usam – Numéro 1 des PME suisses
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usam – Numéro 1 des PME suisses
grafic design by koko.ch usam – Numéro 1 des PME suisses Schweizerischer Gewerbeverband Union suisse des arts et métiers Unione svizzera delle arti e mestieri Schwarztorstrasse 26, Postfach, 3001 Bern · Telefon 031 380 14 14, Fax 031 380 14 15 · [email protected] www.sgv-usam.ch Dachorganisation der Schweizer KMU Organisation faîtière des PME suisses Organizzazione mantello delle PMI svizzere Umbrella organization of Swiss SME 129 e Rapport annuel 2008 2 3 Editorial 4 Le monde des PME Corvaglia Group, Eschlikon/TG: un exemple d'innovation PME 8 Christian Rüedi AG, Wetzikon/ZH: transporteurs sous pression 10 Roger Huwyler, ébéniste d'arts, Bex/VD: encourager les apprentis 14 PME et politique Réforme du droit de la société anonyme : non à de nouvelles charges 20 « Instructions concernant l’estimation des titres non cotés en vue de l’impôt sur la fortune » 24 Table des matières Dossiers-clés Formation professionnelle 28 Politique économique 30 Energie et environnement 32 Mobilité et développement territorial 34 Politique fiscale et financière 36 Politique sociale 38 Politique du marché du travail 40 Organisation Congrès suisse des arts et métiers 44 Chambre suisse des arts et métiers 46 Comité directeur 48 Secrétariat 49 Fonds de protection 50 Institutions PME Fondation PME Suisse 54 Femmes PME Suisse 55 proparis Prévoyance Arts et métiers Suisse 56 Institut suisse pour la formation des chefs d’entreprise IFCAM 56 Profil clair Editorial Trois événements ont particulièrement marqué l’Union suisse des arts et métiers usam, numéro 1 des PME helvétiques, durant l’exercice: la crise financière, qui touche de plus en plus les petites et moyennes entreprises, le repositionnement de l’usam avec la stratégie 2008 et le départ du conseiller national Pierre Triponez, à la tête de l’organisation faîtière durant près de dix-neuf ans. 4 5 En automne 2008, la crise financière s’est abattue comme un violent orage sur le monde, frappant aussi la Suisse. Les conséquences se font de plus en plus sentir sur l’économie réelle et par là même sur les PME. En 2009, le produit intérieur brut devrait reculer et le taux de chômage nettement augmenter ; mais l’évolution économique à venir reste entachée de grandes incertitudes. Il faut maintenant rétablir la confiance dans notre système financier et ne pas céder à un activisme étatique aveugle. L’usam s’oppose aux programmes de relance conjoncturelle entraînant une augmentation de la quotepart de l’Etat et demande en lieu et place des allégements fiscaux et un renforcement du cautionnement des arts et métiers, afin que l’octroi de crédits bancaires à des conditions avantageuses soit garanti aux PME. Nouvelle stratégie et profil clair 2008 était aussi placée sous le signe du repositionnement de l’Union. Lors du Congrès suisse des arts et métiers tenu le 30 mai 2008 à Fribourg (cf. page 45), les délégués ont en effet adopté la stratégie usam 2008. Celle-ci concentre l’activité de l’Union sur l’essentiel, la politique PME constituant le thèmeclé autour duquel se déclinent toutes les activités. L’usam revendique le leadership dans tous les domaines pertinents pour les PME, le profil de l’organisation doit être renforcé, l’usam doit être respectée, voire crainte si nécessaire. Elle a engrangé ses premiers résultats en empêchant que l’impôt sur la fortune provenant des titres non cotés ne soit triplé de même qu’en obtenant que les distributeurs ne procèdent pas aux aug- Edi Engelberger Hans-Ulrich Bigler Conseiller national / Président usam Directeur usam mentations massives des prix de l’électricité telles qu’annoncées. Certaines parties de cette stratégie ont été d’ores et déjà mises en œuvre : site Internet remodelé, structure organisationnelle allégée et réorganisation du Groupe des arts et métiers de l’Assemblée fédérale. Départ de Pierre Triponez Directeur de l’usam durant près de dix-neuf ans et conseiller national depuis 1999, Pierre Triponez a pris sa retraite fin juin 2008, après s’être acquis de grands mérites dans la défense de notre organisation faîtière. Entré en fonction début 1990, alors que l’Union affrontait de gros roulis, il a très vite réussi à remettre le navire d’aplomb, puis à maintenir le cap. Son parfait bilinguisme lui a notamment permis de construire de solides ponts avec la Suisse romande. C’est à lui que nous devons en particulier le nouvel article constitutionnel sur la formation, qui consacre l’équivalence des filières de formation générale et des voies de formation professionnelle. Ce fumeur passionné de Brissago aura ainsi rendu de précieux et durables services aux PME de notre pays. Merci à tous les patrons de PME Nous remercions toutes nos organisations membres de leur soutien. Et nous adressons un chaleureux merci à tous les patrons de petites et moyennes entreprises qui chaque jour remplissent leur mission – sans grand bruit ni salaires mirobolants – et garantissent ainsi des emplois. Ils contribuent de manière déterminante et indispensable au bienêtre de notre pays. Edi Engelberger Hans-Ulrich Bigler Conseiller national / Président usam Directeur usam Le monde des PME Image: suissetec Corvaglia Group, Eschlikon/TG Un exemple d’innovation PME Novatrice, ouverte au monde et créatrice d’emplois – l’entreprise thurgovienne Corvaglia est un exemple de PME suisse à suivre. Surtout qu’elle a réussi à percer sur le marché mondial, puisque près de 20% des boissons rafraîchissantes vendues en bouteilles PET sont équipées de ses bouchons. Sans le savoir, chacun de nous a certainement déjà eu entre les mains un produit de l’entreprise Corvaglia. Les bouchons de cette entreprise localisée à Eschlikon garnissent en effet non seulement toutes sortes de bou- 8 9 teilles d’eaux minérales avec ou sans gaz, mais également d’huiles comestibles. L’aventure débute en 1991 lorsque Romeo Corvaglia, propriétaire et CEO du groupe éponyme, développe des bouchons en plastique et un moule à injection pour leur fabrication. Corvaglia se lance alors dans la production de ses propres moules ; en 1996, il entre dans l’entreprise suisse Kellenberger AG, fabricant de moules, qu’il acquiert en 1998 et rebaptise Corvaglia AG. En 2001 déjà – soit dix ans plus tard seulement – un bouchon de bouteille en PET En tête de l’innovation pour avoir su se concentrer sur un produit prometteur: Romeo Corvaglia, propriétaire de Corvaglia Group. sur dix vendues dans le monde est issu d’un moule Corvaglia. Depuis, l’entreprise fabrique également les bouchons. Bien au-delà de l’UE L’année 2004 marque l’ouverture d’une première unité de production à Mexico et, depuis mi2005, une nouvelle usine, implantée à Eschlikon dans le canton de Thurgovie pour sa proximité avec le marché des boissons, fabrique des bouchons en plastique pour le marché européen. Vingt pour-cent des boissons rafraîchissantes conditionnées Corvaglia Group emploie 170 collaborateurs dans le monde, dont 125 en Suisse. Les détails qui font la différence Selon Corvaglia, il faut distinguer deux tendances principales sur le marché des bouchons en plastique: 1. Des bouchons toujours plus légers La matière première constitue près de deux tiers des coûts de fabrication d’un bouchon. Une réduction de 10% de son poids, donc de 2,0 à 1,8 g, permet d’économiser 40 tonnes de matière première sur une production annuelle de 200 millions d’unités. « Cet aspect devient de plus en plus important vu l’augmentation continue du prix des matières premières et la conscience écologique toujours plus aiguisée », explique Romeo Corvaglia. 2. Des fermetures toujours plus fonctionnelles De nouvelles caractéristiques fonctionnelles et esthétiques permettent à la clientèle de différencier leurs boissons de celles de la concurrence (p. ex. boissons avec bouchon sport à clipser). Le client peut ainsi augmenter le volume de ses ventes et vendre à meilleur prix. « Des dirigeants responsables, innovateurs et prêts à prendre des risques » L’entreprise Corvaglia est membre de l’association Swissmechanic, organisation faîtière des PME des branches mécaniques et électrotechniques, qui à son tour, est membre de l’Union suisse des arts et métiers usam. Robert Z. Welna, directeur de Swissmechanic, décrit la PME thurgovienne novatrice qui compte parmi les 1500 membres de son association de manière pertinente, même s’il ne connaît pas personnellement le chef d’entreprise: « Les entreprises comme Corvaglia Mould AG sont des PME typiques, généralement menées par des dirigeants novateurs à l’esprit d’entreprise ». Et d’ajouter qu’il constate à chaque fois l’importance de la capacité de la direction à prendre des décisions et des risques, bref, à faire preuve de courage. « Ces dirigeants doivent savoir reconnaître les créneaux de marché et créer l’environnement commercial qui convient. » Une description qui va comme un gant à l’entreprise Corvaglia. Le monde des PME dans des bouteilles en PET et vendues dans le monde sont aujourd’hui munies de bouchons Corvaglia. Parmi ses clients, Corvaglia Group compte notamment des marques traditionnelles telles que Coca Cola et Pepsi Cola, Nestlé ou le producteur italien d’eau minérale gazeuse Ferrarelle. Le marché mondial des boissons rafraîchissantes conditionnées en bouteilles en PET nécessite à lui seul quelque 280 à 300 milliards de bouchons. Ce marché croît chaque année d’environ 8%. Taxes en constante augmentation: transporteurs sous pression Avec le nouveau taux de redevance applicable aux camions de la catégorie d’émissions EURO 3, les entreprises suisses de transport sont encore plus lourdement taxées par la RPLP. L’exemple de la société Christian Rüedi AG à Wetzikon illustre bien l’énormité des sommes que les transporteurs versent à l’Etat. Cela ne pèse pas seulement sur les finances de la branche, mais aussi sur le porte-monnaie du consommateur final. La redevance sur le trafic des poids lourds liée aux prestations (RPLP) est prélevée depuis 2001 sur chaque kilomètre parcouru par un camion en Suisse. La RPLP a remplacé la redevance poids lourds forfaitaire après le vote populaire largement accepté en 1998. La RPLP devrait apporter une importante contribution suisse et étrangère selon le principe de causalité de la part des parties 10 11 directement impliquées au financement de l’infrastructure ferroviaire dans les Alpes suisses mise à disposition pour le trafic transalpin des biens et des personnes au Gotthard et au Lötschberg. Très éloignée du but En substance, la RPLP visait donc exclusivement le trafic de transit transalpin. Huit ans plus tard, il s’avère que la RPLP est supportée à plus de 75% par les entreprises de transport suisses, ce qui n’était certainement pas dans l’esprit du législateur, ni d’ailleurs dans celui des citoyens qui ont voté «oui» en 1998. Nouveau taux pour les poids lourds EURO 3 L’introduction de la RPLP a multiplié les taxes et les redevances payées par les transporteurs suisses. La redevance a déjà été pratiquement doublée en 2005, hausse suivie d’une nouvelle augmentation début 2008. Le monde des PME Christian Rüedi AG, Wetzikon / ZH Enfin, une nouvelle charge massive a été introduite début 2009 avec le passage des poids lourds classés EURO 3 de la catégorie des véhicules les moins polluants à la catégorie de redevance médiane. Pour évaluer l’incidence de cette classification, il suffit de penser que près de 50% des véhicules utilisés pour le trafic international en Suisse entrent dans la Un camion de l’entreprise Christian Rüedi AG à Wetzikon: l’augmentation constante des redevances pèse sur un secteur indispensable à l’approvisionnement du pays. catégorie EURO 3. L’exemple de la société Christian Rüedi AG à Wetzikon près de Zurich illustre bien ce que ce changement de classification et les charges des redevances RPLP peuvent représenter pour une entreprise. Fondée en 1940, cette PME est aujourd’hui dirigée par la seconde génération, représentée par les frères Christian, Stefan et Andreas Grau. L’entreprise emploie 35 personnes et son parc roulant compte 27 véhicules englobant principalement des camions Euro 4 et un même nombre de poids lourds classés selon les normes d’émissions Euro 3 et Euro 5. Les limites économiques Cette répartition de véhicules montre la volonté des frères Rüedi d’investir dans une flotte « propre ». Une volonté qui a toutefois des limites économiques: « Nous perdrions trop d’argent à remplacer les véhicules EURO 3, même s’ils ont changé de catégorie RPLP le Indispensables : les transporteurs opprovisionnent l’économie et les consommateurs en biens d’usage courant. 12 13 1er janvier dernier et qu’ils coûtent ainsi encore une fois plus cher », explique Stefan Grau. Et ce n’est pas étonnant si l’on sait que jusqu’en 2005, les poids lourds EURO 3 représentaient les véhicules les plus modernes sur le marché. Il faut compter entre huit et quatorze ans d’amortissement pour un camion selon l’utilisation qui en est faite. L’entreprise qui a investi en 2003 pour les véhicules les plus écologiques à l’époque devrait donc logiquement être taxée selon la même classification de tarif RPLP pendant dix ans au moins. Cette sécurité de l’investissement a été balayée par la reclassification des véhicules EURO 3 pour lesquels la redevance a augmenté de 23,7%. De plus, les prix de ces véhicules ont chuté sur le marché des occasions. D’un point de vue économique, il est donc impossible de satisfaire l’objectif politique qui est d’inciter à investir dans une flotte toujours plus respectueuse de l’environnement. Des coûts s’élevant à 265 140 francs par an Depuis cette année, un camion norme EURO 3 homologué pour 18 tonnes génère chaque année 265 140 francs à inscrire aux frais généraux. « Cette somme comprend tous les coûts liés à l’exploitation d’un poids lourd où la RPLP représente une part de 13% », dit Stefan Grau. En additionnant les redevances RPLP sur dix ans, il pourrait acheter trois semi-remorques complets, car il doit payer plus de 700 000 francs à l’Etat pour chaque semi-remorque au cours de sa durée d’exploitation normale. Mais ce n’est pas tout: « Initialement, nous voulions passer à 16 tonnes, mais comme les véhicules actuels pèsent deux tonnes de plus à cause des nombreux composants de sécurité et de protection de l’environnement, nous avons été contraints d’homologuer pour 18 tonnes afin de disposer nouvelles prescriptions suscite de nombreuses discussions dans la branche des transports. d’une charge utile raisonnable. Deux tonnes supplémentaires que nous payons aussi avec la RPLP », ajoute Andreas Grau. Enfin, il ne comprend pas que les remorques soient toujours taxées selon la même classification que le tracteur, puisqu’elles n’émettent pas de substances polluantes. D’autres problèmes en vue Les augmentations de tarif et les classifications en fonction des normes donnent donc bien du fil à retordre aux entreprises de transport, notamment aux 90% d’exploitants de PME de la branche. Le projet sur le trafic de marchandises et l’introduc- tion parallèle prévue d’une bourse du transit alpin fait craindre d’autres problèmes. Les conditions concurrentielles cadres dont la place économique suisse a besoin pour pouvoir opérer avec succès au sein de la concurrence globale s’érodent toujours plus. Et cela touche particulièrement un secteur dont le caractère indispensable pour le fonctionnement de l’économie et l’approvisionnement du pays est indiscutable. Aussi indiscutable que le fait que les transporteurs comme Christian Rüedi AG doivent répercuter ces coûts considérables sur le marché. Une charge supportée par l’économie tout entière – donc par chaque entreprise et chaque consommateur. Le monde des PME L’introduction incessante de Roger Huwyler, ébéniste d’arts à Bex/VD Le monde des PME Formation d'apprentis – encourager et exiger 14 15 En 1988, Roger Huwyler reprend l’ébénisterie créée par son père venu en Valais de son Argovie natale en 1956 pour fonder l’exploitation. En 2001, il devient expert aux examens internationaux de menuisierébéniste aux championnats mondiaux des métiers. Ce fils d’ébéniste né en Romandie a fait son apprentissage à Herisau, où il a appris l’amour du travail bien fait et soigné. Un emploi à Pontresina fait découvrir le monde et différents chantiers à ce passionné qui rêve de planter sa tente au Canada. Mais Roger Huwyler regagne Bex en 1982, poussé par l’amour de la terre romande et du canton de Vaud. Dans son exploitation et son travail, il mesure tout d’un œil de lynx et ne laisse passer aucune imprécision. Dans le cadre familial aussi, Roger Huwyler est exigeant envers ses quatre enfants presque adultes, qui doivent débarrasser la table et demander la permission de parler pour ne pas interrompre une conversation en cours. Travail précis, vite fait et bien fait Nul doute que Roger Huwyler est venu au monde un crayon à la main. Il a le trait rapide, précis et dessine avec passion. Des plans bien construits sont indispensables à tout travail de menuiserie – et Roger Huwyler attache la plus grande importance à la qualité. Il passe sa maîtrise de menuisier-ébéniste dans les années quatre-vingt à Bienne. Il doit suivre le dernier cours par correspondance : son père a en effet été victime d’un accident vasculaire cérébral et l’entreprise a besoin de lui. Il obtient les meilleures notes à l’examen de maîtrise, qu’il passe en 1987 au Bürgenstock. Roger Huwyler, ébéniste d’arts expert aux examens internationaux et spécialiste machines, explique à Florian Monnay, son apprenti de deuxième année, la fraiseuse à bois et la centaine de façons de l’utiliser. Apprentis recherchés et soutenus L’Ebénisterie d’arts SA de Roger Huwyler à Bex compte aujourd’hui trois apprentis, deux employés et le patron. Chez Huwyler, les apprentis sont recherchés et soutenus dès le départ. Huwyler veut leur donner la chance de pouvoir effectuer des travaux exigeants et passionnants pendant leur formation déjà. Il ne forme actuellement pas d’apprenti visant une attestation fédérale, car il pense que cette formation devrait être l’exception et non la règle. Les apprentis menuisiers-ébénistes passent leur examen de fin d’apprentissage après quatre années de formation dans son entreprise. Huwyler se fait un plaisir de faire passer des examens à ses propres apprentis et cela ne lui demande pas d’effort supplémentaire. Le seul problème pourrait, selon lui, résider dans le fait que l’évaluation des prestations fournies par ses propres employés induit forcément l’évaluation de l’entreprise et que les travaux d’examen de fin d’apprentissage ne sont peutêtre pas jugés de manière objective dans toutes les exploitations. Pas de mérite sans effort En 2001, la Fédération romande des entreprises de menuiserie, ébénisterie, charpentes, des fabriques de meubles et des parqueteurs (FRM) envoie pour la première fois Roger Huwyler comme expert d’examens d’ébénistes aux championnats mondiaux des métiers (www.worldskills.com), organisés tous les deux ans. Les gagnants des championnats suisses de menuiserie-ébénisterie qui représenteront la Suisse début septembre 2009 lors des Worldskills de Calgary au Canada ont été désignés en mars. Les deux candidats, qui n’ont pas plus Image: Röthlisberger, Gümligen/Lignum Le monde des PME Précision et amour du travail bien fait vont de pair dans la branche du bois. de 22 ans, sont préparés aux épreuves qu’ils auront à disputer à Calgary par Roger Huwyler de Bex et Patrick Bregenzer de St-Gall. Ce dernier est expert international en charpenterie. «Ceux qui veulent décrocher une médaille doivent s’entraîner sérieusement. A ce niveau, l’expérience acquise lors des championnats nationaux ne suffit pas. De plus, il faut avoir un mental d’acier pour participer à un concours d’envergure internatio- 16 17 nale», explique Huwyler sur la base de ses expériences. Fournir des prestations de pointe en étant observés et limités dans le temps Les deux candidats menuisiers suisses (un ébéniste et un menuisier sur bois massif ou charpentier) se rendront aux Woldskills avec 900 kilos de bagages chacun. Ces championnats réunissent des profes- sionnels de 45 métiers. Plus de mille participants et experts y participent. Roger Huwyler n’a pas de contact avec les candidats pendant les épreuves. Pour lui, il est clair que ce ne sont pas forcément les meilleurs menuisiers-ébénistes qui remportent les championnats suisses, mais ceux qui réussissent à fournir des prestations de pointe sous le regard des examinateurs et sous pression de temps. En revanche, seuls les meilleurs se distinguent aux championnats mondiaux. Il faut faire preuve d’esprit de compétition avant, pendant et après les concours. Les participants doivent savoir gérer le fait de gagner et de perdre. Qu’ils travaillent avec les machines dernier cri ou qu’ils tiennent leur bois entre les jambes ne joue aucun rôle pour Huwyler lorsqu’il est expert. Ce qui compte, c’est qu’ils travaillent de manière précise, propre et créative. Participer à un championnat du monde des métiers doit être un plaisir, car c’est une chance unique. « Il n’est pas donné à tout le monde de participer, mais celui qui veut y arriver peut le faire », dit Roger Huwyler avec conviction. PME et politique Réforme du droit de la SA: non à de nouvelles charges Retour à l’expéditeur La révision du droit de la société anonyme et du droit comptable prévoit de nombreuses modifications qui entraîneraient une fois encore un surcroît de charges administratives et financières pour les PME. Avec l’élimination des réserves de cotisation des employeurs, cette réforme constitue en outre un objet de litige sociopolitique. L’Union suisse des arts et métiers usam refuse donc cette révision sous sa forme actuelle et exige qu’elle soit revue de fond en comble. La révision du droit de la société anonyme et du droit comptable vise à moderniser le droit des sociétés et à l’adapter aux besoins nouveaux de l’économie. Il s’agit en particulier de renforcer le gouvernement d’entreprise, de réformer le droit comptable et de moderniser les règles de l’assemblée générale. 20 21 Initiative populaire « contre les rémunérations abusives » – une épée de Damoclès Vu la crise financière et l’initiative populaire « contre les rémunérations abusives », le Conseil fédéral a décidé l’an dernier de compléter la révision du droit de la société anonyme et du droit comptable et recommandé au Parlement d’adopter ce message additionnel comme contreprojet indirect à l’initiative. Cette décision a ouvert une année de processus comprenant des interventions parlementaires, des rapports d’experts et des procédures de consultation qui, fin 2007, ont finalement abouti à l’adoption du message par le Conseil fédéral. Un droit des sociétés qui présente d’importantes lacunes Voilà pour la théorie et l’historique. En pratique et pour l’avenir, l’usam considère que la réforme proposée présente d’importants défauts qu’elle n’est pas prête à accepter en sa qualité d’organisation faîtière des PME. Il faut préciser ici que l’usam ne conteste pas bon nombre de nouveautés proposées dans le cadre de la réforme du droit de la société anonyme et qu’elle est d’accord sur le fait que le problème des rémunérations abusives des dirigeants doit être réglé. Mais justement la question des salaires parfois exorbitants concerne plutôt les entreprises cotées en bourse et non les PME. Les patrons des petites et moyennes entreprises savent garder les pieds sur terre, car ils travaillent avec leur propre argent et supportent eux-mêmes tous les risques. La révision du droit de la société anonyme et du droit comptable englobe de nombreux changements inutiles, voire préjudiciables pour les PME. Bon nombre de dispositions vont en effet audelà du but visé et entraînent une fois de plus beaucoup de charges administratives et financières supplémentaires pour les exploitations. Une kyrielle de tracasseries pour les PME Ces dernières années, les PME ont déjà eu à supporter beaucoup de tâches supplémentaires. Depuis la convention de Bâle II, par exemple, les artisans et les PME doivent fournir un plus grand nombre de documents pour bénéficier de crédits, ce qui a eu pour effet d’ac- Ces exemples illustrent les charges qui pèsent déjà sur les entreprises – et voilà que la révision du droit de la société anonyme et du droit comptable veut en rajouter. Aux yeux de l’usam, le domaine de la comptabilité et de la présentation des comptes pose de trop grandes exigences aux PME. La réglementation et la définition stricte des entreprises importantes donnent lieu à des résultats surfaits, à une surcharge financière dans la présentation des comptes – et surtout à des charges fiscales nettement supérieures. PME et politique croître leur travail tant interne qu’externe; et n’oublions pas que la crise actuelle pourrait bien rendre l’octroi de crédit encore plus ardu. La série de nouveaux instruments de révision introduite dans le cadre de la loi sur la surveillance de la révision (LSR) n’a pas atteint son but de réduire le travail administratif pour les PME, mais l’a, au contraire, nettement accru. Le nouveau certificat de salaire a lui aussi engendré pour les entrepreneurs plus de travail administratif, plus d’impôts et plus de charges sociales. 22 23 tion des comptes, la majorité des PME devait imputer les réserves de cotisations de l’employeur à la fortune de l’entreprise, cela aurait d’énormes conséquences sociopolitiques. En effet, si les réserves de cotisations de l’employeur deviennent part de la fortune de l’entreprise, cette dernière sera moins disposée à les cumuler du fait qu’elles ne seraient plus exemptes d’impôts. La taxation serait une fois de plus augmentée, mais les assurés et les bénéficiaires du 2e pilier seraient fortement désavantagés. Enfin, l’entreprise disposerait de moins de fonds pour ses investissements, ses réserves et ses dividendes. Parmi les autres préoccupations majeures de l’usam, revendiquées depuis de nombreuses années, citons la différenciation entre les sociétés cotées et non cotées. Le Conseil fédéral et le Parlament ne cessent de répéter vouloir améliorer les conditionscadre pour les PME et les libérer des directives et charges qui pèsent inutilement sur elles. L’application de ce vœu serait particulièrement bienvenue dans la situation économique actuelle, mais c’est exactement le contraire qu’induit la révision du droit de la société anonyme et du droit comptable. Dans ce contexte, l’usam ne peut accepter la révision dans sa forme actuelle et demande le complet remaniement du projet. Objet de litige sociopolitique Il faut également tenir compte du problème sociopolitique soulevé par la réforme du droit des sociétés qui omet de mentionner l’exemption d’impôts sur la réserve de cotisations des employeurs. En effet, si, comme le prévoient les nouvelles dispositions en matière de présenta- PME et politique Simplification indispensable Dans le cadre de son engagement à créer des conditionscadre économiques et politiques optimales pour les PME suisses qui, rappelons-le, constituent l’épine dorsale de l’économie, l’usam exige une simplification durable de cette réforme. La révision du droit de la société anonyme et du droit comptable doit être compatible PME. Pour cela, il faut notamment que les directives concernant la comptabilité et la présentation des comptes des petites et moyennes entreprises soient séparées du projet et entièrement révisées en tenant compte des différents secteurs économiques. Instructions concernant l'estimation des titres non cotés en vue de l'impôt sur la fortune Importante victoire de l’économie Le 28 août 2008, la Conférence suisse des impôts (CSI) a, sans avoir au préalable consulté les directeurs cantonaux des finances ni les milieux concernés, révisé la circulaire 28 Instructions concernant l'estimation des titres non cotés en vue de l'impôt sur la fortune et fixé son entrée en vigueur au 1er janvier 2009. Cette proposition a provoqué une levée de boucliers des organisations économiques, car le nouveau chiffre 36 des instructions est susceptible de tripler l’impôt sur la fortune de plus de la moitié des propriétaires de PME. Task force dirigée par l’usam La décision de la CSI va donc diamétralement à l’encontre de l’un des objectifs majeurs du programme politique 2008-2010 de l’usam, qui vise une baisse des impôts, taxes et redevances. Notre Union a utilisé tous les moyens dont elle dispose pour empêcher que la CSI n’introduise l’article 36 de la circulaire 28. 24 25 Emmenée par l’usam, une task force de l’économie a été mise sur pied afin de négocier avec la CSI. Parallèlement à cette action, des parlementaires fédéraux et cantonaux issus des arts et métiers ont déposé des motions, exigeant un retour à l’ancien régime, plus favorable aux PME. Cette stratégie d’encerclement a porté ses fruits. Le 5 décembre 2008, les représentants de la task force et de la CSI se sont rencontrés afin de trouver une solution dans l’intérêt de l’ensemble de l’économie suisse. Suite à cette discussion, la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des finances s’est penchée sur les critiques formulées par les organisations économiques et ralliée à leur avis en décidant de biffer l’article 36 de la circulaire 28. Cette décision représente incontestablement une victoire pour l’économie. PME et politique Parallèles inquiétants L’usam constate qu’il existe des parallèles inquiétants entre la circulaire 28 et le nouveau certificat de salaire. Elle remarque en effet que dans les deux cas la CSI a, sans modification de loi aucune et sans avoir au préalable consulté les organisations économiques concernées, introduit de nouvelles règles ayant des répercussions dommageables sur la majorité des PME. L’usam juge cette manière de procéder totalement inacceptable. Elle préconise qu’à l’avenir les circulaires de la CSI soient révisées en collaboration avec les milieux concernés et approuvées par une instance légitimée démocratiquement. Image: SMU Dossiers-clés Formation professionnelle Financement: de nombreuses questions restent ouvertes A l’instar des années précédentes, un constat s’impose toujours et encore dans le domaine de la formation professionnelle : le partenariat – à savoir la collaboration en tant que partenaires égaux entre la Confédération, les cantons et les organisations du monde du travail – bien qu’inscrit dans la loi reste difficile à concrétiser dans les faits. 28 29 Cours interentreprises: l’usam intervient auprès du Conseil fédéral Les discussions concernant les cours entreprises et leur financement ont été pénibles et difficiles. Le président de l’usam Edi Engelberger a donc prié le Conseil fédéral d’indiquer comment il entendait soutenir les demandes des organisations du monde du travail en la matière. Dans le domaine de la formation commerciale de base – l’usam agit ici en tant que cofondatrice de la Communauté d’intérêts Formation commerciale de base CIFC Suisse, les intérêts liés aux travaux de réforme concernant la nouvelle ordonnance sur la formation professionnelle initiale sont très divers. Le groupe Masterplan Forma- tion professionnelle supérieure, institué en 2008, a étudié les possibilités de conclure un nouvel accord intercantonal réglementant le financement de la formation professionnelle supérieure. Un service de médiation (clearing) a été mis sur pied pour traiter les cas délicats, où les associations professionnelles rencontrent des problèmes de financement auprès des cantons. Un rapport concernant les flux financiers dans la formation professionnelle supérieure doit permettre aux cantons d’élaborer un nouvel accord, dont l’entrée en vigueur est prévue pour 2012. Dans le domaine des hautes écoles, le projet de loi fédérale sur l’aide aux hautes écoles et la coordination dans le domaine suisse des hautes écoles ne répond toujours pas aux exigences de l’économie. Il a donc été renvoyé pour remaniement. Dossiers-clés Le projet Réseau patronal pour la formation professionnelle SQUF s’est achevé durant l’exercice. L’usam a repris la direction du réseau et signé une convention de prestations avec l’OFFT. Celle-ci permet de continuer à réaliser des projets en étroite collaboration avec des branches et des champs professionnels extérieurs aux arts et métiers. Dans le domaine transition scolarité obligatoire – degré secondaire II, l’usam a approuvé le projet HarmoS, en exigeant toutefois une meilleure prise en compte de la formation professionnelle au degré secondaire I. Nous verrons en 2009 si les standards de formation promis répondent bien aux exigences de la formation professionnelle. Le projet de nouvelle ordonnance sur la maturité professionnelle, mis en consultation au printemps 2008, n’a trouvé aucune grâce aux yeux de l’usam. De concert avec d’autres intéressés, l’usam a donc exigé l’élaboration d’une nouvelle mouture ; celle-ci devrait être prête au printemps 2009. Politique économique Une bonne année, mais une fin difficile Crise financière: l’usam se bat pour défendre les intérêts des PME En 2008, l’Union suisse des arts et métiers usam a renforcé son profil politico-économique. Elle a clairement soutenu l’attitude réservée du Conseil fédéral dans la crise financière, tout en demandant cependant – dans une interpellation parlementaire déposée par son président lors de la session d’hiver – que des mesures adéquates soient envisagées non seulement pour le secteur financier et les entreprises exportatrices, mais aussi pour les PME dont la production est destinée principalement au marché intérieur – et qui constituent l’épine dorsale de l’économie suisse. Il s’agit avant tout de renforcer le cautionnement et de garantir aux PME l’octroi de crédits bancaires à des conditions raisonnables. En 2008, l’usam s’est engagée pour une introduction rapide du principe Cassis-de-Dijon sans discrimination du marché intérieur et a combattu avec succès – dans le cadre de l’Alliance de l’économie pour une politique de prévention modérée – l’activisme de l’Office fédéral de la santé publique et sa frénésie régulatrice. Contre une augmentation de la quote-part de l’Etat Les perspectives économiques pour l’année en cours s’annoncent sombres. Actuellement, il est encore difficile d’estimer l’ampleur et la durée de la récession en Suisse, qui dépendent avant tout de la conjoncture mondiale et de l’évolution des marchés financiers. Pour 2009, le Secrétariat d’Etat à l’économie prévoit un recul de 0,8% du produit intérieur brut réel et une progression du chômage, dont le taux devrait s’établir nettement au-dessus des 3%. L’usam met en garde contre l’activisme étatique et les programmes conjoncturels qui entraînent une augmentation de la quote-part de l’Etat et déploient trop tard leurs effets stabilisateurs. Elle soutient une politique économique libérale et le renforcement de la concurrence dans les périodes difficiles également, ce dans le but d’assurer la prospérité des PME. Dossiers-clés L’économie suisse a vécu une année difficile. Tout alla très bien – jusqu’en automne où la crise financière s’abattit sur le monde occidental. Dans la plupart des pays, l'Etat a mis en oeuvre un plan de sauvetage pour les grandes banques, principales responsables de la crise financière. L’économie réelle et la Suisse subissent elles aussi, avec un peu de retard, les conséquences du fléchissement conjoncturel ; le produit intérieur brut a stagné au 3e trimestre, puis s’est déjà contracté au 4e trimestre 2008. Pour l’ensemble de l’année, la croissance devrait s’établir aux alentours des 2%, le taux de chômage s’élever à 2,6%. En novembre 2008, le Conseil fédéral a adopté des mesures de stabilisation conjoncturelle. Incitations fiscales plutôt que nouvelles taxes Les PME doivent compter à partir du 1er janvier 2008 avec une taxe CO2 perçue sur tous les combustibles fossiles. Cette taxe – limitée à 2012 et dont le montant devrait être échelonné d’année en année – ne sera pas augmentée en 2009, car les émissions de CO2 n’ont pas subi de hausse ces derniers mois. Parallèlement, l’idée de l’affectation partielle de la taxe sur le CO2 pour l’assainissement des bâtiments fait son chemin, bien que l’usam s’y soit clairement opposée, préférant privilégier la voie Dossiers-clés Energie et environnement des incitations fiscales. En février 2008, le Conseil fédéral a renoncé provisoirement à introduire une taxe CO2 sur les carburants d’ici à 2012 et adopté les plans d’action de sa politique énergétique afin de promouvoir les énergies renouvelables et améliorer l’efficacité énergétique. De son côté, la Fondation Centime Climatique poursuit avec succès ses travaux en Suisse et à l’étranger, contribuant à la réduction d’ici à 2012 de plus de 12 millions de tonnes de CO2. Nouvelles centrales nucléaires – la seule et unique solution Au vu des conditions dictées par le Parlement pour compenser les émissions de CO2, la construc- 32 33 tion de centrales combinées à gaz n’est pas une solution rentable et l’usam continuera à s’y opposer. Les centrales nucléaires de dernière génération sont la seule option qui permettra à la Suisse de concilier la diminution des émissions de CO2 avec un approvisionnement en électricité sûr, respectueux de l'environnement et économique. A ce titre, deux demandes de renouvellement des anciennes centrales et une demande d’autorisation de construire une nouvelle centrale ont été déposées par les milieux électriques. Image: Hannes Henz,Zürich / Lignum L’initiative du parti radical zurichois exigeant la suppression du droit de recours des organisations écologistes pour les projets se fondant sur une votation populaire ou sur une décision parlementaire a été balayée par le peuple en novembre 2008. La nouvelle loi sur l’approvisionnement en électricité est entrée en vigueur en janvier 2008 et les hausses de prix ne se sont pas fait attendre pour les PME. S’agissant d’un sujet essentiel pour nos membres, la Chambre suisse des arts et métiers a, en octobre 2008, adopté une réso- lution exigeant une baisse des tarifs ; la correction apportée par le Conseil fédéral avant Noël a permis de réduire de 45% les hausses annoncées. Période post-Kyoto La politique climatique de la Suisse pour la période postKyoto sera débattue durant l’année en cours. La révision de la loi sur le CO2 n’est pas satisfaisante ; elle ne doit pas renchérir le prix de l’énergie, mais renforcer les mesures volontaires de l’économie qui ont jusqu’ici fait leurs preuves. A ce titre, l’usam s'investira pour que le centime climatique reste la seule mesure efficace pour la réduction des émissions de CO2 après 2012. Le renouvellement des centrales nucléaires est le seul moyen, pour notre pays, de garantir un approvisionnement sûr, indépendant, respectueux de l’environnement et avantageux pour nos PME. L’usam s’engage dans cette direction. Dossiers-clés Mobilité et développement territorial Halte aux restrictions sans fin Priorités en matière de transport ferroviaire Le Conseil fédéral propose d’accepter les motions Büttiker et Rime qui toutes deux traitent de la tarification des sillons ferroviaires. Il importe d’une part de fixer les priorités sur le réseau et l’occupation des lignes et d’autre part de rendre concurrentielle et incitative la tarification du trafic marchandises, afin de favoriser le transfert de la route au rail pour le trafic transfrontalier. En matière d’infrastructures, la politique ferroviaire 2008 – 2011 reste trop clairement axée sur le transport de voyageurs, comme le dossier 34 35 « Futur développement de l’infrastructure ferroviaire (ZEB) ». Pression administrative dans le transport aérien La première révision partielle de la loi sur l’aviation prévoit une modification des redevances aéroportuaires et une nouvelle taxe de surveillance qui risquent d’affaiblir la place économique suisse. Les mesures proposées engendrent une pression réglementaire et administrative croissante sur l’infrastructure aéronautique suisse. Encouragement de la mobilité Les débats parlementaires en matière de trafic marchandises ont abouti au maintien de l’objectif du Conseil fédéral de réduire le nombre de poids lourds transitant à travers les Alpes à 650 000 en 2019, preuve que la politique des transports ne s’appuie sur aucune statistique réaliste. Le Parlement a en outre autorisé le Conseil fédéral à mener des négociations en vue de l’instauration d’une bourse du transit alpin (BTA). Une politique de recours a été systématiquement suivie contre la hausse de la RPLP ; le Tribunal administratif fédéral n’a pas encore tranché. Les opposants à l’introduction de nouvelles restrictions à la mobilité privée, emmenés par l’usam et la « Communauté d’intérêts pour le trafic des centresvilles » ont obtenu que les essais de péage urbain soient retirés du programme de législature du Conseil fédéral. Développement territorial dans l’impasse La consultation sur le projet de révision de la loi sur l’aménagement du territoire LAT – qui sera remplacée par la loi sur le développement territorial LDTer – s’est ouverte fin 2008. La LDTer est présentée comme un contreprojet à l’initiative populaire dite pour le paysage ; elle sera complétée par le « projet territoire Suisse », qui sera mis en consultation en été 2009. Le projet LDTer conçoit l’aménagement territorial sous l’angle unilatéral de la protection de la nature et des transports publics et s’appuie sur un complément qui n’a aucune valeur juridique. L’initiative, quant à elle, propose un moratoire de vingt ans sur les zones à bâtir et une sorte de « bourse du sol ». L’ensemble se fonde sur la « statistique du sol suisse 2007 », laquelle tend à démontrer que les surfaces constructibles sont en suffisance mais au mauvais endroit. L’usam combattra aussi bien le projet de révision que l’initiative. Politique fiscale et financière Marge de manoeuvre accrue pour les PME C’est d’extrême justesse – par 50,5% de Oui - que la deuxième réforme de l’imposition des entreprises (RIE II) a franchi le cap du vote populaire le 24 février 2008. Bien qu’étriquée, cette victoire apporte un bol d’air bienvenu à plusieurs milliers de PME. L’usam a activement mené campagne en faveur de cette réforme. Image: suissetec Le 25 juin 2008, le Conseil fédéral a présenté son message relatif à la simplification de la loi fédérale régissant la TVA (LTVA), qui s’articule autour de deux modules: le module «Loi fiscale» prévoit une révision de cinquante dispositions de la LTVA; le module «Taux unique» propose,en complément, un taux unique de 6,1%. L’usam soutient le module «Loi fiscale» car il apporte des simplifications et des allégements administratifs en faveur des PME. Non à l’assujettissement de la formation Le module «Taux unique» a des effets positifs mesurables sur la croissance. Malgré ces avantages macro-économiques, l’usam s’oppose fermement à la volonté du Conseil fédéral de soumettre à la TVA la formation professionnelle et continue, car cette mesure aggraverait encore les distorsions de concurrence entre les prestataires de formation privés et publics. Plus court, … plus clair ! La TVA est un parfait exemple de bureaucratie à outrance, en raison notamment de la pléthore de documents officiels publiés par l’Administration fédérale des contributions (AFC). Forte de ce constat, l’usam a publié, en octobre 2008, en collaboration avec l’AFC et l'Association suisse des patrons boulangerspâtissiers le Guide simplifié pour remplir le décompte TVA à l’intention des boulangeries, pâtisseries, confiseries avec ou sans tea-room. Rédigé dans un style simple et clair, ce document de moins de sept pages répond aux questions les plus fréquentes que se posent les boulangers concernant la TVA. Des guides semblables sont en préparation pour d’autres branches et seront prochainement publiés. une fiscalité équitable des frais de formation et de perfectionnement, qui préconise d’élargir le champ des déductions fiscales aux frais de formation professionnelle. L’usam soutient cette motion sans réserve. Dossiers-clés Notre droit fiscal pénalise une partie des contribuables en formation, puisque les frais de formation professionnelle sont considérés comme des frais occasionnés par le train de vie et ne peuvent donc être déduits. Ce qui a pour effet d’entraver les projets d’avancement et de reconversion professionnels de nombreux citoyens. Pour sortir de l’impasse, le Conseil des Etats a adopté le 30 septembre 2008 la motion intitulée. Pour Politique sociale Halte aux extensions de prestations Lors de la votation populaire du 30 novembre 2008, déterminante pour l’avenir du système, le souverain s’est exprimé par 59% des voix contre l’initiative « Pour un âge de l’AVS flexible », combattue par l’usam. Engendrant des coûts supplémentaires d’au moins 1,5 milliard de francs par an, cette initiative aurait dans les faits abaissé l’âge de la retraite à 62 ans. En juin 2008, les Chambres fédérales ont adopté un projet de financement additionnel de l’assurance-invalidité (AI), lequel 38 39 prévoit une hausse proportionnelle et limitée à sept ans des taux de TVA de 0,4% au maximum. Ce projet, qui propose en outre de créer un fonds de compensation de l’AI distinct du fonds AVS et de transférer de l’AVS à l’AI une aide initiale à fonds perdu de cinq milliards de francs, exige aussi du Conseil fédéral qu’il soumette au Parlement, d’ici à fin 2010 au plus tard, un message sur une 6e révision de l’AI. Prévoyance professionnelle: pour des prescriptions plus réalistes Lors de la session d’hiver 2008, les Chambres fédérales ont approuvé un abaissement progressif du taux de conversion des avoirs du 2e pilier à 6,4%, comme le recommandait l’usam. Cette décision fait l’objet d’un référendum, si bien qu’il faudra attendre septembre 2009 et le résultat de la votation populaire pour savoir si la prévoyance professionnelle peut ou non s’appuyer sur des prescriptions plus réalistes. Le 1er juin 2008, le souverain a rejeté par quasi 70% des voix un nouvel article constitutionnel sur la santé. Sur ce, le Conseil national a refusé d’assouplir l’obligation actuelle de contracter et de prolonger le gel des admissions des médecins. Assurance-chômage: non à une hausse des cotisations En septembre 2008, le Conseil fédéral a adopté son message relatif à la 4e révision de la loi sur l’assurance-chômage. Les mesures proposées permettraient d’engranger près de 1000 millions de francs supplémentaires, alors que les économies dues aux réductions de prestations n’atteindraient que 400 millions de francs environ. L’usam s’oppose catégoriquement à une hausse des taux de cotisation et exige que l’assainissement de l’assurance-chô- Révision LAA: pour une réduction des prestations Les délibérations parlementaires concernant la révision de la loi sur l’assurance-accidents (LAA) ont débuté mi-2008. L’usam exige une réduction des prestations, la clarification du domaine de compétence de la Suva et le droit pour la Suva d’offrir des assurances complémentaires, ce dans le but d’alléger la charge administrative des entreprises. Le 30 novembre 2008, les citoyens ont pris d’importantes décisions concernant la politique en matière de drogue, d’une part en approuvant à une large majorité la révision de la loi sur les stupéfiants, qui consacre la politique dite des quatre piliers, d’autre part en refusant catégoriquement de légaliser la consommation du cannabis. Dossiers-clés mage passe par une réduction des dépenses. PME: épine dorsale de l’économie suisse Au cours du premier semestre 2008, le chômage a régressé, passant de 2,8% à 2,3%. Jusqu’à fin octobre, il n’a ensuite que légèrement progressé pour s’établir à 2,5% ; depuis novembre cependant – accentué par des facteurs saisonniers – il a fortement augmenté pour atteindre 3% fin décembre. En moyenne annuelle, le taux de chômage s’est ainsi monté à 2,6% contre 2,8% l’année précédente. En 2009, la récession – qui désormais frappe aussi la Suisse – le fera nettement passer au-dessus de la barre des 3%. L’usam s’est vigoureusement engagée pour la reconduction et l’extension de l’accord sur la libre circulation des personnes. La consolidation de cet accord, qui lie la Suisse et l’UE, est un élément fondamental pour 40 41 garantir l’avenir des PME – épine dorsale de l’économie suisse, facilitant d’une part le recrutement de main-d’œuvre européenne, d’autre part l’accès au marché intérieur européen et à ses 490 millions de consommateurs. Ouverte sur l’Europe et le reste du monde, l’usam reste cependant convaincue que la Suisse doit continuer de lutter fermement contre les abus en matière de politique d’asile et de politique à l’égard des étrangers. De concert avec l’Union patronale suisse, l’usam participe au projet « dialogue sur l’égalité des salaires » : celui-ci vise à supprimer les discriminations et inégalités salariales qui demeurent aujourd’hui encore entre femmes et hommes. Dossiers-clés Politique du marché du travail Organisation 44 45 Congrès suisse des arts et métiers Elections et nouvelle stratégie en point de mire usam: organisation bourgeoise et au-dessus des partis Elaborée par le secrétariat et le Comité directeur, puis adoptée par la Chambre suisse des arts et métiers, la stratégie usam 2008 a été présentée au Congrès – qui en a pris acte en l’approuvant – par la vice-présidente de l’usam Kathrin Anderegg. Le président Engelberger a saisi l’occasion pour rappeler que l’usam est au-dessus des partis : si elle suit une ligne clairement bourgeoise, elle ne doit répondre de ses activités et de son action qu’à ses seules organisations membres. Organisation Elections et nouvelle stratégie de l’usam ont marqué le Congrès suisse des arts et métiers tenu le 30 mai 2008 à Fribourg en présence de 600 délégués – dont de nombreuses personnalités issues de l’économie, du monde politique et d’organisations proches – auxquels le président de la Confédération Pascal Couchepin a transmis les salutations du Gouvernement. Le conseiller national Edi Engelberger a été réélu à la présidence de l’usam pour deux ans. Vice-président de l’usam jusqu’au Congrès, Bernard Repond a succédé à Alfred Schlosser comme président du Fonds de protection des arts et métiers suisses. Après avoir honoré les membres démissionnaires, le Congrès a enfin élu de nouveaux représentants à la Chambre suisse des arts et métiers. Organisation Chambre suisse des arts et métiers 46 47 Réélection de la Chambre suisse des arts et métiers La Chambre suisse des arts et métiers, parlement de l’usam, a tenu quatre séances en 2008, dont la séance constitutive suite à son renouvellement le 30 mai à Fribourg. Comme de coutume, la traditionnelle session d’automne s’est déroulée à l’extérieur de Berne, cette année à Neuchâtel. Le 27 mars 2008, la Chambre suisse des arts et métiers a nommé Hans-Ulrich Bigler pour succéder au conseiller national Pierre Triponez à la direction de l’usam. Consignes de vote 2008 a été marquée par les élections et l’approbation à l’unanimité de la stratégie usam. Ont en outre été données les consignes de vote suivantes : • Article constitutionnel « Qualité et efficacité économique dans l’assurance-maladie » : OUI (L’article a été rejeté) • Initiative populaire « Pour des naturalisations démocratiques » : OUI (L’initiative a été rejetée) • Initiative populaire « Souveraineté du peuple sans propagande gouvernementale » : NON (L’initiative a été rejetée) • Initiative populaire « Droit de recours des organisations: Assez d’obstructionnisme – Plus de croissance pour la Suisse ! » : OUI (L’initiative a été rejetée) • Initiative populaire « pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse » : NON (L’initiative a été rejetée) • Initiative populaire « Pour un âge de l’AVS flexible » : NON (L’initiative a été rejetée) • Modification de la loi sur les stupéfiants : NON (Le projet a été accepté) • Initiative populaire « Pour l’imprescriptibilité des actes de pornographie enfantine » : liberté de vote (L’initiative a été acceptée) • Reconduction et extension de l’accord sur la libre circulation des personnes Suisse-UE : OUI (Le projet a été accepté) Comité directeur Six nouveaux membres Le Comité directeur de l’usam a été renouvelé et élargi en 2008: le 30 mai, la nouvelle Chambre suisse des arts et métiers a en effet élu au Comité directeur, en remplacement des démissionnaires Bruno Kamm, Bernard Repond, Marianne SlongoAlbrecht et Hansjörg Zimmerli, le conseiller aux Etats Rolf Büttiker (président de l’Union professionnelle suisse de la viande), la conseillère nationale Sylvia Flückiger-Bäni (vice-présidente de l’Union cantonale argovienne des arts et métiers), les conseillers nationaux Ruedi Lustenberger (président central du Verband Schweizerischer Schreinermeister und Möbelfabrikanten, VSSM) et Jean-François Rime (président d’Industrie du bois suisse) ainsi que Messieurs Felix Stutz (président central de SWISSMECHANIC) et Emil Weiss (président central de l’Union suisse du métal). Le nouveau vice-président a été élu 48 49 en la personne de Dino Venezia (président de la Chambre vaudoise des arts et métiers). Le Comité directeur a essentiellement traité les objets suivants: réforme de l'imposition des entreprises II, financement de la formation professionnelle, libre circulation des personnes, révision de la LAA, dialogue sur l’égalité des salaires, révision de la TVA. Il a voté la démission de l’usam de l’Union internationale de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises. Une délégation du Comité directeur a rencontré de hauts représentants des banques pour débattre de la crise financière et de l’octroi de crédits aux PME. Il a par ailleurs examiné les problèmes liés à la taxe sur le CO2 et l’affectation partielle des recettes et approuvé plusieurs prises de position (Cassis-deDijon, importations parallèles, accord de libre-échange agroalimentaire, prix de l’électricité). Mise en œuvre de la nouvelle stratégie Le Comité directeur a entamé la mise en oeuvre de la stratégie usam 2008 (plan de financement, structure organisationnelle et stratégie de communication, modification des statuts, organisation du Groupe parlementaire des arts et métiers, plan de financement inscription au registre du commerce). Secrétariat Hans-Ulrich Bigler succède à Pierre Triponez Après dix-neuf ans passés à la direction de l’usam, Pierre Triponez a pris une retraite bien méritée fin juin 2008. Son successeur, Hans-Ulrich Bigler, est entré en fonction le 1er juillet 2008. Au 31 décembre 2008, le secrétariat de l'usam, sis Schwarztorstrasse 26 à Berne, comptait 28 collaborateurs, soit 22,9 postes à plein temps. Outre les affaires courantes, le secrétariat a géré d’autres mandats (direction de secrétariats / comptabilité) d’associations et d’organisations. Organisation La Schweizerische Gewerbe zeitung et le Journal des arts et métiers ont présenté, respectivement chaque semaine et chaque mois, l’actualité des arts et métiers. Publication trimestrielle, Der Unternehmer a traité sous forme de dossiers les thèmes d’actualité les plus divers: paix du travail, arts et métiers et agriculture, PME suisses dans le contexte international ou encore formation professionnelle et continue. Les éditions usam proposent quatre ouvrages spécialisés: le Plan comptable général PME, KMU und Erfindung – wie weiter?, le guide Système de gestion pour petites et moyennes entreprises et Die Zukunft beginnt heute. Fonds de protection Organisation d’entraide des arts et métiers faveur de la formation professionnelle ainsi qu’à la « Communauté d’intérêts pour le trafic des centres-villes » dans la campagne contre le péage urbain. Le Fonds de protection a également renouvelé son soutien financier au Forum Helveticum et à la Fondation PME Suisse. Fonds de protection Le conseil d’administration du Fonds de protection des arts et métiers suisses a siégé deux fois en 2008. L’organisation d’entraide des arts et métiers a soutenu les campagnes précédant la votation populaire concernant la loi sur la deuxième réforme de l’imposition des entreprises et l’initiative populaire « Contre le bruit des avions de combat à réaction dans les zones touristiques ». Elle a en outre offert son appui à l’Union cantonale zurichoise des arts et métiers dans la campagne de vote contre l’introduction d’un fonds cantonal en Institutions PME Institutions PME Institutions PME Unis pour réussir 54 55 Fondation PME Suisse Créée en octobre 1993, la Fondation PME Suisse agit à l’échelon national. Elle vise à promouvoir la création de petites et moyennes entreprises en travaillant à l’amélioration des conditions-cadre ainsi qu’à la diffusion des connaissances d’entreprise. L’Union suisse des arts et métiers usam figure parmi les quatre organisations fondatrices et responsables de la Fondation. Pour la dixième fois consécutive s’est tenu, le 5 novembre 2008 au Kursaal de Berne, le traditionnel Forum des PME qui gagnent. La manifestation, qui a réuni plus de 500 chefs et cadres d’entreprise, s’est penchée sur une question essentielle : Collaborateurs – clé de réussite. Comment atteindre l’excellence ? Lancé en 2005, le service de consultation PME assistanceconseil ne cesse d’étendre ses partenariats. La version remodelée du site Internet de la Fondation PME Suisse permettra d’accéder désormais plus facilement aux institutions de promotion de droit public et privé, de même qu’aux platesformes d’information les plus importantes. www.synergy-schweiz.ch Femmes PME Suisse La Conférence cantonale des femmes PME (CCF) s’est réunie une fois en 2008, où elle s’est plus particulièrement penchée sur le projet ECOA – L’Europe des conjointes d’artisans. En Suisse, un certificat de capacité destiné aux femmes PME, élaboré sous la conduite de Femmes PME Suisse, devrait voir le jour en 2009. Dans le domaine de la formation des femmes de carrières commerciales, de nouveaux cours ont été développés et organisés à Berne et à Zurich, en collaboration avec l’IFCAM. En 2009, il est prévu d’organiser une nouvelle Journée des femmes actives au sein d’associations et d’informer les délégués des femmes PME cantonales sur les activités menées et le projet de nouvelle plate-forme de communication. www.femmespmesuisse.ch Institutions PME proparis Prévoyance Arts et métiers Suisse proparis a fêté en 2008 sa 51e année d’existence. A cette occasion, Yves Rossier, directeur de l’Office fédéral des assurances sociales, a esquissé le possible devenir de l’assuranceinvalidité (AI). Les développements enregistrés dans l’AI ont des effets directs, bien qu’avec un retard de un à deux ans, sur l’évolution du risque dans la prévoyance professionnelle. 56 57 Le changement de nom et de logo décidé par l’Assemblée de Fondation dans le cadre du 50e anniversaire, fêté en 2007, est intervenu à tous les niveaux de la communication. Le succès de proparis s’est poursuivi en 2008, malgré la détérioration des marchés financiers. Toutes les institutions de prévoyance bénéficient d’une solide base financière. proparis reste ainsi, dans un contexte économique difficile, une valeur sûre pour ses membres, soit plus de 70 organisations professionnelles et de branches. www.proparis.ch Institut suisse pour la formation des chefs d’entreprise IFCAM L’Institut suisse pour la formation des chefs d’entreprise IFCAM est le plus grand institut de formation professionnelle et continue pour chefs et cadres de petites et moyennes entreprises et pour le commerce de détail. La formation, suivie en cours d’emploi, est dispensée dans toute la Suisse. En 2008, les candidats de l’IFCAM aux examens fédéraux conduisant notamment à l’obtention du diplôme d’économiste du commerce de détail, d’économiste d’entreprise dans les arts et métiers ou encore au brevet fédéral de spécialiste du commerce de détail, ont à nouveau enregistré un taux de réussite supérieure à la moyenne. La stratégie d’innovation engagée voilà près de deux ans a été rigoureusement mise en œuvre. Les nouvelles formations telles que dipl. Geschäftsfrau KMU, dipl. Geschäftsführer/-in KMU, Geschäftsführer/in des Detailhandels (uniquement dispensées en Suisse alémanique) ou de gérant dans le commerce de détail sont désormais bien établies sur le marché de la formation continue. www.ifcam.ch Union suisse des arts et métiers usam 130 ans au service des PME suisses L’Union suisse des arts et métiers usam – numéro 1 des PME helvétiques – représente 280 associations et quelque 300 000 entreprises. Depuis 130 ans, l’usam exerce son influence sur la politique et l’administration pour défendre les intérêts des PME suisses. Elle vise en l’occurrence un but essentiel : l’aménagement de conditions-cadre optimales pour les PME. Professionnels de l’automobile et boulangers, coiffeurs et droguistes, installateurs-électriciens et moniteurs de conduite, jardiniers et hôteliers – tous sont réunis en organisations de branche. Décorateurs d’intérieurs, fabricants de cuisines, commerçants de denrées alimentaires, constructeurs métalliques, spécialistes de la pierre naturelle ou encore opticiens: toutes ces associations professionnelles collaborent au sein de leur organisation faîtière, l’Union suisse des arts et métiers usam. Des pharmaciens aux techniciens dentistes : jour après jour, l’usam s’engage pour défendre les intérêts de ses membres. Et ce depuis 1879. « Numéro 1 des PME suisses » L’usam réunit sous son toit quelque 280 organisations – unions cantonales des arts et métiers, associations professionnelles et organisations de 58 59 branche, institutions PME – lesquelles représentent environ 300 000 entreprises. Epine dorsale de l’économie Les PME – petites et moyennes entreprises comptant moins de 250 collaborateurs – constituent 99,7% de toutes les entreprises et par là même l’épine dorsale de l’économie suisse. Elles forment 70% des apprentis et contribuent de manière détermi- nante à garantir la compétitivité internationale de la Suisse de même qu’à créer et maintenir des emplois durables et assurer ainsi la prospérité de notre pays. Services et solutions L’usam travaille sans répit à l’aménagement d’un environnement favorable au développement des petites et moyennes entreprises : conditions-cadre économiques et politiques optimales, diminution des prescriptions légales et allégement des charges administratives doivent permettre aux PME de se consacrer à ce qu’elles font le mieux : offrir à leurs clients les solutions adéquates. C’est aussi la tâche de l’usam auprès de ses membres. L’usam sur Internet Si vous souhaitez obtenir des informations complémentaires concernant l’Union suisse des arts et métiers usam, ses membres et ses organes (Chambre suisse des arts et métiers et Comité directeur), n’hésitez pas à consulter notre site Internet www.sgv-usam.ch/Organisation