Réalités vaccinations - Ligue Nationale Pour la Liberté des
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Réalités vaccinations - Ligue Nationale Pour la Liberté des
Bulletin d’informations & Réalités vaccinations de la Ligue Nationale Pour la Liberté des Vaccinations N°8 Octobre 2007 Le mot du Président P. 2 Rapport moral P. 4 Alimentation Kousmine P. 9 Affaire Curtelin P. 17 L’exploitation de l’arrêt du BCG P. 18 Cas évités par le BCG P. 26 Décret du 19/07/2007 Levée de l’obligation 5€ du BCG Rendu chez vous 7 € LNPLV - Association loi 1901 créée en 1954 Libre de toute obédience politique, médicale, commerciale, idéologique et religieuse Le mot du Président Le Président Jean-Marie Mora Directeur de publication Jean-Marie MORA Rédaction Jean-Marie MORA Celine ANDRILLON Françoise BERTHOUD Bernard GUENNEBAUD Marc GIRARD Sylvie SIMON Mise en page impression ALPIcom Crédit photos Goodshoot Photo Service Y.C./ALPIcom Jérôme Walle Edition Ligue Nationale Pour la Liberté des Vaccinations BP 816 74016 Annecy Cedex Tél. 04 50 10 12 09 Dépôt légal octobre 2007 ISSN 1777-3262 fort (car officiellement 70% de ces cancers auraient pour origine des infections dues à 2 des 60 papillomavirus), en même temps on tente de faire vacciner les garçons, car lorsqu’une fille est contaminée lors d’un rapport sexuel c’est bien par un garçon qu’elle l’est et on doublerait les ventes, mais avec un argument moins fort on risquerait de sensibiliser moins de monde. Le laboratoire a choisi l’argument de protection du cancer du col, au risque de manquer les ventes pour le sexe masculin, mais on le voit mal préconiser également cette vaccination dite contre le cancer du col de l’utérus à des garçons. C’est comme cela qu’on s’aperçoit que les arguments de ventes sont des arguments spécieux. Nous vivons dans un monde où seul l’argent compte, on pourrait croire que le domaine de la santé est une exception à la règle car on touche au plus sensible des sujet : la Vie. Il n’en est rien, dans ce domaine tellement porteur pour les laboratoires, la vie ne compte pas. On constate que tel grand groupe fabrique des plats cuisinés hyper salés et que sa filiale pharmaceutique nous vend des médicaments sensés traiter les problèmes rénaux créés par une trop grande consommation de sel. Les experts chargés de conseiller les services de santé pour la mise sur le marché de tel ou tel médicament sont presque tous salariés des laboratoires fabricants (pour le GARDASIL® les deux experts John Bosnego et Alan Show étaient des biologistes employés par le laboratoire fabricant le vaccin). Mais il arrive que malgré cette mainmise sur l’information, le scandale soit tellement énorme que le laboratoire fabricant doive retirer son médicament du marché. C’est le cas du laboratoire Merck qui a dû retirer de la vente l’antiinflammatoire non stéroïdien le VIOXX® alors que la FDA dont il avait suborné les experts, ne le lui demandait même pas. Mais plusieurs centaines de milliers de morts dus aux effets indésirables ont mobilisé les américains qui ont fait suffisamment pression pour lui imposer ce retrait. Ce médicament considéré comme un “blockbuster” (plusieurs millions de dollars de bénéfice) doit absolument être remplacé le plus vite possible. Voici mon analyse argumentée avec les chiffres publiés dans la plaquette du “Quotidien de médecin” diffusée après que ce vaccin ait obtenu le prix “Galien”. Je donnerai à chaque fois la page ou vous pouvez retrouver cet argument dans le fascicule du prix “Galien”. Pour cerner le sujet nous allons nous intéresser à une année de naissance des filles, on aurait pu prendre une génération, mais les pourcentages étant les mêmes j’ai fait le choix d’une année de naissance. • Par an il naît un peu plus de 400 000 filles susceptibles d’être la cible de ce vaccin. • On apprend que dans 3 études réalisées à Reims, Amiens et Besançon le portage d’HPV à haut risque concerne 14 à 15% de la population soit 60 000 femmes (page 2). Voilà le GARDASIL® vaccin proposé pour prévenir le cancer du col de l’utérus chez la femme, innovation présentée comme majeure dans la prévention de cette maladie. Alors que c’est un vaccin contre les papillomavirus (HPV6-1116-18 sur 60 que compte la famille). Comme peu de gens sont sensibles à l’argument d’une maladie transmise sexuellement, alors on met en avant le cancer du col ce qui est beaucoup plus • Parmi ces dernières, 2 à 3 % sont porteuses des HPV 16 et 18 prédisposant au cancer du col et présents dans ce vaccin (page 2) soit 1 800 femmes. • Dans 90 % des cas, ces virus s’éliminent naturellement dans l’année (page 2) il ne reste donc que 180 femmes concernées. 2 Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I • Elles ne seront protégées que contre 70% des virus à haut risque soit 144 femmes (page 2) • “Pour espérer faire reculer le cancer du col il faut s’appuyer sur la synergie entre vaccin et dépistage” (page 2) qui est indispensable. Il ne faut pas bien sûr oublier ces 144 femmes concernées et on pourrait imaginer un dépistage offert à l’âge de 15/20 ans à toutes les femmes, comme c’est fait pour les mammographies à un âge plus avancé. On pourrait courir le risque de vacciner 400 000 personnes pour en protéger 144 si ce vaccin n’avait pas d’effets indésirables, mais le VAERS aux EtatsUnis vient de publier une information (visible sur son site) sur les effets indésirables dus à ce vaccin. Le VAERS qui a toujours précisé que seul 1% des effets indésirables lui étaient communiqués. Quels sont ces chiffres : 5 décès (donc dans la réalité 500) et 3 000 effets indésirables (donc 300 000) qui sont des paralysies, des syndromes de Guillain Barré, des crises d’épilepsie, Nouveauté littéraire Pour la Liberté des Vaccinations 3 des attaques cardiaques, des fausses couches. Par ailleurs les résultats des essais concernent la présence d’anticorps et non l’absence de cancer, il faudrait pour cela avoir un recul d’au moins 20 à 30 ans, or pour ce vaccin nous n’avons aujourd’hui que six ans de recul. Dans le “Guardian mai 2007” on peut lire “nous sommes des cobayes avec ces campagnes de vaccinations à grande échelle”. Le prix de ce vaccin est en France de 150 € par injection et comme il en faut 3 c’est donc 450 € sans compter les 3 visites médicales, soit presque 520 € (pris en charge à 65%). Quelles sont les femmes d’Afrique ou d’Asie qui pourront se payer un vaccin dont le prix représente plusieurs mois de revenus ? Le but du laboratoire est il de protéger les femmes ? N’est-il pas seulement de remplacer les pertes financières dues au retrait du VIOXX® ? On peut se poser la question. Rapport moral de l’Assemblée Générale du 2 juin 2007 à Grenoble Pour être valable l’Assemblée Générale doit être composée au moins du quart des sociétaires présents ou représentés. Le quorum est de 790. Les présents ou représentés étant au nombre 1663 l’assemblée peut donc délibérer. Cette année nous avons vécu une période de travail très dense avec enfin une reconnaissance officielle du travail de la Ligue depuis 1954 et, comble de bonheur, l’année 2006 se termine avec un très léger excédent financier. Nous avons entamé l’année 2006 avec un appel de cotisation qui vous permet dans certaines conditions de bénéficier d’un crédit d’impôt. Il faut faire œuvre de pédagogie et réexpliquer notre position. Secrétaire générale de la Ligue Isabelle Cherfils Pour pouvoir obtenir le crédit d’impôt, la somme versée à l’association ne doit donner droit à rien d’autre qu’une voix à l’assemblée générale, ce pourquoi nous avons séparé dans la présentation de la cotisation, l’abonnement à la revue (10¤) et la cotisation. La vie augmente tous les jours, nous avons fait un énorme effort de présentation de la revue dont nous avons également augmenté le nombre de pages. Le nouveau site Internet a vu le jour, notre hébergeur précédent ayant disparu, tout cela coûte des euros. Il nous fallait donc adapter le budget. Nous n’avons pas voulu augmenter le montant de la cotisation car un bon nombre d’adhérents n’auraient pas pu suivre et nous les aurions laissés au bord du chemin. Nous avons donc imaginé d’augmenter les recettes en en faisant supporter une partie par la collectivité, en accordant pour la partie adhésion pure, un reçu fiscal qui vous permet d’obtenir pour 66% de la somme, un crédit d’impôt. Le but étant d’augmenter les recettes sans que cela vous coûte plus “in fine”. Nous avons pris la décision de n’offrir cette possibilité qu’à ceux qui nous donneraient un minimum de 60 euros. Personnel Employé ponctuel Solange Guerrin Conseil juridique Jérôme Walle Jean-Pierre Joseph 4 Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I Pour ceux qui sont fiscalisés et qui donnent 60¤ la cotisation ne leur revient plus qu’à 27 euros, donc pour eux la cotisation a baissé alors que ceux qui ont un revenu plus modeste, elle coûte effectivement 35 euros. C’est en donnant 90 euros que vous faites un effort identique, puisque la cotisation vous reviendra à 36.40 euros. Quelques réactions nous sont parvenues et j’ai répondu à chacun en développant l’argument que je viens de vous donner. Ensuite avec le numéro de Février 2006 nous avons lancé l’action BCG. Grâce à votre réactivité, nous avons eu une immense surprise. Cette action de lobbying a dépassé toutes nos espérances. C’est Didier Torny sociologue, chercheur au CNRS qui explique ceci : “Vous avez lancé une très belle action de lobbying auprès du ministère de la santé. Pourquoi une très belle action ? Cette dernière a commencé en février 2006 et au mois de novembre 2006 elle durait encore, habituellement ces actions ne durent pas plus d’un mois”. Mais c’est l’organisation qui a été impressionnante, le ministère a reçu des courriers tous différents mais qui réclament la même chose : la levée de l’obligation du BCG. Quelques jours après, un parlementaire écrit au ministre avec le même texte de lettre et pose une question écrite dans les même termes, on a rarement vu cela et pendant plus de huit mois. Les arguments utilisés sont techniques et ne prêtent pas à discussion. Résultat, des membres influents du comité d’hygiène publique de France pourtant en désaccord avec nous sur la liberté vaccinale, ont exigé que nous soyons présents aux journées débat sur la levée de l’obligation du BCG. L’organisation de ces journées a été demandée par la DGS à l’Association Française de Santé Publique en la priant de nous y faire participer. L’argument développé était celui-ci : “nous ne sommes pas d’accord avec eux mais leurs arguments sont techniques et bien pensés, ils ne peuvent pas être absents du débat”. C’est la reconnaissance de 50 ans du travail rigoureux de la Ligue. Nous avons donc participé au débat, je vous ai narré cela dans le numéro de Réalités et Vaccinations du début d’année. Depuis, tout le monde attendait les textes sur la levée d’obligation du BCG. ( le décret paru au JO du 19 juillet 2007 a enfin officialisé la levée de cette obligation pour la population générale mais pas pour les professionnels). Depuis que nous avons participé à cette réunion de consensus nous sommes repris dans la liste des intervenants officiels et avons été invités dans plusieurs congrès. Nous avons participé à celui sur les tests in vitro de détection de la tuberculose à la Pitié Salpetrière. Enfin un test in vitro pour détecter la tuberculose ! A ce sujet une anecdote : Ma voisine de palier qui connaît mes activités me demande conseil : sa sœur qui a subi une coloscopie vient d’être contactée par le service où elle a passé cet examen car l’infirmière qui s’est occupée d’elle vient de révéler une tuberculose. Etant donné ses antécédents de BCG et tests tuberculiniques, je lui conseille un test Elispot ou Quantiferon dont j’ai appris l’existence lors de la réunion de la Salpetrière. Je Membres du comité Paulette Tassant Pour la Liberté des Vaccinations Marie-Christine Isard 5 Béatrice Rebelle Guy Pigato Rapport moral de l’Assemblée Générale lui explique que c’est un test in vitro contrairement au test tuberculinique qui est un test in vivo, qui sera forcément positif chez elle puisque sa dernière IDR était positive. J’ai téléphoné à 5 laboratoires d’analyses d’Annecy, personne n’avait entendu parler de ce test, je téléphone au service pneumologie de l’hôpital, personne ne savait de quoi je parlais, j’ai fini par appeler le laboratoire d’analyse de l’hôpital qui est le seul service d’Annecy à savoir ce qu’est ce test, qui l’a pratiqué sur cette personne, il était négatif. Effarant dans une ville de 100 000 habitants, les spécialistes n’avaient jamais entendu parler de ce test. Lors de ces différentes réunions j’ai invité un de nos adhérents Bernard Guennebaud à qui je veux rendre hommage car il exerce une veille que je qualifierai de pugnace, s’entretenant régulièrement avec le président de la SFSP, soutenant les mamans dont les enfants ont fait des réactions après BCG, il est au courant de tout, nous publions deux articles de lui dans cette revue. Il organise également un suivi remarquable auprès de l’OMS à propos de la polio, certains jours plusieurs communiqués sont publiés, il les analyse et nous les retransmet. Je voulais le remercier au nom de l’association. Vous avez certainement visité notre site Internet “infovaccin.fr”, C’est Jérome le responsable administratif qui en a fait le bandeau et c’est Jackie une adhérente du sud Ouest qui l’a rempli de toutes les informations et le tient à jour. Quand une information importante nous arrive, 10 minutes après grâce à elle, cette information peut être sur le site. Et comme elle est passionnée d’informatique c’est elle qui a créé le forum réservé aux adhérents. Je remercie ces personnes dont on n’entend jamais parler et sans lesquelles toutes ces informations ne seraient pas disponibles. Bientôt sur le site une base de données vous permettra d’avoir accès à toutes les informations scientifiques que nous avons récoltées et analysées depuis 1954. Je profite de ce moment pour remercier l’équipe qui met le journal sous plis. Ma belle sœur Marie, qui fait office de documentaliste en venant un aprèsmidi par semaine pour constituer le complément de cette future base de données. Et encore Jackie qui a mis 2 ans à taper sur son ordinateur les informations de cette base de données… Nous avons plusieurs affaires juridiques en cours (le budget des affaires juridiques, représente en moyenne 10 000 euros par an). Nous venons de perdre/gagner notre recours contre la réglementation des vaccins obligatoires pour les pompiers. Pourquoi ce terme ? Nous avons estimé que les textes en vigueur n’étaient pas corrects, le ministère de l’intérieur à la suite de ce recours a publié d’autres textes le mettant en conformité, du coup le 6 Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I Conseil d’Etat ne l’a pas condamné puisque au moment du jugement il avait régularisé les textes, mais il a estimé que c’était notre recours qui l’avait obligé à le faire et il impose au ministère de l’intèrieur de nous verser 2 000 euros pour nous indemniser partiellement de nos frais d’avocat qui se sont toutefois élevés à 5 000 euros. Trois autres affaires sont pendantes : • A la Cour d’appel administrative de Lyon la possibilité d’établir un certificat de contre-indication pour le vaccin antitétanique. • L’affaire Curtelin, cet enfant décédé à la suite de la deuxième injection de “pentacoq” (voir l’article sur ce sujet page 15). • L’affaire X un vaccin anti HBS fait sans l’autorisation du patient. “La France en action” Ce parti dont nous avons organisé l’information auprès de vous nous a valu 4 lettres d’adhérents en désaccord avec cette implication. Nous ne patronnons personne mais il nous avait semblé important de donner l’information de ce parti porteur de nos idées, même si la manière dont il est dirigé me semblait anti-démocratique. Nous avons donné aussi l’information pour le MEI qui a repris notre objectif de liberté vaccinale et le MHAN qui a aussi accepté de le mettre dans ses objectifs. Nous traitons journellement entre 5 et 20 appels téléphoniques, et comme le dit notre pré-décroché téléphonique, “nous répondons à tous, mais l’association ne vit que de la cotisation de ses membres alors pensez à adhérer si ce n’est déjà fait”. Quelques exemples de ce que nous traitons et qui démontre que notre présence active est et sera toujours indispensable : Pour la Liberté des Vaccinations 7 Affaire avec la mairie du 4eme arrondissement de Paris Une personne tente d’inscrire son enfant à l’école au mois de mai, on exige qu’elle présente le carnet de santé alors que les vaccinations ne sont éxigibles (Art. R 3111-17), que lors de l’admission. Nous écrivons à la mairesse de l’arrondissement, et à la personne chargée de l’école dans cet arrondissement ainsi qu’à la mairie de Paris. Nous recevons par retour une lettre de la mairesse nous informant que l’enfant est inscrite et qu’à l’avenir on tiendra compte des textes, et une lettre de la mairie de Paris qui nous informe qu’une circulaire est envoyée à toutes les mairies d’arrondissement leur demandant de changer leur manière de faire. Voilà une victoire à bas bruit qui va faciliter la vie de tout le monde en respectant des textes qui ne l’étaient pas. Affaire de St Julien en Genevois Un enfant de 11 ans dont le carnet de santé comporte les 3 injections + 1 de DTP (mais pas les rappels suivants non obligatoires) doit être inscrit pour les vacances de Toussaint dans un centre aéré de St Julien en Genevois. Les services de la mairie exigent un rappel de vaccin antitétanique, la mère fournit le texte disant que l’obligation est satisfaite par 3 injections à un mois d’intervalle et une injection dite de rappel un an après. Un jeudi à 15h je faxe au maire de St Julien en Genevois les textes et le préviens que la jurisprudence en la matière étant constante il sera condamné car “il ne détient d’aucun texte le droit d’ajouter des vaccinations obligatoires à celles qui sont prévues par la loi”. Par politesse et aussi pour faire pression, je faxe les 4 pages de la copie du courrier au chef de service qui a refusé l’inscription, je reçois dans l’instant qui suit un coup de fil de ce chef de service me disant que la maman vienne inscrire Intervention du mardi 14 novembre 2006 son fils, et me priant de bien vouloir lui envoyer le texte complet de cet arrêté. Je lui réponds que c’est la 4eme page du fax qu’il est en train de recevoir. Voilà une action qui a été résolue avant l’arrivée complète de notre fax, en quelques secondes. Quelquefois les gens qui nous appellent sont bizarres Une personne atteinte de sclérose en plaque, téléphone à Sylvie Simon, elle est en incapacité totale avec une sclérose en plaque et un revenu de 400 euros. Sylvie lui propose d’adhérer à la Ligue pour être défendue et lui faire obtenir gain de cause. Cette dame lui répond qu’elle ne veut pas être défendue par une secte. Sylvie Simon pique une colère noire et lui répond vertement. Le REVHAB Je reçois un coup de fil d’une maman dont la fille est élève infirmière, elle a été malheureusement vaccinée contre l’hépatite B au lycée quand elle avait 15 ans. Elle vient de téléphoner au REVAHB car on réclame à cette jeune fille un titrage d’anticorps et un rappel et l’association lui répond qu’elle ne peut y échapper que c’est la loi. Or il s’averre que l’Arrêté du 26 avril 1999 prévoit “pour la vaccination contre l'hépatite B, une attestation médicale indiquant la date et le résultat du contrôle du taux des anticorps anti-HBs doit compléter l'attestation médicale des personnes vaccinées après l'âge de vingt-cinq ans” et le comité supérieur d’hygiène publique de France prévoit également qu’il n’y a pas à faire de rappel quand on été vacciné avant 25 ans (ce texte a d’ailleurs été modifié depuis). J’envoie un mail au REVAHB en trempant ma plume dans le vitriol pour m’étonner qu’ils ne soient pas, eux, les spécialistes de ce vaccin, au courant des textes légaux. Travail avec Alis Le vaccin anti-Hbs ; depuis février 2007 nous travaillons avec des associations dont ALIS qui est à l’origine de cette action pour essayer de mettre au point une stratégie face à cette vaccination. Nouveaux livres Ce qu’on nous cache sur les vaccins (Sylvie Simon) Vaccins l’avis d’un avocat, on nous aurait menti (Maître Jean-Pierre Joseph) Vaccins l’avis d’un médecin hollistique (Dr. Talle Schaller) Et si la santé c’était naturel (Geneviève Dormoy) Qui aime bien vaccine peu (groupe de médecins Suisse) En septembre 2007 est paru un livre de Sylvie Simon Autisme et vaccinations Responsable mais non coupable La trésorière Béatrice Rebelle présente le rapport financier pour l’année 2006, ce dernier présente un léger excédent de 1 500 euros. Mis aux votes, le rapport moral est adopté à l’unanimité moins une abstention, le rapport financier est adopté à l’unanimité. L’assemblée reconnaît la gestion efficace, saine et prudente de l’association et donne quitus au comité directeur. Elle lui renouvelle sa confiance pour l’avenir. Cette année a vu la levée de l’obligation du BCG mais le plus dur reste à faire pour le DTP. 8 Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I L’alimentation Kousmine, une clé pour la santé Conférence à GRENOBLE le 2juin 2007 Bonsoir à toutes et à tous. Merci d’être venus nombreux écouter le message du Dr C. KOUSMINE, qui malgré ses 50 ans n’a pas pris une ride et se trouve être toujours d’actualité. La Méthode KOUSMINE est basée sur 5 piliers, dont nous ne verrons ce soir que le 1er dans la liste, mais aussi le 1er par son importance. Il s’agit de “l’alimentation saine, une clé pour la santé”. Le 2ème pilier repose sur l’hygiène du tube digestif, qui débute dans la bouche par une bonne hygiène buccale et une mastication efficace. Le 3ème pilier s’intéresse à l’équilibre acidobasique de l’organisme en étudiant le pH urinaire, qui en est le reflet visible. Mais avant de revenir au 1er pilier, qui va nous intéresser ce soir, voyons d’abord qui était le Dr Catherine KOUSMINE. Le 4ème pilier étant l’apport de compléments alimentaires et le Dr Catherine KOUSMINE était une pionnière de la médecine orthomoléculaire. Dans les maladies graves, type SEP ou cancer, elle injectait un cocktail intraveineux à base de calcium, magnésium, vitamines B et C. • Catherine KOUSMINE était russe d'origine. Sa famille, aisée, venait passer l'hiver en Suisse et, en raison de la Révolution s'y est établie en 1918, abandonnant tous ses biens en Russie. Catherine KOUSMINE avait alors 14 ans. Pour obtenir une bourse, il a fallu qu'elle soit première. Le 5ème pilier consiste en une sorte de désensibilisation aux différents germes qui ont laissé une trace pathologique dans l’organisme, tout comme on teste les pollens, poussières et autres allergènes pour ensuite désensibiliser l’organisme. On peut ajouter un 6ème pilier, qui va de soi, c’est une bonne hygiène de vie, avec suffisamment de sommeil, 1 heure de marche par jour. Eviter toute drogue et gérer le stress par la relaxation, le qikong, le yoga ou toute autre technique à votre convenance. Pour la Liberté des Vaccinations 9 • Elève en classe scientifique, pour faire médecine, elle rattrape 2 ans de latin en 3 mois. A la fin de ses études, elle est Lauréate de la Faculté de Lausanne, c’est à dire, première de sa promotion. Elle poursuit des études de pédiatrie dans le Service du Professeur FANCONI à Zurich, puis à Vienne. De retour à Lausanne, la spécialité de pédiatrie n'étant pas reconnue en Suisse L’alimentation Kousmine Romande, elle revient à la médecine générale. • Parmi ses patients, 2 enfants de 12 ans, atteints de cancer l'émeuvent… Elle décide de chercher pourquoi on se fabrique un cancer. A Paris, à l'Institut Curie, elle se procure des souris de race pure présentant génétiquement une tumeur mammaire à l’âge de 4 mois… Elle travaille 17 ans, avec 17 000 souris… Ses moyens financiers limités la conduisent à les nourrir un jour sur 2 de comprimés tels qu'à l'Institut Curie et l'autre jour avec des carottes et du pain sec recueilli dans les boulangeries. Ainsi nourries, le taux de tumeur à 4 mois chute de 50%. L’alimentation est donc en cause dans l’apparition de certains cancers. • Après la guerre, le prix de tous les produits alimentaires augmente, mis à part celui des huiles. Catherine K. en demande la raison à l'un de ses patients, huilier. Par peur de pénurie de corps gras, les huiles sont maintenant pressées à chaud, pour un rendement et une conservation supérieurs. On ne mesure pas alors les conséquences néfastes pour la santé de ce procédé de fabrication. Lorsque C.K. rencontre Johanna BUDWIG, spécialiste de l'huile de lin, elle comprend l'importance pour la santé de l'acide alphalinolénique, chef de file des Oméga 3, et la nocivité des margarines. Une autre rencontre, celle du Professeur Sinclair, lui permet de comprendre l'effet de l'acide butyrique sur la membrane cellulaire, qu’il rend beaucoup trop perméable. Un patient récidiviste permet à CK de vérifier ses hypothèses, à savoir que, lorsqu'il observe strictement ses prescriptions, il se porte bien, mais rechute à chaque abandon de son hygiène de vie et de son alimentation saine. Au bout de la 9ème rechute, son médecin ORL lui demande de choisir entre la gourmandise et la santé. Il finit par comprendre et, appliquant fidèlement la méthode, il vivra encore plusieurs années. • Forte de ses expérimentations, elle publie les résultats de ses travaux. Bien qu'en 1956, la parole lui soit refusée dans deux congrès, elle continue sur sa voie. Pour informer les patients de ses travaux et passer outre ces interdictions, en 1980 elle publie : “Soyez bien dans votre assiette jusqu’à 80 ans et plus”. En 1983 : “La sclérose en plaques est guérissable”. Pour ses travaux sur la SEP, Catherine KOUSMINE reçoit en 1985 la Médaille de Vermeil de la Société d'Encouragement au Progrès, dont le siège est à Paris. En 1987 paraît “Sauvez votre corps”. Le Dr Catherine KOUSMINE forme 80 médecins, qui créeront l’AMKI en 1985. Et nous avons fêté les 20 ans de l’association, l’an dernier à Dijon. Entre 81 et 84, Catherine KOUSMINE donne plusieurs conférences à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, dont le titre de la dernière : "Médecine préventive = médecine de l'avenir", pourrait être repris aujourd’hui, tant les choses ont peu changé en 20 ans ! J’en ai quelques DVD à vous proposer à la vente, à la fin de la conférence. Revenons à notre premier pilier Vous comprenez aisément que si vous mettez un mauvais carburant dans le moteur de votre voiture, ou si le réglage de l'arrivée d'essence est mal fait, votre moteur ait des ratés et que votre voiture finisse par tomber en panne. C’est pourquoi vous lui offrez le carburant idéal. Alors pourquoi choisir du super sans plomb pour que votre voiture ne tombe pas en panne et de l'ordinaire avec engrais, pesticides, colorants, conservateurs, émulsifiants, exhausteurs de goût… pour votre organisme. Ainsi nourri, il a des ratés et tombe en panne !!! Il en découle : - des maladies de surcharge, comme l'obésité, les maladies cardiovasculaires, le diabète de type II (autrefois appelé diabète gras de l'adulte, mais qui, malheureusement, atteint de plus en plus les enfants, eux-mêmes obèses), - des maladies auto-immunes, la SEP, la PCE, le diabète insulino-dépendant, 10 Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I Comme tout capital, il vaut mieux le faire fructifier pour pouvoir le transmettre à ses enfants, plutôt que le dilapider en : - mangeant mal, - fumant, - se droguant, y compris avec trop de médicaments, - menant une vie de patachon avec des nuits trop courtes, - ou même en se "tuant" au travail. Alors comment faire ? Le Dr CK disait : “J'aimerais que chacun comprenne qu’il ne peut compter que sur lui même, qu’il est responsable de sa personne et que le corps dont il dispose doit être géré comme n’importe quel bien”. Pour que vous puissiez prendre votre santé en mains, je vais revenir sur les travaux et l'enseignement du Dr CK. Non seulement, il faut bien se nourrir, mais en plus, il faut assimiler ce que l’on mange, d’où l’importance du tube digestif. - des allergies survenant de plus en plus tôt, étant de plus en plus nombreuses et de plus en plus graves, - des cancers, survenant eux aussi de plus en plus tôt, - et même les rhinopharyngites, otites, bronchites à répétition de l'enfant, sont liées à une alimentation inadéquate, avec excès de laitages, de sucre et de graisses saturées. Je soulignerai que l'hyperactivité des enfants soignés à la ritaline, les maladies de Parkinson et d'Alzheimer, la dépression et bien d’autres maladies psychiques sont aussi grandement liées à notre alimentation. Je vous entends déjà argumenter : je mange mieux que mon voisin et pourtant c'est moi qui suis malade. D'abord vous ne savez pas ce qu'il y a quotidiennement dans son assiette, puisque vous ne mangez pas tous les jours avec lui et vous ne savez pas non plus s'il ne va pas tomber malade demain, et peut-être plus gravement que vous. Chacun vient au monde avec un certain CAPITAL SANTE. Pour la Liberté des Vaccinations 11 1- Du point de vue anatomique et physiologique, 2 notions sont fondamentales • L’épaisseur de la muqueuse intestinale : Il n’existe qu’une seule couche de cellules de 2 à 3 /100e de mm d'épaisseur entre les selles d'un côté et le sang de l'autre. Donc le passage est très facile des toxines de l'un à l'autre, ce d'autant plus si la muqueuse est de mauvaise qualité, et poreuse, ce qui arrive en cas de consommation excessive de laitages et de déficit en Vit. F, c’est à dire lorsque l’apport en huiles de 1ère pression à froid, riches en w3 et w6 est insuffisant. • Le couple foie-intestin : Le foie est un filtre sur la voie sanguine venant de l’intestin, avant d'alimenter tous les autres organes. Si celui-ci est encrassé, il ne joue plus son rôle et tous les organes peuvent être atteints, et s’exprimer sous forme de maladies d’abord aiguës, puis chroniques et enfin dégénératives, où l’organisme ne reconnaît plus ses propres cellules et les détruit, comme dans la SEP ou la PCE… L’alimentation Kousmine A chaque stade on a tendance à supprimer les symptômes, alors qu'il faudrait comprendre le sens de la maladie, épurer l'organisme de toutes les toxines et bien le nourrir pour reconstruire le capital. Sans changement alimentaire, l’évolution se fait vers l’aggravation et la mort, mais les livres du Dr KOUSMINE sont riches de nombreux cas cliniques où, même des cas désespérés ont été améliorés, voire ont fini par guérir. Tout espoir est permis, à condition de prendre sa santé en mains et de choisir une alimentation saine. 2- Du point de vue alimentaire Avant que nous voyions ensemble la pyramide KOUSMINE, je voudrais simplement préciser qu‘une alimentation variée, complète, non raffinée, vivante, donc riche en aliments crus, voire germés, en harmonie avec le terroir et la saison, enrichi en AGPI est susceptible d’aider à la guérison, au même titre que la cortisone ou les antibiotiques, pourtant largement privilégiés à l’heure actuelle. Prenons un exemple : si lors d'une poussée de SEP, cortisone, interféron ou autres traitements sont utiles, voire indispensables, il est souhaitable de prendre le relais avec une alimentation "type KOUSMINE", supplémentée en vitamines et minéraux, par voie orale ou injectable. Ceci tout comme si la maison brûle, on fait appel aux pompiers pour déverser des trombes d'eau et éteindre l'incendie, mais ensuite on déblaie et on reconstruit. Pour la SEP ou le Cancer, c'est pareil, une fois la poussée éteinte, une hydrothérapie du colon et une cure de fruits et/ou de jus de fruits déblaie, soulage le foie et l'intestin alors qu’une alimentation saine prend le relais, reconstruit et aide à éviter une nouvelle poussée. En pratique, que faut-il manger pour préserver la santé et prévenir la maladie ? Avec le support de la Pyramide, voyons ensemble en quoi consiste une alimentation saine. Pour ce qui est des boissons : A la base nous sommes formés de 70% d'eau. Pour entretenir ce capital nous avons donc besoin de boire un litre et demi environ : eau, tisanes, jus de fruits, fraîchement pressés de préférence. 12 Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I Quant au vin, 1-3 verres de vin rouge de qualité par semaine pour une personne en bonne santé, peuvent faire plaisir. Cependant en aucun cas pour une personne souffrant de Cancer ou SEP. Salades et légumes crus de saison sont indispensables : 10-30% au début du repas pour une meilleure digestion, ceci pour les intestins qui les supportent. En cas de pathologie intestinale, ils pourront être apportés sous forme de jus frais d’abord et sous forme de graines germées (alfalfa, carottes, radis, choux…) avant d’être réintroduits sous forme de feuilles, une fois la muqueuse restaurée. Un ou deux légumes cuits, à chaque repas si possible, complètent l'apport en vitamines, sels minéraux et fibres. Les fruits crus de saison, d'ici ou d'ailleurs seront mangés : - au petit déjeuner, par exemple dans la Crème BUDWIG, mais aussi entre ou avant les repas. - après le repas, seules baies papaye ou ananas crus sont faciles à digérer. Par contre compotes, tartes, sont les bienvenues en dessert. Les fruits secs permettent de varier les encas faciles à emmener lors des promenades en montagne par exemple. Les pommes de terre sont une excellente source de sels minéraux. Désacidifiantes, elles accompagnent idéalement viandes, poissons, fromage, protéines animales qui elles sont acidifiantes. Les céréales complètes de culture biologique sont une source d'énergie lente. Riches en Vit. B, elles soutiennent le système nerveux. - Germées elles multiplient leur valeur en protéines, vitamines et sels minéraux - Consommées crues moulues, elles sont un des constituants de la Crème BUDWIG - Cuites, elles peuvent constituer d’excellentes potées avec des légumes, des épices et des algues par exemple, pour constituer un plat unique à faire précéder d’une salade. Le pain complet au levain peut constituer la céréale du repas. Les légumineuses, parfois appelées légumes secs (lentilles, pois chiches, haricots, fèves...) Pour la Liberté des Vaccinations 13 sont déficientes en méthionine et doivent être associées aux céréales pour apporter tous les AAE (Acides Aminés Essentiels). Cette association représente l'alimentation traditionnelle de base des personnes à revenu modeste de toute la planète. Y compris chez nous. Des végétariens également. L’exemple le plus connu est le couscous. Ce qu’on nous offre au restaurant avec mouton, poulet, merguez est un couscous de fête. L’association semoule=céréale, pois chiches= légumineuse et légumes constitue en soi un plat complet. Une huile de 1ère pression à froid signifie que la graine oléagineuse est pressée en dessous de 40°C. Les huiles ainsi pressées sont les seuls corps gras indispensables pour une bonne immunité, un système nerveux bien construit, des membranes cellulaires souples, une paroi intestinale de qualité, une nidation du foetus facilitée, un taux de cholestérol adéquat. Si les huiles sont chauffées, la transformation des AG cis-cis en cis-trans est nocive pour la santé. Ce fut la base des travaux du Dr KOUSMINE. Ses travaux ont porté sur les AGPI Oméga 3 et Oméga 6, alors appelés vitamine F. • Les Oméga 3 que l’on trouve dans les huiles de lin, cameline, chanvre, noix et colza sont essentiels pour prévenir p.ex. dépression, autisme, hyperactivité, Alzheimer, Parkinson ... Ces huiles sont fragiles. Elles rancissent à la chaleur et à la lumière. Une fois entamées, elles doivent être conservées au réfrigérateur. N’achetez que des petits condition-nements, en rapport avec consommation familiale. • Les Oméga 6 que l’on trouve dans les huiles de tournesol, carthame, sésame… noix, colza. Pressées à froid, elles ne doivent pas non plus être chauffées. L’huile de tournesol offre le meilleur rapport qualité/prix. • Les Oméga 9 que l’on trouve dans les huiles d'olive, sésame, noisette… Ne comportant qu’une seule double liaison, elles sont moins fragiles. L’alimentation Kousmine L’huile d’olive supporte 140°C. Elle peut donc être utilisée pour rôtir viande, poisson et pommes de terre. Malgré sa réputation, elle est insuffisante en AGPI pour les consommateurs de produits laitiers que nous sommes. Fruits et graines oléagineux sont une mine d'or, mais ils sont insuffisants pour couvrir les besoins en AGPI. Ils apportent des minéraux et oligo-éléments importants, mais également des protéines végétales, ce qu’on oublie souvent. Les poissons de lac, de rivière, de mer sont une source de protéines digestes qui constituent les briques pour nous construire. 100-130 g par adulte, 2-3x/semaine, suffisent. Les huiles de poissons sont riches en Oméga 3 s'ils proviennent de mers froides. Les viandes blanches comprennent poulet, dinde, pintade, lapin, veau (broutard), agneau. 80-120 g, 2-3x / semaine suffisent, sauf pour les travailleurs de force. En cas de Cancer ou de SEP, il est préférable de supprimer la viande durant trois mois. Elles sont acidifiantes et leur digestion génère des toxines comme l’acide urique et les purines. Des selles nauséabondes indiquent un contenu intestinal toxique. Dans ce cas il est sage de nettoyer l'intestin et de privilégier fruits et légumes. - Parmi les produits laitiers, le yoghourt est plus digeste que le lait, le lactose y étant transformé. - Pour ce qui est des fromages, le fromage de chèvre surtout frais est le plus digeste. Les produits laitiers sont le piège des végétariens. Supprimer la viande revient souvent à la remplacer par du fromage et ainsi à dépasser la quantité de 30 g de “beurre” admise quotidiennement, et pour autant que la qualité et la quantité d'huiles de première pression à froid soit adéquate. - Les autres protéines du végétarien : Soja, algues, châtaignes, champignons, plantes sauvages ont été oubliées sur la pyramide et je vous prie de m’en excuser. Elles devraient se situer ici, au niveau des œufs. - La viande rouge apporte le fer le plus assimilable. Il nécessite cependant, pour être absorbé, la présence de Vit. C, apportée par une salade en début de repas. Pour les personnes qui n'aiment pas la viande rouge la viande séchée est une alternative intéressante. - Le beurre de laiterie, cru ou pasteurisé est un aliment naturel, plus digeste que tous les beurres dits allégés. La quantité admise est de 30 g par jour, y compris fromages, lait, yoghourt, crème. La consommation d'huiles de 1ère pression à froid, riche en AGPI, à raison de 2 cuillères à soupe par jour et par adulte, permet d'équilibrer la perméabilité des membranes cellulaires, comme je l'ai dit. Test de la peau sèche, texture fine. - Les douceurs telles que miel, sucre intégral, sirop d'érable et gâteaux qui en contiennent, sont à la fois un plaisir et un aliment. Le sucre blanc, acidifiant, appelle le sucre. Il est donc a éviter. Le sucre intégral de canne contient vitamines et oligoéléments, entre autres du chrome, coenzyme de l'insuline et facteur limitant de la consommation de sucre. Il contient également du fluor, il n’est donc pas nécessaire d’en donner aux nourrissons et aux enfants. Le sucre roux est un intermédiaire, de composition plus proche du sucre blanc que du sucre intégral. Il est important de se souvenir que la consommation de céréales complètes diminue l'envie de douceurs. Fruits, fruits secs, jus de fruits non sucrés sont de délicieuses sources d'énergie. Le chocolat, de préférence noir, au sucre intégral et au beurre de cacao aussi. Après avoir vu ce que nous devions manger, nous allons voir quand, dans la journée, nous pouvons le manger. Le Dr CK conseillait de prendre : “un petit déjeuner de roi, un déjeuner de prince et un dîner de pauvre”, c’est dire l’importance du petit déjeuner pour démarrer la journée. Pour ce repas elle conseillait de consommer une 14 Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I - Ajouter les céréales, les graines oléagineuses, la banane ou autre élément sucrant, le jus de citron et les fruits. Changer de céréale et d’oléagineux chaque jour. A noter que : - Si la crème est trop épaisse, on peut rajouter un peu d’eau ou de jus de citron - Le sarrasin est très doux à l’intestin. Pour les gens diarrhéiques commencer par une crème Budwig au sarrasin moulu avec des amandes. Passer ensuite au riz, puis alterner les 6 céréales. - Pour les gens constipés, commencer par l’avoine, ensuite intercaler l’avoine entre chaque céréale. Eventuellement éviter le riz et le sarrasin dans un premier temps - Pour les gens qui ne supportent pas l’association céréales et fruits on peut dissocier et manger les fruits entre les repas. La banane n’est pas acide et peut être ajoutée. Mais la consommer bien mûre, lorsque la peau est tachetée de brun. Les fils doivent être enlevés, de même que l’extêmité noire. crème Budwig, que j’ai mentionnée à plusieurs reprises. Il s’agit d’un repas entièrement cru, composé de : Ingrédients (pour une personne) - 4 cuillères à café de fromage blanc maigre à 0% - 2 cuillères à café d’huile de première pression à froid (Tournesol, Germe de blé, Noix) - Le jus d’1/2 citron - 1/2 à 1 banane bien mûre écrasée ou en rondelles ou du miel ou du sucre intégral ou des raisins secs ou 1 pomme rapée - 1 cuillère à café de graines oléagineuses fraîchement moulues (au choix : Lin, Tournesol, Sesame, Amandes, Noisettes, Noix, Graines de courge) Eventuellement 2c. à c. de graines oléagineuses dont 1 de Lin en cas de constipation - 2 cuillères à café de céréales finement et fraîchement moulues et crues (au choix : Avoine, Orge mondé, Riz complet, Sarrasin, Millet, Quinoa) - Et des fruits frais variés, selon la saison Préparation - Battre le fromage blanc et l’huile jusqu’à l’obtention d’une crème, Pour la Liberté des Vaccinations 15 Pour vous aider à établir vos menus à moindre coût pour votre organisme et votre portemonnaie, nous allons suivre ensemble “la Ronde des saisons”. Avec le retour du Printemps, l’herbe pousse, les poules sortent et se mettent à pondre. Cette année, elles ont été confinées jusqu’à maintenant, grippe aviaire oblige. Mais si la grippe aviaire est à prendre au sérieux, la chose la plus importante est de se construire une bonne immunité. “Le microbe n’est rien, le terrain est tout” disait Claude Bernard, et même Pasteur à la fin de sa vie. Les vaches retournent au pré également et donnent du bon lait avec lequel on fait des fromages frais à manger de suite, d’autres que l’on met à affiner pour plus tard. Les "légumes feuilles", pissenlits, épinards, légumes primeurs… sortent de terre. L’ouverture de la pêche nous apporte son lot de poisson frais. L’été, la nature est généreuse. Elle poursuit l’œuvre du printemps et nous apporte en plus la richesse des "légumes-fruits", tomates, L’alimentation Kousmine aubergines, courgettes… et des fruits tout gorgés de soleil, à profusion. En automne, il faut faire des provisions et la nature nous fournit en quantité des "légumes racines", des tubercules, des céréales, des légumineuses, des oléagineux qui pourront se conserver jusqu’en fin d’hiver. C’est la période de la chasse et de la cueillette des champignons. En fin de saison, avec le froid qui arrive, il faut songer à rentrer volaille et bétail. Toutefois, pour ne pas avoir à en nourrir trop durant les longs mois d’hiver, on abat quelques bêtes, pour avoir de la viande à consommer de suite, mais aussi à mettre en réserve. De tout temps, c’est à cette période qu’on tuait le cochon dans nos campagnes. Les fromages affinés dans des caves depuis 6 à 18 mois apparaissent sur nos tables. L’hiver, la nature hiberne sous son manteau blanc ou sa terre gelée. Nous devrons faire avec nos réserves : fruits et légumes "de garde", céréales, légumineuses, oléagineux et champignons séchés, viande séchée, fumée, salée, congelée, cuisinée. Depuis deux générations, pour compléter leur ordinaire, nos parents et grand-parents ont fait appel aux fruits exotiques, gorgés du soleil des tropiques : oranges, bananes, ananas leur apportaient la ration de vitamine C, si indispensable l’hiver. A l’heure actuelle, avec la mondialisation et les transports plus rapides, le choix est encore plus vaste. Quand, en fin d’hiver-début de printemps les greniers sont vides, qu’il n’y a plus rien à manger, une cure de jeûne est appropriée. Ce n’est pas un acte religieux mais le corps, en harmonie avec la nature, en bénéficie avant de renouer avec un nouveau cycle. par l’industrie agroalimentaire. Quantitativement, ces aliments offrent tout ce qu’il faut pour survivre, mais non pas vivre. Il y a encrassement progressif de leur organisme, apparition d’allergies alimentaires et de toutes sortes de maladies de surcharge. La nature est généreuse. En respectant son rythme nous vivrons mieux, plus longtemps et qui plus est dans un monde sans violence ; celle-ci étant entre autre, l’expression de souffrance d’un corps mal nourri. Je ne vais pas terminer cet exposé sans vous parler du livre “KOUSMINE Gourmande” que nous avons écrit avec Brigitte Favre, Présidente de l’Association KOUSMINE Suisse. Il est conçu en 2 parties : - La 1ère partie permet la réactualisation de la Méthode, afin que soit rendue à CK la découverte de l'importance du choix des corps gras et d'une alimentation saine pour la prévention et le traitement des maladies - La 2ème, consacrée à la mise en pratique, avec des recettes, belles dans l'assiette, bonnes à manger, saines, vite préparées et en principe peu coûteuses (Fêtes), à agrémenter avec une farandole d'herbes et d'épices, pour élargir la palette de goûts et ne pas se contenter des classiques persil/ciboulette. – Les recettes y sont présentées par saison, avec de très belles photos de Fred Hatt, sous forme de menus pour midi, de menus pour le soir, de repas de fêtes et de variantes pour agrémenter le quotidien. J’en ai amené quelques exemplaires, pour ceux et celles qui ne le connaîtraient pas encore. Je vous signale qu’il a reçu lors de sa sortie en octobre 2005, le 11ème prix mondial du meilleur livre de cuisine dans la catégorie “Nutrition et Santé pour les pays francophones”. A l’opposé, la période de fin d’été-début d’automne, avec des fruits disponibles à profusion, invite à faire une cure de fruits. Ainsi conçue, notre alimentation nous relie à la nature et ne nous apporte que des bienfaits. Hélas, les conserves, plats cuisinés, petits pots pour bébés, si pratiques pour dépanner les femmes qui travaillent, sont devenus pour certains le lot quotidien, quelle que soit la saison. Inutile de préciser qu’une plante coupée de ses racines va dépérir. Il en est de même de certains de nos concitoyens, coupés des réalités et nourrissant leur corps d’ersatz ayant transité 16 Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I Affaire Curtelin L’historique de cette affaire : Terry CURTELIN naît le 2 décembre 1998. Même s’il est arrivé avec 3 semaine d’avance, c’est un beau bébé de 3,820 kg. Le 12/02/1999 le médecin injecte un vaccin “infanrix polio HiB®”. Vaccin contre Diphtérie, Tétanos, Polio, Coqueluche, haemophilus influenzae B Dans les heures qui suivent l’enfant fait une réaction fébrile d’abord à 38,5° et le lendemain à 40°, ce type de réaction est connu puisque dans le Vidal elle conduit à déconseiller de faire ultérieurement un vaccin ayant une valence coqueluche. Le médecin, au lieu de faire le lien avec le vaccin, va imaginer que c’est le passage auprès de Terry ce jour-là d’une enfant ayant un syndrome grippal qui lui aurait transmis la grippe dont tout le monde sait que le délai d’incubation est de 3 à 5 jours. Cet état fébrile démarré quelques heures après l’injection du vaccin, il n’en fait pas la relation car il est dans la religion vaccinale et un vaccin ne peut pas être la cause de cet état. Il pense à tout sauf à la réalité pourtant simple, c’est bien le vaccin qui est la cause de cet état. Du coup le 08/03/1999 il pratique une deuxième injection du même vaccin, le jour même Terry recommence un accès fébrile, puis se met à vomir, le médecin revoit l’enfant le surlendemain et déclare qu’on ne ferait pas la 3ème injection puisqu’il ne le supporte pas, il prescrit un traitement qui, s’il avait été exécuté tel quel par les parents aurait pu provoquer sa mort. Puis le médecin a revu l’enfant le 11/03/1999. La maman téléphone le 11/03/1999 quelques heures après la consultation, le médecin nie cet appel (le juge d’instruction n’ayant pas pratiqué de vérification pour cet appel au moment de l’instruction cette dernière est aujourd’hui impossible. Pourtant une grande partie de la défense du médecin s’appuie sur cet appel qu’il nie). Le 12/03/1999 les parents, après une nuit difficile, trouvent à 8h leur enfant mort dans son lit, ils appellent le médecin qui mettra 1/2 heure avant d’arriver alors qu’il habite à moins de 10 minutes de leur domicile. Le médecin rédige le certificat de décès en indiquant “consécutif à vaccin infanrix” il dit aujourd’hui avoir écrit cela à la demande de la mère, alors que c’est dans la partie confidentielle normalement illisible par les parents que c’est inscrit. Il ne demande pas d’autopsie alors que luimême à cette période prépare la spécialité de médecin légiste. On peut se poser la question s’il n’a pas utilisé le temps anormalement long pour essayer de s’informer pour se protéger et comment un futur médecin légiste peut-il oublier de demander une autopsie dans un tel cas de décès. Pour la Liberté des Vaccinations 17 Il ne fait pas de déclaration de pharmacovigilance, alors qu’il dit avoir écrit cela sur le certificat d’inhumer pour qu’une enquête soit déclanchée. L’enquête traîne, au gré des parents, puis l’affaire vient à l’audience, l’avocat du médecin plaide la mort subite du nourrisson. Alors que la MSN est une mort inexpliquée qui arrive sans qu’un symptôme puisse la faire craindre ; la mort de Terry a été précédée de 4 jours de maladie qui ont abouti à son décès, comment un médecin de surcroît en train de préparer un diplôme de médecine légale peut-il plaider la MSN. Le verdict tombe le 25 novembre 2003, “j’ai en main deux expertises contradictoires je demande donc une nouvelle expertise à 3 experts”. En mars 2007 après différentes péripéties les experts rendent leur conclusion, un expert le professeur Bernard ne signe pas l’expertise et l’écrit. Cette expertise charge le docteur Vuillermoz, constatant qu’il a fait preuve de négligence qu’il a prescrit des traitements inappropriés, la situation de l’enfant aurait du l’amener à une surveillance en milieu hospitalier, et il n’a pas donné des soins conformes aux bonnes pratiques médicales. Constatant le décès sans en connaître la cause il aurait dû pour le moins demander une autopsie qui aurait pu déterminer la cause du décès. Le jugement correctionnel intervenant après plusieurs semaines de délibéré, le mardi 6 juin 2007 à 9h, condamne le docteur Vuillermoz à 8 mois de prison avec sursis, six mois de suspension d’exercer, les parents les frères et sœurs les grands parents reçoivent une indemnité totale de 85 000 euros. Les parents pensaient que la peine de suspension demandée par le procureur qui était de 6 ans serait appliquée. Il ont attendu 8 ans pour qu’enfin soit reconnue la culpabilité du médecin vaccinateur. La Ligue Nationale Pour la Liberté des Vaccinations a été déboutée de sa demande d’indemnité au motif que ce n’est pas le vaccin qui a tué l’enfant, mais des effets indésirables mal pris en compte. Nous soutenons cette famille qui est repartie pour la procédure d’appel. Le procureur n’ayant pas fait appel à minima, il faudra se battre pour que la peine soit au moins maintenue, sinon aggravée. Le docteur Vuillermoz a fait appel de la décision du tribunal de Bourg en Bresse L’exploitation de l’arrêt du BCG généralisé en Suède La Suède est prise en exemple, c’est un pays de moins de 9 millions d’habitants et de quelques milliers de personnes à risque. L’Allemagne avec 90 millions d’habitants, plusieurs millions de personnes à risque, ayant supprimé l’utilisation du BCG depuis 1973 est un bien meilleur exemple d’autant que la tuberculose et les méningites tuberculeuses y sont moins importantes qu’en France. C’est un exemple attristant pour les tenants de l’intérêt du BCG c’est pourquoi c’est la Suède qui a été analysée et prise en exemple et pas l’Allemagne. Jean-Marie MORA La guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée à des militaires disait un politique. La santé publique serait-elle une affaire trop sérieuse pour être confiée uniquement à des médecins ? Telle est la question fondamentale qui ressort de toute cette affaire du BCG. L’exploitation de l’expérience d’arrêt du BCG généralisé en Suède va permettre de cerner cette question. En avril 1975 la Suède décida d’interrompre son programme de vaccination généralisée des jeunes enfants. 30 ans plus tard, la France s’apprêtant à faire de même, nos comités d’experts nous ont rebattu les oreilles avec cette histoire suédoise comme si ce pays avait été le seul à le faire et comme si cette expérience avait mal tourné, au point de nous dire qu’il y avait eu moins de tuberculose en Suède en 1970 qu’aujourd’hui !!! Ou encore qu’après cette interruption le nombre de cas avait été multiplié par 8 (et même par 15 chez les enfants d’origine étrangère). Mais il suffit d’étudier la question de plus près, sans se laisser impressionner par la notoriété des auteurs de ces affirmations, pour constater que leur édifice prend l’eau de toute part comme cet article va le montrer. Cette expérience suédoise a été étudiée par Victoria Romanus qui, malgré son nom très latin, travaille en Suède et a fait de multiples publications sur ce sujet. Pour en parler, notre expertise nationale s’appuie ou prétend s’appuyer sur ses publications qu’elle a parfois remaniées à sa façon. Dans cette affaire nos comités d’experts ont clairement démontré deux choses : leur incompétence dans l’analyse des données statistiques et une bonne dose de parti pris. Les données selon Romanus Pendant la période de 6 ans et 3 mois entre 1969 et mars 1975 il y eut en Suède 700 000 naissances d’enfants suivis jusqu’à l’âge de 4 ans ; seuls 7 cas de tuberculose ont été rapportés parmi eux, soit un taux très bas de 1 pour 100 000. Au cours de la 18 Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I “Aucune donnée au niveau international ne permet de dire que la suppression de la vaccination a entraîné une augmentation de la tuberculose dans le monde. Il y a des pays, je voudrais le souligner, qui n'ont jamais vacciné par le BCG, comme les États-Unis, et qui ont les mêmes taux qu'en Europe. Ceci doit être très clair, et des documents extrêmement bien établis à ce sujet ont été publiés par l'OMS”. De singulières manipulations Présentant les statistiques suédoises le Pour la Liberté des Vaccinations 19 18 16 14 12 10 8 6 4 2 1999 1998 1995 1996 1997 1993 1994 1991 1992 1989 1990 1985 1986 1987 1988 1983 1984 1981 1982 1979 1980 1978 0 1976 1977 Comme on va le voir il existe de nombreuses interrogations à propos de cette expérience et même des certitudes sur l’étrange façon dont elle a été traitée. Aussi les conclusions auraient dû être beaucoup plus réservées et prudentes comme le laissait pourtant clairement entendre le Dr Léopold Blanc, haut responsable de la lutte mondiale contre la tuberculose à l’OMS, au cours de son audition au Sénat le 22 février 2007 sur le sujet [1] : 13/11/06 au cours de l’audition publique sur le BCG à laquelle j’ai assisté, un expert de l’InVS (Institut de veille sanitaire) affirma qu’il y avait eu arrêt total de la vaccination pendant toute la période d’avril 1975 à décembre 1980. Cette affirmation est parfaitement vérifiable puisqu’en ligne sur le site de la Sfsp ([3] diapo 16) et reproduite dans [4] page 102. Or Romanus présente luimême, dans une communication de 9 pages en français, l’évolution des taux de vaccination annuel à partir de 1976 ([5] p. 276 figure 1). S’ils sont faibles ils ne sont pas nuls. L’affirmation, attribuée à Romanus, était donc indubitablement en contradiction avec les données qu’il avait lui-même fournies. Couverture vaccinale (%) période suivante de 6 ans moins 3 mois s’étendant jusqu’à fin 1980, il y eut 555 000 naissances et 45 cas de tuberculose ont été rapportés sur ces enfants également suivis jusqu’à 4 ans, soit un taux de 8,1 alors que le BCG a été très largement interrompu pendant cette période. Ces données paraissent donc, a priori, en faveur d’une action protectrice très importante du BCG sur les jeunes enfants. Ce sont ces données qui ont puissamment interpellé les participants à l’audition sur le BCG, la commission d’audition et ces 2 rapporteurs, ainsi que les avis du CTV (Comité Technique des Vaccinations) et du CSHPF (Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France) du 30 septembre 2005 et du 9 mars 2007. Elles ont lourdement pesé pour ralentir et compliquer l’évolution de notre politique de vaccination BCG et, malgré la levée de l’obligation, elles vont certainement continuer à jouer un rôle important dans notre pays. C’est pourquoi il ne faut pas négliger cette question. Figure 1 : Taux de couverture vaccinale chez les cohortes nés en Suède entre 1976 et 1999 et enregistrés à l'âge de 2 ans (en %) Mais est-ce grave, docteur ? Le taux de vaccination ayant été de l’ordre de 2% on pourrait penser que zéro vaccinés ou 2% cela ne changeait pas grand chose et qu’il ne faut peut-être pas se formaliser pour si peu. Pas du tout ! Avec les données de Romanus on peut estimer au minimum à 8 000 le nombre d’enfants vaccinés parmi les 555 000 au cours de cette période. C’est suffisant pour qu’il puisse y en avoir parmi les 45. Imaginez que ces 45 enfants aient tous eu le BCG, que pourrait-on en déduire sur son efficacité ? Ou même seulement 5, c’est à dire 10%, alors que la proportion de vaccinés est d’à peine 2% sur l’ensemble… Ce ne serait pas significatif en raison de la faiblesse des nombres mais n’autoriserait à L’exploitation de l’arrêt du BCG aucune conclusion. Si le BCG est efficace cela pourrait aussi se voir parmi ces 45 cas et c’est la première chose à vérifier. Il devrait donc paraître évident que si l’on ignore le nombre d’enfants vaccinés parmi les 45 cas enregistrés, toute conclusion quant à l’efficacité du BCG est impossible sur cette observation. Les archives Les écrits de Romanus sont clairs, ce nombre est connu ([5] p. 278) : suédoises avaient donc enregistré le statut vaccinal des cas notifiés et Romanus serait en mesure de dire combien il y avait de vaccinés parmi les 45 cas déclarés "En Suède, entre 1975 et 1997, 170 cas de tuberculose ont été rapportés chez des enfants nés dans ce pays; 75 étaient de parents suédois et 95 de parents étrangers (un seul ou les deux); 35 avaient été vaccinés à la naissance ou plus tard (2 Suédois et 33 d'origine étrangère); 2 ont développé une tuberculose dans les deux mois suivant la vaccination. Seize enfants avaient un ou les deux parents provenant de Finlande (3 avaient été vaccinés)”. Les archives suédoises avaient donc enregistré le statut vaccinal des cas notifiés et Romanus serait en mesure de dire combien il y avait de vaccinés parmi les 45 cas déclarés. Mais nous devons le constater, ce nombre, essentiel pour évaluer la situation, n’a pas été communiqué par Romanus qui a pourtant rédigé une communication de 9 pages dans l’expertise Inserm ([5] p. 273). Nos experts nationaux avaient pour responsabilité de le lui réclamer et non de valider les yeux fermés une conclusion reposant sur une lacune aussi énorme. A l’audition, l’expertise a préféré “résoudre le problème”, si on peut dire, en affirmant qu’il n’y avait aucun vacciné parmi les 550 000 enfants… C’est plus simple, mais malheureusement pour elle il y en eut au moins 8 000… Plus de tuberculose en Suède aujourd’hui qu’en 1969 !!! La comparaison ne s’est pas limitée aux périodes de 6 ans de part et d’autre de 1975 mais aussi entre 1969-1975 d’une part et aujourd’hui. Ainsi, on peut lire dans le rapport de la commission d'audition [2] : “La recommandation systématique de vaccination des enfants tient compte de plusieurs éléments : - de l’inquiétude des membres de la Commission d’audition de voir survenir en France un scénario à la suédoise. Ce pays, après avoir arrêté la vaccination puis être passé dans un deuxième temps à une vaccination ciblée sur des critères de risque, n’a toujours pas retrouvé l’incidence d’avant 1975 près de trente ans après l’arrêt de la vaccination”. Donc, selon le rapport de la commission d’audition il y aurait plus de tuberculoses en Suède aujourd’hui qu’avant 1975 ! Il est pourtant bien connu que la tuberculose a connu une régression considérable en Europe de l’Ouest depuis cette époque et cela devrait être suffisant pour conduire à s’interroger avant de publier des affirmations aussi péremptoires dans un tel rapport, sur un sujet aussi sensible et dans de telles conditions. Faut-il rappeler que le taux global de tuberculose en Suède est passé de 19,9 en 1974 à 5 en 2004, la moitié de celui de la France avec un taux de notification pourtant plus élevé. C’est sans doute cela qui conduira, 3 mois plus tard, le CTV et le CSHPF à “corriger” l’affirmation de la commission sur ce point en limitant sa portée aux tuberculoses de l’enfant. Mais même 20 Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I ainsi limitée, cette affirmation soulève plusieurs problèmes : 2- Valeurs trop faibles et frontières statistiques 1- Il y a étranger et étranger Un coup d’œil sur le tableau le démontre aussitôt, les valeurs sont tellement faibles que de légères variations parfaitement compatibles avec de simples variations aléatoires vont entraîner des variations très importantes sur les pourcentages calculés. Ainsi, en 2003 et 2004 le taux chez les 0-4 ans est trois fois celui de 2002 mais cela n’a aucune signification particulière, d’une part parce que 2 et 6 sont en réalité très proches et d’autre part en raison des frontières statistiques à 4 ans et au 1er janvier. L’année 2000 met très bien ce phénomène en évidence : zéro cas entre 0 et 4 ans mais 22 entre 5 et 14 ans contre 9 et 12 les années précédentes et suivantes comme si les cas non enregistrés avant 4 ans ou avant le 31 décembre 1999 l’avaient été ensuite. Si les valeurs avaient été beaucoup plus élevées, de l’ordre de la centaine par exemple, les variations liées aux problèmes de frontières statistiques auraient beaucoup moins d’incidence sur les pourcentages mais nos experts ne semblent pas capables de s’en rendre compte et manipulent sans scrupules ni soucis des pourcentages dépourvus de toute signification. Pour toute analyse statistique sur une population il est nécessaire de procéder à une partition de la population en correspondance avec la question que l’on veut étudier. Lorsque la population évolue le découpage doit être réactualisé. La partition utilisée pour étudier la tuberculose pédiatrique suédoise est “enfant né de parents suédois” ou “enfant né de parents étrangers, l’un au moins des deux”. Avant 1975 l’essentiel de l’immigration vers la Suède provenait d’Europe et tout particulièrement du Nord (Finlande, Norvège, Danemark…) ; l’immigration d’origine africaine ou asiatique était quasi inexistante ainsi que celle en provenance d’Europe de l’Est. Ces conditions ont complètement changé et en 2002 l’immigration africaine et asiatique était évaluée à 3,7% (Romanus [6] en anglais). Or la tuberculose en Europe du Nord en 1974 ne peut être comparée à celle d’aujourd’hui en Asie du Sud-Est ou en Afrique, même du Nord. C’est pourquoi il n’est guère légitime de comparer la tuberculose chez les enfants nés d’un parent danois ou finlandais en 1974 avec ceux nés en 2002 de parents vietnamiens ou tunisiens, surtout quand ces enfants sont, de plus, nés dans leur pays d’origine. D’ailleurs Romanus l’écrit explicitement : “au cours de la période de 1989 à 2005 la population suédoise a évolué, avec un nombre et une proportion croissants d’immigrants, venant notamment de pays à forte prévalence de tuberculose” ([6] résumé en français). Quand nos experts affirment qu’il y a plus de tuberculose aujourd’hui chez les enfants nés de parents étrangers qu’en 1974 ils comparent à 30 ans d’intervalle 2 populations totalement différentes. Ce n’est ni très scientifique ni très légitime. On peut d’ailleurs noter que Romanus ne mentionne le problème que pour les enfants nés à l’étranger ( [5] p. 276) et que l’expertise française n’a pas retenu cette nuance particulièrement importante. Pour la Liberté des Vaccinations 21 Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 0-4 ans 4 2 0 1 4 6 6 23 5-14 ans 16 9 22 12 14 11 14 15 3- L’année 2005 attire cependant l’attention L’augmentation importante (23 cas) correspond à un événement accidentel : une jardinière d’enfants arrivée en Suède en 1993 contaminera 32 enfants dans une crèche. Quatre avaient le BCG. Cet accident démontre une faille dans le système de surveillance de la tuberculose et si de telles défaillances occasionnelles peuvent être inévitables elles ne démontrent en rien l’efficacité du BCG ni par voie de conséquence son utilité. C’est sans doute cet incident qui a permis au CTV et au CSHPF de se croire L’exploitation de l’arrêt du BCG autoriser à écrire dans leur avis du 9 mars 2007 : “Cette décision (d’arrêt du BCG généralisé) a entraîné une augmentation globale de l'incidence de la tuberculose de l'enfant, notamment, mais pas uniquement, parmi ceux vivant dans un environnement à risque. La tuberculose pédiatrique n'est pas revenue à son niveau observé lors de la vaccination généralisée, y compris chez les enfants ne vivant pas dans un environnement à risque”. Pour comparaison, voici les données transmises par Romanus ([5] p. 278) : “Incidence de la tuberculose en Suède chez les enfants (âge 0-4 ans) en 2002 : Nés en Suède : 0,4 pour 100 000 ; nés à l’étranger : 19,2 pour 100 000” Et aussi sur eurosurveillance, mars 2006, toujours par Romanus ([6] résumé en français) : “L’incidence cumulée de la tuberculose dans les 30 cohortes nées en Suède après 1974 et observées jusqu’à fin 2004 a été estimée à 0,5 cas pour 100 000 personnes par an”. Nous constatons que si Romanus a fait des efforts pour distinguer des situations bien différentes, l’expertise française n’a pas toujours retenu les données transmises tout en se référant constamment à Romanus qui, s’il était mort, aurait quelques raisons de se retourner dans sa tombe… 4- Un taux de 1 pour 100 000, est-ce vraisemblable ? La France avait en 1998 un taux global de 11,1 et un taux de 5,3 pour les enfants 0-4 ans [7] contre un taux de 1 pour la Suède avant 1975 avec un taux global double à l’époque, les variations de ce taux global pouvant mesurer les variations du risque de contamination. Une différence aussi énorme devrait interpeller et conduire à suspecter cet étonnant taux de tuberculose pédiatrique et à en rechercher une explication satisfaisante car il semble bien que nulle part ailleurs on ne soit parvenu à des taux aussi bas de tuberculose pédiatrique que ceux notifiés en Suède avant 1975 : la comparaison entre les 2 périodes considérées de part et d’autre de 1975 donne en effet 7 et 45 cas de tuberculose pédiatrique pour des taux de 1 et 8,1 pour 100 000. Impressionnant ! Mais ces nombres sont-ils comparables, c’est-à-dire ont-ils été obtenus avec la même définition ? Le test tuberculinique rendu possible après l’arrêt du BCG généralisé offrait une possibilité de définition des cas à la fois plus précoce et plus élargie, alors qu’auparavant on pouvait être contraint d’attendre l’apparition de symptômes cliniques. Il serait alors très logique de trouver plus de cas et surtout plus précocement et donc avant la barrière statistique des 4 ans. Il faut souligner la très grande difficulté du diagnostic de la tuberculose pédiatrique comme l’exprime fort pertinemment un document OMS sur le diagnostic de la tuberculose pulmonaire chez l’enfant ([8] p. 270) : “Le diagnostic de la TBP (tuberculose pulmonaire NDLR) est ardu chez l’enfant. Si vous pensez le contraire, c’est que vous en diagnostiquez probablement en excès. Il est aussi facile de diagnostiquer à tort que de passer à côté. Il n’existe pas de test irréfutable dans la majorité des cas infantiles. Le diagnostic est donc presque toujours présomptif… Il ne faut pas oublier d’ausculter le cœur faute de quoi il arrive de diagnostiquer par erreur la TBP alors que l’enfant présente une insuffisance cardiaque… Certains systèmes tiennent compte de la réaction au traitement antiTB. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il faut y avoir recours pour poser le diagnostic ! L’intradermoréaction n’indique pas en ellemême la présence ou l’extension de la maladie. Elle ne signale que l’infection”. Comment des professeurs de santé publique de haut niveau et des médecinsexperts peuvent-ils se laisser piéger ainsi par des nombres, sans voir la problématique du diagnostic, en principe leur spécialité par rapport au statisticien, pour en arriver à croire, sans aucune interrogation particulière ni recherche complémentaire, que les enfants suédois pourraient être plus 22 Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I touchés par la tuberculose aujourd’hui qu’en 1970 ? Comment cela est-il possible ? Peuton confier la santé publique uniquement à des médecins ? Telle est la question fondamentale qui ressort de toute cette affaire du BCG. Mais, la Suède ne vaccinant que 15 000 enfants par an, il lui faudrait plus de 50 ans de vaccinations pour une seule année de vaccination généralisée en France. Ainsi, les accidents peu fréquents peuvent ne pas se produire tous les ans. Ce point n’a nullement été souligné à l’audition par exemple. Malgré ce risque considérablement atténué pour cette raison, la Suède a accordé beaucoup d’importance à ce problème qui l’a conduite à modifier de façon très significative sa stratégie vaccinale comme l’atteste cette recommandation prise en septembre 1993 et rapportée par Romanus ([5] p. 274) : "Il est recommandé de reporter la vaccination sélective des groupes à risque à l’âge de 6 mois pour les enfants nés en Suède afin d’éviter les risques liés à la vaccination d’enfants en immunodéficience sévère mais n’ayant pas encore développé les symptômes de cette maladie”. Romanus rapporte de plus, dans un article de mars 2006 (eurosurveillance) que si l’on estime devoir pratiquer cette vaccination plus tôt, une enquête familiale élargie jusqu’aux cousins sera diligentée pour rechercher des causes de décès d’enfants qui pourraient être liés à un déficit congénital. La BCGite disséminée : un épiphénomène ? On pourrait le croire vu la façon dont le problème a été traité à l’audition et dans le rapport de la commission d’audition. C’est un expert de l’InVS et d’Eurosurveillance qui a présenté le problème en Suède, toujours selon les publications de Romanus : ce pays avait observé entre 1979 et 1991 quatre cas de BCGites disséminées pour 100 000 enfants vaccinés à la naissance ; mais, ajouta-t-il, depuis cette époque elle n’en a plus observé aucun. Que comprendre ? Que cette complication gravissime est finalement très rare et qu’il n’y a pas lieu de lui accorder d’importance particulière ; attitude qui sera cavalièrement reprise par le rapport de la commission d’audition. Pour la Liberté des Vaccinations 23 On pourrait aussi citer l’exemple du Canada qui limite pratiquement le BCG aux nourrissons inuits jugés très exposés et qui estime désormais que “le risque d’infection disséminée par le BCG devrait être considéré lorsqu’on évalue les risques et les avantages”, conduisant ainsi le Comité Consultatif des Nations Inuites à recommander “que le BCG ne soit plus offert systématiquement aux nourrissons des communautés des Premières nations et inuites”. Force est de constater que des pays sérieux comme la Suède et le Canada, après avoir opté pour une vaccination ciblée à la naissance afin de protéger de la méningite tuberculeuse les enfants les plus exposés et après une expérience déjà longue, ont choisi de prendre peut-être un peu plus de risque du côté de la méningite tuberculeuse pour réduire celui de la BCGite disséminée. L’exploitation de Il est d’ailleurs assez curieux de constater que les expertises suédoises provenant du même auteur soient acceptées sans aucune critique quand elles semblent en faveur de l’efficacité du BCG et soient écartées sans plus de discussion quand la nocivité du vaccin contraindrait à amender l’arrêt du BCG Remarque : Cela devrait donner à réfléchir alors que le rapport de la commission d’audition a pratiquement escamoté ce problème qui a pourtant conduit la Suède à infléchir sa politique vaccinale en repoussant l’âge de la vaccination au delà de 6 mois alors que la commission a osé recommander qu’elle soit systématiquement proposée à tous les nourrissons dès le premier mois ! Et ce contrairement à l’avis du CTV et du CSHPF du 30/09/05 et de la circulaire de la DGS (Direction générale de la santé) du 5/10/05 qui recommandaient de la repousser au delà de 6 mois pour les enfants à faible risque ! Il est d’ailleurs assez curieux de constater que les expertises suédoises provenant du même auteur soient acceptées sans aucune critique quand elles semblent en faveur de l’efficacité du BCG et soient écartées sans plus de discussion quand la nocivité du vaccin contraindrait à amender la politique vaccinale… Une méthodologie simpliste Dans cette partie j’ai regroupé d’autres considérations montrant que si notre expertise vaccinale est marquée par une incompétence notoire en analyse statistique de données cette incompétence peut aussi s’imbriquer dans un parti-pris très prononcé. 1- Des comparaisons statistiques à la proportionnelle Au cours de l’audition, les valeurs observées en Suède à diverses époques ont été comparées à la proportionnelle, sans tenir compte des variations aléatoires : 8 fois… 15 fois plus de cas… C’est impressionnant ! Mais non, catégoriquement non ! Cela ne serait applicable qu’aux valeurs théoriques si elles étaient connues : si la moyenne théorique du nombre de piles en 10 jets d’une pièce est 5, elle sera 50 pour 100 jets. Par contre, si nous pouvons facilement obtenir 7 piles en 10 jets nous n’en aurons jamais 70 en 100 jets ; la valeur correspondante à 7 est 56. Pour les valeurs observées on doit en effet tenir compte des variations aléatoires possibles : on peut avoir de la chance au cours d’une expérience et de la malchance pour la suivante : si une pièce de 1 euro donne 3 piles en 10 jets et qu’une pièce de 2 euros en a donné 6, va-t-on en déduire que la pièce de 2 euros a 2 fois plus de chances de tomber sur pile que celle de 1 euro alors que ces 2 valeurs sont parfaitement compatibles avec des variations aléatoires par rapport à la moyenne théorique attendue 5 ? Les comparaisons statistiques sur ces problèmes sont faites par des médecins mais la statistique s’appuie sur le calcul des probabilités qui demanderait plutôt des compétences en mathématiques… On peut dire de la façon la plus formelle que ce procédé très répandu de comparaisons statistiques “à la proportionnelle” est le premier critère qui permet de distinguer celui qui a franchi le premier pas dans la compréhension de l’analyse statistique de données (et qui n’en fera pas usage) de la politique vaccinale… 24 Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I celui qui en est resté à l’interprétation “spontanée et suggestive” commune, comme cela est malheureusement beaucoup trop fréquent. juste titre sans doute, du moins pour une appréciation quantifiée : de faibles variations de cette valeur pourraient entraîner une variation importante du résultat. Mais peut-on faire reposer des décisions de santé publique aussi importantes sur des jugements spontanés et purement suggestifs ? Cette statistique de Hernan avait mobilisé en 2004 les experts au plus haut niveau, ceux de l’OMS comme ceux de l’Afssaps, pour aboutir à des communiqués critiquant très sévèrement la portée de l’étude de Hernan et tout particulièrement pour ce motif. On aurait aimé une mobilisation analogue pour limiter la portée des publications de Romanus sur ce point. 2- Des estimations sur des nombres beaucoup trop faibles En comparant les 2 périodes 1969-1975 et 1975-1980, Romanus a pensé pouvoir calculer le taux d’efficacité du BCG et il écrit ([6] en anglais) : “Les cas observés de tuberculose chez les enfants après 1975 donnent une efficacité protectrice d’environ 85% pour le vaccin utilisé de 1969 à 1974”. 85% pour toutes les formes de tuberculose pédiatrique c’est déjà beaucoup trop sans doute et devrait alerter car en contradiction avec les autres études. Romanus a sans doute calculé (45-7)/45=84,44%. Mais est-ce un calcul acceptable ? Il admet sans preuve que les 37 cas en plus auraient été évités par le BCG dans la période précédente. De plus, quand Hernan avait voulu calculer l’action du vaccin hépatite B sur le risque d’apparition d’une SEP il avait disposé de 11 vaccinés ayant eu une SEP et il lui fut beaucoup reproché ce 11 jugé trop faible, à Pourquoi le nombre de 7 de Romanus serait-il assez grand alors que le nombre de 11 de Hernan (hépatite b) fut jugé trop faible pour un calcul analogue ? Remarque : il avait été notifié 2 cas chez les enfants nés d’un parent étranger entre 1969 et 1975 contre 26 au cours de la période suivante. C’est cela qui fut traduit par 15 fois plus de cas (en tenant compte d’une baisse du nombre d’enfants). Mais le nombre 2 est évidemment beaucoup trop faible pour autoriser de telles estimations. Une simple variation aléatoire plausible de 2 à 4 diviserait cette proportion par 2. Cela ne fut pas pardonné à Hernan avec des nombres plus élevés mais fut exploité au-delà de toute décence par notre expertise BCG… [1]http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-off/i3791.asp [2]http://www.sfsp.info/sfsp/infos/documents/Dossiersthematiques.htm Audition publique : interventions participants–dossiers documentaires [3]http://www.sfsp.info/sfsp/agenda/documents/interventionsaudition.htm L'impact épidémiologique des différentes options de stratégie vaccinal [4] “Audition publique sur la vaccination des enfants par le BCG. Levée de l’obligation vaccinale ?” Ouvrage exceptionnel de 382 pages réalisé et diffusé par la Sfsp (Société française de santé publique). Il contient l’intégralité des exposés de tous les intervenants y compris les débats avec la salle. Pour la Liberté des Vaccinations 25 [5] Tuberculose : Place de la vaccination dans la maîtrise de la maladie Inserm nov. 2004. Ouvrage de 280 pages, en ligne par chapitre : http://ist.inserm.fr/basisrapports/tuberculose.html [6] Eurosurveillance – mars 2006- Romanus - résumé en français : http://www.eurosurveillance.org/em/v11n03/1103-125.asp Texte complet (anglais) http://www.eurosurveillance.org/em/v11n03/1103-225.asp [7]http://www.invs.sante.fr/surveillance/tuberculose/default.htm [8]OMS dossier tuberculose http://whqlibdoc.who.int/publications/2005/9241546344_fre.pdf Cas évités par le BCG La Suède est prise en exemple, c’est un pays de 3 millions d’habitants et 50 000 personnes à risque. L’Allemagne avec 90 millions d’habitant et plusieurs millions de personnes à risque ayant supprimé le BCG depuis 1973 sans recrudescence de la TB ni de ses méningites est un exemple attristant pour les tenants de l’intérêt du BCG. de tels résultats et cela pourrait donner quelques complexes. Cependant, une étude minutieuse du procédé utilisé va nous rassurer sur ce point : le calcul est en effet d’une simplicité enfantine qui le rendrait accessible à un élève du primaire, trop simple sans doute, et les données initiales ont été étrangement corrigées par une expertise qui devait sans doute, une fois de plus, être dans la lune… L’étude a été dissociée en 2 articles indépendants “l’expertise était dans la lune” et “un calcul des plus simpliste”. L’expertise était dans la Lune ! Cela fut dit et répété partout, la vaccination BCG éviterait de 300 à 800 cas de tuberculose par an en France chez les enfants de moins de 15 ans. Telle fut la conclusion de l’expertise collective de novembre 2004 réalisée par l’Inserm [1] et unanimement reprise par la suite. Elle repose sur un calcul qui permettrait d’évaluer le nombre de cas de tuberculose évités chez l’enfant de moins de 15 ans par le BCG en France en fonction de telle ou telle efficacité du vaccin. Si cette efficacité est par exemple de 75% contre les formes autres que les méningites et les miliaires et de 85% pour celles-ci, le nombre de cas évités a alors été évalué à 802. Si ces efficacités sont réduites à 50% et 75% il sera de 318 cas. Compte tenu de la complexité de la tuberculose et de sa répartition très variable dans notre pays, on peut être très fortement impressionné par la capacité de notre expertise à produire Une expertise dans la lune Le nombre de cas observés de tuberculose joue un rôle clé dans cette évaluation : l’estimation des cas évités lui étant proportionnelle, comme on le verra, toute surestimation ou sousestimation du nombre de cas observés va se répercuter sur le calcul des cas évités. Il est donc essentiel d’évaluer correctement le nombre de cas observés. Pour l’expertise Inserm (p.184) : “les nombres de cas observés ont été estimés à partir de données de la déclaration obligatoire (DO) pour les années 1997 à 2002. Les données ont été corrigées de la sous-déclaration. Le taux d’exhaustivité de la DO utilisé a été de 75% sur la base des résultats de l’enquête “Infection et maladie tuberculeuse de l’enfant en Île-deFrance” en 1997 de Bénédicte Decludt (publié en 2000). Ce taux est légèrement supérieur à celui habituellement considéré pour l’ensemble des cas de tuberculose (65%), ce qui est conforme avec l’hypothèse d’une meilleure déclaration de la tuberculose chez l’enfant que chez l’adulte”. 26 Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I Cas non déclarés ou déclarés à tort Les cas observés ont donc été obtenus par une moyenne sur 6 années consécutives et cette moyenne a été réévaluée de 33% pour corriger la sous déclaration mise en évidence par l’étude citée. Mais que dit l’étude en question ([2] p. 23) ? “Malgré les imperfections de ce travail complémentaire, il permet d’estimer la sensibilité de la DO (probabilité d’être déclaré si malade) qui serait de 76% (16/21) et sa valeur prédictive positive (probabilité d’être un cas si déclaré) qui serait de 43% 16/37). La sensibilité de notre enquête à Paris serait de 81% (17/21)”. L’enquête a donc consisté à rechercher directement des enfants ayant fait une tuberculose puis vérifier s’ils avaient bien été enregistrés par la DO et parallèlement, de rechercher parmi des enfants déclarés malades combien l’étaient vraiment. Les valeurs d’échantillon restent faibles (21, 37, 16) et les pourcentages qui en ont été déduits restent approximatifs. Le but de cet article n’est pas d’apprécier la valeur de cette étude mais de constater son existence et la façon dont elle a été utilisée par l’expertise Inserm : si le déficit de notification des cas a été retenu pour justifier aussitôt une réévaluation à la hausse du nombre de cas déclarés, et donc aussi une réévaluation du même ordre pour les cas évités, la sur-notification de plus de 50% par de faux malades n’a pas été retenue alors qu’elle est mentionnée dans la même phrase à quelques mots de la première ! De plus ce dernier fait avait donné lieu à une présentation dans l’introduction de cette étude ainsi qu’à une interprétation intéressante justifiant une demande de modification du système de déclaration de la tuberculose pédiatrique. Elle explique cela par le fait que des enfants suspectés de tuberculose latente et soignés préventivement pour cette raison ne pouvaient être remboursés. Les médecins Pour la Liberté des Vaccinations 27 les auraient alors déclarés malades pour faciliter ce remboursement ([2] p. 9) : “les traitements de chimioprévention (prophylaxie autour d’un cas) n’étant pas pris en charge à 100% par la sécurité sociale, il est possible que les enfants nécessitant d’une chimioprévention aient été déclarés comme “malades” auprès de la caisse pour pouvoir bénéficier d’une prise en charge. Le médecin conseil a alors rempli une fiche de DO. L’insuffisance de prise en charge financière des traitements prophylactiques peut donc créer un problème d’observance du traitement préventif et indirectement une inadéquation des chiffres publiés par rapport à la situation réelle. La DO dans sa forme actuelle n’est donc pas adaptée à la surveillance de la tuberculose de l’enfant et ne permet pas de décrire correctement son épidémiologie. Dans un but de surveillance et d’amélioration des programmes de lutte contre la tuberculose, dépistage, traitement des malades et prévention, il est nécessaire de revoir les critères de déclaration chez l’enfant de moins de 15 ans”. La comparaison des données de la DO en 1992 aux prévisions estimées à partir de l’évolution de la décroissance observée entre 1972 et 1984 a mis en évidence, sous l’hypothèse du maintien de la décroissance, un excès de près de 2 000 cas par rapport au nombre de cas prévu. Chez les enfants de moins de 15 ans, l’excès de cas a été estimé à 162 cas par rapport aux 265 cas attendus en 1992. Cet excès de cas pédiatriques peut être le reflet d’une réelle augmentation du nombre de cas, témoin d’une augmentation de la transmission du BK dans la population, ou bien être la conséquence de biais liés au système de surveillance : amélioration du taux de déclaration dans cette tranche d’âge ou un non-respect des critères de déclaration”. Cas évités par le BCG Une correction plus juste des données Haute et moyenne appellent irrésistiblement une hypothèse basse qui ne fut pas mentionnée Comment l’expertise Inserm de 2004, pourtant parfaitement au courant de l’étude de B. Decludt qui y participait, aurait dû régler ce double problème d’une non déclaration des cas pédiatriques estimée à 24% associée à 57% de cas déclarés à tort si elle avait été un peu moins dans la lune ? Le nombre de malades déclarés peut se calculer de 2 façons : il est à la fois 76% des malades et 43% des cas déclarés, ce qui permet d’écrire, en nommant DO les cas déclarés obligatoires, que le nombre de malades est DOx43/76 alors que l’Inserm a utilisé DO/75% pour estimer le nombre réel de malades, "oubliant" le 43% ce qui change tout ! Alors que l’Inserm a multiplié par 133% elle aurait dû le faire par 57% si elle avait respecté l’étude sur laquelle elle prétendait s’appuyer. Ainsi en reprenant les données et calculs présentés page 185 de l’expertise Inserm avec ce mode de correction à la place de celui utilisé par l’Inserm, j’obtiens, par les mêmes calculs par ailleurs, 141 cas évités au lieu de 318 en admettant une efficacité de 50% pour le BCG et 350 cas évités contre 802 avec une efficacité de 75%. Je n’ai pas appliqué la correction de 43% aux formes graves comme les méningites tuberculeuses car il ne serait pas raisonnable de penser qu’un cas déclaré ainsi pourrait ne pas être un malade. J’ai donc ajouté sans changement les cas graves supposés évités par la vaccination tels qu’ils ont été estimés par l’Inserm (10 ou 16 cas). Mais le plus probable a été “oublié” Ces 2 hypothèses d’efficacité du BCG, 75% et 50%, ont été qualifiées d’hypothèses haute et moyenne par l’expertise Inserm comme à l’audition publique sur le BCG le 13 novembre 2006, l’expert accordant ce jour-là clairement sa préférence pour la moyenne. Haute et moyenne appellent irrésistiblement une hypothèse basse qui ne fut pas mentionnée. Pourtant, 3 ans auparavant, le 16 août 2001 l’InVS publiait un document de 42 pages où les mêmes experts écrivaient ([3] p. 28) : “le nombre de cas évités chaque année par le BCG chez l’enfant de moins de 15 ans se situe entre moins d’une dizaine, dans l’hypothèse la plus défavorable au vaccin et à plus de 250 dans l’hypothèse la plus favorable. Cependant les données de la littérature plaident en faveur d’un pouvoir protecteur réel du BCG proche de la première hypothèse”. Le 22 février 2007, le Dr Léopold Blanc, Coordinateur de la lutte contre la tuberculose à l'Organisation mondiale de la santé, était l’invité du député Jean-Pierre Door et de la sénatrice Marie-Christine Blandin qui avaient organisé une audition sur le sujet au Sénat. Il déclarera [4] : “pour l'OMS, le BCG est efficace uniquement pour les formes graves de l'enfant”. confirmant ainsi très clairement l’hypothèse basse occultée au cours de l’audition BCG comme dans l’expertise Inserm, hypothèse pratiquement confirmée par l’OMS le 13 avril 2007 (REH [5] ) : “Le vaccin Calmette-Guérin actuellement utilisé date de plus de 85 ans et n’assure une protection acceptable que contre les formes disséminées de la maladie chez le nourrisson et une protection minime, dans le meilleur des cas, après l’enfance”. Autrement dit, l’action réelle du BCG se limite pratiquement aux méningites tuberculeuses et aux miliaires chez l’enfant de moins de 15 ans (les formes disséminées) soit environ 16 cas évités par an par une vaccination généralisée selon les estimations de l’InVS. A comparer aux accidents très graves 28 Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I comme les BCGites disséminées (estimées à 12 par an en France selon l’expertise Inserm) et autres complications sérieuses comme les adénites suppurées. [1]Tuberculose : Place de la vaccination dans la maîtrise de la maladie Inserm nov. 2004. Ouvrage de 280 pages, en ligne par chapitre : http://ist.inserm.fr/basisrapports/tuberculose.html [2]http://www.invs.sante.fr/publications/tuberculose2000/index.html [3]http://www.invs.sante.fr/publications/rap_bcg_1 101/index.html [4]http://www.assemblee-nationale.fr/12/rapoff/i3791.asp#P1069_183684 [5]http://www.who.int/wer/2007/wer8215.pdf Relevé épidémiologique hebdomadaire du 13/04/07 [5]http://www.who.int/wer/2007/wer8215.pdf Relevé épidémiologique hebdomadaire du 13/04/07 Un calcul des plus simplistes ! Du bon usage de la règle de trois ! Une fois connu ou estimé le nombre de cas observés, comment le calcul est-il effectué ? Par une règle de 3 pour élève du primaire en posant le problème avec des carottes pour rendre l’énoncé Pour la Liberté des Vaccinations 29 plus accessible : Dans un lot de carottes on en a trouvé 550 pourries alors que 90% avaient été traitées avec un produit efficace à 50% ; combien le traitement a-t-il évité de carottes pourries ? Solution : 45% des carottes étant protégées par le traitement, les 550 pourries ont donc été observées parmi les 55% non protégées, soit 10 pour 1%, soit 450 pour les 45% de carottes traitées. Le nombre de cas évités est donc 450. Difficile de faire plus simple ! Mais réfléchissons un instant : connaître le nombre de cas évités par le BCG en France chez les enfants de moins de 15 ans est forcément, de par sa nature, un problème très complexe. Chacun sait que la répartition de la tuberculose dans notre pays est particulièrement contrastée entre le département de Seine Saint Denis par exemple et celui des Landes ou de la Creuse ou entre différents quartiers de Paris. Chacun peut admettre qu’il doit exister un certain rapport de complexité entre un problème et sa solution. Quand j’étais jeune chercheur en mathématique à l’université, dans les années soixante, mon professeur nous disait qu’il recevait régulièrement des lettres lui proposant en une demi-page une démonstration du fameux théorème de Fermat dont la démonstration avait tenu en échec des générations de mathématiciens pourtant motivés par la gloire qui s’attacherait à cette découverte. La démonstration a été réussie vers 1990 et représente, par sa longueur et sa complexité, un monument des mathématiques. Nul doute qu’une démonstration d’une demipage ou même de 10 pages ne pouvait être correcte. Il en va de même ici pour ce calcul du nombre de cas évités par le BCG : il est trop court et fait appel à trop peu de données pour avoir la moindre chance d’être fiable. Je vais maintenant essayer d’expliquer pourquoi et nous verrons en même temps que le résul- Cas évités par le BCG tat est certainement très largement surestimé, et ce indépendamment du correctif précédent lié à l’oubli du 57% de cas déclarés à tort. En effet, comme tout calcul il a ses conditions de validité et le raisonnement, aussi simple soit-il, suppose en fait, et justement parce qu’il est simple, une répartition homogène des vaccinations et des contaminations dans la populations à laquelle on applique la formule. Or justement la situation contrastée de la France du point de vue de la tuberculose anéantit cette hypothèse. Une crèche non homogène Dans une crèche de 30 enfants avec 20 vaccinés, 15 enfants ont été contaminés par un membre du personnel. 5 avaient été vaccinés et 3 d’entre eux éviteront la maladie. Il y a eu 12 malades, 2 vaccinés et 10 non vaccinés. En supposant l’absence de résistance naturelle l’efficacité du vaccin dans cette crèche aura été de 60% (3 sur 5). La formule appliquée avec cette efficacité de 60% donne 8 cas évités par la vaccination alors qu’il n’y en a eu que 3. On a pourtant utilisé la bonne valeur d’efficacité du vaccin mais le taux de vaccinés parmi les contaminés (5 sur 15) n’est pas égal au taux de vaccinés global (20 sur 30) qui est le double. Or cette condition est essentielle car elle est en réalité la formule elle-même. Autrement dit, la formule de calcul modifie le nombre de contaminés et de contaminés vaccinés pour qu’il en soit ainsi. Formule de calcul et problématique du BCG Cela se voit très clairement quand on cherche à établir cette formule : le nombre Cev de cas évités par la vaccination s’obtient en multipliant le nombre de contaminés par le taux d’immunisés chez les contaminés ; en multipliant de même par le taux de non immunisés chez les contaminés on obtient le nombre Co de cas observés. La formule s’obtient en éliminant les contaminés entre les 2 relations. Le problème vient alors du fait que l’on remplace le taux d’immunisés chez les contaminés par le taux global d’immunisés Im=CvxEv obtenu en multipliant la couverture vaccinale globale Cv par l’efficacité vaccinale supposée Ev. La formule s’écrit alors : Cev=Co x Im/(1-Im) où Im devrait être le taux d’immunisés chez les contaminés mais est en réalité le taux global. Est-il possible de considérer que la couverture vaccinale chez les contaminés serait la même que sur l’ensemble de la population ? On tombe là sur le problème majeur du BCG qui demande d’éviter de vacciner les contaminés, d’où le fameux test préalable. La conséquence inévitable, sauf vaccination à la naissance, est que plus l’enfant vivra dans un milieu contaminant et moins il aura de chance d’être vacciné car il aura une forte chance d’avoir été contaminé avant. De fait, la couverture vaccinale dans ces populations a toute chance d’être plus faible que dans les milieux à faible risque. C’est d’ailleurs pour ce motif que l’on veut faire pratiquer le BCG à la naissance pour les enfants exposés. Mais au moment des années prises en compte, de 1997 à 2002, ce n’était pas le cas. Un exemple contrasté Dans un groupe homogène de 100 000 enfants fortement exposés dont 10% de vaccinés on observe 280 cas de tuberculose. Dans un autre groupe de 700 000 enfants faiblement exposés il y a 95% de vaccinés et 20 cas de tuberculose. Avec une efficacité de 50% la vaccination évitera 33 cas, valeur obtenue en appliquant la formule de calcul à chacun des 2 groupes séparément. Mais un calcul global donnera 219 cas. Avec une efficacité de 75% on aurait 72 cas évités réels alors que le calcul global donne 517 cas… (On admet qu’il y a environ 100 000 enfants par an en France qui seraient à risque élevé de 30 Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I tuberculose parmi les 800 000 naissances). On peut énoncer une règle en disant que plus l’efficacité vaccinale sera élevée avec une situation contrastée, c’est-àdire d’une part une population à faible risque fortement vaccinée et nombreuse et d’autre part une population à fort risque faiblement vaccinée et peu nombreuse, plus l’excédent de cas résultant d’un calcul global non valide sera important. Une crèche à géométrie variable Une crèche de 30 enfants tous vaccinés, tous contaminés, tous malades ! Efficacité réelle du vaccin : zéro. Appliquons cependant la formule avec une efficacité vaccinale supposée de 75%. Elle donnera 90 cas évités alors qu’il n’y a que 30 enfants ! La formule crée en fait une crèche virtuelle de 120 enfants tous vaccinés et contaminés mais dont seulement 30, soit 25%, tomberont malades, assurant ainsi une efficacité de 75% pour le vaccin. Pourtant les vaccinations et contaminations sont parfaitement bien réparties et toutes les conditions sont satisfaites sauf une : choisir la bonne valeur d’efficacité du vaccin. Avec une efficacité nulle la formule donne bien le bon résultat. Une efficacité vaccinale variable Mais cette valeur d’efficacité tant recherchée du vaccin existe-t-elle ? L’efficacité du BCG est en effet directement liée à l’importance de la contamination : si un enfant est contaminé une fois ou s’il est contaminé chaque jour plusieurs fois et ce pendant un mois par exemple, la capacité de l’enfant à résister naturellement ou avec l’aide du vaccin ne sera pas la même dans les 2 situations. Cela a été établi expérimentalement sur des animaux il y a plus de 70 ans. Ainsi, on pourrait a priori admettre, par exemple, que le BCG pourrait avoir une efficacité de 50% en cas de contamination moyenne Pour la Liberté des Vaccinations 31 et de seulement 15% en cas de contamination importante. Ainsi supposons que pour 100 000 enfants très exposés et tous vaccinés le BCG ait une efficacité de 15% et que pour 700 000 enfants également tous vaccinés mais faiblement contaminés son efficacité soit de 55%. On aura donc 15 000 enfants protégés dans le premier groupe et 385 000 dans le second, soit 400 000 en tout pour 800 000 enfants. Le vaccin aura donc, sur l’ensemble, une efficacité de 50%. Mais elle n’est pas homogène et les conséquences vont être les mêmes qu’avec une couverture vaccinale non homogène : avec 280 cas dans le premier groupe et 20 dans le second, le nombre réel de cas évités par la vaccination sera de 74 alors que le calcul effectué globalement pour 300 cas observés, une couverture de 100% et une efficacité de 50%, donnera 300 cas évités. Si on combine les 2 problèmes avec une couverture de 50% dans le premier groupe et de 95% dans le second on aura 45 cas évités réels alors que le calcul global donnera 242 cas (couverture vaccinale globale 89,375%). La conclusion devrait paraître claire : les estimations faites du nombre de cas évités par le BCG ont certainement été très largement surestimées. Mais elles révèlent aussi et surtout le parti-pris et l’incompétence de notre expertise vaccinale et ce n’est guère rassurant. Mise à jour OCTOBRE 2007 Collectif Ligue Synthèse de la situation actuelle. 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HerzogEvans (juriste) Les droits et les devoirs engendrés par l’arrivée d’un enfant (des congés postnataux aux avantages fiscaux) Rejoignez notre association ! Bulletin d’adhésion page précédente 32 Bulletin d’informations de la Ligue Nationale Pour la Liberté des Vaccinations Imprimé sur du papier recyclé - ALPI com 2007 Vaccins et vaccinations Crédit photos : Imagesource/LNPLV/Goodshoot - Document et illustrations non contractuels - Livres