15 mars 2010
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15 mars 2010
L ’Express FEINRS LE 15 MARS 2010 Nouvel an à l ’iranienne comment est fêté la fête de Norouz L ’empreinte des grands ouvrages hydroélectriques Les Haft Sin du nouvel an iranien Revue cinématographique: Comme un poisson dans l ’eau Sondage d ’intérêt : Fête des 4 INRS CENTRE EAU TERRE ET ENVIRONNEMENT INSTITUT ARMAND FRAPPIER La gestion de l ’argent dans le couple vue par un sociologue La FEINRS au service des étudiants CENTRE ÉNERGIE MATÉRIAU ET TÉLÉCOMMUNICATIONS CENTRE URBANISATION CULTURE ET SOCIÉTÉ Avant propos Bonjour à vous cher lecteur J’espère que vous apprécierez ce premier numéro de l’INRS Express. L’objectif de ce journal est de promouvoir la vie étudiante, la coopération entre les différents centres, la diffusion des connaissances et la promotion d’activités. Ce journal est sous l’égide de la FEINRS, soit la Fédération des Étudiants des Centres de l'institut Nationale de la Recherche Scientifique. Les journalistes en herbe qui collaborent à cette publication ne sont pas nécessairement membres de la Fédération et leurs opinions n’ont parfois rien à voir avec ceux de la Fédération. Les sujets abordés sont choisis par le rédacteur qui se garde un droit de regard sur ce qui est écrit et publié. Il est à souhaiter que certains articles provoquent en vous une réaction. Si l’envie vous prend de faire parvenir un commentaire aux auteurs, sentez-vous libre de le faire, que ce soit directement à ceux-ci ou via le journal. Vos opinions peuvent être diffusés et sont les bienvenus, pourvu que ce soit fait de façon respectueuse et avec des arguments bien étayés. Je vous souhaite une bonne lecture et une agréable session remplie de succès. Thomas Bergeron : Responsable du journal [email protected] Important: Rédacteurs de l ’IAF et de l ’EMT recherchés, afin de rendre le contenu multiINRS et multi-disciplinaire!!!!! 11 Mot du président La Fédération des Étudiants de l’INRS (FEINRS) a d’abord été créée afin que les étudiants de l’INRS aient une assurance collective pour leur frais reliés, entre autres, aux soins de santé et dentaires. Suite à cela, la FEINRS a rassemblé les étudiants des quatre centres en organisant des congrès étudiants, le premier en 2006 et le deuxième en 2008. Ils ont été de grands succès et ont permis de rassembler les étudiants lors d’activités sportives, culturelles et académiques de haute qualité. Les points forts de ces deux congrès ont été la convivialité, la multidisciplinarité et des discussions sur l’intégration du chercheur dans la société. L’année académique 2009-2010 vous permettra d’apprécier les efforts que la FEINRS fait pour les étudiants. Parmi ceux-ci, ce journal permettra une meilleure communication entre les étudiants des différents centres et nous unira sur plusieurs points de vue. Il est possible pour vous tous de publier vos idées, opinions, découvertes scientifiques, œuvres littéraires, etc. Ainsi, nous nous connaîtrons mieux et améliorerons notre qualité de vie académique. Pour écrire dans le journal, n’hésitez pas à communiquer avec notre éditeur en chef, M. Thomas Bergeron, de l’INRS-ETE. Je tiens à remercier le comité exécutif (CE) de la FEINRS des années antérieures et bien sûr, de cette année : Valérie Ouellet (ETE) qui s’occupe de nos finances et qui était là pendant les débuts de la FEINRS, Hélène Higgins (ETE) qui s’occupe des affaires environnementales, Cédric Brunelle (UCS) qui nous a concocté un programme de financement de projets qui sera dévoilé sous peu, Ruth Diaz (UCS) qui est notre représentante de l’UCS et secrétaire, Charles-Olivier Laporte (ETE) qui nous prépare une activité de fin de session à Montréal, Geneviève Bordeleau (ETE) qui représente les étudiants au conseil d’administration de l’INRS et Yacine Benahmed (EMT) qui revitalise notre site internet. Mes remerciements s’étendent également au conseil d’administration (CA) de la FEINRS, qui permet de bien représenter les membres des quatre centres: Thomas Bergeron (ETE) qui a eu l’idée et l’initiative de créer ce journal et Patrick Sabourin (UCS). Comme vous le voyez, il nous manque des représentants de l’IAF et de l’EMT au CA et au CE et nous sommes toujours prêts à vous recevoir parmi notre équipe. Parmi nos projets futurs, mentionnons l’homogénéisation des politiques environnementales et des évaluations de cours au niveau des quatre centres. Pour toutes idées, commentaires ou opinions concernant la vie étudiante entre les quatre centres et/ou projets collectifs que vous aimeriez entreprendre, n’hésitez pas à communiquer avec notre équipe de la FEINRS. Pour être plus actif au sein du comité exécutif la FEINRS et obtenir un poste, ne manquez pas nos assemblées générales annuelles (AGA) au mois d’octobre de chaque année. Par nos paroles, nos écrits, nos projets et nos énergies collectives volontaires et bénévoles, il s’émanera une synergie qui nous fera sentir unis malgré notre éloignement disciplinaire et physique. Nous sommes les futur(e)s chercheurs et chercheures de la société de demain et partageons nos idées pour être ouverts l’un à l’autre et ouverts à d’autres activités que notre profession. Je souhaite longue vie à ce journal… Dominic Ponton Président de la FEINRS [email protected] 2 Norouz: la fête du nouvel an iranien : Norouz est la fête traditionnelle iranienne célébrant le nouvel an du calendrier iranien (premier jour du printemps). Norouz est célébré depuis au moins 3000 ans et est profondément enraciné parmi les rituels et les traditions du Zoroastrisme1 . Aujourd'hui, la fête de Norouz est célébrée dans de nombreux pays qui ont été influencés par l'Empire Perse. En dehors de l'Iran, on peut citer l'Irak, l'Afghanistan, la Turquie des parties du Moyen-Orient aussi bien que dans les ex-républiques soviétiques du Tadjikistan, de l'Ouzbékistan, de l'Azerbaïdjan, du Kazakhstan, et du Kyrgyzstan. Norouz dans l'Iran moderne : En Iran, les préparations de Norouz débutent pendant le dernier mois d'hiver dans le calendrier persan. Les Iraniens commencent à se préparer en faisant un grand "nettoyage de printemps" dans leurs maisons, s'achètent de nouveaux vêtements pour la nouvelle année et préparent des fleurs (la jacinthe véritable et la tulipe sont particulièrement populaires). Le jour du nouvel an, les familles s'habillent avec leurs vêtements neufs et commencent les réjouissances de cette période, en allant rendre visite aux anciens, puis au reste de la famille et enfin aux amis. Le 13e jour, les familles quittent leur maison et vont pique-niquer à l'extérieur. Typiquement, le premier jour de l'année, les membres de la famille se retrouvent à table, sur laquelle sont posés les Haft Sîn (qui signifie disposés à proximité) et attendent le moment exact de la nouvelle année. À ce moment là, des cadeaux sont échangés. Plus tard dans la journée, les jeunes rendent visite aux plus âgés. Les Haft Sîn : La tradition principale de Norouz est la mise en place des Haft Sîn-les sept 'S', sept objets dont le nom commence par la lettre S ou "sîn" de l'alphabet Persan, qui sont sept objets spécifiques disposés sur une table correspondant aux sept créations et aux sept immortels les protégeant. Aujourd'hui, ils ont été un peu modifiés mais le symbolisme demeure. Chaque famille essaie de garder leur table des Haft Sîn la plus jolie possible, puisque le sens spirituel est aussi important que la façon dont ils sont disposés, afin que les visiteurs voient cette disposition comme une réflexion de leurs goûts. La liste suivante est un exemple des objets servant à faire les Haft Sîn: sabzeh-germes de blé, orge ou lentille (symbolisant la renaissance); samanu-un gâteau très sucré fait de germe de blé (l'abondance); senjed-le fruit séché du jujubier (l'amour); sîr-ail (médecine) sîb-pommes (beauté et bonne santé); somaq-baies de sumac (la couleur du lever du soleil); serkeh-vinaigre (l'âge et la patience); sonbol- l'odorante fleur de jacinthe (l'arrivée du printemps); 3 http://samira-esmaeili.blogspot.com/2008/03/haft-sin.html Les autres objets sur la table peuvent inclure les suivants: Pâtisseries, bougies allumées (bonheur), un miroir, des œufs peints (fertilité), des poissons rouges (vie), un livre (sagesse). Sizdah Bedar: Le treizième jour des fêtes du nouvel an est Sizdah Bedar (signifiant littéralement "treizième dehors"), qui est un jour festif célébré à l'air libre, souvent accompagné de musique et de danse. Cette journée est passée à piqueniquer en famille. À la fin des célébrations de cette journée, les sabzeh cultivées pour le Haft Sîn (qui a symboliquement recueilli toute la maladie et la malchance) sont jetés dans de l'eau coulant pour exorciser les démons (Appelé divs en persan) de la maisonnée. Il est aussi de coutume pour les jeunes femmes célibataires d'attacher les tiges des sabzeh avant de les jeter, exprimant ainsi le souhait de trouver l'amour avant le Sîzdah Bedar de l'année suivante. L’Association des Iraniens de l’Université Laval (AIUL); [email protected] 1-Fondé par Zoroastre (appelé aussi Zarathoustra), un prophète iranien du VIe siècle avant J.C., le zoroastrisme apparaît comme une tentative d'organiser le domaine divin en deux camps: d'un côte se trouve le Bien, le Seigneur Sage, Ahura Mazda, qui incarne la lumière, la vérité, et de l'autre, le Mal, qui représente l'aspect destructif des choses. Le zoroastrisme devint la religion officielle de la Perse et subit des transformations au cours des siècles, Ahura Mazda donnant naissance à des frères jumeaux Ormazd (le Bien) et Ahriman (le Mal) qui devaient régner alternativement sur le monde jusqu'à la victoire finale du Bien. Le zoroastrisme a profondément influencé les religions révélées du Proche-Orient : judaïsme, Parvin Kalantari [email protected] 4 5 À souligner! D'après le recensement canadien de 2006, le Québec est le champion mondial des unions de fait avec 34,6% des couples de la province qui vivent dans ce type d'union (Statistique À souligner! Selon Statistiques Canada, 60% des enfants naissent de couples québécois vivant en union de fait. pour les hommes. 6 Trouver l’équilibre Il n’existe pas une logique de gestion de l’argent qui soit parfaite pour tous mais différentes façons de gérer de manière égalitaire ou équitable les revenus des conjoints. Tout dépend principalement de la situation dans laquelle vous vivez. Prenez le cas d’un couple vivant ensemble depuis un certain temps et qui décide d’avoir un enfant. En matière de gestion de l’argent, les aspects à considérer sont : De définir et de reconnaître la part des dépenses communes ou personnelles, De vous entendre sur l’investissement de chaque membre du couple en termes de travail à l’extérieur et de travail domestique, D’être au clair avec les questions juridiques, De ne pas confondre les questions d’amour et d’argent, À retenir! Selon le Gouvernement du Québec, si vous êtes le père ou la mère d'un nouveau-né ou si vous adoptez un enfant ou celui de votre conjoint, vous avez droit, tous les deux, à un congé parental, sans salaire, d'au plus de 52 semaines consécutives. Ce congé s'additionne à celui de 5 semaines consécutives auquel vous avez droit en tant que mère (congé de maternité) ou en tant que père (congé de paternité). De parler de ces questions ouvertement. L’art de négocier Par ailleurs, depuis le 1er janvier 2006, le congé parental est payé selon les modalités du Régime québécois d'assurance parentale et peut être partagé entre le père et la mère. Étant donné que ce régime remplace votre source de revenu, vous devez avoir occupé un emploi pour y avoir droit. (Régime québécois d'assurance parentale) La règle d’or à retenir, lorsqu’il s’agit de gestion de l’argent dans le couple, est d’en discuter entre conjoints avant que des tensions ne viennent envenimer votre bonne entente. Lorsqu’une situation ne vous convient pas, essayez de vous mettre à la place de l’autre, cela vous fera comprendre un peu mieux son point de vue. Par le fait même, une réflexion à deux doit être le point de départ d’une gestion de l’argent en couple afin que vos valeurs personnelles soient bien représentées parmi celles qui sont communes. Cela étant dit, la communication conjugale devrait être au cœur de votre relation. Un bon nombre de conjoints disent que leur manière de gérer l’argent s’est installée d’elle-même, «ils évitent ainsi certaines confrontations pour favoriser une configuration conjugale qui leur apparaît alors naturelle, comme allant de soit», souligne Hélène Belleau. Les influences d’ordres familiales, économiques, juridiques ou sociales sont pourtant nombreuses. Il est donc important d’avoir une vision à long terme, de prévoir des règles claires et surtout de s’entendre au préalable. 7 Savoir aller chercher de l'aide Bien souvent, la réalité n'est pas celle que vous aviez envisagée lorsqu'elle fait place à des conflits qui ne trouvent pas de terrain d'entente. Lorsque les deux conjoints ont de la difficulté à gérer l'argent entre eux, ce problème est souvent mis de l'avant occultant les autres facteurs menant à une éventuelle rupture. Cela peut être évité, à condition que vous demandiez de l'aide. En matière de résolution de conflits familiaux, la médiation familiale favorise un esprit de collaboration plutôt que de confrontation. Un médiateur impartial intervient afin d'aider les conjoints à évaluer s'ils doivent mettre un terme à leur union ou à négocier une entente équitable et viable pour chacun des membres de la famille. Et ce, en n'oubliant pas qu'il s'agit d'une démarche s'effectuant à deux et non pas chacun de son côté. Sources - Belleau Hélène, 2008, Entre le partage des dépenses et le partage des avoirs : les comptes conjugaux des ménages québécois, dans Sous la direction de Hélène Belleau et Caroline Henchoz, 2008, L'usage de l'argent dans le couple : pratiques et perceptions des comptes amoureux, perspective internationale, L'Harmattan, Paris, 323 pages. - Belleau Hélène et Proulx Raphaëlle, Équilibre et déséquilibre des comptes amoureux contemporains, le revenu familial remis en question, 25 pages. - Tison Marc, Dimanche 9 novembre 2008, Bien gérer entre bien-aimés, La Presse, Montréal, page 2 et 3. - Tison Marc, mars 2003, Ces liens qui nous unissent, Magazine Affaires Plus, Transcontinental, Montréal, page 26 à 28. Sources électroniques - Association de médiation familiale du Québec http://www.mediationquebec.ca/ - Maman Magazine http://www.mamanmagazine.com/ - Régime québécois d'assurance parentale, Emploi et Solidarité sociale, Gouvernement du Québec http://www.rqap.gouv.qc.ca/ - Service Québec Citoyens, Gouvernement du Québec http://www.gouv.qc.ca/portail/quebec/pgs/citoyens/?lang=fr [email protected] 8 Compte rendu de conférence Québec Exploration 2009 – Un tour de kiosque En tant qu'étudiant en sciences de la Terre, j'assistais pour la deuxième année consécutive à Québec Exploration, conférence qui se tient en novembre à l'intérieur des murs de l'emblématique Château Frontenac, à Québec. Novembre, grisaille et vent du fleuve, les chevaux des calèches nous regardent passer avec un calme inquiétant sous l'arche du porche de l'hôtel-château. Le valet s'affairant à délivrer de leurs 6 cylindres les gens des sphères supérieures, nous passons par une porte qui tourne sur elle-même et qui ouvre sur une réception où nombre de gens fourmillent en tout sens; bienvenue à Québec Exploration, la conférence des miniers du Bas-Canada. À l'ordre du jour, « pour une exploration minière durable! », du Grand Nord aux États, du Labrador à l'Ontario; pendant 4 jours, il est possible d'entendre les conférenciers du Ministère des ressources naturelles, des grandes industries minières ainsi que de grands banquiers du Québec discuter de l'avenir. On y discute de sujets tels que l’extraction des métaux de l'est de Schefferville, du développement durable des mines aurifères à l'ouest de La Tuque, de la caractérisation géologique au nord de Chibougamau ainsi que du pétrole au sud de Rimouski. Pour tout étudiant en géostatistique que je suis, le plus intéressant se joue à travers les quelque 149 kiosques d'exposants présents pour l'événement. Peu importe la quantité de métal se trouvant sous le sol de l'est du Canada, un emploi en fin de thèse fait toujours partie intégrante de mes recherches. Ce faisant, il m'était possible de rencontrer plus d'un employeur potentiel et par la même occasion reconnaître que la surqualification est aussi chose du possible à l'intérieur d'un château. Voici un bref résumé de ma tournée des kiosques. Un kiosque est une table où les entreprises exposent par des affiches, des écrans géants et des cadeaux publicitaires de tous acabits les qualités de leur expertise dans les domaines qui se rattachent de près ou de loin au sujet de la conférence en cours, ici les mines. À Québec Exploration, ce sont près de 150 kiosques qui emplissent la salle de bal, certaines chambres et 4 salons du Château. À ce propos, les entreprises qui y prennent place sont essentiellement vouées à l'acquisition géophysique, la caractérisation géologique, l'extraction et la mise en commerce des matériaux, pour ne nommer qu'eux. Café à volonté aidant, c'est aussi l'endroit où les discussions vont bons trains entre acheteurs et vendeurs de technologies, de services et/ou de produits, citons au passage le zinc, le nickel, le cuivre, le pétrole, l'uranium, le fer, l'or et le diamant, par exemple. 9 En tant qu'étudiant en géosciences de l'environnement, un léger arrière-goût d'atmosphère de surplus de prospérité et d'opulence transparaissait incessamment dans le décorum. Étant à ma deuxième tournée de kiosque en 2 années consécutives, j'en vins à me demander si telle était ma place. La première année, étant au début de ma thèse, encore dans l'émerveillement face à toutes les possibilités qu'offrait l'objet de mes recherches, le mal m'avait surpris lorsque je tombais nez à nez avec ce que je croyais être les résultats que je devais obtenir, soit la modélisation géostatistique d'un phénomène à partir de toute l'information disponible. Cette année, rien de tout ce que je revoyais ne pouvait ressembler de près ou de loin au sujet de ma thèse et le réalisant, je ressentais le décorum plus oppressant encore. Lors d'une rencontre à son kiosque avec l'un des représentants d'une mine implantée en Abitibi, je lui demandai ce qu'il en était des groupes de recherche et de développement au sein de son entreprise. Il m'expliqua que son groupe d'exploitation ne cherchait pas des méthodes, mais de l'or. Continuant derechef la présentation de la mine, il renvoyait l'offre de mes services à la soustraitance, m'expliquant à nouveau ne pas avoir d'or à faire avec la recherche fondamentale et tout intérêt à payer en argent coulant jusqu'à la relocalisation d'une ville en entier si cela lui rapportait plus. J'obtins le crayon stylo bille contenant un aquarium à flocon d'or que je voulais troquer contre un vestiaire de fortune au kiosque tenu par une amie et remerciai le revendeur de quartiers, afin de retourner à mes pensées. L'idée de produire pour prospérer ne m'est pas étrangère, elle ne fait juste pas parti de ma thèse au quotidien, ni de mes principes. Faisant parti d'un groupe de recherche qui caractérise l'écoulement des lixiviats à même un site d'enfouissement, une rencontre avec les responsables d'une entreprise en environnement devenait donc un objectif prioritaire pour mon bien-être en cette journée. Une, deux, trois tournées de kiosques plus tard, rien. Pas une entreprise œuvrant en environnement. D'aucune n'était présente pour l'événement. Force d'admettre que la pollution ne rapporte pas et j'en vins finalement à me dire que ma place n'était peut-être pas à l'intérieur de ces grandes salles tapissées, de ces corridors en labyrinthes et de ces grands murs emplis de photos du tricentenaire de Québec. Maintenant forcé d'admettre que l'eau vaut mieux, mais moins que de l'or, je suis tenté de reconnaître que cette tournée de kiosques était la moins efficace, mais la plus fructueuse qu'il m'a été donné d'accomplir à ce jour. Certes, toujours sans futur employeur dans l'industrie minière, je sais maintenant qu'il n'y a que trop peu d'intervenants en environnement industriel. Patrick Simard [email protected] 10 Le comité exécutif de L ’AECETE Chers membres de l’Association Étudiante du Centre Eau-Terre-Environnement, au nom du comité exécutif de l’AECETE, je vous souhaite la meilleure des lectures de cette première édition de l’INRS express. J’en profite également pour vous remercier de votre participation et de votre implication dans les diverses activités du centre ETE, amenant une vie étudiante interactive et agréable, vous permettant de lever votre nez de votre ordinateur une fois de temps en temps…! Surveillez vos courriels pour la participation à un vin et fromage digne de vos plus beaux rêves! Le comité exécutif de l’AECETE : En haut à Gauche : Jonathan Daigle : Représentant à la M.Sc. sciences de l’eau (Professionnelle) Dominic Roussel : Vice-Président Valérie Ouellet : Représentante au Ph.D. en sciences de l'eau Danae Pitre : Secrétaire Julien Lacharité : Trésorier En bas : Julien Gaubert : Responsable des activités sociales Charles-Olivier Laporte : Président Jessy Barrette : Représentant à la M.Sc. sciences de l’eau (Recherche) 11 Les dessous de l'hydroélectricité Depuis la révolution tranquille, le Québec a opté pour l'énergie renouvelable. Il a su profiter de la richesse de son territoire pour son approvisionnement énergétique. Selon environnement Canada, le Québec a augmenté de seulement 7% ses émissions de gaz à effet de serre de 1990 à 2010; cela fait de celui-ci la province ayant le moins augmenté ses émissions à travers le Canada. http://atlas.nrcan.gc.ca/site/francais/maps/climatechange/atmospherestress/trendsgre Ce bilan est fortement lié à la production d'électricité par des énergies renouvelables, comme l'hydroélectricité. Le transport est le secteur qui produit le plus de gaz à effet de serre (GES) au Québec. En contrepartie, l'hydroélectricité produit très peu de GES en plus d'être renouvelable, mais son étiquette d'énergie verte est parfois attribuée un peu trop rapidement. L'hydroélectricité a été le porte-étendard de la campagne d'énergie verte et de maîtrise du territoire, promu par les gouvernements successifs. La faveur populaire vis-à-vis l'hydroélectricité était incontestable. L'expropriation des Cris de la rivière Chisasibi (Réservoir La Grande-1) est passée plutôt inaperçue dans les années 1970, mais le vent a tourné avec le méga projet proposé de la Grande Rivière de la Baleine. Les environnementalistes et les autochtones ont fait subir un cuisant revers au projet et à l'image de l'hydroélectricité. Il est de plus en plus difficile de faire passer les mégas projets aux populations locales. Les négociations qui ont eu lieu pour le méga projet de la Romaine ont traîné en longueur devant le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement et le projet proposé de la rivière Magpie est loin de faire l'unanimité. Les impacts environnementaux et sociaux sont maintenant connus et souvent décriés. Les redevances aux populations autochtones sont jugées inéquitables et les bénéfices sont loin d'égaler les sacrifices. De plus, la construction de grands réservoirs représente une perte de territoire immense, alors que le réservoir Robert Bourassa inonde un territoire près du tiers de la France avec sa superficie de 281 500 hectares. La construction d'un barrage hydroélectrique produit également un laminage de la crue. Le laminage de crue réduit les débits maximums et les échelonne sur une plus longue période http://www.septentrion.qc.ca/icono/2008-04-330.jpg de temps en stockant l'excédent en eau. Cela est néfaste pour bon nombre d'espèces qui attend la crue pour aller se reproduire ou se nourrir dans la plaine inondable. Les inondations amènent aussi beaucoup d'éléments nutritifs au cours d'eau. Un barrage crée également un obstacle pour les 12 espèces migratrices. La construction d'un barrage sur la rivière Magpie serait particulièrement catastrophique pour cette grande rivière à saumon et pour les activités récréotouristiques s'y rattachant. Les barrages hydroélectriques piègent aussi les sédiments, ce qui détruit les écosystèmes deltaïques. Toutefois, au Québec, les barrages sont majoritairement construits sur le Bouclier Canadien et ces rivières sont qualifiées de rivières à eau claire. Cet élément fait en sorte que peu de sédiments se retrouvent piégés par les barrages. Les alternatives aux énergies fossiles et au nucléaire sont encore peu nombreuses et l'hydroélectricité figure parmi ce qui est le plus efficace et performant, en terme énergétique. Il ne faut toutefois pas négliger l'empreinte que ce type de construction peut avoir tant au niveau des écosystèmes que des sociétés. Thomas Bergeron Les initiatives environnementales peu présentes à l'INRS ? Je me présente, Hélène, VP aux affaires environnementales de la FEINRS. Qu'est-ce que ça veut dire, ce titre, au juste?? D'abord, que je m'occupe de projets en environnement concernant les étudiants de l'INRS, tous centres confondus; ensuite, que j'essaie de coordonner les différents projets locaux et d'aider le dialogue environnemental entre les différents centres. Ça semble relativement simple, et pourtant... Deux points importants rendent mon poste plus difficile que prévu. 1. Saviez-vous que l'INRS est une des dernières universités québécoises à ne pas avoir de politique environnementale officielle? Nous espérons que cette situation changera sous peu; une politique est en ébauche et les processus administratifs nécessaires pour qu'elle entre éventuellement en vigueur sont en cours. Nous en sommes encore au tout début, alors la pression des étudiants est primordiale pour que l'administration sache que vous la voulez, cette politique!! Donc, quand vous allez voir des annonces relatifs à ce projet, n'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires et de votre soutien. 2. À ma connaissance, seul le centre ETE a officiellement un comité environnement étudiant (si vous êtes membre d'un comité environnement d'un autre centre, svp manifestezvous!). Cette situation fait que les projets environnementaux sont soit inexistants dans les autres centres, soit inconnus de la FEINRS. C'est une lacune importante: cela signifie que les projets existants ne bénéficient pas des budgets (oui, oui, 13 budget = $$$) disponibles auprès de la FEINRS. De plus, cela signifie aussi que des initiatives et des ressources intéressantes développées dans un centre ne sont pas partagées avec les autres centres. Du 5 au 7 février dernier a eu lieu le Colloque Campus Durable au HEC à Montréal. Ce colloque a lieu chaque année dans une université différente et permet le réseautage et le partage d'information et de ressources entre les différentes universités québécoises pour ce qui a trait aux affaires environnementales. Cette année, je suis la seule de l'INRS à y être allée... et je crois que je suis la seule qui était l'unique représentante de son université. Alors, chers étudiants, dites-moi: est-ce que vos projets locaux sont inconnus de la FEINRS, est-ce que votre programme trop exigeant vous empêche de vous impliquer dans quoi que ce soit d'autre, ou est-ce que vous vous foutez des initiatives environnementales ?? Écrivez-moi! [email protected] Party de fin de session de la FEINRS Bonjour à tous, Pour la fin de session d’hiver 2010, la FEINRS aimerait vous inviter à un party qui réunira les quatre centres. En cette occasion, nous prévoyons une activité sportive conviviale, un bon repas et finalement une soirée dansante. Tout ça, au centre-ville de Montréal. Ne manquez pas les prochaines annonces pour toutes les informations. L’événement se déroulera probablement, le 23 avril. Pour tous commentaires ou suggestions, écrivez à : [email protected]. À bientôt, Le comité exécutif de la FEINRS 14 Une découverte au sixième étage de l’INRS. Par Ruth Diaz Étant donné sa vocation de recherche, l’INRS est toujours prêt à l’avancement de la science en favorisant des découverts formidables dont vous trouverez des échos un peu partout. Pourtant, il y a très proche de vous une découverte à faire; oui, silencieusement, nous sommes au sixième étage de l’INRS à Québec et nous voulons nous découvrir pour vous. Nous, les étudiants de l’UCS à Québec nous ne sommes pas nombreux, mais depuis 2007 et avec l’arrivée de la maîtrise en pratiques de recherche et action publique, le nombre d’étudiantes de l’UCS à Québec s’est multiplié; aujourd’hui, nous sommes presque une douzaine et notre numéro s’accroît chaque session. Dans la dernière journée de portes ouvertes, nous avons profité pour nous faire une photo de famille, avec laquelle nous voulons nous présenter, malheureusement, nous ne sommes pas tous dans la photo, mais nous, tous les é t u d i a n t s , professeurs et notre s e c réta i re L i n d a , nous formons une petite communauté académique avec un grand cœur. Maintenant que nous nous sommes découverts pour vous, nous attendons prochainement de vous partager nous découvertes; en provenant du sixième étage, nous s o u h a i t o n s contribuer à l ’e n r i c h i s s e m e n t universitaire de l’esprit d’avant-garde Dans la photo de gauche à droite les proffesseurs Normand Perron, Fernand Harvey, Nicole Gallant, Mircea Vultur et Madéleine Gauthier. Les étudiants Bruno Hubert, de notre Institut. Céline Friche, Corinne Côté, notre adjointe administrative Linda Beaurivage et moi, Ruth Diaz. 15 Revue cinématographique comme un poisson dans l’eau L’Adour prend sa source au coeur des Pyrénées, ces montagnes érigées telle une barrière entre la France et l’Espagne. Après avoir parcouru quelques centaines de kilomètres dans le Sud-Ouest de la France, se jette dans l’Altantique. Patrick Lamaison est né là, entre océan et montagnes au coeur de la Chalosse, dans les « barthes de l’Adour », plaines alluviales inondées à chaques crues auxquelles on doit un milieu naturel exceptionnel. Aujourd’hui 50 ans, et toujours un regard d’enfant, Patrick nous fait découvrir l’incroyable diversité des Barthes de l’Adour avec amour, même folie (« certains me prennent pour un fou » dit-il), humour, poésie et révolte contre ce qui menace ces milieux. De cet amour sont né deux films, Comme un poisson dans l’eau et Mon amour, l’Adour qui sont non seulement un film de pêche mais avant tout une belle leçon de vie, d’écologie... Comme un poisson dans l’eau : Partie 1 :http://www.dailymotion.com/video/x5dsf8 Partie 2 :http://www.dailymotion.com/video/x5dtw1 Partie 3 :http://www.dailymotion.com/video/x5duxo Mon amour, l’Adour : Partie 1 :http://www.dailymotion.com/video/x5cj5w Partie 2 :http://www.dailymotion.com/video/x5d4h5 Partie 3 :http://www.dailymotion.com/video/x5d8aj [email protected] http://acpaquitaine.com/0809/?p=161 16 Neige pourpre Le ciel du matin voyant la neige dansée, J'ai souri, Cette douce couverture blanche où je me serais blotti, Je l’ai prédis, Par-dessous la chaleur de ta peau scrutant chaque petit flocon brillé, J'ai faibli, L’arôme cristallin des diamants d’eau esquivant le souffle de la nature, Je m’en suis nourri, La glace embrasée glorifiant ton imposante absence soudainement évaporée, Je me suis candidement converti, Lorsque submergée la terre grelotte de volupté, Rendons grâce à la prochaine tombée ! Par Michaël Sam Tion 17 Ce journal est imprimé sur du papier 100% recyclé FEINRS-Tous droits réservé