Jacques Higelin

Transcription

Jacques Higelin
GrandS prix sacem 2009
2008
Alain
Bashung
Jacques
Higelin
© Ludovis CAREME
Discographie sélective
a
Jacques Crabouif
Higelin
Saravah • 1971
a
BBH 75
EMI (sa maison de
disque depuis cette
date) • 1975
a
Irradié
1976
a
Tombé du ciel
1988
a
No man’s land
1978
a
Aux héros de la
voltige
1994
a
Champagne pour
tout le monde …
Caviar pour les
autres
1979
a
Paradis Païen
1998
a
Higelin enchante
Trenet
2005
a
Amor Doloroso
2006
2007
Eddy
Mitchell
2006
Francis
Cabrel
50 ans déjà que Jacques Higelin
fréquente les plateaux, hante les
studios, arpente les tréteaux avec la
grâce d’un félin et des allures de dandy
rock, qui ferait le pont entre rive gauche
et côte est, entre dynastie Gainsbourg
et décennie Bashung. 50 ans, des
milliers de concerts et une vingtaine
d’albums qu’il ose tout, avec pour
première règle de ne jamais s’ennuyer,
c’est-à-dire toujours jouer, comme un
enfant, comme ses enfants qui
marchent à voix haute sur ses pas.
Grand Prix
de la chanson française (créateur/interprète)
a
Chansons d’avant
le déluge
Jacques Canetti
• 1965-66
30 | 31
LAURÉATS PRÉCÈDENTS
Si les chats ont neuf vies, Higelin a au
moins trois carrières : ses années
Canetti (« Chansons d’avant le déluge »
1965/66), ses années Barouh-Saravah
avec Areski et Fontaine (« Remember »,
« I love the Queen », « Tiens, j’ai dit
tiens », « Je suis mort, qui qui dit
mieux ? », « Cet enfant que je t’avais
fait ») ; et en 1974, son avènement
rock (albums « BBH 75 », « Irradié », et
« Alertez les bébés » contenant
« Cigarette », « Mona Lisa Klaxon »,
« Je veux cette fille », « J’suis qu’un
grain de poussière »…), sous la houlette
du directeur artistique Claude Dejacques
et de l’ingénieur du son Laurent Thibault.
Cinq années (1975-80) tellement
inspirées et visionnaires, face à l’arrivée
du punk, qu’on n’y comptera plus ses
succès : « Pars », « Denise (L.P. « No
man’s land »), dans les arcanes du
château-studio-labo d’Hérouville cher
à Michel Magne. L’apogée en sera le
double album « Champagne pour tout
2005
Julien
Clerc
2004
Georges
Moustaki
le monde » et « Caviar pour les autres »
(« Tête en l’air », « Dans mon aéroplane
blindé », « Champagne », « Je ne peux
plus dire je t’aime »…), incontestable
sommet du rock français qui va
littéralement « booster » nombre d’artistes
comme Bashung ou même Lavilliers,
électrisé dans sa foulée. Après ses
aînés Gainsbourg et Nougaro, il fut
donc le premier à franchir la ligne, qui
séparait théoriquement le son du sens,
le rock du texte. À célébrer Trenet et
flirter avec le hard, donner des concerts
fleuves qui coulaient jusqu’à l’aube,
marier l’impro vertigineuse au
professionnalisme absolu, mêler les
styles et les générations. Mais plus
qu’en disques, sa carrière s’est écrite
en scènes, gravée dans les mémoires :
Bourges, Rex, Francos, Chorus, Zénith,
Cirque d’Hiver, Olympia, Casino, Trianon,
Cité de la Musique, car l’artiste s’est
construit loin des médias, à l’instar d’un
Thiéfaine.
On connaît la suite : « Tombé du ciel »
et « Parc Montsouris » (1988), « Aux
héros de la voltige » (1994), « Paradis
païen » (1998), « Enchante Trenet »
(2005), « Amor Doloroso » (1986),
cependant que grandissent les carrières
d’Arthur H et aujourd’hui Izia, tout aussi
« généreux » et droits que leur
géniteur : élevés à la bombe « H ».