Peaux d`oies, plumes et duvet

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Peaux d`oies, plumes et duvet
INDUSTRIE / Vienne
Peaux d’oies, plumes et duvet,
histoire d’une industrie poitevine
Un marché aux oies à
Mirebeau vers 1910.
COLL. PARTICULIÈRE
u Jacqueline GAGNAIRE*
Il y a plus de deux cents ans, le Poitou était essentiellement agricole,
riche non seulement de ses ânes, mais de volailles en tous genres
et surtout de ses oies blanches qui faisaient sa réputation.
es oies du Poitou étaient, de l’avis général,
les plus fournies en duvet de qualité et
d’une rare blancheur. L’histoire raconte
qu’il y a fort longtemps, des mégissiers
hollandais seraient venus s’installer en
Poitou apportant avec eux ces oies remarquables et leur savoir en matière de tannage. Le
commerce de la plume devient ainsi florissant
aux XIXe et XXe siècles. On s’approvisionne sur
les marchés de la Vienne à Latillé, le plus
important, à Gençay, Lusignan, Rouillé, SaintSavin, Mirebeau ou Lencloître… mais aussi à
Châtellerault et à Chauvigny. La demande en
plume et duvet est considérable pour garnir tout
ce qui l’est aujourd’hui de matière synthétique.
L
* Jacqueline Gagnaire
est membre du Centre
Châtelleraudais d’Histoire et
d’Archives (CCHA) qui a pour
but de faire découvrir l’histoire
du Pays Châtelleraudais par
ses revues, les conférences et
les sorties à thème qu’il
organise. Renseignements :
http://ccha.fr
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De plus, à Poitiers comme à Châtellerault,
plusieurs établissements importants créent une
véritable industrie de la mode grâce à leurs
pratiques originales de tannage et de teinture.
Les peaux d’oies à Poitiers
On ne peut parler de plumes et duvets sans
évoquer les entreprises poitevines qui font très
tôt parler d’elles. Les principaux établissements
sont alors : Baillargeau, Courtois, Giraud,
Greuiller, Guérineau, Hambis, Maury, Plisson…
dont il va être question. Quelques notions sur
des techniques employées permettent de se
représenter le travail de ces entreprises. Dans le
procédé ordinaire, les plumes sont enlevées des
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