Permettre l`autonomie, maintenir ou rétablir l`indépendance

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Permettre l`autonomie, maintenir ou rétablir l`indépendance
« Permettre l’autonomie, maintenir ou rétablir l’indépendance. »
Définitions; (Petit Robert)
Autonome; Qui s’administre lui-même.
Autonomie; Droit de se gouverner par soi- même par ses propres lois.
Indépendant; Qui ne dépend pas d’une personne, d'une chose.
Qui est libre de toute dépendance.
Dépendant; Ne pouvoir se réaliser sans l’action ou l’intervention
d’une personne ou d’une chose.
Dépendance; Rapport qui fait qu’une chose dépend d’une autre
(Ces définitions sont assez abstraites, voici donc quelques définitions plus terre à
terre, ENNUYER 1987, exposé de Mr Ylieff)
Autonomie; Capacité ou droit d’une personne de choisir elle-même les règles de sa
conduite, l’orientation de ses actes et le risque qu’elle est prête à courir.
Indépendant; Le fait pour une personne d’effectuer sans aide, les principales
activités de la vie courante.
Donc pour résumer ;
ÊTRE AUTONOME, c’est choisir et décider par soi-même.
ÊTRE INDEPENDANT, c’est pouvoir faire un maximum de choses par soimême.
Grâce à ces définitions on peut facilement comprendre qu’une personne puisse être;
-Autonome et dépendant, ex: Une personne en chaise roulante garde son pouvoir
de décision mais a besoin d’une aide pour les différentes tâches de la vie
quotidienne.
-Indépendant et pas autonome, ex: Une personne avec un handicap mental, est
capable d’effectuer la plupart des AVQ, mais est incapable de raisonnement et de
logique et a besoin d’être guidée.
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Les causes de la perte d’autonomie
Ne plus savoir choisir (La personne ne comprend pas ce qu’on lui veut, ne sait
plus à quoi servent les différents objets)
Ne plus pouvoir choisir (impossibilité pour la personne d’exprimer un choix de
façon verbale ou non verbale, manque du mot,)
Ne plus vouloir choisir (dépression fréquente chez le sujet âgé).
!!! Attention!!! «LA POSITION DU SOIGNANT-SOIGNE,
SAVOIR- POUVOIR», rend
l’autonomie parfois difficile!
La dépendance n’est pas uniquement la conséquence des déficits et des incapacités
de la personne, elle est aussi le produit des attitudes de l’entourage et de la manière
dont la personne réagit à ses difficultés et à ses attitudes
Causalité: BIO-PSYCHO-SOCIALE.
«Il faut évaluer ce qui ne va pas et non, ce qui ne
va plus!» Dr MERTEN
Dans la plupart des établissements hospitaliers on parle d’éducation au patient!
Qu’en est-il de nos aînés? Faut-il les éduquer ou rééduquer alors que ces conduites
sont acquises et maîtrisées depuis très longtemps? Chez le sujet âgé et dément, pas
d’apprentissage, par contre revenir à des choses connues favorisera l’autonomie et
l’indépendance.
En revanche éduquer les prestataires de soin au respect de l’autonomie et à la
valorisation de l’indépendance de la personne âgée, malgré ses troubles et en dépit
de ses déficits, c’est permettre une bonne prise en charge et la qualité des soins.
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Comment dès lors permettre l’autonomie, maintenir l’indépendance, stimuler et
activer des personnes physiquement et cognitivement dégradées, en étant parfois
intrusif, tout en laissant au maximum le libre arbitre à la personne? Par une bonne
connaissance de la personne, des ses habitudes, ses goûts, désirs et envies.
L’anamnèse et le travail avec la famille sont des outils importants pour une bonne
prise en charge.
Chercher à rencontrer l’ensemble des besoins de la personne et transformer un soin
routinier en un soin personnalisé voilà des facteurs importants dans
l’accompagnement à l’autonomie.
Lorsqu’on travaille avec des personnes âgées on ne
travaille pas seulement pour demain, ni aujourd’hui
mais souvent pour MAINTENANT!
Pour respecter l’autonomie, il faut;
-
Evaluer les compétences mentales,
Evaluer les risques pour la personne,
Etablir une relation de partenaires,
Stimuler, Ecouter, Valoriser, Rencontrer,
Dialoguer et négocier sur ce qui est préférable ou souhaitable.
Mais aussi certaines valeurs!
Une valeur qui me paraît essentiel, est celle du soin!
En effet l’approche de la personne est très différente suivant qu’on lui donne
des soins ou qu’on prenne soin d’elle!
 Dans le premier cas nous sommes seul acteur, nous avons le pouvoir et
c’est nous qui soignons, qui intervenons. De ce fait nous enlevons tout
pouvoir, toute responsabilité à la personne qui n’est plus à nos yeux
qu’un objet. Dans le deuxième cas, nous sommes partenaire de soins et
nous prenons soin d’une personne à qui nous laissons tout pouvoir de
décision et d’intervention.
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Prenons soin
si nous voulons garantir indépendance et autonomie aux
personnes.
Surveillance ou Assistance ne veut pas dire «faire à la place»!
Il faut se servir de ce qui va encore, utiliser les potentialités restantes plutôt que de
rester fixé sur les déficits;
-Aménager l’environnement, c’est nous qui devons nous adapter à la personne
âgée et à son nouveau fonctionnement, c’est à nous de faire preuve d’imagination
afin de mettre en place des outils qui l’aideront dans son quotidien sans pour autant
l’infantiliser ou la rendre dépendante de nous.
-Utiliser les conduites «automatiques», c’est se servir des gestes que la personne
Connaît, ne pas essayer de contrecarrer un mouvement mais l’utiliser pour soi et
non contre soi.
-Laisser faire un maximum de choses même si c’est moins bien fait!
Avoir confiance dans la personne et lui laisser la possibilité de faire des petites
choses, assurez vous qu’il n’y a aucun danger et laissez faire…. On est parfois très
étonné.
-Toujours expliquer les choses même si on a l’impression que la personne ne
comprend pas.
-Remettre à plus tard ce qu’on voudrait faire de suite,
Si une personne refuse un soin, ses médicaments, de se lever Pas la peine de
s’énerver, ni de l’énerver! Vous avez autre chose à faire? Allez-y et revenez 5
minutes plus tard, la personne aura oublié la prise en charge sera plus facile et au
final, le temps que vous auriez perdu en bagarre vous l’aurez bien utilisé et vous
pourrez reprendre la prise en charge détendue face à une personne sereine!
-Allez à l’essentiel
Parfois il faut choisir: le temps ou le bien être! C’est dommage mais c’est la réalité!
Alors cherchez à savoir ce qui est le mieux pour la personne?
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Lui laver pour la sixième fois de la semaine le dos et les pieds ou les oublier un
jour et prendre le temps de l’écouter? Est-ce qu’il vaut mieux ranger la chambre
comme un laboratoire ou s’intéresser à des petits détails comme, parfumer,
maquiller, raser, la personne?
Pour un bon travail il faut c’est vrai une certaine rigueur et connaissance, une bonne
collaboration avec tous les partenaires mais aussi et surtout, ce qui ne s’apprend ni
dans les livres ni dans les écoles, l’humanité!
Le temps perdu ne se rattrape jamais! Alors! «CARPE- DIEM!»
«Profitez de l’instant présent»
L’homme est indépendant et souhaite le rester!
Pour être indépendant, il y à 14 Besoins à satisfaire qui sont interdépendants.
Les 14 besoins de V. Henderson.
1-Être propre, soigné et protéger ses téguments
Le moment des soins d’hygiène est souvent un moment redoutable et redouté de
tous. Vous aimeriez vous qu’une gamine! (Oui! quant on a 70, 80, ou90ans, une
personne de 25, 35,45ans parait être une gamine!), vous déshabille et vous lave
devant d’autres personnes? Parfois même en ne vous regardant pas et en discutant
avec sa collègue de «The Voice»! «Au fait c’est quoi cette nouvelle émission?
Depuis que je suis «malade» on me couche tôt!»
-Avant d’entrer dans la chambre, frappez à la porte, même si vous n’avez pas de
réponse cela signale votre présence.
N’oublions pas que pour certaines personnes la chambre est devenue leur lieu de
vie.
D’autre part soyez attentif à votre première approche qui peut parfois être
déterminante pour le reste de la journée. Pensez-y!
-Vous devez laver une personne au lit! Laissez lui faire tout ce qu’elle sait faire!
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Si elle se lave en partie aidez la pour le reste et si son état est tel qu’il lui faut 15min
pour laver uniquement son visage, laissez faire, pendant ce temps, lavez lui les
pieds, videz la chaise percée ou préparez le matériel pour le reste de ses soins.
Même chez les personnes les plus atteintes il reste des automatismes il faut donc
s’en servir!
Donnez à la personne un essuie, au mieux elle va s’essuyer, peut-être seulement en
partie mais qu’importe, au pire elle va l’agripper (comme le font la plupart des
personnes «démentes» elle sera occupée et vous pourrez ainsi faire sa toilette sans
trop de difficulté, et si ensuite elle ne veut pas vous le rendre?… est-ce vraiment la
fin du monde?
-Durant les soins d’hygiène, appelez la personne par son nom,
Parlez avec elle et non d’elle, expliquez à la personne ce que vous faites.
Demandez lui sont aide, incitez la à vous aider de façon verbale et ou gestuelle,
ébauchez les mouvements.
-Demandez si tout va bien (ex:ce n’est pas trop chaud trop froid, je ne vous fais
pas mal?)
-Ayez des gestes, des paroles répétitives à chacune de vos prises en charge cela
favorisera une certaine intimité, la confiance et votre reconnaissance même si la
personne est incapable de l’exprimer. En quelque sorte créez des rituels
personnalisés à la personne.
-Le bain quand c’est possible est un excellent outil de soin de détente et de plaisir,
utilisez une lumière tamisée, des huiles parfumées, une musique que la personne
apprécie.
-Utilisez vos connaissances de la personne ses habitudes, ses goûts.
-Profitez de ce moment pour «chouchouter» la personne.
- Laissez lui la possibilité de choisir ses vêtements, proposez un choix au besoin,
disposez les vêtements près de la personne en mettant au dessus les choses qui se
mettent en premier (chaussettes, culotte, soutien-gorge, robe, pantalon etc..) de
façon à ce que la personne puisse s’habiller seule ou du moins qu’elle puisse
essayer.
- Faites massage des mains des pieds et du visage avec une crème hydratante, rasez
les hommes, parfois les femmes aussi!maquillage, parfum, bijoux, foulard, sac pour
certains. Autant d’accessoires qui rendent encore plus unique la personne.
-N’oubliez pas et vérifiez les dentiers, appareils auditifs et lunettes qui doivent-être
propres et en état de marche
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-Pensez à mettre un mouchoir dans la poche de la personne, on entend souvent
«Oh ! Qu’il est sale! Il crache, elle se mouche dans sa robe!», Mais personne n’a
pensé au mouchoir alors que la personne cherche souvent dans ses poches avant de
cracher ou d’utiliser sa manche ou sa robe pour se moucher. Certains même utilisent
la serviette du déjeuner ou encore un morceau de papier trouvé par hasard. Vous avez
des doutes? Observez bien la prochaine fois et pas seulement chez les personnes
âgées! Soyez honnête avec vous! Qui n’a jamais utilisé les manches de son pull en cas
de rhume sans mouchoir.
2-Se mouvoir et maintenir une bonne posture
-Evaluez chaque situation afin de déterminer les risques et avantages.
«Entre deux mauvais choix, il faut parfois choisir le moins mauvais»
-Laissez marcher une personne seule alors qu’il peut y avoir chute c’est délicat,
mais voir cette personne devenir dépendante, anxieuse, dépressive à cause d’une
contrainte physique est-ce le bon choix.
La décision se prend avec la personne si elle en est capable, avec la famille,
l’équipe, en calculant les risques et le bien être de la personne. Le travail d’équipe
sera d’observer la personne et au premier signe de faiblesse de mettre la personne
en sécurité, lit, fauteuil fermé ou non, attachée ou non.
Cette «contention » doit se faire à des moments donnés pour un temps déterminé.
Parfois le simple fait de marcher quelques minutes au bras de la personne, diminue
son envie de déambuler.
-Même chez les personnes les plus «dégradées, il faudra toujours expliquer la
démarche et toujours tenir sa parole, ex: je vous mets en fauteuil pour une
demi-heure, pour le repas, au lit pour la sieste… ne pas l’oublier le reste de la
journée et se rappeler d’elle au moment ou elle s’agite et dérange tout le monde y
compris vous, qui l’abordez mécontente alors que la personne attendait juste qu’on
la «délivre» comme convenu!
-Pour les personnes qui marchent avec support, il est important de le leurs donner
dès leurs réveil, ex: leur béquille, leur canne, (du bon côté), une tribune, (adaptée
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à la taille de la personne et non celle trouvée dans le couloir!), la chaise roulante
personnalisée, (l’aider à s’y mettre mais pas la conduire), mais aussi l’aider à mettre
sa prothèse (souvent rangée dans la table de nuit ou la garde robe endroits
impossibles d’accès pour la personne alitée) et sans laquelle elle ne sait pas se
déplacer.
3-ELIMINER
-Proposez régulièrement à la personne d’aller aux wc, certains pourront vous
répondrent, d’autres en seront incapable, les prendront par le bras et leur montrer
les wc suffira parfois à déclencher leur envie d’y aller, parfois voir la porte des
toilettes est un support visuel bien plus efficace que de longues explications que la
personne ne comprend pas. Certains lors de votre passage pourront vous signaler
s’ils ont eu un accident.
-Conduire régulièrement la personne aux toilettes, diminue les risques d’accidents
et permet une bonne prévention de l’incontinence.
-Eviter les «tu dois faire pipi, caca?» ou aller voir sous les jupes ou par la tirette du
pantalon si la protection est mouillée.
-Lorsque la personne s’est vraiment souillée, évitez de lui rabattre les oreilles avec
vos remarques «ça pue!», c’est déjà suffisamment dégradant, demandez lui
plutôt, de vous aider en tenant ses vêtements, en se lavant, en se tenant au lit en
changeant ses vêtements du dessus pendant que vous préparez ceux du bas, en
enlevant ses chaussures.
-Chaque personne est unique pour certains se sera le wc, pour d’autres la chaise
percée sera plus indiquée.
-Pour ceux qui ont des protections, les vérifier régulièrement dans un endroit à
l’abri des regards.
-Tous ces petits gestes en plus du maintient maximum de l’autonomie et de
l’indépendance, permettent à la personne d’être partenaire de ses soins et valorise
l’image et l’estime de soi.
4- BOIRE ET MANGER
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-Permettre à la personne de retrouver son autonomie, c’est lui permettre de choisir,
aux différents repas, mettre plusieurs choses à table lors du déjeuner et les proposer
à la personne.
Lui montrer, parfois, lui faire goûter lorsque les mots n’ont plus beaucoup de sens.
Au repas chaud ne pas se formaliser si la personne ne veut pas manger, proposer
des tartines ou/ et parfois un complément alimentaire.
-Faites preuve d’imagination, souvent on prépare des repas sophistiqués avec des
aliments inconnus de nos aînés alors que ceux-ci mangeait plus simplement, ex la
potée de midi réchauffée à la poêle et servie sur une tartine le soir, le bol de soupe,
l’œuf au plat, le pain perdu .... Hum, ça me rappelle mon enfance, j’en ai l’eau à la
bouche! Pas vous?
-Afin de maintenir l’indépendance il vaut mieux laisser manger seule une personne
qui renverse plutôt que de lui donner à manger (on peut négocier le «bavoir», le
temps du repas).
Idem on laissera la personne faire ses tartines même si celle-ci ressemble plus à une
grosse crêpe, plutôt que de se précipiter à la première croûte de pain arrachée !
L’important c’est que la personne mange, et mange seule!
Non? Bien-sûr dans certains cas c’est impossible mais le respect de l’autre passe
aussi par la valorisation des capacités et aptitudes restantes, alors faire en sorte que
la personne vous aide en tenant avec vous sa tartine, sa tasse ou son gobelet c’est
l’aider à rester le plus longtemps possible indépendant.
-Le repas pris en commun, permet de maintenir une intégration et des conduites
sociales, une certaine convivialité.
Au domicile pourquoi ne pas faire participer la personne à la préparation du repas,
en lui demandant ce qu’il veut manger et en lui donnant des petites tâches à
Réaliser; par ex: éplucher ou nettoyer des légumes?, il lui faudra plus de temps que
vous, mais s’il n’y a pas de danger, cela l’occupera un bon moment. Lui laisser
mettre la table, la débarrasser, essuyer la table…. Ou encore vous aider à essuyer la
vaisselle même si pour cela il faut lui mettre une chaise à côté de l’évier. Essuyez
vous-même les choses trop dangereuses et délicates et laissez lui faire le reste… au
pire la personne va passer son après midi à essuyer encore et encore les mêmes
choses, de votre côté vous aurez valorisé ses capacités et aptitudes restantes en lui
permettant d’être autonome et indépendant.
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5-EVITER LES DANGERS
-Comme je l’ai dis précédemment c’est au cas par cas, pour chacun il faudra
évaluer les risques et les avantages.
- En ce qui concerne les « contentions de nuit », il faudra parfois attacher la
personne. Chez certains se sera le seul moyens pour qu’ils dorment, pour d’autres
l’angoisse du coucher et la menace de la contention est insupportable, il s’agira
alors de réconforter, s’asseoir à côté de la personne, l’écouter, la rassurer,
la« border » comme le faisait peut-être ses parents ? Dans certains cas servir un
verre de lait chaud sucré et une tartine, remplacera un supplément de médicaments.
En effet on dort mieux le ventre plein !
-Les barres de lit sont à utiliser avec précaution chez une personne qui risque de se
lever. Avec les barres la personne veut sortir du lit, elle sent une résistance,
enjambe les barres et tombe ! (De plus haut !) Si les barres ne sont pas mise la
personne peut tomber du lit en dormant c’est vrai, (mais durant votre vie, êtes
vous souvent tombé de votre lit en dormant ?) en se levant, la personne ne
rencontrera pas d’obstacle et si elle tombe ce sera de moins haut ! Parfois une
barre d’un seul côté, permettra à la personne de se lever au besoin et d’être
sécurisée pour dormir.
-Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dis, je ne refuse pas systématiquement les
contentions, mais si l’on veut maintenir l’indépendance il faut parfois opter pour
un risque calculé, chez certains la « contention » est obligatoire, chez d’autres on
peut aménager celle-ci.
6-SE VETIR ET SE DEVETIR
-L’importance du vêtement, signe de notre personnalité de notre appartenance, de
notre culture… lorsqu’on se retrouve face à des personnes âgées, le vêtement perd
toute sa signification. On choisit pour eux, on porte des jugements sur ce que
mettait la personne en fonction de ce que nous sommes et de l’image que nous
nous faisons de la personne âgée « malade ».
-Laissez à la personne le choix de ses vêtements, (couleurs, textures). N’oublions
pas que les personnes âgées ont eu une vie avant d’être « malade » qu’elles sont
souvent très frileuses, elles n’hésitent pas à mettre des vêtements d’hiver en été.
-Préparez les vêtements dans le bon ordre pour que l’habillage soit plus facile.
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-Au moment de se dévêtir demandez à la personne qu’elle vous aide et se
déshabille, parfois il suffit d’initier le geste, lui montrer sa robe de nuit ou son
pyjama, pour que la personne comprenne, cela rendra plus facile ce moment
souvent peu apprécié des personnes « démentes » (incompréhension, pudeur,
froid..) sauf bien sur quand c’est la personne elle- même qui a décidé de faire un
striptease au milieu du salon en pleine heure de visite!
-Eviter au maximum les vêtements de nuit, style chemise d’opéré pour ceux qui se
déplacent, voir des personnes déambuler « le cul à l’air », est aussi dégradant pour
la personne que pour celui qui regarde.
-Pour les personnes alitées, pour les femmes optez pour une chemise de nuit courte,
pour les hommes, le haut du pyjama suffira, à condition que la personne soit bien
couverte….. Ce type de vêtement facilitera « le change » et « la toilette » durant la
nuit afin que la personne ne soit pas trop perturbée durant son sommeil et cela
permettra aussi à la personne qui est souillée, de ne pas être complètement
« trempée » et peut-être de vous aider lors de son « change » et éventuellement sa
« toilette »!
7- RESPIRER
-Les personnes âgées qui doivent avoir un « aérosol », sont généralement peu
collaborant face à ce type de traitement et souvent dès que le soignant a tourné le
dos le masque est laissé pendu au manomètre ! Profitez de ce moment pour couper
les ongles, coiffer la personne, laver le dentier, regarder un livre…. Histoire de
distraire la personne pour qu’elle accepte son traitement sans trop de contraintes.
-Maintenir l’autonomie et l’indépendance, c’est parfois palier à des
incompréhensions, des attitudes dangereuses, par des petits « trucs » et astuces qui
rendent plus facile la vie des personnes âgées.
8- APPRENDRE : EDUCATION A L’AUTONOMIE EN VUE DE LA
SORTIE
 Plus on laisse faire de choses à la personne, plus on lui fait confiance, plus elle
est partenaire dans la prise en charge de ses soins et plus le retour au domicile et
à une vie sociale sera facilité. Même avec ses difficultés, une personne à qui on a
laissé le choix (Autonomie) et avec qui on a travaillé en partenariat afin de lui
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laisser faire tout ce qu’elle sait faire (Indépendance), sera mieux accepté au
domicile par ses proches et plus à même de s’intégrer dans sa famille avec ses
nouvelles aptitudes, afin d’éviter un placement ou une hospitalisation ou réhospitalisation trop rapide.
9-COMMUNIQUER AVEC SES SEMBLABLES
-Ecouter pour favoriser l’expression de la personne.
-Dialoguer, aucune solution n’est possible si l’on ne sait pas susciter le dialogue et
faire preuve de curiosité, de réceptivité, de disponibilité et d’humilité.
- La personne ne cherche pas des solutions ou des réponses… elle a besoin d’être
écoutée et entendue. Souvent face à la personne nous refusons le dialogue parce que
nous avons peur de se qu’elle va nous dire, être simplement là, écouter et parfois
dire ; « je ne sais pas, ce que vous me dites me fait de la peine » suffit. Ne pas
hésiter à reporter un entretien, « pourrions nous en discuter un peu plus tard », fixer
un RdV, et surtout s’y tenir ! (Cela est très important car souvent les personnes vous
interpellent à des moments peu opportun et lorsque vous n’êtes pas du tout préparé
à avoir ce genre de discussion) ». Pour certains, au domicile notamment, vous êtes
la seule personne à qui ils vont parler de toute la journée, les 15minutes perdues
aujourd’hui dans votre travail se rattraperont facilement dans votre prise en charge
futur de la personne qui se sera sentie écoutée et soutenue, qui sera plus détenue et
qui aura encore plus confiance en vous.
-Nous formons un tout, si nous sommes mal dans notre tête, nous ne saurions pas
être bien dans notre corps.
-Bien sur la communication ne passe pas toujours par le verbal, un sourire, serrer
la main en arrivant, faire la bise, prendre par l’épaule, avoir un rituel, autant de
gestes rassurants, qui s’ils ne disent pas avec des mots en disent bien plus avec le
cœur.
-S’ORIENTER DANS LE TEMPS
-La répétition de gestes ou d’activités aux mêmes heures de la journée, de la
semaine, va structurer la personne qui petit à petit va intégrer le déroulement et les
différentes séquences de la journée.
- Mettre à vue et à l’heure les horloges du lieu de vie, placer un calendrier facile
d’accès et demander à chacun de vos passage, quel jours on est. Barrer avec la
personne les jours passés afin que son calendrier soit un outil de repérage toujours
à jour.
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-Plutôt que de faire comme tout le monde «Il fait beau aujourd’hui! » Demandez à
la personne ce qu’elle pense du temps et poursuivez avec des questions sur la
saison et sur ce qu’était les saisons avant (les aînés adorent parler de leurs passé !).
Vous saurez de suite si la personne est orientée dans le temps et au besoin vous lui
donnerez des indices pour qu’elle puisse mieux se situer.
-Décorez les lieux de vie avec des objets, images, plantes, tout indice relatif à la
saison ou période de l’année ; ex : Pâques, arbre floral avec des branches ramenées
du jardin et auxquelles on a accroché avec la personne des œufs, Noël le sapin, mai
le muguet…. Soyez inventifs !
-S’ORIENTER DANS L’ESPACE
-Indiquez les lieux de vie ; chambre, salon, salle à manger, salle de bain, wc… par
des supports, (photos, image, texte, numéros), à choisir en fonction et avec la
personne. Pour certaines personnes à la porte de la chambre il y a la photo du chien
bien aimé, pour d’autre ce sera leur photo, d’autre encore la photo de madame !
Si cela peut les aider à s’orienter pourquoi pas.
10-DORMIR ET SE REPOSER
-La personne « désorientée » est souvent très active elle déambule, et perd la
notion du jour et de la nuit. Il faut donc aménager le moment du couché.
-En institution, la personne reçoit ses médicaments tôt, parfois au moment du
souper ! A 20h elle tombe de sommeil et à 4h elle est réveillée et dans
l’impossibilité de s’endormir de nouveau ! Soit elle reçoit un « si nécessaire » et
elle est « stone » pour une bonne partie de la journée, soit elle s’ennuye au lit et
cherche à avoir quelqu’un près d’elle ! Dans les deux situations c’est la personne
qui en subira les conséquences.
-Que ce soit en institution ou au domicile le moment du couché se fait très tôt, peu
de personnels, horaire surchargé pour les service d’aide à domicile ou simplement
moment de répit pour la famille qui profite du passage d’un proche pour mettre la
personne au lit, « C’est plus facile que tout seul et ça permet de souffler une heure
avant d’aller soi-même au lit ».
-Comment voulez- vous dans ces conditions, maintenir autonomie et
indépendance, quand on contraint la personne à vivre une vie « monastique ».
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Suivant les cas laisser la possibilité à la personne de choisir le moment du couché.
Pour monsieur peut-être regarder le foot et la fin du match, lui qui a été un fervent
supporter toute sa vie ! Pour les dames, le dernier « Derrick » ou un vieux classique
qui passe à la télé !
Ainsi satisfait et fatigué par l’attention portée à leur émission et aussi par l’heure
plus tardive, la mise au lit et l’endormissement seront plus facile.
-Pour ceux qui doivent aller au lit tôt pour diverses raisons, si la personne le
souhaite laissez lui la lumière, son livre, la radio ou la télé allumée, retournez voir
un peu plus tard, il se peut que la personne se soit endormie !
-Ne réveillez pas quelqu’un qui dort pour la prise de ses médicaments, sauf si bien
sur ceux-ci sont indispensables. Au pire elle ne les prendra pas un jour, signalez le
à la personne relais (collègue, famille…) pour éviter qu’une personne réveillée tôt à
cause de la non prise de ses médicaments un jour se voit infligée un traitement
supplémentaire la nuit suivante !
-Respectez les besoins de sommeil, certains dorment peu, d’autres au contraire ont
besoin de plus d’heures de sommeil. Pour vous faciliter la vie faites faire une sieste
à ceux qui en ont besoin, sans pour autant les laisser toute l’après midi dans le lit.
Laissez la possibilité aux « couche tard » d’aller au lit plus tard. Au moment du
levé, commencez vos soins par ceux qui se lèvent tôt et terminez par ceux qui
dorment plus tard.
- Que ce soit en institution ou au domicile il est toujours possible d’organiser un
horaire, qui, s’il rencontre vos besoins et ceux des personnes, vous garantira une
prise en charge efficace et sereine.
11-S’OCCUPER EN VUE DE SE REALISER
-C’est le principe même de l’indépendance et de l’autonomie.
-Chaque personne a besoin pour être heureuse de se sentir utile et de s’occuper. Il
ne faut bien sûr pas attendre des personnes q’elles vous donnent ou fassent des
choses qu’elles sont incapable de faire, mais il faut néanmoins les faire participer
à un maximum de choses.
- Ce qui nous semble ridicule peut-être important pour la personne et les tâches
qui semblent être les plus simples peuvent demander un effort considérable à la
personne.
-Il faut permettre à la personne d’être active de sa vie !
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-Proposez et proposez encore des choses à faire et faites confiance que ce soit
dans le domaine des AVQ ou dans le domaine du loisir et du plaisir.
12-SE RECREER
-Je vous parlerais des différentes activités, des buts et objectifs.
-Plus largement de « L’ANIMATION ». (Voir feuilles en annexe).
-Les loisirs sont parfois oubliés pourtant ils font partie intégrante de notre
personnalité. Face au jeu, à l’art… la personne pourra se laisser aller .Ici il n’y a
pas de performance, juste du plaisir, de l’imagination, de la passion parfois.
-Laisser la personne s’exprimer dans son domaine de prédilection, c’est lui
permettre d’être totalement autonome et indépendante même si pour d’autres
domaines elle a besoin d’aide.
-De même, proposer des jeux ou activités, c’est aussi valoriser la personne dans
ce qu’elle sait faire, lui rappeler de bons souvenirs et parfois lui permettre
d’affirmer sa combativité ! Oui face aux jeux nous sommes les mêmes nous
avons envie de gagner !
13-AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS
-Face à la croyance, chacun à sa propre opinion, sa conviction, néanmoins il faut
respecter celle de l’autre même si elle est différente de la notre.
- Permettre à la personne de vivre ses convictions et ses valeurs c’est primordiale
pour son indépendance et son autonomie.
-Rendre à la personne âgée et « démente » son autonomie, c’est aussi lui
demander ses convictions, c’est lui proposer de les vivre en parlant avec elle
de son Dieu, lui proposer d’aller ou d’être accompagnée à la maison du culte,
et la laisser vivre seule et indépendante, ses rituels et sa foi ! C’est aussi lui
donner son « chapelet », sa bible… lui proposer de lire un verset de la bible,
si elle ne sait plus le faire.
-C’est aussi être attentif aux fêtes et rites de chacun ; ex : Noël pour les chrétiens,
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le Ramadan pour les musulmans…… etc.
-Ça peut-être aussi le fait de prier avec elle-même si l’on à pas le même dieu,
chacun prie le sien ! Pour les personnes « athées » ce sera peut-être un moment
propice au recueillement intérieur ? A chacun sa façon de voir et de vivre la foi !
A ces besoins je pense qu’il serait bon d’ajouter ;
- Le besoin de sexualité, besoin toujours existant chez la plupart de nos aînés,
mais qui dérange, qui nous dérange !
Ce besoin de sexe peut-être présent chez certaines personnes, chez d’autre ce
sera le besoin de contact, toucher et être toucher. Ce plaisir de voir dans le
regard de l’autre le désir, se trouver beau dans le regard de l’autre, ou
simplement retrouver une complicité tendre dont nous avons tellement besoin.
- Le besoin de ne rien faire. A condition que cela ne soit pas le signe d’une
dépression, on a le droit aussi de ne rien faire. Simplement de profiter d’un
repos bien mérité après avoir tant travailler.
En conclusion palier à certains manques ou difficultés, ne veut pas dire, « FAIRE
A LA PLACE » ou » ENLEVER DECISIONS ET RESPONSABILITES »
à la personne. Être capable d’aider sans infantiliser et sans aller au devant de la
personne mais simplement être à ses côtés pour aller avec elle, là où elle veut
aller, c’est lui garantir une autonomie et une indépendance maximum, même
quand la dépendance et le « manque d autonomie » arrive au seuil de sa vie.
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« STIMULER ET ACTIVER »
-Ici nous parlerons plus particulièrement de l’animation, autrement dit des
activités visant la détente et le plaisir.
-En parlant d’activités voici ce que disait Mr Jean-claude Monford
Ed : Puf 98 « La psychogériatrie »
« Le patient dément reste dément mais de dément malheureux, il se transforme
en dément heureux »
-DEFINITION DE L’ANIMATION ;
-Pris dans son sens étymologique « ANIMER » signifie, «donner une âme !
Anima =Animer = Donner sens = Donner vie.
-Pris dans un contexte de soins cela pourrait se traduire par la notion de
dynamique du quotidien.
-Rythmer le temps l’organiser pour qu’il devienne du temps à vivre où l’on
maintient le désir, le désir de vivre et de façon plus globale c’est aussi le
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désir de plaire, de partager, de participer. Que ce soit à travers les gestes du
quotidien où à travers des activités ludiques, culturelles ou encore visant à
l’entretien du corps et de l’esprit.
-Prétexte au dépassement de soi, vecteur d’utilité sociale, support de
convivialité, l’animation contribue aussi à l’interrogation de la personne.
-OBJECTIFS ;
-Que ce soit en individuel ou en groupe les activités visent à ;
-Evaluer et observer, la mémoire, les praxies, la motivation,
l’intégration, l’orientation, l’organisation temps espace, les conduites
sociales,
-Se faire plaisir, prendre du bon temps,
- Maintenir au maximum les compétences,
-Optimaliser les potentiels,
- Favoriser l’expression verbale et non verbale,
- Favoriser et valoriser l’expression artistique sous toutes ses formes,
- Restaurer et valoriser l’image de soi,
- Préserver l’identité de la personne,
- Offrir une plus grande qualité de vie,
- Rapprocher les personnes,
-Valoriser des compétences restantes,
- Favoriser le travail des sens….
Animer c’est aussi ;
Proposer des activités sans jamais imposer et surtout en se laissant interpeller
par le choix des personnes. Proposer des activités qui ne vont pas
systématiquement mettre en difficulté et ne pas hésiter à adapter un jeu à
l’état physique et cognitif de la personne.
-QUELLES ANIMATIONS POUR LES PERSONNES AGEES ?
- Le marché du « jeu pour troisième âge » est assez pauvre pour ne pas dire
inexistant ! Les jeux dans le commerce sont souvent mal adaptés, textes, pions
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trop petits, règles difficiles à intégrer, support peu adapté à certains handicaps, c’est
pourquoi il ne faut pas avoir peur de reprendre des jeux connus de nos
aînés pour y avoir déjà joué, ex : la quine
- Les activités qui ont des chances de réussir sont celles centrées sur la recherche
de plaisir, plutôt que sur la notion de performance, le souvenir, le sens, mais
aussi les activités extérieures ou liées à des évènements de la vie quotidienne.
- Même si les personnes ont envie de se distraire, jouer pour rien juste pour passer
son temps n’est pas dans les habitudes de nos aînés, c’est pourquoi la
« récompense » peut-être utile pour déculpabiliser la personne. Offrir un biscuit,
un petit cadeau, un objet au gagnant peut favoriser la participation.
- Savez vous qu’avant, dans certaines régions, les personnes allaient jouer à la quine
dans leur quartier, elles payaient un droit d’entrée et le gagnant pouvait remporter
un « jambon », vous imaginez celui qui gagnait pouvait nourrir sa famille durant
des semaines ! comprenez-vous maintenant la valeur symbolique
du petit cadeau ?
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