Brigitte Fontaine - Le Hall de la chanson

Transcription

Brigitte Fontaine - Le Hall de la chanson
Brigitte Fontaine
(1940)
Auteur, interprète
Brigitte Fontaine naît à Morlaix dans le Finistère en 1940. Ses parents sont
instituteurs. Elle se passionne pour le théâtre qu'elle pratique en amateur. A 12 ans,
elle quitte Morlaix pou Brest où ses parents sont mutés. Elle s'y ennuie et le bac en
poche, file à Paris à l'âge de 18 ans. Décidée à faire du théâtre elle prend des cours
d'art dramatique. Ses conditions de vie sont difficiles. Vers 1962, elle se tourne vers
la chanson. Elle chante à l'Ecluse en 1963, ainsi que Chez Monique Morelli, puis
l'année suivante à la Grande Séverine... A l'automne 1964, elle fait la première partie
de Barbara et de Brassens à Bobino. Elle y interprète "Dévaste moi", "On n'est pas
des chiens", "Quand tu n'es pas là" et "C'est pas de ma faute". La même année elle
rencontre Jacques Higelin. Elle écrit et monte en sa compagnie et avec Rufus,
Maman j'ai peur, une pièce "happening" au Théâtre de la Vieille Grille fin 1964 puis
au Théâtre des Champs-Elysées. En 1965, elle fait la connaissance de Jacques
Canetti et se produit dans son théâtre, Les Trois Baudets. Jacques Canetti lui fait
enregistrer son premier album, 13 chansons décadentes et fantasmagoriques ("Je
suis décadente", "Les dieux sont dingues" sur une musique de Marcel Yonnet,
pianiste de l'Ecluse, "La côtelette", "Dévaste-moi"...) en 1966. En 1968, Pierre
Barouh et son label Saravah lui permettent d'enregistrer son premier véritable album,
Brigitte Fontaine est... folle ("Cet enfant que je t'avais fait" en duo avec Higelin qui la
fait connaître, "Il pleut", "Je suis inadaptée"...), sur des arrangements de JeanClaude Vannier. Début 1969, Jacques Higelin lui présente un ami, le musicien,
chanteur et compositeur Areski Belkacem. Il deviendra son compagnon et
composera la majorité des musiques de ses chansons. Grâce à Pierre Barouh,
fondateur du label Saravah, elle peut donner libre cours à sa fantaisie créatrice. En
1970 sort Comme à la radio ("Lettre à Monsieur le chef de gare de La tour de Carol",
"Comme à la radio"...), en collaboration avec l'Art Ensemble of Chicago, dans lequel
elle intègre la musique free jazz, et bouleverse la composition habituelle des
chansons. Le disque est récompensé par le prix de l'Académie Charles Cros. Suivent
en 1972 Brigitte Fontaine ("Brigitte", "Moi aussi"), puis sous le nom d'Areski et
Brigitte Fontaine, Je ne connais pas cet homme en 1973 ("C'est normal", "Nous ne
pourrons plus dormir"), L'incendie en 1974, Le bonheur en 1975 ("Les vergers",
"Méphisto"), Vous et nous en 1977 ("Le brin d'herbe") et Les églantines sont peutêtre formidables en 1979. Durant les années 1980, elle se consacre à l'écriture et
monte des spectacles au théâtre. Elle revient en 1988 grâce à une productrice
japonaise qui prend en charge, l'enregistrement d'un nouveau disque. En octobre de
la même année, elle monte sur scène pour la première fois depuis dix ans pour
chanter au Café de la Danse, à Paris. Elle se produit au Printemps de Bourges en
avril 1989. Porté par le titre, "Le Nougat", le disque éponyme entre dans le catalogue
de la maison EMI en 1990. Il ressort en 1992 sous le titre French Corazon ("Le
nougat", "Hollywood", "Leïla). Brigitte Fontaine repart en tournée, passant par le
Bataclan en 1993 avec Jacques Higelin, Areski, Arthur H et Georges Moustaki, puis
par le Casino de Paris. En 1995, Etienne Daho produit certains morceaux de son
nouvel album, Genre Humain ("Conne"), écrit avec Jacques Higelin, Areski
Belkacem, mais aussi Daho et Arnold Turboust. Dans la foulée, elle chante sur la
scène de l'Olympia et dans différents festivals. Ce disque renoue avec le succès
public et critique, et reçoit le prix de L'Académie Charles Cros. En 1996, Les Palaces
bénéficie de la collaboration de Jacques Higelin et d'Alain Bashung, qui cosigne et
chante la chanson "City". En août 2001, sort Kekeland ("Y'a des zazous"), album
auquel participent Noir Désir, M, le groupe américain Sonic Youth, Les Valentins ou
encore le jazzman Archie Shepp. En 2004, elle revient avec Rue Saint-Louis en l'Ile
("Fréhel"). Elle dévoile en novembre 2006 son nouvel album qu'elle qualifie de
baroque and roll, Libido ("La Métro", "Château intérieur"). Elle a par ailleurs publié
plusieurs romans et récits.
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