Mettez dental dans votre salle d`attente!
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Mettez dental dans votre salle d`attente!
LA REVUE DENTAIRE SUISSE ROMANDE | www.dental-suisse.ch | Numéro 20 ° hiver 2013-2014 Musée virtuel La revue pour la salle d’attente et les professionnels La collection de toute une vie exposée sur Internet Hygiénistes La Romandie plus forte Laboratoires «Il faut s’unir» ! 4 1 0 2 e né n a e l l e B Mettez dental dans votre salle d’attente! Tous les détours ne sont pas nécessairement plaisants. Grâce à l’acide hyaluronique, la solution bucco-dentaire à la CHX CURASEPT ADS® 420 est la façon la plus directe et la plus rapide devrégénérer les gencives après des opérations. Produit médical de la classe 1. Demandez une offre à: [email protected] ou au 041 319 45 50 CURADEN International AG | 6011 Kriens www.curaprox.com 2|3 Sommaire 4 Le plus grand musée dentaire est sur Internet 6 Labos, industriels et praticiens doivent miser sur l’innovation 8 «Faire une couronne dans la journée n’est plus utopique.» 10 En Suisse romande, les laboratoires doivent penser stratégie 12 Se brosser les dents, c’est bon aussi pour le cœur 14 Santé des dents: les bonnes résolutions 2014 17 L’halitose concerne de 25 à 50% de la population 18 Les hygiénistes renforcent leur présence 21 Le mercure dentaire doit disparaître, mais il résiste 23 Un biopatch pour régénérer l’os 27 La posturodontie réconcilie le corps et les dents Informez la rédaction de dental: Trouvez-y les reflets majeurs du monde dentaire romand Jean-François Thilo Jean-Jacques Frutiger Eh oui, vous le tenez entre vos mains: voici le vingtième numéro de Dental Suisse! Avec vous, nous soufflons nos cinq ans d’existence! Merci de votre fidélité, de votre confiance, de vos appuis. Merci de nous avoir suivis dans cette aventure passionnante qu’est la découverte et le partage du monde dentaire romand! Tout au long de ces années, numéro après numéro, votre revue s’est étoffée, a exploré de multiples facettes de la dentosphère, a souhaité refléter au plus près les réalités de vos associations, relater vos préoccupations, répondre à votre curiosité: reportages, portraits, scoops, coups de gueule... Mais nous voulons vous donner encore plus. Les professions dentaires sont à un tournant. La globalisation a engendré un tourisme d’un genre nouveau; et les technologies révolutionnées bientôt quotidiennement laissent imaginer un monde sans limites et où le miracle sera la norme. Le praticien, qui se veut d’abord indépendant, risque de se retrouver entre le marteau et l’enclume. Plus que jamais, médecins-dentistes, techniciens, hygiénistes, étudiants et assistants doivent se retrouver, créer des passerelles, éviter de se laisser disloquer en jouant la carte du profit immédiat, tentant, mais qui à terme sciera la branche. Est-il normal que l’on aille, pour ne prendre que cet exemple, s’approvisionner outre-frontières, voire outre-Europe, juste pour engranger quelques points de plus à bon marché? Puisse une revue comme Dental Suisse, dont la mission se veut être un trait d’union, devenir encore plus, durant ces cinq prochaines années, la plateforme de toutes et tous, engagés dans le futur de cette profession et dans la défense de son esprit. Belle lecture, et belle année 2014 ! www.dental-suisse.ch PASSION Plus de mille trésors partagés Le plus grand musée dentaire est sur internet C’est l’histoire d’une passion pas comme les autres, et peut-être unique au monde, dont Dental vous révèle aujourd’hui l’existence. Imaginez: un musée qui n’est visible que sur internet, et qui est le fruit de toute une vie. Un musée virtuel qui allie timbres-poste, cartes, coffrets précieux, statuettes, outils et matériel divers... Des centaines d’objets aussi rares et fascinants les uns que les autres. Mais qui ont tous un point commun: les dents. A l’origine de cette collection exceptionnelle, un médecin-dentiste bruxellois, Henri Aronis, Président d’honneur de la Société de médecine dentaire, et membre de l’Académie Nationale de Chirurgie Dentaire. Il est aujourd’hui installé à Paris. Ces objets, il les a d’abord réunis pour décorer son cabinet. Ses activités professionnelles cessées, il a «ouvert» son musée sur le Net. «Cette collection, explique-t-il, je l’ai montée au fil du temps. J’ai trouvé ces objets De gauche à droite: Boîte recouverte de cuir rouge et intérieur velours rouge. Contenu: 2 pièces à main l’une droite; l’autre légèrement coudée avec mandrins et meulettes diamantées pour préparation des dents à couronner. Marque: D & Z (16 x 12 cm) Boite contenant une série d’instruments à monter sur manche à apport électrique (dont 4 lampes, 1 cautère, brunissoirs...). (19 x 19 x 4 cm) Boîte contenant un assortiment complet de 150 matrices pour fabrication de couronnes estampées. 1910 - ( S.S.WHITE - U.S.A.). (44 x 18 cm) Petite boîte en cuir noir avec miroir au mercure et drap en velours contenant un petit nécessaire de détartrage; outils à visser sur un manche en ivoire. ± 1780 (6 x 4 cm) auprès d’installateurs, parfois en brocante, ou même auprès de patients. C’est surtout l’occasion qui a fait le larron.» Puis, il y a une quinzaine d’année, Henri Aronis se lance dans le timbre. Aujourd’hui, son trésor est riche d’un millier de spécimens. «Je pense avoir tous les timbres publiés dans le monde et concernant la dentisterie», avoue-t-il. Et non sans peine, parfois: il a dû s’armer de patience pour obtenir tel ou tel timbre, passant par les ambassades, franchissant le rideau de fer... Reconnu internationalement, Henri Aronis emporte régulièrement des prix dans des expositions philatéliques. Il est aussi l’auteur de plusieurs articles dans des revues spécialisées, dont notamment une remarquable présentation du père fondateur de la dentisterie moderne, Pierre Fauchard [voir dental n° 3]. Son site, à ne pas manquer, vous enchantera: http://timbreetdent.free.fr jft 4|5 Armée belge | Caisse à instruments dentaires Litt à G N° 1 1866 (Fabricant : Denis à Bruxelles); Boîte en bois avec intérieur en velours rouge (31 x 26 cm) THEMA Labos, industriels et prati Le congrès de l’ADF a mis l’accent sur les 6|7 ciens doivent miser sur l’innovation nouvelles technologies. Il faut s’adapter ou risquer de disparaître Les acteurs du secteur dentaire (industrie, distribution, laboratoires...) ont besoin d’investir dans des technologies onéreuses. Mais en retour, celles-ci pourraient les rendre plus compétitifs. C’est en résumé ce qu’il ressort du dernier congrès de l’ADF, à Paris, qui s’est tenu fin novembre. Car la médecine et la technique dentaire progressent. C’est le règne de l’empreinte optique qui commence. On dit d’elle qu’elle est la première étape vers la «couronne minute». Les caméras intra-buccales numériques vont remplacer progressivement les pâtes nécessaires à la prise d’empreintes pour la réalisation de modèles permettant l’obtention de prothèses dentaires. Ces caméras permettent d’enregistrer, au fauteuil, la surface des dents qui ont été taillées. Les données informatiques recueillies sont d’une très grande précision. Avec un logiciel spécifique, elle aident à élaborer un modèle virtuel, puis à fabriquer la prothèse dentaire. Malgré un coût encore élevé, ce procédé répond à des attentes fortes (autonomie, confort, précision, réduction du temps de traitement…) de la part des praticiens et des patients. On compte à ce jour plus d’une centaine de millions de restaurations réalisées avec ce principe dans le monde. Mais s’adapter à ces technologies coûte cher. Depuis la mondialisation, et surtout depuis ces cinq dernières années, les prothésistes font face à une forte concurrence « Le chiffre d’affaires stagne, voire recule. » 16% des fabricants sont équipés, et que seuls 6% sont équipés d’une solution complète: système de CAO + machine à commande numérique. A terme, cela peut représenter un sérieux handicap. Depuis le début des années 2000, il existe des systèmes de CFAO dédiés à la conception et la fabrication de prothèses. Pour l’instant, cette automatisation a essentiellement concerné la production d’armatures de prothèses fixes. Mais l’arrivée des premiers systèmes de CAO ouverts a étendu le panorama de l’offre. En moins de trois ans, on est passé d’une dizaine de fournisseurs e systèmes et de centres de production à une vingtaine de fournisseurs. des pays à bas coût de main d’œuvre. Désormais, la part des prothèses dentaires importées est estimée à 20%. La conséquence est que malgré un volume croissant de prothèses vendues, de par le vieillissement de la population, le chiffre d’affaires de la filière progresse très peu, voire recule. Le champ d’application de la CFAO a également évolué. En 2006, il est devenu possible d’automatiser la conception et la fabrication de châssis de prothèses mobiles. Et actuellement, l’offre évolue vers la conception et la fabrication numériques de prothèses dentaires sur implants, un marché à fort potentiel de croissance qui permet aux laboratoires de préserver leur rentabilité. Une piste pour faire front: s’équiper. Mais une enquête menée en France montre que En parallèle, ces technologies ont aussi progressé chez les dentistes. [suite en page 8] Les laboratoires indépendants incités à se regrouper Les technologies dentaires sont de plus en plus pointues. « Nous incitons donc les laboratoires à se regrouper sous forme de sociétés coopératives artisanales de production.» Voilà, en substance, la «bombe» lâchée lors du dernier congrès ADF. Son auteur: Sylvestre Nunès, consultant pour le Centre national d’innovation et de formation des prothésistes dentaires. « L’idée est de mutualiser l’achat de machines onéreuses. Comme les imprimantes 3D à microfusion par laser, par exemple, qui permettent de fabriquer des appareils dentaires. » fusion par laser en France. Ces investissements en valent-ils la peine? En effet, la couronne standard, la CCM (couronne céramo-métal), est vendue par les importateurs à 40 euros en provenance d’Asie contre 120 à 130 euros au départ d’un laboratoire français… «Je le crois, reprend Sylvestre Nunès. L’avenir ne peut passer que par l’industrialisation. Par exemple, avec les nouveaux matériaux composites chargés¬ en céramique, le prix de la CCM tombe à 75 euros. Et on l’obtient en 24 ou 48 heures.» Les prix des deux machines les plus diffusées démarrent à 200 000 euros. Les machines haut de gamme peuvent dépasser les 500 000 euros! En tout, il y aurait moins d’une vingtaine de machines à micro- Et en Suisse? Pour Richard Scotolati, président de l’ALPDS, la situation est très similaire. En substance, il va falloir (re)penser stratégie et réorienter la profession. Lire son interview en page 11. jft [suite de la page 7] L’arrivée des scanners de numération 3D intra-buccale et de la reconstruction 3D de l’anatomie occlusale à partir de l’imagerie obtenue par tomographie ou par conversion d’un IRM sont des avancées qui démontrent qu’à moyen terme, il sera possible de réaliser des restaurations dentaires avec un minimum d’interventions manuelles, voire sans préparations physiques. Mais il y a le contexte technique aussi. Après la prothèse importée des pays émergeants, la concurrence risque de venir des industriels, et surtout des fournisseurs de laboratoires qui s’adressent aussi directement aux dentistes. Avec la fabrication automatisée et la validation numérique des restaurations, ils seront en mesure de vendre en direct des prothèses aux dentistes, en recrutant des maquettistes pour la modélisation. Une chose est sûre: l’avenir des fabricants de prothèses dentaires va dépendre de la capacité d’entreprises aujourd’hui encore largement artisanales à se moderniser et à s’industrialiser. Pour franchir ce cap de l’industrialisation, il conviendrait de se regrouper afin de mutualiser des moyens de production qui lorsqu’ils sont sous-exploités ne sont pas rentables et mettent en péril l’équilibre des entreprises. jft Choisissez Choisissezl’expertise l’expertiseetetl’innovation l’innovation Choisissez l’expertise et l’innovation Vous Vous désirez désirez le le meilleur meilleur pour pour vosvos patients patients et et recherchez recherchez Vous désirez le sens meilleur pouretvos patients et recherchez l’excellence, l’excellence, le le sens dudu service service et unun partenaire partenaire expert. expert. l’excellence, le sens service et dentaire undentaire partenaire expert. 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Mais aussi les grands enjeux pour la profession dentaire en termes de santé publique. Car le dentiste a un véritable rôle de sensibilisation, de prévention et de responsabilisation du patient [lire en page 29]. Ce dernier doit de son côté avoir conscience de l’importance de bons comportements alimentaires et d’une bonne hygiène dentaire, au même titre qu’il est responsable de sa santé en général. On ne le répétera jamais assez: la carie est une maladie, ce n’est pas une fatalité. Les mesures de prévention et d’éducation à la santé permettent de l’éviter. Si elle est traitée très en amont, les dégâts seront minimes et facilement réparables. Reste le prix. Dans l’inconscient collectif, les lunettes sont chères, les soins dentaires sont chers... Mais il ne faut pas tout mélanger: les soins dentaires ne sont pas onéreux, et on fait souvent l’amalgame avec les prothèses dentaires qui sont une finalité de la maladie, lorsque cette dernière a progressé et a eu des effets néfastes. En responsabilisant le patient, en le 8|9 numérique est en marche» sensibilisant à l’intérêt de consulter régulièrement, sans attendre d’avoir mal, le médecin-dentiste est dans son rôle d’acteur de santé publique et de médecin de la bouche. D’autant plus que les innovations technologiques révolutionnent la profession. Mais toutes ces avancées passent par un dépistage précoce de constituent une piste très prometteuse pour le soin dentaire. Cette pratique sera peut-être extrapolable, dans les cinq à dix ans, chez l’être humain, ce qui révolutionnerait la médecine dentaire et toute la médecine de la bouche. Quoi qu’il en soit, la révolution numérique est en marche. Aujourd’hui, faire « Faire une couronne dans la journée n’est plus utopique. » la maladie. L’évolution vers une meilleure biocompatibilité des matériaux de restauration employés stimulera la cicatrisation et la régénération des tissus dentaires. Les cellules souches représentaient déjà un des espoirs de thérapies pour les médecins: elles le sont dorénavant aussi pour les dentistes. Des travaux sur les cellules souches une couronne dans la journée n’est plus utopique, mais réel. Avec une empreinte optique faite en bouche, le praticien dispose – après transmission informatique – de toutes les mesures nécessaires à la réalisation d’une couronne en quelques instants. Une autre innovation concerne la chirurgie micro invasive: des techniques de micro abrasion, de sono abrasion, bien plus respectueuses du tissu dentaire, permettent un traitement préventif à condition d’avoir fait un dépistage précoce. jft Les nouvelles techniques restauratrices préservent les tissus. Combinées avec le diagnostic précoce des caries (fluorescence laser) et le contrôle des facteurs de risques, elles permettent de soigner la lésion carieuse sans détruire le tissu dentaire sain. Si la roulette demeure le standard du fait de sa précision extrême et de son rapport coût-efficacité (les fraises se sont miniaturisées et sont désormais en diamant ou en porcelaine), de nouvelles techniques miniinvasive la remplace progressivement: • l’air-abrasion ou «sablage»: de l’air sous pression projette des particules d’oxyde d’alumine qui ne creusent la surface de la dent que si le tissu sous-jacent est déminéralisé par une carie; • la sono-abrasion: des vibrations soniques animent un insert diamanté. Cela permet au geste d’être plus précis pour éliminer la zone cariée de façon très sélective; • les lasers oraux pour les tissus durs (émail et dentine) peuvent aider le praticien à compléter ou améliorer ses traitements. Ils agissent sans douleur et sans vibration. δ es... Dents chinois o... ou l’art au lab OUVEAU! N o uv e au ! Dentai re R T D EAv rt N TA I R E o u s p ro p o se OUS PROPOSE A R T D E N TA I R E S A L A B O R AT O I R E T E C H N I Q U E D E N TA I R E pr o m ot i o n 2014 O Mnumériser O T I O N 2 0 1| 1scanner | imprimer | fraiser Venez découvrir la cerec X5 et l’apollo DI engagement ELLITESdémonstration NUMÉRISÉSgratuite COULÉSsans DÈS CHF 300.− ART DENTAIRE SA|RUELLE VAUTIER 5|CASE POSTALE 15|1400 YVERDON D5 E N| T 1 A I4R0E0. CY H D E N T A I R E IS N A F| O R@ UA E LRL TE DVEA N U TTI A E RI R5E .| C CHA|SW E W P OWS .T A A LRET 1 V E| R0D2O4N 4 - L2E6S -7B5A I2N5S 10 | 11 THEMA En Suisse romande, les laboratoires doivent penser stratégie Le président de l’ALPDS, l’Association des Laboratoires de Prothèse dentaire de Suisse, Richard Scotolati, ne masque pas son souci: «Nous sommes désormais tous soumis à la loi de l’industrialisation. Les industries du domaine dentaire se mettent de plus en plus à faire notre travail, sous prétexte de le simplifier. La mondialisation prend aussi des parts de marché. Sans compter le coût de ces nouvelles technologies.» Car la situation n’échappe pas au mouvement général: vieillissement des patrons de laboratoires, en Romandie surtout, réticence face aux innovations techniques, voire fermetures... «Pour faire front, pour acheter les machines onéreuses dont nous avons besoin, il faudrait se regrouper, monter des structures commune de trois à dix labos, et engager un employé spécialisé commun. Cela permettrait de faire baisser les prix de base et de rentabiliser l’équipement.» L’ALPDS compte 430 membres, sur les environs 920 labos et les 1500 techniciens recensés en Suisse. Richard Scotolati le reconnaît: le marché romand est petit; on doit donc partager son savoir-faire, les produits, les achats, «mais ça n’est pas encore dans les gènes». Que fait alors l’ALPDS? «Nous pensons que l’avenir est au regroupement. 1500 techniciens pour 920 labos, ça veut dire que ces derniers sont relativement petits. Si rien ne change, nous allons assister à la disparition de laboratoires. Le succès de la prophylaxie et l’évolution des produits qui sont directement utilisés en bouche sans passer par le laboratoire, fait que le métier évolue: moins de petites prothèses et de couronnes. La profession va se scinder en deux: les labos avec grandes compétences techniques et productives, capables de produire tous types de travaux, et de plus petits qui n’auront plus que des travaux simples pour des patients dont les moyens sont limités.» Une profession à réorienter, donc. «On pourrait imaginer deux types de praticiens, un médecin-dentiste traditionnel et un dentiste-prothésiste qui les fabriquerait. L’ALPDS a lancé en 2011 le label «Dentic», appelé à valoriser et à identifier les laboratoires s’engageant pour des sites de production en Suisse et pour une qualité de pointe. «Nous sommes actuellement en période d’affinage, précise Richard Scotolati, mais les premières impressions sont positives.» Nous y reviendrons dans un prochain numéro. jft SANTé Se brosser les Les bactéries de la bou Se brosser les dents deux fois par jour seulement: c’est la nouvelle recommandation de l’Union française pour la santé bucco-dentaire. Depuis 10 ans, les dentistes ne cessaient de répéter qu’il fallait se brosser les dents au moins trois fois par jour pour conserver des dents en bonne santé. Une recommandation suivie par seulement un Français sur quatre. L’UFSBD a donc décidé de revoir ses préconisations et de les adapter à notre mode de vie: dorénavant, ce sont deux brossages quotidiens (matin et soir) qui sont recommandés. Mais ne croyez pas vous en tirer à bon compte: un brossage de moins c’est une chose. Mais les dentistes insistent sur la durée du brossage: celui-ci doit durer au moins deux minutes à chaque fois (et non entre 43 et 50 secondes comme c’est le cas aujourd’hui pour la plupart d’entre nous) et chaque soir, il faut compléter le brossage avec un passage de fil dentaire ou un jet d’hydropulseur. Pour remplacer le brossage des dents du midi, peu pratique quand on travaille, l’UFSBD recommande de mâcher un chewing-gum sans sucre après le repas. Le fait de mastiquer du chewing-gum va permettre de produire une salive plus chargée en bicarbonate, donc plus apte à lutter contre les attaques acides des aliments et notamment des sodas. Pour optimiser les deux brossages quotidiens, l’UFSBD recommande également de passer à la brosse à dents électrique car celle-ci est plus efficace qu’une brosse à dents manuelle pour éliminer la plaque dentaire et réduire les inflammations des gencives. Pour la Dresse Sophie Dartevelle, présidente de l’association, douze heures, c’est le laps de temps nécessaire à la régénération de la plaque dentaire, ce film composé de protéines salivaires, de résidus d’aliments et de bactéries. Le dentifrice fluoré est à privilégier. Et il est indispensable que la bouche soit aussi propre que possible avant le sommeil. La nuit, les glandes sécrètent moins de salive, ce qui réduit l’apport en sels minéraux et la revitalisation de l’émail. δ Photo du film A pleines dents, de Keren Ben Rafael Se brosser les dents? deux fois par jour Il y a de gestes quotidiens qui sont plus importants qu’on ne le croit. Se laver les dents par exemple, permet d’éviter le développement de caries et de parodontites, mais est également primordial pour la santé du cœur. Il y a quelques années, des chercheurs taïwanais avaient montré qu’un détartrage régulier des dents réduisait les risques d’attaques cardiaque et cérébrale. Des chercheurs de l’université Columbia de New York viennent à nouveau insister sur ce sujet. Leur étude, publiée dans le Journal of the American Heart Association, montre que l’hygiène buccodentaire limite le développement de l’athérosclérose, caractérisée par le dépôt de plaques de lipides sur la paroi des artères. Leurs résultats soulignent donc, une fois de plus, que respecter ses dents protège aussi le cœur. Pour ces travaux, les chercheurs ont étudié la santé buccodentaire de 420 personnes pendant 3 ans. Ils ont réalisé des prélèvements réguliers de plaque dentaire sur plusieurs 12 | 13 dents, c’est bon aussi pour le cœur che s’attaquent aux artères et provoquent de l’athérosclérose dents et au niveau de la gencive. Au total, ils ont récupéré plus de 5000 échantillons qu’ils ont analysés pour détecter la présence de 11 souches bactériennes différentes. Ils ont également collecté de la salive au niveau de la gencive et ont mesuré sa concentration en interleukine 1, une molécule impliquée dans le procédé d’inflammation. vaisseau artériel. Cette donnée est donc un indicateur du risque cardiovasculaire. Les résultats montrent une association entre la santé buccodentaire et la progression de l’IMT. Au cours des trois années d’étude, les auteurs ont en effet observé une différence de 0,1 mm dans l’IMT des personnes ayant une bonne hygiène dentaire par rapport à celles ne ménageant pas suffisamment leurs dents. Or, des travaux précédents ont mis en évidence qu’une telle augmentation doublait le risque de problèmes vasculaires. «Contrôler les microbes limite ces maladies. » Grâce à une technique d’échogra-phie à haute résolution, les auteurs ont estimé l’athérosclérose en mesurant, sur les artères carotides, l’épaisseur du couple intima et média (IMT, pour intima-medial thickness) correspondant respectivement aux tuniques interne et intermédiaire d’un En d’autres termes, plus on soigne ses dents, plus les risques cardiaques sont faibles. «Ces données sont importantes, car elles montrent un lien entre l’athérosclérose, la parodontite et le nombre de germes présents dans la bouche. En contrôlant les microbes buccaux, on pourrait peut-être limiter le développement de ces deux maladies», explique le directeur de l’étude, Moïse Desvarieux. «Nos résultats montrent une relation claire entre l’IMT et ce qui se passe dans la bouche, une parodontite même de faible intensité devrait être prise très au sérieux, car elle peut cacher un problème plus grave au niveau des vaisseaux sanguins.» À l’avenir, les auteurs aimeraient comprendre comment les bactéries de la bouche contribuent au développement de l’athérosclérose. Des études réalisées chez l’animal suggèrent qu’elles activent le système immunitaire et initient une réponse inflammatoire conduisant à cette pathologie. De nombreuses études sont cependant nécessaires pour le confirmer chez l’humain. δ CONSEILS Protection des Les gestes à faire au qu Gare au labret De plus en plus répandu, le piercing au labret séduit… Mais attention, il n’est pas sans conséquence sur les dents et les gencives! Les orthodontistes mettent en garde sur les risques de cette pratique de plus en plus tendance qui nécessite une pose extrêmement précise sous peine de voir sa santé dentaire partir en fumée. Les piercings exposent à différentes complications lors de leur pose et au cours du temps, en particulier: • infections locales bactériennes (streptocoques, staphylocoques…), qui concernent près de 10 à 20% des piercings; • infections générales virales, qui peuvent parfois être sévères (hépatite B, hépatite C, sida, herpès, papillomavirus…); • réactions allergiques (eczéma de contact notamment, avec le nickel ou d’autres métaux malléables); • hématomes, hémorragies ou cicatrisations pathologiques, avec un risque de grosse et disgracieuse cicatrice due à une prolifération exagérée et à une inflammation du tissu fibreux situé sous la peau. Pour limiter ces risques, il faut exiger une hygiène parfaite lors de la pose du piercing (matériel à usage unique, stérilisation du local et du matériel, port de gants…) et éviter les perceurs ambulants, mais aussi vérifier que le bijou soit en acier chirurgical ou en or pour éviter les allergies. Pendant la cicatrisation, mieux vaut consulter un médecin au moindre doute. Vertical ou décalé, le piercing dit au labret est portée sur la lèvre inférieure ou supérieure. Ce type de piercing est très prisé actuellement par des jeunes peut-être séduits par les nombreuses stars qui l’ont adopté. Attention, cette mode n’est pas sans conséquence. En effet, la communauté médicale (dermatologues, dentistes, orthodontistes, stomatologues et chirurgiens maxillo-faciaux) constate que trop souvent le labret engendre des complications propres à sa localisation à l’intérieur de la bouche [lire dental n° 2]. En plus des complications immédiates liées au piercing, le labret est à l’origine de problèmes souvent imperceptibles par le porteur, car non visibles et non douloureux au quotidien. Le frottement incessant du labret contre les dents ou la gencive provoque des dégâts irréparables. Et ces dégâts peuvent être importants: des dents qui ont perdu un pan d’émail, des fractures dentaires, une récession de la gencive, une perte d’os, jusqu’à un déchaussement des dents... Pour limiter les risques, on conseiller de s’adresser à un orthodontiste. Il pourra aider à déterminer l’emplacement optimal du labret en fonction de l’anatomie de la personne, orientera sur le type de matériau à utiliser (plateau en plastique pour le fermoir) et sur les règles d’hygiène indispensables pour éviter les complications. De même l’implantation de piercings agréés doit impérativement respecter des normes précises et strictes: taille et forme (barre la plus petite possible), matériau (le plus léger possible) permettant ainsi d’améliorer leur tolérance sur le long terme. δ Un début d’année est l’occasion de prendre de bonnes résolutions. En voici quelques-unes à adopter qui concernent la santé dentaire, notamment celle des plus jeunes, et l’orthodontie. A 4 ans: pouce ou tétine, stop! Le pouce et la tétine peuvent rassurer les enfants, les aider à trouver le sommeil et surmonter leurs petits malaises. Toutefois, ces habitudes ne sont pas anodines, et des déformations de la bouche ou des dents peuvent en résulter si la succion persiste trop longtemps. Les médecins-dentistes recommandent de supprimer cette habitude au plus tard à l’âge de 4 ans. Des techniques existent pour aider les enfants à abandonner le pouce ou la tétine: n’hésitez pas à consulter un orthodontiste. 14 | 15 dents: les bonnes résolutions 2014 otidien, de 4 à 104 ans... A chaque âge son conseil orthodontique A 6 ans: première visite chez l’orthodontiste, qui pourra si nécessaire mettre en place un traitement précoce Si les traitements orthodontiques commencent en général vers l’âge de 8 ans, des décalages sont parfois remarqués chez les très jeunes enfants. Ces situations peuvent être très handicapantes car elles gênent la mastication et entraînent un refus des aliments durs ou un peu résistants. Un appareil n’est pas toujours nécessaire, un simple meulage et le port de gouttières souples quelques heures par jour peuvent suffire. Il est donc important, en cas de doute, de consulter son dentiste dès 6 ans, ne serait-ce que pour une visite de routine. A 8 ans: je respire par le nez La langue façonne la forme des maxillaires en développement chez l’enfant, alors que ces os sont encore souples et reliés par une suture. Si la langue est bien placée, elle concourt à un bon développement du palais et de la base du nez, car les deux structures sont liées. En revanche, un enfant qui a le nez bouché va adopter une respiration par la bouche, entraînant immédiatement une descente de la langue… qui ne joue ainsi plus son rôle. Si cette posture persiste, la mâchoire supérieure reste étroite, et avec elle la partie basse du nez. Un cercle vicieux s’installe, car la respiration par le nez est plus difficile, et la langue conserve sa position basse. Cette insuffisance de développement de la mâchoire s’accompagne de problèmes orthodontiques, par manque de place pour les dents définitives ou déformation. Pour remédier à ce problème, différents traitements existent, ORL, mais aussi orthodontiques. Le médecin spécialiste préconisera la solution la plus adaptée à la situation. A 12 ans: je ne relâche pas mon hygiène buccodentaire C’est en moyenne à 12 ans que la denture adulte se met en place. C’est également à cet âge que commence le traitement orthodontique avec bagues. Il est très important que le jeune adolescent respecte les règles d’hygiène buccodentaire car la pose d’un appareil augmente le risque de carie: il facilite en effet l’accumulation de débris alimentaires et la stagnation de la plaque dentaire. A long terme, le traitement orthodontique améliore l’hygiène bucco-dentaire, car de bonnes habitudes ont été prises et l’alignement favorise un meilleur auto-nettoyage. A 16 ans: j’enlève mon piercing buccal Très répandu chez les jeunes, le piercing buccal (langue ou labret) n’est pas sans conséquence sur les dents et les gencives. Témoins des complications immédiates ou à long terme, les orthodontistes mettent en garde sur les risques de cette pratique de plus en plus tendance. Si le problème majeur des piercings buccaux est l’infection locale, d’autres complications, liées aux traumatismes répétés des piercings, sont fréquentes et se constatent sur la durée: fractures ou usures dentaires, récession de la gencive, perte d’os voire un déchaussement des dents... L’orthodontiste peut prendre en charge ces complications, mais l’adolescent doit surtout être informé des risques engendrés par la pose d’un piercing sur la langue ou la lèvre, et être encouragé à le retirer pour le bien de ses dents et de ses gencives. Et aussi à l’âge adulte... Contrairement aux idées reçues, l’orthodontie concerne également les adultes. Que ce soit au moment de l’entrée dans la vie professionnelle ou pour s’épanouir après 50 ans, le recours à des traitements orthodontiques est de plus en plus fréquent. Les adultes sont en effet sensibles aux dernières avancées technologiques et aux techniques plus douces et plus discrètes. δ Un entretien de CURAPROX avec: Edith Maurer Bussink, hygiéniste dentaire Enfants et personnes âgées Edith Maurer Bussink, 56 ans, dirige un cabinet d’hygiène dentaire à Biel-Benken/BL. Cet entretien est le neuvième et dernier d’une série. Vous le trouverez, ainsi que des instructions de nettoyage et des informations sur le thème du nettoyage, sur le site: www.curaprox.com. Curaden International SA, 6011 Kriens Pour cet entretien, vous retenez deux groupes-clés: les personnes âgées et les enfants... Il est indispensable de nettoyer les dents des enfants dès que la première apparaît; nombreux sont ceux qui l’oublient. L’idéal est d’utiliser la Curakid de Curaprox qui, en 2013, s’est vu décerner le titre de la meilleure brosse à dents par le magazine wir eltern (Nous, parents). Est-il important pour les enfants d’utiliser une brosse à dents douce? Oui. Premièrement, elle leur évite de se blesser. Et deuxièmement, avec une brosse à dents ultra douce, le bébé s’habitue de manière ludique au brossage. Ainsi, le bébé aime le nettoyage des dents, car il n’y a rien qui risque de lui faire mal, ce qui ne serait pas le cas avec des soies dures. C’est comme s’il jouait. Curaprox. Elle est à base d’enzymes déjà présentes dans la salive, ce qui renforce donc cette dernière, et elle ne contient pas de LSS. Et pour les personnes âgées? Presque toutes les pâtes dentifrices contiennent du LSS. Il les permet de mousser et son effet détergent renforce un peu le nettoyage. Mais il attaque aussi les muqueuses buccales. C’est pourquoi je recommande une pâte dentifrice sans LSS aux personnes sujettes aux aphtes. Avec l’âge, la production de salive diminue. Cependant, il est très important d’avoir suffisamment de salive, car elle contient des sels minéraux, des enzymes et des protéines, tous indispensables à une bonne santé buccale. C’est pour cela que je recommande une pâte dentifrice douce comme Enzycal de Quel est justement le problème avec le laurylsulfate de sodium (LSS)? Nous vous remercions de cet entretien. 16 | 17 PROPHYLAXIE Combattre la mauvaise haleine L’halitose concerne de 25 à 50% de la population Sujet tabou, la mauvaise haleine peut devenir un véritable complexe, source de railleries et d’isolement familial et social. Elle affecte en effet les relations interindividuelles et peut conduire certains patients, confrontés au rejet, à une autodépréciation, voire à des épisodes dépressifs. Dans 85% des cas, elle est provoquée par une mauvaise hygiène bucco-dentaire, par une affection de la sphère buccale (maladies parodontales, évolution des dents de sagesse…) ou la présence de caries non traitées. La surface de la langue est comme un «tapis-brosse» sur lequel s’accumulent bactéries et débris alimentaires formant un dépôt blanchâtre. Celui-ci agit comme un réservoir produisant des gaz concourant à l’halitose. Ce dépôt est plus important chez les patients souffrant de parodontites. L’halitose peut également apparaître concomitamment à une affection respiratoire touchant le nez, les sinus, les amygdales et la région pharyngée. Les maladies du système digestif (reflux gastro-œsophagien, ulcère à l’estomac) ou métaboliques (diabètes), les cancers ORL favorisent également la présence de ces fameux gaz malodorants. La sécheresse buccale, ou hyposialie, est aussi source d’halitose. Elle peut survenir après un long discours ou en cas de stress. Et près de 300 médicaments peuvent induire cette sécheresse buccale. Le sommeil, lui aussi, est un déclencheur d’halitose: c’est dû à l’absence de mastication et d’élocution, la réduction physiologique de la salivation et la stagnation des débris alimentaires et cellulaires. Enfin, un régime alimentaire riche en protéines (lait, fromages, viandes, pois- sons) et certains aliments au goût prononcé entraînent une halitose. Le café, l’alcool et le tabac y concourent aussi. Le diagnostic de l’halitose par le médecindentiste repose à la fois sur l’évaluation de l’état bucco-dentaire et la connaissance de son patient: habitudes alimentaires, hygiène quotidienne, facteurs de risque, pathologies… S’il s’agit d’une halitose extraorale, le patient sera adressé au spécialiste approprié. Dans le cas d’une halitose d’origine intraorale, il faudra traiter la pathologie buccale tenue pour responsable. Au premier rang, les parodontites. Ces infections des tissus de soutien de la dent (os et gencives) sont les premières génératrices d’halitose. Leur traitement consiste en un enseignement d’une hygiène performante notamment interdentaire et un détartrage en profondeur. Si des caries sont présentes, celles-ci seront soignées. Si un enduit lingual est détecté, sa décontamination se fera avec l’aide d’un gratte-langue. Un bain de bouche peut être conseillé, notamment à la chlorhexidine. La combinaison d’huiles essentielles et le fluorure d’amine ont aussi démontré leur potentiel. δ swiss dental hygienists «Nous pourrons La Suisse romande renforc Faciliter l’hygiène au quotidien et améliorer le professionnalisme Swiss Dental Hygienists encourage et coordonne la formation professionnelle continue au niveau national. En outre, de nombreuses sections, sociétés professionnelles, écoles HD et d’autres instituts proposent des cours de perfectionnement aux hygiénistes dentaires. Swiss Dental Hygienists conçoit un programme de formation continue annuel, que l’on peut trouver sur son site: www.dentalhygienists.ch/fr. Douze cours sont à l’agenda de 2014, organisés par une commission ad hoc. L’accent est mis sur des thèmes pratiques visant à faciliter l’hygiène dentaire quotidienne et à renforcer le professionnalisme. D’autre part, quelque dix institutions, ou écoles proposent elles aussi divers cours de formation complémentaire reconnus. Sur le plan légal, cette formation continue est encouragée, voire rendue obligatoire dans certains cantons. En Suisse romande, c’est le cas notamment de Vaud, de Genève, de Fribourg, de Neuchâtel et du Jura. Vaud va même plus loin: le canton exige un minimum de cinq jours de formation continue par période de trois ans. jft Le dernier congrès de Swiss Dental Hygienists, au Palais de Beaulieu, à Lausanne, a été un franc succès. 1100 personnes sur les 2000 membres que compte l’association, s’y sont inscrites. Mais le thème du congrès avait de quoi séduire: Cette année, les hygiénistes se sont plongé(e)s dans le monde de la parodontologie, explorant ce thème dans ses moindres recoins. De nombreux progrès ont été effectués ces dernières années, non seulement grâce à l’évolution des techniques de traitement et à la performance du matériel, mais aussi grâce aux bienfaits des traitements prophylactiques et thérapeutiques des hygiénistes dentaires. Près de quinze Le nouveau comité au complet. De g. à dr.: Florence Jäggi, Jacqueline Boss, Cornelia Jäggi-Künzi, présidente centrale, Sigrid Kaehr, vice-présidente, et Conny Schwiete. A gauche, Danielle De Giovannini est félicitée après avoir été nommée hygiéniste dentaire de l’année. 18 | 19 être plus présentes partout en Suisse» e sa présence au Comité central, qui passe de trois à cinq membres orateurs de très haute qualité étaient au programme. Une septantaine d’exposants du monde de la dentisterie sont également venus montrer leur savoir-faire. Un grand moment donc de formation continue et de convivialité, mais un congrès qui marque aussi un tournant dans l’association: son comité directeur est passé de trois à cinq membres, ce qui a permis à une deuxième Romande d’y entrer. Pour Sigrid Kaehr, vice-présidente de Swiss Dental Hygienists, ce passage de trois à cinq «va permettre d’étendre nos actions et d’être plus présentes partout en Suisse. Nous pourrons aussi avoir des rela- tions plus régulières avec nos partenaires et nos membres. Mais surtout, c’est le suivi des dossiers qui en profitera le plus.» Et un de ces dossiers tient particulièrement au cœur du comité de l’association: celui de l’indépendance de la profession. «Nous souhaitons que cette indépendance soit reconnue dans tous les cantons, poursuit Sigrid Kaehr. Certains ne l’autorisent pas encore. Nous allons donc intensifier les discussions avec les autorités et les associations professionnelles, dont la SSO.» Parallèlement, Swiss Dental Hygienists poursuit ses démarches pour mieux faire reconnaître les compétences inhérentes à la profession. Car son indépendance garantirait un certain nombre d’avantages, comme offrir une meilleure prévention dans les homes, ou les foyers, en touchant des populations qui n’ont pas, ou plus, le même accès aux soins qu’auparavant. «Et nous pourrions aussi travailler dans des régions où les médecins-dentistes sont plus rares, mais où la prévention est tout aussi nécessaire», précise Sigrid Kaehr. Car une chose est certaine: la profession évolue vers plus d’autonomie. Il ne fait aucun doute que cette indépendance sera un jour pleinement admise. «Plus que jamais, les hygiénistes dentaires se profilent à la pointe de la prévention bucco-dentaire.» jft Place aux aspects positifs Effets neurocomportementaux des obturations en amalgame La meilleure façon de se détendre, c’est encore de lâcher du lest. Des chercheurs ont découvert que les variantes génétiques communes de la métallothionéine (MT), une protéine qui a la capacité de fixer les métaux lourds, augmentent la sensibilité des enfants à la toxicité du mercure des amalgames dentaires et d’autres sources. Dans une étude sur 330 enfants, ils ont constaté que les garçons portant les variantes, étaient plus sujets à des déficits neurocomportementaux liés au mercure. «Ne préférez-vous pas vouer votre énergie aux aspects positifs de votre profession plutôt que de perdre votre temps avec des procédures fastidieuses de recouvrement? Libérez-vous donc des charges inutiles: en collaboration avec notre société sœur EOS Suisse SA, nous nous chargeons des procédures de recouvrement et mettons tout en œuvre pour que vous récupériez un montant aussi élevé que possible. Afin que vous puissiez vous consacrer sans réserve à votre profession.» Anna Bradai, gestionnaire clientèle Liquidités – Détente cmdsa.ch /positifs-details CH-1002 Lausanne Rue Centrale 12 –14 Case postale Tél. +41 21 343 22 11 Fax +41 21 343 22 10 CH-8820 Wädenswil Seestrasse 13 Postfach Tel. +41 43 477 66 66 Fax +41 43 477 66 60 CH-6901 Lugano Via Dufour 1 Casella postale Tel. +41 91 912 28 70 Fax +41 91 912 28 77 [email protected], www.cmdsa.ch [email protected], www.zakag.ch [email protected], www.cmdsa.ch Ces chercheurs, de l’Université de Washington, ont évalué si le statut génétique de MT1M et MT2A, les gènes qui ont été reconnus comme pouvant modifier la toxicocinétique du mercure chez les adultes, avait une influence sur la relation entre la concentration de mercure dans l’urine et les fonctions neurocomportementales chez les enfants. Ils ont évalué annuellement, les niveaux de mercure dans l’urine et la fonction neurologique des enfants, depuis le placement initial de l’amalgame ou des plombages dentaires en résine composite, et pendant les 7 années suivantes. Les chercheurs ont conclu que chez les garçons, de nombreux effets de l’interaction importante entre les variantes génétiques d’exposition MT1M et MT2A et le mercure ont été observés, s’étendant sur plusieurs domaines de la fonction neurocomportementale. Une diminution des performances avec facultés affaiblies a été remarquée, principalement dans les domaines de l’acuité visuelle spatiale, de l’apprentissage et de la mémoire, avec certains impacts supplémentaires sur l’attention et la fonction motrice. Cependant, toutes les associations étaient limitées aux garçons avec les variantes MT1M et MT2A en particulier, bien que l’exposition au mercure par les amalgames dentaires ait été comparable chez les garçons et les filles. Les auteurs ont déclaré que les résultats pourraient avoir des implications importantes sur la santé publique pour les stratégies futures visant à protéger les enfants et les adolescents, contre les risques potentiels pour la santé, qui sont associés à l‘exposition au mercure. dt 20 | 21 TRAITEMENTS «Le mercure dentaire doit disparaître, mais il résiste». La Suisse l’interdit déjà Tel est l’appel lancé par l’OMS en octobre dernier au cours d’une opération baptisée «Pour des soins sans mercure d’ici à 2020», dans le cadre de la signature de la convention de Minamata sur le mercure. Le mercure et ses différents composés sont «une préoccupation pour la santé publique mondiale et ont toute une série d’effets graves sur la santé», a rappelé l’OMS qui pointe les «dommages cérébraux neurologiques, en particulier chez les plus jeunes», ainsi que les effets néfastes sur les reins et le système digestif. Il existe également de fortes présomptions que le mercure des amalgames dentaire soit impliqué dans la montée inquiétante de l’incidence des maladies neuro-dégénératives (maladie d’Alzheimer) et de l’autisme. Pourtant, loin devant les thermomètres, ce sont les amalgames dentaires qui, dans les pays développés, représentent la source majeure d’exposition au mercure. Selon l’Agence du médicament français, un soin de carie sur 4 est réalisé en amalgame composé pour moitié de mercure pur. Si la convention de Minamata a appelé à réduire drastiquement l’usage des amal- games dentaires, elle n’a cependant pas fixé de date butoir pour son élimination totale, cette dernière étant laissée à la libre initiative des pays ratifiant le traité. Les amalgames dentaires au mercure bénéficient donc à nouveau (et comme déjà de nombreuses fois par le passé) d’un sursis. Dans un contexte de crise économique et de critique du coût jugé prohibitif des soins dentaires (l’amalgame dentaire est l’obturation la moins chère), il est douteux que tous les pays renoncent à court, et même à moyen terme, au très toxique mercure dentaire. dental tribune Date buttoir pour la prohibition: 2015 En octobre 2013 s’est tenue la première Convention internationale sur le mercure, le désignant comme l’une des substances les plus toxiques que l’on connaisse et qui doit donc se voir interdire pour les utilisations pour lesquelles des alternatives existent. Mais de façon paradoxale, l’interdiction du mercure dentaire n’a pas été décidée: son remplacement par des alternatives doit être favorisé, mais aucune date pour son abandon n’a été fixée. Pour les autres usages du mercure: lampes, fabrication de chlore et soude, industrie des plastiques… la date limite d’élimination est 2020. En Europe, tous les produits contenant du mercure se voient progressivement prohibés (thermomètres, batteries, etc.), sauf… l’amalgame dentaire. Seuls la Suisse, la Suède, la Norvège, le Danemark et l’Arménie l’ont déjà interdit. Mais de nombreux pays, même parmi les plus pauvres du monde, ont désormais signé la convention et se sont engagés à passer à une dentisterie sans mercure d’ici à 2015. δ Haro sur le sucre! La consommation de sucre devrait être réduite à cinq cuillères à café par jour pour diminuer les caries dentaires. Ce sont des scientifiques britanniques qui ont alerté la branche lors de la présentation d’une étude sur les effets du sucre sur la santé buccale. Depuis 1990, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé que la consommation de «sucres libres» représente moins de 10% de la consommation d’énergie totale. Les sucres libres sont les sucres qui sont ajoutés à la nourriture par le fabricant, le cuisinier ou le consommateur, plus ceux naturellement présents dans le miel, les sirops, les jus de fruits et les concentrés de fruits. L’étude de l’université de Newcastle, publiée dans le Journal of Dental Research, reconnaît le bénéfice de ce seuil, en montrant que lorsque moins de 10% du total des calories du régime alimentaire est constitué de sucres libres, il y a des niveaux beaucoup moins importants de carie dentaire. Les résultats de l’étude suggèrent que la diminution de moitié de ce seuil à moins de 5% de calories, soit environ cinq cuillères à café par jour, serait encore plus bénéfique, minimisant le risque de carie dentaire tout au long de la vie. «Dans le passé, les indications quant aux niveaux recommandés de consommation de sucres libres étaient basé sur des niveaux associés à une moyenne de trois dents cariées ou moins chez les enfants de 12 ans», a expliqué le docteur Paula Moynihan. «Une partie du problème vient du fait que les nourritures et les boissons sucrées sont aujourd’hui la base du régime alimentaire des gens dans les pays développés, alors qu’autrefois elles constituaient un plaisir occasionnel pour un anniversaire ou pour Noël. Nous devons renverser cette tendance». δ L’ennemi le plus redoutable de la plaque dentaire: la douceur LES BROS www.curaprox.com DEN t S C S 54 60 S OF t CURADEN International AG | 6011 Kriens Sà tR A UL SE Disponible dès maintenant dans notre boutique en ligne et comme auparavant chez votre dentiste ou votre cabinet d’hygiène dentaire ainsi que dans les pharmacies et les drogueries. Fabriqué en Suisse. 22 | 23 RECHERCHE Un biopatch pour régénérer l’os Un biopatch qui pourrait aider à réparer l’os manquant ou endommagé? C’est ce qu’ont développé des chercheurs de l’université de l’Iowa. Et ils pensent que le patch a plusieurs utilisations possibles en dentisterie. Par exemple, il pourrait être utilisé pour reconstruire le tissu osseux dans la zone gingivale, pour former une base pour les implants dentaires ou pour réparer des malformations congénitales cranio-faciales. Dans l’étude, les chercheurs ont utilisé une matrice de collagène ensemencée avec des particules contenant de l’ADN encodant un facteur de croissance appelé PDGF-B et fournissant ainsi des instructions de production osseuse directement aux cellules dans l’os existant, permettant ainsi aux cellules de produire les protéines qui améliorent la régénération osseuse. Selon les chercheurs, les expériences préliminaires en laboratoire, avec des os du crâne manquants, ont montré un nouveau volume osseux significativement plus élevé dans les défauts du crâne (5 mm x 2 mm) traités avec les matrices ensemencées. Et cela quatre semaines après l’implantation, par rapport aux matrices vides. Ils ont déclaré que le biopatch ensemencé a augmenté l’os et le tissu mou dans la zone touchée, plus de 44 fois. En outre, la microscopie confocale a révélé une prolifération importante des cellules de moelle osseuse humaine, sur les matrices chargées de collagène, par rapport aux matrices vides. Les chercheurs ont souligné que leur système de livraison est non viral, ce qui signifie qu’il est moins susceptible de provoquer une réponse immunitaire indésirable et est plus facile à produire en grande quantité, entraînant ainsi une baisse des coûts. Classiquement, l’apport de la protéine stimulant la croissance repose sur des injections répétées dans l’os, ce qui est coûteux et invasif. Ainsi, les résultats suggèrent que les matrices activées par le gène PDGF-B sont un système de délivrance de gènes attrayant, qui libère de telles protéines localement, sur une période prolongée. Selon les chercheurs, il a un potentiel important pour une application clinique. L’étude, intitulée «L’amélioration de la régénération osseuse par la matrice d’encodage activée génétiquement au facteur de croissance dérivé des plaquettes», est publié dans le numéro de janvier 2014 du Biomaterials Journal. δ Cellules souches: nouvel espoir pour les dentistes Jusqu‘à aujourd‘hui, on ne savait pas comment fabriquer de la nouvelle pulpe dentaire. Mais grâce à la découverte de chercheurs l‘université Paris-Descartes, cela pourrait bientôt changer. Des cellules souches sont présentes dans la pulpe dentaire et peuvent être essentielles pour les soins dentaires. Toutefois, ces cellules ne peuvent pas être implantées directement dans la dent, elles doivent d‘abord être mélangées avec un collagène proche de la texture naturelle de la pulpe. Concrètement, il faut éliminer la partie de la pulpe dentaire inflammatoire et la remplacer par la pulpe fabriquée. Une fois le mélange de cellules souches déposé, le dentiste referme la dent avec un ciment biocompatible. Pour pouvoir suivre l‘évolution de ces cellules souches, celles-ci ont été marquées à l‘aide d‘un produit légèrement radioactif. Grâce à un appareil d‘imagerie mixant scanner et scintigraphie, les chercheurs peuvent vérifier la localisation des cellules souches plusieurs semaines après leur implan- tation. Trois semaines après celle-ci, les cellules se sont bien multipliées et ont fabriqué de la pulpe dentaire. L‘autre inquiétude des chercheurs était la dispersion de ces cellules souches en dehors de la dent. Inquiétude vite dissipée, puisque la fixation se fait uniquement au niveau dentaire. Il n‘y a pas de dispersion de ces cellules en dehors de la dent. Les cellules souches permettraient donc aux dents soignées de cicatriser et de se reconstruire par elles-mêmes. Une petite révolution dans le soin dentaire: le traitement de dévitalisation et le traitement des racines pratiqués couramment face à une carie importante n‘auraient plus lieu d‘être. Cette piste donnerait une dimension plus biologique au traitement qui resterait dans une optique de préservation de la vitalité, et de la préservation à long terme des dents. Il faudra attendre plusieurs années avant de pouvoir tester ce traitement chez l‘homme et surtout de pouvoir pratiquer ce type de thérapie cellulaire en cabinet. δ Efficacité du dentifrice désensibilisant Une étude menée par des chercheurs de Taïwan a fourni de nouvelles preuves que le dentifrice contenant l’acide aminé arginine et du carbonate de calcium, peut contribuer à une réduction significative de l’hypersensibilité dentinaire. Dans l’étude, près de 98% des participants ont déclaré une hypersensibilité réduite après avoir utilisé le dentifrice pendant 8 semaines. Afin d’évaluer l’efficacité clinique du dentifrice désensibilisant, qui est considéré comme le traitement le plus rentable et le plus facile pour la plupart des patients, on a demandé aux participants de se brosser les dents pendant huit semaines, deux fois par jour, avec un dentifrice contenant 8% d’arginine et du carbonate de calcium. Il a été constaté qu’il n’y avait pas d’effets néfastes sur les tissus buccaux, mous et durs. Quarante-deux participants (97,7%) ont signalé une hypersensibilité considérablement réduite. Biologique & Conservateur Selon les chercheurs, les résultats suggèrent que la combinaison de carbonate de calcium et d’arginine bloque le chemin de la douleur en formant une couche protectrice sur la surface de la dentine, et ainsi bouchant et scellant les tubulis dentinaires. Cependant, des études à long terme avec des groupes témoins représentatifs seront nécessaires pour vérifier la réduction durable de l’hypersensibilité. δ Impressum Dental Suisse Revue dentaire suisse romande www.dental-suisse.ch Editeur: Philipp Achermann Rédacteur en chef: Jean-Jacques Frutiger [email protected] Mobile +41 79 635 02 89 Team de rédaction: Jean-François Thilo, Jean-Jacques Frutiger Régie d’annonces: Jean-Jacques Frutiger [email protected] Mobile +41 79 635 02 89 Layout | Prépresse: thilpress.com, 1752 Villars-sur-Glâne Impression: Imprimerie Gasser SA, 2400 Le Locle FKG Dentaire SA www.fkg.ch Parution: 4 fois l’an 24 | 25 INSOLITE Les atouts cachés du dentifrice Ou comment nettoyer les bijoux ou soulager une blessure... Le dentifrice est le produit incontournable pour une bonne hygiène bucco-dentaire. Mais pas seulement. Car il a de nombreux atouts insoupçonnés... A noter qu’il convient d’utiliser un dentifrice basique, une pâte à dents blanche, pour réaliser ces différentes tâches décrites ci-dessous. Soulager les irritations de la peau Piqûres d’insectes, plaies, cloques… Désagréables, ces irritations s’accompagnent souvent de démangeaisons. Appliquez alors une goutte de dentifrice pour diminuer l’enflure en cas de piqûre d’insecte. Lorsqu’il est appliqué sur une plaie ou des cloques, il les assèche, permettant ainsi à la plaie de guérir plus rapidement, surtout pendant la nuit. Apaiser une brûlure Pour les brûlures mineures qui ne provoquent pas une plaie ouverte (fer à repasser, huile de friture…), le dentifrice peut offrir un allégement temporaire de refroidissement. Appliquez-le délicatement sur la zone affectée immédiatement après la brûlure. Il soulage temporairement la piqûre et empêche la plaie de s’ouvrir. Eliminer les mauvaises odeurs des mains Ail, poisson, oignon et autres aliments à l’odeur forte peuvent pénétrer les cellules de la peau des mains. Après avoir cuisiné, lavez les mains et les bouts des doigts avec du dentifrice, il supprime toutes les traces d’odeurs malodorantes. Nettoyez les ongles Les vernis ternissent la couleur de nos ongles. Pour y remédier, frottez tout simplement le dessous et les dessus des ongles avec une brosse à dents et du dentifrice. N’oubliez pas d’appliquer une crème hydratante pour des mains soignées et toutes douces. Faire briller les bijoux ternis Appliquez une fine pellicule de dentifrice sur les bijoux, frottez et laissez une nuit. Essuyez ensuite avec un chiffon doux. Pour faire briller les pierres, faites un gommage doux en utilisant une brosse à dents, du dentifrice, et un peu d’eau. Rincez abondamment pour éliminer toute trace de dentifrice. N’utilisez pas cette méthode sur les perles, car il va endommager leur aspect. Enlever les taches Le dentifrice peut faire disparaître les taches tenaces sur les vêtements et les tapis. Pour les vêtements, appliquez du dentifrice directement sur la tache et frottez vigoureusement jusqu’à ce qu’il disparaisse, puis lavez comme d’habitude. Pour les taches sur les tapis, appliquez du dentifrice, frottez avec une brosse abrasive, puis rincez immédiatement. Désembuer les verres Pour éviter que vos verres ne s’embuent, que ce soit vos lunettes ou un masque de plongée, frottez une petite quantité de dentifrice sur le contour du verre et rincez ensuite. Evitez toutefois cette technique sur les verres qui ont un revêtement spécial ou qui bénéficient d’un traitement antireflets. δ Perte d'une dent en cas de choc: que faire? C’est de saison, avec le ski... La perte d'une dent chez l'enfant − souvent une incisive − à la suite d'un choc est un accident qui nécessite de se rendre au plus vite chez un dentiste. Après s'être fait préciser les circonstances du traumatisme pour évaluer les risques de contamination et le temps écoulé, ce dernier procédera à un examen clinique et radiographique minutieux. En cas de perte d'une dent temporaire (dent de lait), l'important est de privilégier l'évolution normale de la dent définitive et donc l'intégrité du germe de cette dent qui est présent, dans l'os, sous la racine de la dent temporaire. Il est nécessaire d'emmener l'enfant en consultation pour prendre une radio, en particulier quand la dent manquante n'a pu être retrouvée. En effet, chez le jeune enfant, l'os est moins minéralisé que chez l'adulte et donc plus mou. En cas de choc dans l'axe de la dent (chute tête en avant), celle-ci peut rentrer entièrement dans l'os. En cas d’expulsion de la dent, en denture temporaire, il est mieux de ne pas remettre la dent de lait en place. Sa racine risque d'abîmer le germe de la dent définitive. Si c’est une dent permanente (dent définitive) qui est perdue, l'objectif sera de la replacer et la maintenir, si possible vivante, sur l'arcade dentaire. La survie de la dent dépend surtout de deux facteurs: le temps passé hors de son logement osseux et le milieu de conservation de la dent en attendant sa réimplantation. Si une dent définitive est perdue lors d'un accident, il est donc important de tenter de la récupérer, et ensuite d'aller très rapidement chez un dentiste. δ Dental + Pekkton® ivory – polymère organique de haute qualité pour solutions prothétiques. Soyez différents ! Proposez à vos clients Pekkton® ivory, le polymère du futur. – intelligent : des propriétés similaires aux matériaux biologiques. – flexible : traitement simple du matériau. – esthétique : individualisation possible de l’esthétique. aisé n® fr o t k k Pe nible . dispo aintenant dès m Exclusive by Cendres+Métaux Cendres+Métaux SA Rue de Boujean 122 CH-2501 Biel/Bienne Phone +41 58 360 20 00 Fax +41 58 360 20 11 [email protected] www.cmsa.ch/dental 26 | 27 PRATIQUE La posturodontie réconcilie le corps et les dents Douleurs cervicales, lombaires, dorsales, articulaires, difficulté à sortir du lit le matin, fatigue récurrente… Saviez-vous que vos problèmes de dos pouvaient être d’origine dentaire? C’est précisément ce qui intéresse la «posturodontie», une discipline qui révèle les liens très intimes qui existent entre le système postural global et l’architecture dentaire de la bouche. Son postulat de départ est simple: pour nous permettre de manger et de déglutir, chaque dent doit rentrer en contact avec celle qui lui fait face. Cependant, chez la très grande majorité de la population, la bouche est le lieu où le corps a subi les modifications les plus importantes: soins de caries, couronnes, extractions, orthodontie etc. Et le plus souvent, après une séance de soin, le corps se trouve dans l’obligation de s’adapter à la nouvelle situation. C’est à dire qu’il doit trouver une solution rapide pour que les dents continuent à se contacter et ainsi rester efficaces en termes d’écrasement des aliments. Le Dr Thierry Thomas, médecin-dentiste, en complicité avec un ostéopathe, Michel Hourdeaux, en explique les lignes majeures dans un ouvrage disponible actuellement en format électronique: «Aïe! mon dos a mal aux dents ou comment être soulagé par la posturodontie». C’est grâce au développement de l’ostéopathie que l’origine de certaines douleurs chroniques de la colonne vertébrale a été identifiée. De même qu’une mauvaise position retentit sur l’appareil dentaire et le déforme, la réciproque est vraie. Ainsi, en traitant l’articulé dentaire, l’équilibre postural de certaines personnes peut être modifié et amélioré. «La plupart du temps, pour arriver à ses fins, explique l’auteur, le corps va devoir changer la position spatiale de sa mâchoire inférieure. En contractant certains muscles, même de façon minime, la mandibule va légèrement glisser pour faire correspondre la nouvelle dent LIVRES L‘essentiel de la médecine générale pour le dentiste Cet ouvrage synthétique se consacre à la médecine générale à l’usage des médecinsdentistes. Il propose aux praticiens une vision globale des principales pathologies dont peuvent souffrir leurs patients et fournit les éléments nécessaires pour une prise en charge. En 23 chapitres, ce livre couvre l’ensemble des appareils (cardiovasculaire, digestif, respiratoire, urinaire, système nerveux central et périphérique), les états physiologiques particuliers comme la grossesse et le grand âge, les circonstances cliniques particulières comme les patients transplantés ou ceux traités pour une tumeur maligne. Pour chaque pathologie, des encadrés présentent la pertinence à la pratique dentaire. Les derniers chapitres abordent les urgences au cabinet dentaire et leurs prises en charge. Chris Sproat, Georgina Burke, Mark McGurk MASSON | 304 p. ISBN: 9782294705601 Mémo-fiches avec sa «comparse» d’en face. Généralement, l’adaptation est rapide et sans effet à distance et heureusement. Toutefois, le cumul du nombre de soins ou de soins mal adaptés, mais aussi l’usure liée au stress ou aux émotions mal vécues, va provoquer une accumulation de tensions musculaires que le corps va finir par ne plus pouvoir contenir.» Quand la limite de son adaptation est atteinte, le corps va déclencher une série de symptômes ostéo-musculaires douloureux pour réduire les mouvements du corps susceptibles de créer des lésions irréversibles ou handicapantes. Bien entendu, ces symptômes ne sont pas à 100% d’origine dentaire mais quand un lien est établi, les dents deviennent le passage obligé pour sortir du cercle vicieux des douleurs posturales. Dès que les dents en sont la cause, une solution facile à mettre en œuvre est alors proposée pour «tester» en réel la disparition des douleurs et des tensions: les gouttières d’occlusion. jft «Aïe, mon dos a mal aux dents!» Thierry THOMAS | Michel HOURDEAUX Sur: amazon.fr | Format Kindle Sur: kobobooks.fr | Format ebook d’anatomie dentaire Ces fiches, réunies dans un petit ouvrage spiralé, traitent la structure de toutes les dents, et l’anatomie des structures connexes de la tête et du cou. Chaque fiche propose: au recto, une ou plusieurs images muettes, à légender; au verso, les légendes accompagnées de commentaires. Stanley J Nelson, Major M. Ash Elsevier Masson | 170 p. IISBN : 978-2-294-71527-3 Hésy-Rê, IIIe dynastie. Ce praticien du Palais est le plus ancien «dentiste» égyptien dont la fonction soit clairement identifiée. En haut: la prothèse de Ramsès II. HISTOIRE Les premières prothèses sont égyptiennes Une pratique de la chirurgie-dentaire existait-elle dans l’ancienne Égypte? Un certain nombre de documents sont parvenus jusqu’à nous et permettent d’envisager une réponse à cette question. Il s’agit d’abord des récits des auteurs anciens tels Hérodote, Diodore de Sicile ou Pline l’Ancien, qui réalisèrent de véritables reportages sur les us et coutumes des Égyptiens contemporains. Hérodote, le «Père de l’Histoire», visita le royaume des Deux Terres vers 450 av. J.-C. et rapporta que «chaque médecin soigne une maladie et une seule. Aussi le pays estil plein de médecins spécialistes des yeux, de la tête, des dents, du ventre ou encore des maladies incertaines». De récentes études réalisées par le musée du Caire sur cinquante-deux momies, révèlent que la moitié d’entre elles souffrait de cholestérol, d’obstruction des artères ou de maladies liées à la consanguinité. Le plus étonnant est que le diagnostic des médecins ayant ausculté ces momies, évoque des problèmes sanitaires relevant de notre mode de vie moderne, pathologies liées au manque d’activité physique, à une alimen- tation trop grasse et même au tabagisme à en croire les restes embaumés de Ramsès II. La radiographie révèle aussi que le pharaon Mérenptah souffrait d’une mauvaise dentition et d’arthrite aiguë ayant engendré une déformation osseuse du squelette. Malgré cela, les Egyptiens considéraient leur pharaon comme l’incarnation du dieuvivant, si bien que par souci d’esthétisme − le pharaon ne devait en aucun cas paraître diminué − le peuple des pyramides inventa la prothèse. La toute première trace écrite sur l’art et la manière de fabriquer des fausses dents reste consignée sur un papyrus vieux de soixante siècles. Le texte a été retrouvé à Louxor. La momie de Ramsès II présente plusieurs prothèses. Mais comment procédaient les dentistes de l’époque? Quand Pharaon présentait une ou plusieurs caries, le chirurgien arrachait la ou les dents malades. Ensuite, il prélevait des dents en bon état sur un jeune esclave en parfaite santé et il n’avait plus qu’à les transplanter dans la gencive du roi. Le chirurgien ligaturait alors les dents prélevées sur l’esclave aux dents du pharaon à l’aide de fils d’or. Toujours en Egypte antique, ce faux orteil, datant de 2600 ans, représentent la première prothèse jamais retrouvée. Il a été inhumé à ce jour deux prothèses de ce type. L’une articulée en bois et cuir est conservée au musée du Caire, l’autre en papier mâché et plâtre peint au British Museum de Londres. Toutes deux portent des traces d’usage. δ Pour en savoir plus: http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhad/vol5/art07/corps.htm 28 | 29 RELATIONS PATIENTS-DENTISTES (16) Sept gestes du dentiste responsable Les patients sont sensibles aux thématiques environnementales Les cabinets dentaires sont des lieux de sensibilisation, tant des patients que des collaborateurs. Coup de projecteur sur les bonnes pratiques responsables que préconise les organisations professionnelles. Diminuer les émissions de CO2 En informant les patients de l’accessibilité du cabinet par les transports en commun. Améliorer la qualité de l’air en aérant les locaux, en choisissant des peintures sans solvant… Dans le prolongement de la démarche qualité – mise en place dans le milieu des années 1990 – d’aucuns estiment qu’il est temps de s’engager de façon proactive sur la voie du développement durable. Il en va de la responsabilité des médecins-dentistes en tant qu’acteurs majeurs de la santé publique. Il en va aussi de la qualité de leur relation avec les patients, de plus en plus sensibles aux thématiques environnementales. Certains acteurs de la filière (cabinets, institutions, associations, mais aussi entreprises et industriels fournisseurs des cabinets) entendent coordonner leurs efforts et structurer leurs actions, en misant sur l’autorégulation. Ces gestes quotidiens responsables, quels sont-ils? Economiser l’énergie En éteignant, chaque soir, les équipements de soins, choisis pour leur qualité peu énergivore. Avoir le réflexe énergies renouvelables dans le cas où le praticien fait construire ou rénover son cabinet. Réduire les déchets Recycler davantage en privilégiant les produits peu emballés et recyclables, remplacer les essuie-mains en papier par un sécheursouffleur… Privilégier l’informatique verte En éteignant, dès que possible, les ordinateurs, écrans, imprimantes, en s’équipant de terminaux multifonctions mutualisés… tient: Le jeune pa oi si je suis «Excusez-m c’est ma si nerveux, traction première ex t le jeune de dent». E répondre: dentiste de mprends. «Je vous co Moi aussi ...» Economiser l’eau En recourant aux solutions hydroalcooliques, en utilisant un déminéralisateur, en sensibilisant les patients, en faisant le choix de produits désinfectants inoffensifs pour les milieux aquatiques… Prendre soin de ses collaborateurs En améliorant les conditions de travail, en favorisant le développement des compétences, la formation et l’évolution professionnelle… Diffuser les bonnes pratiques En sensibilisant les patients aux comportements écoresponsables (maîtrise de la consommation d’eau pendant le brossage, tri des déchets…). δ VITE DIT Une empreinte pour nettoyer les dents Un liquide contre les caries Une entreprise argovienne a développé une substance qui pourrait révolutionner la médecine dentaire. Il s’agit d’un liquide qui régénère l’émail des dents atteintes d’un début de carie. Mais d’autres études cliniques seront nécessaires avant que de crier victoire. A suivre... Un appareil dentaire pneumatique Une équipe d‘ingénieurs vient de mettre au point un procédé révolutionnaire: désormais, grâce au Blizzident, il est possible de se laver les dents correctement en très précisément six secondes! Une prouesse qui provient d‘un outil technologique développé par la société éponyme et relayée par Quartz. Cela ne consiste pas en une brosse à dents classique. Blizzident se présente sous la forme d‘un dentier dont la particularité est qu‘il est adapté à la dentition de chacun. Il est fabriqué à l‘aide d‘une imprimante 3D à partir d‘un scanner de la bouche du destinataire afin de permettre un brossage de dents encore plus efficace. Composé de 400 poils (10 fois plus qu‘une brosse à dents classique) implantés à 45 degrés, il suffit de mordiller le dentier pour que celui-ci s‘active. Les filaments se mettent à faire le travail et en six secondes top chrono, Blizzident arrive à nettoyer en profondeur. Seul inconvénient à l‘heure actuelle: son prix. Un exemplaire est vendu 299 euros. Et il est nécessaire de le renouveler tous les ans. Le prix est alors de 159 dollars. La société israélienne Aerodentis propose une solution d’orthodontie qui rend la correction des mauvaises positions des dents indolore: un appareil dentaire pneumatique à impulsions électriques. Un moule en silicone est réalisé, à porter la nuit. Il est relié à une console de contrôle qui abrite un système de pompe à air et un capteur de pression qui mesure et contrôle la force des pulsations envoyées sur le système pneumatique qui exerce la pression adéquate sur les dents. Celle-ci est douce et régulière. Une carte à puce enregistre les données. Ne porter l’appareil que la nuit permet un confort d’utilisation parfait. L’hygiène est également meilleure qu’avec un appareil classique, et les douleurs moindres. Le traitement dure de 3 à 24 mois. δ dental la lecture pour votre salle d’attente c e v a z e u o J Mots codés: Marie-France Gauthier. Grille moyenne à thème: Bon réveillon 02 Page 1 sur 1 Passez un bon début d’année en notre compagnie et remplissez la grille codée que voici! Certaines lettres sont déjà dans la grille; d’autres sont à pêcher ci-dessous. Et les restantes, à vous de les trouver! Marie-France Gauthier. Grille moyenne à thème: Bon réveillon 02 Mots codés 2 5 18 23 10 7 12 7 9 6 12 23 10 6 8 7 23 6 3 20 3 6 23 10 22 8 21 17 23 10 7 23 23 3 14 5 23 15 10 6 W Z 2 G 1 # # 9 6 16 3 4 12 7 6 17 10 6 3 4 # 21 # # 5 V A 13 # # 2 21 18 # # 19 7 16 3 18 6 X # 11 21 6 21 18 3 9 6 23 7 21 6 16 6 12 7 18 21 8 20 6 18 10 7 3 Q # 2 6 10 5 18 1 3 19 6 23 12 3 23 6 3 11 21 6 21 10 3 18 18 6 23 5 12 5 6 # # 19 7 12 12 19 5 18 5 12 3 18 16 21 6 21 10 18 6 13 8 6 18 # 21 # V 3 7 # # 5 # 12 # D 5 1 # 3 7 O Q X 8 9 10 M R # 11 Q # # 12 # 13 X 21 20 16 6 18 # 23 10 3 5 3 16 18 6 10 4 18 21 6 10 6 16 6 5 6 # 18 Z 6 # # 14 # 12 # # # 8 # 15 D # 6 # # # 6 21 18 5 5 7 21 16 17 18 # V 18 7 # 16 19 # 20 18 21 U 22 W 23 CES TECHNOLOGIES QUI CHANGENT VOTRE QUOTIDIEN ! • Technologie CBCT & imagerie dentaire 3D • Chirurgie guidée et implantologie • Technologie CFAO et articulateur numérique • Flux numérique complet entre dentiste et le prothésiste dentaire • Impressions numériques • Laser et technologies combinées • Photographie dentaire • Dentisterie esthétique • Ateliers pratiques et éducation CONFÉRENCES – HALL D’EXPOSITION – ATELIERS PRATIQUES Contact / Information : [email protected]