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SUPPLÉMENT DE LA TERRE DE CHEZ NOUS - AUTOMNE 2014 Reportage sur la relève dans le veau de grain Dossier Portrait Évaluer votre troupeau Nom du Fichier BVNP_2014-11-05_001-004 1 Industrie canadienne bovine BVNP 2014 11 05 001 004 Infographiste Agence Nouveau protocole de vaccination Xxxxxxxxxxxx VERSION 2014-10-27 14:14 Su ÉD La Un 55 Lo Té Co Sit DI An RE Na RÉ Mi CH Ju CO An M CO La DI Br IN Cé Ge M Na PU Co RE Ch Sy M Ve Da Té Co CO ET Pi TI Po IM Im DÉ Bi du Bi IS Pr 28 Ré 23 M 6j PH XX Ce no ma uni BVNP_2014-11-05_001-004 2 2014-10-23 14:13 SOMMAIRE Automne 2014 Sommaire Supplément de La Terre de chez nous ÉDITEUR La Terre de chez nous Union des producteurs agricoles 555, boul. Roland-Therrien, bur. 100 Longueuil (Québec) J4H 3Y9 Tél. : 450 679-8483 Courriel : [email protected] Site Web : www.laterre.ca DIRECTEUR André Savard Volume 28, No 4 4 MOT DU PRÉSIDENT Tourner la page définitivement… RESPONSABLE À LA FÉDÉRATION Nathalie Côté RÉDACTEUR EN CHEF Michel Beaunoyer CHEF DE PUPITRE Julie Desbiens CORRECTION-RÉVISION Anne Felteau Marielle Bouthyette CONCEPTION GRAPHIQUE La Terre de chez nous DIRECTRICE DE PRODUCTION Brigit Bujnowski INFOGRAPHIE Céline Dupras Geneviève Gay Myriam Guemmache Nancy Litjens 5 DOSSIER ÉVALUER VOTRE TROUPEAU EAU R E I S S O D Votre troupeau est-il productif? prod ctif? Le bon taureau urea pour ou votre troupeau oupe u Le diagramme agramme d’é d’évaluation génétique 17 REPORTAGE Relève dans le veau de grain 22 PORTRAIT L’industrie canadienne bovine PUBLICITÉ Courriel : [email protected] REPRÉSENTANTS AU QUÉBEC Christian Guinard, poste 7271 Sylvain Joubert, poste 7272 Marc Mancini, poste 7262 Ventes nationales Daniel Lamoureux Tél. : 1 877 237-9826 Courriel : [email protected] COORDONNATEUR VENTES ET DISTRIBUTION Pierre Leroux, poste 7290 TIRAGE ET ABONNEMENTS Postes 7413, 7274 IMPRESSION Imprimerie Transcontinental DÉPÔT LÉGAL Bibliothèque et archives nationales du Québec Bibliothèque et archives du Canada ISSN 0832-5634 24 AGENCE DE VENTE Nouveau protocole de vaccination 25 SANTÉ La paratuberculose bovine La lutte aux rongeurs 28 MARCHÉ Lauréats des encans spécialisés 30 VOS ASSOCIATIONS Prochaine parution 28 janvier 2015 555, boul. Roland-Therrien, bureau 305 Longueuil (Québec) J4H 4G2 Tél. : 450 679-0530 Téléc. : 450 442-9348 Courriel : [email protected] Site Internet : www.bovin.qc.ca COMITÉ EXÉCUTIF Président Claude Viel Vice-président Guy Gallant Membres du comité exécutif Michel Daigle Kirk Jackson André Ricard PERSONNEL Directeur général et mise en marché veau de lait Jean-Philippe Deschênes-Gilbert [email protected] Conseiller à la direction générale Gaëtan Bélanger [email protected] Directrice administrative et perceptions des contributions Chantal Bruneau [email protected] Directeur de la mise en marché Bovins de réforme, veaux laitiers et bouvillons d’abattage André Roy [email protected] Directeur de la mise en marché Veaux de grain et veaux d’embouche Réal Daigle [email protected] Communications Sonia Dumont [email protected] Statistiques et marchés Ann Fornasier [email protected] Environnement et assurance de la qualité Nathalie Côté [email protected] Réservation d’espace publicitaire 19 décembre 2014 Secrétaire de direction Annie Provost-Savoie [email protected] Matériel publicitaire 6 janvier 2015 PHOTO DE LA PAGE COUVERTURE : JULIE MERCIER Ce magazine est publié en février, mai, août et novembre. Dans la présente publication, le générique masculin est employé sans discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte. BOVINS du Québec • Automne 2014 BVNP_2014-11-05_001-004 3 2014-10-28 11:42 Mot du président TOURNER LA PAGE définitivement… Tourner la page des bovins de réforme, mieux connue sous le nom de 53,86 $. Ils ne l’ont peut-être pas fait de gaieté de cœur, mais ils ont compris que, dans la vie, une dette est une dette et on doit l’assumer. Plusieurs agriculteurs me disent encore aujourd’hui : « J’étais plus ou moins d’accord, mais j’ai l’habitude de payer mes factures. » C’est tout à l’honneur de notre profession! Les producteurs de bovins sont fiers et fiables et le dossier Levinoff-Colbex le démontre une fois de plus. LA FIN D’UN CHAPITRE OU PRESQUE… CLAUDE VIEL, PRÉSIDENT Fédération des producteurs de bovins du Québec (FPBQ) F F in septembre 2014, Investissement Québec s’adressait à la Cour pour démanteler l’abattoir LevinoffColbex. L’issue est maintenant connue : l’entreprise d’abattage sera vendue à la pièce. Outre les conclusions tirées du rapport KPMG sur la gestion de l’abattoir, publiées en février dernier, je retiendrai de cette aventure la fierté et la responsabilisation des producteurs de bovins de réforme du Québec, tant des producteurs laitiers que des producteurs de vaches-veaux. En effet, bon an mal an, 9 producteurs sur 10 ont acquitté, dans les délais, leur facture du Fonds de développement de la mise en marché 4 BVNP_2014-11-05_001-004 4 L’année 2014 était la dernière année de facturation telle qu’annoncée par la Fédération des producteurs de bovins du Québec (FPBQ) depuis deux ans. Il n’y aura aucune facture pour 2015 et les autres années qui suivront. En décembre, la Fédération effectuera le dernier paiement du prêt de 32 M$ contracté en 2008. Une petite centaine de producteurs contestent leurs factures devant les tribunaux. Je respecte leur décision, car ils sont dans leurs droits. Toutefois, la Fédération aussi ira jusqu’au bout puisque son mandat est de faire payer tous les producteurs de bovins de réforme, sans exception! LE MAINTIEN D’UNE CAPACITÉ D’ABATTAGE DEMEURE CRUCIAL Une autre leçon que je tire de LevinoffColbex demeure la nécessité de maintenir une capacité minimale d’abattage au Québec. Est-ce que la démarche passe par un abattoir comme celui de Levinoff-Colbex? Je laisse les producteurs décider… La survie de nos abattoirs existants est l’une des pistes qui assurerait le maintien d’une capacité d’abattage minimale. Ces abattoirs achètent présentement quelques dizaines de têtes chaque semaine et font une différence sur le marché. Et ils pourraient faire une plus grande différence encore, car leur capacité d’abattage est loin d’être négligeable. Sans trop m’avancer, on parle de 500 à 600 bovins (bouvillons et vaches de réforme) par semaine qui pourraient transiter par les abattoirs du Québec. Ces mêmes entreprises éprouvent actuellement des difficultés; en premier lieu, celle du prix élevé des animaux. Mais qui se préoccupe de leur avenir? Attendons-nous qu’elles ferment leurs portes pour s’en occuper? Sera-t-il trop tard pour réagir? Je vous rassure : d’aucune manière la FPBQ ne redeviendra propriétaire d’un abattoir, mais nous avons cependant l’obligation d’agir pour maintenir notre capacité minimale d’abattage. Et la Fédération entend être à l’écoute des propositions des producteurs. Nous jouerons pleinement notre rôle de levier et d’entremetteur pour maintenir une capacité minimale d’abattage ici. Avant d’interpeller les pouvoirs publics sur la survie de ces « petits » abattoirs, j’invite les producteurs de bovins à s’intéresser davantage à eux. Que pouvons-nous faire pour assurer leur survie? Que voulons-nous faire? La question est lancée… BOVINS du Québec • Automne 2014 2014-10-27 14:15 Dossier ÉVALUER votre troupeau Évaluer NATHALIE CÔTÉ, AGRONOME Agente à l’environnement et à l’assurance qualité Fédération des producteurs de bovins du Québec T T permettant de reconnaître facilement les points forts et ceux à améliorer dans votre troupeau. Michel Lemelin vous en fera la démonstration à l’aide de deux exemples. De plus, qui dit troupeau vacheveau dit achat éventuel d’un taureau. Ainsi, avez-vous pensé à ce qu’il vous faut pour répondre aux différents besoins de mise en marché? Dans ce dossier, vous trouverez quelques critères pour vous guider à ce sujet. FPBQ / F.Trudel ous les éleveurs vache-veau veulent avoir un troupeau productif. Mais au fait, comment faire un diagnostic relativement précis à cet égard? Le premier réflexe consiste à regarder du côté du poids au sevrage, mais cela peut être trompeur, car on oublie des paramètres importants dans l’équation du profit. C’est ce que Pierre Desranleau nous expliquera dans un premier article sur la profitabilité d’un troupeau. Par ailleurs, un nouvel outil est maintenant proposé pour faire l’analyse de la quantité de plus en plus grande des données disponibles sur la génétique. Il s’agit du diagramme d’évaluation génétique, un outil visuel Lorsqu’il est question d’évaluer la performance d’un troupeau, il a été démontré que les caractères liés à la reproduction exercent un impact économique important. 5 BOVINS du Québec • Automne 2014 Nom du Fichier BVNP_2014-11-05_005-012 5 BVNP 2014 11 05 005 012 Infographiste Xxxxxxxxxxxx VERSION 2014-10-27 14:16 Dossier VOTRE TROUPEAU est-il productif? Votre troupeau PIERRE DESRANLEAU, T.P. LES CINQ DONNÉES DE BASE Division bovins de boucherie C’est bien connu, les producteurs bovins sont en général peu enclins à compiler des données technicoéconomiques. Heureusement, il existe un moyen simple et rapide de faire un diagnostic relativement précis de l’efficacité de votre troupeau. Pour ce faire, vous aurez besoin des informations suivantes : • Le nombre de femelles mises à la reproduction (insémination artificielle ou exposées à la saillie); • Le nombre de ces femelles qui ont vêlé; • Le nombre de veaux morts avant le sevrage; • Le nombre de veaux sevrés; • Le poids total de veaux sevrés pour tout le troupeau. Étant donné que le nombre de femelles mises à la reproduction servira de dénominateur dans le calcul de différents ratios que nous verrons plus loin Centre d’insémination artificielle du Québec (CIAQ) L L orsqu’il est question d’évaluer la performance d’un élevage vacheveau, le premier réflexe est de regarder du côté du poids au sevrage et de conclure que les entreprises qui vendent les veaux les plus lourds sont automatiquement les plus rentables. Les économistes en production bovine estiment toutefois que cette association peut être trompeuse, car elle fait fi de deux paramètres importants dans l’équation du profit : les vaches qui ne vêlent pas et les veaux morts avant le sevrage. À cet effet, des études ont maintes fois démontré que les caractères liés à la reproduction génèrent un impact économique de deux à cinq fois plus grand que ceux liés à la croissance et à la carcasse. dans ce texte, il est important de l’établir avec le plus de précision possible. Ainsi, ce nombre doit inclure toutes les femelles qui ont été inséminées ou présentées à la saillie lors de votre saison de reproduction de l’année dernière. Vous ne devez en aucun cas soustraire les femelles non gestantes ou mortes durant cette période, car cela viendrait réduire le dénominateur et gonfler artificiellement vos résultats. Vous devez aussi inclure, dans le total, toute femelle achetée à l’extérieur, peu importe qu’elle ait été exposée à la saillie chez vous ou chez le vendeur. Dans la même logique, toute femelle vendue aux fins de reproduction doit être déduite de votre inventaire de départ. Même chose pour les femelles déjà ciblées comme candidates à la réforme avant la saison de reproduction. Elles n’ont pas à être comptabilisées puisqu’il est déjà prévu qu’elles quitteront l’entreprise sous peu. TROIS RATIOS UTILES POUR DÉTERMINER LES POINTS À AMÉLIORER TAUX DE VÊLAGE = nombre de femelles ayant vêlé nombre de femelles exposées TAUX DE MORTALITÉ DES VEAUX = nombre de veaux morts, de la naissance jusqu’au sevrage nombre de femelles ayant vêlé Il s’agit du pourcentage de gestations menées à terme, peu importe que les veaux soient nés vivants ou morts. Ce ratio sert à quantifier l’efficacité reproductive d’un élevage. Il devrait être supérieur à 90 %. Toute valeur inférieure à ce plancher devrait faire l’objet d’une investigation de manière à déterminer si la cause est due à un problème d’alimentation, de fertilité ou de maladies (ex. : avortements). L’objectif est de 5 %. Puisque la majorité des pertes surviennent dans les 24 premières heures, ce ratio nous informe sur les conditions de régie et la génétique par l’entremise des EPD (écarts prévus chez la descendance) poids de naissance ou facilité de vêlage. TAUX DE SEVRAGE = nombre de veaux sevrés nombre de femelles exposées OU = nombre de veaux sevrés taux de vêlage x (1 – taux de mortalité des veaux) 6 BVNP_2014-11-05_005-012 6 Il englobe tous les facteurs pouvant diminuer la récolte de veaux. En ce sens, il est donc le produit des deux ratios précédents. Les analystes recommandent une valeur de 85 % ou plus. BOVINS du Québec • Automne 2014 2014-10-27 14:16 LA MESURE PAR EXCELLENCE DE VOTRE PRODUCTIVITÉ POIDS DE VEAU SEVRÉ PAR VACHE EXPOSÉE À LA SAILLIE (PVS/VES) = poids total sevré* nombre de femelles exposées = taux de sevrage x poids moyen au sevrage* OU Le PVS/VES représente l’indice de performance le plus révélateur pour une entreprise vache-veau parce qu’il combine à la fois le poids au sevrage, l’efficacité reproductive et le taux de mortalité en une seule valeur. Par exemple, un poids moyen au sevrage de 700 lb peut sembler impressionnant au premier coup d’œil, mais s’il est associé à un taux de sevrage de 70 %, le poids de veaux sevrés par femelle mise à la reproduction tombe à seulement 490 lb (700 lb x 70 %). À l’opposé, un producteur dont la moyenne au sevrage est de 600 lb, mais dont le taux de sevrage atteint 88 %, est en mesure de mettre en marché un plus haut total de livres de veau, soit 528 lb par femelle exposée. Parmi tous les indicateurs de productivité, cette mesure est aussi celle qui a la plus forte corrélation avec le profit, car il a été démontré que le coût de production diminue à mesure que le PVS/VES augmente. Le ratio minimum recommandé est de 500 lb par femelle exposée à la saillie et il constitue un point de référence utile lorsque l’âge moyen au sevrage oscille autour de 210 jours. Encore une fois, toute performance inférieure à cette norme devrait faire l’objet d’une analyse plus poussée de façon à cibler et à corriger le ou les facteurs limitatifs. Le tableau ici-bas vous permettra de vous comparer à la moyenne des entreprises inscrites au Programme d’analyse des troupeaux de boucherie du Québec (PATBQ). Dans le prochain numéro de Bovins, nous aborderons les moyens à votre portée pour accroître cet élément clé de votre rentabilité. CIAQ * Pour refléter votre réalité de façon précise, le calcul du poids au sevrage moyen ou total doit tenir compte de tous les veaux, ce qui inclut les génisses conservées pour le remplacement ainsi que les veaux nés tardivement et qui pourraient être jugés trop petits pour être vendus. L’efficacité reproductive exerce plus d’impact sur la rentabilité que le poids de vente des veaux. PRINCIPAUX PARAMÈTRES DE PRODUCTIVITÉ D’UNE ENTREPRISE VACHE-VEAU (2012) Moyenne provinciale Taux de gestation* 95 % Taux d’avortement 4% Taux de vêlage* 91 % Taux de mortalité (veaux) 6,5 % Taux de sevrage 85 % Âge moyen au sevrage 230 jours Poids moyen au sevrage 640 livres Poids sevré par vache exposée* 544 livres Votre situation Source : Moyennes provinciales des troupeaux contrôlés au PATBQ, 19 août 2013. *Ratio calculé par le CIAQ (prendre note que les taux de gestation et d’avortement ainsi que l’âge moyen au sevrage ne sont pas essentiels au calcul du PVS/VES). BOVINS du Québec • Automne 2014 BVNP_2014-11-05_005-012 7 7 2014-10-27 14:16 Dossier LEpourBON TAUREAU votre troupeau Le bon taureau NATHALIE CÔTÉ, AGRONOME Agente à l’environnement et à l’assurance qualité Fédération des producteurs de bovins du Québec C e sera bientôt le temps des ventes de taureaux en stations ou directement chez l’éleveur. Avez-vous pensé à ce qu’il vous faut comme taureau? Il en existe de toutes les catégories : ceux avec une belle apparence et ceux qui possèdent un pedigree à toute épreuve ainsi que des résultats de tests d’ADN. Vous cherchez un mâle reproducteur? Cela peut sembler simple, mais est-ce vraiment le seul critère à prendre en compte? QU’EST-CE QUE ÇA PREND POUR VOTRE TROUPEAU? Il faut commencer par dresser la liste des qualités que vous recherchez en fonction du résultat prévu. Ainsi, le taureau va-t-il engendrer toute la production de veaux que vous vendrez en 2015? Et ces veaux seront-ils tous vendus ou souhaitez-vous mettre en marché les génisses issues de ce taureau? Est-il possible de trouver un taureau qui permettrait de faire les deux? Voulez-vous faire de la vente de viande ou engendrer la relève? On peut facilement comprendre que la mise en marché prévue guidera votre choix. Nancy Noecker, du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation TABLEAU 1 : SÉLECTION DES CARACTÈRES DU TAUREAU SELON LE MARCHÉ PRINCIPAL Principal produit vendu Veaux d'engraissement Génisses de relève Vente directe ou de viande de marque Écarts prévus sur la descendance (EPD), reproduction ou alimentation Tests d'ADN, caractères Conformation/apparence Persillage Gain Rendement Carcasse Tendreté Catégorie de qualité Catégorie de rendement Faux-filet Épaisseur de gras, persillage Cote de docilité Gain moyen quotidien Prise alimentaire résiduelle Exempt de diarrhée virale des bovins Musculature Gabarit Apparence à la vente Qualité des pieds et des membres, et facilité de mouvements Facilité de vêlage, poids à la naissance Lait Circonférence scrotale Qualités maternelles Taux de conception des génisses Taux de résistance Facilité de vêlage Cote de docilité Prise alimentaire résiduelle Exempt de diarrhée virale des bovins Qualité des pieds et des membres, et facilité de mouvements Gabarit Pis de la mère du taureau Persillage Gain Rendement Carcasse Tendreté*** Persillage*** Catégorie de qualité Catégorie de rendement Faux-filet Épaisseur de gras Cote de docilité Gain moyen quotidien Prise alimentaire résiduelle Exempt de diarrhée virale des bovins Qualité des pieds et des membres, et facilité de mouvement Indice de développement squelettique ***Caractères les plus importants. Source : Le bœuf virtuel du MAARO, Question d’équilibre : achat d’un taureau, dollars, chiffres et ADN, rédigé par Nancy Noecker. 8 BVNP_2014-11-05_005-012 8 BOVINS du Québec • Automne 2014 2014-10-27 14:17 Texte adapté du bœuf virtuel du MAARO, Question d’équilibre : achat d’un taureau, dollars, chiffres et ADN, rédigé par Nancy Noecker. D. Gagnon et des Affaires rurales de l’Ontario (MAARO), propose, dans le tableau à la page 8, une répartition des caractères sélectionnés selon le marché final visé. Mais, quel que soit votre objectif ultime, tout commence par la naissance d’un veau vivant. Ainsi, avant d’entreprendre vos démarches pour l’achat d’un taureau, il faut décider quelle sera la principale voie de mise en marché de sa descendance. Il vous sera possible d’établir vos besoins et vos préférences. Évidemment, il n’y a pas de solution parfaite; il faut trouver le juste équilibre entre vos différents critères de sélection. Il existe des taureaux de toutes les catégories; ceux ayant une belle apparence et ceux qui possèdent un pedigree à toute épreuve et des résultats de tests d’ADN. BOVINS du Québec • Automne 2014 BVNP_2014-11-05_005-012 9 9 2014-10-27 14:17 Dossier POUR MIEUX Y VOIR! Le diagramme d’évaluation génétique Pour mieux y voir! MICHEL LEMELIN, AGRONOME, M.G.P. Conseiller Bovi-Expert L L a façon de manier la génétique en production bovine est similaire à celle des autres productions animales. Le développement de l’informatique a permis d’augmenter la quantité des données traitées et d’améliorer la précision des évaluations génétiques. Les résultats sont donc plus complexes à interpréter. Mais que peut-on faire pour en simplifier l’analyse? Le diagramme d’évaluation génétique peut apporter des réponses à cette question. Il affiche une représentation visuelle simplifiée du bilan de sélection d’un troupeau. Pour la plupart des producteurs, on parle de la toile d’araignée. On l’utilise souvent pour comparer les ratios techniques, économiques ou financiers d’une entreprise. Cet outil visuel permet de reconnaître facilement les points forts de l’exploitation et d’un troupeau et de les améliorer. LE RANG CENTILE, UNE SEULE ÉCHELLE POUR TOUS LES CARACTÈRES! Tous les écarts prévus chez la descendance (EPD) et les Across Breed Comparison (ABC) sont présentés en unités à l’exception des facilités de vêlage et du persillage, qui sont en pourcentage. Pour un caractère, le rang centile permet de classer un animal par rapport à la population. Les rangs centiles s’échelonnent de 1 à 99, 1 étant le meilleur et 99 le pire, le rang centile moyen se situant autour de 50. LE DIAGRAMME D’ÉVALUATION GÉNÉTIQUE POUR VOIR EN UN COUP D’ŒIL Le diagramme d’évaluation génétique permet de visualiser le potentiel génétique moyen des futurs veaux, des vaches (sélection des 7 à 8 dernières années) ainsi que des présents taureaux selon 11 caractères. En un coup d’œil, on peut constater si le troupeau est orienté vers la production de veaux d’embouche, de taures de remplacement ou de taureaux terminaux. Le diagramme permet aussi de vérifier si le niveau des performances est en relation avec le potentiel génétique de la race (EPD) ou du croisement (ABC). Un troupeau de niveau génétique élevé, qui obtient des performances moyennes, pourra être amélioré en corrigeant certains points de régie. Le producteur pourra alors bénéficier pleinement de son programme de sélection. Par ailleurs, un troupeau de niveau génétique moyen peut obtenir d’excellents résultats avec l’application des meilleures techniques d’élevage. Dans ce cas, une amélioration du programme de sélection ne pourra que perfectionner les performances de son troupeau. En résumé, le diagramme d’évaluation génétique est un outil qui permet : • de visualiser rapidement les points forts et d’améliorer un troupeau; • d’établir des critères de sélection selon les objectifs de l’entreprise; • de comparer le potentiel génétique d’un troupeau avec ses performances techniques; • de valoriser les informations recueillies lors du suivi des accouplements et des pesées. Bonne sélection! LE DIAGRAMME D’ÉVALUATION GÉNÉTIQUE, C’EST FAIT COMMENT? Le diagramme d’évaluation est bâti à partir du Programme d’analyse des troupeaux bovins du Québec (PATBQ), qui fournit, en plus d’une compilation des performances techniques, les évaluations, la répétabilité ainsi que le rang centile de 12 caractères regroupés dans les catégories suivantes : • caractères directs : poids à la naissance, facilité de vêlage direct, gain de poids naissance-sevrage, gain de poids postsevrage et poids à un an. Pour le diagramme, ce dernier n’est pas retenu puisqu’il est l’addition du gain naissancesevrage et postsevrage; • caractères maternels : facilité de vêlage maternel et aptitude laitière; • caractère de structure : hauteur aux hanches; • caractère de carcasse : gras dorsal, surface de l’œil de longe et persillage; • caractères de reproduction : circonférence scrotale. Lorsque les évaluations le permettent, un indice combiné est calculé pour les taureaux, soit l’indice de sélection économique (ISE). 10 BVNP_2014-11-05_005-012 10 BOVINS du Québec • Automne 2014 2014-10-27 14:17 BVNP_2014-11-05_005-012 11 2014-10-24 15:42 RIEN DE MIEUX QUE DES EXEMPLES… Voici deux exemples simulés à partir d’observations sur le terrain. Ils s’appliquent autant pour les EPD que pour les ABC. La ligne verte présente les rangs centiles des caractères directs et maternels des veaux. La ligne orange (vaches) affiche les mêmes caractères auxquels on ajoute ceux de stature, de carcasse et de reproduction. Puis, en bleu (taureaux), on ajoute l’ISE. Dans le cas des taureaux, la moyenne est pondérée selon leur progéniture. Dans le troupeau A, on constate qu’à l’exception de la hauteur aux hanches, la presque totalité des rangs centiles des caractères directs et maternels de tous les animaux oscille entre 30 et 40, ce qui est très bon. Pour les caractères de stature, de carcasse et de reproduction, les rangs centiles des vaches se situent près de 50, soit dans la moyenne. Pour ce qui est des taureaux, ils obtiennent des rangs centiles se trouvant entre 20 et 30 pour les caractères directs et maternels, ce qui est excellent. On peut constater que les taureaux font également l’objet d’une sélection pour la stature afin d’obtenir des animaux de taille moyenne, donc moins coûteux à garder. Pour les caractères de carcasse et de reproduction, ils se situent au-dessus de la moyenne avec des rangs centiles de 30 à 40. L’indice de sélection économique est à son point le plus fort avec un rang centile de 15, et ce n’est qu’une moyenne… Le second diagramme (Troupeau B) présente les résultats d’une sélection tout à fait différente. En effet, le potentiel génétique des veaux et des vaches se situe dans les 40 à 50 rangs centiles pour les caractères directs et maternels; c’est donc bon. Pour les caractères de stature, de carcasse et de reproduction, les rangs centiles oscillent autour de la moyenne, soit 50. Par contre, les taureaux utilisés sont inférieurs (rang centile plus grand que 60) pour 2 caractères très importants, soit le poids à la naissance et le gain de poids de naissance-sevrage. Pour la facilité de vêlage maternel et l’aptitude laitière, les taureaux utilisés sont dans les 20 à 30 rangs centiles, ce qui est très bon. 12 BVNP_2014-11-05_005-012 12 Cependant, pour les caractères de stature, de carcasse et de reproduction, on peut observer qu’ils se trouvent vraiment sous la moyenne avec des rangs centiles de 60 à 85. Dans ce cas, des correctifs devront être faits pour le poids à la naissance, le gain naissance-sevrage ainsi que les caractères de carcasse et de reproduction. La rentabilité de l’entreprise ne pourra qu’être meilleure. Troupeau A : l’indice de sélection économique est à son point le plus fort avec un rang centile de 15, et ce n’est qu’une moyenne. Troupeau B : on peut observer que les caractères de stature, de carcasse et de reproduction se trouvent vraiment sous la moyenne avec des rangs centiles de 60 à 85. BOVINS du Québec • Automne 2014 2014-10-27 14:17 Reportage UNE POUPONNIÈRE à la fine pointe de la technologie Une pouponnière JULIE MERCIER S S détecte aussi la puce électronique de chaque veau et détermine ainsi la ration à servir. « Elle tranche ses besoins en 24 heures, comme s’il allait téter sa mère », explique M. Dénommée. La distribution, à volonté, du maïs et du supplément est également automatisée. Les parcs sont d’ailleurs équipés d’auges avec réserve. « Nous avons essayé d’automatiser les opérations le plus possible afin de passer plus de temps avec nos veaux. Ce n’est pas moins de travail. On fait juste changer les types de tâches », ajoute l’éleveur. À titre d’exemple, lors de la première semaine, les veaux sont manipulés un à un dans l’aire de confinement pour leur apprendre à boire. Julie Mercier AINT-THÉODORE-D’ACTON — Producteur de veaux de grain, Pierre Dénommée a décidé de se faire un beau cadeau. Il vient d’inaugurer une pouponnière dernier cri d’une capacité de 800 veaux pour le bien-être de ses animaux et le sien. Traditionnellement, M. Dénommée démarrait ses veaux à l’extérieur dans des huches. L’hiver venu, il devait cependant ralentir la cadence, ce qui empêchait son entreprise de maintenir une production régulière toute l’année. D’où l’idée de bâtir une « belle grosse » pouponnière. « On ne voulait plus travailler aux intempéries, explique M. Dénommée. Les veaux sont de plus en plus fragiles. On a donc pris le virage intérieur. Pour le confort des veaux et le nôtre et pour être fonctionnels. » Le bâtiment se divise en 8 chambres d’une capacité de 100 veaux chacune. Chaque chambre contient 4 parcs de 25 veaux de même qu’une aire de confinement et un accès central. Chacune est munie d’un système informatisé d’alimentation. Cette « louve » nourrit 4 stations pour un total de 100 bêtes. Le robot s’occupe de tout, de la quantité de poudre de lait nécessaire pour chaque animal au mélange et à la distribution de l’aliment. La louve Pierre Dénommée et sa conjointe Thérèse Gariépy posent fièrement dans leurs nouvelles installations. 13 BOVINS du Québec • Automne 2014 Nom du Fichier BVNP_2014-11-05_013-016 13 BVNP 2014 11 05 013 016 Infographiste GG VERSION 2014-10-27 14:18 Un poêle aux granules de 1,2 million de BTU constitue le cœur du système de chauffage. L’installation permet de chauffer davantage le bâtiment tout en maintenant un taux d’humidité sous les 70 %, tel que le recommande le vétérinaire. La tôle solaire. Pierre Dénommée vient d’inaugurer une pouponnière à la fine pointe de la technologie. Le bâtiment possède une capacité de 800 veaux de grain. 14 BVNP_2014-11-05_013-016 14 BOVINS du Québec • Automne 2014 2014-10-27 14:18 Chaque chambre comporte une aire de confinement et un accès central. Chacune des chambres possède un système informatisé d’alimentation. Chaque « louve » nourrit 4 stations pour un total de 100 bêtes. Photos : Julie Mercier La pouponnière se divise en 8 chambres d’une capacité de 100 veaux chacune. Celles-ci sont reliées à un corridor central. BOVINS du Québec • Automne 2014 BVNP_2014-11-05_013-016 15 15 2014-10-27 14:19 Pierre Dénommée a réfléchi longuement aux caractéristiques de la pouponnière idéale avant la première pelletée de terre. Il a même visité les installations de quelques collègues producteurs afin d’en arriver à un « bâtiment fonctionnel pour avoir de l’agrément ». Du côté de l’équipement, le producteur a arrêté son choix sur des barrières et des parcs en acier inoxydable offrant une durabilité inégalée. Toutes les chambres sont aussi munies de gicleurs afin de faciliter le nettoyage à la sortie des veaux. Pour la gestion des déjections, M. Dénommée a choisi d’installer des planchers lattés et des raclettes. Les boîtes de contrôle de celles-ci sont fixées au mur, dans le corridor central du bâtiment. « Pour l’entretien, c’est merveilleux », fait-il valoir. Le fumier s’écoule par gravité vers la fosse, ce qui évite l’utilisation d’une préfosse. RÉGIE Les premiers veaux ont fait leur entrée à la fin du mois de mars. Les chambres sont conduites en tout plein, tout vide, et les entrées d’animaux se déroulent toutes les semaines. À la fin du démarrage, soit 60 jours plus tard et à un poids oscillant entre 225 et 250 livres, les veaux sont transférés en finition. La nouvelle pouponnière permet d’obtenir une production plus régulière ainsi qu’un horaire plus flexible. Le travail s’avère moins éreintant et requiert peu de main-d’œuvre. « En termes d’unité travail-personne [UTP], c’est dur à battre », résume M. Dénommée. Ce dernier, sa conjointe Thérèse Gariépy et son bras droit Maxime Desmarais réussissent à élever plus de 4 000 veaux sevrés par année et à cultiver 650 arpents. PARTICULARITÉS Avec la hausse du prix du propane, M. Dénommée a choisi de chauffer sa pouponnière à l’eau chaude. Un poêle aux granules de 1,2 million de BTU, dont l’approvisionnement en combustible est entièrement automatisé, constitue le cœur du système. « C’est un poêle très performant et plus économique que le propane, simple à faire fonctionner et efficace. C’est une invention de la 16 BVNP_2014-11-05_013-016 16 Photos : Julie Mercier DANS LES MOINDRES DÉTAILS Les boîtes de contrôle du système de raclettes sont fixées au mur, dans le corridor central du bâtiment. La distribution du maïs et du supplément protéique se fait de façon automatisée. Ferme Clovis Gauthier, de Saint-Théodore-d’Acton », spécifie le producteur. La fournaise génère une chaleur plus sèche, ce qui s’avère bénéfique pour la santé des animaux. Toujours dans un souci d’économie d’énergie, une partie du bâtiment est recouverte de tôle so- laire. De couleur noire, ce matériel métallique perforé permet d’accumuler la chaleur du soleil. L’air qui passe par les perforations est réchauffé avant d’entrer dans le bâtiment. « Certains parlent de 15 à 20 % d’économie de chauffage », précise M. Dénommée. UN PROJET AUDACIEUX Pierre Dénommée n’est pas le dernier venu dans la production de veaux de grain. Issu d’une famille d’agriculteurs, l’éleveur a démarré la production de veaux de grain en 1986, suivant les traces de son frère aîné. À l’époque, il loue les bâtiments d’élevage. En 1991, Pierre achète sa propre ferme, mais il continue de travailler à l’extérieur jusqu’en 1995. Son entreprise met alors en marché 300 veaux par année. « Nous avons décidé d’avoir une vision à long terme, raconte le producteur. Quand on concentre tous ses efforts à la même place, force est de constater que ça fonctionne. » En 1999, un bâtiment neuf de 450 places est érigé. Deux cents huches à veaux s’ajoutent à l’extérieur. « À l’époque, c’était moins cher. Il s’agissait seulement d’avoir une bonne paire de bras et la volonté de travailler », dépeint M. Dénommée. Au cours des années 2000, le bâtiment subit d’importantes rénovations, notamment la mise en place de planchers lattés et d’un robot afin d’automatiser l’alimentation. Puis la ferme acquiert 200 arpents supplémentaires de terre, qui s’ajoutent aux quelque 200 déjà cultivés en maïs et en soya. La ferme s’autosuffit en grains et possède sa propre unité de séchage. L’entrepreneur réalise aussi des travaux à forfait, que ce soit le semis ou la récolte, pour des confrères. Le plus gros chantier de M. Dénommée demeure la construction de sa nouvelle pouponnière. Grâce à cet investissement de plus d’un million de dollars, l’entreprise possède aujourd’hui une capacité de production de 4 000 veaux sevrés. Lors des portes ouvertes qui se sont déroulées à la fin août, plus de 200 personnes se sont déplacées pour admirer le résultat. « Pour l’instant, on est pas mal contents de ce qu’on a pu pondre », conclut M. Dénommée. BOVINS du Québec • Automne 2014 2014-10-27 14:19 Reportage VEAU DE GRAIN Un programme qui fait des petits Veau de grain H H eureux bénéficiaires de l’allocation d’historique de référence destiné à la relève dans la production de veaux de grain, Maxime Desmarais et Véronique Denis viennent de démarrer leurs activités. Maxime connaît bien la production puisqu’il a travaillé plusieurs hivers chez Pierre Dénommée, un éleveur de veaux de grain d’Acton Vale. Pour le diplômé en horticulture ornementale et en aménagement paysager, ce boulot permettait d’occuper la saison morte. En 2007, Véronique et Maxime se portent acquéreurs d’une ancienne ferme laitière à Saint-Théodore-d’Acton. Ils souhaitent y fonder une famille nombreuse et désirent que leur marmaille ait « de la place pour bouger ». M. Dénommée les inspire à se lancer dans l’élevage de veaux de grain. En 2007, il ne leur est cependant pas possible d’obtenir un historique de réfé- rence, c’est-à-dire le droit de mettre en marché des veaux de grain au Québec. En vertu du Règlement sur la production et la mise en marché des veaux de grain, tout producteur doit détenir un historique de référence afin de commercialiser ce type d’animal. Le comité mise en marché veaux de Photos : Julie Mercier JULIE MERCIER Maxime Desmarais et Véronique Denis viennent de démarrer l’élevage de veaux de grain. Le couple s’est vu attribuer, pour l’année 2012, un historique de 653 veaux, accordé par le comité mise en marché veaux de grain de la Fédération des producteurs de bovins du Québec. 17 BOVINS du Québec • Automne 2014 Nom du Fichier BVNP_2014-11-05_017-018 17 BVNP 2014 11 05 017 018 Infographiste Xxxxxxxxxxxx VERSION 2014-10-27 14:42 grain de la Fédération des producteurs de bovins du Québec (FPBQ) alloue annuellement à la relève un droit de produire 653 veaux, soit l’équivalent de la ferme servant de modèle dans le calcul du coût de production aux fins de l’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA). Le bâtiment qui sert à l’engraissement possède une capacité de 300 places. NOUVEAU DÉPART L’occasion d’obtenir un historique se présente à l’automne 2012. En mai suivant, le couple entame la construction d’une nouvelle étable. Famille et amis donnent un coup de pouce lors du chantier, qui se terminera en décembre 2013. Le bâtiment qui sert à l’engraissement possède une capacité de 300 places. Il se divise en 2 salles contiguës de 150 veaux chacune. Les murs de béton sont recouverts de PVC à l’intérieur ainsi qu’à l’extérieur. Cette structure présente les avantages du béton sans ses inconvénients tels que l’humidité, la porosité et la difficulté de nettoyage. Chaque parc, qui contient moins d’une vingtaine de veaux, est doté d’un passage intégré à l’intérieur. Toutes les barrières sont faites d’acier galvanisé. Le plancher latté est jumelé à un système de grattes pour le ramassage du fumier. Le bâtiment est équipé d’une allée centrale pour l’alimentation, dont toutes les opérations sont automatisées. Les veaux reçoivent, à volonté, une ration composée de maïs-grain et d’un supplément protéique. La ferme est autosuffisante en grains à 60 %. La Ferme D & D a accueilli ses premiers veaux le 21 mai dernier. Les animaux proviennent de la nouvelle pouponnière de Pierre Dénommée (voir reportage à la page 13), son partenaire d’affaires. Maxime partage d’ailleurs son temps entre l’engraissement et la pouponnière. Véronique se charge de la comptabilité et donne un coup de main lors des périodes de pointe. Leur petite famille compte aujourd’hui quatre enfants : Éléonore, 9 ans, Adèle, 6 ans, Adrien, 4 ans, et Abigaelle, 2 ans. Les enfants viennent fréquemment faire un tour à l’étable. L’aînée aime peser les animaux, tandis que la cadette détecte ceux qui ont la mine basse. De son côté, le benjamin préfère la machinerie, particulièrement le minichargeur. MENTORAT Maxime apprécie la diversité des tâches de son nouveau métier. Dans leur apprentissage, Véronique et lui peuvent compter sur le soutien de M. Dénommée. « Pierre nous aide beaucoup. Pour le transport, les récoltes et sur le plan financier », mentionne Maxime avec gratitude. « Moi, j’avais besoin d’un bras droit et lui, il avait besoin d’un coup de main. On s’est toujours bien entendu et on a toujours bien travaillé ensemble », affirme le mentor. « Dans le domaine, Pierre est quelqu’un de connu et de reconnu. J’ai de méchantes grandes pointures à chausser. J’ai beaucoup appris de lui », conclut-il. La Ferme D & D a accueilli ses premiers veaux le 21 mai dernier. 18 BVNP_2014-11-05_017-018 18 BOVINS du Québec • Automne 2014 2014-10-27 14:20 Marché COMMERCIALISATION Le circuit de commercialisation de l’industrie bovine du Québec en 2012 RICARDO VARGAS ET CAROL GILBERT Direction des études et des perspectives économiques, MAPAQ Extrait du BioClips, vol. 22, no 21, 10 juin 2014 L LE QUÉBEC COMMERCIALISE AUTOUR DE 487 000 TÊTES DE BOVINS ET DE VEAUX Près de 487 000 têtes de bovins et de veaux ont emprunté le circuit de la commercialisation en 2012. De ce nombre, à peu près 423 000 animaux sont nés au FPBQ L a consommation de viande bovine par personne au Québec en 2012 est estimée à 34 kg. En 2012, les 8,1 millions de Québécois auraient consommé 278 000 tonnes métriques (tm) de viande bovine*, ce qui représente une valeur d’environ 2,6 G$. Ainsi, la consommation par personne s’est établie, cette année-là, à 34 kg en équivalent de poids carcasse, soit bien au-delà de la consommation canadienne de 28,4 kg par personne. C’est l’un des résultats que l’on peut dégager du circuit de commercialisation de l’industrie bovine. Ce circuit rend compte des échanges, en volume et en valeur, qui s’opèrent entre le secteur de la production, celui de la transformation des viandes et le marché qui est constitué du commerce de détail et de ce que l’on nomme le « réseau HRI » (pour « hôtellerie, restauration et institutions »). Il met aussi en évidence les mouvements commerciaux qui ont lieu entre le Québec et les marchés extérieurs. Les résultats présentés dans les lignes suivantes constituent une première évaluation de ce système complexe. Il faut donc les considérer comme un éclairage sur la dynamique de l’industrie plutôt qu’en fonction de leur valeur au dollar ou à la tonne près. Alors que 32 000 tm des produits des transformateurs correspondent à de la viande de bœuf, 26 000 tm proviennent de la transformation et de l’abattage de veaux. Québec, c’est-à-dire 87 % du total commercialisé, alors que 65 000 têtes sont issues principalement de l’importation interprovinciale. On inclut ici les veaux d’embouche et les bouvillons semi-finis. La totalité de la production a procuré aux exploitants agricoles des revenus de l’ordre de 512 M$ en provenance de différents segments de marché. De cette somme, 282 M$, soit 55 %, viennent des ventes aux transformateurs, tandis que les 45 % restants sont issus des marchés international et interprovincial. Le Québec a exporté 195 000 têtes, à savoir 40 % de l’ensemble des animaux vendus, presque entièrement vers les États-Unis et l’Ontario. Les animaux exportés se composent de bouvillons engraissés et semi-finis, d’animaux de réforme, de veaux d’embouche et de veaux lourds (grain et lait). PRÈS DE 86 % DES PRODUITS DES TRANSFORMATEURS SONT VENDUS SUR LE MARCHÉ QUÉBÉCOIS Les abattoirs québécois ont acheté aux éleveurs 292 000 animaux qui ont été abattus et dépecés pour don- ner 58 000 tm de viande. De cette quantité, 32 000 tm, ou 55 %, correspondent à de la viande de bœuf, c’està-dire de bouvillons d’abattage et de vaches de réforme. Les 26 000 tm qui restent proviennent essentiellement de l’abattage et de la transformation de veaux lourds. Par ailleurs, nos estimations indiquent que les transformateurs auront importé d’autres provinces canadiennes 92 000 tm de bœuf d’une valeur de 305 M$. Une part d’environ 200 M$ correspondrait à de la viande de bouvillons. La différence serait attribuable principalement à l’importation de viande des vaches de réforme. Les Québécois auraient consommé 34 kg/personne de viande bovine en 2012, soit plus que la moyenne canadienne, qui se situe à 28 kg. * Il s’agit de bœuf et de veau. 19 BOVINS du Québec • Automne 2014 Nom du Fichier BVNP_2014-11-05_019-021 19 BVNP 2014 11 05 019 021 Infographiste GG VERSION 2014-10-27 14:32 BVNP_2014-11-05_019-021 20 2014-10-27 14:32 La production totale des transformateurs s’élèverait à 150 000 tm de viande, pour des revenus de 888 M$. La vente de la viande de bouvillons aurait fourni 365 M$, soit près de 40 % du total des revenus. Les 60 % restants se diviseraient assez également entre les vaches de réforme et les veaux. La plus grande partie des produits de la transformation, à savoir autour de 129 000 tm, a été écoulée sur le marché intérieur pour atteindre une valeur de 776 M$, alors que les exportations se sont chiffrées à 112 M$. Le marché américain est la principale destination des produits exportés à l’international. Ce marché a engendré des recettes de l’ordre de 95 M$. Les transformateurs y envoient des viandes et des morceaux désossés ou non désossés, réfrigérés et congelés, des carcasses de veau et de bœuf, et aussi des abats. En ce qui concerne l’exportation interprovinciale, elle est composée de viandes de veau de lait et apporte des revenus de près de 20 M$. LES TRANSFORMATEURS DU QUÉBEC ACCAPARENT ENVIRON 54 % DE LA VALEUR DES ACHATS DU DÉTAIL ET DU HRI La quantité de bœuf écoulée par les transformateurs dans le commerce de détail et dans le réseau HRI est insuffisante pour combler la demande courante du Québec. Le secteur de la distribution importe donc 148 000 tm des marchés international et interprovincial, pour une valeur de 667 M$. Environ 16 000 tm sont d’origine internationale et 132 000 tm viendraient d’autres provinces du Canada. Les détaillants importent principalement des morceaux désossés et congelés de bœuf et de veau, de même que des coupes désossées ou non, réfrigérées ou congelées, comme la longe, la pointe de poitrine et la pointe de surlonge. Au final, les détaillants et le réseau HRI auraient acheté environ 278 000 tm de viande pour une valeur de 1,4 G$, dont 776 M$ versés aux transformateurs du Québec. SOURCES DE DONNÉES Pour décrire le circuit de la commercialisation de l’industrie bovine, de nombreuses sources ont été consultées, notamment les suivantes : • Global Trade Atlas, en ce qui a trait aux exportations et aux importations internationales; • L’Institut de la statistique du Québec, pour ce qui est des données sur le marché de la viande bovine (abattage, prix, recettes financières), les importations interprovinciales, l’approvisionnement et le mouvement des animaux; • Nielsen, en ce qui concerne les ventes de viande bovine dans le commerce de détail au Québec. CIRCUIT DE COMMERCIALISATION DE L’INDUSTRIE BOVINE DU QUÉBEC POUR L’ANNÉE 2012 (EN VOLUME) IMPORTATIONS Interprovinciales Internationales 49 000 têtes 15 602 têtes EXPORTATIONS PRODUCTEURS Importations Ventes 64 602 têtes 487 400 têtes Interprovinciales 94 791 têtes Internationales 100 300 têtes TRANSFORMATEURS Achats du producteur 292 309 têtes 57 974 tm Interprovinciales 91 932 tm Importations Ventes 91 932 tm 149 906 tm Interprovinciales Internationales 2 982 tm 17 764 tm DÉTAIL + HRI Interprovinciales Internationales 132 369 tm 16 495 tm Achats des transformateurs 129 160 tm Importations 148 864 tm Ventes totales 278 024 tm tm : tonnes métriques de carcasses BOVINS du Québec • Automne 2014 BVNP_2014-11-05_019-021 21 21 2014-10-27 14:33 Portrait ORGANISATIONS ET INDUSTRIE bovine Organisations et industrie ANDRÉ ROY, MBA Directeur, agence de vente bouvillons d’abattage, bovins de réforme et veaux laitiers L L es producteurs reçoivent de l’information en provenance de divers organismes sans toutefois toujours connaître leurs rôles. Le présent article se veut un guide de référence présentant quelques-uns des organismes gravitant dans le secteur bovin à l’échelle canadienne. ASSOCIATION DES PRODUCTEURS DE BOVINS DU CANADA CANADIAN CATTLEMEN’S ASSOCIATION (CCA) L’Association des producteurs de bovins du Canada se veut l’organisme canadien représentant l’ensemble des producteurs de bovins : pure race, veaux d’embouche, semi-finition et bouvillons d’abattage. Il s’agit du regroupement des associations de producteurs de bovins de huit provinces (à l’exception de TerreNeuve et du Québec). Notons que les secteurs bovins de réforme et veaux laitiers de même que celui du veau lourd ne sont pas représentés par la CCA. La CCA intervient uniquement au niveau fédéral dans les dossiers de l’accès aux marchés et la réglementation commerciale, le bien-être et la santé des animaux, l’inspection et le classement des carcasses, la réglementation environnementale, les affaires réglementaires et gouvernementales, et les politiques fiscales et les programmes de gestion des risques. D’autres organismes gravitent autour de la CCA : • Canfax (comprenant le service de recherche) Il s’agit de la division d’études économiques et statistiques de la CCA. On 22 BVNP_2014-11-05_022-023 22 les connaît ici surtout pour le bulletin hebdomadaire Canfax. Dans celui-ci, on retrouve des analyses concernant les marchés et l’impact de la réglementation qui touchent autant le secteur veau d’embouche que celui du bouvillon d’abattage. secteur sur les marchés. Les recommandations issues de la TRCVIB sont dirigées directement au ministre fédéral de l’Agriculture. La TRCVIB est pilotée par Agriculture et Agroalimentaire Canada. • Conseil de recherche sur le secteur des bovins – Beef Cattle Research Council (BCRC) Il s’agit de la division chargée de mener à terme divers projets de recherche dans le secteur bovin. Le financement des projets provient du prélèvement national sur le bœuf (national check-off) et de subventions gouvernementales. Bœuf Canada inc. est un organisme national indépendant qui s’occupe du marketing et de la promotion de l’industrie canadienne du bœuf partout dans le monde en plus d’administrer le prélèvement national (national checkoff) (1 $ par tête vendue). Il a pour but d’assurer la croissance des marchés, de faire connaître le bœuf canadien et de maximiser la valeur totale du bœuf canadien en optimisant la valeur des carcasses. • BIXS C’est une base de données contenant des informations détaillées sur les animaux, allant de la génétique jusqu’au classement de la carcasse. L’entrée de données s’effectue sur une base volontaire. À ce jour, le succès de BIXS est mitigé, puisque peu de producteurs transmettent de l’information. TABLE RONDE SUR LA CHAÎNE DE VALEUR DE L’INDUSTRIE DU BŒUF (TRCVIB) BEEF VALUE CHAIN ROUNDTABLE (BVCRT) En janvier 2003, la Table ronde sur la chaîne de valeur de l’industrie du bœuf a été créée dans le but de favoriser la collaboration entre l’industrie et le gouvernement, de façon à garantir au Canada un avantage concurrentiel durable sur les marchés internationaux. La TRCVIB est devenue l’organisation centrale de coordination des mesures prises par le gouvernement et l’industrie à l’égard de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Depuis, la TRCVIB a centré ses efforts sur l’amélioration de la position concurrentielle du BŒUF CANADA INC. CANADA BEEF INC. CONSEIL CANADIEN DES RACES DE BOUCHERIE (CCRB) CANADIAN BEEF BREEDS COUNCIL (CBBC) Le Conseil canadien des races de boucherie représente l’industrie canadienne de bovins de race pure. L’organisation se compose d’associations nationales de races de bovins. AGENCE CANADIENNE D’IDENTIFICATION DU BÉTAIL (ACIB) CANADIAN CATTLE IDENTIFICATION AGENCY (CCIA) Cet organisme à but non lucratif dirigé par l’industrie vise à mettre en place un programme national d’identification du bétail pour promouvoir la consommation du bœuf en éliminant les inquiétudes quant à la santé des animaux et à l’innocuité des aliments issus du cheptel canadien par l’entremise d’une traçabilité efficace. Le conseil d’administration est composé de représentants de tous les BOVINS du Québec • Automne 2014 2014-10-27 14:34 secteurs de l’industrie : producteurs de veaux d’embouche, producteurs de bouvillons, encans, abattoirs, vétérinaires et producteurs de lait, notamment. AGENCE CANADIENNE DE CLASSEMENT DU BŒUF ET DU VEAU CANADIAN BEEF GRADING AGENCY (CBGA) Cet organisme indépendant accrédité par l’Agence canadienne d’inspection des aliments est chargé de fournir le service de classement des carcasses de bouvillons, de veaux, de vaches et de bisons. Le conseil d’administration de l’agence est composé de représentants du Conseil canadien des viandes, de représentants du secteur du détail, d’un représentant de Cargill et de JBS, de la CCA, de la Fédération des producteurs de bovins du Québec (FPBQ) et de la National Cattle Feeder’s Association. la NCFA proviennent d’organisations provinciales représentant le secteur des bouvillons. CONSEIL DES VIANDES DU CANADA (CVC) CANADIAN MEAT COUNCIL (CMC) Le Conseil des viandes du Canada représente les intérêts des transformateurs de viande (porc, bœuf, volaille, etc.) au Canada. OPPORTUNITÉS D’AMÉLIORATION DU BŒUF BEEF IMPROVEMENT OPPORTUNITIES (BIO) C’est un organisme indépendant regroupant divers éleveurs de bétail dont le mandat consiste essentiellement à effectuer le traitement et l’analyse des données d’élevage. À noter que BIO traite les données du Programme d’analyse des troupeaux de boucherie du Québec (PATBQ) et des stations d’épreuve. ASSOCIATION CANADIENNE DU VEAU CANADIAN VEAL ASSOCIATION (CVA) Créé en 2007, cet organisme vise à donner une voix aux engraisseurs canadiens de bovins dans les divers comités et forums canadiens. Les membres de Cette organisation créée en 2008 est composée de producteurs (représentés par la Fédération et l’Ontario Veal Association), de fournisseurs d’in- ASSOCIATION CANADIENNE DE L’INDUSTRIE DU BÉTAIL ET DE LA GÉNÉTIQUE (ACIBG) CANADIAN GENETIC AND LIVESTOCK ASSOCIATION (CGLA) L’Association canadienne de l’industrie du bétail et de la génétique est un organisme indépendant composé de divers acteurs du monde de l’industrie du bétail tels que vétérinaires, compagnies pharmaceutiques, associations de races, fournisseurs de génétique, commerçants internationaux, etc. Son objectif principal est la promotion et le développement de produits en matière de bétail et de génétique, entre autres dans les secteurs du bœuf, de la chèvre et du mouton. FPBQ ASSOCIATION NATIONALE DES ENGRAISSEURS DE BOVINS NATIONAL CATTLE FEEDERS’ ASSOCIATION (NCFA) trants et d’abattoirs-transformateurs de veaux au Canada. Son objectif consiste à représenter et à défendre les intérêts de l’industrie du veau auprès du gouvernement fédéral, des organismes gouvernementaux ou d’autres institutions. BOVINS du Québec • Automne 2014 BVNP_2014-11-05_022-023 23 23 2014-10-27 14:34 Agence de vente VACCINATIOPN Le protocole évolue Vaccination EVE MARTIN Responsable des activités de mise en marché des veaux d’embouche ANDRÉ CÉCYRE Coordonnateur du programme Expertise vétérinaire E FPBQ/F.Trudel E n 2008, l’agence de vente avait procédé à une modification majeure du protocole de vaccination pour le Circuit des encans spécialisés de veaux d’embouche. L’heure est maintenant venue de poursuivre l’évolution de ce protocole. Le tableau 1 présente le protocole de vaccination qui sera en vigueur dès la saison 2015-2016 du Circuit des encans spécialisés de veaux d’embouche. La modification consiste en l’ajout d’un délai maximum de quatre mois entre la date de vaccination et la date de vente. Jusqu’à présent, aucun délai maximum n’avait été spécifié. Le comité a basé sa décision sur de nouveaux éléments de la science portés à son attention, à savoir la durée limitée des anticorps à la suite d’une première vaccination chez des veaux vaccinés en bas âge (six mois ou moins). À cet effet, la meilleure vaccination pour générer un taux élevé d’anticorps serait celle effectuée dans les quelques semaines précédant la vente. On se souviendra que l’objectif Dès la saison 2015-2016, un nouveau protocole de vaccination impliquant un délai maximum entre la date de vaccination et la date de vente sera en vigueur. du protocole de vaccination est toujours le développement d’anticorps en quantité suffisante avant l’arrivée en parc des veaux d’embouche transigés par le Circuit. Actuellement, la grande majorité des veaux sont vaccinés de deux semaines à deux mois avant la vente. Toutefois, nous sommes conscients que certaines entreprises devront ajuster leurs façons de procéder. C’est pourquoi le comité a décidé d’en aviser les producteurs dans les meilleurs délais. TABLEAU 1 PROTOCOLE DE VACCINATION EN VIGUEUR DÈS LA SAISON 2015-2016 Âge du veau Vaccin tué IBR1 – PI32 – BRSV3 – BVD4 Vaccin vivant atténué5 IBR1 – PI32 – BRSV3 – BVD4 4 mois et plus 4 mois et plus re Rappel Oui (de 2 à 4 semaines après la 1 vaccination) Non Temps minimum requis 2 semaines avant la vente (pour le rappel) 2 semaines avant la vente Temps maximum requis 4 mois avant la vente (pour le rappel) 4 mois avant la vente 1 La rhinotrachéite infectieuse bovine. 2 Le parainfluenza 3. 3 Le virus respiratoire syncytial bovin. 4 La diarrhée virale bovine. 5 Concernant la vaccination du veau allaité par une vache gestante, conformez-vous aux directives de votre vétérinaire ou à celles mentionnées sur l’étiquette. 24 BVNP_2014-11-05_024-025 24 BOVINS du Québec • Automne 2014 2014-10-27 14:34 Santé LA PARATUBERCULOSE bovine La paratuberculose DR ANDRÉ CÉCYRE, D.M.V. M. SC Coordonnateur Expertise vétérinaire – FPBQ L L a paratuberculose, aussi appelée maladie de Johne, affecte principalement l’intestin des ruminants domestiques et est contagieuse et fatale. Au Québec, on la retrouve dans 45 % des troupeaux laitiers et environ 15 % des troupeaux de boucherie. On évalue à 3 % le nombre de vaches laitières et à 1 % celui des vaches de boucherie qui en seraient affectées. UNE MALADIE BACTÉRIENNE… La paratuberculose est causée par une bactérie nommée Mycobacterium avium paratuberculosis (MAP), très résistante au froid, à la chaleur et à la désinfection, qui peut survivre plusieurs mois dans l’environnement. Elle se caractérise par une très longue période d’incubation. Comme il n’est pas rare de voir s’écouler de 2 à 6 ans entre le moment où l’animal s’infecte et l’apparition de signes cliniques, les bêtes qui manifestent des symptômes de maladie ont généralement 5 ans et plus. … À ÉVOLUTION LENTE, MAIS FATALE… La maladie évolue à la suite d’une longue période subclinique (sans signes apparents), mais contagieuse, vers une diarrhée intermittente. Puis, elle devient chronique, ce qui se traduit par l’amaigrissement, la baisse en lait, la faiblesse et la mort. Toutefois, ni fièvre ni perte d’appétit ne sont notées. … NE RÉPONDANT NI AUX TRAITEMENTS NI AUX VACCINS… Il n’existe malheureusement pas de traitement à cette maladie ni de vaccin efficace pour la prévenir. Mieux vaut réformer l’animal lors de l’apparition des premiers signes, car la mort est l’aboutissement de cette affection. On confirme le diagnostic par la mise en évidence de la bactérie dans un échantillon de fumier ou par la recherche d’anticorps dans le sang ou le lait. … QUI MÉRITE VOTRE ATTENTION! Pourquoi devrait-on se préoccuper de la paratuberculose? D’abord, parce que cette maladie est sournoise et risque à la longue de détruire votre troupeau. De plus, on l’associe, à tort ou à raison, à la maladie de Crohn chez les humains. LA SOLUTION Plusieurs améliorations dans la gestion du troupeau, du fumier et du colostrum peuvent vous aider dans le contrôle de cette maladie. Des programmes volontaires de contrôle de la paratuberculose existent. Parlez-en à votre vétérinaire. Par ailleurs, Les Producteurs laitiers du Canada (PLC) ont financé la production et la traduction d’un vidéoclip sur la prévention et le contrôle de la paratuberculose dans les troupeaux laitiers. www.youtube.com/watch?v=XVqqBD6 MQZ4&feature=youtu.be Le clip a été conçu par Steven Roche, docteur en sciences vétérinaires, dans le cadre de son doctorat à l’Université de Guelph. Il met en vedette Martin, un producteur laitier canadien, qui partage son histoire à propos de sa lutte contre la paratuberculose, les effets de celle-ci sur une vache en particulier, Belle, et les étapes qu’il a franchies pour essayer de contrôler la maladie à sa ferme. La majorité des conseils de Martin s’appliquent aussi à une ferme vache-veau. La contamination se produit par l’ingestion de la bactérie, qui, après s’être multipliée dans le petit intestin, est excrétée dans le fumier. La bactérie contamine alors autant les aliments que l’environnement. Le colostrum et le lait d’un animal infecté sont également des sources de contamination. À mesure que la maladie progresse, le nombre de bactéries s’accroît tant dans le lait que dans le fumier. La contamination du troupeau résultera souvent de l’acquisition d’un animal qui excrète la bactérie sans manifester de signes cliniques. FPBQ/F.Trudel … TRANSMISE PAR LE FUMIER ET LE LAIT… La propreté de l’aire de vêlage et la gestion des premières tétées du veau aident à réduire le risque de transmission de la paratuberculose. BOVINS du Québec • Automne 2014 BVNP_2014-11-05_024-025 25 25 2014-10-27 14:35 Régie de production LUTTE CONTRE les rongeurs Lutte contre NATHALIE CÔTÉ, AGRONOME Agente à l’environnement et à l’assurance qualité R R iStock ats et souris représentent depuis longtemps un problème dans les fermes, où la nourriture et les endroits où ils peuvent nicher abondent. Ces animaux mangent et contaminent les aliments destinés au bétail. À lui seul, un rat de ferme mange, gaspille ou souille du grain pour une valeur d’environ 25 $ par an. Les souris, de leur côté, peuvent grimper sur une surface verticale en courant, marcher sur un fil électrique comme le meilleur funambule et sauter facilement sur une hauteur de 30 cm (12 po) depuis une surface plane. LES RONGEURS CAUSENT DIVERS PROBLÈMES Dommages aux bâtiments : Les souris et les rats s’attaquent au bois et aux fils électriques, ce qui augmente les risques d’incendie. 26 BVNP_2014-11-05_026-029 26 Destruction de l’isolation : Les conséquences des dommages causés par les rats et les souris sont les coûts liés au remplacement de l’isolant et une augmentation des coûts de l’énergie. Consommation d’aliments : Une colonie de 100 rats mange plus d’une tonne de nourriture par an. BOVINS du Québec • Automne 2014 2014-10-28 11:41 Contamination des aliments : Par ses crottes, son urine et ses poils, un rat peut contaminer 10 fois la quantité d’aliments qu’il consomme. Un rat produit 25 000 crottes par an et une souris, 17 000. Le département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) estime que les rongeurs détruisent chaque année l’équivalent de plus de 2 milliards de dollars en aliments. iStock Biosécurité : Les rongeurs sont reconnus comme étant porteurs d’au moins 45 maladies, dont la salmonellose, la pasteurellose, la leptospirose, la dysenterie porcine, la trichinose, la toxoplasmose et la rage. Les souris et les rats peuvent porter sur leurs pattes des organismes pathogènes et favoriser ainsi la propagation de maladies. DÉRATISATION COMPRENDRE LES RONGEURS Les rats et les souris peuvent se reproduire à une cadence phénoménale. Chez les souris, une femelle peut avoir de 5 à 10 portées par an et 5 ou 6 petits par portée. La période de gestation est de seulement 19 à 21 jours. Les petits atteignent la maturité sexuelle en 6 à 10 semaines. Une souris femelle vit en moyenne 9 mois. Un rat femelle peut donner naissance en un an à 22 autres femelles, qui seront aptes à se reproduire dès l’âge de 3 mois (dans l’hypothèse où la proportion mâle-femelle de la progéniture est de 1-1). Il existe une règle simple, généralement admise, selon laquelle environ 25 souris ou rats sont présents pour chaque rongeur aperçu. La lutte contre les rongeurs, ou dératisation, devient donc essentielle. Il s’agit d’implanter une stratégie de lutte intégrée mettant en œuvre divers types d’interventions. En premier lieu, le producteur doit s’efforcer d’empêcher l’entrée des rongeurs en rendant ses bâtiments impénétrables et en supprimant les endroits propices à leur nidification ainsi que les sources de nourriture et d’eau. L’utilisation de pièges, de planchettes encollées et de pesticides font aussi partie de l’arsenal pour contrôler BOVINS du Québec • Automne 2014 BVNP_2014-11-05_026-029 27 les rongeurs. Des compagnies spécialisées dans la lutte aux rongeurs peuvent vous bâtir un programme de lutte intégrée pour votre entreprise. Une série de courtes vidéos sur YouTube donnent des informations sur les rongeurs et démontrent diverses techniques de lutte. w w w.yo u t u b e .c o m/p l ay l i s t?l i s t= P L o N b 8 l O D b 4 9 t R q _ d e1U 0 y 8 PyWnC39fws ou dans youtube, écrire « Rodent Management 1 : Why do I have rodents? ». Adapté de la fiche technique « La lutte contre les rongeurs dans les bâtiments d’élevage », rédigée par Brian Lang, Al Dam et Kathleen Taylorpar. Agdex : 400/680, publiée en septembre 2013 sur le site du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario. 27 2014-10-27 14:38 Marché LAURÉATS des encans spécialisés Lauréats Agente à l’environnement et à l’assurance qualité L L e 10 octobre dernier avait lieu la remise des prix aux lauréats des encans spécialisés de veaux d’embouche 2013-2014. Ce tout nouveau concours organisé par le Comité bovins de boucherie du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ) avec la collaboration du Comité conjoint des races de boucheries du Québec (CCRBQ) et la Fédération des produc- teurs de bovins du Québec (FPBQ) visait à honorer les producteurs ayant obtenu les meilleurs résultats de vente pour les veaux vendus dans le circuit des encans spécialisés. Ainsi, tout producteur qui avait emmené des veaux aux encans spécialisés était automatiquement inscrit au concours. À l’aide de la base de données de la FPBQ, il a été possible de calculer quels producteurs avaient obtenu le meilleur écart de prix de vente par rapport à la moyenne du jour, tenant compte du sexe du veau vendu, de sa strate de poids, et ce, pour tous les veaux vendus par un producteur dans les encans spécialisés au cours de la dernière année. G. Bonneau, agr. NATHALIE CÔTÉ, AGRONOME Les trois premiers lauréats de la catégorie « 10 à 49 veaux vendus » ont remporté un bon d’achat de l’un des commanditaires suivants : Centre privé d’élevage de Saint-Martin, Vente de taureaux Ferme Gagnon (Chénéville), Vente des partenaires (Waterloo), Vente Ferme Louber (Sainte-Marie), Vente Synergie (Sainte-Sophiede-Lévrard). EXEMPLE DE CALCUL POUR DÉTERMINER LES LAURÉATS DES ENCANS SPÉCIALISÉS • Veau mâle de 650 lb vendu à 2,50 $/lb; • Moyenne des mâles 600-700 lb = 2,35 $/lb; • Écart positif de 0,15 $/lb pour ce veau; • Répétition de cet exercice pour tous les veaux vendus par un producteur dans les encans spécialisés 2013-2014. CRITÈRES DU CONCOURS Les producteurs devaient avoir vendu des veaux à plus d’un encan spécialisé et ils étaient classés en deux catégories : • 10 à 49 veaux vendus; • 50 veaux vendus et plus. 28 BVNP_2014-11-05_026-029 28 BOVINS du Québec • Automne 2014 2014-10-27 14:38 LES LAURÉATS Position 1 2 3 4 Gagnants dans la catégorie 10 à 49 vendus en 2013-2014 Écart de prix ($/lb) Jasmine Fortin, Réjean Pontbriand + 0,1886 Roxton Falls Sandra Drouin, Steve Drouin + 0,1803 Sainte-Agathe-de-Lotbinière Colette et Robin Hovington + 0,1786 Sacré-Cœur Pierrette et Pierre Villeneuve Ferme P.P. Villeneuve + 0,1755 Val-Bélair 5 6 7 Carole et Patrick Lanctôt + 0,1725 Compton Maryse et Bruno Deschamps + 0,1581 Racine Élizabeth Lavoie et Jérôme Dancause, Ferme Lavoie Dancause + 0,1537 Saint-Paul-de-la-Croix 8 Guylaine Bouffard et Samuel Bellefeuille Ferme Belles-Feuilles + 0,1412 Saint-Norbert-d’Arthabaska 9 Matthew Reid, Ferme Reidridge + 0,1350 Nancy Pelchat et François Filion Saint-Nazaire-de-Dorchester Claude Boilard Saint-Norbert-d’Arthabaska René et Cyrille St-Pierre Ferme Dalmas, Saint-Augustin Yvan Tremblay Ferme Troyblay, Inverness Claude Raymond et Alain Breton Inverness René-Paul Bernier Weedon Gonzague Turmel Lac-Etchemin Vincent St-Pierre Notre-Dame-du-Bon-Conseil Yves Guilmain Les fermes Camille Guilmain et Fils Shefford Vincent Lessard Ferme Loulou SENC Écart de prix ($/lb) + 0,1860 + 0,1457 + 0,1318 + 0,1204 + 0,1162 + 0,1121 + 0,1121 + 0,1115 + 0,1106 Saint-Joseph-de-Beauce Godmanchester 10 Gagnants dans la catégorie 50 veaux vendus et plus en 2013-2014 + 0,1343 Mario Hamelin Ferme M. J. Hamelin, Saint-Maurice + 0,1093 Les lauréats 4 à 10 ont reçu un 5 litres de Bimectin de la compagnie Vétoquinol. BOVINS du Québec • Automne 2014 BVNP_2014-11-05_026-029 29 29 2014-10-27 14:39 VOS ASSOCIATIONS Vos associations L’ASSOCIATION DES ÉLEVEURS DE PIÉMONTAIS DU QUÉBEC INC. Luc Duchesneau, de la Ferme Lukanie, a reçu les membres de l’Association à sa ferme de Saint-Armand pour le pique-nique annuel qui a eu lieu le 24 août dernier. L’Association remercie les gens ayant participé aux différentes expositions de 2014, particulièrement ceux de l’Expobœuf, où 7 éleveurs ont présenté 30 bovins. La Grande Championne a été Shima’s Mary-Jo, de la ferme Serge Bergeron, et le Grand Champion, Dakota 8Z, de la ferme ontarienne Dave et Rose Stewart. Cette dernière a aussi obtenu le titre de Meilleur éleveur et de Meilleur exposant. Nous désirons remercier nos commanditaires pour les bannières ainsi que notre juge, Jérôme Poirier. www.piemontais.ca Kathia Racine, secrétaire 450 532-2706 ASSOCIATIONS PARTHENAIS L’Association des éleveurs de bovins Parthenais du Québec a tenu sa journée champêtre, le 27 juillet dernier, à la Ferme Bernier Campbell Inc. Les membres présents ont pu échanger sur l’avenir de la race bovine Parthenaise, notamment sur les marchés possibles de reproduction et sur la valorisation du marché de la viande de veau culard. De plus, la race bovine Parthenaise a été en démonstration du 29 août au 1er septembre dernier, à l’Expo de Brome. Enfin, 351 paillettes de semence de taureaux Parthenais arriveront de la France prochainement, une initiative soutenue par l’Association afin de favoriser l’amélioration génétique au Québec. Visitez notre site Internet : www.parthenaisquebec.com ASSOCIATION CHAROLAIS DU QUÉBEC L’Association Charolais du Québec remercie tous les éleveurs présents aux expositions de Saint-Hyacinthe, de Richmond et de Victoriaville. Merci également aux juges, aux maîtres de piste, aux autres intervenants et aux visiteurs de ces événements. Bravo à tous les producteurs qui ont vendu d’excellents veaux Charolais lors des ventes d’automne. Les éleveurs Charolais qui veulent réserver un espace publicitaire dans la revue 30 BVNP_2014-11-05_030-032 30 L’Avantage Charolais doivent le faire avant le 15 janvier 2015. Infos disponibles au 450 799-2433, à info@charolaisquebec. qc.ca et au www.charolaisquebec.qc.ca. Notre représentant, André Pérusse, est toujours disponible pour répondre à vos questions au 418 423-4681, au 418 814-8899 (cell.) ou à [email protected]. Laurent Jourdain Secrétaire-trésorier, ACQ ASSOCIATION BLONDE D’AQUITAINE L’assemblée générale annuelle des membres a eu lieu le 22 février 2014. À cette occasion, Gilbert Gauthier a été réélu président, Clémence Landry, vice-présidente, et L. Pierre Léger, Sébastien Desgagnés et Laurent Desrosiers, directeurs. Ces derniers ont accepté de représenter les membres/éleveurs de cette association pour l’année 2014. Nous étions à l’Expo Bœuf de Victoriaville du 10 au 12 octobre 2014 avec nos plus beaux spécimens. Nous vous souhaitons un très bel automne et de belles récoltes. Nous demeurons disponibles pour toute question ou information sur la race Blonde d’Aquitaine. Vous n’avez qu’à joindre Maureen Landry au 819 336-3966 (télécopieur : 819 336-2883), ou à [email protected]. Visitez notre site Internet blondaquitaineqc.com. Maureen Landry, secrétaire ASSOCIATION ANGUS Cet été, les éleveurs Angus ont participé aux nombreuses expositions agricoles. Félicitations à tous les exposants pour la qualité des animaux présentés! Merci à la famille de Steve Drouin pour la visite de ferme du 26 septembre 2014. Celle-ci s’est avérée un succès et a suscité une très bonne participation de la part des éleveurs. Nous vous rappelons que vous êtes invité à apporter vos suggestions et à prendre part aux décisions afin d’améliorer votre association. N’hésitez pas à nous contacter au 418 784-2311 et à laisser un message. Cynthia Jackson, secrétaire [email protected] BOVINS du Québec • Automne 2014 2014-10-27 14:42 BVNP_2014-11-05_030-032 31 2014-10-27 14:46 BVNP_2014-11-05_030-032 32 2014-10-23 15:00