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Mensuel d’information du Haut-Doubs
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DÉCEMBRE 2014
N° 182
2,50€
UNE NOUVELLE PISCINE À PONTARLIER
LES ÉLUS SE JETTENT À L’EAU
LE PROJET DE CENTRE NAUTIQUE A ÉTÉ PRÉFÉRÉ À LA MÉDIATHÈQUE
L’ÉVÉNEMENT en p. 6 et 7
PONTARLIER
p. 5
SOCIAL
Les impôts locaux
vont augmenter
Les associations au combat
La précarité, l’autre
facette du Haut-Doubs
…
*Du 25/11/2014 jusqu’au 25/12/2014 - sur le moins cher, hors promos et prix nets
PONTARLIER
Hausse de la fiscalité locale et baisse des
dépenses sont au menu du budget 2015.
66, RUE DE LA RÉPUBLIQUE -
Le dossier p. 20 à 25
Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected]
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RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
Éditorial
Précarité
Une visite au “P’tit panier”, l’épicerie solidaire créée en 2008 à Pontarlier suffit à
prendre conscience d’une réalité qui
gagne du terrain partout. Et même dans
cette petite enclave de prospérité qu’on
a souvent l’habitude de présenter comme privilégiée car soutenue par la vitalité suisse : le Haut-Doubs. Cette année,
c’est un vrai cri de désespoir que poussent les bénévoles du P’tit panier devant
la pénurie de produits à laquelle ils doivent faire face, et peut-être pire encore, les conditions dans lesquelles sont
accueillis les bénéficiaires de cette aide
alimentaire et travaillent les personnes
qui œuvrent pour eux. Cette situation
est le symptôme d’une France dont le
modèle social est arrivé à saturation faute de moyens. Cette image de pénurie
est d’autant plus choquante ici, dans un
Haut-Doubs où se concentrent les principaux contribuables du département,
au mode de vie parfois ostentatoire, et
la précarité rampante qui touche désormais jeunes sans emploi et retraités
locaux aux maigres pensions. Cette situation dégradée risque hélas de ne pas
aller en s’arrangeant, du moins pour ces
toutes prochaines années. Car il s’agit
là d’un cercle vicieux difficile à enrayer
avec d’un côté des collectivités locales
chargées la plupart du temps de soutenir les associations caritatives et de l’autre
ces mêmes collectivités prises dans l’étau
des baisses de moyens alloués par l’État
et qui sont contraintes de revoir à la baisse leurs contributions. On le voit d’autant plus cette année à l’heure où la Ville de Pontarlier est sur le point de boucler
son budget pour l’année 2015. Contrairement à l’État qui se permet encore de
boucler des budgets déficitaires, les collectivités locales et territoriales n’ont pas
le droit, elles, de voter un budget en
déficit ne serait-ce que d’un centime
d’euro. Et pour tenter de pallier les baisses
historiques de dotations de l’État, n’ont
d’autres moyens que d’augmenter la fiscalité locale et dans le même temps le maire de Pontarlier l’a annoncé - de
se résoudre à baisser les aides attribuées aux associations. Ces mêmes associations, à l’image d’un P’tit panier dans
l’incapacité d’accueillir dignement ses
bénéficiaires toujours plus nombreux,
ne peut même plus compter sur la puissance publique pour soutenir l’effort de
ses bénévoles. Quand l’État-providence démissionne, c’est en cascade, tout
un pan de la société qui risque de s’écrouler. Au plan local, on constate déjà les
premiers dégâts concrets. I
Jean-François Hauser
est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
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Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641
Dépôt légal : Décembre 2014
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Pontissalienne,
I.T.V.J., L. Charrier -Myop/Secours catholique,
Ville de Pontarlier.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés
dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une
de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois,
retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Cynopat :
une réussite
qui a du chien
Le féminisme a désormais
son association à Pontarlier
ne petite nouvelle est née
dans le vaste monde
associatif du HautDoubs. Portée sur les fonts
baptismaux le 26 novembre,
l’association “Féministes au
présent” a été créée dans le
but de sensibiliser aux questions d’égalité femmeshommes et d’en faire la promotion à travers divers
moyens. Le premier moyen
employé par cette association
riche à sa naissance d’une
quinzaine de membres actifs
s’est déroulé le 29 novembre
au centre-ville de Pontarlier
sur le thème “Les châtaignes,
ça se mange”. Cette action de
U
sensibilisation aux violences
faites aux femmes est la première d’une série de manifestations publiques que les
membres de “Féministes au
présent” ont en projet. “Il y
aura des conférences sur les
violences sexuelles, un cycle
cinéma en lien avec les acteurs
locaux. On organisera également des actions autour du 8
mars, journée internationale
des femmes, le 25 novembre,
journée contre les violences
faites aux femmes et d’autres
idées sont en cours de
réflexion. Nous souhaitons
également mettre en place des
formations pour que nos
La première action officielle de l’association a eu
lieu le 29 novembre au centre de Pontarlier sur le
thème des violences conjugales.
membres puissent orienter le
plus justement possible les
personnes qui viendraient à
nous” résume Isabelle Meurville, la présidente de cette
nouvelle association pontissalienne. Car les violences
faites aux femmes ne sont pas
l’apanage des grandes villes,
le drame de La Rivière-Drugeon l’été dernier en est une
des illustrations. “Cette question est transversale et concerne toutes les catégories socioprofessionnelles” ajoute
Isabelle Meurville. L’association fait aussi de la question
de l’inégalité des salaires un
de ses combats qu’elle compte aussi mener à l’échelle franco-suisse, ainsi que la lutte
contre toute forme de sexisme, notamment dans la publicité. Le combat du féminisme
est aussi universaliste car selon
la présidente, “85% de la
population pauvre dans le
monde, ce sont des femmes.”
Plus près de nous, elle estime que les femmes ont été
les premières victimes de la
crise actuelle, avec toutes les
mesures prises contre les allocations ou encore les suppressions d’emplois et les
emplois précaires qui touchent
beaucoup plus les femmes.
Féministes du Haut-Doubs
(femmes ou hommes
d’ailleurs), levez-vous ! I
Renseignements
au 06 84 56 11 91
Parti de rien, Patrick Prêtre est en passe
de réussir un fameux challenge.
uand Patrick Prêtre a
lancé son activité d’éducation canine sur l’ancien terrain de tennis proche
des serres de la famille Chauvin au milieu de la combe, les
sceptiques étaient plus nombreux que les convaincus.
Deux ans plus tard, il est toujours là. Entre-temps, l’autoentrepreneur s’est installé en
entreprise individuelle. “Cela
m’a servi de tremplin. Sans
cela, je n’aurais jamais pu y
parvenir”, explique celui n’oublie pas d’associer à sa réussite la commune de La Cluse-et-Mijoux qui a cru en lui.
Il s’est diversifié dans la pension canine et la vente de croquettes. Devenu propriétaire
de la maison proche de son
Q
lieu de travail, il s’épanouit
sur ce site que d’aucuns trouveraient austère. “C’est isolé, facile d’accès et avec beaucoup de place, en un mot
idéal pour travailler avec des
chiens.” Son expérience et
son palmarès dans les
concours canins expliquent
la réussite de cet autodidacte qui a développé ses propres
méthodologies. Son champ
d’action est très large, des
bases de l’éducation canine
à la préparation des chiens
aux épreuves d’obéissance,
de ring en passant par la
rééducation de troubles comportementaux ou l’entraînement des chiens de sécurité. Le reste n’est qu’une affaire
de bouche à oreilles. I
La Bibliothèque Nationale de France
soutient la bibliothèque de Pontarlier
a bibliothèque de Pontarlier est engagée dans un vaste chantier d’inventaire des ouvrages les plus anciens
qu’elle possède. Il s’agit de réaliser le
catalogage informatisé des collections
patrimoniales pour les rendre accessibles
en ligne. Ce répertoire existe actuellement
mais sous la forme de fiches manuscrites.
8 596 volumes datant du XVIème au XXème
siècles sont concernés par cette vaste
opération de référencement qui se déroule dans le cadre d’un partenariat avec la
Bibliothèque Nationale de France initié
par Anne-Gaëlle Dujardin, directrice de la
médiathèque de Pontarlier. “La B.N.F.
finance en grande partie ce travail dont le
montant avoisine les 12 000 euros” précise René Émilli, l’adjoint à la culture. Ce
catalogage s’achèvera en 2015. Il est pré-
L
vu que le président de la Bibliothèque
Nationale de France ou un de ses représentants fasse le déplacement à Pontarlier dans le courant du premier semestre.
Les liens entre la ville et la B.N.F. vont se
renforcer au-delà de cette opération. La
Bibliothèque Nationale de France a proposé à la municipalité de signer une convention de coopération documentaire car les
fonds documentaires de la médiathèque
sont complémentaires de ceux de la B.N.F.
Cette coopération se traduit par l’octroi
d’une subvention de 6 900 euros à la ville de Pontarlier. I
8 596 ouvrages sont inventoriés
en ce moment à la bibliothèque
de Pontarlier.
T I S S O T C O L L E C T I O N C O U T U R I E R . G L A C E S A P H I R I N R AYA B L E
ET É TA N C H É I T É J U S Q U ’ À 10 BA R ( 10 0 M / 3 3 0 F T ) . I N N OVAT E U R S
PA R T R A D I T I O N .
**
T I SSOT. C H
GRANGIER
B I J O U T E R I E - J OA I L L E R I E - H O R LO G E R I E
3 4 , RUE D E L A RÉ P U BL IQU E – P ON TARL IE R
T E L – 0 3 8 1 4 6 5 5 16
*NOËL
* * M O N T R E S S U I S S E S D E L É G E N D E D E P U I S 18 5 3
4
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
POLITIQUE
Son analyse budgétaire
“Ce n’est pas le maire qui est visé,
mais la gestion du maire”
Le conseiller de la liste
“Pontarlier Écologie” s’est
clairement démarqué de la
présentation catastrophique de
Patrick Genre lors du dernier
débat d’orientation budgétaire
(voir article page suivante). Il préconise une politique énergétique
plus ambitieuse pour la capitale
du Haut-Doubs. Argumentaire.
a Presse Pontissalienne : Lors du dernier conseil
municipal, on a senti beaucoup de maîtrise de votre
part dans cet exercice d’analyse budgétaire. Comment avez-vous préparé cette intervention ?
Gérard Voinnet :
La méthode est basée sur l’analyse des données,
des faits. À partir de quoi on constitue un argumentaire qui ne porte pas sur les personnes. Ce
n’est pas le maire qui est visé mais la gestion
du maire. Ensuite, on conteste mais en proposant des choses pour éviter d’avoir à servir de
caisse de résonance.
L
L.P.P. : Par quoi commencer ?
G.V. : D’abord par l’observation du compte administratif. C’est rassurant de constater qu’il n’y
a plus d’emprunt toxique engagé. En 2012, pour
clore un emprunt d’1,6 million d’euros, la Ville
avait décidé de verser 1,4 million d’euros
d’indemnités de sortie. Heureusement, ce fameux
prêt arrive bientôt à terme. Il faut partir du raisonnement que les banques ne peuvent pas perdre
d’argent et feront tôt ou tard payer l’addition.
Mieux vaut donc éviter de se remettre dans ce
type de situation fâcheuse en sachant que les
crises financières sont de plus fortes ampleurs
que les crises économiques. Au niveau du D.O.B.,
si l’on veut tendre vers une politique financière
en bon père de famille, le groupe écologiste préconise des emprunts à taux fixes révisables mais
pas à taux variables.Attention donc aux emprunts.
L.P.P. : Vous semblez moins anxieux que le maire sur la
baisse des dotations ?
G.V. : Quand on prend l’ensemble des ressources,
la catastrophe annoncée n’est pas là. Les
450 000 euros de dotation en moins que j’estime
pour ma part à 410 000 euros portent sur la part
forfaitaire de la D.G.F. (dotation globale de fonctionnement). Cette somme représentait 2 % des
ressources réelles en 2013 et d’après les ministères, on sera à 1,9 % en 2015. Toujours en 2013,
le montant des recettes de gestion courante
s’élevait à 21,5 millions d’euros dont 6,5 millions G.V. : La rénovation de la maison Chevalier coûde dotations d’État. Avec 450 000 euros en moins, terait trop cher. Il nous semble plus pertinent
on perd donc 7,45 % de l’ensemble des dotations. de remettre ce bien à l’habitation avec une mixiC’est une baisse indéniable. C’est une erreur à té de logements, quelques commerces, tout en
mon sens d’y ajouter les 230 000 euros liés au valorisant le jardin. L’opération ne serait pas si
coût des rythmes scolaires car cela s’inscrit dans onéreuse si l’on implique les opérateurs immole cadre d’un service rendu à la population.
biliers.
L.P.P. : Ces pertes sont compensées ?
G.V. : En partie, car face à ces dépenses, on oublie
de prendre en compte les autres contributions
directes. Les impôts locaux ont rapporté
630 000 euros en 2013, soit une progression de
5,13 %. On sera au même niveau d’évolution en
2014, ce qui permet d’éponger les 450 000 euros.
La baisse de dotation ne met pas en péril les
capacités d’investissement de la ville. Quand on
prend l’ensemble des ressources, la catastrophe
n’est pas là. Il n’y a donc pas lieu d’augmenter
les impôts locaux
L.P.P. : Comment expliquez-vous cette présentation catastrophique du maire ?
G.V. : Peut-être la crainte de ne pouvoir s’engager
sur les grands projets structurants au niveau
de la C.C.L. où il lui sera plus difficile d’obtenir
un consensus.
L.P.P. : Votre sentiment sur la médiathèque ?
“La
catastrophe
annoncée
n’est pas là.”
“La rénovation de la maison Chevalier coûterait trop cher”,
estime Gérard Voinnet qui serait partisan d’une construction neuve pour la médiathèque.
L.P.P. : Vous prônez une politique énergétique plus ambitieuse. En quoi consiste ce challenge ?
G.V. : On approuve les économies d’énergie proposées par le maire. Cette source d’économie participe à la lutte contre le réchauffement climatique. Socialement, ce n’est pas une mauvaise
idée. Plutôt que de rénover pour faire des bâtiments à énergie passive, on propose d’aller jusqu’à l’énergie positive. Pour l’instant, c’est encore plus rentable de vendre de l’énergie que d’en
racheter. Profitons de cette opportunité. On pourrait l’expérimenter dans la rénovation des Capucins. Il ne s’agit pas non plus de faire de la ville une centrale d’énergie. Ce travail qui s’organise
L.P.P. : Vous émettez aussi des craintes sur plusieurs années permettra au final de compenser les pertes de recettes. Il ne s’agit pas non
sur la politique associative ?
G.V. : Quand le maire indique qu’il plus de se montrer dépensier. Dans les moyens
faut responsabiliser les associa- d’investissement, on consacrerait 2 millions
tions, je pense que ce n’est pas d’euros sur les 4 millions de fonctionnement sur
du tout le bon terme. Il vaudrait des opérations énergétiques. En se lançant dans
mieux leur demander de voir com- une telle politique, la commune peut servir
L.P.P. : Revenons sur les mesures annoncées au D.O.B., vous semblez sceptique
sur la course à la mutualisation ?
G.V. : Je ne suis pas contre, mais
en faisant attention de ne pas
aller jusqu’au point de rupture
dans le seul but de diminuer la
masse salariale. Je suis d’accord
pour revoir le fonctionnement
des services mais dans une
démarche participative en
essayant d’impliquer le personnel.
d’élément moteur vis-à-vis des
autres communes et des bailleurs
sociaux. C’est aussi une manière de sortir de cette spirale négative. Il y a des alternatives.
Aujourd’hui, Patrick Genre est
prêt pour faires des économies
mais pas pour se lancer dans la
production d’énergie.
ment elles peuvent faire des économies. Pontarlier a la chance d’avoir une vraie dynamique
associative. Attention à ne pas gripper cette force. La Ville doit continuer à assurer un soutien
logistique. Je ne suis pas opposé aux changements mais dans la mesure où ils sont effectués
dans la concertation.
“Qu’une
autorité
publique
installe
une crèche,
ça me
dérange.”
L.P.P. : Autre sujet, votre prise de position sur la crèche au marché de Noël ?
G.V. : On ne doit favoriser aucun
culte. Sur un marché de Noël,
une crèche est un élément religieux. Qu’une autorité publique
en installe une, c’est cela qui me
dérange.
L.P.P. : Le groupe “Pontarlier Écologie”
n’a rien à voir avec Europe ÉcologieLes Verts ?
G.V. : Tout à fait, et je me bats
pour éviter la confusion. Personnellement, je suis
toujours adhérent à un parti de gauche. C’est en
tant qu’écologistes de gauche qu’on a monté cette liste composée de citoyens de sensibilité politique diverse. I
Propos recueillis par T.C.
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
FINANCES PUBLIQUES
5
Des emprunts supplémentaires
Les impôts locaux des Pontissaliens vont augmenter
Le débat d’orientation budgétaire qui fixe le cadre du
budget 2015 pour la Ville de Pontarlier a donné lieu à une
présentation plutôt alarmiste de la part de Patrick Genre
qui incrimine la politique du gouvernement.
a construction du prochain budget de la Ville de Pontarlier
s’annonce “particulièrement
rude” comme l’a annoncé Patrick
Genre lors de l’exercice annuel auquel
les élus doivent se livrer avant le vote
du budget : le D.O.B., ou débat
d’orientation budgétaire. Pour étayer
son propos, Patrick Genre évoque les
décisions gouvernementales qui
s’enchaînent, “les mauvaises nouvelles
qui s’additionnent tous les jours” et en
premier ce plan d’économie nationale
de 50 milliards décidé par le gouvernement. Pour le maire, ce plan “met
trop lourdement les collectivités à
contribution.” Ces dernières sont en
effet sollicitées à hauteur de 11 milliards d’euros d’efforts supplémentaires
sur le plan national qui se traduisent
par une baisse des dotations de l’État.
Le maire et son équipe ont sorti leur
calculette : “La Ville de Pontarlier
devrait perdre 450 000 euros de dotation globale de fonctionnement (D.G.F.)
en 2015, auquel s’ajoutera le même
montant en 2016. Fin 2017, ce sont
quelque 1,350 million d’euros de dotation nationale qui auront échappé à la
Ville de Pontarlier.” Pour pallier ce
manque à gagner, il faudrait augmenter
les impôts locaux de 6,5 points. “Intolérable” selon le maire qui condamne
L
violemment “l’attitude du président de
la République et du gouvernement qui
annoncent un gel de la pression fiscale de l’État en 2017 tout en reportant
outrageusement dans le même temps
la pression sur les collectivités.” Le maire de Pontarlier n’hésite pas à qualifier les propos du président de “mensongers” quand il annonce qu’il n’y
aura pas de fiscalité supplémentaire
jusqu’en 2017. Malgré tout, la hausse
des impôts locaux est inévitable à Pontarlier.
D’autres charges viendront plomber
le budget municipal et intercommunal dès l’année prochaine, toujours
liées à des décisions récentes du gouvernement. À partir de juillet prochain,
les communes de moins de 10 000 habitants n’auront plus le
droit d’instruire les permis de construire.
Les impôts
Résultat : c’est la C.C.L.
augmenteront qui s’en chargera désormais et sera obligée de
de 1 à 3%.
recruter deux agents
en plus des trois qui
travaillent déjà à la Ville de Pontarlier.
Parmi les autres
dépenses à prendre en
compte en 2015, il y a
aussi celles liées à la
L’heure est aux
économies. Le
budget 2015 que
la Ville de Pontarlier s’apprête
à voter est celui
de la rigueur sur
le plan des
dépenses (photo
archive L.P.P.).
fameuse réforme des rythmes scolaires. d’investissement (P.P.I.) en l’absence
“Il s’agira d’inscrire entre 225 000 et de visibilité et de fait, “les investisse245 000 euros” précise le maire qui ments ne pourront plus être proposés
accuse l’État de “démissionner dans qu’annuellement.”
Par conséquent, pour tenter d’enrayer
ce dossier.”
Au final, la Ville de Pontarlier est ces annonces peu réjouissantes, Patrick
confrontée à des pertes sèches esti- Genre a proposé à son conseil de décimées à 1,9 million d’euros pour main- der une augmentation de la fiscalité
tenir un budget constant. Pour mémoi- locale avec un taux qui oscillera entre
re, le budget principal de la Ville de 1 et 3%. Les redevances quant à elles
Pontarlier cette année était de 36,7 subiront une augmentation de 4 à 10%.
millions d’euros. Ce n’est donc pas une Par ailleurs, la Ville se verra dans
l’obligation de contracter de nouveaux
paille.
Face à ce constat, le maire de Pontar- emprunts à hauteur d’1,5 à 2 millions
lier a annoncé qu’il était devenu impos- d’euros. Enfin, une autre taxe devrait
sible de bâtir un plan pluriannuel augmenter de 4% : la taxe locale sur
les publicités extérieures que paient
les commerçants.
Sur le plan des économies, c’est régime sec avec une économie de fonctionnement entre 3 et 5% et une baisse de la masse salariale de 1 à 2%.
Même les associations de Pontarlier
seront touchées avec une baisse annoncée des subventions, “limitée. Les associations sont appelées à accompagner
également l’effort municipal.” Et certaines animations ou manifestations
devraient être supprimées. Pontissaliens, l’heure est venue de se serrer la
ceinture… I
J.-F.H.
L’ÉVÉNEMENT
PISCINE : LES ÉLUS SE JETTENT À L’EAU
Avec une large majorité au dernier conseil communautaire de la C.C.L., c’est le projet de nouvelle piscine qui a été adopté, au détriment de la médiathèque.
G Débat
37 pour 5 contre
Priorité à la piscine
Par 37 voix contre 5, les élus communautaires ont choisi de
privilégier la piscine à la médiathèque, ce qui ne remet pas en
cause cette dernière mais la reporte d’au moins un mandat.
es baisses de dotations
d’État affectent la stratégie d’investissement
de la C.C.L. qui va
devoir procéder à des arbitrages.
Piscine, médiathèque, pôle funéraire, micro-crèches, rien n’est
remis en cause sauf que tout ne
pourra être mené de front.
Impossible aujourd’hui de réaliser en même la piscine et la
médiathèque intercommunale
qui constituent les deux principaux projets communautaires
à 15 millions d’euros chacun.
Les élus ont été invités à prioriser l’un ou l’autre.
En bon chevalier blanc de la culture, c’est assez logiquement
René Émilli qui avait engagé le
débat même si on sentait déjà
le combat perdu d’avance. “Cette médiathèque, c’est un projet
auquel je crois beaucoup. Quand
on y croit, on va jusqu’au bout
de sa réflexion ou de son action.”
Sans chercher à opposer les deux
projets, le vice-président en charge de la culture à la C.C.L. comme à la Ville de Pontarlier est
revenu sur l’obsolescence de la
bibliothèque. Depuis sa mise en
L
place dans les années cinquan- communales du bâtiment de la
te, l’équipement n’a guère évo- Belle Vie à Houtaud au centrelué. “Il s’étale sur trois niveaux, ville où elles seraient certainece qui ne permet pas une orga- ment mieux situées. “Sans
nisation efficiente. Ce n’est pas archives, on n’existe pas.” Son
digne d’une ville capitale. Fau- discours n’a semble-t-il pas sufte de place, les livres sont conser- fi à convaincre une majorité
vés misérablement à plusieurs d’élus communautaires. Les parendroits. Les conditions ne sont tisans de la piscine qui se sont
pas réunies pour offrir un ser- exprimés ont tous justifié leur
vice public de qualité.” A ses choix de suivre l’avis des citoyens.
yeux, les médiathèques sont des Jean-François Ligier, maire
lieux de sociabilité qui partici- d’Houtaud, pilotait au mandat
pent à une éléva- précédent la commission “pistion de l’homme cine”. “Cet équipement est com“En tant
par le savoir et la plètement hors service. Il repréque maire connaissance. De sente un coût de fonctionnement
là à réduire de 750 000 euros. On pourrait
de Doubs, l’illettrisme, com- faire de larges économies au
me il le laisse sous- niveau des fluides.”
j’écoute
entendre
sans dou- À ceux qui prétendent que le
mes admite, même si le projet pontissalien fasse double
nistrés.”
phénomène
à emploi avec le nouveau centre
d’autres causes aquatique de Malbuisson, il
rétorque que le premier aurait
plus profondes.
Le dernier argu- une vocation axée sur
ment en faveur de l’apprentissage et les pratiques
la réhabilitation natatoires à 80 % alors que
de la maison Che- l’équipement du lac serait tourvalier induirait le né à 80 % vers le ludique. Phitransfert
des lippe Besson, le nouvel adjoint
archives inter- aux sports de Pontarlier va dans
La nouvelle piscine serait construite à côté de l’actuelle
sur le site de l’ancienne patinoire qui a aussi servi de skate park.
le même sens. Il souligne la baisse de fréquentation à la piscine, l’inadéquation avec les
attentes des familles.
Karine Grosjean, l’élue socialiste, confirme son choix de faire de la médiathèque le navire
amiral de la vie culturelle du
Haut-Doubs. Elle s’étonne aussi que rien n’ait été fait depuis
dix ans. Ce qui ne manque pas
de faire réagir Patrick Genre.
“On a pris quatre ans pour le
rachat des fonds de commerce
et le relogement des occupants.
Suite à quoi, je ne voulais pas
que ce soient les seuls Pontissaliens qui paient pour de tels
investissements sachant que 60 %
des usagers de la piscine comme de la bibliothèque viennent
de l’extérieur.” Régis Marceau,
le maire de Doubs, rappelle ce
pourquoi il a été élu. “Personnellement, j’ai passé beaucoup
de temps sur l’étude médiathèque.
C’est un projet qui me tient à
cœur mais quand je demande à
mes administrés, 85 % d’entre
eux répondent qu’ils préféreraient la piscine. En tant que
maire de Doubs, j’écoute mes
administrés. je voterai pour la
piscine.” D’autres maires comme Lionel Malfroy à SainteColombe ou Jean-François Jodon
aux Verrières-de-Joux vont
même plus loin en remettant
en cause non pas la médiathèque
mais son emplacement à la maison Chevalier. Ils arguent du
coût de la réhabilitation et du
problème d’accessibilité de
l’équipement. Des points de vue
qui se tiennent aussi quand on
constate le succès du multiplexe
de cinéma. I
F.C.
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
G Piscine
7
Les clubs seront consultés
En attendant
le nouveau bassin
Défenseur de la nouvelle piscine, l’adjoint aux sports à
ontarlier veut un lieu familial qui réponde aux clubs sportifs
et aux scolaires. Quels services apportera-elle en plus ?
Selon stock disponible.
ans qu’elle assure de loyaux
services. Après un demisiècle où des générations de
nageurs se sont succédé, la piscine de
Pontarlier laissera place d’ici trois ans
à une nouvelle structure forcément
plus attrayante. Désuet, énergivore,
l’actuel bassin pontissalien ne répond
plus aux demandes des utilisateurs.
Pire, il est devenu un gouffre financier en matière de chauffage. Le coût
de fonctionnement pour l’année 2013
s’élève à 651 114 euros, frais de personnel compris. “Nous perdons chaque
année des nageurs qui préfèrent se
DISPO
en 4X4
45
Philippe Besson (adjoint
aux sports) : “Il faut que
la nouvelle piscine
réponde aux familles,
scolaires et clubs.”
G Réaction
rendre aux Fins. L’ouverture du centre nous allons rencontrer les clubs afin
à Ornans explique également la bais- qu’ils puissent faire des propositions.
se de fréquentation” rappelle Philippe Nous sommes prêts à débattre.” Une
fosse de plongée ? “Pourquoi pas, lâche
Besson, adjoint aux sports.
Le futur équipement qui la remplace- Philippe Besson. La fosse la plus proche
ra, non loin de l’actuelle piscine, pro- est à Dijon… On le sait, le nerf de la
met de répondre aux attentes “des clubs guerre est le budget.”
sportifs, des familles, des scolaires. On Si les contours du futur espace ne sont
va ainsi rechercher du ludique avec pas définis, il fonctionnera avec du perpeut-être des bains bouillonnants des sonnel supplémentaire. Actuellement,
bains à bulles” poursuit l’adjoint qui un directeur, un technicien et trois
utilise le conditionnel. Le bassin fera- agents assurent le fonctionnement. I
t-il 50 mètres ? “Trop tôt pour répondre,
répond Philippe Besson. En revanche,
G Culture
Jean-François Ligier
“Pontarlier et Malbuisson seront
deux piscines complémentaires”
Responsable de la commission qui a planché sur le dossier
piscine à la C.C.L., Jean-François Ligier défend la pertinence
d’un nouveau bassin qui sera construit à côté de l’actuel.
a Presse Pontissalienne : 37 voix pour
la piscine et seulement 5 pour la médiathèque. Ce vote a de quoi vous donner le sourire ?
Jean-François Ligier : En fait, c’est un choix
douloureux que j’ai mal vécu. Parce que
les deux projets étaient autant justifiés
l’un que l’autre. Avec ce vote, on a
l’impression que la grande majorité des
conseillers communautaires sont plus
attachés aux loisirs qu’à la culture et cette vision m’embête vraiment parce que
j’estime que les deux projets devraient
se faire. Je ne suis pas contre la culture.
Avoir voté pour la piscine ne signifie qu’on
condamne le projet de médiathèque, mais
il a fallu faire un choix car hélas, les circonstances actuelles font qu’on ne peut
pas engager les deux en même temps. Le
projet de médiathèque n’est pas annulé,
il est juste ajourné.
L
L.P.P. : Quand sera opérationnelle cette nouvelle
piscine ?
J.-F.L. : Les appels seront lancés début 2015
et les entreprises seront choisies cette Le maire d’Houtaud
année-là. Si on peut démarrer des tra- Jean-François Ligier a présidé
vaux en 2016, ce serait très bien. Il faut la commission “piscine” mise
compter deux ans de travaux ensuite.
en place par la C.C.L.
(photo
archive L.P.P.).
L.P.P. : Ce sera un centre nautique ludique ou une
simple piscine ?
J.-F.L. : Le débat a eu lieu et la question pour celle de Pontarlier, les pourcentages
s’est posée par rapport au centre nau- seront inversés. À Pontarlier, la priorité
tique de Malbuisson. Certains nous ont sera donnée à la natation, une ligne d’eau
L.P..P. : La piscine Georges-Cuinet, obsolète, sera reproché de faire deux piscines en même de plus que la piscine actuelle sera créée.
donc abandonnée. Au profit de quel nouvel équi- temps. Mais ce seront deux piscines com- Le problème de la piscine actuelle est
pement ?
plémentaires qui ne seront pas en concur- qu’il n’y a pas assez de créneaux pour
J.-F.L. : Le choix de construire une nou- rence. Malbuisson sera à 70 ou 80 % orien- l’ouverture au public. Cette nouvelle pisvelle piscine est arrêté. Elle se fera dans tée ludique et 20 ou 30 % classique et cine va nous permettre de cumuler les
cours de natation et l’accès du public
dans de meilleures conditions.
La nouvelle
piscine
comprendra
une ligne
d’eau de
plus que
l’actuelle
(photo
Ville de
Pontarlier).
L.P.P. : Quel sera le budget de ce nouvel équipement ?
J.-F.L. : Rien n’est encore acté. On peut
avancer la somme de 15 millions d’euros
bruts, 7 à 8 millions après subventions.
L.P.P. : Que deviendra le bâtiment de l’actuelle
piscine ?
J.-F.L. : C’est un bâtiment qui n’a pas mal
vécu. Il pourra être réutilisé par la Ville de Pontarlier pour un autre usage. I
Propos recueillis par J.-F.H.
Entrée Public : 28 689 personnes
Entrée scolaires : 38 188
Associations :
25 299
Soit un total de 92 176 entrées
pour lʼannée 2013,
chiffre en baisse chaque année
15 millions d’euros
Le projet de médiathèque
est repoussé
Le projet de médiathèque n’est pas abandonné
mais décalé de quelques années. Cependant son
avenir est hypothétique car il dépendra des futures
capacités financières de la collectivité.
ors
du
vote
du
20 novembre, ils n’étaient
que 7 élus de la communauté de communes du Larmont à vouloir que le projet de
médiathèque sorte de terre
avant celui de la piscine. René
Émilli est l’un d’eux. L’adjoint
à la culture de la Ville de Pontarlier et vice-président de la
C.C.L. regrette le choix qui a
été fait. Ce n’est pas le montant
de l’investissement qui a orienté la décision du conseil puisque
les deux projets sont estimés
chacun à 15 millions d’euros,
mais leur intérêt. “Nous avons
travaillé pendant près de deux
ans sur ce dossier de médiathèque pour le faire aboutir.
J’aurais souhaité qu’il soit choisi en premier car je considère
qu’il est nécessaire de donner
en priorité accès aux jeunes à
la culture et à l’éducation. C’est
ce qui me chagrine. Néanmoins,
je n’en fais pas une opposition
à la piscine car nous avons
L
le périmètre de l’actuelle piscine. Cet
emplacement permettra de mener les
travaux tout en maintenant en fonctionnement l’actuel bassin. Et construire du neuf, c’est beaucoup mieux en matière d’économie d’énergie. Avec une nouvelle
piscine, on divise par deux la consommation d’énergie.
La piscine
en chiffres en 2013
René
Émilli est
un fervent
défenseur
de la
médiathèque.
besoin de ces deux équipements”
remarque René Émilli.
Le projet de médiathèque n’est
pas abandonné, mais décalé
dans le temps. Néanmoins, son
avenir est hypothétique. Pour
les plus optimistes, la communauté de communes du Larmont pourrait arrêter le projet
avant la fin du mandat à condition que ses capacités financières lui permettent. Or, rien
n’est moins sûr à une époque
où l’État taille dans les dotations versées aux collectivités.
Par ailleurs, la décision du
conseil communautaire défavorable à la médiathèque pose
une autre question : celle de
l’avenir de la maison Chevalier.
Le bâtiment situé au centreville est pressenti pour accueillir
le futur espace culture. Or, cette maison vieillissante, en friche,
montre de dangereux signes de
fatigue. Dans son état actuel,
elle n’attendra pas encore dix
ans des travaux de rénovation. I
8
PONTARLIER
EN BREF
Conseil des jeunes
Les 33 jeunes qui
composeront le nouveau
Conseil municipal des
Jeunes de Pontarlier pour
les deux années à venir
seront élus entre les 11 et
18 décembre dans les
établissements scolaires
suivants : les collèges Lucie
Aubrac, Philippe Grenier,
André Malraux, les
Augustins et les lycées
Jeanne d’Arc, SaintBénigne, Toussaint
Louverture et la Maison
Familiale Rurale. Les
Pontissaliens scolarisés en
6ème, 5ème, 4ème et 3ème
dans ces établissements
sont invités à se porter
candidat pour représenter
les jeunes de la ville de
Pontarlier et proposer des
projets répondant à leurs
attentes. Candidature :
www.ville-pontarlier.fr
avant le 10 décembre.
Valdahon
Le Val Téléthon se déroule
les 5 et 6 décembre à
Valdahon. Le Cinéma Pax
participe à cette nouvelle
édition : une partie des
recettes collectées le samedi
6 décembre lors des séances
de 17 heures et 20 h 30 sera
reversée au Téléthon. La
Fondue géante du samedi 6
décembre (12 heures) se
déroule dans l’extension du
gymnase Pierre Nicot.
Tarif : 10 euros (adulte)
et 5 euros (enfant).
Conte
Mardi 9 décembre, à
l’Espace Ménétrier de
Valdahon à 18 heures est
organisé le conte “Le Noël
d’Émilie” proposé par
Mylène et Lolita, de la
Compagnie Mylocama.
Entrée libre, à partir de 3
ans, Durée : 40 min.
Inscription obligatoire au
03 81 26 04 12.
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
RESTAURATION
Réouverture le 15 décembre
Le Gounefay a provisoirement
trouvé un “cuistot”
Le 15 décembre, le restaurant du Gounefay ouvrira
bien ses portes après le
désistement du candidat
retenu. Le lieu sera ouvert
de 9 heures à 22 heures
La restauration promet
d’être plus locale. Retour
aux fondamentaux.
ne cuisine “locale” et des horaires
d’ouverture plus larges attendent à partir du 15 décembre
les touristes au restaurant du
Gounefay. Ce lieu ouvert depuis
février 2012 n’a cessé de cristalliser les
commentaires. La cuisine, pas assez
locale, les horaires, pas assez larges,
ont rapidement alimenté de mauvaises
critiques qui ont occasionné en août
dernier le départ des anciens gérants
qui vivent désormais au Brésil. Le foie
gras mi-cuit à 14 euros ou encore les
coquilles Saint-Jacques à la plancha
(19 euros) proposés dans
l’ancienne carte n’ont à
Des
vrai dire jamais aiguisé l’appétit des skieurs,
caquelons
d’où la volonté d’un
ont été
retour aux fondamencommandés. taux.
La communauté de communes du Larmont, propriétaire de ce site
magnifique, a lancé une
procédure de recrutement dès le mois de septembre à laquelle neuf
candidats potentiels ont
U
Le restaurant du Gounefay repart à zéro à partir du 15 décembre…
et au moins jusqu’à avril prochain (sur cette photo d’archive, l’ancienne gérante).
participé. Trois ont été retenus le
10 octobre et un repreneur a été désigné par un comité décisionnaire. Malheureusement, et pour des raisons personnelles, le candidat retenu a souhaité
se retirer le 7 novembre à quelques
jours de l’ouverture prévue du site. Un
couac que la C.C.L. a finalement surmonté en nommant un nouveau gérant
pour une période transitoire de 4 mois
à compter du 15 décembre.
État civil de novembre 2014
NAISSANCES
31/10/14 – Capucine de Sylvain TROUTET, fromager et de Julie BRENET, sans profession.
31/10/14 – Timéa de Sébastien MOREL, boulanger
et de Aurélie THEVENON, assistante en soins.
01/11/14 – Albin de Jean-Charles MARGUIER, maçon
et de Emilie MATHIEU, coordinatrice.
01/11/14 – Oscar de Jérémy ABLANCOURT, ingénieur et de Laure-Anne BERNARD-BRULS, contrôleuse de gestion.
01/11/14 – Maël de Vanja HALILOVIC, brancardier
et de Virginie VEDRENNE, professeur des écoles.
02/11/14 – Maxence de Mickaël JOURNOT, carrossier peintre et de Emilie HOLSTEIN, aide-soignante.
02/11/14 – Théo de Benoît CHAPEAU, technicien
de production et de Séverine DAMNON-VIONNET,
éducatrice spécialisée.
03/11/14 – Cemal de Orhan BIÇER, opérateur et de
Çigdem KOCAMAN, sans profession.
01/11/14 – Imran de Noureddine KARBAL, agent de
sécurité et de Hanae FARKOUCHI, sans profession.
03/11/14 – Joulia de Alexandre MOUREY, sableur
et de Marie-Lucie COSTA, cuisinière.
04/11/14 – Léonard de Stéphane PAGET, ouvrier et
de Catherine DOLE, infirmière.
05/11/14 – Elyna de Nicolas GAUTHIER, électronicien et de Aurore HENNEQUIN, assistante maternelle.
06/11/14 – Marina de Gérald COURVOISIER, agriculteur et de Lyudmyla MELNYCHENKO, conjointe collaboratrice.
06/11/14 – Louis de Laurent KIENLEN, conseiller
clients et de Marine FAIVRE, infirmière.
06/11/14 – Nolan de Christophe BAILLY, bûcheron
et de Laëtitia MAGNET, horlogère.
07/11/14 – Nail de Ertugrul BARAN, régleur commande numérique par calculateur et de Kubra GOKBULUT, caissière.
07/11/14 – Klara de Jérémy SCHROTZENBERGER,
régleur et de Élodie WICKART, infirmière.
07/11/14 – Jules de Thomas MICHAUD, éducateur
sportif et de Lydiane VANDEL, kinésithérapeute.
08/11/14 – Aélynne de Alexis HENRIET, technicien
électroménager et de Aurélia CRIVELLI, secrétaire.
08/11/14 – Lina de Haso SULJIC, technologue alimentaire et de Meksida DZANKO, vendeuse.
08/11/14 – Léana de Pierrick SAILLARD, charpentier et de Cécile FORGERON, sans profession.
08/11/14 – Nelson de Quentin CHEVAT, journaliste
et de Alice FERRÉ, organisatrice d’événementiel
vélo tout terrain.
09/11/14 – Noria de Mehdi ZAIDI, conseiller financier et de Katia VENTURA, opératrice sur presse.
10/11/14 – Elsa et Maëlie de Johann GUINCHARD,
charpentier et de Mylène JACQUET, éducatrice spécialisée.
10/11/14 – Lyvio de Alexandre MARQUES CANDIDO, ouvrier et de Nancy AMBÜHL, ouvrière.
11/11/14 – Arthur de Hervé LAURENCE, programmeur régleur et de Violaine VIEILLE, contrôleuse
qualité.
12/11/14 – Semih de Ayhan CELIK, horloger et de
Pinar AKTAS, vendeuse.
12/11/14 – Adèle de Jean-Baptiste GUION, ingénieur et de Hélène CAYET, orthophoniste.
12/11/14 – Victor de Pierre DOLE, enseignant et de
Marion LE ROUX, acheteur.
12/11/14 – Louise de Maxime BOURNEZ, technicien qualité et de Anne POULALION, gestionnaire
logistique.
13/11/14 – Louise de Florent GIRARDOT, chef de
projet en développement durable et de Sandra PERROT, éducatrice de jeunes enfants.
14/11/14 – Lisa de Florian GIRARDOT, conducteur
de travaux et de Ludivine COLAS, sans profession.
14/11/14 – Hanaé de Damien SEPREZ, technicien
de bureau d’études et de Lauranne THOMET, kinésithérapeute.
14/11/14 – Kerem de Tolga OZDEMIR, gérant de
garage automobile et de Sati KOCTEKIN, ouvrière.
14/11/14 – Lila-Rose de Alexandre PETITJEAN,
pâtissier et de Adélaïde JEANNIN, rédacteur territorial.
15/11/14 – Tristan de Samuel FOURMY, agent de
sécurité et de Estelle LAGIN, sage-femme,
16/11/14 – Marceau de Renaud CAILLIER, agriculteur et de Delphine CORNU, aide médico-psychologique.
16/11/14 – Martin de François WATTELIER, médecin généraliste et de Malika ABDEMOULAH, pédiatre.
16/11/14 – Meliha de Ibrahim SARITAS, peintre et
de Mélanie WARLET, intérimaire.
17/11/14 – Alexis de Yohan ROYET, mécanicien
automobile et de Marine LANDRY, auxiliaire de puériculture.
17/11/14 – Kieran de Jonathan FAIGNEZ, cariste et
de Marjorie VECCHIO, vendeuse.
17/11/14 – Muberra-Amine de Ismet VAROL, ouvrier
de scierie et de Serife GÖNÜL, femme de ménage.
17/11/14 – Elsa de Stéphane LOMBERGET, tourneur et de Corinne CACHOD, responsable qualité.
18/11/14 – Apolline de Cyrille LONCHAMPT, exploitant agricole et de Vanessa RICHAUD, professeur
d'histoire-géographie.
18/11/14 – Enzo de Loïc LAMBERT, brancardier et
de Laetitia CHAMPREUX, infirmière.
18/11/14–CamilledeJérémyLEWANDOWSKI,cariste et de Audrey MACKERT, conseillère de vente.
19/11/14 – Lilou de Sébastien GUILLAUME, technicien bureautique et de Elise MOUGET, chargée de
formation.
19/11/14 – Léandre de Thomas BAVEREL, directeur
de production et de Lydie CLERC, vendeuse.
20/11/14 – Giulia de Damien HAUTAPLAIN, adjoint
technique polyvalent et de Angélique FIEROBE, auxiliaire de vie.
20/11/14 – Lyvia de Renaud PERRIN, directeur et
de Natacha DANIEL, secrétaire.
21/11/14 – Léo de Yannick MENNERAY, chef de file
et de Céline BOBILLIER-CHAUMON, responsable
de contrôle.
Pour cet hiver, l’essentiel est sauf. La
personne finalement recrutée par la
communauté de communes est un professionnel de la restauration. Preuve
de la volonté de retourner aux fondamentaux de la cuisine locale : des caquelons ont été commandés par le propriétaire qui a souhaité “bétonner le
contrat” explique une source proche du
dossier. Le gérant devra ouvrir
l’établissement de 9 heures à 22 heures
20/11/14 – Suela de Egzon SHABANAJ, mécanicien et de Valmire KURTAJ, sans profession.
22/11/14 – Nina de Nicolas TRAPET, agent call center et de Carine CHARON, agent d’entretien.
22/11/14 – Lylia de Romain PERROT, charpentier et
de Laetitia CARREZ, employée libre-service.
23/11/14 – lizon de Patrice GAVIGNET, fromager et
de Nadine DÉTÉ, sans profession.
23/11/14 – Lilou de Cyril TERRAZ, employé société nationale des chemins de fer, et de Emilie VUILLEMIN, dessinatrice.
23/11/14 – César de Stéphane BILLARD, facteur et
de Julie SAULNIER, professeur des écoles.
24/11/14 – Ruben de Grégory SALOMON, ouvrier
et de Eloïse JORANDON, ouvrière.
24/11/14 – Feysa de Salih YÜKSEL, régleur et de
Sultan YILDIRIM, sans profession.
24/11/14 – Simon de Christophe COLAS, préparateur esthétique automobile et de Marion VERNEREY, fromagère.
25/11/14 – Luis de Damien LAFFLY, salarié agricole et de Delphine RENAUD, salariée agricole.
25/11/14 – Gary de Anthony AUTHIER, professeur
d’histoire-géographie et de Julie CHENET, professeur d’arts plastiques.
25/11/14 – Timéo de Régis BRENEY, boulanger et
de Gaëlle OVERNEY, esthéticienne.
26/11/14 – Anne-Sophie de Dominique CLAUDE,
infirmier et de Svetlana SOROKINA, artiste peintre.
26/11/14 – Stanislas de François CHAIZE, constructeur horloger et de Manon EMONIN, horlogère.
25/11/14 – Evan de Yannick PILLIAIRE, mécanicien
automobile et de Aurore MINAZZI, sans profession.
27/11/14 – Timaël de Christophe DEVILLERS, vendeur et de Heidi CLERC, infirmière.
MARIAGES
08/11/14 – Mathieu GAUTHIER, démolition désamianteur et Ingrid SPONEM, aide-soignante non
qualifiée.
22/11/14 – Ülkem BASMAKÇI, opérateur technique
et Emine ÇELIK, opératrice.
22/11/14 – Samir IMAMOVIC, mécanicien et Zijada
KARAHASANOVIC, agent de médiation sociale.
et proposer une cuisine locale avec des
prix attractifs. Durant les périodes de
vacances scolaires, le Gounefay sera
ouvert tous les jours. Les clients ne se
casseront plus les dents sur une porte
trop souvent fermée.
Le site n’est toutefois pas sorti de
l’auberge. Une nouvelle procédure sera
engagée pour dénicher le candidat
capable de gérer le site pour une période de quatre ans. I
DÉCÈS
01/11/14 – Bernard GUIGNIER, 63 ans, retraité,
domicilié à Nozeroy (Jura), célibataire.
31/10/14 – Denise POBELLE, 85 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs).
03/11/14 – Catherine FAIVRE-PIERRET, 58 ans, sans
profession, domiciliée à La Chenalotte (Doubs), épouse de Gérard ROMAIN.
04/11/14 – Raymonde CAPELLO, 93 ans, retraitée,
domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Walter
MANFREDINI.
04/11/14 – Julia MUNIER, 88 ans, retraitée, domiciliée à Jougne (Doubs), veuve de André GOYET.
05/11/14 – Edithe MAILLOT, 75 ans, retraitée, domiciliée à Les Grangettes (Doubs), veuve de Michel
BEARZI.
07/11/14 – Yvonne THEVENOT, 96 ans, retraitée,
domiciliée à Rochejean (Doubs).
09/11/14 – Gilles JACQUET, 60 ans, commerçant,
domicilié à Chaux-des-Crotenay (Jura), époux de
Brigitte TOLLE.
09/11/14 – Gilbert FEUVRIER, 93 ans, retraité, domicilié à Morteau (Doubs), veuf de Anna PONT.
09/11/14 – Claude COLIN, 80 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Jocelyne GALFIONE.
10/11/14 – Jean PATOIS, 75 ans, retraité, domicilié
à Maîche (Doubs), époux de Yvette CATTET.
13/11/14 – Marguerite CARREZ, 82 ans, retraitée,
domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Claude
PÊPE.
14/11/14 – Madeleine VALSESIA, 87 ans, retraitée,
domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Aimé
BÉCHIR.
13/11/14 – Besim ZAHIROVIC, 57 ans, sanglier,
domicilié à Doubs (Doubs), époux de Devahira ZAHIROVIC.
14/11/14 – Fernand JACQUET-PIERROULET, 91
ans, retraité, domicilié à Hauterive-la-Fresse (Doubs),
époux de Henriette POURCELOT.
14/11/14 – Raymond COURTET, 88 ans, retraité,
domicilié à Villers-sous-Chalamont (Doubs), veuf de
Elisa GRATTARD.
17/11/14 – Anne-Marie TAILLARD, 64 ans, retraitée,
domiciliée à Morteau (Doubs), célibataire.
16/11/14 – Christiane BOULLAND, 78 ans, retraitée, domiciliée à Arçon (Doubs), veuve de Roger
HENRIET.
17/11/14 – Pierre POURCHET, 86 ans, retraité, domicilié à Maisons-du-Bois-Lièvremont (Doubs), époux
de Ginette POURCHET.
17/11/14 – Marie-Thérèse PAULIN, 83 ans, retraitée, domiciliée à Boujailles (Doubs), épouse de Aimé
THOUVEREZ.
16/11/14 – Gabriel ROMAND, 87 ans, retraité, domicilié à La Cluse-et-Mijoux (Doubs), époux de Pierrette TISSOT.
18/11/14 – Georges DONIER, 87 ans, retraité, domicilié à Ouhans (Doubs), célibataire.
19/11/14 – Adélaïde GAGLIARDI, 89 ans, retraitée,
domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Léon
LÉTOUBLON.
19/11/14 – Elie MARIE, 83 ans, retraité, domicilié à
Pontarlier (Doubs), époux de Denise CUISSON.
20/11/14 – Germaine BEZ, 85 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Camille JACQUIN.
20/11/14 – Augusto DA CUNHA FERREIRA, 68 ans,
retraité, domicilié à Houtaud (Doubs), veuf de Elvira DA CONCEIÇAO DA SILVA.
20/11/14 – Aimée CROSNIER, 94 ans, retraitée,
domiciliée à Montperreux (Doubs), veuve de Albert
GUILLOU.
22/11/14 – Geneviève GUYON, 87 ans, retraitée,
domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Marcel
MOURAUX.
22/11/14 – Emma RACINE, 96 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Germano ROMERIO.
23/11/14 – Félix GOILLOT, 90 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Odette HERLUISON.
21/11/14 – Cécile CARNET, 96 ans, retraitée, domiciliée à Sarrogna (Jura) veuve de Georges BONNET.
23/11/14 – Madelaine BELK, 67 ans, retraitée, domiciliée à Jougne (Doubs).
27/11/14 – Daniel RICHARD, 65 ans, retraité, domicilié à Mignovillard (Jura) époux de Andrée BOURGEOIS.
PONTARLIER
SÉCURITÉ
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
Beaucoup d’avantages
165 abonnés à la télé-alarme
pontissalienne
Avec le vieillissement de la population, les dispositifs
qui vont dans le sens du maintien à domicile des personnes âgées
ou handicapées ont le vent en poupe.
e sont peut-être les
enfants qui en parlent le
mieux. Des enfants plutôt adultes, éloignés de
leurs parents âgés et qui vivent
dans la crainte d’une chute, d’un
malaise de leurs proches qui
pourrait s’avérer fatal sans
l’intervention d’un tiers ou des
secours. “Certaines personnes
nous demandent d’installer une
télé-alarme de leur plein gré.
Pour beaucoup, il s’agit des
enfants qui ne sont pas sur place ou pas toujours disponibles
pour veiller sur leurs parents.
On a aussi des établissements
médicaux qui nous sollicitent
dans le cadre par exemple d’un
retour à domicile suite à une
hospitalisation”, confirme Fanny Monnier, animatrice sociale
au C.C.A.S. qui s’occupe de ce
service mis en place depuis 14
ans par la ville de Pontarlier.
“On a aujourd’hui 165 abonnés.
Il y a un turn-over important
avec autant d’inscriptions que
de résiliations.” Ce chiffre ne
prend pas en compte les sociétés privées susceptibles aussi
de proposer la télé-alarme.
Le dispositif géré par le C.C.A.S.
C
s’adresse aux personnes de plus
de 60 ans et aux personnes handicapées. Après validation de
l’inscription, Fanny Monnier se
rend au domicile du nouvel abonné pour l’installation de l’appareil
connecté au téléphone fixe. Le
bénéficiaire dispose d’une télécommande qu’il peut porter au
poignet comme une montre ou
autour du cou. Il s’agit bien d’une
télé-alarme et pas d’un système de géolocalisation. “Les appels
sont réceptionnés sur une plateforme administrée par la société qui loue les
appareils.
On a
L’opérateur sait
aujourd’hui tout de suite de qui
il s’agit. Si la per165
sonne ne répond
abonnés. pas, il appelle dans
un premier temps
les voisins ou les
proches qui figurent sur la liste des
personnes à prévenir. En dernier
lieu, l’opérateur
alerte les secours.”
Les liaisons sont
testées chaque
semaine
et
l’abonné vérifie ou fait vérifier
une fois par mois l’état des piles
de la télécommande.
L’utilité de la télé-alarme dépasse le cadre de la santé. Elle peut
être déclenchée dans toute situation d’insécurité, y compris en
cas d’intrusion malveillante au
domicile de l’abonné. “Le montant de la location est indexé sur
les ressources. Si le bénéficiaire
a de trop faibles revenus, le
C.C.A.S. qui a monté une action
sociale sur le dispositif apporte
le complément.” Les personnes
qui touchent l’A.P.A. bénéficient
aussi d’une aide supplémentaire
et le montant de la location peut
être déductible des impôts. “Le
C.C.A.S. est informé de chaque
appel à la centrale d’écoute. On
enregistre en moyenne un déclenchement par jour, y compris ceux
effectués par erreur ou inadvertance.” I
Fanny Monnier l’animatrice
sociale chargée de la
téléalarme au C.C.A.S.
présente l’appareil installé.
chez les abonnés.
Nouvelle Audi TT ;gmh…&
Relev]r d] \…Õ&
Volkswagen Group France S.A. – RC Soissons B 602 025 538. Audi recommande Castrol EDGE Professional. Vorsprung durch Technik = L’avance par la technologie.
Gamme Audi TT : consommation en cycle mixte (l/100 km) : 4,2 - 7,4. Rejets de CO2 (g/km) : 110 - 171.
Raison sociale
Espace 3000 Pontarlier
Ville
27 rue de la Libération - Pontarlier - Tél. 03 81 39 17 13
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9
10
PONTARLIER
HABITAT
Une nouvelle résidence aux Épinettes
Le logement social monte en gamme
“La
consommation
énergétique
de ces logements avoisine
68 kW par m2”,
souligne Serge
Toulot,
le président du
conseil
d’administration
d’Ideha.
‘ ‘
Le chiffre
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
La résidence Ariolica
réalisée par Ideha
comprend 21
logements.
Ces appartements
tous labellisés B.B.C.
offrent des espaces à
vivre confortables aux
normes accessibilité.
Le grand luxe.
540
C’
est en millions d’euros les retombées économiques engendrées par le tourisme dans
le Doubs en 2014. 5 200 personnes sont
employées dans le secteur du tourisme dans 2 200
entreprises. L’activité hôtelière se maintient à un
niveau constant depuis 2004. Sur les dix dernières saisons, la durée moyenne de séjour
dans les campings est à la baisse, alors que
le nombre d’arrivées et de nuitées est globalement stable depuis le milieu des années
2000. L’hiver approche et le ski avec : le
chiffre d’affaires du ski alpin et nordique
dans le Doubs a généré 4 millions d’euros. G
est d’abord un joli coup Pontarlier aux seules tours Berde pub pour Ideha que lioz. En oubliant au passage que
d’aucuns avaient cou- ce bailleur social a aussi construit
tume d’assimiler sur les Symphoriales en lieu et place des deux tours passées à la
démolition.
En inaugurant la résidence Ariolica le 19 novembre dernier, Serge Toulot qui préside Ideha ne
boudait pas sa satisfaction. “C’est
d’abord une réussite architecturale et pour nos locataires, des
logements spacieux avec terrasse. On leur doit cela. Le chantier
a été livré dans les délais, c’est
appréciable surtout
vis-à-vis des occupants qui avaient
120
posé des préavis en
demandes
vue de venir vivre
ici.” Le projet a été pour cette
piloté en partenariat avec la Ville de résidence.
Pontarlier qui a
fourni le terrain. Il
concrétise la volonté politique locale
d’apporter de la
mixité dans la
création des Épinettes. “Dans ce
quartier, il y a trois
lots dédiés aux
logements à loyers
modérés. Soit 80
appartements sur
un ensemble de 280
C’
logements”, rappelle Patrick Genre, le maire.
La résidence Ariolica, du nom
ancien de Pontarlier, comprend
21 logements du T2 au T4 dont
la surface habitable s’étend de
47 à 87 m2. Ils sont conçus de
façon à ce que les pièces de vie
soient ouvertes les unes sur les
autres avec un minimum de dégagement. Ils possèdent un cellier,
un grand balcon ou une terrasse. Tous sont adaptés aux personnes à mobilité réduite et desservis par un ascenseur.
Les caractéristiques techniques
du bâtiment lui confèrent un
niveau de qualité thermique et
acoustique au-dessus des normes
avec l’attribution des labels B.B.C.
et Qualitel “Habitat et environnement.” “C’est la preuve qu’on
peut faire du logement social de
qualité”, confirme Serge Toulot.
Les loyers hors charges varient
de 350 à 515 euros pour le T4.
Inutile de demander si les heureux locataires apprécient le rapport qualité-prix. “Les 21 logements sont réservés depuis la
première
commission
d’attribution. On avait reçu 120
demandes pour cette résidence.”
Coût de l’opération : 2,3 millions
d’euros avec 5,5 % de subvention du Conseil général et de
l’État. I
Épinettes : encore
un lot à vendre
“E
“Cette résidence redore l’image d’Ideha
qu’on ne devra plus associé seulement aux
Tours Berlioz”, note Patrick Genre.
n 2015, on proposera dʼautres terrains à la vente aux
bailleurs sociaux. La politique foncière de la ville consiste désormais à associer dans chaque nouvelle opération du pavillonnaire et des collectifs dans un souci de mixité”,
explique Patrick Genre. La densification est de mise et la ville
encouragera la stratégie des dents creuses à combler avec des
petits ensembles immobiliers. Le programme des Épinettes touche
à sa fin. Il ne reste plus quʼun seul lot disponible. Lequel sera
bientôt proposé à la vente. I
PONTARLIER
CIMETIÈRE
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 11
EN BREF
Réunion de conciliation
Les familles et la mairie ne sont
Suite à l’effondrement en
pas sur la même longueur d’onde
juillet 2013 du mur du
cimetière qui a endommagé
des tombes, les familles
demandent à la municipalité
de financer les travaux de
réparation. La municipalité
est ouverte au dialogue
alors qu’elle n’est pas responsable de cet accident.
e 19 juillet 2013, un violent orage s’est abattu sur Pontarlier
entraînant l’effondrement d’une
partie du mur du cimetière SaintRoch. En tombant, les pierres ont endommagé huit tombes. Depuis, elles n’ont
pas été réparées, au grand désarroi des
familles qui comptent sur l’intervention
financière de la municipalité pour
remettre en état les sépultures. “Si les
tombes sont dégradées, ce n’est pas de
notre fait. Ce mur
appartient à la muni“Le propriétaire cipalité. C’est donc elle
qui doit prendre en
du mur
charge les dégâts causés par l’effondrement
n’est pas
responsable.” du mur” explique une
femme dont les
proches sont enterrés
là. Les familles estiment à 40 000 euros
le montant global du
préjudice. “Cela ne
représente presque rien
Concert
Concert de Noël
dimanche 14 décembre à
17 heures à l’église SaintPierre à Pontarlier. Les
orchestres et chœurs
pontissaliens proposent
leur traditionnel concert
de Noël dont le bénéfice
sera remis à diverses
associations caritatives.
Entrée 10 euros et
5 euros moins de 16 ans.
Entreprise
L
Les familles
estiment à
40 000 euros
le montant des
travaux pour
remettre
en état les
sépultures
endommagées.
pour la mairie de Pontarlier. Je trouve pour que la collectivité revoie à la haushonteux qu’on laisse ces tombes dans cet se le montant de la prise en charge.
état” enchérit le représentant d’une des La mairie n’est pas fermée à la disfamilles.
cussion en sachant que sa responsabiRécemment, la municipalité a rencon- lité dans l’effondrement du mur n’est
tré les plaignants lors d’une réunion de pas aussi nette que le prétendent les
conciliation. “La ville nous propose de familles. Le mur du cimetière est comprendre en charge 30 % du montant des munal. En revanche, son effondrement
réparations. C’est inconcevable” décla- est lié à un événement naturel excepraient des propriétaires de concessions tionnel, qui ne relève cependant pas de
à la sortie de la réunion. Ils plaident la catastrophe naturelle. “Au regard de
ces éléments, le propriétaire du mur
n’est pas responsable” apprend-on auprès
de la municipalité de Pontarlier.
Le dialogue n’est pas rompu avec les
familles. La mairie attend une estimation précise du montant des travaux
à réaliser pour remettre en état les
sépultures endommagées. “À partir de
là, nous discuterons du pourcentage de
l’indemnisation avec les familles.” Affaire à suivre. I
Mardi 16 décembre,
réunion d’information
sur la création
d’entreprise organisée
par la Chambre de
Commerce et d’Industrie
du Doubs (C.C.I.).
Réunion mensuelle
permettant à tout porteur
de projet d’acquérir une
démarche pour préparer
son projet. 16, rue du
Vieux-Château de
9 heures à 12 heures.
Gratuit. Renseignements
et inscriptions au
03 81 25 26 80.
Nature
Le naturaliste et
photographe jurassien
Patrice Raydelet publie le
livre “Gardiens des cimes
- Les bouquetins du
Creux-du-Van” aux
éditions du Belvédère.
Après un passage au
marché de Noël de
Chaffois le 30 novembre,
il dédicacera son livre à
la librairie Clin d’Œil à
Sainte-Croix (Suisse) le
31 janvier.
12
Le ChifFre
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
SOCIAL
‘ ‘
Un local aux Capucins
À l’écoute des jeunes
Petit Jésus
N
oël est une fête religieuse, n’en déplaise à l’élu pontissalien Gérard Voinnet. Et avant d’être la grande fête
de la consommation, c’est le jour fixé de la Nativité
depuis deux millénaires. Et qui dit Nativité, dit petit Jésus,
et donc crèche… Gérard Voinnet, le leader de la liste d’opposition
“Pontarlier Écologie” s’en émeut et s’offusque du fait qu’une
crèche abritant le Petit Jésus intègre le marché de Noël à Pontarlier. On peut par pure idéologie nier le caractère religieux
de ces fêtes qui font partie intégrante de notre culture occidentale et crier au scandale. C’est le choix de M. Voinnet. On
peut aussi estimer que plus qu’un symbole religieux, la crèche
est avant tout l’attendrissant symbole d’une tradition culturelle multi-séculaire. Suivons le raisonnement de M. Voinnet et
allons dans ce cas jusqu’au bout de sa logique, et supprimons
ces jours fériés liés à ce calendrier religieux puisque nous
sommes dans une République laïque. Ainsi tout le monde irait au travail avec le sourire le jour de Pâques, le
jeudi de l’Ascension ou le jour de Toussaint. Après
réflexion, pas sûr que cette mesure soit populaire du
côté de ceux qui stigmatisent le respect des traditions… G
Remis en service depuis la rentrée, le Point d’Accueil et d’Écoute Jeunes ou P.A.E.J. s’adresse
aux jeunes de 11 à 25 ans soucieux de trouver une écoute et des réponses à leurs problèmes.
e changement, c’est
pour maintenant au
P.A.E.J. qui a subi un
coup de jeunesse en
quelques mois. Les premiers signes apparaissent déjà
devant les locaux du P.A.E.J.
domicilié aux Capucins. Un panneau d’accueil coloré sur le mur
extérieur, une “salle d’attente”
décorée, aménagée par des
jeunes, pour des jeunes. L’arrivée
d’Émilie Daclin, éducatrice spécialisée, qui s’occupe du dispositif n’est pas étrangère à cette remise au goût du jour.
Initié par la Ville de Pontarlier,
le P.A.E.J. fonctionne avec des
financements du Conseil général et de la C.A.F. Axé initialement sur une approche très psychologique, le dispositif a ensuite
été mis en sommeil pendant un
certain temps. L’avenir de la
structure a fait l’objet d’une
réflexion entre les partenaires.
qui a abouti au recrutement
d’Émilie Daclin en mars dernier. “On s’adresse aux jeunes
entre 11 et 25 ans. On leur propose non seulement une écoute
L
appartient d’évaluer les situations et d’orienter au besoin
vers les partenaires ou services
adéquats.
Une centaine de jeunes ont franchi la porte du P.A.E.J. depuis
la réouverture au printemps
dernier. “Certains passent une
seule fois, d’autres ont besoin
de s’entretenir, de se confier plus
souvent. Il n’y a pas de notion
de rendement dans ma mission”,
souligne la responsable. Histoire de se faire connaître, une
journée portes ouvertes a été
organisée le 21 octobre. Le public
a pu découvrir le résultat du
projet “Graph Street Art” qui
associait des jeunes de 11 à 19
ans avec l’artiste-graffeur Ben-
URBANISME
Une parcelle privée
L’artiste Benjamin Locatelli a travaillé cet été avec un groupe de jeunes à la création des
supports d’information et de décoration installé dans les locaux du P.A.E.J.
mais aussi un accompagnement sur la sexualité, la drogue.”
par rapport aux difficultés et Au P.A.E.J., pas de prise de renaux interrogations qu’ils nous dez-vous, pas de sujets tabous,
soumettent. Il peut être ques- ni de jugement, Émilie Daclin
tion de problèmes scolaires, fami- accueille les personnes de façon
liaux, sociaux, d’informations anonyme et confidentielle. Il lui
Apéritif de Bienvenue et son Trio de Mise en Bouche
**********
Terrine de Foie Gras de Canard Maison
aux deux Poivres et au Champagne
**********
Craquant de St Jacques flambées au Caol Ila
sur lit de petits légumes
Crème de Curry rouge
**********
Entracte Glacé Champenoise
(Glace Abricot, Ratafia de Champagne)
**********
Solomillo de porc Ibérico Pata Negra
Parfumé au Macvin du Jura et Girolles rôties aux herbes
Harmonie de légumes
**********
Croûton de Chèvre chaud de Gevresin au Miel et Thym
**********
Vacherin fraîcheur Mandarine du Sud
au Lait d’Amande
sur Dacquoise Pistachée
**********
€/pers.
Boissons
Café ou thé
55 non comprises
Menu Du Petit Gibus
(-10 ans)
Cocktail de Bienvenue
**********
Assiette Gourmande de Mise en Bouche
**********
Nuggets de Filets de Poulet Maison - Pommes Gaufrettes
**********
Gaufre de Liège Maison
€/pers.*
Chocolat aux Noisettes
12
Boissons
non comprises
Restaurant Le Pergaud
2, rue Louis Pergaud - 25300 PONTARLIER
Tél. : 03 81 39 90 95
www.restaurant-pontarlier-lepergaud.fr
Ouvert tous les jours : le midi à partir de 11h45 -le soir à partir de 18h45
Date limite de réservation le 24 /12/2014, arrhes 30% à la réservation en cas d’annulation après le 24/12/2014 les arrhes seront perdues.
Les menus de la Saint-Sylvestre
PONTARLIER
jamin Locatelli. “L’opération
s’est déroulée au cours des
vacances d’été avec des jeunes
venus des maisons de quartier
ou de la Mission locale. Ils ont
participé à la création des
tableaux et des éléments de décoration qu’on peut voir dans nos
locaux”, apprécie Émilie Daclin,
prête à aller plus loin dans cette démarche. I
F.C.
La forêt enchantée
dans Pontarlier
À l’heure où les
promoteurs se
jettent sur la moindre
parcelle à bâtir, on
peut s’étonner qu’il
reste encore des îlots
de résistance à
l’urbanisation.
Exemple.
a parcelle boisée à l’angle
de la rue de Salins et de
la rue Claude-Chappe fait
désormais partie intégrante
du paysage. Plus personne n’y
fait attention. Surprenant
qu’un tel emplacement soit
L
La végétation a repris
ses droits sur
cette parcelle
qui bénéficie
pourtant d’un
emplacement
particulièrement
attractif.
restée vierge de toute construction. Cette parcelle d’une quarantaine d’ares ne manque
pourtant pas d’attrait.
Propriété de la famille Delacroix, elle s’inscrit dans le prolongement de l’ancienne usine d’ameublement. Au
cadastre, elle figure en zone à
destination économique et ne
pourrait donc abriter de
l’habitat mais rien n’empêche
d’y construire un commerce
ou une entreprise. Plus d’un
promoteur s’y est déjà cassé
les dents. “Les propriétaires
en voulaient une fortune”,
explique l’un d’eux qui s’était
positionné à l’époque de la
reprise de l’usine Delacroix.
Un permis de construire avait
même été déposé pour la
construction d’une supérette.
Ce projet avait été retoqué en
C.D.A.C. À noter qu’elle abrite un captage d’eau utilisé par
une entreprise voisine, ce qui
n’est pas sans contrainte en
terme de construction.
Cette parcelle occupée par
quelques feuillus clairsemés
a peut-être le mérite de laisser voir à quoi pouvait ressembler la végétation pontissalienne avant l’urbanisation.
Un vestige patrimonial. I
14
PONTARLIER
SANTÉ
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
Enquête
Même sans rendez-vous,
un médecin Franc-Comtois
répond dans la journée
L’enquête menée par l’Union régionale des professionnels de santé (U.R.P.S.)
bat en brèche des clichés. Seule une minorité de médecins (4,2 %) rejette
toute demande de soins non programmés et un médecin sur dix en accepte
plus de dix par jour. Le patient deviendrait-il “consumériste” ?
U.R.P.S. ne s’attendait pas
à un tel résultat, plutôt
flatteur pour les médecins.
Selon l’union qui représente les
médecins libéraux de FrancheComté, seulement 4,2% d’entre
eux rejettent toute demande de
soins non programmés et un
médecin sur dix en accepte plus
de 10 par jour. Les professionnels, à en croire l’enquête menée
en juin par l’U.R.P.S. auprès de
1 856 médecins - dont 19% ont
répondu -, sont donc bien organisés pour répondre à ces
demandes de “soins non programmés” qui sont l’ensemble
des demandes de rendez-vous
dans un délai d’une demi-journée en dehors des horaires de
permanence de soins.
En clair, lorsque vous avez un
mal de gorge ou des maux de
tête, vous aurez une réponse
rapide, que vous soyez dans le
Doubs ou en Haute-Saône. Cela
ne veut pas dire que vous aurez
besoin d’une consultation mais
bien qu’un professionnel vous
L’
a écouté, qu’il vous a ensuite
dirigé. “Cette enquête menée en
juin démonte quelques idées
reçues, relate le Dr Christine
Bertin-Belot, présidente de la
branche “médecins” de l’U.R.P.S.
La très grande majorité de professionnels accepte de recevoir
des patients non programmés,
en particulier les spécialistes.
Personne ne peut dire : je n’ai
pas eu de conseil.”
Devant le sentiment d’urgence
ressenti à tort ou à raison par
les patients et le
développement du
“Pourquoi consumérisme
médical, “il est
créer
apparu nécessaire
de qualifier et
quelque
quantifier les difchose
férents
modes
de plus
d’organisation”
coûteux ! explique l’U.R.P.S.
qui a rapidement
transmis son analyse au ministère
de la Santé dont le
projet de loi de San-
té sera discuté en janvier à
l’Assemblée.
Paradoxalement, aucune enquête de ce type n’a été menée par
l’État ou les A.R.S. alors que
l’avenir de la santé se joue en
2015. Cette enquête arrive donc
à un moment opportun. “Veuton créer des supermarchés de la
médecine ouverts 24 heures sur
24 ?, interroge le docteur Bertin-Belot. Nos médecins se sont
organisés : la nouvelle loi de
Santé pourrait détruire ce maillage, démobiliser les professionnels. Marisol Touraine parie sur
les maisons de santé pluridisciplinaires et les services
d’urgences hospitaliers pour
gérer les soins non programmés.
C’est une prise en charge
qu’assurent déjà, discrètement,
les libéraux. Pourquoi vouloir
créer quelque chose de plus coûteux alors qu’un service est en
place et fonctionne !” pointe du
doigt le docteur Bertin-Belot.
En Franche-Comté, 99 % des
généralistes et 90 % des spé-
Les docteurs Christine Bertin-Belot et Pierre Bobey représentent les médecins libéraux.
cialistes déclarent accepter de des médecins s’organisent pour phone. 29 % utilisent un réponrecevoir en urgence des patients. traiter l’urgence en cas d’absence deur avec renvoi vers le 15 ou
Ils gèrent en moyenne 5,4 pendant les heures d’ouverture le 39 66. Et 95 % des médecins
demandes de consultations non du cabinet. Un sur deux mobi- disent également s’organiser
programmées par jour (et même lise son secrétariat téléphonique. durant leurs congés par des
6,6 pour les généralistes). Ce Un sur deux renvoie la deman- moyens similaires. Le docteur
sont 10 000 consultations non de vers un associé ou rempla- est prévoyant… I
E.Ch.
programmées qui sont réalisées çant. À noter que 35 % d’entre
chaque jour en Franche-Comté eux restent joignables au téléet 7 500 conseils téléphoniques.
“Les médecins savent hiérarchiser l’urgence et la demande”
complète le docteur Pierre Bobey.
Néanmoins, 59 % des professionnels (49 % des spécialistes,
e nouveaux patients nʼauraient pas trouvé de médecin trai64 % des généralistes) se voient
tant à Pontarlier. Lʼaffaire est remontée jusquʼà lʼAgence régiodans l’obligation de refuser les
nale de santé. LʼUnion régionale des médecins de Franchesoins en urgence au-delà d’un
Comté
a eu connaissance de ce problème mais répond très facilement :
certain seuil. Toutes spécialités
confondues, le nombre moyen il sʼagit selon elle dʼun problème administratif et non dʼun médecin
de refus pour une prise en char- qui a refusé une consultation. Avec 1,7 médecin pour 1 000 perge le jour même est seulement sonnes, la Franche-Comté est dans la moyenne nationale. “Ce que
de 1,75 patient par médecin, lʼon entend, ce sont des cas particuliers qui font oublier la généraindique l’U.R.P.S.
lité : les médecins répondent présents à Pontarlier” dit lʼU.R.P.S. I
Sans surprise, la quasi-totalité
D
Pénurie de médecin à Pontarlier :
une “fausse” polémique
9(17(
352027,
211(//(
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PONTARLIER
PATRIMOINE
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
Des murs d’enceinte écroulés
Chantier école au Fort Catinat
Victime des outrages du temps, le fort du Larmont Supérieur a fait l’objet de travaux
de maçonnerie effectués par l’Association Patrimoine Insertion 25.
uché à 1 170 m au-dessus de la ville, le Fort Catinat a été construit
entre 1880 et 1883. Il s’intégrait
dans le système de défense Séré
de Rivières et avait pour mission de
contrôler les voies d’accès venant de Suisse et de protéger aussi le fort de Joux.
Cette propriété de la ville de Pontarlier
souffre du temps et des rigueurs du climat. Le mur d’enceinte donne régulièrement des signes de fatigue. Il s’écroule
J
par endroits, ce qui impose de procéder
à des travaux d’entretien comme ce fut
le cas dernièrement. “Il s’agit avant tout
d’opérations de maçonnerie qui mobilisent peu de fournitures, seulement de la
main-d’œuvre. Ce type d’intervention
convient tout particulièrement aux entreprises d’insertion”, expliquent les services techniques municipaux.
Le travail a été confié à A.P.I. 25. “On
avait déjà restauré cet ouvrage il y a 20
Les équipes d’A.P.I. 5 ont remis en état le mur d’enceinte du Fort Catinat.
ans,
à
l’époque
d’Alternatives chantier qui
a été liquidée en 2011 puis
remplacée par A.P.I. 25
l’année suivante”, précise
Rémy Sitz, le directeur. Les
travaux de défrichement
au-dessus du rempart ont
été confiés à une autre équi- Le chemin
pe d’insertion rattachée à
d’accès
l’A.D.D.S.E.A.
Le travail d’A.P.I. 25 consis- menant au
tait à rénover les joints
mémorial
dégradés et à changer les
Toussaintpierres écroulées. “On ancre
aussi des tiges métalliques Louverture.
entre les pierres d’enceinte
et la face arrière du rempart pour éviter les bombements”, poursuit Rémy Sitz. Chaque partie trouve
son compte dans ce chantier-école. La
Ville apporte son aide à l’association qui
fournit un travail et dispose d’un support concret d’insertion.
A.P.I. 25 a restauré cette année la façade du théâtre du Lavoir côté Doubs. Elle
a récemment participé à la rénovation
de la façade de l’hôtel Saint-Pierre. “On
a repris des encadrements de fenêtre en
les remettant d’équerre. La C.CL. nous a
sollicités cet été pour améliorer l’état du
chemin d’accès menant au mémorial Toussaint-Louverture qui a été sablé pour
l’occasion. On a aussi mis en place une
plateforme en bois. Ces opérations étaient
programmées en perspective de la visite
du président haïtien” ajoute Rémy Sitz. I
C
A.P.I. 25 ouvre une antenne
sur le Haut-Doubs
15
réée suite à la liquidation dʼAlternatives Chantier, cette association
dʼinsertion intervient aujourdʼhui sur Besançon et Pontarlier. “On travaille avec deux équipes de neuf personnes sur chaque secteur.
Comme pour Alternatives Chantier, A.P.I. 25 fonctionne sur un mode de
recrutement par le bas. Il faut juste faire preuve dʼun minimum de motivation et avoir un dossier validé par le médecin du travail”, note Rémy Sitz,
le directeur dʼA.P.I. 25. Ici, chacun travaille à son rythme. Les candidats
sont recrutés sur la base dʼun contrat de six mois renouvelable quatre fois.
Toute lʼactivité sʼarticule autour du travail de la pierre et du bâtiment. “On
fonctionne avec 5 chefs dʼéquipe permanents dont quatre tailleurs de pierre. Les collectivités qui sollicitaient déjà Alternatives chantier ont continué
à collaborer avec A.P.I. 25. En général, on quitte le Haut-Doubs en hiver
pour migrer dans la vallée de la Loue. On est actuellement engagé sur un
important programme de rénovation de murets en pierres sèches sur les
collines dʼOrnans où sera replantée de la vigne”, poursuit le directeur.
À partir de décembre, A.P.I. 25 va louer un bureau et un local de stockage dans le bâtiment de la Belle Vie à Houtaud. Le travail ne manque pas
et le chiffre dʼaffaires est passé de 656 000 euros en 2013 à 850 000 euros
en 2014. Le taux dʼinsertion est très variable. Avec le temps, Rémi Sitz ne
focalise plus sur ce critère. “On voit les choses différemment. On apprécie par exemple quand lʼun des bénéficiaires nous annonce quʼil va passer ou repasser son permis de conduire à la fin de son contrat. Cʼest déjà
un signe positif.” I
“La seule
différence avec
l’entreprise,
c’est la
complexité
pour nous de
tenir les
délais”,
explique Rémy
Sitz, le directeur d’A.P.I. 25.
16
PONTARLIER
CÉRÉMONIE
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
Suppression d’une manifestation
Quand les “As du sport” deviennent ringards
La manifestation couronnant les meilleurs sportifs
pontissaliens n’aura pas lieu en décembre. L’adjoint
aux sports a supprimé l’événement pour le remplacer
par un rendez-vous prévu en juin.
epuis 1997, la cérémonie des
As du sport faisait partie de
ces rendez-vous pontissaliens incontournables. À la
mi-décembre, entre 300 et
500 personnes se retrouvaient à l’espace
Pourny pour féliciter et encourager les
120 meilleurs sportifs de la Ville. Un
véritable marronnier.
Le millésime 2014 n’aura pas lieu car
supprimé par l’adjoint aux sports Philippe Besson. Motif : l’événement a
vécu. Il n’y a, selon l’élu, aucune raison financière à cela. “On recherche
plutôt un nouvel équilibre, argumente l’adjoint. Cette manifestation
s’essoufflait et elle ne permettait plus
aux familles d’y trouver leur place. La
plupart des récompenses étaient trustées par les mêmes clubs” dit-il.
Pour beaucoup, à l’instar du kayakiste Pierre Bourliaud sacré “As des As”
en 2011, une page se tourne : “C’était
toujours sympa. Et être titré dans une
ville sportive comme Pontarlier, cela
fait toujours plaisir” commente celui
qui prépare la saison 2015 de kayak
dont la première compétition en février
prochain en Australie. En “off”, d’autres
voix s’élèvent pour critiquer cette décision qu’ils jugent unilatérale. “Personne n’a été questionné… et cette décision a été prise sans l’aval du maire
D
qui avait pourtant créé les As du sport”
regrette un sportif.
D’autres clubs semblent moins choqués à l’instar du Vélo-club de Pontarlier dirigé par Joseph Santagata :
“Nous n’avons jamais trouvé nos
marques dans ce système trop élitiste
qui ne concernait que les bons résultats nationaux. En vélo, nous n’aurions
jamais pu avoir un titre de champion
de France. On s’éloigne trop du sport
naturel. Reprenons l’idée de Coubertin : l’essentiel est de participer.” Du
côté des rugbymen du C.A. Pontarlier,
pas de surprise non plus : “C’était le
moment de changer de formule, dit le
président Jean-Louis
Gagelin. Je milite plu“Le
tôt pour une manifestaremplaçant tion qui réunisse tous
le 27 juin.” les clubs afin qu’ils présentent leurs activités
lors d’un forum. Pourquoi pas après la Haute foire juste avant la
reprise de l’année scolaire ?” émet le président du C.A.P. L’adjoint
aux sports Philippe Besson a semble-t-il préparé l’après : “Il sera proposé une nouvelle
manifestation plus popu-
Pas d’As du sport en ce mois de décembre. Ici, les handballeuses de Pontarlier récompensées.
laire où les familles seront intégrées. conviés les journalistes sportifs David hisser les couleurs de Pontarlier, savoir
Elle passera par un forum des asso- Sandona (France Télévisions) et donner le meilleur” ne résonnera plus.
ciations le samedi 27 juin au Grand Alexandre Pasteur (Eurosport) pour Aux sportifs pontissaliens d’inventer
cours à Pontarlier” annonce-t-il. La animer la journée.
un nouveau cri de rassemblement. I
nouvelle formule s’apparentera à une L’hymne des As du sport chanté par
E.Ch.
vitrine du sport pontissalien où seront la chorale “Pour Pontarlier, pouvoir
L’ambiance tzigane
figurait au menu
des deux soirées
anniversaires animé
par le groupe Soy.
Publi-information
Literie Girard :
depuis 30 ans
au service de vos nuits
Le chapiteau monté
pour l’occasion a
fait salle comble.
Qu’on soit clients ou
fournisseurs, on
apprécie
énormément
Literie Girard.
L’enseigne pontissalienne a célébré comme il se doit l’événement avec
des soirées anniversaires et diverses actions pour remercier toutes
celles ou ceux qui ont accompagné Christine Girard de Goux-les-Usiers
où tout a commencé jusqu’aux Grands-Planchants où se poursuit cette
belle aventure constellée de merveilleux souvenirs.
O
n était venu de très loin
pour
répondre
à
l’invitation de Christine
Girard qui a choisi dans
un premier temps de réunir les
professionnels avec qui elle travaille depuis longtemps. 200
convives étaient présents le
9 octobre sous le chapiteau monté spécifiquement pour l’occasion
à proximité du magasin des
Grands-Planchants. Membres du
club affaire du rugby, prestataires,
Christine
Girard
entourée de
ses
collaborateurs
et ses proches
ont fêté ce
trentième
anniversaire
dans la joie et
la bonne
humeur avec
de nombreux
amis.
partenaires et bien sûr fournisseurs et collègues se sont retrouvés autour de Christine et son
équipe pour cet
anniversaire
animé par le
groupe
de
musique tsigane Soy, un trio
cousin des Gipsy Kings.
On remettait le couvert le lendemain où 240 clients ont répondu
présent autour d’un buffet dîna-
La durée
et la confiance.
toire. Même musique, même ambiance et même convivialité. Preuve s’il
en est de cet attachement à Literie Girard. Ici le contact s’inscrit
dans la durée et la confiance, il va
bien au-delà des relations commerciales.
Depuis 30 ans, Christine et son
équipe œuvrent dans le respect des
valeurs que sont le conseil, le service, la garantie de satisfaction. Des également pu profiter du mois des
soirées, mais pas que. Les fidèles 30 ans au magasin. Cette action a
comme les nouveaux clients ont donné lieu à un tirage au sort avec
15 lots d’une valeur de 20 000 euros.
La chance a souri pour Monsieur
et Madame Raymond Dornier qui
ont remporté le gros lot, à savoir
une Citroën C1 Vitamine. “On est
venu un peu par hasard au magaG 1er lot à Monsieur et Madame
Le tiercé gagnant
du tirage au sort
Raymond Dornier. Une Citroën
C1 Vitamine
G
2ème lot à Monsieur et Madame Jérôme Baudin. Un ensemble
literie XL
G
3ème lot à Madame Marguerite Braud. Une literie Swiss Confort
sin sans être au courant de cette
tombola. On a rempli le billet sans
trop y croire. C’est la première fois
qu’on gagne quelque chose”, apprécie l’heureux gagnant qui n’a pas
encore tout à fait réalisé. La vie
continue chez Literie Girard où l’on
ne compte pas s’arrêter en si bon
chemin. G
PONTARLIER ET ENVIRONS
TRADITION
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
17
Une vraie convivialité
Aux Verrières, on va de l’Avent !
À l’exemple de ce qui se fait à la Côte-aux-Fées en Suisse, les habitants
des Verrières ont pris l’habitude de se rendre visite dans le cadre du
calendrier de l’Avent. Que du bonheur.
a tournée de l’Avent a démarré au 1er décembre aux Verrières-de-Joux. Pendant trois
semaines, les Varisiens ont
la possibilité d’aller passer
un moment de convivialité chez d’autres
Varisiens qui ont accepté de les
accueillir. “On peut participer sans
recevoir. En novembre, on a envoyé un
courrier dans tous les foyers pour trouver des candidats prêts à prendre une
fenêtre. Ils choisissent une date entre
le 1er et le 22 décembre et l’affichent
sur l’une des fenêtres de leur maison,
comme le veut la tradition de l’Avent”,
précise Stéphanie Sandoz à l’origine
de cette initiative avec ses amies Brigitte et Belinda.
L
Ce trio féminin s’est inspiré d’une pratique toujours d’actualité dans quelques
villages suisses. Sa déclinaison aux
Verrières-de-Joux remonte à 2010.
C’est l’association Information Touristique des Verrières-de-Joux (I.T.V.J.)
qui organise l’événement. Lequel a
déjà fait l’objet de reportages sur France 3 et TF1.
La formule Un régal de journalistes.
a fait tilt. Sans qu’on puisse trop
l’expliquer, la formule a
fait tilt. Elle rassemble
chaque soir entre 30 et
80 convives. L’association
I.T.V.J. offre le vin et une
partie des ingrédients qui
servent à préparer le vin
chaud de circonstance. “Elle fournit
aussi d’autres boissons pour que chacun, petit ou grand, puisse prendre une
petite collation. Les réceptions ne durent
pas plus d’une heure et n’ont rien d’une
beuverie.” Une fois le planning calé,
chacun prend soin de décorer sa fenêtre
dans l’ambiance des fêtes de fin d’année.
Les associations peuvent aussi postuler et prendre une fenêtre. Un prétexte
pour communiquer et échanger en toute simplicité. “On retrouve un peu l’état
d’esprit qui régnait au village, sans
dire qu’il a disparu”, explique JeanFrançois Jodon, le maire qui encourage forcément ce type d’action. Une fête
des voisins sous les lumières de Noël. I
Les fenêtres sont numérotées en fonction de jour de réception
ouvert à toute la population du village.
Entre 30 et 80 personnes se retrouvent chaque soir pour partager un
moment de convivialité.
DOUBS
Une entreprise artisanale
Deisz électricité générale à l’heure de la reprise
Christian Deisz nouveau retraité vient de transmettre son activité
à son voisin Axel Villemagne qui gère la société Électricité
Guyon-Villemagne. Un changement dans la continuité.
tout prendre, Pierre Son fils Christian le rejoint en
Deisz qui s’était mis 1968 avant de lui succéder en
à son compte en 1963 1990. Ce changement marque
aurait préféré que son l’amorce d’un développement
entreprise perdure significatif qui aboutit au transdans son intégrité. La troisiè- fert sur la zone artisanale de
me génération Deisz vole vers Doubs en 1993 dans un bâtid’autres horizons profession- ment flambant neuf. Au plus
nels et l’opportunité de pourfort de l’activité,
suivre sous le même nom ne
une dizaine de
s’est pas présentée. “Quand je Parmi
salariés, apprenme suis installé, il y avait seutis inclus, trales
plus
lement 353 habitants à Doubs”,
vaille chez Deisz
se souvient l’alerte octogénai- anciennes
Électricité Génére. À l’époque, le jeune électri- entreprises rale qui figure
cien se déplaçait avec une mobyparmi les plus
lette équipée d’une remorque. artisanales
anciennes entreIl lui faudra patienter un peu du
prises artisaavant de circuler en 2 CV
nales du Hautcamionnette qu’il est allé lui- Haut-Doubs. Doubs.
Une
même chercher à Paris. Il a
particularité que
connu bien des évolutions et a
ne manque pas
eu la chance d’effectuer quelques
d’apprécier Axel
chantiers assez prestigieux comVillemagne. “Je
me ce fut le cas dans la réhabisuis assez fier de
litation d’un joli château du côté
reprendre une
de Manosque.
entreprise avec
À
une telle longévité”, explique
celui qui avait déjà pris les commandes en 2012 de l’entreprise
Guyon implantée elle aussi dans
la zone artisanale de Doubs. “En
deux ans, le chiffre d’affaires a
progressé de 20%. On a toujours
une activité très soutenue avec
un carnet de commandes qui
déborde sur 2016. On bénéficie
un peu de l’effet frontalier mais
sans plus, sachant qu’on travaille essentiellement dans
l’industrie” poursuit le chef
d’entreprise qui emploie aujourd’hui 20 salariés dont les deux
qui travaillaient avec Christian
Deisz. Lequel avait commencé
à lever le pied en arrivant au
bout de son mandat professionnel. “On subit un peu la
concurrence d’entreprises venues
de Besançon mais on a aussi
l’avantage de pouvoir jouer la
carte de la proximité”, note le
jeune retraité plutôt confiant
dans cette transmission. I
Pierre Deisz entouré de son fils Christian Deisz et Axel Villemagne
à droite qui a repris l’entreprise familiale.
PONTARLIER ET ENVIRONS
18 La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
SANTÉ
Étude Pasture
Allergies : le remède est dans la ferme
Les premiers résultats de l’étude européenne
“Pasture” menée depuis douze ans auprès de
1 000 enfants dont 200 petits francs-comtois
confirment que la consommation de lait cru
et le voisinage d’animaux de ferme
réduisent les risques allergiques.
u-delà du joli coup de programme Pasture (Protection
pub, cette étude confor- against allergy : study in rural
tera aussi les produc- environments) au début des
teurs de fromages au lait années 2000”, indique Domicru du sentiment d’être assez nique-Angèle Vuitton.
utiles à la société. De là à dire Cette
immunologiste
à
qu’ils vont contribuer à boucher l’Université de Franche-Comté
le trou de la Sécu, on en doute intervient dans le cadre de ce
quand on connaît la puissance programme qui suit 1 000
du lobby agro-alimentaire qui enfants dans cinq pays : Allen’en finit plus de nous vendre magne, Autriche, Finlande, Suisles bienfaits d’une nourriture se et France. La moitié sont nés
aussi standardisée qu’insipide. et vivent dans une ferme, les
Pendant longtemps, on expli- autres sont dans les mêmes vilquait la croissance des patho- lages mais sans lien avec
logies allergiques par la pollul’ambiance agrition urbaine. “Fin des années
cole. La Franchequatre-vingt-dix, des études La
Comté et ses verts
menées en Suisse et en Allemagne consompâturages avaient naissance. On a fait beaucoup mation de lait cru par la maman
ont démontré que ce n’était pas
été retenus pour de prélèvements de sang, au stade de la grossesse conformation
la pollution des villes qui était
représenter la d’environnement de logement, te la protection de l’enfant. Plus
la cause des allergies mais de lait cru. France. Les cher- d’étable. À cela s’ajoute une mul- il est au contact avec des anidavantage l’absence de facteurs
cheurs ont béné- titude de questionnaires dans maux différents, mieux il résisprotecteurs qu’on retrouvait dans
ficié du soutien le but au final de trouver une te. Ce n’est pas tant la quantiles fermes. Les facteurs en quesactif de la M.S.A. explication immunologique à cet té mais la diversité des microbes
tion étaient déjà bien identifiés.
sur ce projet ambi- effet protecteur.”
qui éduquent le système immuIl s’agit de la consommation de
tieux et assez Les résultats confirment les nitaire. “Dans le même ordre
lait cru et du contact avec les
contraignant pour bienfaits de la vie à la ferme et d’idée, l’étude démontre l’intérêt
animaux de la ferme. Mais beaules familles. “Cet- du lait cru dans la prévention de diversifier aussi l’alimentation
coup de scientifiques n’y croyaient
te étude a suivi les des allergies. D’autres effets au cours des 12 premiers mois.
pas. D’où la mise en place du
enfants avant leur sont mis en évidence. La consom- Les enfants qui ont consommé
A
DÉCHETS
En vivant
au contact
des
animaux
de la ferme,
les enfants
d’agriculteur
s sont moins
sujets aux
allergies.
différents fromages au lait cru
plutôt qu’un seul sont aussi
mieux protégés.” Du comté au
biberon oui, mais aussi du mont
d’or, du morbier, du bleu de Gex.
Restons comtois.
Dominique-Angèle Vuitton
s’étonne encore de l’implication
des Comtois. Douze ans après
le lancement du programme, il
reste encore 170 familles qui
jouent le jeu. Que faut-il retenir au final ? C’est plus la diver-
sité qu’un élément particulier
qui permet de se prémunir des
allergies. On a pu isoler chaque
facteur de risque mais il est certain que tout cela se combine.
Les résultats valorisent un style de vie un peu moins aseptisé dans les pratiques alimentaires. La promesse de faire
fortune pour celui qui mettra
au point le comprimé de ferme… F.C.
Lutte contre le gaspillage
Quand la gagnante de Masterchef
fait de vos déchets des gaufres
Invitée par l’A.S.C.O.M.A.D. à Nancray, Élisabeth
Biscarrat explique aux habitants du Haut-Doubs
comment éviter les gaspillages alimentaires.
Simple et efficace. Elle délivre ses recettes.
Les habitants de la C.C.L. seraient bons élèves
en matière de gaspillage.
onnez-lui un céleri un
peu abîmé, un bout de
saumon et quelques
pommes de terre jaunies,
Élisabeth Biscarrat vous les
transforme en recette de gaufres
D
Élisabeth
Biscarrat,
gagnante
Masterchef,
transforme
des produits
qui allaient
être jetés en
mets
succulents.
aux pommes de terre et céleri
boule, accompagné d’une crème
à la brousse et de saumon fumé.
Appétissant et succulent. La
gagnante de Masterchef version
2011 sur M6 a été invitée par
l’A.S.C.O.M.A.D. (Association de gers qui gère les déchets sur 10
Collectivités pour la Maîtrise des communautés de communes
Déchets et de l’Environnement) (dont celle du Larmont), a paren partenariat avec la Direction ticipé à cette opération contre
régionale de l’agriculture et de le gaspillage qui s’est déroulée
la forêt et l’A.D.E.M.E. de mardi 18 novembre à la cuisiFranche-Comté. La jeune fem- ne du Musée des maisons comme a ouvert à Strasbourg une toises, à Nancray. “Avec les
pâtisserie qui cartonne.
gaufres salées, vous faites manPréval Haut-Doubs, syndicat ger des légumes aux enfants sans
mixte pour la prévention et la qu’ils ne s’en rendent compte. Je
valorisation des déchets ména- le fais avec ma fille, explique
Élisabeth Biscarrat. Mais pour
ne rien jeter, faites aussi des
soupes, et ajoutez des herbes aromatiques, tiges comprises.” Velouté de potiron et patate douce,
brioche perdue et poêlée de
pommes et mangue peuvent faire l’affaire.
En Franche-Comté, “chaque personne occasionne 20 kg par an
de déchets alimentaire, dont 7
sont des produits jetés dans leur
emballage d’origine qui ne sont
même pas ouverts, explique Vincent Gaillard, directeur de
l’A.S.C.O.M.A.D. La gestion du
réfrigérateur est primordiale”
poursuit-il. Le gaspillage représente un surcoût de 100 à
300 euros par personne et par
an.
Le Haut-Doubs pontissalien
serait bon élève en matière de
gaspillage. Il est plus facile, en
Zoom
Recette anti-gaspillage
Pour huit gaufres :
50 g de farine de blé
50 g de farine de maïs
2 œufs
20 cl de crème (ou lait)
½ sachet de levure chimique
20 gr de beurre
Préparation :
- Mélanger la farine de blé, la farine de maïs, les œufs, la crème,
la levure et le beurre. Saler et poivrer et mélanger à lʼaide dʼun
fouet.
- Ajouter ensuite les pommes de
terre crues râpées.
zone rurale, de mettre ses épluchures dans un coin du jardin
plutôt que dans la poubelle.
Selon des études menées sur les
Français et le gaspillage, le problème viendrait particulièrement de la gestion de leur réfrigérateur avec des produits
oubliés périmés au fond du réfrigérateur, une mauvaise tempé-
1 kg de pomme de terre
8 tranches de saumon fumé (ou
truite fumée)
200 g de ricotta
1 botte de ciboulette
1 citron vert
sel, poivre
- Mélanger le tout et faire cuire
dans un gaufrier bien chaud.
- Couper le saumon fumé en
lanières de 5 mm de largeur et
ciseler finement la ciboulette.
-Dans un bol, mélanger la ricotta avec la ciboulette, le jus et le
zeste du citron vert. Saler, poivrer.
rature pour la conservation des
aliments, des dates de péremption oubliées.
L’opération
menée
par
l’A.S.C.O.M.A.D. se poursuit sur
Internet (trailleugaine.fr). Via
une vidéo ludique, on apprend
comment, avec des gestes
simples, une famille évite le gaspillage. Manège
ű Õ
Trampoline
ű )U ,
20
LE DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
AU CŒUR DE LA PRÉCARITÉ À PONTARLIER
Les demandes d’aides sociales sont en nette augmentation dans la capitale du Haut-Doubs cette année. Les associations, de leur côté, font de leur mieux.
G Haut-Doubs
Un effet de centralité
La précarité élit domicile à Pontarlier
Les services sociaux et les associations caritatives de la ville enregistrent une
augmentation significative de la pauvreté qui se cristallise davantage en milieu urbain.
a précarité se joue des rigueurs
budgétaires. Joli paradoxe, les
services sociaux sont débordés
au moment même où l’on
demande aux collectivités de se serrer la ceinture. Le C.C.A.S. de Pontarlier a vu sa fréquentation à l’accueil
L
La capitale
du HautDoubs n’est
pas épargnée par
l’augmentation de la
précarité
(photos
L. CharrierMyop/
Secours
Catholique).
augmenter de 30 % depuis un an. De
quoi s’arracher les cheveux. La progression est la même au niveau des
domiciliations qui permettent aux
demandeurs d’avoir une adresse et
d’obtenir des droits.
Ces tendances sont révélatrices d’une
fait partie des priorités en 2015”, indique
Bénédicte Hérard, l’adjointe aux affaires
sociales. Pontarlier : ville à la campagne certes, mais c’est aussi la seusituation plus tendue qu’auparavant le ville du Haut-Doubs “équipée” de
dans la capitale du Haut-Doubs. D’où services sociaux et de structures
l’intérêt de pouvoir disposer d’une ana- d’accueil pour faire face à l’urgence.
lyse des besoins sociaux. “On va enga- Les personnes les plus démunies ont
ger un vrai travail sur ce dossier pour donc tout intérêt à s’installer à Ponque le personnel et les élus puissent tarlier où elles pourront se rendre facis’appuyer sur un outil d’analyse. Cela lement dans les associations et dans
les services adéquats. “Le C.C.A.S. de
Pontarlier est souvent l’interlocuteur
unique susceptible de mettre en œuvre
telle ou telle action sociale.”
Le visage de la précarité continue à se
diversifier. Des jeunes en précarité professionnelle ou des actifs en C.D.D.
viennent régulièrement frapper à la porLe C.C.A.S.
te des services sociaux.
Heureusement, Pon- de Pontarlier
tarlier a de la resa vu sa
source et les bénéficiaires sont à peu près fréquentation
sûrs d’y trouver le gîte
augmenter
et le couvert. On trouve encore des associade 30 %.
tions dévouées qui rendent visite aux
personnes âgées, qui
donnent aux plus
misérables sans restrictions.
D’autres
comme
l’épicerie solidaire tra-
vaille en partenariat avec les services
sociaux. On sort là du pur caritatif
pour s’engager sur la voie de
l’accompagnement social et de la responsabilisation. Cette structure de distribution alimentaire est victime de
son succès. Le nombre de familles en
détresse augmente plus vite que le
volume des produits livrés par le biais
de la Banque alimentaire. La faute à
qui ? D’abord aux grandes surfaces
donatrices qui gèrent de mieux en
mieux leurs stocks. La file d’attente
s’allonge, les délais d’accueil aussi.
Sans parler des locaux trop exigus.
Consciente du problème, la Ville peine à trouver des solutions. “On n’a pas
de locaux disponibles dans l’immédiat
mais on doit y penser car on ne pourra pas se passer de ces structures.”
Dans ces circonstances, les Restos du
Cœur ont toute leur place à Pontarlier même si d’aucuns leur reprochent
parfois d’occuper toute la scène médiatique. La formule n’est peut-être pas
la plus constructive mais elle a au
moins le mérite d’étoffer l’offre. Les
associations en bavent tout comme le
C.C.A.S. contraint lui aussi de s’adapter
aux restrictions budgétaires. “On a dû
réduire l’effectif de la veille mobile en
optimisant les horaires de fonctionnement.” Toujours ce souci de faire aussi bien sinon mieux avec moins.
L’offre d’hébergement d’urgence reste
identique aux années précédentes avec
le maintien de l’abri de nuit hivernal.
D’une capacité de neuf places, ce dispositif permet encore de faire face aux
imprévus. Rassurant. I
F.C.
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
21
G Distribution alimentaire
P’tit Panier
et gros besoins
Manque d’espace, manque de produits, manque de bras,
on manque de tout à l’épicerie solidaire. Les bénévoles
tentent de maintenir à flot une structure sous tension.
l y a foule le mardi et vendredi
après-midi devant les locaux du
P’tit Panier domicilié aux casernes
Marguet. Les gens sont debout
dans le couloir en attendant qu’on
les appelle à l’intérieur. Avec
I
l’augmentation du nombre de bénéficiaires, ils devront s’armer de patience et supporter le froid, les courants
d’air. Les conditions d’accueil laissent
à désirer, Martine Normand qui préside l’association du P’tit Panier s’en
Avec l’augmentation des besoins et la baisse des collectes
alimentaires, les rayons se vident de plus en plus vite à
l’épicerie solidaire.
G S.D.F.
désespère. “Au moins vous pouvez voir
par vous-même dans quelle situation
on est”, lance-t-elle entre deux fiches
à remplir.
Dispositif exemplaire dans son organisation qui dépasse la simple charité pour une prise en charge plus
constructive, l’épicerie solidaire fonctionne depuis le 16 juin 2009. “On travaillait déjà sur ce projet en 2007, rappelle la présidente. Avant, on recevait
une soixantaine de familles à chaque
distribution, aujourd’hui le chiffre
varie plutôt entre 80 et 90.”
Les locaux mis à disposition par la
ville s’avèrent trop exigus. Impossible
d’accueillir plus d’une dizaine de personnes en même temps. On canalise
en distribuant des numéros. L’attente
s’allonge. On grogne. D’autant plus
qu’on repart avec des sacs de plus en
plus allégés. Les fournisseurs, à savoir
pour l’essentiel les grandes surfaces
alimentaires, gèrent mieux leurs
stocks. Conséquence : ils ont moins
de produits à donner à la Banque alimentaire qui les distribue aux asso-
ciations. Pas besoin d’être polytech- tout comment on va pouvoir tenir.
nicien pour comprendre dans quel Depuis deux mois, on gère la pénurie.”
contexte se trouve le P’tit Panier.
Si elle semble garder la foi dans son
Les rayons vides parlent d’eux-mêmes. engagement, c’est le moral qui flanche
“On est déjà sous tension à partir du parfois. De quoi décourager la tren20 de chaque mois. On réduit les quan- taine de bénévoles qui s’investissent
tités distribuées. Les gens le com- au P’tit Panier. “Les bénévoles, à forprennent très bien.”
ce de tirer dessus, on ne va plus en
Martine Normand constate elle aus- avoir”, observe l’un d’eux. Tous rêvent
si l’augmentation de la précarité. “Les de locaux plus appropriés. “Si au moins
gens n’ont rien. La situa- on avait une vraie salle d’attente, cela
tion s’aggrave.” Elle pourrait aller”, poursuit Martine Nor“Je ne sais craint les mesures de mand qui ne supporte toujours pas
pas du tout l’Union Européenne qui de voir une maman rester debout penmenace de ne plus dant des heures avec un enfant dans
comment
approvisionner les épi- les bras. La responsable s’étonne du
ceries solidaires à par- peu de soutien des communes du Hauton va
tir du 1er janvier, sous Doubs forestier. “Sur les 33 ou 34 compouvoir
prétexte qu’elles font munes concernées, seulement cinq ou
payer à leurs bénéfi- six mettent au pot. On espère au moins
tenir.”
ciaires 10% du prix réel avoir un autre local. Le projet pourdes produits. “L’État s’est rait aboutir en 2016-2017.” En attenengagé à nous faire des dant, les pauvres seront toujours de
distributions sans savoir plus en plus pauvres. I
en quelle quantité et sous
F.C.
quelle forme. Aujourd’hui, je ne sais pas du
Jusqu’au 31 mars
La veille mobile,
discrète mais si nécessaire
Si Cédric entame sa quatrième campagne, c’est une première pour
Fabrice et Yasmani qui ont pris leur service dans l’équipe mobile réduite
à trois sur fond de contraintes budgétaires.
a mise en place de cette collaboration avec les partenaires
maraude remonte à qui gravitent autour des S.D.F.
l’hiver 2009.Aujourd’hui comme l’association Travail et
plus personne ne contes- vie, le 115, les abris de nuit, la
te les bénéfices de ce dispositif police, les pompiers… Avec le
qui améliore au final le sort des recul, il observe déjà des évoluS.D.F. à Pontarlier. Chacun s’y tions. “Le nombre de S.D.F. resretrouve, si l’on peut dire, y com- te assez stable. Cela représente
pris les veilleurs. La preuve avec une vingtaine de personnes. Il y
Cédric pour qui cette expérien- a un noyau dur et beaucoup de
ce a servi de tremplin profes- turn-over avec des gens qui débarsionnel.
quent à Pontarlier quelques jours,
Engagé pour la campagne 2011, un mois ou deux, reviennent ou
il a finalement été recruté au ne font que passer. Je constate
service social du C.C.A.S. où il qu’il y a quand même de plus en
est chargé, entre autres, de suivre plus de jeunes et de femmes.” Le
les S.D.F. en dehors de la pério- cliché du S.D.F. en prend un coup.
de hivernale. “C’est important L’équipe mobile accueille deux
qu’on puisse maintenir ce lien
nouveaux avec
toute l’année. Les services sociaux
Fabrice et Yasmas’y retrouvent dans la qualité de L’habit ne ni. “Le recrutement
l’accompagnement de ce public”,
s’effectue en priviestime Lucie Pourcelot, respon- fait plus le légiant pas tant les
sable du service social du C.C.A.S. S.D.F.
diplômes mais pluqui s’occupe des S.D.F. et des pertôt la personnalité
sonnes de plus de 50 ans sans
des candidats et
enfant à charge.
leur envie de diaCédric fait toujours partie de
logue avec les
l’équipe mobile où il intervient
autres”, souligne
à mi-temps. Ce qui facilite
Lucie Pourcelot.
l’intégration des nouveaux et la
Pour Fabrice, c’est
L
la première fois qu’il côtoie la
rue. “On trouve assez vite ses
repères même si cela demande
un temps d’adaptation”, explique
le veilleur un peu surpris de la
spontanéité de ces interlocuteurs.
Yasmani avait déjà travaillé au
contact de ce public. “C’est eux
qui étaient peut-être surpris de
me voir”, indique le jeune veilleur
actuellement en formation à
l’I.R.T.S. et qui projette de devenir éducateur spécialisé.
Les restrictions budgétaires de
l’État impactent la veille mobile pontissalienne qui a perdu un
“agent” et fonctionne maintenant sur 2,5 équivalents temps
plein. Elle n’intervient plus le
dimanche et les jours fériés. Les
horaires ont été ajustés, donc
réduits dans une démarche
d’optimisation. Le service commence en fin d’après-midi avec
un temps d’échange avec l’équipe
du service social. “On nous fait
passer des informations à transmettre aux S.D.F. Il peut s’agir
de lui rappeler un rendez-vous,
une formalité à accomplir”,
détaille Cédric.
Fabrice, Cédric et Yasmani forment la veille mobile au service des S.D.F.
La “patrouille” démarre sa tournée vers 18 heures. Elle a abandonné ses gilets fluo pour éviter
de flécher les regards sur des
S.D.F. qui tiennent à leur tranquillité. L’habit ne fait plus le
S.D.F. “Vers 19 h 30, on passe
dans les locaux de Travail et Vie
où les S.D.F. viennent prendre
leur repas.” La maraude reprend
ensuite sa veille jusqu’à 21 h 30
environ, en faisant le tour des
lieux où les S.D.F. ont l’habitude
d’aller. “On les oriente gentiment
vers les abris de nuit pour éviter
qu’ils ne passent la nuit dehors
surtout quand il fait très froid.
On répond parfois à des situations d’urgence avec l’objectif, par
exemple, de trouver une solution
d’hébergement dans l’urgence en
mobilisant les partenaires.”
En allant directement au contact
des S.D.F., l’équipe établit un
tout autre lien que ne le ferait
une assistante sociale lors d’un
rendez-vous au C.C.A.S. “Dans
la rue, ils ne nous doivent rien,
si ce n’est un peu de respect.”
Depuis la mise en place de cette interface que constitue la veille
mobile, la situation tend plutôt
à s’améliorer. “On constate des
résultats même si cela s’apparente
davantage à des petites victoires.
Cela se mesure dans les comportements. Certains font l’effort
de se mettre en règle sur le plan
administratif, d’autres acceptent
un suivi médical. On a aussi des
S.D.F. par défaut, victime
d’accident de la vie qui les mettent à la rue de façon transitoire. Pour ce public-là, la réinsertion peut être rapide. Le C.C.A.S.
dispose par exemple d’une
chambre d’urgence au foyer des
travailleurs pour les S.D.F. ayant
repris un emploi et dans l’attente
d’avoir assez de ressources pour
louer un logement.”
Dire que les S.D.F. à Pontarlier
sont plus heureux qu’ailleurs,
non pas forcément. Mais dans
une petite ville à taille humaine, un souci est plus vite identifié et la chaîne d’accompagnement
plus réactive et probablement
plus efficace. I
F.C.
22
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
G Distribution
Bientôt un nouveau local
Jour de collecte à
la Banque alimentaire
Près de 200 bénévoles répartis sur une quinzaine
de grandes surfaces alimentaires du Haut-Doubs
étaient mobilisés les 28 et 29 novembre
pour la grande collecte hivernale.
est pour la Banque
alimentaire”, lancent
encore timidement
Manon et Chayma en
tendant les sacs aux premiers clients
de Colruyt. Pas facile d’interpeller les
gens. Surtout la première fois car les
deux adolescentes sont là dans le cadre
d’un partenariat établi entre la Banque
alimentaire et le lycée Jeanne d’Arc où
elles sont scolarisées en Bac pro services aide à la personne. Certaines personnes passent en faisant mine de ne
rien voir, d’autres expliquent qu’ils
n’ont pas trop les moyens mais la plu-
“C’
part jouent le jeu si ce n’est en prenant
le sac du moins en déposant au retour
quelques boîtes ou paquets dans le caddie placé à l’entrée du magasin. Les
adultes qui les encadrent se posent
moins de questions.
Quand faut y aller, on y
Au rythme va. “Globalement, on reçoit
un bon accueil et les gens
de la
restent assez généreux”,
“ramasse”. apprécie Marie-Christine Boyer responsable de
l’antenne pontissalienne
de la Banque alimentaire.
Les habitants du Haut-Doubs restent globalement assez
généreux et n’hésitent pas à donner quelques victuailles.
G Grandes surfaces
Une autre classe formée des étudiants
en B.T.S. commerce international au
lycée Xavier Marmier sont aussi sur
le pont. Il y a même les enfants du catéchisme à Mouthe qui sont de la partie.
L’an dernier, cette collecte d’hiver avait
permis de récupérer 19 tonnes sur le
Haut-Doubs. “On en avait refait une
au printemps car on manquait de stock.”
La Banque alimentaire occupe une
position névralgique. Elle a été créée
en 1984 en région parisienne dans le
but réaliser une plate-forme logistique
au service des associations caritatives.
“On n’est jamais en contact avec les
bénéficiaires.”
La mission se décline en quatre volets :
collecte, tri, stockage et distribution. À
Pontarlier, tout a commencé il y a une
vingtaine d’années avec un comité de
distribution qui deviendra une antenne de la Banque alimentaire à la création du P’tit Panier. C’est d’ailleurs
l’une des associations qu’elle approvisionne avec Travail et Vie. “Quand on
a des surplus, on en fait aussi profiter
les Restos du cœur.”
Au quotidien, la Banque Alimentaire
vit au rythme de la “ramasse” avec la
camionnette frigorifique qui va récupérer des denrées au Leclerc et au
Géant Casino. “On prend parfois des
fruits et légumes qu’on trie avant la
distribution.”
Autre
source
d’approvisionnement : les partenariats
établis des industriels de l’agro-alimentaire. La Banque alimentaire travaille avec Lu, la fromagerie Badoz,
Morteau Saucisse, Klaus et des maraîchers qui n’hésitent pas à donner leur
surplus. L’État et l’Europe contribuent
Première collecte pour Manon et Chayma qui sont
participent à l’opération dans le cadre d’un partenariat
entre la Banque alimentaire et le lycée Jeanne
d’Arc ou elles sont scolarisées.
aussi en fournissant des produits de
base comme de la farine, des pâtes ou
de l’huile.
La collecte hivernale est la quatrième
source d’approvisionnement. À l’échelle
des départements du Doubs, du Jura
et du Territoire-de-Belfort, cela représente un volume de 195 tonnes. “Au
niveau de Pontarlier, on fonctionne avec
une équipe de 18 bénévoles”, annonce
Marie-Claude Boyer. L’antenne pontissalienne a quitté depuis quelques
mois son local de la rue Montrieux deve-
nu trop exigu. “La Banque alimentaire nationale a choisi d’investir dans de
nouveaux
locaux
en
cours
d’aménagement dans l’ancienne usine
Delacroix. On a besoin d’installer une
chambre froide, des congélateurs.” En
attendant de prendre possession de ses
nouveaux locaux, les produits sont stockés dans des locaux prêtés par la municipalité. L’aide alimentaire a horreur
du vide. I
F.C.
55 000 euros de denrées en 2013
L’aide alimentaire :
du gagnant-gagnant
pour Leclerc
La grande surface alimentaire d’Houtaud s’inscrit pleinement dans la
démarche depuis la contractualisation nationale signée en 2012 entre
l’enseigne et la Fédération Française des Banques Alimentaires.
ans
les
grandes
enseignes, il n’y aurait
sans doute pas d’aide
alimentaire à distribuer
aux plus défavorisés. En même
temps, cela semble assez logique
vu la place qu’elles occupent
aujourd’hui en France et plus
particulièrement sur Pontarlier. La collecte serait bien maigre
s’il fallait s’approvisionner dans
les épiceries du Haut-Doubs.
“On participe à toutes les campagnes et on répond à toutes les
sollicitations quand il s’agit de
collecte alimentaire”, précise
Marie Hatton du Leclerc Houtaud.
L’enseigne a toujours cherché à
conforter son ancrage local et
aide nombre de clubs ou
d’organisateurs d’événements.
S
Pendant longtemps, chaque
magasin donnait directement
aux associations. Une gestion
au coup par coup où les obligations des uns, respect des règles
sanitaires notamment, imposaient une rigueur que le monde
associatif
n’était pas touJamais de jours en capacité de tenir. Une
produits
mise à plat
périmés.
s’imposait. En
2012, MichelÉdouard Leclerc
a signé une
convention nationale avec la
Banque alimentaire.
Elle
implique 217
magasins Leclerc
et 14 centrales d’achats sur les
16 existantes. “Le groupe a donné l’équivalent de 5 000 tonnes
de denrées en Date Limite de
Consommation (D.L.C.) courte.
Notre contribution au niveau
du Leclerc Houtaud s’élève à 55
000 euros de denrées”, poursuit
Marie Hatton qui tient bien à
préciser qu’il ne s’agit jamais
de produits périmés.
La fourgonnette frigorifique de
la Banque alimentaire pontissalienne passe tous les jours au
Drive Leclerc et une fois par
semaine au magasin d’Houtaud.
“On est prêt à donner mais pas
à livrer. Pour nous, c’est plus
intéressant de faire des dons car
cela doit droit à un crédit
d’impôts et on fait des économies au niveau des frais
La camionnette de la
Banque alimentaire
passe tous les jours
récupérer des denrées
au Leclerc Drive.
d’élimination. Le seul souci,
c’était bien de trouver la structure capable de venir régulièrement récupérer les denrées. La
contractualisation nationale permet d’être assuré en cas de souci. ” I
C
Zoom
ertains produits demeurent interdits à la ramasse comme les pâtisseries réfrigérées à base de
crème pâtissière, la crème
chantilly, les coquillages, crustacés et huîtres, les produits
de poissonnerie réfrigérés non
préemballés, les viandes réfrigérées non préemballées, les
steaks hachés réfrigérés, préemballés ou non, les abats réfrigérés préemballés ou non, les
farces et produits farcis réfrigérés préemballés ou non et
les produits réfrigérés détériorés, abîmés, présentant un
aspect anormal. Leclerc Houtaud valorise ces rebuts de
fruits et légumes sur des filières
agricoles et dans une unité de
méthanisation. I
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
G Restos du Cœur
23
À la rencontre des bénéficiaires
Quand “Sarko”
vient aux Restos
Ils sont salariés, seuls, jeunes, et parfois tout cela à la fois mais n’arrivent pas
à boucler leurs fins de mois. Les bénéficiaires des Restaurants du cœur de
Pontarlier se retrouvent les lundis et mercredis. Toujours plus nombreux, ils
ont des histoires différentes. Certains ont accepté de raconter.
e café fume sur la table.
Face à lui, Dominique
a posé un dossier sur la
table et papote avec
Marinette qui vient, comme lui,
faire le plein de produits alimentaires dans la salle située
rue Jeanne-d’Arc. Le sac rempli, ils pourront tenir au moins
jusqu’au lundi suivant, moment
où les Restos du cœur de Pontarlier ouvrent leurs portes (avec
le mercredi). Celui que ses amis
des Restos appellent amicalement “Sarko” pour sa ressemblance avec l’ancien président
de la République bénéficie de
l’aide de Coluche. Sans cela, il
ne pourrait vivre décemment.
Il espère rebondir rapidement.
Car l’homme âgé de 48 ans possède un parcours atypique. Il
dit avoir dirigé une entreprise
à Saint-Dié, dans les Vosges. En
2007, il perd tout. Sa maison,
son emploi. Aujourd’hui, il affirme n’avoir plus rien mais
recherche une activité. “Que ce
L
soit un emploi frontalier ou ici, porte synonyme de rétrogradaje suis preneur” dit-il. Plutôt tion sociale. C’est d’autant plus
bavard, “Sarko” est ici en ter- dur lorsque vous avez un job
rain connu. La présidente Clau- mais que vous ne vous en sorde Delgrandi le cerne assez bien. tez pas. “J’étais dans l’aide à
En ce mercredi après-midi, elle domicile. La dame que je garl’a aidé à régler quelques papiers dais est décédée. J’ai perdu mon
administratifs. “Nous avons bien job et je suis obligée de venir aux
sûr l’aide alimentaire mais nous Restos”, explique sincèrement
développons de plus en plus l’aide Marinette qui a élevé sept
à la personne, témoigne la pré- enfants. Son cas est loin d’être
sidente qui a fait de cet espace isolé. “De plus en plus de tra(prêté par la mairie) un lieu cha- vailleurs, notamment des jeunes,
leureux. Ici, on ne fait pas de viennent ici. Depuis cinq ans
politique (en référence à Sarko) environ, je peux dire que la misèni de religion. re n’est plus la même à PontarNous sommes lier” déplore la responsable. Heu“La misère dans le relation- reusement, les bénévoles
nel” dit-elle.
pontissaliens sont toujours prén’est plus
Assise à côté de sents. Ils sont une quarantaine
la même à Dominique,
à se relayer. Si les inscriptions
sont terminées, ils acceptent
Pontarlier.” Marinette
acquiesce. Elle quelques exceptions. Les retartrouve un peu de dataires ne sont pas mis à la
réconfort
ici porte. Au contraire : elle demeumême si elle a eu re ouverte si bien que cette année
beaucoup de mal encore, le nombre de bénéfià franchir cette ciaires va augmenter. “Je trou-
VAUX ET CHANTEGRUE
Marinette et Dominique (de gauche à droite), sont réconfortés
et conseillés par les bénévoles dont Claude Delgrandi (à droite),
la présidente des Restos du Cœur de Pontarlier.
ve que les associations d’aide mettre à deux personnes de trousont bien réparties à Pontarlier” ver un emploi de vendeuse. Cela
commente la présidente. a marché grâce au bouche à
L’antenne a mis en place des oreille.” À Pontarlier, si la misècellules de retour à l’emploi. Les re est cachée, la solidarité est
bénévoles aident à rédiger des toujours de mise dans ce Hautlettres de motivation ou rediri- Doubs doré. C’est le constat des
gent vers des formations. Mais bénévoles et de certains bénépour trouver un emploi à un ficiaires.
bénéficiaire, c’est beaucoup plus Le centre a accueilli 365 perrare. “Il nous est arrivé de per- sonnes l’an dernier, dont 11
A DÉCOUVRIR
LOTISSEMENT
bébés. “Il y en aura moins cette
année” calcule Claude Delgrandi.
24 772 repas ont été servis ici,
un chiffre qui ne diminuera pas.
Quant aux produits, toujours
manquants, les Restos arrivent
à combler certains déficits grâce aux dons de supermarchés
situés à Levier et Jougne. I
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24
DOSSIER
Idée cadeau pour les fêtes
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
Le Secours catholique
La boutique solidaire
Dans la chaleur
du “vestiaire”
En vente chez votre libraire,
chez votre caviste et
au rayon librairie
de vos points de vente habituels
Dédicace des auteurs le
5 décembre de 14H à 18H
à la distillerie Guy au
49 rue des Lavaux à
PONTARLIER
Fidèle à ses habitudes, l’équipe du Secours catholique de
Pontarlier tient sa “Boutique solidaire” où l’on peut trouver des
vêtements, du linge, un peu de vaisselle et quelques jouets.
Les bénévoles organise toujours la collecte “S.O.S. hiver” en
porte à porte, version modernisée de la pelletée de charbon.
e Secours catholique a vu le
jour en 1946 en France mais
Pontarlier n’a pas attendu
cette date pour s’occuper des
plus démunis. En 1928, le
chanoine Moine met en place la première équipe. “Au départ, on s’occupait
seulement de la distribution de vêtements puis l’activité s’est étoffée au fil
des ans”, indique Gabriel Pourchet qui
partage la présidence de l’association
avec Jacqueline Cressia. Il était déjà
question de la fameuse pelletée de charbon où chaque foyer donnait de quoi
se chauffer aux plus pauvres.
Un peu à l’étroit dans les locaux de la
place Salengro, les bénévoles reçoivent
le public le lundi et le jeudi de 14 heures
à 18 heures. Une vingtaine de perma-
L
nents sont présents. “Les nouveaux
sont reçus au bureau d’accueil. On est
d’abord là pour leur proposer une écoute, un accompagnement et au besoin
on les oriente vers les services sociaux
adéquats. On répond également aux
sollicitations d’urgence.”
La boutique solidaire toujours identifiée sous le nom “vestiaire” constitue l’activité principale du
250 à 300
Secours catholique à
sympathisants. Pontarlier. La distribution de vêtements,
textile, linge, vaisselle
s’effectue sous réserve d’une participation toute symbolique,
histoire de ne pas
Qui a dit que les bénévoles n’avaient pas le moral ?
Marinette Pourchet sait recevoir avec le sourire.
Secours catholique
Pontarlier-Anis, le livre par Pierre DORNIER et Philippe DEL FIOL
donner pour donner. “On se base sur
les rapports sociaux. On collabore aussi avec la veille mobile.”
S’il est soucieux de conserver son indépendance, le Secours catholique participe quand même aux assemblées
générales des autres associations. “On
a d’autres sources de revenu : la braderie qui se tient au début de l’hiver et
au printemps et la vente de bougies au
local qui commence en décembre.” À
cela s’ajoute une partie des bénéfices
du concert de Noël donné en l’église
Saint-Pierre. Tous les deux ans, l’association tient un stand à la fête de
l’absinthe, histoire d’arrondir son pécule. “Il y a encore des choses à faire mais
on manque parfois d’effectif.”
Opérationnel sur le Pays due Pontarlier, le Secours catholique est partagé
en cinq secteurs qui couvrent le HautDoubs forestier, soit 60 000 habitants.
“On travaille avec des responsables sur
chaque secteur qui font remonter les
besoins.” Ce découpage sert aussi à l’organisation de l’opération S.O.S. hiver.
Les équipes vont recueillir des fonds
en porte à porte. “Cette action mobilise beaucoup de bénévoles”, poursuit
Gabriel Pourchet qui sait qu’il peut
compter sur 250 à 300 sympathisants.
La vente des bougies permet, par
exemple, de financer des actions à l’in-
Qui a dit que
les bénévoles
n’avaient pas
le moral ?
Marinette
Pourchet sait
recevoir avec
le sourire.
ternational ou des séjours à Lourdes.
La section pontissalienne intervient
toujours dans l’Accueil Familial de
Vacances pour permettre aux enfants
dont les familles sont touchées par la
pauvreté de partir en vacances. “Cela
concerne actuellement deux familles à
Pontarlier et l’on reçoit quatre enfants.”
Les besoins sont en augmentation à
tous les niveaux, y compris dans l’accueil d’urgence. “Au vestiaire, on tourne avec 200 familles. On accepte tous
les vêtements. Ce serait bien que les
donateurs fassent l’effort de trier le bon
du moins bon.”
Si le travail ne manque pas, Gabriel
Pourchet apprécie beaucoup le sens de
son engagement, l’esprit des bénévoles.
“Il y a comme une vie de famille où l’on
apprécie de se retrouver. Enfin, c’est
une expérience qui permet de relativiser.” Une pensée à méditer à quelques
semaines de Noël. F.C.
Moins de 515 euros mensuels
La très grande pauvreté s’ancre dans le pays
Le Secours catholique reçoit environ 30 000 personnes par an en
Franche-Comté. Sur le plan national, l’association vient en aide à
plus d’1 million de personnes. La très grande pauvreté s’accentue.
ur le plan national,
8 millions de personnes
vivent en dessous du
seuil de pauvreté. Ils
gagnent moins de
987 euros par mois. Parmi ces
S
8 millions dits de pauvres, il y
a aussi les plus pauvres parmi
les pauvres. Ils sont 2 millions
à être en situation de très grande pauvreté, percevant moins
de 515 euros mensuels. Et sur
Les responsables bénévoles du Secours
catholique, entourés d’Antoine Aumonier,
le délégué régional.
ces 2 millions, ils sont plus
d’1 million à côtoyer régulièrement le Secours catholique.
Autre constat, partagé sur le
plan local : “Le nombre de couples
avec enfants est en hausse, ils
représentent désormais près du
quart des personnes accueillies.
Les familles mono-parentales
représentent 30 %” note Alain
Brugère, le président régional
du Secours catholique. Les
seniors aussi sont toujours plus
nombreux : ils ne représentaient
que 19 % des personnes
accueillies il y a dix ans, ils sont
désormais 24 %.
La quarantaine d’équipes permanentes du Secours catholique
en Franche-Comté (1 400 bénévoles au total) reçoit près de
30 000 personnes par an, soit
12 000 situations rencontrées.
“En quelques années seulement,
on est passé de moins de 10 000
à plus de 12 000 situations par
an, poursuit M. Brugère. Et
avant, des gens qu’on ne voyait
Repères
Près de la moitié des ménages accueillis ne perçoivent que des prestations sociales
Le secours Catholique rencontre également des
personnes qui indiquent ne percevoir aucune ressource. Cʼest le cas de près dʼun ménage sur six
accueillis (16 %). Ces ménages vivent principalement dans des grands pôles urbains, les trois quarts
sont étrangers, plus souvent en demande dʼécoute
que lʼensemble des personnes accueillies, ce qui
montre leur grand isolement. Les deux tiers ont moins
de 40 ans, et un ménage sur cinq vit en squat, à la
rue ou dans des abris de fortune. Il sʼagit en grande partie des ménages qui nʼont pas droit aux prestations sociales : les jeunes de moins de 25 ans,
sans charge de famille et les étrangers, en situation
irrégulière, en attente de statut ou en situation régulière depuis moins de 5 ans et sans charge de famille. Mais une partie de ces ménages ne percevant
qu’une ou deux fois par an, on
les voit désormais plus régulièrement. Il y a un véritable ancrage de la pauvreté.”
Une des premières raisons pour
lesquelles on sollicite le Secours
catholique, c’est l’aide alimentaire, suivie de l’aide financière au paiement des loyers et des
aucune ressource ont pour personne de référence
une personne de nationalité française âgée de plus
de 25 ans. Pour ces derniers, la situation peut être
liée au phénomène de non-recours. Elle peut aussi trouver son origine dans le fait que les dossiers
sont en cours de traitement ou quʼil existe une anomalie de traitement. En 2013, plus de 8 % des
ménages rencontrés par le Secours Catholique
déclaraient un dossier en cours ou une anomalie
pour au moins une de leurs sources de revenu.
Un niveau de vie moyen de 515 euros
En 2012, lʼI.N.S.E.E. décomptait 8,5 millions de
personnes vivant sous le seuil de pauvreté de
987 euros par personne. Parmi elles, près de 5 millions vivaient en deçà du seuil à 50 % du revenu
médian. Plus de neuf ménages sur dix accueillis
au Secours catholique vivent sous le seuil de pauvreté. Et le niveau de vie moyen des ménages
reçus par lʼassociation est de 515 euros mensuels.
factures d’énergie. La précarité énergétique est devenue une
des principales préoccupations
du Secours catholique qui en a
fait un de ses chevaux de bataille
cette année. “On forme les gens
aux gestes simples pour économiser l’énergie. Et on s’apprête
à renouveler une convention avec
E.D.F. pour reconduire le tarif
“première nécessité” pour ceux
qui peuvent y prétendre.”
Les dons reçus par le Secours
catholique sont en baisse. Les
responsables régionaux de l’association en appellent, eux aussi, à la générosité. J.-F.H.
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 25
G Récupération
Diversité des activités
Emmaüs Pontarlier :
la performance
au service de la précarité
Pionnier de l’économie sociale et solidaire, Emmaüs joue un rôle
primordial pour subvenir aux besoins des laissés pour compte ou
victimes des accidents de la vie. L’exemple pontissalien.
a précarité ne connaît
pas la crise. Heureusement dans le HautDoubs, la générosité
ne fléchit pas. Les
affaires vont bon train chez
Emmaüs avec un chiffre d’affaires qui n’arrête pas de progresser. “On a de plus en plus
d’acheteurs. Ce qui signifie soit
que c’est plus intéressant de venir
chez nous qu’ailleurs, soit que
la pauvreté progresse”, indique
Jean-Michel Gagliardi. Le président d’Emmaüs Pontarlier
connaît déjà la réponse au vu
de la croissance des problèmes
sociaux auxquels il doit faire
face en fournissant des denrées
de première nécessité : vêtements, couvertures… “Dans
90 % des cas d’urgence, il s’agit
de femmes qui se retrouvent à
la rue avec des enfants.”
La précarité se généralise, les
“acheteurs” et non les clients
comme se plaît à nuancer JeanMichel Gagliardi reflètent de
plus en plus non pas une fran-
PUBLI-INFORMATION
L
ge marginale mais toutes les
composantes de la société : des
gens de toutes générations et
de toutes origines sociales. Autre
facteur qui participe probablement aux succès des ventes :
l’image d’Emmaüs Pontarlier
qui se distingue par son sérieux
et son professionnalisme. Un
gage de confiance.
La structure emploie aujourd’hui 10 personnes,
6
Financer des hommes et 4
actions de femmes. “On a
trois salariés en
solidarité.
contrat aidé.” La
section locale a
aussi la chance
de pouvoir compter sur une “compagnie” de 150
bénévoles, des
retraités pour la
plupart. Au président de veiller
à la bonne entente entre les uns
et les autres.
Si la vente au magasin symbolise bien Emmaüs Pontarlier,
l’activité ne se limite pas uniquement à ce volet commercial.
Depuis quelques années, la section locale s’est diversifiée dans
la récupération et le recyclage
de différents matériaux. “En
partenariat avec la C.C.I. et le
syndicat Préval, on récupère le
textile déposé dans les bennes
blanches pour les rendre ensuite au Relais, une entreprise nationale qui emploie 3 000 salariés
dont les deux tiers dans le cadre
de l’insertion.”
L’évolution des tonnages est
explicite. De 73 tonnes récupérées en 2013 à l’échelle de Préval, le volume passe à 81 tonnes
cette année. Idem avec le papier
collecté un peu partout avant
d’être livré chez Armstrong. “On
était à 679 tonnes en 2013 et on
dépassera les 700 tonnes d’ici la
fin de l’année.”
Soucieux d’aller encore plus loin
dans cette logique de valorisation, Emmaüs Pontarlier a éten-
Les bénévoles et salariés associent leurs compétences dans la gestion
du magasin où sont vendus les objets donnés à Emmaüs.
du son champ de collecte aux
déchets d’équipements électroniques et, depuis mai dernier,
aux déchets d’équipement
d’ameublement. Tout part chez
Bourgogne Recyclage, anciennement Artmann. Les textiles
qu’on ne peut pas vendre au
Relais, 59 tonnes en 2013 sont
donnés à une structure d’insertion qui les trie sur une plateforme dédiée. “Aujourd’hui, le
plastique reste le seul matériau
qu’on ne trie pas.”
Au total une douzaine de strucAprès les charges de fonction- tures.
nement, les bénéfices du maga- Le troisième volet d’aide part
sin et de la collecte permettent pour soutenir les actions d’Emde régler des actions de solida- maüs Europe et d’Emmaüs
rité de trois sortes. “On finan- International… “Au niveau Euroce en priorité S.O.S. familles qui pe, on agit vers la Pologne,
accorde sur dossier des prêts à l’Ukraine et Europe Internatiotaux zéro aux personnes en nal mène des opérations dans
détresse sociale”, souligne le pré- le domaine de l’eau, l’éducation
sident. Emmaüs aide aussi des et la santé” termine le présiassociations locales comme le dent. I
F.C.
P’tit Panier,Travail et Vie, E.A.S.
Klaus,
le plaisir du chocolat
Le chocolatier mortuacien a préparé des
nouvelles recettes savoureuses de chocolat
qui vont mettre en émoi tous les palais.
e chocolat donne de la saveur recettes qui réussissent l’association
aux fêtes de fin d’année. Un délicate du chocolat aux pépites de
plaisir que la maison Klaus à framboise et crêpe dentelle, ou du choMorteau tient en éveil depuis colat fourré praliné amande feuilletiplus d’un siècle en fabricant ne. “Nous voulons surprendre le consomdes chocolats au goût subtil pour tou- mateur avec un équilibre de saveurs
te la famille. Dans son atelier de la rue qui sort de l’ordinaire et qui augmenVictor-Hugo, elle a préparé de nouvelles te le plaisir du chocolat en bouche”
L
Les caramels
mous “les petits
pâtres”
rencontrent
toujours le même
succès auprès
des enfants.
Cela dure depuis
des générations.
Le magasin Klaus
à Morteau, rue
Victor-Hugo.
Tous les plaisirs
chocolatés sont là.
Dégustation, idées
cadeau aussi.
explique Hubert Decreuse, nouveau deux mois. Désormais tout est rentré découvrir l’étendue de la gamme de
dirigeant de Klaus.
dans l’ordre” rassure Hubert Decreu- chocolats et de caramels Klaus que l’on
Depuis qu’il a repris le direction del’en- se. La fabrication de chocolat a repris peut trouver dans l’un des 6 magasins
treprise, cet artisan passionné, fier des son rythme pour que les produits Klaus de la marque. Ils sont situés à Morproduits régionaux francs-comtois, conti- traditionnels comme la boîte d’assor- teau, Pontarlier, Besançon (2) et Belnue de valoriser le savoir-faire tradi- timents de chocolats, et les nouveau- fort et Dijon. “En dehors de nos propres
tionnel qui a fait l’histoire de la mai- tés soient mis sur le marché dans des enseignes, les chocolats Klaus sont disson Klaus. Entouré d’une
conditions idéales.
tribués dans différents magasins, de
“Surprendre
trentaine de collaboraLa marque évolue donc l’épicerie fine à la grande distribution”
teurs, il insuffle une le consommateur.” sans s’écarter des valeurs précise Hubert Decreuse.
dynamique nouvelle pour
séculaires qui ont fait la Les chocolats de la marque sont immécontinuer à faire grandir la chocolate- réputation de cette grande maison. “Il diatement reconnaissables à leur embalrie en s’appuyant sur les valeurs qu’el- y a des tendances nouvelles qui répon- lage soigné, qui leur confère une dimenle véhicule depuis 1856.
dent aux attentes des clients. On sent sion de cadeau raffiné. Ce qui vaut pour
C’est avec des chocolats de qualité, des par exemple qu’il y a une demande pour les particuliers vaut aussi pour les
caramels aussi, toujours présentés dans des portions plus petites, individuelles. entreprises et les associations. Le chodes emballages originaux et soignés Nous nous adaptons sans faire de conces- colat de qualité est bon pour le moral,
que le chocolatier a acquis une noto- sion sur la qualité des chocolats.”
part les temps qui courent il ne faut
riété incontestée en Franche-Comté et Les clients sont toujours surpris de pas s’en priver. I
au-delà des frontières régionales et
nationales. Tous les gourmets amateur
du chocolat plaisir s’identifient à cette marque dont ils reconnaissent le
1, rue de Salin à Pontarlier
goût.
Récemment, le fonctionnement de l’enTél. :
treprise a été entravé par un sinistre
“qui nous a compliqué la tâche pendant
03 81 38 85 27
www.klaus.com
26
MOUTHE - RÉGION DES LACS
MONTPERREUX
La Presse Pontissalienne n° 182 - Déc. 2014
13 hectares pour 23 000 euros
Feu vert pour
le passage du Conifer
Le 15 novembre restera une date historique pour
le petit train touristique désormais autorisé à circuler
sur des terrains vendus par la commune de
Montperreux au Conseil général. Soulagement.
ontperreux, cela se mérite. fer de poursuivre sa voie sur 2,5 km l’O.N.F. “Cet accord, explique Claude
Pour l’association du Coni- supplémentaires jusqu’à Combe-Mot- Jeannerot, consiste à sortir du régime
fer, il aura fallu attendre des ta. Ce n’est qu’une étape intermédiai- forestier les terrains concernés.” La
années avant cet heureux re. Elle va nous servir de jurispruden- mesure fait suite aux soucis rencondénuement. Faute de pouvoir aboutir ce et de méthode avant d’entamer les trés lors de l’abattage des arbres le
à un accord à passage avec la com- négociations avec La Cluse-et-Mijoux long de la voie. Le chantier n’ayant
mune, Louis Poix et ses bénévoles pour que le Conifer termine sa course semble-t-il pas été effectué un peu trop
avaient confié cette délicate négociajusqu’à Pontarlier.” rapidement.
tion au Conseil général à fond derrièLa transaction por- Ces deux points sont maintenant réglés.
re le Conifer. “Ce dossier était déjà Sur 2,5 km
te sur une surface Cela ouvre la voie au Conifer. “J’ai
d’actualité lors des deux mandats pré- supplémentaires. linéaire de 13 hec- beaucoup d’admiration pour Louis Poix,
cédents. Il me semble que c’est le délai
tares,
vendue l’homme des travaux d’Hercule. L’argent
nécessaire dans l’intérêt des deux par23 000 euros. Avant public investi dans le Conifer reste assez
ties”, estime Daniel Capelli, le maire
d’arriver à cette marginal
au
regard
de
de Montperreux. Claude Jeannerot, le
conclusion, il a fal- l’autofinancement. Le Conseil général
président du Département ne cachait
lu obtenir le feu vert a mobilisé environ 500 000 euros dans
pas sa satisfaction lors de la signatude la D.R.E.A.L. car cet équipement”, conclut Claude Jeanre de cet acte de vente en mairie de
une partie du fon- nerot en évoquant aussi nouvelle une
Montperreux. “Je tiens à remercier les
cier se situait en subvention de 225 000 euros versés au
maires M. Rigolot, M. Bonnet et M.
zone classée. Autre profit de l’opération en cours dont le
Capelli qui leur a succédé en mars deravancée, l’accord de montant s’élève à 614 000 euros. F.C.
nier de permettre aujourd’hui au Conidistraction
de
M
Claude Jeannerot et Daniel Capelli le maire de Montperreux
ont signé l’achat de vente le 15 novembre dernier.
LES HÔPITAUX-VIEUX
Équipement structurant
La Seigne de nouveau au top des infrastructures nordiques
Le site où fut aménagé le premier stade de
biathlon jurassien retrouve de sa superbe
avec un bâtiment d’accueil flambant neuf et
des installations sportives de haut niveau.
a création de ce stade de la Communauté de communes
biathlon qui sert égale- du Mont d’Or-Deux Lacs et ses
ment de porte d’entrée sur partenaires publics ont réaffirl’espace nordique de la mé leur volonté de réaliser un
Seigne remonte à 1986. Il a ser- stade nordique sportif et de loivi de terrain d’entraînement à sirs, destiné à renforcer
des générations de biathlètes l’attractivité du territoire. Après
qui ont défendu au plus haut analyse de plusieurs lieux
niveau les couleurs du massif d’implantations, le site de la
jurassien. Son histoire a aussi Seigne aux Hôpitaux-Vieux a
été marquée en 1994 par été retenu par le Conseil coml’incendie de la maison de la munautaire. “L’échec de cette
Seigne. Il aura donc fallu candidature nous a confortés
attendre 20 ans et de multiples dans la volonté d’offrir à ce secétudes avant qu’il ne retrouve teur des équipements structudes équipements en phase avec
rants”, rappelle
son potentiel sportif et tourisDenis Vuillermoz,
tique. “Ce nouveau bâtiment Il aura
le vice-président
d’accueil est le fruit d’une longue
du Conseil régioréflexion, parfois douloureuse”, donc fallu nal en charge du
en convient Gérard Dèque le attendre
sport et du touris15 novembre dernier lors de
me.
20 ans.
l’inauguration des lieux.
Le
résultat
Le président de la communauprendre la forme harmonieuse. Cette couverture vances.À l’arrière, le garage de
té de communes Mont d’Or-Deux
d’un bâtiment écologique renforce aussi les 130 m 2 sert au stockage des
lacs n’a pas manqué de soulimoderne, fonc- performances thermiques de ce engins de damage et au rangegner l’investissement de son
tionnel qui permet bâtiment à ossature bois. D’une ment du matériel de balisage
prédécesseur Michel Morel dans
aujourd’hui
surface de 300 m 2, il abrite et d’organisation de compétice projet d’aménagement. On se
d’accueillir les notamment les locaux de tion. Coût de l’opération :
construit aussi dans l’échec et
publics touris- l’Olympic Mont d’Or, une salle 1,134 million d’euros avec des
c’est d’autant plus vrai à la
tiques, sportifs et multi-activités et différents aides de l’État (13 %), de la
Seigne.
scolaires. Avec sa locaux dédiés l’accueil du public Région (8 %) et du Département
C’est suite à la candidature à
toiture courbe et à la gestion du site nordique : (8 %). Le solde provient pour
buvette, sanitaire, poste de 21 % de l’indemnité touchée suil’organisation d’une coupe du
végétalisée,
monde de biathlon fin 2007 que
l’intégration est secours, local de vente de rede- te au sinistre de la maison de
L
Les élus et
représentants
du monde
sportif et
touristique
associés au
projet étaient
présents
pour la photo
souvenir.
la Seigne et pour le reste de
l’autofinancement du maître
d’ouvrage, à savoir la communauté de communes Mont d’OrDeux lacs. La réhabilitation du
site porte également sur la
modernisation du stade de biathlon équipé d’une installation de
production de neige de culture.
Ce stade répond maintenant
aux normes internationales :
agrandissement à 30 cibles, nou-
veau pas de tir, couverture et
éclairage, gradinage naturel…
Sur la base d’une convention
signée avec la communauté de
communes, l’Olympic Mont d’Or
assurera la production de neige et l’animation sportive et touristique. Le montant des travaux liés à l’aménagement des
pistes et la mise aux normes du
stade s’élève à 728 000 euros.
Vivement la neige… MOUTHE - RÉGION DES LACS
MÉTABIEF
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 27
EN BREF
Un plan social
Le ciel s’assombrit au-dessus
du village vacances Azuréva
Confronté à de
sérieuses difficultés
financières, Azuréva a
mis en œuvre un Plan
de sauvegarde de
l’emploi touchant 64 %
de l’effectif permanent.
À Métabief, trois postes
en C.D.I. sont menacés
sur les six existants.
n est obligé de se
restructurer dans
un secteur ultraconcurentiel. On
a un taux de C.D.I. qui représente 8 % de la masse salariale alors que dans le tourisme
associatif, le niveau se situe
autour de 30 %. On n’a plus
d’autre choix que de se mettre
en adéquation”, explique Patrick
Thibaudault, membre du comité de direction à Azuréva.
L’annonce du plan social n’a
surpris personne.Après un plan 2014, laissant envisager des
de mesures d’économies mené pertes susceptibles de menacer
ces deux dernières années, Azu- la survie d’Azuréva. Dans ces
réva reste aujourd’hui confron- circonstances, la direction a
tée à des difficultés structu- annoncé le 16 septembre aux
relles dans un environnement représentants du personnel son
caractérisé par un marché de intention de procéder à une
la location d’hébergements tou- importante réorganisation de
ristiques en recul et par une son siège et 38 villages vacances
déflation des prix. Cette ten- implantés en France.
dance s’est encore accentuée L’impact social estimé à ce jour
au cours du premier semestre serait la suppression de 253
Contes
Contes d’hiver
“Tourbillons de neige”
proposés par
l’association “Rencontres
autour d’un café et d’un
livre”, par la compagnie
“La voix de Sabah”. Au
café L’Esperluète samedi
20 décembre de
16 heures à 17 heures.
Tout public dès 3 ans.
Loto
Loto organisé par le
judo-club Les Éclaireurs
de France à la salle
polyvalente des
Capucins samedi
20 décembre à 20 h 30 et
dimanche 21 décembre à
15 heures.
Renseignements au
06 84 50 73 46.
“O
Le centre
Azuréva de
Métabief va
lui aussi
subir les
conséquences
de ce plan
social.
postes en C.D.I., dont 3 à Métabief où le maire Gérard Dèque
se trouve bien embarrassé de
s’exprimer étant directeur du
centre. Pascale Verel déléguée
syndicale F.O. estime que la
direction a trop tardé à réagir.
“Azuréva cumule les pertes depuis
2002. Elles s’élèvent aujourd’hui
à 50 millions d’euros. On a pourtant tiré la sonnette d’arme en
2002 sans susciter la moindre
réaction.” Elle estime qu’il existait des solutions à mettre en
place bien avant le P.S.E. pour
endiguer la crise, dénonçant une
politique d’investissement totalement illisible et “des erreurs
au niveau commercial et marketing.”
Conformément aux procédures
en place dans les entreprises
ayant plus de 500 salariés, des
négociations sont engagées jus-
qu’au 30 janvier. “194 postes en
reclassement, répartis sur
l’ensemble des villages seront
prochainement proposés aux
salariés”, annonce la direction.
Les syndicats comptent se battent pour que les victimes du
P.S.E. partent avec des primes
correctes. “Elles sont aujourd’hui ridiculement basses”,
dénonce Pascale Verel. F.C.
Nous
acceptons
les chèques
restaurant
Spectacle
Les “Cancoyotes Girls”
chantent Noël. La
joyeuse bande de filles
donne ce concert
organisé et offert par
Commerce et Artisanat
Grand Pontarlier
dimanche 21 décembre à
14 h 30 et 17 heures,
salle Renoir du théâtre
Blier. Entrée libre dans
la limite des places
disponibles.
Neuchâtel
L’artiste Renzo Ferrari
expose ses “visions
nomades” du
23 novembre au 19 avril
2015 au Musée d’art et
d’histoire de Neuchâtel.
Renseignements au 00
41 32 717 79 25.
28
FRASNE - LEVIER - AMANCEY
ÉTERNOZ
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
Blocage avec les chasseurs
Dégâts de sanglier : la colère d’un agriculteur
Jérôme Bourgeois n’en peut plus de voir ses champs retournés par
les sangliers. Il dénonce la méthode d’indemnisation, demande plus
de régulation et se braque contre les chasseurs locaux. Tensions.
e constat est indéniable.
Partout des dégâts visibles
dans les champs autour
d’Éternoz. La colère est
palpable, la détresse aussi d’un
agriculteur qui se sent démuni
face à une situation qu’il juge
problématique et sur laquelle il
n’a aucun moyen de contrôle.
“Tout le monde est au courant
mais personne ne bouge. Je ne
suis pas opposé à la chasse mais
là, on a une population de sangliers qui dépasse les limites.
Chaque soir, on voit des bandes
de 15 à 20 individus qui sortent
du bois.”
Jérôme Bourgeois estime que le
problème ne cesse de s’amplifier.
Les dégâts touchent ses cultures
mais aussi les prairies. “Je suis
obligé d’acheter du foin depuis
trois ans. Pour compenser, j’avais
augmenté la production de
céréales en passant de 10 à 12
hectares avant de réduire de 3
hectares car j’avais trop de dégâts.
Conséquences : j’ai dû acheter
plus de concentré”, explique ce
producteur de lait à comté.
L
D’après ses calculs, il arrive à
près de 18 684 euros de préjudice sur deux ans. Tout est pris
en compte : les dégâts sur le matériel de fenaison, l’achat de foin,
de concentré, les pertes de production. De quoi fragiliser son
exploitation. “On est toujours tendu en trésorerie du fait des investissements engagés. Sans oublier
que l’action des sangliers dans
les prairies favorise le développement des plantes indésirables
comme les rhumex
et les charbons.”
18 684
Comme la méthode
euros de d’indemnisation ne
correspond vraipréjudice ment pas à la réasur deux lité, il a fini par ne
plus y souscrire,
ans.
s’isolant sans doute un peu plus des
chasseurs. Les rapports, il ne s’en
cache pas, sont très
tendus. “J’étais tellement remonté que
je leur ai dernièrement demandé de
ne pas pénétrer sur mes terres
même si je n’en ai pas le droit”,
poursuit l’agriculteur qui demande un plus fort prélèvement pour
revenir à l’équilibre agro-cynégétique.
Son point de vue sur la gravité
de la situation est loin d’être partagé même si personne ne nie la
présence de sangliers et
l’existence des dégâts. “La population de sangliers a augmenté
mais les chasseurs font le maximum et appliquent la réglementation. Jusqu’à présent, j’ai toujours fait des efforts pour être
partenaire avec les chasseurs.
Dans nos petits pays, mieux vaut
éviter de se monter les uns contre
les autres”, analyse cet autre agriculteur.
La société de chasse locale s’étend
sur plusieurs communes et compte une cinquantaine de pratiquants. Elle est présidée par
Michel Cornu, ancien agriculteur
habitant à Malans. “Jérôme Bourgeois en veut à tout le monde et
notamment aux chasseurs. On a
de très bons rapports avec les
autres agriculteurs qui font des
déclarations de dégâts quand ils
sont touchés. Il y a plus de sangliers sur le secteur d’Éternoz
qu’ailleurs car le biotope est propice mais les dégâts sont relativement mesurés” dit-il.
Les chasseurs locaux font des
efforts souligne leur président.
Ils ont fait une ouverture anticipée, chassent parfois dans la
réserve. “On va reboucher les
trous. On a posé des kilomètres
de clôture pour protéger les parcelles de céréales. Les indemnités sont ce qu’elles sont tout comme il est bon de rappeler que ce
ne sont pas les chasseurs qui font
les dégâts mais les sangliers.”
Michel Cornu explique aussi que
la gestion des populations du
sanglier s’inscrit dans un plan
de chasse encadré par la fédération et l’administration. “On
ne fait pas ce que l’on veut. À
l’échelle de l’unité de gestion qui
rassemble plusieurs A.C.C.A., on
se situe à un niveau de pénalité
lié aux dégâts inférieur à la
moyenne départementale. On tient
toujours à avoir de bonnes relations avec le monde paysan sous
réserve qu’il mette aussi de la
bonne volonté.” I
F.C.
Les dégâts sont
visibles sur ce
secteur épargné
des campagnols
mais pas des
sangliers. On voit
aussi apparaître
les plantes
indésirables
comme
les rhumex.
SOCIAL
“Les dégâts ne
cessent de
s’amplifier
depuis quelques
années”,
souligne
Jérôme
Bourgeois en
montrant une
tache
complètement
“rebouillée” par
les sangliers.
A
Moins de dégâts
qu’avant dans le Doubs
u 30 juin 2014, le montant des indemnités versées par les chasseurs
du Doubs pour compenser les
dégâts de sangliers sʼélevait
à 200 000 euros. “On est dans
une année de faible indemnisation”, commente Jean-Maurice
Boillon, le président de la Fédération de Chasse du Doubs qui
nʼétait pas au courant du problème dʼÉternoz. La facture est
habituellement plus lourde et
monte parfois jusquʼà 500 000
euros.
Plusieurs raisons expliquent ces
dégâts en forte baisse. Les conditions climatiques ont favorisé la
fructification forestière. Les sangliers avaient donc plus de nourriture sans aller croquer dans
les plantations de maïs. Lʼautre
raison réside dans le schéma de
prélèvement appliqué depuis
quatre ans et qui vise à réduire
la surpopulation de sangliers.
“Chaque année, le prélèvement
de sangliers dans le Doubs varie
entre 2 000 et 4 000 individus.
En dessous, ce nʼest plus attractif pour les chasseurs et au-dessus, cʼest trop impactant pour le
monde agricole. Lʼan dernier on
était à 2 300 et cette année on
est à 2 000, soit dans la fourchette basse.” I
Services à la personne
L’A.D.M.R. et Soli-Cités
unissent leurs forces
Les associations A.D.M.R. et Soli-Cités viennent de créer une plateforme collaborative fruit de leur coopération. Ces deux acteurs de l’aide
à domicile renforcent ainsi leurs positions en milieu rural et urbain.
out a commencé en 2012
quand l’A.D.M.R. et SoliCités se sont rapprochées
pour proposer une offre
conjointe de reprise de
l’association d’aide à domicile
Gardénia qui était placée en
redressement judiciaire. Le tribunal a accepté leur proposition
qui a permis de sauver 95
emplois. Fortes de cette expérience, les deux associations ont
décidé de poursuivre leur coopération “afin de promouvoir nos
services à domiciles et de maintenir un ancrage de proximité”
indique Paul Coizet, président
de Soli-Cités. Ensemble, elles
ont créé une plate-forme coopérative. “Il ne s’agit pas d’une
fusion. Mais le contexte nous
pousse à mutualiser et à créer
T
des services en commun. Avec
Soli-Cités, nous partageons les
mêmes valeurs” indique Philippe Alpy, président de l’A.D.M.R.
du Doubs et vice-président national.
Les deux acteurs veulent garantir une continuité de service à
travers un réseau d’agences
locales réparties sur
le territoire, tant en
milieu rural où les
“Il ne
besoins sont impors’agit pas tants qu’en milieu
urbain et pré-urbain.
d’une
fusion.” Ces deux associations occupent la plus
grande part du marché de l’économie
sociale et solidaire
dans le Doubs. La
fédération
des
A.D.M.R. regroupe 36 associations. Elle emploie 970 personnes
qui ont dispensé en 2013
600 000 heures d’intervention
à domicile auprès des personnes
âgées. Si l’on y ajoute les 415
salariés de Soli-Cités, le nombre
d’emplois dans le département
atteint 1 385, pour 1,030 million
d’heures !
Mais cette coopération des deux
opérateurs associatifs est aussi
dictée par des enjeux financiers.
C’est le Conseil général via sa
compétence sociale qui est le
principal financeur de l’économie
sociale et solidaire.À une époque
où les crédits publics se raréfient, l’AD.M.R. et Soli-Cités
espèrent que leurs efforts pour
être plus efficients seront reconnus par le Département sur un
Philippe Alpy et Paul Coizet (an centre) ont officialisé
la mise en place d’une plate-forme collaborative.
marché concurrentiel. “Nos
modèles économiques sont fragiles. Nous ne sommes que sur
du fonctionnement. Nous dépendons à 100 % de donneurs
d’ordres dont le premier est le
Conseil général” précise Paul
Coizet. “Nous ne voulons pas
nous retrouver les victimes col-
latérales de structures concurrentes qui n’ont pas su gérer, avec
en plus le risque que les élus finissent par dire que le milieu associatif n’est pas compétent pour
gérer le service à domicile et décident de tout transférer au privé” complète Philippe Alpy. Les
deux associations sont favorables
aux contrats pluriannuels
d’objectifs et de moyens mis en
place il y a trois ans par le Conseil
général du Doubs. Elles sont en
ordre de marche pour continuer
à remplir leur mission de service d’aide à la personne, en anticipant les enjeux économiques
de demain. I
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MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS
MAISONS-DU-BOIS-LIÈVREMONT
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
31
Polémique
Accueil périscolaire : les parents d’élèves
demandent des comptes au maire
Le conseil municipal rompt le contrat avec Familles
Rurales et engage un nouveau prestataire pour
gérer l’accueil péri et extrascolaire des enfants à
partir de janvier. Objectif : une économie de
10 000 euros par an. “À quel prix ?” demandent
des parents qui ont été reçus par le maire. Quatre
emplois sont également en jeu.
orsque nous avons dit Concrètement, à partir de janà nos deux enfants qu’ils vier, il n’y aura plus
ne reverraient plus à la d’animatrices sur le site pour
rentrée prochaine Josepha et garder les enfants lors des
Cathy, ils ont pleuré.” Comme périodes scolaires et donc les
une dizaine d’autres parents vacances de février. “Comment
réunis devant la mairie de Mai- allons-nous faire ? Beaucoup
sons-du-Bois-Lièvremont, Céli- d’entre nous ont quitté leurs noune V. est en colère contre la décinous car la maision de la municipalité de revoir
rie nous avait forle contrat qui la lie avec Familles
tement conseillé
Une
rurales dans l’organisation de
de mettre les
l’accueil périscolaire des enfants. rencontre
enfants durant les
Les parents ont voulu s’immiscer annulée
vacances pour
à une réunion de conseil : ils ont
assurer l’accueil…
trouvé porte close mercredi 26 mais
Aujourd’hui, plus
novembre. Colette Jacquet, le finalement rien” se désole drions savoir si les deux appels
maire, a toutefois accepté de les
une autre maman d’offres étaient comparables.”
recevoir samedi 29 novemnbre reportée.
qui a trouvé por- L’A.D.M.R. qui a remporté le
pour répondre à leurs inquiéte close à la mai- contrat permettrait à la comtudes. “Nous n’avons pas eu de
rie. “Nous deman- mune d’économiser 10 000 euros
réponse et sommes déçus car
dons
de
la par an. “Ce n’est pas une écoMadame le maire n’a pas voutransparence à nomie puisque l’on va supprilu nous donner de chiffres”
Madame le mai- mer l’accueil des vacances scoexplique un parent d’élève.
re. Nous vou- laires” déplore un parent d’élève.
“L
Les parents
d’élèves veulent
préserver le service
de périscolaire et la
C.G.T. l’emploi.
Le syndicat C.G.T. de Familles
rurales s’est affiché en défenseur des quatre animatrices.
“Ce sont des femmes qui ont un
travail précaire qui ne travaillent
qu’à 80% et à qui l’on voudrait
passer à 50%. Ces associations
fabriquent des précaires” dénonce Élisabeth Nedelec, repré-
sentante de la C.G.T. au sein de
Familles rurales. C’est donc
l’A.D.M.R. qui reprendra le
contrat à Maisons-du-Bois-Lièvremont. Les salariées serontelles reprises ? Rien n’est pour
l’instant acté. La mobilisation
se poursuit. S’ils ne souhaitent
pas s’afficher, certains conseillers
municipaux s’estiment coincés
entre le marteau et l’enclume.
La renégociation du contrat était
tout à fait légale. Sans doute at-il manqué de communication
en terre saugette… La mairie
que nous avons tenté de joindre
n’a pas répondu à nos sollicitations. I
32
REPORTAGE
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
EUROPE
La Presse Pontissalienne
à la Commission
européenne de Bruxelles
À l’invitation de la Maison de l’Europe en Franche-Comté, plongée dans
l’univers de “l’Europe de Bruxelles” où se font nos politiques régionales.
La Franche-Comté bénéficiera jusqu’en 2020 de 679 millions d’euros
de programmes de développement et 65 millions pour la bande
frontalière. C’est une nouvelle responsabilité à gérer. Comment va-t-elle
les répartir ? Qui pour contrôler ces fonds ? Décriée par les
eurosceptiques, l’Europe se sait attendue au tournant. Elle doit réussir.
ruxelles, capitale de
l’Europe. Sur le parvis du
Parlement européen, 28
drapeaux des États réunis
flottent au gré du vent belge,
timide pour une fin d’automne.
C’est ici, dans cette ville cosmopolite hôte de milliers de bureaux
administratifs que se font et
défont nos politiques. S’il y a
désormais plus de journalistes
chinois pour couvrir l’actualité
européenne que d’Européens,
symbole d’une Europe qui n’arrive
plus à convaincre ses propres
ouailles, Bruxelles demeure “LE”
B
lieu capable de donner à notre
territoire, la Franche-Comté (et
bientôt la Bourgogne FrancheComté) une visibilité, une force.
La preuve : l’Europe s’engage à
verser pour la période 2014-2020
à notre région 679,7 millions
d’euros de fonds qui serviront à
engager des programmes de développement
économique
(F.E.D.E.R-F.S.E.),
rural
(F.E.A.D.E.R.) et de l’emploi et
de l’inclusion sociale (F.S.E.).
Beaucoup d’acronymes, on
l’admet, mais une volonté : apporter une plus-value au territoi-
La nouvelle commission Junker s’affiche en grand mais
elle se sait attendue au tournant. Pierre Moscovici,
à l’économie et fiscalité, fait partie de l’équipe.
B
Fusion avant l’heure
Franche-Comté et Bourgogne
réunies dans un bureau commun
ourgogne et FrancheComté nʼont pas attendu la fusion : les deux
Régions défendent, dans un
même bureau à Bruxelles, les
intérêts des deux régions dans
le jeu européen. Quatre salariés travaillent ici. Dommage
quʼaucun chargé de mission
ne soit dʼorigine franc-comtoise ou bourguignonne. Il
nʼempêche : lʼéquipe préserve “nos” intérêts en réalisant
la veille communautaire, en
suivant lʼévolution des politiques et réglementations à
Bruxelles et Strasbourg. Les
salariés suscitent lʼintérêt des
collectivités et acteurs des territoires sur des projets européens et jouent un rôle de lobby visant à défendre notre
territoire.
Des collectivités financent ce
bureau : les deux Conseils régionaux, le Jura, le Doubs et le Territoire-de-Belfort, lʼagglomération
de Besançon, Vesoul et Montbéliard. Aucun des Conseils généraux de Bourgogne ne participe
financièrement à cette action
européenne. re. “On ne sait pas communiquer sur ce que nous faisons et
souffrons d’un manque de retour
pédagogique, regrette le député européen Arnaud Danjean
qui représente la circonscription
Est. L’appareil politique français ne joue pas le jeu.” En filigrane, la France fait - souvent
- porter le chapeau à l’Europe
sur la lourdeur des réglementations qu’elle n’a même pas
mise en place.
Pire, certains élus, parfois de
nos collectivités, oublient de mentionner que le très haut-débit
sera réalisé grâce à des fonds
européens, que la Cité des arts
à Besançon a bénéficié d’1 million
d’euros, que 1,1 millon de fonds
F.E.D.E.R. ont été mobilisés pour
cofinancer des équipements de
recherche pour l’établissement
du sang à Besançon ou encore
que 15 millions ont été alloués
à la formation des Francs-Comtois demandeurs d’emplois.
“On retient l’exemple du boucher
du Morvan qui a fermé à cause
des normes de l’Europe. C’est
faux. Les normes, c’est le gouvernement français qui les rajoute” poursuit Arnaud Danjean qui
entame son second mandat.
Nathalie Griesbeck (Alliance des
Démocrates et Libéraux) et
Édouard Martin (Groupe alliance progressiste des socialistes)
acquiescent. L’ancien syndicaliste devenu politique entame
son premier mandat politicien.
Il a démissionné d’Arcelor-Mittal pour se “consacrer à 100 % à
sa mission” dit-il.
Les députés européens de la circonscription Est réunis à Bruxelles. Arnaud Danjean,
Édouard Martin et Nathalie Griesbeck donnent leur vision de l’Europe et attendent
beaucoup des Régions, qui auront à “bien” répartir les fonds européens.
Priorité des fonds.
Assurer le développement et la
pérennité franc-comtoise en soutenant l’innovation, la recherche
et la compétitivité des secteurs
de production. Le programme
F.E.D.E.R. vise à accroître le
nombre de créations, transmissions ou reprises d’entreprises,
aider au développement durable,
un emploi pour 75 % de la population, 3 % du P.I.B. en ressources
et développement, 20 % d’énergies
en sources renouvelables, abaissement du taux de décrochage
scolaire. Côté social, le programme
F.S.E. intervient sur les champs
de l’emploi et de l’inclusion active. Trois axes d’intervention :
l’accompagnement des demandeurs d’emploi, le soutien aux
mobilités professionnelles et le
développement
de
l’entrepreneuriat, l’anticipation
des mutations économiques et
la sécurisation des parcours professionnels, la lutte contre la pauvreté en mettant en œuvre des
parcours de retour à l’emploi.
Qui pour les contrôler ?
“On lave plus blanc que blanc.
Chaque euro qui part de Bruxelles
est suivi et tracé” relate la députée européenne Nathalie Griesbeck. Pour faire simple, une autorité de gestion met en œuvre le
programme supervisé par un
comité de suivi. Un organisme
de certification vérifie l’état des
dépenses et demandes de paiement avant leur transmission à
la commission. En France, un
Pourquoi plus d’argent
cabinet rattaché au ministère de
pour la Franche-Comté ?
l’Intérieur contrôle la gestion des
La Région Franche-Comté va fonds. Des contrôleurs installés
bénéficier de 92 millions d’euros en Région suivent aussi
supplémentaires (soit 679, 7 mil- l’utilisation des subventions.
lions) comparé à la mandature
précédente (2008-2014) et Fonds Interreg,
l’usine à gaz ?
65,8 millions d’euros pour la
coopération territoriale Interreg “Oui, on sait qu’il y a des freins
France-Suisse. Doit-elle s’en mais nous travaillons pour
réjouir ? “La Franche-Comté est gagner en efficacité” relate Nathaune région en phase de transi- lie Griesbeck qui a travaillé sur
tion (contrairement à la Bour- Interreg. Les fonds Interreg sergogne) et bénéficiera à ce titre de vent à améliorer la coopération
davantage d’aide” explique Marie- France-Suisse en matière
Pierre Jouglain, responsable de d’innovation, protection et valol’information et à la communi- risation du patrimoine naturel
cation à la direction de la poli- et culturel, encourager le transtique régionale et urbaine à port durable (via le projet de
Bruxelles. Moins développée, la covoiturage), favoriser l’emploi
Franche-Comté doit rattraper et la mobilité de la main-d'œuvre.
son retard.
Comment
les fonds
seront-ils utilisés ?
La Commission européenne impose aux programmes de concentrer un montant conséquent de
leur enveloppe sur un nombre
limité de thématiques.
F.
Chez le voisin
Combien pour la
Franche-Comté et la Bourgogne ?
E.D.E.R., 184 millions en
Franche-Comté et 183 millions dʼeuros en Bourgogne : recherche publique, partenariats publics privés, accroître
la transmission et reprise
dʼentreprise, innovation, énergies
renouvelables, réduction de la
consommation énergétique, préservation de la biodiversité, Développement des technologies
dʼinformation et de la communication (T.I.C.), développement
urbain durable…
F.S.E., 51 millions en FrancheComté et 40 millions dʼeuros en
Bourgogne : qualification des
demandeurs dʼemploi, orientation
professionnelle, qualification de
jeunes par lʼapprentissage, accès
à la formation des 16-30 non qualifiés et sans emploi…
F.E.A.D.E.R., 443 millions en
Franche-Comté et 553 millions
dʼeuros en Bourgogne : restaurer, préserver et renforcer les écosystèmes tributaires de lʼagriculture
et de la sylviculture, améliorer la
compétitivité de tous les types
dʼagriculture et de la sylviculture.
Interreg 65 millions : Entre la
Franche-Comté et Suisse, rapprocher les structures en matière dʼinnovation et soutenir les projets innovants, valoriser et protéger
le patrimoine naturel et culturel,
encourager le transport durable,
la mobilité professionnelle… (les eurosceptiques) bataillent d’investissements a été présenen permanence et veulent tuer té par Jean-Claude Junker. La
l’Europe, accusent ces derniers. “hotte” du Père Noël européen
Si cette mandature n’obtient pas est garnie. Espérons que la taille
de résultat, l’Europe sera en du cadeau soit à la hauteur des
danger.”
attentes… Résultat en 2020. E.Ch.
Un plan de 300 milliards d’euros
L’Europe en danger.
Sur les 751 députés européens,
142 sont jugés europhobes ou
euroseptiques. Cela crée “des
tensions” disent de concert la
centriste Nathalie Griesbeck,
l’U.M.P. Arnaud Danjean et le
socialiste Édouard Martin. “Ils
La nouvelle commission Junker s’affiche en grand mais
elle se sait attendue au tournant. Pierre Moscovici,
à l’économie et fiscalité, fait partie de l’équipe.
REPORTAGE
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
33
RENCONTRE
Un Haut-Doubiste lobbyiste du vin et des A.O.C.
Originaire de Fournets-Luisans, Pascal Bobillier-Monnot
défend le vin, les producteurs, et les A.O.C. au niveau européen grâce à un lobby qu’il dirige. Rencontre avec celui qui
a obtenu une grande victoire sur les “droits de plantation”.
Une nouvelle bataille l’attend face au géant américain.
l aurait pu défendre le comté. Il le représentant au niveau européen
a choisi le vin. Natif de Fournets- des producteurs de vins espagnols,
Luisans, Pascal Bobillier-Monnot français, portugais, hongrois, mouvedirige la Confédération nationa- ment intitulé “Efow” visant à peser sur
le des producteurs de vins et eaux-de- l’évolution des réglementations.
vie de vin à appellation d’origine contrô- Entre les allers-retours Paris-Bruxelles,
lée, en abrégé C.N.A.O.C. Il est aussi le Franc-Comtois de naissance rend -
I
Pascal Bobillier-Monnot, ici avec la chargée de mission d’Efow, à
Bruxelles pour la défense de nos vins et les indications géographiques.
au moins trois fois par an - visite à sa
famille installée à Gilley où elle exploite une ferme. “Je suis attaché à la terre” répète ce Haut-Doubiste de 48 ans
qui gère des dossiers chauds à portée
internationale. Le prochain : protéger
les indications géographiques aux
États-Unis, un dossier qui, s’il n’est
pas jugé à l’amiable, sera porté devant
la justice californienne. En résumé,
Pascal Bobillier-Monnot s’attaque au
gouvernement américain. Habitué aux
pressions de tous genres, il n’est pas
prêt à reculer.
Après une législature passée comme
attaché parlementaire du député U.D.F.
Michel Jacquemin (1993-1997), Pascal Bobillier-Monnot dirige cette confédération uniquement connue des initiés et des professionnels. Elle est
pourtant la clé de voûte du système
des appellations d’origine en France.
C’est aussi le fondateur du “lobby”
Efow. Rien de péjoratif dans l’utilisation
de ce terme. “Le lobby, tout le monde
en fait…” coupe-t-il.
Juriste formé à l’Université de FrancheComté, pédagogue et “fin politique”
selon ses pairs, Pascal Bobillier-Monnot porte la voix de la filière vin sur
les petites et grandes décisions prises
à l’échelle nationale et surtout européenne. Nouvelle Commission européenne oblige, il rencontrera les nouveaux commissaires afin d’évoquer
avec eux les sujets brûlants. Pierre
Moscovici, le local, commissaire européen à l’économie et à la fiscalité pourrait le recevoir.
Après l’accord sur la libéralisation des
droits de plantation (1), l’autre dossier
brûlant est celui
“internet” des noms
de domaines de premier niveau “.vin” et
“.wine”, le grand
chantier à venir. “Avec
cette libéralisation,
des entreprises peu“Nous
vent tout acheter. Si
sommes
j’étais malhonnête, je
pourrais acheter sur
dans des
internet le nom de
relations
domaine
diplomatiques.” “www.comté.food” ou
“beaujolais.wine” et
le revendre au plus
offrant” image le directeur. En filigrane, rien à l’avenir ne permettra par
exemple de différencier un “vrai” vin
du Jura d’une contrefaçon. Les risques
concernent au premier chef les consommateurs (tromperies sur la marchandise), mais aussi les producteurs (risques
de détournement de notoriété des appellations d’origine, voire de cybersquatting). “À nous, lobbyistes, d’expliquer
aux parlementaires ce que contient ce
rapport. Avec le contrat vendange, ils
ont compris que cela sauvait l’emploi.
Est-ce que la commission va soutenir
le vin face aux États-Unis ? On y travaille… mais l’Europe doit nous protéger” martèle le directeur qui estime
que la France a une position trop “suffisante”. “La France a tendance à penser que les autres ne sont pas importants. Il faut plus d’humilité de sa part”
réclame celui qui a réussi à fédérer
autour de lui les producteurs de vins
européens. Le chemin a été long. Mais
fructueux. Il n’empêche, Pascal Bobillier-
Monnot et ses équipes vont très vite
se confronter à des mastodontes. Avec
seulement 100 000 euros de budget,
son “lobby” atteindra ses limites, d’abord
humaines puis financières.
Un immense rapport de force débute
entre les deux continents dont un
semble avoir une longueur d’avance…
Les États-Unis sont en effet les possesseurs de l’Internet. “Ce dossier attend
les plus hauts sommets : nous sommes
dans des relations diplomatiques.”
L’Internet Corporation for Assigned
Names and Numbers (I.C.A.N.N.) est
une société de droit californien qui gère
au niveau mondial l’ensemble des noms
de domaine sur Internet.
Attaché à la terre, le directeur ne peut
s’empêcher de répondre à une question sur l’avenir du comté. Est-il, lui
aussi, en danger ? “Oui. Le problème
du comté est qu’il est présent à Paris
et non à l’Europe à Bruxelles… alors
que c’est ici que nous sommes écoutés”
répond le Franc-Comtois. Cette position lui vaut quelques débats avec sa
famille.
Si son lobby a su comme le bon vin se
bonifier avec le temps, il arrive à un
moment charnière. Les décisions des
prochains mois noueront le sort de nos
“chers” produits locaux. I
E.Ch.
(1) : Concernant les droits de plantation des vignes, le principe de régulation est maintenu jusqu’en 2030. À
partir de 2016, le nouveau régime
permettra de gérer les plantations,
pour toutes les catégories de vins,
avec une limite maximale de croissance annuelle des surfaces plantées
fixée à 1 %. L’Union européenne
revient ainsi sur la libéralisation des
droits de plantation avalisée en 2008.
P U B L I - I N F O R M A T I O N
Faites le plein de granulés avec
EUROPELLETS
L’entreprise de Vennes distribue des pellets
d’une qualité supérieure certifiés Din Plus à
des prix compétitifs. Ces combustibles ont
un fort pouvoir calorifique.
epuis le mois de septembre,
la météo est particulièrement clémente. Suffisamment en tout cas pour que
dans les habitations, les systèmes de
chauffage fonctionnent au ralenti.
C’est dans cette période de douceur
qu’il faut prévoir de faire le plein de
pellets pour ceux qui se chauffent au
granulé bois afin de ne pas être pris
au dépourvu pour les fêtes de Noël.
Inutile d’attendre la première vague
de froid, d’autant qu’il y a un intérêt
financier à prendre ses précautions.
“C’est le bon moment, car les prix sont
bas” annonce Sophie Tattu, responsable de la société Europellets.
L’entreprise de Vennes est spécialisée
dans la distribution de pellets sur le
Haut-Doubs. Elle défend une qualité
de produits à des prix compétitifs sur
un marché déstabilisé par de nouveaux fournisseurs qui se sont engouffrés dans la brèche du granulé bois en
vendant des combustibles bas de gam-
D
me. “Le granulé, ce n’est pas qu’un prix.
C’est aussi une qualité de matière. Les
clients ne doivent pas perdre de vue
qu’un mauvais granulé a non seulement un pouvoir calorifique très faible,
mais il peut surtout engendrer une
usure prématurée du système de chauffage” explique Michel Gaudillère, cogérant de l’entreprise familiale.
Europellets ne commercialise que des pel“Le
lets certifiés de la norme Din Plus, en sac ou
granulé
en vrac. Les lots sont
ce n’est pas numérotés de manière
qu’un prix.” assurer au client leur
traçabilité. “Nous travaillons avec deux fournisseurs qui fabriquent
des pellets très denses
qui ont un fort pouvoir
calorifique. Ils répondent à l’exigence de qualité que nous nous efforçons d’apporter à nos
clients” poursuit Sophie Tattu. La combustion de ces pellets garantit une
chaleur confortable.
La qualité pour l’entreprise Europellets est également dans la distribution. Elle dispose de trois camions
souffleurs pour le vrac et d’un camion
pour les sacs qui lui permettent à la
fois de distribuer les produits dans de
bonnes conditions et d’être très réactif. Pour garantir l’approvisionnement
à ces clients, la société de Vennes a
investi dans un stockage aux normes
Din Plus conçu pour entreposer 250
tonnes de granulé en vrac. “Ce système de stockage garantit une bonne
conservation des granulés, contrairement aux silos métalliques utilisés par
la plupart des distributeurs, dans lesquels les granulés condensent et forment beaucoup de poussière du aux
multiples manipulations.” indique
Michel Gaudillère.
Choisir Europellets comme fournisseur pour un poêle à granulés bois ou
une chaudière, c’est avoir l’assurance
d’une qualité de service, une qualité
de produit, au bénéfice de la longévité de votre système de chauffage et de
votre confort. I
Europellets est
équipée de trois
camions pour le
vrac et d’un
camion pour les
sacs. Le transport des pellets
est assuré dans
les meilleures
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POLITIQUE
POLITIQUE
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
35
Jean-Claude Duverget
“Cette fusion des régions
n’est pas une vague idée d’utopiste”
L’ancien conseiller régional a co-piloté le Comité des sages mis en place par Marie-Guite Dufay
pour réfléchir à la fusion de la Bourgogne et de la Franche-Comté. L’ancien élu U.M.P. sort de sa
réserve et livre son point de vue sur l’union prochaine de ces deux territoires.
a Presse Pontissalienne :Vous
êtes à l’U.M.P. Pourquoi avoir
accepté de co-piloter le Comité des sages mis en place par
Marie-Guite Dufay pour réfléchir au
projet de fusion des régions Bourgogne-Franche-Comté ?
Jean-Claude Duverget :
Si j’ai accepté de co-piloter ce
comité en tant que membre de
l’U.M.P., c’est parce que j’ai senti que nous n’étions pas dans
un raisonnement traditionnel
de clivage. Chacun d’entre nous
avait une expertise que nous
avons mise volontiers au service de cette réflexion de fusion.
Dans ce groupe, il y avait des
tendances diverses. Certains
n’étaient pas favorables à la
fusion, d’autres préféraient le
rapprochement avec l’Alsace, et
d’autres encore avec la Bourgogne. Nous étions tous des gens
libres, il n’y avait d’enjeu pour
aucun des 18 membres du conseil
qui ont travaillé sur ce projet
ces derniers mois. Nous avons
eu du mal à nous quitter.
L
N’avez-vous pas eu le sentiment que
ce sujet paraissait aussi confus
qu’injustifié pour beaucoup de personnes ?
J.-C.D. :
Il y a, c’est vrai, un manque de
clarté dans l’esprit du public
pour savoir qui fait quoi entre
la Région, le Département et la
Ville. J’observe une méconnaissance des compétences de
chacune de ces collectivités et
de l’histoire de nos territoires.
J’ai d’ailleurs eu l’occasion de
préciser lors des réunions
publiques dans lesquelles je suis
“Il y a des intervenu, que
doublons l’idée d’un regroupement de la Bourentre
gogne et de la
les deux
Franche-Comté est
régions.” très ancienne. Cela
fait 160 ans qu’on
en parle ! Ce n’est
donc pas une
découverte. Tous
ceux qui depuis, en
France, ont imaginé des regroupeL.P.P. : Vous avez participé aux quatre
ments ont, dans
réunions publiques en Franche-Comleur majorité, proté qui avaient pour thème la fusion.
posé la fusion de la
Bourgogne et de la FrancheComté, avec en marge, la Nièvre
et le Territoire-de-Belfort. Je
précise d’ailleurs, qu’en 1955,
lorsqu’Edgar Faure (il est alors
président du Conseil des
ministres) qui porte l’idée régionale (elle va donner naissance
aux 22 régions) fait la FrancheComté, c’est une surprise car ce
territoire, contrairement aux
autres, compte moins d’1 million
d’habitants. Sans la volonté de
cet homme politique, il n’y aurait
peut-être jamais eu de région
Franche-Comté séparée de la
Bourgogne.
L.P.P. : Une des questions récurrentes
à laquelle les élus régionaux n’apportent
pas de réponse est de savoir si la
fusion va générer des économies.
Qu’en dit le Conseil des sages ?
J.-C.D. : Ce que nous pensons,
c’est que les économies ne sont
pas inenvisageables. Il y a des
doublons entre les deux régions.
Ils doivent être analysés pour
être ensuite supprimés. Il n’y
aura par exemple plus qu’une
seule préfecture, qu’un Conseil
régional, et les services du rectorat se regrouperont. Quelle
différence y a-t-il entre la gestion des lycées opérée par la
Bourgogne ou par la FrancheComté ? Je n’en vois aucune.
C’est la même chose pour les
agences de développement économique, un secteur dans lequel
des doublons existent. Ce qui
importe, c’est de mettre en place sur ce nouveau territoire un
dispositif capable d’apporter une
réponse rapide aux entreprises Il ne fait aucun doute pour Jean-Claude Duverget que la
afin de favoriser l’implantation Bourgogne et la Franche-Comté ont intérêt à fusionner et
de sociétés et le développement
réparer peut-être ainsi une sorte d’anomalie de l’histoire.
industriel.
L.P.P. : Qui de Dijon ou de Besançon
sera la future capitale régionale. Au
regard du rapport de force entre les
deux villes, il ne fait aucun doute pour
beaucoup de monde que ce sera Dijon.
Qu’en pensez-vous ?
J.-C.D. : Il faut résoudre en effet
ce problème de la capitale régionale. Les Bisontins ne peuvent
pas accepter que Dijon soit la
seule capitale affichée. Mais
Dijon seule n’a pas suffisamment de poids pour peser face
à Lyon et Strasbourg. Par conséquent, Dijon et Besançon peuvent être gagnantes si ces deux
agglomérations se répartissent
les tâches de commandement,
les tâches politiques et administratives de BourgogneFranche-Comté. Cela signifie
au préalable que les présidents
des deux régions se mettent
autour d’une table avec les
maires des deux villes et les préfets, pour analyser lucidement
la répartition, sur le terrain, des
pouvoirs politiques des régions,
des pouvoirs décentralisés de
l’État. La répartition des pouvoirs nous permettra de partir
d’un bon pied dans cette fusion.
les relations tissées entre la FrancheComté et la Suisse dans le cadre de
la fusion ?
J.-C.D. : La Suisse est une chance offerte à la Bourgogne. L’idée
commence à mûrir. La FrancheComté a beaucoup d’avance dans
la coopération transfrontalière.
Cette frontière politique est en
train d’être supplantée par les
territoires de projets communs.
Grâce à cette fusion, je pense
que l’on peut entrer dans une
nouvelle époque en ce qui concerne les relations transfrontalières. I
Propos recueillis par T.C.
L.P.P. : Quelle tournure vont prendre
36
VALDAHON - VERCEL
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
VALDAHON
Rencontre
Valentin mène
les cyclistes à la baguette
La nuit, Valentin est dans le pétrin et sur le vélo la journée. À 18 ans, le cycliste mène
de front sa passion et son métier de boulanger chez les Compagnons du devoir
à Strasbourg. Doué, le Valdahonnais suit les traces d’un certain Francis Mourey.
ené, son père, ne l’a jamais poussé. Mais Valentin a tout de même attrapé les deux virus : celui
du cyclisme et de la boulangerie. Fils de boulanger-pâtissier installé Grande rue à Valdahon, Valentin Humbert - 18 ans - s’affirme comme l’un
des meilĺeurs cyclo-crossmen de sa génération bien qu’il
ait démarré sur le tard. “Valentin a préféré avoir un
métier et ensuite faire du vélo” explique son papa entre
deux fournées de pains. Ancien coureur de première
catégorie passé par le vélo-club de Morteau à l’époque
de Joël Pelier, René Humbert n’a jamais insisté pour
que son plus jeune fils suive sa trace. Ce n’est qu’à l’âge
de 15 ans que le fiston décide de se mettre en selle
après découvert le cyclo-cross à Épenoy lors d’une épreuve organisée par le vélo-club Valdahon Val-de-Vennes,
son club. Très vite, le garçon accroche tout en poursuivant son stage dans la boulangerie de papa histoire d’apprendre le métier. “Je me souviens encore de sa
première victoire à Rioz : il s’était levé à 3 heures du
matin et avait cuit 100 gâteaux de ménage” relate le
père, assez fier. Trois ans plus tard, Valentin a pris de
la caisse, de l’assurance. Inutile de le guider sur un
éventuel chemin, le cycliste sait où aller : “Je vais passer à la fin d’année mon brevet professionnel tout en
roulant en peu plus” explique Valentin. Le papa, qui
est aussi son chef, va lui adapter son emploi du temps
afin qu’il s’entraîne davantage. “Et si ça ne marche pas,
je ferai un D.E.U.S.T. en boulangerie afin de posséder
les diplômes pour reprendre une affaire” dit le jeune
R
Valentin Humbert, ici second du cyclo-cross
de Belfort, passe à la fin de l’année scolaire son
brevet professionnel de boulanger.
NODS
homme qui a terminé second du cyclocross de Belfort le 23 novembre, remporté par Fabien Canaĺ, vice-champion
de France de la spécialité.
Doué, le Valdahonnais - qui a remporté
huit victoires l’an dernier - fait le métier :
il a perdu six kilos… Oublié les éclairs
en chocolat et autres millefeuilles. “Valentin est un fin gourmet. Il a les conseils
d’un diététicien désormais” confie René
100 gâteaux qui l’accompagne dès qu’il le peut. La
famille a aménagé une fourgonnette pour
de ménage les déplacements. Sixième d’une manche
et la victoire de niveau national en catégorie espoir,
le jeune boulanger est conseillé par Franau bout.
cis Mourey, maître de la discipline. “Je
m’en inspire” dit humblement le garçon
qui a signé pour le V.C. Morteau-Montbenoît. Son parcours ressemble étrangement à celui de
l’octuple champion de France. Comme Mourey qui a
débuté dans la maçonnerie, il travaille dur. “Lorsque
l’on se lève à 4 heures du matin et ensuite que l’on monte sur le vélo l’après-midi, cela paraît facile” ajoute le
cycliste qui ne se prend pas la tête. Son père non plus.
Sans pression, il progresse. “Beaucoup de jeunes de son
âge étaient bien meilleurs que lui en cadets. Ils en ont
trop fait et on ne les voit plus” témoigne le papa. La
semaine d’école passée à Strasbourg chez les Compagnons du devoir, Valentin l’utilise pour souffler un peu.
“J’emmène quand même mon home-traîner” coupe-t-il.
Il espère être en forme pour les championnats de France espoirs. Mais d’ici là, il faudra veiller aux fournées
de baguettes… I
E.Ch.
Animaux
Chiens “maltraités” :
la S.P.A. porte plainte
La S.P.A. de Besançon a porté en 2014 cinq affaires de
maltraitance devant les tribunaux. Deux plaintes ont été
saisies à l’encontre d’un propriétaire de chiens à Nods.
L’affaire a été classée sans suite par le procureur.
D’autres, en revanche, aboutissent.
a société protectrice des animaux
a plusieurs missions : protéger
les animaux abandonnés et
dénoncer les personnes qui les
maltraitent. L’antenne de la S.P.A. à
Besançon mène plusieurs combats judiciaires dont un à Nods. Si l’action a été
classée sans suite par le procureur de
la République, elle a tout de même porté ses fruits…Après les deux plaintes
consécutives à l’encontre d’un propriétaire qui entassait ses animaux
dans un chenil à Nods, la présidente
de la S.P.A. de Besançon dit avoir constaté dernièrement “des améliorations
notables apportées aux installations
grâce à la création de parcs, niches et
maisonnettes…” Françoise Dodane avait
alerté la justice après avoir constaté
la mort de chiots l’hiver dernier. “Quand
les choses s’arrangent, le procureur classe sans suite…” regrette tout de même
la présidente de la S.P.A. qui espérait
une condamnation pour les animaux
morts car laissés sans soins.
Cette affaire, malheureusement bana-
L
le, n’a rien de comparable avec les autres
actions judiciaires menées par
l’association. Certaines ont abouti. Il
y a l’exemple de cet individu demeurant à Besançon reconnu coupable
d’avoir massacré son jeune chien.Après
trois ans de procédure, l’affaire a été
jugée. Mais la sentence reste faible aux
yeux des protecteurs des animaux. Les
faits remontent à 2011. À l’époque,
Sébastien achète sur
“leboncoin” un chien âgé
de 6 mois qu’il va tenter
Ce sont
de tuer en le pendant avec
des voisins, une ficelle dans la cave
de son immeuble. Alervigilants,
tés par les cris de l’animal,
qui donnent des voisins interviennent.
Il va ensuite administrer
l’alerte.
des médicaments au canidé. Amorphe, le chien ne
bouge plus mais ne décède pas. Le “maître” le
conduit sur la voie ferrée
et l’achève à coups de
marteaux. Ce sont des
Le directeur de la S.P.A. Vincent Pfeiffer récupère des animaux parfois violentés.
La structure porte plainte mais les actions judiciaires aboutissent rarement.
voisins, vigilants, qui donnent l’alerte.
Quatre ans après, la société protectrice des animaux prend enfin connaissance du jugement du tribunal de
Bayonne (juridiction qui a repris l’affaire
au tribunal de Besançon après le déménagement de l’homme soupçonné de
maltraitance et actes de cruauté). Verdict : 4 mois de prison dont deux avec
sursis “pour quelqu’un qui n’a même
pas eu le courage de se rendre au tribunal, trouvez-vous cela normal ?” interroge Françoise Dodane.
Connu des services de police, l’individu
est interdit à vie d’élever un animal.
Il devra en outre payer 1 000 euros de
dommages et intérêts et 840 euros compensant la procédure pénale. “On les
attend toujours !” s’exclame la présidente qui a bataillé pour retrouver la
piste de ce “délinquant” qui a quitté la
Franche-Comté pour le sud-ouest. “Pire,
il aurait, selon nos informations, récupéré un animal”, dit-elle, déçue.
Des histoires comme celles-là, la S.P.A.
de Besançon en collecte chaque mois.
À son grand désarroi. Elle a porté plainte contre un propriétaire venu adop-
ter un chien dans ses locaux, animal
retrouvé attaché au bord de la 2 x 2
voies menant à Lons-le-Saunier durant
l’été. “Nous avons tout donné à la justice comme l’identification du propriétaire… mais depuis juillet, on nous dit
que l’affaire est en cours. Un jour, on
nous appellera pour nous dire que c’est
classé sans suite” déplore-t-elle. Heureusement, la maltraitance aurait tendance à diminuer. Elle touche aussi
bien la ville que la campagne. I
E.Ch.
VALDAHON - VERCEL
SÉCURITÉ
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
37
Malin, le chien
La brigade cynophile de Valdahon
en opération dans les quartiers chauds
Le chien de l’équipe de gendarmerie basée à Valdahon était mobilisé par la Police
pour rechercher des stupéfiants et des armes dans le quartier des 408 à Besançon. Une opération d’envergure. Immersion.
n attendant d’avoir leur propre
animal actuellement en formation, la Police de Besançon
a fait appel aux services de
l’équipe cynophile de la gendarmerie,
une antenne basée à Valdahon couvrant l’ensemble du département.
Mercredi 25 novembre, dans le cadre
d’une opération d’envergure menée par
la Police nationale dans le quartier des
408 à Besançon, 54 policiers ont investi l’espace jugé “chaud” pour tenter de
mettre un coup de frein aux réseaux
de stupéfiants présents ici voire au trafic d’armes. Car l’animal de la gendarmerie valdahonnaise est un des
rares à pouvoir déceler du cannabis
mais aussi une kalachnikov. Il a finalement trouvé 200 grammes d’héroïne
(d’une valeur d’environ 10 000 euros)
et une carabine à plomb. “Sans le chien,
nous ne pouvons pas faire grand-chose, explique le commandant Jean-Pascal Ries à la Police de Besançon. En
quelques minutes, l’animal passe dans
les étages ou parties communes et marque
l’arrêt” explique-t-il.
Il est vrai que le chien, un magnifique
malinois, n’a pas traîné. Entré dans un
hall d’immeuble, il a très vite marqué
l’arrêt sur une batterie de boîtes aux
lettres située au rez-de-chaussée. Les
E
Le chien de la
gendarmerie
de Valdahon
renifle
l’ascenseur.
Seuls des
emballages
contenant des
stupéfiants
ont été
découverts.
policiers de la brigade des stupéfiants
y ont trouvé deux “bonbonnes” contenant de la cocaïne ou de l’héroïne. Plus
tôt, l’animal s’était rendu dans
l’ascenseur, connu pour être un repaire à cache. Le canidé a gratté, s’est excité… mais les forces de l’ordre n’ont rien
trouvé. La cage d’ascenseur a été démontée et seulement quelques papiers servant d’emballage pour les barrettes de
haschich ont été retrouvés. “Le chien
ne sait pas faire la différence entre 10 kg
de haschich ou 10 grammes” explique
le gendarme maître de l’animal.
Comparé au déploiement, le résultat
est maigre. “Dans ce genre d’opération,
différentes des actions ciblées, on ne
peut jamais présumer du résultat
explique le commandant. Notre présence prouve qu’il n’y a pas de zone de
non-droit à Besançon.” Après trois
heures de travail, l’animal a eu droit
à une récompense après la découverte de stupéfiants… Car le plus frustrant pour lui, c’est de ne rien dénicher ! I
E.Ch.
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Square Habitat :
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i de manière générale dans le Doubs,
les prix de l’immobilier ont légèrement
fléchi ces dernières années, ce n’est pas
le cas dans le secteur de Valdahon qui reste
un des plus dynamiques du département. Selon
les notaires du Doubs, “les prix au mètre carré ont continué à légèrement augmenter dans
la zone de Valdahon où l’immobilier reste très
dynamique.” Ce constat est confirmé par le
réseau Square Habitat : “Valdahon est un secteur en plein développement situé entre Besançon et la Suisse, qui ne subit pas la crise de
l’immobilier. Nous avons beaucoup de demandes
pour des maisons récentes” note l’agence immobilière.
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38
LES NOUVEAUX VISAGES DE LA VIE PUBLIQUE
LA PLANÉE
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
La positive attitude
“La vraie richesse du village,
ce sont ses habitants”
Ancien gendarme reconverti dans l’animation et la sculpture, Michel Seguin est
devenu maire sans préméditation. Il se positionne comme un élu rassembleur
très attaché au passé et au dynamisme de son village d’adoption.
itôt candidat, sitôt élu. À La
Planée, les électeurs ont choisi de faire confiance à une
nouvelle équipe municipale. Michel Seguin symbolise assez
bien ce changement. Sollicité pour
faire partie de la seconde liste constituée face à la liste de l’équipe sortante, il a finalement relevé le challenge et se retrouve maintenant
aux commandes de La Planée. Sa
neutralité a sans doute favorisé
son élection. Tout comme le fait
qu’il soit installé depuis quelques
années seulement au village. Sans
oublier quand même, et c’est peutêtre là l’essentiel, un sens du dialogue et l’envie de s’impliquer dans
la vie du village.
Depuis qu’il a choisi de construire
lui-même sa maison à La Planée,
Michel Seguin est tombé sous le
charme de sa commune et de ses
habitants. “Il y a une vraie identité villageoise. Chaque manifesta-
S
t
an de ns
ric eur iso
b
Fa ruct ma if
s
e
t
ns t d as
co ts e is m
ale bo
ch en
tion publique attire une bonne partie de la population que ce soit lors
du 11 novembre où à la conférence d’un habitant du village qui présente son livre.” La Planée ne
manque de ressources humaines
et s’épanouit dans la diversité. C’est
un mélange de tradition et de
modernité raisonnée si l’on peut
dire.
On y trouve toujours
pour l’essentiel des
activités autour de
“Pas de
lotissement l’agriculture et de la
forêt. Une cave à vin,
communal un brasseur, une
photographe comprévu.”
plètent le panorama
économique. La Planée compte aussi pas
mal d’enseignants et
beaucoup d’anciens
plutôt en bonne santé. “C’est le bon air
du pays”, avance le
maire ravi que toutes les classes
d’âges soient représentées et puissent ainsi se côtoyer. Michel Seguin
se pose en élu rassembleur soucieux du vivre ensemble. “On ne
tient surtout pas à devenir un village dortoir. Ici, les gens se connaissent et participent aux manifestations.” Il s’étonne toujours de voir
une centaine de personnes venir
chaque année au milieu des bois
rendre hommage à l’ancienne résistante Marie-Hélène Wuilleumier
tuée dans une embuscade en
juillet 1944.
À La Planée, on restera donc dans
une politique d’urbanisation maîtrisée. “La population devrait passer de 260 à 300 habitants d’ici
quelques années avec la création
d’une dizaine de logements au Fumerat et autant d’habitations individuelles à construire sur du privé.”
Pas de lotissement communal prévu. Le mandat qui débute ne sera
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confie Michel Seguin qui n’avait jamais été élu.
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pas celui des grandes dépenses.
Comme partout, la commune subit la baisse des dotations et l’augmentation des
charges. La forêt communale qui fournissait 60 % des recettes avant la tempête de
2000 ne contribue plus qu’à hauteur de
30 %. “Les investissements profiteront d’abord
au bien-être de la commune. On va prochainement s’attaquer au problème des automobilistes qui roulent trop dans la traversée du village. On devra trouver des solutions
raisonnables pour se mettre aux normes
accessibilité au niveau de la mairie.” Soucieux de gérer sa commune en bon père de
famille, il ne tient surtout pas à le faire
seul. Priorité au travail d’équipe en collaboration notamment avec ses trois adjoints :
dans l’ordre, Fabien Saget, Delphine Oudot
et Jean-Luc Robbe. Pas question non plus
de bouleverser les traditions comme
l’arrachage ou la distillation de la gentiane. Ni d’arrêter les actions, activités mises
en place sous les municipalités précédentes.
“Au contraire, on cherche plutôt à les améliorer”, explique l’élu en évoquant le repas
des anciens qui sera organisé au village,
comme autrefois.
Six mois après l’élection, Michel Seguin a
déjà l’impression d’être dans la fonction
depuis 10 ans. “On commence à réaliser
quand on ferme à clé la mairie pour la première fois. Aujourd’hui, j’ai pris conscience
qu’on ne peut pas tout faire à la fois. Je pense que le côté nouveau apporte un regard différent. On fait plus les choses comme on les
sent dans le respect de la légalité bien sûr.”
S’il n’est pas opposé à l’intercommunalité,
le maire défend la carte de la proximité à
taille humaine. “Nos employés communaux
habitent sur place ou dans les communes
voisines. Ils connaissent donc bien le fonctionnement et peuvent intervenir rapidement.
Je ne suis pas sûr qu’on obtienne une telle
efficacité en mutualisant ces postes à grande échelle d’autant plus qu’on est situé à
l’extrémité de la communauté de communes
Mont d’Or-Deux Lacs.”
On l’a compris, Michel Seguin est prêt à
se battre pour défendre quelques acquis,
à l’image de la “piste du curé” qui fait le
bonheur des skieurs locaux. “La vraie
richesse du village, ce sont ses habitants”,
conclut-il. I
F.C.
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ÉCONOMIE
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
41
Les 14 et 21 décembre
Avant Noël, activité
shopping le dimanche
Les deux dimanches avant Noël sont les deux seules ouvertures
dominicales accordées aux commerçants par la mairie de Pontarlier.
Ces journées sont entrées dans les habitudes des consommateurs.
écembre est un mois impor- portes les dimanches 14 et
tant pour les commerçants. 21 décembre de 14 heures à
Pour contenter la clientè- 19 heures à Pontarlier. Cette
le et les retardataires qui cou- ouverture est réglementée. Elle
rent les magasins dans l’espoir fait l’objet d’une demande préad’y trouver des idées cadeaux lable des enseignes à la mairie
pour Noël, les commerces ouvri- qui établit ensuite un arrêté. Si
ront exceptionnellement leurs la loi permet à la municipalité
D
d’autoriser les commerces à
ouvrir leurs portes cinq
dimanches par an, la ville a fait
le choix politique de se limiter
à deux depuis plusieurs années.
Quelques magasins, comme les
supermarchés, les jardineries
ou les traiteurs échappent à cet-
Les magasins de prêt-à-porter ont eu du mal à écouler
leurs stocks de vêtements d’hiver au fait de la douceur de l’automne.
Les commerçants comptent sur un sursaut de consommation avant Noël.
te réglementation complexe.
Leur ouverture le dimanche ne
dépend pas du bon vouloir de la
mairie mais d’un arrêté préfectoral.
Selon Sylvie Dabère, présidente de l’association Commerce
Pontarlier Centre, il n’y a pas
un véritable intérêt à multiplier
les ouvertures dominicales.
“Lorsqu’un salarié travaille le
dimanche, il est payé double. À
cela il faut ajouter une heure de
récupération par heure travaillée
le dimanche. Au final, l’opération
ne serait pas rentable pour beaucoup de commerces” dit-elle.
Pas d’inquiétude en revanche
sur la fréquentation dans les
rues de Pontarlier les deux
dimanches avant Noël. Ces journées “durant lesquelles les commerçants sont contents d’être
là”, sont entrées dans les habitudes
des
consommateurs.
“L’ambiance Néanmoins, une
inquiétude poinest morose.” te du côté des
commerçants
spécialisés dans
la vente de vêtements. L’extrême
douceur
de
l’automne jusqu’au
1er décembre a découragé les
clients de faire leurs emplettes
dans les collections d’hiver.
“L’ambiance est morose du côté
des enseignes de prêt-à-porter”
remarque Sylvie Dabère. La
crainte, pour les marchands, est
que les clients patientent désormais jusqu’aux soldes pour faire leurs achats d’autant que les
stocks sont pleins.
Les magasins de prêt-à-porter
comptent sur le sursaut de la
consommation au moment des
fêtes. Le petit miracle de Noël
qui leur permettra de sauver ce
qui peut l’être encore de la saison d’hiver. I
42
ÉCONOMIE
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
Compensations
Zones d’activités :
la facture écologique
s’élève à 102 118 euros
L’aménagement des zones d’activités économiques aux
Granges-Narboz et aux Gravilliers a détruit des zones humides,
ce qui justifie des réparations non négligeables.
our une collectivité, la
plaine de l’Arlier a les
défauts de ses qualités.
D’un côté, elle constitue
par sa nappe phréatique, une
formidable réserve d’eau potable
d’une qualité assez exceptionnelle. De l’autre, le moindre
coup de pioche peut révéler la
présence d’une zone humide.
Ce qui pouvait passer entre les
gouttes n’est plus du tout à
l’ordre du jour avec les lois Grenelle qui imposent de restaurer ces altérations par forcément in situ mais sur des
biotopes comparables et en doublant alors la surface traitée.
Le préjudice porte sur 6,5 hectares de zone humide aux
Granges-Narboz où la commune avait aménagé une Z.A.E.
de 23 hectares à partir de 1992.
Cette zone a été transférée à
l’intercommunalité en 2002
quand celle-ci a pris la compé-
P
tence économique. L’impact est
moins conséquent aux Gravilliers puisqu’il porte sur la
destruction de 0,47 hectare.
Faute d’avoir de solution sur
place, la surface à restaurer est
multipliée par deux, soit 14 hectares. Un site a été identifié
pour la compensation : la tourbière du Frambourg et le ruis17,5
seau de la Morte.
hectares de “La restauration
prairies de de cette zone de
26
hectares
fauche
s’élèverait
à
170 000 euros.
affectés.
Rapporté aux 14
hectares, cela
représente une
charge communautaire
de
91 538 euros en
sachant que la
commune des
Granges en sup-
portera les trois quarts car
l’emprise de la zone est aussi
aux trois-quarts communale”,
détaille Christian Pourny en
charge de la commission développement durable à la C.C.L.
Les compensations prennent
aussi en compte l’impact agroenvironnemental. Avec la création des Gravilliers, ce sont 17,5
hectares de prairies de fauche
sont aussi affectés. La compensation se fera sous trois
volets : formation, suivi des
milieux et indemnisation des
agriculteurs contraints à une
fauche tardive. Soit au total une
facture de 102 118 euros en
sachant que c’est le syndicat
mixte des milieux aquatiques
qui mettra en œuvre ces
mesures. “D’où l’intérêt de se
montrer particulièrement attentif à l’impact écologique. Il faudra notamment suivre les orientations du nouveau Schéma
L’aménagement de la Z.A.E.
des Gravilliers impose des
compensations
agro-environnementales.
Régional de Continuité Écologique qui impose de préserver
les fameuses trames vertes et
bleues. À chaque nouvelle affectation de bien, on devra donc
créer des aménagements pour
maintenir ces continuités”,
explique Christian Pourny plutôt favorable à ces mesures qui
sont aussi une garantie pour
les générations à venir. I
Lʼ
Permis de construire :
un service intercommunal
État a choisi de transférer au 1 er juillet 2015
lʼinstruction des permis à
lʼensemble des collectivités. Si
ce nʼest pas trop une catastrophe
dans les villes disposant dʼun
service urbanisme, cʼest plus
problématique chez celles qui
en sont dépourvues. Dʼoù lʼintérêt
de mutualiser cette instruction
au niveau intercommunal. “Les
petites communes nʼauraient
pas besoin dʼun service à temps
plein pour mener ce type de mission”, indique Christian Pourny
qui souhaite aussi que les maires
“gardent la main sur la signature des permis les concernant.”
Cette opération préfigure peutêtre la création dʼun P.L.U.I. à
lʼéchelle de la C.C.L. qui sera
lui-même chapeauté par le
S.C.O.T. du Pays du HautDoubs. G
Publi-information
s’i nvi te en vi l l e
Parce qu’elle gère une offre immobilière de plus en plus dense,
l’entreprise Pellegrini investit dans la création d’une agence
à Pontarlier qui ouvre début décembre. Une affaire de visibilité.
L
Comme partout, la bulle immo- suit également sa diversification dans
bilière du Haut-Doubs attend la promotion : vente de terrains à
de bonnes nouvelles qui pour- bâtir, de pavillons clefs en main,
raient motiver les investis- d’appartements et de bâtiments agriseurs. “La demande en
coles.
propriétés principales
Le champ d’activité
L’adaptation
n’a pas trop fléchi
s’élargit, le territoire
contrairement
aux
aux exigences aussi et les établisseventes axées sur les disments Pellegrini rayonde la clientèle. nent aujourd’hui sur
positifs de défiscalisation immobilière”, obsertout le Haut-Doubs. La
ve Rémi Pellegrini. L’entreprise densification de l’offre Pellegrini impotoujours basée à Oye-et-Pallet conti- se le besoin de mieux se faire connaître
nue à exercer ses activités historiques et d’être par conséquent plus visible.
en maçonnerie charpente. Elle pour- “On n’est pas forcément identifié par
Autour de
Rémy
Pellegrini
le gérant de
l’entreprise,
Olivier et
Adrien
Pellegrini qui
géreront
l’agence
pontissalienne.
les nouveaux arrivants qui s’installent
dans le Haut-Doubs”, poursuit le gérant.
Tous les critères sont réunis pour ouvrir
une agence à Pontarlier.
Comme ils ont su le faire dans la
construction, les Pellegrini se professionnalisent sur le volet promotion. “Ce
projet répond à la volonté de mieux se
structurer au niveau de l’accueil dans
un souci d’adaptation aux exigences de
la clientèle”, souligne Olivier Pellegrini qui tiendra l’agence pontissalienne
avec son neveu Adrien Pellegrini. Ce
jeune charpentier de formation est le
premier représentant de la troisième
génération Pellegrini à œuvrer dans
l’entreprise familiale. Après 17 ans
d’expérience où il a touché à toutes les
facettes de la construction, ce polyvalent sait de quoi il parle. Rassurant.
L’agence Pellegrini est implantée au
centre-ville et plus précisément place
Saint-Pierre sur une artère très passante de Pontarlier. Le local de 45 m2
comprend un espace d’accueil et un
bureau. Ici pas d’affichage qui recouvre
la vitrine, toutes les offres passent sur
l’écran visible depuis la rue. De quoi
suivre aussi une actualité riche des
nombreux projets Promotion Pellegrini. À venir : un collectif de 14 logements
à Montperreux et deux lotissements à
Vaux-et-Chantegrue et La Cluse-etMijoux. En cours : le programme immobilier de 33 logements au centre de Morteau et d’autres opérations à Dommartin,
La Rivière-Drugeon, Oye-et-Pallet et
Pontarlier. Utile aussi de préciser que
le siège de l’entreprise reste basé sur
le site d’Oye-et-Pallet toujours accessible bien sûr aux clients en cours ou
à venir. G
Horaires : Lundi : 14h à 19h
Du mardi au vendredi : 10h à 12h - 14h à 19h
Samedi : 10h à 12h et 14h à 17h
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ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
VAUX-ET-CHANTEGRUE
EN BREF
La galère de l’installation
Rivières
Le difficile pari de
l’innovation énergétique
Connaissez-vous les secrets
et les menaces qui pèsent
sur les rivières du HautDoubs ? Venez le découvrir à
Frasne (départ depuis la
médiathèque) du 1er au 12
décembre : exposition des
travaux des élèves et le 3
décembre à 14 h avec une
sortie “e long du Drugeon”.
Puis à Doubs (départ depuis
la mairie) du 10 au 12
décembre : exposition des
travaux des élèves et le 10
décembre à 9h et à 14h :
sorties “à la découverte du
Doubs”. Toutes ces sorties
organisées par le C.P.I.E.
Du Haut-Doubs sont
gratuites. Inscription
indispensable au C.P.I.E. :
03 81 49 82 99.
Après un tour de France complété par une expérience
en Suisse, Thibault Girardot, frigoriste, a décidé de se mettre
à son compte et cherche à se positionner sur de nouveaux
équipements capables par exemple de valoriser les rejets
thermiques. Pas facile.
partir d’un certain âge, il faut
se poser des questions”, explique
celui qui a franchi le cap de
l’installation à 34 ans. Non sans
avoir acquis au préalable une solide expérience. Originaire de Haute-Saône, Thibault
Girardot est titulaire d’un Bac pro de frigoriste. Diplôme en poche, il sillonne la France pendant sept ans, histoire de voir du pays
et de toucher toutes les facettes du métier.
Comme tant d’autres jeunes francs-comtois, il vient exercer ses talents en Suisse
où il travaille dans diverses sociétés. De
quoi compléter son bagage avant de créer
l’entreprise Cogéfroid à Vaux-et-Chantegrue en janvier dernier. “J’ai quand même
cherché s’il y avait des entreprises à reprendre.
Comme la plupart avaient des bilans à zéro,
autant se mettre directement à son compte.” Plus facile à dire qu’à faire.
Il lui faudra patienter une année pour obtenir son numéro de S.I.R.E.T. “C’est très long,
trop long.” Le jeune artisan intervient chez
les particuliers ou les professionnels. Il souhaite se positionner dans plusieurs domaines
d’activités : froid commercial et industriel,
traitement de l’air et cogénération et gestion des cycles frigorifiques, climatiques et
de ventilation.
“À
Pour l’heure, il investit de son temps et de
son argent dans l’aménagement d’un atelier à l’intérieur d’une ancienne grange au
hameau de Chantegrue. Frigoriste avant
tout, il compte bien profiter de son futur
espace de travail pour développer des équipements innovants comme ces mini-centrales électriques qui valorisent les rejets
thermiques en électricité à consommer sur
place ou à injecter sur les réseaux. “Les
rejets thermiques peuvent provenir d’un processus industriel ou de n’importe quel équipement générant de la chaleur. Ces appareils ont un rendement de 10%.
Certains équipent par exemple
Une année des unités de méthanisation”,
poursuit Thibault Girardot.
pour obtenir L’idée est séduisante sauf que
son numéro les coûts de ces équipements
de S.I.R.E.T. sont encore assez élevés au
regard du coût de l’énergie
encore assez abordable selon
l’artisan. “Ce qui n’incite pas
les clients potentiels à renouveler ou à optimiser leurs installations de chauffage”,
conclut celui qui démarche
des deux côtés de la frontière. I
Pontarlier
Pontarlier
Gérard METZGER
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Tél : 03 81 39 69 38
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Thibault Girardot cherche à promouvoir et à installer
des centrales qui transforment
les rejets thermiques industriels ou agricoles en électricité.
Pontarlier
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Halles
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Tél : 03 81 69 35 33
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N°ORIAS 10
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Tél : 03 81 69 35 33
N°ORIAS : 07010051
43
Dans son livre qui vient de
sortir “Blanc sauvage”, le
photographe animalier
Fabien Greban nous
emmène dans le massif du
Jura, à la rencontre de la
vie sauvage. Tout au long de
l'hiver, il parcourt les
sommets, les forêts et les
combes à la recherche
d'ambiances et de lumières,
réalisant de superbes
images. Ce livre faisant la
part belle aux images est
suivi de quelques pages de
texte riches de précisions et
anecdotes sur la faune
sauvage. L’auteur nous fera
aussi partager ses moments
de solitude et de liberté
dans les vastes étendues
gelées parcourues. 159
pages, 26 euros. Aux éditions
du Belvédère.
44
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
ENQUÊTE
L’égalité “hommes femmes” vire à la bataille de chiffres
Les très hauts salaires explosent à la Région
9 hommes perçoivent plus de 8 300 euros bruts par mois à la Région
Franche-Comté… contre aucune femme. Un directeur perçoit environ
10 000 euros nets par mois. Le syndicat C.F.D.T. s’insurge face à ces inégalités
croissances. Dans le même temps, des efforts sont demandés aux salariés
situés en bas de l’échelle. Retour sur 10 ans de bilans sociaux.
epuis 2009, le syndicat
C.F.D.T. à la Région
Franche-Comté n’a cessé
de dénoncer l’opacité du
bilan social dans cette collectivité
qui emploie 466 agents au siège à
Besançon et environ 1 300 dans les
lycées. Cinq ans plus tard,
l’acharnement finit par payer. Le
syndicat dévoile l’étude sur l’égalité
professionnelle hommes-femmes,
croisée avec les bilans sociaux. La
Région a en effet obligation de
rendre publique ces données liées
à l’égalité hommes-femmes dans
les collectivités que le syndicat
jugeait opaques depuis l’arrivée de
Marie-Guite Dufay. “C’est pire que
D
ce l’on pouvait imaginer, commente Dominique Aubry-Frelin, secrétaire de la section C.F.D.T. à la
Région. En 2009, le choix de l’opacité
par la Région est total. Elle affichait que 52 agents étaient au-dessus de 4 000 euros (23 hommes et
29 femmes), ce qui lui évitait de
montrer que les vrais très hauts
salaires vont aux hommes et de préciser leur montant exact” précise
cette dernière.
Les chiffres contenus dans l’enquête
parlent d’eux-mêmes : en 2002 sous
l’ère Jean-François Humbert, deux
agents (hommes) gagnaient entre
6 000 et 7 500 euros à la Région,
soit 4 800 euros nets et 6 000 euros
Détail des salaires (en brut)
G De
5 000 à 7 500 euros bruts :
(soit environ 4 000 nets et 6 000 nets)
G De
7 500 à 8 300 euros bruts :
(soit 6 000 euros et 6 640 euros nets)
G De
8 300 à 10 000 euros bruts :
(soit 6 640 à 8 000 euros nets)
G De
10 000 à 12 500 euros bruts :
(soit 8 000 à 10 000 euros nets)
G Au-delà
de 12 500 euros bruts :
19 hommes et 19 femmes
8 hommes et 3 femmes
4 hommes, aucune femme
4 hommes, aucune femme
1 homme.
nets. Ce sont en général des postes
à responsabilité de directeur général.
Douze ans plus tard, quatre hommes
margent désormais entre 10 000
et 12 500 euros par mois (bruts).
Un autre dépasse les 12 500 euros
mensuels (bruts), soit environ
10 000 euros nets. “Le fossé ne fait
que se creuser entre le plus haut et
le plus bas salaire, s’insurge la porte-parole de la C.F.D.T. En 2002,
l’écart entre le plus haut salaire est
de 5,7 fois le plus bas. En 2013, cet
écart est de 8,6 fois plus.” Pire, le
fossé se creuserait encore davantage entre hommes et femmes. La
preuve, une fois encore, par les
chiffres : aucune femme ne touche
plus de 8 300 euros bruts, contre
neuf hommes. “Les trois agents
féminins qui ont de 7 500 à
8 300 euros le doivent à une ancienneté de plus de 20 ans dans la collectivité” ajoute Dominique AubryFrelin qui dénonce aujourd’hui la
nouvelle politique en matière de
recrutement.
“Auparavant
(N.D.L.R. : avant 2010 et la présidence de Marie-Guite Dufay), les
candidats aux postes à responsabilité trop gourmands n’étaient pas
retenus. On refaisait alors un appel
d’offres” explique la syndicaliste.
Dominique Aubry-Frelin, secrétaire de section au syndicat C.F.D.T.,
et Denis Thierry, secrétaire adjoint.
Ce n’est plus le cas… à son grand
dam. À la décharge de la collectivité, rien ne l’empêche de
se doter de personnes compétentes quitte à les payer beaucoup plus. Et revoir les salaires
en fonction de l’inflation… “C’est
vrai, admet la confédération des
travailleurs, mais celui qui
gagnait 7 500 euros en 2004 (le
plus haut salaire de l’époque)
devrait gagner 8 657 euros en
2013 (et non 12 500 comme c’est
le cas désormais).”
L’ancienneté n’explique pas à
elle seule les écarts de rémunération au sein des catégories
A et A + : le salaire moyen mensuel est plus élevé pour ceux
arrivés les cinq dernières années
que les autres. La Région
s’explique assez facilement : elle
a dû incorporer des agents de
l’État, au statut plus favorable.
La pilule a d’autant plus de difficultés à passer “que la Région
cherche à faire des économies
sur les avancements et promotions de ses agents” avance la
C.F.D.T., ce que nie farouchement la Région (lire l’interview
page suivante).
Dans les faits, le syndicat
explique “qu’il est demandé aux
chefs de service et gestionnaires
de mettre des “avis défavorables”
aux agents afin de limiter
l’avancement ou la promotion.”
Un jeu de dupe qui créerait un
climat délétère même si la
Région Franche-Comté propose des quotas beaucoup plus
intéressants en matière
d’avancement que notre voisin
bourguignon.
En Franche-Comté, un agent de
catégorie C (bas de l’échelle) a
en effet 100 % de chance
d’avancer s’il remplit deux conditions : l’ancienneté et un avis
favorable de son supérieur hiérarchique. Ce ne serait pas tout
à fait le cas en Bourgogne.
Si le climat social paraît orageux, électrisé par le gel du point
d’indice des agents depuis 2010,
le syndicat n’oublie pas les avancées obtenues en matière de
revalorisation de toutes les
primes de manière à ce que
toutes bénéficient du maximum
de primes prises en compte pour
la retraite (2004) ou encore
l’alignement des primes des
agents des lycées sur celles des
agents du siège (2007-2009). I
E.Ch.
RÉACTION
“Les salaires
annoncés
sont faux”
Selon la Région Franche-Comté, le cabinet en
charge de l’étude, payé 30 000 euros, s’est
trompé dans le mode de calcul. Elle admet toutefois que les inégalités hommes-femmes sont
présentes et explique comment elle peut les
gommer. En charge des ressources humaines,
Patrick Bontemps désamorce la bombe.
a Presse Pontissalienne : Expliquez pourquoi la Région
Franche-Comté a commandé une enquête sur l’égalité
professionnelle homme-femme ?
Patrick Bontemps : Le but premier de cette étude commandée au cabinet doit nous permettre de voir où
la collectivité se positionne en matière d’égalité entre
les salariés hommes et femmes (N.D.L.R. : ce genre
d’études a été rendue obligatoire par loi). C’est un
sujet important, dans l’air du temps, qui a mobilisé
l’ensemble des partenaires sociaux avec lesquelles
nous avons travaillé dans le cadre de réunions de
dialogue social.
L
L.P.P. : Venons-en au fait. L’enquête démontre que des hauts
fonctionnaires de la catégorie A +, primes confondues, dépassent les 10 000 euros bruts par mois, voire 12 500 euros bruts
pour une personne. Alors que la Région demande des efforts
aux agents en gelant le point d’indice (depuis 2010), cela paraît
choquant.
P.B. : Il n’y a, à la Région, pas de salaire au-dessus
de 8 300 euros…
L.P.P. : Faut-il en déduire que le cabinet Geste recruté par la
collectivité après un appel d’offres a mal fait son travail ?
P.B. : L’erreur de ce cabinet d’études est d’avoir repris
le salaire brut qui comprend le salaire indiciaire et
le salaire indemnitaire : il a rajouté une deuxième
fois l’indemnitaire, d’où cette erreur. Les chiffres
sont faux.
L.P.P. : Donnez-nous les “vrais” chiffres !
P.B. : Ils n’ont pas vocation à être rendus publics.
Nous rendrons compte de cette étude au moment où
elle sera terminée. Nous étions dans la phase de restitution aux partenaires sociaux (N.D.L.R. : les partenaires sociaux en ont pris connaissance le 2 octobre).
Nous attendons les conclusions pour établir ensuite établir un cahier pour l’égalité hommes-femmes.
Cette enquête parle d’égalité. I
Propos recueillis par E.Ch.
LA PAGE DU FRONTALIER
INDUSTRIE
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
45
Licenciements
Maillefer : accepter les nouveaux
horaires ou prendre la porte
L’industriel spécialisé dans le dentaire réorganise dès janvier son outil de production à Ballaigues.
Il en profite pour revoir les horaires de travail de ses salariés et limiter le nombre de “chefs”.
17 salariés ont d’ores et déjà refusé de travailler de nuit : ils seront licenciés.
Christian JOUILLEROT
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Maillefer-Dentsply va ouvrir début 2015 sa nouvelle usine… Un changement qui impactera directement 170 salariés.
rouillard sur MailleferDentsply. À Ballaigues
où l’usine emploie 904
personnes dont deux
tiers de frontaliers, c’est la soupe à la grimace pour une partie des salariés. Ils devront à
partir de février prochain passer en horaires d’équipe dans
le cadre de l’arrivée de la nouvelle usine dont les travaux
seront terminés début 2015. En
tout cas pour ceux qui
l’acceptent. Les “récalcitrants”
seront, eux, licenciés. Rien
d’illégal là-dedans, c’est “même
tout à fait transparent” se défend
Dominique Legros, directeur
général de Maillefer-Dentsply
qui rappelle que la situation
conjoncturelle “est bonne mais
qu’il est nécessaire de revoir une
organisation qui n’a pas changé depuis 20 ans dans l’usine.”
La société leader mondial dans
le dentaire - dont l’effectif a crû
chaque année - dit être moins
compétitive : “Nous avons 700
machines dont la majorité ne
travaillent que 8 heures par jour.
Cela coûte cher” témoigne le
B
D
directeur, un Français. Cette
nouvelle structure qui a coûté
35 millions de francs suisses a
permis de créer trois lignes de
productions (Endo-ChirurgieNiti) que la direction annonce
“flexibles”. Cette “transparence” n’est pas de l’avis des
employés, pour la plupart frontaliers. Dominique (N.D.L.R. :
le prénom a été modifié) en fait
partie.
L’homme, comme 170 autres
personnes, a été
convoqué
fin
“Maillefer octobre par la
est une des direction pour
savoir s’il était
sociétés
prêt ou non à traqui paye le vailler à 100 % et
de nuit. Actuellemoins.”
ment, pour des
raisons de santé,
il ne peut assurer
un emploi en
équipe de nuit. Il
a donc décliné
l’offre. Courant
2015, sans doute
à la fin du second
semestre, il sera
donc licencié comme 16 autres et nous prenons une décision que
personnes qui n’acceptent pas nous n’aurions pas pu prendre
le nouveau plan de la direction, en France.”
ou pour des raisons personnelles Les salariés frontaliers estiment
ou familiales. “Normalement, que ce n’est ni plus ni moins que
nous devrions toucher les indem- des licenciements déguisés. “Je
nités chômage sauf ni nous touche 3 500 francs suisses par
n’acceptions pas leurs condi- mois en faisant les 2 X 8 (une
tions. On n’en sait pas plus” semaine 5 h 15 à 13 h 15 et une
témoigne un employé, inquiet. autre 13 h 15 à 21 h 15), dit une
“Je suis conscient que cette déci- personne à la production. Les
sion peut interpeller mais nous augmentations ne vont pas aux
allons tenter de résoudre des cas frontaliers mais aux Suisses.
particuliers en lien avec la com- Maillefer est une des sociétés qui
mission du personne, argumente paye le moins et qui ne possède
le directeur. Ma responsabilité, pas de convention collective.” Un
c’est la pérennité de l’entreprise constat qui n’est pas partagé par
le directeur : “Après une enquê- des chefs adjoints. “Nous avons
te, nous sommes dans la moyen- trop de chefs et pas assez de solne salariale même si les salaires dats. Il est ressorti un manque
ne sont pas ceux pratiqués dans de compétence managériale. On
l’horlogerie” admet-il. Dominique va corriger le tir avec ceux qui
Legros annonce “qu’il augmen- restent en leur donnant des
tera de 15 % les rémunérations moyens de formation” poursuit
des personnes qui passeront en la direction. D’anciens chefs paséquipe.” Toujours selon la direc- seront au simple rang
tion, le passage en horaires déca- d’opérateurs. Pas facile pour l’ego.
lés permettra aux salariés d’éviter L’ambiance est lourde dans les
les bouchons… “Nous sommes locaux de Maillefer surplomconscients que cela impactera des bant l’autoroute menant à Laugens : c’est pourquoi nous réflé- sanne. Le repas de Noël prévu
chissons à mettre en service un le 12 décembre par la direction
second bus qui irait jusqu’à Fras- s’annonce peu suivi. Mais il y a
ne” dit Dominique Legros.
bien longtemps que les salariés
Les trois nouvelles lignes de pro- de Maillefer ne croient plus au
duction vont couper certaines Père Noël… I
E.Ch.
têtes : à commencer par celles
Ce que dit la loi
es adhérents de lʼAmicale des Frontaliers salariés de
Maillefer sont venus chercher des informations. “Cette procédure se nomme “congés modification”, explique
la juriste de lʼAmicale. Cette procédure est tout à fait légale en
droit du travail suisse. Lʼemployeur propose une modification sur
un élément essentiel du contrat de travail qui le lie avec le salarié. Il lʼinforme que sʼil y a refus de sa part concernant cette modification, il entreprendra une procédure de résiliation ordinaire du
contrat de travail.” Lʼemployeur doit respecter le délai de congés
en fonction de lʼancienneté du salarié : il varie de 1 à 2 mois,
voire 3 mois. La résiliation du contrat ne se fait pas systématiquement au moment du refus de la modification par le salarié :
elle peut être différée dans le temps si le salarié en est clairement informé. I
L’usine s’étend. La nouvelle unité de production fonctionnera au début du premier semestre 2015.
46
LA PAGE DU FRONTALIER
LIGNEROLLE
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
5,5 millions de francs suisses
Le lisier, une nouvelle ressource
énergétique renouvelable
Agriculteurs à Lignerolle, Frédéric Petermann et son fils Fabien ont investi
dans la valorisation des engrais de ferme en réalisant une unité de méthanisation
avec l’appui de Romande Énergie. De quoi chauffer 700 ménages.
évolution de l’élevage laitier
ne se limite plus à la production de fromages ou de lait.
Ici ou là, des producteurs se
lancent dans l’aventure énergétique.
Producteurs de lait A.O.C. gruyère à
Lignerolle (à côté de Vallorbe), Frédéric Petermann et son fils sont associés avec quatre autres agriculteurs
dans une communauté d’élevage qui
gère un cheptel de 110 vaches laitières.
“Ce n’est pas vraiment un G.A.E.C. car
chacun garde ses terres. On partage
en commun les bêtes et les bâtiments
d’élevage”, décrypte Frédéric Peter-
L’
mann.
Le père et son fils exploitent aussi en
parallèle une entreprise de travaux
agricoles qui regroupe sept associés.
“On avait beaucoup
d’effluents et du matériel
2,5
de transport, soit la
millions de matière et la logistique
pour faire fonctionner une
kilowatt- unité de méthanisation”,
résume l’agriculteur qui
heures
a dû partir se former à
par an
la production de biogaz.
Ce pré-requis incontournable lui a permis
de décrocher en septembre 2013 un
contrat de production sur 20 ans avec
un prix d’achat à 0,35 franc suisse par
kWh. Soit près de 29 centimes d’euro
par kWh en sachant qu’en France pour
une installation de même taille il aurait
obtenu entre 16 et 18 centimes. Très
motivant donc.
Le projet a donné naissance à la société Agrogaz Lignerolle où le père et son
fils détiennent 60 % du capital. Le reste étant apporté par Groupe Romande Énergie, premier fournisseur
d’électricité en Suisse romande. “On
ne déplore pas d’opposition locale. On
Le hangar
où sont
stockées
les matières
solides qui
seront
mélangées
aux
effluents de
ferme pour
produire
du biogaz.
MONT D’OR DEUX LACS
“80 % des apports sont constitués de lisier et de fumier
en provenance de la ferme du Contour et d’autres exploitations
alentours”, explique Frédéric Petermann.
a pris le temps de bien expliquer les
choses à la population”, souligne Frédéric Petermann.
Premiers coups de pioche en avril 2013
pour une mise en route de l’installation
au 26 juin 2014. L’efficacité suisse. La
centrale de Lignerolle est alimentée
avec du fumier et du lisier en provenance d’une dizaine d’exploitations
alentour dont celle du père et du fils,
à savoir la ferme du Contour. “Les
effluents agricoles représentent 80 %
des apports.” Les 20 % restants sont
composés de déchets de céréales, de
drêches de brasserie avec des produits
Nestlé, à savoir du marc de café et des
graisses végétales. Il faut 17 000 tonnes
d’apports pour que la centrale tourne
à plein régime.
Toute cette biomasse fermente et se
décompose à l’intérieur de deux digesteurs de 1 500 m3. Le biogaz qui s’en
dégage alimente un moteur de 330 kW
couplé à une génératrice. L’installation
peut produire 2,5 millions de kilowattheures par an, soit la consommation annuelle de 700 ménages. La
chaleur issue de cette production per-
met de chauffer les digesteurs à 40 °C.
“On l’utilise aussi pour un séchage en
grange et on a réalisé un réseau chaleur qui dessert une dizaine de logements aux hameaux du Versé et du
Vailloud.”
Trois mois après le lancement de la
production, l’agriculteur ne se plaint
d’aucun dysfonctionnement. Le digestat qui résulte du processus de méthanisation est épandu sur près de 600
hectares de champs. Cette matière se
présente sous forme essentiellement
liquide. Depuis la sortie de la centrale, elle est envoyée automatiquement
dans des conduites enterrées. “Cela
représente 7 km de canalisation répartis sur le parcellaire de la ferme. Ce
réseau comporte des vannes de branchement sur lesquelles on connecte le
matériel d’épandage.” Du transport de
tonnes à lisier en moins donc qui allège encore un bilan carbone d’une centrale permettant d’économiser près
de 1 500 tonnes de CO2 par an puisque
le biogaz n’est pas libéré dans
l’atmosphère. F.C.
Quatre sentiers concernés
Coup de pouce européen pour les circuits franco-suisses
La commission de programmation du programme Interreg France-Suisse a
officialisé le versement de 156 138 euros pour harmoniser et promouvoir
l’offre de randonnée pédestre et V.T.T. sur l’espace Mont d’Or-Chasseron.
Zoom
L
Plus de 100 millions d’euros
pour Interreg V
es travaux de préparation dʼInterreg V FranceSuisse ont été lancés en
2014 avec la volonté dʼaller
plus loin dans la coopération
et lʼintégration du canton de
Fribourg dans le périmètre
géographique. Plus ambitieux,
le futur programme 2014-2020
bénéficie dʼune enveloppe
financière en forte augmentation : 65,9 millions dʼeuros
de F.E.D.E.R. et lʼéquivalent
de 40,75 millions dʼeuros de
fonds Interreg suisses, contre
respectivement 55 millions
dʼeuros et 14 millions dʼeuros
pour 2007-2013. ix nouveaux projets sont signalétique et d’outils promocelui de l’espace Mont tionnels communs. L’objectif
d’Or-Chasseron ont été vise à favoriser les partenariats
retenus dans le cadre entre les opérateurs chargés du
de ce programme de coopéra- tourisme et avec les prestataires
tion Intereg IV qui arrive à son de loisirs liés à la randonnée.
terme. Cette bonne nouvelle Cela passe par le développen’annonce pas de nouveaux sen- ment de supports cartogratiers mais conforte les démarches phiques similaires.
engagées de part et d’autre de “Ces sentiers ont fait l’objet d’une
la frontière dans l’aménagement
application mobid’un réseau de randonnée coorle interactive qui
donné, cohérent, valorisé et valopermettra aux utiQuatre
risant pour le territoire. “C’est
lisateurs
de
toujours réjouissant d’être rete- itinéraires résoudre
des
énigmes, d’effectuer
nu”, apprécie Vincent Fleurot, francodes petits tests phyle technicien chargé du dossier
siques, le tout perau niveau de la communauté de suisses.
mettant d’intégrer
communes Mont d’Or-Deux Lacs,
un classement en
compétente depuis février 2013
fin de parcours”,
en matière d’aménagement de
poursuit Vincent
circuits de randonnée. Côté SuisFleurot. Le projet
se, le projet est piloté au niveau
conduit par la comd’Yverdon-les-Bains Région.
munauté de comL’aide européenne concerne
munes Mont d’Orquatre itinéraires franco-suisses :
Deux Lacs ne se
Sentier des Bornes, Tour du
limite pas uniqueMont d’Or, Sentier de la Joument aux sentiers
gnena
et
le
Suchet.
frontaliers.
Il
L’harmonisation procède d’une
D
L’aide européenne participe de la volonté d’harmoniser la promotion
et la signalétique des circuits franco-suisses sur l’espace Mont d’Or-Chasseron.
touche tous les itinéraires du
territoire communautaire. Le
montant global de cette remise
à niveau s’élève à 454 000 euros
dont 50 % proviennent de sub- quelques mois à attendre avec
vention de tous les financeurs de pouvoir en profiter au prinpotentiels : Europe, État, Région temps 2015. et Département. Encore
INFORMATIONS décEMbRE 2014
Valérie Pagnot, Juriste
Egalité de salaire
homme/femme
Imposition du capital 2ème pilier
L’état fédéral a décidé d’entreprendre un
travail législatif pour aboutir à l’égalité salariale
entre hommes et femmes inscrites dans la
constitution.
Au terme de plusieurs études et de concertation
avec les partenaires sociaux, l’état a conclu
que l’égalité ne se ferait pas uniquement sur la
bonne volonté des employeurs.
Il propose de mettre donc en place pour les
entreprises de plus de 50 salariés une analyse
annuelle des salaires par un tiers.
Si une discrimination est constatée, les salariés
pourront réclamer devant les tribunaux l’égalité
salariale.
Un projet de loi sera établit courant 2015 dans
ce sens.
Depuis le 1er janvier 2011, le capital retraite ou
acquisition de la résidence principale est imposable
en France à hauteur de 7.5 %.
Nouveaux frontaliers :
annonce à la Sécurité Sociale
Pour pouvoir bénéficier de ce taux de 7.5 %, il faut
effectuer la déclaration spontanée de ce capital au
moment de la déclaration de revenu.
Suite à cette imposition en France, et la signature
d’un formulaire de demande de remboursement par
le fisc français, le travailleur frontalier peut obtenir le
remboursement de l’impôt suisse qui lui a été retenu
à la source au moment de la libération de capital.
Nous rappelons que depuis le 1er juin 2014,
seul 2 options en matière d’assurance
maladie s’offrent aux nouveaux travailleurs
frontaliers :
’’ CMU volontaire (France)
’’ Assurance LAMal (Suisse)
Si la déclaration n’a pas été faite spontanément,
l’application du taux de 7.5 % n’est plus possible.
Le capital sera alors imposé comme une prestation
retraite de droit commun. Ceci a pour conséquence
de faire quadrupler au minimum l’imposition de ce
capital.
Les nouveaux frontaliers ont 90 jours pour
faire leur choix.
Ce délai de 90 jours commence à courir dès
le début d’activité en Suisse, que le travailleur
soit sous contrat intérim ou en période
d’essai.
Rappel : il n’y a pas de choix entre le pays
d’imposition, en tant que résident français, les
travailleurs frontaliers sont imposables en France.
Une fois le délai de 90 jours dépassé, seul le
système suisse LAMal leur sera offert.
La Sécurité Sociale refusera de les prendre
en charge passé ce délai de 90 jours.
Nous vous invitons à être extrêmement rigoureux
dans la déclaration de votre capital 2ème pilier .
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48
Agenda
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
TOURISME - LE DÉVELOPPEMENT DU CONIFER
“J’avais déjà
écrit à
Edgar Faure
en 1971”
De retour du congrès annuel de l’Union des
Exploitants de Chemins de Fer et Touristiques et de
musées qu’il préside depuis sept ans, Louis Poix
revient sur les principaux temps forts de ce fabuleux
projet touristique du Conifer au moment même où
celui-ci se voit autoriser à poursuivre sa voie sur
2,5 km supplémentaires, jusqu’à Combe-Motta
a Presse Pontissalienne : Quelles bonnes
nouvelles rapportez-vous de Chamonix ?
Louis Poix : On a reparlé bien sûr du projet gouvernemental qui visait à interdit aux petits trains touristiques l’accès
au Réseau Ferré National (R.F.N.). Pour
nous, ce serait une vraie catastrophe.
Cette interdiction devait être entérinée
au 1er septembre 2014. On a alors alerté Claude Jeannerot le président du
Conseil général du Doubs qui a organisé une réunion au ministère des Transports. Ce qui a permis de retarder
l’échéance de septembre 2014. Il s’agit
d’un enjeu national qui va bien au-delà
du Conifer. À Chamonix, on a organisé
une table ronde sur les liaisons T.E.R.chemins de fer touristique. On avait
convié tous les acteurs et notamment
Claude Jeannerot qui a défendu à nouveau l’intérêt des relations entre R.F.N.
et les chemins de fer touristiques. Le
maintien de ce dispositif est primordial
dans le sens où il permettra de prolonger la ligne du Conifer du château de
Joux jusqu’à Pontarlier.
L
tiques et de musées ?
L.P. : Tout à fait, j’ai même été reconduit
à cette fonction pour une durée de trois
ans. On se réunit en congrès chaque
automne et on organise un salon des
chemins de fer touristiques tous les
deux ans. Le prochain aura lieu en Baie
de Somme en 2016. On devrait s’y rendre
avec la locomotive du Conifer depuis
Les Hôpitaux-Neufs.
Ce train est géré par une association.
C’est le cas pour 60% d’entre eux.
L.P.P. : Comment expliquez-vous cette évolution positive en période de crise ?
L.P. : On reste un loisir de proximité assez
abordable. On a aussi bénéficié cet été
L.P.P. : Comment se porte le marché des petits de l’effet météo favorable à toutes les
trains touristiques ?
activités à l’abri.
L.P. : Plutôt bien. Il a progressé de 5%
sur le plan de la fré- L.P.P. : D’où vous vient cette passion ? Vos parents
quentation pour fran- vous ont-ils offert un train électrique pour Noël
“Le
chir la barre des 4 mil- ?...
Département lions de voyageurs. L.P. : Non, ils n’avaient pas les moyens
Cette année pour le d’être aussi généreux. C’est juste une
du Doubs
Conifer, on sera au-delà question de passion mais je ne sais plus
nous aide
de 30 000 voyageurs. Il vraiment comment elle est arrivée.
existe
86 trains tourisdepuis six
tiques en France. Le L.P.P. : Le Conifer a fêté son vingtième annians.”
plus fréquenté est celui versaire l’an dernier. Vous y pensiez déjà avant ?
de la Baie de Somme L.P. : En 1971 quand ils ont démantelé
qui accueille 185 000 cette voie, j’avais déjà écrit à Edgar Fauvoyageurs et mobilise re pour lui faire une proposition qui
L.P.P. : Êtes-vous toujours président de l’Union
18 salariés à l’année allait dans ce sens.
des Exploitants de Chemins de Fer et Tourisplus 15 saisonniers l’été.
Le journal d’information qui
aborde tous les mois les sujets
d’actualité de Pontarlier et de
sa région : événements, société,
actu, sport, vie associative et
culturelle, dossier …
L.P.P. : Que vous avait-il soirées fondues.
répondu ?
L.P. : J’ai toujours le cour- L.P.P. : Quelles sont les dates clefs ?
rier. C’est une réponse L.P. : L’arrivée à la source intermittentrès politique du genre te de Fontaineronde remonte à 1997.
“je vais regarder.” À On a lancé la première animation l’année
l’époque, j’étais très jeu- suivante avec la meule du charbonnier
ne et je n’avais pas les et l’atelier du forgeron.
appuis d’aujourd’hui.
L.P.P. : L’association rassemble beaucoup de
L.P.P. : Tout a donc com- monde ?
“L’intérêt
mencé en 1993 ?
L.P. : Il y a 150 membres dont la moitié
d’une telle
L.P. : On a monté sont au boulot comme cela doit être le
liaison
l’association du chemin cas dans la plupart des structures assode fer touristique Pon- ciatives. J’ai la chance de pouvoir comppour les
tarlier-Vallorbe en mars ter sur une bonne équipe. Sans eux, le
frontaliers.” 1993 pour les cham- Conifer n’existerait pas. On peut prépionnats du monde de ciser qu’il s’agit d’une association franV.T.T. à Métabief. On co-suisse jusque dans la composition du
avait déposé seulement 400 m de voies bureau.
avec l’autorisation d’exploiter pour une
semaine. L’année suivante, on a pro- L.P.P. : Vous avez réussi un beau coup en réculongé de 400 m supplémentaires. pérant la voiture-restaurant et un wagon-lit de
L’aventure a vraiment débuté à partir l’Orient-Express.
de ce moment-là. On proposait déjà des L.P. : Tout à fait. L’opération nous a quand
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“Après Combe Motta,
il restera encore six kilomètres pour
rallier le branchement R.F.N. de
La Cluse-et-Mijoux”, précise
Louis Poix plutôt ravi de pouvoir
traverser la commune de
Montperreux après 17 ans d’attente.
si on a eu quelques soucis avec la forêt.
Pour moi, c’est de la bricole. Quelques
entreprises interviennent sur ce chantier
mais le plus gros du travail est à mettre
au crédit des bénévoles qui assurent le
nettoyage du site, la pose du ballast et
des rails. C’est la seule association de chemin de fer touristique capable de mener
ce type d’opération en France. On a déjà
rénové le passage à niveau vers l’ancienne
maison de Ravachol. On récupère des
bouts de voies dans toute la France. On
nous en fait cadeau si on les démonte
nous-mêmes. On a déposé par exemple
400 à 500 m sur le sire de la gare multimodale en projet à Pontarlier. On est allé
en chercher à Villersexel, à Paray-leMonial. Il en manque encore. Pour la petite histoire, on est déposé près de 5 000
tonnes de ballast. On a prévu d’arriver à
Combe-Motta au printemps 2015.
L.P.P. : Quel est le coût de l’opération ?
L.P. : Environ 600 000 euros dont 220 000
euros d’aides du Conseil général.
même coûté 280 000 euros avec 70 000
euros de subvention du Conseil général.
On a déjà servi près de 3 000 repas depuis
la mise en route du wagon-restaurant en
mars dernier.
L.P.P. : Quelle sera la suite du programme après
Combe-Motta ?
L.P. : Le Conseil général a décidé de soutenir le Conifer dans le but de mettre en
relation Pontarlier et Métabief, soit une
ligne de 19 km. Cela représente un voyaL.P.P. : Avec le Conseil général, vous avez trouvé ge de 21 minutes. On imagine l’intérêt
le partenaire qu’il vous manquait pour débloquer d’une telle liaison pour les frontaliers qui
le passage sur la commune de Montperreux. À subissent les bouchons de La Cluse. Les
services du Département négocient actuelquand remonte cette collaboration ?
L.P. : Le Département du Doubs nous aide lement le passage sur La Cluse-et-Mijoux.
depuis six ans pour la négociation des ter- On va passer derrière le château de Joux.
Il n’y a pas de maison à démolir ni de
rains. On était dans une impasse.
contrainte environnementale majeure. Il
L.P.P. : Une affaire d’hommes qui ne s’entendaient faudra avoir toutes les autorisations des
services de l’État. J’espère que cela ira
pas ?
L.P. : Non pas forcément. Les gens de Mont- plus vite qu’à Montperreux.
perreux ne voulaient pas céder leur terrain car ils pensaient que cela empêche- L.P.P. : La jonction avec le château de Joux ouvrirait peut-être la réalisation d’une 2 x 2 ra de belles perspectives ?
L.P. : Cela permettra de mettre le secteur
voies dans la combe.
du Mont d’Or en relation avec ce haut lieu
L.P.P. : Le chantier de prolongement a-t-il bien touristique. On pourra transporter les
démarré ?
visiteurs d’un site à l’autre. I
L.P. : Les travaux sont bien engagés même
Propos recueillis par F.C.
BULLETIN D’ABONNEMENT
Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante :
LA PRESSE PONTISSALIENNE
B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX
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au lieu de 30€ soit 1 numéro gratuit
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Rende z-Vous
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
49
Livre
La Franche-Comté vue par les peintres
Le peintre Denis Bauquier rend hommage à des peintres francs-comtois connus ou moins connus.
Dans ce livre, nous partons explorer Besançon et ses environs avec les tableaux de Marcel
Wibault, André Charigny et Jean-Claude Bourgeois. Flâner à Pontarlier avec les œuvres d’André
Roz ou de Robert Bouroult. Goûter aux saisons et particulièrement à l’hiver du Russey sous la
palette de Gaston Robbe. Errer sur les plateaux jurassiens avec Emmanuel Templeux, Auguste
Pointelin et Jean Challié. Parcourir Dole avec Roland Gaubert et le regard malicieux de Pierre
Duc. Cheminer en Haute-Saône, dans la région de Luxeuil ou de Champlitte, avec Jules Adler et
Alfred Giess. Et bien d’autres balades encore… Alors, ouvrez les yeux, puis fermez-les en laissant
la lumière de chaque tableau.
La Franche-Comté vue par les peintres - Par Denis Bauquier
Éditions du Belvédère - 29 euros
Noël
La magie de Noël, c’est au centre-ville
Le marché de Noël de Pontarlier rouvre ses portes en plein cœur de la rue de la République et de
la place d’Arçon du 10 au 24 décembre. Avec plus de 40 chalets et de nombreux produits
gastronomiques, artisanaux et décoratifs, ce marché risque de surprendre les Pontissaliens. Des
animations pour petits et grands : chants de Noël, studio photo avec le Père Noël, lecture de
contes, atelier de modelage. Une patinoire sera aussi à la disposition de tous, au centre-ville, afin
de vous laisser “glisser” dans la magie de noël. Rendez-vous au centre-ville pour découvrir en
famille le marché rempli de surprises.
Marché de Noël - Ouvert tous les jours de 10 heures à 19 heures (sauf 24 décembre
jusqu’à 17 heures) du mercredi 10 au mercredi 24 décembre, rue de la République
et de la place d’Arçon - Plus d’informations sur www.ville-pontarlier.fr
Humour
Mickey Mitch taille la route !
Nouveau venu parmi les humoristes et animateur radio sur Villages F.M., Mickey Mitch débarque
sur scène. Il joue son premier spectacle le samedi 13 décembre, à la fois drôle et rythmé, dans
lequel il dresse le portrait de personnages truculents. Ce spectacle, Mickey Mitch le peaufine
depuis des mois. Il a déjà eu l’occasion de le jouer en public mais jamais à Besançon comme ce
sera le cas le samedi 13 décembre au Petit Kursaal. Une première pour le comédien amateur
excité déjà à l’idée de monter sur cette scène. Pour un humoriste qui fait ses premiers pas en
public, il maîtrise plutôt bien la mécanique du rire. Ses personnages ont du caractère. Mickey
Mitch a parfois forcé le trait jusqu’à la caricature, c’est ce qui les rend drôle aussi. Dans son
registre, il ne parle ni de politique, ni de religion, ni de handicap, des thèmes qu’il laisse à
d’autres comiques. Ce one-man-show s’inscrit dans la continuité de son parcours. Mickey Mitch
est depuis longtemps attiré par la scène. Et puis il y a la radio. Il anime l’émission “Génération
double hits” sur Villages F.M. Bref, autant dire que ce garçon au contact facile est à l’aise en
public. Qui sait, ce spectacle n’est peut-être que le début d’une belle aventure pour ce comédien de
36 ans qui veut garder les pieds sur terre.
Mickey Mitch taille la route ! - Samedi 13 décembre - Petit Kursaal de Besançon à 20 heures
Tarifs : prévente 9 euros (points de vente habituels)
11 euros sur la place le jour du spectacle - Mickey Mitch sur facebook
Musée
Les faïences passent à table
Après 11 mois d’absence, les collections de faïences ont regagné le musée municipal de Pontarlier
au sein de quatre salles nouvellement aménagées et muséographiées. Les quatre salles présentent
l’histoire des faïences françaises, les arts de la table, les productions de Franche-Comté et la
variété des décors. Le visiteur pourra admirer des faïences du XVIIème au XXème siècle des grands
centres de production de Nevers, Lunéville, Niderviller, Saint-Clément qui côtoient celles moins
connues des manufactures comtoises de Salins, Rioz, Boult, Cirey-les-Bellevaux ou Clairefontaine.
Ces collections donnent un aperçu de la qualité technique, esthétique et des usages de ces objets.
En lien avec l’événement, mercredi 17 décembre à 18 heures : visite guidée des nouvelles salles par
la directrice du musée. Vendredi 23 janvier 2015 à 20 heures : rencontre avec Étienne Blondeau,
conservateur au musée national de la porcelaine Adrien Dubouché à Limoges et commissaire de
l’exposition “Les routes du bleu” pour une conférence sur le bleu dans la faïence.
Renseignements : Musée de Pontarlier au 03 81 38 82 12
Livre
Esprit comtois, es-tu là ?
Docteur en histoire, Jean-Louis Clade publie un ouvrage “La Franche-Comté, l’esprit d’une région”
aux éditions du Belvédère qui fouille tous les aspects de la région depuis son origine. Il retrace
son histoire, singulière puisque son territoire correspond à l’ancienne province royale caractérisée
par son indépendance. L’ouvrage parcourt plaines, vallées et montagnes à la recherche de cet
“esprit”, à l’image de ce focus sur la République du Saugeais. L’auteur explique comment le monde
agricole s’est adapté à une nature parfois hostile, se lançant dans l’artisanat (horlogerie), créant
des entreprises, pour faire de la Franche-Comté la première région industrielle de France. Arts et
lettres ne sont pas oubliés comme la gastronomie. Longtemps “Comté de Bourgogne”, la FrancheComté est en passe de renouer avec le voisin bourguignon dans le cadre de la fusion. Confronter
les esprits : une autre manière de s’enrichir.
“La Franche-Comté, l’esprit d’une région”, disponible en librairie - Prix : 29 euros
50
AGENDA
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014
PONTARLIER
5 et 6 décembre
Le Téléthon toutou
La troupe Yacapa passe le relais du Téléthon
pontissalien au club canin qui compte bien imprimer
son style lors de cet après-midi récréatif organisé
le 6 décembre à la salle Toussaint-Louverture.
es contraintes budgétaires n’épargnent personne. Pour le Téléthon,
c’est la règle des 10 % qui s’applique. “Les dépenses relatives à
l’organisation sont maintenant limitées
à 10 % de la collecte escomptée”, indique
Alain Girod du club canin en charge de
l’édition 2014 dans la capitale du HautDoubs.
Fidèles à la stratégie définie depuis
trois ans, les organisateurs concentrent
leurs efforts sur le samedi 6 décembre
en proposant une version récréative de
15 heures à 1 heure à la salle Toussaint-Louverture sous le théâtre Blier.
Le club canin mobilise ses troupes.
Résultat, le tirage au sort de la tombola sera l’œuvre des chiens qui ramasseront de façon aléatoire les balles numérotées. La contribution canine ne s’arrête
pas là. “On propose des démonstrations
avec des chiots et des exercices d’obéissance avec des chiens adultes.” Sans
oublier le défi “1 000 caresses” sur le
principe d’un don versé à chaque caresse du toutou de votre choix.
Toujours dans le même registre, le
concours “dessine-moi un chien” avec
la participation des enfants des écoles
de la ville. D’autres associations se mobilisent pour les défis et les animations.
Les jongleurs de lettres s’en donneront
à cœur joie au défi scrabble qui consis-
L
te à trouver des mots de 7 lettres à
chaque tirage. Sportifs, on vous attend
pour pédaler le plus loin possible au
stand vélos d’appartement. Autre défi,
le public pourra estimer aussi le poids
du panier garni.
Le C.A.P. lutte intervient à double titre.
Il mobilise le public autour de jeux de
kermesse basés sur des épreuves comme le tir à la corde. Il participe également aux démonstrations sportives où
l’on retrouvera de l'aïkido, de la G.R.S.
Sans oublier la capoeira, Small orchestra et les troupes de théâtre de la M.J.C.
des Capucins. “On servira une mobiflette géante
préparée avec l’aide de la
Le défi
boucherie Garcia.”
“1 000
La soirée sera animée par
caresses”. l’orchestre Hapiness et la
participation d’un groupe
zumba. À signaler aussi
le stand tenu par les élèves
de l’école d’infirmière sur
la place d’Arçon. Comme
d’habitude, ce Téléthon
pontissalien reste fidèle à
son loto des Capucins et
au concours de tarot organisé par le club Atouts
Maîtres le vendredi
5 décembre à 20 heures
salle 4 au théâtre Blier. I
Le Téléthon
pontissalien
se tient depuis
trois éditions
à la salle
Toussaint-Louverture sous
le théâtre
Bernard Blier.
Le point sur la recherche
Le combat se poursuit
Le combat des parents, la vie des enfants, c’est, à la fois,
l’origine du Téléthon car tout a commencé par la mobilisation
de quelques-uns qui ont dit non à la fatalité et son avenir car
la vie des enfants est la raison d’être de l’A.F.M.-Téléthon.
e Téléthon, c’est la rage au la maladie incurable, la recherche
cœur, l’envie d’avancer de inexistante, la médecine impuisceux qui n’avaient rien pour
sante, l’isolegagner : ni moyens, ni comment…
pétences médicales ou scientifiques.
Pourtant, grâce
Les
Juste des parents, des gens comaux
combats
me les autres, nos voisins, nos amis, résultats sont menés
par
nos collègues… des gens ordinaires incontestables. l’A.F.M.-Téléthon
poussés par l’impérieuse nécessiavec le soutien de
té de vaincre la maladie de leur
toute la populaenfant. C’était a priori un combat
tion, les résultats
impossible : l’errance diagnostique,
sont incontes-
L
tables : des victoires thérapeutiques
et des essais qui se multiplient pour
les maladies rares, des thérapies
innovantes issues des recherches
impulsées par l’A.F.M.-Téléthon
qui bénéficient au plus grand
nombre, notamment à des maladies fréquentes, des diagnostics
posés, des années de vie gagnées,
des enfants, des malades et des
familles entières qui sortent de l’oubli, le regard qui change, la vie qui
gagne et une solidarité populaire
unique.
Le Téléthon, c’est une aventure
humaine qui mobilise des millions
d’anonymes partout en France et
qui entraîne chacun à donner le
meilleur, à se dépasser. C’est la
convergence de toutes les énergies
pour soutenir le combat des parents
et remporter de nouvelles victoires
pour la vie des enfants. I
LE PORTRAIT
La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 51
LA PLANÉE
Un chasseur d’images animalières
Didier Pépin sur la piste du lynx
Cet enseignant épris de
nature jurassienne publie
son premier ouvrage “La forêt
du lynx” dans la collection
histoires d’images aux
éditions La Salamandre.
De belles images, de belles
rencontres.
epuis douze ans qu’il traque le
lynx, ce naturaliste a eu la chance de le croiser 44 fois dans son
objectif dont une dizaine de fois
l’hiver dernier. “Avec l’expérience, les chances
de rencontre augmentent. Au départ, je
faisais des affûts au lynx uniquement au
plus froid de l’hiver en février-mars, c’est
la période la plus propice. Puis j’ai élargi
la saison d’affût de novembre à mai. Les
observations d’été sont les plus complexes
mais aussi les plus gratifiantes” dit-il.
Didier Pépin explique aussi ce surcroît
d’efficacité par le dynamisme de la population du lynx dans le Jura. Dans les
années quatre-vingt, on dénombrait un
lynx pour 100 km2 sur un territoire restreint à la frange la plus isolée du massif. La densité est toujours la même mais
s’étend sur toute la montagne jurassienne
à partir de 600 mètres d’altitude. Le
risque de pullulation semble donc peu
avéré. “Le lynx reste d’abord un animal
forestier avant d’être un animal montagnard. C’est le gibier, chevreuil notamment, qui détermine sa présence.”
Séquence frisson : lors de son face à face
le plus intime avec le félin jurassien,
Didier Pépin s’est retrouvé à trois mètres
tout au plus de la bête. “Il s’est approché
sans agressivité. Ce serait faux de dire
qu’on n’a pas peur mais en même temps
je savais que je ne risquais rien.” Ces rencontres figurent en bonne place dans les
derniers chapitres de “La forêt du lynx”.
La genèse de cet ouvrage s’inscrit une
fois n’est pas coutume sur fond d’amitié
franco-suisse. Didier connaît bien Jacques
Ioset, un photographe animalier suisse
qui se passionne pour les grands prédateurs et plus spécifiquement les ours. “Le
contact avec les éditions La Salamandre
s’est fait par son intermédiaire. Cette maison d’édition m’a proposé de paraître
dans la collection histoires d’images. Elle
publie également des beaux livres sous
la collection Grand Angle. C’est le cas de
“Lune de miel” le nouveau livre de Jacques
Ioset consacré aux ours des Carpates.”
Avant même que ce projet livresque ne
D
FABRICE ÉBOUÉ
Didier Pépin
présente
sa passion
dévorante
autour du lynx.
Bio express
G
Originaire de Besançon
G
Vit à La Planée
G
52 ans
G
Enseignant en sciences
naturelles
G
Passions : ornithologie,
la montagne jurassienne,
photographie animalière
ARNAUD DUCRET
MADELEINE PROUST
LE LAC DES CYGNES
SAM. 21 FEV 2015
JEU. 29 JANV 2015
MER. 04 FEV 2015
SAM. 07 FEV 2015
20h30 KURSAAL
20h30 KURSAAL
16h00
20h00
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IDÉE X
AU
CADEN
OEL
POUR
se concrétise, Didier Pépin envisageait
déjà de mettre ses souvenirs animaliers
sur papier glacé. Il avait déjà élaboré
une maquette et étudié la question d’une
auto-édition. Dans ces circonstances, la
Salamandre arrivait à point nommé.
“J’ai repris une bonne partie du travail
avec peu de concessions par rapport à
l’original.”
Son livre, il le présente comme une série
d’histoires vécues sur le terrain avec en
filigrane sa propre histoire. Celle d’un
Bisontin arrivé dans le Haut-Doubs en
1989 pour venir enseigner les sciences
naturelles au lycée des Augustins. “J’ai
d’abord été surpris par les rigueurs hivernales”, explique celui qui s’intéressait à
l’ornithologie depuis l’âge de quinze ans.
Cette biographie naturaliste débute avec
les espèces hivernales plus communes
de la montagne jurassienne : jaseur
boréal, renard, hermine. Dans le second
chapitre, l’auteur dévoile son attrait pour
THÉÂTRE LEDOUX
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la forêt jurassienne, à la
fois mystérieuse, sauvage
et parfois hostile. On rencontre alors la faune de ces
bois : pic noir, chouette de
Tengmalm, martre. L’image occupe souvent tout l’espace d’une page illustrée
d’anecdotes, de citations
D’abord
poétiques ou de notes
un animal humoristiques.
Puis on monte en gamme
forestier.
si l’on peut dire avec “les
créatures de rêve” où Didier
Pépin nous invite à découvrir des espèces
plus prestigieuses comme la chevêchette, le Grand Tétras ou la gelinotte. Le
dessert prend la forme d’un grand prédateur aux oreilles surmontées d’un pin-
La forêt du lynx - Didier Pépin
Collection histoires d’images - Éditions La Salamandre
CELTIC LEGENDS
MER. 04 MARS 2015
20h30
ceau de poils caractéristique. En deux
chapitres, le chasseur d’images dévoile
alors ses plus belles proies photographiques. Douze années de clichés figés
sur un territoire s’étalant de Morteau à
Mignovillard. “Quand j’ai commencé, je
fonctionnais souvent en solitaire. Maintenant, on forme un petit groupe avec
d’autres passionnés.”
Les affûts durent entre 3 à 4 heures en
moyenne souvent le matin ou à la tombée de la nuit. Didier Pépin opte parfois
pour la séance nocturne, confortablement installé dans un affût douillet où
il n’est pas interdit de piquer du nez.
“On fait tout pour être bien. C’est moins
contraignant qu’on pourrait le croire”
dit-il. Un livre grand public. I
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et 5 génisses &+$52/$,6(/,0286,1( primées au
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