Vers un programme de préparation à l`emploi pour les demandeurs
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Vers un programme de préparation à l`emploi pour les demandeurs
Vers un programme de préparation à l'emploi pancanadien pour les demandeurs ayant suivi une formation à l'étranger Rapport final ALLIANCE NATIONALE DES ORGANISMES DE RÉGLEMENTATION DES THÉRAPEUTES RESPIRATOIRES April 2011 Auteurs: Keith Johnson & Nava Israel Introduction L'introduction du chapitre 7 de l'Accord sur le commerce intérieur (ACI) en 2009 demande qu'un individu ayant obtenu une licence de pratique d'une profession réglementée, dans une province ou un territoire donné, soit en mesure d'obtenir une licence dans un territoire ou une province sans avoir à remplir des exigences matérielles additionnelles. Cette disposition inclut les personnes qui ont reçu leur éducation et formation à l'extérieur du Canada. Ainsi, les organismes de réglementation dans une variété d'industries sont en train de mettre en œuvre des méthodes communes sur la manière d'évaluer et de reconnaître les qualifications des immigrants compétents. En 2010, l'Alliance nationale des organismes de réglementation de la thérapie respiratoire (ANORTR) a entrepris des recherches proposant des stratégies pour harmoniser les pratiques en matière d'évaluation et d'admission des demandeurs ayant reçu leur formation à l'étranger. Dans le cadre de cette initiative, on a reconnu qu'une méthode commune à la correction des manques de compétence/d'éducation identifiés est une conséquence nécessaire d'une méthode commune en matière d'évaluation des compétences. Voilà pourquoi l'une des recommandations clés évoquées consistait à ce que les organismes de réglementation membres de l'ANORTR évaluent la faisabilité, les formats potentiels et le contenu associé au développement d'un programme de préparation à l'emploi pancanadien pour les demandeurs internationaux cherchant à obtenir un permis de pratique en tant que thérapeute respiratoire au Canada1. Le travail compilé ici représente la première étape dans la réalisation de cet objectif. Ce rapport est divisé en trois sections. La première section décrit les résultats d'un sondage mené auprès de 7 organismes de réglementation canadiens en matière de thérapie respiratoire sur les questions touchant la demande potentielle et les caractéristiques du bassin de demandeurs d'un nouveau programme de préparation à l'emploi pancanadien. La deuxième section souligne la structure et les meilleures pratiques de certains programmes de préparation à l'emploi actuellement en cours au Canada. La dernière, quant à elle, tire des conclusions sur les résultats des deux premières sections et propose un modèle de préparation à l'emploi qui convient aux besoins spécifiques de la profession de thérapeute respiratoire au Canada. Un mot sur la terminologie : « préparation à l'emploi » Le terme « programme de préparation à l'emploi » est utilisé tout au long de ce rapport et peut avoir une signification différente selon les personnes. Habituellement, ce terme fait référence à un ensemble de ressources centralisées mises à la disposition de demandeurs d'une profession réglementée, ou non, qui cherchent à aborder certains manques en matière d'éducation ou de pratique relatifs aux normes d'entrée dans la pratique de leur profession. Dans la plupart des cas, ces programmes sont offerts par des établissements d'enseignement (collèges ou universités). Actuellement, la forme, le contenu et le système de prestation de cette ressource en ce qui concerne la profession de thérapeute respiratoire ne 1 Keith Johnson, Vers un cadre pancanadien pour l’évaluation des thérapeutes respiratoires formés à l’étranger. Alliance nationale des organismes de réglementation de la thérapie respiratoire, novembre 2010, p. 29. 1 sont pas encore déterminés à l'heure actuelle et cela est l'objectif principal à cette phase-ci de la recherche. Ultimement, le produit final peut être composé de différents éléments et modules, notamment, le travail dans le cadre d'un cours, la formation linguistique, les ressources en ligne, les postes en cliniques et les programmes de mentorat. Ce travail vise, à l'aide d'une enquête et de l'analyse des meilleures pratiques, à établir des modèles éventuels qui satisfont les besoins en matière de formation des demandeurs internationaux visant à obtenir un permis de thérapeute respiratoire au Canada. Méthodologie du sondage en matière de réglementation On a mené auprès des organismes de réglementation canadiens en matière de thérapie respiratoire un sondage concernant l'élaboration d'un programme de préparation à l'emploi pancanadien pour les demandeurs internationaux. Les données ont été recueillies dans le cadre d'entrevues par téléphone avec des parties clés au mois de novembre et décembre 2010. La majorité des questions étaient de nature qualitative. Les estimations numériques reliées à la composition du bassin de demandeurs internationaux étaient également demandées. Au total, 7 organismes ont participé au sondage, notamment : le College and Association of Respiratory Therapists of Alberta (CARTA), le College of Respiratory Therapists of Ontario (CRTO), le Manitoba Association of Registered Respiratory Therapists (MARRT), le Nova Scotia College of Respiratory Therapists (NSCRT), le New Brunswick Association of Respiratory Therapists (NBART), le Saskatchewan College of Respiratory Therapists (SCRT) et l'Ordre professionnel des inhalothérapeutes du Québec (OPIQ). Thèmes et résultats des questionnaires Les questions du sondage sur la réglementation visaient à dévoiler les problèmes et les caractéristiques qui touchent la conception d'un programme de préparation à l'emploi pancanadien. Particulièrement, les renseignements recueillis cherchaient à documenter trois segments distincts du sondage : 1. Contenu et portée : Quelle est l'expérience professionnelle/formation d'un candidat à l'harmonisation typique et quelles sont la nature et la portée des écarts qu'il doit compenser? 2. Demande globale : Combien de personnes pourront profiter d'un programme de préparation à l'emploi sur une base annuelle? 3. Justification : Quels sont les avantages éventuels (tant pour l'organisme de réglementation que pour le demandeur ayant reçu sa formation à l'étranger) de la mise en œuvre d'un programme de préparation à l'emploi pancanadien. Certaines questions de sondage ont été organisées selon les objectifs de recherche décrits précédemment; une discussion sur les thèmes et les résultats suit chacune d'elles ci-dessous. Ces données, combinées aux renseignements sur les meilleures pratiques recueillis auprès d'autres programmes de préparation à l'emploi, aideront à documenter l'élaboration d'un système qui convient aux besoins spécifiques à la profession de thérapeute respiratoire. 2 Contenu et portée Quelle est l'expérience professionnelle/la formation de votre bassin de demandeurs? L'un des défis et problèmes les plus évidents relatifs au travail décrit ici en réalité est que dans un grand nombre de pays en dehors de l'Amérique du Nord, la pratique de la thérapie respiratoire n'existe pas ou il ne s'agit pas d'une profession réglementée. Ainsi, les organismes de réglementation rapportent un grand degré de différences dans les qualifications des demandeurs de permis. Il y a peu d'écoles à l'étranger qui offrent des programmes de thérapie respiratoire comparables à ceux offerts au Canada. Les diplômés de ces écoles qui font des demandes dans les compétences du Canada ont des écarts relativement mineurs à corriger avant de respecter les exigences d'entrée en pratique. À l'inverse, les organismes de réglementation rapportent une grande cohorte de demandeurs dont l'expérience/la formation est considérablement différente que celle établie dans le Profil national des compétences2. Ces personnes ont des écarts en matière de pratique et de formation importants qu'il faut combler avant qu'elles ne soient autorisées à pratiquer. Selon les estimations collectives fournies par les organismes de réglementation, environ la moitié de tous les demandeurs internationaux qui cherchent à obtenir un permis sont des « thérapeutes professionnels » avant d'immigrer au Canada et l'autre moitié ont reçu une formation dans « quelque chose d'autre ». Cette deuxième catégorie est composée de médecins provenant de différents domaines de pratique (anesthésie, pneumologie, obstétrique et médecine interne), de techniciens en anesthésie et des techniciens en médecine générale. Les caractéristiques du bassin de demandeur font écho aux récents travaux menés par le CRTO, pour lequel 53 % de tous les demandeurs internationaux qui ont fait une demande auprès du Collège entre 1999 et 2008 avaient reçu une éducation en thérapie respiratoire, et le 47 % restant dans un autre programme que la thérapie respiratoire3. Il est également important de noter que les demandeurs du premier groupe (c'est-à-dire, ceux qui ont reçu une formation de « thérapeute respiratoire ») ne sont pas tous égaux au point de vue de l'entrée en pratique. Les résultats de l'enquête suggèrent qu'il y a des différences considérables dans la portée et le contenu offert par les programmes de thérapie respiratoire étrangers. Particulièrement, les organismes de réglementation ont indiqué qu'il y a certaines écoles aux Philippines et aux États-Unis qui ont des programmes comparables à ceux offerts au Canada; par contre, nous ne pouvons aucunement en faire une généralisation qui s'applique à tous. Aux États-Unis, plus particulièrement, il y a également des différences importantes dans la qualité de la formation entre des programmes accrédités. Actuellement, les programmes de thérapie respiratoire sont offerts dans le cadre d'un programme de niveau « associé », ainsi que dans le cadre d'un programme de « soins avancés ». Les organismes de réglementation canadiens signalent que les demandeurs de la première catégorie ont des écarts encore plus grands en ce qui concerne les normes d'entrée en pratique que ceux ayant une formation de « soins avancés ». De quel pays recevez-vous habituellement des demandes? 2 3 Voir : http://www.nartrb.ca/eng/documents/2011NCPfinal.pdf Paulette Blais. The Gap Analysis Project. The College of Respiratory Therapists of Ontario, juin 2010). p.16. 3 On a demandé aux organismes de réglementation de prendre en considération les principaux pays d'où proviennent les demandes au cours des 5 dernières années (voir le tableau ci-dessous). À l'exception du Québec, la majorité reçoit des demandes de praticiens formés aux Philippines aux États-Unis, en Chine et en Inde. Les demandeurs de ces pays constituent la demande principale pour un programme de préparation à l'emploi pancanadien. Alberta États-Unis Philippines Iran Colombie Syrie Égypte Manitoba États-Unis Philippines Inde NouvelleÉcosse Philippines Chine États-Unis Ontario Philippines Inde Chine Bangladesh Colombie États-Unis Québec Maroc Haïti Colombie Algérie Ukraine Russie Quelles différences sont habituellement identifiées dans l'évaluation des compétences des demandeurs étrangers? Comme nous nous y attendions, les écarts de pratique/formation dans le processus d'évaluation des compétences sont aussi variés que le bassin de demandeur décrit ci-haut. Selon les réponses au sondage, les écarts habituels entre la cohorte de demandeurs formés à l'étranger comprennent : la pharmacologie, la ventilation mécanisée, la fonction pulmonaire, l'anesthésie et l'orientation dans le système de soins de santé. Des déficiences en soins respiratoires, en réanimation cardiorespiratoire de base, en chimie, en anatomie, en physiologie et en soins des bronches. Bien que de nombreux écarts peuvent être comblés par des cours de formation (en classe ou en ligne), beaucoup d'entre eux ne peuvent être comblés que dans un environnement clinique. La pratique de la thérapie respiratoire au Canada exige l'utilisation de nombreux équipements et technologie spécialisés, dont certains peuvent être inconnus pour les demandeurs étrangers. Ainsi, une méthode de préparation à l'emploi pancanadienne appropriée et réussie pour les demandeurs étrangers devra intégrer un élément de placement en clinique pour combler ce besoin d'apprentissage. En résumé, les entrevues menées auprès des organismes de réglementation en matière de thérapie respiratoire ont révélé une tendance partagée (dans toutes les compétences) concernant l'expérience professionnelle/la formation des demandeurs étrangers. Nous pouvons clairement identifier trois souches discrètes de demandeurs4. Le premier groupe est composé des demandeurs dont les qualifications sont très différentes des normes d'entrée en pratique; les écarts identifiés sont si importants que ces demandeurs se font dire par plusieurs organismes de réglementation qu'ils doivent suivre un programme de thérapie respiratoire complet au Canada avant de pouvoir pratiquer. Le deuxième groupe souvent des médecins et des techniciens anesthésistes a habituellement moins 4 Ces souches de demandeurs distincts sont à l'instar de ceux décrits dans le rapport d'analyse d'écart du SRTO cité précédemment. 4 d'écarts, mais les demandeurs de ce groupe ont souvent un manque de connaissance en matière de pratique dans des domaines fondamentaux. Le dernier groupe est composé de diplômés de certaines écoles aux Philippines et aux États-Unis dont l'expérience professionnelle et la formation sont comparables aux normes canadiennes; seulement quelques écarts doivent être comblés avant que leur compétence ne soit reconnue comme équivalente et qu'ils soient en mesure d'obtenir leur permis de pratique. Les demandeurs doivent-ils faire la preuve de leur compétence dans une langue officielle avant de satisfaire les exigences d'entrée en pratique? Selon les résultats du sondage, toutes les compétences, à l'exception du Manitoba, exigent que les demandeurs fournissent une preuve de leur compétence dans l'une des langues officielles. En Ontario et en Nouvelle-Écosse, de nombreux tests facilement accessibles sont généralement acceptés avec leurs notes minimales respectives (TOEFL, MELA, MELAB et IELTS et CanTest). La CARTA accepte un test, le NCLC 9, lequel est offert à deux endroits en Alberta. Au Québec, les demandeurs qui doivent prouver leur compétence dans la langue officielle se voient offrir un permis temporaire d'un an pour satisfaire les exigences administrées par l'Office québécois de la langue française (OQLF). Les organismes de réglementation du Nouveau0Brunswixk et de la Saskatchewan, qui existent depuis à peine deux ans, sont actuellement en train de développer des mécanismes d'évaluation pour leurs demandeurs étrangers, y compris des exigences en matière de compétences linguistiques. Preuve de compétence dans une langue officielle requise? Tests acceptés Alberta Manitoba NouvelleÉcosse Ontario Québec O Aucune politique O O O NCLC 9 S/o TOEFL, MELA, MELAB, IELTS, CanTest TOEFL, MELA, MELAB, IELTS, CanTest L'Office québécois de la langue française On peut penser qu'une nouvelle initiative de préparation à l'emploi pancanadienne également que les demandeurs soient en mesure de démontrer un niveau minimum de compétence linguistique comme condition d'admission. Ainsi, les concepteurs du programme devront établir un ensemble unique de tests et de notes acceptés. De la recherche additionnelle sera requise pour déterminer quels niveaux seront appropriés selon la cohorte cible. 5 Demande globale Combien de demandes recevez-vous annuellement de praticiens formés à l'étranger? Nous avons demandé aux organismes de réglementation d'estimer le nombre de demandes de permis qu'ils ont reçues de demandeurs formés à l'étranger. C'est ce groupe qui formerait la demande principale pour un programme de préparation à l'emploi pancanadien. Selon une moyenne annuelle calculée sur les 5 dernières années (2005 à 2010), les compétences canadiennes ont reçu environ 59 de ces demandes chaque année. Ce nombre est environ 10 % plus élevé que celui que l'on trouve dans un sondage similaire mené en 2008, lequel rapportait que les organismes de réglementation canadiens évaluaient recevoir environ 50 à 56 demandes par année5. En réalité, de nombreux organismes de réglementation ont signalé une augmentation importante dans la dernière année (2010). En moyenne, l'OPIQ reçoit environ 30 demandes par année; en 2010, ce nombre est passé à 48. À l'instar de l'OPIQ, la CARTA qui reçoit environ 6 demande par année, en a reçu 8 au cours de la dernière année. La MAART a également signalé une petite augmentation à cet égard. Bien qu'il soit trop tôt pour déterminer si l'augmentation fait partie d'une tendance plus élargie, le potentiel d'une demande accrue importante pour des programmes de préparation à l'emploi existe relativement aux niveaux historiques. La NBART, la SCRT et la CSRT ne sont actuellement pas en mesure d'évaluer et de traiter les demandes de ces praticiens formés à l'étranger; habituellement, ces dossiers sont envoyés à une autre compétence canadienne pour être traités. Cela dit, nous avons demandé à ces organismes combien de demandes ils s'attendaient à recevoir annuellement une fois qu'un système d'évaluation des compétences et de préparation à l'emploi n'est en place. Selon les réponses au sondage, ces trois groupes s'attendent collectivement à recevoir environ 35 demandes par année; une autre source potentielle de demande pour un programme de préparation à l'emploi pancanadien. 5 Paulette Blais. Access Issues Regarding Internationally Educated Health Professionals and the Respiratory Profession in Canada. Alliance nationale des organismes de réglementation de la thérapie respiratoire. Février 2008 6 Combien de demandes de renseignements sur les permis ou l'inscription recevez-vous par année de praticiens formés à l'étranger en plus des demandes officielles? Actuellement, les organismes de réglementation reçoivent de nombreuses demandes de renseignements chaque année de la part de personnes formées à l'étranger sur le processus pour obtenir un permis, qui ne se traduisent pas par des demandes officielles. Bien qu'il n'existe aucune donnée précise pour expliquer cette différence, voici quelques raisons potentielles : i) dans deux compétences, le SCART et la NABRT, ainsi que pour le CSRT, aucun mécanisme de vérification des qualifications des praticiens étrangers n'est en place; dans ces cas-ci, les personnes sont souvent envoyées vers d'autres organismes de réglementation canadiens; ii) certains demandeurs peuvent trouver le système actuel trop difficile et compliqué à suivre et, ainsi, choisir de ne pas faire de demande d'inscription/permis; iii) les demandeurs peuvent « magasiner » une compétence afin de trouver le chemin le plus rapide pour obtenir un permis de pratique. Il est très possible qu'une fois un système pancanadien d'évaluation et de préparation à l'emploi est en place, une partie de ces demandes de renseignements préliminaires se traduiront par elles-mêmes en demandes officielles. Selon les résultats du sondage, les organismes de réglementation du Canada reçoivent environ 28 demandes de renseignements préliminaires par semaine. Quand nous évaluons le besoin de tous pour un programme de préparation à l'emploi, il est important de prendre en considération ces demandes de renseignements, car elles peuvent se traduire en demandes officielles si un nouveau système est mis en œuvre. Quelles ressources ou quels programmes de mentorat sont à la disposition des professionnels de la santé formés à l'étranger qui cherchent à obtenir un permis au Canada? Actuellement, il n'y a que trois programmes de ce genre au Canada. Deux de ces programmes sont ne place en Alberta. L'un de ces programmes est en place au North Alberta Institute of Tehnology (NAIT) à Edmonton et l'autre au South Alerta Institute of Technology (SAIT) à Calgary. Le Collège Rosemont à Montréal a mis en place un projet pilote de programme de préparation à l'emploi pour les personnes formées à l'étranger qui cherchent à obtenir un permis d'inhalothérapeute au Québec. Ce programme, lequel vient de commencer en 2010, offre un total de 13 places; on s'attend à ce que la première cohorte soit diplômée en mai 2011. 7 Quelles ressources ou quels programmes de mentorat sont à la disposition des thérapeutes respiratoires formés au Canada qui désire retourner dans la pratique professionnelle après une pause? En faisant une estimation de la demande potentielle pour un programme de préparation à l'emploi pancanadien, il est également instructif de prendre en considération les personnes qui ont déjà eu un permis au Canada, qui ont quitté la profession pendant un certain nombre d'années et qui doivent réaliser des heures de pratique ou suivre certains cours avant de recevoir un permis à nouveau. Bien qu'ils aient reçu leur formation au Canada, ces praticiens pourraient également bénéficier des cours, des occasions de mentorat et des postes en clinique offert dans le cadre d'un nouveau programme de préparation à l'emploi. Ainsi, nous avons demandé aux organismes de réglementation de commenter l'existence de cours de mise à niveau dans leur compétence et le nombre de personnes qui réintègrent annuellement la profession après une pause. Actuellement, il y a très peu de ressources à la disposition de ces personnes. Le sondage nous a permis d'identifier un seul programme qui visait spécifiquement ces personnes (NAIT). Au total, les organismes de réglementation estiment que la demande pour les personnes cherchant à réintégrer la profession est d'environ 15 personnes annuellement. Bien que cela ne représente pas un grand nombre, il peut être bénéfique de prendre en considération une méthode modulaire qui permettrait également de prendre en compte les besoins de cette cohorte, pour ainsi permettre une économie d'échelle. Justification Que voyez-vous comme avantages éventuels d'un programme de mentorat/préparation à l'emploi? Les réponses à cette question ont permis d'identifier deux grandes catégories d'avantages : ceux pour les organismes réglementaires et ceux pour les demandeurs formés à l'étranger. Un sommaire des commentaires pour chaque catégorie suit ci-dessous. Avantages pour les organismes de réglementation : Un seul point de recherche pour les demandeurs étrangers qui respectent les écarts d'entrée en pratique habituels. Une méthode pancanadienne pour la préparation à l'emploi permettra une meilleure utilisation des ressources à l'aide d'économies d'échelle accrues. Une méthode intercompétence commune permet de partager les idées, les meilleures pratiques et le talent. Peut aider à atténuer le manque de thérapeutes respiratoires dans certains coins du pays. Les praticiens formés à l'étranger peuvent devenir encore plus familiers avec le système canadien avant d'entrer dans la main-d'œuvre. 8 Un système de préparation à l'emploi flexible/modulaire peut être personnalisé selon les besoins spécifiques de demandeurs individuels. Favorisera probablement la diminution des cas de « magasinage » de compétence. Avantages pour les demandeurs : Un chemin bien articulé et transparent pour aborder les écarts identifiés dans le processus d'évaluation des compétences. Peut servir à accélérer l'évaluation des compétences et le processus de préparation à l'emploi, ce qui se traduit par une obtention de permis pour pratiquer plus rapide. Peut éventuellement améliorer et systématiser l'accès aux postes en clinique. Une plus grande exposition à la langue, à la culture et aux savoir-être canadiens. Peut aider à guider les demandeurs étrangers dans les dédales du système de soins de santé canadien et leur fournir des soutiens sociaux et éducationnels. Sommaire des résultats du sondage mené auprès des organismes de réglementation Les résultats associés au sondage mené auprès des organismes de réglementation énumérés ci-dessus devraient être pris en considération au moment d'évaluer la faisabilité des formats éventuels d'un programme de préparation à l'emploi pancanadien. Il y a certaines caractéristiques propres à la communauté des thérapeutes respiratoires qu'il faut prendre en considération dans un tel programme pour que ce dernier soit applicable et réussisse. Premièrement, il y a de grandes différences dans la préparation à la pratique dans les bassins de demandeurs. Étant donné que la pratique de la thérapie respiratoire n'existe pas dans de nombreux pays en dehors de l'Amérique du Nord, une grande proportion des demandeurs étrangers ont des lacunes en matière de pratique et de formation relativement aux normes canadiennes. Étant donné la portée de ces écarts, ces personnes ne représentent pas des candidats idéaux pour un programme de préparation à l'emploi, et elles devraient plutôt s'inscrire à temps plein dans un programme de formation en thérapie respiratoire canadien. Selon les organismes de réglementation, un sous-ensemble relativement petit du bassin de demandeurs étrangers a des écarts limités qui doivent être comblés avant de satisfaire les exigences d'entrée en pratique. Ces personnes sont habituellement diplômées d'écoles des États-Unis et des Philippines et ont suivi un programme similaire à ceux offerts au Canada. Ce sont ces personnes, qui n'ont que quelques cours à suivre et accumuler une certaine expérience clinique avant d'être en mesure de pratique au Canada, qui représentent le groupe cible d'un programme de préparation à l'emploi pancanadien. Les renseignements du sondage sont également importants pour évaluer le cadre de la demander pour un nouveau programme de préparation à l'emploi pancanadien. La demande potentielle peut être estimée à l'aide de différentes mesures, notamment : le nombre total de demandes, de demandes de 9 renseignements, le volume anticipé des compétences qui ne traitent pas actuellement les demandes d'étrangers et de praticiens qui ont besoin de se mettre à niveau pour réintégrer la profession. Par contre, il est important de noter que, comme il est décrit précédemment, seulement une partie des demandeurs de ces catégories (c.-à-d., ceux qui ont des écarts relativement petits à combler) seront possiblement des candidats convenables pour un programme de préparation à l'emploi. Ainsi, ces chiffres représentent le maximum potentiel de demandes; la demande réaliste pour un programme de préparation à l'emploi pancanadien s'avère probablement moindre. Un sommaire de ces caractéristiques de demande associées est fourni dans le tableau ci-dessous. Type de demande/Source Totaux Nombre moyen de demandes, par année, de praticiens formés à l'étranger 2006 à 2010 (AB, MB, NÉ, ON, QC) 59 Nombre de demandes de praticiens formés à l'étranger 2010 (AB, MB, NÉ, ON, QC) 80 Nombre de demandes anticipé, par année, de praticiens formés à l'étranger (CSRT, NB, SK) 35 Nombre de demandes de renseignements informelles (ne comprend pas les demandes officielles) de praticiens formés à l'étranger (TOUTES) 28 Nombre de personnes formées au Canada, par année, qui profiteraient de « cours de mise à niveau » aux fins de leur réintégration dans la pratique 15 10 Meilleures pratiques de programmes de préparation à l'emploi en œuvre actuellement au Canada Sondage sur les programmes de préparation à l'emploi Nous avons mené un sondage auprès des programmes de préparation à l'emploi offerts au Canada (voir l'annexe 2) afin de déterminer les méthodologies pour être en mesure d'observer les programmes de préparation à l'emploi pour les demandeurs étrangers de différentes professions réglementées. Nous avons recueilli les données dans le cadre d'une série d'entrevues téléphoniques avec des intervenants clés (p. ex., directeur/gestionnaire de programme, coordonnateur de programme, etc.) entre novembre 2010 et mars 2011. La majorité des questions étaient de nature qualitative. La plupart des programmes choisis pour le sondage servent une profession de soins de santé réglementée dans différentes compétences au Canada à une exception (Comptabilité), laquelle a été choisie pour illustrer une alternative du modèle de préparation à l'emploi. Nous avons sondé trois catégories de programme important : Catégorie I : des programmes pour de grandes professions de soins de santé qui préparent à l'emploi des centaines de professionnels formés à l'étranger par année (PFÉ). Dans cette catégorie, voici les deux programmes touchés par ce sondage : o Bridge to Canadian Nursing (BCN) (préparation à la profession infirmière au Canada), offert par l'université Mount Royal University en Alberta o International Pharmacy Graduate (IPG) Program (programme à l'attention des diplômés étrangers en pharmacie, offert par l'université de Toronto, Ontario. Catégorie II : des programmes pour de plus petites professions en soins de santé (probablement comparables à la thérapie respiratoire) qui préparent à l'emploi de 20 à 30 PFÉ par année. Dans cette catégorie, voici les quatre programmes touchés par ce sondage : o Internationally Educated Dieticians Pre-registration Program (IDPP) (programme de préinscription de nutritionnistes formées à l'étranger), offert par l'université Ryerson, Toronto, Ontario. o Internationally Educated Physiotherapists Bridging (IEPB) Pre-registration Program (programme de préinscription et de préparation à l'emploi de physiothérapeutes formés à l'étranger), offert par l'université Ryerson, Toronto, Ontario. o Internationally Midwifery Pre-registration Program (IMPP) (programme de préinscription des sages-femmes formées à l'étranger), offert par l'université Ryerson, Toronto, Ontario. o Bridging Program for Medical Laboratory Technology (programme de préparation à l'emploi de technicien en laboratoire médical) offert par le Mohawk College, Hamilton, Ontario. Ce programme sert une profession en soins de santé de taille moyenne. Catégorie III : des stratégies de préparation à l'emploi qui représentent des alternatives aux programmes de catégories I et II sondés dans ce rapport. Voici les deux programmes touchés par ce sondage : 11 o o International Accounting and Finance Professionals (IAFP) Program (programme à l'attention des professionnels de la finance et de la comptabilité étrangers), offert par l'université Ryerson, Toronto, Ontario. L'Overseas Nursing Programme (programme de professions infirmières étrangères), offert par le R.-U. Ce programme est décrit pour sa structure et son déroulement; aucun sondage personnel n'a été mené auprès des responsables du programme. Un sommaire et un tableau soulignant la structure et le déroulement de chaque programme suivent cidessous. Les thèmes collectifs glanés de ces observations environnementales sont discutés et analysés dans la section subséquente. Résultats des sondages menés auprès de responsables programmes de préparation à l'emploi Descriptions des programmes Bridge to Canadian Nursing (BCN), Alberta6 - Le programme BCN est actuellement offert par l'université Mount Royal dans deux sites en Alberta (Calgary et Edmonton), et il est financé par le gouvernement de l'Alberta. Ce programme sert annuellement environ 300 infirmières formées à l'étranger (IFÉ). Il propose un élément qui vise à améliorer la communication professionnelle, à développer les connaissances et les compétences de pratique, renforcer le raisonnement éthique et clinique et à préparer à l'emploi et à l'obtention du permis de pratique de la profession infirmière au Canada. La profession infirmière est régie dans toutes les provinces. Environ 300 à 400 IFÉ sont actuellement en poste en Alberta. Chaque province gère un système séparé d'évaluation des compétences. Avant d'être admis au programme de préparation à l'emploi, les demandeurs doivent suivre une évaluation avec le College and Association of Registered Nurses of Alberta (CARNA). Dans le cadre de ce processus, les écarts sont identifiés et les demandeurs doivent suivre des cours précis pour combler ces écarts. Ce processus comprend un élément basé sur la démonstration et sur les compétences, en utilisant l'évaluation Substantially Equivalent Competency (SEC). Cette dernière est conçue pour évaluer les habiletés, les compétences et la connaissance d'un demandeur professionnel. Selon les résultats du processus d'accréditation du CARNA, on peut exiger du demandeur qu'il passe une évaluation dans un ou tous les secteurs professionnels. La SEC utilise les quatre stratégies suivantes pour évaluer les compétences des personnes cherchant à obtenir un permis d'infirmière : 6 Adaptation du site web du BCN (consulté le 10 janvier 2011). http://www.mtroyal.ca/ProgramsCourses/FacultiesSchoolsCentres/HealthCommunityStudies/Programs/BridgetoC anadianNursing/ 12 Examen de diagnostics écrit : il comprend des questions courtes à développement et à choix multiples qui visent à tester les connaissances de soins infirmiers générales requises pour pratiquer la profession d'infirmière en Alberta. L'examen de chirurgie dure 6 heures, les examens axés sur le diagnostic durent 3 heures. Évaluation « triple saut » : tests sur les capacités de résolution de problème et de pensée critique en utilisant une entrevue d'évaluation nommée « triple saut ». Dans le cadre d'une entrevue, on présente aux candidats une brève situation avec un client pour laquelle ils doivent faire des hypothèses sur le client et les problèmes et les inquiétudes en matière de soins infirmiers; identifier les données pertinentes; élaborer un plan de gestion et s'autoévaluer. Le processus du « triple saut » est conçu pour évaluer les connaissances et les compétences en matière d'autoévaluation, d'évaluation de client, organisationnelles, de pensée critique et de résolution de problème; ainsi que les capacités d'apprentissage en se guidant par soi-même. Évaluation sur le jugement clinique : elle évalue la capacité d'établir des jugements cliniques éclairés dans des situations qui sont complexes et pour lesquelles il n'existe aucune réponse simple. Ces situations de jugement clinique permettent d'évaluer la capacité d'un demandeur de penser délibérément et de façon critique une situation de soins, d'appliquer les connaissances essentielles et pertinentes, de prendre en considérations les possibilités et les options et de prendre des décisions éclairées, réfléchies et raisonnées. Examen clinique objectif structuré (ECOS) : il sert à évaluer les connaissances et les compétences professionnelles, y compris la relation infirmière-client; les compétences de pensée critique et de jugement clinique; les compétences en soins infirmiers et en évaluation de santé; les compétences en matière de prise de décision éthiques; la pharmacologie et la pathophysiologie et les situations de patient qui changent rapidement. Cet examen est mené en laboratoire où les participants jouent le rôle de l'infirmière et démontrent leur capacité à prendre soin d'un patient. Autoévaluation : les participants ont l'occasion de fournir une autoévaluation de leur capacité à satisfaire les normes professionnelles selon leur expérience en soins infirmiers acquise dans leur pays d'origine en utilisant l'autoévaluation de normes professionnelles en soins infirmiers du College of Registered Nurses of British Columbia. Une fois le processus d'évaluation SEC terminé, le CARNA avise le demandeur s'il a, oui ou non, satisfait les exigences initiales d'entrée en pratique pour l'obtention du permis d'infirmière autorisée. Les décisions basées sur les évaluations sont les suivantes : 13 1. Le demandeur obtient le droit de passer l'Examen d'autorisation infirmière au Canada (EAIC) et se voit attribuer un permis temporaire lui permettant de travailler comme infirmière diplôme tout en complétant les exigences qui restent en matière de permis. 2. L'admissibilité à l'obtention du permis est différée. Le demandeur doit réussir des cours en soins infirmiers additionnels pour combler les écarts de compétences identifiés. À ce stade-ci, le demandeur est envoyé vers le programme BCN. 3. La demande est refusée et le demandeur n'est pas admissible à l'obtention de son permis. Cette décision est prise quand des écarts de compétences importants sont identifiés durant l'étude des documents de la demande ou s'ils sont établis à la suite d'une évaluation SEC. Le demandeur doit fournir dans le cadre du processus de demande une lettre du CARNA indiquant son admissibilité pour l'obtention du permis en Alberta et identifier les cours à suivre qui leur sont propres. Il doit également démontrer une compétence linguistique suffisante comme suit : une note minimum de 6 sur l'échelle NCLC 12 pour entrer dans le BCN au niveau 1; une note minimum de 8 sur l'échelle NCLC 12 pour entrer dans le BCN aux niveaux 2 et 3. Le BCN est un programme individualisé d'étude qui s'étend sur un trimestre scolaire à temps plein. Le programme permet au demandeur de suivre trois cours centraux importants et d'autres cours du programme de sciences infirmières selon les exigences du CARNA. Les cours de niveau I sont conçus pour les demandeurs qui ont choisi de commencer au début dont le niveau de langue est insuffisant pour suivre les cours de préparation à l'emploi (NCLC 6). Ce niveau comprend 4 cours de base propres à la profession conçus pour améliorer les compétences linguistiques. Le niveau II comprend des cours de préparation à l'emploi et le niveau III comprend des cours de spécialités cliniques. Le dernier cours du programme BCN (Pratique clinique professionnelle) comprend un stage clinique de 193 heures supervisé pour les demandeurs auxquels le CARNA demande d'avoir une expérience pratique de soins infirmiers dans un environnement de soins de santé canadien. La structure et le déroulement du programme sont illustrés dans le tableau 1; les éléments de préparation à l'emploi sont en gris. 14 Tableau 1 : structure et déroulement du programme Bridge to Canadian Nursing (BCN) Études Écarts importants identifiés Demande de permis auprès du CARNA Certains écarts identifiés Évaluation SEC y compris : Examens de diagnostic écrits Évaluation du jugement clinique Évaluation triple saut ECOS Autoévaluation du candidat IFÉ Autoréféren cement en raison d'un niveau linguistique insuffisant Écarts de langage identifiés (NCLC 6) Cours : BCN niveau I Spécialité Écarts communs selon les écarts au besoin Aucun écart identifié Aucun écart identifié Compétences linguistiques suffisantes (NCLC 8) Cours : BCN niveau II + placement de pratique Basé sur la spécialité selon le besoin Cours : BCN niveau III (optionnel) Examen du EAIC 15 Programme International Pharmacy Graduate (IPG), Ontario7 – Le programme IPG est offert par la Faculté de pharmacie Leslie Dan de l'université de Toronto dont le développement initial du programme a été financé par le gouvernement de l'Ontario. L'IPG est un programme de préparation à l'emploi qui aide les pharmaciens formés à l'étranger à satisfaire les normes d'entrée en pratique canadiennes. Il s'agit d'un programme offert par une université qui donne accès à un programme de niveau universitaire offert par des membres expérimentés de la faculté. Ce programme comprend un réseau de mentorat qui permet aux étudiants de rencontrer des pharmaciens praticiens. La pratique de la pharmacie est réglementée dans toutes les provinces. Chaque province gère un système différent d'évaluation des compétences (selon des normes communes à toutes les provinces et tous les territoires à l'exception du Québec), mais toutes les provinces utilisent l'examen d'évaluation du Bureau des examinateurs en pharmacie du Canada (BEPC). L'admission au programme IPG demande aux postulants de soumettre une lettre qui confirme la réussite de l'examen d'évaluation du BEPC et les notes d'un test de compétence en anglais qui satisfont les exigences minimums (voir l'annexe B pour voir un tableau des notes de test de langue acceptées). Le programme de préparation à l'emploi de l'Ontario sert annuellement environ 100 à 120 pharmaciens formés à l'étranger (PFÉ). Le contenu des cours du programme est adapté à partir de cours offerts par le programme de baccalauréat de la Faculté de pharmacie et il comprend les modules de cours Canadian Pharmacy Skills (CPS) I et CPS II, ainsi que le programme de mentorat Canadian Practical Experience (CPE). Ces cours permettent de se familiariser avec la culture du domaine de la pharmacie au Canada et une formation pour obtenir les compétences d'entrée en pratique. Les cours CPS I et CPS II sont offerts deux fois par année. Ils comprennent des formations sur les thérapies, les compétences pour conseiller les patients, sur les lois, la distribution de médicaments, la gestion de la pratique, les soins pharmaceutiques, les compétences en communication, le système de soins de santé canadien et les compétences pour réussir en milieu de travail. Les modules d'enseignement sont très intensifs et ils combinent des ateliers didactiques et de résolution de problème, des travaux pratiques et des simulations. Tous les cours dans le module CPS I doivent être réussis avec une moyenne minimale de 60 % pour pouvoir passer au module CPS II. Une période d'examen suit chaque module. Les résultats sont donnés aux participants après l'examen et l'approbation du comité d'examen de l'IPG. Le programme CPE est conçu pour permettre aux étudiants du programme IPG de comprendre et de développer des compétences pratiques dans le domaine de la pharmacie au Canada et il s'agit d'une composante optionnelle des modules CPS I et II. 7 Adaptation du site web de l'IPG (consulté le 10 janvier 2011). http://www.ipgcanada.ca/cps-program.html 16 Dans de ce programme, les participants observent les aspects pratiques et les concepts de la pratique de la pharmacie. Le participant est assigné à un site de pratique communautaire et un pharmacien mentor lui est également assigné par le personnel du programme IPG. Il est encouragé à travailler en étroite collaboration avec le pharmacien mentor et les membres de son équipe pour optimiser sa formation dans le CPE. Le temps consacré bénévolement par le pharmacien et son équipe est reconnu et sert à la réussite de cet élément du programme. Les objectifs et les activités du CPE doivent être réalisés à l'intérieur d'un délai suggéré (le CPE 1 doit être complété avant de commencer les cours et les laboratoires du CPS II). La structure et le déroulement du programme sont illustrés dans le tableau 2. Les éléments de préparation à l'emploi sont en gris. Tableau 2 : Déroulement et structure du programme International Pharmacy Graduate Examen d'évaluation du Bureau des examinateurs en pharmacie du Canada (BEPC) Preuve de compétence dans une langue officielle Canadian Pharmacy Skills (CPS) I (cours sur place) Canadian Practical Experience (CPE) I (poste avec mentor) Canadian Pharmacy Skills (CPS) II (cours sur place) Canadian Practical Experience (CPE) II (poste avec mentor) Lettre de passage avec succès du collège Formation pratique structurée approuvée par le collège 17 Internationally Educated Dieticians Pre-registration Program (IDPP), Ontario8 - Ce programme est offert par l'école d'éducation continue G. Raymond Chang de l'université Ryerson; l'élaboration du programme a été financée par le gouvernement de l'Ontario et le gouvernement du Canada. Ce programme a été conçu pour donner des renseignements, des conseils, des références pour des occasions de carrière, des tests de langue et de la formation aux professionnels de la nutrition et des aliments formés à l'étranger, et pour ceux qui sont qualifiés, des cours de préparation pour s'inscrire auprès du l'Ordre des diététistes de l'Ontario (ODO) et Les diététistes du Canada. La pratique de diététiste est réglementée dans toutes les provinces. De 60 à 80 diététistes formés à l'étranger font une demande de permis chaque année dans toutes les provinces; le programme IDPP en sert environ 20 à 25. Chaque province gère un système différent d'évaluation des compétences (sur la documentation). Le programme IDPP comprend deux services principaux : évaluer et conseiller les professionnels de la nutrition et des aliments formés à l'étranger qui explore leur options de travail et d'éducation (c'est-à-dire, qui ne sont pas admissibles à l'obtention d'un permis auprès de l'ODO ou à participer au programme de préparation à l'emploi de l'IDPP pour pouvoir faire la demande de permis); un programme de préinscription conçu pour aider les diététistes formés à l'étranger (DFÉ) à se préparer pour s'inscrire et pratiquer en Ontario. Le programme de préparation à l'emploi est conçu pour familiariser les DFÉ avec les politiques et les pratiques en nutrition de l'Ontario et les préparer pour le processus d'inscription auprès de l'ODO et pour devenir membre de Les diététistes du Canada. Le programme IPDD comprend les éléments suivants : 1. Triage : une journée entière d'évaluation. 2. Orientation : un cours d'entrée couvrant les compétences fondamentales et permettant de se familiariser avec la profession. 3. Cours professionnels : des programmes comprenant 7 cours que les participants doivent réussir, et participer à toutes les autres activités obligatoires. Cet élément permet aux participants d'acquérir les connaissances centrales9 et les compétences en communication requises pour pratiquer en tant que diététiste en Ontario, ainsi que de se familiariser avec les normes professionnelles. 8 Adaptation du site web de l'IDPP (consulté le 5 janvier 2011). http://ce-online.ryerson.ca/ce_20102011/default.aspx?id=2352 9 Remarque : les écarts de contenu/connaissances identifiés qui ne sont pas couverts par les cours du programme de préparation à l'emploi doivent être réalisés à l'externe (p. ex., dans le cadre de cours offerts par la Ryerson's School of Nutrition). Tous les cours manquants doivent être réussis à l'intérieur du délai prévu par le programme pour pouvoir participer à la formation pratique. 18 4. Stage pratique supervisé : Une fois les cours réussis, les participants doivent réussir un stage pratique supervisé à temps complet (minimum de 12 semaines dans deux endroits différents) et un projet d'administration. Le stage pratique est conçu pour aider les participants à acquérir une expérience pratique de la profession de diététiste au Canada; à devenir familier avec les directives professionnelles des diététistes au Canada; à faire la démonstration de leur compétence pour l'entrée en pratique et à documenter la réussite du stage pratique afin de satisfaire les exigences de l'ODO. Les diététistes autorisés superviseurs attestent la réussite du participant de tous les aspects des compétences professionnelles tout au long du stage pratique. La structure et le déroulement du programme sont illustrés dans le tableau 3. Les éléments de préparation à l'emploi sont en gris. Tableau 3 : Déroulement et structure du programme Internationally Educated Dieticians Preregistration Demande (y compris les documents d'études, de formation et d'expérience de travail) Évaluation du demandeur par l'ODO; éducation et expérience menant à la préparation à l'emploi NON Étude de la documentation par la direction de l'IPDD aux fins de comparaison OUI NON Références pour suivre des cours Réussite Résultats du test de langue au niveau requis (NCLC 8) OUI Recommandation pour combler les écarts ou référence à d'autres programmes Échec Écart évident Demande en attente de l'évaluation de l'ODO Évaluation d'entrée (Entrevue, scénarios, simulation avec un client, travail d'équipe) Compatible Échec Plan de mise à niveau individualisé Écart faible Échec Cours sur place Réussite Stage pratique supervisé (12 à 16 semaines) Réussite Portefeuille des compétences approuvé soumis à l'ODO Approbation Émission du permis temporaire Examen d'inscription écrit 19 Internationally Educated Physiotherapists Bridging (IEPB) Pre-registration Program, Ontario10 - Ce programme de préparation à l'emploi est offert par l'école d'éducation continue G. Raymond Chang de l'université Ryerson; l'élaboration du programme a été financée par le gouvernement de l'Ontario et le gouvernement du Canada. Le programme IEPB vise à aider les physiothérapeutes formés à l'étranger (PFÉ) à obtenir leur permis de pratique et, ultimement, à pratiquer leur métier en Ontario. La pratique de la physiothérapie est réglementée dans toutes les provinces. Chaque année, environ 300 physiothérapeutes formés à l'étranger font une demande de permis pour pratiquer, parmi lesquels environ 17 à 24 suivent la formation du programme IEPB. L'Alliance canadienne des organismes de réglementation de la physiothérapie (l'Alliance) gère un système centralisé d'évaluation des compétences (basé sur la documentation) au nom de tous les organismes de réglementation au Canada, à l'exception du Québec. Le programme de préparation à l'emploi est une initiative collaborative relativement nouvelle. L'inscription au programme est limitée à 50 PFÉ pendant la phase pilote (en raison de la dépendance à du financement externe); ainsi, l'admission au programme IEPB est un concours et il n'accepte pas tous les postulants qualifiés. Ce programme de préparation à l'emploi est conçu pour orienter les PFÉ dans le système de soins de santé et la pratique de la physiothérapie au Canada. Le programme comprend de la formation sur la pratique autonome/indépendante, la pratique basée sur les preuves, la pratique interprofessionnelle, la conduite professionnelle, les normes de pratique en Ontario et les compétences de préparation à l'examen. Le programme IEPB assume que les postulants ont une connaissance actuelle des domaines fondamentaux de la pratique de la physiothérapie et qu'ils sont en mesure de le mettre en pratique dans des scénarios cliniques. Les cours du programme IEPB mettent l'accent sur les types de connaissance et les compétences qui sont uniques au contexte de la pratique au Canada. Les demandeurs peuvent faire une demande d'admission au programme IEPB avant d'obtenir leurs résultats de test de langue, mais ils doivent fournir la note de ces tests avant de commencer le programme. La structure et le déroulement du programme sont illustrés dans le tableau 4. Les éléments de préparation à l'emploi sont en gris. 10 Adaptation du site web de l'IEPB (consulté le 5 janvier 2011). www.ryerson.ca/ce/iepb 20 Tableau 4 : Déroulement et structure du programme Internationally Educated Physiotherapists Bridging Évaluation des compétences (processus national centralisé mené par l'Alliance) Les écarts du demandeur peuvent habituellement être comblés dans le cadre d'un programme de préparation à l'emploi d'un an. Référé au programme IEPB par l'Alliance Références pour suivre des cours de langue NON Résultats du test de langue au niveau requis Expérience professionnelleNON récente OUI Recommandation pour combler les écarts ou référence à d'autres programmes Échec Évaluation de pré-admission Compatible NON Rampe vers le cours de préparation à l'emploi (rafraîchissem ent des compétences cliniques) Trimestre 1 : Cours : Communication professionnelle Stage d'observation (2 semaines) Réussite* Trimestre 2 : 3 cours professionnels Stage de base (3 semaines) Réussite Trimestre 3 : 3 cours professionnels + laboratoires optionnels Stage clinique (5 semaines) Réévaluation par l'Alliance basée sur les résultats de l'IEPB Optionnel Atelier de préparation à l'examen * Note de passage minimum : C+ ou 67 % 21 International Midwifery Pre-registration Program (IMPP), Ontario11 - L'IMPP est administré par l'école de formation continue G. Raymond Chang de l'université Ryerson et il est financé par le gouvernement de l'Ontario. Il fournit aux sages-femmes formées à l'étranger une évaluation des compétences, des renseignements sur la pratique de sage-femme en Ontario, des postes cliniques, un mentorat et un examen de pré-inscription final. La profession de sage-femme est la plus petite réglementée au Canada. Elle est réglementée dans 6 provinces, y compris l'Ontario. Environ 25 sages-femmes formées à l'étranger sont servies annuellement en Ontario sur environ 35 au total dans toutes les provinces. Le programme de préparation à l'emploi est le seul chemin possible qu'une sage-femme formée à l'étranger peut suivre pour obtenir un permis en Ontario. Le processus d'admission est un concours, car il y a un nombre limité de places offert selon l'IMPP basé sur les limites des postes en cliniques (jusqu'à 25 places par année). L'IMPP est offert aux sages-femmes d'expérience formées à l'étranger, qui parlent un anglais fonctionnel, qui ont pratiqué leur métier depuis 5 ans. Ce programme est conçu pour être complété en 9 mois. Certains éléments sont individualisés selon les résultats des ECOS de pré-admission; les participants peuvent également faire appel pour d'autres éléments (certains frais sont applicables). Ainsi, les participants peuvent terminer le programme plus rapidement ou plus lentement selon la portée des écarts identifiés. Les cours de l'IMPP comprennent les modules suivants Prior Learning Assessment for Midwives, Effective Professional Communication for Midwives, Clinical Knowledge and Skills Enhancement, Orientation to Midwifery Practise in Ontario et Clinical Clerkship Placement. Les participants doivent réussir les 5 cours dans l'ordre (à moins d'être exemptés) afin d'entrer dans le stage clinique de 3 mois offert comme élément final de l'IMPP. La structure et le déroulement du programme sont illustrés dans le tableau 5. Les éléments de préparation à l'emploi sont en gris. 11 Adaptation du site web de l'IMPP (consulté le 5 janvier 2011). www.ryerson.ca/ce/impp 22 Tableau 5 : Déroulement et structure du programme International Midwifery Pre-registration Program Demande (y compris les documents d'études, de formation et d'expérience de travail) 1.1. Références pour NON suivre des cours de langue Test de langue pour la profession de sage-femme + examen de communication oral OUI Référence à d'autres programmes NON Évaluation de pré-admission (ECOS d'une journée entière) Compatible Cours sur place 1 : Évaluation avant le commencement des cours Réussite Cours sur place 2 : Professional Communication Réussite Plan de mise à niveau individualisé Échec Cours sur place 3: Clinical Knowledge and Skills Enhancement Ateliers additionnels et pratique en laboratoire Réussite Cours sur place 4: Orientation to Midwifery Practice Réussite Stage clinique (3 mois) Réussite Organisme réglementaire 23 Bridging Program for Medical Laboratory Technology (BPMLT), Ontario12 - Cette initiative est offerte par le Mohawk College et elle est financée par le gouvernement de l'Ontario et récemment par le gouvernement du Canada. Le programme de diplôme vise les technologues de laboratoire médical formés à l'étranger qui désirent pratiquer leur métier au Canada. La technologie du laboratoire médical est réglementée dans 7 compétences canadiennes. Environ 300 technologues de laboratoire médical formés à l'étranger sont évalués annuellement par La Société canadienne de science de laboratoire médical (SCSLM) au nom des organismes de réglementation des provinces. Même si la majorité des praticiens formés à l'étranger (PFÉ) demeurent en Ontario, le programme de préparation à l'emploi ne peut servir que 30 postulants par année en raison du nombre de postes cliniques réservés aux étudiants du programme. La SCSLM gère un système centralisé d'évaluation des compétences (basée sur la documentation) au nom des organismes de réglementation participants. Elle exige que les demandeurs fassent la preuve d'une connaissance minimum de la langue de NCLC 6 pour commencer le processus d'évaluation des compétences et un minimum de NCLC 8 au moment de passer l'examen écrit. Pour être admis au programme de préparation à l'emploi, les postulants doivent soumettre leurs résultats avant l'évaluation de préapprentissage mené par la SCSLM. Les postulants, pour qui l'anglais est la langue seconde, doivent passer un test d'évaluation de l'anglais (CanTest ou équivalent) et faire la preuve de leur connaissance de la langue de niveau NCLC 7. Le programme est d'une durée de 9 mois divisée en 3 trimestres; il est composé de cours théorique en classe et de séances de laboratoire au collège, avec des stages cliniques. il comprend également des cours de langue propres au secteur et de préparation pour l'examen de compétences de la SCSLM. Les participants, en consultation avec le directeur du programme, peuvent sélectionner des cours pour soutenir leur plan d'apprentissage individuel (plutôt que le programme entier). Le programme comprend 660 heures (intensives, équivalent à un poste temps plein) axées sur le contenu et la langue et 675 heures d'expérience clinique axées sur l'application des connaissances. Le format d'éducation à distance (apprentissage en ligne) offre aux PFÉ la capacité de suivre en ligne les 5 cours théoriques principaux, des occasions de faire des exercices pratiques en laboratoire, des plateformes d'apprentissage interactives et des simulations de postes cliniques. L'élément virtuel est facilité par des éléments interactifs, une webcaméra dans la classe et une fonction de clavardage en ligne. La structure et le déroulement du programme sont illustrés dans le tableau 6. Les éléments de préparation à l'emploi sont en gris. 12 Adaptation du site web du programme (consulté le 2 février 2011). http://www.mohawkcollege.ca/continuingeducation/bridging-medical-laboratory.html 24 Tableau 6 : Déroulement et structure du Bridging Program for Medical Laboratory Technology Examen écrit de la SCSLM Aucun écart Évaluation préapprentissage et des compétences de la SCSLM Test de langue (minimum NCLC 7) Identification des écarts Référence Plan d'apprentissage avec le postulant Trimestre 1 : Cours (en ligne ou sur site) Cours Études partielles selon la décision du postulant Trimestre 2 : Stage clinique Trimestre 3 : Cours (en ligne ou sur site) + stage clinique Cours Diplôme en technologie de laboratoire médical 25 Programme International Accounting and Finance Professionals (IAFP), Ontario – Ce programme est administré par l'université Ryerson et il est financé par le gouvernement de l'Ontario et le gouvernement du Canada. Le programme est conçu pour combler les écarts des professionnels formés à l'étranger dans les domaines de la comptabilité et de la finance. Même s'il ne s'agit pas d'une profession dans le domaine de la santé, il a été choisi pour le sondage en raison de sa stratégie de préparation à l'emploi qui est différente des autres programmes du sondage. Il permet de prendre en considération une perspective différente ou méthodologie de préparation à l'emploi complémentaire Bien que les professions dans les domaines de la finance et de la comptabilité ne soient pas réglementées de la même manière que dans le domaine de la santé, il s'agit tout de même d'un secteur très réglementé. Les PFÉ font face à des obstacles multiples pour accéder à un emploi dans ce domaine. Comme la langue et la culture, phénomène du « aucune expérience au Canada », une pratique professionnelle non familière et complexe, la difficulté à communiquer la valeur de l'expérience préalable d'une personne et des exigences d'emploi pour l'obtention d'une certification ou d'une désignation professionnelle. Pour toutes ces raisons, la préparation à l'emploi est cruciale pour ces professionnels tout comme pour les professions réglementées du domaine de la santé. L'IAPF comprend deux voies de programme et un programme de certificat : Voie 1 : préparation à l'emploi pour les compétences en comptabilité Cette voie sert aux professionnels qui visent à obtenir leur certification, un emploi ou faire avancer leur carrière en comptabilité. Si tous les éléments du programme sont suivis, cette voie prend habituellement un an à compléter. Voie 2 : préparation à l'emploi en services financiers Cette voie sert aux professionnels qui visent à trouver un emploi ou à faire avancer leur carrière dans leur domaine d'expérience directe ou connexe. Si tous les éléments du programme sont suivis, cette voie prend habituellement 6 mois à compléter. Certificat en gestion financière au Canada : selon le processus d'évaluation pour être accepté dans l'IAFP, les participants qualifiés dans l'une ou l'autre des voies peuvent s'inscrire en même temps au Certificat de gestion financière au Canada. Ce dernier est structuré selon les besoins individuels des participants et il leur permet de compléter des cours qui peuvent également être appliqués à l'une des différentes compétences professionnelles des domaines de la comptabilité et des services financiers. Le certificat aborde le besoin des PFÉ d'avoir une connaissance de base propre au Canada et des compétences en communication professionnelle afin d'être en mesure de se présenter convenablement aux employeurs et d'avoir confiance en leurs compétences. Les participants potentiels sont habituellement des adultes en milieu de carrière qui travaillent actuellement ou qui espèrent entrer dans la profession de comptable ou dans l'industrie des finances au Canada, et qui désirent obtenir une qualification officielle canadienne dans le domaine pour faire avancer leur carrière. 26 En suivant les cours existants de la Ted Rogers School of Business Management, ainsi que les cours actuellement offerts à l'école Chang, le certificat en gestion financière au Canada est configuré pour profiter au maximum aux étudiants. Le programme de 6 à 10 cours est très flexible, car il a une structure clairement définie qui comprend des choix multiples et qui permet la substitution de cours ou le transfert de crédits, le tout basé sur l'évaluation du participant et le plan académique individualisé. Cette flexibilité permet aux participants de réaliser un programme structuré selon ses besoins individuels et il leur permet de compléter des cours qui peuvent également être appliqués à l'une des différentes compétences professionnelles des domaines de la comptabilité et des services financiers. Le programme est conçu pour être modulaire et aborder les compétences et les habiletés requises par les employeurs locaux et les organismes de réglementation. L'horaire de cours/le programme du postulant est complété lors d'une réunion avec le comité d'admission au IAFP selon l'évaluation de leurs besoins. Les cours sur le campus pour la voie Comptabilité comprennent un atelier d'orientation pour les compétences en comptabilité, l'évaluation pour l'IAFP (Workplace Communication in Canada (WCC) (communication en milieu de travail)), portefeuille des compétences et apprentissages préalables, perfectionnement de carrière pour les professionnels de a comptabilité, des cours de contenu (loi des entreprises, loi sur l'impôt, etc.) avec des ateliers pratiques pour les PFÉ, et les éléments du programme WCC au Canada tels qu'évalués et recommandés par le WCC, et accepté par le participant (formation en langue propre à la profession, communication, savoir-être et compétences culturelles). Les cours du programme pour la voie Services financiers comprend un atelier d'orientation sur l'emploi en services financiers, l'évaluation pour l'IAFP (Workplace Communication in Canada (WCC) (communication en milieu de travail)), portefeuille de compétences et d'apprentissages préalables, perfectionnement de carrière pour les professionnels en services financiers, et les éléments du programme de communication en milieu de travail au Canada tels qu'évalués et recommandés par le WCC, et accepté par le participant. Les éléments hors campus (commun pour les deux voies) comprennent le mentorat (offert à tous les participants qui ont complété les cours principaux) et le placement professionnel. Ce dernier est offert aux participants qui sont admissibles et prêts à être placés selon l'évaluation du WCC, et qui ont besoin de cet élément pour compléter leur plan de programme individuel. Les postulants peuvent s'inscrire à des cours individuels sans avoir passé l'évaluation d'entrée du WCC. Par contre, le candidat doit obtenir la note de passage pour l'évaluation afin d'être considéré prêt au placement. La structure et le déroulement du programme sont illustrés dans le tableau 7. Les éléments de préparation à l'emploi sont en gris. 27 Tableau 7 : Déroulement et structure du programme International Accounting and Finance Professionals (IAFP) Application Compétences, consultation individuelle sur la pertinence de suivre le programme de préparation à l'emploi et résultats attendus Voie Comptabilité Voie Services financiers Commun aux deux voies Atelier d'orientation : Compétences en comptabilité Évaluation par WCC Atelier d'orientation : emploi en services financiers Perfectionnement de carrière pour les professionnels en comptabilité Portefeuille des compétences et des apprentissages préalables Perfectionnement de carrière pour les professionnels en services financiers Cours de comptabilité et de communication (5 cours obligatoires minimum) Mentorat individuel ou de groupe (optionnel) Sélection de cours de communication et professionnels Atelier de soutien pour les PFÉ Optionnel, en attente de la preuve de « prêt pour le travail » Optionnel, après avoir suivi 6 à 10 cours approuvés Optionnel, après avoir suivi 6 à 10 cours approuvés Certificat en gestion financière au Canada (6 à 10 cours selon le plan individuel) Optionnel, en attente de la preuve de « prêt pour le travail » Placement professionnel (optionnel) 28 Overseas Nursing Programme, UK13 - Ce programme est offert au Royaume-Uni par une entreprise privée (JSC Training) pour la Manchester Metropolitan University. Il a été conçu pour préparer à l'emploi des infirmières formées à l'étranger. La profession d'infirmière est réglementée au R.-U. Ce programme sert des centaines de demandeurs par années. Le programme comprend deux éléments : la théorie et la pratique. Un accent important est mis sur l'intégration de la théorie et de la pratique et les participants suivent les deux éléments simultanément, à temps plein. Le cours d'une durée de 20 jours d'apprentissage protégés étudie spécialement la pratique des soins infirmiers au R.-U. (p. ex., la structure du système de soins de santé au R.-U., le code de conduite professionnelle et les responsabilités personnelles d'une infirmière autorisée). Le programme permet d'acquérir des compétences conçues pour assurer le bien-être de la pratique au R.U. Dans le cadre de ce programme, les étudiants acquièrent les compétences dans le domaine pour lequel ils sont qualifiés : Les stages et les éléments du programme comprennent ce qui suit : 1. Prérequis et admission un visa/permis de travail une lettre de décision actuelle d'un organisme d'accréditation en soins infirmiers national (NMC) qui confirme que le demandeur peut suivre le programme Les demandeurs dont l'anglais n'est pas leur langue maternelle doivent passer le test IELTS et atteindre la norme académique de 7,0 ou plus. Tous les étudiants doivent avoir acquis une expérience/formation obligatoire dans leur pays d'origine. 2. Structure du programme : la durée du programme et la période de pratique supervisée varie grandement selon la formation, l'expérience et les compétences préalables de la personne. Les demandeurs qui ont une formation et une expérience pratique dans leur pays d'origine qui correspondent étroitement aux exigences d'entrée en pratique du R.-U. n'ont qu'à suivre le cours de 20 jours Protected Learning dans le cadre du processus de préparation à l'emploi. Les autres doivent également faire un placement supervisé dans le cadre du programme. Bien que la période minimum de pratique supervisée est déterminée par la lettre de décision du NMC, le programme lui-même offre un minimum de 16 semaines et un maximum de 2 ans selon des circonstances personnelles. Cette méthode permet aux infirmières formées à l'étranger d'acquérir les compétences requises pour 13 Adapté du site web Overseas Nursing Program (consulté le 2 janvier 2011) http://www.jsctraining.co.uk/onp_programme.htm 29 obtenir leur permis de pratique à un rythme qui convient aux besoins et aux capacités individuelles. La prestation du programme intègre différents modes : 20 jours d'apprentissage obligatoires (protégés) offerts tout au long du programme. Les participants doivent suivre 10 jours d'apprentissage facilité dans un centre de prestation local organisés par le chef du programme et 10 jours d'apprentissage autonome. Ces séances sont menées par des tuteurs et soutenues par un éventail de professionnels. Un journal d'apprentissage théorique est rédigé par les participants pour s'assurer que les 20 jours d'apprentissage protégé sont réalisés dans le cadre du programme. Cet élément du programme est un ajout à la pratique clinique (c'est-àdire, il ne fait pas partie du minimum de 16 semaines). Placement clinique : le programme doit être suivi de à temps plein de manière continue avec un mentor assigné tout au long du programme qui offre un minimum de deux jours complets par semaine de pratique clinique supervisée. L'évaluation des compétences est réalisée par le mentor en suivant les compétences prescrites par le NMC pour l'entrée en pratique. Les mentors doivent satisfaire les exigences du NMC pour le mentorat. Une entreprise privée fournit un atelier de développement de mentor d'un jour caque année. Les mentors sont ensuite soutenus de manière continue par la stratégie de surveillance de la qualité de l'entreprise. Chaque participant est également soutenu par un gestionnaire de dossier/facilitateur désigné. 3. Ressources d'apprentissage : les participants sont inscrits comme étudiants externes auprès de la Manchester Metropolitan University et ils ont accès à un éventail d'installations d'apprentissage en ligne. Des boîtes de ressources contiennent du matériel de référence sont offerts sur place et un grand éventail de matériel d'apprentissage est utilisé pour soutenir les activités d'apprentissage. En outre, on encourage les participants à joindre le Royal College of Nursing pour faciliter l'accès à la bibliothèque et aux centres de ressources. Une fois le programme réussi, les demandeurs sont inscrits au registre du NMC à tire d'infirmière. La structure et le déroulement du programme sont illustrés dans le tableau 8. Les éléments de préparation à l'emploi sont en gris. 30 Tableau 8 : Déroulement et structure du Overseas Nursing Programme, R.-U. Demande refusée Assignation d'un gestionnaire de dossier/facilita Superviseur/m teur entor sur Écarts importants Les compétences et l'identité sont validées par un organisme d'accréditation centralisé; test d'anglais IELTS (note minimale de 7,0) Certains écarts identifiés Écarts faibles identifiés Apprentissage protégé de 20 jours PLUS une pratique supervisée (16 semaines minimum) Apprentissage protégé de 20 jours Aucun écart identifié place formé Inscription au registre du RCN 31 Sondage sur les programmes de préparation à l'emploi – Résultats En plus de fournir des renseignements de base sur les programmes, on a posé à des intervenants clés une série de questions qualitatives touchant le développement et la gestion de leur programme de préparation à l'emploi respectif. Ces renseignements seront très utiles au moment de concevoir un programme structuré pour satisfaire les besoins propres à la communauté de la thérapie respiratoire et aux demandeurs. Un sommaire de ces points clés est présenté plus bas. Quels sont le niveau et le type de participation de l'organisme de réglementation et des autres intervenants dans le programme de préparation à l'emploi? 6 personnes sondées sur 7 ont indiqué que la participation des organismes de certification/réglementation est élevée ou très élevée dans la conception, l'administration et l'entretien de leur programme. Toutes les personnes sondées ont répondu que différents intervenants ont participé au programme comme les organismes professionnels nationaux, les départements universitaires et les employeurs offrant des placements cliniques et des emplois. Les répondants des programmes les mieux établis ont décrit un déclin naturel de la participation directe des intervenants aux programmes de préparation à l'emploi; ils sont passés de donner leurs commentaires pour la conceptualisation du programme et la conception du programme de cours durant la phase pilote du projet à un rôle plus effacé consistant à offrir des références et des placements cliniques dans la phase ultérieure au projet pilote. Un répondant (diététique) a signalé une tendance de partenariat croissante avec l'organisme de réglementation durant la période du programme, à un point tel qu'il favorise maintenant des changements de politique interne pour améliore l'accès des DFÉ. Quelle est votre politique d'admission en ce qui concerne les professionnels formés à l'étranger qui n'ont pas reçu de formation ou acquis d'expérience dans cette profession dans leur pays d'origine et qui sont intéressés à entrer la profession au Canada? Le sondage a permis d'identifier trois méthodes principales : 1. Le cas par cas (diététique) – chaque cas est évalué séparément. Examen des écarts dans les compétences et dans l'expérience pertinents. 2. Évaluation ultérieure référée par l'organisme de réglementation (physiothérapie, pharmacologie, laboratoire médical). 3. Preuve d'éducation et de pratique requises dans le cadre de la profession (sage-femme, infirmière, comptabilité). Malgré les différences, les trois méthodes tentent de répondre à une seule question : « Est-ce que le programme est suffisant, tant en matière de durée que de contenu, pour préparer à l'emploi cette 32 personne à partir de l'état actuel de ses connaissances et de ses compétences pour lui permettre de pratiquer sa profession de manière sécuritaire et compétente au Canada ou dans la province? » Si les écarts identifiés indiquent que la réponse à cette question est « non », les demandeurs sont envoyés vers des formations ou des choix de carrière différents. Quelles sont les caractéristiques de conception de la programmation et pédagogiques spécifiques qui rendent se programme efficace? 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Processus d'admission basé sur l'évaluation Orientation officielle dans la profession et dans le programme Programme pédagogique propre à la préparation à l'emploi comparativement à l'utilisation de cours généraux Développement de programme pédagogique centralisé Programme pédagogique en supplément pour soutenir les cours généraux Structure du programme pédagogique échelonnée/graduelle Cours de communication et de langue propres à la profession Insertion de la langue et de la communication dans le contenu des cours Insertion des compétences propres à la culture dans le contenu des cours Comptabilité Laboratoire médical Sage-femmerie Physiothérapie Diététique Sciences infirmières Pharmacologie Les répondants ont décrit et parlé de différentes stratégies utilisées pour les programmes. Un sommaire des stratégies les plus efficaces et plus souvent rapportées est présenté dans le tableau ci-dessous. Chaque stratégie est suivie d'une brève description. 33 10. Accent sur l'application et l'intégration des connaissances 11. Stratégie d'évaluation et de prestation très axée sur l'expérience 12. Rétroactions individuelles, continues et détaillées 13. Soutiens des étudiants additionnels (conseiller en apprentissage, exercice en laboratoire, services aux étudiants) 14. Composantes en ligne 15. Programme pédagogique qui convient à tous avec un minimum d'éléments personnalisables 16. Chemin de préparation à l'emploi individualisé selon l'évaluation initiale 17. Composantes du programme de rattrapage (abordent les échecs de l'étudiant) 18. Évaluation et révision constantes du programme pédagogique 19. Expérience pratique (placement supervisé 1. Processus d'admission basé sur l'évaluation : Toutes les personnes interviewées ont indiqué que d'établir l'état de préparation d'un PFÉ pour le programme est essentiel. Les demandeurs qui ont des besoins de préparation à l'emploi plus grands que ce que le programme est en mesure d'offrir seront non seulement mal servi par une admission au programme, mais ils prendront également la place d'autres candidats qui conviennent mieux, ou ils dérangeront le progrès des autres candidats. Les évaluations d'admission sont très différentes, d'un processus de base d'accréditation et faire passer un test de langue à des évaluations pratiques plus élaborées des connaissances, de la communication professionnelle, des compétences professionnelles, de la pensée critique et l'état de la préparation personnelle pour suivre le programme. Les évaluations plus évoluées comprennent une journée (diététique, physiothérapie, sage-femmerie et comptabilité) à cinq jours complets d'évaluation (sciences infirmières). Les évaluations comprennent la plupart du temps des entrevues individuelles, des études de cas par écrit, des simulations, des ECOS, des examens sur les connaissances, des activités de travail en équipe et de réflexion/évaluation. 2. Orientation officielle dans la profession et dans le programme : Trois répondants sur les 7 sondés offrent des cours d'orientation aux demandeurs comme élément du programme soit en 34 option, soit obligatoire. Les objectifs propres aux cours d'orientation diffèrent entre les programmes, mais généralement l'orientation officielle vise à aider les demandeurs à : obtenir une compréhension plus approfondie de la profession au Canada (portée, profondeur et caractéristiques de la pratique professionnelle); introduire le concept de normes professionnelles axées sur la culture (p. ex., pratique réflexive; raisonnement clinique/critique; soins centrés sur le client); connaître les bases éthiques et juridiques de la profession et l'environnement académique (p. ex., apprentissage autonome, intégrité académique); améliorer les compétences de base pour assurer la réussite des cours du programme (p. ex., compétences en mathématiques, compétences en informatique reliées à la recherche et à la communication, la recherche d'informations et les compétences d'analyse, lecture de littérature revue par des pairs); être mieux préparés pour satisfaire les attentes élevées et l'intensité du programme de préparation à l'emploi (tous les répondants des programmes participants ont indiqué que même quand un programme de préparation à l'emploi est offert à temps partiel, les demandeurs doivent investir du temps et des efforts pour aller bien plus loin que les programmes généraux qui sont offerts à temps plein); prendre une décision finale bien informée sur l'accès à la profession au Canada en général et sur le suivi d'un programme de préparation à l'emploi en particulier. Les trois répondants des programmes qui offrent un cours d'orientation ont signalé qu'ils le considéraient comme un élément essentiel de leur programme. Initialement, cela était offert comme un atelier d'orientation bref, mais il a été étendu en un cours complet. Un des trois répondants (diététique) utilise un cours intensif de 84 heures comme outil de triage additionnel pour le programme, bien au-delà de l'évaluation d'entrée d'une journée complète. 3. Programme pédagogique propre à la préparation à l'emploi comparativement à l'utilisation de cours généraux : Tous les répondants au sondage ont mentionné qu'il est essentiel de concevoir un programme de préparation à l'emploi spécialement pour satisfaire les besoins des personnes qui le suivent plutôt que d'utiliser un programme pédagogique général, ou au moins fournir des modules/ateliers de soutien spécialisés si on utiliser un cours général. Un programme pédagogique de préparation à l'emploi est un type d'apprentissage basé sur les besoins; il aborde des écarts propres aux PFÉ même si ces écarts ne sont pas définis comme étant une compétence principale professionnelle (p. ex., compétences informatiques). On a identifié trois justifications importantes pour un programme pédagogique de préparation à l'emploi : Le besoin d'un apprentissage d'une bien plus grande intensité. Très souvent, les PFÉ peuvent avoir obtenu une spécialisation dans un secteur unique pour la majeure partie de leur carrière ou ne pas avoir pratiqué la profession pendant plusieurs années en raison du processus d'immigration; les participants doivent ainsi développer et apprendre une grande quantité de compétences et de connaissances dans une courte 35 période de temps. La plupart des cours généraux ne sont pas conçus pour combler ce besoin. La nature variée des écarts individuels qui doivent être comblés. Les participants du programme arrivent avec un vaste éventail d'expériences, des niveaux de formation avec une profondeur et un champ élargis et des types ou des niveaux de compétences pratiques variés. Les écarts individuels peuvent se trouver dans les plus hauts niveaux de pratique professionnelle (p. ex., compétence pour pratique dans une variété d'environnement avec un niveau élevé d'application des connaissances et des compétences), aux niveaux très élémentaires de la pratique professionnelle (p. ex., maîtrise du langage propre à la profession et calculs de base) et tout ce qui se trouve entre les deux (p. ex., communication qui convient à la culture et savoir-être). On a signalé que ces écarts n'étaient pas reliés au niveau officiel de formation ou de l'expérience professionnelle du participant, ils étaient plutôt reliés aux différentes manières dont les professions sont enseignées et pratiquées ailleurs. Fondamentalement, au moment de concevoir le programme pédagogique, les développeurs n'étaient pas en mesure de prendre en considération l'existence d'une relation directe entre l'expérience des participants, le niveau occupationnel précédent, le niveau d'éducation ou même le temps passé au Canada et la portée et la nature actuelles des écarts qu'ils doivent aborder. Il y a un changement important basé sur la culture qui doit d'opérer chez les PFÉ tout au long du programme. Ce type de préparation à l'emploi doit être inséré dans tous les cours de préparation et « abordé » par les participants souvent et de manière intensive, car il s'agit d'une transition importante pour la plupart. 4. Développement de programme pédagogique centralisé : La plupart des répondants au sondage croient à l'importance de développer un programme pédagogique de préparation à l'emploi en utilisant une méthode par équipe/de collaboration pour en assurer la constance et l'insertion. Cette dernière exige une coordination centralisée substantielle; il faut plus de temps pour la développer (comparativement à un cours autonome générique), mais cela produit un programme pédagogique encore bien plus favorable pour les PFÉ. 5. Structure du programme pédagogique échelonnée/graduelle : La mise en œuvre d'un programme pédagogique de haut niveau s'est avérée être un défi des plus important pour de nombreux élèves dans quatre programmes que nous avons étudiés. Cela est principalement dû en raison du phénomène d'« écart éparpillé » (p. ex., les écarts basés sur la culture dans le raisonnement clinique/analytique et les compétences de prise de décision, l'absence de familiarité avec les compétences, adhérer à des cadres de travail et des portées professionnelles différents). Initialement, le programme offrirait beaucoup trop en même temps, ce qui serait trop en même temps pour les participants. La méthode graduelle ou « échelonnée » introduit les concepts aux participants d'une manière répétitive, en utilisant un apprentissage étape par étape. Cette stratégie de programme pédagogique commence avec des concepts de base (c.-àd., aucune hypothèse n'est faite sur les participants avant les connaissances ou les 36 compétences), en passant graduellement à des applications plus évoluées. Les activités sont divisées en éléments plus petits et plus faciles à gérer afin d'assurer de donner des rétroactions fréquentes et progressives aux participants, ainsi que de leur présenter des éléments plus faciles à gérer. 6. Programme pédagogique en supplément pour soutenir les cours généraux : Quand les ressources de développement de programme sont limitées ou quand il y a d'autres raisons organisationnelles qui poussent à utiliser des cours génériques déjà en place, les répondants ont indiqué qu'une stratégie de soutien/atelier supplémentaire était très utile (p. ex. Comptabilité) pour aborder les besoins d'apprentissage spécifiques d'une cohorte ayant reçu sa formation à l'étranger. Ces ateliers peuvent être offerts sur place ou en ligne. Ils sont développés selon le contenu du cours grand public et conçus pour diviser les cours en éléments plus facile à gérer tout en intégrant les soutiens linguistiques et les activités basées sur la culture et les élaborations. 7. Cours de communication et de langue propres à la profession : Cinq des 7 programmes offrent des cours qui aident à améliorer les compétences en communication et le langage professionnel dans leur cadre. Chacun d'eux utilise une méthode quelque peu différente. Dans les programmes de diététique et de physiothérapie, on a développé des cours spécifiques à la profession axés sur les compétences en communication et le savoir-être en utilisant des simulations et un apprentissage par scénario. Dans les programmes de science de laboratoire et de sciences infirmières, on a développé des cours qui mettent l'accent sur les problèmes professionnels (p. ex., les connaissances principales, l'éthique et les problèmes actuels) qui sont offerts principalement pour l'amélioration de la langue tout en enseignant du contenu pertinent. Dans le programme de comptabilité, on utilise des cours d'un autre programme de préparation à l'emploi au sein de l'université qui met l'accent spécialement sur le développement du savoir-être et des compétences culturelles des PFÉ. Ces cours ne sont pas propres à la profession, mais ils sont donnés dans un environnement de travail. 8. Insertion de la langue et de la communication dans le contenu des cours : Tous les répondants des 7 programmes ont discuté de l'importance de soutenir le développement des compétences en communication et linguistique tout au long du programme, non seulement dans le cadre de cours de langue spécifiques. Les soutiens de préparation à l'emploi et linguistiques sont habituellement intégrés à toutes les activités de formation et d'enseignement des programmes par des rétroactions individuelles continues. La plupart des répondants ont signalé que le principal défi que pose l'offre d'un cours de communication autonome dans le cadre d'un programme propre à une profession est que les individus peuvent en effet améliorer leurs compétences en communication dans un contexte canadien, mais qu'il leur manque tout de même des compétences et des connaissances cliniques. Cela provoque souvent une situation où une personne communique bien avec un client, mais fournit le mauvais contenu ou applique les mauvaises techniques. On a rapporté que l'intégration explicite de développement facilité de compétences de communication basées sur la culture dans tous les cours de contenu est vitale 37 au processus de préparation à l'emploi. 9. Insertion des compétences propres à la culture dans le contenu des cours : Tous les répondants ont parlé de la valeur pédagogique d'insérer des concepts et des compétences multiples dans tout le contenu des cours. Parmi les concepts importants énumérés, il y a les soins centrés sur le client, la pratique réflexive, l'apprentissage autonome, la gestion du temps, la pratique basée sur des preuves, les compétences en communication, la prise d'initiative, la pensée analytique (raisonnement clinique), la communication interpersonnelle officielle et non officielle, les comportements professionnels, etc. Ces compétences sont souvent difficiles à développer et elles prennent du temps à comprendre et à maîtriser. 10. Accent sur l'application et l'intégration des connaissances : L'importance de mettre l'accent sur l'application et l'intégration des connaissances comparativement à la simple prestation de connaissances pures était un avis partagé par tous les répondants. Certains programmes ont restructuré des cours grand public en place et d'autres développés de A à Z pour aborder ce genre de connaissances appliquées et de compétences requises dans un contexte de pratique canadien. 11. Stratégie d'évaluation et de prestation très axée sur l'expérience Pour les 7 répondants, il est essentiel de combiner la théorie et la pratique dans le cadre de stratégies d'évaluation et d'enseignements très pratiques (p. ex., simulation, ECOS, étude de cas, projets, travail d'équipe, etc.) 12. Rétroactions individuelles, continues et détaillées : Tous les répondants ont mis l'accent sur la valeur de fournir aux participants des rétroactions individualisées et détaillées de manière continue dans le cadre du processus d'apprentissage intensif. Ces dernières sont données par les instructeurs, les superviseurs de placement et la direction de programme. 13. Soutiens des étudiants additionnels : Fournir aux participants des soutiens additionnels comme des réunions individuelles avec un conseiller en orientation, du temps de laboratoire supplémentaire, une variété de soutiens offerts par les Services étudiants, l'accès à une bibliothèque, l'accès à un laboratoire informatique, un mentorat externe, etc., est considéré comme important par tous les répondants. 14. Composantes en ligne : 6 des 7 répondants ont indiqué utiliser des composantes d'apprentissage en ligne jusqu'à un certain point. Parmi les avantages cités, on retrouve un accès amélioré au programme pour les participants (particulièrement les PFÉ qui vivent loin du centre de formation), et un processus d'apprentissage qui se gère par soi-même. 15. Programme pédagogique qui convient à tous avec un minimum d'éléments personnalisables : Le programme de quatre des 7 répondants offre un programme de préparation à l'emploi 38 prédéterminé dans lequel tous les participants doivent suivre tous les éléments du programme. Cette méthode est soutenue par les arguments suivants : Selon l'expérience du programme, tous les PFÉ demandent toutes les composantes offertes; le programme réduit les redondances et aborde tous les écarts importants habituellement identifiés dans le processus d'évaluation. L'organisme réglementaire exige que les PFÉ fassent la preuve de l'ensemble complet de leurs compétences pour l'entrée en pratique comme condition pour passer l'examen d'inscription écrit. Cela ne peut seulement se faire en suivant un programme méticuleusement conçu contrairement à une méthode improvisée pour combler les écarts. 16. Chemin de préparation à l'emploi individualisé selon l'évaluation initiale : Quatre des14 7 programmes offrent un programme de préparation à l'emploi individualisé et flexible dans le cadre duquel les participants sont en mesure de choisir le cheminement de leur préparation ou contester des parties du programme en faisant preuve de leurs connaissances/compétences. Cette méthode est soutenue par les arguments suivants : Un organisme d'accréditation centralisé a déjà prédéterminé les cours que les demandeurs doivent suivre; ainsi, une méthode individualisée convient mieux aux participants. Les personnes devraient avoir la liberté de choisir si elles veulent suivre un programme complet de préparation à l'emploi pour obtenir leur permis ou un cheminement d'apprentissage partiel qui conviendrait mieux à des cas particuliers. 17. Composantes d'un programme de rattrapage : Trois des 7 programmes comprennent des composantes de rattrapage pour les participants qui ont échoué une composante ou plus du programme. Il est important d'indiquer que les composantes de rattrapage sont différentes d'une méthode grand public qui consiste à refaire les cours échoués; il s'agit plutôt de composantes individualisées pour aborder des écarts individuels. Les composantes de rattrapage peuvent comprendre un projet écrit, un projet appliqué/pratique, du temps de laboratoire supplémentaire ou du placement pratique additionnel, toutes des choses spécialement choisies pour le participant. Cette méthode est soutenue par les arguments suivants : Faire refaire la même chose à une personne qui échoue le format en place d'apprentissage (un cours ou un placement) peut ne pas lui être profitable. Une autre méthode de préparation à l'emploi doit être offerte pour aider les participants à intégrer le contenu, le concept ou la compétence. 14 Le programme pour les techniciens de laboratoire médical offre un cheminement flexible en plus d'un programma rationalisé qui est ainsi compté deux fois. Il est important de noter, par contre, que le programme flexible ne mène pas les demandeurs à l'obtention d'un diplôme et, ainsi, ne convient pas à la catégorie de « préparation à l'emploi ». 39 L'écart identifié peut ne pas nécessiter la répétition d'un segment entier de cours/placement. Des défis précis doivent être identifiés et abordés, voilà pourquoi il faut offrir un rattrapage individualisé. Inclure le participant dans l'identification et la planification de sa propre activité de rattrapage améliore sa compétence réflexive, ce qui est une partie intégrale de la pratique professionnelle. 18. Évaluation et révision constantes du programme pédagogique : Les 7 programmes ont mené un processus continu d'évaluation et de révision de programme pédagogique et du programme, y compris des programmes qui sont en place depuis plus de 10 ans. La révision est basée sur l'expérience apprise en travaillant étroitement avec les PFÉ, les instructeurs, les conseillers/superviseurs de placement et les autres intervenants. 19. Expérience pratique/placement clinique : Le placement supervisé est offert aux participants dans les 7 programmes. Tous les répondants sont d'accord qu'il s'agit d'un élément vital pour tout type de programme de préparation à l'emploi, particulièrement dans le secteur de la santé. Le format et la durée de l'expérience pratique peuvent varier dans l'étape du programme où il est offert. Les programmes peuvent offrir des journées d'observation/orientation dans différents environnements de placement, dans des placements participatifs aux fins de pratique et au cours de stages clinique avec une composante d'évaluation des compétences. De quelle manière le succès est-il mesuré? Les résultats du sondage indiquent que les programmes de préparation à l'emploi mesurent le succès de deux manières principales : Mesures à court terme du succès, y compris les éléments suivants : o nombre de demandeurs annuel régulier/suffisant; o taux de réussite de chaque élément du programme; o taux d'attrition; o taux de diplômés qui obtiennent leur permis/qui réussissent l'examen d'accréditation; o taux de diplômés obtenant un emploi dans son domaine; o résultats des évaluations de programme externes. Mesures à long terme du succès, y compris les éléments suivants : o efficacité et réussite des diplômés au sein de leur profession (p. ex., le nombre de plaintes officielles à l'organisme de réglementation); o éventail d'organisations qui les emploient et niveaux des postes offerts aux diplômés des programmes (c'est-à-dire, évaluer si les diplômés ont des occasions d'emploi égales aux diplômés formés au Canada qui ont une expérience professionnelle équivalente). 40 Quels sont les principaux défis auxquels les participants font face dans le cadre du programme de préparation à l'emploi? Les 7 répondants ont rapporté des défis multiples. Les défis pour les participants suivants sont rapportés par tous les répondants, peu importe la profession ou les formats de programme : Défis d'accès : De nombreux participants ont de la difficulté à payer les frais associés aux évaluations et au cours de préparation à l'emploi et réglementaires. La plupart des programmes de préparation à l'emploi sont très exigeants et intensifs afin de compléter le programme pédagogique requis le plus rapidement possible. Même dans les programmes à temps partiel, les participants doivent leur dédier un temps équivalent à un programme à temps plein et même plus. Cela empêche les participants de s'engager à temps plein dans un emploi; même un emploi à temps partiel peut être trop demandant, ce qui, en retour, pose des défis financiers. Les participants qui travaillent pendant le suivi du programme doivent avoir le soutien et être accommodés par leur employeur, particulièrement pendant les placements pratiques. Cela peut souvent représenter un défi, car ils risquent de perdre un emploi dont ils ont vraiment besoin. Les participants qui doivent déménager pour un placement clinique trouvent cela très difficile tant au point de vue financier que familiale. Défis reliés aux études/à la profession : La communication appropriée à la culture et à la langue représentent certains des défis plus habituels auxquels font face les participants, même ceux formés en anglais dans une autre culture (p. ex., Inde, Philippines, Afrique du Sud). L'acquisition de la langue et l'adaptation au style de communication professionnelle en cours au Canada représentent le plus grand investissement tant pour le programme que pour le participant. Certains participants ont « perdu des compétences » professionnelles en raison de longues périodes sans pratiquer. Cela crée des écarts non documentés (si l'évaluation est basée sur l'accréditation seulement) et pose des défis importants tout au long du programme. Dans trois des 7 programmes, les demandeurs sont invités à suivre des cours de rafraîchissement avant leur admission au programme de préparation à l'emploi et refusent tout simplement l'inscription (diététique, sage-femmerie et physiothérapie). La période éloignée la profession pour que ces programmes refusent une demande est de 5 ans. Tous les répondants ont signalé des défis avec les capacités de raisonnement clinique des participants. Ces compétences ne sont pas reliées au niveau intellectuel d'une personne, mais plutôt à la pensée critique liée à la culture. Dans plusieurs pays dont l'immigration provient, les 41 compétences en raisonnement clinique ne sont pas développées en raison d'environnements de pratique dirigés par des experts, très hiérarchiques. Bien que ces compétences peuvent être développées dans le cadre d'un programme de préparation à l'emploi bien conçu, les participants ont souvent de la difficulté à comprendre exactement ce qu'on leur demande. De nombreux participants immigrants qui arrivent d'environnements dirigés par des experts, très hiérarchiques ont également de la difficulté avec le concept de pratique centrée sur le client. Avoir à s'adapter au système d'éducation canadien peut également représenter un défi pour la plupart des participants qui sont habitués à un apprentissage dans les livres plutôt qu'à un apprentissage réflexif, autonome, basé sur l'expérience et pratique. Défis personnels : Engagements et distractions de la vie : les PFÉ sont des participants adultes qui ont immigré et qui doivent également faire face à une variété de problèmes qui les empêchent de dévouer tout le temps requis à un programme de préparation à l'emploi et d'étudier comme ils le voudraient. Les problèmes dans cette catégorie comprennent : o Des défis reliés au déménagement (p. ex., trouver un endroit pour habiter, une école pour les enfants, les épiceries culturelles, comment se déplacer, comment s'habiller en raison de la température, etc.) o Des responsabilités à la maison et familiales accrues en raison de la perte du soutien des proches et des amis. o Le besoin de travailler dans des emplois pour survivre pendant le suivi du programme. Le processus de transition/préparation culturelle est une progression continue de « donnerrecevoir » qui exige un processus d'apprentissage profond et qui représente un défi. Les participants passent constamment entre les cultures (à la maison et à l'extérieur) et le changement en lui-même crée souvent un stress personnel et pose même des défis familiaux. De nombreux participants doivent aborder des pertes de toute sorte, y compris la perte d'amis et de la famille, la perte de leur culture, de leur confiance et autorité professionnelle, et parfois la perte de leur identité Les participants ne participent pas toujours par choix. Un grand nombre d'entre eux participent, car c'est leur seule manière d'entrée dans la profession, et non pas parce qu'ils croient qu'ils en ont besoin. La plupart du temps, les PFÉ ont peu ou pas connaissance de leurs besoins en matière de préparation à l'emploi; les immigrants qui n'ont jamais pratiqué la profession au Canada ne n'ont pas connaissance de ce qu'ils ne savent pas, et ainsi ils ont une mauvaise connaissance des différences entre le rôle et la portée de la pratique. Cela mène à un manque de motivation pour participer dans un programme de préparation à l'emploi ou à une animosité ou un ressentiment à l'admission. Souvent, les participants ne sont pas au courant ou n'apprécient pas la valeur d'un placement pratique. S'il est offert comme option, de nombreux participants choisiront de ne pas le suivre. 42 Quels sont les principaux défis auxquels les administrateurs font face dans le cadre du programme de préparation à l'emploi? Les 7 répondants ont rapporté des défis multiples. Les problèmes suivants sont les plus souvent rapportés : Conception du programme : Déterminer ce que les participants ont besoin au-delà du contenu basé sur les connaissances. De nouveaux programmes investissent une grande part de temps sur l'essai-erreur afin d'essayer d'identifier le contenu, le rythme et les soutiens requis les plus appropriés. Concevoir le programme d'une manière à ce qu'ils fournissent un accès maximum aux participants. La prestation de la plupart des programmes offerts actuellement se fait en salle de classe. Même les programmes qui ont des composantes en ligne partielles exigent un placement à temps plein à un certain moment du programme. Les participants doivent ainsi être en mesure de se déplacer quotidiennement sur le site du programme ou du placement clinique. La plupart des programmes essaient toujours d'étendre les composantes en ligne et de s'arranger pour que les placements cliniques pour qu'ils soient à une distance raisonnable pour les participants, mais il n'est pas toujours possible de réaliser la dernière. Soutenir les participants et l'apprentissage : Le besoin d'utiliser une méthode individualisée étant donné la grande diversité des contextes de pratique et de formation. Le besoin de soutenir les participants qui ne sont pas bien préparés pour l'engagement personnel et de temps requis pour le programme de préparation à l'emploi. Les administrateurs indiquent que certains participants ont une perception irréaliste de leur propre capacité professionnelle dans le contexte de pratique canadien; s'occuper du manque de compréhension des participants et l'acceptation de leur besoin de développer davantage leurs compétences linguistiques et de savoir-être. La capacité de soutenir le développement professionnel des participants qui ne sont pas flexibles ou adaptables. Certains participants arrivent de cultures où ils ont un poste supérieur avec un droit intégré. Les administrateurs ont signalé une difficulté inhérente dans l'identification du point optimal entre la flexibilité et la rigueur du programme; la difficulté à déterminer la portée du programme et du soutien qu'il doit offrir aux participants et à quel point un participant est audelà du rattrapage et le programme devrait le libérer. Durabilité du programme : 43 Dans tous les programmes, il y a un besoin systémique pour une évolution et un raffinement continus, ce qui demande un investissement continu en ressources humaines et financières. Dans certains cas, il est difficile de recruter des instructeurs convenables dans le domaine à cause : o du besoin de former les personnes (instruire des professionnels étrangers exige une orientation importante sur les besoins uniques des participants et une bonne compétence culturelle de la part de l'instructeur); o de l'importance du temps que les instructeurs doivent investir (principalement pour l'encadrement individualisé et les rétroactions détaillées). Le défi de sécuriser des placements pratiques dans un environnement compétitif et saturé où les demandeurs formés localement ont un avantage concurrentiel sur ceux formés à l'étranger. Le besoin de faciliter les relations et négocier avec des intervenants multiples (organisme professionnel/d'accréditation, organisme réglementaire, collèges/universités participants, employeurs qui fournissent des placements cliniques) pour s'assurer que tous sont satisfaits avec la structure, le contenu et les résultats du programme. Les fluctuations naturelles dans le bassin de candidats qualifiés pour le programme touchés par les taux d'immigration, l'abordabilité du programme, l'état de préparation individuelle, etc. La difficulté de la gestion de programme d'accepter que le programme peut ne pas préparer tout le monde; que certains participants ne réussiront pas à terminer le programme. Le besoin de donner des cours à un plus petit nombre de participants à la fois (jusqu'à 25 étudiants par cours dans la plupart des programmes de préparation à l'emploi; environ la moitié d'une cohorte habituelle à temps plein) tout en demeurant financièrement viable. Durabilité financière : 6 des 7 programmes exigent des ressources financières plus importantes que ce qui est obtenu par les frais d'inscription raisonnables. Cela crée le besoin de se fier toujours sur du financement externe. Se fier sur le marché du travail, particulièrement quand vient le temps de sécuriser un financement pour le programme ou pour les placements cliniques. Y a-t-il des initiatives de préparation à l'emploi pour la même profession dans d'autres provinces? Si oui, quels sont les éléments communs et différents importants entre ces programmes? Deux des répondants (sage-femmerie et technologie de laboratoire médical) ont rapporté qu'il n'y a pas d'autres programmes de préparation à l'emploi au pays. Les deux répondants pour les programmes suivants ont rapporté une certaine forme de préparation à l'emploi dans d'autres provinces : o Diététique : un programme en Colombie-Britannique, isolé du programme pédagogique avec aucun cours de préparation à l'emploi à d'autres soutiens. o Physiothérapie : une préparation à l'examen détaillée en ligne est offerte en ColombieBritannique, mais elle ne remplace pas le besoin d'une préparation à l'emploi. Un 44 programme de préparation à l'emploi indépendant était offert en Alberta, mais il a été fermé, car il n'était pas bien harmonisé avec les organismes réglementaires et avec les programmes universitaires. Les répondants des trois programmes suivants ont rapporté des programmes de préparation à l'emploi dans d'autres provinces : o Sciences infirmières : il y a des programmes de préparation à l'emploi pour les infirmières dans toutes les provinces. La plupart de ces programmes ont des composantes similaires; certains ont moins de composantes de préparation que d'autres (c'est-à-dire, ils n'offrent qu'un accès à des cours grand public; aucun contenu de préparation à l'emploi et aucun placement pratique). o Comptabilité : il y a d'autres programmes de préparation à l'emploi en Ontario et dans d'autres provinces offerts par les collèges et les agences d'aide à l'immigration. La principale différence est qu'aucun de ces programmes n'offre de cours de niveau universitaire ou un programme de certificat universitaire, et ils n'offrent pas tous des placements d'emploi. o Pharmacologie : il y a plusieurs programmes de préparation à l'emploi très similaires dans d'autres provinces; tous les programmes partagent des ressources et communiquent régulièrement. Y a-t-il eu des efforts mis en place pour harmoniser les initiatives de mentorat/préparation à l'emploi entre les provinces? Quels sont les défis des programmes et les réussites à cet égard? Aucune tentative importante n'a été entreprise par trois programmes (physiothérapie, comptabilité et technologie de laboratoire médical) pour harmoniser les initiatives de mentorat/préparation à l'emploi au pays. Certaines discussions préliminaires sur l'harmonisation ont été rapportées par les répondants des trois programmes suivants : o Diététique : Certaines discussions ont été tenues sur le partage des soutiens et du matériel, mais en raison de la taille limitée de la profession, les plus petites provinces ont des bassins insuffisants de demandeurs pour soutenir un programme. Il n'y a aucune reconnaissance du programme IDPP par certaines des autres provinces et les discussions préliminaires ont eu lieu sur le besoin d'une méthode plus centralisé ou, autrement, transférable. o Sage-femmerie : Même s'il y eu quelques discussions préliminaires à cet égard, il n'y actuellement aucune entente sur une méthode appropriée. Les normes pour le perfectionnement professionnel en sage-femmerie varient d'une province à l'autre; en réalité, cela rend pratiquement impossible d'atteindre une collaboration pertinente dans ce domaine. o Pharmacologie : Les programmes en Colombie-Britannique et de l'Alberta sont les seuls participants d'une discussion sur l'harmonisation. Même si des discussions préliminaires 45 ont lieu, des politiques internes/professionnelles empêchent toute harmonisation importante de se produire à ce moment. Théoriquement, on s'attend à ce qu'une certaine harmonisation ait lieu dans deux ans. La profession infirmière est la seule pour laquelle les répondants ont indiqué une collaboration continue entre les programmes pour en arriver à une harmonisation. Un nouveau projet mené par l'Association canadienne des écoles de sciences infirmières (ACESI) vise à créer des principes directeurs partagés pour les programmes de préparation à l'emploi au Canada. Cela, par contre, ne mènera par à une fusion complète des programmes dans un modèle de prestation unifié/centralisé; plutôt, cela donnera des normes communes pour les programmes existants. Quels sont les obstacles pour la durabilité à long terme du programme de préparation à l'emploi? Certains des obstacles signalés étaient communs à tous les programmes, d'autres touchaient des professions spécifiques. Parmi les obstacles importants, on retrouve : Obstacles relatifs aux intervenants professionnels : La collaboration avec les organismes réglementaires respectifs : il s'agit d'un élément essentiel pour la réussite d'un programme en ce qui concerne le référencement et la reconnaissance des acquis dans le programme. Dans certaines professions, la réglementation n'est pas constante dans tout le Canada. Cela limite la possibilité des programmes d'offrir des services dans d'autres provinces et, ainsi, atteindre une durabilité à long terme. La plupart des programmes ont de la difficulté à sécuriser les placements cliniques; cela crée un goulot d'étranglement dans le programme, ce qui se traduit par une limitation du nombre de demandeurs qu'un programme peut servir. La crédibilité du programme, tant de la part des organismes de réglementation que de la part des participants. Cela s'avère particulièrement difficile pour les programmes nouvellement développés qui n'ont aucun dossier de réussite. Le besoin de maintenir un équilibre délicat entre les programmes de préparation à l'emploi et les programmes pédagogiques grand public. Un programme de préparation à l'emploi doit être associé à un programme pédagogique pour être mis à jour de manière continue, mais pas pour le gouverner (p. ex., l'école professionnelle au sein d'un collège ou d'une université) étant donné que les participants ont besoin d'un environnement qui leur offre un maximum de flexibilité et une bonne expertise pour leur préparation. Ces programmes ont plus tendance à faire partie d'une école de formation continue que d'une faculté. Obstacles à la durabilité financiers La plupart des programmes sont financés par la province. Ce genre de financement couvre habituellement les étapes de développement et de projet pilote, mais pas le fonctionnement continu. Étant donné que les frais d'inscription doivent être maintenus à un niveau abordable 46 pour les participants, les coûts de programme dans les petites professions qui prépare à l'emploi de 20 à 30 personnes par année ne peuvent pas être entièrement récupérés sur la base de récupération des coûts. Cela crée une situation où les programmes doivent soit continuer de faire des demandes pour des fonds de « nouveaux développements » (diététique, sagefemmerie, physiothérapie, comptabilité), soit être entièrement intégrés dans une infrastructure universitaire ou collégiale (pharmacologie, sciences infirmières, technologie de laboratoire médical) qui demande un changement systémique important. Le besoin de fonds additionnels pour le développement continu des programmes au -delà des coûts de fonctionnement, par exemple : o Déplacer certaines composantes de programme en ligne pour améliorer l'accessibilité et, ainsi, augmenter le nombre de participants. o Redévelopper le programme selon les changements des normes professionnelles, des compétences et de la portée de la pratique. Marché du travail et priorités provinciales La plupart des programmes de préparation à l'emploi dépendent du financement provincial et, ainsi, des priorités provinciales. Les changements politiques (à l'échelle fédérale ou provinciale) peuvent ainsi créer une instabilité imprévue dans les programmes. Par exemple, dans la dernière année, le besoin indiqué d'infirmières en Alberta a diminué de quelques milliers à aucun selon les nouvelles priorités provinciales (comparativement au besoin réel). De tels changements du marché du travail entre l'offre et la demande touchent la volonté des intervenants de fournir des soutiens et l'intérêt des financiers d'attribuer un financement continu pour le programme, car ils sont directement reliés aux manques de talents. 47 Modèle de préparation à l'emploi pancanadien recommandé Modèle de préparation à l'emploi pancanadien recommandé Un système pancanadien réussi pour préparer à l'emploi des demandeurs formés à l'étranger doit prendre en considération les caractéristiques propres à la profession de thérapeute respiratoire. Comme nous l'avons mentionné précédemment, la pratique de la thérapie respiratoire, comme elle est comprise au Canada, n'est pas pratiquée dans de nombreuses compétences à l'extérieur de l'Amérique du Nord. Ainsi, une proportion importante de demandeurs internationaux ont travaillé dans une profession différente mais connexe avant d'immigrer au Canada (médecins, techniciens en anesthésie et techniciens en médecine générale). Le résultat de cette tendance se traduit par une grande différence dans les écarts de compétences/apprentissages et, ultimement, dans l'état de préparation pour pratiquer du bassin de demandeurs. Selon le sondage mené auprès des organismes de réglementation de la thérapie respiratoire canadiens dans le cadre de ce projet, une quantité relativement petite de demandeurs (habituellement de certaines écoles aux Philippines ou aux États-Unis) a reçu une formation et acquis des compétences relativement comparables aux exigences d'entrée en pratique canadiennes. Ces personnes ont quelques écarts mineurs qui doivent être comblés avant d'obtenir un permis et elles représentent e groupe cible d'un programme de préparation à l'emploi pancanadien. En se basant sur la recherche portant sur la structure et les meilleures pratiques d'autres programmes de préparation à l'emploi, nous avons identifié de nombreux facteurs clés favorisant la réussite. Ces derniers sont énumérés ci-dessous et ils ont été intégrés dans le modèle proposé, lequel est décrit dans la section suivante. 1. Soutiens préalables à la préparation à l'emploi : comprenant une évaluation d'accréditation souvent centralisée et constante, l'identification des écarts de contenu spécifiques et un arbre décisionnel clair pour le référencement vers une formation préalable à la préparation, la préparation à l'emploi, des études collégiales ou universitaires ou des carrières différentes. 2. Processus d'admission rigoureux : comprenant l'évaluation des compétences linguistiques, les compétences en communication propre à la profession (principalement les professions demandant une interaction avec le client) et l'évaluation de l'état de préparation personnelle pour un programme de préparation à l'emploi. 3. Composantes pédagogiques : comprenant des cours/modules sur la communication professionnelle et la culture de la pratique au Canada, une orientation dans le système de santé canadien; un contenu professionnel abordant les écarts communs et un stage pratique supervisé. Le programme pédagogique devrait être conçu pour inclure des cours propres à la préparation à l'emploi contrairement à l'utilisation de cours de programmes grand public pour maximiser la pertinence et le soutien pour les participants. L'instruction devrait être axée dans la mesure du possible sur l'application pratique du contenu dans un environnement simulé. 48 4. Occasions de rattrapage : la préparation à l'emploi est un processus très personnel et souvent émotionnel qui peut avoir des durées différentes, tout dépendant du point de départ individuel. Une occasion de rattrapage au sein du programme devrait être comprise pour les participants. 5. Évaluation de sortie : l'administration d'une certaine forme d'évaluation de la compétence professionnelle avant l'entrée dans la profession. La plupart des programmes de ce sondage sont actuellement financés à l'échelle provinciale et administrés par des collèges ou des universités locaux. Ce modèle s'avère être limitant pour les participants et, ainsi, moins accessibles. Les composantes en ligne ont été ajoutées dans de nombreux programmes comme partie de la solution pour l'accessibilité, mais aucun des programmes n'est entièrement placé sur la toile et les composantes sur site sont toujours contraignantes au point de vue géographique. Même si, théoriquement, un programme de préparation à l'emploi développé localement devrait être transférable dans toutes les organisations et les provinces, en réalité, aucun des programmes n'a été transféré pour une multitude de raisons. Inversement, les composantes qui pont été développées dans le cadre d'un système centralisé dès le départ (p. ex., services d'accréditation et d'examen) ont été mis à la disposition dans tout le pays et on indique qu'elles sont des modèles de réussite. Selon les résultats de notre recherche et les besoins uniques de la profession, nous recommandons le modèle suivant pour préparer à l'emploi les thérapeutes respiratoires formés à l'étranger pour leur entrée dans la pratique au Canada voir l'illustration/tableau de déroulement des composantes du programme proposé et les descriptions qui y sont associées ci-dessous.) Quand cela s'avère possible, l'administration du programme est centralisée et placée en ligne. Ce type de modèle permet des efficacités administratives, des économies d'échelle et une constance globale du service et des renseignements offerts aux participants. Selon les écarts habituels identifiés dans le sondage, nous avons senti que la composante pratique clinique était également nécessaire pour acclimater les participants étrangers aux nuances des lieux de travail canadiens et les exposer aux technologies et à l'équipement avec lesquels ils ne sont probablement pas familiers. Ainsi, les seules composantes noncentralisées du processus sont la simulation de laboratoire et le placement clinique, pour lesquelles les commentaires et la coordination des organismes réglementaires seront requis. Comme nous l'avons mentionné précédemment, le modèle proposé de préparation à l'emploi ne satisfait pas les besoins de tous les participants; il est spécialement conçu pour les demandeurs qui ont des lacunes limitées relativement aux normes canadiennes et qui sont en mesure de satisfaire les exigences d'entrée en pratique avec une année ou moins de préparation à l'emploi. Nous recommandons (comme cela est indiqué dans le modèle) que les demandeurs avec des écarts importants dans la phase d'évaluation des compétences ne conviennent pas à un programme de préparation à l'emploi, et ils devraient être dirigés ou intégrés dans un programme de thérapie respiratoire canadien à temps plein avec des reconnaissances d'acquis le cas échéant. Finalement, la majorité des professions que nous avons étudiées dans le cadre de notre recherche ont été en mesure de sécuriser un financement tiers (habituellement des gouvernements provincial ou 49 fédéral) pour développer et piloter leur programme de préparation à l'emploi respectif. Ainsi, nous recommandons également que l'ANORTR prépare une proposition à l'attention des financiers éventuels basée sur le modèle de préparation à l'emploi décrit ici. 50 Cadre de préparation à l'emploi proposé pour les thérapeutes respiratoires Exploration guidée de la pratique de la TR au Canada (en ligne) Application Niveau des études/formation linguistique Aucun écart Écarts importants Évaluation des titres de compétences Écart faible Incompatible Processus d'admission : Évaluation de l'état de préparation personnelle pour la préparation à l'emploi (entrevue, provinciale/centralisée) Évaluation du langage et de la communication propres à la profession (en ligne, centralisée) Obligatoire pour tous les participants Individualisé, selon les écarts identifiés Cours de préparation à l'emploi (en ligne; centralisé) Orientation sur la TR au Canada Communication professionnelle en TR Pratique appliquée de la TR Cours à contenu (en ligne; centralisé) Réalisation réussie Participant et mentor soutenus par un coordonnateur central (centralisé) Simulations de laboratoire sur site et en ligne (centralisé + provincial) Plan de rattrapage Réussi Échec Mentor soutenu par des modules en ligne et un réseau de pairs mentors (centralisé) Placement pratique avec un mentor formé (provincial) Réussi Cours de préparation à l'examen du CCRS (centralisé; optionnel) Examen écrit du CCRS Service en ligne, entièrement centralisé Coordination centralisée, mise en œuvre provinciale 51 1. Orientation dans la profession Selon le sondage mené auprès de programmes de préparation à l'emploi établis, il est avisé de créer un processus d'orientation puissant pour la pratique de thérapeute respiratoire au Canada afin de faire preuve de transparence et d'harmoniser les attentes des participants. L'orientation non-facilitée en ligne peut être offerte dans le site web du programme et comprendre des présentations basées sur des scénarios qui comprendront une variété de secteurs de pratiques et qui permettront aux demandeurs de s'engager activement et de tester leurs compétences professionnelles. 2. Évaluation/traitement préalables à la préparation à l'emploi des demandeurs : Selon les résultats qui ressortent du rapport Towards a Pan-Canadian Framework for the Assessment of Internationally Educated Respiratory Therapists, nous recommandons que l'évaluation des demandeurs formés à l'étranger soit centralisée à un ou deux endroits au Canada. a. Évaluation des titres de compétences : elle est effectuée par des évaluateurs de titres de compétences formés, tous les demandeurs seront évalués selon les mêmes normes. Ces dernières peuvent être établies par un « comité d'évaluation » composé de représentants des organismes de réglementation participants et administrés par des organismes ou un organisme centralisé. b. Prise de décision : référencement selon les écarts identifiés des demandeurs. Les conditions pour le référencement au programme de préparation à l'emploi devraient être préétablies et normalisées. Une structure de référencement devrait être basée sur une méthode par étape : o Dans le cas d'une « équivalence substantielle » (c'est-à-dire, où un demandeur satisfait les normes d'entrée en pratique prescrites), le renvoi à l'examen d'accréditation ou vers tout autre type d'évaluation qui vérifie la compétence professionnelle. Cette étape est recommandée selon des limites relatives au processus de vérification des titres de compétences, laquelle échoue souvent à évaluer la capacité professionnelle actuelle de pratiquer d'une personne. o Dans le cas de petits écarts (la portée desquels devrait être établie) qui peuvent être abordés par une seule année de préparation à l'emploi et, ainsi, le renvoi au programme de préparation à l'emploi. Ce renvoi devrait comprendre les détails concernant les écarts de contenu. o Dans le cas de lacunes importantes en matière d'expérience et de contenu, le renvoi vers un programme de diplôme (potentiellement avec les recommandations sur les équivalences). On peut décrire de manière qualitative « important » comme quelque chose « qui requière une formation et une éducation de transition beaucoup plus importante que le programme de préparation à l'emploi en TR est en mesure d'offrir ». Par contre, les mesures quantitatives d'« important » doivent être mises en place pour assurer la transparence, la constance et l'équité. 3. Admission au programme de préparation à l'emploi : Comme nous l'avons observé dans le sondage mené auprès des programmes de préparation à l'emploi existants, cette étape du processus devrait au mieux comprendre deux composantes principales : 52 a. Une évaluation des compétences en communication et linguistiques propres à la profession : cette évaluation peut être élaborée et réalisée de manière centralisée pour améliorer l'accessibilité, la transférabilité et la durabilité à long terme. Même si de nombreuses évaluations génériques de la langue sont déjà à la disposition des demandeurs (TOEFL, IELTS, etc.), ces derniers ont de nombreux défauts quand vient le temps d'évaluer la qualification professionnelle. Ces examens portent principalement sur la compétence linguistique, plutôt que sur la communication professionnelle et le savoir-être. D'autres détracteurs de l'utilisation de ces tests dans le contexte des professions réglementées peuvent comprendre : leur niveau de transparence est très limité (peu de renseignements sur le test lui-même, renseignements limités fournis aux participants dans le rapport des résultats); les participants les perçoivent comme ayant peu de pertinence pour eux étant donné leur nature générique; et finalement, certains demandeurs peuvent avoir des notes élevées (p. ex., ceux qui ont reçu une formation en anglais) et pourtant être de mauvais communicateurs au sein d'un environnement professionnel qui ont immigré de pays avec des contextes culturels, linguistiques et professionnels très différents. Une évaluation du langage propre à la profession, totalement pertinent pour le demandeur, valide, fiable, transparente et favorable au demandeur, rigoureux, sécurisé et accessible. Cette évaluation peut être développée et réalisée de manière centralisée et offerte entièrement en ligne. b. L'évaluation de l'état de préparation personnelle et l'établissement des attentes pour le programme de préparation peuvent être réalisés dans le cadre d'une entrevue structurée avec le demandeur. Cette entrevue peut être menée à l'échelle de la province (c'est-à-dire, l'organisme réglementaire) ou de manière centralisée par l'organisme de gestion/coordination du programme de préparation à l'emploi (par l'entremise de communication électronique). 4. Composantes pédagogiques de préparation à l'emploi : Nous recommandons que les composantes suivantes soient intégrées dans le programme pédagogique de préparation à l'emploi qui convient aux besoins des praticiens en santé formés à l'étranger qui cherchent à obtenir un permis et devenir thérapeute respiratoire au Canada. a. Des cours/modules intégrés sur la communication professionnelle et sur la culture de la pratique au Canada propres à la thérapie respiratoire. Ces composantes devraient comprend l'étude en profondeur des éléments suivants : Normes et valeurs culturelles canadiennes et lois en milieu de travail Analyse critique et communication des renseignements Cadre de pratique centré sur le client (comparativement à centré sur l'expert) Communication interpersonnelle centrée sur le client Travail dans des équipes multidisciplinaires Pratique réflexive Communication persuasive b. Orientation dans le système de soins de santé canadien et sur la jurisprudence professionnelle. 53 c. Les cours couvrant le contenu professionnel (habituellement jusqu'à 5 cours de 6 à 8 mois) qui abordent les écarts importants et qui intègrent des composantes multiples qui touche la culture professionnelle et la communication au Canada. d. Simulations de laboratoire sur site et en ligne. e. Composante de pratique clinique supervisée. Mis à part les simulations de laboratoire sur site et la pratique clinique supervisée (pour laquelle il faudra trouver des sites spécifiques, des instructeurs et des mentors partout au pays pour assurer un accès adéquat), toutes les composantes du programme pédagogique peuvent être développées et offertes de manière centralisées, entièrement en ligne. Un organisme de coordination centralisé15 sera responsable de retenir des instructeurs pour enseigner à distance et gérer le dossier du participant recru. Cette structure améliorera le potentiel pour assurer la durabilité financière à long terme. Ce programme pédagogique supervisé devrait être offert localement à l'intérieur de la province du demandeur. Des partenariats locaux avec des fournisseurs de formation peuvent être établis avec le soutien de l'organisme de réglementation. Le programme pédagogique peut comprendre des placements uniques ou plusieurs placements, selon la disponibilité et les exigences des organismes de réglementation. Pendant le suivi du programme pédagogique, le participant et le mentor professionnel/superviseur de placement seront soutenus par le coordonnateur de programme. En outre, une formation en ligne et un système de réseautage peuvent être développés pour fournir un soutien continu pour les mentors partout au Canada. L'accès à ce système peut potentiellement être perçu comme un avantage professionnel pour les mentors de programme. Nous conseillons fortement de créer une sorte de reconnaissance professionnelle pour les mentors participants pour aider les placements de recrues du programme (habituellement le plus grand défi et le goulot d'étranglement de tous les programmes de préparation à l'emploi). 5. Rattrapage : Nous recommandons également qu'un demandeur pour qui un rattrapage est requis (selon un échec dans un cours ou un placement) puisse se voir offrir un apprentissage individualisé et un plan d'amélioration. Ce plan peut être développé en collaboration entre le participant, le coordonnateur du programme et l'instructeur/mentor selon sa progression dans le programme. 6. Évaluation de sortie : La preuve/démonstration finale de la compétence professionnelle peut être réalisée de différentes manières. Globalement, la compétence de niveau d'entrée peut être démontrée par une évaluation normalisée, centralisée, basée sur l'expérience unique (préférablement sur place); par les preuves de compétences recueillies au cours du programme (portefeuille des compétences attestées) ou par un examen d'inscription provincial. Peu importe la méthode sélectionnée, il est important de maintenir la constance pour assurer une transférabilité entière et être en mesure de défendre la décision. 15 La coordination de programme peut être couverte par un seul poste temps plein soutenu par un comité consultatif bénévole, possiblement des membres de l'ANORTR. 54 55 Bibliographie Blais, Paulette. The Gap Analysis Project. The College of Respiratory Therapists of Ontario,. Juin 2010. Blais, Paulette. Access Issues Regarding Internationally Educated Health Professionals and the Respiratory Profession in Canada. Alliance nationale des organismes de réglementation de la thérapie respiratoire. Février 2008. Johnson, Keith. Vers un cadre pancanadien pour l’évaluation des thérapeutes respiratoires formés à l’étranger. Alliance nationale des organismes de réglementation de la thérapie respiratoire. 2010. JSC Training. Overseas Nursing Programme (ONP). http://www.jsctraining.co.uk/onp_programme.htm (consulté le 2 janvier 2011). Mohawk College. Bridging Program for Medical Laboratory Technology. http://www.mohawkcollege.ca/continuing-education/bridging-medical-laboratory.html (consulté le 2 février 2011). Mount Royal University. Bridge to Canadian Nursing. http://www.mtroyal.ca/ProgramsCourses/FacultiesSchoolsCentres/HealthCommunityStudies/Progra ms/BridgetoCanadianNursing/ (consulté le 10 janvier 2011). Alliance nationale des organismes de réglementation des thérapeutes respiratoires 2011 Respiratory Therapy National Competency Profile. http://www.nartrb.ca/eng/documents/2011NCPfinal.pdf. Ryerson University. Internationally Educated Dietitians Pre-registration Program (IDPP). http://ceonline.ryerson.ca/ce_2010-2011/default.aspx?id=2352 (consultée le 5 janvier 2011). Ryerson University. Internationally Educated Physiotherapists Bridging (IEPB) Pre-registration Program. www.ryerson.ca/ce/iepb (consulté le 5 janvier 2011). Ryerson University. Midwifery Education Program. http://www.ryerson.ca/midwife/program.html (consulté le 5 janvier 2011). University of Toronto. International Pharmacy Graduate (IPG) Program. http://www.ipgcanada.ca/cpsprogram.html (consulté le 10 janvier 2011). 56 Annexe 1 : Sondage mené auprès des organismes de réglementation Questionnaire pour les organismes de réglementation en thérapie respiratoire (Nom--------------------------- Org-----------------) Diligence requise pour le programme de préparation à l'emploi (novembre 2010) 1. Quelle est l'expérience professionnelle/la formation de votre bassin de demandeurs étrangers? 2. Quelles sont les lacunes académiques et non-académiques qui sont habituellement identifiées dans une évaluation des titres de compétences des demandeurs étrangers? 3. Quels ressources/programmes de placement/mentorat sont à la disposition des professionnels en thérapie respiratoire canadiens ou formés à l'étranger pour les aider à obtenir une accréditation professionnelle? 4. Quels ressources/programmes de placement/mentorat sont à la disposition des professionnels en thérapie respiratoire formés au Canada qui désirent retourner à la pratique professionnelle après une pause (c.-à-d., comment les écarts sont actuellement identifiés et comblés)? Environ combien de personnes retournent à la profession annuellement? 5. Les demandeurs doivent-ils faire la preuve de leur compétence dans une langue officielle avant de satisfaire les exigences d'entrée en pratique? Quels tests sont acceptés? Quelle est la note minimum requise? 6. Y a-t-il certains types de problèmes disciplinaires qui sont endémiques en ce qui concerne la cohorte formée à l'étranger après l'inscription? 7. Que voyez-vous comme avantages éventuels d'un programme de mentorat/préparation à l'emploi? 8. Combien de personnes vous attendez-vous à référer à un programme de mentorat/préparation à l'emploi? 9. De quel pays recevez-vous habituellement des demandes? 2006 2007 2008 2009 2010 Nombre de demandes d'étrangers Nombre de demandes de renseignements de la part de demandeurs étrangers (excluant les demandes officielles) 57 Annexe 2 : Sondage rempli par certains programmes de préparation à l'emploi Diligence requise pour le programme de préparation à l'emploi (novembre 2010- février 2011) 1. Décrivez la structure globale et le déroulement du programme. 2. Le programme sert combien de PFÉ annuellement? 3. Quels sont le niveau et le type de participation de l'organisme de réglementation et des autres intervenants dans le programme de préparation à l'emploi? 4. Quelle est votre politique d'admission en ce qui concerne les professionnels formés à l'étranger qui n'ont pas reçu de formation ou acquis d'expérience dans cette profession dans leur pays d'origine et qui sont intéressés à entrer la profession au Canada? 5. Quelles sont les caractéristiques de conception de la programmation et pédagogiques spécifiques qui rendent se programme efficace? 6. De quelle manière le succès est-il mesuré? 7. Quels sont les principaux défis auxquels le programme fait face dans le cadre du processus de préparation à l'emploi? 8. Quels sont les principaux défis auxquels les participants font face dans le cadre du programme de préparation à l'emploi? 9. Y a-t-il des initiatives de préparation à l'emploi pour la même profession dans d'autres provinces? Si oui, quels sont les éléments communs et différents importants entre ces programmes? 10. Y a-t-il eu des efforts mis en place pour harmoniser les initiatives de mentorat/préparation à l'emploi entre les provinces? Défis et réussites? 11. Quels sont les obstacles pour la durabilité à long terme du programme de préparation à l'emploi? 58 Annexe 3 : Notes de tests de langue acceptés pour les pharmaciens formés à l'étranger (Consulté le 15 mars 2011) http://www.ocpinfo.com/client/ocp/OCPHome.nsf/web/Language+Proficiency) 59 Copyright. The National Alliance of Respiratory Therapy Regulatory Bodies Montreal, Quebec. 2011 60