Ecosys fait ses gammes chez les Ch`tis
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Ecosys fait ses gammes chez les Ch`tis
JEUDI 6 AOÛT 2009 PAGE 10 L'ACTUALITÉ DES PME 24 HEURES EN RÉGIONS Deux candidats pour le canal Seine-Nord Europe AFP L’ALSACE : LES SALARIÉS D’EPPE DIRECT OCCUPENT LEUR USINE Le canal de la Deûle o re aux plaisanciers un accès rapide à Gand, via l’Escaut, à partir des canaux du Nord. Les deux entreprises Bouygues Travaux Publics et Vinci Concessions ont remis leur candidature à Voies Navigables de France, maître d’ouvrage du canal Seine-Nord Europe, pour la conception, la construction, la maintenance et l’exploitation du futur canal à grand gabarit. L’ouvrage doit relier l’Oise, à hauteur de Compiègne, au canal Dunkerque-Escaut au niveau de Cambrai, soit 106 kilomètres. Ce projet phare du Grenelle de l’environnement est estimé à 4,2 milliards d’euros. 42 salariés de l’entreprise qui possède plusieurs imprimeries en France occupent le site de La Wantzenau dans le Bas-Rhin depuis la semaine dernière. Ils ont appris la cessation d’activité de leur entreprise le 25 juin. Leur but : obtenir une revalorisation de leurs conditions de licenciement et notamment une prime de départ de 1.500 euros par salarié. LE COURRIER PICARD*: L’ESPOIR S’AMENUISE CHEZ MÉTALFORM Le tribunal de commerce de Beauvais estime que les o res de reprise de l’en- treprise de métallurgie située à Novillier, dans l’Oise, sont insu santes pour permettre une poursuite de l’activité. Les deux candidats, l’entreprise Bruno et l’entreprise Juy, proposent respectivement de mettre sur la table 900.000 et 800.000 euros, alors que Métalform a che une dette de 8 millions d’euros. Le tribunal a accordé aux potentiels repreneurs jusqu’au 18 août pour revoir à la hausse leurs o res. En attendant, 81 licenciements ont déjà été actés. NORD ÉCLAIR*: NOUVELLE LIAISON FERRY ENTRE BOULOGNE ET L’ANGLETERRE La compagnie britannique Euroferries a annoncé la mise en service dès la fin août d’une liaison transmanche entre Boulogne-sur-Mer et la ville anglaise de Ramsgate. La ligne sera opérée par le groupe norvégien Fred Olsen, qui assure déjà plusieurs lignes de ferry, en Espagne notamment. Le bateau utilisé sera un catamaran rapide capable de transporter 700 passagers, des voitures et des autocars. BOURGOGNE. Areva et ArcelorMittal : 70 millions d’euros au Creusot Au Creusot (Saône-et-Loire), les travaux sont en cours, pour doter l’aciérie ArcelorMittal du Breuil d’une extension de taille, qui permettra de produire 50.000 tonnes de lingots, contre 35.000 tonnes aujourd’hui, dédiés à la réalisation de la pièce principale du réacteur EPR. Le chantier, en deux parties, permettra d’abord de couler des lingots de 250 tonnes et, d’ici à 2012, de plus de 350 tonnes. L’investissement, de 70 millions d’euros, est porté par ArcelorMittal et Areva, qui développent par ailleurs un programme commun de recherche sur trois ans. LORRAINE. Fives Cryogénie poursuit son développement Fives Cryogénie, qui emploie 251 personnes à Golbey (Vosges), vient de boucler un investissement de 7,5 millions d’euros qui a permis d’augmenter de 50 % sa capacité de production. Cet investissement doit générer à terme 65 emplois supplémentaires. Fives Cryogénie est la seule entreprise en France à concevoir et fabriquer des échangeurs en aluminium servant notamment à séparer le gaz de l’air ou encore à produire de l’éthylène. PAYS DE LA LOIRE/ENVIRONNEMENT Ecosys fait ses gammes chez les Ch’tis La PME, SPÉCIALISÉE quinzaine de communes autour d’Arques, illustre la montée en puissance de la PME. DANS LA COLLECTE ET LE TRAITEMENT DES DÉCHETS VERTS, a Créé en 1993 par Pascal Frémin-Bésombes, PDG et actionnaire majoritaire, Ecosys a doublé de taille en quatre ans pour atteindre en 2008 un volume d’affaires de 12,5 millions d’euros (contre 11,9 millions en 2007), avec 118 salariés. L’entreprise se positionne sur le secteur de la valorisation des DV issus tant des jardins privés que des espaces publics, grâce à une démarche globale. De fait, Ecosys assure, en plus de la collecte des résidus végétaux (60 % du chiffre d’affaires) réceptionnés sur une vingtaine de sites disséminés sur le Grand Ouest et la région parisienne, leur transformation en compost et autres terreaux. Une partie est revendue sur place aux particuliers et aux professionnels du jardinage (10 % du chiffre d’affaires chacun). « Nous effectuons aussi des prestations de services à la demande tels PAR FABIENNE PROUX, à Nantes cosys élargit progressivement son périmètre d’intervention. Ainsi, le spécialiste nantais de la valorisation des déchets verts (DV) a remporté, en mars et pour quatre ans, l’appel d’offres de la gestion de la plate-forme de compostage du syndicat mixte Lys Audomarois (Pasde-Calais). Bien que modeste, ce marché, qui concerne une DR ! PRESTATIONS DE SERVICE remporté le marché de l’agglomération d’Arques. Un premier jalon vers le nord de l’Europe. E Créée en 1993, la PME a doublé de taille en quatre ans. En 2008, elle a atteint un volume d’a aires de 12,5 millions d’euros. le broyage et le criblage grâce à nos outillages mobiles », ajoute Alexis Dufay, directeur de la communication. En 2004, l’activité a été étendue à la filière bois avec la collecte des rebuts de scieries et des espaces verts publics (souches d’arbres) afin de les transformer en biomasse pour alimenter les chaudières ou en panneaux agglomérés. Un avantage qu’Ecosys compte mettre en avant pour pour- suivre son développement non seulement dans l’Hexagone, mais aussi au-delà des frontières et notamment en Belgique, puis en Grande-Bretagne grâce à la tête de pont acquise à Arques. « Dès 2010, nous souhaitons accentuer notre présence sur la banlieue parisienne et nous implanter dans le Sud-Ouest », annonce Alexis Dufay. Depuis fin 2008, la PME a pris une dimension nationale en lançant un site de vente en ligne (www.ecosys.fr) pour les particuliers. Testée avec la vente de bois de chauffage en bûche, la démarche a été élargie en début d’année avec les produits pour le jardinage en partenariat avec les Tourbières de France. ! ECOSYS BOX Une formule originale a été conçue avec le dispositif Ecosys box. « Il s’agit de la vente et de la livraison d’un lot de 1.000 litres à prix unique (240 euros) divisibles en cinq tranches afin de panacher les produits en fonction des besoins de chacun : composte, terreau, écorce de pin, terre de bruyère, etc. », détaille Alexis Dufay. La prochaine étape va consister à diversifier les gammes mise en vente sur le Web et notamment les produits à marques Ecosys, avec un seule priorité : ne diffuser que des produits 100 % naturels. Un business peu sensible à la conjoncture économique. Même si le développement de la PME est ralenti par la crise, son chiffre d’affaires devrait rester en hausse cette année. ! BRETAGNE/ÉDITION Mam’ Goudig décoi e Le créateur de cette IMAGE DE MARQUE surfe sur la « bretonnitude ». SI PENDANT LONGTEMPS, Bécassi- ne a représenté la Bretonne en coiffe, elle trouve aujourd’hui sur son chemin Mam’ Goudig. Quand Jean-Paul David crée son personnage en 1997, il cherche d’abord à rendre hommage à sa grand-mère, native de Concarneau (Finistère). Il y voit ensuite le potentiel commercial. Alors surveillant de chantier la nuit pour faire vivre sa famille, cet ancien créatif publicitaire se tourne vers l’Adie (1). « Ils m’ont prêté les 4.500 euros dont j’avais besoin. Je garde en moi le souvenir de cette indispensable main tendue », explique Jean-Paul David, qui est devenu le parrain régional de l’association. Les premiers à lui faire confiance pour commercialiser ses produits sont des Chinois de Paris en signant un contrat de licence de marque pour exploiter Mam’ Goudig. ÎLE-DE-FRANCE/INTERNET Keyyo casse les prix pour les PME et TPE années dans la branche télécoms de Vivendi, Philippe Houdouin a repris Phone System Network avec Truffle Capital, en 2006. La société réalise alors un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros et des pertes de 1 million d’euros. Son activité consiste essentiellement à fournir des moyens télécoms aux « call shops », les téléboutiques qui fleurissent un peu partout et d’où il est possible d’appeler dans le monde entier à des tarifs avantageux. « La société disposait d’une plate-forme technique de téléphonie au protocole Internet, de voix sur IP (VoIP) comme on dit, de bonne qualité. Nous avons choisi de capitaliser autour de ce savoir-faire », raconte Philippe Houdouin, aujourd’hui président-directeur général. DR APRÈS AVOIR PASSÉ quelques La société disposait d’une plateforme technique de téléphonie au protocole Internet. Nous avons choisi de capitaliser autour de ce savoir-faire. ! 500 TÉLÉBOUTIQUES Rebaptisée Keyyo, la société a aujourd’hui trois activités. Outre les 500 téléboutiques, qui lui rapportent 40 % de son chiffre d’affaires, elle propose des services de téléphonie IP aux particuliers. Mais c’est surtout sa division Keyyo Business, créée en mars 2007, qui assure aujourd’hui l’essentiel de la croissance. Cette entité propose des services de téléphonie IP aux entreprises. Elle compte plus de 6.000 clients, essentiellement des TPE et des PME qui utilisent entre 5 et 20 postes téléphoniques. À aux offres traditionnelles. L’originalité de l’offre de Keyyo Business est de vendre ses solutions en ligne via son site Internet. Le client commande les téléphones IP sur le site et les installe lui-même avec un mode d’emploi que la société affirme « être très simple ». Grâce à l’utilisation d’Internet, les entreprises n’ont plus besoin d’installer et de maintenir un PABX (commutateur). La plate-forme technique est gérée par le prestataire. Il suffit d’un abonnement et d’un téléphone IP branché sur le réseau pour disposer des fonctionnalités de la VoIP. « Et pour réduire sa facture télécoms et les coûts annexes de 30 % à 50 % », précise Philippe Houdouin. En effet, dans ces offres dites d’« IP Centrex », le client souscrit un abonnement pour environ 15 euros par mois par ligne téléphonique, ce qui lui permet d’appeler en illimité en France et dans une vingtaine de pays. Seuls les appels vers les mobiles sont facturés entre 10 et 12 centimes la minute. ! « ENDETTEMENT NUL » Grâce à la forte croissance de cette activité, environ 40 % par an, Keyyo verra son chiffre d’affaires global progresser de 10 % à 12 % en 2009. L’exercice 2008 s’est terminé sur un chiffre d’affaires de 16 millions d’euros et 400.000 euros de bénéfices. « Et notre endettement est nul ! » glisse Philippe Houdouin. SOPHY CAULIER DR Cet « e-opérateur » vend ses services de télécommunications en ligne à des COÛTS INFÉRIEURS DE On la retrouve désormais sur des cartes postales, des chaussettes pour portables, de la faïence, deux bandes dessinées vendues à 65.000 exemplaires, etc. Chaque année, les produits dérivés rapportent 4 millions d’euros de chiffre d’affaires aux 16 licenciés qui reversent entre 3 % et 10 % en royalties à Jean-Paul David. Ce Lorientais a aussi lancé une marque agroalimentaire Les Régals de Mam’ Goudig et prépare une série animée pour la télévision. MIKAËL CABON, À BREST (1) Association pour le droit à l’initiative économique qui organise la semaine du microcrédit.