Mettez dental dans votre salle d`attente!

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Mettez dental dans votre salle d`attente!
LA REVUE DENTAIRE SUISSE ROMANDE | www.dental-suisse.ch | Numéro 20 ° hiver 2013-2014
Musée virtuel
La revue pour la salle d’attente et les professionnels
La collection de toute une vie
exposée sur Internet
Hygiénistes
La Romandie plus forte
Laboratoires
«Il faut s’unir»
!
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Mettez
dental dans votre salle d’attente!
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2|3
Sommaire
4
Le plus grand musée dentaire
est sur Internet
6
Labos, industriels et praticiens
doivent miser sur l’innovation
8
«Faire une couronne dans la
journée n’est plus utopique.»
10
En Suisse romande, les laboratoires
doivent penser stratégie
12
Se brosser les dents, c’est bon
aussi pour le cœur
14
Santé des dents: les bonnes
résolutions 2014
17
L’halitose concerne de 25 à 50%
de la population
18
Les hygiénistes renforcent leur
présence
21
Le mercure dentaire doit
disparaître, mais il résiste
23
Un biopatch pour
régénérer l’os
27
La posturodontie réconcilie le
corps et les dents
Informez la rédaction de dental:
Trouvez-y les reflets majeurs du monde dentaire romand
Jean-François Thilo
Jean-Jacques Frutiger
Eh oui, vous le tenez entre vos mains: voici le vingtième numéro de
Dental Suisse! Avec vous, nous soufflons nos cinq ans d’existence!
Merci de votre fidélité, de votre confiance, de vos appuis. Merci
de nous avoir suivis dans cette aventure passionnante qu’est la
découverte et le partage du monde dentaire romand!
Tout au long de ces années, numéro après numéro, votre revue
s’est étoffée, a exploré de multiples facettes de la dentosphère, a
souhaité refléter au plus près les réalités de vos associations, relater vos préoccupations, répondre à votre curiosité: reportages,
portraits, scoops, coups de gueule... Mais nous voulons vous donner encore plus.
Les professions dentaires sont à un tournant. La globalisation a engendré un tourisme d’un genre nouveau; et les technologies révolutionnées bientôt quotidiennement laissent imaginer un monde
sans limites et où le miracle sera la norme. Le praticien, qui se veut
d’abord indépendant, risque de se retrouver entre le marteau et
l’enclume. Plus que jamais, médecins-dentistes, techniciens, hygiénistes, étudiants et assistants doivent se retrouver, créer des passerelles, éviter de se laisser disloquer en jouant la carte du profit
immédiat, tentant, mais qui à terme sciera la branche.
Est-il normal que l’on aille, pour ne prendre que cet exemple,
s’approvisionner outre-frontières, voire outre-Europe, juste pour
engranger quelques points de plus à bon marché?
Puisse une revue comme Dental Suisse, dont la mission se veut
être un trait d’union, devenir encore plus, durant ces cinq prochaines années, la plateforme de toutes et tous, engagés dans le
futur de cette profession et dans la défense de son esprit. Belle
lecture, et belle année 2014 !
www.dental-suisse.ch
PASSION
Plus de mille trésors partagés
Le plus grand musée dentaire est sur internet
C’est l’histoire d’une passion pas comme
les autres, et peut-être unique au monde,
dont Dental vous révèle aujourd’hui
l’existence. Imaginez: un musée qui n’est
visible que sur internet, et qui est le fruit
de toute une vie. Un musée virtuel qui allie timbres-poste, cartes, coffrets précieux,
statuettes, outils et matériel divers... Des
centaines d’objets aussi rares et fascinants les uns que les autres. Mais qui ont
tous un point commun: les dents.
A l’origine de cette collection exceptionnelle, un médecin-dentiste bruxellois,
Henri Aronis, Président d’honneur de la
Société de médecine dentaire, et membre
de l’Académie Nationale de Chirurgie
Dentaire. Il est aujourd’hui installé à Paris.
Ces objets, il les a d’abord réunis pour décorer son cabinet. Ses activités professionnelles cessées, il a «ouvert» son musée sur
le Net.
«Cette collection, explique-t-il, je l’ai montée au fil du temps. J’ai trouvé ces objets
De gauche à droite:
Boîte recouverte de cuir rouge et intérieur
velours rouge. Contenu: 2 pièces à main l’une
droite; l’autre légèrement coudée avec mandrins et meulettes diamantées pour préparation des dents à couronner. Marque: D & Z
(16 x 12 cm)
Boite contenant une série d’instruments
à monter sur manche à apport électrique
(dont 4 lampes, 1 cautère, brunissoirs...). (19
x 19 x 4 cm)
Boîte contenant un assortiment complet de
150 matrices pour fabrication de couronnes
estampées. 1910 - ( S.S.WHITE - U.S.A.). (44
x 18 cm)
Petite boîte en cuir noir avec miroir au mercure et drap en velours contenant un petit
nécessaire de détartrage; outils à visser sur
un manche en ivoire. ± 1780 (6 x 4 cm)
auprès d’installateurs, parfois en brocante,
ou même auprès de patients. C’est surtout l’occasion qui a fait le larron.»
Puis, il y a une quinzaine d’année, Henri
Aronis se lance dans le timbre. Aujourd’hui,
son trésor est riche d’un millier de spécimens. «Je pense avoir tous les timbres
publiés dans le monde et concernant la
dentisterie», avoue-t-il. Et non sans peine,
parfois: il a dû s’armer de patience pour obtenir tel ou tel timbre, passant par les ambassades, franchissant le rideau de fer...
Reconnu internationalement, Henri Aronis emporte régulièrement des prix dans
des expositions philatéliques. Il est aussi
l’auteur de plusieurs articles dans des revues spécialisées, dont notamment une
remarquable présentation du père fondateur de la dentisterie moderne, Pierre
Fauchard [voir dental n° 3].
Son site, à ne pas manquer, vous enchantera: http://timbreetdent.free.fr jft
4|5
Armée belge | Caisse à instruments dentaires Litt à G N° 1 1866 (Fabricant : Denis à Bruxelles); Boîte en bois avec intérieur en velours rouge (31 x 26 cm)
THEMA
Labos, industriels et prati
Le congrès de l’ADF a mis l’accent sur les
6|7
ciens doivent miser sur l’innovation
nouvelles technologies. Il faut s’adapter ou risquer de disparaître
Les acteurs du secteur dentaire (industrie, distribution, laboratoires...) ont besoin d’investir dans des technologies onéreuses. Mais en retour, celles-ci pourraient
les rendre plus compétitifs. C’est en résumé ce qu’il ressort du dernier congrès de
l’ADF, à Paris, qui s’est tenu fin novembre.
Car la médecine et la technique dentaire
progressent.
C’est le règne de l’empreinte optique qui
commence. On dit d’elle qu’elle est la première étape vers la «couronne minute». Les
caméras intra-buccales numériques vont
remplacer progressivement les pâtes nécessaires à la prise d’empreintes pour la
réalisation de modèles permettant l’obtention de prothèses dentaires.
Ces caméras permettent d’enregistrer, au
fauteuil, la surface des dents qui ont été
taillées. Les données informatiques recueillies sont d’une très grande précision.
Avec un logiciel spécifique, elle aident à
élaborer un modèle virtuel, puis à fabriquer
la prothèse dentaire.
Malgré un coût encore élevé, ce procédé répond à des attentes fortes (autonomie, confort, précision, réduction du temps
de traitement…) de la part des praticiens
et des patients. On compte à ce jour plus
d’une centaine de millions de restaurations
réalisées avec ce principe dans le monde.
Mais s’adapter à ces technologies coûte
cher. Depuis la mondialisation, et surtout
depuis ces cinq dernières années, les prothésistes font face à une forte concurrence
« Le chiffre
d’affaires stagne,
voire recule. »
16% des fabricants sont équipés, et que
seuls 6% sont équipés d’une solution complète: système de CAO + machine à commande numérique. A terme, cela peut représenter un sérieux handicap.
Depuis le début des années 2000, il existe
des systèmes de CFAO dédiés à la conception et la fabrication de prothèses. Pour
l’instant, cette automatisation a essentiellement concerné la production d’armatures de prothèses fixes. Mais l’arrivée des
premiers systèmes de CAO ouverts a étendu le panorama de l’offre. En moins de trois
ans, on est passé d’une dizaine de fournisseurs e systèmes et de centres de production à une vingtaine de fournisseurs.
des pays à bas coût de main d’œuvre. Désormais, la part des prothèses dentaires importées est estimée à 20%. La conséquence
est que malgré un volume croissant de
prothèses vendues, de par le vieillissement
de la population, le chiffre d’affaires de la filière progresse très peu, voire recule.
Le champ d’application de la CFAO a également évolué. En 2006, il est devenu possible
d’automatiser la conception et la fabrication de châssis de prothèses mobiles. Et actuellement, l’offre évolue vers la conception
et la fabrication numériques de prothèses
dentaires sur implants, un marché à fort potentiel de croissance qui permet aux laboratoires de préserver leur rentabilité.
Une piste pour faire front: s’équiper. Mais
une enquête menée en France montre que
En parallèle, ces technologies ont aussi progressé chez les dentistes. [suite en page 8]
Les laboratoires indépendants incités à se regrouper
Les technologies dentaires sont de plus en plus pointues. « Nous incitons donc les laboratoires à se regrouper sous forme de sociétés coopératives artisanales de production.» Voilà, en substance, la «bombe»
lâchée lors du dernier congrès ADF. Son auteur: Sylvestre Nunès,
consultant pour le Centre national d’innovation et de formation des
prothésistes dentaires. « L’idée est de mutualiser l’achat de machines
onéreuses. Comme les imprimantes 3D à microfusion par laser, par
exemple, qui permettent de fabriquer des appareils dentaires. »
fusion par laser en France. Ces investissements en valent-ils la peine?
En effet, la couronne standard, la CCM (couronne céramo-métal), est
vendue par les importateurs à 40 euros en provenance d’Asie contre
120 à 130 euros au départ d’un laboratoire français… «Je le crois, reprend Sylvestre Nunès. L’avenir ne peut passer que par l’industrialisation. Par exemple, avec les nouveaux matériaux composites chargés¬
en céramique, le prix de la CCM tombe à 75 euros. Et on l’obtient en
24 ou 48 heures.»
Les prix des deux machines les plus diffusées démarrent à 200 000
euros. Les machines haut de gamme peuvent dépasser les 500 000
euros! En tout, il y aurait moins d’une vingtaine de machines à micro-
Et en Suisse? Pour Richard Scotolati, président de l’ALPDS, la situation
est très similaire. En substance, il va falloir (re)penser stratégie et réorienter la profession. Lire son interview en page 11. jft
[suite de la page 7]
L’arrivée des scanners de numération 3D intra-buccale et de la reconstruction 3D de l’anatomie occlusale à partir de l’imagerie obtenue par
tomographie ou par conversion d’un IRM sont des avancées qui démontrent qu’à moyen terme, il sera possible de réaliser des restaurations dentaires avec un minimum d’interventions manuelles, voire sans
préparations physiques.
Mais il y a le contexte technique aussi. Après la prothèse importée des
pays émergeants, la concurrence risque de venir des industriels, et surtout des fournisseurs de laboratoires qui s’adressent aussi directement
aux dentistes. Avec la fabrication automatisée et la validation numérique des restaurations, ils seront en mesure de vendre en direct des
prothèses aux dentistes, en recrutant des maquettistes pour la modélisation.
Une chose est sûre: l’avenir des fabricants de prothèses dentaires va
dépendre de la capacité d’entreprises aujourd’hui encore largement
artisanales à se moderniser et à s’industrialiser. Pour franchir ce cap de
l’industrialisation, il conviendrait de se regrouper afin de mutualiser
des moyens de production qui lorsqu’ils sont sous-exploités ne sont
pas rentables et mettent en péril l’équilibre des entreprises.
jft
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THEMA
«La révolution
Une étude sur 60 millions de consommateurs vient d’épingler à nouveau
le coût des soins dentaires. Mais aussi les grands enjeux pour la profession dentaire en termes de santé publique. Car le dentiste a un véritable
rôle de sensibilisation, de prévention
et de responsabilisation du patient
[lire en page 29]. Ce dernier doit de son
côté avoir conscience de l’importance
de bons comportements alimentaires
et d’une bonne hygiène dentaire, au
même titre qu’il est responsable de sa
santé en général.
On ne le répétera jamais assez: la carie est une maladie, ce n’est pas une
fatalité. Les mesures de prévention
et d’éducation à la santé permettent
de l’éviter. Si elle est traitée très en
amont, les dégâts seront minimes et
facilement réparables.
Reste le prix. Dans l’inconscient collectif, les lunettes sont chères, les
soins dentaires sont chers... Mais il
ne faut pas tout mélanger: les soins
dentaires ne sont pas onéreux, et on
fait souvent l’amalgame avec les prothèses dentaires qui sont une finalité
de la maladie, lorsque cette dernière a
progressé et a eu des effets néfastes.
En responsabilisant le patient, en le
8|9
numérique est en marche»
sensibilisant à l’intérêt de consulter
régulièrement, sans attendre d’avoir
mal, le médecin-dentiste est dans son
rôle d’acteur de santé publique et de
médecin de la bouche.
D’autant plus que les innovations
technologiques révolutionnent la
profession. Mais toutes ces avancées
passent par un dépistage précoce de
constituent une piste très prometteuse pour le soin dentaire. Cette pratique sera peut-être extrapolable,
dans les cinq à dix ans, chez l’être humain, ce qui révolutionnerait la médecine dentaire et toute la médecine de
la bouche.
Quoi qu’il en soit, la révolution numérique est en marche. Aujourd’hui, faire
« Faire une couronne
dans la journée n’est
plus utopique. »
la maladie. L’évolution vers une meilleure biocompatibilité des matériaux
de restauration employés stimulera
la cicatrisation et la régénération des
tissus dentaires. Les cellules souches
représentaient déjà un des espoirs de
thérapies pour les médecins: elles le
sont dorénavant aussi pour les dentistes.
Des travaux sur les cellules souches
une couronne dans la journée n’est
plus utopique, mais réel. Avec une
empreinte optique faite en bouche,
le praticien dispose – après transmission informatique – de toutes
les mesures nécessaires à la réalisation d’une couronne en quelques instants. Une autre innovation concerne
la chirurgie micro invasive: des techniques de micro abrasion, de sono
abrasion, bien plus respectueuses du
tissu dentaire, permettent un traitement préventif à condition d’avoir fait
un dépistage précoce. jft
Les nouvelles techniques restauratrices
préservent les tissus. Combinées avec le
diagnostic précoce des caries (fluorescence
laser) et le contrôle des facteurs de risques,
elles permettent de soigner la lésion carieuse sans détruire le tissu dentaire sain.
Si la roulette demeure le standard du fait
de sa précision extrême et de son rapport
coût-efficacité (les fraises se sont miniaturisées et sont désormais en diamant ou en
porcelaine), de nouvelles techniques miniinvasive la remplace progressivement:
• l’air-abrasion ou «sablage»: de l’air sous
pression projette des particules d’oxyde
d’alumine qui ne creusent la surface de la
dent que si le tissu sous-jacent est déminéralisé par une carie;
• la sono-abrasion: des vibrations soniques
animent un insert diamanté. Cela permet
au geste d’être plus précis pour éliminer la
zone cariée de façon très sélective;
• les lasers oraux pour les tissus durs (émail
et dentine) peuvent aider le praticien à
compléter ou améliorer ses traitements. Ils
agissent sans douleur et sans vibration. δ
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THEMA
En Suisse romande, les laboratoires
doivent penser stratégie
Le président de l’ALPDS, l’Association des Laboratoires de Prothèse dentaire de Suisse, Richard Scotolati, ne masque pas son
souci: «Nous sommes désormais tous soumis à la loi de l’industrialisation. Les industries du domaine dentaire se mettent de plus en
plus à faire notre travail, sous prétexte de le simplifier. La mondialisation prend aussi des parts de marché. Sans compter le coût de
ces nouvelles technologies.»
Car la situation n’échappe pas au mouvement général: vieillissement des patrons de laboratoires, en Romandie surtout, réticence
face aux innovations techniques, voire fermetures... «Pour faire front,
pour acheter les machines onéreuses dont nous avons besoin, il faudrait se regrouper, monter des structures commune de trois à dix labos, et engager un employé spécialisé commun. Cela permettrait de
faire baisser les prix de base et de rentabiliser l’équipement.»
L’ALPDS compte 430 membres, sur les environs 920 labos et les
1500 techniciens recensés en Suisse. Richard Scotolati le reconnaît:
le marché romand est petit; on doit donc partager son savoir-faire,
les produits, les achats, «mais ça n’est pas encore dans les gènes».
Que fait alors l’ALPDS? «Nous pensons que l’avenir est au regroupement. 1500 techniciens pour 920 labos, ça veut dire que ces derniers sont relativement petits. Si rien ne change, nous allons assister à la disparition de laboratoires. Le succès de la prophylaxie et
l’évolution des produits qui sont directement utilisés en bouche
sans passer par le laboratoire, fait que le métier évolue: moins de
petites prothèses et de couronnes. La profession va se scinder en
deux: les labos avec grandes compétences techniques et productives, capables de produire tous types de travaux, et de plus petits
qui n’auront plus que des travaux simples pour des patients dont
les moyens sont limités.»
Une profession à réorienter, donc. «On pourrait imaginer deux
types de praticiens, un médecin-dentiste traditionnel et un dentiste-prothésiste qui les fabriquerait. L’ALPDS a lancé en 2011 le label «Dentic», appelé à valoriser et à identifier les laboratoires s’engageant pour des sites de production en Suisse et pour une qualité
de pointe. «Nous sommes actuellement en période d’affinage, précise Richard Scotolati, mais les premières impressions sont positives.» Nous y reviendrons dans un prochain numéro. jft
SANTé
Se brosser les
Les bactéries de la bou
Se brosser les dents deux fois par jour seulement: c’est la nouvelle recommandation de l’Union française pour la santé bucco-dentaire. Depuis 10 ans, les dentistes ne cessaient de répéter qu’il fallait se brosser les dents au moins trois fois par jour pour conserver des dents en
bonne santé. Une recommandation suivie par seulement un Français
sur quatre. L’UFSBD a donc décidé de revoir ses préconisations et de
les adapter à notre mode de vie: dorénavant, ce sont deux brossages
quotidiens (matin et soir) qui sont recommandés.
Mais ne croyez pas vous en tirer à bon compte: un brossage de moins
c’est une chose. Mais les dentistes insistent sur la durée du brossage:
celui-ci doit durer au moins deux minutes à chaque fois (et non entre
43 et 50 secondes comme c’est le cas aujourd’hui pour la plupart
d’entre nous) et chaque soir, il faut compléter le brossage avec un
passage de fil dentaire ou un jet d’hydropulseur.
Pour remplacer le brossage des dents du midi, peu pratique quand
on travaille, l’UFSBD recommande de mâcher un chewing-gum sans
sucre après le repas. Le fait de mastiquer du chewing-gum va permettre de produire une salive plus chargée en bicarbonate, donc plus
apte à lutter contre les attaques acides des aliments et notamment
des sodas.
Pour optimiser les deux brossages quotidiens, l’UFSBD recommande
également de passer à la brosse à dents électrique car celle-ci est
plus efficace qu’une brosse à dents manuelle pour éliminer la plaque
dentaire et réduire les inflammations des gencives.
Pour la Dresse Sophie Dartevelle, présidente de l’association, douze
heures, c’est le laps de temps nécessaire à la régénération de la
plaque dentaire, ce film composé de protéines salivaires, de résidus
d’aliments et de bactéries. Le dentifrice fluoré est à privilégier. Et il est
indispensable que la bouche soit aussi propre que possible avant le
sommeil. La nuit, les glandes sécrètent moins de salive, ce qui réduit
l’apport en sels minéraux et la revitalisation de l’émail. δ
Photo du film A pleines dents, de Keren Ben Rafael
Se brosser les dents?
deux fois par jour
Il y a de gestes quotidiens qui sont plus importants qu’on ne le croit. Se laver les dents
par exemple, permet d’éviter le développement de caries et de parodontites, mais est
également primordial pour la santé du cœur.
Il y a quelques années, des chercheurs taïwanais avaient montré qu’un détartrage régulier
des dents réduisait les risques d’attaques cardiaque et cérébrale. Des chercheurs de l’université Columbia de New York viennent à nouveau
insister sur ce sujet.
Leur étude, publiée dans le Journal of the American Heart Association, montre que l’hygiène
buccodentaire limite le développement de
l’athérosclérose, caractérisée par le dépôt de
plaques de lipides sur la paroi des artères.
Leurs résultats soulignent donc, une fois de
plus, que respecter ses dents protège aussi le
cœur. Pour ces travaux, les chercheurs ont étudié la santé buccodentaire de 420 personnes
pendant 3 ans. Ils ont réalisé des prélèvements
réguliers de plaque dentaire sur plusieurs
12 | 13
dents, c’est bon aussi pour le cœur
che s’attaquent aux artères et provoquent de l’athérosclérose
dents et au niveau de la gencive. Au total, ils
ont récupéré plus de 5000 échantillons qu’ils
ont analysés pour détecter la présence de 11
souches bactériennes différentes.
Ils ont également
collecté de la salive au niveau de la
gencive et ont mesuré sa concentration en interleukine
1, une molécule impliquée dans le procédé d’inflammation.
vaisseau artériel. Cette donnée est donc un indicateur du risque cardiovasculaire.
Les résultats montrent une association entre la
santé buccodentaire et la progression de l’IMT.
Au cours des trois
années d’étude, les
auteurs ont en effet observé une différence de 0,1 mm
dans l’IMT des personnes ayant une
bonne hygiène dentaire par rapport
à celles ne ménageant pas suffisamment leurs dents. Or,
des travaux précédents ont mis en évidence
qu’une telle augmentation doublait le risque
de problèmes vasculaires.
«Contrôler les
microbes limite
ces maladies. »
Grâce à une technique d’échogra-phie à haute résolution, les
auteurs ont estimé l’athérosclérose en mesurant, sur les artères carotides, l’épaisseur du
couple intima et média (IMT, pour intima-medial thickness) correspondant respectivement
aux tuniques interne et intermédiaire d’un
En d’autres termes, plus on soigne ses dents,
plus les risques cardiaques sont faibles. «Ces
données sont importantes, car elles montrent
un lien entre l’athérosclérose, la parodontite
et le nombre de germes présents dans la
bouche. En contrôlant les microbes buccaux,
on pourrait peut-être limiter le développement de ces deux maladies», explique le directeur de l’étude, Moïse Desvarieux. «Nos résultats montrent une relation claire entre l’IMT
et ce qui se passe dans la bouche, une parodontite même de faible intensité devrait être
prise très au sérieux, car elle peut cacher un
problème plus grave au niveau des vaisseaux
sanguins.»
À l’avenir, les auteurs aimeraient comprendre
comment les bactéries de la bouche contribuent au développement de l’athérosclérose.
Des études réalisées chez l’animal suggèrent
qu’elles activent le système immunitaire et initient une réponse inflammatoire conduisant à
cette pathologie. De nombreuses études sont
cependant nécessaires pour le confirmer chez
l’humain. δ
CONSEILS
Protection des
Les gestes à faire au qu
Gare au labret
De plus en plus répandu, le piercing au labret séduit… Mais attention, il n’est pas
sans conséquence sur les dents et les gencives! Les orthodontistes mettent en
garde sur les risques de cette pratique de plus en plus tendance qui nécessite une
pose extrêmement précise sous peine de voir sa santé dentaire partir en fumée.
Les piercings exposent à différentes complications lors de leur pose et au cours du
temps, en particulier:
• infections locales bactériennes (streptocoques, staphylocoques…), qui
concernent près de 10 à 20% des piercings;
• infections générales virales, qui peuvent parfois être sévères (hépatite B, hépatite
C, sida, herpès, papillomavirus…);
• réactions allergiques (eczéma de contact notamment, avec le nickel ou d’autres
métaux malléables);
• hématomes, hémorragies ou cicatrisations pathologiques, avec un risque de
grosse et disgracieuse cicatrice due à une prolifération exagérée et à une inflammation du tissu fibreux situé sous la peau.
Pour limiter ces risques, il faut exiger une hygiène parfaite lors de la pose du piercing (matériel à usage unique, stérilisation du local et du matériel, port de gants…)
et éviter les perceurs ambulants, mais aussi vérifier que le bijou soit en acier chirurgical ou en or pour éviter les allergies. Pendant la cicatrisation, mieux vaut consulter un médecin au moindre doute.
Vertical ou décalé, le piercing dit au labret est portée sur la lèvre inférieure ou supérieure. Ce type de piercing est très prisé actuellement par des jeunes peut-être
séduits par les nombreuses stars qui l’ont adopté. Attention, cette mode n’est pas
sans conséquence. En effet, la communauté médicale (dermatologues, dentistes,
orthodontistes, stomatologues et chirurgiens maxillo-faciaux) constate que trop
souvent le labret engendre des complications propres à sa localisation à l’intérieur
de la bouche [lire dental n° 2].
En plus des complications immédiates liées au piercing, le labret est à l’origine de
problèmes souvent imperceptibles par le porteur, car non visibles et non douloureux au quotidien. Le frottement incessant du labret contre les dents ou la gencive provoque des dégâts irréparables. Et ces dégâts peuvent être importants: des
dents qui ont perdu un pan d’émail, des fractures dentaires, une récession de la
gencive, une perte d’os, jusqu’à un déchaussement des dents...
Pour limiter les risques, on conseiller de s’adresser à un orthodontiste. Il pourra aider à déterminer l’emplacement optimal du labret en fonction de l’anatomie de
la personne, orientera sur le type de matériau à utiliser (plateau en plastique pour
le fermoir) et sur les règles d’hygiène indispensables pour éviter les complications. De même l’implantation de piercings agréés doit impérativement respecter
des normes précises et strictes: taille et forme (barre la plus petite possible), matériau (le plus léger possible) permettant ainsi d’améliorer leur tolérance sur le long
terme. δ
Un début d’année est l’occasion de prendre de
bonnes résolutions. En voici quelques-unes à
adopter qui concernent la santé dentaire, notamment celle des plus jeunes, et l’orthodontie.
A 4 ans: pouce ou tétine, stop!
Le pouce et la tétine peuvent rassurer les enfants,
les aider à trouver le sommeil et surmonter leurs
petits malaises. Toutefois, ces habitudes ne sont
pas anodines, et des déformations de la bouche
ou des dents peuvent en résulter si la succion
persiste trop longtemps. Les médecins-dentistes recommandent de supprimer cette habitude au plus tard à l’âge de 4 ans. Des techniques
existent pour aider les enfants à abandonner le
pouce ou la tétine: n’hésitez pas à consulter un
orthodontiste.
14 | 15
dents: les bonnes résolutions 2014
otidien, de 4 à 104 ans... A chaque âge son conseil orthodontique
A 6 ans: première visite chez l’orthodontiste,
qui pourra si nécessaire mettre en place un
traitement précoce
Si les traitements orthodontiques commencent
en général vers l’âge de 8 ans, des décalages
sont parfois remarqués chez les très jeunes enfants. Ces situations peuvent être très handicapantes car elles gênent la mastication et entraînent un refus des aliments durs ou un peu
résistants. Un appareil n’est pas toujours nécessaire, un simple meulage et le port de gouttières
souples quelques heures par jour peuvent suffire. Il est donc important, en cas de doute, de
consulter son dentiste dès 6 ans, ne serait-ce que
pour une visite de routine.
A 8 ans: je respire par le nez
La langue façonne la forme des maxillaires en
développement chez l’enfant, alors que ces os
sont encore souples et reliés par une suture. Si
la langue est bien placée, elle concourt à un bon
développement du palais et de la base du nez,
car les deux structures sont liées. En revanche,
un enfant qui a le nez bouché va adopter une
respiration par la bouche, entraînant immédiatement une descente de la langue… qui ne joue
ainsi plus son rôle. Si cette posture persiste, la
mâchoire supérieure reste étroite, et avec elle la
partie basse du nez. Un cercle vicieux s’installe,
car la respiration par le nez est plus difficile, et la
langue conserve sa position basse.
Cette insuffisance de développement de la mâchoire s’accompagne de problèmes orthodontiques, par manque de place pour les dents
définitives ou déformation. Pour remédier à ce
problème, différents traitements existent, ORL,
mais aussi orthodontiques. Le médecin spécialiste préconisera la solution la plus adaptée à la
situation.
A 12 ans: je ne relâche pas mon hygiène buccodentaire
C’est en moyenne à 12 ans que la denture adulte
se met en place. C’est également à cet âge que
commence le traitement orthodontique avec
bagues. Il est très important que le jeune adolescent respecte les règles d’hygiène buccodentaire car la pose d’un appareil augmente
le risque de carie: il facilite en effet l’accumulation de débris alimentaires et la stagnation de la
plaque dentaire. A long terme, le traitement orthodontique améliore l’hygiène bucco-dentaire,
car de bonnes habitudes ont été prises et l’alignement favorise un meilleur auto-nettoyage.
A 16 ans: j’enlève mon piercing buccal
Très répandu chez les jeunes, le piercing buccal
(langue ou labret) n’est pas sans conséquence
sur les dents et les gencives. Témoins des complications immédiates ou à long terme, les orthodontistes mettent en garde sur les risques de
cette pratique de plus en plus tendance. Si le problème majeur des piercings buccaux est l’infection locale, d’autres complications, liées aux traumatismes répétés des piercings, sont fréquentes
et se constatent sur la durée: fractures ou usures
dentaires, récession de la gencive, perte d’os
voire un déchaussement des dents... L’orthodontiste peut prendre en charge ces complications,
mais l’adolescent doit surtout être informé des
risques engendrés par la pose d’un piercing sur
la langue ou la lèvre, et être encouragé à le retirer pour le bien de ses dents et de ses gencives.
Et aussi à l’âge adulte...
Contrairement aux idées reçues, l’orthodontie
concerne également les adultes. Que ce soit au
moment de l’entrée dans la vie professionnelle
ou pour s’épanouir après 50 ans, le recours à des
traitements orthodontiques est de plus en plus
fréquent. Les adultes sont en effet sensibles aux
dernières avancées technologiques et aux techniques plus douces et plus discrètes. δ
Un entretien de CURAPROX avec:
Edith Maurer Bussink, hygiéniste dentaire
Enfants et personnes âgées
Edith Maurer Bussink, 56 ans, dirige un cabinet
d’hygiène dentaire à Biel-Benken/BL.
Cet entretien est le neuvième et dernier d’une
série. Vous le trouverez, ainsi que des instructions de nettoyage et des informations sur
le thème du nettoyage, sur le site: www.curaprox.com.
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Pour cet entretien, vous retenez deux groupes-clés:
les personnes âgées et les enfants...
Il est indispensable de nettoyer les dents des enfants dès
que la première apparaît; nombreux sont ceux qui l’oublient.
L’idéal est d’utiliser la Curakid de Curaprox qui, en 2013, s’est
vu décerner le titre de la meilleure brosse à dents par le magazine wir eltern (Nous, parents).
Est-il important pour les enfants d’utiliser une brosse
à dents douce?
Oui. Premièrement, elle leur évite de se blesser. Et deuxièmement, avec une brosse à dents ultra douce, le bébé s’habitue de manière ludique au brossage. Ainsi, le bébé aime le
nettoyage des dents, car il n’y a rien qui risque de lui faire
mal, ce qui ne serait pas le cas avec des soies dures. C’est
comme s’il jouait.
Curaprox. Elle est à base d’enzymes déjà présentes dans la
salive, ce qui renforce donc cette dernière, et elle ne contient
pas de LSS.
Et pour les personnes âgées?
Presque toutes les pâtes dentifrices contiennent du LSS. Il
les permet de mousser et son effet détergent renforce un peu
le nettoyage. Mais il attaque aussi les muqueuses buccales.
C’est pourquoi je recommande une pâte dentifrice sans LSS
aux personnes sujettes aux aphtes.
Avec l’âge, la production de salive diminue. Cependant, il est
très important d’avoir suffisamment de salive, car elle contient
des sels minéraux, des enzymes et des protéines, tous indispensables à une bonne santé buccale. C’est pour cela que
je recommande une pâte dentifrice douce comme Enzycal de
Quel est justement le problème avec le laurylsulfate
de sodium (LSS)?
Nous vous remercions de cet entretien.
16 | 17
PROPHYLAXIE
Combattre la mauvaise haleine
L’halitose concerne de 25 à 50% de la population
Sujet tabou, la mauvaise haleine peut devenir un véritable complexe, source de
railleries et d’isolement familial et social. Elle affecte en effet les relations interindividuelles et peut conduire certains
patients, confrontés au rejet, à une autodépréciation, voire à des épisodes dépressifs.
Dans 85% des cas, elle est provoquée
par une mauvaise hygiène bucco-dentaire, par une affection de la sphère buccale (maladies parodontales, évolution
des dents de sagesse…) ou la présence
de caries non traitées. La surface de la
langue est comme un «tapis-brosse»
sur lequel s’accumulent bactéries et
débris alimentaires formant un dépôt
blanchâtre. Celui-ci agit comme un réservoir produisant des gaz concourant
à l’halitose. Ce dépôt est plus important chez les patients souffrant de parodontites.
L’halitose peut également apparaître
concomitamment à une affection respiratoire touchant le nez, les sinus, les
amygdales et la région pharyngée. Les
maladies du système digestif (reflux gastro-œsophagien, ulcère à l’estomac) ou
métaboliques (diabètes), les cancers ORL
favorisent également la présence de ces
fameux gaz malodorants.
La sécheresse buccale, ou hyposialie,
est aussi source d’halitose. Elle peut survenir après un long discours ou en cas
de stress. Et près de 300 médicaments
peuvent induire cette sécheresse buccale. Le sommeil, lui aussi, est un déclencheur d’halitose: c’est dû à l’absence de
mastication et d’élocution, la réduction
physiologique de la salivation et la stagnation des débris alimentaires et cellulaires.
Enfin, un régime alimentaire riche en
protéines (lait, fromages, viandes, pois-
sons) et certains aliments au goût prononcé entraînent une halitose. Le café,
l’alcool et le tabac y concourent aussi. Le
diagnostic de l’halitose par le médecindentiste repose à la fois sur l’évaluation
de l’état bucco-dentaire et la connaissance de son patient: habitudes alimentaires, hygiène quotidienne, facteurs de
risque, pathologies…
S’il s’agit d’une halitose extraorale, le patient sera adressé au spécialiste approprié.
Dans le cas d’une halitose d’origine intraorale, il faudra traiter la pathologie buccale tenue pour responsable. Au premier
rang, les parodontites. Ces infections des
tissus de soutien de la dent (os et gencives) sont les premières génératrices
d’halitose. Leur traitement consiste en
un enseignement d’une hygiène performante notamment interdentaire et
un détartrage en profondeur. Si des caries sont présentes, celles-ci seront soignées. Si un enduit lingual est détecté, sa
décontamination se fera avec l’aide d’un
gratte-langue.
Un bain de bouche peut être conseillé,
notamment à la chlorhexidine. La combinaison d’huiles essentielles et le fluorure d’amine ont aussi démontré leur potentiel. δ
swiss dental hygienists
«Nous pourrons
La Suisse romande renforc
Faciliter l’hygiène au quotidien
et améliorer le professionnalisme
Swiss Dental Hygienists encourage et coordonne la formation professionnelle continue
au niveau national. En outre, de nombreuses sections, sociétés professionnelles, écoles HD
et d’autres instituts proposent des cours de perfectionnement aux hygiénistes dentaires.
Swiss Dental Hygienists conçoit un programme de formation continue annuel, que l’on
peut trouver sur son site: www.dentalhygienists.ch/fr. Douze cours sont à l’agenda de
2014, organisés par une commission ad hoc. L’accent est mis sur des thèmes pratiques visant à faciliter l’hygiène dentaire quotidienne et à renforcer le professionnalisme.
D’autre part, quelque dix institutions, ou écoles proposent elles aussi divers cours de formation complémentaire reconnus.
Sur le plan légal, cette formation continue est encouragée, voire rendue obligatoire dans
certains cantons. En Suisse romande, c’est le cas notamment de Vaud, de Genève, de Fribourg, de Neuchâtel et du Jura. Vaud va même plus loin: le canton exige un minimum de
cinq jours de formation continue par période de trois ans. jft
Le dernier congrès de Swiss Dental Hygienists, au Palais de Beaulieu, à Lausanne, a
été un franc succès. 1100 personnes sur
les 2000 membres que compte l’association, s’y sont inscrites. Mais le thème du
congrès avait de quoi séduire: Cette année, les hygiénistes se sont plongé(e)s
dans le monde de la parodontologie, explorant ce thème dans ses moindres recoins.
De nombreux progrès ont été effectués
ces dernières années, non seulement
grâce à l’évolution des techniques de traitement et à la performance du matériel,
mais aussi grâce aux bienfaits des traitements prophylactiques et thérapeutiques
des hygiénistes dentaires. Près de quinze
Le nouveau comité au complet. De g. à dr.:
Florence Jäggi, Jacqueline Boss, Cornelia
Jäggi-Künzi, présidente centrale, Sigrid
Kaehr, vice-présidente, et Conny Schwiete.
A gauche, Danielle De Giovannini est félicitée après avoir été nommée hygiéniste
dentaire de l’année.
18 | 19
être plus présentes partout en Suisse»
e sa présence au Comité central, qui passe de trois à cinq membres
orateurs de très haute qualité étaient au
programme. Une septantaine d’exposants
du monde de la dentisterie sont également venus montrer leur savoir-faire.
Un grand moment donc de formation continue et de convivialité, mais un
congrès qui marque aussi un tournant
dans l’association: son comité directeur
est passé de trois à cinq membres, ce qui a
permis à une deuxième Romande d’y entrer.
Pour Sigrid Kaehr, vice-présidente de
Swiss Dental Hygienists, ce passage de
trois à cinq «va permettre d’étendre nos
actions et d’être plus présentes partout en
Suisse. Nous pourrons aussi avoir des rela-
tions plus régulières avec nos partenaires
et nos membres. Mais surtout, c’est le suivi
des dossiers qui en profitera le plus.»
Et un de ces dossiers tient particulièrement au cœur du comité de l’association:
celui de l’indépendance de la profession.
«Nous souhaitons que cette indépendance soit reconnue dans tous les cantons, poursuit Sigrid Kaehr. Certains ne
l’autorisent pas encore. Nous allons donc
intensifier les discussions avec les autorités et les associations professionnelles,
dont la SSO.»
Parallèlement, Swiss Dental Hygienists
poursuit ses démarches pour mieux faire
reconnaître les compétences inhérentes
à la profession. Car son indépendance garantirait un certain nombre d’avantages,
comme offrir une meilleure prévention
dans les homes, ou les foyers, en touchant
des populations qui n’ont pas, ou plus, le
même accès aux soins qu’auparavant. «Et
nous pourrions aussi travailler dans des régions où les médecins-dentistes sont plus
rares, mais où la prévention est tout aussi
nécessaire», précise Sigrid Kaehr.
Car une chose est certaine: la profession évolue vers plus d’autonomie. Il
ne fait aucun doute que cette indépendance sera un jour pleinement admise.
«Plus que jamais, les hygiénistes dentaires se profilent à la pointe de la
prévention bucco-dentaire.»
jft
Place aux
aspects positifs
Effets neurocomportementaux
des obturations en
amalgame
La meilleure façon de se détendre,
c’est encore de lâcher du lest.
Des chercheurs ont découvert que les variantes génétiques communes de la métallothionéine
(MT), une protéine qui a la capacité de fixer les métaux lourds, augmentent la sensibilité des enfants à
la toxicité du mercure des amalgames dentaires et
d’autres sources. Dans une étude sur 330 enfants,
ils ont constaté que les garçons portant les variantes, étaient plus sujets à des déficits neurocomportementaux liés au mercure.
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Ces chercheurs, de l’Université de Washington, ont
évalué si le statut génétique de MT1M et MT2A, les
gènes qui ont été reconnus comme pouvant modifier la toxicocinétique du mercure chez les adultes, avait une influence sur la relation entre la concentration de mercure dans l’urine et les fonctions
neurocomportementales chez les enfants. Ils ont
évalué annuellement, les niveaux de mercure dans
l’urine et la fonction neurologique des enfants, depuis le placement initial de l’amalgame ou des
plombages dentaires en résine composite, et pendant les 7 années suivantes.
Les chercheurs ont conclu que chez les garçons, de
nombreux effets de l’interaction importante entre les variantes génétiques d’exposition MT1M et
MT2A et le mercure ont été observés, s’étendant sur
plusieurs domaines de la fonction neurocomportementale. Une diminution des performances avec
facultés affaiblies a été remarquée, principalement
dans les domaines de l’acuité visuelle spatiale, de
l’apprentissage et de la mémoire, avec certains impacts supplémentaires sur l’attention et la fonction
motrice. Cependant, toutes les associations étaient limitées aux garçons avec les variantes MT1M et
MT2A en particulier, bien que l’exposition au mercure par les amalgames dentaires ait été comparable chez les garçons et les filles.
Les auteurs ont déclaré que les résultats pourraient avoir des implications importantes sur la santé publique pour les stratégies futures visant à
protéger les enfants et les adolescents, contre les
risques potentiels pour la santé, qui sont associés à
l‘exposition au mercure. dt
20 | 21
TRAITEMENTS
«Le mercure dentaire doit disparaître,
mais il résiste». La Suisse l’interdit déjà
Tel est l’appel lancé par l’OMS en octobre
dernier au cours d’une opération baptisée «Pour des soins sans mercure d’ici à
2020», dans le cadre de la signature de la
convention de Minamata sur le mercure.
Le mercure et ses différents composés
sont «une préoccupation pour la santé
publique mondiale et ont toute une série d’effets graves sur la santé», a rappelé l’OMS qui pointe les «dommages cérébraux neurologiques, en particulier chez
les plus jeunes», ainsi que les effets néfastes sur les reins et le système digestif.
Il existe également de fortes présomptions que le mercure des amalgames
dentaire soit impliqué dans la montée
inquiétante de l’incidence des maladies
neuro-dégénératives (maladie d’Alzheimer) et de l’autisme.
Pourtant, loin devant les thermomètres,
ce sont les amalgames dentaires qui,
dans les pays développés, représentent
la source majeure d’exposition au mercure. Selon l’Agence du médicament
français, un soin de carie sur 4 est réalisé en amalgame composé pour moitié
de mercure pur.
Si la convention de Minamata a appelé à
réduire drastiquement l’usage des amal-
games dentaires, elle n’a cependant pas
fixé de date butoir pour son élimination
totale, cette dernière étant laissée à la
libre initiative des pays ratifiant le traité.
Les amalgames dentaires au mercure bénéficient donc à nouveau (et
comme déjà de nombreuses fois par
le passé) d’un sursis. Dans un contexte
de crise économique et de critique du
coût jugé prohibitif des soins dentaires
(l’amalgame dentaire est l’obturation
la moins chère), il est douteux que tous
les pays renoncent à court, et même à
moyen terme, au très toxique mercure
dentaire. dental tribune
Date buttoir pour la prohibition: 2015
En octobre 2013 s’est tenue la première Convention internationale sur le mercure, le désignant comme l’une
des substances les plus toxiques que l’on connaisse et
qui doit donc se voir interdire pour les utilisations pour
lesquelles des alternatives existent. Mais de façon paradoxale, l’interdiction du mercure dentaire n’a pas été décidée: son remplacement par des alternatives doit être favorisé, mais aucune date pour son abandon n’a été fixée.
Pour les autres usages du mercure: lampes, fabrication
de chlore et soude, industrie des plastiques… la date limite d’élimination est 2020. En Europe, tous les produits
contenant du mercure se voient progressivement prohibés (thermomètres, batteries, etc.), sauf… l’amalgame
dentaire. Seuls la Suisse, la Suède, la Norvège, le Danemark et l’Arménie l’ont déjà interdit. Mais de nombreux
pays, même parmi les plus pauvres du monde, ont désormais signé la convention et se sont engagés à passer à
une dentisterie sans mercure d’ici à 2015. δ
Haro sur le sucre!
La consommation de sucre devrait être réduite à cinq cuillères
à café par jour pour diminuer les caries dentaires. Ce sont des
scientifiques britanniques qui ont alerté la branche lors de la présentation d’une étude sur les effets du sucre sur la santé buccale.
Depuis 1990, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé que la consommation de «sucres libres» représente moins
de 10% de la consommation d’énergie totale. Les sucres libres
sont les sucres qui sont ajoutés à la nourriture par le fabricant, le
cuisinier ou le consommateur, plus ceux naturellement présents
dans le miel, les sirops, les jus de fruits et les concentrés de fruits.
L’étude de l’université de Newcastle, publiée dans le Journal of
Dental Research, reconnaît le bénéfice de ce seuil, en montrant
que lorsque moins de 10% du total des calories du régime alimentaire est constitué de sucres libres, il y a des niveaux beaucoup
moins importants de carie dentaire. Les résultats de l’étude suggèrent que la diminution de moitié de ce seuil à moins de 5%
de calories, soit environ cinq cuillères à café par jour, serait encore plus bénéfique, minimisant le risque de carie dentaire tout
au long de la vie.
«Dans le passé, les indications quant aux niveaux recommandés
de consommation de sucres libres étaient basé sur des niveaux associés à une moyenne de trois dents cariées ou moins chez les enfants de 12 ans», a expliqué le docteur Paula Moynihan. «Une partie du problème vient du fait que les nourritures et les boissons
sucrées sont aujourd’hui la base du régime alimentaire des gens
dans les pays développés, alors qu’autrefois elles constituaient un
plaisir occasionnel pour un anniversaire ou pour Noël. Nous devons renverser cette tendance». δ
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22 | 23
RECHERCHE
Un biopatch pour
régénérer l’os
Un biopatch qui pourrait aider à réparer l’os manquant ou endommagé? C’est ce qu’ont développé des chercheurs de l’université de l’Iowa. Et ils pensent que le patch a plusieurs utilisations possibles en dentisterie. Par exemple, il pourrait être
utilisé pour reconstruire le tissu osseux dans la zone gingivale,
pour former une base pour les implants dentaires ou pour réparer des malformations congénitales cranio-faciales.
Dans l’étude, les chercheurs ont utilisé une matrice de collagène ensemencée avec des particules contenant de l’ADN encodant un facteur de croissance appelé PDGF-B et fournissant
ainsi des instructions de production osseuse directement aux
cellules dans l’os existant, permettant ainsi aux cellules de produire les protéines qui améliorent la régénération osseuse.
Selon les chercheurs, les expériences préliminaires en laboratoire, avec des os du crâne manquants, ont montré un nouveau
volume osseux significativement plus élevé dans les défauts du
crâne (5 mm x 2 mm) traités avec les matrices ensemencées. Et
cela quatre semaines après l’implantation, par rapport aux matrices vides. Ils ont déclaré que le biopatch ensemencé a augmenté l’os et le tissu mou dans la zone touchée, plus de 44 fois.
En outre, la microscopie confocale a révélé une prolifération importante des cellules de moelle osseuse humaine, sur les matrices chargées de collagène, par rapport aux matrices vides.
Les chercheurs ont souligné que leur système de livraison est
non viral, ce qui signifie qu’il est moins susceptible de provoquer une réponse immunitaire indésirable et est plus facile à
produire en grande quantité, entraînant ainsi une baisse des
coûts.
Classiquement, l’apport de la protéine stimulant la croissance
repose sur des injections répétées dans l’os, ce qui est coûteux et invasif. Ainsi, les résultats suggèrent que les matrices
activées par le gène PDGF-B sont un système de délivrance de
gènes attrayant, qui libère de telles protéines localement, sur
une période prolongée. Selon les chercheurs, il a un potentiel
important pour une application clinique.
L’étude, intitulée «L’amélioration de la régénération osseuse
par la matrice d’encodage activée génétiquement au facteur
de croissance dérivé des plaquettes», est publié dans le numéro de janvier 2014 du Biomaterials Journal. δ
Cellules souches: nouvel espoir pour les dentistes
Jusqu‘à aujourd‘hui, on ne savait pas comment fabriquer de la
nouvelle pulpe dentaire. Mais grâce à la découverte de chercheurs
l‘université Paris-Descartes, cela pourrait bientôt changer. Des cellules souches sont présentes dans la pulpe dentaire et peuvent
être essentielles pour les soins dentaires. Toutefois, ces cellules
ne peuvent pas être implantées directement dans la dent, elles
doivent d‘abord être mélangées avec un collagène proche de la
texture naturelle de la pulpe.
Concrètement, il faut éliminer la partie de la pulpe dentaire inflammatoire et la remplacer par la pulpe fabriquée. Une fois le
mélange de cellules souches déposé, le dentiste referme la dent
avec un ciment biocompatible. Pour pouvoir suivre l‘évolution de
ces cellules souches, celles-ci ont été marquées à l‘aide d‘un produit légèrement radioactif. Grâce à un appareil d‘imagerie mixant
scanner et scintigraphie, les chercheurs peuvent vérifier la localisation des cellules souches plusieurs semaines après leur implan-
tation. Trois semaines après celle-ci, les cellules se sont bien multipliées et ont fabriqué de la pulpe dentaire. L‘autre inquiétude
des chercheurs était la dispersion de ces cellules souches en dehors de la dent. Inquiétude vite dissipée, puisque la fixation se fait
uniquement au niveau dentaire. Il n‘y a pas de dispersion de ces
cellules en dehors de la dent.
Les cellules souches permettraient donc aux dents soignées de cicatriser et de se reconstruire par elles-mêmes. Une petite révolution
dans le soin dentaire: le traitement de dévitalisation et le traitement
des racines pratiqués couramment face à une carie importante
n‘auraient plus lieu d‘être. Cette piste donnerait une dimension plus
biologique au traitement qui resterait dans une optique de préservation de la vitalité, et de la préservation à long terme des dents. Il
faudra attendre plusieurs années avant de pouvoir tester ce traitement chez l‘homme et surtout de pouvoir pratiquer ce type de thérapie cellulaire en cabinet. δ
Efficacité du dentifrice désensibilisant
Une étude menée par des chercheurs de Taïwan
a fourni de nouvelles preuves que le dentifrice
contenant l’acide aminé arginine et du carbonate de calcium, peut contribuer à une réduction significative de l’hypersensibilité dentinaire.
Dans l’étude, près de 98% des participants ont
déclaré une hypersensibilité réduite après avoir
utilisé le dentifrice pendant 8 semaines.
Afin d’évaluer l’efficacité clinique du dentifrice
désensibilisant, qui est considéré comme le traitement le plus rentable et le plus facile pour la
plupart des patients, on a demandé aux participants de se brosser les dents pendant huit semaines, deux fois par jour, avec un dentifrice
contenant 8% d’arginine et du carbonate de calcium. Il a été constaté qu’il n’y avait pas d’effets
néfastes sur les tissus buccaux, mous et durs.
Quarante-deux participants (97,7%) ont signalé
une hypersensibilité considérablement réduite.
Biologique &
Conservateur
Selon les chercheurs, les résultats suggèrent que
la combinaison de carbonate de calcium et d’arginine bloque le chemin de la douleur en formant une couche protectrice sur la surface de
la dentine, et ainsi bouchant et scellant les tubulis dentinaires. Cependant, des études à long
terme avec des groupes témoins représentatifs
seront nécessaires pour vérifier la réduction durable de l’hypersensibilité. δ
Impressum
Dental Suisse
Revue dentaire suisse romande
www.dental-suisse.ch
Editeur:
Philipp Achermann
Rédacteur en chef:
Jean-Jacques Frutiger
[email protected]
Mobile +41 79 635 02 89
Team de rédaction:
Jean-François Thilo, Jean-Jacques Frutiger
Régie d’annonces:
Jean-Jacques Frutiger
[email protected]
Mobile +41 79 635 02 89
Layout | Prépresse:
thilpress.com, 1752 Villars-sur-Glâne
Impression:
Imprimerie Gasser SA, 2400 Le Locle
FKG Dentaire SA
www.fkg.ch
Parution: 4 fois l’an
24 | 25
INSOLITE
Les atouts cachés du dentifrice
Ou comment nettoyer les bijoux ou soulager une blessure...
Le dentifrice est le produit incontournable
pour une bonne hygiène bucco-dentaire.
Mais pas seulement. Car il a de nombreux
atouts insoupçonnés... A noter qu’il convient
d’utiliser un dentifrice basique, une pâte à
dents blanche, pour réaliser ces différentes
tâches décrites ci-dessous.
Soulager les irritations de la peau
Piqûres d’insectes, plaies, cloques… Désagréables, ces irritations s’accompagnent
souvent de démangeaisons. Appliquez
alors une goutte de dentifrice pour diminuer l’enflure en cas de piqûre d’insecte.
Lorsqu’il est appliqué sur une plaie ou des
cloques, il les assèche, permettant ainsi à
la plaie de guérir plus rapidement, surtout
pendant la nuit.
Apaiser une brûlure
Pour les brûlures mineures qui ne provoquent pas une plaie ouverte (fer à repasser, huile de friture…), le dentifrice peut
offrir un allégement temporaire de refroidissement. Appliquez-le délicatement sur​​
la zone affectée immédiatement après la
brûlure. Il soulage temporairement la piqûre et empêche la plaie de s’ouvrir.
Eliminer les mauvaises odeurs des mains
Ail, poisson, oignon et autres aliments à
l’odeur forte peuvent pénétrer les cellules
de la peau des mains. Après avoir cuisiné, lavez les mains et les bouts des doigts avec
du dentifrice, il supprime toutes les traces
d’odeurs malodorantes.
Nettoyez les ongles
Les vernis ternissent la couleur de nos
ongles. Pour y remédier, frottez tout simplement le dessous et les dessus des ongles
avec une brosse à dents et du dentifrice.
N’oubliez pas d’appliquer une crème hydratante pour des mains soignées et toutes
douces.
Faire briller les bijoux ternis
Appliquez une fine pellicule de dentifrice sur
les bijoux, frottez et laissez une nuit. Essuyez
ensuite avec un chiffon doux. Pour faire briller les pierres, faites un gommage doux en
utilisant une brosse à dents, du dentifrice, et
un peu d’eau. Rincez abondamment pour
éliminer toute trace de dentifrice. N’utilisez
pas cette méthode sur les perles, car il va endommager leur aspect.
Enlever les taches
Le dentifrice peut faire disparaître les taches
tenaces sur les vêtements et les tapis. Pour
les vêtements, appliquez du dentifrice directement sur la tache et frottez vigoureusement jusqu’à ce qu’il disparaisse, puis lavez comme d’habitude. Pour les taches sur
les tapis, appliquez du dentifrice, frottez
avec une brosse abrasive, puis rincez immédiatement.
Désembuer les verres
Pour éviter que vos verres ne s’embuent,
que ce soit vos lunettes ou un masque de
plongée, frottez une petite quantité de
dentifrice sur le contour du verre et rincez
ensuite. Evitez toutefois cette technique
sur les verres qui ont un revêtement spécial ou qui bénéficient d’un traitement antireflets. δ
Perte d'une dent en cas de choc: que faire?
C’est de saison, avec le ski... La perte d'une dent chez l'enfant − souvent une incisive − à la suite
d'un choc est un accident qui nécessite de se rendre au plus vite chez un dentiste. Après s'être
fait préciser les circonstances du traumatisme pour évaluer les risques de contamination et le
temps écoulé, ce dernier procédera à un examen clinique et radiographique minutieux.
En cas de perte d'une dent temporaire (dent de lait), l'important est de privilégier l'évolution
normale de la dent définitive et donc l'intégrité du germe de cette dent qui est présent, dans
l'os, sous la racine de la dent temporaire. Il est nécessaire d'emmener l'enfant en consultation
pour prendre une radio, en particulier quand la dent manquante n'a pu être retrouvée. En effet, chez le jeune enfant, l'os est moins minéralisé que chez l'adulte et donc plus mou. En cas de
choc dans l'axe de la dent (chute tête en avant), celle-ci peut rentrer entièrement dans l'os. En
cas d’expulsion de la dent, en denture temporaire, il est mieux de ne pas remettre la dent de
lait en place. Sa racine risque d'abîmer le germe de la dent définitive.
Si c’est une dent permanente (dent définitive) qui est perdue, l'objectif sera de la replacer et la
maintenir, si possible vivante, sur l'arcade dentaire. La survie de la dent dépend surtout de deux
facteurs: le temps passé hors de son logement osseux et le milieu de conservation de la dent
en attendant sa réimplantation. Si une dent définitive est perdue lors d'un accident, il est donc
important de tenter de la récupérer, et ensuite d'aller très rapidement chez un dentiste. δ
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PRATIQUE
La posturodontie réconcilie
le corps et les dents
Douleurs cervicales, lombaires, dorsales, articulaires, difficulté à sortir du lit le matin, fatigue récurrente… Saviez-vous que vos problèmes de dos pouvaient être d’origine
dentaire? C’est précisément ce qui intéresse
la «posturodontie», une discipline qui révèle
les liens très intimes qui existent entre le système postural global et l’architecture dentaire de la bouche.
Son postulat de départ est simple: pour nous
permettre de manger et de déglutir, chaque
dent doit rentrer en contact avec celle qui lui
fait face. Cependant, chez la très grande majorité de la population, la bouche est le lieu
où le corps a subi les modifications les plus
importantes: soins de caries, couronnes, extractions, orthodontie etc. Et le plus souvent,
après une séance de soin, le corps se trouve
dans l’obligation de s’adapter à la nouvelle situation. C’est à dire qu’il doit trouver une solution rapide pour que les dents continuent à
se contacter et ainsi rester efficaces en termes
d’écrasement des aliments.
Le Dr Thierry Thomas, médecin-dentiste, en
complicité avec un ostéopathe, Michel Hourdeaux, en explique les lignes majeures dans
un ouvrage disponible actuellement en format électronique: «Aïe! mon dos a mal aux
dents ou comment être soulagé par la posturodontie».
C’est grâce au développement de l’ostéopathie que l’origine de certaines douleurs chroniques de la colonne vertébrale a été identifiée. De même qu’une mauvaise position
retentit sur l’appareil dentaire et le déforme,
la réciproque est vraie. Ainsi, en traitant l’articulé dentaire, l’équilibre postural de certaines
personnes peut être modifié et amélioré.
«La plupart du temps, pour arriver à ses fins,
explique l’auteur, le corps va devoir changer
la position spatiale de sa mâchoire inférieure.
En contractant certains muscles, même de façon minime, la mandibule va légèrement glisser pour faire correspondre la nouvelle dent
LIVRES
L‘essentiel de la médecine
générale pour le dentiste
Cet ouvrage synthétique se consacre à la
médecine générale à l’usage des médecinsdentistes. Il propose aux praticiens une vision
globale des principales pathologies dont
peuvent souffrir leurs patients et fournit
les éléments nécessaires pour une prise
en charge. En 23 chapitres, ce livre couvre
l’ensemble des appareils (cardiovasculaire,
digestif, respiratoire, urinaire, système nerveux central et périphérique), les états physiologiques particuliers comme la grossesse
et le grand âge, les circonstances cliniques
particulières comme les patients transplantés
ou ceux traités pour une tumeur maligne.
Pour chaque pathologie, des encadrés présentent la pertinence à la pratique dentaire.
Les derniers chapitres abordent les urgences
au cabinet dentaire et leurs prises en charge.
Chris Sproat, Georgina Burke, Mark McGurk
MASSON | 304 p.
ISBN: 9782294705601
Mémo-fiches
avec sa «comparse» d’en face. Généralement,
l’adaptation est rapide et sans effet à distance et heureusement. Toutefois, le cumul
du nombre de soins ou de soins mal adaptés,
mais aussi l’usure liée au stress ou aux émotions mal vécues, va provoquer une accumulation de tensions musculaires que le corps va
finir par ne plus pouvoir contenir.»
Quand la limite de son adaptation est atteinte, le corps va déclencher une série de
symptômes ostéo-musculaires douloureux
pour réduire les mouvements du corps susceptibles de créer des lésions irréversibles ou
handicapantes. Bien entendu, ces symptômes
ne sont pas à 100% d’origine dentaire mais
quand un lien est établi, les dents deviennent
le passage obligé pour sortir du cercle vicieux
des douleurs posturales. Dès que les dents
en sont la cause, une solution facile à mettre
en œuvre est alors proposée pour «tester» en
réel la disparition des douleurs et des tensions: les gouttières d’occlusion.
jft
«Aïe, mon dos a mal aux dents!»
Thierry THOMAS | Michel HOURDEAUX
Sur: amazon.fr | Format Kindle
Sur: kobobooks.fr | Format ebook
d’anatomie dentaire
Ces fiches, réunies dans un petit ouvrage
spiralé, traitent la structure de toutes les
dents, et l’anatomie des structures connexes
de la tête et du cou. Chaque fiche propose:
au recto, une ou plusieurs images muettes,
à légender; au verso, les légendes accompagnées de commentaires.
Stanley J Nelson, Major M. Ash
Elsevier Masson | 170 p.
IISBN : 978-2-294-71527-3
Hésy-Rê, IIIe dynastie. Ce praticien du Palais est le plus ancien «dentiste» égyptien
dont la fonction soit clairement identifiée. En haut: la prothèse de Ramsès II.
HISTOIRE
Les premières prothèses sont égyptiennes
Une pratique de la chirurgie-dentaire existait-elle dans l’ancienne Égypte? Un certain nombre de documents sont parvenus
jusqu’à nous et permettent d’envisager une
réponse à cette question. Il s’agit d’abord
des récits des auteurs anciens tels Hérodote, Diodore de Sicile ou Pline l’Ancien, qui
réalisèrent de véritables reportages sur les
us et coutumes des Égyptiens contemporains.
Hérodote, le «Père de l’Histoire», visita le
royaume des Deux Terres vers 450 av. J.-C.
et rapporta que «chaque médecin soigne
une maladie et une seule. Aussi le pays estil plein de médecins spécialistes des yeux,
de la tête, des dents, du ventre ou encore
des maladies incertaines».
De récentes études réalisées par le musée
du Caire sur cinquante-deux momies, révèlent que la moitié d’entre elles souffrait
de cholestérol, d’obstruction des artères
ou de maladies liées à la consanguinité. Le
plus étonnant est que le diagnostic des médecins ayant ausculté ces momies, évoque
des problèmes sanitaires relevant de notre
mode de vie moderne, pathologies liées au
manque d’activité physique, à une alimen-
tation trop grasse et même au tabagisme à
en croire les restes embaumés de Ramsès II.
La radiographie révèle aussi que le pharaon
Mérenptah souffrait d’une mauvaise dentition et d’arthrite aiguë ayant engendré une
déformation osseuse du squelette.
Malgré cela, les Egyptiens considéraient
leur pharaon comme l’incarnation du dieuvivant, si bien que par souci d’esthétisme −
le pharaon ne devait en aucun cas paraître
diminué − le peuple des pyramides inventa la prothèse.
La toute première trace écrite sur l’art et
la manière de fabriquer des fausses dents
reste consignée sur un papyrus vieux de
soixante siècles. Le texte a été retrouvé à
Louxor. La momie de Ramsès II présente
plusieurs prothèses. Mais comment procédaient les dentistes de l’époque?
Quand Pharaon présentait une ou plusieurs
caries, le chirurgien arrachait la ou les dents
malades. Ensuite, il prélevait des dents en
bon état sur un jeune esclave en parfaite
santé et il n’avait plus qu’à les transplanter
dans la gencive du roi. Le chirurgien ligaturait alors les dents prélevées sur l’esclave
aux dents du pharaon à l’aide de fils d’or.
Toujours en Egypte antique, ce faux orteil,
datant de 2600 ans, représentent la première prothèse jamais retrouvée. Il a été inhumé à ce jour deux prothèses de ce type.
L’une articulée en bois et cuir est conservée au musée du Caire, l’autre en papier
mâché et plâtre peint au British Museum
de Londres. Toutes deux portent des traces
d’usage. δ
Pour en savoir plus: http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhad/vol5/art07/corps.htm
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RELATIONS PATIENTS-DENTISTES (16)
Sept gestes du dentiste responsable
Les patients sont sensibles aux thématiques environnementales
Les cabinets dentaires sont des lieux de sensibilisation, tant
des patients que des collaborateurs. Coup de projecteur sur les
bonnes pratiques responsables que préconise les organisations
professionnelles.
Diminuer les émissions de CO2
En informant les patients de l’accessibilité du cabinet par les transports en commun. Améliorer la qualité de l’air en aérant les locaux,
en choisissant des peintures sans solvant…
Dans le prolongement de la démarche qualité – mise en place
dans le milieu des années 1990 – d’aucuns estiment qu’il est
temps de s’engager de façon proactive sur la voie du développement durable. Il en va de la responsabilité des médecins-dentistes
en tant qu’acteurs majeurs de la santé publique. Il en va aussi de
la qualité de leur relation avec les patients, de plus en plus sensibles aux thématiques environnementales. Certains acteurs de la
filière (cabinets, institutions, associations, mais aussi entreprises et
industriels fournisseurs des cabinets) entendent coordonner leurs
efforts et structurer leurs actions, en misant sur l’autorégulation.
Ces gestes quotidiens responsables, quels sont-ils?
Economiser l’énergie
En éteignant, chaque soir, les équipements de soins, choisis pour
leur qualité peu énergivore. Avoir le réflexe énergies renouvelables dans le cas où le praticien fait construire ou rénover son
cabinet.
Réduire les déchets
Recycler davantage en privilégiant les produits peu emballés et
recyclables, remplacer les essuie-mains en papier par un sécheursouffleur…
Privilégier l’informatique verte
En éteignant, dès que possible, les ordinateurs, écrans, imprimantes, en s’équipant de terminaux multifonctions mutualisés…
tient:
Le jeune pa
oi si je suis
«Excusez-m
c’est ma
si nerveux,
traction
première ex
t le jeune
de dent». E
répondre:
dentiste de
mprends.
«Je vous co
Moi aussi ...»
Economiser l’eau
En recourant aux solutions hydroalcooliques, en utilisant un déminéralisateur, en sensibilisant les patients, en faisant le choix de
produits désinfectants inoffensifs pour les milieux aquatiques…
Prendre soin de ses collaborateurs
En améliorant les conditions de travail, en favorisant le développement des compétences, la formation et l’évolution professionnelle…
Diffuser les bonnes pratiques
En sensibilisant les patients aux comportements écoresponsables
(maîtrise de la consommation d’eau pendant le brossage, tri des
déchets…). δ
VITE DIT
Une empreinte pour nettoyer les dents
Un liquide contre les caries
Une entreprise argovienne a développé une substance qui pourrait
révolutionner la médecine dentaire. Il s’agit d’un liquide qui régénère
l’émail des dents atteintes d’un début de carie. Mais d’autres études
cliniques seront nécessaires avant que de crier victoire. A suivre...
Un appareil dentaire pneumatique
Une équipe d‘ingénieurs vient de mettre au point un procédé
révolutionnaire: désormais, grâce au Blizzident, il est possible de
se laver les dents correctement en très précisément six secondes!
Une prouesse qui provient d‘un outil technologique développé
par la société éponyme et relayée par Quartz. Cela ne consiste
pas en une brosse à dents classique. Blizzident se présente sous
la forme d‘un dentier dont la particularité est qu‘il est adapté à
la dentition de chacun. Il est fabriqué à l‘aide d‘une imprimante
3D à partir d‘un scanner de la bouche du destinataire afin de permettre un brossage de dents encore plus efficace. Composé de
400 poils (10 fois plus qu‘une brosse à dents classique) implantés à 45 degrés, il suffit de mordiller le dentier pour que celui-ci
s‘active. Les filaments se mettent à faire le travail et en six secondes
top chrono, Blizzident arrive à nettoyer en profondeur. Seul inconvénient à l‘heure actuelle: son prix. Un exemplaire est vendu 299
euros. Et il est nécessaire de le renouveler tous les ans. Le prix est
alors de 159 dollars.
La société israélienne Aerodentis propose une solution d’orthodontie qui rend la correction des mauvaises positions des dents
indolore: un appareil dentaire pneumatique à impulsions électriques. Un moule en silicone est réalisé, à porter la nuit. Il est relié
à une console de contrôle qui abrite un système de pompe à air et
un capteur de pression qui mesure et contrôle la force des pulsations envoyées sur le système pneumatique qui exerce la pression
adéquate sur les dents. Celle-ci est douce et régulière. Une carte à
puce enregistre les données. Ne porter l’appareil que la nuit permet un confort d’utilisation parfait. L’hygiène est également meilleure qu’avec un appareil classique, et les douleurs moindres. Le
traitement dure de 3 à 24 mois. δ
dental
la lecture pour votre
salle d’attente
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Mots codés: Marie-France Gauthier. Grille moyenne à thème: Bon réveillon 02
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Passez un bon début d’année en notre compagnie et remplissez la grille codée que
voici! Certaines lettres sont déjà dans la grille; d’autres sont à pêcher ci-dessous.
Et les restantes,
à vous de les
trouver!
Marie-France Gauthier.
Grille moyenne
à thème:
Bon réveillon 02
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