Propriétaire récoltant - Bourgogne Aujourd`hui

Porte-monnaie
EN BREF
Aux enchères
Investissement
Propriétaire récoltant
Etre propriétaire
dans le Clos-de-Vougeot
ou à Gevrey-Chambertin,
c’est possible. Même
pour un particulier.
S
es clients seraient bien surpris de
l’apprendre. Bernard Mathey,
49 ans, gérant de laboratoires
photos dijonnais, est co-propriétaire de vignes en gevrey-chambertin village. Certes la parcelle est
modeste, pas même un dixième d’hectares
(moins de 1 000 pieds de vignes), mais
assez pour combler une vieille passion
pour le vignoble et ses productions. Amateur de vin de longue date, Bernard
Mathey a sauté le pas en 2000 en s’associant avec un ami. “Des connaissances
nous ont parlé de leur expérience en la
matière, nous nous sommes manifestés
auprès d’une agence pour faire savoir que
nous serions prêts à saisir une opportunité.
Depuis, nous avons la satisfaction de voir
tous les ans rentrer des bouteilles issues,
pour partie, de vignes nous appartenant”,
explique-t-il. Une centaine de bouteilles
qui viennent, chaque année, grossir sa cave
ou celles des amis sous forme de cadeaux.
Les vignes ont été confiées au domaine
Humbert (Gevrey-Chambertin) sur le
mode du fermage. Le domaine exploite la
parcelle, vinifie, met en bouteille et livre
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une partie de la récolte aux propriétaires.
“Nous avons régulièrement des demandes
de particuliers, seuls ou regroupés, dans ce
sens”, explique Robert du Parc, à la tête de
l’agence Brissac-du Parc à Dijon. “C’est
avant tout un raisonnement autour de la
convivialité qui les pousse à investir.
La vigne est un placement à rentabilité
faible, surtout dans les appellations les plus
cotés. Il existe pourtant quelques avantages
fiscaux”, explique Robert du Parc.
Côté vigneron, on y trouve son compte
également. Jeune vigneron dans les hautescôtes de Nuits David Duband s’est ainsi vu
confier des vignes en vosne-romanée et
nuits-saint-georges 1ers crus par un investisseur parisien. Un beau coup de pouce pour
élargir la gamme du domaine et se faire
connaître, sans s’endetter lourdement.
Pour certains producteurs, la formule est
même devenue un excellent moyen de
fidéliser la clientèle. Conquis, Bernard
Mathey a récidivé en 2001 en rachetant une
parcelle de bourgogne aligoté.
Laurent Gotti
Photographie :
Les domaines de la Romanée-Conti
et Comtes Lafon seront à l’honneur
le 18 juin chez Christie’s Paris.
On citera pour la romanée-conti des
bouteilles des millésimes 1956, 57,
58, un la tâche 1959.
Côté Comtes Lafon, quelques
références de rêve également :
des montrachet 1985, 89, 90, 92,
meursault Perrières 1989 et 1992, etc.
Sotheby’s à Londres proposait, de son
côté le 21 mai dernier, une sélection
de grands crus du Domaine Ponsot
(clos-de-la-roche, chambertin,
clos-saint-denis), ou encore des
montrachet 1997, la romanée 1998,
de chez Bouchard Père et Fils.
La maison
Mommessin
cambriolée
Un préjudice de 300 000 €.
C’est le montant du butin emporté par
des cambrioleurs qui se sont introduits
chez Mommessin (Quincié-enBeaujolais) la nuit du 4 au 5 mai.
Ils sont repartis avec pas moins
de 8 500 bouteilles. Une bande
qui avait une idée précise de la valeur
des appellations stockées
par la maison. Des appellations
côte-d’orienne, principalement,
manquent à l’appel. Et pas des
moindres puisque des vins des
domaines du Clos-de-Tart
(Morey-Saint-Denis) ou de la Vougeraie
(Premeaux-Prissey) ont disparu.
La question
d’un lecteur
Je possède 3 bouteilles de romanée-conti,
deux du millésime 1970 et une de 1967.
Le niveau du vin est bon et les étiquettes
sont en parfait état. Pouvez-vous me dire
quelle est la valeur de ces bouteilles ?
Gilles J. (Deux Chaises, 03)
Ces deux millésimes, 1967 et 1970,
ne sont pas restés dans les annales :
production record en 70 ; pourriture et
pluie en 1967.
Nous avons demandé au département
vins de Sotheby’s (Londres) la valeur de
ces bouteilles, voici sa réponse :
Romanée-Conti 1970 : entre 980 € et 1 250 €
la bouteille,
Romanée-Conti 1967 : entre 560 € et 700 €
la bouteille.