Les jeunes sur le marché du travail
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Les jeunes sur le marché du travail
Service Études Statistiques Évaluation (Sese) LES JEUNES SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL Situation des jeunes franciliens : RP 2012 (enquêtes 2010-2014) / Insee Les jeunes dans les dispositifs de la politique de l’emploi en 2014 Demande d’emploi des jeunes : Pôle emploi à fin décembre 2015 Situation d’ensemble des jeunes franciliens 2 Un peu plus de la moitié des 1,6 million de jeunes franciliens de 16 à 25 ans recensés entre 2010 et 2014 par l’Insee sont sans activité professionnelle : élèves, étudiants… Plus de 16 % combinent poursuite d’études et emploi : alternance, emplois d’étudiants… C’est la catégorie qui a le plus augmenté (14% au recensement de 2007). Un peu moins du quart ont achevé leurs études et sont en emploi. 63,6 % d’entre eux sont en CDI et à temps plein, les autres sont dans un emploi plus ou moins précaire. Par rapport à la moyenne nationale, la situation francilienne se caractérise par une proportion plus importante de poursuite d’études, par des situations d’emploi moins précaires et une proportion de chômeurs un peu plus faible. Le taux de chômage des jeunes, au sens du recensement, atteint 23,6 % contre 12,0 % pour l’ensemble des classes d'âge (27,1 % au niveau national). Par rapport aux recensés entre 2005 et 2009, il est en forte hausse : +6,0 points contre +1,0 point tous âges confondus. LES JEUNES FRANCILIENS DE 16 À 25 ANS TYPE D’EMPLOIS OCCUPÉS PAR LES JEUNES AYANT FINI LEURS ÉTUDES Source : Insee recensement, résultats des enquêtes de 2010 à 2014 Les jeunes précaires peu ou non diplômés au recensement Les jeunes actifs ayant achevé leurs études sont dans des situations très différentes suivant le niveau du diplôme obtenu. 56 % des titulaires d’un diplôme de niveau Bac+2 ou supérieur sont en CDI et à temps plein. A l’inverse, 73 % des jeunes non diplômés ou ayant une certification inférieure au CAP sont en situation précaire. 60 % des titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme de niveau V sont aussi en situation précaire. SITUATION DES JEUNES ACTIFS SELON LEUR NIVEAU DE DIPLÔME Jeunes ayant Jeunes ayant Diplôme le plus élevé un emploi, un emploi obtenu en situation non précaire précaire Inferieur au CAP / BEP CAP / BEP Baccalauréat Bac+2 ou plus Nombre de jeunes 31 078 42 526 60 065 110 210 243 878 26 300 25 344 40 988 47 098 139 730 Chômeurs Chômeurs + Précaires 57 447 35 977 50 197 40 779 184 400 83 747 61 321 91 185 87 877 324 130 RÉPARTITION PAR DÉPARTEMENT DES JEUNES FRANCILIENS AYANT AU PLUS UN CAP/BEP, AU CHÔMAGE OU EN SITUATION PRÉCAIRE L’Île-de-France regroupe un peu moins de 14% des jeunes de France métropolitaine ayant au plus un CAP/BEP et se trouvant en situation précaire. 20 % de ces jeunes franciliens sont en Seine-Saint-Denis, ils sont également nombreux en Seine-et-Marne et dans le Val-d’Oise. 3 Source : Insee recensement, résultats des enquêtes de 2010 à 2014 Le taux de chômage au sens du recensement des jeunes par territoire de mission locale TAUX DE CHÔMAGE DES JEUNES PAR TERRITOIRE DE MISSION LOCALE Parmi les 76 missions locales franciliennes, 22 connaissent sur leur territoire un taux de chômage des jeunes au sens du recensement supérieur à la moyenne nationale. La grande majorité des missions locales connaissant les taux les plus élevés, supérieurs à 26%, sont situées en SeineSaint-Denis, notamment Aubervilliers, La Courneuve et Saint-Denis. Cergy Beaumont Sur Oise Deuil La Barre Sarcelles Taverny Mitry Mory Deuil La Barre Conflans Ste Honorine Franconville Mantes La Jolie Aulnay Sous BoisSevran Argenteuil Les Mureaux St DenisLa Courneuve Poissy Sartrouville Gennevilliers BobignyMontfermeil St Germain En Laye Suresnes Chelles PantinBondy Nanterre MontreuilVillemomble Lagny Sur Marne Rueil Malmaison Paris Noisy Le Grand Torcy Meudon Plaisir Le Perreux Sur Marne Versailles Chatillon Maisons Alfort Bagneux Cachan Villiers Sur Marne Creteil Guyancourt ChatenayFresnes Choisy Le RoiBoissy St LegerRoissy En Brie Massy Villeneuve St Georges Athis MonsYerres Les Ulis Rambouillet Grigny St Michel Sur Orge Meaux Coulommiers Corbeil EssonnesMoissy Cramayel A contrario, hormis Lagny-Sur-Marne, les missions locales avec les taux de chômage des jeunes les plus faibles se situent dans les Yvelines et les Hauts de Seine, en particulier Rambouillet, Meudon et Versailles. Bretigny Sur Orge Provins Melun Evry Etampes Montereau Fault Yonne Nemours De 16,6% à 20,0% De 20,0% à 25,0% De 25,0% à 30,0% De 30,0% à 35,0% 4 Source : Insee recensement, résultats des enquêtes de 2010 à 2014 Evolution du taux de chômage des jeunes par territoire de mission locale entre les recensements de 2007 et 2012 L’ensemble des missions locales franciliennes a enregistré des hausses du taux de chômage des jeunes sur leur territoire entre les recensements de 2007 et 2012. Parmi les 7 augmentations les plus fortes, 6 missions locales sont situées en Seine-Saint-Denis. Il s’agit notamment d’Aubervilliers (avec une hausse de plus de 10 points), d'AulnaySous-Bois et de Bondy. La mission locale de Gennevilliers enregistre une hausse de près de 10 points entre les recensements de 2007 et 2012. EVOLUTION DU TAUX DE CHÔMAGE DES JEUNES PAR TERRITOIRE DE MISSION LOCALE Cergy Beaumont Sur Oise Deuil La Barre Sarcelles Taverny Mitry Mory Deuil La Barre Conflans Ste Honorine Franconville Mantes La Jolie Aulnay Sous BoisSevran Argenteuil Les Mureaux St DenisLa Courneuve Poissy Sartrouville Gennevilliers BobignyMontfermeil St Germain En Laye Suresnes Chelles PantinBondy Nanterre MontreuilVillemomble Lagny Sur Marne Rueil Malmaison Paris Noisy Le Grand Torcy Meudon Plaisir Le Perreux Sur Marne Versailles Chatillon Maisons Alfort Bagneux Cachan Villiers Sur Marne Creteil Guyancourt ChatenayFresnes Choisy Le RoiBoissy St LegerRoissy En Brie Massy Villeneuve St Georges Athis MonsYerres Les Ulis Rambouillet Grigny St Michel Sur Orge Meaux Coulommiers Corbeil EssonnesMoissy Cramayel Bretigny Sur Orge Provins Melun Evry Etampes A l’inverse, celles qui enregistrent des augmentations plus modérées se situent principalement dans les Yvelines (Conflans, Poissy et SaintGermain en Laye) ou dans les Hautsde-Seine (Clichy et Meudon). 5 Montereau Fault Yonne Nemours De +0,6 pt à +4,0 pts De +4,0 pts à +6,0 pts De +6,0 pts à +8,0 pts De +8,0 pts à +10,7 pts Source : Insee recensement, résultats des enquêtes de 2010 à 2014 La demande d’emploi des jeunes depuis 2008 A partir de Septembre 2013, après la forte hausse de 2008/2009 et celle de 2012/2013, le nombre de jeunes de moins de 25 ans inscrits à Pôle emploi reste globalement stable en Île-deFrance comme en France métropolitaine. EVOLUTION DU NOMBRE DEMANDEURS D’EMPLOI DE MOINS DE 25 ANS DE CAT. A (DONNÉES CVS, BASE 100 EN JANVIER 2008) Sur la même période (de Janvier 2013 à Décembre 2015), le nombre de seniors demandeurs d’emploi a augmenté de +34 %, celui des 25-49 ans de +12,0 % tandis que le nombre de jeunes demandeurs d’emplois a baissé (-1,4%). Entre Janvier 2013 et Décembre 2015, la variation du nombre de jeunes demandeurs d’emploi en Île-de-France est proche de celle observée en France métropolitaine (-3,6% au niveau national). 6 Source : Dares, Pôle Emploi / traitement : Direccte Hausse de la demande d’emploi des jeunes de niveau IV ou plus En décembre 2015, 46,5% des jeunes de moins de 26 ans inscrits à Pôle emploi possèdent au plus un CAP ou un BEP. LA DEMANDE D’EMPLOI DES JEUNES DE CAT. A PAR NIVEAU DE DIPLÔME POSSÉDÉ En deux ans, la hausse de la demande d’emploi a surtout touché deux catégories de jeunes : +9,9 % pour les titulaires du baccalauréat ; +4,4 % pour ceux qui possèdent une licence de l’enseignement supérieur. Le nombre des jeunes diplômés d’un BEPCAP, inscrits à Pôle emploi a baissé entre décembre 2013 et décembre 2015 de -5,5%. Le nombre de jeunes demandeurs d’emploi, non diplômés ou ayant un brevet des collèges, a décru de -14,9 %. 7 Source : Dares, Pôle Emploi / traitement : Direccte Une baisse pour les jeunes les moins diplômés Au total, la demande d’emploi des jeunes de moins de 26 ans possédant au plus un CAP/BEP a baissé de -9,7 % en Île-de-France entre décembre 2013 et décembre 2015. EVOLUTION DE LA DEMANDE D’EMPLOI DES JEUNES LES MOINS DIPLÔMÉS PAR DÉPARTEMENT ENTRE DECEMBRE 2013 ET DECEMBRE 2015 Cette baisse se constate dans tous les départements de la région, notamment dans le Val-d’Oise et la Seine-et-Marne. Parmi l’ensemble des jeunes demandeurs d’emploi, 46,3 % sont des femmes et 53,7 % sont des hommes. En deux ans, entre décembre 2013 et décembre 2015, le nombre de jeunes demandeurs hommes a légèrement décru (-0,8%) , contre -2,6% pour les jeunes femmes. 8 Source : Dares, Pôle Emploi / traitement : Direccte Les jeunes demandeurs d’emploi en QPV A la fin du 4ème trimestre 2015, selon Pôle emploi (fichier géo localisé), environ 19 100 demandeurs d’emploi (cat. A) de moins de 26 ans résident dans les nouveaux « quartiers prioritaires de la politique de la ville » (QPV). PART DES JEUNES DEMANDEURS D’EMPLOI RÉSIDENTS EN QPV PARMI L’ENSEMBLE DES DEMANDEURS D’EMPLOI JEUNES (FIN DECEMBRE 2015) Ainsi, ils représentent près de 21% des jeunes de 16 à 25 ans inscrits à Pôle emploi en catégorie A dans la région. Cette part est particulièrement importante en Seine-Saint-Denis. En effet, dans ce département près d’un demandeur jeune sur deux réside en QPV (44%). A contrario, les départements de Seine-etMarne, Paris et des Hauts-de-Seine enregistrent une part de jeunes demandeurs d’emploi en QPV inférieure à 15%. 9 Source : Dares, Pôle Emploi / géolocation : Pôle Emploi / traitement : Direccte Les principaux métiers recherchés par les jeunes demandeurs d’emploi peu qualifiés Les deux métiers les plus recherchés par les jeunes demandeurs d’emploi peu qualifiés relèvent du secteur du commerce. RÉPARTITION DE LA DEMANDE D’EMPLOI DES JEUNES PEU QUALIFIÉS PAR MÉTIER RECHERCHÉ (FIN DECEMBRE 2015) Ensuite viennent d’autres filières qui correspondent aussi à des métiers souvent recherchés par les jeunes demandeurs: Hôtellerie restauration ; Transport, manutention ; Second œuvre du BTP ; Emplois administratifs ; Services opérationnels aux entreprises (sécurité, entretien…) ; Services aux personnes ; Animation culturelle et sportive. Cette hiérarchie est très stable par rapport à 2014 10 Source : Dares, Pôle Emploi / traitement : Direccte Un quart des jeunes franciliens en emploi bénéficient d’un dispositif de la politique de l’emploi Si l’on fait l’hypothèse d’un peu plus de 600 000 jeunes franciliens en emploi en 2014, la proportion de ceux qui bénéficient d’un emploi aidé est d’environ 25% : 80 000 jeunes en contrat d’apprentissage 47 000 jeunes en contrat de professionnalisation 13 300 jeunes en emploi d’avenir 4 100 jeunes en CUI-CAE 1 000 jeunes en CUI-CIE 4 500 jeunes en structure d’insertion par l’activité économique (hors chantiers d’insertion comptabilisés avec les CUI-CAE) Soit un total de 150 000 jeunes Ce chiffre est en augmentation de près de 12 000 par rapport à juin 2013, grâce au développement des emplois d’avenir. A ces emplois aidés s’ajoutent les stages de formation (4 400 jeunes demandeurs d’emploi en cours de stage à fin mars 2015) et les dispositifs d’accompagnement renforcé de jeunes à la recherche d’un emploi, tels que le CIVIS dont bénéficient 26 000 jeunes franciliens à fin décembre 2014. 11 Mais les jeunes peu qualifiés ne sont pas toujours majoritaires dans ces dispositifs Le diplôme possédé par les jeunes lorsqu’ils entrent dans une mesure de la politique de l’emploi n’est pas toujours connu avec précision. Les données présentées sont donc des estimations. DIPLÔMES POSSÉDÉS PAR LES JEUNES À L’ENTRÉE DANS UNE MESURE DE LA POLITIQUE DE L’EMPLOI Les plus gros effectifs de jeunes sont dans les contrats en alternance, de plus en plus axés sur un public possédant au moins le baccalauréat. Il en résulte que, tous dispositifs de politique de l’emploi confondus, les jeunes ayant au moins le baccalauréat sont majoritaires. Mais les jeunes non diplômés ou ayant au plus un CAP ou un BEP constituent une très nette majorité du public dans les autres dispositifs : emplois d’avenir, CUI, IAE, CIVIS. 12 Traitement : Direccte