Rapport EXPLO`RA Sup

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Rapport EXPLO`RA Sup
OUDOT Mathieu
Etudiant à ISARA-Lyon
Elève ingénieur en 4ième année
A l’attention de Stéphanie GARDET
Fait le 29 juillet 2012
Rapport EXPLO’RA Sup
Ce rapport décrit mon expérience lors de mon séjour d’échange à Oregon State
University (OSU), université américaine située à Corvallis, Oregon. Ce séjour s’est
déroulé sur 6 mois, du 30 décembre 2011 jusqu’au 15 juin 2012, date à laquelle j’ai
fini mon programme à OSU et rendu mon appartement.
- Logement : type de logement, accès à ce logement, prix des loyers, caution...
L’arrivée à Corvallis fut pour moi une expérience relativement compliquée puisque je
suis arrivé dans cette ville le 3 janvier sans aucun logement fixe et ce pendant
environ une semaine. L’une des complications majeures lors d’un séjour comme
celui ci semble être, avant tout, la recherche d’un logement définitif dans un pays
étranger. Dans mon cas, je ne suis pas parvenu à trouver un logement avant mon
arrivée puisque chaque location obligeait d’être présent à la signature du bail. J’ai
donc longuement recherché un logement avant de finalement finir par trouver, non
sans difficultés, une maison à louer dans mes moyens et à partager avec d’autres
étudiants. Je crois avoir trouvé cette annonce via un site internet (craigslist). Je suis
donc resté l’intégralité de mon séjour dans cette maison avec un autre étudiant
isarien, trois étudiants américains dont deux étudiant à OSU, et un autre étudiant
allemand, lui aussi suivant un programme à OSU. En raison du nombre de
personnes, le loyer était relativement bas puisqu’il était généralement compris entre
300 et 320 dollars, charges comprises, suivant les mois. C’est l’un des meilleurs prix
que j’ai trouvé sur Corvallis (la plupart des logements hors campus sont
généralement plus chers, entre 450 et 600 dollars). Nous n’étions que 3 personnes à
la signature du bail, les trois autres étudiants sont venus s’ajouter à la collocation par
la suite (tous ont été trouvés via craigslist également). Pour cette raison, nous avons
dû payer un caution de 500 dollars chacun ainsi qu’un mois de loyer supplémentaire
en début de location. La maison était située en bord de route à environ 25 minutes à
pied du campus, mais j’avais pour habitude d’aller à l’université en vélo ce qui me
prenait moins de 10 minutes.
- Argent : contraintes, moyens de paiement, transactions...
L’un des problèmes que j’ai rencontré en arrivant à Corvallis était l’ouverture d’un
compte bancaire sur place. En effet, étant donné mes difficultés à trouver un
logement dans les premiers jours, j’étais dans l’incapacité de fournir une adresse fixe
nécessaire pour l’ouverture dans compte. J’ai finalement réussi à ouvrir ce compte
chez une banque partenaire (« CHASE ») de ma banque française (« CREDIT
AGRICOLE ») au bout d’une semaine. A ce moment là, il m’était possible de recevoir
des virements provenant de la France. Mon compte était alimenté régulièrement par
virements provenant de mes parents. J’ai eu accès à une carte de « débit » bancaire
avec laquelle j’ai effectué l’intégralité de mes transactions (retrait d’argent liquide,
paiement en magasin, sur internet, location, caution etc.). J’ai également reçu un
chéquier dont je ne me suis pas servi. Je n’ai pas connu de problème majeur avec
ma banque ni au niveau financier. Je conseillerais tout de même à chaque étudiant
de choisir une banque nationale pour des raisons de répartition des agences et de
distributeurs présents dans tout le pays et facilement disponibles.
- Santé : couverture sociale et complémentaire, système de santé...
Au niveau de ma couverture sociale, j’ai choisi de m’assurer avant de partir avec une
offre de la SMERRA, « S2i » qui s’est avérée couvrir les exigences de l’université
pour un prix beaucoup plus abordable, environ 240 euros contre 680 dollars pour
l’assurance de OSU. Attention tout de même de bien veiller à fournir un « waiver » à
de l’université attestant de l’assurance française déjà en vigueur. Cette étape a été
pour moi assez difficile puisque l’université ne voulait pas reconnaître en premier lieu
mon assurance comme conforme aux exigences d’OSU. Il m’a fallu quelques jours
pour faire reconnaître celle-ci comme valide. Cette mésentente s’est représentée au
deuxième trimestre (spring term) où il a fallu que je fasse reconnaître à nouveau mon
assurance. J’ai n’ai jamais eu affaire au système de santé de l’université.
- Télécommunications : tarifs, solution conseillée...
L’essentiel de mes communications avec la France se faisait via un logiciel
disponible en téléchargement gratuit « skype » avec lequel je communiquais
régulièrement avec ma famille. Je recommande grandement ce logiciel qui peut
s’utiliser entre deux ordinateurs (avec la possibilité de voir à l’écran l’interlocuteur),
ou depuis un ordinateur vers un mobile. Cette méthode de communication est
complètement gratuite. A plusieurs reprises, j’ai également reçu des appels de
France sur mon mobile via ce logiciel. Cette méthode est très pratique et surtout très
peu chère comparativement au coût des appels internationaux. Je communiquais
également par mail. Cependant, cette méthode s’est avérée parfois un peu
compliquée en raison du décalage horaire (lors de la gestion de problèmes urgents
notamment).
- Vie universitaire : système administratif, déroulement des cours, relations
professeurs-étudiants...
Mon expérience à l’université d’OSU a été très positive d’une manière générale. Les
programmes proposés sont très riches, variés et pointus et la qualité d’enseignement
est exceptionnelle avec des professeurs aussi bien passionnants et passionnés
qu’actifs, dynamiques et agréables. Les cours sont clairs, structurés, détaillés et il
existe un grand nombre de supports, aide au travail, compléments d’information et
approfondissements disponibles sur la plateforme des cours ou auprès des
professeurs ou assistants. J’ai cependant fait l’expérience d’un gros
dysfonctionnement au niveau administratif en ce qui concerne le choix des cours et
l’intégration du programme lors de mon arrivée. En effet, mon école française (en
accord avec OSU) m’a demandé une liste de matières à suivre quasi un an avant
mon entrée à OSU. Le choix de ces cours est déterminant par rapport à la
construction de mon projet professionnel, s’inscrivant ainsi dans une continuité vis à
vis de mon parcours en France et conditionne aussi grandement le choix d’une
université par rapport à une autre dans le cadre d’un séjour d’étude à l’étranger. Il
s’est avéré que toutes mes matières m’ont été refusées quelques semaines avant
mon départ, m’obligeant ainsi à refaire une nouvelle liste. De plus, j’ai appris lors de
ma semaine d’intégration à OSU que le choix des matières était très restreint
puisque je n’étais pas prioritaire en tant qu’étudiant international. Il a donc été
extrêmement compliqué pour moi de trouver toutes mes matières en combinant les
disponibilités restantes, la validation de mes crédits ECTS français ainsi que mes
choix personnels. J’ai donc fini par prendre deux matières qui ne me satisfaisaient
pas. Par ailleurs, le système de conversion des crédits ECTS français avec les
crédits américains est encore très approximatif ce qui a rendu la conversion et la
validation de mon semestre encore plus compliquées. Je tiens donc aujourd’hui à
signaler le manque de transparence et les nombreux dysfonctionnements qui
existent par rapport au choix des matières avec OSU.
- Stage : comment trouver un stage, rythme de travail, rémunération,
fonctionnement des relations de travail...
Je n’ai pas réalisé de stage lors de mon séjour.
- Vie quotidienne : climat, rythme de vie, horaires d’ouverture, transports,
nourriture, loisirs, anecdotes... Mon bilan après ce séjour est très positif. Mis à part cette mauvaise expérience en
début de séjour (logement et choix des cours), le reste de mon voyage s’est
extrêmement bien passé. La qualité de vie est exceptionnellement bonne aussi bien
au sein de Corvallis que sur le campus et dans l’université. Cette petite communauté
est très accueillante et pleine de charme. Le climat exécrable (pluie incessante et
températures froides) de janvier à juin se fait vite oublier par la gentillesse et la
bonne humeur de tous les habitants ainsi que par la qualité d’enseignement
proposée à OSU. Pour ma part, Corvallis et plus généralement l’Oregon était
l’endroit idéal pour une première (et certainement pas la dernière) expérience aux
Etats Unis. La vie est principalement rythmée autour de l’université et des activités
proposées sur le campus. Portland n’est qu’à 1h30 en bus et constitue également
une destination incontournable.
J’ai pu avancer dans la réflexion sur mon orientation professionnelle et j’ai appris
beaucoup sur moi même et mes intentions lors de ce séjour. Les nombreuses
rencontres avec étudiants et professeurs m’ont permis de récolter de précieuses
informations et m’ont permis d’évoluer et de progresser dans ma formation. J’ai pu
saisir et prendre conscience des opportunités proposées à l’étranger, notamment sur
le continent américain et j’envisage même de poursuivre ma formation dans un
doctorat (chose que je ne considérais pas avant mon départ).
Si j’avais à préparer ce séjour une seconde fois, j’accorderais plus de temps à la
recherche d’un logement et affinerais ma recherche dans les matières effectivement
disponibles (toutes les informations sont disponibles sur le site internet de
l’université, encore faut-il être au courant). Ces deux aspects constituent en effet les
deux seuls points négatifs de mon séjour. N’étant pas informé, je ne pouvais prévoir
ce genre de complications. Je conseille donc à toutes les personnes susceptibles de
partir de préparer avec soin ces deux aspects.