Aperçu du marché de l`investissement au Canada et
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Aperçu du marché de l`investissement au Canada et
Aperçu du marché de l’investissement immobilier commercial au Canada et aux États-Unis Les capitaux pour l’investissement sont bien présents dans les marchés immobiliers au Canada et aux États-Unis, malgré la hausse récente des taux d’intérêt. Le marché de l’investissement immobilier commercial canadien a surpassé les volumes et les prix qui avaient cours avant la crise du crédit et ce, dans la plupart des catégories d’actifs. L’amélioration des bases du marché immobilier continue d’alimenter l’activité d’investissement aux États-Unis, et il n’existe aucune preuve que la récente hausse des taux d’intérêt ait freiné le marché de part et d’autre de la frontière au cours de la première moitié de 2013. Cependant, le principal groupe d’acheteurs (les fiducies de placement immobilier, ou FPI, très sensibles aux fluctuations des taux d’intérêt) se montre moins friand d’acquisitions, et il sera intéressant de voir quel impact ce ralentissement aura sur le marché de l’investissement immobilier commercial. Aperçu du marché canadien Un peu plus de 14,4 milliards de dollars (CAD) d’actifs immobiliers commerciaux (immeubles de bureaux, industriels, commerces de détail, propriétés multi-résidentielles et terrains d’une valeur de plus de 1 million $) ont fait l’objet de transactions au cours de la première moitié de 2013, représentant une hausse d’un milliard de dollars, ou de 8 %, par rapport au premier semestre de 2012. Menés par des transactions industrielles, les investissements de 6,5 milliards $ effectués dans le marché de Toronto ont représenté le volume d’investissement le plus élevé au Canada, en hausse de 15 % par rapport au premier semestre de 2012, et comptant pour 45 % du total national. Toronto figure à la tête de toutes les catégories, sauf celle des ventes de terrains. Les ventes de terrains ont aidé Calgary (2,2 milliards $/+4 %/15 % du marché) à surpasser Vancouver (2 milliards $/-20 %/14 % du marché), désormais en deuxième position. Les ventes de terrains ont également poussé le marché d’Edmonton (1,6 milliard $/+28 %/11 % du marché) au même niveau que celui de Montréal (1,6 milliard $/+46 %/11 % du marché), qui a connu une hausse significative des ventes d’immeubles multirésidentiels. Malgré une forte augmentation des transactions industrielles, Ottawa (618 millions $/-29 %/4 % du marché) est restée sous la barre du milliard de dollars. À l’échelle nationale, les ventes d’immeubles industriels ont représenté 24 % du volume total des investissements au cours de la première moitié de l’année, surpassant les ventes d’immeubles de bureaux. En tout, 3,5 milliards $ de produits industriels ont été vendus, ce qui représente la plus forte augmentation sur une base annuelle, soit 92 %. Les ventes industrielles ont par ailleurs augmenté dans tous les marchés. Bien qu’Ottawa ait connu l’amélioration la plus importante (+351 %), Toronto a connu le plus fort volume de transactions industrielles en termes de dollars, soit 1,9 milliard $ (53 % du total national). Au cours de la première moitié de l’année, les ventes d’immeubles de bureaux ont atteint 3,2 milliards $ (22 % du marché), soit une baisse de 37 % par rapport au montant atteint au premier semestre de 2012, qui enregistrait la somme remarquable de 5,1 milliards $. Les ventes d’immeubles de bureaux sont en baisse dans toutes les villes canadiennes, à l’exception de Montréal (+77 %), la plus forte baisse concernant Vancouver (-70 %). Le marché des immeubles de bureaux de Toronto s’est avéré le marché le plus actif, les ventes y ayant atteint 1,8 milliard $. La demande pour les terrains s’est avérée forte (en particulier dans l’Ouest), les ventes de terrains ayant atteint 3,1 milliards $ (22 % du marché) au premier semestre, soit une augmentation de 925 millions $ (42 %) par rapport aux chiffres enregistrés en 2012. Calgary a été le marché le plus actif en ce qui concerne les terrains, les ventes y ayant bondi de 249 % pour atteindre 902 millions $, ou 30 % du total canadien. Les transactions portant sur des immeubles commerciaux ont augmenté d’un modeste 3 % par rapport à 2012, atteignant 2,3 milliards $ (16 % du marché). Les marchés de l’Est du Canada (Toronto, Ottawa et Montréal) ont été les plus actifs, les ventes ayant atteint une valeur combinée de 1,6 milliards $, ce qui représente les deux tiers du total national. Pour sa part, Toronto a engrangé 1,3 milliard $ (55 % du total national) au cours de la première moitié de 2013, ce qui correspond au volume des ventes pour l’ensemble de l’année 2012. Quant au dernier des cinq secteurs, celui des immeubles multirésidentiels, les faibles taux d’inoccupation, les revenus stables et les taux hypothécaires favorables ont fait grimper les ventes à 2,2 milliards $, soit un gain de 12 % par rapport à 2012 (16 % du marché). Alors que les marchés d’Edmonton et de Montréal ont affiché une croissance annuelle des ventes de 184 % et de 124 %, respectivement, Toronto a dominé tous les marchés en termes de volume total, atteignant 986 millions $ (44 % du total national). Aperçu du marché de l’investissement immobilier commercial au Canada et aux États-Unis Fall 2013 Canada, U.S. Commercial Real Estate Investment Review Automne 2013 1 Bien que les taux de capitalisation soient en moyenne inférieurs aux niveaux atteints l’an dernier, toute hausse supplémentaire des taux d’intérêt pourrait ralentir ou même signaler la fin des compressions des taux de capitalisation pour certaines catégories d’immeubles. En général, les investissements multirésidentiels affichent les taux de capitalisation les moins élevés, soit 4,8 %, alors que les taux de capitalisation des bureaux de Catégorie A sont à 5,4 %, ceux des centres commerciaux régionaux à 5 % et ceux des propriétés industrielles à 6,2 %. Il est à noter que Vancouver affiche les taux de capitalisation les plus faibles dans chaque catégorie d’actifs, à l’exception des immeubles commerciaux, où elle est à égalité avec Toronto. Même si les FPI, très sensibles aux taux d’intérêt, prennent une pause dans leur frénésie d’acquisitions, le vide sera sans doute comblé par des fonds de pension et des fonds d’investissement privés, dont quelques-uns se sont fait ravir des actifs de premier plan par des FPI au cours des dernières années. En 2013, le volume des investissements s’apprête à égaler ou à surpasser le record de 28 milliards $ atteint en 2012. Aperçu du marché américain Le volume des ventes commerciales intervenues dans les marchés d’Avison Young aux États-Unis ont augmenté au cours du premier semestre de 2013, comparativement au premier semestre de 2012. Cette hausse est principalement attribuable à des ventes d’actifs multi-résidentiels. Les volumes de ventes des immeubles industriels, de bureaux, de commerces de détail et de propriétés multi-résidentielles ont atteint 77,5 milliards $ (USD) à la mi-année 2013, par rapport à 60,3 milliards $ pour la même période en 2012, soit une augmentation de 28 %. Ensemble, trois principaux marchés ont représenté 47 % du volume total des ventes aux ÉtatsUnis : New York (14,6 milliards $/+59 %/19 % du marché), Los Angeles (11,3 milliards $/+54 %/15 % du marché) et Washington D.C. (10,8 milliards $/+107 %/14 % du marché). Les autres marchés ayant marqué des gains significatifs sur une base annuelle, en termes de volume, sont Las Vegas (+73 %), Orange County (+66 %), Atlanta (+63 %) et San Mateo (+56 %). Les ventes d’immeubles de bureaux et multi-résidentiels ont représenté 79 % du volume total des ventes au cours de la première moitié de 2013. Les ventes de propriétés multirésidentielles ont affiché l’amélioration la plus marquée, avec un volume de 31,9 milliards $ au cours des six premiers mois de 2013 (+88 %), par rapport à leur niveau de 16,9 milliards $ au cours de la même période en 2012. Dans tous les marchés d’Avison Young, à quelques exceptions près (Boston -22 %; San Francisco -21 %; le comté de San Diego -3 % et RaleighDurham, inchangé), le volume des ventes d’immeubles multirésidentiels a connu une hausse. Les meilleures performances ont été recensées à San Mateo, qui est passé de 56 millions $ à 611 millions $ en volume (+990 %) et à Washington D.C., qui a augmenté de 1,7 milliard $, pour atteindre 7,6 milliards $ (+355 %). 2 Le volume global des ventes d’immeubles de bureaux a augmenté au cours de la dernière année en raison de l’amélioration des bases économiques dans de nombreuses villes américaines. Les ventes de cette catégorie d’actifs ont grimpé à 29 milliards de dollars au cours des six premiers mois de 2013 (+37 %), par rapport au volume de 21,2 milliards $ au cours du premier semestre de 2012. Sans surprise, New York (9 milliards $/+76 %), Los Angeles (3,4 milliards $/+96 %) et Washington D.C. (2,2 milliards $/-7 %) ont été les trois marchés les plus actifs dans cette catégorie. Atlanta, avec des ventes d’immeubles de bureaux globales de 1,8 milliard $ (+515 %) et Orange County, avec un volume de 1,6 milliard $ (+208 %), ont affiché les plus fortes augmentations par rapport à la même période l’année dernière. Au cours du premier semestre de 2013, les ventes d’immeubles de commerce de détail ont diminué de 35 % pour se fixer à 9,4 milliards $, une baisse importante depuis le niveau de 14,4 milliards $ atteint au cours du premier semestre de 2012. Seulement cinq des marchés américains d’Avison Young ont signalé une légère hausse de volume pour cette catégorie d’actifs, soit Raleigh-Durham (+191 %), Las Vegas (+100 %), Atlanta (+92 %), Pittsburgh (+75 %) et New York (+3 %). Enfin, le volume des ventes d’immeubles industriels, au cours de la première moitié de 2013, a légèrement diminué par rapport au premier semestre de 2012, chutant à 7,2 milliards $ depuis son niveau de 7,7 milliards $, une baisse de 7 %. Los Angeles a connu le plus grand volume de ventes industrielles, atteignant 1,2 milliard $, tandis que le New Jersey a affiché le plus grand changement positif, atteignant 909 millions $ (+138 %). Les taux de capitalisation se sont repliés aux États-Unis au cours du premier semestre de 2013 et ce, dans toutes les catégories d’actifs (à l’exception du marché multi-résidentiel), pour se situer en moyenne à 6,8 %, par rapport au taux de 7 % de l’an dernier. En moyenne, les taux de capitalisation des immeubles multi-résidentiels sont les plus bas (bien qu’ils subissent des pressions à la hausse) dans tous les marché d’Avison Young aux États-Unis. Fait à noter, les taux de capitalisation des immeubles de bureaux ont chuté de manière significative à Dallas (-160 pbs), au New Jersey (-140 pbs), dans Orange County (-140 bps) et dans le comté de San Diego (-110 pbs). Cette situation devrait s’améliorer au cours de la deuxième moitié de 2013, et les volumes des ventes globales dépasseront vraisemblablement les niveaux de 2012. Les ventes d’immeubles de bureaux devraient être menées par les marchés dits « gateways », des régions métropolitaines majeures, et ceux axés sur l’énergie, dont les bases économiques s’améliorent. Par ailleurs, les ventes d’immeubles multi-résidentiels pourraient ralentir en raison de l’intensification de l’activité de développement observée dans certains marchés. Aperçu du marché de l’investissement immobilier commercial au Canada et aux États-Unis Fall 2013 Canada, U.S. Commercial Real Estate Investment Review Automne 2013