Je voudrais ce soir à l`occasion des vœux au personnalités et corps

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Je voudrais ce soir à l`occasion des vœux au personnalités et corps
Vœux aux personnalités
Par M. Michel LEROUX
Maire de Pont-Audemer
Salle d’Armes
Samedi 16 janvier 2010, 18h
Monsieur le Sous-Préfet,
Monsieur le Président de la Région Haute-Normandie, cher Alain
Monsieur le Président du Département de l’Eure, cher Jean Louis
Mesdames et Messieurs les membres du Conseil municipal
Mesdames, messieurs,
Chers amis,
Je souhaite ce soir à l’occasion de ces vœux vous dire quelques mots sur notre
ville de Pont-Audemer.
Nous sommes toujours une petite ville du nord ouest de l’Eure qui présente une
image dynamique. Ce qui la caractérise, c’est son pôle économique majeur,
presque 6000 emplois sur la commune, c’est un appareil commercial dynamique
qui génère plus de 1000 emplois dans ce secteur d’activité. Il faut se réjouir de la
naissance de l’union commerciale à qui nous souhaitons longue vie et prospérité.
Pont-Audemer, c’est aussi une dynamique sociale et culturelle que la ville
impulse avec de nombreuses associations locales. C’est un élément essentiel
pour les habitants de notre cité.
L’année 2009 aura été incontestablement une année difficile tant sur le plan
social que sur le plan économique. Malgré cette crise, sur notre bassin d’emploi,
l’année 2009 n’a pas été totalement dramatique. Mais, depuis le mois de
septembre dernier, les entreprises ont pris des dispositions face à l’incertitude et
limiter les recrutements et supprimer le travail temporaire, les répercutions ont
été immédiates sur l’emploi et le pouvoir d’achat.
2010 s’engage sans perspective, nous attendons maintenant que cette logique
soit modifiée dans les mois à venir et que nos entreprises retrouvent ici à PontAudemer et ailleurs des perspectives d’activité qu’elles n’ont plus. Il est
essentiel pour la personne humaine d’exister par sa vie sociale, mais aussi par
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son travail. C’est la base de ce que nous appelons la dignité humaine. Trop
nombreux sont nos concitoyens à souffrir aujourd’hui d’une situation de non
emploi.
Avec cette météo rude et capricieuse, je serais tenté de dire que l’air du temps
m’enrhume. Après la crise financière qui aurait pu inciter à un changement
profond des comportements et des règles régissant la sphère financière, nous
repartons sur des mêmes bases. Depuis 2002, les entreprises du CAC 40 ont
progressé en bourse de plus de 40% et diminué l’emploi salarié de 0,4%. Nous
vivons une société ou le travail d’une personne équivaut à celui de plusieurs
centaines d’autres salariés. Il est grand temps de vivre autrement. C’est ce que
nous nous efforçons de faire avec l’équipe municipale à Pont-Audemer,
conscients que nous sommes une petite ville planétaire.
Notre action quotidienne est guidée par quelques lignes de force autour d’enjeux
importants. Lutter contre les discriminations culturelles et géographiques en
agissant dans le domaine de l’éducation, de la formation et de l’emploi constitue
une priorité. Nous accompagnons l’action éducative des enseignants de notre
commune de façon significative. Dans quelques mois, l’ensemble des écoles de
Pont-Audemer aura été réhabilité au cours de cette dernière décennie. Comme
nous l’avons vu dans le film Nous avons mis en place des ateliers de formation
de base, des ateliers pédagogiques personnalisés pour accompagner les adultes
qui manquent aujourd’hui de connaissances de base, élément essentiel pour une
intégration professionnelle.
Nous avons mis en place des outils pour faciliter la mobilité en aidant les
demandeurs d’emploi à se déplacer dans le cadre d’une recherche d’emploi ou
de formation, avec l’acquisition de 5 véhicules Renault Modus et de 5 scooters,
les « Scoots’ emplois ». Cette initiative vient d’être saluée au plan national par
la presse spécialisée des collectivités territoriales dans un article publié lundi
dernier, le 11 janvier, par la Gazette des Communes, départements et Régions,
l’hebdomadaire référence.
Nous continuerons à développer autant que faire se peut, ces interventions, les
enjeux économiques et de développement avec la communauté de communes en
charge de cette compétence constituant une priorité centrale.
Des actions s’engagent dans le domaine de la diversification et du
développement économique. Le Ferme des Places, la future zone d’activité de la
fonderie, en sont les vecteurs. Le désenclavement, l’accessibilité de notre
territoire, restent une priorité. Le Département de l’Eure, la Région de Haute
Normandie, vont nous permettre, en appui à la SAPN, d’ouvrir une artère sur
l’autoroute A 13.
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Le cadre de vie que beaucoup nous envie est un 3ème enjeu sur lequel nous
réfléchissons à travers l’aménagement urbain. Nous avons le souci de maîtriser
la démographie et d’assurer une croissance urbaine harmonieuse : nous ne
sommes pas dans la course à 10.000, 11.000, 20.000 habitants, nous sommes
dans la course pour un cadre de vie le plus agréable possible offert à tous les
Pont-Audemériens.
La protection du patrimoine et des espaces naturels et agricoles se traduit en
2009 par l’adoption de la ZPPAUP et une attention soutenue par l’examen des
projets de développement urbain de la ville. Le lien entre le centre de notre ville
et les quartiers, fait l’objet de réflexions avancées qui doivent se traduire par des
cheminements facilités et le développement des déplacements doux.
Nous touchons à la qualité de vie, élément essentiel entre l’habitat, les zones
économiques et les services, l’accès à la formation, aux services et aux
équipements que nous voulons simples et modernes, la prévention et l’accès à la
santé que nous soutenons avec l’Hôpital de Pont-Audemer. Je laisserais à Jean
Louis Destans le soin de dire quelques mots sur ce sujet.
Nos efforts ont de nouveau été reconnus au plan national, ainsi en termes de
fleurissement avec le label des « 4 fleurs » et, en matière de TIC, avec le label 4
@ qui nous a été décerné par le réseau des Villes Internet, nous plaçant ainsi de
nouveau dans le peloton de tête des villes françaises, notamment en HauteNormandie.
La citoyenneté, la démocratie, la gouvernance participative, constituent des
enjeux auxquels nous sommes particulièrement attentifs. Les réunions de
quartiers, les rencontres systématiques avec l’ensemble des associations locales,
le travail avec les institutions locales contribuent à faire avancer le dialogue et la
construction partagée de notre avenir.
Enfin, pour notre municipalité et notre majorité municipale, la mixité, le lien
social, sont des éléments essentiels qui se traduisent notamment par la
construction de nouveaux quartiers mixtes, par le développement des liens
intergénérationnels, par de nombreuses actions autour de la parentalité. Lutter
contre l’isolement, contre l’exclusion, est une priorité de notre action sociale et
éducative partagée par de nombreuses associations locales.
Tout cela constitue le rayonnement d’une petite ville et une préoccupation
quotidienne pour notre équipe municipale. Si tout ce dynamisme apparaît
clairement à nos yeux mais aussi dans les documents édités par l’INSEE et la
direction interministérielle de l’aménagement du territoire avant la DATAR, il
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faut bien reconnaître que ces atouts ne sont pas toujours pris en compte, que ces
besoins primaires de la population sont parfois bafoués par des décisions iniques
et injustifiées. J’en veux pour preuve la fermeture il y a quelques jours de notre
tribunal d’instance, élément essentiel pour la justice, de la proximité avec les
populations.
Nous menons un combat quotidien en collaboration étroite avec les services de
la Justice, la gendarmerie, la police, pour traiter de la délinquance. Qu’ils soient
tous remerciés ce soir. Les décisions de modification prévues de la carte
judiciaire constituent aujourd’hui – et plus encore demain avec la fermeture du
tribunal de grande instance de Bernay – une contrainte supplémentaire, sinon un
handicap de plus. Nous ne pouvons nous contenter de discours et de pratiques
opposées. Cinq siècles avant notre ère, Périclès déclarait déjà « qu’il n’est point
de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage ». Je serais tenté d’ajouter
qu’il n’est point aujourd’hui de bonheur sans justice…
Après avoir formulé ce regret doublé d’une profonde inquiétude, je souhaite
vous dire ce que nous allons faire d’ici 2014. Sur notre ville bien sûr, poursuivre
l’action quotidienne autour des enjeux de vie sociale dont je vous ai parlé. Cela
va se traduire par de nouveaux équipements indispensables pour compléter ce
qui a déjà été réalisé. Ainsi 4 millions d’euros seront consacrés à l’école Paul
Herpin. En septembre 2011, la rentrée scolaire se fera pour George Sand et Paul
Herpin dans sa nouvelle école. C’est l’école de musique qui prendra alors
possession de l’école George Sand et nous démarrerons les travaux de la place
de Gaulle.
Ce sont environ 2 millions d’euros qui seront consacrés à l’aménagement de
cette place importante de la ville.
La maison de quartier des étangs fait l’objet actuellement d’une consultation des
entreprises et les 700.000 € qui seront investis offriront à la population un
espace de rencontres dans le domaine culturel. Nous venons de lancer le
concours pour la réalisation d’une médiathèque qui se situera sur le quai
François Mitterrand et qui viendra compléter utilement les équipements culturels
existants.
Nous réfléchissons à la possibilité de construire un nouveau cinéma car « Le
Royal » n’est plus aux normes et nécessite de concevoir un nouvel espace plus
grand, plus numérique, mieux adapté aux attentes de la population.
L’aménagement de l’ancienne fonderie, dont les terrains sont en cours de
dépollution, devrait en 2011 permettre aux premiers engins de chantier
d’intervenir sur les terrains de centre ville pour leur donner un nouveau visage.
Enfin, si nous le pouvons, la réfection de la façade occidentale de l’église SaintOuen sera entreprise en 2014 et 2015.
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Je n’oublie pas l’engagement pris pour créer dans le domaine sportif un espace
pour le skate-bord et un bâtiment pour le rugby et le PAAC.
Ainsi, c’est une dépense de plus de 30 millions d’euros que nous prévoyons pour
ces 5 prochaines années. Cela est possible à fiscalité constante, à niveau de taux
constant grâce à des participations de l’Etat, grâce au dynamisme de notre
région de Haute-Normandie et à celui de notre Département – et je salue ici de
nouveau chaleureusement la présence de leurs présidents qui nous
accompagnent sur tant de projets.
De nombreuses incertitudes entourent aujourd’hui le financement de nos
collectivités territoriales. Vous en avez déjà entendu parler, mais je souhaite
vous en dire quelques mots, dans la mesure où toutes ces incertitudes pourraient
remettre en cause certains projets. Toutes les actions que je viens d’évoquer sont
en effet conditionnées par la situation économique et sociale, en particulier par
le contexte financier des collectivités. Comment ne pas exprimer de l’inquiétude
au sujet d’une « réforme territoriale » que nous sommes nombreux à considérer
comme une véritable « régression territoriale », notamment avec les orientations
officielles touchant les finances locales ? Sur notre territoire, la taxe
professionnelle représente – je devrais dire représentait – une part importante de
nos ressources de fonctionnement. Le chef de l’Etat a décidé de la supprimer et
de la remplacer par plusieurs taxes différentes, ce qui constitue, vous en
conviendrez, une « simplification » d’un nouveau type. Une compensation
intégrale nous a été promise pour 2010. Nous verrons ! Mais qu’en sera-t-il
après 2010 ? Pas facile de placer toute sa confiance dans un pouvoir qui, dès
avant la crise, s’estimait lui-même « en situation de faillite financière »…
Avant de conclure, je voudrais vous dire que d’autres partenaires contribuent au
développement de la ville, bailleurs privés ou sociaux, qui réalisent des
logements. Je souhaite ici rappeler, sereinement mais fermement, que logement
social ne rime pas avec cas social, avec délinquance. Jean Louis Destans
rappelait en effet il y a quelques temps que 60 % de la population de l’Eure
pouvait accéder à ce type de logement.
Je voudrais aussi saluer l’intervention directe du Conseil Général de l’Eure en
particulier sur le traitement de la RD 675 qui devrait connaître, dans les années
qui viennent, une modification profonde de son tracé en ville, en commençant
rue Pompidou et se poursuivant à partir de la place du Pot d’Etain vers le petit
Carrefour rue de l’Etang.
J’aurais aimé après ce rapide inventaire, parler de la Cartonnerie, pouvoir vous
parler du commerce et de bien d’autres sujets. Nous aurons l’occasion de le faire
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dans les années à venir. Ce que je veux vous dire ce soir, c’est que l’équipe
municipale est enthousiaste à l’idée de porter tous ces projets qu’elle partage.
Nous le ferons avec la conviction forte de servir notre collectivité territoriale et
d’apporter aux populations locales un mieux-être dans un monde dur et
complexe. Nous le ferons en étant convaincus, comme Salvador Dali, que « nos
plus beaux souvenirs sont ceux du futur ».
En ce début d’année et de décennie, je vous souhaite à toutes et à tous, en mon
nom personnel et au nom de l’équipe municipale, beaucoup de prospérité, de
bonheur et de succès pour 2010.
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