Autisme et TED - Faculté de médecine
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Autisme et TED - Faculté de médecine
MI E - Maturation et Vulnérabilité MT3/2/ Item ECN 32 / Développement psychomoteur du nourrisson et de l’enfant Autisme et TED Année Universitaire 2008 - 2009 Autisme et TED AUTISME • D’abord décrit par Kanner (1943) & Asperger (1944) qui travaillaient indépendamment, l’un à Baltimore et l’autre à Vienne … • Dépistage et recherche des signes d’alerte • Diagnostic et évaluation • Théories cognitives • Conçu d’abord comme un problème psychologique et relationnel avec les mères puis actuellement comme un syndrome neurodéveloppemental recouvrant un spectre de troubles Qu’est ce que l’autisme ? Quelle est la cause de l’autisme ? • Un trouble précoce et durable du développement qui atteint 5 enfants / 1,000 (Gillberg et al, 1999) • Les causes exactes ne sont pas connues mais vraisemblablement polyfactoriel • Quatre fois plus de garçons que de filles • Probable dysfonctionnement cérébral d’origine biologique • Caractérisé par une triade de perturbations (ICD 10 ) – Perturbations des interactions sociales réciproques – Perturbations de la communication verbale ou non – Aspect restreint, stéréotypé des comportements Amaria Baghdadli • Facteurs génétiques importants mais nombreux gènes impliqués (m.e.l. LIPCOM 17/02/09) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes MI E - Maturation et Vulnérabilité MT3/2/ Item ECN 32 / Développement psychomoteur du nourrisson et de l’enfant Autisme et TED Année Universitaire 2008 - 2009 Diagnostics différentiels • • • • • Troubles associés Retard mental Thada Dysphasie Troubles de l’attachement TOC • Psychiatriques (angoisse ++, dépression, RM, Thada…) • Neurologiques (épilepsie …) • Génétiques (Bourneville, X fragile…) • Sensoriels (audition++) • Mais aussi : – troubles comportementaux non spécifiques (agitation, automutilations…) – troubles du sommeil et des conduites alimentaires – problèmes de santé générale Signes d’alerte (2) Signes d’alerte (1) • Particularités du développement sociocommunicatif précoce des enfants autistes avant 2 ans, comparés à des témoins (vidéo familiales) – Contact visuel – Réactivité sociale – Attention conjointe • Doivent être recherchés dans le développement précoce – La majorité des parents ont des inquiétudes précoces • 40% avant 12 mois • 95% avant 36 mois Amaria Baghdadli (m.e.l. LIPCOM 17/02/09) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes MI E - Maturation et Vulnérabilité MT3/2/ Item ECN 32 / Développement psychomoteur du nourrisson et de l’enfant Autisme et TED Année Universitaire 2008 - 2009 Signes d’alerte (3) Signe d’alerte (4) Age (mois) 812 - 18/ 24 - • Préoccupations des parents pour le développement du langage ou des relations sociales de l’enfant - Ne regarde pas, n’alterne pas le regard - Ne répond pas à son nom; Semble sourd - Ne montre pas, ne pointe pas - N’imite pas - Ne fait pas “au revoir”, « coucou »… - Troubles du contact (ignore ses parents, dans son monde ….) - Ne joue pas – Souvent sous estimées – Très corrélées à un trouble effectif du développement – Leur absence n’implique pas la normalité du développement - Tous les domaines atteints Test de dépistage (CHAT) « Clignotants » rouges Pas de babil, ni de gestes conventionnels à 12 mois Pas de mots à 16 mois Manque de réactivité sociale et de communication non verbale (regard, sourire, geste de désignation) à 18 mois Pas de mots-phrases à 24 mois Régression (relation ou langage) Inquiétude parentale (relation ou langage) • Testé en Angleterre pour un examen systématique au 18éme mois – 9 questions aux parents + 5 items d’observations (intérêt pour les pairs, jeu social, jeu symbolique, pointage et attention conjointe) • Très spécifique mais peu sensible en population générale et non validée dans une population française Avis spécialisé pédopsychiatre et neuropédiatre avant examens complémentaires Amaria Baghdadli (m.e.l. LIPCOM 17/02/09) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes MI E - Maturation et Vulnérabilité MT3/2/ Item ECN 32 / Développement psychomoteur du nourrisson et de l’enfant Autisme et TED Année Universitaire 2008 - 2009 Marche à suivre pour identifier les enfants à risque Marche à suivre pour identifier les enfants à risque (2) • Interroger les parents sur d’éventuelles inquiétudes sur le développement sociocommunicatif de leur enfant • Examiner l’enfant, sur un temps suffisant et dans une situation d’interaction • En cas de doute, le revoir et le réorienter vers un pédopsychiatre et un neuropédiatre • Examiner systématiquement lors des examens de santé - En l’absence d’outil assez sensible pour un dépistage systématique - le développement sociocommunicatif Diagnostic encore tardif Diagnostic clinique parfois difficile • Diagnostic tardif (entre 3 et 6 ans) / aux inquiétudes très précoce des parents • Absence de signes spécifiques • Important polymorphisme clinique • Trouble dimensionnel (diagnostic différentiels) • Troubles associés Amaria Baghdadli – 95% des parents commencent à s’inquiéter avant le 2éme anniversaire de l’enfant – Début moyen des inquiétudes vers 18 mois – Dans 10% des cas le 1er professionnel ne prend pas en compte les inquiétudes des parents (‘ça va passer’) – Dans la majorité des cas, plusieurs avis doivent être demandés pour avoir un diagnostic (m.e.l. LIPCOM 17/02/09) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes MI E - Maturation et Vulnérabilité MT3/2/ Item ECN 32 / Développement psychomoteur du nourrisson et de l’enfant Autisme et TED Année Universitaire 2008 - 2009 Faisabilité du diagnostic précoce Diagnostic positif • Un diagnostic est fiable chez les enfants de plus de 3 ans • Un diagnostic formel est impossible avant 2 ans en raison du manque de stabilité des symptômes et du manque de spécificité des signes d’alerte • Le diagnostic est clinique et passe par une évaluation pluridisciplinaire de tout le développement et la recherche des troubles associés • Le diagnostic doit être assuré par une équipe pluridisciplinaire de proximité, spécifiquement formée et reliée aux équipes de génétiques et de neuropédiatrie Recherche des troubles associés • Consultations systématiques – ORL, neuropédiatrique, génétique • Examens complémentaires orientés par la clinique – EEG veille / sieste – Bilans neurosensoriels – IRM cérébrale avec spectroscopie – Tests génétiques et métaboliques Amaria Baghdadli (m.e.l. LIPCOM 17/02/09) Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes