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Mensuel d’information du Haut-Doubs www.presse-pontissalienne.fr DÉCEMBRE 2014 N° 182 2,50€ UNE NOUVELLE PISCINE À PONTARLIER LES ÉLUS SE JETTENT À L’EAU LE PROJET DE CENTRE NAUTIQUE A ÉTÉ PRÉFÉRÉ À LA MÉDIATHÈQUE L’ÉVÉNEMENT en p. 6 et 7 PONTARLIER p. 5 SOCIAL Les impôts locaux vont augmenter Les associations au combat La précarité, l’autre facette du Haut-Doubs … *Du 25/11/2014 jusqu’au 25/12/2014 - sur le moins cher, hors promos et prix nets PONTARLIER Hausse de la fiscalité locale et baisse des dépenses sont au menu du budget 2015. 66, RUE DE LA RÉPUBLIQUE - Le dossier p. 20 à 25 Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected] 2 RETOUR SUR INFO La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 Éditorial Précarité Une visite au “P’tit panier”, l’épicerie solidaire créée en 2008 à Pontarlier suffit à prendre conscience d’une réalité qui gagne du terrain partout. Et même dans cette petite enclave de prospérité qu’on a souvent l’habitude de présenter comme privilégiée car soutenue par la vitalité suisse : le Haut-Doubs. Cette année, c’est un vrai cri de désespoir que poussent les bénévoles du P’tit panier devant la pénurie de produits à laquelle ils doivent faire face, et peut-être pire encore, les conditions dans lesquelles sont accueillis les bénéficiaires de cette aide alimentaire et travaillent les personnes qui œuvrent pour eux. Cette situation est le symptôme d’une France dont le modèle social est arrivé à saturation faute de moyens. Cette image de pénurie est d’autant plus choquante ici, dans un Haut-Doubs où se concentrent les principaux contribuables du département, au mode de vie parfois ostentatoire, et la précarité rampante qui touche désormais jeunes sans emploi et retraités locaux aux maigres pensions. Cette situation dégradée risque hélas de ne pas aller en s’arrangeant, du moins pour ces toutes prochaines années. Car il s’agit là d’un cercle vicieux difficile à enrayer avec d’un côté des collectivités locales chargées la plupart du temps de soutenir les associations caritatives et de l’autre ces mêmes collectivités prises dans l’étau des baisses de moyens alloués par l’État et qui sont contraintes de revoir à la baisse leurs contributions. On le voit d’autant plus cette année à l’heure où la Ville de Pontarlier est sur le point de boucler son budget pour l’année 2015. Contrairement à l’État qui se permet encore de boucler des budgets déficitaires, les collectivités locales et territoriales n’ont pas le droit, elles, de voter un budget en déficit ne serait-ce que d’un centime d’euro. Et pour tenter de pallier les baisses historiques de dotations de l’État, n’ont d’autres moyens que d’augmenter la fiscalité locale et dans le même temps le maire de Pontarlier l’a annoncé - de se résoudre à baisser les aides attribuées aux associations. Ces mêmes associations, à l’image d’un P’tit panier dans l’incapacité d’accueillir dignement ses bénéficiaires toujours plus nombreux, ne peut même plus compter sur la puissance publique pour soutenir l’effort de ses bénévoles. Quand l’État-providence démissionne, c’est en cascade, tout un pan de la société qui risque de s’écrouler. Au plan local, on constate déjà les premiers dégâts concrets. I Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Décembre 2014 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, I.T.V.J., L. Charrier -Myop/Secours catholique, Ville de Pontarlier. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Cynopat : une réussite qui a du chien Le féminisme a désormais son association à Pontarlier ne petite nouvelle est née dans le vaste monde associatif du HautDoubs. Portée sur les fonts baptismaux le 26 novembre, l’association “Féministes au présent” a été créée dans le but de sensibiliser aux questions d’égalité femmeshommes et d’en faire la promotion à travers divers moyens. Le premier moyen employé par cette association riche à sa naissance d’une quinzaine de membres actifs s’est déroulé le 29 novembre au centre-ville de Pontarlier sur le thème “Les châtaignes, ça se mange”. Cette action de U sensibilisation aux violences faites aux femmes est la première d’une série de manifestations publiques que les membres de “Féministes au présent” ont en projet. “Il y aura des conférences sur les violences sexuelles, un cycle cinéma en lien avec les acteurs locaux. On organisera également des actions autour du 8 mars, journée internationale des femmes, le 25 novembre, journée contre les violences faites aux femmes et d’autres idées sont en cours de réflexion. Nous souhaitons également mettre en place des formations pour que nos La première action officielle de l’association a eu lieu le 29 novembre au centre de Pontarlier sur le thème des violences conjugales. membres puissent orienter le plus justement possible les personnes qui viendraient à nous” résume Isabelle Meurville, la présidente de cette nouvelle association pontissalienne. Car les violences faites aux femmes ne sont pas l’apanage des grandes villes, le drame de La Rivière-Drugeon l’été dernier en est une des illustrations. “Cette question est transversale et concerne toutes les catégories socioprofessionnelles” ajoute Isabelle Meurville. L’association fait aussi de la question de l’inégalité des salaires un de ses combats qu’elle compte aussi mener à l’échelle franco-suisse, ainsi que la lutte contre toute forme de sexisme, notamment dans la publicité. Le combat du féminisme est aussi universaliste car selon la présidente, “85% de la population pauvre dans le monde, ce sont des femmes.” Plus près de nous, elle estime que les femmes ont été les premières victimes de la crise actuelle, avec toutes les mesures prises contre les allocations ou encore les suppressions d’emplois et les emplois précaires qui touchent beaucoup plus les femmes. Féministes du Haut-Doubs (femmes ou hommes d’ailleurs), levez-vous ! I Renseignements au 06 84 56 11 91 Parti de rien, Patrick Prêtre est en passe de réussir un fameux challenge. uand Patrick Prêtre a lancé son activité d’éducation canine sur l’ancien terrain de tennis proche des serres de la famille Chauvin au milieu de la combe, les sceptiques étaient plus nombreux que les convaincus. Deux ans plus tard, il est toujours là. Entre-temps, l’autoentrepreneur s’est installé en entreprise individuelle. “Cela m’a servi de tremplin. Sans cela, je n’aurais jamais pu y parvenir”, explique celui n’oublie pas d’associer à sa réussite la commune de La Cluse-et-Mijoux qui a cru en lui. Il s’est diversifié dans la pension canine et la vente de croquettes. Devenu propriétaire de la maison proche de son Q lieu de travail, il s’épanouit sur ce site que d’aucuns trouveraient austère. “C’est isolé, facile d’accès et avec beaucoup de place, en un mot idéal pour travailler avec des chiens.” Son expérience et son palmarès dans les concours canins expliquent la réussite de cet autodidacte qui a développé ses propres méthodologies. Son champ d’action est très large, des bases de l’éducation canine à la préparation des chiens aux épreuves d’obéissance, de ring en passant par la rééducation de troubles comportementaux ou l’entraînement des chiens de sécurité. Le reste n’est qu’une affaire de bouche à oreilles. I La Bibliothèque Nationale de France soutient la bibliothèque de Pontarlier a bibliothèque de Pontarlier est engagée dans un vaste chantier d’inventaire des ouvrages les plus anciens qu’elle possède. Il s’agit de réaliser le catalogage informatisé des collections patrimoniales pour les rendre accessibles en ligne. Ce répertoire existe actuellement mais sous la forme de fiches manuscrites. 8 596 volumes datant du XVIème au XXème siècles sont concernés par cette vaste opération de référencement qui se déroule dans le cadre d’un partenariat avec la Bibliothèque Nationale de France initié par Anne-Gaëlle Dujardin, directrice de la médiathèque de Pontarlier. “La B.N.F. finance en grande partie ce travail dont le montant avoisine les 12 000 euros” précise René Émilli, l’adjoint à la culture. Ce catalogage s’achèvera en 2015. Il est pré- L vu que le président de la Bibliothèque Nationale de France ou un de ses représentants fasse le déplacement à Pontarlier dans le courant du premier semestre. Les liens entre la ville et la B.N.F. vont se renforcer au-delà de cette opération. La Bibliothèque Nationale de France a proposé à la municipalité de signer une convention de coopération documentaire car les fonds documentaires de la médiathèque sont complémentaires de ceux de la B.N.F. Cette coopération se traduit par l’octroi d’une subvention de 6 900 euros à la ville de Pontarlier. I 8 596 ouvrages sont inventoriés en ce moment à la bibliothèque de Pontarlier. T I S S O T C O L L E C T I O N C O U T U R I E R . G L A C E S A P H I R I N R AYA B L E ET É TA N C H É I T É J U S Q U ’ À 10 BA R ( 10 0 M / 3 3 0 F T ) . I N N OVAT E U R S PA R T R A D I T I O N . ** T I SSOT. C H GRANGIER B I J O U T E R I E - J OA I L L E R I E - H O R LO G E R I E 3 4 , RUE D E L A RÉ P U BL IQU E – P ON TARL IE R T E L – 0 3 8 1 4 6 5 5 16 *NOËL * * M O N T R E S S U I S S E S D E L É G E N D E D E P U I S 18 5 3 4 L’INTERVIEW DU MOIS La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 POLITIQUE Son analyse budgétaire “Ce n’est pas le maire qui est visé, mais la gestion du maire” Le conseiller de la liste “Pontarlier Écologie” s’est clairement démarqué de la présentation catastrophique de Patrick Genre lors du dernier débat d’orientation budgétaire (voir article page suivante). Il préconise une politique énergétique plus ambitieuse pour la capitale du Haut-Doubs. Argumentaire. a Presse Pontissalienne : Lors du dernier conseil municipal, on a senti beaucoup de maîtrise de votre part dans cet exercice d’analyse budgétaire. Comment avez-vous préparé cette intervention ? Gérard Voinnet : La méthode est basée sur l’analyse des données, des faits. À partir de quoi on constitue un argumentaire qui ne porte pas sur les personnes. Ce n’est pas le maire qui est visé mais la gestion du maire. Ensuite, on conteste mais en proposant des choses pour éviter d’avoir à servir de caisse de résonance. L L.P.P. : Par quoi commencer ? G.V. : D’abord par l’observation du compte administratif. C’est rassurant de constater qu’il n’y a plus d’emprunt toxique engagé. En 2012, pour clore un emprunt d’1,6 million d’euros, la Ville avait décidé de verser 1,4 million d’euros d’indemnités de sortie. Heureusement, ce fameux prêt arrive bientôt à terme. Il faut partir du raisonnement que les banques ne peuvent pas perdre d’argent et feront tôt ou tard payer l’addition. Mieux vaut donc éviter de se remettre dans ce type de situation fâcheuse en sachant que les crises financières sont de plus fortes ampleurs que les crises économiques. Au niveau du D.O.B., si l’on veut tendre vers une politique financière en bon père de famille, le groupe écologiste préconise des emprunts à taux fixes révisables mais pas à taux variables.Attention donc aux emprunts. L.P.P. : Vous semblez moins anxieux que le maire sur la baisse des dotations ? G.V. : Quand on prend l’ensemble des ressources, la catastrophe annoncée n’est pas là. Les 450 000 euros de dotation en moins que j’estime pour ma part à 410 000 euros portent sur la part forfaitaire de la D.G.F. (dotation globale de fonctionnement). Cette somme représentait 2 % des ressources réelles en 2013 et d’après les ministères, on sera à 1,9 % en 2015. Toujours en 2013, le montant des recettes de gestion courante s’élevait à 21,5 millions d’euros dont 6,5 millions G.V. : La rénovation de la maison Chevalier coûde dotations d’État. Avec 450 000 euros en moins, terait trop cher. Il nous semble plus pertinent on perd donc 7,45 % de l’ensemble des dotations. de remettre ce bien à l’habitation avec une mixiC’est une baisse indéniable. C’est une erreur à té de logements, quelques commerces, tout en mon sens d’y ajouter les 230 000 euros liés au valorisant le jardin. L’opération ne serait pas si coût des rythmes scolaires car cela s’inscrit dans onéreuse si l’on implique les opérateurs immole cadre d’un service rendu à la population. biliers. L.P.P. : Ces pertes sont compensées ? G.V. : En partie, car face à ces dépenses, on oublie de prendre en compte les autres contributions directes. Les impôts locaux ont rapporté 630 000 euros en 2013, soit une progression de 5,13 %. On sera au même niveau d’évolution en 2014, ce qui permet d’éponger les 450 000 euros. La baisse de dotation ne met pas en péril les capacités d’investissement de la ville. Quand on prend l’ensemble des ressources, la catastrophe n’est pas là. Il n’y a donc pas lieu d’augmenter les impôts locaux L.P.P. : Comment expliquez-vous cette présentation catastrophique du maire ? G.V. : Peut-être la crainte de ne pouvoir s’engager sur les grands projets structurants au niveau de la C.C.L. où il lui sera plus difficile d’obtenir un consensus. L.P.P. : Votre sentiment sur la médiathèque ? “La catastrophe annoncée n’est pas là.” “La rénovation de la maison Chevalier coûterait trop cher”, estime Gérard Voinnet qui serait partisan d’une construction neuve pour la médiathèque. L.P.P. : Vous prônez une politique énergétique plus ambitieuse. En quoi consiste ce challenge ? G.V. : On approuve les économies d’énergie proposées par le maire. Cette source d’économie participe à la lutte contre le réchauffement climatique. Socialement, ce n’est pas une mauvaise idée. Plutôt que de rénover pour faire des bâtiments à énergie passive, on propose d’aller jusqu’à l’énergie positive. Pour l’instant, c’est encore plus rentable de vendre de l’énergie que d’en racheter. Profitons de cette opportunité. On pourrait l’expérimenter dans la rénovation des Capucins. Il ne s’agit pas non plus de faire de la ville une centrale d’énergie. Ce travail qui s’organise L.P.P. : Vous émettez aussi des craintes sur plusieurs années permettra au final de compenser les pertes de recettes. Il ne s’agit pas non sur la politique associative ? G.V. : Quand le maire indique qu’il plus de se montrer dépensier. Dans les moyens faut responsabiliser les associa- d’investissement, on consacrerait 2 millions tions, je pense que ce n’est pas d’euros sur les 4 millions de fonctionnement sur du tout le bon terme. Il vaudrait des opérations énergétiques. En se lançant dans mieux leur demander de voir com- une telle politique, la commune peut servir L.P.P. : Revenons sur les mesures annoncées au D.O.B., vous semblez sceptique sur la course à la mutualisation ? G.V. : Je ne suis pas contre, mais en faisant attention de ne pas aller jusqu’au point de rupture dans le seul but de diminuer la masse salariale. Je suis d’accord pour revoir le fonctionnement des services mais dans une démarche participative en essayant d’impliquer le personnel. d’élément moteur vis-à-vis des autres communes et des bailleurs sociaux. C’est aussi une manière de sortir de cette spirale négative. Il y a des alternatives. Aujourd’hui, Patrick Genre est prêt pour faires des économies mais pas pour se lancer dans la production d’énergie. ment elles peuvent faire des économies. Pontarlier a la chance d’avoir une vraie dynamique associative. Attention à ne pas gripper cette force. La Ville doit continuer à assurer un soutien logistique. Je ne suis pas opposé aux changements mais dans la mesure où ils sont effectués dans la concertation. “Qu’une autorité publique installe une crèche, ça me dérange.” L.P.P. : Autre sujet, votre prise de position sur la crèche au marché de Noël ? G.V. : On ne doit favoriser aucun culte. Sur un marché de Noël, une crèche est un élément religieux. Qu’une autorité publique en installe une, c’est cela qui me dérange. L.P.P. : Le groupe “Pontarlier Écologie” n’a rien à voir avec Europe ÉcologieLes Verts ? G.V. : Tout à fait, et je me bats pour éviter la confusion. Personnellement, je suis toujours adhérent à un parti de gauche. C’est en tant qu’écologistes de gauche qu’on a monté cette liste composée de citoyens de sensibilité politique diverse. I Propos recueillis par T.C. PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 FINANCES PUBLIQUES 5 Des emprunts supplémentaires Les impôts locaux des Pontissaliens vont augmenter Le débat d’orientation budgétaire qui fixe le cadre du budget 2015 pour la Ville de Pontarlier a donné lieu à une présentation plutôt alarmiste de la part de Patrick Genre qui incrimine la politique du gouvernement. a construction du prochain budget de la Ville de Pontarlier s’annonce “particulièrement rude” comme l’a annoncé Patrick Genre lors de l’exercice annuel auquel les élus doivent se livrer avant le vote du budget : le D.O.B., ou débat d’orientation budgétaire. Pour étayer son propos, Patrick Genre évoque les décisions gouvernementales qui s’enchaînent, “les mauvaises nouvelles qui s’additionnent tous les jours” et en premier ce plan d’économie nationale de 50 milliards décidé par le gouvernement. Pour le maire, ce plan “met trop lourdement les collectivités à contribution.” Ces dernières sont en effet sollicitées à hauteur de 11 milliards d’euros d’efforts supplémentaires sur le plan national qui se traduisent par une baisse des dotations de l’État. Le maire et son équipe ont sorti leur calculette : “La Ville de Pontarlier devrait perdre 450 000 euros de dotation globale de fonctionnement (D.G.F.) en 2015, auquel s’ajoutera le même montant en 2016. Fin 2017, ce sont quelque 1,350 million d’euros de dotation nationale qui auront échappé à la Ville de Pontarlier.” Pour pallier ce manque à gagner, il faudrait augmenter les impôts locaux de 6,5 points. “Intolérable” selon le maire qui condamne L violemment “l’attitude du président de la République et du gouvernement qui annoncent un gel de la pression fiscale de l’État en 2017 tout en reportant outrageusement dans le même temps la pression sur les collectivités.” Le maire de Pontarlier n’hésite pas à qualifier les propos du président de “mensongers” quand il annonce qu’il n’y aura pas de fiscalité supplémentaire jusqu’en 2017. Malgré tout, la hausse des impôts locaux est inévitable à Pontarlier. D’autres charges viendront plomber le budget municipal et intercommunal dès l’année prochaine, toujours liées à des décisions récentes du gouvernement. À partir de juillet prochain, les communes de moins de 10 000 habitants n’auront plus le droit d’instruire les permis de construire. Les impôts Résultat : c’est la C.C.L. augmenteront qui s’en chargera désormais et sera obligée de de 1 à 3%. recruter deux agents en plus des trois qui travaillent déjà à la Ville de Pontarlier. Parmi les autres dépenses à prendre en compte en 2015, il y a aussi celles liées à la L’heure est aux économies. Le budget 2015 que la Ville de Pontarlier s’apprête à voter est celui de la rigueur sur le plan des dépenses (photo archive L.P.P.). fameuse réforme des rythmes scolaires. d’investissement (P.P.I.) en l’absence “Il s’agira d’inscrire entre 225 000 et de visibilité et de fait, “les investisse245 000 euros” précise le maire qui ments ne pourront plus être proposés accuse l’État de “démissionner dans qu’annuellement.” Par conséquent, pour tenter d’enrayer ce dossier.” Au final, la Ville de Pontarlier est ces annonces peu réjouissantes, Patrick confrontée à des pertes sèches esti- Genre a proposé à son conseil de décimées à 1,9 million d’euros pour main- der une augmentation de la fiscalité tenir un budget constant. Pour mémoi- locale avec un taux qui oscillera entre re, le budget principal de la Ville de 1 et 3%. Les redevances quant à elles Pontarlier cette année était de 36,7 subiront une augmentation de 4 à 10%. millions d’euros. Ce n’est donc pas une Par ailleurs, la Ville se verra dans l’obligation de contracter de nouveaux paille. Face à ce constat, le maire de Pontar- emprunts à hauteur d’1,5 à 2 millions lier a annoncé qu’il était devenu impos- d’euros. Enfin, une autre taxe devrait sible de bâtir un plan pluriannuel augmenter de 4% : la taxe locale sur les publicités extérieures que paient les commerçants. Sur le plan des économies, c’est régime sec avec une économie de fonctionnement entre 3 et 5% et une baisse de la masse salariale de 1 à 2%. Même les associations de Pontarlier seront touchées avec une baisse annoncée des subventions, “limitée. Les associations sont appelées à accompagner également l’effort municipal.” Et certaines animations ou manifestations devraient être supprimées. Pontissaliens, l’heure est venue de se serrer la ceinture… I J.-F.H. L’ÉVÉNEMENT PISCINE : LES ÉLUS SE JETTENT À L’EAU Avec une large majorité au dernier conseil communautaire de la C.C.L., c’est le projet de nouvelle piscine qui a été adopté, au détriment de la médiathèque. G Débat 37 pour 5 contre Priorité à la piscine Par 37 voix contre 5, les élus communautaires ont choisi de privilégier la piscine à la médiathèque, ce qui ne remet pas en cause cette dernière mais la reporte d’au moins un mandat. es baisses de dotations d’État affectent la stratégie d’investissement de la C.C.L. qui va devoir procéder à des arbitrages. Piscine, médiathèque, pôle funéraire, micro-crèches, rien n’est remis en cause sauf que tout ne pourra être mené de front. Impossible aujourd’hui de réaliser en même la piscine et la médiathèque intercommunale qui constituent les deux principaux projets communautaires à 15 millions d’euros chacun. Les élus ont été invités à prioriser l’un ou l’autre. En bon chevalier blanc de la culture, c’est assez logiquement René Émilli qui avait engagé le débat même si on sentait déjà le combat perdu d’avance. “Cette médiathèque, c’est un projet auquel je crois beaucoup. Quand on y croit, on va jusqu’au bout de sa réflexion ou de son action.” Sans chercher à opposer les deux projets, le vice-président en charge de la culture à la C.C.L. comme à la Ville de Pontarlier est revenu sur l’obsolescence de la bibliothèque. Depuis sa mise en L place dans les années cinquan- communales du bâtiment de la te, l’équipement n’a guère évo- Belle Vie à Houtaud au centrelué. “Il s’étale sur trois niveaux, ville où elles seraient certainece qui ne permet pas une orga- ment mieux situées. “Sans nisation efficiente. Ce n’est pas archives, on n’existe pas.” Son digne d’une ville capitale. Fau- discours n’a semble-t-il pas sufte de place, les livres sont conser- fi à convaincre une majorité vés misérablement à plusieurs d’élus communautaires. Les parendroits. Les conditions ne sont tisans de la piscine qui se sont pas réunies pour offrir un ser- exprimés ont tous justifié leur vice public de qualité.” A ses choix de suivre l’avis des citoyens. yeux, les médiathèques sont des Jean-François Ligier, maire lieux de sociabilité qui partici- d’Houtaud, pilotait au mandat pent à une éléva- précédent la commission “pistion de l’homme cine”. “Cet équipement est com“En tant par le savoir et la plètement hors service. Il repréque maire connaissance. De sente un coût de fonctionnement là à réduire de 750 000 euros. On pourrait de Doubs, l’illettrisme, com- faire de larges économies au me il le laisse sous- niveau des fluides.” j’écoute entendre sans dou- À ceux qui prétendent que le mes admite, même si le projet pontissalien fasse double nistrés.” phénomène à emploi avec le nouveau centre d’autres causes aquatique de Malbuisson, il rétorque que le premier aurait plus profondes. Le dernier argu- une vocation axée sur ment en faveur de l’apprentissage et les pratiques la réhabilitation natatoires à 80 % alors que de la maison Che- l’équipement du lac serait tourvalier induirait le né à 80 % vers le ludique. Phitransfert des lippe Besson, le nouvel adjoint archives inter- aux sports de Pontarlier va dans La nouvelle piscine serait construite à côté de l’actuelle sur le site de l’ancienne patinoire qui a aussi servi de skate park. le même sens. Il souligne la baisse de fréquentation à la piscine, l’inadéquation avec les attentes des familles. Karine Grosjean, l’élue socialiste, confirme son choix de faire de la médiathèque le navire amiral de la vie culturelle du Haut-Doubs. Elle s’étonne aussi que rien n’ait été fait depuis dix ans. Ce qui ne manque pas de faire réagir Patrick Genre. “On a pris quatre ans pour le rachat des fonds de commerce et le relogement des occupants. Suite à quoi, je ne voulais pas que ce soient les seuls Pontissaliens qui paient pour de tels investissements sachant que 60 % des usagers de la piscine comme de la bibliothèque viennent de l’extérieur.” Régis Marceau, le maire de Doubs, rappelle ce pourquoi il a été élu. “Personnellement, j’ai passé beaucoup de temps sur l’étude médiathèque. C’est un projet qui me tient à cœur mais quand je demande à mes administrés, 85 % d’entre eux répondent qu’ils préféreraient la piscine. En tant que maire de Doubs, j’écoute mes administrés. je voterai pour la piscine.” D’autres maires comme Lionel Malfroy à SainteColombe ou Jean-François Jodon aux Verrières-de-Joux vont même plus loin en remettant en cause non pas la médiathèque mais son emplacement à la maison Chevalier. Ils arguent du coût de la réhabilitation et du problème d’accessibilité de l’équipement. Des points de vue qui se tiennent aussi quand on constate le succès du multiplexe de cinéma. I F.C. La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 G Piscine 7 Les clubs seront consultés En attendant le nouveau bassin Défenseur de la nouvelle piscine, l’adjoint aux sports à ontarlier veut un lieu familial qui réponde aux clubs sportifs et aux scolaires. Quels services apportera-elle en plus ? Selon stock disponible. ans qu’elle assure de loyaux services. Après un demisiècle où des générations de nageurs se sont succédé, la piscine de Pontarlier laissera place d’ici trois ans à une nouvelle structure forcément plus attrayante. Désuet, énergivore, l’actuel bassin pontissalien ne répond plus aux demandes des utilisateurs. Pire, il est devenu un gouffre financier en matière de chauffage. Le coût de fonctionnement pour l’année 2013 s’élève à 651 114 euros, frais de personnel compris. “Nous perdons chaque année des nageurs qui préfèrent se DISPO en 4X4 45 Philippe Besson (adjoint aux sports) : “Il faut que la nouvelle piscine réponde aux familles, scolaires et clubs.” G Réaction rendre aux Fins. L’ouverture du centre nous allons rencontrer les clubs afin à Ornans explique également la bais- qu’ils puissent faire des propositions. se de fréquentation” rappelle Philippe Nous sommes prêts à débattre.” Une fosse de plongée ? “Pourquoi pas, lâche Besson, adjoint aux sports. Le futur équipement qui la remplace- Philippe Besson. La fosse la plus proche ra, non loin de l’actuelle piscine, pro- est à Dijon… On le sait, le nerf de la met de répondre aux attentes “des clubs guerre est le budget.” sportifs, des familles, des scolaires. On Si les contours du futur espace ne sont va ainsi rechercher du ludique avec pas définis, il fonctionnera avec du perpeut-être des bains bouillonnants des sonnel supplémentaire. Actuellement, bains à bulles” poursuit l’adjoint qui un directeur, un technicien et trois utilise le conditionnel. Le bassin fera- agents assurent le fonctionnement. I t-il 50 mètres ? “Trop tôt pour répondre, répond Philippe Besson. En revanche, G Culture Jean-François Ligier “Pontarlier et Malbuisson seront deux piscines complémentaires” Responsable de la commission qui a planché sur le dossier piscine à la C.C.L., Jean-François Ligier défend la pertinence d’un nouveau bassin qui sera construit à côté de l’actuel. a Presse Pontissalienne : 37 voix pour la piscine et seulement 5 pour la médiathèque. Ce vote a de quoi vous donner le sourire ? Jean-François Ligier : En fait, c’est un choix douloureux que j’ai mal vécu. Parce que les deux projets étaient autant justifiés l’un que l’autre. Avec ce vote, on a l’impression que la grande majorité des conseillers communautaires sont plus attachés aux loisirs qu’à la culture et cette vision m’embête vraiment parce que j’estime que les deux projets devraient se faire. Je ne suis pas contre la culture. Avoir voté pour la piscine ne signifie qu’on condamne le projet de médiathèque, mais il a fallu faire un choix car hélas, les circonstances actuelles font qu’on ne peut pas engager les deux en même temps. Le projet de médiathèque n’est pas annulé, il est juste ajourné. L L.P.P. : Quand sera opérationnelle cette nouvelle piscine ? J.-F.L. : Les appels seront lancés début 2015 et les entreprises seront choisies cette Le maire d’Houtaud année-là. Si on peut démarrer des tra- Jean-François Ligier a présidé vaux en 2016, ce serait très bien. Il faut la commission “piscine” mise compter deux ans de travaux ensuite. en place par la C.C.L. (photo archive L.P.P.). L.P.P. : Ce sera un centre nautique ludique ou une simple piscine ? J.-F.L. : Le débat a eu lieu et la question pour celle de Pontarlier, les pourcentages s’est posée par rapport au centre nau- seront inversés. À Pontarlier, la priorité tique de Malbuisson. Certains nous ont sera donnée à la natation, une ligne d’eau L.P..P. : La piscine Georges-Cuinet, obsolète, sera reproché de faire deux piscines en même de plus que la piscine actuelle sera créée. donc abandonnée. Au profit de quel nouvel équi- temps. Mais ce seront deux piscines com- Le problème de la piscine actuelle est pement ? plémentaires qui ne seront pas en concur- qu’il n’y a pas assez de créneaux pour J.-F.L. : Le choix de construire une nou- rence. Malbuisson sera à 70 ou 80 % orien- l’ouverture au public. Cette nouvelle pisvelle piscine est arrêté. Elle se fera dans tée ludique et 20 ou 30 % classique et cine va nous permettre de cumuler les cours de natation et l’accès du public dans de meilleures conditions. La nouvelle piscine comprendra une ligne d’eau de plus que l’actuelle (photo Ville de Pontarlier). L.P.P. : Quel sera le budget de ce nouvel équipement ? J.-F.L. : Rien n’est encore acté. On peut avancer la somme de 15 millions d’euros bruts, 7 à 8 millions après subventions. L.P.P. : Que deviendra le bâtiment de l’actuelle piscine ? J.-F.L. : C’est un bâtiment qui n’a pas mal vécu. Il pourra être réutilisé par la Ville de Pontarlier pour un autre usage. I Propos recueillis par J.-F.H. Entrée Public : 28 689 personnes Entrée scolaires : 38 188 Associations : 25 299 Soit un total de 92 176 entrées pour lʼannée 2013, chiffre en baisse chaque année 15 millions d’euros Le projet de médiathèque est repoussé Le projet de médiathèque n’est pas abandonné mais décalé de quelques années. Cependant son avenir est hypothétique car il dépendra des futures capacités financières de la collectivité. ors du vote du 20 novembre, ils n’étaient que 7 élus de la communauté de communes du Larmont à vouloir que le projet de médiathèque sorte de terre avant celui de la piscine. René Émilli est l’un d’eux. L’adjoint à la culture de la Ville de Pontarlier et vice-président de la C.C.L. regrette le choix qui a été fait. Ce n’est pas le montant de l’investissement qui a orienté la décision du conseil puisque les deux projets sont estimés chacun à 15 millions d’euros, mais leur intérêt. “Nous avons travaillé pendant près de deux ans sur ce dossier de médiathèque pour le faire aboutir. J’aurais souhaité qu’il soit choisi en premier car je considère qu’il est nécessaire de donner en priorité accès aux jeunes à la culture et à l’éducation. C’est ce qui me chagrine. Néanmoins, je n’en fais pas une opposition à la piscine car nous avons L le périmètre de l’actuelle piscine. Cet emplacement permettra de mener les travaux tout en maintenant en fonctionnement l’actuel bassin. Et construire du neuf, c’est beaucoup mieux en matière d’économie d’énergie. Avec une nouvelle piscine, on divise par deux la consommation d’énergie. La piscine en chiffres en 2013 René Émilli est un fervent défenseur de la médiathèque. besoin de ces deux équipements” remarque René Émilli. Le projet de médiathèque n’est pas abandonné, mais décalé dans le temps. Néanmoins, son avenir est hypothétique. Pour les plus optimistes, la communauté de communes du Larmont pourrait arrêter le projet avant la fin du mandat à condition que ses capacités financières lui permettent. Or, rien n’est moins sûr à une époque où l’État taille dans les dotations versées aux collectivités. Par ailleurs, la décision du conseil communautaire défavorable à la médiathèque pose une autre question : celle de l’avenir de la maison Chevalier. Le bâtiment situé au centreville est pressenti pour accueillir le futur espace culture. Or, cette maison vieillissante, en friche, montre de dangereux signes de fatigue. Dans son état actuel, elle n’attendra pas encore dix ans des travaux de rénovation. I 8 PONTARLIER EN BREF Conseil des jeunes Les 33 jeunes qui composeront le nouveau Conseil municipal des Jeunes de Pontarlier pour les deux années à venir seront élus entre les 11 et 18 décembre dans les établissements scolaires suivants : les collèges Lucie Aubrac, Philippe Grenier, André Malraux, les Augustins et les lycées Jeanne d’Arc, SaintBénigne, Toussaint Louverture et la Maison Familiale Rurale. Les Pontissaliens scolarisés en 6ème, 5ème, 4ème et 3ème dans ces établissements sont invités à se porter candidat pour représenter les jeunes de la ville de Pontarlier et proposer des projets répondant à leurs attentes. Candidature : www.ville-pontarlier.fr avant le 10 décembre. Valdahon Le Val Téléthon se déroule les 5 et 6 décembre à Valdahon. Le Cinéma Pax participe à cette nouvelle édition : une partie des recettes collectées le samedi 6 décembre lors des séances de 17 heures et 20 h 30 sera reversée au Téléthon. La Fondue géante du samedi 6 décembre (12 heures) se déroule dans l’extension du gymnase Pierre Nicot. Tarif : 10 euros (adulte) et 5 euros (enfant). Conte Mardi 9 décembre, à l’Espace Ménétrier de Valdahon à 18 heures est organisé le conte “Le Noël d’Émilie” proposé par Mylène et Lolita, de la Compagnie Mylocama. Entrée libre, à partir de 3 ans, Durée : 40 min. Inscription obligatoire au 03 81 26 04 12. La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 RESTAURATION Réouverture le 15 décembre Le Gounefay a provisoirement trouvé un “cuistot” Le 15 décembre, le restaurant du Gounefay ouvrira bien ses portes après le désistement du candidat retenu. Le lieu sera ouvert de 9 heures à 22 heures La restauration promet d’être plus locale. Retour aux fondamentaux. ne cuisine “locale” et des horaires d’ouverture plus larges attendent à partir du 15 décembre les touristes au restaurant du Gounefay. Ce lieu ouvert depuis février 2012 n’a cessé de cristalliser les commentaires. La cuisine, pas assez locale, les horaires, pas assez larges, ont rapidement alimenté de mauvaises critiques qui ont occasionné en août dernier le départ des anciens gérants qui vivent désormais au Brésil. Le foie gras mi-cuit à 14 euros ou encore les coquilles Saint-Jacques à la plancha (19 euros) proposés dans l’ancienne carte n’ont à Des vrai dire jamais aiguisé l’appétit des skieurs, caquelons d’où la volonté d’un ont été retour aux fondamencommandés. taux. La communauté de communes du Larmont, propriétaire de ce site magnifique, a lancé une procédure de recrutement dès le mois de septembre à laquelle neuf candidats potentiels ont U Le restaurant du Gounefay repart à zéro à partir du 15 décembre… et au moins jusqu’à avril prochain (sur cette photo d’archive, l’ancienne gérante). participé. Trois ont été retenus le 10 octobre et un repreneur a été désigné par un comité décisionnaire. Malheureusement, et pour des raisons personnelles, le candidat retenu a souhaité se retirer le 7 novembre à quelques jours de l’ouverture prévue du site. Un couac que la C.C.L. a finalement surmonté en nommant un nouveau gérant pour une période transitoire de 4 mois à compter du 15 décembre. État civil de novembre 2014 NAISSANCES 31/10/14 – Capucine de Sylvain TROUTET, fromager et de Julie BRENET, sans profession. 31/10/14 – Timéa de Sébastien MOREL, boulanger et de Aurélie THEVENON, assistante en soins. 01/11/14 – Albin de Jean-Charles MARGUIER, maçon et de Emilie MATHIEU, coordinatrice. 01/11/14 – Oscar de Jérémy ABLANCOURT, ingénieur et de Laure-Anne BERNARD-BRULS, contrôleuse de gestion. 01/11/14 – Maël de Vanja HALILOVIC, brancardier et de Virginie VEDRENNE, professeur des écoles. 02/11/14 – Maxence de Mickaël JOURNOT, carrossier peintre et de Emilie HOLSTEIN, aide-soignante. 02/11/14 – Théo de Benoît CHAPEAU, technicien de production et de Séverine DAMNON-VIONNET, éducatrice spécialisée. 03/11/14 – Cemal de Orhan BIÇER, opérateur et de Çigdem KOCAMAN, sans profession. 01/11/14 – Imran de Noureddine KARBAL, agent de sécurité et de Hanae FARKOUCHI, sans profession. 03/11/14 – Joulia de Alexandre MOUREY, sableur et de Marie-Lucie COSTA, cuisinière. 04/11/14 – Léonard de Stéphane PAGET, ouvrier et de Catherine DOLE, infirmière. 05/11/14 – Elyna de Nicolas GAUTHIER, électronicien et de Aurore HENNEQUIN, assistante maternelle. 06/11/14 – Marina de Gérald COURVOISIER, agriculteur et de Lyudmyla MELNYCHENKO, conjointe collaboratrice. 06/11/14 – Louis de Laurent KIENLEN, conseiller clients et de Marine FAIVRE, infirmière. 06/11/14 – Nolan de Christophe BAILLY, bûcheron et de Laëtitia MAGNET, horlogère. 07/11/14 – Nail de Ertugrul BARAN, régleur commande numérique par calculateur et de Kubra GOKBULUT, caissière. 07/11/14 – Klara de Jérémy SCHROTZENBERGER, régleur et de Élodie WICKART, infirmière. 07/11/14 – Jules de Thomas MICHAUD, éducateur sportif et de Lydiane VANDEL, kinésithérapeute. 08/11/14 – Aélynne de Alexis HENRIET, technicien électroménager et de Aurélia CRIVELLI, secrétaire. 08/11/14 – Lina de Haso SULJIC, technologue alimentaire et de Meksida DZANKO, vendeuse. 08/11/14 – Léana de Pierrick SAILLARD, charpentier et de Cécile FORGERON, sans profession. 08/11/14 – Nelson de Quentin CHEVAT, journaliste et de Alice FERRÉ, organisatrice d’événementiel vélo tout terrain. 09/11/14 – Noria de Mehdi ZAIDI, conseiller financier et de Katia VENTURA, opératrice sur presse. 10/11/14 – Elsa et Maëlie de Johann GUINCHARD, charpentier et de Mylène JACQUET, éducatrice spécialisée. 10/11/14 – Lyvio de Alexandre MARQUES CANDIDO, ouvrier et de Nancy AMBÜHL, ouvrière. 11/11/14 – Arthur de Hervé LAURENCE, programmeur régleur et de Violaine VIEILLE, contrôleuse qualité. 12/11/14 – Semih de Ayhan CELIK, horloger et de Pinar AKTAS, vendeuse. 12/11/14 – Adèle de Jean-Baptiste GUION, ingénieur et de Hélène CAYET, orthophoniste. 12/11/14 – Victor de Pierre DOLE, enseignant et de Marion LE ROUX, acheteur. 12/11/14 – Louise de Maxime BOURNEZ, technicien qualité et de Anne POULALION, gestionnaire logistique. 13/11/14 – Louise de Florent GIRARDOT, chef de projet en développement durable et de Sandra PERROT, éducatrice de jeunes enfants. 14/11/14 – Lisa de Florian GIRARDOT, conducteur de travaux et de Ludivine COLAS, sans profession. 14/11/14 – Hanaé de Damien SEPREZ, technicien de bureau d’études et de Lauranne THOMET, kinésithérapeute. 14/11/14 – Kerem de Tolga OZDEMIR, gérant de garage automobile et de Sati KOCTEKIN, ouvrière. 14/11/14 – Lila-Rose de Alexandre PETITJEAN, pâtissier et de Adélaïde JEANNIN, rédacteur territorial. 15/11/14 – Tristan de Samuel FOURMY, agent de sécurité et de Estelle LAGIN, sage-femme, 16/11/14 – Marceau de Renaud CAILLIER, agriculteur et de Delphine CORNU, aide médico-psychologique. 16/11/14 – Martin de François WATTELIER, médecin généraliste et de Malika ABDEMOULAH, pédiatre. 16/11/14 – Meliha de Ibrahim SARITAS, peintre et de Mélanie WARLET, intérimaire. 17/11/14 – Alexis de Yohan ROYET, mécanicien automobile et de Marine LANDRY, auxiliaire de puériculture. 17/11/14 – Kieran de Jonathan FAIGNEZ, cariste et de Marjorie VECCHIO, vendeuse. 17/11/14 – Muberra-Amine de Ismet VAROL, ouvrier de scierie et de Serife GÖNÜL, femme de ménage. 17/11/14 – Elsa de Stéphane LOMBERGET, tourneur et de Corinne CACHOD, responsable qualité. 18/11/14 – Apolline de Cyrille LONCHAMPT, exploitant agricole et de Vanessa RICHAUD, professeur d'histoire-géographie. 18/11/14 – Enzo de Loïc LAMBERT, brancardier et de Laetitia CHAMPREUX, infirmière. 18/11/14–CamilledeJérémyLEWANDOWSKI,cariste et de Audrey MACKERT, conseillère de vente. 19/11/14 – Lilou de Sébastien GUILLAUME, technicien bureautique et de Elise MOUGET, chargée de formation. 19/11/14 – Léandre de Thomas BAVEREL, directeur de production et de Lydie CLERC, vendeuse. 20/11/14 – Giulia de Damien HAUTAPLAIN, adjoint technique polyvalent et de Angélique FIEROBE, auxiliaire de vie. 20/11/14 – Lyvia de Renaud PERRIN, directeur et de Natacha DANIEL, secrétaire. 21/11/14 – Léo de Yannick MENNERAY, chef de file et de Céline BOBILLIER-CHAUMON, responsable de contrôle. Pour cet hiver, l’essentiel est sauf. La personne finalement recrutée par la communauté de communes est un professionnel de la restauration. Preuve de la volonté de retourner aux fondamentaux de la cuisine locale : des caquelons ont été commandés par le propriétaire qui a souhaité “bétonner le contrat” explique une source proche du dossier. Le gérant devra ouvrir l’établissement de 9 heures à 22 heures 20/11/14 – Suela de Egzon SHABANAJ, mécanicien et de Valmire KURTAJ, sans profession. 22/11/14 – Nina de Nicolas TRAPET, agent call center et de Carine CHARON, agent d’entretien. 22/11/14 – Lylia de Romain PERROT, charpentier et de Laetitia CARREZ, employée libre-service. 23/11/14 – lizon de Patrice GAVIGNET, fromager et de Nadine DÉTÉ, sans profession. 23/11/14 – Lilou de Cyril TERRAZ, employé société nationale des chemins de fer, et de Emilie VUILLEMIN, dessinatrice. 23/11/14 – César de Stéphane BILLARD, facteur et de Julie SAULNIER, professeur des écoles. 24/11/14 – Ruben de Grégory SALOMON, ouvrier et de Eloïse JORANDON, ouvrière. 24/11/14 – Feysa de Salih YÜKSEL, régleur et de Sultan YILDIRIM, sans profession. 24/11/14 – Simon de Christophe COLAS, préparateur esthétique automobile et de Marion VERNEREY, fromagère. 25/11/14 – Luis de Damien LAFFLY, salarié agricole et de Delphine RENAUD, salariée agricole. 25/11/14 – Gary de Anthony AUTHIER, professeur d’histoire-géographie et de Julie CHENET, professeur d’arts plastiques. 25/11/14 – Timéo de Régis BRENEY, boulanger et de Gaëlle OVERNEY, esthéticienne. 26/11/14 – Anne-Sophie de Dominique CLAUDE, infirmier et de Svetlana SOROKINA, artiste peintre. 26/11/14 – Stanislas de François CHAIZE, constructeur horloger et de Manon EMONIN, horlogère. 25/11/14 – Evan de Yannick PILLIAIRE, mécanicien automobile et de Aurore MINAZZI, sans profession. 27/11/14 – Timaël de Christophe DEVILLERS, vendeur et de Heidi CLERC, infirmière. MARIAGES 08/11/14 – Mathieu GAUTHIER, démolition désamianteur et Ingrid SPONEM, aide-soignante non qualifiée. 22/11/14 – Ülkem BASMAKÇI, opérateur technique et Emine ÇELIK, opératrice. 22/11/14 – Samir IMAMOVIC, mécanicien et Zijada KARAHASANOVIC, agent de médiation sociale. et proposer une cuisine locale avec des prix attractifs. Durant les périodes de vacances scolaires, le Gounefay sera ouvert tous les jours. Les clients ne se casseront plus les dents sur une porte trop souvent fermée. Le site n’est toutefois pas sorti de l’auberge. Une nouvelle procédure sera engagée pour dénicher le candidat capable de gérer le site pour une période de quatre ans. I DÉCÈS 01/11/14 – Bernard GUIGNIER, 63 ans, retraité, domicilié à Nozeroy (Jura), célibataire. 31/10/14 – Denise POBELLE, 85 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 03/11/14 – Catherine FAIVRE-PIERRET, 58 ans, sans profession, domiciliée à La Chenalotte (Doubs), épouse de Gérard ROMAIN. 04/11/14 – Raymonde CAPELLO, 93 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Walter MANFREDINI. 04/11/14 – Julia MUNIER, 88 ans, retraitée, domiciliée à Jougne (Doubs), veuve de André GOYET. 05/11/14 – Edithe MAILLOT, 75 ans, retraitée, domiciliée à Les Grangettes (Doubs), veuve de Michel BEARZI. 07/11/14 – Yvonne THEVENOT, 96 ans, retraitée, domiciliée à Rochejean (Doubs). 09/11/14 – Gilles JACQUET, 60 ans, commerçant, domicilié à Chaux-des-Crotenay (Jura), époux de Brigitte TOLLE. 09/11/14 – Gilbert FEUVRIER, 93 ans, retraité, domicilié à Morteau (Doubs), veuf de Anna PONT. 09/11/14 – Claude COLIN, 80 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Jocelyne GALFIONE. 10/11/14 – Jean PATOIS, 75 ans, retraité, domicilié à Maîche (Doubs), époux de Yvette CATTET. 13/11/14 – Marguerite CARREZ, 82 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Claude PÊPE. 14/11/14 – Madeleine VALSESIA, 87 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Aimé BÉCHIR. 13/11/14 – Besim ZAHIROVIC, 57 ans, sanglier, domicilié à Doubs (Doubs), époux de Devahira ZAHIROVIC. 14/11/14 – Fernand JACQUET-PIERROULET, 91 ans, retraité, domicilié à Hauterive-la-Fresse (Doubs), époux de Henriette POURCELOT. 14/11/14 – Raymond COURTET, 88 ans, retraité, domicilié à Villers-sous-Chalamont (Doubs), veuf de Elisa GRATTARD. 17/11/14 – Anne-Marie TAILLARD, 64 ans, retraitée, domiciliée à Morteau (Doubs), célibataire. 16/11/14 – Christiane BOULLAND, 78 ans, retraitée, domiciliée à Arçon (Doubs), veuve de Roger HENRIET. 17/11/14 – Pierre POURCHET, 86 ans, retraité, domicilié à Maisons-du-Bois-Lièvremont (Doubs), époux de Ginette POURCHET. 17/11/14 – Marie-Thérèse PAULIN, 83 ans, retraitée, domiciliée à Boujailles (Doubs), épouse de Aimé THOUVEREZ. 16/11/14 – Gabriel ROMAND, 87 ans, retraité, domicilié à La Cluse-et-Mijoux (Doubs), époux de Pierrette TISSOT. 18/11/14 – Georges DONIER, 87 ans, retraité, domicilié à Ouhans (Doubs), célibataire. 19/11/14 – Adélaïde GAGLIARDI, 89 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Léon LÉTOUBLON. 19/11/14 – Elie MARIE, 83 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Denise CUISSON. 20/11/14 – Germaine BEZ, 85 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Camille JACQUIN. 20/11/14 – Augusto DA CUNHA FERREIRA, 68 ans, retraité, domicilié à Houtaud (Doubs), veuf de Elvira DA CONCEIÇAO DA SILVA. 20/11/14 – Aimée CROSNIER, 94 ans, retraitée, domiciliée à Montperreux (Doubs), veuve de Albert GUILLOU. 22/11/14 – Geneviève GUYON, 87 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Marcel MOURAUX. 22/11/14 – Emma RACINE, 96 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Germano ROMERIO. 23/11/14 – Félix GOILLOT, 90 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Odette HERLUISON. 21/11/14 – Cécile CARNET, 96 ans, retraitée, domiciliée à Sarrogna (Jura) veuve de Georges BONNET. 23/11/14 – Madelaine BELK, 67 ans, retraitée, domiciliée à Jougne (Doubs). 27/11/14 – Daniel RICHARD, 65 ans, retraité, domicilié à Mignovillard (Jura) époux de Andrée BOURGEOIS. PONTARLIER SÉCURITÉ La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 Beaucoup d’avantages 165 abonnés à la télé-alarme pontissalienne Avec le vieillissement de la population, les dispositifs qui vont dans le sens du maintien à domicile des personnes âgées ou handicapées ont le vent en poupe. e sont peut-être les enfants qui en parlent le mieux. Des enfants plutôt adultes, éloignés de leurs parents âgés et qui vivent dans la crainte d’une chute, d’un malaise de leurs proches qui pourrait s’avérer fatal sans l’intervention d’un tiers ou des secours. “Certaines personnes nous demandent d’installer une télé-alarme de leur plein gré. Pour beaucoup, il s’agit des enfants qui ne sont pas sur place ou pas toujours disponibles pour veiller sur leurs parents. On a aussi des établissements médicaux qui nous sollicitent dans le cadre par exemple d’un retour à domicile suite à une hospitalisation”, confirme Fanny Monnier, animatrice sociale au C.C.A.S. qui s’occupe de ce service mis en place depuis 14 ans par la ville de Pontarlier. “On a aujourd’hui 165 abonnés. Il y a un turn-over important avec autant d’inscriptions que de résiliations.” Ce chiffre ne prend pas en compte les sociétés privées susceptibles aussi de proposer la télé-alarme. Le dispositif géré par le C.C.A.S. C s’adresse aux personnes de plus de 60 ans et aux personnes handicapées. Après validation de l’inscription, Fanny Monnier se rend au domicile du nouvel abonné pour l’installation de l’appareil connecté au téléphone fixe. Le bénéficiaire dispose d’une télécommande qu’il peut porter au poignet comme une montre ou autour du cou. Il s’agit bien d’une télé-alarme et pas d’un système de géolocalisation. “Les appels sont réceptionnés sur une plateforme administrée par la société qui loue les appareils. On a L’opérateur sait aujourd’hui tout de suite de qui il s’agit. Si la per165 sonne ne répond abonnés. pas, il appelle dans un premier temps les voisins ou les proches qui figurent sur la liste des personnes à prévenir. En dernier lieu, l’opérateur alerte les secours.” Les liaisons sont testées chaque semaine et l’abonné vérifie ou fait vérifier une fois par mois l’état des piles de la télécommande. L’utilité de la télé-alarme dépasse le cadre de la santé. Elle peut être déclenchée dans toute situation d’insécurité, y compris en cas d’intrusion malveillante au domicile de l’abonné. “Le montant de la location est indexé sur les ressources. Si le bénéficiaire a de trop faibles revenus, le C.C.A.S. qui a monté une action sociale sur le dispositif apporte le complément.” Les personnes qui touchent l’A.P.A. bénéficient aussi d’une aide supplémentaire et le montant de la location peut être déductible des impôts. “Le C.C.A.S. est informé de chaque appel à la centrale d’écoute. On enregistre en moyenne un déclenchement par jour, y compris ceux effectués par erreur ou inadvertance.” I Fanny Monnier l’animatrice sociale chargée de la téléalarme au C.C.A.S. présente l’appareil installé. chez les abonnés. Nouvelle Audi TT ;gmh & Relev]r d] \ Õ& Volkswagen Group France S.A. – RC Soissons B 602 025 538. Audi recommande Castrol EDGE Professional. Vorsprung durch Technik = L’avance par la technologie. Gamme Audi TT : consommation en cycle mixte (l/100 km) : 4,2 - 7,4. Rejets de CO2 (g/km) : 110 - 171. Raison sociale Espace 3000 Pontarlier Ville 27 rue de la Libération - Pontarlier - Tél. 03 81 39 17 13 www.audi-pontarlier.fr 9 10 PONTARLIER HABITAT Une nouvelle résidence aux Épinettes Le logement social monte en gamme “La consommation énergétique de ces logements avoisine 68 kW par m2”, souligne Serge Toulot, le président du conseil d’administration d’Ideha. ‘ ‘ Le chiffre La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 La résidence Ariolica réalisée par Ideha comprend 21 logements. Ces appartements tous labellisés B.B.C. offrent des espaces à vivre confortables aux normes accessibilité. Le grand luxe. 540 C’ est en millions d’euros les retombées économiques engendrées par le tourisme dans le Doubs en 2014. 5 200 personnes sont employées dans le secteur du tourisme dans 2 200 entreprises. L’activité hôtelière se maintient à un niveau constant depuis 2004. Sur les dix dernières saisons, la durée moyenne de séjour dans les campings est à la baisse, alors que le nombre d’arrivées et de nuitées est globalement stable depuis le milieu des années 2000. L’hiver approche et le ski avec : le chiffre d’affaires du ski alpin et nordique dans le Doubs a généré 4 millions d’euros. G est d’abord un joli coup Pontarlier aux seules tours Berde pub pour Ideha que lioz. En oubliant au passage que d’aucuns avaient cou- ce bailleur social a aussi construit tume d’assimiler sur les Symphoriales en lieu et place des deux tours passées à la démolition. En inaugurant la résidence Ariolica le 19 novembre dernier, Serge Toulot qui préside Ideha ne boudait pas sa satisfaction. “C’est d’abord une réussite architecturale et pour nos locataires, des logements spacieux avec terrasse. On leur doit cela. Le chantier a été livré dans les délais, c’est appréciable surtout vis-à-vis des occupants qui avaient 120 posé des préavis en demandes vue de venir vivre ici.” Le projet a été pour cette piloté en partenariat avec la Ville de résidence. Pontarlier qui a fourni le terrain. Il concrétise la volonté politique locale d’apporter de la mixité dans la création des Épinettes. “Dans ce quartier, il y a trois lots dédiés aux logements à loyers modérés. Soit 80 appartements sur un ensemble de 280 C’ logements”, rappelle Patrick Genre, le maire. La résidence Ariolica, du nom ancien de Pontarlier, comprend 21 logements du T2 au T4 dont la surface habitable s’étend de 47 à 87 m2. Ils sont conçus de façon à ce que les pièces de vie soient ouvertes les unes sur les autres avec un minimum de dégagement. Ils possèdent un cellier, un grand balcon ou une terrasse. Tous sont adaptés aux personnes à mobilité réduite et desservis par un ascenseur. Les caractéristiques techniques du bâtiment lui confèrent un niveau de qualité thermique et acoustique au-dessus des normes avec l’attribution des labels B.B.C. et Qualitel “Habitat et environnement.” “C’est la preuve qu’on peut faire du logement social de qualité”, confirme Serge Toulot. Les loyers hors charges varient de 350 à 515 euros pour le T4. Inutile de demander si les heureux locataires apprécient le rapport qualité-prix. “Les 21 logements sont réservés depuis la première commission d’attribution. On avait reçu 120 demandes pour cette résidence.” Coût de l’opération : 2,3 millions d’euros avec 5,5 % de subvention du Conseil général et de l’État. I Épinettes : encore un lot à vendre “E “Cette résidence redore l’image d’Ideha qu’on ne devra plus associé seulement aux Tours Berlioz”, note Patrick Genre. n 2015, on proposera dʼautres terrains à la vente aux bailleurs sociaux. La politique foncière de la ville consiste désormais à associer dans chaque nouvelle opération du pavillonnaire et des collectifs dans un souci de mixité”, explique Patrick Genre. La densification est de mise et la ville encouragera la stratégie des dents creuses à combler avec des petits ensembles immobiliers. Le programme des Épinettes touche à sa fin. Il ne reste plus quʼun seul lot disponible. Lequel sera bientôt proposé à la vente. I PONTARLIER CIMETIÈRE La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 11 EN BREF Réunion de conciliation Les familles et la mairie ne sont Suite à l’effondrement en pas sur la même longueur d’onde juillet 2013 du mur du cimetière qui a endommagé des tombes, les familles demandent à la municipalité de financer les travaux de réparation. La municipalité est ouverte au dialogue alors qu’elle n’est pas responsable de cet accident. e 19 juillet 2013, un violent orage s’est abattu sur Pontarlier entraînant l’effondrement d’une partie du mur du cimetière SaintRoch. En tombant, les pierres ont endommagé huit tombes. Depuis, elles n’ont pas été réparées, au grand désarroi des familles qui comptent sur l’intervention financière de la municipalité pour remettre en état les sépultures. “Si les tombes sont dégradées, ce n’est pas de notre fait. Ce mur appartient à la muni“Le propriétaire cipalité. C’est donc elle qui doit prendre en du mur charge les dégâts causés par l’effondrement n’est pas responsable.” du mur” explique une femme dont les proches sont enterrés là. Les familles estiment à 40 000 euros le montant global du préjudice. “Cela ne représente presque rien Concert Concert de Noël dimanche 14 décembre à 17 heures à l’église SaintPierre à Pontarlier. Les orchestres et chœurs pontissaliens proposent leur traditionnel concert de Noël dont le bénéfice sera remis à diverses associations caritatives. Entrée 10 euros et 5 euros moins de 16 ans. Entreprise L Les familles estiment à 40 000 euros le montant des travaux pour remettre en état les sépultures endommagées. pour la mairie de Pontarlier. Je trouve pour que la collectivité revoie à la haushonteux qu’on laisse ces tombes dans cet se le montant de la prise en charge. état” enchérit le représentant d’une des La mairie n’est pas fermée à la disfamilles. cussion en sachant que sa responsabiRécemment, la municipalité a rencon- lité dans l’effondrement du mur n’est tré les plaignants lors d’une réunion de pas aussi nette que le prétendent les conciliation. “La ville nous propose de familles. Le mur du cimetière est comprendre en charge 30 % du montant des munal. En revanche, son effondrement réparations. C’est inconcevable” décla- est lié à un événement naturel excepraient des propriétaires de concessions tionnel, qui ne relève cependant pas de à la sortie de la réunion. Ils plaident la catastrophe naturelle. “Au regard de ces éléments, le propriétaire du mur n’est pas responsable” apprend-on auprès de la municipalité de Pontarlier. Le dialogue n’est pas rompu avec les familles. La mairie attend une estimation précise du montant des travaux à réaliser pour remettre en état les sépultures endommagées. “À partir de là, nous discuterons du pourcentage de l’indemnisation avec les familles.” Affaire à suivre. I Mardi 16 décembre, réunion d’information sur la création d’entreprise organisée par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs (C.C.I.). Réunion mensuelle permettant à tout porteur de projet d’acquérir une démarche pour préparer son projet. 16, rue du Vieux-Château de 9 heures à 12 heures. Gratuit. Renseignements et inscriptions au 03 81 25 26 80. Nature Le naturaliste et photographe jurassien Patrice Raydelet publie le livre “Gardiens des cimes - Les bouquetins du Creux-du-Van” aux éditions du Belvédère. Après un passage au marché de Noël de Chaffois le 30 novembre, il dédicacera son livre à la librairie Clin d’Œil à Sainte-Croix (Suisse) le 31 janvier. 12 Le ChifFre La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 SOCIAL ‘ ‘ Un local aux Capucins À l’écoute des jeunes Petit Jésus N oël est une fête religieuse, n’en déplaise à l’élu pontissalien Gérard Voinnet. Et avant d’être la grande fête de la consommation, c’est le jour fixé de la Nativité depuis deux millénaires. Et qui dit Nativité, dit petit Jésus, et donc crèche… Gérard Voinnet, le leader de la liste d’opposition “Pontarlier Écologie” s’en émeut et s’offusque du fait qu’une crèche abritant le Petit Jésus intègre le marché de Noël à Pontarlier. On peut par pure idéologie nier le caractère religieux de ces fêtes qui font partie intégrante de notre culture occidentale et crier au scandale. C’est le choix de M. Voinnet. On peut aussi estimer que plus qu’un symbole religieux, la crèche est avant tout l’attendrissant symbole d’une tradition culturelle multi-séculaire. Suivons le raisonnement de M. Voinnet et allons dans ce cas jusqu’au bout de sa logique, et supprimons ces jours fériés liés à ce calendrier religieux puisque nous sommes dans une République laïque. Ainsi tout le monde irait au travail avec le sourire le jour de Pâques, le jeudi de l’Ascension ou le jour de Toussaint. Après réflexion, pas sûr que cette mesure soit populaire du côté de ceux qui stigmatisent le respect des traditions… G Remis en service depuis la rentrée, le Point d’Accueil et d’Écoute Jeunes ou P.A.E.J. s’adresse aux jeunes de 11 à 25 ans soucieux de trouver une écoute et des réponses à leurs problèmes. e changement, c’est pour maintenant au P.A.E.J. qui a subi un coup de jeunesse en quelques mois. Les premiers signes apparaissent déjà devant les locaux du P.A.E.J. domicilié aux Capucins. Un panneau d’accueil coloré sur le mur extérieur, une “salle d’attente” décorée, aménagée par des jeunes, pour des jeunes. L’arrivée d’Émilie Daclin, éducatrice spécialisée, qui s’occupe du dispositif n’est pas étrangère à cette remise au goût du jour. Initié par la Ville de Pontarlier, le P.A.E.J. fonctionne avec des financements du Conseil général et de la C.A.F. Axé initialement sur une approche très psychologique, le dispositif a ensuite été mis en sommeil pendant un certain temps. L’avenir de la structure a fait l’objet d’une réflexion entre les partenaires. qui a abouti au recrutement d’Émilie Daclin en mars dernier. “On s’adresse aux jeunes entre 11 et 25 ans. On leur propose non seulement une écoute L appartient d’évaluer les situations et d’orienter au besoin vers les partenaires ou services adéquats. Une centaine de jeunes ont franchi la porte du P.A.E.J. depuis la réouverture au printemps dernier. “Certains passent une seule fois, d’autres ont besoin de s’entretenir, de se confier plus souvent. Il n’y a pas de notion de rendement dans ma mission”, souligne la responsable. Histoire de se faire connaître, une journée portes ouvertes a été organisée le 21 octobre. Le public a pu découvrir le résultat du projet “Graph Street Art” qui associait des jeunes de 11 à 19 ans avec l’artiste-graffeur Ben- URBANISME Une parcelle privée L’artiste Benjamin Locatelli a travaillé cet été avec un groupe de jeunes à la création des supports d’information et de décoration installé dans les locaux du P.A.E.J. mais aussi un accompagnement sur la sexualité, la drogue.” par rapport aux difficultés et Au P.A.E.J., pas de prise de renaux interrogations qu’ils nous dez-vous, pas de sujets tabous, soumettent. Il peut être ques- ni de jugement, Émilie Daclin tion de problèmes scolaires, fami- accueille les personnes de façon liaux, sociaux, d’informations anonyme et confidentielle. Il lui Apéritif de Bienvenue et son Trio de Mise en Bouche ********** Terrine de Foie Gras de Canard Maison aux deux Poivres et au Champagne ********** Craquant de St Jacques flambées au Caol Ila sur lit de petits légumes Crème de Curry rouge ********** Entracte Glacé Champenoise (Glace Abricot, Ratafia de Champagne) ********** Solomillo de porc Ibérico Pata Negra Parfumé au Macvin du Jura et Girolles rôties aux herbes Harmonie de légumes ********** Croûton de Chèvre chaud de Gevresin au Miel et Thym ********** Vacherin fraîcheur Mandarine du Sud au Lait d’Amande sur Dacquoise Pistachée ********** €/pers. Boissons Café ou thé 55 non comprises Menu Du Petit Gibus (-10 ans) Cocktail de Bienvenue ********** Assiette Gourmande de Mise en Bouche ********** Nuggets de Filets de Poulet Maison - Pommes Gaufrettes ********** Gaufre de Liège Maison €/pers.* Chocolat aux Noisettes 12 Boissons non comprises Restaurant Le Pergaud 2, rue Louis Pergaud - 25300 PONTARLIER Tél. : 03 81 39 90 95 www.restaurant-pontarlier-lepergaud.fr Ouvert tous les jours : le midi à partir de 11h45 -le soir à partir de 18h45 Date limite de réservation le 24 /12/2014, arrhes 30% à la réservation en cas d’annulation après le 24/12/2014 les arrhes seront perdues. Les menus de la Saint-Sylvestre PONTARLIER jamin Locatelli. “L’opération s’est déroulée au cours des vacances d’été avec des jeunes venus des maisons de quartier ou de la Mission locale. Ils ont participé à la création des tableaux et des éléments de décoration qu’on peut voir dans nos locaux”, apprécie Émilie Daclin, prête à aller plus loin dans cette démarche. I F.C. La forêt enchantée dans Pontarlier À l’heure où les promoteurs se jettent sur la moindre parcelle à bâtir, on peut s’étonner qu’il reste encore des îlots de résistance à l’urbanisation. Exemple. a parcelle boisée à l’angle de la rue de Salins et de la rue Claude-Chappe fait désormais partie intégrante du paysage. Plus personne n’y fait attention. Surprenant qu’un tel emplacement soit L La végétation a repris ses droits sur cette parcelle qui bénéficie pourtant d’un emplacement particulièrement attractif. restée vierge de toute construction. Cette parcelle d’une quarantaine d’ares ne manque pourtant pas d’attrait. Propriété de la famille Delacroix, elle s’inscrit dans le prolongement de l’ancienne usine d’ameublement. Au cadastre, elle figure en zone à destination économique et ne pourrait donc abriter de l’habitat mais rien n’empêche d’y construire un commerce ou une entreprise. Plus d’un promoteur s’y est déjà cassé les dents. “Les propriétaires en voulaient une fortune”, explique l’un d’eux qui s’était positionné à l’époque de la reprise de l’usine Delacroix. Un permis de construire avait même été déposé pour la construction d’une supérette. Ce projet avait été retoqué en C.D.A.C. À noter qu’elle abrite un captage d’eau utilisé par une entreprise voisine, ce qui n’est pas sans contrainte en terme de construction. Cette parcelle occupée par quelques feuillus clairsemés a peut-être le mérite de laisser voir à quoi pouvait ressembler la végétation pontissalienne avant l’urbanisation. Un vestige patrimonial. I 14 PONTARLIER SANTÉ La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 Enquête Même sans rendez-vous, un médecin Franc-Comtois répond dans la journée L’enquête menée par l’Union régionale des professionnels de santé (U.R.P.S.) bat en brèche des clichés. Seule une minorité de médecins (4,2 %) rejette toute demande de soins non programmés et un médecin sur dix en accepte plus de dix par jour. Le patient deviendrait-il “consumériste” ? U.R.P.S. ne s’attendait pas à un tel résultat, plutôt flatteur pour les médecins. Selon l’union qui représente les médecins libéraux de FrancheComté, seulement 4,2% d’entre eux rejettent toute demande de soins non programmés et un médecin sur dix en accepte plus de 10 par jour. Les professionnels, à en croire l’enquête menée en juin par l’U.R.P.S. auprès de 1 856 médecins - dont 19% ont répondu -, sont donc bien organisés pour répondre à ces demandes de “soins non programmés” qui sont l’ensemble des demandes de rendez-vous dans un délai d’une demi-journée en dehors des horaires de permanence de soins. En clair, lorsque vous avez un mal de gorge ou des maux de tête, vous aurez une réponse rapide, que vous soyez dans le Doubs ou en Haute-Saône. Cela ne veut pas dire que vous aurez besoin d’une consultation mais bien qu’un professionnel vous L’ a écouté, qu’il vous a ensuite dirigé. “Cette enquête menée en juin démonte quelques idées reçues, relate le Dr Christine Bertin-Belot, présidente de la branche “médecins” de l’U.R.P.S. La très grande majorité de professionnels accepte de recevoir des patients non programmés, en particulier les spécialistes. Personne ne peut dire : je n’ai pas eu de conseil.” Devant le sentiment d’urgence ressenti à tort ou à raison par les patients et le développement du “Pourquoi consumérisme médical, “il est créer apparu nécessaire de qualifier et quelque quantifier les difchose férents modes de plus d’organisation” coûteux ! explique l’U.R.P.S. qui a rapidement transmis son analyse au ministère de la Santé dont le projet de loi de San- té sera discuté en janvier à l’Assemblée. Paradoxalement, aucune enquête de ce type n’a été menée par l’État ou les A.R.S. alors que l’avenir de la santé se joue en 2015. Cette enquête arrive donc à un moment opportun. “Veuton créer des supermarchés de la médecine ouverts 24 heures sur 24 ?, interroge le docteur Bertin-Belot. Nos médecins se sont organisés : la nouvelle loi de Santé pourrait détruire ce maillage, démobiliser les professionnels. Marisol Touraine parie sur les maisons de santé pluridisciplinaires et les services d’urgences hospitaliers pour gérer les soins non programmés. C’est une prise en charge qu’assurent déjà, discrètement, les libéraux. Pourquoi vouloir créer quelque chose de plus coûteux alors qu’un service est en place et fonctionne !” pointe du doigt le docteur Bertin-Belot. En Franche-Comté, 99 % des généralistes et 90 % des spé- Les docteurs Christine Bertin-Belot et Pierre Bobey représentent les médecins libéraux. cialistes déclarent accepter de des médecins s’organisent pour phone. 29 % utilisent un réponrecevoir en urgence des patients. traiter l’urgence en cas d’absence deur avec renvoi vers le 15 ou Ils gèrent en moyenne 5,4 pendant les heures d’ouverture le 39 66. Et 95 % des médecins demandes de consultations non du cabinet. Un sur deux mobi- disent également s’organiser programmées par jour (et même lise son secrétariat téléphonique. durant leurs congés par des 6,6 pour les généralistes). Ce Un sur deux renvoie la deman- moyens similaires. Le docteur sont 10 000 consultations non de vers un associé ou rempla- est prévoyant… I E.Ch. programmées qui sont réalisées çant. À noter que 35 % d’entre chaque jour en Franche-Comté eux restent joignables au téléet 7 500 conseils téléphoniques. “Les médecins savent hiérarchiser l’urgence et la demande” complète le docteur Pierre Bobey. Néanmoins, 59 % des professionnels (49 % des spécialistes, e nouveaux patients nʼauraient pas trouvé de médecin trai64 % des généralistes) se voient tant à Pontarlier. Lʼaffaire est remontée jusquʼà lʼAgence régiodans l’obligation de refuser les nale de santé. LʼUnion régionale des médecins de Franchesoins en urgence au-delà d’un Comté a eu connaissance de ce problème mais répond très facilement : certain seuil. Toutes spécialités confondues, le nombre moyen il sʼagit selon elle dʼun problème administratif et non dʼun médecin de refus pour une prise en char- qui a refusé une consultation. Avec 1,7 médecin pour 1 000 perge le jour même est seulement sonnes, la Franche-Comté est dans la moyenne nationale. “Ce que de 1,75 patient par médecin, lʼon entend, ce sont des cas particuliers qui font oublier la généraindique l’U.R.P.S. lité : les médecins répondent présents à Pontarlier” dit lʼU.R.P.S. I Sans surprise, la quasi-totalité D Pénurie de médecin à Pontarlier : une “fausse” polémique 9(17( 352027, 211(//( '$16 /$ /, 0, 7( '(6 672&.6 ', 6321, %/(6 8648· É 02175(6 (7 %, -28; 9(1'5(', '(&(0%5( + + 6$0(', '(&(0%5( + + (W EL HQ GǾ DXW U HV PDU TXHV PONTARLIER PATRIMOINE La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 Des murs d’enceinte écroulés Chantier école au Fort Catinat Victime des outrages du temps, le fort du Larmont Supérieur a fait l’objet de travaux de maçonnerie effectués par l’Association Patrimoine Insertion 25. uché à 1 170 m au-dessus de la ville, le Fort Catinat a été construit entre 1880 et 1883. Il s’intégrait dans le système de défense Séré de Rivières et avait pour mission de contrôler les voies d’accès venant de Suisse et de protéger aussi le fort de Joux. Cette propriété de la ville de Pontarlier souffre du temps et des rigueurs du climat. Le mur d’enceinte donne régulièrement des signes de fatigue. Il s’écroule J par endroits, ce qui impose de procéder à des travaux d’entretien comme ce fut le cas dernièrement. “Il s’agit avant tout d’opérations de maçonnerie qui mobilisent peu de fournitures, seulement de la main-d’œuvre. Ce type d’intervention convient tout particulièrement aux entreprises d’insertion”, expliquent les services techniques municipaux. Le travail a été confié à A.P.I. 25. “On avait déjà restauré cet ouvrage il y a 20 Les équipes d’A.P.I. 5 ont remis en état le mur d’enceinte du Fort Catinat. ans, à l’époque d’Alternatives chantier qui a été liquidée en 2011 puis remplacée par A.P.I. 25 l’année suivante”, précise Rémy Sitz, le directeur. Les travaux de défrichement au-dessus du rempart ont été confiés à une autre équi- Le chemin pe d’insertion rattachée à d’accès l’A.D.D.S.E.A. Le travail d’A.P.I. 25 consis- menant au tait à rénover les joints mémorial dégradés et à changer les Toussaintpierres écroulées. “On ancre aussi des tiges métalliques Louverture. entre les pierres d’enceinte et la face arrière du rempart pour éviter les bombements”, poursuit Rémy Sitz. Chaque partie trouve son compte dans ce chantier-école. La Ville apporte son aide à l’association qui fournit un travail et dispose d’un support concret d’insertion. A.P.I. 25 a restauré cette année la façade du théâtre du Lavoir côté Doubs. Elle a récemment participé à la rénovation de la façade de l’hôtel Saint-Pierre. “On a repris des encadrements de fenêtre en les remettant d’équerre. La C.CL. nous a sollicités cet été pour améliorer l’état du chemin d’accès menant au mémorial Toussaint-Louverture qui a été sablé pour l’occasion. On a aussi mis en place une plateforme en bois. Ces opérations étaient programmées en perspective de la visite du président haïtien” ajoute Rémy Sitz. I C A.P.I. 25 ouvre une antenne sur le Haut-Doubs 15 réée suite à la liquidation dʼAlternatives Chantier, cette association dʼinsertion intervient aujourdʼhui sur Besançon et Pontarlier. “On travaille avec deux équipes de neuf personnes sur chaque secteur. Comme pour Alternatives Chantier, A.P.I. 25 fonctionne sur un mode de recrutement par le bas. Il faut juste faire preuve dʼun minimum de motivation et avoir un dossier validé par le médecin du travail”, note Rémy Sitz, le directeur dʼA.P.I. 25. Ici, chacun travaille à son rythme. Les candidats sont recrutés sur la base dʼun contrat de six mois renouvelable quatre fois. Toute lʼactivité sʼarticule autour du travail de la pierre et du bâtiment. “On fonctionne avec 5 chefs dʼéquipe permanents dont quatre tailleurs de pierre. Les collectivités qui sollicitaient déjà Alternatives chantier ont continué à collaborer avec A.P.I. 25. En général, on quitte le Haut-Doubs en hiver pour migrer dans la vallée de la Loue. On est actuellement engagé sur un important programme de rénovation de murets en pierres sèches sur les collines dʼOrnans où sera replantée de la vigne”, poursuit le directeur. À partir de décembre, A.P.I. 25 va louer un bureau et un local de stockage dans le bâtiment de la Belle Vie à Houtaud. Le travail ne manque pas et le chiffre dʼaffaires est passé de 656 000 euros en 2013 à 850 000 euros en 2014. Le taux dʼinsertion est très variable. Avec le temps, Rémi Sitz ne focalise plus sur ce critère. “On voit les choses différemment. On apprécie par exemple quand lʼun des bénéficiaires nous annonce quʼil va passer ou repasser son permis de conduire à la fin de son contrat. Cʼest déjà un signe positif.” I “La seule différence avec l’entreprise, c’est la complexité pour nous de tenir les délais”, explique Rémy Sitz, le directeur d’A.P.I. 25. 16 PONTARLIER CÉRÉMONIE La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 Suppression d’une manifestation Quand les “As du sport” deviennent ringards La manifestation couronnant les meilleurs sportifs pontissaliens n’aura pas lieu en décembre. L’adjoint aux sports a supprimé l’événement pour le remplacer par un rendez-vous prévu en juin. epuis 1997, la cérémonie des As du sport faisait partie de ces rendez-vous pontissaliens incontournables. À la mi-décembre, entre 300 et 500 personnes se retrouvaient à l’espace Pourny pour féliciter et encourager les 120 meilleurs sportifs de la Ville. Un véritable marronnier. Le millésime 2014 n’aura pas lieu car supprimé par l’adjoint aux sports Philippe Besson. Motif : l’événement a vécu. Il n’y a, selon l’élu, aucune raison financière à cela. “On recherche plutôt un nouvel équilibre, argumente l’adjoint. Cette manifestation s’essoufflait et elle ne permettait plus aux familles d’y trouver leur place. La plupart des récompenses étaient trustées par les mêmes clubs” dit-il. Pour beaucoup, à l’instar du kayakiste Pierre Bourliaud sacré “As des As” en 2011, une page se tourne : “C’était toujours sympa. Et être titré dans une ville sportive comme Pontarlier, cela fait toujours plaisir” commente celui qui prépare la saison 2015 de kayak dont la première compétition en février prochain en Australie. En “off”, d’autres voix s’élèvent pour critiquer cette décision qu’ils jugent unilatérale. “Personne n’a été questionné… et cette décision a été prise sans l’aval du maire D qui avait pourtant créé les As du sport” regrette un sportif. D’autres clubs semblent moins choqués à l’instar du Vélo-club de Pontarlier dirigé par Joseph Santagata : “Nous n’avons jamais trouvé nos marques dans ce système trop élitiste qui ne concernait que les bons résultats nationaux. En vélo, nous n’aurions jamais pu avoir un titre de champion de France. On s’éloigne trop du sport naturel. Reprenons l’idée de Coubertin : l’essentiel est de participer.” Du côté des rugbymen du C.A. Pontarlier, pas de surprise non plus : “C’était le moment de changer de formule, dit le président Jean-Louis Gagelin. Je milite plu“Le tôt pour une manifestaremplaçant tion qui réunisse tous le 27 juin.” les clubs afin qu’ils présentent leurs activités lors d’un forum. Pourquoi pas après la Haute foire juste avant la reprise de l’année scolaire ?” émet le président du C.A.P. L’adjoint aux sports Philippe Besson a semble-t-il préparé l’après : “Il sera proposé une nouvelle manifestation plus popu- Pas d’As du sport en ce mois de décembre. Ici, les handballeuses de Pontarlier récompensées. laire où les familles seront intégrées. conviés les journalistes sportifs David hisser les couleurs de Pontarlier, savoir Elle passera par un forum des asso- Sandona (France Télévisions) et donner le meilleur” ne résonnera plus. ciations le samedi 27 juin au Grand Alexandre Pasteur (Eurosport) pour Aux sportifs pontissaliens d’inventer cours à Pontarlier” annonce-t-il. La animer la journée. un nouveau cri de rassemblement. I nouvelle formule s’apparentera à une L’hymne des As du sport chanté par E.Ch. vitrine du sport pontissalien où seront la chorale “Pour Pontarlier, pouvoir L’ambiance tzigane figurait au menu des deux soirées anniversaires animé par le groupe Soy. Publi-information Literie Girard : depuis 30 ans au service de vos nuits Le chapiteau monté pour l’occasion a fait salle comble. Qu’on soit clients ou fournisseurs, on apprécie énormément Literie Girard. L’enseigne pontissalienne a célébré comme il se doit l’événement avec des soirées anniversaires et diverses actions pour remercier toutes celles ou ceux qui ont accompagné Christine Girard de Goux-les-Usiers où tout a commencé jusqu’aux Grands-Planchants où se poursuit cette belle aventure constellée de merveilleux souvenirs. O n était venu de très loin pour répondre à l’invitation de Christine Girard qui a choisi dans un premier temps de réunir les professionnels avec qui elle travaille depuis longtemps. 200 convives étaient présents le 9 octobre sous le chapiteau monté spécifiquement pour l’occasion à proximité du magasin des Grands-Planchants. Membres du club affaire du rugby, prestataires, Christine Girard entourée de ses collaborateurs et ses proches ont fêté ce trentième anniversaire dans la joie et la bonne humeur avec de nombreux amis. partenaires et bien sûr fournisseurs et collègues se sont retrouvés autour de Christine et son équipe pour cet anniversaire animé par le groupe de musique tsigane Soy, un trio cousin des Gipsy Kings. On remettait le couvert le lendemain où 240 clients ont répondu présent autour d’un buffet dîna- La durée et la confiance. toire. Même musique, même ambiance et même convivialité. Preuve s’il en est de cet attachement à Literie Girard. Ici le contact s’inscrit dans la durée et la confiance, il va bien au-delà des relations commerciales. Depuis 30 ans, Christine et son équipe œuvrent dans le respect des valeurs que sont le conseil, le service, la garantie de satisfaction. Des également pu profiter du mois des soirées, mais pas que. Les fidèles 30 ans au magasin. Cette action a comme les nouveaux clients ont donné lieu à un tirage au sort avec 15 lots d’une valeur de 20 000 euros. La chance a souri pour Monsieur et Madame Raymond Dornier qui ont remporté le gros lot, à savoir une Citroën C1 Vitamine. “On est venu un peu par hasard au magaG 1er lot à Monsieur et Madame Le tiercé gagnant du tirage au sort Raymond Dornier. Une Citroën C1 Vitamine G 2ème lot à Monsieur et Madame Jérôme Baudin. Un ensemble literie XL G 3ème lot à Madame Marguerite Braud. Une literie Swiss Confort sin sans être au courant de cette tombola. On a rempli le billet sans trop y croire. C’est la première fois qu’on gagne quelque chose”, apprécie l’heureux gagnant qui n’a pas encore tout à fait réalisé. La vie continue chez Literie Girard où l’on ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. G PONTARLIER ET ENVIRONS TRADITION La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 17 Une vraie convivialité Aux Verrières, on va de l’Avent ! À l’exemple de ce qui se fait à la Côte-aux-Fées en Suisse, les habitants des Verrières ont pris l’habitude de se rendre visite dans le cadre du calendrier de l’Avent. Que du bonheur. a tournée de l’Avent a démarré au 1er décembre aux Verrières-de-Joux. Pendant trois semaines, les Varisiens ont la possibilité d’aller passer un moment de convivialité chez d’autres Varisiens qui ont accepté de les accueillir. “On peut participer sans recevoir. En novembre, on a envoyé un courrier dans tous les foyers pour trouver des candidats prêts à prendre une fenêtre. Ils choisissent une date entre le 1er et le 22 décembre et l’affichent sur l’une des fenêtres de leur maison, comme le veut la tradition de l’Avent”, précise Stéphanie Sandoz à l’origine de cette initiative avec ses amies Brigitte et Belinda. L Ce trio féminin s’est inspiré d’une pratique toujours d’actualité dans quelques villages suisses. Sa déclinaison aux Verrières-de-Joux remonte à 2010. C’est l’association Information Touristique des Verrières-de-Joux (I.T.V.J.) qui organise l’événement. Lequel a déjà fait l’objet de reportages sur France 3 et TF1. La formule Un régal de journalistes. a fait tilt. Sans qu’on puisse trop l’expliquer, la formule a fait tilt. Elle rassemble chaque soir entre 30 et 80 convives. L’association I.T.V.J. offre le vin et une partie des ingrédients qui servent à préparer le vin chaud de circonstance. “Elle fournit aussi d’autres boissons pour que chacun, petit ou grand, puisse prendre une petite collation. Les réceptions ne durent pas plus d’une heure et n’ont rien d’une beuverie.” Une fois le planning calé, chacun prend soin de décorer sa fenêtre dans l’ambiance des fêtes de fin d’année. Les associations peuvent aussi postuler et prendre une fenêtre. Un prétexte pour communiquer et échanger en toute simplicité. “On retrouve un peu l’état d’esprit qui régnait au village, sans dire qu’il a disparu”, explique JeanFrançois Jodon, le maire qui encourage forcément ce type d’action. Une fête des voisins sous les lumières de Noël. I Les fenêtres sont numérotées en fonction de jour de réception ouvert à toute la population du village. Entre 30 et 80 personnes se retrouvent chaque soir pour partager un moment de convivialité. DOUBS Une entreprise artisanale Deisz électricité générale à l’heure de la reprise Christian Deisz nouveau retraité vient de transmettre son activité à son voisin Axel Villemagne qui gère la société Électricité Guyon-Villemagne. Un changement dans la continuité. tout prendre, Pierre Son fils Christian le rejoint en Deisz qui s’était mis 1968 avant de lui succéder en à son compte en 1963 1990. Ce changement marque aurait préféré que son l’amorce d’un développement entreprise perdure significatif qui aboutit au transdans son intégrité. La troisiè- fert sur la zone artisanale de me génération Deisz vole vers Doubs en 1993 dans un bâtid’autres horizons profession- ment flambant neuf. Au plus nels et l’opportunité de pourfort de l’activité, suivre sous le même nom ne une dizaine de s’est pas présentée. “Quand je Parmi salariés, apprenme suis installé, il y avait seutis inclus, trales plus lement 353 habitants à Doubs”, vaille chez Deisz se souvient l’alerte octogénai- anciennes Électricité Génére. À l’époque, le jeune électri- entreprises rale qui figure cien se déplaçait avec une mobyparmi les plus lette équipée d’une remorque. artisanales anciennes entreIl lui faudra patienter un peu du prises artisaavant de circuler en 2 CV nales du Hautcamionnette qu’il est allé lui- Haut-Doubs. Doubs. Une même chercher à Paris. Il a particularité que connu bien des évolutions et a ne manque pas eu la chance d’effectuer quelques d’apprécier Axel chantiers assez prestigieux comVillemagne. “Je me ce fut le cas dans la réhabisuis assez fier de litation d’un joli château du côté reprendre une de Manosque. entreprise avec À une telle longévité”, explique celui qui avait déjà pris les commandes en 2012 de l’entreprise Guyon implantée elle aussi dans la zone artisanale de Doubs. “En deux ans, le chiffre d’affaires a progressé de 20%. On a toujours une activité très soutenue avec un carnet de commandes qui déborde sur 2016. On bénéficie un peu de l’effet frontalier mais sans plus, sachant qu’on travaille essentiellement dans l’industrie” poursuit le chef d’entreprise qui emploie aujourd’hui 20 salariés dont les deux qui travaillaient avec Christian Deisz. Lequel avait commencé à lever le pied en arrivant au bout de son mandat professionnel. “On subit un peu la concurrence d’entreprises venues de Besançon mais on a aussi l’avantage de pouvoir jouer la carte de la proximité”, note le jeune retraité plutôt confiant dans cette transmission. I Pierre Deisz entouré de son fils Christian Deisz et Axel Villemagne à droite qui a repris l’entreprise familiale. PONTARLIER ET ENVIRONS 18 La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 SANTÉ Étude Pasture Allergies : le remède est dans la ferme Les premiers résultats de l’étude européenne “Pasture” menée depuis douze ans auprès de 1 000 enfants dont 200 petits francs-comtois confirment que la consommation de lait cru et le voisinage d’animaux de ferme réduisent les risques allergiques. u-delà du joli coup de programme Pasture (Protection pub, cette étude confor- against allergy : study in rural tera aussi les produc- environments) au début des teurs de fromages au lait années 2000”, indique Domicru du sentiment d’être assez nique-Angèle Vuitton. utiles à la société. De là à dire Cette immunologiste à qu’ils vont contribuer à boucher l’Université de Franche-Comté le trou de la Sécu, on en doute intervient dans le cadre de ce quand on connaît la puissance programme qui suit 1 000 du lobby agro-alimentaire qui enfants dans cinq pays : Allen’en finit plus de nous vendre magne, Autriche, Finlande, Suisles bienfaits d’une nourriture se et France. La moitié sont nés aussi standardisée qu’insipide. et vivent dans une ferme, les Pendant longtemps, on expli- autres sont dans les mêmes vilquait la croissance des patho- lages mais sans lien avec logies allergiques par la pollul’ambiance agrition urbaine. “Fin des années cole. La Franchequatre-vingt-dix, des études La Comté et ses verts menées en Suisse et en Allemagne consompâturages avaient naissance. On a fait beaucoup mation de lait cru par la maman ont démontré que ce n’était pas été retenus pour de prélèvements de sang, au stade de la grossesse conformation la pollution des villes qui était représenter la d’environnement de logement, te la protection de l’enfant. Plus la cause des allergies mais de lait cru. France. Les cher- d’étable. À cela s’ajoute une mul- il est au contact avec des anidavantage l’absence de facteurs cheurs ont béné- titude de questionnaires dans maux différents, mieux il résisprotecteurs qu’on retrouvait dans ficié du soutien le but au final de trouver une te. Ce n’est pas tant la quantiles fermes. Les facteurs en quesactif de la M.S.A. explication immunologique à cet té mais la diversité des microbes tion étaient déjà bien identifiés. sur ce projet ambi- effet protecteur.” qui éduquent le système immuIl s’agit de la consommation de tieux et assez Les résultats confirment les nitaire. “Dans le même ordre lait cru et du contact avec les contraignant pour bienfaits de la vie à la ferme et d’idée, l’étude démontre l’intérêt animaux de la ferme. Mais beaules familles. “Cet- du lait cru dans la prévention de diversifier aussi l’alimentation coup de scientifiques n’y croyaient te étude a suivi les des allergies. D’autres effets au cours des 12 premiers mois. pas. D’où la mise en place du enfants avant leur sont mis en évidence. La consom- Les enfants qui ont consommé A DÉCHETS En vivant au contact des animaux de la ferme, les enfants d’agriculteur s sont moins sujets aux allergies. différents fromages au lait cru plutôt qu’un seul sont aussi mieux protégés.” Du comté au biberon oui, mais aussi du mont d’or, du morbier, du bleu de Gex. Restons comtois. Dominique-Angèle Vuitton s’étonne encore de l’implication des Comtois. Douze ans après le lancement du programme, il reste encore 170 familles qui jouent le jeu. Que faut-il retenir au final ? C’est plus la diver- sité qu’un élément particulier qui permet de se prémunir des allergies. On a pu isoler chaque facteur de risque mais il est certain que tout cela se combine. Les résultats valorisent un style de vie un peu moins aseptisé dans les pratiques alimentaires. La promesse de faire fortune pour celui qui mettra au point le comprimé de ferme… F.C. Lutte contre le gaspillage Quand la gagnante de Masterchef fait de vos déchets des gaufres Invitée par l’A.S.C.O.M.A.D. à Nancray, Élisabeth Biscarrat explique aux habitants du Haut-Doubs comment éviter les gaspillages alimentaires. Simple et efficace. Elle délivre ses recettes. Les habitants de la C.C.L. seraient bons élèves en matière de gaspillage. onnez-lui un céleri un peu abîmé, un bout de saumon et quelques pommes de terre jaunies, Élisabeth Biscarrat vous les transforme en recette de gaufres D Élisabeth Biscarrat, gagnante Masterchef, transforme des produits qui allaient être jetés en mets succulents. aux pommes de terre et céleri boule, accompagné d’une crème à la brousse et de saumon fumé. Appétissant et succulent. La gagnante de Masterchef version 2011 sur M6 a été invitée par l’A.S.C.O.M.A.D. (Association de gers qui gère les déchets sur 10 Collectivités pour la Maîtrise des communautés de communes Déchets et de l’Environnement) (dont celle du Larmont), a paren partenariat avec la Direction ticipé à cette opération contre régionale de l’agriculture et de le gaspillage qui s’est déroulée la forêt et l’A.D.E.M.E. de mardi 18 novembre à la cuisiFranche-Comté. La jeune fem- ne du Musée des maisons comme a ouvert à Strasbourg une toises, à Nancray. “Avec les pâtisserie qui cartonne. gaufres salées, vous faites manPréval Haut-Doubs, syndicat ger des légumes aux enfants sans mixte pour la prévention et la qu’ils ne s’en rendent compte. Je valorisation des déchets ména- le fais avec ma fille, explique Élisabeth Biscarrat. Mais pour ne rien jeter, faites aussi des soupes, et ajoutez des herbes aromatiques, tiges comprises.” Velouté de potiron et patate douce, brioche perdue et poêlée de pommes et mangue peuvent faire l’affaire. En Franche-Comté, “chaque personne occasionne 20 kg par an de déchets alimentaire, dont 7 sont des produits jetés dans leur emballage d’origine qui ne sont même pas ouverts, explique Vincent Gaillard, directeur de l’A.S.C.O.M.A.D. La gestion du réfrigérateur est primordiale” poursuit-il. Le gaspillage représente un surcoût de 100 à 300 euros par personne et par an. Le Haut-Doubs pontissalien serait bon élève en matière de gaspillage. Il est plus facile, en Zoom Recette anti-gaspillage Pour huit gaufres : 50 g de farine de blé 50 g de farine de maïs 2 œufs 20 cl de crème (ou lait) ½ sachet de levure chimique 20 gr de beurre Préparation : - Mélanger la farine de blé, la farine de maïs, les œufs, la crème, la levure et le beurre. Saler et poivrer et mélanger à lʼaide dʼun fouet. - Ajouter ensuite les pommes de terre crues râpées. zone rurale, de mettre ses épluchures dans un coin du jardin plutôt que dans la poubelle. Selon des études menées sur les Français et le gaspillage, le problème viendrait particulièrement de la gestion de leur réfrigérateur avec des produits oubliés périmés au fond du réfrigérateur, une mauvaise tempé- 1 kg de pomme de terre 8 tranches de saumon fumé (ou truite fumée) 200 g de ricotta 1 botte de ciboulette 1 citron vert sel, poivre - Mélanger le tout et faire cuire dans un gaufrier bien chaud. - Couper le saumon fumé en lanières de 5 mm de largeur et ciseler finement la ciboulette. -Dans un bol, mélanger la ricotta avec la ciboulette, le jus et le zeste du citron vert. Saler, poivrer. rature pour la conservation des aliments, des dates de péremption oubliées. L’opération menée par l’A.S.C.O.M.A.D. se poursuit sur Internet (trailleugaine.fr). Via une vidéo ludique, on apprend comment, avec des gestes simples, une famille évite le gaspillage. Manège ű Õ Trampoline ű )U , 20 LE DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 AU CŒUR DE LA PRÉCARITÉ À PONTARLIER Les demandes d’aides sociales sont en nette augmentation dans la capitale du Haut-Doubs cette année. Les associations, de leur côté, font de leur mieux. G Haut-Doubs Un effet de centralité La précarité élit domicile à Pontarlier Les services sociaux et les associations caritatives de la ville enregistrent une augmentation significative de la pauvreté qui se cristallise davantage en milieu urbain. a précarité se joue des rigueurs budgétaires. Joli paradoxe, les services sociaux sont débordés au moment même où l’on demande aux collectivités de se serrer la ceinture. Le C.C.A.S. de Pontarlier a vu sa fréquentation à l’accueil L La capitale du HautDoubs n’est pas épargnée par l’augmentation de la précarité (photos L. CharrierMyop/ Secours Catholique). augmenter de 30 % depuis un an. De quoi s’arracher les cheveux. La progression est la même au niveau des domiciliations qui permettent aux demandeurs d’avoir une adresse et d’obtenir des droits. Ces tendances sont révélatrices d’une fait partie des priorités en 2015”, indique Bénédicte Hérard, l’adjointe aux affaires sociales. Pontarlier : ville à la campagne certes, mais c’est aussi la seusituation plus tendue qu’auparavant le ville du Haut-Doubs “équipée” de dans la capitale du Haut-Doubs. D’où services sociaux et de structures l’intérêt de pouvoir disposer d’une ana- d’accueil pour faire face à l’urgence. lyse des besoins sociaux. “On va enga- Les personnes les plus démunies ont ger un vrai travail sur ce dossier pour donc tout intérêt à s’installer à Ponque le personnel et les élus puissent tarlier où elles pourront se rendre facis’appuyer sur un outil d’analyse. Cela lement dans les associations et dans les services adéquats. “Le C.C.A.S. de Pontarlier est souvent l’interlocuteur unique susceptible de mettre en œuvre telle ou telle action sociale.” Le visage de la précarité continue à se diversifier. Des jeunes en précarité professionnelle ou des actifs en C.D.D. viennent régulièrement frapper à la porLe C.C.A.S. te des services sociaux. Heureusement, Pon- de Pontarlier tarlier a de la resa vu sa source et les bénéficiaires sont à peu près fréquentation sûrs d’y trouver le gîte augmenter et le couvert. On trouve encore des associade 30 %. tions dévouées qui rendent visite aux personnes âgées, qui donnent aux plus misérables sans restrictions. D’autres comme l’épicerie solidaire tra- vaille en partenariat avec les services sociaux. On sort là du pur caritatif pour s’engager sur la voie de l’accompagnement social et de la responsabilisation. Cette structure de distribution alimentaire est victime de son succès. Le nombre de familles en détresse augmente plus vite que le volume des produits livrés par le biais de la Banque alimentaire. La faute à qui ? D’abord aux grandes surfaces donatrices qui gèrent de mieux en mieux leurs stocks. La file d’attente s’allonge, les délais d’accueil aussi. Sans parler des locaux trop exigus. Consciente du problème, la Ville peine à trouver des solutions. “On n’a pas de locaux disponibles dans l’immédiat mais on doit y penser car on ne pourra pas se passer de ces structures.” Dans ces circonstances, les Restos du Cœur ont toute leur place à Pontarlier même si d’aucuns leur reprochent parfois d’occuper toute la scène médiatique. La formule n’est peut-être pas la plus constructive mais elle a au moins le mérite d’étoffer l’offre. Les associations en bavent tout comme le C.C.A.S. contraint lui aussi de s’adapter aux restrictions budgétaires. “On a dû réduire l’effectif de la veille mobile en optimisant les horaires de fonctionnement.” Toujours ce souci de faire aussi bien sinon mieux avec moins. L’offre d’hébergement d’urgence reste identique aux années précédentes avec le maintien de l’abri de nuit hivernal. D’une capacité de neuf places, ce dispositif permet encore de faire face aux imprévus. Rassurant. I F.C. La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 21 G Distribution alimentaire P’tit Panier et gros besoins Manque d’espace, manque de produits, manque de bras, on manque de tout à l’épicerie solidaire. Les bénévoles tentent de maintenir à flot une structure sous tension. l y a foule le mardi et vendredi après-midi devant les locaux du P’tit Panier domicilié aux casernes Marguet. Les gens sont debout dans le couloir en attendant qu’on les appelle à l’intérieur. Avec I l’augmentation du nombre de bénéficiaires, ils devront s’armer de patience et supporter le froid, les courants d’air. Les conditions d’accueil laissent à désirer, Martine Normand qui préside l’association du P’tit Panier s’en Avec l’augmentation des besoins et la baisse des collectes alimentaires, les rayons se vident de plus en plus vite à l’épicerie solidaire. G S.D.F. désespère. “Au moins vous pouvez voir par vous-même dans quelle situation on est”, lance-t-elle entre deux fiches à remplir. Dispositif exemplaire dans son organisation qui dépasse la simple charité pour une prise en charge plus constructive, l’épicerie solidaire fonctionne depuis le 16 juin 2009. “On travaillait déjà sur ce projet en 2007, rappelle la présidente. Avant, on recevait une soixantaine de familles à chaque distribution, aujourd’hui le chiffre varie plutôt entre 80 et 90.” Les locaux mis à disposition par la ville s’avèrent trop exigus. Impossible d’accueillir plus d’une dizaine de personnes en même temps. On canalise en distribuant des numéros. L’attente s’allonge. On grogne. D’autant plus qu’on repart avec des sacs de plus en plus allégés. Les fournisseurs, à savoir pour l’essentiel les grandes surfaces alimentaires, gèrent mieux leurs stocks. Conséquence : ils ont moins de produits à donner à la Banque alimentaire qui les distribue aux asso- ciations. Pas besoin d’être polytech- tout comment on va pouvoir tenir. nicien pour comprendre dans quel Depuis deux mois, on gère la pénurie.” contexte se trouve le P’tit Panier. Si elle semble garder la foi dans son Les rayons vides parlent d’eux-mêmes. engagement, c’est le moral qui flanche “On est déjà sous tension à partir du parfois. De quoi décourager la tren20 de chaque mois. On réduit les quan- taine de bénévoles qui s’investissent tités distribuées. Les gens le com- au P’tit Panier. “Les bénévoles, à forprennent très bien.” ce de tirer dessus, on ne va plus en Martine Normand constate elle aus- avoir”, observe l’un d’eux. Tous rêvent si l’augmentation de la précarité. “Les de locaux plus appropriés. “Si au moins gens n’ont rien. La situa- on avait une vraie salle d’attente, cela tion s’aggrave.” Elle pourrait aller”, poursuit Martine Nor“Je ne sais craint les mesures de mand qui ne supporte toujours pas pas du tout l’Union Européenne qui de voir une maman rester debout penmenace de ne plus dant des heures avec un enfant dans comment approvisionner les épi- les bras. La responsable s’étonne du ceries solidaires à par- peu de soutien des communes du Hauton va tir du 1er janvier, sous Doubs forestier. “Sur les 33 ou 34 compouvoir prétexte qu’elles font munes concernées, seulement cinq ou payer à leurs bénéfi- six mettent au pot. On espère au moins tenir.” ciaires 10% du prix réel avoir un autre local. Le projet pourdes produits. “L’État s’est rait aboutir en 2016-2017.” En attenengagé à nous faire des dant, les pauvres seront toujours de distributions sans savoir plus en plus pauvres. I en quelle quantité et sous F.C. quelle forme. Aujourd’hui, je ne sais pas du Jusqu’au 31 mars La veille mobile, discrète mais si nécessaire Si Cédric entame sa quatrième campagne, c’est une première pour Fabrice et Yasmani qui ont pris leur service dans l’équipe mobile réduite à trois sur fond de contraintes budgétaires. a mise en place de cette collaboration avec les partenaires maraude remonte à qui gravitent autour des S.D.F. l’hiver 2009.Aujourd’hui comme l’association Travail et plus personne ne contes- vie, le 115, les abris de nuit, la te les bénéfices de ce dispositif police, les pompiers… Avec le qui améliore au final le sort des recul, il observe déjà des évoluS.D.F. à Pontarlier. Chacun s’y tions. “Le nombre de S.D.F. resretrouve, si l’on peut dire, y com- te assez stable. Cela représente pris les veilleurs. La preuve avec une vingtaine de personnes. Il y Cédric pour qui cette expérien- a un noyau dur et beaucoup de ce a servi de tremplin profes- turn-over avec des gens qui débarsionnel. quent à Pontarlier quelques jours, Engagé pour la campagne 2011, un mois ou deux, reviennent ou il a finalement été recruté au ne font que passer. Je constate service social du C.C.A.S. où il qu’il y a quand même de plus en est chargé, entre autres, de suivre plus de jeunes et de femmes.” Le les S.D.F. en dehors de la pério- cliché du S.D.F. en prend un coup. de hivernale. “C’est important L’équipe mobile accueille deux qu’on puisse maintenir ce lien nouveaux avec toute l’année. Les services sociaux Fabrice et Yasmas’y retrouvent dans la qualité de L’habit ne ni. “Le recrutement l’accompagnement de ce public”, s’effectue en priviestime Lucie Pourcelot, respon- fait plus le légiant pas tant les sable du service social du C.C.A.S. S.D.F. diplômes mais pluqui s’occupe des S.D.F. et des pertôt la personnalité sonnes de plus de 50 ans sans des candidats et enfant à charge. leur envie de diaCédric fait toujours partie de logue avec les l’équipe mobile où il intervient autres”, souligne à mi-temps. Ce qui facilite Lucie Pourcelot. l’intégration des nouveaux et la Pour Fabrice, c’est L la première fois qu’il côtoie la rue. “On trouve assez vite ses repères même si cela demande un temps d’adaptation”, explique le veilleur un peu surpris de la spontanéité de ces interlocuteurs. Yasmani avait déjà travaillé au contact de ce public. “C’est eux qui étaient peut-être surpris de me voir”, indique le jeune veilleur actuellement en formation à l’I.R.T.S. et qui projette de devenir éducateur spécialisé. Les restrictions budgétaires de l’État impactent la veille mobile pontissalienne qui a perdu un “agent” et fonctionne maintenant sur 2,5 équivalents temps plein. Elle n’intervient plus le dimanche et les jours fériés. Les horaires ont été ajustés, donc réduits dans une démarche d’optimisation. Le service commence en fin d’après-midi avec un temps d’échange avec l’équipe du service social. “On nous fait passer des informations à transmettre aux S.D.F. Il peut s’agir de lui rappeler un rendez-vous, une formalité à accomplir”, détaille Cédric. Fabrice, Cédric et Yasmani forment la veille mobile au service des S.D.F. La “patrouille” démarre sa tournée vers 18 heures. Elle a abandonné ses gilets fluo pour éviter de flécher les regards sur des S.D.F. qui tiennent à leur tranquillité. L’habit ne fait plus le S.D.F. “Vers 19 h 30, on passe dans les locaux de Travail et Vie où les S.D.F. viennent prendre leur repas.” La maraude reprend ensuite sa veille jusqu’à 21 h 30 environ, en faisant le tour des lieux où les S.D.F. ont l’habitude d’aller. “On les oriente gentiment vers les abris de nuit pour éviter qu’ils ne passent la nuit dehors surtout quand il fait très froid. On répond parfois à des situations d’urgence avec l’objectif, par exemple, de trouver une solution d’hébergement dans l’urgence en mobilisant les partenaires.” En allant directement au contact des S.D.F., l’équipe établit un tout autre lien que ne le ferait une assistante sociale lors d’un rendez-vous au C.C.A.S. “Dans la rue, ils ne nous doivent rien, si ce n’est un peu de respect.” Depuis la mise en place de cette interface que constitue la veille mobile, la situation tend plutôt à s’améliorer. “On constate des résultats même si cela s’apparente davantage à des petites victoires. Cela se mesure dans les comportements. Certains font l’effort de se mettre en règle sur le plan administratif, d’autres acceptent un suivi médical. On a aussi des S.D.F. par défaut, victime d’accident de la vie qui les mettent à la rue de façon transitoire. Pour ce public-là, la réinsertion peut être rapide. Le C.C.A.S. dispose par exemple d’une chambre d’urgence au foyer des travailleurs pour les S.D.F. ayant repris un emploi et dans l’attente d’avoir assez de ressources pour louer un logement.” Dire que les S.D.F. à Pontarlier sont plus heureux qu’ailleurs, non pas forcément. Mais dans une petite ville à taille humaine, un souci est plus vite identifié et la chaîne d’accompagnement plus réactive et probablement plus efficace. I F.C. 22 DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 G Distribution Bientôt un nouveau local Jour de collecte à la Banque alimentaire Près de 200 bénévoles répartis sur une quinzaine de grandes surfaces alimentaires du Haut-Doubs étaient mobilisés les 28 et 29 novembre pour la grande collecte hivernale. est pour la Banque alimentaire”, lancent encore timidement Manon et Chayma en tendant les sacs aux premiers clients de Colruyt. Pas facile d’interpeller les gens. Surtout la première fois car les deux adolescentes sont là dans le cadre d’un partenariat établi entre la Banque alimentaire et le lycée Jeanne d’Arc où elles sont scolarisées en Bac pro services aide à la personne. Certaines personnes passent en faisant mine de ne rien voir, d’autres expliquent qu’ils n’ont pas trop les moyens mais la plu- “C’ part jouent le jeu si ce n’est en prenant le sac du moins en déposant au retour quelques boîtes ou paquets dans le caddie placé à l’entrée du magasin. Les adultes qui les encadrent se posent moins de questions. Quand faut y aller, on y Au rythme va. “Globalement, on reçoit un bon accueil et les gens de la restent assez généreux”, “ramasse”. apprécie Marie-Christine Boyer responsable de l’antenne pontissalienne de la Banque alimentaire. Les habitants du Haut-Doubs restent globalement assez généreux et n’hésitent pas à donner quelques victuailles. G Grandes surfaces Une autre classe formée des étudiants en B.T.S. commerce international au lycée Xavier Marmier sont aussi sur le pont. Il y a même les enfants du catéchisme à Mouthe qui sont de la partie. L’an dernier, cette collecte d’hiver avait permis de récupérer 19 tonnes sur le Haut-Doubs. “On en avait refait une au printemps car on manquait de stock.” La Banque alimentaire occupe une position névralgique. Elle a été créée en 1984 en région parisienne dans le but réaliser une plate-forme logistique au service des associations caritatives. “On n’est jamais en contact avec les bénéficiaires.” La mission se décline en quatre volets : collecte, tri, stockage et distribution. À Pontarlier, tout a commencé il y a une vingtaine d’années avec un comité de distribution qui deviendra une antenne de la Banque alimentaire à la création du P’tit Panier. C’est d’ailleurs l’une des associations qu’elle approvisionne avec Travail et Vie. “Quand on a des surplus, on en fait aussi profiter les Restos du cœur.” Au quotidien, la Banque Alimentaire vit au rythme de la “ramasse” avec la camionnette frigorifique qui va récupérer des denrées au Leclerc et au Géant Casino. “On prend parfois des fruits et légumes qu’on trie avant la distribution.” Autre source d’approvisionnement : les partenariats établis des industriels de l’agro-alimentaire. La Banque alimentaire travaille avec Lu, la fromagerie Badoz, Morteau Saucisse, Klaus et des maraîchers qui n’hésitent pas à donner leur surplus. L’État et l’Europe contribuent Première collecte pour Manon et Chayma qui sont participent à l’opération dans le cadre d’un partenariat entre la Banque alimentaire et le lycée Jeanne d’Arc ou elles sont scolarisées. aussi en fournissant des produits de base comme de la farine, des pâtes ou de l’huile. La collecte hivernale est la quatrième source d’approvisionnement. À l’échelle des départements du Doubs, du Jura et du Territoire-de-Belfort, cela représente un volume de 195 tonnes. “Au niveau de Pontarlier, on fonctionne avec une équipe de 18 bénévoles”, annonce Marie-Claude Boyer. L’antenne pontissalienne a quitté depuis quelques mois son local de la rue Montrieux deve- nu trop exigu. “La Banque alimentaire nationale a choisi d’investir dans de nouveaux locaux en cours d’aménagement dans l’ancienne usine Delacroix. On a besoin d’installer une chambre froide, des congélateurs.” En attendant de prendre possession de ses nouveaux locaux, les produits sont stockés dans des locaux prêtés par la municipalité. L’aide alimentaire a horreur du vide. I F.C. 55 000 euros de denrées en 2013 L’aide alimentaire : du gagnant-gagnant pour Leclerc La grande surface alimentaire d’Houtaud s’inscrit pleinement dans la démarche depuis la contractualisation nationale signée en 2012 entre l’enseigne et la Fédération Française des Banques Alimentaires. ans les grandes enseignes, il n’y aurait sans doute pas d’aide alimentaire à distribuer aux plus défavorisés. En même temps, cela semble assez logique vu la place qu’elles occupent aujourd’hui en France et plus particulièrement sur Pontarlier. La collecte serait bien maigre s’il fallait s’approvisionner dans les épiceries du Haut-Doubs. “On participe à toutes les campagnes et on répond à toutes les sollicitations quand il s’agit de collecte alimentaire”, précise Marie Hatton du Leclerc Houtaud. L’enseigne a toujours cherché à conforter son ancrage local et aide nombre de clubs ou d’organisateurs d’événements. S Pendant longtemps, chaque magasin donnait directement aux associations. Une gestion au coup par coup où les obligations des uns, respect des règles sanitaires notamment, imposaient une rigueur que le monde associatif n’était pas touJamais de jours en capacité de tenir. Une produits mise à plat périmés. s’imposait. En 2012, MichelÉdouard Leclerc a signé une convention nationale avec la Banque alimentaire. Elle implique 217 magasins Leclerc et 14 centrales d’achats sur les 16 existantes. “Le groupe a donné l’équivalent de 5 000 tonnes de denrées en Date Limite de Consommation (D.L.C.) courte. Notre contribution au niveau du Leclerc Houtaud s’élève à 55 000 euros de denrées”, poursuit Marie Hatton qui tient bien à préciser qu’il ne s’agit jamais de produits périmés. La fourgonnette frigorifique de la Banque alimentaire pontissalienne passe tous les jours au Drive Leclerc et une fois par semaine au magasin d’Houtaud. “On est prêt à donner mais pas à livrer. Pour nous, c’est plus intéressant de faire des dons car cela doit droit à un crédit d’impôts et on fait des économies au niveau des frais La camionnette de la Banque alimentaire passe tous les jours récupérer des denrées au Leclerc Drive. d’élimination. Le seul souci, c’était bien de trouver la structure capable de venir régulièrement récupérer les denrées. La contractualisation nationale permet d’être assuré en cas de souci. ” I C Zoom ertains produits demeurent interdits à la ramasse comme les pâtisseries réfrigérées à base de crème pâtissière, la crème chantilly, les coquillages, crustacés et huîtres, les produits de poissonnerie réfrigérés non préemballés, les viandes réfrigérées non préemballées, les steaks hachés réfrigérés, préemballés ou non, les abats réfrigérés préemballés ou non, les farces et produits farcis réfrigérés préemballés ou non et les produits réfrigérés détériorés, abîmés, présentant un aspect anormal. Leclerc Houtaud valorise ces rebuts de fruits et légumes sur des filières agricoles et dans une unité de méthanisation. I DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 G Restos du Cœur 23 À la rencontre des bénéficiaires Quand “Sarko” vient aux Restos Ils sont salariés, seuls, jeunes, et parfois tout cela à la fois mais n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois. Les bénéficiaires des Restaurants du cœur de Pontarlier se retrouvent les lundis et mercredis. Toujours plus nombreux, ils ont des histoires différentes. Certains ont accepté de raconter. e café fume sur la table. Face à lui, Dominique a posé un dossier sur la table et papote avec Marinette qui vient, comme lui, faire le plein de produits alimentaires dans la salle située rue Jeanne-d’Arc. Le sac rempli, ils pourront tenir au moins jusqu’au lundi suivant, moment où les Restos du cœur de Pontarlier ouvrent leurs portes (avec le mercredi). Celui que ses amis des Restos appellent amicalement “Sarko” pour sa ressemblance avec l’ancien président de la République bénéficie de l’aide de Coluche. Sans cela, il ne pourrait vivre décemment. Il espère rebondir rapidement. Car l’homme âgé de 48 ans possède un parcours atypique. Il dit avoir dirigé une entreprise à Saint-Dié, dans les Vosges. En 2007, il perd tout. Sa maison, son emploi. Aujourd’hui, il affirme n’avoir plus rien mais recherche une activité. “Que ce L soit un emploi frontalier ou ici, porte synonyme de rétrogradaje suis preneur” dit-il. Plutôt tion sociale. C’est d’autant plus bavard, “Sarko” est ici en ter- dur lorsque vous avez un job rain connu. La présidente Clau- mais que vous ne vous en sorde Delgrandi le cerne assez bien. tez pas. “J’étais dans l’aide à En ce mercredi après-midi, elle domicile. La dame que je garl’a aidé à régler quelques papiers dais est décédée. J’ai perdu mon administratifs. “Nous avons bien job et je suis obligée de venir aux sûr l’aide alimentaire mais nous Restos”, explique sincèrement développons de plus en plus l’aide Marinette qui a élevé sept à la personne, témoigne la pré- enfants. Son cas est loin d’être sidente qui a fait de cet espace isolé. “De plus en plus de tra(prêté par la mairie) un lieu cha- vailleurs, notamment des jeunes, leureux. Ici, on ne fait pas de viennent ici. Depuis cinq ans politique (en référence à Sarko) environ, je peux dire que la misèni de religion. re n’est plus la même à PontarNous sommes lier” déplore la responsable. Heu“La misère dans le relation- reusement, les bénévoles nel” dit-elle. pontissaliens sont toujours prén’est plus Assise à côté de sents. Ils sont une quarantaine la même à Dominique, à se relayer. Si les inscriptions sont terminées, ils acceptent Pontarlier.” Marinette acquiesce. Elle quelques exceptions. Les retartrouve un peu de dataires ne sont pas mis à la réconfort ici porte. Au contraire : elle demeumême si elle a eu re ouverte si bien que cette année beaucoup de mal encore, le nombre de bénéfià franchir cette ciaires va augmenter. “Je trou- VAUX ET CHANTEGRUE Marinette et Dominique (de gauche à droite), sont réconfortés et conseillés par les bénévoles dont Claude Delgrandi (à droite), la présidente des Restos du Cœur de Pontarlier. ve que les associations d’aide mettre à deux personnes de trousont bien réparties à Pontarlier” ver un emploi de vendeuse. Cela commente la présidente. a marché grâce au bouche à L’antenne a mis en place des oreille.” À Pontarlier, si la misècellules de retour à l’emploi. Les re est cachée, la solidarité est bénévoles aident à rédiger des toujours de mise dans ce Hautlettres de motivation ou rediri- Doubs doré. C’est le constat des gent vers des formations. Mais bénévoles et de certains bénépour trouver un emploi à un ficiaires. bénéficiaire, c’est beaucoup plus Le centre a accueilli 365 perrare. “Il nous est arrivé de per- sonnes l’an dernier, dont 11 A DÉCOUVRIR LOTISSEMENT bébés. “Il y en aura moins cette année” calcule Claude Delgrandi. 24 772 repas ont été servis ici, un chiffre qui ne diminuera pas. Quant aux produits, toujours manquants, les Restos arrivent à combler certains déficits grâce aux dons de supermarchés situés à Levier et Jougne. I E.Ch. MONTPERREUX 14 LOGEMENTS DU T2 AU T3 Vue sur le Lac, terrasse & garage ind. RT 2012 - PRINTEMPS 2015 28 PARCELLES PONTARLIER CLUSE ET MIJOUX 3 LOGEMENTS : STUDIO, T2 & T3 Rue Jules Ferry, proche boulevard pasteur Nouvelle agence LOTISSEMENT - PRINTEMPS 2015 10 PARCELLES N°2 ZA EN BÉTON OUEST 25160 OYE-ET-PALLET TÉL. 03 81 89 41 68 ou 06 85 66 02 40 Pour tout renseignements complémentaires : Appartement - Maison individuelle - Terrains & Programmes neufs MAIL : [email protected] WWW.PROMOTION-PELLEGRINI.FR neufs D’autres programmes ponibles en cours et terrains dis renseignez-vous ! PLACE SAINT PIERRE 25300 PONTARLIER TÉL. 03 81 89 41 68 ou 06 85 66 02 40 24 DOSSIER Idée cadeau pour les fêtes La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 Le Secours catholique La boutique solidaire Dans la chaleur du “vestiaire” En vente chez votre libraire, chez votre caviste et au rayon librairie de vos points de vente habituels Dédicace des auteurs le 5 décembre de 14H à 18H à la distillerie Guy au 49 rue des Lavaux à PONTARLIER Fidèle à ses habitudes, l’équipe du Secours catholique de Pontarlier tient sa “Boutique solidaire” où l’on peut trouver des vêtements, du linge, un peu de vaisselle et quelques jouets. Les bénévoles organise toujours la collecte “S.O.S. hiver” en porte à porte, version modernisée de la pelletée de charbon. e Secours catholique a vu le jour en 1946 en France mais Pontarlier n’a pas attendu cette date pour s’occuper des plus démunis. En 1928, le chanoine Moine met en place la première équipe. “Au départ, on s’occupait seulement de la distribution de vêtements puis l’activité s’est étoffée au fil des ans”, indique Gabriel Pourchet qui partage la présidence de l’association avec Jacqueline Cressia. Il était déjà question de la fameuse pelletée de charbon où chaque foyer donnait de quoi se chauffer aux plus pauvres. Un peu à l’étroit dans les locaux de la place Salengro, les bénévoles reçoivent le public le lundi et le jeudi de 14 heures à 18 heures. Une vingtaine de perma- L nents sont présents. “Les nouveaux sont reçus au bureau d’accueil. On est d’abord là pour leur proposer une écoute, un accompagnement et au besoin on les oriente vers les services sociaux adéquats. On répond également aux sollicitations d’urgence.” La boutique solidaire toujours identifiée sous le nom “vestiaire” constitue l’activité principale du 250 à 300 Secours catholique à sympathisants. Pontarlier. La distribution de vêtements, textile, linge, vaisselle s’effectue sous réserve d’une participation toute symbolique, histoire de ne pas Qui a dit que les bénévoles n’avaient pas le moral ? Marinette Pourchet sait recevoir avec le sourire. Secours catholique Pontarlier-Anis, le livre par Pierre DORNIER et Philippe DEL FIOL donner pour donner. “On se base sur les rapports sociaux. On collabore aussi avec la veille mobile.” S’il est soucieux de conserver son indépendance, le Secours catholique participe quand même aux assemblées générales des autres associations. “On a d’autres sources de revenu : la braderie qui se tient au début de l’hiver et au printemps et la vente de bougies au local qui commence en décembre.” À cela s’ajoute une partie des bénéfices du concert de Noël donné en l’église Saint-Pierre. Tous les deux ans, l’association tient un stand à la fête de l’absinthe, histoire d’arrondir son pécule. “Il y a encore des choses à faire mais on manque parfois d’effectif.” Opérationnel sur le Pays due Pontarlier, le Secours catholique est partagé en cinq secteurs qui couvrent le HautDoubs forestier, soit 60 000 habitants. “On travaille avec des responsables sur chaque secteur qui font remonter les besoins.” Ce découpage sert aussi à l’organisation de l’opération S.O.S. hiver. Les équipes vont recueillir des fonds en porte à porte. “Cette action mobilise beaucoup de bénévoles”, poursuit Gabriel Pourchet qui sait qu’il peut compter sur 250 à 300 sympathisants. La vente des bougies permet, par exemple, de financer des actions à l’in- Qui a dit que les bénévoles n’avaient pas le moral ? Marinette Pourchet sait recevoir avec le sourire. ternational ou des séjours à Lourdes. La section pontissalienne intervient toujours dans l’Accueil Familial de Vacances pour permettre aux enfants dont les familles sont touchées par la pauvreté de partir en vacances. “Cela concerne actuellement deux familles à Pontarlier et l’on reçoit quatre enfants.” Les besoins sont en augmentation à tous les niveaux, y compris dans l’accueil d’urgence. “Au vestiaire, on tourne avec 200 familles. On accepte tous les vêtements. Ce serait bien que les donateurs fassent l’effort de trier le bon du moins bon.” Si le travail ne manque pas, Gabriel Pourchet apprécie beaucoup le sens de son engagement, l’esprit des bénévoles. “Il y a comme une vie de famille où l’on apprécie de se retrouver. Enfin, c’est une expérience qui permet de relativiser.” Une pensée à méditer à quelques semaines de Noël. F.C. Moins de 515 euros mensuels La très grande pauvreté s’ancre dans le pays Le Secours catholique reçoit environ 30 000 personnes par an en Franche-Comté. Sur le plan national, l’association vient en aide à plus d’1 million de personnes. La très grande pauvreté s’accentue. ur le plan national, 8 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté. Ils gagnent moins de 987 euros par mois. Parmi ces S 8 millions dits de pauvres, il y a aussi les plus pauvres parmi les pauvres. Ils sont 2 millions à être en situation de très grande pauvreté, percevant moins de 515 euros mensuels. Et sur Les responsables bénévoles du Secours catholique, entourés d’Antoine Aumonier, le délégué régional. ces 2 millions, ils sont plus d’1 million à côtoyer régulièrement le Secours catholique. Autre constat, partagé sur le plan local : “Le nombre de couples avec enfants est en hausse, ils représentent désormais près du quart des personnes accueillies. Les familles mono-parentales représentent 30 %” note Alain Brugère, le président régional du Secours catholique. Les seniors aussi sont toujours plus nombreux : ils ne représentaient que 19 % des personnes accueillies il y a dix ans, ils sont désormais 24 %. La quarantaine d’équipes permanentes du Secours catholique en Franche-Comté (1 400 bénévoles au total) reçoit près de 30 000 personnes par an, soit 12 000 situations rencontrées. “En quelques années seulement, on est passé de moins de 10 000 à plus de 12 000 situations par an, poursuit M. Brugère. Et avant, des gens qu’on ne voyait Repères Près de la moitié des ménages accueillis ne perçoivent que des prestations sociales Le secours Catholique rencontre également des personnes qui indiquent ne percevoir aucune ressource. Cʼest le cas de près dʼun ménage sur six accueillis (16 %). Ces ménages vivent principalement dans des grands pôles urbains, les trois quarts sont étrangers, plus souvent en demande dʼécoute que lʼensemble des personnes accueillies, ce qui montre leur grand isolement. Les deux tiers ont moins de 40 ans, et un ménage sur cinq vit en squat, à la rue ou dans des abris de fortune. Il sʼagit en grande partie des ménages qui nʼont pas droit aux prestations sociales : les jeunes de moins de 25 ans, sans charge de famille et les étrangers, en situation irrégulière, en attente de statut ou en situation régulière depuis moins de 5 ans et sans charge de famille. Mais une partie de ces ménages ne percevant qu’une ou deux fois par an, on les voit désormais plus régulièrement. Il y a un véritable ancrage de la pauvreté.” Une des premières raisons pour lesquelles on sollicite le Secours catholique, c’est l’aide alimentaire, suivie de l’aide financière au paiement des loyers et des aucune ressource ont pour personne de référence une personne de nationalité française âgée de plus de 25 ans. Pour ces derniers, la situation peut être liée au phénomène de non-recours. Elle peut aussi trouver son origine dans le fait que les dossiers sont en cours de traitement ou quʼil existe une anomalie de traitement. En 2013, plus de 8 % des ménages rencontrés par le Secours Catholique déclaraient un dossier en cours ou une anomalie pour au moins une de leurs sources de revenu. Un niveau de vie moyen de 515 euros En 2012, lʼI.N.S.E.E. décomptait 8,5 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté de 987 euros par personne. Parmi elles, près de 5 millions vivaient en deçà du seuil à 50 % du revenu médian. Plus de neuf ménages sur dix accueillis au Secours catholique vivent sous le seuil de pauvreté. Et le niveau de vie moyen des ménages reçus par lʼassociation est de 515 euros mensuels. factures d’énergie. La précarité énergétique est devenue une des principales préoccupations du Secours catholique qui en a fait un de ses chevaux de bataille cette année. “On forme les gens aux gestes simples pour économiser l’énergie. Et on s’apprête à renouveler une convention avec E.D.F. pour reconduire le tarif “première nécessité” pour ceux qui peuvent y prétendre.” Les dons reçus par le Secours catholique sont en baisse. Les responsables régionaux de l’association en appellent, eux aussi, à la générosité. J.-F.H. DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 25 G Récupération Diversité des activités Emmaüs Pontarlier : la performance au service de la précarité Pionnier de l’économie sociale et solidaire, Emmaüs joue un rôle primordial pour subvenir aux besoins des laissés pour compte ou victimes des accidents de la vie. L’exemple pontissalien. a précarité ne connaît pas la crise. Heureusement dans le HautDoubs, la générosité ne fléchit pas. Les affaires vont bon train chez Emmaüs avec un chiffre d’affaires qui n’arrête pas de progresser. “On a de plus en plus d’acheteurs. Ce qui signifie soit que c’est plus intéressant de venir chez nous qu’ailleurs, soit que la pauvreté progresse”, indique Jean-Michel Gagliardi. Le président d’Emmaüs Pontarlier connaît déjà la réponse au vu de la croissance des problèmes sociaux auxquels il doit faire face en fournissant des denrées de première nécessité : vêtements, couvertures… “Dans 90 % des cas d’urgence, il s’agit de femmes qui se retrouvent à la rue avec des enfants.” La précarité se généralise, les “acheteurs” et non les clients comme se plaît à nuancer JeanMichel Gagliardi reflètent de plus en plus non pas une fran- PUBLI-INFORMATION L ge marginale mais toutes les composantes de la société : des gens de toutes générations et de toutes origines sociales. Autre facteur qui participe probablement aux succès des ventes : l’image d’Emmaüs Pontarlier qui se distingue par son sérieux et son professionnalisme. Un gage de confiance. La structure emploie aujourd’hui 10 personnes, 6 Financer des hommes et 4 actions de femmes. “On a trois salariés en solidarité. contrat aidé.” La section locale a aussi la chance de pouvoir compter sur une “compagnie” de 150 bénévoles, des retraités pour la plupart. Au président de veiller à la bonne entente entre les uns et les autres. Si la vente au magasin symbolise bien Emmaüs Pontarlier, l’activité ne se limite pas uniquement à ce volet commercial. Depuis quelques années, la section locale s’est diversifiée dans la récupération et le recyclage de différents matériaux. “En partenariat avec la C.C.I. et le syndicat Préval, on récupère le textile déposé dans les bennes blanches pour les rendre ensuite au Relais, une entreprise nationale qui emploie 3 000 salariés dont les deux tiers dans le cadre de l’insertion.” L’évolution des tonnages est explicite. De 73 tonnes récupérées en 2013 à l’échelle de Préval, le volume passe à 81 tonnes cette année. Idem avec le papier collecté un peu partout avant d’être livré chez Armstrong. “On était à 679 tonnes en 2013 et on dépassera les 700 tonnes d’ici la fin de l’année.” Soucieux d’aller encore plus loin dans cette logique de valorisation, Emmaüs Pontarlier a éten- Les bénévoles et salariés associent leurs compétences dans la gestion du magasin où sont vendus les objets donnés à Emmaüs. du son champ de collecte aux déchets d’équipements électroniques et, depuis mai dernier, aux déchets d’équipement d’ameublement. Tout part chez Bourgogne Recyclage, anciennement Artmann. Les textiles qu’on ne peut pas vendre au Relais, 59 tonnes en 2013 sont donnés à une structure d’insertion qui les trie sur une plateforme dédiée. “Aujourd’hui, le plastique reste le seul matériau qu’on ne trie pas.” Au total une douzaine de strucAprès les charges de fonction- tures. nement, les bénéfices du maga- Le troisième volet d’aide part sin et de la collecte permettent pour soutenir les actions d’Emde régler des actions de solida- maüs Europe et d’Emmaüs rité de trois sortes. “On finan- International… “Au niveau Euroce en priorité S.O.S. familles qui pe, on agit vers la Pologne, accorde sur dossier des prêts à l’Ukraine et Europe Internatiotaux zéro aux personnes en nal mène des opérations dans détresse sociale”, souligne le pré- le domaine de l’eau, l’éducation sident. Emmaüs aide aussi des et la santé” termine le présiassociations locales comme le dent. I F.C. P’tit Panier,Travail et Vie, E.A.S. Klaus, le plaisir du chocolat Le chocolatier mortuacien a préparé des nouvelles recettes savoureuses de chocolat qui vont mettre en émoi tous les palais. e chocolat donne de la saveur recettes qui réussissent l’association aux fêtes de fin d’année. Un délicate du chocolat aux pépites de plaisir que la maison Klaus à framboise et crêpe dentelle, ou du choMorteau tient en éveil depuis colat fourré praliné amande feuilletiplus d’un siècle en fabricant ne. “Nous voulons surprendre le consomdes chocolats au goût subtil pour tou- mateur avec un équilibre de saveurs te la famille. Dans son atelier de la rue qui sort de l’ordinaire et qui augmenVictor-Hugo, elle a préparé de nouvelles te le plaisir du chocolat en bouche” L Les caramels mous “les petits pâtres” rencontrent toujours le même succès auprès des enfants. Cela dure depuis des générations. Le magasin Klaus à Morteau, rue Victor-Hugo. Tous les plaisirs chocolatés sont là. Dégustation, idées cadeau aussi. explique Hubert Decreuse, nouveau deux mois. Désormais tout est rentré découvrir l’étendue de la gamme de dirigeant de Klaus. dans l’ordre” rassure Hubert Decreu- chocolats et de caramels Klaus que l’on Depuis qu’il a repris le direction del’en- se. La fabrication de chocolat a repris peut trouver dans l’un des 6 magasins treprise, cet artisan passionné, fier des son rythme pour que les produits Klaus de la marque. Ils sont situés à Morproduits régionaux francs-comtois, conti- traditionnels comme la boîte d’assor- teau, Pontarlier, Besançon (2) et Belnue de valoriser le savoir-faire tradi- timents de chocolats, et les nouveau- fort et Dijon. “En dehors de nos propres tionnel qui a fait l’histoire de la mai- tés soient mis sur le marché dans des enseignes, les chocolats Klaus sont disson Klaus. Entouré d’une conditions idéales. tribués dans différents magasins, de “Surprendre trentaine de collaboraLa marque évolue donc l’épicerie fine à la grande distribution” teurs, il insuffle une le consommateur.” sans s’écarter des valeurs précise Hubert Decreuse. dynamique nouvelle pour séculaires qui ont fait la Les chocolats de la marque sont immécontinuer à faire grandir la chocolate- réputation de cette grande maison. “Il diatement reconnaissables à leur embalrie en s’appuyant sur les valeurs qu’el- y a des tendances nouvelles qui répon- lage soigné, qui leur confère une dimenle véhicule depuis 1856. dent aux attentes des clients. On sent sion de cadeau raffiné. Ce qui vaut pour C’est avec des chocolats de qualité, des par exemple qu’il y a une demande pour les particuliers vaut aussi pour les caramels aussi, toujours présentés dans des portions plus petites, individuelles. entreprises et les associations. Le chodes emballages originaux et soignés Nous nous adaptons sans faire de conces- colat de qualité est bon pour le moral, que le chocolatier a acquis une noto- sion sur la qualité des chocolats.” part les temps qui courent il ne faut riété incontestée en Franche-Comté et Les clients sont toujours surpris de pas s’en priver. I au-delà des frontières régionales et nationales. Tous les gourmets amateur du chocolat plaisir s’identifient à cette marque dont ils reconnaissent le 1, rue de Salin à Pontarlier goût. Récemment, le fonctionnement de l’enTél. : treprise a été entravé par un sinistre “qui nous a compliqué la tâche pendant 03 81 38 85 27 www.klaus.com 26 MOUTHE - RÉGION DES LACS MONTPERREUX La Presse Pontissalienne n° 182 - Déc. 2014 13 hectares pour 23 000 euros Feu vert pour le passage du Conifer Le 15 novembre restera une date historique pour le petit train touristique désormais autorisé à circuler sur des terrains vendus par la commune de Montperreux au Conseil général. Soulagement. ontperreux, cela se mérite. fer de poursuivre sa voie sur 2,5 km l’O.N.F. “Cet accord, explique Claude Pour l’association du Coni- supplémentaires jusqu’à Combe-Mot- Jeannerot, consiste à sortir du régime fer, il aura fallu attendre des ta. Ce n’est qu’une étape intermédiai- forestier les terrains concernés.” La années avant cet heureux re. Elle va nous servir de jurispruden- mesure fait suite aux soucis rencondénuement. Faute de pouvoir aboutir ce et de méthode avant d’entamer les trés lors de l’abattage des arbres le à un accord à passage avec la com- négociations avec La Cluse-et-Mijoux long de la voie. Le chantier n’ayant mune, Louis Poix et ses bénévoles pour que le Conifer termine sa course semble-t-il pas été effectué un peu trop avaient confié cette délicate négociajusqu’à Pontarlier.” rapidement. tion au Conseil général à fond derrièLa transaction por- Ces deux points sont maintenant réglés. re le Conifer. “Ce dossier était déjà Sur 2,5 km te sur une surface Cela ouvre la voie au Conifer. “J’ai d’actualité lors des deux mandats pré- supplémentaires. linéaire de 13 hec- beaucoup d’admiration pour Louis Poix, cédents. Il me semble que c’est le délai tares, vendue l’homme des travaux d’Hercule. L’argent nécessaire dans l’intérêt des deux par23 000 euros. Avant public investi dans le Conifer reste assez ties”, estime Daniel Capelli, le maire d’arriver à cette marginal au regard de de Montperreux. Claude Jeannerot, le conclusion, il a fal- l’autofinancement. Le Conseil général président du Département ne cachait lu obtenir le feu vert a mobilisé environ 500 000 euros dans pas sa satisfaction lors de la signatude la D.R.E.A.L. car cet équipement”, conclut Claude Jeanre de cet acte de vente en mairie de une partie du fon- nerot en évoquant aussi nouvelle une Montperreux. “Je tiens à remercier les cier se situait en subvention de 225 000 euros versés au maires M. Rigolot, M. Bonnet et M. zone classée. Autre profit de l’opération en cours dont le Capelli qui leur a succédé en mars deravancée, l’accord de montant s’élève à 614 000 euros. F.C. nier de permettre aujourd’hui au Conidistraction de M Claude Jeannerot et Daniel Capelli le maire de Montperreux ont signé l’achat de vente le 15 novembre dernier. LES HÔPITAUX-VIEUX Équipement structurant La Seigne de nouveau au top des infrastructures nordiques Le site où fut aménagé le premier stade de biathlon jurassien retrouve de sa superbe avec un bâtiment d’accueil flambant neuf et des installations sportives de haut niveau. a création de ce stade de la Communauté de communes biathlon qui sert égale- du Mont d’Or-Deux Lacs et ses ment de porte d’entrée sur partenaires publics ont réaffirl’espace nordique de la mé leur volonté de réaliser un Seigne remonte à 1986. Il a ser- stade nordique sportif et de loivi de terrain d’entraînement à sirs, destiné à renforcer des générations de biathlètes l’attractivité du territoire. Après qui ont défendu au plus haut analyse de plusieurs lieux niveau les couleurs du massif d’implantations, le site de la jurassien. Son histoire a aussi Seigne aux Hôpitaux-Vieux a été marquée en 1994 par été retenu par le Conseil coml’incendie de la maison de la munautaire. “L’échec de cette Seigne. Il aura donc fallu candidature nous a confortés attendre 20 ans et de multiples dans la volonté d’offrir à ce secétudes avant qu’il ne retrouve teur des équipements structudes équipements en phase avec rants”, rappelle son potentiel sportif et tourisDenis Vuillermoz, tique. “Ce nouveau bâtiment Il aura le vice-président d’accueil est le fruit d’une longue du Conseil régioréflexion, parfois douloureuse”, donc fallu nal en charge du en convient Gérard Dèque le attendre sport et du touris15 novembre dernier lors de me. 20 ans. l’inauguration des lieux. Le résultat Le président de la communauprendre la forme harmonieuse. Cette couverture vances.À l’arrière, le garage de té de communes Mont d’Or-Deux d’un bâtiment écologique renforce aussi les 130 m 2 sert au stockage des lacs n’a pas manqué de soulimoderne, fonc- performances thermiques de ce engins de damage et au rangegner l’investissement de son tionnel qui permet bâtiment à ossature bois. D’une ment du matériel de balisage prédécesseur Michel Morel dans aujourd’hui surface de 300 m 2, il abrite et d’organisation de compétice projet d’aménagement. On se d’accueillir les notamment les locaux de tion. Coût de l’opération : construit aussi dans l’échec et publics touris- l’Olympic Mont d’Or, une salle 1,134 million d’euros avec des c’est d’autant plus vrai à la tiques, sportifs et multi-activités et différents aides de l’État (13 %), de la Seigne. scolaires. Avec sa locaux dédiés l’accueil du public Région (8 %) et du Département C’est suite à la candidature à toiture courbe et à la gestion du site nordique : (8 %). Le solde provient pour buvette, sanitaire, poste de 21 % de l’indemnité touchée suil’organisation d’une coupe du végétalisée, monde de biathlon fin 2007 que l’intégration est secours, local de vente de rede- te au sinistre de la maison de L Les élus et représentants du monde sportif et touristique associés au projet étaient présents pour la photo souvenir. la Seigne et pour le reste de l’autofinancement du maître d’ouvrage, à savoir la communauté de communes Mont d’OrDeux lacs. La réhabilitation du site porte également sur la modernisation du stade de biathlon équipé d’une installation de production de neige de culture. Ce stade répond maintenant aux normes internationales : agrandissement à 30 cibles, nou- veau pas de tir, couverture et éclairage, gradinage naturel… Sur la base d’une convention signée avec la communauté de communes, l’Olympic Mont d’Or assurera la production de neige et l’animation sportive et touristique. Le montant des travaux liés à l’aménagement des pistes et la mise aux normes du stade s’élève à 728 000 euros. Vivement la neige… MOUTHE - RÉGION DES LACS MÉTABIEF La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 27 EN BREF Un plan social Le ciel s’assombrit au-dessus du village vacances Azuréva Confronté à de sérieuses difficultés financières, Azuréva a mis en œuvre un Plan de sauvegarde de l’emploi touchant 64 % de l’effectif permanent. À Métabief, trois postes en C.D.I. sont menacés sur les six existants. n est obligé de se restructurer dans un secteur ultraconcurentiel. On a un taux de C.D.I. qui représente 8 % de la masse salariale alors que dans le tourisme associatif, le niveau se situe autour de 30 %. On n’a plus d’autre choix que de se mettre en adéquation”, explique Patrick Thibaudault, membre du comité de direction à Azuréva. L’annonce du plan social n’a surpris personne.Après un plan 2014, laissant envisager des de mesures d’économies mené pertes susceptibles de menacer ces deux dernières années, Azu- la survie d’Azuréva. Dans ces réva reste aujourd’hui confron- circonstances, la direction a tée à des difficultés structu- annoncé le 16 septembre aux relles dans un environnement représentants du personnel son caractérisé par un marché de intention de procéder à une la location d’hébergements tou- importante réorganisation de ristiques en recul et par une son siège et 38 villages vacances déflation des prix. Cette ten- implantés en France. dance s’est encore accentuée L’impact social estimé à ce jour au cours du premier semestre serait la suppression de 253 Contes Contes d’hiver “Tourbillons de neige” proposés par l’association “Rencontres autour d’un café et d’un livre”, par la compagnie “La voix de Sabah”. Au café L’Esperluète samedi 20 décembre de 16 heures à 17 heures. Tout public dès 3 ans. Loto Loto organisé par le judo-club Les Éclaireurs de France à la salle polyvalente des Capucins samedi 20 décembre à 20 h 30 et dimanche 21 décembre à 15 heures. Renseignements au 06 84 50 73 46. “O Le centre Azuréva de Métabief va lui aussi subir les conséquences de ce plan social. postes en C.D.I., dont 3 à Métabief où le maire Gérard Dèque se trouve bien embarrassé de s’exprimer étant directeur du centre. Pascale Verel déléguée syndicale F.O. estime que la direction a trop tardé à réagir. “Azuréva cumule les pertes depuis 2002. Elles s’élèvent aujourd’hui à 50 millions d’euros. On a pourtant tiré la sonnette d’arme en 2002 sans susciter la moindre réaction.” Elle estime qu’il existait des solutions à mettre en place bien avant le P.S.E. pour endiguer la crise, dénonçant une politique d’investissement totalement illisible et “des erreurs au niveau commercial et marketing.” Conformément aux procédures en place dans les entreprises ayant plus de 500 salariés, des négociations sont engagées jus- qu’au 30 janvier. “194 postes en reclassement, répartis sur l’ensemble des villages seront prochainement proposés aux salariés”, annonce la direction. Les syndicats comptent se battent pour que les victimes du P.S.E. partent avec des primes correctes. “Elles sont aujourd’hui ridiculement basses”, dénonce Pascale Verel. F.C. Nous acceptons les chèques restaurant Spectacle Les “Cancoyotes Girls” chantent Noël. La joyeuse bande de filles donne ce concert organisé et offert par Commerce et Artisanat Grand Pontarlier dimanche 21 décembre à 14 h 30 et 17 heures, salle Renoir du théâtre Blier. Entrée libre dans la limite des places disponibles. Neuchâtel L’artiste Renzo Ferrari expose ses “visions nomades” du 23 novembre au 19 avril 2015 au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel. Renseignements au 00 41 32 717 79 25. 28 FRASNE - LEVIER - AMANCEY ÉTERNOZ La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 Blocage avec les chasseurs Dégâts de sanglier : la colère d’un agriculteur Jérôme Bourgeois n’en peut plus de voir ses champs retournés par les sangliers. Il dénonce la méthode d’indemnisation, demande plus de régulation et se braque contre les chasseurs locaux. Tensions. e constat est indéniable. Partout des dégâts visibles dans les champs autour d’Éternoz. La colère est palpable, la détresse aussi d’un agriculteur qui se sent démuni face à une situation qu’il juge problématique et sur laquelle il n’a aucun moyen de contrôle. “Tout le monde est au courant mais personne ne bouge. Je ne suis pas opposé à la chasse mais là, on a une population de sangliers qui dépasse les limites. Chaque soir, on voit des bandes de 15 à 20 individus qui sortent du bois.” Jérôme Bourgeois estime que le problème ne cesse de s’amplifier. Les dégâts touchent ses cultures mais aussi les prairies. “Je suis obligé d’acheter du foin depuis trois ans. Pour compenser, j’avais augmenté la production de céréales en passant de 10 à 12 hectares avant de réduire de 3 hectares car j’avais trop de dégâts. Conséquences : j’ai dû acheter plus de concentré”, explique ce producteur de lait à comté. L D’après ses calculs, il arrive à près de 18 684 euros de préjudice sur deux ans. Tout est pris en compte : les dégâts sur le matériel de fenaison, l’achat de foin, de concentré, les pertes de production. De quoi fragiliser son exploitation. “On est toujours tendu en trésorerie du fait des investissements engagés. Sans oublier que l’action des sangliers dans les prairies favorise le développement des plantes indésirables comme les rhumex et les charbons.” 18 684 Comme la méthode euros de d’indemnisation ne correspond vraipréjudice ment pas à la réasur deux lité, il a fini par ne plus y souscrire, ans. s’isolant sans doute un peu plus des chasseurs. Les rapports, il ne s’en cache pas, sont très tendus. “J’étais tellement remonté que je leur ai dernièrement demandé de ne pas pénétrer sur mes terres même si je n’en ai pas le droit”, poursuit l’agriculteur qui demande un plus fort prélèvement pour revenir à l’équilibre agro-cynégétique. Son point de vue sur la gravité de la situation est loin d’être partagé même si personne ne nie la présence de sangliers et l’existence des dégâts. “La population de sangliers a augmenté mais les chasseurs font le maximum et appliquent la réglementation. Jusqu’à présent, j’ai toujours fait des efforts pour être partenaire avec les chasseurs. Dans nos petits pays, mieux vaut éviter de se monter les uns contre les autres”, analyse cet autre agriculteur. La société de chasse locale s’étend sur plusieurs communes et compte une cinquantaine de pratiquants. Elle est présidée par Michel Cornu, ancien agriculteur habitant à Malans. “Jérôme Bourgeois en veut à tout le monde et notamment aux chasseurs. On a de très bons rapports avec les autres agriculteurs qui font des déclarations de dégâts quand ils sont touchés. Il y a plus de sangliers sur le secteur d’Éternoz qu’ailleurs car le biotope est propice mais les dégâts sont relativement mesurés” dit-il. Les chasseurs locaux font des efforts souligne leur président. Ils ont fait une ouverture anticipée, chassent parfois dans la réserve. “On va reboucher les trous. On a posé des kilomètres de clôture pour protéger les parcelles de céréales. Les indemnités sont ce qu’elles sont tout comme il est bon de rappeler que ce ne sont pas les chasseurs qui font les dégâts mais les sangliers.” Michel Cornu explique aussi que la gestion des populations du sanglier s’inscrit dans un plan de chasse encadré par la fédération et l’administration. “On ne fait pas ce que l’on veut. À l’échelle de l’unité de gestion qui rassemble plusieurs A.C.C.A., on se situe à un niveau de pénalité lié aux dégâts inférieur à la moyenne départementale. On tient toujours à avoir de bonnes relations avec le monde paysan sous réserve qu’il mette aussi de la bonne volonté.” I F.C. Les dégâts sont visibles sur ce secteur épargné des campagnols mais pas des sangliers. On voit aussi apparaître les plantes indésirables comme les rhumex. SOCIAL “Les dégâts ne cessent de s’amplifier depuis quelques années”, souligne Jérôme Bourgeois en montrant une tache complètement “rebouillée” par les sangliers. A Moins de dégâts qu’avant dans le Doubs u 30 juin 2014, le montant des indemnités versées par les chasseurs du Doubs pour compenser les dégâts de sangliers sʼélevait à 200 000 euros. “On est dans une année de faible indemnisation”, commente Jean-Maurice Boillon, le président de la Fédération de Chasse du Doubs qui nʼétait pas au courant du problème dʼÉternoz. La facture est habituellement plus lourde et monte parfois jusquʼà 500 000 euros. Plusieurs raisons expliquent ces dégâts en forte baisse. Les conditions climatiques ont favorisé la fructification forestière. Les sangliers avaient donc plus de nourriture sans aller croquer dans les plantations de maïs. Lʼautre raison réside dans le schéma de prélèvement appliqué depuis quatre ans et qui vise à réduire la surpopulation de sangliers. “Chaque année, le prélèvement de sangliers dans le Doubs varie entre 2 000 et 4 000 individus. En dessous, ce nʼest plus attractif pour les chasseurs et au-dessus, cʼest trop impactant pour le monde agricole. Lʼan dernier on était à 2 300 et cette année on est à 2 000, soit dans la fourchette basse.” I Services à la personne L’A.D.M.R. et Soli-Cités unissent leurs forces Les associations A.D.M.R. et Soli-Cités viennent de créer une plateforme collaborative fruit de leur coopération. Ces deux acteurs de l’aide à domicile renforcent ainsi leurs positions en milieu rural et urbain. out a commencé en 2012 quand l’A.D.M.R. et SoliCités se sont rapprochées pour proposer une offre conjointe de reprise de l’association d’aide à domicile Gardénia qui était placée en redressement judiciaire. Le tribunal a accepté leur proposition qui a permis de sauver 95 emplois. Fortes de cette expérience, les deux associations ont décidé de poursuivre leur coopération “afin de promouvoir nos services à domiciles et de maintenir un ancrage de proximité” indique Paul Coizet, président de Soli-Cités. Ensemble, elles ont créé une plate-forme coopérative. “Il ne s’agit pas d’une fusion. Mais le contexte nous pousse à mutualiser et à créer T des services en commun. Avec Soli-Cités, nous partageons les mêmes valeurs” indique Philippe Alpy, président de l’A.D.M.R. du Doubs et vice-président national. Les deux acteurs veulent garantir une continuité de service à travers un réseau d’agences locales réparties sur le territoire, tant en milieu rural où les “Il ne besoins sont impors’agit pas tants qu’en milieu urbain et pré-urbain. d’une fusion.” Ces deux associations occupent la plus grande part du marché de l’économie sociale et solidaire dans le Doubs. La fédération des A.D.M.R. regroupe 36 associations. Elle emploie 970 personnes qui ont dispensé en 2013 600 000 heures d’intervention à domicile auprès des personnes âgées. Si l’on y ajoute les 415 salariés de Soli-Cités, le nombre d’emplois dans le département atteint 1 385, pour 1,030 million d’heures ! Mais cette coopération des deux opérateurs associatifs est aussi dictée par des enjeux financiers. C’est le Conseil général via sa compétence sociale qui est le principal financeur de l’économie sociale et solidaire.À une époque où les crédits publics se raréfient, l’AD.M.R. et Soli-Cités espèrent que leurs efforts pour être plus efficients seront reconnus par le Département sur un Philippe Alpy et Paul Coizet (an centre) ont officialisé la mise en place d’une plate-forme collaborative. marché concurrentiel. “Nos modèles économiques sont fragiles. Nous ne sommes que sur du fonctionnement. Nous dépendons à 100 % de donneurs d’ordres dont le premier est le Conseil général” précise Paul Coizet. “Nous ne voulons pas nous retrouver les victimes col- latérales de structures concurrentes qui n’ont pas su gérer, avec en plus le risque que les élus finissent par dire que le milieu associatif n’est pas compétent pour gérer le service à domicile et décident de tout transférer au privé” complète Philippe Alpy. Les deux associations sont favorables aux contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens mis en place il y a trois ans par le Conseil général du Doubs. Elles sont en ordre de marche pour continuer à remplir leur mission de service d’aide à la personne, en anticipant les enjeux économiques de demain. 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Objectif : une économie de 10 000 euros par an. “À quel prix ?” demandent des parents qui ont été reçus par le maire. Quatre emplois sont également en jeu. orsque nous avons dit Concrètement, à partir de janà nos deux enfants qu’ils vier, il n’y aura plus ne reverraient plus à la d’animatrices sur le site pour rentrée prochaine Josepha et garder les enfants lors des Cathy, ils ont pleuré.” Comme périodes scolaires et donc les une dizaine d’autres parents vacances de février. “Comment réunis devant la mairie de Mai- allons-nous faire ? Beaucoup sons-du-Bois-Lièvremont, Céli- d’entre nous ont quitté leurs noune V. est en colère contre la décinous car la maision de la municipalité de revoir rie nous avait forle contrat qui la lie avec Familles tement conseillé Une rurales dans l’organisation de de mettre les l’accueil périscolaire des enfants. rencontre enfants durant les Les parents ont voulu s’immiscer annulée vacances pour à une réunion de conseil : ils ont assurer l’accueil… trouvé porte close mercredi 26 mais Aujourd’hui, plus novembre. Colette Jacquet, le finalement rien” se désole drions savoir si les deux appels maire, a toutefois accepté de les une autre maman d’offres étaient comparables.” recevoir samedi 29 novemnbre reportée. qui a trouvé por- L’A.D.M.R. qui a remporté le pour répondre à leurs inquiéte close à la mai- contrat permettrait à la comtudes. “Nous n’avons pas eu de rie. “Nous deman- mune d’économiser 10 000 euros réponse et sommes déçus car dons de la par an. “Ce n’est pas une écoMadame le maire n’a pas voutransparence à nomie puisque l’on va supprilu nous donner de chiffres” Madame le mai- mer l’accueil des vacances scoexplique un parent d’élève. re. Nous vou- laires” déplore un parent d’élève. “L Les parents d’élèves veulent préserver le service de périscolaire et la C.G.T. l’emploi. Le syndicat C.G.T. de Familles rurales s’est affiché en défenseur des quatre animatrices. “Ce sont des femmes qui ont un travail précaire qui ne travaillent qu’à 80% et à qui l’on voudrait passer à 50%. Ces associations fabriquent des précaires” dénonce Élisabeth Nedelec, repré- sentante de la C.G.T. au sein de Familles rurales. C’est donc l’A.D.M.R. qui reprendra le contrat à Maisons-du-Bois-Lièvremont. Les salariées serontelles reprises ? Rien n’est pour l’instant acté. La mobilisation se poursuit. S’ils ne souhaitent pas s’afficher, certains conseillers municipaux s’estiment coincés entre le marteau et l’enclume. La renégociation du contrat était tout à fait légale. Sans doute at-il manqué de communication en terre saugette… La mairie que nous avons tenté de joindre n’a pas répondu à nos sollicitations. I 32 REPORTAGE La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 EUROPE La Presse Pontissalienne à la Commission européenne de Bruxelles À l’invitation de la Maison de l’Europe en Franche-Comté, plongée dans l’univers de “l’Europe de Bruxelles” où se font nos politiques régionales. La Franche-Comté bénéficiera jusqu’en 2020 de 679 millions d’euros de programmes de développement et 65 millions pour la bande frontalière. C’est une nouvelle responsabilité à gérer. Comment va-t-elle les répartir ? Qui pour contrôler ces fonds ? Décriée par les eurosceptiques, l’Europe se sait attendue au tournant. Elle doit réussir. ruxelles, capitale de l’Europe. Sur le parvis du Parlement européen, 28 drapeaux des États réunis flottent au gré du vent belge, timide pour une fin d’automne. C’est ici, dans cette ville cosmopolite hôte de milliers de bureaux administratifs que se font et défont nos politiques. S’il y a désormais plus de journalistes chinois pour couvrir l’actualité européenne que d’Européens, symbole d’une Europe qui n’arrive plus à convaincre ses propres ouailles, Bruxelles demeure “LE” B lieu capable de donner à notre territoire, la Franche-Comté (et bientôt la Bourgogne FrancheComté) une visibilité, une force. La preuve : l’Europe s’engage à verser pour la période 2014-2020 à notre région 679,7 millions d’euros de fonds qui serviront à engager des programmes de développement économique (F.E.D.E.R-F.S.E.), rural (F.E.A.D.E.R.) et de l’emploi et de l’inclusion sociale (F.S.E.). Beaucoup d’acronymes, on l’admet, mais une volonté : apporter une plus-value au territoi- La nouvelle commission Junker s’affiche en grand mais elle se sait attendue au tournant. Pierre Moscovici, à l’économie et fiscalité, fait partie de l’équipe. B Fusion avant l’heure Franche-Comté et Bourgogne réunies dans un bureau commun ourgogne et FrancheComté nʼont pas attendu la fusion : les deux Régions défendent, dans un même bureau à Bruxelles, les intérêts des deux régions dans le jeu européen. Quatre salariés travaillent ici. Dommage quʼaucun chargé de mission ne soit dʼorigine franc-comtoise ou bourguignonne. Il nʼempêche : lʼéquipe préserve “nos” intérêts en réalisant la veille communautaire, en suivant lʼévolution des politiques et réglementations à Bruxelles et Strasbourg. Les salariés suscitent lʼintérêt des collectivités et acteurs des territoires sur des projets européens et jouent un rôle de lobby visant à défendre notre territoire. Des collectivités financent ce bureau : les deux Conseils régionaux, le Jura, le Doubs et le Territoire-de-Belfort, lʼagglomération de Besançon, Vesoul et Montbéliard. Aucun des Conseils généraux de Bourgogne ne participe financièrement à cette action européenne. re. “On ne sait pas communiquer sur ce que nous faisons et souffrons d’un manque de retour pédagogique, regrette le député européen Arnaud Danjean qui représente la circonscription Est. L’appareil politique français ne joue pas le jeu.” En filigrane, la France fait - souvent - porter le chapeau à l’Europe sur la lourdeur des réglementations qu’elle n’a même pas mise en place. Pire, certains élus, parfois de nos collectivités, oublient de mentionner que le très haut-débit sera réalisé grâce à des fonds européens, que la Cité des arts à Besançon a bénéficié d’1 million d’euros, que 1,1 millon de fonds F.E.D.E.R. ont été mobilisés pour cofinancer des équipements de recherche pour l’établissement du sang à Besançon ou encore que 15 millions ont été alloués à la formation des Francs-Comtois demandeurs d’emplois. “On retient l’exemple du boucher du Morvan qui a fermé à cause des normes de l’Europe. C’est faux. Les normes, c’est le gouvernement français qui les rajoute” poursuit Arnaud Danjean qui entame son second mandat. Nathalie Griesbeck (Alliance des Démocrates et Libéraux) et Édouard Martin (Groupe alliance progressiste des socialistes) acquiescent. L’ancien syndicaliste devenu politique entame son premier mandat politicien. Il a démissionné d’Arcelor-Mittal pour se “consacrer à 100 % à sa mission” dit-il. Les députés européens de la circonscription Est réunis à Bruxelles. Arnaud Danjean, Édouard Martin et Nathalie Griesbeck donnent leur vision de l’Europe et attendent beaucoup des Régions, qui auront à “bien” répartir les fonds européens. Priorité des fonds. Assurer le développement et la pérennité franc-comtoise en soutenant l’innovation, la recherche et la compétitivité des secteurs de production. Le programme F.E.D.E.R. vise à accroître le nombre de créations, transmissions ou reprises d’entreprises, aider au développement durable, un emploi pour 75 % de la population, 3 % du P.I.B. en ressources et développement, 20 % d’énergies en sources renouvelables, abaissement du taux de décrochage scolaire. Côté social, le programme F.S.E. intervient sur les champs de l’emploi et de l’inclusion active. Trois axes d’intervention : l’accompagnement des demandeurs d’emploi, le soutien aux mobilités professionnelles et le développement de l’entrepreneuriat, l’anticipation des mutations économiques et la sécurisation des parcours professionnels, la lutte contre la pauvreté en mettant en œuvre des parcours de retour à l’emploi. Qui pour les contrôler ? “On lave plus blanc que blanc. Chaque euro qui part de Bruxelles est suivi et tracé” relate la députée européenne Nathalie Griesbeck. Pour faire simple, une autorité de gestion met en œuvre le programme supervisé par un comité de suivi. Un organisme de certification vérifie l’état des dépenses et demandes de paiement avant leur transmission à la commission. En France, un Pourquoi plus d’argent cabinet rattaché au ministère de pour la Franche-Comté ? l’Intérieur contrôle la gestion des La Région Franche-Comté va fonds. Des contrôleurs installés bénéficier de 92 millions d’euros en Région suivent aussi supplémentaires (soit 679, 7 mil- l’utilisation des subventions. lions) comparé à la mandature précédente (2008-2014) et Fonds Interreg, l’usine à gaz ? 65,8 millions d’euros pour la coopération territoriale Interreg “Oui, on sait qu’il y a des freins France-Suisse. Doit-elle s’en mais nous travaillons pour réjouir ? “La Franche-Comté est gagner en efficacité” relate Nathaune région en phase de transi- lie Griesbeck qui a travaillé sur tion (contrairement à la Bour- Interreg. Les fonds Interreg sergogne) et bénéficiera à ce titre de vent à améliorer la coopération davantage d’aide” explique Marie- France-Suisse en matière Pierre Jouglain, responsable de d’innovation, protection et valol’information et à la communi- risation du patrimoine naturel cation à la direction de la poli- et culturel, encourager le transtique régionale et urbaine à port durable (via le projet de Bruxelles. Moins développée, la covoiturage), favoriser l’emploi Franche-Comté doit rattraper et la mobilité de la main-d'œuvre. son retard. Comment les fonds seront-ils utilisés ? La Commission européenne impose aux programmes de concentrer un montant conséquent de leur enveloppe sur un nombre limité de thématiques. F. Chez le voisin Combien pour la Franche-Comté et la Bourgogne ? E.D.E.R., 184 millions en Franche-Comté et 183 millions dʼeuros en Bourgogne : recherche publique, partenariats publics privés, accroître la transmission et reprise dʼentreprise, innovation, énergies renouvelables, réduction de la consommation énergétique, préservation de la biodiversité, Développement des technologies dʼinformation et de la communication (T.I.C.), développement urbain durable… F.S.E., 51 millions en FrancheComté et 40 millions dʼeuros en Bourgogne : qualification des demandeurs dʼemploi, orientation professionnelle, qualification de jeunes par lʼapprentissage, accès à la formation des 16-30 non qualifiés et sans emploi… F.E.A.D.E.R., 443 millions en Franche-Comté et 553 millions dʼeuros en Bourgogne : restaurer, préserver et renforcer les écosystèmes tributaires de lʼagriculture et de la sylviculture, améliorer la compétitivité de tous les types dʼagriculture et de la sylviculture. Interreg 65 millions : Entre la Franche-Comté et Suisse, rapprocher les structures en matière dʼinnovation et soutenir les projets innovants, valoriser et protéger le patrimoine naturel et culturel, encourager le transport durable, la mobilité professionnelle… (les eurosceptiques) bataillent d’investissements a été présenen permanence et veulent tuer té par Jean-Claude Junker. La l’Europe, accusent ces derniers. “hotte” du Père Noël européen Si cette mandature n’obtient pas est garnie. Espérons que la taille de résultat, l’Europe sera en du cadeau soit à la hauteur des danger.” attentes… Résultat en 2020. E.Ch. Un plan de 300 milliards d’euros L’Europe en danger. Sur les 751 députés européens, 142 sont jugés europhobes ou euroseptiques. Cela crée “des tensions” disent de concert la centriste Nathalie Griesbeck, l’U.M.P. Arnaud Danjean et le socialiste Édouard Martin. “Ils La nouvelle commission Junker s’affiche en grand mais elle se sait attendue au tournant. Pierre Moscovici, à l’économie et fiscalité, fait partie de l’équipe. REPORTAGE La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 33 RENCONTRE Un Haut-Doubiste lobbyiste du vin et des A.O.C. Originaire de Fournets-Luisans, Pascal Bobillier-Monnot défend le vin, les producteurs, et les A.O.C. au niveau européen grâce à un lobby qu’il dirige. Rencontre avec celui qui a obtenu une grande victoire sur les “droits de plantation”. Une nouvelle bataille l’attend face au géant américain. l aurait pu défendre le comté. Il le représentant au niveau européen a choisi le vin. Natif de Fournets- des producteurs de vins espagnols, Luisans, Pascal Bobillier-Monnot français, portugais, hongrois, mouvedirige la Confédération nationa- ment intitulé “Efow” visant à peser sur le des producteurs de vins et eaux-de- l’évolution des réglementations. vie de vin à appellation d’origine contrô- Entre les allers-retours Paris-Bruxelles, lée, en abrégé C.N.A.O.C. Il est aussi le Franc-Comtois de naissance rend - I Pascal Bobillier-Monnot, ici avec la chargée de mission d’Efow, à Bruxelles pour la défense de nos vins et les indications géographiques. au moins trois fois par an - visite à sa famille installée à Gilley où elle exploite une ferme. “Je suis attaché à la terre” répète ce Haut-Doubiste de 48 ans qui gère des dossiers chauds à portée internationale. Le prochain : protéger les indications géographiques aux États-Unis, un dossier qui, s’il n’est pas jugé à l’amiable, sera porté devant la justice californienne. En résumé, Pascal Bobillier-Monnot s’attaque au gouvernement américain. Habitué aux pressions de tous genres, il n’est pas prêt à reculer. Après une législature passée comme attaché parlementaire du député U.D.F. Michel Jacquemin (1993-1997), Pascal Bobillier-Monnot dirige cette confédération uniquement connue des initiés et des professionnels. Elle est pourtant la clé de voûte du système des appellations d’origine en France. C’est aussi le fondateur du “lobby” Efow. Rien de péjoratif dans l’utilisation de ce terme. “Le lobby, tout le monde en fait…” coupe-t-il. Juriste formé à l’Université de FrancheComté, pédagogue et “fin politique” selon ses pairs, Pascal Bobillier-Monnot porte la voix de la filière vin sur les petites et grandes décisions prises à l’échelle nationale et surtout européenne. Nouvelle Commission européenne oblige, il rencontrera les nouveaux commissaires afin d’évoquer avec eux les sujets brûlants. Pierre Moscovici, le local, commissaire européen à l’économie et à la fiscalité pourrait le recevoir. Après l’accord sur la libéralisation des droits de plantation (1), l’autre dossier brûlant est celui “internet” des noms de domaines de premier niveau “.vin” et “.wine”, le grand chantier à venir. “Avec cette libéralisation, des entreprises peu“Nous vent tout acheter. Si sommes j’étais malhonnête, je pourrais acheter sur dans des internet le nom de relations domaine diplomatiques.” “www.comté.food” ou “beaujolais.wine” et le revendre au plus offrant” image le directeur. En filigrane, rien à l’avenir ne permettra par exemple de différencier un “vrai” vin du Jura d’une contrefaçon. Les risques concernent au premier chef les consommateurs (tromperies sur la marchandise), mais aussi les producteurs (risques de détournement de notoriété des appellations d’origine, voire de cybersquatting). “À nous, lobbyistes, d’expliquer aux parlementaires ce que contient ce rapport. Avec le contrat vendange, ils ont compris que cela sauvait l’emploi. Est-ce que la commission va soutenir le vin face aux États-Unis ? On y travaille… mais l’Europe doit nous protéger” martèle le directeur qui estime que la France a une position trop “suffisante”. “La France a tendance à penser que les autres ne sont pas importants. Il faut plus d’humilité de sa part” réclame celui qui a réussi à fédérer autour de lui les producteurs de vins européens. Le chemin a été long. Mais fructueux. Il n’empêche, Pascal Bobillier- Monnot et ses équipes vont très vite se confronter à des mastodontes. Avec seulement 100 000 euros de budget, son “lobby” atteindra ses limites, d’abord humaines puis financières. Un immense rapport de force débute entre les deux continents dont un semble avoir une longueur d’avance… Les États-Unis sont en effet les possesseurs de l’Internet. “Ce dossier attend les plus hauts sommets : nous sommes dans des relations diplomatiques.” L’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (I.C.A.N.N.) est une société de droit californien qui gère au niveau mondial l’ensemble des noms de domaine sur Internet. Attaché à la terre, le directeur ne peut s’empêcher de répondre à une question sur l’avenir du comté. Est-il, lui aussi, en danger ? “Oui. Le problème du comté est qu’il est présent à Paris et non à l’Europe à Bruxelles… alors que c’est ici que nous sommes écoutés” répond le Franc-Comtois. Cette position lui vaut quelques débats avec sa famille. Si son lobby a su comme le bon vin se bonifier avec le temps, il arrive à un moment charnière. Les décisions des prochains mois noueront le sort de nos “chers” produits locaux. I E.Ch. (1) : Concernant les droits de plantation des vignes, le principe de régulation est maintenu jusqu’en 2030. À partir de 2016, le nouveau régime permettra de gérer les plantations, pour toutes les catégories de vins, avec une limite maximale de croissance annuelle des surfaces plantées fixée à 1 %. L’Union européenne revient ainsi sur la libéralisation des droits de plantation avalisée en 2008. P U B L I - I N F O R M A T I O N Faites le plein de granulés avec EUROPELLETS L’entreprise de Vennes distribue des pellets d’une qualité supérieure certifiés Din Plus à des prix compétitifs. Ces combustibles ont un fort pouvoir calorifique. epuis le mois de septembre, la météo est particulièrement clémente. Suffisamment en tout cas pour que dans les habitations, les systèmes de chauffage fonctionnent au ralenti. C’est dans cette période de douceur qu’il faut prévoir de faire le plein de pellets pour ceux qui se chauffent au granulé bois afin de ne pas être pris au dépourvu pour les fêtes de Noël. Inutile d’attendre la première vague de froid, d’autant qu’il y a un intérêt financier à prendre ses précautions. “C’est le bon moment, car les prix sont bas” annonce Sophie Tattu, responsable de la société Europellets. L’entreprise de Vennes est spécialisée dans la distribution de pellets sur le Haut-Doubs. Elle défend une qualité de produits à des prix compétitifs sur un marché déstabilisé par de nouveaux fournisseurs qui se sont engouffrés dans la brèche du granulé bois en vendant des combustibles bas de gam- D me. “Le granulé, ce n’est pas qu’un prix. C’est aussi une qualité de matière. Les clients ne doivent pas perdre de vue qu’un mauvais granulé a non seulement un pouvoir calorifique très faible, mais il peut surtout engendrer une usure prématurée du système de chauffage” explique Michel Gaudillère, cogérant de l’entreprise familiale. Europellets ne commercialise que des pel“Le lets certifiés de la norme Din Plus, en sac ou granulé en vrac. Les lots sont ce n’est pas numérotés de manière qu’un prix.” assurer au client leur traçabilité. “Nous travaillons avec deux fournisseurs qui fabriquent des pellets très denses qui ont un fort pouvoir calorifique. Ils répondent à l’exigence de qualité que nous nous efforçons d’apporter à nos clients” poursuit Sophie Tattu. La combustion de ces pellets garantit une chaleur confortable. La qualité pour l’entreprise Europellets est également dans la distribution. Elle dispose de trois camions souffleurs pour le vrac et d’un camion pour les sacs qui lui permettent à la fois de distribuer les produits dans de bonnes conditions et d’être très réactif. Pour garantir l’approvisionnement à ces clients, la société de Vennes a investi dans un stockage aux normes Din Plus conçu pour entreposer 250 tonnes de granulé en vrac. “Ce système de stockage garantit une bonne conservation des granulés, contrairement aux silos métalliques utilisés par la plupart des distributeurs, dans lesquels les granulés condensent et forment beaucoup de poussière du aux multiples manipulations.” indique Michel Gaudillère. Choisir Europellets comme fournisseur pour un poêle à granulés bois ou une chaudière, c’est avoir l’assurance d’une qualité de service, une qualité de produit, au bénéfice de la longévité de votre système de chauffage et de votre confort. I Europellets est équipée de trois camions pour le vrac et d’un camion pour les sacs. Le transport des pellets est assuré dans les meilleures conditions. DEVIS GRATUIT PAR INTERNET EUROPELLETS Distributeur Spécialisé GRANULES BOIS VRAC et SAC 4, rue Sainte-Colombe - 25390 VENNES Tél. : 03 81 43 10 77 - Fax : 03 81 43 15 86 www.europellets.fr Europellets souhaite à chacun de ses clients de bonnes fêtes de fin d’année POLITIQUE POLITIQUE La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 35 Jean-Claude Duverget “Cette fusion des régions n’est pas une vague idée d’utopiste” L’ancien conseiller régional a co-piloté le Comité des sages mis en place par Marie-Guite Dufay pour réfléchir à la fusion de la Bourgogne et de la Franche-Comté. L’ancien élu U.M.P. sort de sa réserve et livre son point de vue sur l’union prochaine de ces deux territoires. a Presse Pontissalienne :Vous êtes à l’U.M.P. Pourquoi avoir accepté de co-piloter le Comité des sages mis en place par Marie-Guite Dufay pour réfléchir au projet de fusion des régions Bourgogne-Franche-Comté ? Jean-Claude Duverget : Si j’ai accepté de co-piloter ce comité en tant que membre de l’U.M.P., c’est parce que j’ai senti que nous n’étions pas dans un raisonnement traditionnel de clivage. Chacun d’entre nous avait une expertise que nous avons mise volontiers au service de cette réflexion de fusion. Dans ce groupe, il y avait des tendances diverses. Certains n’étaient pas favorables à la fusion, d’autres préféraient le rapprochement avec l’Alsace, et d’autres encore avec la Bourgogne. Nous étions tous des gens libres, il n’y avait d’enjeu pour aucun des 18 membres du conseil qui ont travaillé sur ce projet ces derniers mois. Nous avons eu du mal à nous quitter. L N’avez-vous pas eu le sentiment que ce sujet paraissait aussi confus qu’injustifié pour beaucoup de personnes ? J.-C.D. : Il y a, c’est vrai, un manque de clarté dans l’esprit du public pour savoir qui fait quoi entre la Région, le Département et la Ville. J’observe une méconnaissance des compétences de chacune de ces collectivités et de l’histoire de nos territoires. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de préciser lors des réunions publiques dans lesquelles je suis “Il y a des intervenu, que doublons l’idée d’un regroupement de la Bourentre gogne et de la les deux Franche-Comté est régions.” très ancienne. Cela fait 160 ans qu’on en parle ! Ce n’est donc pas une découverte. Tous ceux qui depuis, en France, ont imaginé des regroupeL.P.P. : Vous avez participé aux quatre ments ont, dans réunions publiques en Franche-Comleur majorité, proté qui avaient pour thème la fusion. posé la fusion de la Bourgogne et de la FrancheComté, avec en marge, la Nièvre et le Territoire-de-Belfort. Je précise d’ailleurs, qu’en 1955, lorsqu’Edgar Faure (il est alors président du Conseil des ministres) qui porte l’idée régionale (elle va donner naissance aux 22 régions) fait la FrancheComté, c’est une surprise car ce territoire, contrairement aux autres, compte moins d’1 million d’habitants. Sans la volonté de cet homme politique, il n’y aurait peut-être jamais eu de région Franche-Comté séparée de la Bourgogne. L.P.P. : Une des questions récurrentes à laquelle les élus régionaux n’apportent pas de réponse est de savoir si la fusion va générer des économies. Qu’en dit le Conseil des sages ? J.-C.D. : Ce que nous pensons, c’est que les économies ne sont pas inenvisageables. Il y a des doublons entre les deux régions. Ils doivent être analysés pour être ensuite supprimés. Il n’y aura par exemple plus qu’une seule préfecture, qu’un Conseil régional, et les services du rectorat se regrouperont. Quelle différence y a-t-il entre la gestion des lycées opérée par la Bourgogne ou par la FrancheComté ? Je n’en vois aucune. C’est la même chose pour les agences de développement économique, un secteur dans lequel des doublons existent. Ce qui importe, c’est de mettre en place sur ce nouveau territoire un dispositif capable d’apporter une réponse rapide aux entreprises Il ne fait aucun doute pour Jean-Claude Duverget que la afin de favoriser l’implantation Bourgogne et la Franche-Comté ont intérêt à fusionner et de sociétés et le développement réparer peut-être ainsi une sorte d’anomalie de l’histoire. industriel. L.P.P. : Qui de Dijon ou de Besançon sera la future capitale régionale. Au regard du rapport de force entre les deux villes, il ne fait aucun doute pour beaucoup de monde que ce sera Dijon. Qu’en pensez-vous ? J.-C.D. : Il faut résoudre en effet ce problème de la capitale régionale. Les Bisontins ne peuvent pas accepter que Dijon soit la seule capitale affichée. Mais Dijon seule n’a pas suffisamment de poids pour peser face à Lyon et Strasbourg. Par conséquent, Dijon et Besançon peuvent être gagnantes si ces deux agglomérations se répartissent les tâches de commandement, les tâches politiques et administratives de BourgogneFranche-Comté. Cela signifie au préalable que les présidents des deux régions se mettent autour d’une table avec les maires des deux villes et les préfets, pour analyser lucidement la répartition, sur le terrain, des pouvoirs politiques des régions, des pouvoirs décentralisés de l’État. La répartition des pouvoirs nous permettra de partir d’un bon pied dans cette fusion. les relations tissées entre la FrancheComté et la Suisse dans le cadre de la fusion ? J.-C.D. : La Suisse est une chance offerte à la Bourgogne. L’idée commence à mûrir. La FrancheComté a beaucoup d’avance dans la coopération transfrontalière. Cette frontière politique est en train d’être supplantée par les territoires de projets communs. Grâce à cette fusion, je pense que l’on peut entrer dans une nouvelle époque en ce qui concerne les relations transfrontalières. I Propos recueillis par T.C. L.P.P. : Quelle tournure vont prendre 36 VALDAHON - VERCEL La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 VALDAHON Rencontre Valentin mène les cyclistes à la baguette La nuit, Valentin est dans le pétrin et sur le vélo la journée. À 18 ans, le cycliste mène de front sa passion et son métier de boulanger chez les Compagnons du devoir à Strasbourg. Doué, le Valdahonnais suit les traces d’un certain Francis Mourey. ené, son père, ne l’a jamais poussé. Mais Valentin a tout de même attrapé les deux virus : celui du cyclisme et de la boulangerie. Fils de boulanger-pâtissier installé Grande rue à Valdahon, Valentin Humbert - 18 ans - s’affirme comme l’un des meilĺeurs cyclo-crossmen de sa génération bien qu’il ait démarré sur le tard. “Valentin a préféré avoir un métier et ensuite faire du vélo” explique son papa entre deux fournées de pains. Ancien coureur de première catégorie passé par le vélo-club de Morteau à l’époque de Joël Pelier, René Humbert n’a jamais insisté pour que son plus jeune fils suive sa trace. Ce n’est qu’à l’âge de 15 ans que le fiston décide de se mettre en selle après découvert le cyclo-cross à Épenoy lors d’une épreuve organisée par le vélo-club Valdahon Val-de-Vennes, son club. Très vite, le garçon accroche tout en poursuivant son stage dans la boulangerie de papa histoire d’apprendre le métier. “Je me souviens encore de sa première victoire à Rioz : il s’était levé à 3 heures du matin et avait cuit 100 gâteaux de ménage” relate le père, assez fier. Trois ans plus tard, Valentin a pris de la caisse, de l’assurance. Inutile de le guider sur un éventuel chemin, le cycliste sait où aller : “Je vais passer à la fin d’année mon brevet professionnel tout en roulant en peu plus” explique Valentin. Le papa, qui est aussi son chef, va lui adapter son emploi du temps afin qu’il s’entraîne davantage. “Et si ça ne marche pas, je ferai un D.E.U.S.T. en boulangerie afin de posséder les diplômes pour reprendre une affaire” dit le jeune R Valentin Humbert, ici second du cyclo-cross de Belfort, passe à la fin de l’année scolaire son brevet professionnel de boulanger. NODS homme qui a terminé second du cyclocross de Belfort le 23 novembre, remporté par Fabien Canaĺ, vice-champion de France de la spécialité. Doué, le Valdahonnais - qui a remporté huit victoires l’an dernier - fait le métier : il a perdu six kilos… Oublié les éclairs en chocolat et autres millefeuilles. “Valentin est un fin gourmet. Il a les conseils d’un diététicien désormais” confie René 100 gâteaux qui l’accompagne dès qu’il le peut. La famille a aménagé une fourgonnette pour de ménage les déplacements. Sixième d’une manche et la victoire de niveau national en catégorie espoir, le jeune boulanger est conseillé par Franau bout. cis Mourey, maître de la discipline. “Je m’en inspire” dit humblement le garçon qui a signé pour le V.C. Morteau-Montbenoît. Son parcours ressemble étrangement à celui de l’octuple champion de France. Comme Mourey qui a débuté dans la maçonnerie, il travaille dur. “Lorsque l’on se lève à 4 heures du matin et ensuite que l’on monte sur le vélo l’après-midi, cela paraît facile” ajoute le cycliste qui ne se prend pas la tête. Son père non plus. Sans pression, il progresse. “Beaucoup de jeunes de son âge étaient bien meilleurs que lui en cadets. Ils en ont trop fait et on ne les voit plus” témoigne le papa. La semaine d’école passée à Strasbourg chez les Compagnons du devoir, Valentin l’utilise pour souffler un peu. “J’emmène quand même mon home-traîner” coupe-t-il. Il espère être en forme pour les championnats de France espoirs. Mais d’ici là, il faudra veiller aux fournées de baguettes… I E.Ch. Animaux Chiens “maltraités” : la S.P.A. porte plainte La S.P.A. de Besançon a porté en 2014 cinq affaires de maltraitance devant les tribunaux. Deux plaintes ont été saisies à l’encontre d’un propriétaire de chiens à Nods. L’affaire a été classée sans suite par le procureur. D’autres, en revanche, aboutissent. a société protectrice des animaux a plusieurs missions : protéger les animaux abandonnés et dénoncer les personnes qui les maltraitent. L’antenne de la S.P.A. à Besançon mène plusieurs combats judiciaires dont un à Nods. Si l’action a été classée sans suite par le procureur de la République, elle a tout de même porté ses fruits…Après les deux plaintes consécutives à l’encontre d’un propriétaire qui entassait ses animaux dans un chenil à Nods, la présidente de la S.P.A. de Besançon dit avoir constaté dernièrement “des améliorations notables apportées aux installations grâce à la création de parcs, niches et maisonnettes…” Françoise Dodane avait alerté la justice après avoir constaté la mort de chiots l’hiver dernier. “Quand les choses s’arrangent, le procureur classe sans suite…” regrette tout de même la présidente de la S.P.A. qui espérait une condamnation pour les animaux morts car laissés sans soins. Cette affaire, malheureusement bana- L le, n’a rien de comparable avec les autres actions judiciaires menées par l’association. Certaines ont abouti. Il y a l’exemple de cet individu demeurant à Besançon reconnu coupable d’avoir massacré son jeune chien.Après trois ans de procédure, l’affaire a été jugée. Mais la sentence reste faible aux yeux des protecteurs des animaux. Les faits remontent à 2011. À l’époque, Sébastien achète sur “leboncoin” un chien âgé de 6 mois qu’il va tenter Ce sont de tuer en le pendant avec des voisins, une ficelle dans la cave de son immeuble. Alervigilants, tés par les cris de l’animal, qui donnent des voisins interviennent. Il va ensuite administrer l’alerte. des médicaments au canidé. Amorphe, le chien ne bouge plus mais ne décède pas. Le “maître” le conduit sur la voie ferrée et l’achève à coups de marteaux. Ce sont des Le directeur de la S.P.A. Vincent Pfeiffer récupère des animaux parfois violentés. La structure porte plainte mais les actions judiciaires aboutissent rarement. voisins, vigilants, qui donnent l’alerte. Quatre ans après, la société protectrice des animaux prend enfin connaissance du jugement du tribunal de Bayonne (juridiction qui a repris l’affaire au tribunal de Besançon après le déménagement de l’homme soupçonné de maltraitance et actes de cruauté). Verdict : 4 mois de prison dont deux avec sursis “pour quelqu’un qui n’a même pas eu le courage de se rendre au tribunal, trouvez-vous cela normal ?” interroge Françoise Dodane. Connu des services de police, l’individu est interdit à vie d’élever un animal. Il devra en outre payer 1 000 euros de dommages et intérêts et 840 euros compensant la procédure pénale. “On les attend toujours !” s’exclame la présidente qui a bataillé pour retrouver la piste de ce “délinquant” qui a quitté la Franche-Comté pour le sud-ouest. “Pire, il aurait, selon nos informations, récupéré un animal”, dit-elle, déçue. Des histoires comme celles-là, la S.P.A. de Besançon en collecte chaque mois. À son grand désarroi. Elle a porté plainte contre un propriétaire venu adop- ter un chien dans ses locaux, animal retrouvé attaché au bord de la 2 x 2 voies menant à Lons-le-Saunier durant l’été. “Nous avons tout donné à la justice comme l’identification du propriétaire… mais depuis juillet, on nous dit que l’affaire est en cours. Un jour, on nous appellera pour nous dire que c’est classé sans suite” déplore-t-elle. Heureusement, la maltraitance aurait tendance à diminuer. Elle touche aussi bien la ville que la campagne. I E.Ch. VALDAHON - VERCEL SÉCURITÉ La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 37 Malin, le chien La brigade cynophile de Valdahon en opération dans les quartiers chauds Le chien de l’équipe de gendarmerie basée à Valdahon était mobilisé par la Police pour rechercher des stupéfiants et des armes dans le quartier des 408 à Besançon. Une opération d’envergure. Immersion. n attendant d’avoir leur propre animal actuellement en formation, la Police de Besançon a fait appel aux services de l’équipe cynophile de la gendarmerie, une antenne basée à Valdahon couvrant l’ensemble du département. Mercredi 25 novembre, dans le cadre d’une opération d’envergure menée par la Police nationale dans le quartier des 408 à Besançon, 54 policiers ont investi l’espace jugé “chaud” pour tenter de mettre un coup de frein aux réseaux de stupéfiants présents ici voire au trafic d’armes. Car l’animal de la gendarmerie valdahonnaise est un des rares à pouvoir déceler du cannabis mais aussi une kalachnikov. Il a finalement trouvé 200 grammes d’héroïne (d’une valeur d’environ 10 000 euros) et une carabine à plomb. “Sans le chien, nous ne pouvons pas faire grand-chose, explique le commandant Jean-Pascal Ries à la Police de Besançon. En quelques minutes, l’animal passe dans les étages ou parties communes et marque l’arrêt” explique-t-il. Il est vrai que le chien, un magnifique malinois, n’a pas traîné. Entré dans un hall d’immeuble, il a très vite marqué l’arrêt sur une batterie de boîtes aux lettres située au rez-de-chaussée. Les E Le chien de la gendarmerie de Valdahon renifle l’ascenseur. Seuls des emballages contenant des stupéfiants ont été découverts. policiers de la brigade des stupéfiants y ont trouvé deux “bonbonnes” contenant de la cocaïne ou de l’héroïne. Plus tôt, l’animal s’était rendu dans l’ascenseur, connu pour être un repaire à cache. Le canidé a gratté, s’est excité… mais les forces de l’ordre n’ont rien trouvé. La cage d’ascenseur a été démontée et seulement quelques papiers servant d’emballage pour les barrettes de haschich ont été retrouvés. “Le chien ne sait pas faire la différence entre 10 kg de haschich ou 10 grammes” explique le gendarme maître de l’animal. Comparé au déploiement, le résultat est maigre. “Dans ce genre d’opération, différentes des actions ciblées, on ne peut jamais présumer du résultat explique le commandant. Notre présence prouve qu’il n’y a pas de zone de non-droit à Besançon.” Après trois heures de travail, l’animal a eu droit à une récompense après la découverte de stupéfiants… Car le plus frustrant pour lui, c’est de ne rien dénicher ! I E.Ch. PUBLI-INFORMATION Square Habitat : un professionnel de l’immobilier à Valdahon Valdahon – Cœur ville DPE i de manière générale dans le Doubs, les prix de l’immobilier ont légèrement fléchi ces dernières années, ce n’est pas le cas dans le secteur de Valdahon qui reste un des plus dynamiques du département. Selon les notaires du Doubs, “les prix au mètre carré ont continué à légèrement augmenter dans la zone de Valdahon où l’immobilier reste très dynamique.” Ce constat est confirmé par le réseau Square Habitat : “Valdahon est un secteur en plein développement situé entre Besançon et la Suisse, qui ne subit pas la crise de l’immobilier. Nous avons beaucoup de demandes pour des maisons récentes” note l’agence immobilière. Présente depuis 5 ans à Valdahon, installée Votre interlocuteur Square Habitat dans les locaux du Crédit Agricole avenue du Général-De-Gaulle, l’agence Square Habitat à Valdahon : Alexandre Jeannin. est gérée par Alexandre Jeannin, votre contact privilégié pour tout projet immobilier. L’intégration de l’agence Square Habitat dans les locaux du Crédit Agricole permet une réactivité et une efficacité optimales concernant le financement de votre projet. Rien de plus simple puisque les services immobiliers et bancaires sont regroupés sous le même toit. 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Réf : 10486 205 000 € Carte Pro 502 Besançon - RCS 722 820 107 L’agence Square Habitat de Valdahon est l’expert de l’immobilier sur le secteur de Valdahon depuis 5 ans. Une seule adresse pour les conseils, la proximité et les services financiers. 1, pl du Général-De-Gaulle VALDAHON 06 89 74 96 14 - 03 81 50 40 00 [email protected] G w w w. s q u a r e h a b i t a t . f r 38 LES NOUVEAUX VISAGES DE LA VIE PUBLIQUE LA PLANÉE La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 La positive attitude “La vraie richesse du village, ce sont ses habitants” Ancien gendarme reconverti dans l’animation et la sculpture, Michel Seguin est devenu maire sans préméditation. Il se positionne comme un élu rassembleur très attaché au passé et au dynamisme de son village d’adoption. itôt candidat, sitôt élu. À La Planée, les électeurs ont choisi de faire confiance à une nouvelle équipe municipale. Michel Seguin symbolise assez bien ce changement. Sollicité pour faire partie de la seconde liste constituée face à la liste de l’équipe sortante, il a finalement relevé le challenge et se retrouve maintenant aux commandes de La Planée. Sa neutralité a sans doute favorisé son élection. Tout comme le fait qu’il soit installé depuis quelques années seulement au village. Sans oublier quand même, et c’est peutêtre là l’essentiel, un sens du dialogue et l’envie de s’impliquer dans la vie du village. Depuis qu’il a choisi de construire lui-même sa maison à La Planée, Michel Seguin est tombé sous le charme de sa commune et de ses habitants. “Il y a une vraie identité villageoise. Chaque manifesta- S t an de ns ric eur iso b Fa ruct ma if s e t ns t d as co ts e is m ale bo ch en tion publique attire une bonne partie de la population que ce soit lors du 11 novembre où à la conférence d’un habitant du village qui présente son livre.” La Planée ne manque de ressources humaines et s’épanouit dans la diversité. C’est un mélange de tradition et de modernité raisonnée si l’on peut dire. On y trouve toujours pour l’essentiel des activités autour de “Pas de lotissement l’agriculture et de la forêt. Une cave à vin, communal un brasseur, une photographe comprévu.” plètent le panorama économique. La Planée compte aussi pas mal d’enseignants et beaucoup d’anciens plutôt en bonne santé. “C’est le bon air du pays”, avance le maire ravi que toutes les classes d’âges soient représentées et puissent ainsi se côtoyer. Michel Seguin se pose en élu rassembleur soucieux du vivre ensemble. “On ne tient surtout pas à devenir un village dortoir. Ici, les gens se connaissent et participent aux manifestations.” Il s’étonne toujours de voir une centaine de personnes venir chaque année au milieu des bois rendre hommage à l’ancienne résistante Marie-Hélène Wuilleumier tuée dans une embuscade en juillet 1944. À La Planée, on restera donc dans une politique d’urbanisation maîtrisée. “La population devrait passer de 260 à 300 habitants d’ici quelques années avec la création d’une dizaine de logements au Fumerat et autant d’habitations individuelles à construire sur du privé.” Pas de lotissement communal prévu. Le mandat qui débute ne sera La vraie maison en bois massif … · Des maisons bois 100% sur mesure · En kit, hors d’eau - hors d’air, ou clé en main · Du traditionnel au contemporain “J’ai déjà l’impression d’être maire depuis 10 ans”, confie Michel Seguin qui n’avait jamais été élu. Depuis 20 ans, tous les goûts sont permis chez Finn-Est ! 6 et 7, rue des Dolines - 25500 Le Bélieu Tél. 03 81 67 90 30 - [email protected] www.finn-est.com Demandez la brochure sur notre site internet pas celui des grandes dépenses. Comme partout, la commune subit la baisse des dotations et l’augmentation des charges. La forêt communale qui fournissait 60 % des recettes avant la tempête de 2000 ne contribue plus qu’à hauteur de 30 %. “Les investissements profiteront d’abord au bien-être de la commune. On va prochainement s’attaquer au problème des automobilistes qui roulent trop dans la traversée du village. On devra trouver des solutions raisonnables pour se mettre aux normes accessibilité au niveau de la mairie.” Soucieux de gérer sa commune en bon père de famille, il ne tient surtout pas à le faire seul. Priorité au travail d’équipe en collaboration notamment avec ses trois adjoints : dans l’ordre, Fabien Saget, Delphine Oudot et Jean-Luc Robbe. Pas question non plus de bouleverser les traditions comme l’arrachage ou la distillation de la gentiane. Ni d’arrêter les actions, activités mises en place sous les municipalités précédentes. “Au contraire, on cherche plutôt à les améliorer”, explique l’élu en évoquant le repas des anciens qui sera organisé au village, comme autrefois. Six mois après l’élection, Michel Seguin a déjà l’impression d’être dans la fonction depuis 10 ans. “On commence à réaliser quand on ferme à clé la mairie pour la première fois. Aujourd’hui, j’ai pris conscience qu’on ne peut pas tout faire à la fois. Je pense que le côté nouveau apporte un regard différent. On fait plus les choses comme on les sent dans le respect de la légalité bien sûr.” S’il n’est pas opposé à l’intercommunalité, le maire défend la carte de la proximité à taille humaine. “Nos employés communaux habitent sur place ou dans les communes voisines. Ils connaissent donc bien le fonctionnement et peuvent intervenir rapidement. Je ne suis pas sûr qu’on obtienne une telle efficacité en mutualisant ces postes à grande échelle d’autant plus qu’on est situé à l’extrémité de la communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs.” On l’a compris, Michel Seguin est prêt à se battre pour défendre quelques acquis, à l’image de la “piste du curé” qui fait le bonheur des skieurs locaux. “La vraie richesse du village, ce sont ses habitants”, conclut-il. I F.C. le drôle de cabaret vendredi 12 décembre samedi 20 décembre au restaurant Le Grand Café dès 19h30 au restaurant Le Grand Café dès 19h30 Dîner spectacle Dîner spectacle amuses-bouches + menu 3 plats + café amuses-bouches + menu 3 plats + café € € cabaret 59 TTC /pers. boissons non comprises Places limitées. Le pré-paiement vous sera demandé lors de la réservation. le tour du monde 59 TTC /pers. boissons non comprises Places limitées. Le pré-paiement vous sera demandé lors de la réservation. RÉSERVATIONS AU 03 81 47 49 01 OU À L’ACCUEIL DU RESTAURANT R ESTAU R ANT «LE GR AN D CAFÉ» - 1 AVEN U E EDOUAR D DROZ - 25000 B ESANÇON C'EST NOËL JUSQU'AU 31 DÉCEMBRE D PROFITEZ T I U T GRA FRAIS CRÉDIT 20X SANS À PARTIR DE 35,50 € /mois PENDANT 20 MOIS SOIT 710€* APPLE À PARTIR DE 54,95 € APPLE /mois MACBOOK PRO PENDANT 20 MOIS SOIT 1099€* MD101FA IPHONE 6 MG482ZDA Création : - Réalisation : - RCS Pontoise 332 480 516. Crédits photo : Getty Images - Fotolia U Découvrez notre catalogue en ligne sur À PARTIR DE 24,95 € KITCHENAID /mois ROBOT PENDANT 20 MOIS SOIT 499€* 5KSM150PSEER À PARTIR DE 44,95 € /mois PENDANT 20 MOIS SOIT 899€* PHILIPS TV ULTRA HAUTE DÉFINITION 49PUS7809 *Voir conditions en magasin. EXPERT PONTARLIER Electro Pont S.A.R.L. ZA les Grands Planchants 25300 PONTARLIER Tél : 03.81.38.87.40 - Fax : 03.81.38.80.08 EXPERT MORTEAU Electro Morteau S.A.R.L. 10 Rue saint Michel 25500 MORTEAU Tél : 03.81.68.26.01 - Fax : 03.81.64.22.75 ÉCONOMIE ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 41 Les 14 et 21 décembre Avant Noël, activité shopping le dimanche Les deux dimanches avant Noël sont les deux seules ouvertures dominicales accordées aux commerçants par la mairie de Pontarlier. Ces journées sont entrées dans les habitudes des consommateurs. écembre est un mois impor- portes les dimanches 14 et tant pour les commerçants. 21 décembre de 14 heures à Pour contenter la clientè- 19 heures à Pontarlier. Cette le et les retardataires qui cou- ouverture est réglementée. Elle rent les magasins dans l’espoir fait l’objet d’une demande préad’y trouver des idées cadeaux lable des enseignes à la mairie pour Noël, les commerces ouvri- qui établit ensuite un arrêté. Si ront exceptionnellement leurs la loi permet à la municipalité D d’autoriser les commerces à ouvrir leurs portes cinq dimanches par an, la ville a fait le choix politique de se limiter à deux depuis plusieurs années. Quelques magasins, comme les supermarchés, les jardineries ou les traiteurs échappent à cet- Les magasins de prêt-à-porter ont eu du mal à écouler leurs stocks de vêtements d’hiver au fait de la douceur de l’automne. Les commerçants comptent sur un sursaut de consommation avant Noël. te réglementation complexe. Leur ouverture le dimanche ne dépend pas du bon vouloir de la mairie mais d’un arrêté préfectoral. Selon Sylvie Dabère, présidente de l’association Commerce Pontarlier Centre, il n’y a pas un véritable intérêt à multiplier les ouvertures dominicales. “Lorsqu’un salarié travaille le dimanche, il est payé double. À cela il faut ajouter une heure de récupération par heure travaillée le dimanche. Au final, l’opération ne serait pas rentable pour beaucoup de commerces” dit-elle. Pas d’inquiétude en revanche sur la fréquentation dans les rues de Pontarlier les deux dimanches avant Noël. Ces journées “durant lesquelles les commerçants sont contents d’être là”, sont entrées dans les habitudes des consommateurs. “L’ambiance Néanmoins, une inquiétude poinest morose.” te du côté des commerçants spécialisés dans la vente de vêtements. L’extrême douceur de l’automne jusqu’au 1er décembre a découragé les clients de faire leurs emplettes dans les collections d’hiver. “L’ambiance est morose du côté des enseignes de prêt-à-porter” remarque Sylvie Dabère. La crainte, pour les marchands, est que les clients patientent désormais jusqu’aux soldes pour faire leurs achats d’autant que les stocks sont pleins. Les magasins de prêt-à-porter comptent sur le sursaut de la consommation au moment des fêtes. Le petit miracle de Noël qui leur permettra de sauver ce qui peut l’être encore de la saison d’hiver. I 42 ÉCONOMIE PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 Compensations Zones d’activités : la facture écologique s’élève à 102 118 euros L’aménagement des zones d’activités économiques aux Granges-Narboz et aux Gravilliers a détruit des zones humides, ce qui justifie des réparations non négligeables. our une collectivité, la plaine de l’Arlier a les défauts de ses qualités. D’un côté, elle constitue par sa nappe phréatique, une formidable réserve d’eau potable d’une qualité assez exceptionnelle. De l’autre, le moindre coup de pioche peut révéler la présence d’une zone humide. Ce qui pouvait passer entre les gouttes n’est plus du tout à l’ordre du jour avec les lois Grenelle qui imposent de restaurer ces altérations par forcément in situ mais sur des biotopes comparables et en doublant alors la surface traitée. Le préjudice porte sur 6,5 hectares de zone humide aux Granges-Narboz où la commune avait aménagé une Z.A.E. de 23 hectares à partir de 1992. Cette zone a été transférée à l’intercommunalité en 2002 quand celle-ci a pris la compé- P tence économique. L’impact est moins conséquent aux Gravilliers puisqu’il porte sur la destruction de 0,47 hectare. Faute d’avoir de solution sur place, la surface à restaurer est multipliée par deux, soit 14 hectares. Un site a été identifié pour la compensation : la tourbière du Frambourg et le ruis17,5 seau de la Morte. hectares de “La restauration prairies de de cette zone de 26 hectares fauche s’élèverait à 170 000 euros. affectés. Rapporté aux 14 hectares, cela représente une charge communautaire de 91 538 euros en sachant que la commune des Granges en sup- portera les trois quarts car l’emprise de la zone est aussi aux trois-quarts communale”, détaille Christian Pourny en charge de la commission développement durable à la C.C.L. Les compensations prennent aussi en compte l’impact agroenvironnemental. Avec la création des Gravilliers, ce sont 17,5 hectares de prairies de fauche sont aussi affectés. La compensation se fera sous trois volets : formation, suivi des milieux et indemnisation des agriculteurs contraints à une fauche tardive. Soit au total une facture de 102 118 euros en sachant que c’est le syndicat mixte des milieux aquatiques qui mettra en œuvre ces mesures. “D’où l’intérêt de se montrer particulièrement attentif à l’impact écologique. Il faudra notamment suivre les orientations du nouveau Schéma L’aménagement de la Z.A.E. des Gravilliers impose des compensations agro-environnementales. Régional de Continuité Écologique qui impose de préserver les fameuses trames vertes et bleues. À chaque nouvelle affectation de bien, on devra donc créer des aménagements pour maintenir ces continuités”, explique Christian Pourny plutôt favorable à ces mesures qui sont aussi une garantie pour les générations à venir. I Lʼ Permis de construire : un service intercommunal État a choisi de transférer au 1 er juillet 2015 lʼinstruction des permis à lʼensemble des collectivités. Si ce nʼest pas trop une catastrophe dans les villes disposant dʼun service urbanisme, cʼest plus problématique chez celles qui en sont dépourvues. Dʼoù lʼintérêt de mutualiser cette instruction au niveau intercommunal. “Les petites communes nʼauraient pas besoin dʼun service à temps plein pour mener ce type de mission”, indique Christian Pourny qui souhaite aussi que les maires “gardent la main sur la signature des permis les concernant.” Cette opération préfigure peutêtre la création dʼun P.L.U.I. à lʼéchelle de la C.C.L. qui sera lui-même chapeauté par le S.C.O.T. du Pays du HautDoubs. G Publi-information s’i nvi te en vi l l e Parce qu’elle gère une offre immobilière de plus en plus dense, l’entreprise Pellegrini investit dans la création d’une agence à Pontarlier qui ouvre début décembre. Une affaire de visibilité. L Comme partout, la bulle immo- suit également sa diversification dans bilière du Haut-Doubs attend la promotion : vente de terrains à de bonnes nouvelles qui pour- bâtir, de pavillons clefs en main, raient motiver les investis- d’appartements et de bâtiments agriseurs. “La demande en coles. propriétés principales Le champ d’activité L’adaptation n’a pas trop fléchi s’élargit, le territoire contrairement aux aux exigences aussi et les établisseventes axées sur les disments Pellegrini rayonde la clientèle. nent aujourd’hui sur positifs de défiscalisation immobilière”, obsertout le Haut-Doubs. La ve Rémi Pellegrini. L’entreprise densification de l’offre Pellegrini impotoujours basée à Oye-et-Pallet conti- se le besoin de mieux se faire connaître nue à exercer ses activités historiques et d’être par conséquent plus visible. en maçonnerie charpente. Elle pour- “On n’est pas forcément identifié par Autour de Rémy Pellegrini le gérant de l’entreprise, Olivier et Adrien Pellegrini qui géreront l’agence pontissalienne. les nouveaux arrivants qui s’installent dans le Haut-Doubs”, poursuit le gérant. Tous les critères sont réunis pour ouvrir une agence à Pontarlier. Comme ils ont su le faire dans la construction, les Pellegrini se professionnalisent sur le volet promotion. “Ce projet répond à la volonté de mieux se structurer au niveau de l’accueil dans un souci d’adaptation aux exigences de la clientèle”, souligne Olivier Pellegrini qui tiendra l’agence pontissalienne avec son neveu Adrien Pellegrini. Ce jeune charpentier de formation est le premier représentant de la troisième génération Pellegrini à œuvrer dans l’entreprise familiale. Après 17 ans d’expérience où il a touché à toutes les facettes de la construction, ce polyvalent sait de quoi il parle. Rassurant. L’agence Pellegrini est implantée au centre-ville et plus précisément place Saint-Pierre sur une artère très passante de Pontarlier. Le local de 45 m2 comprend un espace d’accueil et un bureau. Ici pas d’affichage qui recouvre la vitrine, toutes les offres passent sur l’écran visible depuis la rue. De quoi suivre aussi une actualité riche des nombreux projets Promotion Pellegrini. À venir : un collectif de 14 logements à Montperreux et deux lotissements à Vaux-et-Chantegrue et La Cluse-etMijoux. En cours : le programme immobilier de 33 logements au centre de Morteau et d’autres opérations à Dommartin, La Rivière-Drugeon, Oye-et-Pallet et Pontarlier. Utile aussi de préciser que le siège de l’entreprise reste basé sur le site d’Oye-et-Pallet toujours accessible bien sûr aux clients en cours ou à venir. G Horaires : Lundi : 14h à 19h Du mardi au vendredi : 10h à 12h - 14h à 19h Samedi : 10h à 12h et 14h à 17h Place Saint-Pierre à PONTARLIER I [email protected] I www.promotion-pellegrini.fr ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 VAUX-ET-CHANTEGRUE EN BREF La galère de l’installation Rivières Le difficile pari de l’innovation énergétique Connaissez-vous les secrets et les menaces qui pèsent sur les rivières du HautDoubs ? Venez le découvrir à Frasne (départ depuis la médiathèque) du 1er au 12 décembre : exposition des travaux des élèves et le 3 décembre à 14 h avec une sortie “e long du Drugeon”. Puis à Doubs (départ depuis la mairie) du 10 au 12 décembre : exposition des travaux des élèves et le 10 décembre à 9h et à 14h : sorties “à la découverte du Doubs”. Toutes ces sorties organisées par le C.P.I.E. Du Haut-Doubs sont gratuites. Inscription indispensable au C.P.I.E. : 03 81 49 82 99. Après un tour de France complété par une expérience en Suisse, Thibault Girardot, frigoriste, a décidé de se mettre à son compte et cherche à se positionner sur de nouveaux équipements capables par exemple de valoriser les rejets thermiques. Pas facile. partir d’un certain âge, il faut se poser des questions”, explique celui qui a franchi le cap de l’installation à 34 ans. Non sans avoir acquis au préalable une solide expérience. Originaire de Haute-Saône, Thibault Girardot est titulaire d’un Bac pro de frigoriste. Diplôme en poche, il sillonne la France pendant sept ans, histoire de voir du pays et de toucher toutes les facettes du métier. Comme tant d’autres jeunes francs-comtois, il vient exercer ses talents en Suisse où il travaille dans diverses sociétés. De quoi compléter son bagage avant de créer l’entreprise Cogéfroid à Vaux-et-Chantegrue en janvier dernier. “J’ai quand même cherché s’il y avait des entreprises à reprendre. Comme la plupart avaient des bilans à zéro, autant se mettre directement à son compte.” Plus facile à dire qu’à faire. Il lui faudra patienter une année pour obtenir son numéro de S.I.R.E.T. “C’est très long, trop long.” Le jeune artisan intervient chez les particuliers ou les professionnels. Il souhaite se positionner dans plusieurs domaines d’activités : froid commercial et industriel, traitement de l’air et cogénération et gestion des cycles frigorifiques, climatiques et de ventilation. “À Pour l’heure, il investit de son temps et de son argent dans l’aménagement d’un atelier à l’intérieur d’une ancienne grange au hameau de Chantegrue. Frigoriste avant tout, il compte bien profiter de son futur espace de travail pour développer des équipements innovants comme ces mini-centrales électriques qui valorisent les rejets thermiques en électricité à consommer sur place ou à injecter sur les réseaux. “Les rejets thermiques peuvent provenir d’un processus industriel ou de n’importe quel équipement générant de la chaleur. Ces appareils ont un rendement de 10%. Certains équipent par exemple Une année des unités de méthanisation”, poursuit Thibault Girardot. pour obtenir L’idée est séduisante sauf que son numéro les coûts de ces équipements de S.I.R.E.T. sont encore assez élevés au regard du coût de l’énergie encore assez abordable selon l’artisan. “Ce qui n’incite pas les clients potentiels à renouveler ou à optimiser leurs installations de chauffage”, conclut celui qui démarche des deux côtés de la frontière. I Pontarlier Pontarlier Gérard METZGER 55 boulevard Pasteur Tél : 03 81 39 69 38 Rémi NESTOR 9 rue des Halles Tél : 03 81 49 08 39 Livre Thibault Girardot cherche à promouvoir et à installer des centrales qui transforment les rejets thermiques industriels ou agricoles en électricité. Pontarlier Labergement Sainte Marie N°ORIAS : 07010002 N°ORIAS : 12068446 Rémi NESTOR Labergement 9 rue des Halles Tél : 03 Gérald 81 49 VIEY 08 39 Gérald VIEY Sainte Marie 10 avenue de la Gare Tél : 03 81 69 35 33 avenue de la GareN°ORIAS : 07010051 N°ORIAS 10 : 12068446 Tél : 03 81 69 35 33 N°ORIAS : 07010051 43 Dans son livre qui vient de sortir “Blanc sauvage”, le photographe animalier Fabien Greban nous emmène dans le massif du Jura, à la rencontre de la vie sauvage. Tout au long de l'hiver, il parcourt les sommets, les forêts et les combes à la recherche d'ambiances et de lumières, réalisant de superbes images. Ce livre faisant la part belle aux images est suivi de quelques pages de texte riches de précisions et anecdotes sur la faune sauvage. L’auteur nous fera aussi partager ses moments de solitude et de liberté dans les vastes étendues gelées parcourues. 159 pages, 26 euros. Aux éditions du Belvédère. 44 ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 ENQUÊTE L’égalité “hommes femmes” vire à la bataille de chiffres Les très hauts salaires explosent à la Région 9 hommes perçoivent plus de 8 300 euros bruts par mois à la Région Franche-Comté… contre aucune femme. Un directeur perçoit environ 10 000 euros nets par mois. Le syndicat C.F.D.T. s’insurge face à ces inégalités croissances. Dans le même temps, des efforts sont demandés aux salariés situés en bas de l’échelle. Retour sur 10 ans de bilans sociaux. epuis 2009, le syndicat C.F.D.T. à la Région Franche-Comté n’a cessé de dénoncer l’opacité du bilan social dans cette collectivité qui emploie 466 agents au siège à Besançon et environ 1 300 dans les lycées. Cinq ans plus tard, l’acharnement finit par payer. Le syndicat dévoile l’étude sur l’égalité professionnelle hommes-femmes, croisée avec les bilans sociaux. La Région a en effet obligation de rendre publique ces données liées à l’égalité hommes-femmes dans les collectivités que le syndicat jugeait opaques depuis l’arrivée de Marie-Guite Dufay. “C’est pire que D ce l’on pouvait imaginer, commente Dominique Aubry-Frelin, secrétaire de la section C.F.D.T. à la Région. En 2009, le choix de l’opacité par la Région est total. Elle affichait que 52 agents étaient au-dessus de 4 000 euros (23 hommes et 29 femmes), ce qui lui évitait de montrer que les vrais très hauts salaires vont aux hommes et de préciser leur montant exact” précise cette dernière. Les chiffres contenus dans l’enquête parlent d’eux-mêmes : en 2002 sous l’ère Jean-François Humbert, deux agents (hommes) gagnaient entre 6 000 et 7 500 euros à la Région, soit 4 800 euros nets et 6 000 euros Détail des salaires (en brut) G De 5 000 à 7 500 euros bruts : (soit environ 4 000 nets et 6 000 nets) G De 7 500 à 8 300 euros bruts : (soit 6 000 euros et 6 640 euros nets) G De 8 300 à 10 000 euros bruts : (soit 6 640 à 8 000 euros nets) G De 10 000 à 12 500 euros bruts : (soit 8 000 à 10 000 euros nets) G Au-delà de 12 500 euros bruts : 19 hommes et 19 femmes 8 hommes et 3 femmes 4 hommes, aucune femme 4 hommes, aucune femme 1 homme. nets. Ce sont en général des postes à responsabilité de directeur général. Douze ans plus tard, quatre hommes margent désormais entre 10 000 et 12 500 euros par mois (bruts). Un autre dépasse les 12 500 euros mensuels (bruts), soit environ 10 000 euros nets. “Le fossé ne fait que se creuser entre le plus haut et le plus bas salaire, s’insurge la porte-parole de la C.F.D.T. En 2002, l’écart entre le plus haut salaire est de 5,7 fois le plus bas. En 2013, cet écart est de 8,6 fois plus.” Pire, le fossé se creuserait encore davantage entre hommes et femmes. La preuve, une fois encore, par les chiffres : aucune femme ne touche plus de 8 300 euros bruts, contre neuf hommes. “Les trois agents féminins qui ont de 7 500 à 8 300 euros le doivent à une ancienneté de plus de 20 ans dans la collectivité” ajoute Dominique AubryFrelin qui dénonce aujourd’hui la nouvelle politique en matière de recrutement. “Auparavant (N.D.L.R. : avant 2010 et la présidence de Marie-Guite Dufay), les candidats aux postes à responsabilité trop gourmands n’étaient pas retenus. On refaisait alors un appel d’offres” explique la syndicaliste. Dominique Aubry-Frelin, secrétaire de section au syndicat C.F.D.T., et Denis Thierry, secrétaire adjoint. Ce n’est plus le cas… à son grand dam. À la décharge de la collectivité, rien ne l’empêche de se doter de personnes compétentes quitte à les payer beaucoup plus. Et revoir les salaires en fonction de l’inflation… “C’est vrai, admet la confédération des travailleurs, mais celui qui gagnait 7 500 euros en 2004 (le plus haut salaire de l’époque) devrait gagner 8 657 euros en 2013 (et non 12 500 comme c’est le cas désormais).” L’ancienneté n’explique pas à elle seule les écarts de rémunération au sein des catégories A et A + : le salaire moyen mensuel est plus élevé pour ceux arrivés les cinq dernières années que les autres. La Région s’explique assez facilement : elle a dû incorporer des agents de l’État, au statut plus favorable. La pilule a d’autant plus de difficultés à passer “que la Région cherche à faire des économies sur les avancements et promotions de ses agents” avance la C.F.D.T., ce que nie farouchement la Région (lire l’interview page suivante). Dans les faits, le syndicat explique “qu’il est demandé aux chefs de service et gestionnaires de mettre des “avis défavorables” aux agents afin de limiter l’avancement ou la promotion.” Un jeu de dupe qui créerait un climat délétère même si la Région Franche-Comté propose des quotas beaucoup plus intéressants en matière d’avancement que notre voisin bourguignon. En Franche-Comté, un agent de catégorie C (bas de l’échelle) a en effet 100 % de chance d’avancer s’il remplit deux conditions : l’ancienneté et un avis favorable de son supérieur hiérarchique. Ce ne serait pas tout à fait le cas en Bourgogne. Si le climat social paraît orageux, électrisé par le gel du point d’indice des agents depuis 2010, le syndicat n’oublie pas les avancées obtenues en matière de revalorisation de toutes les primes de manière à ce que toutes bénéficient du maximum de primes prises en compte pour la retraite (2004) ou encore l’alignement des primes des agents des lycées sur celles des agents du siège (2007-2009). I E.Ch. RÉACTION “Les salaires annoncés sont faux” Selon la Région Franche-Comté, le cabinet en charge de l’étude, payé 30 000 euros, s’est trompé dans le mode de calcul. Elle admet toutefois que les inégalités hommes-femmes sont présentes et explique comment elle peut les gommer. En charge des ressources humaines, Patrick Bontemps désamorce la bombe. a Presse Pontissalienne : Expliquez pourquoi la Région Franche-Comté a commandé une enquête sur l’égalité professionnelle homme-femme ? Patrick Bontemps : Le but premier de cette étude commandée au cabinet doit nous permettre de voir où la collectivité se positionne en matière d’égalité entre les salariés hommes et femmes (N.D.L.R. : ce genre d’études a été rendue obligatoire par loi). C’est un sujet important, dans l’air du temps, qui a mobilisé l’ensemble des partenaires sociaux avec lesquelles nous avons travaillé dans le cadre de réunions de dialogue social. L L.P.P. : Venons-en au fait. L’enquête démontre que des hauts fonctionnaires de la catégorie A +, primes confondues, dépassent les 10 000 euros bruts par mois, voire 12 500 euros bruts pour une personne. Alors que la Région demande des efforts aux agents en gelant le point d’indice (depuis 2010), cela paraît choquant. P.B. : Il n’y a, à la Région, pas de salaire au-dessus de 8 300 euros… L.P.P. : Faut-il en déduire que le cabinet Geste recruté par la collectivité après un appel d’offres a mal fait son travail ? P.B. : L’erreur de ce cabinet d’études est d’avoir repris le salaire brut qui comprend le salaire indiciaire et le salaire indemnitaire : il a rajouté une deuxième fois l’indemnitaire, d’où cette erreur. Les chiffres sont faux. L.P.P. : Donnez-nous les “vrais” chiffres ! P.B. : Ils n’ont pas vocation à être rendus publics. Nous rendrons compte de cette étude au moment où elle sera terminée. Nous étions dans la phase de restitution aux partenaires sociaux (N.D.L.R. : les partenaires sociaux en ont pris connaissance le 2 octobre). Nous attendons les conclusions pour établir ensuite établir un cahier pour l’égalité hommes-femmes. Cette enquête parle d’égalité. I Propos recueillis par E.Ch. LA PAGE DU FRONTALIER INDUSTRIE La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 45 Licenciements Maillefer : accepter les nouveaux horaires ou prendre la porte L’industriel spécialisé dans le dentaire réorganise dès janvier son outil de production à Ballaigues. Il en profite pour revoir les horaires de travail de ses salariés et limiter le nombre de “chefs”. 17 salariés ont d’ores et déjà refusé de travailler de nuit : ils seront licenciés. Christian JOUILLEROT www.christian.jouillerot.swisslife.fr đ !0.%0! đ É,.#! đ (!)!*0 đ .h2+5*! đ 10+ đ +0+ đ %00%+* đ +%/%./ đ +))!.!/ đ *0.!,.%/! COMPLÉMENTAIRE SANTÉ đ .0%/*/ đ +))!.`*0/ đ /(.%h/ Nouvelle formule Séniors đ */ h(% Ě00!*0!, adhésion sans limite d’âge. đ .*0%! 2%#t.! %))h %0! quel que soit votre état de santé. FRONTALIERS : NOUVEAU CONTRAT COMPLÉMENTAIRE SANTÉ N+).!1/!/ "+.)1(!/ ,+//%(!/ *selon options đ +/,%0(%/0%+* !* 1%//!Č !* / Ě1.#!*!Č ,.%/! !* $.#! H $10!1. ! āĀĀŌ 1 0.%" /1%//! !* +),(h)!*0 ! (! ċ đ +."%0 +,0%-1! ,.+#.!//%" &1/-1ĚH ćăĀ €* đ +."%0 ,.+0$t/! !*0%.! &1/-1ĚH āĉąĆ €ĵ Ő +*1/ "% h(%0h đ %!./ ,5*0 ,$.)%! đ .%" .h 1%0 ,+1. (!/ ")%((!/Č .01%0h H ,.0%. 1 ăe !*"*0 NOUVELLE FORMULE SANTÉ ENTREPRISE //1.*! h,!* *! ĝ Ğ //1.*! +/t-1!/ ĝ s Ğ 25 bis Grande Rue - ORCHAMPS-VENNES Āă ĉā ąă ĆĂ Ćć đ $.%/0%*ċ&+1%((!.+0ċ#Į/3%//(%"!ċ". Voir offre promotionnelle en agence Maillefer-Dentsply va ouvrir début 2015 sa nouvelle usine… Un changement qui impactera directement 170 salariés. rouillard sur MailleferDentsply. À Ballaigues où l’usine emploie 904 personnes dont deux tiers de frontaliers, c’est la soupe à la grimace pour une partie des salariés. Ils devront à partir de février prochain passer en horaires d’équipe dans le cadre de l’arrivée de la nouvelle usine dont les travaux seront terminés début 2015. En tout cas pour ceux qui l’acceptent. Les “récalcitrants” seront, eux, licenciés. Rien d’illégal là-dedans, c’est “même tout à fait transparent” se défend Dominique Legros, directeur général de Maillefer-Dentsply qui rappelle que la situation conjoncturelle “est bonne mais qu’il est nécessaire de revoir une organisation qui n’a pas changé depuis 20 ans dans l’usine.” La société leader mondial dans le dentaire - dont l’effectif a crû chaque année - dit être moins compétitive : “Nous avons 700 machines dont la majorité ne travaillent que 8 heures par jour. Cela coûte cher” témoigne le B D directeur, un Français. Cette nouvelle structure qui a coûté 35 millions de francs suisses a permis de créer trois lignes de productions (Endo-ChirurgieNiti) que la direction annonce “flexibles”. Cette “transparence” n’est pas de l’avis des employés, pour la plupart frontaliers. Dominique (N.D.L.R. : le prénom a été modifié) en fait partie. L’homme, comme 170 autres personnes, a été convoqué fin “Maillefer octobre par la est une des direction pour savoir s’il était sociétés prêt ou non à traqui paye le vailler à 100 % et de nuit. Actuellemoins.” ment, pour des raisons de santé, il ne peut assurer un emploi en équipe de nuit. Il a donc décliné l’offre. Courant 2015, sans doute à la fin du second semestre, il sera donc licencié comme 16 autres et nous prenons une décision que personnes qui n’acceptent pas nous n’aurions pas pu prendre le nouveau plan de la direction, en France.” ou pour des raisons personnelles Les salariés frontaliers estiment ou familiales. “Normalement, que ce n’est ni plus ni moins que nous devrions toucher les indem- des licenciements déguisés. “Je nités chômage sauf ni nous touche 3 500 francs suisses par n’acceptions pas leurs condi- mois en faisant les 2 X 8 (une tions. On n’en sait pas plus” semaine 5 h 15 à 13 h 15 et une témoigne un employé, inquiet. autre 13 h 15 à 21 h 15), dit une “Je suis conscient que cette déci- personne à la production. Les sion peut interpeller mais nous augmentations ne vont pas aux allons tenter de résoudre des cas frontaliers mais aux Suisses. particuliers en lien avec la com- Maillefer est une des sociétés qui mission du personne, argumente paye le moins et qui ne possède le directeur. Ma responsabilité, pas de convention collective.” Un c’est la pérennité de l’entreprise constat qui n’est pas partagé par le directeur : “Après une enquê- des chefs adjoints. “Nous avons te, nous sommes dans la moyen- trop de chefs et pas assez de solne salariale même si les salaires dats. Il est ressorti un manque ne sont pas ceux pratiqués dans de compétence managériale. On l’horlogerie” admet-il. Dominique va corriger le tir avec ceux qui Legros annonce “qu’il augmen- restent en leur donnant des tera de 15 % les rémunérations moyens de formation” poursuit des personnes qui passeront en la direction. D’anciens chefs paséquipe.” Toujours selon la direc- seront au simple rang tion, le passage en horaires déca- d’opérateurs. Pas facile pour l’ego. lés permettra aux salariés d’éviter L’ambiance est lourde dans les les bouchons… “Nous sommes locaux de Maillefer surplomconscients que cela impactera des bant l’autoroute menant à Laugens : c’est pourquoi nous réflé- sanne. Le repas de Noël prévu chissons à mettre en service un le 12 décembre par la direction second bus qui irait jusqu’à Fras- s’annonce peu suivi. Mais il y a ne” dit Dominique Legros. bien longtemps que les salariés Les trois nouvelles lignes de pro- de Maillefer ne croient plus au duction vont couper certaines Père Noël… I E.Ch. têtes : à commencer par celles Ce que dit la loi es adhérents de lʼAmicale des Frontaliers salariés de Maillefer sont venus chercher des informations. “Cette procédure se nomme “congés modification”, explique la juriste de lʼAmicale. Cette procédure est tout à fait légale en droit du travail suisse. Lʼemployeur propose une modification sur un élément essentiel du contrat de travail qui le lie avec le salarié. Il lʼinforme que sʼil y a refus de sa part concernant cette modification, il entreprendra une procédure de résiliation ordinaire du contrat de travail.” Lʼemployeur doit respecter le délai de congés en fonction de lʼancienneté du salarié : il varie de 1 à 2 mois, voire 3 mois. La résiliation du contrat ne se fait pas systématiquement au moment du refus de la modification par le salarié : elle peut être différée dans le temps si le salarié en est clairement informé. I L’usine s’étend. La nouvelle unité de production fonctionnera au début du premier semestre 2015. 46 LA PAGE DU FRONTALIER LIGNEROLLE La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 5,5 millions de francs suisses Le lisier, une nouvelle ressource énergétique renouvelable Agriculteurs à Lignerolle, Frédéric Petermann et son fils Fabien ont investi dans la valorisation des engrais de ferme en réalisant une unité de méthanisation avec l’appui de Romande Énergie. De quoi chauffer 700 ménages. évolution de l’élevage laitier ne se limite plus à la production de fromages ou de lait. Ici ou là, des producteurs se lancent dans l’aventure énergétique. Producteurs de lait A.O.C. gruyère à Lignerolle (à côté de Vallorbe), Frédéric Petermann et son fils sont associés avec quatre autres agriculteurs dans une communauté d’élevage qui gère un cheptel de 110 vaches laitières. “Ce n’est pas vraiment un G.A.E.C. car chacun garde ses terres. On partage en commun les bêtes et les bâtiments d’élevage”, décrypte Frédéric Peter- L’ mann. Le père et son fils exploitent aussi en parallèle une entreprise de travaux agricoles qui regroupe sept associés. “On avait beaucoup d’effluents et du matériel 2,5 de transport, soit la millions de matière et la logistique pour faire fonctionner une kilowatt- unité de méthanisation”, résume l’agriculteur qui heures a dû partir se former à par an la production de biogaz. Ce pré-requis incontournable lui a permis de décrocher en septembre 2013 un contrat de production sur 20 ans avec un prix d’achat à 0,35 franc suisse par kWh. Soit près de 29 centimes d’euro par kWh en sachant qu’en France pour une installation de même taille il aurait obtenu entre 16 et 18 centimes. Très motivant donc. Le projet a donné naissance à la société Agrogaz Lignerolle où le père et son fils détiennent 60 % du capital. Le reste étant apporté par Groupe Romande Énergie, premier fournisseur d’électricité en Suisse romande. “On ne déplore pas d’opposition locale. On Le hangar où sont stockées les matières solides qui seront mélangées aux effluents de ferme pour produire du biogaz. MONT D’OR DEUX LACS “80 % des apports sont constitués de lisier et de fumier en provenance de la ferme du Contour et d’autres exploitations alentours”, explique Frédéric Petermann. a pris le temps de bien expliquer les choses à la population”, souligne Frédéric Petermann. Premiers coups de pioche en avril 2013 pour une mise en route de l’installation au 26 juin 2014. L’efficacité suisse. La centrale de Lignerolle est alimentée avec du fumier et du lisier en provenance d’une dizaine d’exploitations alentour dont celle du père et du fils, à savoir la ferme du Contour. “Les effluents agricoles représentent 80 % des apports.” Les 20 % restants sont composés de déchets de céréales, de drêches de brasserie avec des produits Nestlé, à savoir du marc de café et des graisses végétales. Il faut 17 000 tonnes d’apports pour que la centrale tourne à plein régime. Toute cette biomasse fermente et se décompose à l’intérieur de deux digesteurs de 1 500 m3. Le biogaz qui s’en dégage alimente un moteur de 330 kW couplé à une génératrice. L’installation peut produire 2,5 millions de kilowattheures par an, soit la consommation annuelle de 700 ménages. La chaleur issue de cette production per- met de chauffer les digesteurs à 40 °C. “On l’utilise aussi pour un séchage en grange et on a réalisé un réseau chaleur qui dessert une dizaine de logements aux hameaux du Versé et du Vailloud.” Trois mois après le lancement de la production, l’agriculteur ne se plaint d’aucun dysfonctionnement. Le digestat qui résulte du processus de méthanisation est épandu sur près de 600 hectares de champs. Cette matière se présente sous forme essentiellement liquide. Depuis la sortie de la centrale, elle est envoyée automatiquement dans des conduites enterrées. “Cela représente 7 km de canalisation répartis sur le parcellaire de la ferme. Ce réseau comporte des vannes de branchement sur lesquelles on connecte le matériel d’épandage.” Du transport de tonnes à lisier en moins donc qui allège encore un bilan carbone d’une centrale permettant d’économiser près de 1 500 tonnes de CO2 par an puisque le biogaz n’est pas libéré dans l’atmosphère. F.C. Quatre sentiers concernés Coup de pouce européen pour les circuits franco-suisses La commission de programmation du programme Interreg France-Suisse a officialisé le versement de 156 138 euros pour harmoniser et promouvoir l’offre de randonnée pédestre et V.T.T. sur l’espace Mont d’Or-Chasseron. Zoom L Plus de 100 millions d’euros pour Interreg V es travaux de préparation dʼInterreg V FranceSuisse ont été lancés en 2014 avec la volonté dʼaller plus loin dans la coopération et lʼintégration du canton de Fribourg dans le périmètre géographique. Plus ambitieux, le futur programme 2014-2020 bénéficie dʼune enveloppe financière en forte augmentation : 65,9 millions dʼeuros de F.E.D.E.R. et lʼéquivalent de 40,75 millions dʼeuros de fonds Interreg suisses, contre respectivement 55 millions dʼeuros et 14 millions dʼeuros pour 2007-2013. ix nouveaux projets sont signalétique et d’outils promocelui de l’espace Mont tionnels communs. L’objectif d’Or-Chasseron ont été vise à favoriser les partenariats retenus dans le cadre entre les opérateurs chargés du de ce programme de coopéra- tourisme et avec les prestataires tion Intereg IV qui arrive à son de loisirs liés à la randonnée. terme. Cette bonne nouvelle Cela passe par le développen’annonce pas de nouveaux sen- ment de supports cartogratiers mais conforte les démarches phiques similaires. engagées de part et d’autre de “Ces sentiers ont fait l’objet d’une la frontière dans l’aménagement application mobid’un réseau de randonnée coorle interactive qui donné, cohérent, valorisé et valopermettra aux utiQuatre risant pour le territoire. “C’est lisateurs de toujours réjouissant d’être rete- itinéraires résoudre des énigmes, d’effectuer nu”, apprécie Vincent Fleurot, francodes petits tests phyle technicien chargé du dossier siques, le tout perau niveau de la communauté de suisses. mettant d’intégrer communes Mont d’Or-Deux Lacs, un classement en compétente depuis février 2013 fin de parcours”, en matière d’aménagement de poursuit Vincent circuits de randonnée. Côté SuisFleurot. Le projet se, le projet est piloté au niveau conduit par la comd’Yverdon-les-Bains Région. munauté de comL’aide européenne concerne munes Mont d’Orquatre itinéraires franco-suisses : Deux Lacs ne se Sentier des Bornes, Tour du limite pas uniqueMont d’Or, Sentier de la Joument aux sentiers gnena et le Suchet. frontaliers. Il L’harmonisation procède d’une D L’aide européenne participe de la volonté d’harmoniser la promotion et la signalétique des circuits franco-suisses sur l’espace Mont d’Or-Chasseron. touche tous les itinéraires du territoire communautaire. Le montant global de cette remise à niveau s’élève à 454 000 euros dont 50 % proviennent de sub- quelques mois à attendre avec vention de tous les financeurs de pouvoir en profiter au prinpotentiels : Europe, État, Région temps 2015. et Département. Encore INFORMATIONS décEMbRE 2014 Valérie Pagnot, Juriste Egalité de salaire homme/femme Imposition du capital 2ème pilier L’état fédéral a décidé d’entreprendre un travail législatif pour aboutir à l’égalité salariale entre hommes et femmes inscrites dans la constitution. Au terme de plusieurs études et de concertation avec les partenaires sociaux, l’état a conclu que l’égalité ne se ferait pas uniquement sur la bonne volonté des employeurs. Il propose de mettre donc en place pour les entreprises de plus de 50 salariés une analyse annuelle des salaires par un tiers. Si une discrimination est constatée, les salariés pourront réclamer devant les tribunaux l’égalité salariale. Un projet de loi sera établit courant 2015 dans ce sens. Depuis le 1er janvier 2011, le capital retraite ou acquisition de la résidence principale est imposable en France à hauteur de 7.5 %. Nouveaux frontaliers : annonce à la Sécurité Sociale Pour pouvoir bénéficier de ce taux de 7.5 %, il faut effectuer la déclaration spontanée de ce capital au moment de la déclaration de revenu. Suite à cette imposition en France, et la signature d’un formulaire de demande de remboursement par le fisc français, le travailleur frontalier peut obtenir le remboursement de l’impôt suisse qui lui a été retenu à la source au moment de la libération de capital. Nous rappelons que depuis le 1er juin 2014, seul 2 options en matière d’assurance maladie s’offrent aux nouveaux travailleurs frontaliers : CMU volontaire (France) Assurance LAMal (Suisse) Si la déclaration n’a pas été faite spontanément, l’application du taux de 7.5 % n’est plus possible. Le capital sera alors imposé comme une prestation retraite de droit commun. Ceci a pour conséquence de faire quadrupler au minimum l’imposition de ce capital. Les nouveaux frontaliers ont 90 jours pour faire leur choix. Ce délai de 90 jours commence à courir dès le début d’activité en Suisse, que le travailleur soit sous contrat intérim ou en période d’essai. Rappel : il n’y a pas de choix entre le pays d’imposition, en tant que résident français, les travailleurs frontaliers sont imposables en France. Une fois le délai de 90 jours dépassé, seul le système suisse LAMal leur sera offert. La Sécurité Sociale refusera de les prendre en charge passé ce délai de 90 jours. Nous vous invitons à être extrêmement rigoureux dans la déclaration de votre capital 2ème pilier . www.amicale-frontaliers.org Garantie Obsèques capital décès Forfait médecine douce de 150€/an Rente Invalidité Santé Enfin une mutuelle qui pense à tout ! Assistance Forfait correction auditive jusqu'à 382€/an Forfait orthondonthie jusqu'à 411€/semestre Forfait prothèses dentaire jusqu'à 515€/an Forfait sevrage tabagique 50€/an Forfait optique jusqu'à 554€/an Votre devis sur : www.mutuelle-lafrontaliere.fr PONTARLIER 03 81 46 45 47 JOUGNE 03 81 49 67 99 MOUTHE 03 81 69 20 45 48 Agenda La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 TOURISME - LE DÉVELOPPEMENT DU CONIFER “J’avais déjà écrit à Edgar Faure en 1971” De retour du congrès annuel de l’Union des Exploitants de Chemins de Fer et Touristiques et de musées qu’il préside depuis sept ans, Louis Poix revient sur les principaux temps forts de ce fabuleux projet touristique du Conifer au moment même où celui-ci se voit autoriser à poursuivre sa voie sur 2,5 km supplémentaires, jusqu’à Combe-Motta a Presse Pontissalienne : Quelles bonnes nouvelles rapportez-vous de Chamonix ? Louis Poix : On a reparlé bien sûr du projet gouvernemental qui visait à interdit aux petits trains touristiques l’accès au Réseau Ferré National (R.F.N.). Pour nous, ce serait une vraie catastrophe. Cette interdiction devait être entérinée au 1er septembre 2014. On a alors alerté Claude Jeannerot le président du Conseil général du Doubs qui a organisé une réunion au ministère des Transports. Ce qui a permis de retarder l’échéance de septembre 2014. Il s’agit d’un enjeu national qui va bien au-delà du Conifer. À Chamonix, on a organisé une table ronde sur les liaisons T.E.R.chemins de fer touristique. On avait convié tous les acteurs et notamment Claude Jeannerot qui a défendu à nouveau l’intérêt des relations entre R.F.N. et les chemins de fer touristiques. Le maintien de ce dispositif est primordial dans le sens où il permettra de prolonger la ligne du Conifer du château de Joux jusqu’à Pontarlier. L tiques et de musées ? L.P. : Tout à fait, j’ai même été reconduit à cette fonction pour une durée de trois ans. On se réunit en congrès chaque automne et on organise un salon des chemins de fer touristiques tous les deux ans. Le prochain aura lieu en Baie de Somme en 2016. On devrait s’y rendre avec la locomotive du Conifer depuis Les Hôpitaux-Neufs. Ce train est géré par une association. C’est le cas pour 60% d’entre eux. L.P.P. : Comment expliquez-vous cette évolution positive en période de crise ? L.P. : On reste un loisir de proximité assez abordable. On a aussi bénéficié cet été L.P.P. : Comment se porte le marché des petits de l’effet météo favorable à toutes les trains touristiques ? activités à l’abri. L.P. : Plutôt bien. Il a progressé de 5% sur le plan de la fré- L.P.P. : D’où vous vient cette passion ? Vos parents quentation pour fran- vous ont-ils offert un train électrique pour Noël “Le chir la barre des 4 mil- ?... Département lions de voyageurs. L.P. : Non, ils n’avaient pas les moyens Cette année pour le d’être aussi généreux. C’est juste une du Doubs Conifer, on sera au-delà question de passion mais je ne sais plus nous aide de 30 000 voyageurs. Il vraiment comment elle est arrivée. existe 86 trains tourisdepuis six tiques en France. Le L.P.P. : Le Conifer a fêté son vingtième annians.” plus fréquenté est celui versaire l’an dernier. Vous y pensiez déjà avant ? de la Baie de Somme L.P. : En 1971 quand ils ont démantelé qui accueille 185 000 cette voie, j’avais déjà écrit à Edgar Fauvoyageurs et mobilise re pour lui faire une proposition qui L.P.P. : Êtes-vous toujours président de l’Union 18 salariés à l’année allait dans ce sens. des Exploitants de Chemins de Fer et Tourisplus 15 saisonniers l’été. Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier … L.P.P. : Que vous avait-il soirées fondues. répondu ? L.P. : J’ai toujours le cour- L.P.P. : Quelles sont les dates clefs ? rier. C’est une réponse L.P. : L’arrivée à la source intermittentrès politique du genre te de Fontaineronde remonte à 1997. “je vais regarder.” À On a lancé la première animation l’année l’époque, j’étais très jeu- suivante avec la meule du charbonnier ne et je n’avais pas les et l’atelier du forgeron. appuis d’aujourd’hui. L.P.P. : L’association rassemble beaucoup de L.P.P. : Tout a donc com- monde ? “L’intérêt mencé en 1993 ? L.P. : Il y a 150 membres dont la moitié d’une telle L.P. : On a monté sont au boulot comme cela doit être le liaison l’association du chemin cas dans la plupart des structures assode fer touristique Pon- ciatives. J’ai la chance de pouvoir comppour les tarlier-Vallorbe en mars ter sur une bonne équipe. Sans eux, le frontaliers.” 1993 pour les cham- Conifer n’existerait pas. On peut prépionnats du monde de ciser qu’il s’agit d’une association franV.T.T. à Métabief. On co-suisse jusque dans la composition du avait déposé seulement 400 m de voies bureau. avec l’autorisation d’exploiter pour une semaine. L’année suivante, on a pro- L.P.P. : Vous avez réussi un beau coup en réculongé de 400 m supplémentaires. pérant la voiture-restaurant et un wagon-lit de L’aventure a vraiment débuté à partir l’Orient-Express. de ce moment-là. On proposait déjà des L.P. : Tout à fait. L’opération nous a quand Recevez chez vous Abonnez-vous à un tarif préférentiel. au lieu de 30€ 27 €50 les 12 numéros 1 numéro GR ATUIT au lieu de 60€ 52 €50 3 numéros GRATUITS les 24 numéros Ou abonnez-vous en ligne : www.presse-pontissalienne.fr “Après Combe Motta, il restera encore six kilomètres pour rallier le branchement R.F.N. de La Cluse-et-Mijoux”, précise Louis Poix plutôt ravi de pouvoir traverser la commune de Montperreux après 17 ans d’attente. si on a eu quelques soucis avec la forêt. Pour moi, c’est de la bricole. Quelques entreprises interviennent sur ce chantier mais le plus gros du travail est à mettre au crédit des bénévoles qui assurent le nettoyage du site, la pose du ballast et des rails. C’est la seule association de chemin de fer touristique capable de mener ce type d’opération en France. On a déjà rénové le passage à niveau vers l’ancienne maison de Ravachol. On récupère des bouts de voies dans toute la France. On nous en fait cadeau si on les démonte nous-mêmes. On a déposé par exemple 400 à 500 m sur le sire de la gare multimodale en projet à Pontarlier. On est allé en chercher à Villersexel, à Paray-leMonial. Il en manque encore. Pour la petite histoire, on est déposé près de 5 000 tonnes de ballast. On a prévu d’arriver à Combe-Motta au printemps 2015. L.P.P. : Quel est le coût de l’opération ? L.P. : Environ 600 000 euros dont 220 000 euros d’aides du Conseil général. même coûté 280 000 euros avec 70 000 euros de subvention du Conseil général. On a déjà servi près de 3 000 repas depuis la mise en route du wagon-restaurant en mars dernier. L.P.P. : Quelle sera la suite du programme après Combe-Motta ? L.P. : Le Conseil général a décidé de soutenir le Conifer dans le but de mettre en relation Pontarlier et Métabief, soit une ligne de 19 km. Cela représente un voyaL.P.P. : Avec le Conseil général, vous avez trouvé ge de 21 minutes. On imagine l’intérêt le partenaire qu’il vous manquait pour débloquer d’une telle liaison pour les frontaliers qui le passage sur la commune de Montperreux. À subissent les bouchons de La Cluse. Les services du Département négocient actuelquand remonte cette collaboration ? L.P. : Le Département du Doubs nous aide lement le passage sur La Cluse-et-Mijoux. depuis six ans pour la négociation des ter- On va passer derrière le château de Joux. Il n’y a pas de maison à démolir ni de rains. On était dans une impasse. contrainte environnementale majeure. Il L.P.P. : Une affaire d’hommes qui ne s’entendaient faudra avoir toutes les autorisations des services de l’État. J’espère que cela ira pas ? L.P. : Non pas forcément. Les gens de Mont- plus vite qu’à Montperreux. perreux ne voulaient pas céder leur terrain car ils pensaient que cela empêche- L.P.P. : La jonction avec le château de Joux ouvrirait peut-être la réalisation d’une 2 x 2 ra de belles perspectives ? L.P. : Cela permettra de mettre le secteur voies dans la combe. du Mont d’Or en relation avec ce haut lieu L.P.P. : Le chantier de prolongement a-t-il bien touristique. On pourra transporter les démarré ? visiteurs d’un site à l’autre. I L.P. : Les travaux sont bien engagés même Propos recueillis par F.C. BULLETIN D’ABONNEMENT Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : LA PRESSE PONTISSALIENNE B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX 1 an (12 numéros) = 27,50€ au lieu de 30€ soit 1 numéro gratuit 2 ans (24 numéros) = 52,50€ au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits Nom ....................................................................................................... Prénom .................................................................................................. N°/Rue .................................................................................................. Code ......................... Ville ....................................................................... Téléphone ................................. Email .................................................... En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. Rende z-Vous La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 49 Livre La Franche-Comté vue par les peintres Le peintre Denis Bauquier rend hommage à des peintres francs-comtois connus ou moins connus. Dans ce livre, nous partons explorer Besançon et ses environs avec les tableaux de Marcel Wibault, André Charigny et Jean-Claude Bourgeois. Flâner à Pontarlier avec les œuvres d’André Roz ou de Robert Bouroult. Goûter aux saisons et particulièrement à l’hiver du Russey sous la palette de Gaston Robbe. Errer sur les plateaux jurassiens avec Emmanuel Templeux, Auguste Pointelin et Jean Challié. Parcourir Dole avec Roland Gaubert et le regard malicieux de Pierre Duc. Cheminer en Haute-Saône, dans la région de Luxeuil ou de Champlitte, avec Jules Adler et Alfred Giess. Et bien d’autres balades encore… Alors, ouvrez les yeux, puis fermez-les en laissant la lumière de chaque tableau. La Franche-Comté vue par les peintres - Par Denis Bauquier Éditions du Belvédère - 29 euros Noël La magie de Noël, c’est au centre-ville Le marché de Noël de Pontarlier rouvre ses portes en plein cœur de la rue de la République et de la place d’Arçon du 10 au 24 décembre. Avec plus de 40 chalets et de nombreux produits gastronomiques, artisanaux et décoratifs, ce marché risque de surprendre les Pontissaliens. Des animations pour petits et grands : chants de Noël, studio photo avec le Père Noël, lecture de contes, atelier de modelage. Une patinoire sera aussi à la disposition de tous, au centre-ville, afin de vous laisser “glisser” dans la magie de noël. Rendez-vous au centre-ville pour découvrir en famille le marché rempli de surprises. Marché de Noël - Ouvert tous les jours de 10 heures à 19 heures (sauf 24 décembre jusqu’à 17 heures) du mercredi 10 au mercredi 24 décembre, rue de la République et de la place d’Arçon - Plus d’informations sur www.ville-pontarlier.fr Humour Mickey Mitch taille la route ! Nouveau venu parmi les humoristes et animateur radio sur Villages F.M., Mickey Mitch débarque sur scène. Il joue son premier spectacle le samedi 13 décembre, à la fois drôle et rythmé, dans lequel il dresse le portrait de personnages truculents. Ce spectacle, Mickey Mitch le peaufine depuis des mois. Il a déjà eu l’occasion de le jouer en public mais jamais à Besançon comme ce sera le cas le samedi 13 décembre au Petit Kursaal. Une première pour le comédien amateur excité déjà à l’idée de monter sur cette scène. Pour un humoriste qui fait ses premiers pas en public, il maîtrise plutôt bien la mécanique du rire. Ses personnages ont du caractère. Mickey Mitch a parfois forcé le trait jusqu’à la caricature, c’est ce qui les rend drôle aussi. Dans son registre, il ne parle ni de politique, ni de religion, ni de handicap, des thèmes qu’il laisse à d’autres comiques. Ce one-man-show s’inscrit dans la continuité de son parcours. Mickey Mitch est depuis longtemps attiré par la scène. Et puis il y a la radio. Il anime l’émission “Génération double hits” sur Villages F.M. Bref, autant dire que ce garçon au contact facile est à l’aise en public. Qui sait, ce spectacle n’est peut-être que le début d’une belle aventure pour ce comédien de 36 ans qui veut garder les pieds sur terre. Mickey Mitch taille la route ! - Samedi 13 décembre - Petit Kursaal de Besançon à 20 heures Tarifs : prévente 9 euros (points de vente habituels) 11 euros sur la place le jour du spectacle - Mickey Mitch sur facebook Musée Les faïences passent à table Après 11 mois d’absence, les collections de faïences ont regagné le musée municipal de Pontarlier au sein de quatre salles nouvellement aménagées et muséographiées. Les quatre salles présentent l’histoire des faïences françaises, les arts de la table, les productions de Franche-Comté et la variété des décors. Le visiteur pourra admirer des faïences du XVIIème au XXème siècle des grands centres de production de Nevers, Lunéville, Niderviller, Saint-Clément qui côtoient celles moins connues des manufactures comtoises de Salins, Rioz, Boult, Cirey-les-Bellevaux ou Clairefontaine. Ces collections donnent un aperçu de la qualité technique, esthétique et des usages de ces objets. En lien avec l’événement, mercredi 17 décembre à 18 heures : visite guidée des nouvelles salles par la directrice du musée. Vendredi 23 janvier 2015 à 20 heures : rencontre avec Étienne Blondeau, conservateur au musée national de la porcelaine Adrien Dubouché à Limoges et commissaire de l’exposition “Les routes du bleu” pour une conférence sur le bleu dans la faïence. Renseignements : Musée de Pontarlier au 03 81 38 82 12 Livre Esprit comtois, es-tu là ? Docteur en histoire, Jean-Louis Clade publie un ouvrage “La Franche-Comté, l’esprit d’une région” aux éditions du Belvédère qui fouille tous les aspects de la région depuis son origine. Il retrace son histoire, singulière puisque son territoire correspond à l’ancienne province royale caractérisée par son indépendance. L’ouvrage parcourt plaines, vallées et montagnes à la recherche de cet “esprit”, à l’image de ce focus sur la République du Saugeais. L’auteur explique comment le monde agricole s’est adapté à une nature parfois hostile, se lançant dans l’artisanat (horlogerie), créant des entreprises, pour faire de la Franche-Comté la première région industrielle de France. Arts et lettres ne sont pas oubliés comme la gastronomie. Longtemps “Comté de Bourgogne”, la FrancheComté est en passe de renouer avec le voisin bourguignon dans le cadre de la fusion. Confronter les esprits : une autre manière de s’enrichir. “La Franche-Comté, l’esprit d’une région”, disponible en librairie - Prix : 29 euros 50 AGENDA La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 PONTARLIER 5 et 6 décembre Le Téléthon toutou La troupe Yacapa passe le relais du Téléthon pontissalien au club canin qui compte bien imprimer son style lors de cet après-midi récréatif organisé le 6 décembre à la salle Toussaint-Louverture. es contraintes budgétaires n’épargnent personne. Pour le Téléthon, c’est la règle des 10 % qui s’applique. “Les dépenses relatives à l’organisation sont maintenant limitées à 10 % de la collecte escomptée”, indique Alain Girod du club canin en charge de l’édition 2014 dans la capitale du HautDoubs. Fidèles à la stratégie définie depuis trois ans, les organisateurs concentrent leurs efforts sur le samedi 6 décembre en proposant une version récréative de 15 heures à 1 heure à la salle Toussaint-Louverture sous le théâtre Blier. Le club canin mobilise ses troupes. Résultat, le tirage au sort de la tombola sera l’œuvre des chiens qui ramasseront de façon aléatoire les balles numérotées. La contribution canine ne s’arrête pas là. “On propose des démonstrations avec des chiots et des exercices d’obéissance avec des chiens adultes.” Sans oublier le défi “1 000 caresses” sur le principe d’un don versé à chaque caresse du toutou de votre choix. Toujours dans le même registre, le concours “dessine-moi un chien” avec la participation des enfants des écoles de la ville. D’autres associations se mobilisent pour les défis et les animations. Les jongleurs de lettres s’en donneront à cœur joie au défi scrabble qui consis- L te à trouver des mots de 7 lettres à chaque tirage. Sportifs, on vous attend pour pédaler le plus loin possible au stand vélos d’appartement. Autre défi, le public pourra estimer aussi le poids du panier garni. Le C.A.P. lutte intervient à double titre. Il mobilise le public autour de jeux de kermesse basés sur des épreuves comme le tir à la corde. Il participe également aux démonstrations sportives où l’on retrouvera de l'aïkido, de la G.R.S. Sans oublier la capoeira, Small orchestra et les troupes de théâtre de la M.J.C. des Capucins. “On servira une mobiflette géante préparée avec l’aide de la Le défi boucherie Garcia.” “1 000 La soirée sera animée par caresses”. l’orchestre Hapiness et la participation d’un groupe zumba. À signaler aussi le stand tenu par les élèves de l’école d’infirmière sur la place d’Arçon. Comme d’habitude, ce Téléthon pontissalien reste fidèle à son loto des Capucins et au concours de tarot organisé par le club Atouts Maîtres le vendredi 5 décembre à 20 heures salle 4 au théâtre Blier. I Le Téléthon pontissalien se tient depuis trois éditions à la salle Toussaint-Louverture sous le théâtre Bernard Blier. Le point sur la recherche Le combat se poursuit Le combat des parents, la vie des enfants, c’est, à la fois, l’origine du Téléthon car tout a commencé par la mobilisation de quelques-uns qui ont dit non à la fatalité et son avenir car la vie des enfants est la raison d’être de l’A.F.M.-Téléthon. e Téléthon, c’est la rage au la maladie incurable, la recherche cœur, l’envie d’avancer de inexistante, la médecine impuisceux qui n’avaient rien pour sante, l’isolegagner : ni moyens, ni comment… pétences médicales ou scientifiques. Pourtant, grâce Les Juste des parents, des gens comaux combats me les autres, nos voisins, nos amis, résultats sont menés par nos collègues… des gens ordinaires incontestables. l’A.F.M.-Téléthon poussés par l’impérieuse nécessiavec le soutien de té de vaincre la maladie de leur toute la populaenfant. C’était a priori un combat tion, les résultats impossible : l’errance diagnostique, sont incontes- L tables : des victoires thérapeutiques et des essais qui se multiplient pour les maladies rares, des thérapies innovantes issues des recherches impulsées par l’A.F.M.-Téléthon qui bénéficient au plus grand nombre, notamment à des maladies fréquentes, des diagnostics posés, des années de vie gagnées, des enfants, des malades et des familles entières qui sortent de l’oubli, le regard qui change, la vie qui gagne et une solidarité populaire unique. Le Téléthon, c’est une aventure humaine qui mobilise des millions d’anonymes partout en France et qui entraîne chacun à donner le meilleur, à se dépasser. C’est la convergence de toutes les énergies pour soutenir le combat des parents et remporter de nouvelles victoires pour la vie des enfants. I LE PORTRAIT La Presse Pontissalienne n° 182 - Décembre 2014 51 LA PLANÉE Un chasseur d’images animalières Didier Pépin sur la piste du lynx Cet enseignant épris de nature jurassienne publie son premier ouvrage “La forêt du lynx” dans la collection histoires d’images aux éditions La Salamandre. De belles images, de belles rencontres. epuis douze ans qu’il traque le lynx, ce naturaliste a eu la chance de le croiser 44 fois dans son objectif dont une dizaine de fois l’hiver dernier. “Avec l’expérience, les chances de rencontre augmentent. Au départ, je faisais des affûts au lynx uniquement au plus froid de l’hiver en février-mars, c’est la période la plus propice. Puis j’ai élargi la saison d’affût de novembre à mai. Les observations d’été sont les plus complexes mais aussi les plus gratifiantes” dit-il. Didier Pépin explique aussi ce surcroît d’efficacité par le dynamisme de la population du lynx dans le Jura. Dans les années quatre-vingt, on dénombrait un lynx pour 100 km2 sur un territoire restreint à la frange la plus isolée du massif. La densité est toujours la même mais s’étend sur toute la montagne jurassienne à partir de 600 mètres d’altitude. Le risque de pullulation semble donc peu avéré. “Le lynx reste d’abord un animal forestier avant d’être un animal montagnard. C’est le gibier, chevreuil notamment, qui détermine sa présence.” Séquence frisson : lors de son face à face le plus intime avec le félin jurassien, Didier Pépin s’est retrouvé à trois mètres tout au plus de la bête. “Il s’est approché sans agressivité. Ce serait faux de dire qu’on n’a pas peur mais en même temps je savais que je ne risquais rien.” Ces rencontres figurent en bonne place dans les derniers chapitres de “La forêt du lynx”. La genèse de cet ouvrage s’inscrit une fois n’est pas coutume sur fond d’amitié franco-suisse. Didier connaît bien Jacques Ioset, un photographe animalier suisse qui se passionne pour les grands prédateurs et plus spécifiquement les ours. “Le contact avec les éditions La Salamandre s’est fait par son intermédiaire. Cette maison d’édition m’a proposé de paraître dans la collection histoires d’images. Elle publie également des beaux livres sous la collection Grand Angle. C’est le cas de “Lune de miel” le nouveau livre de Jacques Ioset consacré aux ours des Carpates.” Avant même que ce projet livresque ne D FABRICE ÉBOUÉ Didier Pépin présente sa passion dévorante autour du lynx. Bio express G Originaire de Besançon G Vit à La Planée G 52 ans G Enseignant en sciences naturelles G Passions : ornithologie, la montagne jurassienne, photographie animalière ARNAUD DUCRET MADELEINE PROUST LE LAC DES CYGNES SAM. 21 FEV 2015 JEU. 29 JANV 2015 MER. 04 FEV 2015 SAM. 07 FEV 2015 20h30 KURSAAL 20h30 KURSAAL 16h00 20h00 BESANÇON BESANÇON IDÉE X AU CADEN OEL POUR se concrétise, Didier Pépin envisageait déjà de mettre ses souvenirs animaliers sur papier glacé. Il avait déjà élaboré une maquette et étudié la question d’une auto-édition. Dans ces circonstances, la Salamandre arrivait à point nommé. “J’ai repris une bonne partie du travail avec peu de concessions par rapport à l’original.” Son livre, il le présente comme une série d’histoires vécues sur le terrain avec en filigrane sa propre histoire. Celle d’un Bisontin arrivé dans le Haut-Doubs en 1989 pour venir enseigner les sciences naturelles au lycée des Augustins. “J’ai d’abord été surpris par les rigueurs hivernales”, explique celui qui s’intéressait à l’ornithologie depuis l’âge de quinze ans. Cette biographie naturaliste débute avec les espèces hivernales plus communes de la montagne jurassienne : jaseur boréal, renard, hermine. Dans le second chapitre, l’auteur dévoile son attrait pour THÉÂTRE LEDOUX BESANÇON 20h00 MICROPOLIS BESANÇON INFORMATIONS & RENSEIGNEMENTS www.ngproductions.fr la forêt jurassienne, à la fois mystérieuse, sauvage et parfois hostile. On rencontre alors la faune de ces bois : pic noir, chouette de Tengmalm, martre. L’image occupe souvent tout l’espace d’une page illustrée d’anecdotes, de citations D’abord poétiques ou de notes un animal humoristiques. Puis on monte en gamme forestier. si l’on peut dire avec “les créatures de rêve” où Didier Pépin nous invite à découvrir des espèces plus prestigieuses comme la chevêchette, le Grand Tétras ou la gelinotte. Le dessert prend la forme d’un grand prédateur aux oreilles surmontées d’un pin- La forêt du lynx - Didier Pépin Collection histoires d’images - Éditions La Salamandre CELTIC LEGENDS MER. 04 MARS 2015 20h30 ceau de poils caractéristique. En deux chapitres, le chasseur d’images dévoile alors ses plus belles proies photographiques. Douze années de clichés figés sur un territoire s’étalant de Morteau à Mignovillard. “Quand j’ai commencé, je fonctionnais souvent en solitaire. Maintenant, on forme un petit groupe avec d’autres passionnés.” Les affûts durent entre 3 à 4 heures en moyenne souvent le matin ou à la tombée de la nuit. Didier Pépin opte parfois pour la séance nocturne, confortablement installé dans un affût douillet où il n’est pas interdit de piquer du nez. “On fait tout pour être bien. C’est moins contraignant qu’on pourrait le croire” dit-il. Un livre grand public. I F.C. MICROPOLIS BESANÇON FRANCK DUBOSC JEU. 19 MARS 2015 20h30 MICROPOLIS BESANÇON POINTS DE VENTE ABBA MANIA SAM. 28 MARS 2015 20h30 Géant, Carrefour, Forum, Cultura, Fnac, Leclerc, Magasins U, Digitick, Tickenet, … MICROPOLIS BESANÇON LAURENT GERRA VEND. 10 AVRIL 2015 20h00 MICROPOLIS BESANÇON NG Productions 1 bis rue de la Madeleine 25000 Besançon 03 81 54 20 47 Préparez VOS REPAS DE FIN D’ANNÉE k Des professionnels à votre service qui vous conseilleront sur place. Le plus grand choix de la région. 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