Conseils et remarques pratiques pour réussir son entretien d

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Conseils et remarques pratiques pour réussir son entretien d
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DOSSIER EMPLOI
Conseils et remarques pratiques
pour réussir son entretien d’embauche
Sommaire :
1. Se présenter en entretien : les 6 erreurs classiques (page 2)
2. Comment préparer son « pitch » (page 3)
3. Trois points clés pour réussir un entretien en anglais (page 4)
4. Les qualités qui plaisent vraiment aux recruteurs (page 5)
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Se présenter en entretien : les 6 erreurs classiques
(source : http://emploi.sfr.fr/edito/article_emploi.jsp?id=2268#sfrintid=P_actu_slide6)
« Pouvez-vous vous présenter brièvement ? » Cette question rituelle marque le début de l'entretien
d'embauche, c'est dire si elle est importante. Pour vous aider à préparer une présentation efficace,
voici la liste des erreurs habituelles commises par les candidats.
1. Trop court, ou trop long
Moins de trois minutes, le recruteur reste sur sa faim. Plus de cinq minutes, il y a des chances qu'il décroche.
Tout est une question d'équilibre. « Il faut être rapide, mais pas trop. En dire le maximum, mais pas trop »,
observe Thierry Andrieux.
Pour le directeur du cabinet Humanessence, une bonne présentation est « concise et dynamique. Il faut
aussi éviter d'endormir son vis-à-vis, changer de ton et exprimer un peu de passion. »
2. Réciter une leçon
Si certains candidats semblent pris au dépourvu, d'autres ont minutieusement préparé leur topo. Voire l'ont
appris par c?ur, à la virgule près. « Les présentations très répétées manquent souvent de spontanéité. Cela
dénote un manque de confiance en soi », considère Navaz Houssenaly, le responsable de l'agence Exos
Intérim.
Pour marquer des points, il faut selon lui « rester naturel. Le discours doit sortir tout seul. »
3. Répéter le contenu de son CV
Lorsqu'un recruteur reçoit un candidat, il a au moins lu son CV. Il est donc inutile de passer en revue tous
ses diplômes et toutes ses expériences professionnelles. « On nous donne souvent des renseignements que
l'on connaît déjà, alors que l'entretien doit apporter un plus par rapport au CV », souligne André Gouetta,
directeur du recrutement du groupe SII.
« Il vaut mieux faire un tri et sélectionner dans son parcours les éléments les plus pertinents au regard du
poste convoité. »
4. Parler de généralités et oublier les exemples concrets
À trop vouloir en dire, « les candidats bâclent souvent leurs expériences professionnelles », regrette Navaz
Houssenaly. Plutôt qu'entendre une liste d'expérience, le recruteur préférerait que l'on détaille deux
ou trois expériences clés, en étant concrets et pragmatiques. « Quel était leur environnement de travail.
Quels ont été leurs réalisations, les objectifs qu'ils ont atteints, le type de management dans lequel ils ont
évolué, etc. »
5. Ne parler que de soi
Si se présenter revient à parler de soi, il ne faut pas non plus sombrer dans le nombrilisme. Le candidat
doit mettre en valeur son parcours et ses qualités. Mais il doit aussi se projeter dans le poste auquel il
postule. « Notre intérêt est de déterminer ce qu'il peut apporter à l'entreprise », rappelle André Gouetta. Le
recruteur apprécie ceux qui ont un « vrai projet professionnel, avec de la suite dans les idées ».
6. Arriver en terrain conquis ou s'excuser d'être là
Certains candidats - souvent des commerciaux et des diplômés des grandes écoles, pour ne pas les citer- en
font trop. « Il faut rester humble, sans être imbu de sa personne en affirmant d'emblée qu'on est l'homme ou
la femme de la situation », prévient Thierry Andrieux. À l'inverse, d'autres sont dans leurs petits souliers. «
Il faut affirmer ses choix et montrer un certain aplomb », conseille le recruteur.
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Comment préparer son « pitch »
La réponse à la question « Pouvez-vous vous présenter » donne le « la » d'un entretien d'embauche. « Elle
permet d'avoir une première impression », atteste André Gouetta, responsable du recrutement chez SII. Si
elle est bonne, le recruteur cherchera à confirmer son opinion. Si elle est mauvaise, il cherchera à valider son
a priori.
Compte tenu de l'enjeu, savoir se présenter ne s'improvise pas. Avant chaque rendez-vous, une
préparation s'impose. Qui je suis, d'où je viens et où je vais sont les trois questions auxquelles le recruteur
s'attend que le candidat réponde.
Au préalable, passez votre CV au crible et renseignez-vous sur l'entreprise et sur l'emploi qu'elle
propose. Ces deux étapes préliminaires serviront à tisser le canevas de la présentation. « Le candidat doit
avoir une ligne directrice en faisant preuve de pertinence dans les éléments qu'il présente », souligne
Thierry Andrieux, du cabinet de recrutement Humanessence.
Pour tenir les quatre minutes habituellement imparties, il faut éliminer les expériences professionnelles
qui ne collent pas avec le profil du poste. À l'inverse, il faut mettre en avant celles qui démontrent l'intérêt
de votre candidature, l'objectif étant de valoriser vos réalisations et de les illustrer à l'aide d'exemples
concrets.
Lorsque vous parlez de votre cursus scolaire et de votre parcours professionnel, n'hésitez pas à justifier vos
choix de carrières. Ce sont eux qui font que vous en êtes là aujourd'hui.
Sur la forme, essayez de contrôler votre stress. « Pensez également à maîtriser votre débit et prenez soin
d'articuler », insiste enfin Navaz Houssenaly, de l'agence Exos Intérim.
Geoffrey Dirat © Keljob - Mai 2011
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3 points clés pour réussir un entretien en anglais
Vous êtes convoqué à un entretien pour un poste où il est demandé de parler anglais. Vous n'échapperez
donc pas à une conversation dans la langue de Skakespeare. Mais pas de panique, voici 3 conseils pour bien
vous préparer et assurer.
Un bon niveau en anglais ne vous dispense pas de vous entraîner
Tenter de convaincre un recruteur est une épreuve souvent redoutée. Mais le faire dans la langue de
Shakespeare peut carrément devenir déstabilisant sans un minimum de préparation. Or, « se préparer
à un entretien en anglais nécessite du temps et de l'entraînement », selon Bruno Fadda, directeur des
activités de recrutement permanent chez Robert Half International France.
Commencez par anticiper les sujets de conversation et les questions qui vont vous être posées, sachant
qu'elles tourneront bien souvent autour des thématiques habituelles d'un entretien de recrutement (votre
passé professionnel, vos compétences, vos motivations, etc.). « Cela va permettre de préparer vos réponses
en anglais, et de réviser votre vocabulaire », précise Michel Dumont, cofondateur d'Euro Consulting
Partner.
Une simulation complète avec une personne à l'aise avec l'anglais est ensuite préconisée. Exercezvous par exemple avec un ami qui maîtrise bien cette langue, ou mieux encore, avec un Anglo-Saxon si vous
en avez un sous la main.
« Cette répétition vous entraînera à répondre aux questions de base et vous permettra de compléter si
besoin le vocabulaire spécifique à votre futur environnement professionnel », ajoute Bruno Fadda.
Sur du plus long terme, pensez à lire la presse anglophone pour engranger des expressions et du
vocabulaire, écoutez les radios étrangères, les films et vos séries préférées en VO pour habituer votre oreille
à l'accent. Et rien ne vaut bien sûr des séjours à l'étranger !
Gare à l'effet de surprise !
Si certains recruteurs préviennent à l'avance les candidats sur le déroulement en anglais de
l'entrevue (dans sa totalité ou en partie), d'autres, en revanche, font jouer l'effet de surprise. Quand ce
genre de situation se produit, il est impératif de ne pas révéler votre malaise. « Il faut sourire et garder la
même attitude, et surtout ne pas se mettre sur la défensive », conseille Michel Dumont.
Ne visez pas la perfection. Ce qui compte, c'est de comprendre et d'être compris. On ne vous demande
pas non plus de vous tordre la bouche pour faire plus américain, ce qui sera souvent perçu comme grotesque.
En revanche, articulez, soyez clair, et n'hésitez pas à faire répéter votre interlocuteur si vous n'avez
pas compris un mot, le sens d'une expression... Si vous êtes face à un Anglo-Saxon ou un recruteur étranger
dont l'anglais n'est pas la langue maternelle, vous pouvez lui demander de parler plus lentement, en lui
expliquant au préalable que vous n'êtes pas habitué à son accent, ce qu'il comprendra très bien.
Adaptez-vous aux différences culturelles des recruteurs anglo-saxons
Si vous briguez un poste à l'étranger, vous devez vous préparer à faire face à un recruteur d'un
autre pays, ce qui sous-entend appréhender certaines différences culturelles. Il peut en effet y avoir un
décalage dans l'approche de l'entretien. Un recruteur anglo-saxon sera moins directif, plus décontracté en
apparence que son homologue français. Ceci dit, on peut vous tutoyer, vous taper sur l'épaule sans perdre de
vue pour autant les enjeux du rendez-vous : trouver le candidat idéal !
Gardez à l'esprit qu'un recruteur anglo-saxon sera beaucoup moins pointilleux sur les fautes que
vous commettrez, sur le choix d'un mot plutôt qu'un autre... « Il ne faut pas chercher la bonne phrase telle
que vous l'avez apprise au lycée. Dans le business, on va à l'essentiel », insiste Michel Dumont. N'oubliez
pas que l'anglais est une langue pragmatique, qui cherche le raccourci et la simplicité. À vous de vous
adapter à ce schéma, en évitant par-dessus tout les traductions littérales ! « Les phrases alambiquées à la
française, ça n'existe que dans Shakespeare, et c'était il y a très longtemps », sourit le spécialiste.
Oubliez aussi le réflexe très gaulois du « Il va se moquer de mon accent, pointer toutes mes erreurs ». «
On ne vous jugera jamais là-dessus, et on ne vous reprendra jamais sur une faute, surtout avec un recruteur
anglo-saxon », corrige Michel Dumont.
Olivier Pierson © Keljob - Décembre 2010
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Les qualités qui plaisent vraiment aux recruteurs
Source : http://emploi.sfr.fr/edito/article_emploi.jsp?id=2296#sfrintid=P_actu_slide6
« Je suis très motivé ». Voilà ce que lisent et entendent les recruteurs dans 90 % des candidatures.
Faites la différence avec des qualités pas banales qui accrocheront l'intérêt de votre interlocuteur.
Le Top 3 des qualités les plus ordinaires
Motivation, rigueur, dynamisme. Ce triptyque plaît aux candidats, qui se contentent souvent de lister
ces trois poncifs en guise de description de leur personnalité, que ce soit dans leur lettre de motivation ou
lors de l'entretien de recrutement. « Dans 70 à 80 % des cas, les qualités citées sont des réponses « bateau »,
observe Charles-Eric Lecomte, consultant sénior pour le cabinet de recrutement Carrières bancaires. L'enjeu
est donc de trouver des qualités qui soient à la fois originales et pertinentes pour le poste convoité ».
Minutie, diplomatie, capacités d'analyse, souplesse, curiosité, sens de la négociation,... autant de traits
de caractère que rencontrent moins souvent les recruteurs.
Présenter des qualités moins banales, formulées de manière précise et illustrées d'exemples, voilà de quoi
sortir du lot. Car le candidat démontre ainsi qu'il se connaît bien, qu'il a préparé son discours avec soin et
qu'il a su sélectionner avec pertinence les arguments clés pour l'offre d'emploi en question.
Viser la précision
L'objectif est d'être précis dans ses formulations : cette précision apportera par elle-même une originalité
puisque la description sera alors propre au candidat. Au lieu du sempiternel « Je suis rigoureux »,
préférez ainsi une formulation du type : « Soucieux des détails, je veille toujours au respect des délais
et à la vérification des informations. »
Autre exemple : le classique « Je suis dynamique » est trop générique pour permettre au recruteur de saisir
votre personnalité. Optez plutôt pour une description plus explicite, telle que « De nature enjouée, je suis
très impliqué dans les projets que l'on me confie et j'apprécie tisser des relations cordiales avec mes
collègues. »
Bien sûr, lorsqu'on a une belle plume, une figure de style peut ajouter une touche de fraîcheur. Marc
Guichet, consultant pour le cabinet Emergences RH, se souvient d'une candidate qui, voulant prouver sa
capacité d'adaptation, a eu recours à cette formule aussi imagée que convaincante : « Je suis une bonne
graine, si l'employeur est un bon terreau, on fera une jolie plante ».
Une qualité = un exemple
Pour se distinguer des autres candidats, mieux vaut donc être précis, mais aussi être concret. « Attention,
même bien formulées, ces qualités ne peuvent pas se suffire à elles-mêmes, prévient Béatrice Louvet,
Directrice générale du groupe Transition. Le candidat devra les prouver en citant des situations vécues lors
de ses précédentes expériences professionnelles et en expliquant le contexte dans lequel il a su faire preuve
de ces traits de caractère. »
Il est donc impératif de réfléchir en amont à des exemples professionnels permettant d'illustrer les
différentes qualités que vous citez. Vous devez inclure quelques-uns de ces exemples dans votre lettre de
motivation, afin de donner du concret à vos dires. Mais vous devez aussi en garder plusieurs pour
l'entretien, en vue de répondre avec précision aux questions du recruteur.
Par exemple, si vous vous dîtes diplomate, vous pourrez raconter la manière dont vous avez su concilier
deux points de vue différents dans votre équipe. Si vous annoncez que vous êtes à l'aise à l'oral, vous
pourrez préciser que vous avez animé pendant toute une année des réunions d'équipe hebdomadaires
rassemblant une dizaine de collaborateurs.
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Des qualités pas banales mais trop originales
Sortir des sentiers battus c'est bien, mais à condition de rester cohérent avec sa personnalité et pertinent
par rapport à l'offre d'emploi. Pas question donc d'annoncer, pour vous distinguer, que vous êtes un fin
négociateur si ce n'est pas vraiment le cas, vous risqueriez d'être démasqué par le recruteur lors de
l'entretien.
Par ailleurs, pas question non plus de citer toutes vos qualités qui vous semblent les plus originales. Vous
devez avant tout sélectionner celles qui correspondent le mieux au poste convoité. « Le candidat doit mettre
en valeur l'intérêt que ses qualités représentent pour l'entreprise », remarque Marc Guichet. Or les qualités
pertinentes ne seront pas les mêmes pour chaque poste. Dans un grand groupe, vous pourriez choisir de
mettre en avant votre sens politique, tandis que dans une PME votre sens de l'initiative pourrait être
plus adapté.
Homère Jouard ©Keljob - avril 2011