Annexe 2 : Économie : Commune de Champagné
Transcription
Annexe 2 : Économie : Commune de Champagné
ACCORD TRANSACTIONNEL Résiliation convention Communauté de Communes du Pays des Brières et du Gesnois / commune de Champagné Version Commune de CHAMPAGNE en date du 13 novembre 2015 ENTRE LES SOUSSIGNES : La Communauté de Communes du Pays des Brières et du Gesnois, Etablissement public de coopération intercommunale, Dont le siège administratif est sis Parc des Sittelles, 72450 MONTFORT LE GESNOIS, Représentée à l’acte par son Président en exercice, Monsieur Christophe CHAUDUN, dûment habilité par une délibération du conseil communautaire en date du 19 novembre 2015. Ci-après dénommée « la Communauté de Communes », D'UNE PART, ET : La commune de Champagné, Dont le siège social est sis Hôtel de Ville, rue Léopold Gouloumès, 72470 CHAMPAGNE Représentée à l’acte par son Maire en exercice, Madame Catherine CHEVALIER, dûment habilitée par une délibération du conseil municipal en date du 25 novembre 2015. Ci-après dénommée « La Commune », D'AUTRE PART, Ci-après dénommés ensemble « les Parties » Page 1 sur 5 IL EST PREALABLEMENT EXPOSE CE QUI SUIT : Le 21 mars 1994, M. le Président de la Communauté des Communes du Pays des Brières et du Gesnois et M. le Maire de Champagné ont signé une convention portant sur le partage, entre ces deux collectivités, de la taxe professionnelle et de la taxe sur le foncier bâti acquittées par les entreprises s’implantant sur la zone d’activités économiques sise au lieu-dit « La Croix » sur la commune de Champagné. Aux termes de cette convention, en contrepartie des investissements financés par la Communauté de Communes du Pays des Brières et du Gesnois sur cette zone d’activités économiques (acquisition d’un ensemble immobilier), la commune de Champagné se doit de reverser à cette dernière une quote-part des recettes fiscales qu’elle perçoit des entreprises implantées sur ladite zone d’activités. L’article 4 de cette convention dispose qu’elle ne saurait être remise en cause en cas de modification des textes législatifs ou réglementaires portant sur la taxe professionnelle et la taxe foncière sur les propriétés bâties. En conséquence, ladite convention s’est poursuivie en dépit de la substitution de la contribution économique territoriale (CET) à la taxe professionnelle. Par ailleurs, l’article 9 de cette convention stipule que « sa durée est liée à celle de la Communauté de Communes ». Cette disposition se trouve conforme au droit positif dans la mesure où le Conseil d’Etat estime que les conventions conclues entre personnes publiques peuvent ne pas comprendre de terme fixe (CE, 24 nov. 2008, req. n° 290540, Syndicat mixte des eaux et de l’assainissement de la région du Pic Saint-Loup). En 2008, le crédit-bail entre la Communauté de Communes et l’établissement Financière Plastigom s’est achevé ; l’établissement Financière Plastigom est devenu propriétaire du site au lieu-dit « La Croix ». En juillet 2012, sans réponse positive de la part de la Communauté de Communes du Pays des Brières et du Gesnois à la demande de résiliation de la convention et du bilan financier de la zone industrielle, la Commune de Champagné a introduit quatre recours devant le Tribunal Administratif de Nantes aux fins : - De première part, d’obtenir le remboursement de la somme de 48.145 € versée à la Communauté de Communes au titre de l’année 2009 et de l’acompte pour l’année 2010. Par un jugement en date du 17 juin 2015, le Tribunal Administratif de Nantes a rejeté ce recours. - De seconde part, d’obtenir l’annulation des titres exécutoires n° 154 (solde 2010, pour un montant de 16.042 €), n° 155 (année 2011, pour un montant de 32.147 €) et n° 156 (acompte 2012, pour un montant de 16.073 €) Par le même jugement en date du 17 juin 2015, le Tribunal Administratif de Nantes a fait droit à ces demandes au motif que les titres exécutoires précités présentaient un vice de forme. Par ailleurs, le Tribunal Administratif a indiqué que la convention en date du 21 mars 1994 ne souffrait d’aucune cause de nullité, et qu’il ne relevait pas de son office d’en prononcer la résiliation. Page 2 sur 5 Pour autant, l’on sait que toute personne publique peut résilier un contrat auquel elle est partie pour un motif d’intérêt général, principe qui constitue une règle générale des contrats administratifs (CE, 2 mai 1958, Distillerie de Magnac-Laval), y compris lorsque le cocontractant est également une personne morale de droit public, et bien que ce dernier puisse prétendre à être indemnisé du préjudice que lui cause cette résiliation (CE, 21 déc. 2007, n°293260, Région du Limousin). Enfin, le Conseil d’Etat a récemment précisé qu’une convention conclue entre deux personnes publiques peut faire l’objet d’une résiliation unilatérale en cas de bouleversement de l’équilibre de la convention ou de disparition de sa cause (CE, 27 février 2015, n° 357028, Commune de Béziers). C’est dans ce contexte de faits et de droit que les Parties se sont rapprochées afin de mettre un terme à la convention les liant et d’organiser les conséquences de cette résiliation contractuelle. Ceci exposé, il est convenu ce qui suit entre Les Parties : Article 1 : Objet Le présent accord transactionnel a pour objet d’organiser la résiliation amiable de la convention de reversement de fiscalité en date du 21 mars 1994 et d’arrêter conjointement les conséquences financières de cette résiliation. Article 2 : Résiliation à titre rétroactif Les parties conviennent de résilier la convention du 21 mars 1994 pour la période postérieure à l’émission du titre exécutoire n° 156. Ce titre exécutoire a été émis le 14 août 2012 pour un montant de 16.073 €, et correspond au premier acompte du reversement de fiscalité dû par la commune de Champagné au titre de l’année 2012. En d’autres termes, il est convenu entre les Parties que le titre exécutoire n° 156 est le dernier titre exécutoire émis en exécution de la convention du 21 mars 1994. Article 3 : Règlement des titres exécutoires n° 154, 155 et 156 Suite à l’annulation pour vice de forme, par le Tribunal Administratif de Nantes, des titres exécutoires n° 154 (16.042 €), n° 155 (32.147 €) et n° 156 (16.073 €), M. le comptable public de la Trésorerie de Connerré a réémis ces trois titres exécutoires le 28 septembre 2015 : titre exécutoire n° 143 (pour 16.042 €), n°144 (pour 32.147 €) et n°145 (pour 16.073 €). Afin de sauvegarder les délais de recours contentieux contre ces titres exécutoires ouverts à la commune de Champagné, il est ici convenu que ces derniers seront de nouveau annulés par Monsieur le comptable public pour être réémis, pour les mêmes montants, postérieurement à la signature du présent protocole. La Communauté de Communes s’engage à justifier auprès de la Page 3 sur 5 commune de Champagné de l’annulation des titres exécutoires n° 143, 144 et 145 au plus tard le 25 novembre 2015. La commune de Champagné s’engage expressément à régler les trois titres exécutoires dans les 30 jours de leur réémission par M. le Comptable Public, sous peine de déchéance automatique et définitive du présent protocole d’accord. Article 4 : Renonciations de la commune de Champagné Outre le règlement des trois nouveaux titres exécutoires qui seront réémis postérieurement à la signature du présent protocole, ainsi qu’il est dit à l’article 3 ci-dessus, la commune de Champagné s’engage à n’intenter aucune réclamation ou action judiciaire d’aucune sorte liée à l’exécution de la convention en date du 21 mars 1994, sous peine de déchéance automatique et définitive du présent protocole d’accord. Article 5 : Renonciations de la Communauté de Communes du Pays des Brières et du Gesnois Mis à part les trois nouveaux titres exécutoires qui seront réémis postérieurement à la signature du présent protocole, la Communauté de Communes s’engage à ne plus ordonner l’émission d’aucun titre exécutoire lié à l’exécution de la convention en date du 21 mars 1994, ni réclamer aucune indemnité relative à la résiliation de ladite convention. Article 6 : Déclarations des Parties Les Parties déclarent, chacune pour ce qui la concerne, que leur consentement à la présente convention est libre et traduit leur volonté éclairée. Elles reconnaissent qu’elles ont disposé d’un délai de réflexion suffisant pour apprécier l’étendue et les conséquences de la présente convention. Les Parties s’engagent à exécuter de bonne foi le présent protocole, qui forme un tout indivisible, de telle sorte que nul ne pourra se prévaloir de stipulation isolée et l’opposer à d’autres indépendamment du tout. Il vaut arrêté de comptes entre les Parties, qui déclarent expressément et irrévocablement renoncer à toute autre prétention. Article 7 : Condition suspensive L’entrée en vigueur du présent accord transactionnel est soumise à l’absence de recours administratif et juridictionnel à l’encontre des décisions des assemblées délibérantes des Parties décidant de sa conclusion. Cette condition suspensive sera réputée réalisée en cas d’absence de recours gracieux, hiérarchique ou contentieux dans un délai de deux (2) mois à compter de l’entrée en vigueur de chacune des deux délibérations précitées. Page 4 sur 5 Article 8 : Autorité de la chose jugée D’un commun accord, les présentes constituent une transaction au sens des articles 2044 et suivants du Code civil et sont régies par ces dispositions légales, notamment par l’article 2052 du Code civil, aux termes duquel les transactions ont entre les Parties l’autorité de la chose jugée en dernier ressort et ne peuvent être attaquées pour cause d’erreur de droit ou de lésion. Les Parties reconnaissent que les règlements et concessions précités sont effectués à titre transactionnel, forfaitaire et définitif, conformément aux articles 2044 et suivants du Code civil. Le présent accord est irrévocable et définitif. Article 9 : Frais Chaque Partie conservera à sa charge l’ensemble des frais, dépens et honoraires qu’elle a dû exposer dans le cadre de la conclusion du présent accord transactionnel. Article 10 : Contestations Tout différend né entre les Parties de l’interprétation et/ou de l’exécution de la présente Transaction sera résolu à l’amiable par les Parties. A défaut d’accord, ledit différend sera soumis aux juridictions de droit commun compétentes. Fait à Montfort-le-Gesnois le ../11/2015 Sur cinq (5) pages, En trois exemplaires originaux, ___________________________ Pour la Commune Mme Catherine CHEVALIER _____________________________ Pour la Communauté de Communes M. Christophe CHAUDUN Annexe 1 : Délibération du conseil communautaire de la Communauté de Communes du Pays des Brières et du Gesnois en date du 19 novembre 2015 Annexe 2 : Délibération du conseil municipal de la Commune de Champagné en date du 25 novembre 2015 Page 5 sur 5