Glycémie à jeun - prise de sang le matin ou l`après-midi?
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Glycémie à jeun - prise de sang le matin ou l`après-midi?
PÉRISCOPE Glycémie à jeun – prise de sang le matin ou l’après-midi? La prise de sang pour la détermination de la glycémie se fait tôt le matin, après un jeûne durant la nuit. Un taux de >7,0 mMol/L signifie un diabète sucré. Cependant, que se passe-t-il avec les patients, qui ne peuvent – pour une raison ou une autre – que consulter leur médecin au cours de l’aprèsmidi? – Un extrait du «third national health and nutrition examination survey» des taux de glycémie obtenus de personnes non diabétiques âgées >20 ans, tôt le matin à jeun (6483 sujets, jeûne en moyenne 13,5 heures) ou l’après-midi (6399 sujets, jeûne en moyenne 7,0 heures) a révélé les résultats suivants: La glycémie moyenne à jeun tôt le matin était à 5,41 (SD 0,01) mMol/L, et l’après-midi à 5,12 (SD 0,02) mMol/L. En appliquant la valeur de limite supérieure acceptée pour la glycémie à jeun (7,0 mMol/L), on risque de manquer le diagnostic d’un diabète sucré chez environ 50% des patients ne consultant que l’après-midi. En d’autres mots, dans ces cas, après un jeûne d’au moins 4 heures, la valeur de limite supérieure doit être fixée à un niveau plus bas, voire 6,33 mM/L. – Troisi RJ, et al. Diurnal variation in fasting plasma glucose. JAMA 2000;284:3157-9. Grossesse et anticonvulsivants. L’administration d’anticonvulsivants pendant la grossesse est reconnue comme étant une des causes les plus fréquentes d’anomalie fœtale (microcéphalie, retardation de croissance, certaines malformations su visage et des extrémités). Sont ces embryopathies effectivement induites par les anticonvulsivants, ou plutôt par l’épilepsie maternelle? Ce sont sans doute les anticonvulsivants! On a comparé 316 nouveau-nés de mères ayant pris des anticonvulsivants pendant la grossesse (1) avec: 98 nouveau-nés, dont les mères épileptiques ne prenaient pas d’anticonvulsivants du tout (2), et 508 nouveaunés, dont la mère était non épileptique (3). La fréquence d’anomalies fœtales se chiffrait à 22,8% dans le premier groupe, 6,1% dans le deuxième, et 8,5% dans le troisième. Hélas! – Holmes LB, et al. The teratogenicity of anticonvulsant drugs. N Engl J Med 2001;344: 1132-8. Forum Med Suisse No 43 24 octobre 2001 1087 A propos! Une analyse de la «Sécurité sociale» française sur 1000 femmes enceintes a révélé, que pendant la grossesse 99% des femmes ont pris au moins un médicament (en moyenne 13,6 médicaments) de la catégorie «X» selon la FDA, et 1,6% une ou plusieurs molécules de la catégorie, où selon la FDA le «risque pour le fœtus est considéré plus important que le bénéfice potentiel» pour la mère. De plus, chez 79% des femmes enceintes des substances ont été prescrites, sur lesquelles des informations sur la sécurité pendant la grossesse manquaient. Dans la majorité des cas le bénéfice des médicaments concernés n’est même pas prouvé! Ni la durée de l’administration de ces médicaments, ni le quota d’auto-approvisionnement par les enceintes n’ont été analysé. Il est à craindre, que cela puisse énormément majorer le problème. La France fait partie d’un des pays où le plus de médicaments sont prescrits. On se demande, comment cette situation se présenterait chez nous ... – Lacroix I, et al. Prescription of drugs during pregnancy in France. Lancet 2000;356:1735-6 et 1704. Repas des tiques. Un lecteur attentif rappelle l’homme au Périscope, que l’article original sur la maladie de Lyme (Swiss Medical Forum;1:848) contenait d’importantes informations supplémentaires: Ixodes rhicinus transmet la Borrelia Burgdorferi pendant son repas sanguin. Le risque de transmission est élevé de 9,9%, si le tique est au moins en partie rempli de sang, par rapport à l’état vide (0%). Le risque augmente avec le temps, dont le tique dispose pour son repas (25% au bout de 72 heures, 0% en cas de <72 heures). → Recommandations: 1.) Pour les patients après leur promenade en forêt: rechercher des tiques sur leur corps sitôt que possible, estimer l’importance de leur gonflement, et les éliminer tout de suite. 2.) Pour les médecins: évaluer le risque selon l’état de gonflement et la durée estimée du repas! – N Engl J Med 2001;345:133–4. Existe-t-il une association? Un homme, âgé 69 ans, s’apercevait d’une amnésie après sa petite sieste. Il ne souffrait ni d’autres symptômes, ni d’autres défaillances cognitives. Six mois plus tard il lui arrivait la même chose, suivi par des épisodes identiques dans les 8 mois suivants – chaque fois des questions répétitives perplexes et une amnésie rétrograde sur des semaines jusqu’à des années. Quel est le diagnostic différentiel? – Solution à la «dernière page».