dossier de presse - MICHELIN Motorsport

Transcription

DOSSIER DE PRESSE
24 HEURES DU MANS 2016
L’INNOVATION
AU CŒUR DU SPECTACLE
Michelin est une fois encore très heureux d’être
partenaire des 24 Heures du Mans. Depuis 1923,
cette course mythique et magique fait rêver les petits
et les grands grâce à l’implication de l’Automobile
Club de l’Ouest, qui fête cette année ses 110 ans.
Nous saluons bien évidemment cette longévité, d’autant
nous partageons avec l’ACO les mêmes valeurs
sportives et la même vision en matière de développement technologique et d’efficacité énergétique.
Dans un univers très concurrentiel, Michelin est
également très fier d’avoir été choisi par les trois
plus grandes écuries de la catégorie reine LM P1,
mais aussi par l’immense majorité des constructeurs
engagés en catégorie GTE, dont nous équipons
également en monte pneumatique d’origine les versions
« route » de leurs bolides, comme par exemple la nouvelle Ford GT, la Ferrari 488,
ou la Corvette C7.
Ce lien entre la piste et la route est très important pour Michelin, car c’est dans cet
état d’esprit que nous abordons le sport automobile. Depuis toujours, Michelin utilise
l’ensemble des disciplines de sport mécanique dans lesquelles il est engagé
comme un laboratoire de développement pour les pneus de grande série. Ainsi,
cette année comme les précédentes, certaines des voitures participant aux 24
Heures du Mans embarqueront dans leurs pneus des futures technologies que
Michelin intégrera peut-être demain dans ceux destinés aux voitures de série.
L’innovation est plus que jamais un vecteur de spectacle pour le sport automobile,
à l’image de la classique mancelle qui n’a jamais été aussi moderne.
Bonne course à tous.
Pascal Couasnon
Directeur de Michelin Motorsport
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Dossier de presse 24 Heures du Mans
4
MICHELIN : 110 ANS
D’HISTOIRE ET D’INNOVATIONS
10
LE MANS 2030 :
QUEL DESIGN POUR GAGNER ?
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LES CHIFFRES CLÉS
14
LES NOUVEAUX PNEUMATIQUES
MICHELIN
16
INTERVIEW DE JÉRÔME MONDAIN
18
LES PARTENAIRES DE MICHELIN
20
LA LOGISTIQUE
22
LE GUIDE MICHELIN
23
LE NOUVEL ENVIRONNEMENT
DIGITAL DE MICHELIN MOTORSPORT
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1906 : LA JANTE AMOVIBLE FAIT LA DIFFÉRENCE
PATRIMOINE
MICHELIN : 110 ANS
D’HISTOIRE ET D’INNOVATIONS
Pour le manufacturier de pneumatiques français, Le Mans a toujours été un véritable laboratoire
technologique et une source d’innovation. Depuis la jante amovible aux pneus ultra-performants
d’aujourd’hui, voici les grandes lignes de cette histoire extraordinaire.
4
D
e la première victoire de la marque Chenard &
Walker en 1923, à la 17ème de Porsche en 2015,
la légende des 24 Heures du Mans nous renvoie
chaque année à des images fortes, à des noms
désormais indissociables de la course automobile. Ayant su
résister aux outrages du temps, Le Mans est devenu un
monument mécanique éternel, un mythe vrombissant et innovant.
Arnage, Mulsanne, les Hunaudières, autant de lieux-dits
mythiques qui sonnent comme des noms de bataille dans le
cœur des passionnés... Pensée pour tester les mécaniques,
cette épreuve d’une longévité peu commune propose le
meilleur d’un sport où valeurs humaines et nouvelles technologies font bon ménage. Et ce, depuis les balbutiements
des compétitions sportives sur route, afin de comparer les
performances de ces fabuleuses machines, conduites par
d’authentiques pionniers.
Dans le sillage de la célèbre Coupe Gordon Bennett,
organisée à Clermont-Ferrand, sur un tracé élaboré par
les frères Michelin, et remportée par la France en 1904 et
1905 (Léon Théry sur Brasier, baptisé « le chronomètre »),
le département de la Sarthe relève à son tour le défi
d’organiser le premier Grand Prix de l’Automobile Club de
France (1906). Déjà marquée par l’esprit inventif et entreprenant d’un homme comme Amédée Bollée, à l’origine de
l’automobile à vapeur, la Sarthe devient le territoire privilégié
de l’aventure automobile.
Placé sous la férule de Georges Durand, un petit groupe
d’hommes constitue les bases de l’Automobile Club de la
Sarthe (préfiguration de l’ACO), en charge de veiller à la
logistique. Parmi les priorités, il faut aménager les routes,
renforcer la chaussée puisque le revêtement ordinaire
qui mêle macadam et sable, ne résiste pas au poids des
voitures (1 000kg !)…
Sur le parcours, tracé à l’est de la capitale mancelle et
long de 103 km, on installe des kilomètres de ganivelles
(clôtures) pour tenir le public à distance de la chaussée,
construit des passerelles pour traverser la chaussée, érige
des tribunes...
Les 26 et 27 juin 1906, le cœur du monde automobile bat
au Mans, des milliers de spectateurs sont massés sur le
bord du parcours, pour assister au départ des 34 bolides
appartenant à 13 marques différentes dont 10 Françaises.
Si la canicule complique la tâche des hommes qui ont les
yeux et le visage brûlés, elle dégrade la route et met à rude
épreuve les pneumatiques.
Les crevaisons sont un véritable martyre pour les chauffeurs
et à leurs mécaniciens, les seuls autorisés à intervenir sur
les voitures. Dans ce contexte, les nouvelles jantes amovibles
montées de pneus Michelin font la démonstration éclatante
de leur supériorité sur la jante ordinaire qui exige de nombreuses manipulations.
Le principe est simple : la jante est fixée à la roue par huit
agrafes qui épousent exactement son profil et sont serrées
par des écrous. Pour démonter le pneu, il suffit de desserrer
les écrous et de dégager les agrafes. Pour le remonter, le
pneu étant placé sur la roue et poussé le plus loin possible,
il n’y a plus qu’à engager les agrafes, puis bloquer les
écrous. D’où un gain de temps précieux : deux minutes
au lieu de dix pour procéder au changement d’un pneu
arrière. On parle d’un record en 75 secondes réalisé par le
pilote Jacques Edmond (Renault AK).
Ce progrès capital est bien évidemment mis en évidence
par le Hongrois Ferenc Szisz (voiture Renault), vainqueur
de l’épreuve après avoir parcouru (sur deux jours) les
1239 km à la moyenne de 101,195 km/h et changé 18 fois
de pneumatiques pendant l’épreuve !
En intronisant, à la surprise de tous, la jante démontable,
la firme de Clermont-Ferrand offre ainsi une arme imparable
aux marques qu’elle équipe : Renault, Fiat, Itala. Déjà à la
création du pitstop (arrêt au stand), vite remis en cause par
le règlement du Grand prix de l’ACF, Michelin ne manque
pas d’exploiter les mérites de cette invention décisive et
géniale pour l’époque.
1923 : DOUBLÉ CHENARD & WALCKER
AUX 24 HEURES
Visionnaires, innovants, les frères Michelin, Edouard et
André, jouent également un rôle déterminant au début du
siècle dernier, dans le développement de l’aviation.
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Patrimoine / Le Mans - Michelin : 110 ans de légende
Généreux mécènes, ils offrent d’importantes sommes aux
pionniers de la nouvelle locomotion naissante, à l’instar de
Wilbur Wright, vainqueur de la Coupe Michelin (1908) au
Mans, pour ses records du monde de la distance (123,2 km)
et de durée (2 h 23’).
La Grande Guerre trace sa parenthèse sans décourager
l’entrain de l’Automobile Club de l’Ouest qui fête, en 1921,
le retour du Grand Prix de France, puis scelle le destin du
nouveau circuit destiné à accueillir les concurrents de la
première grande course d’endurance automobile.
Abandonnant le triangle Le Mans-Saint-Calais-La Ferté-Bernard,
emprunté par les concurrents du tout premier Grand prix
de l’Automobile-Club de France (1906), l’A.C.O dessine un
nouveau tracé qui pénètre dans la banlieue est de la ville
jusqu’à la fameuse épingle de Pontlieue.
Sur une piste en terre longue de 17,262 km, éclairée par
des lampes acétylènes et des projecteurs militaires, les
nouveaux aventuriers des temps modernes font le spectacle.
Les meilleurs des 33 engagés au départ piquent des
pointes à 150 km/h. Eu égard à l’adhérence précaire de
leur voiture, surtout sous la pluie, les écarts de trajectoires
se multiplient, et les sorties de piste sont fréquentes.
Dimanche 27 mai, à 16 heures, les Chenard & Walcker (3 litres
de cylindrée, 90 cv) des équipages Lagache - Léonard
(2209,536 km parcourus à 92,064 km/h de moyenne) et
Bachman - Dauvergne (à 4 tours) réalisent un doublé historique.
Elles sont équipées de pneumatiques Michelin « câblés »
dont la carcasse est tressée de fils textiles parallèles les
uns aux autres. Le noir de carbone, introduit dans les
pneus Michelin dès 1919, permet de multiplier par cinq la
longévité des pneumatiques. En septembre 1923, le pneu
Michelin « confort » vainqueur au Mans est présenté au
Salon de l’Auto avant d’être commercialisé.
La reprise de la course, en 1949, après les années de guerre
et de privation, est saluée par la victoire d’une marque italienne,
Ferrari, devant la coalition française. Au fil des ans, le diamètre
des jantes/pneus s’est réduit au profit de la largeur.
Si l’entrée en lice de la 4 CV de Renault (1951) marque un
tournant sportif, l’apparition du pneu à structure radiale,
ou “pneu X“, constitué d’une carcasse révolutionnaire,
permet des performances inégalées... Ses caractéristiques
permettent de diminuer la consommation de carburant, tout en
augmentant la longévité et la sécurité. Grâce à cette innovation technologique majeure, une Lancia Aurélia B20 GT
(12e du classement général), dotée d’un même train de
pneus de série (dimensions 165x400mm, soit 15,7 pouces),
triomphe au Mans (en 1952) dans la catégorie S 2.0.
1967 : LES PNEUS SLICKS À STRUCTURE RADIALE
Déposé en 1946, le brevet du pneu à carcasse radiale
améliore considérablement la tenue de route mais aussi
la longévité tout en permettant des économies de carburant. Sur la piste, où la bataille fait rage entre constructeurs
britanniques et Italiens, le manufacturier français innove
encore en proposant à son partenaire Alpine (1967) d’équiper
ses A210 de pneus slicks à structure radiale.
Grâce à la performance de ces nouveaux produits réservés à
la compétition, Mauro Bianchi descend pour la première fois
sous la barre des quatre minutes (essais préliminaires),
tandis que l’équipage Grandsire/Rosinski (9e) remporte
sa catégorie (Proto 1,3 litre) en 1967, année du deuxième
sacre de Ford.
Monument mécanique pour qui ne considère par la course
comme un simple sport, mais aussi comme un défi technologique, Le Mans salue en 1978 une victoire 100% française,
avec le sacre de l’Alpine A442B (Pironi/Jaussaud), équipée
de pneus slicks à structure radiale Michelin. Pour assister
à un podium 100% Michelin, il faut attendre 1993, avec le
triplé des Peugeot 905 à moteur V10 de l’équipe dirigée par
Jean Todt. Des machines à tout gagner, pointées à 346 km/h
dans la mythique ligne droite des Hunaudières. Tantôt
rugissante, tantôt rougissante à Mulsanne, lorsque le
spectacle des disques embrase la nuit, cette route tracée
en pleine forêt est le théâtre de nombreux drames mais
aussi un formidable banc d’essai pour les constructeurs,
plus que jamais avides de mettre à l’épreuve de nouvelles
avancées technologiques, transposables pour certaines
sur les modèles de série.
DIESEL, HYBRIDE : DEUX VICTOIRES HISTORIQUES
Ainsi, après sa victoire initiale en 2000, Audi se tourne
logiquement vers son partenaire pneumatique Michelin
pour relever le défi de la technologie diesel en compétition.
Pour Michelin, le challenge technologique est de taille :
l’Audi R10 TDI, c’est plus de vitesse, plus longtemps, plus
de charges aéro, plus de poids sur les pneus arrière et
plus de puissance… Et un couple-moteur extraordinaire
de 1100 Nm délivré par le V12 diesel bi-turbo, sans parler
du couple-freineur, dix fois supérieur au couple-moteur…
C’est pour cette raison que le travail de Michelin a d’abord
portée sur les pneus avant pour encaisser les violents freinages
et rééquilibrer le prototype. Deux ans de travail ont été
nécessaires aux ingénieurs, chimistes, développeurs et
techniciens de Michelin pour développer des pneus spécifiques capables de supporter toutes ces contraintes et
conduire l’Audi R10 TDI à la consécration (2006 - Biela-PirroWerner). Par la suite, le développement de ces pneus a
profité aux autres prototypes LMP1 puisque cette catégorie
est devenue reine dans la Sarthe et à travers le monde :
American Le Mans Series, Intercontinental Le Mans Cup
puis FIA World Endurance Championship.
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Patrimoine / Le Mans - Michelin : 110 ans de légende
Deux mille quatorze signe également le grand retour de
Porsche au plus haut niveau de l’Endurance, avec le tout
nouveau prototype LMP1, la 919 Hybrid, équipée d’un petit
moteur à quatre cylindres et d’un système hybride très puissant.
Après une saison de mise au point, c’est en 2015, que
la firme de Stuttgart remporte son 17ème succès historique
dans la Sarthe avec le trio Bamber-Tandy-Hulkenberg (919
Hybrid). Le 24ème pour Michelin. Chaque LMP1 de l’écurie
allemande a régulièrement pu effectuer des quadruples relais,
soit plus de 700 km avec le même train de pneus. Dans
la catégorie reine, tous les constructeurs ont utilisé un
seul type de gomme pour la course : les pneus Michelin
« Soft Hautes Températures », qui sont particulièrement
efficaces entre 18°C et 35°C.
Cette capacité des pneus Michelin à multiplier les relais
en course, qui était une exception il y a quelques années
seulement, est aujourd’hui au cœur de la stratégie des
équipes de Clermont-Ferrand, à nouveau prêtes en 2016
pour relever de nouveaux défis aux côtés des favoris de la
84e édition (Porsche - Toyota - Audi), ainsi que de ceux de
la catégorie Grand Tourisme où la marque entend rester la
référence. Avec le retour en force du géant Ford, Corvette,
Ferrari et Porsche n’auront qu’à bien se tenir !
LE CLASSIC, C’EST FANTASTIQUE !
Et si au pied de la Tour Michelin, érigée au bout de la ligne
droite des stands, les spectateurs piaffent d’impatience à
l’idée de découvrir la ligne de ces nouvelles voitures, les
nostalgiques de l’Endurance ne cachent pas leur émotion
à l’idée d’assister, cette année, aux festivités liées aux 110 ans
La compétition fait partie intégrante de la politique globale
PRM (Performance et Responsabilité Michelin) de Michelin
en se donnant pour objectif de réduire l’impact environnemental
des pneumatiques tout en augmentant leur sécurité. En
compétition, cela se traduit par l’augmentation de la longévité
des pneumatiques et donc pas une réduction du nombre
de pneus utilisés, sans affecter leur sécurité et leur performance.
C’est en 2011 que Michelin enregistre le record de longévité
sur piste sèche et par des conditions de course normales :
5 relais, soit 55 tours (ou 750 kilomètres) avec un seul et
unique train de pneus, à une vitesse moyenne supérieure
à 230 Km/h. C’est le pilote français Benoît Tréluyer, au volant de
l’Audi R18 TDI numéro 2 (Fässler-Lotterer-Tréluyer), qui
réalise cette prouesse. Grâce à l’économie de temps d’arrêt
aux stands, Audi Sport Team Joest remporte la victoire face à
la Peugeot 908 numéro 9 (Bourdais-Lamy-Pagenaud) pour
une poignée de secondes.
En 2012, pour respecter l’esprit de l’innovant Project 56
Nissan-DeltaWing, le manufacturier clermontois développe
des pneumatiques révolutionnaires : deux fois moins
lourds et trois fois moins larges, mais capables de rouler
à 320 km/h …
Toujours en 2012 et en 2013, Michelin se consacre à la
conception de pneus spécifiques, adaptés aux nouvelles
technologies hybrides de l’Audi R18 e-tron quattro (moteur
thermique diesel implanté à l’arrière, avec moteurs électriques agissant sur les quatre roues) et de la Toyota TS030
Hybrid (moteur thermique essence arrière, avec moteurs
électriques agissant également sur les roues arrière).
En 2014, en dépit de puissances et de charges aérodynamiques augmentant en flèche, le manufacturier français
décide de répondre à la volonté de l’ACO d’augmenter
l’efficacité énergétique des voitures et de leurs composants,
en réduisant de 15% la taille de ses pneumatiques LMP1.
Une économie de poids de 2 kilos par enveloppe a alors
été constatée !
8
de l’Automobile Club de l’Ouest. « L’ACO c’est une histoire
d’hommes, animés par une même passion, celle de l’automobile. Elle est synonyme de découverte, d’aventure, symbole de l’avancée technologique de notre temps », souligne
Pierre Fillon, 8e président de l’ACO en 110 ans.
1906 - 2016 : en un peu plus d’un siècle, l’association
mancelle a contribué au développement de la course, tout
en mettant son savoir-faire au service de tous les automobilistes de France.
C’est aussi cette fabuleuse aventure humaine qu’entendent
perpétuer, le vendredi 10 juin, les organisateurs du « Classic
Grand Tour », en faisant revivre le Grand Prix de 1906
dans la campagne sarthoise. Michelin propose aujourd’hui
une gamme de pneumatiques et chambres à air pour
automobiles de collection et de compétition historique.
Evoquer le passé au présent, tout en regardant vers l’avenir,
tel est également le fabuleux voyage à travers le temps
que nous proposera de vivre, du 8 au 10 juillet prochain, le
spectacle de Le Mans Classic.
UNE GAMME COMPLÈTE DE PNEUMATIQUES
MICHELIN POUR VOITURES DE COLLECTION
Le Groupe Michelin est investi depuis sa fondation, il y a
plus de 120 ans, dans le progrès de la mobilité. Avec la
contribution du manufacturier auvergnat, les automobilistes
sont passés d’une bande de caoutchouc collée à une jante
en bois à de véritables pneumatiques de plus en plus sûrs,
performants, économes en carburant et, dans un futur proche,
capables de dialoguer avec les systèmes embarqués de
la voiture.
Ces progrès reposent sur la capacité d’innovation de Michelin,
qui a toujours anticipé les évolutions de l’automobile, ainsi
que les besoins de ses utilisateurs.
Chaque étape de cette conquête est un morceau de
patrimoine à préserver. C’est pourquoi Michelin a décidé
de développer depuis maintenant quatre ans un éventail
de 100 dimensions pour équiper les véhicules les plus
emblématiques du parc automobile européen : ces pneus
Michelin sont destinés aux voitures des années 1920 à 1970.
Derrière une apparence « de l’époque » en termes de
sculpture et de décoration des flancs, indispensable pour
préserver toute leur authenticité, ces pneus se caractérisent par leur haute technologie, notamment au niveau de
leur structure et des matériaux utilisés pour leur fabrication.
En effet, les pneus Collection Rétro (www.michelinclassic.com)
nécessitent autant de technologie et de savoir-faire que les
pneus actuels. C’est en s’appuyant sur les compétences
des développeurs de Michelin Motorsport et du Centre de
Technologies Michelin de Ladoux que leur conception est réalisée.
Si la sécurité, l’authenticité, la longévité et la disponibilité
caractérisent les pneumatiques Collection Rétro pour les
voitures routières, Michelin a encore été plus loin. Le
pneumaticien a en effet développé des gammes de pneus
spécifiques pour les Rallyes VHC, dont le nouveau PB20,
le seul pneu rallye collection pour route mouillé, ainsi que
pour la compétition historique sur circuit.
En 2016, Michelin sera officiellement présent lors de l’évènement Le Mans Classic (8-10 juillet 2016). C’est en proposant
des pneus à la fois performants et respectueux de l’histoire,
que Michelin entend apporter sa contribution à la promotion
et à la pérennité du patrimoine automobile.
9
C
réé par Michelin en 2001 pour encourager et
reconnaître les jeunes créateurs, le Michelin
Challenge Design est devenu l’un des concours
de design les plus prestigieux. En 15 ans d’existence,
il a attiré plus de 8 000 participants venus de 121 pays,
avec un jury composé le plus souvent de leaders du design
et de la conception avancée au sein des plus grands
constructeurs automobiles.
« Les membres du jury du Michelin Challenge Design considèrent
les 24 Heures du Mans comme l’une des manifestations
les plus innovantes, pertinentes et passionnantes en
termes de design dans le monde d’aujourd’hui, indique
Thom Roach, directeur du marketing première monte
de Michelin Amérique du Nord. Nous pensons que ce
concours constitue une formidable opportunité pour les designers du monde entier, qui pourront présenter leurs idées
et leurs innovations dans une compétition excitante. »
Le Michelin Challenge Design est ouvert à tous les studios
de design, les designers indépendants, les étudiants et
les équipementiers. Le thème choisi pour 2017 « Le Mans
2030 : quel design pour la victoire ? » leur permettra de
mettre en avant leur vision de la voiture – et donc du pneu
– de course, qui selon eux pourrait remporter les 24 Heures
du Mans 2030, en s’appuyant ou non sur le passé sportif
glorieux d’une marque aux 24 Heures de Mans, ou visant à
renforcer l’image d’un constructeur haut de gamme.
« Notre histoire avec Michelin a commencé en 1923, dès la
première édition des 24 Heures du Mans, souligne Pierre
Fillon, président de l’ACO. Et nous avons aujourd’hui une
ambition commune : encourager l’avènement des nouvelles
technologies et du design. Au-delà d’une course d’endurance,
les 24 Heures du Mans représentent un laboratoire d’innovation
et nous sommes heureux d’être les partenaires du Michelin
Challenge Design 2017. »
LE COMITÉ DE DIRECTION DU
MICHELIN CHALLENGE DESIGN
2017
Les membres du jury du Michelin challenge
Design seront encadrés par un comité de
direction prestigieux :
• Pierre Fillon,
Président de l’Automobile Club de l’Ouest
MICHELIN CHALLENGE DESIGN
LE MANS 2030 :
QUEL DESIGN POUR GAGNER ?
Le Michelin Challenge Design 2017 se déroulera en association avec l’Automobile Club l’Ouest
(ACO), promoteur et organisateur des 24 Heures du Mans. Il permettra aux designers du monde
entier de mettre en avant leur vision de la voiture de course de 2030, et de ses pneus !
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• David Marec,
Directeur exécutif de la création Acura,
Honda Amérique
• Doug Fehan,
Directeur de programme chez
Corvette Racing
• Tom Roach,
Vice-président du marketing équipement
d’origine de Michelin Amérique du Nord.
QUEL PNEU EN 2030 ?
En s’affranchissant des éventuels changement
de règlement technique, Michelin a identifié
trois axes de travail pertinents :
1• Un pneu pour deux pilotes.
Aujourd’hui, le règlement de la discipline limite à
quatre heures le temps maximum de conduite
de chaque pilote, mais les équipes se cantonnent plutôt à 4 relais pour 750 km (alors
qu’ils pourraient en théorie en faire 5 et 900 km
en quatre heures). En termes de longévité,
Michelin est parvenu à couvrir cette distance
maximale avec un seul et unique train de
pneus pour la première fois en 2011. On peut
alors imaginer qu’au bout de 4 relais, le pilote qui
prend le volant de la voiture puisse conserver
les pneus de son prédécesseur et reprendre
la piste pour 4 relais supplémentaires.
2 • Une forte cure d’amaigrissement.
En ligne avec ce que Michelin a déjà fait en
2014, une autre piste sur laquelle la Direction
Technique pourrait travailler est celle de l’efficacité
du pneu, c’est-à-dire la conservation, voire
l’évolution des performances, tout en réduisant
considérablement la taille et le poids des enveloppes. Outre l’économie de matière, un
pneu plus petit permettrait de réduire la résistance
aérodynamique de la voiture, pour une meilleure
efficacité énergétique de l’ensemble.
3) Sur circuit comme sur la route.
Suivant l’exemple de la Formula E, ou le pneu
MICHELIN Pilot Sport EV est sculpté pour
rouler aussi bien sur piste sèche que mouillée,
Michelin Motorsport pourrait augmenter la
polyvalence des pneus Endurance, en les
rapprochant davantage des pneus de route.
Dans ce cadre, il convient de rappeler que Michelin
a d’ores et déjà révolutionné son approche
technique, en travaillant sur les fenêtres de
température d’utilisation des pneumatiques.
Le résultat est qu’aux 24 Heures du Mans
2016, les partenaires LM P1 de Michelin auront
à leur disposition trois pneus, adaptés à trois
différentes plages de températures.
Depuis sa création, en 1923, ne nombreux constructeurs
parmi lesquels Aston Martin, Audi, Bentley, BMW, Chevrolet,
Dodge, Ferrari, Ford, Honda, Jaguar, Maserati, Mazda,
McLaren, Nissan, Peugeot, Porsche, et Toyota ont profité
de leur participation aux 24 Heures du Mans pour mettre
en avant leur niveau de performance, mais aussi présenter
leurs dernières innovations technologiques et leur design.
Les inscriptions au Michelin Challenge Design 2017 sont
ouvertes et se termineront le 1er août 2016. La liste des
finalistes sera annoncée en octobre 2016, et le nom du
vainqueur sera révélé en novembre. Le lauréat, mais aussi
les deuxième et troisième prix, seront récompensés. Ils se
verront invités au salon de Detroit, en janvier 2017, assisteront à une soirée privée organisée en leur honneur
le 9 janvier 2017, et auront l’occasion d’y rencontrer les
membres du jury du Michelin Challenge Design 2017. Le
lauréat sera quant à lui reçu en VIP aux 24 Heures du
Mans 2017, où son œuvre sera mise en avant.
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24 HEURES DU MANS 2016
LES CHIFFRES CLÉS
Long de 13,629 km, le circuit des 24 Heures du Mans et ses 33 virages sont le théâtre
de la plus grande course d’Endurance du monde. Le tracé de l’évolution 2016 n’évolue pas,
mais des aménagements ont été réalisés.
L
’an dernier, 263 500 spectateurs (200 de plus qu’en
2014, soit l’affluence la plus forte depuis 1995 !)
ont assisté à la course, dont 30 100 personnes
le premier jour des essais, 56 000 le deuxième
jour, et 23 000 lors de la journée test. Cette année,
une forte affluence est de nouveau prévue, avec
des attentes du même niveau que l’année dernière
en matière de retombées médiatiques.
LA COURSE SUIVIE DANS LE MONDE ENTIER
1 425 journalistes venus de 42 pays différents
ont été accrédités en 2015, un chiffre équivalent
à 2014. Et les résultats des retombées média
donnent le tournis. Rien que dans l’Hexagone,
entre le 6 et le 17 juin 2015 la presse
française a consacré plus de 2 600 articles
et émissions en tous genres aux 24 Heures
du Mans, ce qui constitue une équivalence
publicitaire supérieure à 12 millions d’euros. Un niveau de médiatisation sans précédent, dont Michelin,
partenaire majeur de la course mais aussi du Championnat du monde d’Endurance FIA WEC, tire également profit
en étant présent non seulement aux roues des voitures,
mais aussi à de nombreux endroits sur les infrastructures
du circuit.
UNE LOGISTIQUE IMPRESSIONNANTE
Lors de l’édition 2015 des 24 Heures du Mans, plus de
90 équipes de télévision, soit environ 1 200 personnes,
étaient venues du monde entier. La course a été retransmise dans 190 pays par 31 réseaux internationaux de télévision,
et 802 millions de téléspectateurs ont eu l’opportunité de
suivre la course. En France, près de 4,2 millions de téléspectateurs ont regardé l’événement sur France 2 et France 3.
En Europe, sur Eurosport et Eurosport 2, 22,3 millions de
téléspectateurs ont pu profiter de près de 50 heures de
retransmission des essais et de la course.
Numéro de zone
Numéro du virage
Intermédiaire
Voiture de sécurité
INTERNET ET LES RÉSEAUX SOCIAUX
AMPLIFIENT LES RETOMBÉES MÉDIA
En marge des millions de pages consacrées aux 24 Heures
par les nombreux sites internet spécialisés ou non, l’application de l’ACO a connu un fort succès, et a été téléchargée
par 504 441 utilisateurs de 206 pays différents.
Par ailleurs, la page Facebook des 24 Heures du Mans a
été fréquentée par 378 700 fans, et 215 391 followers se
sont inscrits sur Twitter. Au total, 8 millions de personnes
ont été touchées par les publications sur les réseaux sociaux
de l’ACO entre le 29 mai et le 15 juin sur Twitter et Facebook,
12
Départ : 18 juin 2016, 15 heures
Arrivée : 19 juin 2016, 15 heures
Nombre de voitures engagées : 60 (dont 33 équipées en Michelin)
• 9 en catégorie LMP1 (dont 6 équipées en Michelin)
• 23 en catégorie LMP2 (dont 3 en Michelin)
• 14 en catégorie LM GTE Pro (dont 12 en Michelin)
• 13 en catégorie LM GTE Am (dont 11 en Michelin)
et 500 000 « likes » ont été comptabilisés sur Periscope.
Cette année, les équipes en charge des réseaux sociaux
auront à cœur de faire augmenter ces chiffres. De son
côté, le site www.michelinmotorsport.com, dont une toute
nouvelle version vient d’être mise en ligne (voir page 23),
enregistrera lui aussi des pics de fréquentation.
• 1 « Innovative Car » (garage 56) équipée en Michelin
Longueur du circuit : 13, 629 km
Nombre de virages : 33
13
TECHNOLOGIE
LES NOUVEAUX PNEUMATIQUES
MICHELIN ENDURANCE 2016
DES NOUVEAUX PNEUS POUR BATTRE UNE
CONCURRENCE FORTE EN LMP2
Dans la catégorie LMP2, la concurrence entre manufacturiers
est forte. Là où Michelin équipera trois voitures aux 24 Heures
du Mans 2016, la firme clermontoise fournira à ses équipes
partenaires une gamme de pneus en grande progression.
Le développement des nouveaux pneus Michelin LMP2
Les pneumatiques utilisés en Championnat du Monde d’Endurance - FIA WEC ont fait l’objet de
nouveaux développement entre novembre 2015, fin de la saison dernière, et la première course de la
saison 2016, qui s’est déroulée à Silverstone (GB) en avril dernier.
D
ans toutes les catégories, le travail sur les pneus
a été conséquent car les voitures équipées par
Michelin ont pour la plupart subit des modifications
techniques profondes, tout en respectant le poids
minimum de 875 kg. Il s’agissait pour Michelin non seulement
d’accompagner ses partenaires dans le développement de
ses nouvelles voitures, mais aussi d’améliorer sa compétitivité
face à une concurrence de plus en plus active.
Dans la catégorie LM P1, la Toyota TS050 – Hybrid reçoit
un tout nouveau moteur V6 biturbo de 2,4 litres de cylindrée,
qui vient remplacer le V8 qui avait pris place sous son capot
les années précédentes. Elle adopte également des nouvelles
batteries lithium-ion en remplacement d’un super condensateur,
qui récupère, stocke et redistribue l’énergie récupérée au
freinage par deux moteurs situés sur les essieux avant et
arrière. De fait, la Toyota TS050-Hybrid passe cette année
dans la catégorie 8 Méga Joules, qui est la plus élevée en
la matière. Cela a pour conséquence de modifier le poids,
ou plutôt la répartition du poids, mais aussi la distribution
de la puissance, en fonction du couple disponible à différents
régimes. Ces nouvelles dispositions, combinées aux évolutions
aérodynamiques de la voiture, jouent sur la charge appliquée
sur chaque pneu, et a donc poussé les ingénieurs de Michelin
Motorsport a agir non seulement sur la structure interne
du pneu, mais aussi au niveau des mélanges de gomme.
Chez Audi, il s’agit d’une petite révolution technique et esthétique,
avec une R18 profondément retravaillée sur le plan du design
extérieur, mais pas seulement. Son moteur V6 TDI a connu
des évolutions pour délivrer davantage de puissance, et son
système hybride lui permet de gérer son énergie différemment.
Ainsi, l’Audi R18 passe de la catégorie 4 MJ à 6 MJ, avec
là aussi davantage de puissance et de performance à la
clé. L’impact sur les pneus est également inévitable, d’autant
que l’augmentation de la charge aérodynamique de la
carrosserie, et que le nouveau dessin des suspensions
avant jouent un rôle important. Chez Porsche aussi, des
améliorations ont permis d’optimiser la puissance (qui ne
peut toutefois plus dépasser 1 000 ch selon le règlement
2016) grâce à l’emploi d’une batterie Lithium-ion de nouvelle
génération et de moteurs électriques optimisés. Le poids
du moteur 4-cylindres turbo de 2 litres a quant a lui été
abaissé. Enfin, le train avant a fait l’objet d’amélioration, et
c’est ici que l’impact sur les pneus a été le plus important.
Mais le développement a été fait avec le support de Michelin,
et donc les pneus ont été adaptés à la situation.
« En LMP1, nous proposons une gamme de six pneumatiques
à nos partenaires indique Jérôme Mondain, manager des
programmes Endurance de Michelin, et chacune d’entre
elle a fait l’objet d’une adaptation aux évolutions techniques
des voitures. Notre travail a été de répondre aux nouvelles
contraintes, et d’atteindre par la même occasion notre objectif
d’amélioration constante des performances. Le développement
d’une voiture de course capable d’un tel niveau de performances
ne peut se faire sans un long travail commun. Il est important
de souligner que la charge aérodynamique, notamment en
LMP1, a été décuplée au fil des saisons. Si nous n’avions
pas suivi, saison après saison, les évolutions des voitures,
les pneus avec lesquels nous pouvions couvrir 4 à 5 relais
il y a cinq ans, n’en couvriraient que 1 ou 2 aujourd’hui. Le
niveau de performances de l’ensemble des voitures engagées
en Endurance a considérablement augmenté. »
20°C
20°C
_
15°C
SOFT TEMPS CHAUD
Température de la piste
30°C
35°C
MEDIUM
+
Humidité de la piste
_
+
WET
FULL WET
DU NOUVEAU AUSSI EN LM GTE PRO
A l’instar des investigations techniques menées en LM
P1 et aux progrès réalisés en LM P2, les concurrents
de la catégorie LM GTE Pro ont également eu l’opportunité de profiter du travail sur-mesure des ingénieurs
de Michelin Motorsport durant l’inter-saison. Ainsi,
Michelin a apporté des modifications sur la structure
interne du pneu, mais aussi sur les mélanges de
gomme. Le niveau de prestation global a alors pu être
orienté à la hausse, avec une constance des performances au fil de l’usure.
MEDIUM « TEMPS FROID »
20°C
HARD*
30°C
_
15°C
35°C
MEDIUM
+
30°C
_
_
18°C
MEDIUM PLUS
*Ce pneumatique s’appelle Medium temps chaud pour les Porsche des catégories LM GTE Pro et AM
SOFT TEMPS CHAUD PLUS
Les progrès attendus aux 24 Heures du Mans 2016 sont
de l’ordre de 1 s à 1,5 s au tour par rapport à 2015, alors que
les partenaires de Michelin devraient pouvoir régulièrement
compléter 3 relais avec chaque train de pneus.
MEDIUM « TEMPS FROID »
LMP1
SOFT TEMPS FROID
a été basé sur l’augmentation de la performance au tour,
tout en assurant la constance et la longévité du pneu en
même temps.
35°C
+
+
WET
FULL WET
OBJECTIFS 2016 POUR LA DURÉE DES PNEUS, CATÉGORIE PAR CATÉGORIE
LM P1
_
HYBRIDE
14
WET
+
FULL WET
LM P2
LM GTE PRO
4 relais
3 relais
LM GTE AM
13 tours
13 tours
soit 710 km
soit 530 km
3 relais
14 tours
soit 580 km
15
avant de prendre le départ. Elles savent en théorie quel
type de pneumatique attribuer à une voiture, un pilote, à
quel moment et pour combien de temps. Mais 24 heures,
c’est long, il peut se passer beaucoup de choses, et elles
doivent sans cesse se réadapter. C’est pour cette raison
que nous attribuons à chaque partenaire un Conseiller
Technique d’Ecurie, qui leur apporte des recommandations
et des informations pendant toute la durée de la course.
Quel est le rôle précis du Conseiller Technique
d’Ecurie ?
Au Mans plus qu’ailleurs, le CTE contribue à l’élaboration
de la stratégie pneumatique. Il est à la fois le technicien et
le conseiller, qui participe activement à l’établissement du
plan de course. Pendant les 24 Heures du Mans, le vendredi
est une grosse journée de travail pour les équipes, car bien
que les voitures ne roulent pas, c’est à ce moment là que
tout se décide pour la course du lendemain. A l’issue des
réunions, les CTE de chaque team nous communiquent
alors, en toute confidentialité les plans de course de chacun,
de manière à ce que nos équipes puissent préparer et leur
mettre à disposition les bons pneus au bon moment.
Est-ce que le CTE a autorité sur les pneumatiques
à choisir en course ?
Jérôme Mondain, manager de Michelin en Endurance
Les arrêts au stand, notamment pour changer de
pneus, sont-ils plus pénalisants aux 24 Heures
du Mans que lors d’une course de six heures ?
L’arrêt au stand ou le changement de pneus, compte tenu
de la moyenne élevée des vitesses, coûte très cher en
termes de temps, et plus encore sur le circuit des 24 Heures
du Mans ! Le but est alors d’avoir un pneu très constant sur
plusieurs relais afin que la voiture passe le plus de temps
possible en piste. La longévité est un élément prépondérant
pour performer aux 24 Heures du Mans.
Comment choisir les bons pneus en fonction de
chaque situation, notamment météo ?
INTERVIEW
« AUX 24 HEURES DU MANS,
LA CLÉ, C’EST LA LONGÉVITÉ »
Jérôme Mondain, manager de Michelin en Endurance
En course automobile, et plus particulièrement aux 24 Heures du Mans, le stratégie pneumatique
revêt une importance particulière. Jérôme Mondain, le manager de Michelin en Endurance, nous
explique pourquoi.
16
Nous mettons effectivement à disposition des équipes différents
types de pneus et de gommes, pour leur permettre d’atteindre
le plus haut niveau de performance en toutes circonstances.
Pour sols sec et mouillé, évidemment, mais aussi en fonction
de la température extérieure (voir pages 14 et 15). Ensuite,
chaque équipe utilise les séances de tests pour identifier
les plages de fonctionnement idéales de chaque gomme,
qui peuvent également varier en fonction des réglages de
la voiture et du style de pilotage de chacun. C’est pour cela
que le travail de préparation, les essais et le set-up (mise
au point des réglages) sont déterminants.
Est-ce que cela veut que le remplacement des pneus
est prévu pour toute la course avant que celle-ci ne
démarre ?
La course n’est pas un long fleuve tranquille, mais il est
exact que chaque équipe établit son plan de course idéal
Rien ne se fait sans l’avis du CTE, car il connaît d’une
part très bien les qualités de tous nos pneus, mais aussi les
secrets du circuit du Mans. Il s’agit d’un poste important
occupé par des hommes d’expérience. Mais, au final, c’est
néanmoins l’ingénieur voiture qui est souverain sur le choix
des pneus, après s’être appuyé sur les remontées d’information faites par le pilote. Au Mans, le circuit est tellement
grand qu’il peut parfois pleuvoir à un endroit, et pas à un
autre… Le binôme ingénieur/pilote est donc incontournable,
tout autant que l’expertise du CTE, même si à la fin un seul
d’entre eux décide.
En matière de pneumatique, quel est le facteur
clé pour maximiser ses chances ?
Il est très important de bien se préparer, et connaître parfaitement
les plages d’exploitation de ses pneumatiques, afin de les
utiliser au bon moment. En gardant le contrôle sur la stratégie
à chaque moment de la course, on peut ainsi mettre toutes
les chances de son côté afin de gérer à la fois la performance
et l’usure, qui sont les deux clés de voûte de la longévité,
qui permet au pilote de repousser au maximum son prochain
passage au stand.
On recense davantage de crevaison au Mans
qu’ailleurs ?
Les 24 heures de Mans, c’est particulier. Il y a de nombreuses
voitures très différentes, qui sont pilotées par des professionnels
ou des gentlemen drivers, qui parfois s’accrochent entre
elles ou peuvent passer par les bacs à graviers et souiller
la piste. Le fait qu’il se passe beaucoup de choses en 24
heures est normal, mais pour toutes ces raisons on peut
dire que les probabilités de crevaisons sont plus fortes au
Mans qu’ailleurs, même si cela n’arrive pas très souvent.
17
LM P1
PORSCHE TEAM
Voitures n° 1 et n° 2
LM P2
TOYOTA GAZOO RACING
AUDI SPORT TEAM JOEST
PANIS BARTHEZ COMPETITION
Voiture n° 23
PEGASUS RACING
Voiture n° 28
KROHN RACING
Voiture n° 40
LM GTE Am
LARBRE COMPETITION
Voiture n° 50
AF CORSE
LM GTE PRO
TEAM AAI
Voiture n° 57
AF CORSE
Voiture n° 51 et n° 71
FORMULA RACING
Voiture n° 60
CORVETTE RACING
CLEARWATER RACING
Voiture n° 61
FORD CHIP GANASSI TEAM UK
SCUDERIA CORSA
Voiture n° 62
FORD CHIP GANASSI TEAM USA
KCMG
Voiture n° 78
DEMPSEY-PROTON RACING
Voiture n° 77
GULF RACING UK
Voiture n° 86
ABU DHABI-PROTON RACING
Voiture n° 88
PROTON COMPETITION
Voiture n° 89
RISI COMPETIZIONE
Voiture n° 82
PORSCHE MOTORSPORT
EN PISTE
LES PARTENAIRES DE MICHELIN
AUX 24 HEURES DU MANS
Samedi 18 juin, à 15 heures, 60 voitures d’élanceront pour 24 heures de course, d’aventure
et d’émotions. 33 d’entre elles seront équipées des pneus Michelin les plus technologiques et
performants du moment, qui permettront peut-être à leurs pilotes de rentrer dans l’histoire du Mans.
18
INNOVATIVE CAR
SRT41 BY OAK RACING
Voiture n° 84
19
MICHELIN
6 000 PNEUS
LA LOGISTIQUE AUX
24 HEURES DU MANS
Tous les pneus qui
seront utilisés aux 24
Heures du Mans ont été
fabriqués au même endroit, dans l’atelier C2
de l’usine de Cataroux,
à Clermont-Ferrand.
Après avoir été acheminés aux abords du
paddock, ils sont stockés dans un espace
dédié d’une superficie
de 800 m2, voisin d’un
atelier de même dimension, où 50 techniciens
travaillent sur les trois
lignes de montage.
La course mancelle constitue l’événement de l’année, aussi bien pour les équipes engagées que
pour Michelin, qui équipe 33 des 60 voitures qui seront sur la ligne de départ. Tout cela demande
une logistique exceptionnelle, et beaucoup d’anticipation.
2 X 800 m2 DE SURFACE UTILISÉE
33 VOITURES ÉQUIPÉES
60 voitures seront présentes sur la ligne de départ
des 24 Heures du Mans 2016. Parmi elles, 33
seront équipées de pneus Michelin : 6 en LM
P1, 4 en LM P2 (dont celle du garage 56), 12 en
LM GTE Pro et 11 en LM GTE. Chaque catégorie
dispose de différentes gommes, pour sols secs
et humides.
C
hez Michelin, les 24 Heures du Mans commencent
en février,« au moment où la liste des participants
aux 24 Heures du Mans est officialisée, » indique
Jérôme Mondain, le manager de Michelin en
Championnat du Monde FIA WEC, lequel intègre la classique mancelle. « Cette liste nous permet de confirmer le
nombre de nos partenaires par catégorie, et nous pouvons
ainsi commencer à tout préparer, de la production des
pneus dans notre usine de Cataroux, à Clermont-Ferrand,
jusqu’aux diverses réservations nécessaires au déplacement
de notre équipe. »
Le team de Michelin présent aux 24 Heures du Mans représente
une centaine de personnes, qu’il faut déplacer, nourrir et
loger. Une opération gérée par une équipe d’experts, qui
assure de la manière la plus rationnelle et efficace possible
la coordination des différents services. Dans la continuité
de la journée test, qui a lieu cette année le dimanche 5 juin,
la grande quinzaine de course commence, et les camions
de Michelin – une quinzaine au total- livrent les quelque
6 000 pneus qui seront mis à la disposition des équipes
pour la course. Puis les 50 monteurs spécialisés peuvent
commencer à œuvrer dans l’un des deux espaces de 800 m2
dédiés à Michelin (l’autre étant utilisé pour le stockage
20
des pneus), juste derrière les paddocks du circuit. Il s’agit
d’ateliers apportés par Michelin depuis Clermont-Ferrand,
qui permettent de monter un nombre important de pneus
de course en un temps record, afin de répondre à la demande
dès le début des essais, à partir du mercredi précédant la
course. Depuis leurs bureaux éphémères, eux aussi montés
pour l’occasion, l’équipe d’encadrement de Michelin Motorsport
peut alors piloter les différentes actions à mener.
L’APRÈS-COURSE DEMANDE ÉGALEMENT
DE LA MÉTHODE
La majeure partie des pneumatiques mis à disposition des
concurrents aux 24 Heures du Mans étant classée confidentielle, autrement dit que les gommes et procédés de
fabrication de ces pneus sont couverts par le secret industriel,
les équipes ont l’obligation de les restituer aux instances
de Michelin, qui doivent quant à elles les rapatrier à
Clermont-Ferrand afin que les pneus soient analysés, que
tous les enseignements technologiques recueillis soient
collectés et enfin que les pneus soient recyclés. Si les 24
Heures du Mans démarrent en février pour Michelin, elles
se terminent également plusieurs semaines après la course !
15 CAMIONS
Michelin réduit au maximum son empreinte carbone en adoptant
la démarche la plus rationnelle pour tous ses déplacements.
100 PERSONNES :
50 MONTEURS, 25 CONSEILLERS
TECHNIQUES D’ÉCURIE,
15 INGÉNIEURS, 10 PERSONNES
D’ENCADREMENT
Pour l’ensemble des équipes de Michelin, la
course des 24 Heures du Mans est un événement
exceptionnel. Les opérations de préparation
commencent en février, et la pression monte
jusqu’à ce que tout soit installé. Les Conseillers
Techniques d’Ecurie (CTE), qui doivent restés
éveillés pendant toute la durée de la course, font
l’objet d’un suivi médical par des nutritionnistes.
21
GUIDE MICHELIN
LA RÉFÉRENCE MONDIALE
DES GUIDES GASTRONOMIQUES
L
e guide MICHELIN est la vitrine de la gastronomie
mondiale. Fort de sa méthode de sélection unique
au monde, le guide MICHELIN révèle chaque année
le dynamisme de la gastronomie d’un pays, met en
lumière les nouvelles tendances culinaires et les talents de
demain, et contribue ainsi au rayonnement de la gastronomie
dans le monde. Envié par beaucoup de villes et pays, le
guide MICHELIN fait désormais partie du patrimoine culinaire
de nombreux pays. Sa sortie fait l’objet d’une attention médiatique toujours plus large et est attendue chaque année
avec impatience par les professionnels et le grand public.
Le guide MICHELIN est né de
l’imaginaire d’André et Edouard
MICHELIN, en 1900 : nous
sommes alors aux prémices
de l’automobile, et voyager
relève souvent du périple car
les parcours sont longs et les
lieux de halte pour se restaurer
ou se reposer mal indiqués.
Malgré tout, les frères Michelin
sont convaincus de l’avenir de
l’automobile. Pour aider à son
développement, ils décident
de distribuer gratuitement aux
automobilistes un petit guide
rouge de 400 pages contenant
de très nombreuses informations
pratiques : comment changer un
pneu, où faire le plein d’essence,
où dîner et dormir… Au fil des
années, le guide propose à ses
lecteurs une sélection toujours
plus riche des meilleurs hôtels
et restaurants, dans chaque
catégorie de confort et de
prix. Plus d’un siècle plus tard,
il s’est ainsi imposé comme la référence mondiale des
guides gastronomiques auprès des professionnels comme
du grand public.
La sélection du guide MICHELIN est disponible en version
papier et numérique, accessible sur le web comme sur
l’ensemble des supports mobiles proposant ainsi une navigation
adaptée aux usages de chacun. Nos services de réservation
en ligne permettent aux clients de vivre, avec le guide MICHELIN,
une expérience unique en mobilité.
Quels que soient les envies ou le budget, le guide MICHELIN
propose une très large sélection d’établissements rigoureusement testés par des inspecteurs professionnels et
indépendants car salariés du Groupe Michelin. Toujours à
la recherche de nouvelles adresses et de perles rares, les
inspecteurs du guide MICHELIN testent quotidiennement
22
toutes sortes d’établissements et de styles de cuisine.
Anonymes, ils se comportent comme des clients ordinaires
et payent systématiquement leurs additions. Pas de traitement
de faveur : l’inspecteur a dans son assiette ce que les
autres clients ont, ni plus ni moins.
LES ÉTOILES DU GUIDE MICHELIN :
LES TABLES D’EXCELLENCE
Parce qu’elles honorent les meilleures tables du monde,
celles pour lesquelles les clients n’hésitent pas à voyager
pour venir s’offrir un grand moment de plaisir, l’attribution
des étoiles, qui est un moment
fort et singulier dans la vie d’un
chef, répond à des critères stricts
utilisés par tous les inspecteurs
lorsqu’ils doivent apprécier la
qualité d’une table: la qualité
des produits ; la maitrise des
cuissons et des saveurs ; la
personnalité de la cuisine ;
le rapport qualité/prix et enfin
la régularité, à la fois dans le
temps et sur l’ensemble du
menu. Ainsi, l’on a coutume de
dire que les étoiles sont « dans
l’assiette et uniquement dans
l’assiette », car seule la qualité
de l’assiette est évaluée. Le
reste, qu’il s’agisse du confort
comme du service, n’est jamais
pris en compte.
Ces critères objectifs sont
respectés par tous les inspecteurs
du guide MICHELIN, qu’ils
soient au Japon, aux EtatsUnis, en Chine ou en Europe.
Utilisés partout dans le monde,
ils sont la garantie d’une sélection homogène :peu importe
l’endroit où l’on se trouve, une étoile à la même valeur à
Paris comme à New York ou à Tokyo.
LE NOUVEL ENVIRONNEMENT
DIGITAL DE MICHELIN MOTORSPORT
L
e site www.michelinmotorsport.com adopte un nouveau
graphisme et des fonctionnalités avancées. Il s’agit
d’un univers digital entièrement repensé, qui est
en ligne depuis le 15 juin 2016. Depuis la homepage, il permet d’accéder directement aux informations
qui concernent chaque discipline où Michelin est engagé,
avec des reportages, des photos et des vidéos. Pour certains
championnats, les internautes peuvent même suivre les
chronos et les « live text » en direct, comme c’est par
exemple le cas cette année pour les 24 Heures du Mans.
La partie Media Center fait également peau neuve, avec
un environnement plus convivial et une meilleure ergonomie,
afin que les journalistes puissent visionner et télécharger
les documents (communiqués de presse, photos et vidéos)
avec plus de facilité. Là aussi, tout est classé par discipline,
avec un accès direct et rapide aux informations. Les réseaux
sociaux ont également fait l’objet d’un travail de développement
par les équipes de Michelin. Ainsi, la page Facebook de
Michelin Motorsport compte déjà plus de 400 000 fans, et
son compte Twitter près de 40 000 followers.
Les étoiles récompensent un restaurant, pour le travail de
son chef et de son équipe, tous styles de cuisine confondus.
Elles sont classées selon trois niveaux :
*** Une cuisine remarquable, cette table vaut le voyage
** Une cuisine excellente, cette table mérite le détour
* Une cuisine de qualité, vaut l’étape
La sélection des guides MICHELIN est aujourd’hui
accessible en version papier et sur tous les supports
numériques. Elle compte 29 guides, couvre 28 pays, 4
continents et répertorie plus de 45 000 adresses partout
dans le monde.
23
Réalisation ACE Team - Photos Max Malka & DR
27 Cours de l’Ile Seguin - 92100 Boulogne Billancourt
Alessandro Barlozzi : +33.6.42.23.55.93 - [email protected]

dossier de presse - MICHELIN Motorsport

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