Installer une Debian - Retour

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Installer une Debian - Retour
Installer une Debian
Version Sarge
par Mikaël Davranche
Version du 09 Mai 2004
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Introduction
Cette documentation a pour objectif de détailler pas à pas les étapes de
l’installation de la distribution Linux Debian dans sa version testing.
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Pourquoi la version testing ?
Trois types de versions Debian sont disponibles :
– La ‘stable’ : particulièrement fiable mais malheureusement trop vieille,
ce qui implique un désagrement dans l’utilisation des logiciels, mais
surtout de nombreux problèmes avec le materiel recent (notons les
versions trop vieilles des projets XFree86 et Alsa).
– La ‘testing’ : bon compromis entre la version ‘stable’ et la version
‘unstable’.
– L’‘unstable’ : permettant l’utilisation des dernières versions des logiciels et des pilotes matériels, mais pour laquelle il n’y a pas eu assez
de retours des utilisateurs quant a sa stabilité.
A la date de la rédaction de ce document, la version ‘stable’ est ‘Woody’,
la version ‘testing’ est ‘Sarge’ et la version ‘unstable’ est ‘Sid’. Nous installerons donc la version Sarge, conseillée pour un poste client traditionnel.
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Commençons par Woody
D’après le site Debian, il n’est pas possible de télécharger directement
sur un FTP les images CD officielles de la version testing. Plusieurs solutions
s’offrent alors à nous :
– Installer Woody grâce à l’image téléchargée sur un serveur FTP puis
le mettre à jour vers Sarge.
– Installer Sarge grâce à l’image téléchargée via Jigdo, le seul moyen de
se procurer les images officielles de la version testing (plus d’infos sur
Jigdo sur le site web Debian : http ://www.debian.org).
– Installer Sarge grâce à l’image non-officielle téléchargée sur un serveur
FTP.
– Installer Sarge directement via FTP.
C’est la première méthode qui sera détaillée dans la suite de ce paragraphe ainsi que dans le suivant. Si vous souhaitez passer par les autres
méthodes, vous pouvez donc passer la fin de ce paragraphe ainsi que celui
intitulé ‘Mettre à jour Woody vers Sarge’.
Nous avons donc besoin du premier CD d’installation de Woody. Le nom
de fichier et le MD5 de cette image sont :
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– debian-30r2-i386-binary-1 NONUS.iso
– 4c3d84eac1b7715b94899613b5b8be93
Nous n’avons besoin que du premier CD d’installation dans la mesure
ou nous n’allons installer qu’un système de base. Les packages constituant
la majeure partie des applications seront en effet installés après le passage
sous Sarge.
A l’aide de ce CD, installer le système de base à la façon d’un Linux
classique. On ne reviendra pas sur les différents points communs a toutes
les distributions Linux, telles que le partitionnement de disque, le fonctionnement de LILO, la sécurité, les utilisateurs, etc. On ne reprendra pas non
plus les menus un par un, les réponses dependant de la configuration de la
machine sur laquelle est destiné Debian.
Après un redémarrage ainsi que quelques questions, le programme d’installation demande par quelle méthode le programme apt-get doit accéder à
la liste des packages : ‘Choose the method apt should use to access the Debian archive’. Choisir ‘cdrom’ comme unique méthode, et scanner le premier
CD.
Continuer l’installation puis, arrivé a tasksel, sélectionner uniquement le
groupe ‘development / C and C++’, puis continuer sans lancer dselect.
On a maintenant une distribution Woody de base opérationnelle. Il nous
faut donc maintenant la mettre à jour vers une distribution ‘Sarge’, mais
avant cela, n’oublions pas de mettre à jour le fichier /etc/fstab, afin de
pouvoir monter plus rapidement les partitions FAT ou NTFS, lecteurs NFS,
etc. ou afin de changer certains répertoires de montage par défaut (pour les
lecteurs de disquettes, de DVDRom, etc.).
Rappel concernant le montage FAT : ajouter le paramètre ‘umask=0000’
pour éviter tous problème de droit sur la partition FAT. Avec ce paramètre,
tous les utilisateurs peuvent lire et écrire sur la partition.
/dev/hda1
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/mnt/fat
vfat
defaults,umask=0000
0
0
Mettre à jour Woody vers Sarge
La mise a jour se fera via apt, a qui nous devons spécifier que l’on souhaite
travailler avec la version Sarge. Ce paramètre est a entrer dans le fichier
/etc/apt/sources.list dont voici un exemple (la liste des serveurs se trouve
sur le site web Debian : http ://www.debian.org) :
deb ftp://ftp.nerim.net/debian sarge main contrib non-free
deb http://non-us.debian.org/debian-non-US sarge/non-US mai\
n contrib non-free
deb http://security.debian.org/ sarge/updates main contrib \
non-free
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Notons ici la présence des paramètres ‘contrib’ et ‘non-free’. ‘Contrib’
signifie que les paquets de cette section sont eux-mêmes libres (avec l’accord
du propriétaire du copyright), mais dépendent de paquets ne l’étant pas.
‘Non-Free’ signifie quant a lui que les paquets de cette section possèdent
soit des licences tres onéreuses, ou des licences qui restreignent leurs usages ou encore des licences qui restreignent leurs redistributions. Pour rester
dans la philosophie de Debian, il serait donc naturel de ne pas mettre ces
deux paramètres, mais malheureusement, des packages tels que nvidia-glx
(le driver NVIDIA de XFree86) ou diverses polices de caracteres de XFree86
ont ce statut ‘non-free’.
Une fois le fichier /etc/apt/sources.list renseigné, on peut alors mettre à
jour la liste des packages puis mettre a jour la distribution via les commandes :
[root]# apt-get update
[root]# apt-get dist-upgrade
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Mettre à jour le noyau
On ne reviendra pas ici sur le pourquoi ou le comment de la mise à jour
du noyau. J’ai juste mis ici les points qui, sur ma configuration, diffèrent de
la configuration initiale, pour un noyau 2.6.5 :
‘Processor type and features’, sélection de :
– ‘Processor family’ > ‘Pentium-4/Celeron(P4-based)/Xeon’
‘Power management options (ACPI, APM)’ > ‘ACPI...’, suppression de :
–
–
–
–
‘ACPI
‘ACPI
‘ACPI
‘ACPI
Support’
Support’
Support’
Support’
>
>
>
>
‘AC Adapter’
‘Battery’
‘ASUS/Medion Laptop Extras’
‘Toshiba Laptop Extras’
‘Device Drivers’ > ‘ATA/ATAPI/MFM/RLL support’, sélection de :
–
–
–
–
–
‘ATA/ATAPI/MFM/RLL support’ (noyau)
‘Enhanced IDE/MFM/RLL disk/cdrom/tape/floppy support’ (noyau)
‘ATA...’ > ‘Enhanced IDE...’ > ‘Include IDE/ATA-2...’ (noyau)
‘ATA...’ > ‘Enhanced IDE...’ > ‘Include IDE/ATAPI CD...’ (noyau)
‘ATA...’ > ‘Enhanced IDE...’ > ‘Include IDE/ATAPI FL...’ (noyau)
‘Device Drivers’ > ‘Sound’, sélection de :
– ‘Sound card support’ (module)
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‘Device Drivers’ > ‘Sound’ > ‘Advanced Linux Sound...’, sélection de :
– ‘Advanced Linux Sound Architecture’ (module)
‘Device Drivers’ > ‘Sound’ > ‘Advanced...’ > ‘PCI dev...’, sélection de :
– ‘(Creative) Ensoniq AudioPCI 1371/1373’ (module)
Plus d’informations sur ce point dans la section 6, ‘Configurer le son’
‘Device Drivers’ > ‘USB support’, sélection de :
– ‘Support for Host-side USB’ (noyau)
‘File systems’, sélection de :
– ‘Ext3 journalling file system support’ (noyau)
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Configurer le son
Depuis sa version 2.6, le noyau Linux intègre les drivers de la librairie
‘Advanced Linux Sound Architecture’. Nous devons donc commencer par
prendre en compte notre carte son dès l’étape de compilation du noyau et
d’installation des modules, tel que nous l’avons fait dans la section précédente. Pour savoir quel driver est adapté à la carte son installée sur notre
machine, deux solutions complémentaires s’offrent à nous :
– Aller sur le site officiel de l’‘Advanced Linux Sound Architecture’
(http ://www.alsa-project.org). Prenons le cas de la carte son ‘Sound
Blaster PCI 128’ de Creative Labs. Après avoir sélectionné ‘Creative
Labs’ dans la liste des constructeurs (section ‘SoundCards’), on découvre que le chipset de la carte est le ‘ES1371’ puis, un peu plus loin,
que le nom du module est ‘snd ens1371’.
– Dans le cas d’une carte son PCI, utiliser la commande ‘lspci’. Toujours
dans le cas de notre carte ‘Sound Blaster PCI 128’, on a :
[user]$ lspci | grep audio
0000:02:0d.0 Multimedia audio controller: Ensoniq ES1371 [A\
udioPCI-97] (rev 06)
Ces informations nous amènent à sélectionner l’option ‘(Creative) Ensoniq AudioPCI 1371/1373’ lors de la configuration du noyau, et à l’inclure sous forme de module (qui a pour nom ‘snd ens1371’). Après compilation et installation du nouveau noyau et après avoir ajouté ce module au
fichier /etc/modules afin qu’il se charge à chaque démarrage de l’ordinateur,
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vérifions que le module est bien chargé à l’aide de la commande ‘lsmod’. Notons que le package ‘module-init-tools’ est nécessaire au fonctionnement de
cette commande (est est donc à installer via apt-get).
Il faut maintenant savoir que les périphériques sons contenus dans le
répertoire /dev/ sont apropriés à la bibliothèque ‘Open Sound System’ (peu
à peu remplacée par l’‘Advanced Linux Sound Architecture’) et doivent donc
être regénérés. C’est le script ‘snddevices’ qui s’en occupe. Il est disponible
dans la tarball téléchargeable directement depuis la page d’accueil du projet
ALSA (package ‘Driver’).
Enfin, il nous faut résoudre les problèmes de droits en incluant les utilisateurs de la carte son au groupe ‘audio’ puis en donnant les bons droits
aux périphériques son :
chmod 755 /dev/dsp* /dev/mixer* /dev/sequencer* /dev/midi*
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