tchaïkovski rachmaninov - Orchestre National du Capitole

Transcription

tchaïkovski rachmaninov - Orchestre National du Capitole
Saison 2015-2016
VENDREDI - 20H
11 mars
DIRECTION
Vladimir Spivakov
violoncelle
Conception www.vifdesign.fr / photos © Vladimir Loktev, © Evgeny Evtyukhov / licences n°1-1078579, n°2-1078643, n°3-1078644
Anastasia Kobekina
tchaïkovski
rachmaninov
tchaïkovski Roméo et Juliette, Ouverture Fantaisie /
tchaïkovski Variations sur un thème rococo, pour violoncelle et orchestre, op.33 /
rachmaninov Danses symphoniques, op.45 /
halle aux grains 05 61 63 13 13 www.onct.toulouse.fr
VOYAGE VERS
LA RUSSIE DES TSARS
Entre Piotr Ilitch Tchaïkovski et Sergueï Rachmaninov, une
filiation évidente : sans cesse nourris par le passé tout en défendant
leur identité slave, Tchaïkovski et Rachmaninov apparaissent comme
le père et le fils du romantisme russe.
PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI (1840-1893)
Roméo et Juliette, Ouverture Fantaisie
durée de l’œuvre : 21 min
PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI (1840-1893)
Variations sur un thème rococo pour violoncelle et orchestre, op. 33
durée de l’œuvre : 20 min
SERGUEÏ RACHMANINOV (1873-1943)
Danses symphoniques, op. 45
Non allegro – Lento – Tempo primo
Andante con moto (Tempo di valse)
Lento assai – Allegro vivace – Lento assai – Allegro vivace
durée de l’œuvre : 40 min
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Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893)
Roméo et Juliette, Ouverture fantaisie
en suspens. « C’est la meilleure
œuvre que j’aie jamais écrite »,
note alors Tchaïkovski, après
des remaniements substantiels
imposés par Balakirev à l’été 1870.
La structure de l’œuvre montre
une lecture toute personnelle de la
pièce de Shakespeare. L’Ouverture
Fantaisie commence par un thème
recueilli aux bois graves dont les
inflexions renvoient à la liturgie
orthodoxe russe. Il s’agit là de Frère
Laurent, témoin impuissant de la
catastrophe, dont la bienveillance
accompagne les deux amants
jusqu’au dénouement final. Lui
succède le thème lié à la haine
entre les Capulet et les Montaigu.
Tchaïkovski scinde l’orchestre
entre vents et cordes, exprimant
musicalement l’antagonisme des
deux familles avant qu’enfin, Roméo
et Juliette ne fassent leur entrée.
Pour la génération romantique, le
théâtre de Shakespeare agit comme
une révélation. La puissance des
sentiments, le mélange des tons,
des classes sociales, la violence des
situations suscitent un engouement
considérable auprès des écrivains
(Victor Hugo), des peintres (Eugène
Delacroix) et des compositeurs. Dès
1839, Hector Berlioz livre Roméo
et Juliette, donnant le ton aux
générations suivantes. La Russie
n’est pas étrangère à ce mouvement.
En 1859, Mily Balakirev achève son
Ouverture du Roi Lear et, quelques
années après, conseille à Piotr Ilitch
Tchaïkovski de s’emparer à son tour
de Roméo et Juliette.
Composée en 1869, en moins de
deux mois, l’Ouverture Fantaisie
sur Roméo et Juliette devait préluder
à un vaste poème symphonique
que le musicien laissa finalement
3
Piotr Ilitch Tchaïkovski,
Variations sur un thème rococo
pour violoncelle et orchestre, op. 33
Adorateur de Wolfgang Amadeus
Mozart, explorateur de genres nés
à l’époque classique (concerto,
symphonie), Piotr Ilitch Tchaïkovski
fit du XVIII e siècle l’un des
marqueurs de son œuvre. À l’instar
d’un Berlioz opposé au wagnérisme
et se référant non sans nostalgie au
classicisme dans Béatrice et Bénédict
(1862), Tchaïkovski trouva dans la
rénovation de modèles anciens
une inépuisable inspiration. Plutôt
qu’une dette envers l’Occident
musical, c’est l’opposition au
modernisme wagnérien (mélodie
infinie, œuvre d’art totale, abandon
de la musique symphonique
pure…) qu’il faut entendre dans
ses références incessantes au
classicisme viennois.
Entre son Concerto n° 1 pour
piano et orchestre (1875) et son
Concerto pour violon et orchestre,
Tchaïkovski acheva les Variations
sur un thème rococo pour violoncelle
et orchestre. L’œuvre est dédiée au
violoncelliste allemand Wilhelm
Fitzenhagen. Soliste et pédagogue,
celui-ci avait pris une part majeure
au renouveau de la musique russe
en acceptant de venir enseigner au
Conservatoire de Moscou fondé en
1866 par Nikolaï Rubinstein afin
de favoriser l’émergence d’une
nouvelle génération d’interprètes
et de compositeurs. Est-ce cet
engagement en faveur de la
musique de son pays qui poussa
Tchaïkovski – par ailleurs son
collègue au sein du Conservatoire
de Moscou – à le laisser modifier
l’ordre des variations ? Conçues
comme une introduction suivie de
sept variations et d’une cadence,
les Variations sur un thème rococo
furent largement remaniées par
Fitzenhagen : le violoncelliste
déplaça la redoutable cadence
au terme de six variations, là où
Tchaïkovski la faisait intervenir à
l’issue de la deuxième variation.
Malgré l’agacement du compositeur,
la version de l’interprète s’imposa,
au point que celle de Tchaïkovski
ne fut redécouverte qu’en 1956 à
l’occasion de l’édition monumentale
réalisée en Union Soviétique, et
que la proposition de Fitzenhagen
demeure, aujourd’hui encore,
privilégiée par les violoncellistes.
4
Les Variations sur un thème
rococo sont parcourues par un
motif unique, d’abord énoncé au
violoncelle. Aimable, souriant,
ce thème renvoie à l’engouement
pour les chansons populaires dont
il possède la verve et la facilité. La
version proposée par Fitzenhagen
articule les sept variations selon
le modèle latent de la symphonie
classique : un mouvement vif relie
les deux premières variations, suivi
d’une valse lente et gracieuse. La
rupture de tempo qui suit renvoie à
l’enchaînement entre mouvement
lent et scherzo, avant que la cadence
et la péroraison finale n’achèvent
triomphalement ces variations
concertantes.
Sergueï Rachmaninov (1873-1943)
Danses symphoniques, op. 45
C’est en 1940, au beau milieu du
second conflit mondial que Sergueï
Rachmaninov entame la genèse de
ses Danses symphoniques. Séparé de
sa famille – sa fille, Tatiana, a choisi
de rester en Europe avec les siens –,
exilé à New-York, de plus en plus
isolé au sein de la scène musicale
internationale, Rachmaninov
commence pourtant cet ultime
projet symphonique. Depuis 1926,
seules six œuvres ont été achevées
par le compositeur russe, parmi
lesquelles la Symphonie n° 3 en
1936, que la critique a accueillie
avec un enthousiasme pour le
moins modéré. « La stérilité semble
écrite dans les pages de cette nouvelle
partition », écrit ainsi Edwin Schloss
dans le Philadelphia Record.
Pour Rachmaninov, qui n’avait plus
livré d’œuvre symphonique depuis
L’Île des morts en 1909, cet accueil
est un affront supplémentaire et
l’incite au silence. Que, moins de
quatre ans plus tard, le musicien
trouve la force de remettre un projet
orchestral sur l’établi témoigne de
son exceptionnelle vitalité.
Les Danses symphoniques
repoussent les limites de
l’orchestre : Rachmaninov déploie
un vaste ensemble de percussions
(campanelli, cloches, etc.), utilise un
saxophone ténor pour la première
fois dans son œuvre auquel, signe
de son importance, il donne le
thème principal, ménage une
partie de piano d’accompagnement
devenu quasiment percussif.
5
Supervisées par le violoniste Fritz
Kreisler, les parties de cordes
mettent à l’épreuve l’ensemble
des instrumentistes. Tout indique
que ce projet relevait, pour le
compositeur russe, d’une gageure
technique et compositionnelle.
Ultime étincelle, les Danses
symphoniques devaient d’abord
s’intituler Midi, Crépuscule et Minuit.
Rachmaninov choisit ensuite
de retirer les sous-titres de cette
réflexion sur le temps. Comme,
trois ans plus tard, le hongrois Béla
Bartók et son Concerto pour orchestre,
l’œuvre apparaît pourtant comme
une incontestable méditation sur
la mémoire et sur le temps passé.
Marche rêveuse, la première danse
symphonique fait entendre le
souvenir de l’opéra Le Coq d’or de
Nikolaï Rimski-Korsakov, l’une
des rares partitions emportées par
Rachmaninov lors de son exil hors
de la Russie soviétique en 1917, et
qu’il ne cessa jamais d’étudier. Le
thème plaintif au saxophone ténor
renvoie aux longues mélopées slaves
des opéras de Modeste Moussorgski.
La réminiscence, enfin, de sa propre
Symphonie n°1 – l’un de ses premiers
échecs critiques – achève de rendre
hommage à la Russie du passé.
Valse sans doute inspirée par
Maurice Ravel (La Valse, 1920), le
deuxième mouvement renvoie au
goût pour le grinçant et le fantastique
cher au compositeur français : tempi
heurtés, dissonances agressives
dans le même temps que sonorités
capiteuses et chatoyantes. Selon le
musicologue Jean-Jacques Groleau,
« Rachmaninov semble vouloir faire
entendre ici tout un monde jadis
joyeux, vivant, bien organisé, qui
soudain se délite, ne laissant à
l’auditeur que des souvenirs épars
et une terrible nostalgie. » À l’instar
de son contemporain Richard
Strauss en ses Métamorphoses ou
de l’écrivain Stefan Zweig dans
Le Monde d’hier, Rachmaninov
suggère le délitement d’une
époque, engloutie dans des rythmes
fracassés.
Le troisième et dernier mouvement
des Danses symphoniques fait
entendre un thème cher au
compositeur russe : celui du
Dies irae tiré de la Messe des
morts, cité dans l’ensemble de
son œuvre – Symphonie n° 1, Île
des morts, Études-Tableaux, etc.
Chevauchée diabolique marquée
par l’omniprésence de la mort, le
mouvement associe au Dies irae un
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thème tiré de la liturgie orthodoxe,
déjà cité dans les Vêpres (1915). Entre
la référence au chant le plus fameux
de la tradition occidentale (rendu
célèbre par Berlioz en sa Symphonie
fantastique) et le souvenir de sa foi
orthodoxe enfantine, il semble que
les Danses symphoniques soient
d’abord un regard sur le passé
dont Rachmaninov éluda toute
évidence. Un mot, pourtant, conclut
la pièce : « Alléluia ». Promesse d’un
apaisement ultime ou appel au divin
d’un compositeur marqué par les
tragédies de son temps ?
Charlotte Ginot-Slacik
VLADIMIR SPIVAKOV
DIRECTION
© Vlad Loktev
Vladimir Spivakov, aussi connu
par les orchestres que par le public
comme étant l’un des plus grands
violonistes de notre époque, jouit
d’une carrière aux multiples
facettes illustrée notamment par
son activité de chef d’orchestre
respecté et par son engagement
dans le secteur humanitaire. Il est
le directeur artistique et le chef
d’orchestre principal de l’Orchestre
Philharmonique National de
Russie et le Président du Centre
des Arts du Spectacle de Moscou
depuis 2003. Entre 1999 et 2002,
Vladimir Spivakov a été le chef
d’orchestre principal de l’Orchestre
National de Russie. En tant que
chef d’orchestre symphonique et
de chambre, Vladimir Spivakov a
figuré à l’affiche des plus grandes
salles de concert du monde entier
et a dirigé des orchestres européens
et américains, parmi lesquels
les orchestres symphoniques de
Londres, Chicago, Philadelphie,
Cleveland et Budapest, l’Orchestre
Symphonique de La Scala,
l’Orchestre de l’Accademia di Santa
Cecilia (Académie Sainte-Cécile de
Rome), l’Orchestre Philharmonique
de Cologne, l’Orchestre de Radio
France ainsi que les principaux
orchestres russes.
Vladimir Spivakov a donné aux
États-Unis en 1975 ses premiers
récitals qui ont rapidement été
suivis par des engagements
internationaux. En tant que
violoniste, il a joué en soliste
aux côtés des plus importants
orchestres au monde comme,
par exemple ceux de Moscou,
Leningrad (aujourd’hui SaintPétersbourg), Berlin, Vienne,
L o n d r e s , N e w - Yo r k , P a r i s ,
Chicago, Philadelphie, Pittsburgh
et Cleveland. Il a collaboré avec
quelques-uns des plus éminents
chefs d’orchestre du XX e siècle
au rang desquels Svetlanov,
Kondrachine, Temirkanov,
8
Rostropovitch, Bernstein,
Leinsdorf, Ozawa, Maazel, Giulini,
Masur, Chailly, Conlon et Abbado.
Les critiques sont à l’unanimité
sensibles à la profondeur de la
vision qu’a Vladimir Spivakov des
intentions des compositeurs, à la
richesse, la beauté et le volume de
sa tonalité, à son phrasé fin et ses
nuances, à son impact émotionnel
sur le public et au raffinement de
son talent et de son intelligence
artistiques.
En 1979, Vladimir Spivakov,
en coopération avec quelques
confrères partageant le même
don pour la musique de chambre,
a créé un nouvel orchestre de
chambre dénommé « Les Virtuoses
de Moscou ». Il en est depuis lors
le Directeur artistique le dirige
en tant que chef d’orchestre et
l’accompagne en tant que soliste.
Le Maestro Spivakov a étudié
la direction d’orchestre avec le
professeur Israel Gusman en
Russie. Il a ensuite approfondi ses
compétences en suivant des cours
particuliers aux États-Unis avec
le grand Leonard Bernstein qui
lui offrit sa propre baguette pour
prouver qu’il croyait en l’avenir
de chef d’orchestre de Vladimir
Spivakov. Ce dernier ne se départit
jamais de ce présent si précieux.
Vladimir Spivakov est le fondateur
en France en 1989 du Festival
International de Musique Classique
de Colmar, dont il est encore à ce
jour le directeur artistique. Nombre
de célèbres ensembles musicaux
ont participé au festival au cours
de ses vingt-six années d’existence,
ainsi que de prestigieux artistes
mondialement connus tels que
Mstislav Rostropovitch, Yehudi
Menuhin, Evgueni Svetlanov,
Krzysztof Penderecki, José van
Dam, Jessye Norman, Robert
Hall, Thomas Quasthoff, Matthias
Goerne, Kristian Zimmermann,
Michel Plasson, Andras Schiff,
Evgueni Kissin, Denis Matsuev,
Vadim Repin, Nikolaï Lugansky,
Vladimir Krainev et Sergei
Leiferkus. Vladimir Spivakov a
également, depuis 1989, fait partie
des membres du jury de beaucoup
de concours internationaux
réputés (par exemple ceux de Paris,
Gênes, Londres, Montréal) et il est
président du Concours de Violon
Pablo Sarasate en Espagne. En 2002
et 2007, il a aussi présidé le jury du
Concours International de Violon
Tchaïkovski à Moscou.
Pour Vladimir Spivakov, le travail
caritatif est une philosophie
de vie et il s’implique depuis
de nombreuses années dans
des activités humanitaires et
caritatives. Avec l’orchestre de
chambre des Virtuoses de Moscou,
le Maestro Spivakov s’est produit
en Arménie peu après le terrible
tremblement de terre de 1988 et en
Ukraine seulement trois jours après
la catastrophe de Tchernobyl.
9
Il a par ailleurs donné des centaines
de concerts de charité à travers tout
le territoire de l’ex-Union soviétique.
En 1994, Vladimir Spivakov a créé la
« Fondation caritative internationale
Vladimir Spivakov », consacrée à des
actions humanitaires, artistiques et
pédagogiques. Plus précisément,
la mission de la Fondation est
d’améliorer le niveau de vie
d’enfants orphelins et handicapés et
de favoriser la création, par le biais
de bourses et de subventions, pour le
développement des jeunes talents.
En plus de 20 ans, la Fondation a
aidé des milliers d’enfants et lancé
de nombreux jeunes talents.
Vladimir Spivakov s’est vu décerner
le titre honorifique d’Artiste
du Peuple en URSS (1989) mais
aussi en Arménie (1989), Ukraine
(2001), République du Daghestan,
Kabardino-Balkarie (2013) et au
Bachkortostan (2014). Le Maestro
a reçu le Prix National de l’URSS
(1989) et l’Ordre de l’Amitié des
Peuples (1993). Le Centre Spatial
Russe a donné le nom de Spivakov
à une petite planète à l’occasion de
ses 50 ans.
En 1996, Vladimir Spivakov a obtenu
l’Ordre du Mérite de Grade III
(Ukraine) et l’Ordre de Iaroslav le Sage.
En 1999, il a été décoré des plus grands
prix nationaux dans plusieurs pays,
comme ceux d’Officier de l’Ordre des
Arts et Lettres (France) et de l’Ordre
de St. Mesrop Machtots (Arménie).
Il est également titulaire de trois
Ordres pour Services à la Patrie
(Grades IV, III et II) (Russie). En
2002, il a été élu docteur honoraire
de l’Université Lomonossov de
Moscou. En 2006, Vladimir Spivakov
a été nommé Artiste pour la Paix de
l’UNESCO pour ses contributions
considérables dans le monde de
l’art et ses actions en faveur de
la paix et du dialogue entre les
cultures. En 2010, Vladimir Spivakov
a été fait Officier de l’Ordre de la
Légion d’Honneur par le Président
français. Plus récemment Vladimir
Spivakov a été honoré en tant que
Commendatore del Ordine de la
Stella d’Italia (2012) et a reçu le Prix
International de « Personnalité de
l’Année 2012 », l’« Ordre du Mérite de
la République du Bachkortostan »,
le Prix International « Star de
Tchernobyl » (2013), la « Croix
Samara » bulgare (2013),
10
différents concours internationaux
importants tels que le Concours
Marguerite Long – Jacques Thibaud
à Paris (1965), le Concours Paganini
à Gênes (1967), le Concours
International de Montréal (1969) et
le Concours Tchaïkovski à Moscou
(1970).
Vladimir Spivakov a réalisé de
nombreux enregistrements à
la fois dans son costume de
soliste et dans son costume de
chef d’orchestre, et les plus de
quarante enregistrements à son
actif englobent différents styles
et époques sur le plan musical,
allant d’œuvres de la musique
baroque européenne à des œuvres
de compositeurs du XX e siècle
comme Prokofiev, Chostakovitch,
Penderecki, Schnittke, Pärt,
Kantcheli, Shchedrin et
Goubaïdoulina.
Jusqu’en 1997, Vladimir Spivakov
a joué sur un violon de Francesco
Gobetti qui lui avait été offert par
son Professeur Youri Yankelevitch.
Il joue, depuis 1997, sur un
Stradivarius qui lui a été prêté à vie.
les ordres biélorusses « Fidélité et
Foi » et Francysk Skaryna (2014),
l’Ordre du Saint Prince Daniel de
Moscou, 1er degré (2014), l’Ordre de
Sainte Nina, l’Eclaireuse de Géorgie
(2014), ainsi qu’une pléiade d’autres
honneurs et titres.
En 2012, Vladimir Spivakov s’est
vu attribuer le Prix National de
Russie « pour ses réalisations
remarquables dans le domaine
des actions humanitaires » (Ce
prix a, lors d’autres années, été
décerné à Alexis II, Patriarche de
Moscou et de toutes les Russies, à
Alexandre Soljenitsyne, à Valentina
Terechkova, à Juan Carlos I, roi
d’Espagne, et au Président français
Jacques Chirac).
Né à Oufa, en République Soviétique
de Bachkirie (aujourd’hui le
Bachkortostan), Vladimir Spivakov
a étudié le violon avec le célèbre
professeur Youri Yankelevitch, au
Conservatoire de Moscou, puis avec
son idole, David Oïstrakh, l’un des
plus prestigieux violonistes du XXe
siècle. Alors qu’il était encore très
jeune, Vladimir Spivakov a été le
lauréat de grands prix décernés dans
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ANASTASIA KOBEKINA
violoncelle
© Evgeny Evtyukhov
Anastasia Kobekina est née en Russie,
à Iekaterinbourg, au sein d’une
famille de musiciens et a pris ses
premiers cours de violoncelle à l’âge
de 4 ans. En 2006, elle a été admise
à l’École Centrale de Musique,
qui appartient au Conservatoire
de Moscou, dans la classe d’Olga
Galochkina. À compter de la saison
2012-2013, Anastasia poursuivra, en
tant que Jeune Soliste à la Kronberg
Academy en Allemagne et aux côtés
de Frans Helmerson, ses études
qui sont financées par la bourse
Steigenberger/Rath Stipendium. En
Russie, Anastasia s’est vu décerner le
premier prix de plusieurs concours
internationaux comme par exemple
le concours télévisé « Nutcracker »
(Casse-noisette) en 2007 et le
concours « New names » (Nouveaux
Talents) (2008) ; elle a été finaliste du
concours international « Eurovision
Young Musicians » (Eurovision des
Jeunes Musiciens) à Vienne en 2008,
et lauréate du concours de l’École
Centrale de Musique de Moscou
(2009) dont elle a remporté le 1er
prix. En 2010, elle a suivi une master
class de David Geringas à la Kronberg
Academy, où elle a reçu le prix
Landgraf von Hessen. En 2011, elle a
été invitée à donner un récital dans le
cadre du 10e Festival de violoncelle de
Kronberg. Non seulement Anastasia
s’est produite dans les plus célèbres
salles de concert de Moscou, Berlin,
Vienne et Bruxelles mais elle a
également été invitée à prendre part
à l’inauguration du Centre Culturel
Russe de Tel Aviv, en Israël (2007).
En tant que soliste, Anastasia a
joué aux côtés d’orchestres tels
que les Virtuoses de Moscou,
l’Orchestre Philharmonique de
l’Oural, l’Orchestre Symphonique
Tchaïkovski de Moscou, l’Orchestre
Symphonique de Vienne, l’Orchestre
National de Lituanie et le Sinfonia
Varsovia (Orchestre Symphonique
de Varsovie) (sous la baguette de
Krzysztof Penderecki).
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À l’été 2012, Anastasia a été choisie
pour rejoindre la prestigieuse
Académie du Festival Verbier où elle a
assisté à des master classes de Ralph
Kirshbaum, Torleif Thedéen, Gábor
Takács-Nagy, Ferenc Rados, Antoine
Tamestit, Steven Isserlis et Pamela
Frank. Elle a aussi activement suivi
d’autres master classes animées
par Natalia Shakhovskaya, Natalia
Gutman, Leonid Gorohov, Gary
Hoffman, Enrico Dindo et Giovanni
Sollima. Elle a été à l’affiche de
nombreux festivals, parmi lesquels
peuvent être cités « Moscow meets
friends » (Moscou à la rencontre de
ses amis) (2008 - 2012), « Rising stars
in the Kremlin » (Etoiles montantes
du Kremlin) (2010), le 35e Festival de
Musique d’Alzenau, en Allemagne
(2010) et le Festival de Violoncelle
de Kronberg (2011). En 2012, elle
a participé au projet « Chamber
Music Connects the World » où
elle est apparue aux côtés de Gidon
Kremer, Yuri Bashmet et Andras
Schiff. En 2013, Anastasia a été
invitée à donner des concerts dans
plusieurs festivals en Allemagne,
en Russie, à Zagreb et en France. En
2013 elle a joué en concert aux côtés
de l’orchestre de chambre de Gidon
Kremer, le Kremerata Baltica, avec
lequel elle a enregistré un album.
En 2014, Valeri Guerguiev a invité
Anastasia à se produire avec lui et
l’Orchestre du Théâtre Mariinsky
à deux reprises. Au cours de cette
même année elle a fait ses débuts
aux États-Unis (Avery Fisher Hall,
Lincoln Center New York), au
festival Mecklenburg-VorpommernFestspiele et au Konzerthaus de
Berlin et a aussi partagé l’affiche
avec l’Orchestre du Musikverein
de Vienne. Anastasia joue sur un
violoncelle de Stephan de Baer,
prêté par le Deutschen Stiftung
Musikleben.
Anastasia bénéficie d’une bourse
de l’association berlinoise Freunde
Junger Musiker e.V.
13
PROCHAIN CONCERT
dimanche 20 mars
10h45 - HALLE AUX GRAINS
ALI BABA ET LES
QUARANTE VOLEURS
damien LEHMAN
Un conte d’Orient, pour petits et grands
à partir de 8 ans
Rencontre avec le compositeur à l’issue du concert
direction et présentation
récitant
Hervé Salliot
© DR
© Jean-Baptiste Millot
Christophe Mangou
En live
c’est encore
mieux !
Tous
les concerts
sont à 5 €
pour les moins
*
de 27 ans
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et dans votre magasin Fnac et ses enseignes associées
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FORMATION ORCHESTRALE
Liza Kerob
Premiers violons
Sharon Roffman
Vitaly Rasskazov
Henri Salvat
Jacqueline Bourdarias
Ion Georgescu
Jean Claude Cadres
Mary Randles
Aline Marciacq
Aude Puccetti
Stéphane Guiocheau
Julia Raillard
Stéphanie Padel
Marie Cauchefer
Marjolaine Charles
Isolde Ferenbach
Seconds violons
Audrey Loupy
Chiu-Jan Ying
Francois Drouhin
Marie Jose Fougeroux
Edwige Farenc
Alexandre Dalbigot
David Benetah
Estelle Bartolucci
Eléonore Epp
Quentin Debroeyer
Charlotte Lederlin
Florian Perret
Ji Yun Jeong
Frédéric Pazio
Altos
Domingo Mujica
Juliette Gil
Lambert Chen
Isabelle Mension
Tymoteusz Sypniewski
Gilles Apparailly
Claire Pelissier
Samuel Joly
Anne-Sandrine Duchêne
Joyce Blanco Lewis
Solenne Burgelin
Pauline Guenichon
Violoncelles
Sarah Iancu
Vincent Pouchet
Elise Robineau
Thomas Dazan
Sébastien Laurens
Marie Girbal
Léa Birnbaum
Blandine Boyer-Terrieux
Aude Dubois
Nanon Fustier
Contrebasses
Théotime Voisin
Florent Barnaud
Gérard Pons
Michel Renault
Daniel Ben Soussan
Victor Garcia Gonzalez
Conor Mc Carthy
Tarik Bahous
Flûtes
Cors
Jacques Deleplancque
Thibault Hocquet
Arnaud Bonnetot
Benoit Hui
Trompettes
Rene-Gilles Rousselot
Heike Gerber
Nicolas Pardo
Trombones
Sandrine Tilly
Dominique Dehu
Claude Roubichou
Fabien Dornic
Florence Fourcassie-Tardy Patrick Dubarry
Hautbois
Louis Seguin
Jean Michel Picard
Gabrielle Zaneboni
Clarinettes
David Minetti
Emilie Pinel
Jean-Paul Decamps
Bassons
Estelle Richard
Christophe Vivies
Marion Deleplancque
Saxophone
Philippe Lecocq
Tuba
Sylvain Picard
Timbales
Emilien Prodhomme
Percussions
Christophe Dewarumez
Matthieu Chardon
Aurélien Hadyniak
Nicolas Lamothe
Romain Robine
Harpe
Gaëlle Thouvenin
Piano
Inessa Lecourt
Halle aux Grains - 05 61 63 13 13 - www.onct.toulouse.fr
conception graphique : www.vifdesign.fr
Premier violon solo

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