Réalités vaccinations - Ligue Nationale Pour la Liberté des

Transcription

Réalités vaccinations - Ligue Nationale Pour la Liberté des
Bulletin
d’informations
&
Réalités vaccinations
de la Ligue
Nationale
Pour la Liberté
des Vaccinations
N°8
Octobre
2007
Le mot
du Président
P. 2
Rapport
moral
P. 4
Alimentation
Kousmine
P. 9
Affaire
Curtelin
P. 17
L’exploitation
de l’arrêt
du BCG
P. 18
Cas évités
par le BCG
P. 26
Décret du 19/07/2007
Levée de l’obligation
5€
du BCG
Rendu
chez vous 7 €
LNPLV - Association loi 1901 créée en 1954
Libre de toute obédience politique, médicale, commerciale, idéologique et religieuse
Le mot
du Président
Le Président
Jean-Marie Mora
Directeur
de publication
Jean-Marie MORA
Rédaction
Jean-Marie MORA
Celine ANDRILLON
Françoise BERTHOUD
Bernard GUENNEBAUD
Marc GIRARD
Sylvie SIMON
Mise en page
impression
ALPIcom
Crédit photos
Goodshoot
Photo Service
Y.C./ALPIcom
Jérôme Walle
Edition
Ligue Nationale
Pour la Liberté des
Vaccinations
BP 816
74016 Annecy Cedex
Tél. 04 50 10 12 09
Dépôt légal
octobre 2007
ISSN 1777-3262
fort (car officiellement 70% de ces
cancers auraient pour origine des
infections dues à 2 des 60 papillomavirus), en même temps on tente de faire
vacciner les garçons, car lorsqu’une
fille est contaminée lors d’un rapport
sexuel c’est bien par un garçon qu’elle
l’est et on doublerait les ventes, mais
avec un argument moins fort on risquerait de sensibiliser moins de monde.
Le laboratoire a choisi l’argument de
protection du cancer du col, au risque
de manquer les ventes pour le sexe
masculin, mais on le voit mal préconiser également cette vaccination dite
contre le cancer du col de l’utérus à
des garçons. C’est comme cela qu’on
s’aperçoit que les arguments de ventes
sont des arguments spécieux.
Nous vivons dans un monde où seul
l’argent compte, on pourrait croire que
le domaine de la santé est une exception à la règle car on touche au plus
sensible des sujet : la Vie. Il n’en est
rien, dans ce domaine tellement porteur
pour les laboratoires, la vie ne compte
pas. On constate que tel grand groupe
fabrique des plats cuisinés hyper salés
et que sa filiale pharmaceutique nous
vend des médicaments sensés traiter
les problèmes rénaux créés par une
trop grande consommation de sel.
Les experts chargés de conseiller les
services de santé pour la mise sur le
marché de tel ou tel médicament sont
presque tous salariés des laboratoires
fabricants (pour le GARDASIL® les
deux experts John Bosnego et Alan
Show étaient des biologistes employés
par le laboratoire fabricant le vaccin).
Mais il arrive que malgré cette mainmise sur l’information, le scandale soit
tellement énorme que le laboratoire
fabricant doive retirer son médicament
du marché. C’est le cas du laboratoire
Merck qui a dû retirer de la vente l’antiinflammatoire non stéroïdien le VIOXX®
alors que la FDA dont il avait suborné
les experts, ne le lui demandait même
pas. Mais plusieurs centaines de milliers
de morts dus aux effets indésirables
ont mobilisé les américains qui ont fait
suffisamment pression pour lui imposer
ce retrait. Ce médicament considéré
comme un “blockbuster” (plusieurs
millions de dollars de bénéfice) doit
absolument être remplacé le plus vite
possible.
Voici mon analyse argumentée avec les
chiffres publiés dans la plaquette du
“Quotidien de médecin” diffusée après
que ce vaccin ait obtenu le prix “Galien”.
Je donnerai à chaque fois la page ou
vous pouvez retrouver cet argument
dans le fascicule du prix “Galien”.
Pour cerner le sujet nous allons nous
intéresser à une année de naissance
des filles, on aurait pu prendre une
génération, mais les pourcentages
étant les mêmes j’ai fait le choix d’une
année de naissance.
• Par an il naît un peu plus de 400 000
filles susceptibles d’être la cible de
ce vaccin.
• On apprend que dans 3 études réalisées à Reims, Amiens et Besançon
le portage d’HPV à haut risque
concerne 14 à 15% de la population
soit 60 000 femmes (page 2).
Voilà le GARDASIL® vaccin proposé pour
prévenir le cancer du col de l’utérus
chez la femme, innovation présentée
comme majeure dans la prévention de
cette maladie. Alors que c’est un vaccin
contre les papillomavirus (HPV6-1116-18 sur 60 que compte la famille).
Comme peu de gens sont sensibles à
l’argument d’une maladie transmise
sexuellement, alors on met en avant le
cancer du col ce qui est beaucoup plus
• Parmi ces dernières, 2 à 3 % sont porteuses des HPV 16 et 18 prédisposant
au cancer du col et présents dans ce
vaccin (page 2) soit 1 800 femmes.
• Dans 90 % des cas, ces virus s’éliminent naturellement dans l’année
(page 2) il ne reste donc que 180
femmes concernées.
2
Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I
• Elles ne seront protégées que contre
70% des virus à haut risque soit 144
femmes (page 2)
• “Pour espérer faire reculer le cancer
du col il faut s’appuyer sur la synergie
entre vaccin et dépistage” (page 2)
qui est indispensable.
Il ne faut pas bien sûr oublier ces 144
femmes concernées et on pourrait
imaginer un dépistage offert à l’âge de
15/20 ans à toutes les femmes, comme
c’est fait pour les mammographies à
un âge plus avancé.
On pourrait courir le risque de vacciner
400 000 personnes pour en protéger
144 si ce vaccin n’avait pas d’effets
indésirables, mais le VAERS aux EtatsUnis vient de publier une information
(visible sur son site) sur les effets
indésirables dus à ce vaccin. Le VAERS
qui a toujours précisé que seul 1%
des effets indésirables lui étaient
communiqués. Quels sont ces chiffres :
5 décès (donc dans la réalité 500) et
3 000 effets indésirables (donc 300 000)
qui sont des paralysies, des syndromes
de Guillain Barré, des crises d’épilepsie,
Nouveauté littéraire
Pour la Liberté des Vaccinations
3
des attaques cardiaques, des fausses
couches.
Par ailleurs les résultats des essais
concernent la présence d’anticorps et
non l’absence de cancer, il faudrait pour
cela avoir un recul d’au moins 20 à
30 ans, or pour ce vaccin nous n’avons
aujourd’hui que six ans de recul. Dans
le “Guardian mai 2007” on peut lire
“nous sommes des cobayes avec ces
campagnes de vaccinations à grande
échelle”.
Le prix de ce vaccin est en France de 150 €
par injection et comme il en faut 3 c’est donc
450 € sans compter les 3 visites médicales,
soit presque 520 € (pris en charge à 65%).
Quelles sont les femmes d’Afrique ou d’Asie
qui pourront se payer un vaccin dont le prix
représente plusieurs mois de revenus ?
Le but du laboratoire est il de protéger
les femmes ? N’est-il pas seulement
de remplacer les pertes financières
dues au retrait du VIOXX® ? On peut se
poser la question.
Rapport moral
de l’Assemblée Générale
du 2 juin 2007 à Grenoble
Pour être valable
l’Assemblée Générale
doit être composée
au moins du quart
des sociétaires présents
ou représentés.
Le quorum est de 790.
Les présents ou
représentés étant
au nombre 1663
l’assemblée peut donc
délibérer.
Cette année nous avons vécu une
période de travail très dense avec
enfin une reconnaissance officielle du
travail de la Ligue depuis 1954 et,
comble de bonheur, l’année 2006 se
termine avec un très léger excédent
financier.
Nous avons entamé l’année 2006 avec
un appel de cotisation qui vous permet
dans certaines conditions de bénéficier
d’un crédit d’impôt.
Il faut faire œuvre de pédagogie et réexpliquer notre position.
Secrétaire générale
de la Ligue
Isabelle Cherfils
Pour pouvoir obtenir le crédit d’impôt,
la somme versée à l’association ne
doit donner droit à rien d’autre qu’une
voix à l’assemblée générale, ce pourquoi nous avons séparé dans la présentation de la cotisation, l’abonnement à la revue (10¤) et la cotisation.
La vie augmente tous les jours, nous
avons fait un énorme effort de présentation de la revue dont nous avons également augmenté le nombre de pages.
Le nouveau site Internet a vu le jour,
notre hébergeur précédent ayant
disparu, tout cela coûte des euros. Il
nous fallait donc adapter le budget.
Nous n’avons pas voulu augmenter le
montant de la cotisation car un bon
nombre d’adhérents n’auraient pas pu
suivre et nous les aurions laissés au
bord du chemin.
Nous avons donc imaginé d’augmenter les recettes en en faisant supporter
une partie par la collectivité, en accordant pour la partie adhésion pure, un
reçu fiscal qui vous permet d’obtenir
pour 66% de la somme, un crédit d’impôt.
Le but étant d’augmenter les recettes
sans que cela vous coûte plus “in fine”.
Nous avons pris la décision de n’offrir
cette possibilité qu’à ceux qui nous
donneraient un minimum de 60 euros.
Personnel
Employé ponctuel
Solange Guerrin
Conseil juridique
Jérôme Walle
Jean-Pierre Joseph
4
Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I
Pour ceux qui sont fiscalisés et qui
donnent 60¤ la cotisation ne leur
revient plus qu’à 27 euros, donc pour
eux la cotisation a baissé alors que
ceux qui ont un revenu plus modeste,
elle coûte effectivement 35 euros. C’est
en donnant 90 euros que vous faites un
effort identique, puisque la cotisation
vous reviendra à 36.40 euros.
Quelques réactions nous sont parvenues et j’ai répondu à chacun en
développant l’argument que je viens
de vous donner.
Ensuite avec le numéro de Février
2006 nous avons lancé l’action BCG.
Grâce à votre réactivité, nous avons eu
une immense surprise. Cette action de
lobbying a dépassé toutes nos espérances. C’est Didier Torny sociologue,
chercheur au CNRS qui explique ceci :
“Vous avez lancé une très belle action
de lobbying auprès du ministère de la
santé. Pourquoi une très belle action ?
Cette dernière a commencé en février
2006 et au mois de novembre 2006 elle
durait encore, habituellement ces
actions ne durent pas plus d’un mois”.
Mais c’est l’organisation qui a été
impressionnante, le ministère a reçu
des courriers tous différents mais qui
réclament la même chose : la levée de
l’obligation du BCG. Quelques jours
après, un parlementaire écrit au ministre avec le même texte de lettre et
pose une question écrite dans les
même termes, on a rarement vu cela
et pendant plus de huit mois. Les
arguments utilisés sont techniques et
ne prêtent pas à discussion.
Résultat, des membres influents du
comité d’hygiène publique de France
pourtant en désaccord avec nous sur
la liberté vaccinale, ont exigé que nous
soyons présents aux journées débat
sur la levée de l’obligation du BCG.
L’organisation de ces journées a été
demandée par la DGS à l’Association
Française de Santé Publique en la
priant de nous y faire participer.
L’argument développé était celui-ci :
“nous ne sommes pas d’accord avec
eux mais leurs arguments sont techniques et bien pensés, ils ne peuvent
pas être absents du débat”.
C’est la reconnaissance de 50 ans du
travail rigoureux de la Ligue. Nous
avons donc participé au débat, je vous
ai narré cela dans le numéro de Réalités
et Vaccinations du début d’année.
Depuis, tout le monde attendait les
textes sur la levée d’obligation du BCG.
( le décret paru au JO du 19 juillet 2007
a enfin officialisé la levée de cette obligation pour la population générale
mais pas pour les professionnels).
Depuis que nous avons participé à cette
réunion de consensus nous sommes
repris dans la liste des intervenants
officiels et avons été invités dans plusieurs congrès. Nous avons participé à
celui sur les tests in vitro de détection
de la tuberculose à la Pitié Salpetrière.
Enfin un test in vitro pour détecter la
tuberculose !
A ce sujet une anecdote :
Ma voisine de palier qui connaît mes
activités me demande conseil : sa sœur
qui a subi une coloscopie vient d’être
contactée par le service où elle a passé
cet examen car l’infirmière qui s’est
occupée d’elle vient de révéler une
tuberculose. Etant donné ses antécédents de BCG et tests tuberculiniques,
je lui conseille un test Elispot ou
Quantiferon dont j’ai appris l’existence
lors de la réunion de la Salpetrière. Je
Membres du comité
Paulette Tassant
Pour la Liberté des Vaccinations
Marie-Christine Isard
5
Béatrice Rebelle
Guy Pigato
Rapport moral de l’Assemblée Générale
lui explique que c’est un test in vitro
contrairement au test tuberculinique
qui est un test in vivo, qui sera forcément positif chez elle puisque sa dernière IDR était positive. J’ai téléphoné à
5 laboratoires d’analyses d’Annecy, personne n’avait entendu parler de ce test,
je téléphone au service pneumologie de
l’hôpital, personne ne savait de quoi je
parlais, j’ai fini par appeler le laboratoire d’analyse de l’hôpital qui est le
seul service d’Annecy à savoir ce
qu’est ce test, qui l’a pratiqué sur cette
personne, il était négatif.
Effarant dans une ville de 100 000
habitants, les spécialistes n’avaient
jamais entendu parler de ce test.
Lors de ces différentes réunions j’ai
invité un de nos adhérents Bernard
Guennebaud à qui je veux rendre hommage car il exerce une veille que je
qualifierai de pugnace, s’entretenant
régulièrement avec le président de la
SFSP, soutenant les mamans dont les
enfants ont fait des réactions après
BCG, il est au courant de tout, nous
publions deux articles de lui dans cette
revue.
Il organise également un suivi remarquable auprès de l’OMS à propos de la
polio, certains jours plusieurs communiqués sont publiés, il les analyse et
nous les retransmet. Je voulais le
remercier au nom de l’association.
Vous avez certainement visité notre
site Internet “infovaccin.fr”, C’est
Jérome le responsable administratif
qui en a fait le bandeau et c’est Jackie
une adhérente du sud Ouest qui l’a
rempli de toutes les informations et le
tient à jour. Quand une information
importante nous arrive, 10 minutes
après grâce à elle, cette information
peut être sur le site. Et comme elle est
passionnée d’informatique c’est elle qui
a créé le forum réservé aux adhérents.
Je remercie ces personnes dont on
n’entend jamais parler et sans lesquelles toutes ces informations ne
seraient pas disponibles. Bientôt sur le
site une base de données vous permettra d’avoir accès à toutes les informations scientifiques que nous avons
récoltées et analysées depuis 1954.
Je profite de ce moment
pour remercier l’équipe
qui met le journal sous plis.
Ma belle sœur Marie, qui fait office de
documentaliste en venant un aprèsmidi par semaine pour constituer le
complément de cette future base de
données. Et encore Jackie qui a mis 2
ans à taper sur son ordinateur les
informations de cette base de données…
Nous avons plusieurs affaires juridiques en cours (le budget des affaires
juridiques, représente en moyenne
10 000 euros par an). Nous venons de
perdre/gagner notre recours contre la
réglementation des vaccins obligatoires
pour les pompiers. Pourquoi ce terme ?
Nous avons estimé que les textes en
vigueur n’étaient pas corrects, le
ministère de l’intérieur à la suite de ce
recours a publié d’autres textes le
mettant en conformité, du coup le
6
Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I
Conseil d’Etat ne l’a pas condamné
puisque au moment du jugement il
avait régularisé les textes, mais il a
estimé que c’était notre recours qui
l’avait obligé à le faire et il impose au
ministère de l’intèrieur de nous verser
2 000 euros pour nous indemniser partiellement de nos frais d’avocat qui se
sont toutefois élevés à 5 000 euros.
Trois autres affaires sont pendantes :
• A la Cour d’appel administrative de
Lyon la possibilité d’établir un certificat de contre-indication pour le
vaccin antitétanique.
• L’affaire Curtelin, cet enfant décédé
à la suite de la deuxième injection de
“pentacoq” (voir l’article sur ce sujet
page 15).
• L’affaire X un vaccin anti HBS fait
sans l’autorisation du patient.
“La France en action”
Ce parti dont nous avons organisé l’information auprès de vous nous a valu
4 lettres d’adhérents en désaccord
avec cette implication.
Nous ne patronnons personne mais il
nous avait semblé important de donner
l’information de ce parti porteur de nos
idées, même si la manière dont il est
dirigé me semblait anti-démocratique.
Nous avons donné aussi l’information
pour le MEI qui a repris notre objectif
de liberté vaccinale et le MHAN qui a
aussi accepté de le mettre dans ses
objectifs.
Nous traitons journellement entre 5 et
20 appels téléphoniques, et comme le
dit notre pré-décroché téléphonique,
“nous répondons à tous, mais l’association ne vit que de la cotisation de
ses membres alors pensez à adhérer
si ce n’est déjà fait”.
Quelques exemples de ce que
nous traitons et qui démontre que
notre présence active est et sera
toujours indispensable :
Pour la Liberté des Vaccinations
7
Affaire avec la mairie
du 4eme arrondissement de Paris
Une personne tente d’inscrire son
enfant à l’école au mois de mai, on
exige qu’elle présente le carnet de
santé alors que les vaccinations ne
sont éxigibles (Art. R 3111-17), que
lors de l’admission. Nous écrivons à la
mairesse de l’arrondissement, et à la
personne chargée de l’école dans cet
arrondissement ainsi qu’à la mairie de
Paris. Nous recevons par retour une
lettre de la mairesse nous informant
que l’enfant est inscrite et qu’à l’avenir
on tiendra compte des textes, et une
lettre de la mairie de Paris qui nous
informe qu’une circulaire est envoyée
à toutes les mairies d’arrondissement
leur demandant de changer leur
manière de faire. Voilà une victoire à
bas bruit qui va faciliter la vie de tout le
monde en respectant des textes qui ne
l’étaient pas.
Affaire de St Julien en Genevois
Un enfant de 11 ans dont le carnet de
santé comporte les 3 injections + 1 de
DTP (mais pas les rappels suivants
non obligatoires) doit être inscrit pour
les vacances de Toussaint dans un
centre aéré de St Julien en Genevois.
Les services de la mairie exigent un
rappel de vaccin antitétanique, la mère
fournit le texte disant que l’obligation
est satisfaite par 3 injections à un mois
d’intervalle et une injection dite de
rappel un an après. Un jeudi à 15h je
faxe au maire de St Julien en Genevois
les textes et le préviens que la
jurisprudence en la matière étant
constante il sera condamné car “il ne
détient d’aucun texte le droit d’ajouter
des vaccinations obligatoires à celles
qui sont prévues par la loi”. Par politesse et aussi pour faire pression, je
faxe les 4 pages de la copie du courrier
au chef de service qui a refusé l’inscription, je reçois dans l’instant qui suit un
coup de fil de ce chef de service me
disant que la maman vienne inscrire
Intervention du mardi 14 novembre 2006
son fils, et me priant de bien vouloir lui
envoyer le texte complet de cet arrêté. Je
lui réponds que c’est la 4eme page du fax
qu’il est en train de recevoir. Voilà une
action qui a été résolue avant l’arrivée
complète de notre fax, en quelques secondes.
Quelquefois les gens
qui nous appellent sont bizarres
Une personne atteinte de sclérose en
plaque, téléphone à Sylvie Simon, elle est
en incapacité totale avec une sclérose en
plaque et un revenu de 400 euros. Sylvie
lui propose d’adhérer à la Ligue pour être
défendue et lui faire obtenir gain de cause.
Cette dame lui répond qu’elle ne veut pas
être défendue par une secte. Sylvie Simon
pique une colère noire et lui répond vertement.
Le REVHAB
Je reçois un coup de fil d’une maman dont
la fille est élève infirmière, elle a été malheureusement vaccinée contre l’hépatite
B au lycée quand elle avait 15 ans. Elle
vient de téléphoner au REVAHB car on
réclame à cette jeune fille un titrage d’anticorps et un rappel et l’association lui
répond qu’elle ne peut y échapper que
c’est la loi. Or il s’averre que l’Arrêté du 26
avril 1999 prévoit “pour la vaccination contre
l'hépatite B, une attestation médicale indiquant la date et le résultat du contrôle du
taux des anticorps anti-HBs doit compléter
l'attestation médicale des personnes vaccinées après l'âge de vingt-cinq ans” et le
comité supérieur d’hygiène publique de
France prévoit également qu’il n’y a pas à
faire de rappel quand on été vacciné avant
25 ans (ce texte a d’ailleurs été modifié
depuis).
J’envoie un mail au REVAHB en trempant
ma plume dans le vitriol pour m’étonner
qu’ils ne soient pas, eux, les spécialistes
de ce vaccin, au courant des textes légaux.
Travail avec Alis
Le vaccin anti-Hbs ; depuis février 2007
nous travaillons avec des associations
dont ALIS qui est à l’origine de cette action
pour essayer de mettre au point une stratégie face à cette vaccination.
Nouveaux livres
Ce qu’on nous cache sur les vaccins
(Sylvie Simon)
Vaccins l’avis d’un avocat,
on nous aurait menti
(Maître Jean-Pierre Joseph)
Vaccins l’avis d’un médecin hollistique
(Dr. Talle Schaller)
Et si la santé c’était naturel
(Geneviève Dormoy)
Qui aime bien vaccine peu
(groupe de médecins Suisse)
En septembre 2007 est paru
un livre de Sylvie Simon
Autisme et vaccinations
Responsable mais non coupable
La trésorière Béatrice Rebelle présente
le rapport financier pour l’année 2006,
ce dernier présente un léger excédent
de 1 500 euros.
Mis aux votes, le rapport moral est
adopté à l’unanimité moins une abstention, le rapport financier est adopté à
l’unanimité. L’assemblée reconnaît la
gestion efficace, saine et prudente de
l’association et donne quitus au comité
directeur. Elle lui renouvelle sa confiance
pour l’avenir.
Cette année a vu la levée de l’obligation du BCG
mais le plus dur reste à faire pour le DTP.
8
Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I
L’alimentation
Kousmine,
une clé pour la santé
Conférence à GRENOBLE le 2juin 2007
Bonsoir à toutes et à tous.
Merci d’être venus nombreux
écouter le message du
Dr C. KOUSMINE, qui malgré
ses 50 ans n’a pas pris une
ride et se trouve être toujours
d’actualité.
La Méthode KOUSMINE est basée sur 5
piliers, dont nous ne verrons ce soir que le
1er dans la liste, mais aussi le 1er par son
importance. Il s’agit de “l’alimentation
saine, une clé pour la santé”.
Le 2ème pilier repose sur l’hygiène du tube
digestif, qui débute dans la bouche par une
bonne hygiène buccale et une mastication
efficace.
Le 3ème pilier s’intéresse à l’équilibre acidobasique de l’organisme en étudiant le pH
urinaire, qui en est le reflet visible.
Mais avant de revenir au 1er pilier, qui va
nous intéresser ce soir, voyons d’abord qui
était le Dr Catherine KOUSMINE.
Le 4ème pilier étant l’apport de compléments alimentaires et le Dr Catherine
KOUSMINE était une pionnière de la médecine orthomoléculaire. Dans les maladies
graves, type SEP ou cancer, elle injectait
un cocktail intraveineux à base de calcium,
magnésium, vitamines B et C.
• Catherine KOUSMINE était russe d'origine. Sa famille, aisée, venait passer l'hiver en Suisse et, en raison de la
Révolution s'y est établie en 1918, abandonnant tous ses biens en Russie.
Catherine KOUSMINE avait alors 14 ans.
Pour obtenir une bourse, il a fallu qu'elle
soit première.
Le 5ème pilier consiste en une sorte de désensibilisation aux différents germes qui
ont laissé une trace pathologique dans
l’organisme, tout comme on teste les
pollens, poussières et autres allergènes
pour ensuite désensibiliser l’organisme.
On peut ajouter un 6ème pilier, qui va de soi,
c’est une bonne hygiène de vie, avec suffisamment de sommeil, 1 heure de marche
par jour. Eviter toute drogue et gérer le
stress par la relaxation, le qikong, le yoga
ou toute autre technique à votre convenance.
Pour la Liberté des Vaccinations
9
• Elève en classe scientifique, pour faire
médecine, elle rattrape 2 ans de latin en
3 mois.
A la fin de ses études, elle est Lauréate de
la Faculté de Lausanne, c’est à dire, première de sa promotion.
Elle poursuit des études de pédiatrie dans
le Service du Professeur FANCONI à Zurich,
puis à Vienne.
De retour à Lausanne, la spécialité de
pédiatrie n'étant pas reconnue en Suisse
L’alimentation Kousmine
Romande, elle revient à la médecine générale.
• Parmi ses patients, 2 enfants de 12 ans,
atteints de cancer l'émeuvent… Elle décide de
chercher pourquoi on se fabrique un cancer.
A Paris, à l'Institut Curie, elle se procure des
souris de race pure présentant génétiquement
une tumeur mammaire à l’âge de 4 mois…
Elle travaille 17 ans, avec 17 000 souris… Ses
moyens financiers limités la conduisent à les
nourrir un jour sur 2 de comprimés tels qu'à
l'Institut Curie et l'autre jour avec des carottes
et du pain sec recueilli dans les boulangeries.
Ainsi nourries, le taux de tumeur à 4 mois
chute de 50%. L’alimentation est donc en cause
dans l’apparition de certains cancers.
• Après la guerre, le prix de tous les produits
alimentaires augmente, mis à part celui des
huiles. Catherine K. en demande la raison à
l'un de ses patients, huilier.
Par peur de pénurie de corps gras, les huiles
sont maintenant pressées à chaud, pour un
rendement et une conservation supérieurs.
On ne mesure pas alors les conséquences
néfastes pour la santé de ce procédé de fabrication.
Lorsque C.K. rencontre Johanna BUDWIG,
spécialiste de l'huile de lin, elle comprend
l'importance pour la santé de l'acide alphalinolénique, chef de file des Oméga 3, et la
nocivité des margarines.
Une autre rencontre, celle du Professeur
Sinclair, lui permet de comprendre l'effet de
l'acide butyrique sur la membrane cellulaire,
qu’il rend beaucoup trop perméable.
Un patient récidiviste permet à CK de vérifier
ses hypothèses, à savoir que, lorsqu'il observe
strictement ses prescriptions, il se porte bien,
mais rechute à chaque abandon de son hygiène
de vie et de son alimentation saine. Au bout de
la 9ème rechute, son médecin ORL lui demande
de choisir entre la gourmandise et la santé. Il
finit par comprendre et, appliquant fidèlement
la méthode, il vivra encore plusieurs années.
• Forte de ses expérimentations, elle publie
les résultats de ses travaux.
Bien qu'en 1956, la parole lui soit refusée dans
deux congrès, elle continue sur sa voie.
Pour informer les patients de ses travaux et
passer outre ces interdictions, en 1980 elle
publie : “Soyez bien dans votre assiette jusqu’à
80 ans et plus”.
En 1983 : “La sclérose en plaques
est guérissable”.
Pour ses travaux sur la SEP, Catherine KOUSMINE
reçoit en 1985 la Médaille de Vermeil de la
Société d'Encouragement au Progrès, dont le
siège est à Paris.
En 1987 paraît “Sauvez votre corps”.
Le Dr Catherine KOUSMINE forme 80 médecins,
qui créeront l’AMKI en 1985. Et nous avons fêté
les 20 ans de l’association, l’an dernier à Dijon.
Entre 81 et 84, Catherine KOUSMINE donne
plusieurs conférences à l’Ecole Polytechnique
Fédérale de Lausanne, dont le titre de la dernière : "Médecine préventive = médecine de
l'avenir", pourrait être repris aujourd’hui, tant
les choses ont peu changé en 20 ans !
J’en ai quelques DVD à vous proposer à la
vente, à la fin de la conférence.
Revenons à notre premier pilier
Vous comprenez aisément que si vous mettez
un mauvais carburant dans le moteur de votre
voiture, ou si le réglage de l'arrivée d'essence
est mal fait, votre moteur ait des ratés et que
votre voiture finisse par tomber en panne.
C’est pourquoi vous lui offrez le carburant
idéal.
Alors pourquoi choisir du super sans plomb
pour que votre voiture ne tombe pas en panne
et de l'ordinaire avec engrais, pesticides, colorants, conservateurs, émulsifiants, exhausteurs de goût… pour votre organisme. Ainsi
nourri, il a des ratés et tombe en panne !!!
Il en découle :
- des maladies de surcharge, comme l'obésité,
les maladies cardiovasculaires, le diabète
de type II (autrefois appelé diabète gras de
l'adulte, mais qui, malheureusement, atteint
de plus en plus les enfants, eux-mêmes
obèses),
- des maladies auto-immunes, la SEP, la PCE,
le diabète insulino-dépendant,
10
Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I
Comme tout capital, il vaut mieux le faire fructifier pour pouvoir le transmettre à ses
enfants, plutôt que le dilapider en :
- mangeant mal,
- fumant,
- se droguant, y compris avec trop de médicaments,
- menant une vie de patachon avec des nuits
trop courtes,
- ou même en se "tuant" au travail.
Alors comment faire ?
Le Dr CK disait : “J'aimerais que chacun
comprenne qu’il ne peut compter que sur lui
même, qu’il est responsable de sa personne et
que le corps dont il dispose doit être géré
comme n’importe quel bien”.
Pour que vous puissiez prendre votre santé en
mains, je vais revenir sur les travaux et l'enseignement du Dr CK. Non seulement, il faut bien
se nourrir, mais en plus, il faut assimiler ce
que l’on mange, d’où l’importance du tube
digestif.
- des allergies survenant de plus en plus tôt,
étant de plus en plus nombreuses et de plus
en plus graves,
- des cancers, survenant eux aussi de plus en
plus tôt,
- et même les rhinopharyngites, otites, bronchites à répétition de l'enfant, sont liées à
une alimentation inadéquate, avec excès de
laitages, de sucre et de graisses saturées.
Je soulignerai que l'hyperactivité des enfants
soignés à la ritaline, les maladies de Parkinson
et d'Alzheimer, la dépression et bien d’autres
maladies psychiques sont aussi grandement
liées à notre alimentation.
Je vous entends déjà argumenter : je mange
mieux que mon voisin et pourtant c'est moi qui
suis malade. D'abord vous ne savez pas ce qu'il
y a quotidiennement dans son assiette, puisque
vous ne mangez pas tous les jours avec lui et
vous ne savez pas non plus s'il ne va pas
tomber malade demain, et peut-être plus
gravement que vous.
Chacun vient au monde
avec un certain CAPITAL SANTE.
Pour la Liberté des Vaccinations
11
1- Du point de vue anatomique
et physiologique,
2 notions sont fondamentales
• L’épaisseur de la muqueuse
intestinale :
Il n’existe qu’une seule couche de cellules de
2 à 3 /100e de mm d'épaisseur entre les selles
d'un côté et le sang de l'autre. Donc le passage
est très facile des toxines de l'un à l'autre, ce
d'autant plus si la muqueuse est de mauvaise
qualité, et poreuse, ce qui arrive en cas de
consommation excessive de laitages et de
déficit en Vit. F, c’est à dire lorsque l’apport en
huiles de 1ère pression à froid, riches en w3 et
w6 est insuffisant.
• Le couple foie-intestin :
Le foie est un filtre sur la voie sanguine venant
de l’intestin, avant d'alimenter tous les autres
organes. Si celui-ci est encrassé, il ne joue plus
son rôle et tous les organes peuvent être
atteints, et s’exprimer sous forme de maladies
d’abord aiguës, puis chroniques et enfin dégénératives, où l’organisme ne reconnaît plus ses
propres cellules et les détruit, comme dans la
SEP ou la PCE…
L’alimentation Kousmine
A chaque stade on a tendance à supprimer les
symptômes, alors qu'il faudrait comprendre le
sens de la maladie, épurer l'organisme de toutes les toxines et bien le nourrir pour reconstruire le capital.
Sans changement alimentaire, l’évolution se
fait vers l’aggravation et la mort, mais les livres
du Dr KOUSMINE sont riches de nombreux cas
cliniques où, même des cas désespérés ont
été améliorés, voire ont fini par guérir.
Tout espoir est permis, à condition de prendre
sa santé en mains et de choisir une alimentation saine.
2- Du point de vue alimentaire
Avant que nous voyions ensemble la pyramide
KOUSMINE, je voudrais simplement préciser
qu‘une alimentation variée, complète, non raffinée, vivante, donc riche en aliments crus,
voire germés, en harmonie avec le terroir et la
saison, enrichi en AGPI est susceptible d’aider
à la guérison, au même titre que la cortisone
ou les antibiotiques, pourtant largement privilégiés à l’heure actuelle.
Prenons un exemple :
si lors d'une poussée de SEP, cortisone, interféron ou autres traitements sont utiles, voire
indispensables, il est souhaitable de prendre le
relais avec une alimentation "type KOUSMINE",
supplémentée en vitamines et minéraux, par
voie orale ou injectable.
Ceci tout comme si la maison brûle, on fait
appel aux pompiers pour déverser des trombes
d'eau et éteindre l'incendie, mais ensuite on
déblaie et on reconstruit.
Pour la SEP ou le Cancer, c'est pareil, une fois
la poussée éteinte, une hydrothérapie du colon
et une cure de fruits et/ou de jus de fruits
déblaie, soulage le foie et l'intestin alors qu’une
alimentation saine prend le relais, reconstruit
et aide à éviter une nouvelle poussée.
En pratique, que faut-il manger
pour préserver la santé
et prévenir la maladie ?
Avec le support de la Pyramide, voyons ensemble en quoi consiste une alimentation saine.
Pour ce qui est des boissons :
A la base nous sommes formés de 70% d'eau.
Pour entretenir ce capital nous avons donc
besoin de boire un litre et demi environ : eau,
tisanes, jus de fruits, fraîchement pressés de
préférence.
12
Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I
Quant au vin, 1-3 verres de vin rouge de qualité
par semaine pour une personne en bonne
santé, peuvent faire plaisir.
Cependant en aucun cas pour une personne
souffrant de Cancer ou SEP.
Salades et légumes crus de saison
sont indispensables : 10-30% au début du
repas pour une meilleure digestion, ceci pour
les intestins qui les supportent. En cas de
pathologie intestinale, ils pourront être apportés
sous forme de jus frais d’abord et sous forme de
graines germées (alfalfa, carottes, radis,
choux…) avant d’être réintroduits sous forme
de feuilles, une fois la muqueuse restaurée.
Un ou deux légumes cuits, à chaque repas si
possible, complètent l'apport en vitamines,
sels minéraux et fibres.
Les fruits crus de saison, d'ici ou d'ailleurs
seront mangés :
- au petit déjeuner, par exemple dans la Crème
BUDWIG, mais aussi entre ou avant les repas.
- après le repas, seules baies papaye ou ananas crus sont faciles à digérer.
Par contre compotes, tartes, sont les bienvenues en dessert.
Les fruits secs permettent de varier les encas faciles à emmener lors des promenades en
montagne par exemple.
Les pommes de terre sont une excellente
source de sels minéraux. Désacidifiantes, elles
accompagnent idéalement viandes, poissons,
fromage, protéines animales qui elles sont
acidifiantes.
Les céréales complètes de culture biologique sont une source d'énergie lente. Riches
en Vit. B, elles soutiennent le système nerveux.
- Germées elles multiplient leur valeur en
protéines, vitamines et sels minéraux
- Consommées crues moulues, elles sont un
des constituants de la Crème BUDWIG
- Cuites, elles peuvent constituer d’excellentes
potées avec des légumes, des épices et des
algues par exemple, pour constituer un plat
unique à faire précéder d’une salade.
Le pain complet au levain peut constituer la
céréale du repas.
Les légumineuses, parfois appelées légumes
secs (lentilles, pois chiches, haricots, fèves...)
Pour la Liberté des Vaccinations
13
sont déficientes en méthionine et doivent être
associées aux céréales pour apporter tous les
AAE (Acides Aminés Essentiels). Cette association représente l'alimentation traditionnelle de
base des personnes à revenu modeste de toute
la planète. Y compris chez nous.
Des végétariens également.
L’exemple le plus connu est le couscous. Ce
qu’on nous offre au restaurant avec mouton,
poulet, merguez est un couscous de fête.
L’association semoule=céréale, pois chiches=
légumineuse et légumes constitue en soi un
plat complet.
Une huile de 1ère pression à froid signifie
que la graine oléagineuse est pressée en dessous
de 40°C. Les huiles ainsi pressées sont les seuls
corps gras indispensables pour une bonne
immunité, un système nerveux bien construit,
des membranes cellulaires souples, une paroi
intestinale de qualité, une nidation du foetus
facilitée, un taux de cholestérol adéquat.
Si les huiles sont chauffées, la transformation
des AG cis-cis en cis-trans est nocive pour la
santé.
Ce fut la base des travaux du
Dr KOUSMINE.
Ses travaux ont porté sur les AGPI Oméga 3 et
Oméga 6, alors appelés vitamine F.
• Les Oméga 3 que l’on trouve dans les huiles
de lin, cameline, chanvre, noix et colza sont
essentiels pour prévenir p.ex. dépression,
autisme, hyperactivité, Alzheimer, Parkinson ...
Ces huiles sont fragiles. Elles rancissent à la
chaleur et à la lumière. Une fois entamées,
elles doivent être conservées au réfrigérateur.
N’achetez que des petits condition-nements, en
rapport avec consommation familiale.
• Les Oméga 6 que l’on trouve dans les huiles
de tournesol, carthame, sésame… noix, colza.
Pressées à froid, elles ne doivent pas non
plus être chauffées.
L’huile de tournesol offre le meilleur
rapport qualité/prix.
• Les Oméga 9 que l’on trouve dans les huiles
d'olive, sésame, noisette… Ne comportant
qu’une seule double liaison, elles sont moins
fragiles.
L’alimentation Kousmine
L’huile d’olive supporte 140°C. Elle peut donc
être utilisée pour rôtir viande, poisson et pommes de terre.
Malgré sa réputation, elle est insuffisante en
AGPI pour les consommateurs de produits
laitiers que nous sommes.
Fruits et graines oléagineux sont une mine
d'or, mais ils sont insuffisants pour couvrir les
besoins en AGPI. Ils apportent des minéraux et
oligo-éléments importants, mais également
des protéines végétales, ce qu’on oublie souvent.
Les poissons de lac, de rivière, de mer sont
une source de protéines digestes qui constituent
les briques pour nous construire.
100-130 g par adulte, 2-3x/semaine, suffisent.
Les huiles de poissons sont riches en Oméga 3
s'ils proviennent de mers froides.
Les viandes blanches comprennent poulet,
dinde, pintade, lapin, veau (broutard), agneau.
80-120 g, 2-3x / semaine suffisent, sauf pour
les travailleurs de force.
En cas de Cancer ou de SEP, il est
préférable de supprimer la viande
durant trois mois. Elles sont acidifiantes et
leur digestion génère des toxines comme l’acide urique et les purines.
Des selles nauséabondes indiquent un contenu
intestinal toxique. Dans ce cas il est sage de
nettoyer l'intestin et de privilégier fruits et
légumes.
- Parmi les produits laitiers, le yoghourt est
plus digeste que le lait, le lactose y étant
transformé.
- Pour ce qui est des fromages, le fromage de
chèvre surtout frais est le plus digeste.
Les produits laitiers sont le piège des végétariens. Supprimer la viande revient souvent à la
remplacer par du fromage et ainsi à dépasser
la quantité de 30 g de “beurre” admise quotidiennement, et pour autant que la qualité et la
quantité d'huiles de première pression à froid
soit adéquate.
- Les autres protéines du végétarien :
Soja, algues, châtaignes, champignons, plantes sauvages ont été oubliées sur la pyramide et je vous prie de m’en excuser. Elles
devraient se situer ici, au niveau des œufs.
- La viande rouge apporte le fer le plus assimilable. Il nécessite cependant, pour être
absorbé, la présence de Vit. C, apportée par
une salade en début de repas.
Pour les personnes qui n'aiment pas la viande
rouge la viande séchée est une alternative
intéressante.
- Le beurre de laiterie, cru ou pasteurisé
est un aliment naturel, plus digeste que tous
les beurres dits allégés.
La quantité admise est de 30 g par jour, y compris fromages, lait, yoghourt, crème. La
consommation d'huiles de 1ère pression à froid,
riche en AGPI, à raison de 2 cuillères à soupe
par jour et par adulte, permet d'équilibrer la
perméabilité des membranes cellulaires,
comme je l'ai dit.
Test de la peau sèche, texture fine.
- Les douceurs telles que miel, sucre intégral, sirop d'érable et gâteaux qui en contiennent, sont à la fois un plaisir et un aliment.
Le sucre blanc, acidifiant, appelle le sucre. Il
est donc a éviter.
Le sucre intégral de canne contient vitamines
et oligoéléments, entre autres du chrome, coenzyme de l'insuline et facteur limitant de la
consommation de sucre. Il contient également
du fluor, il n’est donc pas nécessaire d’en donner aux nourrissons et aux enfants.
Le sucre roux est un intermédiaire, de composition plus proche du sucre blanc que du sucre
intégral.
Il est important de se souvenir que la consommation de céréales complètes diminue l'envie
de douceurs.
Fruits, fruits secs, jus de fruits non sucrés sont
de délicieuses sources d'énergie. Le chocolat,
de préférence noir, au sucre intégral et au
beurre de cacao aussi.
Après avoir vu ce que nous devions
manger, nous allons voir quand,
dans la journée, nous pouvons
le manger.
Le Dr CK conseillait de prendre : “un petit
déjeuner de roi, un déjeuner de prince et un
dîner de pauvre”, c’est dire l’importance du petit
déjeuner pour démarrer la journée.
Pour ce repas elle conseillait de consommer une
14
Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I
- Ajouter les céréales, les graines oléagineuses,
la banane ou autre élément sucrant, le jus de
citron et les fruits. Changer de céréale et
d’oléagineux chaque jour.
A noter que :
- Si la crème est trop épaisse, on peut rajouter
un peu d’eau ou de jus de citron
- Le sarrasin est très doux à l’intestin. Pour les
gens diarrhéiques commencer par une
crème Budwig au sarrasin moulu avec des
amandes. Passer ensuite au riz, puis alterner
les 6 céréales.
- Pour les gens constipés, commencer par
l’avoine, ensuite intercaler l’avoine entre
chaque céréale. Eventuellement éviter le riz
et le sarrasin dans un premier temps
- Pour les gens qui ne supportent pas l’association céréales et fruits on peut dissocier et
manger les fruits entre les repas. La banane
n’est pas acide et peut être ajoutée. Mais la
consommer bien mûre, lorsque la peau est
tachetée de brun. Les fils doivent être enlevés,
de même que l’extêmité noire.
crème Budwig, que j’ai mentionnée à plusieurs
reprises. Il s’agit d’un repas entièrement cru,
composé de :
Ingrédients (pour une personne)
- 4 cuillères à café de fromage blanc maigre à 0%
- 2 cuillères à café d’huile de première pression
à froid (Tournesol, Germe de blé, Noix)
- Le jus d’1/2 citron
- 1/2 à 1 banane bien mûre écrasée ou en rondelles ou du miel ou du sucre intégral ou des
raisins secs ou 1 pomme rapée
- 1 cuillère à café de graines oléagineuses fraîchement moulues (au choix : Lin, Tournesol,
Sesame, Amandes, Noisettes, Noix, Graines
de courge)
Eventuellement 2c. à c. de graines oléagineuses
dont 1 de Lin en cas de constipation
- 2 cuillères à café de céréales finement et fraîchement moulues et crues (au choix : Avoine,
Orge mondé, Riz complet, Sarrasin, Millet,
Quinoa)
- Et des fruits frais variés, selon la saison
Préparation
- Battre le fromage blanc et l’huile jusqu’à
l’obtention d’une crème,
Pour la Liberté des Vaccinations
15
Pour vous aider à établir vos menus à moindre
coût pour votre organisme et votre portemonnaie, nous allons suivre ensemble “la
Ronde des saisons”.
Avec le retour du Printemps, l’herbe pousse,
les poules sortent et se mettent à pondre. Cette
année, elles ont été confinées jusqu’à maintenant, grippe aviaire oblige.
Mais si la grippe aviaire est à prendre au
sérieux, la chose la plus importante est de se
construire une bonne immunité.
“Le microbe n’est rien, le terrain est tout” disait
Claude Bernard, et même Pasteur à la fin de
sa vie.
Les vaches retournent au pré également et
donnent du bon lait avec lequel on fait des fromages frais à manger de suite, d’autres que
l’on met à affiner pour plus tard.
Les "légumes feuilles", pissenlits, épinards,
légumes primeurs… sortent de terre.
L’ouverture de la pêche nous apporte son lot de
poisson frais.
L’été, la nature est généreuse. Elle poursuit
l’œuvre du printemps et nous apporte en plus
la richesse des "légumes-fruits", tomates,
L’alimentation Kousmine
aubergines, courgettes… et des fruits tout
gorgés de soleil, à profusion.
En automne, il faut faire des provisions et la
nature nous fournit en quantité des "légumes
racines", des tubercules, des céréales, des
légumineuses, des oléagineux qui pourront se
conserver jusqu’en fin d’hiver.
C’est la période de la chasse et de la cueillette
des champignons.
En fin de saison, avec le froid qui arrive, il faut
songer à rentrer volaille et bétail. Toutefois,
pour ne pas avoir à en nourrir trop durant les
longs mois d’hiver, on abat quelques bêtes,
pour avoir de la viande à consommer de suite,
mais aussi à mettre en réserve. De tout temps,
c’est à cette période qu’on tuait le cochon dans
nos campagnes.
Les fromages affinés dans des caves depuis 6 à
18 mois apparaissent sur nos tables.
L’hiver, la nature hiberne sous son manteau
blanc ou sa terre gelée. Nous devrons faire
avec nos réserves : fruits et légumes "de
garde", céréales, légumineuses, oléagineux et
champignons séchés, viande séchée, fumée,
salée, congelée, cuisinée.
Depuis deux générations, pour compléter leur
ordinaire, nos parents et grand-parents ont fait
appel aux fruits exotiques, gorgés du soleil des
tropiques : oranges, bananes, ananas leur
apportaient la ration de vitamine C, si indispensable l’hiver.
A l’heure actuelle, avec la mondialisation et les
transports plus rapides, le choix est encore
plus vaste.
Quand, en fin d’hiver-début de printemps les
greniers sont vides, qu’il n’y a plus rien à manger,
une cure de jeûne est appropriée. Ce n’est pas
un acte religieux mais le corps, en harmonie
avec la nature, en bénéficie avant de renouer
avec un nouveau cycle.
par l’industrie agroalimentaire.
Quantitativement, ces aliments offrent tout ce
qu’il faut pour survivre, mais non pas vivre. Il y
a encrassement progressif de leur organisme,
apparition d’allergies alimentaires et de toutes
sortes de maladies de surcharge.
La nature est généreuse. En respectant son
rythme nous vivrons mieux, plus longtemps et
qui plus est dans un monde sans violence ;
celle-ci étant entre autre, l’expression de souffrance d’un corps mal nourri.
Je ne vais pas terminer cet exposé sans vous
parler du livre “KOUSMINE Gourmande” que
nous avons écrit avec Brigitte Favre,
Présidente de l’Association KOUSMINE Suisse.
Il est conçu en 2 parties :
- La 1ère partie permet la réactualisation de la
Méthode, afin que soit rendue à CK la découverte de l'importance du choix des corps gras
et d'une alimentation saine pour la prévention
et le traitement des maladies
- La 2ème, consacrée à la mise en pratique, avec
des recettes, belles dans l'assiette, bonnes à
manger, saines, vite préparées et en principe
peu coûteuses (Fêtes), à agrémenter avec
une farandole d'herbes et d'épices, pour
élargir la palette de goûts et ne pas se
contenter des classiques persil/ciboulette.
– Les recettes y sont présentées par saison,
avec de très belles photos de Fred Hatt, sous
forme de menus pour midi, de menus pour le
soir, de repas de fêtes et de variantes pour
agrémenter le quotidien.
J’en ai amené quelques exemplaires, pour ceux
et celles qui ne le connaîtraient pas encore.
Je vous signale qu’il a reçu lors de sa sortie en
octobre 2005, le 11ème prix mondial du meilleur
livre de cuisine dans la catégorie “Nutrition et
Santé pour les pays francophones”.
A l’opposé, la période de fin d’été-début d’automne, avec des fruits disponibles à profusion,
invite à faire une cure de fruits.
Ainsi conçue, notre alimentation nous
relie à la nature et ne nous apporte que
des bienfaits.
Hélas, les conserves, plats cuisinés, petits pots
pour bébés, si pratiques pour dépanner les femmes qui travaillent, sont devenus pour certains
le lot quotidien, quelle que soit la saison.
Inutile de préciser qu’une plante coupée de ses
racines va dépérir. Il en est de même de certains
de nos concitoyens, coupés des réalités et
nourrissant leur corps d’ersatz ayant transité
16
Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I
Affaire Curtelin
L’historique de cette affaire : Terry CURTELIN naît le 2 décembre 1998.
Même s’il est arrivé avec 3 semaine d’avance, c’est un beau bébé de 3,820 kg.
Le 12/02/1999 le médecin injecte un vaccin
“infanrix polio HiB®”.
Vaccin contre Diphtérie, Tétanos, Polio,
Coqueluche, haemophilus influenzae B
Dans les heures qui suivent l’enfant fait une
réaction fébrile d’abord à 38,5° et le lendemain
à 40°, ce type de réaction est connu puisque
dans le Vidal elle conduit à déconseiller de faire
ultérieurement un vaccin ayant une valence
coqueluche.
Le médecin, au lieu de faire le lien avec le vaccin,
va imaginer que c’est le passage auprès de Terry
ce jour-là d’une enfant ayant un syndrome grippal
qui lui aurait transmis la grippe dont tout le
monde sait que le délai d’incubation est de 3 à
5 jours. Cet état fébrile démarré quelques heures après l’injection du vaccin, il n’en fait pas la
relation car il est dans la religion vaccinale et
un vaccin ne peut pas être la cause de cet état.
Il pense à tout sauf à la réalité pourtant simple,
c’est bien le vaccin qui est la cause de cet état.
Du coup le 08/03/1999 il pratique une deuxième
injection du même vaccin, le jour même Terry
recommence un accès fébrile, puis se met à vomir,
le médecin revoit l’enfant le surlendemain et
déclare qu’on ne ferait pas la 3ème injection
puisqu’il ne le supporte pas, il prescrit un traitement qui, s’il avait été exécuté tel quel par les
parents aurait pu provoquer sa mort. Puis le
médecin a revu l’enfant le 11/03/1999. La maman
téléphone le 11/03/1999 quelques heures après
la consultation, le médecin nie cet appel (le juge
d’instruction n’ayant pas pratiqué de vérification
pour cet appel au moment de l’instruction cette
dernière est aujourd’hui impossible. Pourtant
une grande partie de la défense du médecin
s’appuie sur cet appel qu’il nie).
Le 12/03/1999 les parents, après une nuit difficile, trouvent à 8h leur enfant mort dans son lit,
ils appellent le médecin qui mettra 1/2 heure
avant d’arriver alors qu’il habite à moins de 10
minutes de leur domicile.
Le médecin rédige le certificat de décès en indiquant “consécutif à vaccin infanrix” il dit
aujourd’hui avoir écrit cela à la demande de la
mère, alors que c’est dans la partie confidentielle normalement illisible par les parents que
c’est inscrit.
Il ne demande pas d’autopsie alors que luimême à cette période prépare la spécialité de
médecin légiste. On peut se poser la question
s’il n’a pas utilisé le temps anormalement long
pour essayer de s’informer pour se protéger et
comment un futur médecin légiste peut-il
oublier de demander une autopsie dans un tel
cas de décès.
Pour la Liberté des Vaccinations
17
Il ne fait pas de déclaration de pharmacovigilance, alors qu’il dit avoir écrit cela sur le
certificat d’inhumer pour qu’une enquête soit
déclanchée.
L’enquête traîne, au gré des parents, puis l’affaire
vient à l’audience, l’avocat du médecin plaide la
mort subite du nourrisson. Alors que la MSN est
une mort inexpliquée qui arrive sans qu’un
symptôme puisse la faire craindre ; la mort de
Terry a été précédée de 4 jours de maladie qui
ont abouti à son décès, comment un médecin
de surcroît en train de préparer un diplôme de
médecine légale peut-il plaider la MSN. Le verdict
tombe le 25 novembre 2003, “j’ai en main deux
expertises contradictoires je demande donc
une nouvelle expertise à 3 experts”.
En mars 2007 après différentes péripéties les
experts rendent leur conclusion, un expert le
professeur Bernard ne signe pas l’expertise et
l’écrit.
Cette expertise charge le docteur Vuillermoz,
constatant qu’il a fait preuve de négligence qu’il
a prescrit des traitements inappropriés, la
situation de l’enfant aurait du l’amener à une
surveillance en milieu hospitalier, et il n’a pas
donné des soins conformes aux bonnes pratiques
médicales. Constatant le décès sans en connaître
la cause il aurait dû pour le moins demander
une autopsie qui aurait pu déterminer la cause
du décès.
Le jugement correctionnel intervenant après
plusieurs semaines de délibéré, le mardi 6 juin
2007 à 9h, condamne le docteur Vuillermoz à
8 mois de prison avec sursis, six mois de
suspension d’exercer, les parents les frères et
sœurs les grands parents reçoivent une indemnité totale de 85 000 euros.
Les parents pensaient que la peine de suspension
demandée par le procureur qui était de 6 ans
serait appliquée.
Il ont attendu 8 ans pour qu’enfin soit reconnue
la culpabilité du médecin vaccinateur. La Ligue
Nationale Pour la Liberté des Vaccinations a été
déboutée de sa demande d’indemnité au motif
que ce n’est pas le vaccin qui a tué l’enfant, mais
des effets indésirables mal pris en compte.
Nous soutenons cette famille qui est repartie
pour la procédure d’appel. Le procureur n’ayant
pas fait appel à minima, il faudra se battre pour
que la peine soit au moins maintenue, sinon
aggravée.
Le docteur Vuillermoz a fait appel de la
décision du tribunal de Bourg en Bresse
L’exploitation de l’arrêt
du BCG généralisé en Suède
La Suède est prise en exemple, c’est un pays de moins de 9 millions d’habitants
et de quelques milliers de personnes à risque. L’Allemagne avec 90 millions
d’habitants, plusieurs millions de personnes à risque, ayant supprimé l’utilisation
du BCG depuis 1973 est un bien meilleur exemple d’autant que la tuberculose
et les méningites tuberculeuses y sont moins importantes qu’en France. C’est
un exemple attristant pour les tenants de l’intérêt du BCG c’est pourquoi c’est
la Suède qui a été analysée et prise en exemple et pas l’Allemagne.
Jean-Marie MORA
La guerre est une chose trop
sérieuse pour être confiée
à des militaires disait
un politique. La santé publique
serait-elle une affaire trop
sérieuse pour être confiée
uniquement à des médecins ?
Telle est la question
fondamentale qui ressort
de toute cette affaire du BCG.
L’exploitation de l’expérience
d’arrêt du BCG généralisé
en Suède va permettre
de cerner cette question.
En avril 1975 la Suède décida d’interrompre
son programme de vaccination généralisée
des jeunes enfants. 30 ans plus tard, la
France s’apprêtant à faire de même, nos
comités d’experts nous ont rebattu les
oreilles avec cette histoire suédoise
comme si ce pays avait été le seul à le faire
et comme si cette expérience avait mal
tourné, au point de nous dire qu’il y avait eu
moins de tuberculose en Suède en 1970
qu’aujourd’hui !!! Ou encore qu’après cette
interruption le nombre de cas avait été
multiplié par 8 (et même par 15 chez les
enfants d’origine étrangère). Mais il suffit
d’étudier la question de plus près, sans se
laisser impressionner par la notoriété des
auteurs de ces affirmations, pour constater
que leur édifice prend l’eau de toute part
comme cet article va le montrer.
Cette expérience suédoise a été étudiée
par Victoria Romanus qui, malgré son nom
très latin, travaille en Suède et a fait de
multiples publications sur ce sujet. Pour en
parler, notre expertise nationale s’appuie
ou prétend s’appuyer sur ses publications
qu’elle a parfois remaniées à sa façon.
Dans cette affaire nos comités d’experts
ont clairement démontré deux choses : leur
incompétence dans l’analyse des données
statistiques et une bonne dose de parti pris.
Les données selon Romanus
Pendant la période de 6 ans et 3 mois entre
1969 et mars 1975 il y eut en Suède 700 000
naissances d’enfants suivis jusqu’à l’âge
de 4 ans ; seuls 7 cas de tuberculose ont
été rapportés parmi eux, soit un taux très
bas de 1 pour 100 000. Au cours de la
18
Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I
“Aucune donnée au niveau international
ne permet de dire que la suppression
de la vaccination a entraîné une augmentation de la tuberculose dans le
monde. Il y a des pays, je voudrais le
souligner, qui n'ont jamais vacciné par
le BCG, comme les États-Unis, et qui
ont les mêmes taux qu'en Europe. Ceci
doit être très clair, et des documents
extrêmement bien établis à ce sujet
ont été publiés par l'OMS”.
De singulières manipulations
Présentant les statistiques suédoises le
Pour la Liberté des Vaccinations
19
18
16
14
12
10
8
6
4
2
1999
1998
1995
1996
1997
1993
1994
1991
1992
1989
1990
1985
1986
1987
1988
1983
1984
1981
1982
1979
1980
1978
0
1976
1977
Comme on va le voir il existe de nombreuses
interrogations à propos de cette expérience
et même des certitudes sur l’étrange façon
dont elle a été traitée. Aussi les conclusions
auraient dû être beaucoup plus réservées
et prudentes comme le laissait pourtant
clairement entendre le Dr Léopold Blanc,
haut responsable de la lutte mondiale contre la tuberculose à l’OMS, au cours de son
audition au Sénat le 22 février 2007 sur le
sujet [1] :
13/11/06 au cours de l’audition publique
sur le BCG à laquelle j’ai assisté, un expert
de l’InVS (Institut de veille sanitaire) affirma
qu’il y avait eu arrêt total de la vaccination
pendant toute la période d’avril 1975 à
décembre 1980. Cette affirmation est parfaitement vérifiable puisqu’en ligne sur le site
de la Sfsp ([3] diapo 16) et reproduite dans
[4] page 102. Or Romanus présente luimême, dans une communication de 9 pages
en français, l’évolution des taux de vaccination
annuel à partir de 1976 ([5] p. 276 figure 1).
S’ils sont faibles ils ne sont pas nuls.
L’affirmation, attribuée à Romanus, était
donc indubitablement en contradiction avec
les données qu’il avait lui-même fournies.
Couverture vaccinale (%)
période suivante de 6 ans moins 3 mois
s’étendant jusqu’à fin 1980, il y eut 555 000
naissances et 45 cas de tuberculose ont été
rapportés sur ces enfants également suivis
jusqu’à 4 ans, soit un taux de 8,1 alors que
le BCG a été très largement interrompu
pendant cette période. Ces données
paraissent donc, a priori, en faveur d’une
action protectrice très importante du BCG
sur les jeunes enfants. Ce sont ces données
qui ont puissamment interpellé les participants à l’audition sur le BCG, la commission d’audition et ces 2 rapporteurs, ainsi
que les avis du CTV (Comité Technique des
Vaccinations) et du CSHPF (Conseil
Supérieur d’Hygiène Publique de France)
du 30 septembre 2005 et du 9 mars 2007.
Elles ont lourdement pesé pour ralentir et
compliquer l’évolution de notre politique de
vaccination BCG et, malgré la levée de
l’obligation, elles vont certainement continuer à jouer un rôle important dans notre
pays. C’est pourquoi il ne faut pas négliger
cette question.
Figure 1 : Taux de couverture vaccinale chez les cohortes nés en Suède
entre 1976 et 1999 et enregistrés à l'âge de 2 ans (en %)
Mais est-ce grave, docteur ?
Le taux de vaccination ayant été de l’ordre
de 2% on pourrait penser que zéro vaccinés
ou 2% cela ne changeait pas grand chose
et qu’il ne faut peut-être pas se formaliser
pour si peu. Pas du tout ! Avec les données
de Romanus on peut estimer au minimum
à 8 000 le nombre d’enfants vaccinés parmi
les 555 000 au cours de cette période. C’est
suffisant pour qu’il puisse y en avoir parmi
les 45. Imaginez que ces 45 enfants aient
tous eu le BCG, que pourrait-on en déduire
sur son efficacité ? Ou même seulement 5,
c’est à dire 10%, alors que la proportion de
vaccinés est d’à peine 2% sur l’ensemble…
Ce ne serait pas significatif en raison de la
faiblesse des nombres mais n’autoriserait à
L’exploitation de
l’arrêt du BCG
aucune conclusion. Si le BCG est efficace
cela pourrait aussi se voir parmi ces 45 cas
et c’est la première chose à vérifier. Il
devrait donc paraître évident que si l’on
ignore le nombre d’enfants vaccinés parmi
les 45 cas enregistrés, toute conclusion
quant à l’efficacité du BCG est impossible
sur cette observation.
Les archives
Les écrits de Romanus
sont clairs, ce nombre est connu
([5] p. 278) :
suédoises
avaient donc
enregistré le
statut vaccinal
des cas notifiés
et Romanus
serait en mesure
de dire combien
il y avait de
vaccinés parmi
les 45 cas
déclarés
"En Suède, entre 1975 et 1997, 170 cas de
tuberculose ont été rapportés chez des
enfants nés dans ce pays; 75 étaient de
parents suédois et 95 de parents étrangers
(un seul ou les deux); 35 avaient été vaccinés à la naissance ou plus tard (2 Suédois
et 33 d'origine étrangère); 2 ont développé
une tuberculose dans les deux mois suivant
la vaccination. Seize enfants avaient un ou
les deux parents provenant de Finlande
(3 avaient été vaccinés)”.
Les archives suédoises avaient donc enregistré le statut vaccinal des cas notifiés et
Romanus serait en mesure de dire combien
il y avait de vaccinés parmi les 45 cas
déclarés. Mais nous devons le constater, ce
nombre, essentiel pour évaluer la situation,
n’a pas été communiqué par Romanus qui
a pourtant rédigé une communication de 9
pages dans l’expertise Inserm ([5] p. 273).
Nos experts nationaux avaient pour
responsabilité de le lui réclamer et non de
valider les yeux fermés une conclusion
reposant sur une lacune aussi énorme. A
l’audition, l’expertise a préféré “résoudre le
problème”, si on peut dire, en affirmant
qu’il n’y avait aucun vacciné parmi les
550 000 enfants… C’est plus simple, mais
malheureusement pour elle il y en eut au
moins 8 000…
Plus de tuberculose en Suède
aujourd’hui qu’en 1969 !!!
La comparaison ne s’est pas limitée aux
périodes de 6 ans de part et d’autre de 1975
mais aussi entre 1969-1975 d’une part et
aujourd’hui. Ainsi, on peut lire dans le rapport de la commission d'audition [2] :
“La recommandation systématique de
vaccination des enfants tient compte de
plusieurs éléments :
- de l’inquiétude des membres de la
Commission d’audition de voir survenir en
France un scénario à la suédoise. Ce
pays, après avoir arrêté la vaccination
puis être passé dans un deuxième temps
à une vaccination ciblée sur des critères
de risque, n’a toujours pas retrouvé l’incidence d’avant 1975 près de trente ans
après l’arrêt de la vaccination”.
Donc, selon le rapport de la commission
d’audition il y aurait plus de tuberculoses en
Suède aujourd’hui qu’avant 1975 ! Il est
pourtant bien connu que la tuberculose a
connu une régression considérable en
Europe de l’Ouest depuis cette époque et
cela devrait être suffisant pour conduire à
s’interroger avant de publier des affirmations
aussi péremptoires dans un tel rapport,
sur un sujet aussi sensible et dans de telles
conditions. Faut-il rappeler que le taux global de tuberculose en Suède est passé de
19,9 en 1974 à 5 en 2004, la moitié de celui
de la France avec un taux de notification
pourtant plus élevé. C’est sans doute cela
qui conduira, 3 mois plus tard, le CTV et le
CSHPF à “corriger” l’affirmation de la commission sur ce point en limitant sa portée
aux tuberculoses de l’enfant. Mais même
20
Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I
ainsi limitée, cette affirmation soulève plusieurs problèmes :
2- Valeurs trop faibles et frontières
statistiques
1- Il y a étranger et étranger
Un coup d’œil sur le tableau le démontre
aussitôt, les valeurs sont tellement faibles
que de légères variations parfaitement
compatibles avec de simples variations
aléatoires vont entraîner des variations
très importantes sur les pourcentages calculés. Ainsi, en 2003 et 2004 le taux chez
les 0-4 ans est trois fois celui de 2002 mais
cela n’a aucune signification particulière,
d’une part parce que 2 et 6 sont en réalité
très proches et d’autre part en raison des
frontières statistiques à 4 ans et au 1er janvier.
L’année 2000 met très bien ce phénomène
en évidence : zéro cas entre 0 et 4 ans mais
22 entre 5 et 14 ans contre 9 et 12 les
années précédentes et suivantes comme si
les cas non enregistrés avant 4 ans ou avant
le 31 décembre 1999 l’avaient été ensuite.
Si les valeurs avaient été beaucoup plus
élevées, de l’ordre de la centaine par
exemple, les variations liées aux problèmes
de frontières statistiques auraient beaucoup
moins d’incidence sur les pourcentages mais
nos experts ne semblent pas capables de
s’en rendre compte et manipulent sans
scrupules ni soucis des pourcentages
dépourvus de toute signification.
Pour toute analyse statistique sur une
population il est nécessaire de procéder à
une partition de la population en
correspondance avec la question que l’on
veut étudier. Lorsque la population évolue
le découpage doit être réactualisé. La partition utilisée pour étudier la tuberculose
pédiatrique suédoise est “enfant né de
parents suédois” ou “enfant né de parents
étrangers, l’un au moins des deux”. Avant
1975 l’essentiel de l’immigration vers la
Suède provenait d’Europe et tout particulièrement du Nord (Finlande, Norvège,
Danemark…) ; l’immigration d’origine africaine ou asiatique était quasi inexistante
ainsi que celle en provenance d’Europe de
l’Est. Ces conditions ont complètement
changé et en 2002 l’immigration africaine
et asiatique était évaluée à 3,7% (Romanus
[6] en anglais). Or la tuberculose en Europe
du Nord en 1974 ne peut être comparée à
celle d’aujourd’hui en Asie du Sud-Est ou
en Afrique, même du Nord. C’est pourquoi
il n’est guère légitime de comparer la
tuberculose chez les enfants nés d’un
parent danois ou finlandais en 1974 avec
ceux nés en 2002 de parents vietnamiens
ou tunisiens, surtout quand ces enfants
sont, de plus, nés dans leur pays d’origine.
D’ailleurs Romanus l’écrit explicitement :
“au cours de la période de 1989 à 2005 la
population suédoise a évolué, avec un
nombre et une proportion croissants d’immigrants, venant notamment de pays à
forte prévalence de tuberculose” ([6] résumé
en français).
Quand nos experts affirment qu’il y a plus
de tuberculose aujourd’hui chez les enfants
nés de parents étrangers qu’en 1974 ils
comparent à 30 ans d’intervalle 2 populations totalement différentes. Ce n’est ni
très scientifique ni très légitime. On peut
d’ailleurs noter que Romanus ne mentionne
le problème que pour les enfants nés à
l’étranger ( [5] p. 276) et que l’expertise
française n’a pas retenu cette nuance particulièrement importante.
Pour la Liberté des Vaccinations
21
Année
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
0-4 ans
4
2
0
1
4
6
6
23
5-14 ans
16
9
22
12
14
11
14
15
3- L’année 2005 attire cependant
l’attention
L’augmentation importante (23 cas) correspond à un événement accidentel : une
jardinière d’enfants arrivée en Suède en
1993 contaminera 32 enfants dans une
crèche. Quatre avaient le BCG. Cet accident
démontre une faille dans le système de
surveillance de la tuberculose et si de telles
défaillances occasionnelles peuvent être
inévitables elles ne démontrent en rien l’efficacité du BCG ni par voie de conséquence
son utilité. C’est sans doute cet incident qui
a permis au CTV et au CSHPF de se croire
L’exploitation de
l’arrêt du BCG
autoriser à écrire dans leur avis du 9 mars
2007 :
“Cette décision (d’arrêt du BCG généralisé)
a entraîné une augmentation globale de
l'incidence de la tuberculose de l'enfant,
notamment, mais pas uniquement, parmi
ceux vivant dans un environnement à risque.
La tuberculose pédiatrique n'est pas
revenue à son niveau observé lors de la
vaccination généralisée, y compris chez les
enfants ne vivant pas dans un environnement à risque”.
Pour comparaison, voici les données
transmises par Romanus ([5] p. 278) :
“Incidence de la tuberculose en Suède
chez les enfants (âge 0-4 ans) en 2002 :
Nés en Suède : 0,4 pour 100 000 ; nés à
l’étranger : 19,2 pour 100 000”
Et aussi sur eurosurveillance, mars 2006,
toujours par Romanus ([6] résumé en français) :
“L’incidence cumulée de la tuberculose
dans les 30 cohortes nées en Suède après
1974 et observées jusqu’à fin 2004 a été
estimée à 0,5 cas pour 100 000 personnes
par an”.
Nous constatons que si Romanus a fait des
efforts pour distinguer des situations bien
différentes, l’expertise française n’a pas
toujours retenu les données transmises
tout en se référant constamment à Romanus
qui, s’il était mort, aurait quelques raisons
de se retourner dans sa tombe…
4- Un taux de 1 pour 100 000,
est-ce vraisemblable ?
La France avait en 1998 un taux global de
11,1 et un taux de 5,3 pour les enfants 0-4
ans [7] contre un taux de 1 pour la Suède
avant 1975 avec un taux global double à
l’époque, les variations de ce taux global
pouvant mesurer les variations du risque
de contamination. Une différence aussi
énorme devrait interpeller et conduire à
suspecter cet étonnant taux de tuberculose
pédiatrique et à en rechercher une explication satisfaisante car il semble bien que
nulle part ailleurs on ne soit parvenu à des
taux aussi bas de tuberculose pédiatrique
que ceux notifiés en Suède avant 1975 : la
comparaison entre les 2 périodes considérées de part et d’autre de 1975 donne en
effet 7 et 45 cas de tuberculose pédiatrique
pour des taux de 1 et 8,1 pour 100 000.
Impressionnant ! Mais ces nombres sont-ils
comparables, c’est-à-dire ont-ils été obtenus avec la même définition ? Le test
tuberculinique rendu possible après l’arrêt
du BCG généralisé offrait une possibilité de
définition des cas à la fois plus précoce et
plus élargie, alors qu’auparavant on pouvait
être contraint d’attendre l’apparition de
symptômes cliniques. Il serait alors très
logique de trouver plus de cas et surtout
plus précocement et donc avant la barrière
statistique des 4 ans. Il faut souligner la
très grande difficulté du diagnostic de la
tuberculose pédiatrique comme l’exprime
fort pertinemment un document OMS sur
le diagnostic de la tuberculose pulmonaire
chez l’enfant ([8] p. 270) :
“Le diagnostic de la TBP (tuberculose pulmonaire NDLR) est ardu chez l’enfant. Si
vous pensez le contraire, c’est que vous en
diagnostiquez probablement en excès. Il est
aussi facile de diagnostiquer à tort que de
passer à côté. Il n’existe pas de test irréfutable dans la majorité des cas infantiles.
Le diagnostic est donc presque toujours
présomptif… Il ne faut pas oublier d’ausculter le cœur faute de quoi il arrive de
diagnostiquer par erreur la TBP alors que
l’enfant présente une insuffisance cardiaque… Certains systèmes tiennent
compte de la réaction au traitement antiTB. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il
faut y avoir recours pour poser le diagnostic !
L’intradermoréaction n’indique pas en ellemême la présence ou l’extension de la
maladie. Elle ne signale que l’infection”.
Comment des professeurs de santé
publique de haut niveau et des médecinsexperts peuvent-ils se laisser piéger ainsi par
des nombres, sans voir la problématique
du diagnostic, en principe leur spécialité
par rapport au statisticien, pour en arriver
à croire, sans aucune interrogation particulière ni recherche complémentaire, que
les enfants suédois pourraient être plus
22
Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I
touchés par la tuberculose aujourd’hui qu’en
1970 ? Comment cela est-il possible ? Peuton confier la santé publique uniquement
à des médecins ? Telle est la question fondamentale qui ressort de toute cette affaire
du BCG.
Mais, la Suède ne vaccinant que 15 000
enfants par an, il lui faudrait plus de 50 ans
de vaccinations pour une seule année de
vaccination généralisée en France. Ainsi,
les accidents peu fréquents peuvent ne pas
se produire tous les ans. Ce point n’a nullement été souligné à l’audition par exemple.
Malgré ce risque considérablement atténué
pour cette raison, la Suède a accordé beaucoup d’importance à ce problème qui l’a
conduite à modifier de façon très significative
sa stratégie vaccinale comme l’atteste cette
recommandation prise en septembre 1993
et rapportée par Romanus ([5] p. 274) :
"Il est recommandé de reporter la vaccination sélective des groupes à risque à
l’âge de 6 mois pour les enfants nés en
Suède afin d’éviter les risques liés à la
vaccination d’enfants en immunodéficience
sévère mais n’ayant pas encore développé
les symptômes de cette maladie”.
Romanus rapporte de plus, dans un article
de mars 2006 (eurosurveillance) que si l’on
estime devoir pratiquer cette vaccination plus
tôt, une enquête familiale élargie jusqu’aux
cousins sera diligentée pour rechercher
des causes de décès d’enfants qui pourraient être liés à un déficit congénital.
La BCGite disséminée :
un épiphénomène ?
On pourrait le croire vu la façon dont le
problème a été traité à l’audition et dans le
rapport de la commission d’audition. C’est
un expert de l’InVS et d’Eurosurveillance
qui a présenté le problème en Suède, toujours selon les publications de Romanus :
ce pays avait observé entre 1979 et 1991
quatre cas de BCGites disséminées pour
100 000 enfants vaccinés à la naissance ;
mais, ajouta-t-il, depuis cette époque elle
n’en a plus observé aucun. Que comprendre ?
Que cette complication gravissime est finalement très rare et qu’il n’y a pas lieu de lui
accorder d’importance particulière ; attitude
qui sera cavalièrement reprise par le rapport
de la commission d’audition.
Pour la Liberté des Vaccinations
23
On pourrait aussi citer l’exemple du
Canada qui limite pratiquement le BCG aux
nourrissons inuits jugés très exposés et
qui estime désormais que “le risque d’infection disséminée par le BCG devrait être
considéré lorsqu’on évalue les risques et
les avantages”, conduisant ainsi le Comité
Consultatif des Nations Inuites à recommander “que le BCG ne soit plus offert
systématiquement aux nourrissons des
communautés des Premières nations et
inuites”.
Force est de constater que des pays
sérieux comme la Suède et le Canada,
après avoir opté pour une vaccination
ciblée à la naissance afin de protéger de la
méningite tuberculeuse les enfants les
plus exposés et après une expérience déjà
longue, ont choisi de prendre peut-être un
peu plus de risque du côté de la méningite
tuberculeuse pour réduire celui de la
BCGite disséminée.
L’exploitation de
Il est d’ailleurs
assez curieux
de constater que
les expertises
suédoises
provenant du
même auteur
soient acceptées
sans aucune
critique quand
elles semblent
en faveur
de l’efficacité
du BCG et
soient écartées
sans plus de
discussion
quand la nocivité
du vaccin
contraindrait
à amender
l’arrêt du BCG
Remarque :
Cela devrait donner à réfléchir alors que le
rapport de la commission d’audition a pratiquement escamoté ce problème qui a
pourtant conduit la Suède à infléchir sa
politique vaccinale en repoussant l’âge de
la vaccination au delà de 6 mois alors que
la commission a osé recommander qu’elle
soit systématiquement proposée à tous les
nourrissons dès le premier mois ! Et ce
contrairement à l’avis du CTV et du CSHPF
du 30/09/05 et de la circulaire de la DGS
(Direction générale de la santé) du 5/10/05
qui recommandaient de la repousser au
delà de 6 mois pour les enfants à faible
risque ! Il est d’ailleurs assez curieux de
constater que les expertises suédoises
provenant du même auteur soient acceptées sans aucune critique quand elles
semblent en faveur de l’efficacité du BCG
et soient écartées sans plus de discussion
quand la nocivité du vaccin contraindrait à
amender la politique vaccinale…
Une méthodologie simpliste
Dans cette partie j’ai regroupé d’autres
considérations montrant que si notre
expertise vaccinale est marquée par une
incompétence notoire en analyse statistique de données cette incompétence peut
aussi s’imbriquer dans un parti-pris très
prononcé.
1- Des comparaisons statistiques
à la proportionnelle
Au cours de l’audition, les valeurs observées en Suède à diverses époques ont été
comparées à la proportionnelle, sans tenir
compte des variations aléatoires : 8 fois…
15 fois plus de cas… C’est impressionnant !
Mais non, catégoriquement non ! Cela ne
serait applicable qu’aux valeurs théoriques
si elles étaient connues : si la moyenne
théorique du nombre de piles en 10 jets
d’une pièce est 5, elle sera 50 pour 100 jets.
Par contre, si nous pouvons facilement
obtenir 7 piles en 10 jets nous n’en aurons
jamais 70 en 100 jets ; la valeur correspondante à 7 est 56. Pour les valeurs observées
on doit en effet tenir compte des variations
aléatoires possibles : on peut avoir de la
chance au cours d’une expérience et de la
malchance pour la suivante : si une pièce
de 1 euro donne 3 piles en 10 jets et qu’une
pièce de 2 euros en a donné 6, va-t-on en
déduire que la pièce de 2 euros a 2 fois plus
de chances de tomber sur pile que celle de
1 euro alors que ces 2 valeurs sont parfaitement compatibles avec des variations
aléatoires par rapport à la moyenne théorique attendue 5 ?
Les comparaisons statistiques sur ces problèmes sont faites par des médecins mais
la statistique s’appuie sur le calcul des
probabilités qui demanderait plutôt des
compétences en mathématiques… On peut
dire de la façon la plus formelle que ce
procédé très répandu de comparaisons
statistiques “à la proportionnelle” est le
premier critère qui permet de distinguer
celui qui a franchi le premier pas dans la
compréhension de l’analyse statistique de
données (et qui n’en fera pas usage) de
la politique
vaccinale…
24
Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I
celui qui en est resté à l’interprétation
“spontanée et suggestive” commune,
comme cela est malheureusement beaucoup
trop fréquent.
juste titre sans doute, du moins pour une
appréciation quantifiée : de faibles variations
de cette valeur pourraient entraîner une
variation importante du résultat.
Mais peut-on faire reposer
des décisions de santé publique
aussi importantes sur des
jugements spontanés
et purement suggestifs ?
Cette statistique de Hernan avait mobilisé
en 2004 les experts au plus haut niveau,
ceux de l’OMS comme ceux de l’Afssaps,
pour aboutir à des communiqués critiquant
très sévèrement la portée de l’étude de
Hernan et tout particulièrement pour ce
motif. On aurait aimé une mobilisation
analogue pour limiter la portée des publications de Romanus sur ce point.
2- Des estimations sur des nombres
beaucoup trop faibles
En comparant les 2 périodes 1969-1975 et
1975-1980, Romanus a pensé pouvoir calculer le taux d’efficacité du BCG et il écrit
([6] en anglais) :
“Les cas observés de tuberculose chez les
enfants après 1975 donnent une efficacité
protectrice d’environ 85% pour le vaccin
utilisé de 1969 à 1974”.
85% pour toutes les formes de tuberculose
pédiatrique c’est déjà beaucoup trop sans
doute et devrait alerter car en contradiction avec les autres études. Romanus a
sans doute calculé (45-7)/45=84,44%. Mais
est-ce un calcul acceptable ? Il admet sans
preuve que les 37 cas en plus auraient été
évités par le BCG dans la période précédente. De plus, quand Hernan avait voulu
calculer l’action du vaccin hépatite B sur le
risque d’apparition d’une SEP il avait disposé
de 11 vaccinés ayant eu une SEP et il lui fut
beaucoup reproché ce 11 jugé trop faible, à
Pourquoi le nombre de 7
de Romanus serait-il assez
grand alors que le nombre
de 11 de Hernan (hépatite b)
fut jugé trop faible pour
un calcul analogue ?
Remarque :
il avait été notifié 2 cas chez les enfants nés
d’un parent étranger entre 1969 et 1975
contre 26 au cours de la période suivante.
C’est cela qui fut traduit par 15 fois plus de
cas (en tenant compte d’une baisse du
nombre d’enfants). Mais le nombre 2 est
évidemment beaucoup trop faible pour
autoriser de telles estimations. Une simple
variation aléatoire plausible de 2 à 4 diviserait cette proportion par 2. Cela ne fut pas
pardonné à Hernan avec des nombres plus
élevés mais fut exploité au-delà de toute
décence par notre expertise BCG…
[1]http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-off/i3791.asp
[2]http://www.sfsp.info/sfsp/infos/documents/Dossiersthematiques.htm
Audition publique : interventions participants–dossiers documentaires
[3]http://www.sfsp.info/sfsp/agenda/documents/interventionsaudition.htm
L'impact épidémiologique des différentes options de stratégie vaccinal
[4] “Audition publique sur la vaccination des enfants par le BCG.
Levée de l’obligation vaccinale ?” Ouvrage exceptionnel de 382 pages réalisé
et diffusé par la Sfsp (Société française de santé publique). Il contient
l’intégralité des exposés de tous les intervenants y compris les débats
avec la salle.
Pour la Liberté des Vaccinations
25
[5] Tuberculose : Place de la vaccination dans la maîtrise de la maladie
Inserm nov. 2004. Ouvrage de 280 pages, en ligne par chapitre :
http://ist.inserm.fr/basisrapports/tuberculose.html
[6] Eurosurveillance – mars 2006- Romanus - résumé en français :
http://www.eurosurveillance.org/em/v11n03/1103-125.asp
Texte complet (anglais)
http://www.eurosurveillance.org/em/v11n03/1103-225.asp
[7]http://www.invs.sante.fr/surveillance/tuberculose/default.htm
[8]OMS dossier tuberculose
http://whqlibdoc.who.int/publications/2005/9241546344_fre.pdf
Cas évités par le BCG
La Suède est prise en exemple, c’est un pays de 3 millions d’habitants et 50 000
personnes à risque. L’Allemagne avec 90 millions d’habitant et plusieurs
millions de personnes à risque ayant supprimé le BCG depuis 1973 sans recrudescence de la TB ni de ses méningites est un exemple attristant pour les
tenants de l’intérêt du BCG.
de tels résultats et cela pourrait donner
quelques complexes. Cependant, une
étude minutieuse du procédé utilisé va
nous rassurer sur ce point : le calcul
est en effet d’une simplicité enfantine
qui le rendrait accessible à un élève du
primaire, trop simple sans doute, et les
données initiales ont été étrangement
corrigées par une expertise qui devait
sans doute, une fois de plus, être dans
la lune… L’étude a été dissociée en 2
articles indépendants “l’expertise était
dans la lune” et “un calcul des plus
simpliste”.
L’expertise était
dans la Lune !
Cela fut dit et répété partout, la vaccination BCG éviterait de 300 à 800 cas
de tuberculose par an en France chez
les enfants de moins de 15 ans. Telle fut
la conclusion de l’expertise collective
de novembre 2004 réalisée par
l’Inserm [1] et unanimement reprise
par la suite. Elle repose sur un calcul
qui permettrait d’évaluer le nombre de
cas de tuberculose évités chez l’enfant
de moins de 15 ans par le BCG en
France en fonction de telle ou telle
efficacité du vaccin. Si cette efficacité
est par exemple de 75% contre les
formes autres que les méningites et
les miliaires et de 85% pour celles-ci,
le nombre de cas évités a alors été
évalué à 802. Si ces efficacités sont
réduites à 50% et 75% il sera de 318
cas. Compte tenu de la complexité de
la tuberculose et de sa répartition très
variable dans notre pays, on peut être
très fortement impressionné par la
capacité de notre expertise à produire
Une expertise dans la lune
Le nombre de cas observés de tuberculose joue un rôle clé dans cette
évaluation : l’estimation des cas évités
lui étant proportionnelle, comme on le
verra, toute surestimation ou sousestimation du nombre de cas observés
va se répercuter sur le calcul des cas
évités. Il est donc essentiel d’évaluer
correctement le nombre de cas observés. Pour l’expertise Inserm (p.184) :
“les nombres de cas observés ont été
estimés à partir de données de la
déclaration obligatoire (DO) pour les
années 1997 à 2002. Les données ont
été corrigées de la sous-déclaration.
Le taux d’exhaustivité de la DO utilisé
a été de 75% sur la base des résultats
de l’enquête “Infection et maladie
tuberculeuse de l’enfant en Île-deFrance” en 1997 de Bénédicte Decludt
(publié en 2000). Ce taux est légèrement supérieur à celui habituellement
considéré pour l’ensemble des cas de
tuberculose (65%), ce qui est conforme
avec l’hypothèse d’une meilleure
déclaration de la tuberculose chez
l’enfant que chez l’adulte”.
26
Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I
Cas non déclarés ou déclarés à tort
Les cas observés ont donc été obtenus
par une moyenne sur 6 années consécutives et cette moyenne a été réévaluée de 33% pour corriger la sous
déclaration mise en évidence par l’étude
citée. Mais que dit l’étude en question
([2] p. 23) ?
“Malgré les imperfections de ce travail
complémentaire, il permet d’estimer la
sensibilité de la DO (probabilité d’être
déclaré si malade) qui serait de 76%
(16/21) et sa valeur prédictive positive
(probabilité d’être un cas si déclaré)
qui serait de 43% 16/37). La sensibilité
de notre enquête à Paris serait de 81%
(17/21)”.
L’enquête a donc consisté à rechercher
directement des enfants ayant fait une
tuberculose puis vérifier s’ils avaient
bien été enregistrés par la DO et parallèlement, de rechercher parmi des
enfants déclarés malades combien
l’étaient vraiment. Les valeurs d’échantillon restent faibles (21, 37, 16) et les
pourcentages qui en ont été déduits
restent approximatifs. Le but de cet
article n’est pas d’apprécier la valeur
de cette étude mais de constater son
existence et la façon dont elle a été
utilisée par l’expertise Inserm : si le
déficit de notification des cas a été
retenu pour justifier aussitôt une
réévaluation à la hausse du nombre de
cas déclarés, et donc aussi une réévaluation du même ordre pour les cas
évités, la sur-notification de plus de
50% par de faux malades n’a pas été
retenue alors qu’elle est mentionnée
dans la même phrase à quelques mots
de la première ! De plus ce dernier fait
avait donné lieu à une présentation
dans l’introduction de cette étude ainsi
qu’à une interprétation intéressante
justifiant une demande de modification
du système de déclaration de la tuberculose pédiatrique. Elle explique cela
par le fait que des enfants suspectés
de tuberculose latente et soignés préventivement pour cette raison ne pouvaient être remboursés. Les médecins
Pour la Liberté des Vaccinations
27
les auraient alors déclarés malades pour
faciliter ce remboursement ([2] p. 9) :
“les traitements de chimioprévention
(prophylaxie autour d’un cas) n’étant
pas pris en charge à 100% par la
sécurité sociale, il est possible que
les enfants nécessitant d’une chimioprévention aient été déclarés comme
“malades” auprès de la caisse pour
pouvoir bénéficier d’une prise en
charge. Le médecin conseil a alors
rempli une fiche de DO.
L’insuffisance de prise en charge
financière des traitements prophylactiques peut donc créer un problème
d’observance du traitement préventif
et indirectement une inadéquation
des chiffres publiés par rapport à la
situation réelle. La DO dans sa forme
actuelle n’est donc pas adaptée à la
surveillance de la tuberculose de
l’enfant et ne permet pas de décrire
correctement son épidémiologie.
Dans un but de surveillance et d’amélioration des programmes de lutte
contre la tuberculose, dépistage,
traitement des malades et prévention,
il est nécessaire de revoir les critères
de déclaration chez l’enfant de moins
de 15 ans”.
La comparaison des données de la DO
en 1992 aux prévisions estimées à
partir de l’évolution de la décroissance
observée entre 1972 et 1984 a mis en
évidence, sous l’hypothèse du maintien
de la décroissance, un excès de près de
2 000 cas par rapport au nombre de
cas prévu. Chez les enfants de moins
de 15 ans, l’excès de cas a été estimé à
162 cas par rapport aux 265 cas attendus en 1992. Cet excès de cas pédiatriques peut être le reflet d’une réelle
augmentation du nombre de cas,
témoin d’une augmentation de la
transmission du BK dans la population,
ou bien être la conséquence de biais
liés au système de surveillance : amélioration du taux de déclaration dans
cette tranche d’âge ou un non-respect
des critères de déclaration”.
Cas évités par le BCG
Une correction plus juste
des données
Haute
et moyenne
appellent
irrésistiblement
une hypothèse
basse qui ne fut
pas mentionnée
Comment l’expertise Inserm de 2004,
pourtant parfaitement au courant de
l’étude de B. Decludt qui y participait,
aurait dû régler ce double problème
d’une non déclaration des cas pédiatriques estimée à 24% associée à 57%
de cas déclarés à tort si elle avait été
un peu moins dans la lune ? Le nombre
de malades déclarés peut se calculer
de 2 façons : il est à la fois 76% des
malades et 43% des cas déclarés, ce
qui permet d’écrire, en nommant DO
les cas déclarés obligatoires, que le
nombre de malades est DOx43/76
alors que l’Inserm a utilisé DO/75%
pour estimer le nombre réel de
malades, "oubliant" le 43% ce qui
change tout ! Alors que l’Inserm a
multiplié par 133% elle aurait dû le
faire par 57% si elle avait respecté
l’étude sur laquelle elle prétendait
s’appuyer.
Ainsi en reprenant les données et calculs
présentés page 185 de l’expertise
Inserm avec ce mode de correction à
la place de celui utilisé par l’Inserm,
j’obtiens, par les mêmes calculs par
ailleurs, 141 cas évités au lieu de 318
en admettant une efficacité de 50%
pour le BCG et 350 cas évités contre
802 avec une efficacité de 75%. Je n’ai
pas appliqué la correction de 43% aux
formes graves comme les méningites
tuberculeuses car il ne serait pas raisonnable de penser qu’un cas déclaré
ainsi pourrait ne pas être un malade.
J’ai donc ajouté sans changement les
cas graves supposés évités par la vaccination tels qu’ils ont été estimés par
l’Inserm (10 ou 16 cas).
Mais le plus probable
a été “oublié”
Ces 2 hypothèses d’efficacité du BCG,
75% et 50%, ont été qualifiées d’hypothèses haute et moyenne par l’expertise
Inserm comme à l’audition publique sur
le BCG le 13 novembre 2006, l’expert
accordant ce jour-là clairement sa
préférence pour la moyenne. Haute et
moyenne appellent irrésistiblement
une hypothèse basse qui ne fut pas
mentionnée. Pourtant, 3 ans auparavant, le 16 août 2001 l’InVS publiait un
document de 42 pages où les mêmes
experts écrivaient ([3] p. 28) :
“le nombre de cas évités chaque année
par le BCG chez l’enfant de moins de
15 ans se situe entre moins d’une
dizaine, dans l’hypothèse la plus défavorable au vaccin et à plus de 250 dans
l’hypothèse la plus favorable.
Cependant les données de la littérature
plaident en faveur d’un pouvoir protecteur réel du BCG proche de la première
hypothèse”.
Le 22 février 2007, le Dr Léopold
Blanc, Coordinateur de la lutte contre
la tuberculose à l'Organisation mondiale de la santé, était l’invité du député
Jean-Pierre Door et de la sénatrice
Marie-Christine Blandin qui avaient
organisé une audition sur le sujet au
Sénat. Il déclarera [4] :
“pour l'OMS, le BCG est efficace uniquement pour les formes graves de
l'enfant”.
confirmant ainsi très clairement l’hypothèse basse occultée au cours de
l’audition BCG comme dans l’expertise
Inserm, hypothèse pratiquement
confirmée par l’OMS le 13 avril 2007
(REH [5] ) :
“Le vaccin Calmette-Guérin actuellement utilisé date de plus de 85 ans et
n’assure une protection acceptable
que contre les formes disséminées de
la maladie chez le nourrisson et une
protection minime, dans le meilleur
des cas, après l’enfance”.
Autrement dit, l’action réelle du BCG
se limite pratiquement aux méningites
tuberculeuses et aux miliaires chez
l’enfant de moins de 15 ans (les formes
disséminées) soit environ 16 cas évités
par an par une vaccination généralisée
selon les estimations de l’InVS. A
comparer aux accidents très graves
28
Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I
comme les BCGites disséminées
(estimées à 12 par an en France selon
l’expertise Inserm) et autres complications sérieuses comme les adénites
suppurées.
[1]Tuberculose : Place de la vaccination dans la
maîtrise de la maladie Inserm nov. 2004. Ouvrage
de 280 pages, en ligne par chapitre :
http://ist.inserm.fr/basisrapports/tuberculose.html
[2]http://www.invs.sante.fr/publications/tuberculose2000/index.html
[3]http://www.invs.sante.fr/publications/rap_bcg_1
101/index.html
[4]http://www.assemblee-nationale.fr/12/rapoff/i3791.asp#P1069_183684
[5]http://www.who.int/wer/2007/wer8215.pdf
Relevé épidémiologique hebdomadaire du 13/04/07
[5]http://www.who.int/wer/2007/wer8215.pdf
Relevé épidémiologique hebdomadaire du 13/04/07
Un calcul des plus
simplistes !
Du bon usage de la règle de trois !
Une fois connu ou estimé le nombre de
cas observés, comment le calcul est-il
effectué ? Par une règle de 3 pour
élève du primaire en posant le problème
avec des carottes pour rendre l’énoncé
Pour la Liberté des Vaccinations
29
plus accessible :
Dans un lot de carottes on en a trouvé
550 pourries alors que 90% avaient été
traitées avec un produit efficace à 50% ;
combien le traitement a-t-il évité de
carottes pourries ?
Solution : 45% des carottes étant
protégées par le traitement, les 550
pourries ont donc été observées parmi
les 55% non protégées, soit 10 pour
1%, soit 450 pour les 45% de carottes
traitées. Le nombre de cas évités est
donc 450. Difficile de faire plus simple !
Mais réfléchissons un instant : connaître le nombre de cas évités par le BCG
en France chez les enfants de moins
de 15 ans est forcément, de par sa
nature, un problème très complexe.
Chacun sait que la répartition de la
tuberculose dans notre pays est
particulièrement contrastée entre le
département de Seine Saint Denis par
exemple et celui des Landes ou de la
Creuse ou entre différents quartiers de
Paris. Chacun peut admettre qu’il doit
exister un certain rapport de complexité
entre un problème et sa solution.
Quand j’étais jeune chercheur en
mathématique à l’université, dans les
années soixante, mon professeur nous
disait qu’il recevait régulièrement des
lettres lui proposant en une demi-page
une démonstration du fameux théorème
de Fermat dont la démonstration avait
tenu en échec des générations de
mathématiciens pourtant motivés par
la gloire qui s’attacherait à cette
découverte. La démonstration a été
réussie vers 1990 et représente, par sa
longueur et sa complexité, un monument des mathématiques. Nul doute
qu’une démonstration d’une demipage ou même de 10 pages ne pouvait
être correcte.
Il en va de même ici pour ce calcul du
nombre de cas évités par le BCG : il est
trop court et fait appel à trop peu de
données pour avoir la moindre chance
d’être fiable. Je vais maintenant
essayer d’expliquer pourquoi et nous
verrons en même temps que le résul-
Cas évités par le BCG
tat est certainement très largement
surestimé, et ce indépendamment du
correctif précédent lié à l’oubli du 57%
de cas déclarés à tort. En effet, comme
tout calcul il a ses conditions de validité
et le raisonnement, aussi simple soit-il,
suppose en fait, et justement parce qu’il
est simple, une répartition homogène
des vaccinations et des contaminations
dans la populations à laquelle on
applique la formule. Or justement la
situation contrastée de la France du
point de vue de la tuberculose anéantit
cette hypothèse.
Une crèche non homogène
Dans une crèche de 30 enfants avec
20 vaccinés, 15 enfants ont été contaminés par un membre du personnel.
5 avaient été vaccinés et 3 d’entre eux
éviteront la maladie. Il y a eu 12
malades, 2 vaccinés et 10 non vaccinés.
En supposant l’absence de résistance
naturelle l’efficacité du vaccin dans
cette crèche aura été de 60% (3 sur 5).
La formule appliquée avec cette efficacité de 60% donne 8 cas évités par la
vaccination alors qu’il n’y en a eu que
3. On a pourtant utilisé la bonne valeur
d’efficacité du vaccin mais le taux de
vaccinés parmi les contaminés (5 sur
15) n’est pas égal au taux de vaccinés
global (20 sur 30) qui est le double. Or
cette condition est essentielle car elle
est en réalité la formule elle-même.
Autrement dit, la formule de calcul
modifie le nombre de contaminés et de
contaminés vaccinés pour qu’il en soit
ainsi.
Formule de calcul
et problématique du BCG
Cela se voit très clairement quand
on cherche à établir cette formule : le
nombre Cev de cas évités par la vaccination s’obtient en multipliant le nombre
de contaminés par le taux d’immunisés
chez les contaminés ; en multipliant
de même par le taux de non immunisés
chez les contaminés on obtient le
nombre Co de cas observés. La formule
s’obtient en éliminant les contaminés
entre les 2 relations. Le problème
vient alors du fait que l’on remplace le
taux d’immunisés chez les contaminés
par le taux global d’immunisés
Im=CvxEv obtenu en multipliant la
couverture vaccinale globale Cv par
l’efficacité vaccinale supposée Ev. La
formule s’écrit alors :
Cev=Co x Im/(1-Im) où Im devrait être le
taux d’immunisés chez les contaminés
mais est en réalité le taux global.
Est-il possible de considérer que la
couverture vaccinale chez les contaminés serait la même que sur l’ensemble
de la population ? On tombe là sur le
problème majeur du BCG qui demande
d’éviter de vacciner les contaminés,
d’où le fameux test préalable. La
conséquence inévitable, sauf vaccination à la naissance, est que plus
l’enfant vivra dans un milieu contaminant et moins il aura de chance d’être
vacciné car il aura une forte chance
d’avoir été contaminé avant. De fait, la
couverture vaccinale dans ces populations a toute chance d’être plus faible
que dans les milieux à faible risque.
C’est d’ailleurs pour ce motif que l’on
veut faire pratiquer le BCG à la naissance pour les enfants exposés. Mais
au moment des années prises en
compte, de 1997 à 2002, ce n’était pas
le cas.
Un exemple contrasté
Dans un groupe homogène de 100 000
enfants fortement exposés dont 10%
de vaccinés on observe 280 cas de
tuberculose. Dans un autre groupe de
700 000 enfants faiblement exposés il y
a 95% de vaccinés et 20 cas de tuberculose. Avec une efficacité de 50% la
vaccination évitera 33 cas, valeur obtenue
en appliquant la formule de calcul à
chacun des 2 groupes séparément.
Mais un calcul global donnera 219 cas.
Avec une efficacité de 75% on aurait 72
cas évités réels alors que le calcul
global donne 517 cas… (On admet qu’il
y a environ 100 000 enfants par an en
France qui seraient à risque élevé de
30
Bulletin d’informations de la Ligue Nationale I
tuberculose parmi les 800 000 naissances).
On peut énoncer une règle en disant que
plus l’efficacité vaccinale sera élevée
avec une situation contrastée, c’est-àdire d’une part une population à faible
risque fortement vaccinée et nombreuse et d’autre part une population à
fort risque faiblement vaccinée et peu
nombreuse, plus l’excédent de cas
résultant d’un calcul global non valide
sera important.
Une crèche à géométrie variable
Une crèche de 30 enfants tous vaccinés, tous contaminés, tous malades !
Efficacité réelle du vaccin : zéro.
Appliquons cependant la formule avec
une efficacité vaccinale supposée de
75%. Elle donnera 90 cas évités alors
qu’il n’y a que 30 enfants ! La formule
crée en fait une crèche virtuelle de 120
enfants tous vaccinés et contaminés
mais dont seulement 30, soit 25%,
tomberont malades, assurant ainsi
une efficacité de 75% pour le vaccin.
Pourtant les vaccinations et contaminations sont parfaitement bien réparties
et toutes les conditions sont satisfaites
sauf une : choisir la bonne valeur d’efficacité du vaccin. Avec une efficacité
nulle la formule donne bien le bon
résultat.
Une efficacité vaccinale variable
Mais cette valeur d’efficacité tant
recherchée du vaccin existe-t-elle ?
L’efficacité du BCG est en effet directement liée à l’importance de la contamination : si un enfant est contaminé
une fois ou s’il est contaminé chaque
jour plusieurs fois et ce pendant un mois
par exemple, la capacité de l’enfant à
résister naturellement ou avec l’aide du
vaccin ne sera pas la même dans les
2 situations. Cela a été établi expérimentalement sur des animaux il y a
plus de 70 ans. Ainsi, on pourrait a
priori admettre, par exemple, que le
BCG pourrait avoir une efficacité de
50% en cas de contamination moyenne
Pour la Liberté des Vaccinations
31
et de seulement 15% en cas de contamination importante.
Ainsi supposons que pour 100 000
enfants très exposés et tous vaccinés
le BCG ait une efficacité de 15% et que
pour 700 000 enfants également tous
vaccinés mais faiblement contaminés
son efficacité soit de 55%. On aura donc
15 000 enfants protégés dans le premier
groupe et 385 000 dans le second, soit
400 000 en tout pour 800 000 enfants.
Le vaccin aura donc, sur l’ensemble, une
efficacité de 50%. Mais elle n’est pas
homogène et les conséquences vont
être les mêmes qu’avec une couverture
vaccinale non homogène : avec 280 cas
dans le premier groupe et 20 dans le
second, le nombre réel de cas évités
par la vaccination sera de 74 alors que
le calcul effectué globalement pour
300 cas observés, une couverture de
100% et une efficacité de 50%, donnera
300 cas évités. Si on combine les 2 problèmes avec une couverture de 50%
dans le premier groupe et de 95% dans
le second on aura 45 cas évités réels
alors que le calcul global donnera
242 cas (couverture vaccinale globale
89,375%).
La conclusion devrait paraître
claire : les estimations faites
du nombre de cas évités par le
BCG ont certainement été très
largement surestimées. Mais
elles révèlent aussi et surtout
le parti-pris et l’incompétence
de notre expertise vaccinale et
ce n’est guère rassurant.
Mise à jour OCTOBRE 2007
Collectif Ligue
Synthèse de la situation actuelle.
Analyse des risques.........R1 2,00 €
Les 10 plus gros mensonges
sur les vaccins ı S. Simon
Si vous croyez vraiment, entre autre,
que :
- Pasteur est un bienfaiteur de l’humanité,
- Vacciner son enfant, c’est le protéger,
- Le vaccin contre le Tétanos est
indispensable…
Alors ce livre est fait pour vous : ne
vous laissez pas désinformer plus
longtemps !……………R25 16,00 €
Vaccination, je ne serai
plus complice !
Dr Jean Méric
Explique pour 7 maladies contre lesquelles il existe un vaccin, ce qu’elles
sont, comment elles se développent
et pourquoi le vaccin ne marche pas,
en particulier, le tétanos et la polio ..
......................................R2 19,50 €
Vaccination, les vérités
indésirables ı M. Georget
Une analyse scientifique de tous les
aspects des vaccinations ...R3 21,00 €
Vaccin Hépatite B
S. Simon, Dr. M. Vercoutere
Les coulisses d’un scandale R519,50 €
Service librairie
Informez-vous, lisez nos ouvrages, vous serez mieux à même de parler du sujet
des vaccinations. Car il ne suffit pas de demander la liberté de choix, encore
faut-il avoir des éléments sur lesquels fonder votre opinion et votre décision.
Rxx : référence du livre pour toute commande
Ce qu’on nous cache sur les vaccins
S. Simon
Analyse du vaccin, son efficacité, ses effets indésirables,
positions comparatives de la France et des autres pays
........................................................R29 17,90 €
Législation Vaccinale
Vaccins, l’avis d’un avocat
On nous aurait menti ? ı J.P. Joseph
La mort subite du nourrisson
Ne pas faire vacciner vos enfants, tout en respectant
la loi - MODE D’EMPLOI ..........................R30 11,00 €
Nouveau
Ne restez pas dans l’ignorance
et l’inconscience mais prenez
la responsabilité de votre
santé
......................... R34 11,00 €
Vaccination, l’overdose
S. Simon (nouvelle édition)
Une enquête magistrale, une information
objective sur ce que les pouvoirs publics
cherchent à nous cacher R7 21,00 €
Dr. F. Choffat
Vaccinations et obligations vues par
un médecin suisse .....R11 14,50 €
La Faillite du B.C.G.
Dr. M. Ferru
La longue histoire d’une vaccination
controversée (prix spécial) R1010,00 €
Pack de deux livres
(pour les futurs ou jeunes parents)
....................................R12 15,00 €
Vaccinations
le droit de savoir
M. Georget (agrégé de biologie)
Les renseignements de base,
pour transformer son intuition en
arguments scientifiques
Des textes très audibles sur une musique entraînante
pour faire passer en souriant un message
très sérieux
Un message pour l’alimentation saine sur une
musique rap avec des textes très audibles et
humoristiques
Cet ouvrage s’adresse aux parents qui veulent confronter les bienfaits des vaccins à leuts méfaits, notamment
l’autisme................................................. R33 20,00 €
Dr Ch. Tal Schaller
Vaccinations :
le droit de choisir
CD Audio - 2 titres .....................R21 5,00 €
Vaccinations on nous aurait menti
Le rap à fromage
Comment respecter le serment
d’Hippocrate dans un système gangrené
par le pouvoir médico-économique ? .
......................................R6 20,00 €
R.Bickel - Bande Dessinée
Plus de 120 pages d’images décoiffantes
accompagnées de textes humoristiques
et d’informations scientifiques
........................................R9 12,00 €
C. Leick-Welter ...............................R20 2,00 €
S. Simon
Vaccins, l’avis d’un
médecin holistique
Vaccination :
la Grande Illusion
(mise à jour août 2004) ...................R19 2,00 €
Autisme et vaccination
Exercice illégal
de la guérison ı S. Simon
La Dictature MédicoScientifique
S. Simon (nouvelle édition)..R818,50 €
Autres
Réalités & vaccinations
N°1 Le hors série “50 ans de la ligue” R22 2,00 €
N°2 Aujourd’hui fabuleuses innovations R23 6,00 €
N°3 Septembre 2005 .........................R26 4,00 €
N°4 BCG ...........................................R27 4,00 €
N°5 Pas de zéro de conduite ..............R28 5,00 €
N°6 Levée de l’obligation vaccinale ? R31 5,00 €
N°7 Elections ..................................... R32 5,00 €
Logo autocollant .........................R24 0,50 €
Dossiers
Thèse doctorat en médecin
sur les effets du vaccin anti-hépatite B
Dr Line CIVARIOT-CABOT
Etude rétrospective de patients ayant contracté
l’hépatite B et/ou ayant été vaccinés contre elle.
292 pages ...............................................R18 15,00 €
Les menaces cachées des programmes
de vaccination (TOES) ı S. Delarue (1989)
..........................................................R14 5,00 €
Les campagnes de vaccinations
systématiques ı S. Delarue (1989)
sont-elles compatibles avec une politique écologique
de la Santé ? ..............................................R15 5,00 €
Réflexions/Vaccin anti-hépatite B
N. Gérard (mise à jour janvier 2002)
Document donnant l’essentiel de ce qu’il faut
connaître sur cette maladie et sur la vaccination
correspondante ........................................R17 8,00 €
Des livres qui sont livrés chez vous
au même prix que si vous
les achetiez en librairie
(participation aux frais postaux de 2 €)
Dès 20 € de commande
Port Gratuit
Règlement à la commande par chèque à l’ordre de LNPLV
Aucun envoi contre remboursement ı Pour l’étranger, nous consulter
Ligue Nationale Pour la Liberté
des Vaccinations ou LNPLV
B.P. 816 - 74016 ANNECY Cedex
Tél. 00 (33) 04 50 10 12 09
Fax sur demande
Horaires
du mardi au vendredi
de 9h à 12h et de 14h à 17h
E-mail : [email protected]
site internet : http://www.infovaccin.fr
Les droits des mères
S. Gamelin-Lavois et M. HerzogEvans (juriste)
Les droits et les devoirs engendrés
par l’arrivée d’un enfant (des congés
postnataux aux avantages fiscaux)
Rejoignez notre association !
Bulletin d’adhésion page précédente
32
Bulletin d’informations de la Ligue Nationale Pour la Liberté des Vaccinations
Imprimé sur du papier recyclé - ALPI com 2007
Vaccins et vaccinations
Crédit photos : Imagesource/LNPLV/Goodshoot - Document et illustrations non contractuels -
Livres