Fusion d`intercommunalités : en majorité “pour” le

VENDREDI 12 FÉVRIER 2016 LE PROGRÈS
ACTU MONTS DU LYONNAIS
MONTS DU LYONN A IS
27
R ÉFOR M E
Fusion d’intercommunalités : en majorité
“pour” le projet du préfet du Rhône
En octobre dernier, dans le cadre du
nouveau schéma départemental de
coopération intercommunale, le préfet
du Rhône a proposé un rapprochement
de la communauté de communes de
Chamousset en Lyonnais avec celles de
Hauts Lyonnais et Forez en Lyonnais.
Une proposition qui allait à l’encontre de
celle avancée dans l’autre département.
Le préfet de la Loire suggérait, en effet,
la fusion de la communauté de
communes de Forez en Lyonnais avec le
Forez Est (Feurs en Forez, Monts du
Matin, Pays de Saint Galmier, Balbigny)
et, côté Rhône, la réunion des deux
communautés de communes (Haut du
Lyonnais et Chamousset en Lyonnais).
Les trois conseils communautaires ont
voté en faveur du projet du préfet du
Rhône en fin d’année, puis, tous les
conseils municipaux concernés ont été
invités à se prononcer. Sur les
14 communes qui composent
Chamousset en Lyonnais, 12 ont voté
pour, une ne s’est pas prononcée, et une
a voté contre. Il s’agit de Brussieu, qui
préfère se rapprocher du Pays de
L’Arbresle. Sur les 34 communes des
trois entités, cinq ont voté contre ce
projet. Le préfet devrait publier un arrêté
d’ici le 31 mars. Une notification sera
envoyée avant le 15 juin aux
communes. Elles auront alors 75 jours
pour donner leur accord définitif. En
attendant, des habitants ont décidé de
se mobiliser pour “défendre un projet qui
soutient les Monts du Lyonnais unis” et
“peser autant que possible dans le
débat”. Un collectif a ainsi été créé.
n Des habitants ont décidé de se mobiliser pour « défendre un projet qui soutient les Monts du Lyonnais unis ».
Photo d’illustration Philippe JUSTE
Des habitants mobilisés pour «des Monts du lyonnais unis»
« Nous venons de constituer
un collectif citoyen sur les
Monts du Lyonnais pour se
mobiliser en faveur de l’unicité de ce territoire remise en
cause par la décision du préfet de la Loire. » C’est en ces
termes que Matthieu Gloria,
membre initiateur du collectif, présente l’initiative.
} Les actions conduites sur ce
territoire (Simoly) sont pertinentes
pour la population et un redécoupage
sur ce territoire nuirait à la dynamique
et à l’efficacité de son développement ~
Une citoyenne habitant Les Halles, ayant laissé
un commentaire sur le blog du collectif
Un risque
d’éclatement
du territoire
Une initiative qui, en un peu
plus d’une semaine, a fait du
chemin et trouvé un écho
des plus favorables auprès
des habitants, puisque
« nous sommes 1 180 à avoir
affirmé “ oui ” à des Monts
d u Ly o n n a i s u n i s . » E t
d’ajouter : « Nous avons été
surpris par cette forte mobilisation, mais aussi par le soutien de nombreuses entreprises, associations ou élus. »
Sur son blog (1), le collectif
qui a lancé une pétition et invite à signer l’appel, parle
d’une vitalité propre aux
69B - 1
n Pour les signataires de l’appel, garder les Monts
du Lyonnais unis, c’est garder une cohérence dans
les services à la population, comme les crèches
intercommunales. Photo d’illustration Jean-Louis DUBOIS
Monts du Lyonnais à l’échelle du Simoly. Une vitalité cohérente et reconnue. « Cette
vitalité de notre territoire
existe du fait de tissus économiques, agricoles et associatifs très dynamiques, mais
aussi grâce à des habitudes
de coopération fortes et ancrées historiquement entre
nos communes. De nombreuses actions de développement ont ainsi pu être initiées, dans l’objectif de
permettre une réelle qualité
de vie et anticiper les enjeux
à venir. » Ils citent évidemment la gestion des déchets
en commun (trois déchetteries, un centre de transfert de
2 millions d’euros), le lycée
public des Monts du Lyonnais (plus de 500 élèves), les
crèches intercommunales,
les soutiens aux artisans,
commerçants, agriculteurs
(2,5M€ sur cinq ans), le développement de zones d’activités, les aides directes aux
particuliers pour la rénovation énergétique de l’habitat
(400 000 €), le centre médical de l’Argentière, le cinéma
itinérant, la piscine, les musées, etc. Sans oublier le
Scot, à l’échelle du Simoly,
pour lequel 800 000 € ont été
investis.
« Le risque d’un éclatement
du territoire est réel et pose
de nombreuses questions »,
expose le collectif. Parmi elles, celles qui impactent la
vie quotidienne. « À quelle
crèche intercommunale
pourrai-je inscrire mes enfants ? À quel coût et comment seront gérés mes déchets ? Qu’adviendra-t-il
des investissements réalisés ? Est-ce que j’aurai toujours accès aux trois déchetteries présentes sur notre
territoire ? »
(1) montsdulyonnaisunis.
wordpress.com
www.leprogres.fr