15 mars 2010

Transcription

15 mars 2010
L ’Express FEINRS
LE 15 MARS 2010
Nouvel an à
l ’iranienne
comment est fêté
la fête de Norouz
L ’empreinte des grands
ouvrages hydroélectriques
Les Haft Sin du nouvel an iranien
Revue
cinématographique:
Comme un poisson dans l ’eau
Sondage d ’intérêt :
Fête des 4 INRS
CENTRE EAU TERRE ET ENVIRONNEMENT
INSTITUT ARMAND FRAPPIER
La gestion de
l ’argent dans le
couple vue par
un sociologue
La FEINRS au
service des étudiants
CENTRE ÉNERGIE MATÉRIAU ET TÉLÉCOMMUNICATIONS
CENTRE URBANISATION CULTURE ET SOCIÉTÉ
Avant propos
Bonjour à vous cher lecteur
J’espère que vous apprécierez ce premier numéro de l’INRS Express. L’objectif de ce journal est
de promouvoir la vie étudiante, la coopération entre les différents centres, la diffusion des
connaissances et la promotion d’activités. Ce journal est sous l’égide de la FEINRS, soit la
Fédération des Étudiants des Centres de l'institut Nationale de la Recherche Scientifique. Les
journalistes en herbe qui collaborent à cette publication ne sont pas nécessairement membres
de la Fédération et leurs opinions n’ont parfois rien à voir avec ceux de la Fédération. Les sujets
abordés sont choisis par le rédacteur qui se garde un droit de regard sur ce qui est écrit et publié.
Il est à souhaiter que certains articles provoquent en vous une réaction. Si l’envie vous prend de
faire parvenir un commentaire aux auteurs, sentez-vous libre de le faire, que ce soit
directement à ceux-ci ou via le journal. Vos opinions peuvent être diffusés et sont les bienvenus,
pourvu que ce soit fait de façon respectueuse et avec des arguments bien étayés.
Je vous souhaite une bonne lecture et une agréable session remplie de succès.
Thomas Bergeron : Responsable du journal
[email protected]
Important: Rédacteurs de l ’IAF et de l ’EMT
recherchés, afin de rendre le contenu multiINRS et multi-disciplinaire!!!!!
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Mot du président
La Fédération des Étudiants de l’INRS (FEINRS) a d’abord été créée afin que les étudiants de l’INRS
aient une assurance collective pour leur frais reliés, entre autres, aux soins de santé et dentaires.
Suite à cela, la FEINRS a rassemblé les étudiants des quatre centres en organisant des congrès
étudiants, le premier en 2006 et le deuxième en 2008. Ils ont été de grands succès et ont permis de
rassembler les étudiants lors d’activités sportives, culturelles et académiques de haute qualité. Les
points forts de ces deux congrès ont été la convivialité, la multidisciplinarité et des discussions sur
l’intégration du chercheur dans la société. L’année académique 2009-2010 vous permettra
d’apprécier les efforts que la FEINRS fait pour les étudiants.
Parmi ceux-ci, ce journal permettra une meilleure communication entre les étudiants des
différents centres et nous unira sur plusieurs points de vue. Il est possible pour vous tous de publier
vos idées, opinions, découvertes scientifiques, œuvres littéraires, etc. Ainsi, nous nous connaîtrons
mieux et améliorerons notre qualité de vie académique. Pour écrire dans le journal, n’hésitez pas à
communiquer avec notre éditeur en chef, M. Thomas Bergeron, de l’INRS-ETE.
Je tiens à remercier le comité exécutif (CE) de la FEINRS des années antérieures et bien sûr,
de cette année : Valérie Ouellet (ETE) qui s’occupe de nos finances et qui était là pendant les débuts
de la FEINRS, Hélène Higgins (ETE) qui s’occupe des affaires environnementales, Cédric Brunelle
(UCS) qui nous a concocté un programme de financement de projets qui sera dévoilé sous peu, Ruth
Diaz (UCS) qui est notre représentante de l’UCS et secrétaire, Charles-Olivier Laporte (ETE) qui nous
prépare une activité de fin de session à Montréal, Geneviève Bordeleau (ETE) qui représente les
étudiants au conseil d’administration de l’INRS et Yacine Benahmed (EMT) qui revitalise notre site
internet. Mes remerciements s’étendent également au conseil d’administration (CA) de la FEINRS,
qui permet de bien représenter les membres des quatre centres: Thomas Bergeron (ETE) qui a eu
l’idée et l’initiative de créer ce journal et Patrick Sabourin (UCS). Comme vous le voyez, il nous
manque des représentants de l’IAF et de l’EMT au CA et au CE et nous sommes toujours prêts à vous
recevoir parmi notre équipe. Parmi nos projets futurs, mentionnons l’homogénéisation des
politiques environnementales et des évaluations de cours au niveau des quatre centres.
Pour toutes idées, commentaires ou opinions concernant la vie étudiante entre les quatre
centres et/ou projets collectifs que vous aimeriez entreprendre, n’hésitez pas à communiquer avec
notre équipe de la FEINRS. Pour être plus actif au sein du comité exécutif la FEINRS et obtenir un
poste, ne manquez pas nos assemblées générales annuelles (AGA) au mois d’octobre de chaque
année.
Par nos paroles, nos écrits, nos projets et nos énergies collectives volontaires et bénévoles, il
s’émanera une synergie qui nous fera sentir unis malgré notre éloignement disciplinaire et
physique. Nous sommes les futur(e)s chercheurs et chercheures de la société de demain et
partageons nos idées pour être ouverts l’un à l’autre et ouverts à d’autres activités que notre
profession. Je souhaite longue vie à ce journal…
Dominic Ponton
Président de la FEINRS
[email protected]
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Norouz: la fête du nouvel an iranien :
Norouz est la fête traditionnelle iranienne célébrant le nouvel an du calendrier iranien (premier jour du
printemps). Norouz est célébré depuis au moins 3000 ans et est profondément enraciné parmi les rituels et les
traditions du Zoroastrisme1 . Aujourd'hui, la fête de Norouz est célébrée dans de nombreux pays qui ont été
influencés par l'Empire Perse. En dehors de l'Iran, on peut citer l'Irak, l'Afghanistan, la Turquie des parties du
Moyen-Orient aussi bien que dans les ex-républiques soviétiques du Tadjikistan, de l'Ouzbékistan, de
l'Azerbaïdjan, du Kazakhstan, et du Kyrgyzstan. Norouz dans l'Iran moderne : En Iran, les préparations de
Norouz débutent pendant le dernier mois d'hiver dans le calendrier persan. Les Iraniens commencent à se
préparer en faisant un grand "nettoyage de printemps" dans leurs maisons, s'achètent de nouveaux vêtements
pour la nouvelle année et préparent des fleurs (la jacinthe véritable et la tulipe sont particulièrement
populaires). Le jour du nouvel an, les familles s'habillent avec leurs vêtements neufs et commencent les
réjouissances de cette période, en allant rendre visite aux anciens, puis au reste de la famille et enfin aux amis.
Le 13e jour, les familles quittent leur maison et vont pique-niquer à l'extérieur. Typiquement, le premier jour de
l'année, les membres de la famille se retrouvent à table, sur laquelle sont posés les Haft Sîn (qui signifie disposés
à proximité) et attendent le moment exact de la nouvelle année. À ce moment là, des cadeaux sont échangés.
Plus tard dans la journée, les jeunes rendent visite aux plus âgés. Les Haft Sîn : La tradition principale de Norouz
est la mise en place des Haft Sîn-les sept 'S', sept objets dont le nom commence par la lettre S ou "sîn" de
l'alphabet Persan, qui sont sept objets spécifiques disposés sur une table correspondant aux sept créations et
aux sept immortels les protégeant. Aujourd'hui, ils ont été un peu modifiés mais le symbolisme demeure.
Chaque famille essaie de garder leur table des Haft Sîn la plus jolie possible, puisque le sens spirituel est aussi
important que la façon dont ils sont disposés, afin que les visiteurs voient cette disposition comme une réflexion
de leurs goûts. La liste suivante est un exemple des objets servant à faire les Haft Sîn:
sabzeh-germes de blé, orge ou lentille (symbolisant la renaissance);
samanu-un gâteau très sucré fait de germe de blé (l'abondance);
senjed-le fruit séché du jujubier (l'amour);
sîr-ail (médecine) sîb-pommes (beauté et bonne santé);
somaq-baies de sumac (la couleur du lever du soleil);
serkeh-vinaigre (l'âge et la patience);
sonbol- l'odorante fleur de jacinthe (l'arrivée du printemps);
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http://samira-esmaeili.blogspot.com/2008/03/haft-sin.html
Les autres objets sur la table peuvent inclure
les suivants: Pâtisseries, bougies allumées
(bonheur), un miroir, des œufs peints
(fertilité), des poissons rouges (vie), un livre
(sagesse). Sizdah Bedar: Le treizième jour
des fêtes du nouvel an est Sizdah Bedar
(signifiant littéralement "treizième
dehors"), qui est un jour festif célébré à l'air
libre, souvent accompagné de musique et
de danse. Cette journée est passée à piqueniquer en famille. À la fin des célébrations
de cette journée, les sabzeh cultivées pour
le Haft Sîn (qui a symboliquement recueilli
toute la maladie et la malchance) sont jetés
dans de l'eau coulant pour exorciser les
démons (Appelé divs en persan) de la
maisonnée. Il est aussi de coutume pour les
jeunes femmes célibataires d'attacher les
tiges des sabzeh avant de les jeter,
exprimant ainsi le souhait de trouver
l'amour avant le Sîzdah Bedar de l'année
suivante. L’Association des Iraniens de
l’Université Laval (AIUL);
[email protected]
1-Fondé par Zoroastre (appelé aussi Zarathoustra), un prophète iranien du VIe siècle avant J.C., le zoroastrisme apparaît comme une tentative d'organiser le domaine divin en deux
camps: d'un côte se trouve le Bien, le Seigneur Sage, Ahura Mazda, qui incarne la lumière, la
vérité, et de l'autre, le Mal, qui représente l'aspect destructif des choses. Le zoroastrisme
devint la religion officielle de la Perse et subit des transformations au cours des siècles, Ahura
Mazda donnant naissance à des frères jumeaux Ormazd (le Bien) et Ahriman (le Mal) qui
devaient régner alternativement sur le monde jusqu'à la victoire finale du Bien. Le
zoroastrisme a profondément influencé les religions révélées du Proche-Orient : judaïsme,
Parvin Kalantari
[email protected]
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5
À souligner!
D'après le recensement
canadien de 2006, le
Québec est le champion
mondial des unions de
fait avec 34,6% des
couples de la province
qui vivent dans ce type
d'union (Statistique
À souligner!
Selon Statistiques Canada, 60% des enfants naissent de couples québécois
vivant en union de fait.
pour les
hommes.
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Trouver l’équilibre
Il n’existe pas une logique de gestion de l’argent qui soit parfaite pour tous mais différentes façons
de gérer de manière égalitaire ou équitable les revenus des conjoints. Tout dépend principalement
de la situation dans laquelle vous vivez. Prenez le cas d’un couple vivant ensemble depuis un
certain temps et qui décide d’avoir un enfant. En matière de gestion de l’argent, les aspects à
considérer sont :
De définir et de reconnaître la part des
dépenses communes ou personnelles,
De vous entendre sur l’investissement de
chaque membre du couple en termes de
travail à l’extérieur et de travail
domestique,
D’être au clair avec les questions
juridiques,
De ne pas confondre les questions d’amour
et d’argent,
À retenir!
Selon le Gouvernement du Québec, si
vous êtes le père ou la mère d'un
nouveau-né ou si vous adoptez un
enfant ou celui de votre conjoint, vous
avez droit, tous les deux, à un congé
parental, sans salaire, d'au plus de 52
semaines consécutives.
Ce congé s'additionne à celui de 5
semaines consécutives auquel vous
avez droit en tant que mère (congé de
maternité) ou en tant que père (congé
de paternité).
De parler de ces questions ouvertement.
L’art de négocier
Par ailleurs, depuis le 1er janvier 2006,
le congé parental est payé selon les
modalités du Régime québécois
d'assurance parentale et peut être
partagé entre le père et la mère. Étant
donné que ce régime remplace votre
source de revenu, vous devez avoir
occupé un emploi pour y avoir droit.
(Régime québécois d'assurance
parentale)
La règle d’or à retenir, lorsqu’il s’agit
de gestion de l’argent dans le couple,
est d’en discuter entre conjoints avant
que des tensions ne viennent
envenimer votre bonne entente.
Lorsqu’une situation ne vous convient
pas, essayez de vous mettre à la place
de l’autre, cela vous fera comprendre
un peu mieux son point de vue. Par le fait même, une réflexion à deux doit être le point de
départ d’une gestion de l’argent en couple afin que vos valeurs personnelles soient bien
représentées parmi celles qui sont communes. Cela étant dit, la communication conjugale
devrait être au cœur de votre relation. Un bon nombre de conjoints disent que leur manière
de gérer l’argent s’est installée d’elle-même, «ils évitent ainsi certaines confrontations pour
favoriser une configuration conjugale qui leur apparaît alors naturelle, comme allant de
soit», souligne Hélène Belleau. Les influences d’ordres familiales, économiques,
juridiques ou sociales sont pourtant nombreuses. Il est donc important d’avoir une vision à
long terme, de prévoir des règles claires et surtout de s’entendre au préalable.
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Savoir aller chercher de l'aide
Bien souvent, la réalité n'est pas celle que vous aviez envisagée lorsqu'elle fait place à des conflits qui ne
trouvent pas de terrain d'entente. Lorsque les deux conjoints ont de la difficulté à gérer l'argent entre eux,
ce problème est souvent mis de l'avant occultant les autres facteurs menant à une éventuelle rupture. Cela
peut être évité, à condition que vous demandiez de l'aide. En matière de résolution de conflits familiaux, la
médiation familiale favorise un esprit de collaboration plutôt que de confrontation. Un médiateur
impartial intervient afin d'aider les conjoints à évaluer s'ils doivent mettre un terme à leur union ou à
négocier une entente équitable et viable pour chacun des membres de la famille. Et ce, en n'oubliant pas
qu'il s'agit d'une démarche s'effectuant à deux et non pas chacun de son côté.
Sources
- Belleau Hélène, 2008, Entre le partage des dépenses et le partage des avoirs : les comptes conjugaux des
ménages québécois, dans Sous la direction de Hélène Belleau et Caroline Henchoz, 2008, L'usage de
l'argent dans le couple : pratiques et perceptions des comptes amoureux, perspective internationale,
L'Harmattan, Paris, 323 pages.
- Belleau Hélène et Proulx Raphaëlle, Équilibre et déséquilibre des comptes amoureux contemporains, le
revenu familial remis en question, 25 pages.
- Tison Marc, Dimanche 9 novembre 2008, Bien gérer entre bien-aimés, La Presse, Montréal, page 2 et 3.
- Tison Marc, mars 2003, Ces liens qui nous unissent, Magazine Affaires Plus, Transcontinental,
Montréal, page 26 à 28.
Sources électroniques
- Association de médiation familiale du Québec
http://www.mediationquebec.ca/
- Maman Magazine
http://www.mamanmagazine.com/
- Régime québécois d'assurance parentale, Emploi et Solidarité sociale, Gouvernement du Québec
http://www.rqap.gouv.qc.ca/
- Service Québec Citoyens, Gouvernement du Québec
http://www.gouv.qc.ca/portail/quebec/pgs/citoyens/?lang=fr
[email protected]
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Compte rendu de conférence
Québec Exploration 2009 – Un tour de kiosque
En tant qu'étudiant en sciences de la Terre, j'assistais pour la deuxième année consécutive à Québec
Exploration, conférence qui se tient en novembre à l'intérieur des murs de l'emblématique Château
Frontenac, à Québec.
Novembre, grisaille et vent du fleuve, les chevaux des calèches nous regardent passer avec un calme
inquiétant sous l'arche du porche de l'hôtel-château. Le valet s'affairant à délivrer de leurs 6 cylindres les
gens des sphères supérieures, nous passons par une porte qui tourne sur elle-même et qui ouvre sur une
réception où nombre de gens fourmillent en tout sens; bienvenue à Québec Exploration, la conférence
des miniers du Bas-Canada.
À l'ordre du jour, « pour une exploration minière durable! », du Grand Nord aux États, du Labrador à
l'Ontario; pendant 4 jours, il est possible d'entendre les conférenciers du Ministère des ressources
naturelles, des grandes industries minières ainsi que de grands banquiers du Québec discuter de l'avenir.
On y discute de sujets tels que l’extraction des métaux de l'est de Schefferville, du développement
durable des mines aurifères à l'ouest de La Tuque, de la caractérisation géologique au nord de
Chibougamau ainsi que du pétrole au sud de Rimouski.
Pour tout étudiant en géostatistique que je suis, le plus intéressant se joue à travers les quelque 149
kiosques d'exposants présents pour l'événement. Peu importe la quantité de métal se trouvant sous le
sol de l'est du Canada, un emploi en fin de thèse fait toujours partie intégrante de mes recherches. Ce
faisant, il m'était possible de rencontrer plus d'un employeur potentiel et par la même occasion
reconnaître que la surqualification est aussi chose du possible à l'intérieur d'un château. Voici un bref
résumé de ma tournée des kiosques.
Un kiosque est une table où les entreprises exposent par des affiches, des écrans géants et des cadeaux
publicitaires de tous acabits les qualités de leur expertise dans les domaines qui se rattachent de près ou
de loin au sujet de la conférence en cours, ici les mines. À Québec Exploration, ce sont près de 150
kiosques qui emplissent la salle de bal, certaines chambres et 4 salons du Château. À ce propos, les
entreprises qui y prennent place sont essentiellement vouées à l'acquisition géophysique, la
caractérisation géologique, l'extraction et la mise en commerce des matériaux, pour ne nommer qu'eux.
Café à volonté aidant, c'est aussi l'endroit où les discussions vont bons trains entre acheteurs et vendeurs
de technologies, de services et/ou de produits, citons au passage le zinc, le nickel, le cuivre, le pétrole,
l'uranium, le fer, l'or et le diamant, par exemple.
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En tant qu'étudiant en géosciences de l'environnement, un léger arrière-goût d'atmosphère de
surplus de prospérité et d'opulence transparaissait incessamment dans le décorum. Étant à ma
deuxième tournée de kiosque en 2 années consécutives, j'en vins à me demander si telle était ma
place. La première année, étant au début de ma thèse, encore dans l'émerveillement face à toutes
les possibilités qu'offrait l'objet de mes recherches, le mal m'avait surpris lorsque je tombais nez à
nez avec ce que je croyais être les résultats que je devais obtenir, soit la modélisation géostatistique
d'un phénomène à partir de toute l'information disponible. Cette année, rien de tout ce que je
revoyais ne pouvait ressembler de près ou de loin au sujet de ma thèse et le réalisant, je ressentais le
décorum plus oppressant encore.
Lors d'une rencontre à son kiosque avec l'un des représentants d'une mine implantée en Abitibi, je
lui demandai ce qu'il en était des groupes de recherche et de développement au sein de son
entreprise. Il m'expliqua que son groupe d'exploitation ne cherchait pas des méthodes, mais de l'or.
Continuant derechef la présentation de la mine, il renvoyait l'offre de mes services à la soustraitance, m'expliquant à nouveau ne pas avoir d'or à faire avec la recherche fondamentale et tout
intérêt à payer en argent coulant jusqu'à la relocalisation d'une ville en entier si cela lui rapportait
plus. J'obtins le crayon stylo bille contenant un aquarium à flocon d'or que je voulais troquer contre
un vestiaire de fortune au kiosque tenu par une amie et remerciai le revendeur de quartiers, afin de
retourner à mes pensées.
L'idée de produire pour prospérer ne m'est pas étrangère, elle ne fait juste pas parti de ma thèse au
quotidien, ni de mes principes. Faisant parti d'un groupe de recherche qui caractérise l'écoulement
des lixiviats à même un site d'enfouissement, une rencontre avec les responsables d'une entreprise
en environnement devenait donc un objectif prioritaire pour mon bien-être en cette journée. Une,
deux, trois tournées de kiosques plus tard, rien. Pas une entreprise œuvrant en environnement.
D'aucune n'était présente pour l'événement. Force d'admettre que la pollution ne rapporte pas et
j'en vins finalement à me dire que ma place n'était peut-être pas à l'intérieur de ces grandes salles
tapissées, de ces corridors en labyrinthes et de ces grands murs emplis de photos du tricentenaire
de Québec.
Maintenant forcé d'admettre que l'eau vaut mieux, mais moins que de l'or, je suis tenté de
reconnaître que cette tournée de kiosques était la moins efficace, mais la plus fructueuse qu'il m'a
été donné d'accomplir à ce jour. Certes, toujours sans futur employeur dans l'industrie minière, je
sais maintenant qu'il n'y a que trop peu d'intervenants en environnement industriel.
Patrick Simard
[email protected]
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Le comité exécutif de L ’AECETE
Chers membres de l’Association Étudiante du Centre Eau-Terre-Environnement, au nom
du comité exécutif de l’AECETE, je vous souhaite la meilleure des lectures de cette
première édition de l’INRS express. J’en profite également pour vous remercier de votre
participation et de votre implication dans les diverses activités du centre ETE, amenant
une vie étudiante interactive et agréable, vous permettant de lever votre nez de votre
ordinateur une fois de temps en temps…! Surveillez vos courriels pour la participation à
un vin et fromage digne de vos plus beaux rêves!
Le comité exécutif de l’AECETE :
En haut à Gauche :
Jonathan Daigle : Représentant à la M.Sc. sciences de l’eau (Professionnelle)
Dominic Roussel :
Vice-Président
Valérie Ouellet :
Représentante au
Ph.D. en sciences
de l'eau
Danae Pitre :
Secrétaire
Julien Lacharité :
Trésorier
En bas :
Julien Gaubert :
Responsable des
activités sociales
Charles-Olivier
Laporte : Président
Jessy Barrette :
Représentant à la
M.Sc. sciences de
l’eau (Recherche)
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Les dessous de l'hydroélectricité
Depuis la révolution tranquille, le Québec a opté pour l'énergie renouvelable. Il a su profiter de la
richesse de son territoire pour son approvisionnement énergétique. Selon environnement Canada,
le Québec a augmenté de seulement 7% ses émissions de gaz à effet de serre de 1990 à 2010; cela
fait de celui-ci la province ayant le moins augmenté ses émissions à travers le Canada.
http://atlas.nrcan.gc.ca/site/francais/maps/climatechange/atmospherestress/trendsgre
Ce bilan est fortement lié à la production d'électricité par des énergies renouvelables, comme
l'hydroélectricité. Le transport est le secteur qui produit le plus de gaz à effet de serre (GES) au
Québec. En contrepartie, l'hydroélectricité produit très peu de GES en plus d'être renouvelable,
mais son étiquette d'énergie verte est parfois attribuée un peu trop rapidement.
L'hydroélectricité a été le porte-étendard de la campagne d'énergie verte et de maîtrise du
territoire, promu par les gouvernements successifs. La faveur populaire vis-à-vis l'hydroélectricité
était incontestable. L'expropriation des Cris de la rivière Chisasibi (Réservoir La Grande-1) est passée
plutôt inaperçue dans les années 1970, mais le vent a tourné avec le méga projet proposé de la
Grande Rivière de la Baleine. Les environnementalistes et les autochtones ont fait subir un cuisant
revers au projet et à l'image de l'hydroélectricité. Il est de plus en plus difficile de faire passer les
mégas projets aux populations locales. Les négociations qui ont eu lieu pour le méga projet de la
Romaine ont traîné en longueur devant le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement et le
projet proposé de la rivière Magpie est loin de faire l'unanimité.
Les impacts environnementaux et sociaux sont
maintenant connus et souvent décriés. Les redevances aux
populations autochtones sont jugées inéquitables et les
bénéfices sont loin d'égaler les sacrifices. De plus, la
construction de grands réservoirs représente une perte de
territoire immense, alors que le réservoir Robert Bourassa
inonde un territoire près du tiers de la France avec sa
superficie de 281 500 hectares. La construction d'un
barrage hydroélectrique produit également un laminage
de la crue. Le laminage de crue réduit les débits
maximums et les échelonne sur une plus longue période http://www.septentrion.qc.ca/icono/2008-04-330.jpg
de temps en stockant l'excédent en eau. Cela est néfaste pour bon nombre d'espèces qui attend la
crue pour aller se reproduire ou se nourrir dans la plaine inondable. Les inondations amènent aussi
beaucoup d'éléments nutritifs au cours d'eau. Un barrage crée également un obstacle pour les
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espèces migratrices. La
construction d'un barrage sur la
rivière Magpie serait
particulièrement catastrophique
pour cette grande rivière à
saumon et pour les activités
récréotouristiques s'y rattachant.
Les barrages hydroélectriques
piègent aussi les sédiments, ce qui
détruit les écosystèmes
deltaïques. Toutefois, au Québec,
les barrages sont majoritairement
construits sur le Bouclier Canadien
et ces rivières sont qualifiées de
rivières à eau claire. Cet élément
fait en sorte que peu de
sédiments se retrouvent piégés
par les barrages.
Les alternatives aux énergies
fossiles et au nucléaire sont
encore peu nombreuses et
l'hydroélectricité figure parmi ce
qui est le plus efficace et
performant, en terme
énergétique. Il ne faut toutefois
pas négliger l'empreinte que ce
type de construction peut avoir
tant au niveau des écosystèmes
que des sociétés.
Thomas Bergeron
Les initiatives environnementales peu présentes à
l'INRS ?
Je me présente, Hélène, VP aux affaires environnementales
de la FEINRS. Qu'est-ce que ça veut dire, ce titre, au juste??
D'abord, que je m'occupe de projets en environnement
concernant les étudiants de l'INRS, tous centres confondus;
ensuite, que j'essaie de coordonner les différents projets
locaux et d'aider le dialogue environnemental entre les
différents centres. Ça semble relativement simple, et
pourtant... Deux points importants rendent mon poste plus
difficile que prévu.
1. Saviez-vous que l'INRS est une des dernières universités
québécoises à ne pas avoir de politique environnementale
officielle? Nous espérons que cette situation changera sous
peu; une politique est en ébauche et les processus
administratifs nécessaires pour qu'elle entre éventuellement
en vigueur sont en cours. Nous en sommes encore au tout
début, alors la pression des étudiants est primordiale pour
que l'administration sache que vous la voulez, cette
politique!! Donc, quand vous allez voir des annonces relatifs à
ce projet, n'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires
et de votre soutien.
2. À ma connaissance, seul le centre ETE a officiellement un
comité environnement étudiant (si vous êtes membre d'un
comité environnement d'un autre centre, svp manifestezvous!). Cette situation fait que les projets environnementaux
sont soit inexistants dans les autres centres, soit inconnus de
la FEINRS. C'est une lacune importante: cela signifie que les
projets existants ne bénéficient pas des budgets (oui, oui,
13
budget = $$$) disponibles auprès de la FEINRS. De plus, cela signifie aussi que des
initiatives et des ressources intéressantes développées dans un centre ne sont pas
partagées avec les autres centres.
Du 5 au 7 février dernier a eu lieu le Colloque Campus Durable au HEC à Montréal. Ce
colloque a lieu chaque année dans une université différente et permet le réseautage et le
partage d'information et de ressources entre les différentes universités québécoises pour
ce qui a trait aux affaires environnementales. Cette année, je suis la seule de l'INRS à y être
allée... et je crois que je suis la seule qui était l'unique représentante de son université.
Alors, chers étudiants, dites-moi: est-ce que vos projets locaux sont inconnus de la FEINRS,
est-ce que votre programme trop exigeant vous empêche de vous impliquer dans quoi que
ce soit d'autre, ou est-ce que vous vous foutez des initiatives environnementales ??
Écrivez-moi! [email protected]
Party de fin de session de la FEINRS
Bonjour à tous,
Pour la fin de session d’hiver 2010, la FEINRS aimerait vous inviter à un party qui réunira les
quatre centres. En cette occasion, nous prévoyons une activité sportive conviviale, un bon
repas et finalement une soirée dansante. Tout ça, au centre-ville de Montréal. Ne manquez
pas les prochaines annonces pour toutes les informations. L’événement se déroulera
probablement, le 23 avril. Pour tous commentaires ou suggestions, écrivez à :
[email protected].
À bientôt,
Le comité exécutif de la FEINRS
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Une découverte au sixième étage de l’INRS.
Par Ruth Diaz
Étant donné sa vocation de recherche, l’INRS est toujours prêt à l’avancement de la science en
favorisant des découverts formidables dont vous trouverez des échos un peu partout. Pourtant, il y
a très proche de vous une découverte à faire; oui, silencieusement, nous sommes au sixième étage
de l’INRS à Québec et nous voulons nous découvrir pour vous.
Nous, les étudiants de l’UCS à Québec nous ne sommes pas nombreux, mais depuis 2007 et avec
l’arrivée de la maîtrise en pratiques de recherche et action publique, le nombre d’étudiantes de
l’UCS à Québec s’est multiplié; aujourd’hui, nous sommes presque une douzaine et notre numéro
s’accroît chaque session.
Dans la dernière journée de portes ouvertes, nous avons profité pour nous faire une photo de
famille, avec laquelle nous voulons nous présenter, malheureusement, nous ne sommes pas tous
dans la photo, mais
nous, tous les
é t u d i a n t s ,
professeurs et notre
s e c réta i re L i n d a ,
nous formons une
petite communauté
académique avec un
grand cœur.
Maintenant que nous
nous sommes
découverts pour
vous, nous attendons
prochainement de
vous partager nous
découvertes; en
provenant du sixième
étage, nous
s o u h a i t o n s
contribuer à
l ’e n r i c h i s s e m e n t
universitaire de
l’esprit d’avant-garde Dans la photo de gauche à droite les proffesseurs Normand Perron, Fernand Harvey,
Nicole Gallant, Mircea Vultur et Madéleine Gauthier. Les étudiants Bruno Hubert,
de notre Institut.
Céline Friche, Corinne Côté, notre adjointe administrative Linda Beaurivage et moi,
Ruth Diaz.
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Revue cinématographique
comme un poisson dans l’eau
L’Adour prend sa source au coeur des Pyrénées, ces montagnes érigées telle une barrière entre la
France et l’Espagne. Après avoir parcouru quelques centaines de kilomètres dans le Sud-Ouest
de la France, se jette dans l’Altantique.
Patrick Lamaison est né là, entre océan et montagnes au coeur de la Chalosse, dans les « barthes
de l’Adour », plaines alluviales inondées à chaques crues auxquelles on doit un milieu naturel
exceptionnel.
Aujourd’hui 50 ans, et toujours un regard d’enfant, Patrick nous fait découvrir l’incroyable
diversité des Barthes de l’Adour avec amour, même folie (« certains me prennent pour un fou »
dit-il), humour, poésie et révolte contre ce qui menace ces milieux.
De cet amour sont né deux films, Comme un poisson dans l’eau et Mon amour, l’Adour qui sont
non seulement un film de pêche mais avant tout une belle leçon de vie, d’écologie...
Comme un poisson dans l’eau :
Partie 1 :http://www.dailymotion.com/video/x5dsf8
Partie 2 :http://www.dailymotion.com/video/x5dtw1
Partie 3 :http://www.dailymotion.com/video/x5duxo
Mon amour, l’Adour :
Partie 1 :http://www.dailymotion.com/video/x5cj5w
Partie 2 :http://www.dailymotion.com/video/x5d4h5
Partie 3 :http://www.dailymotion.com/video/x5d8aj
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Neige pourpre
Le ciel du matin voyant la neige dansée,
J'ai souri,
Cette douce couverture blanche où je me serais blotti,
Je l’ai prédis,
Par-dessous la chaleur de ta peau scrutant chaque petit flocon brillé,
J'ai faibli,
L’arôme cristallin des diamants d’eau esquivant le souffle de la nature,
Je m’en suis nourri,
La glace embrasée glorifiant ton imposante absence soudainement évaporée,
Je me suis candidement converti,
Lorsque submergée la terre grelotte de volupté,
Rendons grâce à la prochaine tombée !
Par Michaël Sam Tion
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Ce journal est imprimé sur du papier 100% recyclé
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