Chapitre C - Matériel Roulant 1
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Chapitre C - Matériel Roulant 1
1 FORMATION AUX SYSTEMES GRANDES VITESSES Matériel roulant – Exigences commerciales (Chapitre C - Matériel Roulant 1) ; Mardi 6 Juillet 2004 Giancarlo PIRO - UTMR TRENITALIA Comme avant-propos à ce que je viens de vous proposer, je voudrais vous faire voir ce que, au début du nouveau siècle (an 2000) un réseau ferroviaire européen a étudié et conclu, pour comparer, sur un parcours moyen, les caractéristiques d’un train à Grande Vitesse, avec celles un avion commercial à mi-rayon : Train à G.V. - Distance (km) - Temps parcours (en marche) - Vitesse max. du moyen de transport - Capacité de transport - Temps-parcours porte à porte - Fréquence possible par jour - Vitesse réelle commerciale (km/h) - Coût du transport par personne (€) Avion 500 2H10’ 300 400/550 2H50’ 24 176 70 --------------------------------------------- 55’ 900 300 3H 12 167 120 2 Le matériel roulant ferroviaire à Grande Vitesse d’aujourd’hui se compose de plusieurs types, suivant les nécessités des différents Pays dans lesquels il est utilisé. On a en effet : - Rames électriques et diesel composées de motrices aux extrémités et de remorques intermédiaires (motorisation concentrée); Rames électriques et diesel à simple étage avec motorisation repartie dans toute la rame ; Rames électriques à deux étages avec motorisation concentrée; Rames électriques et diesel avec pendulation des caisses avec les deux types de motorisation. Les rames mentionnées au premier point sont les plus utilisées, étant en circulation en France, U.K., Allemagne, Espagne, Italie, Corée etc. Les rames du 2ème type sont utilisées en Allemagne et au Japon, (pour des différentes raisons dans les deux Pays, comme on le verra). Les rames à deux étages sont – quelque exception près – utilisées en France seulement, car, étant la longueur des rames limitée pour des raisons d’infrastructure à 200 m., pour augmenter la capacité des rames mêmes, on a du utiliser deux étages, pour faire augmenter l’offre de places assises de 425 à 545. En ce qui concerne les rames électriques et diesel pendulaires (soit de façon naturelle, soit forcée grâce à des équipements spécialement conçus), on peut voir la solution espagnole de la Firme TALGO, soit la solution italienne ; celle espagnole utilise la pendulation naturelle des caisses suspendues en haut (+/- 3°) et elle sert à augmenter le confort des voyageurs seulement, sans avoir des répercussions positives sur l’augmentation de la vitesse maximale admise, tandis que celle italienne utilise une pendulation forcée, fournie par un équipement qui lui permet de basculer jusqu’à 8 - 10 ° et on peut ainsi augmenter la vitesse maximale dans les courbes jusqu’au 20 – 25 % par rapport à celle des véhicules traditionnels dans les mêmes tronçons de lignes et sur les mêmes courbes. Normalement ce type de rames est électrique, mais en Allemagne – par exemple – on a mis en service des rames diesel et en Espagne il y a des remorques à écartement variable qui peuvent être tractés par des engins moteurs soit diesel, soit électriques. En ce qui concerne le type de traction il va sans dire que la puissance embarquée sur les rames électriques est beaucoup plus élevée (car l’énergie est tirée de l’extérieure), que celle des rames diesel et par conséquent vitesse maximale des premières est en outre majeure. Pour la distribution de la puissance de traction le long de la rame, on peut remarquer que, si on veut utiliser un coefficient d’adhérence élevé, on doit prendre en considération les types à puissance repartie sur un nombre d’essieux moteurs important, comme par exemple on a fait sur les rames ICE 3 allemandes pour les utiliser sur la nouvelle ligne entre Cologne et Francfort, où il y a des pentes de 40 pour mille, valeur qui n’est pas normalement utilisé sur les voies du chemin de fer. Autre question qui peut intéresser la façon dont on conçoit la distribution de la puissance est celle reliée à la pendulation des caisses : en effet il est plus facile et moins coûteux construire des véhicules qui aient l’équipement de pendulation présent seulement dans la partie remorquée et non dans les motrices (qui nécessitent, ces dernières, du pantographe aussi), car dans ce cas on doit utiliser un dispositif qui permet au plan de la voie d’etre parallèle avec celui du pantographe. Cela peut comporter des limitations à la vitesse maximale de la rame, pour que on aie la ceritude que l’archet du pantographe ne soit jamais au dehors des fils de la caténaire. 3 Dans ce même cas on doit réaliser une limitation due au fait que la masse par essieu doit être limitée pour ne pas surcharger les rails avec des efforts survenant d’accélérations trop élevées dans les courbes ( à cause de la vitesse plus élevée par rapport aux rames classiques) , découlant d’un masse statique important ; celle-ci est une autre nécessité, sinon la plus importante, pour utiliser, dans ce cas, une masse par essieu réduite. En ce qui concerne l’aménagement intérieur de la rame, cet aspect dépend en bonne partie du type d’utilisation prévue pour la rame même. On peut faire un exemple à cet égard. Les Chemins de Fer Français ont – dès le début de la G.V. sur leurs lignes – eu comme but principal celui de battre la concurrence aérienne dans les parcours où la G.V. avait été mis en place ; en conséquence la conception de leurs rames était de façon telle à donner : - une vitesse commerciale comparable avec celle des avions, prenant en considération le trajet total, c’est-à-dire de centre ville à centre ville; avoir des prix moins élevés de ceux de l’avion et des types de réservation moins compliqués et longs des avions mêmes; donner un confort plus élevé que celui des avions et la possibilité d’utiliser tous les équipements personnels que l’avion ne permet pas, ou qu’il permet seulement en partie du voyage (Ordinateurs, Ecouteurs, etc.) Les Chemins de Fer Allemands et ceux Italiens au contraire, ont préféré marquer davantage l’aspect confort en général et en particulier la restauration dans une voiture spécialement dédiée, la possibilité de ne pas réserver toujours la place, en se déplaçant aisément le long de la rame ,etc. On doit dire que dans ces derniers réseaux la comparaison avec les temps parcours des avions n’est pas toujours en faveur du train, à cause par exemple de leur conformation géographique, ou bien d’une faible densité de lignes ferroviaires rapides qu’elles présentent. D’une parte la France par exemple, qui a la forme d’un hexagone, avec peu de montagnes et avec une très grande ville de laquelle toutes les principales lignes se départent, a eu aisément la possibilité de bâtir ses lignes à G.V. à partir de Paris, avec une distribution radiale, tandis que d’autres Pays, comme l’Allemagne, l’Italie, la Grande Bretagne, sont formées de façon différente et plutôt que des lignes « à étoile », qui se départent d’un seul point, présentent plusieurs Villes d’une certaine importance éparpillées partout sur les territoire et par conséquent les lignes à G.V. doivent se conformer à cette exigence. L’architecture générale des rames doit – comme on l’a déjà dit – être strictement conséquent de ces situations en tenant en compte ces exigences et alors on doit pourvoir les rames avec des voitures restaurant, avec des aménagements plus riches set diversifiés, avec différentes distributions des sièges, l’utilisation de compartiments, des « gadgets », tels que TV, hi-fi etc. ; toutes ces solutions et offres sont en fonction des différentes nécessités de la clientèle et de la longueur moyenne du voyage. De même l’espace moyenne à disposition de chaque Voyageur est en fonction des solutions qui ne sont pas présents partout et de la « philosophie » adoptée par les différents Opérateurs : la solution allemande prévoit, par exemple un espace en 1ère Classe supérieure à 1 m2 par voyageurs, tandis que d’autres Opérateurs offrent des espaces mineurs, dans la même classe. Les informations données (et offertes sur demande aux Voyageurs) sont toujours beaucoup importantes, spécialement en conditions dégradées du voyage. 4 Les rames à G.V. allemandes par exemple offrent des écrans qui peuvent donner différentes informations soit concernant la situation du train qu’on utilise, soit d’autres trains en correspondance dans les différentes gares du parcours, ou bien sur l’horaire en géneral. Les prises à la place pour les Ordinateurs sont désormais utilisées partout. Les solutions pour permettre un accès aisé aux trains pour les handicapés peuvent suivre deux concepts différents, à savoir : - placer sur les quais des gares des équipements aptes à permettre la montée et la descente des voyageurs HK , pour y faire placer les chariot relatifs et les faire monter sur les voitures ; placer dans des voitures spécialement conçues à cet effet des équipements aptes à soulever les chariots des voyageurs, pour qu’ils puissent ensuite être amenés dans les places leur réservées. Presque partout on a suivi la première solution, car elle est moins chère et a la possibilité de faire monter et descendre les voyageurs HK dans n’importe quelle gare pourvue d’un tel équipement. Un des éléments que j’estime personnellement puisse porter vers une harmonisation et unification, spécialement dans le domaine de la Grande Vitesse, car elle peut donner une grande contribution à relier entre eux les différents Pays européens, est celui d’unifier le plus possible le matériel roulant, du point de vue du conducteur, tout au moins; en premier lieu ce but peut être rejoint avec l’utilisation d’un pupitre de commande des engins moteurs unifié. Ce but a déjà été atteint et se base sur les points suivants : - - le conducteur ne doit pas faire des mouvements hors « de la norme » pour accomplir des opérations normales (ne pas soulever les bras, par exemple) ; les indications sur le pupitre doivent être données par des pictogrammes, qui puissent être compréhensibles de façon immédiate par tous les conducteurs des différents réseaux ; les opérations fondamentales doivent pouvoir être faites de façon « instinctive » par tous, car la sécurité de l’exploitation peut dépendre parfois de la rapidité avec laquelle on fait certaines opérations ; pour interroger l’engin et ses équipements, en cas de panne par exemple, sur les écrans spécialement conçus, on doit avoir la possibilité de retrouver toutes les informations nécessaires dans les langues des Pays dans lesquels la rame peut être utilisée. En ce qui concerne les procédures pour la commande du matériel roulant, on doit remarquer que l’Union Européenne a émis des règles, qui s’appellent « Directives » et qui imposent, entre autres, le chemin à suivre pour effectuer les commandes mêmes; ces règles – qui ont valeur de loi - ont été suivies par d’autres de 2ème rang qui sont appelées « STI » (Spécifications Techniques d’Interopérabilités) ; il y a enfin un niveau plus bas qui comprend les Normes de détail, qui s’appellent « Euronormes ». Les STI sont spécifiques soit pour la G.V., soit pour le Rail Conventionnel (concernant les lignes avec des vitesses moins élevées que celles de la G.V.) ; chaque partie comprends les règles pour les différents domaines du Chemin de Fer intéressés, c’est-à-dire Matériel Roulant, Infrastructure, Signalisation, Energie, Exploitation etc. Pour la partie G.V. on doit remarquer que les lignes prises en considération sont celles qui autorisent une vitesse maximale à partir de 200 km/h et concernent le Matériel Roulant correspondant. 5 Les systèmes d’alimentation en Energie sont les quatre connus (25 kVca, 15 kVca, 3 kVcc, et 1,5 kVcc) ; beaucoup plus sont les systèmes de signalisation présents, car il y en a une dizaine environ sur le Continent. En Europe les matériels à G.V. comprennent les familles des ICE allemands, des TGV français, des AVE espagnoles et des ETR 500 italiens. Même s’ils ne sont pas soumis aux règles européennes, dans le tableau qui suit on fera une comparaison entre les rames sus-indiquées avec une des rames japonaises, où la G.V. est utilisée depuis 40 ans. Les Directives imposent que le facteur le plus important pour le choix d’une offre de matériel roulant, à l’occasion d’une commande, soit le prix le plus bas qui est offert. Or, suivant cette disposition – compte-tenu que la vie moyenne d’une rame à G.V. est de 25 ans tout au moins - on peut se passer que dans un même réseau deux commandes successives puissent donner lieu à l’acquisition de deux types de matériel complètement différent. Tout cela comporte certainement une augmentation considérable des frais de maintenance, sur la base de sa vie moyenne. Le coût de possession (LCC – Life Cycle Cost) peut représenter tout-au-moins un tiers du coût total d’une rame et tout cela peut amener à des augmentations des frais, pour les Opérateurs, très remarquables ; sur la presse spécialisée en effet on a pu lire dans ces derniers temps, qu’un Opérateur britannique a du payer pour une série d’une cinquantaine de rames à G.V., quasi le double du prix d’achat, pour que le Fournisseur pourvoie à la maintenance des rames qu’il allait délivrer, pour une période d’un peu plus d’un dizaine d’années. Récemment les Organes qui s’occupent des transports ferroviaires en Europe (UIC, CCFE, UNIFE) ont publié un « livre blanc » concernant la situation et les perspectives de la Grande Vitesse en Europe et dans le Monde. La G.V. donne en effet une contribution remarquable à l’intégration politique du Continent, en plus elle donne son apport à une fonctionnement plus respectueux de l’environnement et à l’abolition des frontières techniques et administratives entre les Pays européens. Dans le livre qu’on a mentionné, on envisage que les nouvelles lignes ferroviaires à G.V., avec celles déjà en fonction, puissent porter à tripler le trafic ferroviaire du Continent, car déjà aujourd’hui plus de la moitié environ du marché des transports voyageurs avec un temps – parcours jusqu’à 2H est du domaine ferroviaire et pour des parcours jusqu’à 4H la partie ferroviaire est du 40%. Ainsi dans les années 2010 on devrait avoir 8000 km environ de lignes à G.V., parcourues avec trois grandes familles de trains, comme on a déjà dit, à savoir : - la famille des TGV français en France, Espagne (en partie), Belgique; la famille des ICE allemands en Allemagne, Espagne (en partie), Pays Bas ,Suisse et Autriche ; la famille des ETR 500 italien en Italie, qui assurent de même des liaisons avec les réseaux limitrophes. En outre il y a les familles des rames à voitures pendulaires à G.V., celle Espagnole (TALGO) et celle italienne (PENDOLINO) ; la première circule en Espagne et en Allemagne, tandis que la seconde, à part l’Italie, circule en Suisse, Allemagne, au Royaume Uni, en Finlande, dans la République Tchèque et en Slovénie. 6 On ne doit pas oublier en outre que la Grande Vitesse est né dans les années ’60 au Japon et que maintenant elle est en train de s’étendre en Corée, en Chine et aux Etats Unis. Pour indiquer les principales caractéristiques des différents types de rames européennes on doit remarquer que : - la SNCF utilise des rames TGV à simple et à double étage avec alimentation bicourant, et parfois tricourant et quadricourant, avec motorisation concentrée dans deux motrices aux extrémités de la rame même (rames seulement électriques) ; - La DB AG possède des rames toutes à un étage avec motorisation soit concentrée, soit repartie, la majorité sans pendulation des caisses et à traction électrique, mais elle a aussi des rames diesel et avec pendulation des caisses ; - Les trains espagnols AVE sont soit de dérivation soit française (les plus anciennes utilisées sur la ligne Madrid – Seville), soit allemande - espagnole, cette dernière prévues sur la nouvelle ligne Madrid – Barcelone ; - Les Britanniques ont en cours de livraison un cinquantaine de rames électriques avec caisses pendulaires et qui sont utilisées de Londres en direction nord, tandis qu’ils ont dans leur parc depuis longtemps des rames diesel ( dénommées IC 125, avec une vitesse maximale de 200 km/h), qui sont utilisées sur les mêmes relations ; - En Italie il y a deux familles des rames à G.V., comme on l’a déjà dit, l’une (ETR 500) spécialement conçue pour son réseau à 300 km/h, l’autre (ETR 460/480) avec système de pendulation, qui est utilisée en partie sur le réseau G.V., mais avec des prolongement sur les lignes traditionnelles ; on doit dire en outre qu’il y a une Société (CISALPINO) qui exploite, avec des rames pendulaires dénommées ETR 470, les liaisons entre Italie et Suisse. - La Belgique et les Pays Bas participent aussi à la G.V. avec des rames qui ont pris le nom commercial de THALYS, dans le cas des liaisons de la France en direction de la Belgique, les Pays Bas et l’Allemagne et avec des rames du type ICE 3 pour les liaisons entre Pays Bas et Allemagne ; le premier type de rames est dérivé des TGV français, tandis que les autres ont été achetées par les NS identiques aux rames allemandes ; - On ne doit pas oublier enfin que la Société EUROSTAR exploite, depuis quelque année, le trafic ferroviaire dans le tunnel de la Manche, avec des rames dérivées des TGV français, mais avec une composition beaucoup plus élevée et qui relient Londres à Paris et Bruxelles ; il s’agit de rames à 18 remorques intermédiaires, avec deux motrices aux extrémités, qui fournissent 12,5 MW de puissance et qui offrent quelque 800 places assises, avec vitesse maximale de 300 km/h ; la rame est divisible en deux parties pour être aisément portée hors du tunnel en cas d’un incident grave. Une table qui donne les principales caractéristiques de toutes ces rames est donnée ci-dessous, (en les comparant avec une rame japonaise récente) : 7 TGV Duplex SNCF ICE 3 DB AG ETR 500 FS AVE (1°série) RENFE 300 Composition de la Rame 2M+8R 8M 2M+12R 2M+8R 16M Nombre de rames En circulation 40 50 60 24 70 Tension d’alimentation (kV) 25 ;1,5 15 ;1,5 (*) 3 ;25 (*) 3 ;25 25 Puissance continue (MW) 8,8 8 8,8 8,8 12 Masse de la rame (t) 425 450 664 421 710 Longueur (m) 200 200 329 200 400 Masse par essieu (t) 17 17 17 17 12 Vitesse max.(km/h) 300 330 300 300 270 Places offertes 545 380 590 329 1323 Puissance/Masse (kW/t) 20,7 17,8 13,2 20,9 16,9 Masse/place assise(t) 8,78 1,18 1,12 1.27 0,54 Masse/mètre cour.(t/m) 2,1 2,25 2,0 2,1 1,77 Places/mètre (/m) 2,72 1,9 1,52 1,64 3,3 JR --------------------------M : Motrice ; R : Remorque ; (*) sur une partie des rames seulement On dresse une liste ci-dessous des caractéristiques des différentes rames, qu’on n’a pas pu mettre dans le tableau précédent : TGV (SNCF) - Rame articulée (un seul bogie pour chaque voiture) ; Véhicules spécialisés suivant leur position dans la rame ; 8 - Longueur limitée de chaque véhicule (à cause de la rame articulée) ; Masse par essieu égale pour tout véhicule soit moteur, soit remorqué (rame articulée) ; Services de restauration seulement sur réservation et à la place ; Voiture bar pour collations et boissons chaudes et froides ; Réservation des places obligatoire ; 450 rames environ en service ; Record de vitesse sur rail à 515 km/h ; Exportation du savoir-faire français en Espagne, Corée, EU etc. ICE (DB AG) - Différents type de composition possible (chaque voiture est placée sur deux bogies) ; Espace important offert à chaque voyageur ; Voiture restaurant sur chaque rame ; Utilisation non seulement prévue pour le réseau à G.V. ; Différentes générations de rames soit électriques, soit diesel, avec pendulation ou non ; Réservation des places pas nécessaire, grâce au grand nombre offert de celles-ci. ETR 500 (FS – TRENITALIA) - - Mêmes caractéristiques des rames allemandes (différents type de composition possible, espace offert à chaque voyageur beaucoup grand, utilisation non seulement prévue sur le réseau à G.V) ; Restauration de niveau élevé dans une voiture spécialement conçue ; Très bon confort de voyage. ETR 460/480 (FS- TRENITALIA) - Puissance repartie (6 bogies sur 9) ; Masse par essieu très réduite ; Pendulation active ; Possibilité de rouler à des vitesses supérieures du 20 – 25 % par rapport à celle des rames traditionnelles sur les mêmes lignes ; Restauration de niveau élevé dans une voiture spécialement conçue ; RENFE 2ème génération TALGO 350 -La rame est le résultat d’une collaboration entre ADTranz (aujourd’hui Bombardier) et Talgo ; la rame est à traction électrique et sa vitesse maximale est de 350 km/h ; elle est formée par deux motrices aux extrémités et 12 remorques intermédiaires ; sa forme antérieure est faite pour augmenter l’adhérence ( à bec d’oison) ; elle est prévue pour l’utilisation sur la ligne à G.V. de Madrid à Barcelone (650 km. en 2H30’), à une vitesse commerciale de 265 km/h environ. 9 Les caractéristiques des rames des autres réseaux non mentionnés sont égales à celles du type des rames desquelles elles dérivent. La Grande Vitesse s’est accrue dans ces derniers temps, d’un engin à traction autonome, chose qui est d’un certain point de vue innovant. Il s’agit de la rame américaine tractée par un engin à turbine à gaz ; les avantages d’un tel engin sont donnés par la puissance spécifique élevée, par un volume réduit, par la commande simple et par la maintenance réduite par rapport à celle du moteur diesel traditionnel; par contre – jusqu’à présent – sa consommation de carburant était retenue trop élevée. Il y avait en effet en France des réalisations de ce type dans les années ’70, mais à l’époque de la première crise énergétique on avait décidé de changer de système, même si on avait conçu le TGV prototype de ce type. Maintenant, à la suite d’un appel d’offre fait par la FRA (Federal Railroad Administation) des Etats Unis, qui demandait de concevoir un système de transport ferroviaire à traction autonome, mais économique, la firme canadienne Bombardier a répondu à l’appel en estimant que, avec un nouveau type de turbine à gaz dérivée des avions, on pourrait : - augmenter les vitesses des rames jusqu’à 240 km/h ; minimiser les coûts pour la mise à jour de l’infrastructure sur laquelle elle pouvait être utilisée; minimiser l’impacts vis-à-vis de l’environnement. Le résultat a été la mise sur rail d’un engin qui roule à 240 km/h, avec des consommations d’énergie comparables à celles d’un moteur diesel de la même puissance. La Firme a été capable de limiter à 90 t la masse sur 4 essieux en prévoyant une turbine de la puissance de 3750 kW, avec un véhicule de la longueur de 21 m. et à gabarit normal. On doit de même rappeler une performance qui a été faite par les industries espagnole et allemande, qui ont réalisé un engin diesel à écartement variable à G.V.: il s’agit de la tête motrice du TALGO XXI , qui peut atteindre un vitesse de 220 km/h et peut rouler soit sur les voies larges espagnoles, soit sur celles standard européennes. Cet engin présente un arrangement des essieux particulier (Bo – 1), avec un bogie moteur avant à écartement variable et deux roues indépendantes arrière, pour être aisément accouplé à une rame Talgo à écartement variable ; la puissance du bogie moteur est de 1500 kW et deux possibilités peuvent être prévues pour la rame, soit avec un seule motrice et une voiture pilote, soit avec deux motrices aux extrémités, en totalisant ainsi 3000 kW ; on rappelle que les rames Talgo sont pourvues d’un remorque qui donne la puissance nécessaire à l’alimentation de la ligne de train et que par conséquent la puissance de l’engin est presque entièrement à disposition de la traction. Pour compléter l’examen de la G.V. on doit prendre en considération le Japon et reprendre un petit peu les E.U ; en effet la seule relation actuelle en G.V. aux E.U. est celle reliant Boston à Baltimore par New York, Philadelphie et Washington, avec des rames à traction électrique dénommées « American Flyer » ; elles sont de dérivation française, mais chaque voiture est placée sur deux bogies et les voitures sont pourvues de pendulation active fournie par la Firme canadienne Bombardier. Ses caractéristiques sont indiquées ci-dessous : 10 - Composition de la rame - Puissance max. - Vitesse max. - Places offertes - Tensions d’alimentation 2M + 8R 9,2 MW 240 km/h 345 25 ; 12 kVca/ 50Hz; 12 kVca 60 Hz Le Japon a mis sur rail plusieurs séries de rames à G.V. sur ses 2200 km. de lignes prévues à cet effet ; toutes ses rames sont à puissance repartie et sont partagées sur les trois réseaux West, Central et East Japan Railways. La série la plus répandue de rames est celle dénommée 300, qui a une vitesse maximale de 270 km/h, est composée de 16 véhicules, avec 40 essieux moteurs sur un total de 64, et une puissance de 12MW ; les places offertes sont 1323 en deux classes et elle est en service depuis 1995. Le tableau qui suit donne les principales caractéristiques des rames japonaises en service. Série Composition (véhicules) Puissance Vitesse max (MW) (km/h) Places offertes Essieux moteurs Puiss./Masse (kW/t) 100 16 12 230 1320 48 15,5 300 16 12 270 1323 40 16,9 200 16 11 240 1212 48 16.5 400 7 5 240 400 24 16,4 500 16 18 350 1324 64 24 STAR 21 9 6 300 600 16 28,5 La Corée enfin a tout récemment mis en service, sur sa première ligne à G.V. entre sa Capitale, Seul et Pusan, des rames dérivées des TGV français, mais avec une composition beaucoup plus élevée, pour une offre de plus de 1000 places assises. De même on peut dire de Taiwan, qui va mettre en service des rames de composition élevée et de construction française dans son couloir ferroviaire nord - sud. Pour terminer le panorama, on doit dire que la Californie n’a pas encore choisi le matériel ferroviaire à G.V. à mettre en place, mais elle déjà envisagé de bâtir un système de chemins de fer qui devra relier Sacramento et S.Francisco d’une part, à Los Angeles et S. Diego de l’autre, à des vitesse maximales allant jusqu’à 400 km/h et de longueur totale de 1200 km. environ. 11 Types de rames Quantité Masse (t) Puissance Totale (MW) Longueur (m) Masse par essieu (t) Vitesse max(km/h) Places offertes Tensions d’aliment. (kV) Ecartement (m) Puissance/Masse (kW/t) Puissance/places (kW) Masse/mètre courant (t/m) Places/longueur (/m) TABLEAU DES RAMES A GRANDE VITESSE TGV TGV ICE1 ICE3 ETR500 ETR460 300 AVE350 AM.Fly. TALGO XXI 480-470 Atlant. Duplex FS-CIS JR RENFE Amtrak RENFE DB FS SNCF SNCF DB AG AG 100 50 385 205 60 70 250 30 24 ? 275 425 850 450 664 445 710 350 850 323 8,8 8,8 9,7 8,0 8,8 6,0 12,0 8,0 9,2 4 EUROSTAR THALYS TURBO HSST Amtrak 25 750 12,2 SNCF/NS SNCB/DB 30 380 8,8 ? 90(motr.) 3,75 200 200 385 205 329 235 398 200 260 300 393 200 --- 17 17 20 17 17 13,5 12 10 21 15 17 17 22,5 300 300 280 330 300 250/200 270 350 240 300 300 300 240 425 545 25/1,5 25/1,5 695 15 380 590 15/1,5 3/25 480 1325 350 3/15/1,5 25 25/3 345 12/25 750 25/3 794 25/3/0,75 377 25/3/1,5 ----- 1,435 1,435 1,435 1,435 1,435 1,435 1,435 1,435 1,435 1,668 1,435 1,435 1,435 1,435 32 20,7 11,4 17,8 13,2 13,5 16,9 26,5 11,5 12,4 16,2 23,1 20,7 16,1 13,9 21 14,9 12,5 9,1 22,8 26,7 5,3 15,3 23,3 42(motrice seulement) --- 1,37 2,1 2,2 2,2 2 1,89 1,78 1,75 3,1 1,1 1,9 1,9 --- 1,75 2,7 0,82 1,8 1,79 2 3,3 1,75 1,3 2,5 2 1,89 ---