SGU°U (intégrale) - Stargate

Transcription

Une FanFiction
d’Everett
Stargate Universe
(A.C): Ultimate
31
Stargate Universe : Ultimate
2
Saison 3
ÉCRIT PAR
Everett
(A.C)
ADAPTÉE DE LA SERIE STARGATE : UNIVERSE
CRÉÉE PAR BRAD WRIGHT & ROBERT COOPER
— 2011-2013 —
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4
AVIS AU LECTEUR
Cette production n’est absolument pas une oeuvre littéraire
commerciale. L’auteur, fan de la franchise Stargate, a
simplement souhaité consacrer une suite à l’une des séries à
laquelle il a appréciée. Il n’en tire aucun bénéfice de cette
publication. Les images utilisées proviennent de plusieurs
sites internet, et pour certaines d’entre elles crées par d’autres
fans.
L’auteur
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Sommaire
Liste des chapitres-épisodes
1. Après un long sommeil
2. Nouvelle Donne
3. Éternel recommencement
4. Objectif Terre
5. L’affrontement
6. Une révolution en marche
Épilogue
1. Anéantis
2. Origine
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Chapitre 1
Après un long sommeil
Le Destiny sortit de VSL. Peu à peu, les systèmes de bord
retrouvèrent la vie. Chaque pont du vaisseau s'illumina à nouveau.
Les caissons de survie se désactivèrent sortant d'abord Rush, Young
puis les autres de leur sommeil.
Rush, totalement sonné, se tenait à l’aide des parois du module pour
ne pas s’écouler. Une telle réaction était normale, il s’agissait des
premières versions de stase, des machines n'ayant pas subi les mêmes
mises à jour que celles qu’on pouvait voir sur Atlantis ou encore sur
Terre, dans l’avant-poste des Anciens. Plusieurs membres souffrirent
également de migraine. Hélas, il leur fallait faire avec, car ils devaient
résoudre, avant tout, un certain nombre de priorités.
Se rapprochant d’un petit groupe, le colonel Young entama la
conversation.
Young : Tout le monde va bien ?
Plusieurs personnes : Oui
Young : Camille !
Wray : Ouah, ce fut une expérience... étrange. Je me revois en train
de m’insérer dans cette chose et tout à coup, je vois le présent, je n’ai
pas vu le temps passé.
Young : Croyez moi je ressens la même chose... Rush !
Rush : Je suis là, colonel !
Young : J’ai besoin de connaître notre situation.
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Un peu plus loin, les deux hommes retrouvèrent Chloe, TJ, Scott et
Greer. Tout le monde allait bien jusqu’à ce que l’un d’eux
n'intervienne.
Chloe : Euh... Où est Eli ?
Cherchant dans tous les recoins de la salle, Young ne l’aperçut pas, ni
même dans le caisson où il était censé prendre place.
Young : Greer, Scott, formez des équipes et trouvez le !
Greer & Scott : A vos ordres !
Rush : N’oubliez pas que nos réserves d’énergie doivent être très
limitées. Qui sait combien de temps le vaisseau pourra tenir !
Les équipes s’attelèrent à leur mission. Quinze minutes plus tard, le
doute subsista. Scott entra dans la salle du fauteuil de contrôle,
accessible depuis les caissons car elle faisait partie de la zone où les
systèmes de survie étaient en marche. S’aventurant dans la pièce,
légèrement éclairée en raison de l’économie d’énergie, le lieutenant fit
une découverte macabre...
Scott (par radio) : Colonel ?
Young : Ici Young, j’écoute !
Scott : Mon colonel j’ai retrouvé Eli ! (moment de flottement) Il est
mort !
La douleur et la tristesse de Young pouvaient se lire à travers
l'expression de son visage crispé. Young accompagné de Rush, Chloe,
Scott, Greer et Wray, entrèrent dans la salle d’interface et se
recueillirent quelques instant devant la dépouille d’Eli. Son corps
avait été remarquablement conservé. Le froid glacial qui était dans
tout le vaisseau avait permis de stopper la décomposition et la
libération des odeurs qui en résultaient. Devant cette tragédie, Chloe
se mit à pleurer. Les militaires avaient du mal à retenir leurs larmes,
surtout Young, se remémorant le dernier tête à tête qu’il avait eu avec
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le “prince des maths” — comme il aimait être appelé — avant de se
mettre en stase ;
(flashback)
Young : “Vous êtes sûr de vouloir le faire ?
Eli (le regardant fixement) : Je n’ai jamais été aussi sûr de toute ma
vie !
Eli tendit sa main droite pour serrer celle de Young qui lui préféra
enlacer le jeune garçon, touché par sa démarche.
Young : Vous êtes un bon gars, Eli, ne l’oubliez pas ! On se voit de
l’autre côté.
Eli : Ok
Young : Bien
Young entra dans sa capsule, fit un dernier signe à Eli avant que le
module ne s'activa.
(présent)
Après cette révérence, les membres ne surent plus quoi faire. Pour
Rush, malgré une certaine tristesse peu exprimée devant tout le
monde, la vie devait continuer. Il fallait aller de l’avant, les risques
étaient élevés pour celui qui était prêt à rester quinze jours seul dans
un immense vaisseau sombre dans le seul but de réparer le dernier
module gravement défectueux. Encore un sacrifice pour l’intérêt
général dit-il.
Exaspéré, le sergent Greer fonça sur ce dernier pour lui régler son
compte mais il est rapidement stoppé par le lieutenant Scott. Cela
n’empêcha pas Young d’intervenir à la place de son subalterne pour
foutre un coup de poing bien placé dans le ventre de Rush.
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Rush (à terre, l’air malicieux) : Qu’est ce que vous croyez ? Le
problème est purement mathématique ! Il a fait le choix de rester et
de tout faire pour réparer le dernier caisson, il n’y est pas parvenu.
Durant votre carrière colonel, vous avez dû apprendre à perdre des
hommes au combat. Vous n’avez jamais pu supporter l’idée de devoir
prendre la décision en tant que supérieur de qui va devoir rester en
vie et qui va devoir mourir. Eli ne sera certainement pas le dernier...
Young : Vous avez raison, vous allez peut-être le rejoindre !
Le petit sourire de Rush devint alors moins prononcé, sachant par
expérience que les menaces de l'officier étaient bien réelles.
Young : Brody, Volker j’ai besoin de connaître la situation du
vaisseau. Maintenant !
Les trois ainsi que Greer, Scott, Chloe et Wray se dirigèrent dans l’une
des nombreuses salles de contrôle auxiliaire du vaisseau pour faire un
état de la situation. Brody alluma un ordinateur de bord, et activa
l’écran de contrôle permettant ainsi de situer le Destiny dans l’espace.
A la lecture des premières données, le scientifique exprima un
étonnement, très vite suivi par son collègue astrophysicien.
Brody : Wooh, c’est incroyable
Young : Qu’y a t-il ?
Brody (surpris) : Euh...
Volker : Eh bien... si j’en crois ces données, durant ces années de
sommeil, le Destiny a parcouru 740 millions d’années-lumières.
Young : Et alors ?
Volker : Alors ? Le vaisseau a fait une sacré distance ! Malgré
l’énergie puisée par les modules de stase, les moteurs ont permis
d'atteindre une vitesse impressionnante en VSL.
Brody : Ce n’est pas tout, regardez !
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Appuyant sur un bouton de la console, Brody fit activer un écran
interactif au milieu de la pièce. On pouvait voir l’immensité de
l’univers et la représentation du vaisseau ancien au beau milieu des
étoiles. Soudain, un point blanc très lumineux apparu sur le fond de
la carte, pile face au Destinée.
Wray : Qu’est ce que c’est ?
Laissant monter le suspens durant quelques secondes, Brody
répondit à la représentante des ressources humaines, tout guilleret.
Brody : La fin du voyage !
Chloe : Vous voulez dire que c’est la mission du Destiny ?
Volker : La clé de l'univers... La réponse à Notre Création !
La stupeur et la joie régnèrent au sein du groupe.
Young : Le vaisseau atteindra son but dans combien de temps selon
vous ?
Brody : Difficile à dire... dans un an, plus ou moins.
Pendant ce temps Rush, seul dans la salle du fauteuil de contrôle,
parcourut les informations écrites en ancien sur un écran. Dans les
données, une phrase l’interpella, il fut alors témoin d’une situation
totalement hallucinante.
Rush : Colonel Young, ici Rush répondez.
Young (exaspéré) : Qu’y a-t-il Rush ?
Rush : Je crois que ça devrait vous intéresser !
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Young demanda à Brody et Volker de continuer à éplucher les
données récoltées par le vaisseau durant sa longue traversée
intergalactique.
En salle de contrôle, Rush informa le colonel que le corps d’Eli n’était
pas là par hasard. Une vidéo de Kino avait été enregistrée durant la
stase. En la lisant, on aperçut un témoignage d’Eli, racontant son long
calvaire : “Ca fait deux jours que j’essaye en vain de réparer le module
de stase. Malgré le fait que je possède assez de palladium, le minerai
qu’on a récolté sur une lune pour leurs réparations, l’appareil est trop
endommagé, je pense qu’il faut imputer ça à l’âge avancé du vaisseau.
L’utiliser ne serait pas raisonnable et risquerait de me tuer... Il ne me
reste qu’une solution...” [fin de la vidéo]
Young : Et c’est tout ? De quelle solution parle t-il ?
Rush : J’ai feuilleté le journal de bord du vaisseau. Comme vous le
savez, tous les systèmes ont été mis en sommeil afin que le Destiny
parcourt ses années intergalactique et...
Young (l'interrompant): Oui, ça nous le savons !
Rush : Sauf que la salle du fauteuil a été réactivée durant la période
de stase, et c’est là où nous avons retrouvé son corps.
Young : Où voulez vous en venir ?
Rush : Ce que je veux dire, c’est que Eli, ou tout du moins sa
conscience... est dans l’ordinateur du vaisseau !
La mort d’Eli bouleversa l’ensemble de l’équipage, qui pour la grande
majorité attendait sur la passerelle d’observation. Dans la salle de
contrôle, Brody s’aperçut que le Destinée aller bientôt repasser en
VSL en direction d’une étoile pour remplir ses réserves d’énergie. Le
vaisseau ne disposait moins de 2% de ses réserves totales d’énergie,
très peu pour une pleine accélération et un maintien des boucliers
durant l’hyper-vitesse.
Pourtant, les instruments de bord indiquèrent que le vaisseau puisait
plus d’énergie qu’il n’en devrait à l’aulne de l’économie drastique qui
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a été faite sur les systèmes jugés inutiles. C’est alors que Rush et
Young entrèrent dans la salle de contrôle auxiliaire pour dire aux
personnes présentes que la conscience d’Eli est toujours à bord du
Destinée.
Rush prit place sur un siège et activa un autre ordinateur. Après de
bref échanges d’émotions, Rush interrompit ce petit moment d’espoir
pour faire part d’une réalité difficile à entendre.
Rush : La mémoire interne du Destiny est surchargée, elle
consomme trop d’énergie et ce, en raison de la présence de trois
éléments difficile à stocker : la conscience d’Amanda Perry, celle de
Ginn et enfin d’Eli.
Young : Qu’est ce que vous proposez ?
Rush : Pour que le Destiny atteigne l’étoile de ravitaillement, il va
falloir... (silence) effacer une conscience du vaisseau !
Scott & co. : QUOI ?
Wray : Attendez, vous suggérez de sacrifier une personne ?
Young : Oubliez ça !
Rush : Je regrette c’est la seule option que nous ayons ! Si le reste
d’énergie est inférieure à 1,5%, le Destiny ne pourra plus repasser en
VSL pour atteindre son objectif vital, et nous serons bloqués pour
toujours dans le vide sidérale.
Chloe : Il reste la porte des étoiles !
Rush : Mlle Armstrong, accéder à la salle de la porte suggère de
réactiver plusieurs ponts du vaisseau dont les systèmes de survie pour
y accéder. J’ajoute que nous n’aurons pas assez d’énergie pour établir
un vortex, sans parler de trouver une planète potentiellement viable.
La situation est claire et nous devons COLONEL Young passer par
là... Qui va rester en vie ? Qui va devoir nous quitter ? Et ce, pour
l’intérêt général !
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Pendant ce temps, dans la salle de contrôle.
Greer : Je ne sais pas ce qui est le plus terrible : avoir son corps en
stase dans un frigo, ou avoir sa conscience dans un ordinateur.
Rush : Eh bien, dans les deux cas, vous ne sentez rien.
Greer : Merci... Monsieur le preneur de décision !
Rush : Ne soyez pas énervé, Sergent, la situation que traverse Eli est
difficile certes, mais pas insurmontable.
Greer : VOUS ! Ayez le courage de ce qu'a fait ce garçon. Je ne pense
pas que vous seriez prêt à vous sacrifier, comme vous dites... pour
l'intérêt général !
Greer sortit de la pièce, énervé. Rush, dans son habitude, laissa
apparaître un petit sourire de côté. Comme si, celui-ci éprouvait un
plaisir de mettre à bout le sous-officier. Pendant ce temps, Young et
Wray discutèrent sur la gestion de la situation. Pour eux, sacrifier une
conscience était une épreuve douleureuse. Chacune ayant une valeur
inestimable pour la survie des membres à bord. Amanda Perry est
une brillante scientifique, ayant été chargée de concevoir
l'amélioration des moteurs des croiseurs X-304 ; Ginn, également
brillante, détenant de précieuses informations sur l'Alliance
Louxienne et sur les possibles plans d'une future attaque sur Terre et
enfin, Eli, celui qui a déverrouillé l'accès au neuvième chevron de la
porte des étoiles.
De retour dans la salle du fauteuil, Rush eut l'idée de prendre le
risque de se connecter à l'ordinateur principal du vaisseau en utilisant
la chaise. Ayant déjà eu cette expérience par le passé, son corps
pouvait selon lui surmonter cette épreuve physique. Son but,
communiquer avec la conscience d'Eli. Rush s'installa dans le fauteuil
et la connexion s'établit.
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(Monde virtuel)
Rush traversa un long et interminable couloir sombre du vaisseau. Il
actionna un bouton permettant l'ouverture d'une porte donnant accès
à la salle de la porte des étoiles. Il s'approcha lentement de l'objet
circulaire et soudain, il entendit une voix derrière son dos... C'était
Eli !
Les retrouvailles furent intenses en émotion. Rush ne cacha pas
devant le jeune garçon toute son admiration. Eli lui raconta sa vie
solitaire après le départ de tout le monde. Sentant ses forces le lâcher,
l'idée de transférer sa conscience dans l'ordinateur du vaisseau lui
était venue au dernier moment.
Rush lui fit part de la situation. Le vaisseau a réussi à atteindre la
prochaine galaxie mais les niveaux d'énergies sont aux plus bas et les
moteurs n'ont pas assez de courant pour atteindre l'étoile solaire.
Comprenant tout de suite que sa conscience va peut être condamner
l'équipage tout entier et la mission du Destinée, Eli exigea de Rush la
suppression de sa conscience. Rush s'y refusa et tenta de le raisonner.
Pendant ce temps, Brody et Young observèrent Rush, connecté au
fauteuil ancien.
Young : Mais qu'est ce que... Brody déconnectez le !
Brody : Je ne peux pas, je risque de lui causer de graves lésions si je
force le protocole de sécurité.
Young : Mais qu'a-t-il dans la tête ?
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De retour dans le monde virtuel.
Rush : Je ne peux pas te sacrifier ! Tu es une personne inestimable
pour la mission de ce vaisseau.
Eli : Vous ne pensez qu'à ça ! Accomplir cette foutue mission.
Rush : Percer les mystères de l'univers ne t'enchantent pas ?
Eli : Si, mais lorsqu'il s'agit de sacrifier des vies pour satisfaire vos
intérêts, je regrette mais je ne cautionne pas ! Pour vous, la fin justifie
les moyens.
Rush : Eli je...
Eli : Je vous demande de supprimer ma conscience de l'ordinateur !
Au même instant, Brody tentait d'obéir aux ordres du colonel Young,
Rush avait visiblement pris ses précautions en insérant un code,
bloquant de facto toute possible contre-mesure.
Young : Brody !!
Brody : Je n'arrive pas à le déconnecter !
Soudain, le fauteuil se désactiva, réveillant Rush.
Young : Rush, que diable vouliez-vous faire ?
Rush : J'ai réussi à me connecter à l'ordinateur du vaisseau, j'ai pu
communiquer avec Eli !
Brody : Sérieux ?
Young : Comment va t-il ?
Rush : Il va bien, il m'a dit qu'il a pu améliorer le rendement des
moteurs du vaisseau...
Brody : Ce qui explique cette formidable distance parcourue.
Rush : Je lui ai fait part de la situation, et il m'a demandé de sacrifier
sa conscience, chose que j'ai refusé. Visiblement il contrôle
l'ordinateur du vaisseau, c'est pour ça qu'il m'a déconnecté.
Young : Peut-il se sacrifier, se supprimer de l'ordinateur ?
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Rush : Non cela nécessiterait une intervention extérieure, il s'attend
à ce que je respecte ses volontés.
Les trois hommes furent interrompus par un vacarme assourdissant.
L'alarme du vaisseau se mit à retentir sur tous les ponts. Brody et
Young foncèrent vers la salle auxiliaire. Profitant de cette solitude,
Rush procéda aux réglages du fauteuil de contrôle. Son unique but
était en effet de parvenir à l'un des sous-programmes du vaisseau qui
conservait les consciences humaines. Exprimant un amour intense
envers Amanda et de l'intérêt envers Eli, il décida alors de supprimer
la conscience de Ginn. Pris de remords, le scientifique s'effondra et se
mit à pleurer.
En salle de contrôle auxiliaire, Brody s'aperçut que le vaisseau était
sur le point d'atteindre le point de non-retour. Le pourcentage restant
d'énergie continuait à descendre. Soudain, de très fortes vibrations
furent ressenties. Le bruit de la structure du vaisseau était tel qu'il
suscita auprès de certains un surplus d'angoisse.
Brody : Les moteurs du Destiny s'activent !
Young : Branchez moi sur l'intercom. Votre attention s'il vous plaît,
ici Young, tenez vous prêt, le vaisseau va entrer en hyper accélération
Brody : 5... 4... 3... 2... 1...
Le Destinée activa la VSL et s'engouffra dans une fenêtre spatiale
dans l'espoir d'atteindre l'étoile solaire la plus proche.
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Chapitre 2
Nouvelle donne
Poursuivant sur sa lancée, le Destinée tentait d’atteindre par VSL la
prochaine étoile solaire en vue de son ravitaillement. Pendant ce
temps, dans l’une des salles auxiliaires du vaisseau, le colonel Young
s’entretenait avec Adam Young sur leur situation ;
Young : Brody, dites moi tout.
Brody : Je pense que c'est bon. Le Destinée semble avoir concentré
l'énergie nécessaire pour le voyage.
Young : Les boucliers ?
Brody : Ils devraient supporter l'entrée dans l'étoile avant le
lancement de la procédure
Young : Parfait, tenez moi au courant !
Young quitta la salle de contrôle. Marchant dans le couloir, il utilisa
sa radio pour communiquer avec le professeur Rush ;
Young : Rush répondez ! Rush !
Au même moment, Rush se trouvait toujours dans la salle du fauteuil
en train de se remettre de sa douleureuse décision, il avait procédé à
la suppression de la conscience de Ginn, la louxienne qui était la
petite amie d’Eli et qui servait d’informateur au Commandement de
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la défense terrienne. Il savait pertinemment qu’Eli ne le pardonnera
jamais de son acte.
La radio de Rush émit alors un son, celui de la voix de Young qui, de
l’autre côté, espérait une réponse de sa part.
Young : Rush !! Où diable êtes vous ?
Rush se ressaisit, prit sa radio et lui répondit ;
Rush : Oui, ici Rush, je vous écoute colonel ?
Young : Que faites vous ?
Durant un bref instant, le scientifique chercha un motif pour
convaincre son interlocuteur
Rush : Je... Je vérifiais si nous avions assez d'énergie pour atteindre
notre objectif.
Young : Allez rejoindre Brody en salle de contrôle, nous allons sortir
de VSL. Young terminé.
Une fois la conversation achevée, Rush exprima un soulagement. Il
craignait que l’officier n’apprenne ce qu’il venait de commettre.
Au même moment, à l'infirmerie, Camille Wray se remit péniblement
de la découverte du corps d'Eli. Elle se remémorait les longues
conversations qu'elle avait eu avec le jeune garçon, notamment sur
l'état de santé de sa mère. Sa situation l'avait beaucoup touché
lorsqu'elle était responsable des ressources humaines sur la base
Icare. C’est la raison pour laquelle elle s’était bagarré auprès des
hautes instances du Comité internationale de surveillance pour faire
venir à bord du Destinée la conscience de la mère d’Eli afin que ce
dernier ne baisse pas les bras et ne commette l’irréparable
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Quelques temps plus tard, le colonel Young fut appelé en salle de
contrôle, le Destinée avertissait les membres à bord, d’un signal
d’approche...
Young : Alors ?
Brody : Le vaisseau procède à une décélération. Coupure dans 3...
2... 1... !
Le Destinée sortit brusquement de VSL, et utilisa la force émise par
cette décélération pour venir s’engouffrer dans une géante étoiles
solaire qui tenait pile face à lui.
Brody : Nous avons franchi la couronne, je procède au déploiement
des collecteurs.
Les collecteurs du Destiné situés en dessous des ailes du vaisseau,
commencèrent à avaler une énorme quantité d'énergie, redonnant
vie aux systèmes du vaisseau.
Rush : Notre trajectoire est correct. Capacité d’énergie 70%. Nous
pouvons procéder à la redistribution, d’abord sur les systèmes vitaux
et les couloirs donnant accès à la salle d’embarquement.
Young : Ca y est les turbulences ont disparu !
Rush : Nous nous éloignons du soleil. Je procède à l’annulation du
compte à rebours. Attention, tenez-vous prêts, nous allons passer en
VSL !
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De retour sur le pont.
Young : Bien, nous avons réglé nos problèmes d'énergie. Ce qui nous
faut absolument ce sont les vivres, faites en sorte que le vaisseau nous
donne accès à une planète répondant à nos besoins !
Rush : Ok. Mr Brody, suivez moi, nous allons enfin pouvoir utiliser le
pont.
Rush et Brody pénètrent sur le pont du Destinée. Volker les rejoint.
Rush (s'installant dans le fauteuil principal) : Parfait, vous allez
éplucher plus attentivement les données du Destinée pendant notre
période de stase. Si il y a un problème, nous le corrigerons.
Volker : Et vous, que faites vous ?
Rush : Je m'assure que le Destinée nous emmène là où nous avons
besoin.
Pendant ce temps dans une pièce du vaisseau, Scott et Chloe sont en
train de s'embrasser, rattrapant le temps perdu.
Scott : Je t'aime. Toutes ces années passées loin de toi. Je... je n'ai
plus envie que l'on se quitte.
Chloe : Je sais, moi aussi je ressens la même chose.
Scott : Heureusement que nous allons sur une planète, l'air frais me
manque.
Chloe : Si tout ça pouvait se terminer.
Scott : Quoi donc ?
Chloe : Ces journées qui se ressemblent, encore et encore... La perte
d'Eli, enfin, tu sais, le fait de ne plus le voir en chair et en os, je...
Scott exprime un sourire en guise de compassion.
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Scott : Ouais.
Les deux s'embrassent à nouveau, puis, le Destinée sort de VSL.
Young (par radio) : Lieutenant Scott, veuillez vous rendre en salle
d'embarquement avec une équipe.
Scott : A vos ordres, j'arrive mon colonel.
Scott (à Chloe) : Tu sais, on aura besoin de mains pour la collecte des
vivres. Te joins-tu à nous ?
Chloe : Bien sûr.
Les deux se dirigent vers la salle de la porte. Young dans la salle
d'embarquement demande par radio à Volker et Brody de venir le
rejoindre. Rush insiste pour qu'ils restent mais Young refuse, car
l'objectif est de récolter un maximum de provisions.
Dans la salle de la porte, une grosse partie de l'équipage s'est réunie,
attendant le départ.
Brody (consultant le DHD) : Le Destinée nous donne accès qu'à une
seule planète, les deux autres sont bloquées. Compte à rebours... (en
regardant le cadran sur le mur)... 3h !
Young : Bon alors ne perdons pas de temps, composez !
La porte s'active et un vortex est établi. Young s'adresse à Scott et
Greer.
Young : N'oubliez pas, notre temps est limité.
Scott : Bien colonel.
Young (s'adressant à l'équipage) : Ok tout le monde, surtout soyez
prudents ! Go !
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Wray (s’avançant vers l’officier) : Euh, colonel ! Je devrais rester ici
pour utiliser les pierres de communication. Je pense que sur Terre, ils
sont impatients de savoir si nous avons réussi.
Young : Ok, faites le !
Wray : Vous ne venez pas avec moi ?
Young : Ca peut attendre un peu, nous devons d'abord régler des
problèmes plus urgents Camille.
Wray : Bien, c'est entendu.
Le groupe traverse la porte en direction de la planète. [Aperçu de
l’horizon des événements]
Pendant ce temps, sur le pont du Destinée, Rush découvre en
regardant l’un des moniteurs, que des sections du vaisseau ont été
endommagées par le long voyage en VSL. Il utilise sa radio et suggère
à Young d’utiliser la navette afin d'envoyer les robots de maintenance.
Young lui donne le feux vert pour leur programmation.
Dans la salle des pierres de communication, Camille Wray s'installe
sur un siège pour prendre contact avec la Terre. Le soldat présent
dans la pièce, branche l'appareil.
Soldat : Êtes-vous prête madame ?
Wray (prenant une bonne bouffée d'air avant de répondre) : Oui, je
le suis !
Soldat : Bien, c'est quand vous voulez.
Wray prend une pierre pour la poser sur le support. Elle ferme les
yeux...
(moment de flottement)
Soldat : Bonjour (en faisant un signe), soyez le bienvenue à bord du
Destinée. Puis-je connaître votre nom ?
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(long moment de silence)
Corps de Wray : Heu... (perdue)... Non, c'est toujours moi ! Je ne
comprends pas, la connexion n'a pas fonctionné !
Young en combinaison s'installe dans la navette, décolle et se dirige
vers la partie la plus touchée du vaisseau
Young (par radio à Rush) : Je suis en place. Dépressurisation
enclenchée... J'ouvre le sas arrière... Lancement des robots.
Plusieurs robots de maintenance sortent de la navette pour venir
s’agripper sur la coque du Destinée.
Rush : C'est parfait, les instructions sont correctes, les robots se
mettent à la tâche.
Young referme le sas et rallume les moteurs de la navette pour
repartir. Peu de temps après, la navette se pose sans encombre sur le
vaisseau.
Young : Ok, je suis arrivée, pinces d'arrimage enclenchées.
Rush : Beau travail.
Young : Je quitte la navette...
Rush : Il reste moins de 15 minutes avant que le Destinée ne repasse
en VSL.
Young : Je me dirige vers la salle d'embarquement. Young terminé.
A peine arrivé dans la salle, Young aperçoit le kawoosh de la porte des
étoiles.
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Scott (par radio) : Ici Scott, permission de traverser la porte, mon
colonel ?
Young : Permission accordée.
L'ensemble de l'équipe d'exploration revient avec une quantité
impressionnante d'eau, de vivre et de plantes médicinales.
La porte des étoiles se referme. Le Destinée repasse en VSL
Young : Alors les enfants, comment c'était ?
Greer : Ohhhhhh mon colonel... c'était le pa-ra-dis !
Young (rire): Sergent, c'est bien la première fois que je vous entends
parler comme ça !
TJ (rire) : Il a raison, on se serait cru de retour sur Eden.
Young : Je vois, j'espère que vous en avez profitez un peu. Rush a
détecté des défaillances dans certaines parties du vaisseau. Par
navette j'ai envoyé les robots pour qu'ils puissent effectuer les
réparations nécessaires. Dès que ce sera fini, je veux que vous
lieutenant et vous sergent partiez à l'exploration du vaisseau.
Le Destinée file à fière allure en VSL à travers les étoiles. Pendant ce
temps, Scott et Greer explorent les entrailles du vaisseau Ancien.
L’obscurité est presque totale.
Scott : C'est dingue cette planète avait tout d'Eden ! Eau pure, des
fruits juteux, bien sucrés. Il ne manque plus qu'une une bonne
viande.
Greer : Arrêtes mec, tu me fais saliver.
Scott (souriant) : Aaaaah je sais ! Je donnerais cher pour manger une
bonne tranche steak, bien saignante...
Greer (rire) : Avec des patates douces aliennes ?
Scott : Ouais... (rire) avec des patates douces.
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Scott et Greer traversent un long couloir froid, les systèmes de survie
semblent mal fonctionner.
Greer : Houu, il fait froid !
Scott : Il s'agit d'une section qui a été réparée par les robots, les
systèmes de survie doivent avoir un problème selon Rush.
Greer : Hé, j'en ai marre de faire des lignes droites. Et si on allait à
gauche ?
Scott : Ok, ça me va. Allons à gauche !
Scott se met à appuyer sur un bouton situé sur le mur. Une porte
s'ouvre, donnant accès à une immense pièce. Ils pénètrent
prudemment.
Greer : Qu’est ce que ça peut bien être ?
Scott : J’en ai aucune idée.
Scrutant à la recherche d’indices, l’un des hommes émet une idée.
Scott : On dirait un laboratoire de recherche.
Greer : Ca ne m'étonnerait pas, depuis que nous sommes là, on en a
trouvé une bonne dizaine.
Soudain, une immense colonne lumineuse apparaît au centre de la
pièce, d’un bleu étincelant. Les deux hommes surpris, pointent leurs
armes dans sa direction.
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Scott : Mon colonel, je crois qu'une équipe scientifique ferait bien de
venir.
Rush, Brody et Volker entrent dans le laboratoire et sont stupéfaits à
la vue de cette colonne lumineuse. Volker active l'un des ordinateurs
du labo et c'est alors, qu'un petit objet se met à sortir de la colonne
centrale.
En se rapprochant, ils n’en reviennent pas, car malgré une certaine
différence, cela leur est très familier !
Brody : Wooh, ça c'est pas quelque chose que l'on voit tous les jours !
Volker : Heuuu... (l'air bouche bée)
Rush : Incroyable !
Young rejoint le petit groupe autour de l'objet.
Young : Alors qu'avez vous trouvé ?
Le visage de Rush laisse apparaître un sourire sortant de l’ordinaire.
Rush : C’est un extracteur de potentiel de point zéro.
Scott : Un quoi ?
Rush : Un générateur tirant l'énergie produite depuis une région
artificielle de sous-espace-temps au moment où elle atteint son
entropie maximale.
Scott (perdu) : Ok je vais faire comme si j'avais compris.
Young : J'ai lu que par le passé, des équipes SG en avaient trouvé
quelques uns. Celui-ci à l'air différent ?
Rush : Eh bien... Contrairement à ceux que l’on rencontre un peu
partout, il semble que cet E2PZ fasse partie des toutes premières
versions.
Brody : Un prototype ?
30
Rush : Exactement ! (sourire)
Rush commence à fouiller dans l'ordinateur regorgeant
d'informations sur cette recherche.
Rush : Ouah, voilà qui est intéressant ! Les Anciens ont tout de suite
cherché une alternative à l'énergie solaire, qui exprimait déjà des
limites. A l'époque où ils ont lancé le Destinée, la maîtrise de la
capture de l'énergie du vide n'était pas totalement acquise. Mais
lorsqu'ils y parvenaient, on arrivait à un E2PZ d'une extrême
puissance, beaucoup plus que les versions actuelles, limite... instable !
Celui-ci semble en faire partie.
Young : Rush, en clair je vous prie !
Rush : Cet appareil concentre une incroyable puissance d'énergie,
difficile à canaliser et à utiliser.
Young : Qu'est ce que cela signifie pour nous ?
Rush : La fin de tous nos problèmes !
Young : Vraiment ? De quel ordre de puissance parlons nous ?
(moment de silence)
Rush : Assez pour alimenter tous les systèmes du Destinée presque...
indéfiniment !
Au mess, Wray discute avec Young en compagnie de Chloe.
Young : Selon Rush, il ne s'agirait pas seulement d'un laboratoire
mais d'une usine de fabrication. La colonne centrale servirait à puiser
l'énergie du vide mais à une infime quantité. Bien qu’au stade de
l’expérimentation, les Anciens ont décidé d’installer ce puit d’énergie
31
afin d’apporter une source supplémentaire au vaisseau, si les réserves
principales venaient à manquer.
Wray : C'est incroyable cela voudrait dire que l'on pourrait obtenir à
l'avenir d'autres E2PZ ?
Young : Je ne sais pas, mais si c'est vrai, ça nous serait d'une aide
très précieuse.
Chloe : On pourra alors s'en servir pour la porte des étoiles et se
connecter à la Terre ?
Young : Selon Rush, ce serait fatal pour le Destinée, en raison de son
instabilité.
Wray : Je vous rappelle colonel, que les pierres de communication
ne fonctionnent toujours pas. Ils doivent se demander sur Terre si
nous avons survécu à cette longue période de stase.
Young : Camille, si le Commandement de la Défense Terrienne avait
pu ouvrir un passage vers le Destinée, il l'aurait déjà fait ! Ma priorité,
c'est la sécurité de tous ceux qui sont à bord de ce vaisseau. Je ne vais
pas me lancer dans une tentative désespérée, tout ça pour vous faire
plaisir.
Wray : Non, ce n'est pas ce que je voulais dire je...
Young : Bien, je vois que nous sommes sur la même longueur
d’onde. Nous venons de perdre un membre inestimable. Tâchons de
ne pas augmenter les pertes !
Young rejoint les scientifiques pour un compte-rendu.
Young : Messieurs, je vous écoute !
Brody : Ca confirme nos premiers pronostics, l’E2PZ est
incroyablement puissant, il tire son énergie de cette colonne centrale.
Volker : Pour l’instant le prototype est à seulement 17% de ses
capacités maximales.
32
Brody : Ce qui est l’équivalent d’un E2PZ classique entièrement
plein !
Young : Que se passera-t-il lorsque l'E2PZ sera vide ? Peut-il se
recharger ? Peut-on en fabriquer d’autres ?
Rush (rire ironique) : haha... Non ! Les E2PZ ne sont pas des piles
alcalines qui se rechargent une fois atteint l’entropie maximum. Dès
que l’E2PZ est à plat, il est bon pour la casse. C’est le seul que nous
ayons ! J’ajoute, que nous ne disposons pas des matériaux nécessaires
à la fabrication du support qui permettrait de stocker cette immense
quantité d’énergie.
Non... notre but, c’est de pouvoir contrôler le flux qui sortira de ce
générateur pour aller alimenter les systèmes du vaisseau.
Brody : Et ça c’est pas gagné.
Young : À ce point ?
Brody : Il y a tellement de variations à prendre en compte. Les
calculs sont d'une telle complexité...
Young : Peut-on alors directement connecter la colonne centrale aux
systèmes du vaisseau ?
Rush : Bien sûr, si vous voulez détruire le Destinée !
Young : Comment ça détruire ?
Rush : Ecoutez, si il y a un E2PZ, ce n’est pas par hasard ! Il doit
obligatoirement servir de relais entre la colonne et les systèmes du
vaisseau. Connecter le puit d’énergie au Destinée revient tout
simplement à nous exposer à un risque dont vous n’avez même pas
idée ! Surtout lorsque nous serons en VSL.
Dans une des pièces du Destinée, la découverte d'un extracteur de
potentiel de point zéro et d'un laboratoire est au centre de toutes les
conversations. La tension commence à monter au sein des membres
qui se demandent pourquoi ne pas utiliser le générateur pour se
connecter à la Terre. Soudain, Young entre dans la pièce pour calmer
l'atmosphère.
33
Young (à tout le monde) : Je vous suggère entre temps de passer à
l'infirmerie ! Le lieutenant Johansen n'a pas encore vu tout le monde
pour un check-up complet !
Young repart et les échanges entre membres sont moins vifs.
Toutefois, les arguments de Young n'ont pas convaincu Morrison, qui
commence à douter sur l'instabilité de l'E2PZ.
Dans le laboratoire Ancien, alors que Volker et Brody essayent
toujours de trouver un moyen pour utiliser en toute sécurité l'énergie
de l'E2PZ, Morrison pénètre et informe ses confrères que Rush a
besoin d'eux en salle des machines. Les deux scientifiques ne se
posant aucune question, sortent et s'y dirigent.
Morrison part vérifier dans le couloir si il n'y a personne. Profitant de
cette absence, il s'empare de l'E2PZ et s'en va rapidement.
Young rejoint TJ à l'infirmerie.
Young : Eh ! Comment va ça ?
TJ : Ca va, merci.
Young (lui exprimant un sourire affectueux) : Je suis désolé, depuis
notre sortie de stase, je n'ai pas eu l'occasion pour aller te voir et
discuter.
TJ (sourire en retour) : Ca ne fait rien.
Young : Tu m'as tellement manqué.
Young et TJ s'embrassent passionnément.
Young : Tu voulais me dire quelque chose ?
TJ : Oui, j'ai commencé à faire des prises de sang sur chaque membre
afin de constater les effets prolongés de la stase. Juste, histoire de
vérifier. J’ai analysé peu après notre retour de la planète de
ravitaillement le docteur Morrison, et... voilà ce que j'ai trouvé !
34
Young (regardant l'ordinateur) : Qu'est ce que c'est ?
TJ : Ce sont des cellules nerveuses. Elles sont atteintes par une forme
proche d'une méningite encéphalites infectieuses. La maladie se
développe à vitesse grand V. Ici, les premiers symptômes qui
semblent apparaître sont hallucinations, une déformation sensorielle.
Young : D'accord. (il utilise sa radio pour contacter Greer). Sergent
Greer, trouvez moi le docteur Morrison et amenez le à l'infirmerie.
TJ : Ce n'est pas tout ! Je n'en connais pas l'origine mais, tout porte à
croire qu'il existe un risque sérieux de transmission. Je préconise
l'isolement de tout l'équipage, tant que je n'ai pas trouvé une solution
au problème.
Morrison pénètre dans la salle servant à alimenter en énergie la porte
des étoiles.
Brody et Volker retrouvent Rush dans la salle des machines.
Brody : Eh, il paraît que vous avez besoin de nous ?
Rush : Quoi ???
Volker : C'est Morrison qui nous l'a dit !
Rush : Mais pas du tout ! Qu'a-t-il fait après que vous ayez quitté le
laboratoire ?
Volker : Euh...
Brody : Il y est resté.
Rush : Bon dieu, c'est pas vrai !
Rush abandonne ce qu'il était en train de faire et fonce vers le labo
ancien. Une fois arrivé, il constate que l'E2PZ a disparu.
Rush : Oh non...
35
Volker et Brody rejoignent Rush
Brody : Qu'a-t-il l'intention de faire avec l'E2PZ ?
Rush se met à réfléchir rapidement et émet l'unique solution
évidente.
Rush : Il va brancher l'E2PZ sur les conduits d'alimentation de la
porte des étoiles !
Volker : Dans quel but ?
Rush : Activer le 9e chevron !!!
Rush quitte la pièce en courant pour trouver Greer, qui au même
moment est en train de chercher Morrison.
Rush : Sergent venez vite avec moi, je sais où est Morrison !
Greer courant aux côtés de Rush lui répond :
Greer : J'ai ordre du colonel d'emmener Morrison à l'infirmerie.
Rush : Oui, sûrement mais, il y a plus urgent !
Morrison dans la salle d’alimentation, ouvre un panneau qui va
permettre d’installer le générateur ancien aux systèmes, lorsque
soudain...
Rush (criant) : MORRISON !
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Rush : Si vous connectez l'E2PZ aux systèmes du vaisseau, les
moteurs seront en surtension, et à cause de leur vétusté, certains
pourraient exploser !
Morrison : Je ne suis pas d'accord avec vous !!
Greer : Ecoutez moi, vous posez cet objet par terre, ou bien je vous
tire dessus !
Greer branche sa radio sur le même canal que celle de Young,
permettant à ce dernier de suivre la conversation.
Young : Brody, Volker foncez sur le pont ! Morrison va connecter
l'E2PZ !
Brody : QUOI ?
Volker : Mais il est dingue ! Ca va pulvériser le Destinée !
Young : Arrangez vous pour isoler les conduits d'alimentation dans
le secteur où il se trouve !
Volker : On s'en occupe !
Pendant ce temps, dans la salle d’alimentation, Rush et Greer tentent
toujours de persuader le scientifique des conséquences que cela
encourrait si l’extracteur venait à être branché aux systèmes du
vaisseau.
Greer : Je ne me répéterai pas ! Posez ça par terre !
Rush : Morrison, le Destinée n'est pas conçu pour stocker une
immense quantité d'énergie, vous savez aussi bien que moi que la
concentration d'energie dans les matériaux supraconducteurs de la
porte entraînera une explosion fatale !!
Morrison (criant) : NON ! Donnez cette chance Rush, à ceux qui
veulent retrouver leurs êtres chers !!!!!!
37
Rush : Donnez la chance aussi à ceux qui veulent accomplir la
mission de ce vaisseau !
Morrison : Cette mission n'est que foutaise !!! Nous ne serons plus
là lorsque ce jour viendra...
Ailleurs, dans une autre partie du vaisseau ;
Young (radio) : Brody, ça vient !
Brody (pénétrant avec Volker sur le pont du Destinée) : Nous y
sommes presque !
38
Chapitre 3
Un éternel recommencement
Young court dans un couloir et continue à parler à Brody par radio.
Young : BRODY !!!
Brody (sur le pont) : J’y suis presque !
Soudain, de violents grondements et secousses sont ressentis à
travers tout le vaisseau. La violence est telle que plusieurs personnes
sont projetées face contre terre.
Young s’adresse par radio à Brody. Ce dernier lui indique la source de
l’explosion. Young et TJ accourent en direction de la salle
d’alimentation de la porte des étoiles. Sur place, ils découvrent Rush
et Greer blessés. Une fumée épaisse stagne et rend l’atmosphère
irrespirable, les systèmes de survies sont endommagés. Il ne reste
plus grand chose de la salle d’alimentation, ni même du Dr Morrison.
TJ, aidée par plusieurs miliaires et civils, transportent en urgence
Greer et Rush vers l'infirmerie. Greer est légèrement sonné, mais
l’état de Rush inquiète TJ, nécessitant une intervention chirurgicale.
Pendant que le bloc opératoire est installé, Greer se réveille et part
dans un délire résultant du traumatisme provoqué par l’explosion.
39
Young tente tant bien que mal pour le calmer, mais rien n’y fait. TJ
est contrainte de lui injecter un puissant sédatif ; l’effet est immédiat.
L’opération sur Rush commence, il souffre d’une sérieuse commotion
cérébrale et a plusieurs côtés cassées dont une perforant l’aorte.
Soudain, le moniteur cardiaque s’emballe, une hémorragie interne est
apparue, il n’y a pas de temps à perdre. Une fois encore, TJ doit
affronter seule ce cas en raison du dysfonctionnement des pierres de
communication.
Quelques minutes plus tard, TJ parvient à stopper l’hémorragie, en
clampant l’aorte. Elle utilise alors les plantes récoltées sur la dernière
planète de ravitaillement dont leur vertu est de résorber en très peu
de temps toute commotion cérébrale. Les signes vitaux de Rush sont
stables, le plus dur est passé. Young se dirige vers TJ pour la féliciter
en lui exprimant toute son admiration. Elle répond avec un léger
sourire, car ce fut pour elle une expérience douloureuse.
Young part en direction de la salle de commandement. Il retrouve
Brody et Volker, qui lui font un topo.
Brody : Fort heureusement les dégâts ont été minimes. Nous avons
pu isoler la salle d'alimentation du reste du vaisseau.
Volker : Oui, mais cela n'a pas suffit car un des modules VSL nous a
lâché.
Young : En gros, nous perdons de la vitesse ?
Brody : A vrai dire non ! Nous en gagnons ! Il semble que par un
heureux hasard, l'explosion n'ait touché que la partie la plus faible de
la propulsion ; comme lorsque nous nous sommes retrouvés à la
dérive il y a quelques années.
Young : Ok, et la porte des étoiles ?
Volker : Il va falloir faire beaucoup de réglages pour que la porte soit
de nouveau alimentée.
Brody : Le Destinée comporte de nombreux points de relais
d'énergie, celui qui vient d'exploser était le plus proche de la porte des
40
étoiles. L'objectif c'est qu'à partir d'une autre section, on puisse
dérouter l'énergie vers la salle d'embarquement.
Young : Quand pourrons-nous l'utiliser ?
Brody : Ce n'est pas pour tout de suite...
Young : Combien de temps ?
(moment d'hésitation)
Brody & Volker : Deux semaines.
Les deux scientifiques se regardent, surpris d'être tous les deux
unanimes à la question qu'il vient de leur être posée. Young quitte le
pont, et c'est alors que commence la longue période d'attente.
Les minutes, les heures, les jours se ressemblent. Isolé de tout,
l'équipage est contraint de rationner ses réserves.
Plusieurs jours ont passé. Greer sort de l'infirmerie, apte à reprendre
du service ; Rush quant à lui, se remet péniblement de l'opération,
mais les plantes médicinales ont eu un excellent effet curatif. Dans la
salle des pierres de communication, un civil scientifique tente
toujours de trouver le problème du dysfonctionnement, sans succès.
Young revient sur le pont pour connaître l'évolution, Brody secoue la
tête en signe de réponse négative.
On aperçoit ensuite chaque membre de l'équipage se dirigeant
respectivement dans leur quartier pour aller dormir. Young actionne
l'interrupteur pour fermer sa porte, se déchausse et s'allonge enfin
sur son lit. Un lourd silence règne dans la pièce. Au bout d'un
moment, il parvient à fermer les yeux et à s'endormir.
Durant son sommeil, il est interrompu par Brody qui l'appelle par
radio.
41
Brody (par radio) : Colonel Young ici Brody, répondez s'il vous plaît.
Young sort de son lit pour attraper sa radio posée sur sa table de
travail.
Young : Ici Young, j'écoute.
(silence)
Brody (par radio) : Veuillez me rejoindre sur le pont.
(long silence)
Brody : Colonel ?
Young : OUI... J'arrive tout de suite !
Young sort de ses quartiers et se dirigent vers le pont. En chemin, il
croise Rush qui se dirige vers le même endroit.
Rush : Colonel.
Young : Rush, vous allez bien ?
Rush répond l'air un peu hésitant, car il est encore affaibli.
Rush : Oui oui je viens bien, merci.
Brody : Vous seriez mieux à l'infirmerie !
Rush : Non non, je vais parfaitement bien.
Les deux hommes pénètrent sur le pont, suivis de Volker. Brody
annonce à Young qu'il pense avoir réussi à effectuer les réglages
nécessaires à la réalimentation de la porte.
Young semble soulager mais cela est de courte durée, car soudain,
l'alarme du vaisseau se met à retentir...
Young : Brody ?
42
Brody : Euh...
Rush se dirige vers l'un des moniteurs essayant de comprendre la
raison de cet avertissement sonore. Lorsqu'au bout d'un moment,
tous les écrans de contrôle s'éteignent.
Rush : C'est le vaisseau, il a pris le contrôle, on ferait mieux de sortir.
Rush, Young, Brody et Volker quittent le pont. A peine sortis de la
salle, la porte principale se referme derrière eux.
Young et Rush pénètrent dans la salle de contrôle auxiliaire lorsqu'au
même moment, le Destinée sort de VSL
Young (utilisant sa radio) : Lieutenant Scott, nous venons de
décélérer. Ayez une équipe sur le qui-vive.
Scott (par radio) : A vos ordres.
Rush : Mais la porte ne s'active pas !
Young : Vous savez pourquoi ?
Young et Rush regardent l'écran de contrôle.
Rush : Il n'y a rien dans ce secteur.
Young : Quoi ?
Rush : Aucune planète, aucune étoile.
Brody (par radio) : Colonel, il y a quelque chose qui vient
d'apparaître.
Rush : Que dites-vous ?
Volker : Nous sommes sur la passerelle d'observation, et je crois que
vous devriez regarder mieux les capteurs du vaisseau !
43
Sur la passerelle d’observation.
Scott : Wooh, vous avez vu ça ?
TJ : Comme sorti, tout droit d’un rêve.
Le petit groupe admire l'immensité du vide spatiale et l'apparition de
cet objet flottant à travers les étoiles. Le Destinée s'avance vers lui à
faible allure.
En salle de contrôle auxiliaire, un bip retentit, l'écran de contrôle
donne soudain des informations laissant sans voix Rush.
Rush : C'est un vaisseau !
Young (surpris se retournant vers Rush) : Un vaisseau ? Vous voulez
dire qu'il est apparu comme ça, de nulle part ?
Rush : Ce qui explique pourquoi le Destinée est sorti tout seul de
VSL.
Young : Ne me dites pas que ce sont les aliens que nous avons laissé
dans l'autre galaxie qui nous ont retrouvé ?
Rush : Non, ce n'est pas la même technologie, il...
Rush est interrompu par une voix familière, en provenance du
vaisseau inconnu.
Intercom — Ici, le colonel Telford du vaisseau terrien Némésis,
Destinée répondez...
Young (sans voix) : Non ce n'est pas possible.
Sur la passerelle, l'émotion est à son comble, l'équipage aperçoit la
silhouette majestueuse d'un croiseur terrien 304.
44
Wray (à tout le monde) : Oh... (pleurant de joie), on va pouvoir
rentrer chez nous !
Chacun exprime sa joie à sa façon. Certains crient, hurlent, car il est
difficile en effet, après tant d'années de solitude, loin de sa famille, de
ses racines, de se retenir alors que tout le monde rêvait que d'une
chose, rentrer à la maison !
En salle de contrôle auxiliaire,
Telford (intercom) : Everett ? Tu es toujours là ?
Young (se ressaisissant) : Oui David, je suis là ! Comment est-ce
possible ?
[Aperçu du pont du Némésis]
Telford : Nous sommes venus vous aider ! Baissez le bouclier pour
que l'on puisse utiliser la téléportation !
[Aperçu de la salle de contrôle auxiliaire du Destinée]
Young : David, comment avez-vous pu nous retrouver ? Nous
n'avons pas réussi à contacter la Terre.
(long silence)
Telford (intercom) : Eli a émis un puissant signal subspatial. C'est de
cette façon que nous avons pu retracer votre route.
Rush, sur ordre de Young, désactive les boucliers du Destinée.
45
Young : Ok David, les boucliers sont baissés. Vous et vos hommes
pouvez monter à bord, nous avons hâte de vous retrouver ! Young,
terminé.
Rush : Sérieusement, vous ne pensez tout de même pas que la Terre
ait pu envoyer des renforts ?
Young : Pourquoi dites-vous cela ? En quatre ans, vous ne pensez
pas qu'il aurait pu trouver une solution à notre principal problème ?
Rush : Comment ont-ils pu effectuer cette distance en si peu de
temps ? Le Destinée a parcouru plusieurs millions d'années pour
arriver jusqu'ici. Et, attendez une seconde, a-t-il bien fait mention
d'Eli ?
Young le regarde sans répondre, exprimant la même réserve que son
interlocuteur. Pendant ce temps un grand nombre des membres du
Destinée se dirige vers la salle de la porte, attendant l'arrivée de la
délégation du Némésis.
Young pénètre dans la salle, et c'est alors qu'un rayon asgard apparaît
téléportant plusieurs officiers ainsi que Telford.
Young (l'enlaçant) : David !
Telford : Everett, quelle joie de te revoir !
Telford se tourne vers Scott, Greer, TJ et tous les autres.
Telford : C'est un plaisir de vous retrouver ! Durant tout ce temps
que vous avez passé en stase, nous sur Terre, avons travaillé sans
relâche afin de vous tirer de là.
Young : Eh bien, il semble que ce soit le cas !
Telford : Oui en effet (sourire).
46
Young : Alors comment ?
Telford : Nous avons utilisé une technologie ancienne expérimentale
sur le tout dernier croiseur de la flotte spatiale terrienne.
Brody : Quel type de technologie ?
(petit moment de suspens)
Telford : Un moteur à vortex !
Tous expriment leur étonnement.
Volker : Euh... un moteur à vortex ?
Telford : En effet.
Young : Comment le vaisseau a-t-il pu avoir assez d'énergie ?
Telford : Nous avons utilisé l'EPPZ de l'Odyssée, et quelques
secondes plus tard, nous nous sommes retrouvés face au Destinée. Je
dois avouer que c'est une belle bête face au 304... Bref, je suppose que
vous tous, êtes fin prêts pour rentrer à la maison ! Non ? (sourire)
Scott : Ouah, c'est incroyable.
Dans un des couloirs du Destinée, Chloé croise des civils aux côtés
des membres du Destinée, mais ne travaillant pas pour le
gouvernement ni pour le programme Stargate.
Ses doutes vont très vite se dissiper car derrière elle, une voix
féminine l'interpelle, et pas n'importe laquelle...
Voix : Coucou mon coeur !
Chloe (complètement étonnée) : MAMAN ?
Voix : Oui (sourire).
47
Les deux femmes s'enlacent.
Chloe : C'est vraiment toi ! Mais euh...comment... qu'est ce que tu
fais ici ?
Patricia : Ca aide d'avoir été la femme d'un sénateur. Dès que j'ai su
qu'il avait trouvé un moyen de vous contacter, je n'ai pas hésité une
seule seconde pour faire partie de l'équipe de sauvetage.
Ailleurs, dans le vaisseau, Scott découvre un enfant. Son visage est
caché par l'obscurité. En se rapprochant de lui, Scott n'en revient pas.
Scott : Matthew ?
L'enfant le regarde sans rien dire, ne laissant apparaître aucune
émotion...
Pendant ce temps, Greer se pose de plus en plus de question, il
surprend par hasard deux membres du Némésis en train de parler en
Goa'uld, puis de s'échanger un objet de type luxien.
A la fin de leur conversation, les deux se séparent. Greer décide de
suivre celui qui est en possession de l'objet.
Young et Telford discutent en se promenant sur le Destinée. Ce
dernier lui fait part de sa mission délivrée par le général O'Neill.
Young (riant) : Alors là, c'est le comble. Il veut que tu prennes le
commandement ?
Telford : Ecoutes Everett, tu sais qu'on allait en arriver là.
Young : Après tout ce que j'ai fait.
Telford : La consigne est claire, toi et la plupart des membres de ce
vaisseau repartent sur Terre avec le Némésis. L'EPPZ a juste la
capacité pour faire un aller-retour.
48
Young (consterné) : Ouah... Alors ça y est, c'est décidé, on rentre
chez nous ?
Telford (sourire) : Oui. Et puis, regardes toi ! Tu as l'air tellement
épuisé. Il est légitime que tu passes la main.
Young : Il y a un truc dont je ne pige pas.
Telford : Quoi donc ?
Young : Comment avez-vous pu nous retrouver ?
Telford : Je te l'ai dit, grâce à l'intervention d'Eli.
Au même instant ;
Chloe : Grâce à Eli ? Maman, ce n'est pas possible. Il est...
(retour)
Young (à Telford) : MORT ! Il s'est sacrifié ! Sans lui, nous ne serions
pas là en train de nous parler David. Alors comment diable as-tu pu
nous retrouver ?
Greer suit toujours l'officier du Némésis détenant dans sa main le
mystérieux objet d'origine luxienne. Scrutant à droite et à gauche, le
militaire active un bouton ouvrant une porte lui donnant accès à la
salle des machines. Greer l'interpelle afin de l'interroger.
Greer : HÉ ! Est ce que je peux vous aider ?
49
Officier (sourire) : Euh, non, ça va aller sergent merci. Je vais juste
vérifier deux trois petites choses, sur ordre du colonel Telford.
Greer : AH oui bien sûr, le colonel Telford ! (ironique)
Officier : C'est ça !
Greer : Arrêtez de me prendre pour un idiot, et dites moi ce que vous
avez réellement l'intention de faire !
Du côté de Young et Telford,
Telford : Je ne sais pas comment il y est parvenu, mais Eli a
sûrement réussi à booster le signal, sinon nous ne serions pas là. Mais
enfin Everett, à quoi tu joues ? C'est quoi toutes ces questions ?
Young (faisant mine d'être déboussolé) : Excuses moi. Je... je ne
m'attendais absolument pas à vivre ce genre de situation.
Telford : Ca peut se comprendre. Allez viens, allons vers le pont.
Profitant de l'occasion, Young saisit l'arme de Telford.
Young (pointant l'arme vers son interlocuteur) : Bon ça suffit ! Qui
êtes-vous ?
Telford : Enfin Everett, c'est moi !
Young : Non ! Tout ça, ne peut être réel.
Telford : Ecoutes, je comprends que tu sois un peu secoué. On va
arranger ça.
Young (riant) : Hahaha non ! Je vais bien, je vais parfaitement bien !
Telford (plus catégorique) : Everett, je crois que tu ferais mieux
d'aller à l'infirmerie.
Devant le refus de Young, Telford décide de le saisir par le bras droit
pour l'emmener de force. Une bagarre éclate entre les deux hommes.
50
Soudain, le visage de Telford se change en Nakai (Alien bleu) avec la
gueule bien ouverte émettant un son aigu, tel un prédateur attaquant
sa proie. Young apeuré, tente tant bien que mal de neutraliser son
adversaire qui subitement, se change en créature ressemblant à celle
du film Alien.
Au même moment, l'équipage du Destinée doit aussi se battre face à
une de ces créatures ayant auparavant pris la forme d'un membre du
Némésis.
Young à bout, est neutralisé par la créature. La tête de cette dernière
se rapproche lentement de son visage, pendant que l'officier crie
devant l'horreur. L'alien ouvre alors sa gueule et se jette pour
l'achever.
(réalité)
Young se réveille en sursaut, l'air effrayé, son corps couvert de sueur ;
ne comprenant pas ce qu'il vient de se passer.
Au mess, l'ambiance n'est pas la même que d'habitude. Tout le monde
ne parle que de ce cauchemar étrange, sans pouvoir trouver une
réponse à ce mystère.
Young pénètre sur le pont du Destinée. Rush déjà présent, parcourt
les données du vaisseau.
Rush : Vous aussi ? Même rêve ?
Young : Qu'avez-vous trouvé ?
51
Rush : Voilà qui est intéressant, le Destinée a lancé
automatiquement un programme d'interface neuronale affectant tous
les membres de l'équipage.
Young : Pourquoi ? Et vous venez de dire "automatiquement" ?
Rush : C'est exact. Il est équipé d'une intelligence artificielle très très
performante, et si il l'a fait, ce n'est pas par hasard !
Young : Je ne comprends pas.
Rush : Le Destinée nous teste, il nous étudie ! Depuis le début, tout
n'a été que fiction.
Young : Mais pourquoi le vaisseau ferait-il cela ?
Rush : Parce que, nous n'avons jamais été aussi prêt du but !
52
Chapitre 4
Objectif : Terre
Le Destinée file en VSL. Tous les membres sont dans leur quartier en
train de dormir. Dans la chambre de Young, ce dernier fait un
cauchemar, en revoyant sans cesse ces images violentes de la créature
qu'il l'avait neutralisé lors de la simulation collective. Il se réveille
alors en sursaut, tout en sueur, au moment de son achèvement.
Reprenant ses esprits, il sort de son lit et se dirige vers le miroir,
essayant de comprendre ce qu'il lui arrive. Il se secoue les cheveux,
fait continuellement les cents pas dans la pièce, s'assoit sur le canapé,
tentant de réfléchir. Rien n'y fait. Il décide d'ouvrir sa gourde
contenant l'alcool fort fabriqué par la distillerie de Brody pour boire
entièrement son contenu. Une fois terminé, Young s'essuie la bouche
avec l'une de ses manches. N'arrivant plus à trouver le sommeil, il
décide de s'habiller pour marcher un peu.
En chemin, il découvre Rush au mess, assis, ses coudes sur la table et
ses mains posées sur sa tête la cachant, essayant tant bien que mal
d'ôter ces souvenirs. Young prend place, face à lui. Un silence règne
dans la pièce durant quelques secondes, puis, il finit par entamer la
conversation.
Young : De toutes les expériences que j'ai pu avoir au cours de ma
carrière dans le programme "porte des étoiles", je dois avouer que
"çà", fut l'une des pires... Moi qui pensait que la précédente
simulation à laquelle j'ai eu droit aurait été la dernière...
53
Rush (ôtant ses mains laissant apparaître son visage) : Ce
vaisseau... malgré son âge avancé, regorge de mystères et de
surprises.
Young : Vous m'avez dit, que ce n'était pas par hasard si il l'avait
fait ?
Rush : En vérité, le Destinée est si proche de sa destination que
désormais, il a parfaitement conscience de notre présence et de qui
nous sommes réellement !
Young : Croyez-vous que cette péripétie sera la dernière ?
Rush (rire ironique) : Oh non, loin de là ! Je dirais même que ce n'est
que le début.
Young reste bouche bée, ne trouvant pas les mots...
Rush : Comprenez ceci. Dès leur naissance, les Anciens sont apparus
comme une race rationnelle, où seule la sagesse permettait l'accès au
savoir éternel. Je ne suis pas étonné qu'ils aient réglé le vaisseau de la
sorte afin de pouvoir sonder ses possibles occupants.
Young : Sinon quoi ? On échoue au test, et ?
Rush (clin d'oeil) : Je crois que vous avez compris la suite.
Young : Le vaisseau sacrifierait ses occupants ?
Rush : Pour préserver l'intérêt de sa mission. Il est destiné à aller
jusqu’au bout.
Les deux hommes se regardent fixement.
Rush : Imaginez, plusieurs siècles d'effort pour parvenir à concevoir
un vaisseau traversant les étoiles sur des millions d'années... Qui
aurait cru qu'un jour, le Destinée atteindrait SA DESTINÉE !
54
Pendant ce temps, ailleurs dans une chambre du vaisseau, Chloe se
réveille en sursaut, son corps trempé. Scott de l'autre côté du lit, se
rapproche d'elle pour la réconforter.
Scott : Hé ! Ca va aller ?
Chloe (anxieuse, respirant rapidement) : non (fébrilement)
Scott : Viens près moi.
Chloe pose alors sa tête sur les épaules du jeune lieutenant. Le lien
étroit qui les unit, leur permet petit à petit de surmonter cette
douloureuse épreuve.
(vue d'ensemble de la chambre dans l'obscurité, éclairée très
faiblement par la lueur dû aux effets de la vitesse VSL)
Young se dirige vers la salle des pierres de communication. Sur place,
il retrouve Volker qui pense avoir trouvé la cause du
dysfonctionnement.
Young : Vous avez quelque chose ?
Volker : En scrutant, les instruments de navigation, j’ai découvert
que le Destiné traversait une région de l'espace truffée
majoritairement de trous noirs. En effet, la plupart des planètes et
étoiles ayant composées ce secteur, se sont effondrées il y a de ça
plusieurs centaines de milliers d'années, si ce n'est plus.
Young : Quel rapport avec les pierres ?
55
Volker : Les pierres de communications fonctionnent grâce à un lien
subspatial permettant à la conscience du sujet d'être en un trait de
temps sur la planète d'arrivée. Mais ce lien peut vite être perturbé.
D'une part, par la distance c'est une évidence mais également, par
une trop forte activité stellaire surtout en fin de vie : les étoiles à
neutrons, trous noirs, naines rouges. Bref, un scénario de fin d'"Ère
Stellaire".
Young : Pouvez-vous arranger cela ?
Volker : Oui, si j'étais Dieu.
Young le regarde stoïque, attendant de la part du scientifique une
réponse plus sérieuse et explicite.
Volker : Ecoutez, en tant qu'astrophysicien, je peux vous garantir
qu'essayer de contourner le lien des pierres d'une masse de trous
noirs, relève tout simplement de l'impossible. C'est comme si vous...
euh, vous étiez une fourmi au fond du baignoire essayant d'échapper
au puissant vortex de l'eau entraîné vers le syphon. Pas moyen, de
l'éviter.
Young : Une fourmi dans une baignoire ?
Volker : Euh... C'est tout ce qui me passait par la tête, navré.
Young : C'est bon, j’avais compris.
Volker : Néanmoins, la connexion demeure possible. Il arrive que
parfois, la position du Destiné dans sa trajectoire permette au signal
de passer et d'atteindre sa destination.
Young : Quelle chance selon vous ?
Volker : 1 chance sur 4, tout au plus. Mais pour en être sûr, il faut
essayer.
Young : Ok.
56
Volker : Attention, je préfère vous prévenir, la connexion peut
s'interrompre à tout moment. Il ne suffit plus d'une accélération ou
d'une décélération des moteurs VSL !
Young, immobile, souffle un bon coup ; puis prend place sur une
chaise. Il saisit une des pierres, la pose sur le socle et ferme alors les
yeux.
(bruit de fond de l'activation de l'appareil).
Young ouvre les yeux, tout à fait surpris. Et pour cause, sa conscience
vient de prendre le corps d'un autre... sur Terre !
Soldat : Monsieur, pouvez-vous vous identifier !
Young (reprenant ses esprits) : Euh... Je suis le colonel Everett
Young. Authentification 1-6-1-9-4-1-4.
Soldat : Par ici monsieur, le colonel Telford a hâte de vous parler.
Young est emmené par le militaire en direction du bureau de Telford,
ayant pris la place de celui d'O'Neill, désormais chef d’Etat Major des
armées US.
Le soldat frappe à la porte.
Telford : Entrez !
Les deux hommes pénètrent dans la pièce.
Young : Salut David !
Ne laissant pas le soldat expliquer la situation, Telford reconnaît
immédiatement son ancien compagnon d'arme.
57
Telford (riant) : EVERETT !
Les deux hommes s'enlacent, et se tapent mutuellement sur le dos.
Young : Ca alors ! Ca fait tout drôle.
Telford : Et comment ! On pensait que le Destiné n'avait pas atteint
son objectif.
Young (souriant) : Si, mais avec un peu plus de temps, navré pour ce
suspens.
Telford : Comment c'était la stase ?
Young : Oh tu sais, être enfermé dans un congélo, on ne sent
pratiquement rien au moment de l'activation. Et sur du court terme,
le corps physique reste le même ! Par contre toi, je remarque tu as
déjà un petit cheveu blanc sur le devant de la tête. Attends que
j’essaye de le retirer. (tirant la langue comme si il était face à un
dilemme)
Les deux hommes rient, s'échangent quelques mots puis, Telford fait
part à Young de la situation actuelle...
Telford : Si sur le vaisseau vous n'avez pas vu le temps passé, je peux
te dire qu'ici, il s'en est passé des choses !
Young : En quatre ans j'imagine ! Je t’écoute (l'air impatient)
Telford : Que dirais-tu de rentrer pour de bon à la maison ? (en
haussant les sourcils)
Young le regarde, étonné par ce qu’il vient d’entendre.
A Washington, au Pentagone, tous les chefs d’Etat Major ainsi que
quelques membres du CIS, dont Carl Strom, sont réunis pour le
58
briefing autour du plan de sauvetage destiné à ramener les membres
d’Icare sur Terre.
Général O’Neill (chef d’Etat-Major des armées) : Colonel ! Nous
sommes tous très heureux et soulagés d’apprendre que vous et le
reste de l’équipage aient survécu.
Young : Pas tous, mon général ! Un membre inestimable, Eli
Wallace, s’est sacrifié pour notre survie.
O’Neill : Je vous assure, que nous ferons le nécessaire, notamment
pour soutenir sa mère.
Young : Comment va-t-elle ?
O’Neill regardant Telford.
Telford : Grâce à la nanotechnologie, le virus a pu être neutralisé.
Elle est totalement sortie d’affaire et récupère peu à peu.
Young : Elle mérite de connaître toute la vérité.
O’Neill : Je suis d’accord.
Sur le Destiné, la nouvelle de la connexion vers la Terre, s’est
répandue comme une traînée de poudre. Des petits groupes se
forment dans les couloirs et discutent sur l’éventualité d’une possible
mission de sauvetage...
Pendant ce temps sur Terre, au Pentagone ;
O’Neill : Maintenant, parlons du contenu de la mission.
59
O’Neill fait un signe de tête à un militaire, ce dernier ouvre une porte
laissant entrer une personne très familière.
McKay : Messieurs.
Young : Docteur McKay.
McKay s’avance vers la table ovale où sont réunies les intervenants,
pour poser sa mallette.
Telford : Docteur McKay et Mr Woosley ont beaucoup travaillé avec
Langara, plus particulièrement avec Jonas Quinn. Cela nous a permit
d’avancer et d’apaiser les tensions qui étaient nées lors de notre
tentative passée de...
Young (le coupant) : ...prise de contrôle de leur porte ? Oui. Au fait,
quel est le degré de nos relations avec eux ?
O’Neill : Comme convenu, afin de réparer les peaux cassées, nous
avons aidé Langara à mieux s’armer face à la menace luxienne.
Néanmoins, les trois nations ne semblent plus aussi unis
qu’auparavant. Kelowna est toujours en possession de la porte, et
depuis peu nous a enfin autorisé à tenter une connexion avec le
Destiné.
Young : Comment envisagez-vous notre retour docteur ?
McKay : Hein ? Hum... c’est assez simple ! Voyez vous, tout est dans
l’algorithme ! HAHAHA (rire). Non, je plaisante. Bref, passons...
La planète Langara dispose de poches souterraines de naquadria,
suffisamment pour une activation du neuvième chevron.
Bien ! Dès que la connexion sera établie et stable, il est prévu qu’une
équipe d’ingénieurs aille à bord du Destiné avec du matériel dans le
but d’assembler des limiteurs de surtension autour de votre porte..
O’Neill : Ce sera SG-11, quatre membres hautement qualifiés.
60
Young : Cette installation a pour quelle finalité ?
McKay : La porte des étoiles du Destiné est incapable
d’emmagasiner une énorme quantité d’énergie lorsqu’il s’agit de
verrouiller une adresse à 9 symboles. L’objectif étant qu’après votre
prochain ravitaillement solaire, le vaisseau soit en mesure d’ouvrir un
vortex quelques secondes vers Langara afin qu’ensuite, la planète
d’arrivée assure l’alimentation et le maintien du vortex.
Young : Et le gouvernement kelownien est d’accord avec ce plan ?
O’Neill : Colonel, je sais que pour vous, vous avez l’impression que
c’était hier mais de notre côté, plusieurs années ont passé et depuis
lors, de nombreuses négociations et études ont été menées.
Young : Vous oubliez l’alliance luxienne.
O’Neill (grimaçant) : Ah oui, ça, c’est le côté sombre.
Telford ; Selon nos derniers rapports d’espionnage, l’alliance
luxienne a étendu sa domination sur une grande partie de la Voie
Lactée Elle élimine et remplace peu à peu les derniers seigneurs
Goa’uld. Langara est déchirée entre deux coalitions, celle qui est proluxienne et le clan opposé.
Young : J’imagine que Kelowna est contre.
Telford : C’est pour ça, que nous n’avons pas de temps à perdre ! Ce
n’est qu’une question de temps avant que l’alliance ne contrôle
entièrement Langara dont la porte des étoiles. Une attaque
imminente est à prévoir... même sur Terre.
O’Neill : Eh oui, que voulez-vous ! Mr Burns et ses folles envies de
domination ! (d’un ton ironique).
(silence dans la salle).
61
O’Neill : Quoi ? Les Simpsons résument parfaitement la situation,
vous ne trouvez pas ?
Strom regarde O’Neill, l’air incrédule.
O'Neill : Oubliez ce que j’ai dit. Le colonel Telford, docteur McKay et
Mr Woolsey vont se rendre sur Langara pour les derniers préparatifs.
Colonel, je souhaite que l’équipage se tienne prête quelque soit la
situation à venir.
Young : Oui mon général.
O’Neill : Bonne chance ! Bonne chance à nous tous. Rompez.
Young repart vers la salle des pierres pour se déconnecter.
De retour sur le Destiné, Young est accueilli par Wray. Il lui résume
en quelques mots la situation et l’invite à utiliser les pierres pour
discuter avec la CIS. Young sort de la pièce pendant que Wray
s’exécute.
Sur Terre, elle et Carl Strom se promènent au West Potomac Park.
Strom : Nous sommes tous ravis de vous revoir Camille. Sharon sera
heureuse de l’apprendre.
Wray : Quand pourrais-je la voir ?
Strom : Pas toute de suite j’en ai bien peur hélàs, la situation que
traverse notre planète est assez préoccupante. Les militaires
tempèrent, mais il est clair que les tensions que nous entretenons
avec l’alliance luxienne a atteint son paroxysme. Nous supposons, que
dans un avenir proche, une attaque de grande envergure soit lancée
sur nous.
62
Wray : Qu’en est-il de nos défenses ?
Strom : L'épisode de la super-ruche wraith a détruit le fauteuil de
contrôle et endommagé le stock restant de drones. Quelques idées
subsidiaires sont à l'étude mais l'essentiel de notre défense est garanti
par la flotte de croiseurs 304, américain, russe, chinois et européen,
continuellement en orbite.
Wray (étonnée) : En quatre ans, vous avez réussi à former une
alliance planétaire.
Strom (prenant un ton rationnel) : Disons que la porte des étoiles
relève toujours de la propriété de la Fédération de Russie. C'était une
façon de prolonger le bail. De plus, les Français et les Britanniques
exigeaient l'acquisition de technologies spatiales issues du
programme "Stargate". Nous n'avions pas vraiment le choix. D'un
côté, il faut les comprendre, les militaires américains veulent tout
garder pour eux, il nous faut passer outre cet esprit de guerre froide et
envisager le fait que seule l'union fera la force.
A bord du Destinée, Young se rend en salle de contrôle auxiliaire pour
discuter avec Rush du plan de sauvetage.
Young : J'aimerais que vous jetiez un coup d'oeil sur les calculs du
docteur McKay.
Rush (l'air indifférent) : Oh, je suis sûr qu'ils sont bons !
Young : Vous dites ça parce que vous avez peur que le SGC vous
ordonne de partir du Destiné une fois la tête de pont assemblée ?
63
Rush (exprimant un petit sourire de côté) : Qu'est ce qui vous le fait
croire ?
Young : Allons Rush, je vous connais par coeur. Nous en avons parlé,
ce vaisseau, c'est votre seule raison d'être ! Rien ne vous attend sur
Terre.
Rush : Je peux vous garantir que je ne ferai rien qui puisse entacher
le succès de cette mission ! Promis.
Ce dernier sort de la pièce laissant derrière lui Young qui, exaspéré,
regarde Brody présent au moment de la discussion.
Ailleurs, dans le vaisseau, les membres commencent à rassembler
leurs affaires pour leur prochain retour dans la Voie Lactée. Scott et
Greer, en compagnie d'un groupe de soldats lourdement armés, se
dirigent vers la salle d'embarquement pour surveiller la porte et
attendre l'arrivée de SG-11.
Dans la base de Kelowna, la Première ministre Dreylock et Jonas
Quinn désormais ministre des Relations Étrangères et des Sciences
attendent l'arrivée de la délégation.
Quinn : Ne vous inquiétez pas Madame, j'ai travaillé longtemps avec
ces gens. Ils sont dignes de confiance !
Dreylock : Ce n'est pas de ça dont je suis inquiète, mais bien de
notre avenir, Quinn. Le destin de Kelowna et de toute notre planète
est entre les mains des terriens. Si notre pays tombe...
Quinn : Ils nous offerts leur technologie ainsi que celles acquises
durant leurs missions d'explorations. Il était bien normal que nous
leur rendions la pareille.
Soldat : Activation extérieure !
64
Telford, McKay, Woosley en compagnie de SG-11 arrivent sur les lieux
via la porte.
Quinn : Soyez les bienvenus sur Langara !
Woolsey : Bonjour Jonas ! Madame le Premier ministre.
Quinn (souriant) : Docteur McKay, colonel Telford !
Les deux : Bonjour !
Quinn : Par ici, suivez nous !
La délégation terrienne est emmenée vers le bureau de Dreylock pour
un briefing.
Quinn : S'il vous plaît, prenez place !
Woolsey : Merci.
Dreylock (s'installant) : La situation est critique, vous ne pouviez
pas mal tomber.
Woolsey (en s'asseyant sur un fauteuil) : Notre accord tient
toujours ?
Quinn (souriant) : Oui bien sûr, Mr Woolsey.
Dreylock : Cependant, ce que Jonas Quinn ne vous pas dit c'est que
depuis peu, nos relations diplomatiques avec nos voisins se sont
subitement dégradées.
Quinn : Malgré des négociations prometteuses, Tirania et Andari ont
rompu tout lien avec Kelowna pour se rallier à l'alliance luxienne.
Woolsey : Que leur a-t-elle proposé ?
Dreylock : L'alliance luxienne leur a garanti un développement
technologique sans précédent en échange d'une attaque militaire
conjointe sur Kelowna. Bien entendu, nous avons usé de notre
dissuasion nucléaire pour les tenir à distance. Mais cela ne suffira
plus j'en ai peur.
65
Quinn : D'après nos agents secrets infiltrés au sein de leur
gouvernement, l'alliance luxienne s'apprêterait à lancer une vaste
offensive qui neutraliserait toutes nos forces militaires. Andari et
Tirania n'auront plus qu'à finir le travail, par une invasion terrestre.
Dreylock : C'est pourquoi, nous avons besoin de votre aide ! Nous
sommes prêts à vous prêter notre porte pour que vous puissiez
secourir vos amis.
Telford : Nous vous aiderons à vous défendre. Il est prévu qu'un de
nos croiseurs atteigne Langara pour nous couvrir.
Quelque part sur une planète de la Voie Lactée, une flotte de Ha'tak et
d'Al'kesh est en orbite. Sur l'un des vaisseaux, un homme s'avance
vers une personne dont la silhouette est à peine perceptible, cachée
par l'obscurité de la pièce.
Inconnu (d'une voix roque) : Vous pouvez y aller !
Homme : A vos ordres !
De retour à la base militaire, McKay se met à travailler. Il est sans
cesse interrompu par Telford qui veut s'assurer de la qualité du
travail du scientifique.
Telford : Docteur, êtes-vous vraiment sûr de vos calculs ? Je n’ai pas
besoin de vous rappeler les risques qui en résulteraient, en cas
d’échec !
McKay (l'air railleur) : Pfff... Bien sûr, qu’est-ce que vous croyez ? Je
suis le docteur Rodney McKay voyons ! J’ai peutêtre fait explosé tout
un système solaire, mais bon... On va pas en faire tout un plat ? Si ?
(soudain, l'air hésitant)
Telford reste perplexe suite à la réponse du scientifique.
66
McKay (limite vexé) : QUOI ? Vous n’avez pas confiance en moi ?
Telford (étonné): Maintenant que vous me posez la question... Euh...
Non !
L'égo du scientifique en a pris un coup. McKay retourne alors à son
travail et, face au doute qui plane, préfère re vérifier les données sur
sa tablette tactile en parlant dans sa barbe.
McKay : Hum... (moqueur). Il se prend pour qui celui-là ? Mon
chat ?
Sur Terre, Carl Strom qui était au téléphone, revient vers Wray pour
l'informer du lancement de la procédure d'activation. Wray semble
inquiète et impatiente du résultat.
Sur Langara, Telford ordonne à McKay d'activer la porte
Telford : Docteur ?
McKay : Tous les chiffres sont dans le vert !
Telford : Parfait, dans ce cas, composez le 9e chevron !
McKay (avertissant tout le monde) : OK, ATTENTION ET...
ACTIVATION !
(bruit de la porte) L'anneau rotatif de la porte, constellé de glyphes, se
met à tourner.
McKay : Chevron un, en position d'attente ! CHEVRON UN
ENCLENCHÉ !
Au même moment, en orbite autour de la planète, le vaisseau Apollo
sort d'hyperespace.
Ellis (radio de Telford): Ici, le colonel Ellis du vaisseau Apollo.
Colonel Telford, vous me recevez ?
Telford (répondant en appuyant sur sa radio) : Oui, ici Telford, je
vous reçois 5 sur cinq.
67
Ellis (radio) : Quel est votre statut ?
Telford : Nous sommes actuellement en train de tenter une première
connexion vers le Destinée, jusque là tout va pour le mieux.
Ellis : C'est une bonne nouvelle, croisons les doigts. Au moindre
danger, prévenez moi pour que je vous ramène vos fesses à bord. Ellis
terminé.
Telford : Bien reçu.
La porte poursuit son activation, sans encombre.
McKay : CHEVRON 8... ACTIVÉ !
Soudain, des secours sismiques sont ressentis en raison du puisement
de la porte vers la poche de naquadria.
Woolsey : Docteur ?
McKay : Tout est normal ! Rien d'inquiétant. (silence) Chevron 9...
CHEVRON 9... ACTIVÉ ET VERROUILLÉ !
Un puissant kawoosh apparaît, faisant voltiger des notes de papiers
posées sur les tables. Les militaires kelownians eux, sont
impréssionnés par ce qu'ils viennent de voir.
Sur le Destiné, la porte reçoit l'appel de l'horizon des événements.
McKay : Vortex... stable ! (sourire)
Telford se tourne vers McKay, puis décide de tenter une
communication par radio vers le Destiné.
Telford : Ici le colonel Telford de la planète Langara, Everett est-ce
que tu me reçois ?
68
A bord du Destiné devant la porte des étoiles, tout le monde exulte.
Aucun rêve, aucune simulation, c'est belle et bien la réalité !
Everett : Oui David, je te reçois ! Je... n'arrive pas à y croire !
Telford : Mon ami, c'est un fait, vous allez rentrer à la maison !
(sourire)
L'équipe SG-11 s'équipe pour traverser la porte et prépare le
chargement contenant des vivres, des munitions ainsi qu'une partie
des composants qui servira à la conception des super-limiteurs de
surtension.
Le moment tant attendu, est arrivé. Les ingénieurs travers la porte
des étoiles en direction du Destinée.
A leur arrivée, ils sont acclamés par les membres de l’équipage en
liesse.
Young (utilisant sa radio) : David, SG-11 est bien arrivé à l’autre bout
de l’univers... à bord du Destinée ! (ce dernier se met à pleurer,
visiblement pris par l’émotion qui l’étreint)
Telford : Tenez bon Everett, tout sera bientôt terminé !
McKay (lisant la tablette) : Ok je confirme, on peut continuer.
Telford : Everett, nous procédons à l'envoi du véhicule terrestre. La
seconde partie des composants doit nous être envoyé via le SGC !
Mais d'ici là, je vous suggère de commencer le travail.
Everett (radio de Telford) : Oh je t'assure, que l'on va tous s'y mettre
à coeur joie !
Telford sourit en entendant la réponse... Soudain, un bip retentit sur
la tablette tactile de McKay qui constate de brusques fluctuations
69
d'énergie provenant directement de la poche de naquadria, jusqu'à
atteindre un seuil critique. Sur un ton alarmiste, il conseille à Telford
de désactiver la porte des étoiles. Woolsey intervient pour dire qu'il
manque encore des composants essentiels qui doivent être envoyé sur
Langara, sans quoi la mission de sauvetage ne pourra aboutir. McKay
dit que cela attendra. Aussitôt, des éclairs jaillissent autour de la
porte. Telford n'a d'autre choix que d'ordonner la désactivation (à
temps) de la porte.
McKay : Ouf.
Woolsey (s'essuyant le front) : On l'a échappé belle.
Telford (énervé) : Je croyais docteur que cela ne devait pas arriver !
McKay (susceptible, répond sur le même ton que son interlocuteur) :
QUOI ? Non mais attendez, j'ignore qu'elle en est la cause !
Au même moment, à bord de l'Apollo ;
Marks : Mon colonel, je détecte de multiples signaux émergeant de
l'hyperespace.
Ellis (près de la baie vitrée se retournant) : Quoi ?
Marks : Confirmation. Sept vaisseaux Ha'tak goa'uld. Ils se dirigent
droit sur nous.
Ellis (revenant vers son siège) : Levez les boucliers, chargez les
rayons plasma et les batteries auxiliaires.
Marks : La formation se détache. Ils nous encerclent !
Ellis regarde fixement la baie vitrée donnant une belle vue sur la
flotte ennemie, curieux de ce que va être leur réponse...
Dans la base de Kelowna ;
McKay : ATTENDEZ, depuis quand Monsieur Coupe-En-Brosse a un
diplôme en astrophysique ?
70
Telford : Ne m'aviez-vous certifié qu'aucun aléa ne viendrait saper
votre travail ?
L'échange houleux est interrompu par un bruit sourd faisant trembler
l'installation militaire, et suscitant l'interrogation des trois terriens.
McKay(pas rassuré) : Wowowo... c'était quoi ça ?
(moment de silence)
Les trois se regardent, lorsque survient une autre explosion tout aussi
violente déclenchant une alarme assourdissante dans tout le
complexe.
Voix off : Alerte ! Infiltration ! Je répète, infiltration !
Un officier kelownien interpelle les soldats qui accompagnaient les
terriens ;
Officier : Soldats, rejoignez la formation de défense au sous-sol 2 !
Telford interroge un militaire sur le départ, qui était juste avant au
téléphone...
Telford : S'il vous plaît, qu'est ce qui se passe ?
Soldat : Un groupe de rebelles tente de s'emparer de la salle de
contrôle de la base (partant en courant)
Woolsey : Quoi ? Mais dans quel but ?
Telford (réfléchissant quelques secondes) : Il n'y a ici, qu'une seule
chose qui puissent les intéresser...
71
(regard sur la porte des étoiles)
Telford : Il faut bouger !
McKay et Woolsey le regardent d'un air inquiet.
Telford (prenant un ton plus catégorique) : MAINTENANT !
Les terriens prennent un couloir à moitié sombre les conduisant à la
surface.
Telford : En sortant du complexe, l'Apollo pourra se caler sur nos
balises et nous téléporter à bord.
En chemin, ils font la rencontre du groupe rebelle, qui ne leur est pas
si étranger au regard de leur uniforme.
Telford : C'est l'alliance luxienne, vite à couvert !
Les trois terriens ont juste le temps de s'abriter alors que les
mercenaires se mettent à tirer. Sous le feu de l'ennemi, Telford utilise
son Beretta, pendant que McKay riposte avec son P-90. Woolsey
quant à lui, étant habitué par les échanges de tirs préfère demander à
McKay, qui le protège, son pistolet.
Woolsey : Donnez-moi votre pistolet !
McKay (pendant qu'il tire) : Quoi ? Mais vous êtes dingue ! Depuis
quand, les membres du CIS savent-ils tirer ? (moqueur)
Woolsey : Depuis que des réplicateurs humanoïdes ont assiégé votre
cité, docteur !
McKay (continuant à tirer) : Si je me souviens bien, vous nous étiez
pas d'une grande utilité !
72
Woosley : Comment voulez-vous résister à une main qui pénètre
dans votre CRÂNE ??
McKay finit par lui refiler son Beretta, et les trois ripostent
permettant à l'alliance luxienne de rester à distance...
Telford : Nous ne pouvons pas rester là ! Il nous faut trouver un
autre accès !
McKay : Je crois que de ce côté, on peut atteindre la surface !
Telford (criant) : ALLEZ-Y ! JE VOUS COUVRE !
McKay et Woolsey s'enfuient. Alors que Telford s'apprête à les
rejoindre, un luxien le vise à la jambe. Blessé, le terrien tombe par
terre, et se retrouve neutralisé par plusieurs hommes.
Un luxien (s'adressant aux autres) : Retrouvez les ! VITE !
Après avoir donné les instructions, le luxien se dirige vers Telford,
sort son arme et la pointe vers son visage...
73
74
Chapitre 5
L’affrontement
En orbite autour de Langara, le croiseur terrien Apollo est soudain
entouré par une flotte d’Ha’tak de l’Alliance Luxienne. Le colonel Ellis
revient sur son siège pour préparer le vaisseau et son équipage au
combat.
Marks : Ils chargent leurs armes
Ellis : Téléportez McKay et les autre
(un bip retentit sur l’écran du major)
Marks : Je n’arrive pas à me caler sur leur balise.
La flotte de Ha’tak commence à bombarder le vaisseau terrien avec
leurs armes principales, Ellis ordonne d’engager le combat.
Marks : Boucliers à 80%
Ellis : Ripostez avec le rayon plasma !
Un rayon bleu très lumineux émet à l’avant de l’Apollo, complété par
plusieurs missiles longues portées venant frapper l’un des Hat’ak
75
ennemi. Peu après l’impact, ce dernier explose. Le croiseur continue
ses frappes sur le second, juste à côté.
Marks : Un des vaisseaux a été neutralisé mon colonel !
Ellis : Qu’en est-il de l’autre ?
Marks : Dégâts minimes.
Ellis : Merde.
Marks : Ils nous envoient une autre salve !
Soudain, l’Apollo subit plusieurs surcharges, suscitant l’étonnement
de l’équipage.
Marks : LES BOUCLIERS ONT CHUTÉ ! Pont 2 à 7 endommagés !
Ellis : Colmatez les brèches. Réactivez l’arme asgarde.
Le rayon touche de nouveau l’un des vaisseaux ennemi, mais cette
fois-ci pas avec l'effet escompté.
Marks : Les boucliers ennemis ont absorbé le rayon. L’arme n’a eu
aucun effet !
Ellis : QUOI ?
Un autre bip retentit sur l’écran de Marks
Marks : Vaisseau Ha’tak à six heures !
Ellis : C’est pas vrai !
Marks (levant la tête en direction de la baie vitrée) : En voici un
autre, droit devant !
Ellis : MANOEUVRES D’ÉVITEMENT !
Tentant vainement de trouver une sortie, l’Apollo est encerclé par
l’Alliance luxienne qui continue à frapper le croiseur.
Marks : ON EST COINCÉ !!
Ellis : Ripostez !
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Au même moment une explosion se produit sur la passerelle,
provoquant une alarme dans tout le vaisseau.
Marks : On a perdu les armes asgardes !
Ellis : Basculez sur les missiles et les batteries auxiliaires. FEU A
VOLONTÉ !
(quelques secondes plus tard)
Marks : Surcharge dans la navigation mon colonel ! C’est
l’hyperpropulsion.
Ellis : ESSAYEZ DE DEROUTER L’ENERGIE !
Marks : Aucune réponse, tous les systèmes sont critiques !
Face à la situation catastrophique, le colonel Ellis ordonne
l’évacuation de l’Apollo vers Kelowna.
Ellis : Marks, trouvez toute l’énergie pour alimenter les téléporteurs
asgards !
Marks : Mon colonel ?
Ellis : On abandonne le vaisseau.
Ellis utilise le bouton de l’intercom situé sur le côté de son fauteuil
pour parler à son équipage.
Ellis : Votre attention s’il vous plaît, ici le colonel Ellis. Evacuation
d’urgence de tout l’équipage ! Je répète évacuation d’urgence de tout
l’équipage ! Tenez-vous prêts.
Peu après qu’Ellis ait fini son allocution, une seconde explosion
beaucoup plus puissante, fait trembler le vaisseau. Plusieurs niveaux
du vaisseau sont alors éventrés, emportant dans le vide stellaire des
membres de l'appareil.
Marks (blessé au visage) : Aie...
Ellis : Marks ? Vous allez bien ?
77
Marks (confus) : Oui, ne vous inquiétez pas mon colonel. (relisant
son écran) Les boucliers sont sur le point de nous lâcher. Les
téléporteurs Asgard sont déconnectés. Impossible de les alimenter.
Les conduits d’alimentation sont endommagés ! Nous allons bientôt
perdre les moteurs subliminiques !
Le visage d’Ellis totalement crispé regarde de nouveau les vaisseaux
Ha’tak en train de faire feu, appréhendant la suite...
Sur le vaisseau amiral de l’Alliance Luxienne, un officier second fait
un rapport à son commandement.
Officier : Le vaisseau Terrien est hors d’état de combattre. Ses
boucliers sont faibles et ses armes neutralisés. Commandant ?
Commandement (répondant sans scrupule) : Achevez-les !
L’officier second ordonne à un subalterne de viser à nouveau le
croiseur terrien. Ce dernier dessine un cercle avec ses mains sur la
console d’armement goa’uld.
Un jet d’énergie jaunâtre sort du vaisseau Ha’ak pour se diriger pile
vers le pont de l’Apollo. L’impact entraîne une réaction en chaîne sur
tout le croiseur, conduisant à sa destruction.
Sur Langara, McKay et Woolsey tentent d’échapper à leurs ravisseurs
dans le bunker souterrain. Ils décident d'emprunter un couloir
sombre et humide, parfait pour ne pas être détecté dans l’immédiat.
Mais les gémissements de l’ancien leader d’Atlantis agace le
scientifique qui a pris de l’assurance depuis son arrivée dans le
programme “porte des étoiles”.
78
McKay : Vous n’avez pas fini de vous retourner à la fin ?
Woolsey : Ecoutez docteur, il me semble qu’il soit légitime de
vérifier ses arrières lorsqu’une bande de criminels sanguinaires est à
vos trousses. Ils ont capturé le colonel Telford, qui sait ce qu’ils nous
feront si on se fait prendre !
McKay : Je vais vous dire, la meilleure façon de ne pas en arriver là,
c’est déjà que vous la fer-mi-ez !
Quelques secondes après, McKay lève son P-90 parce qu’il croit
entendre un bruit. Son visage n’aspire guère confiance surtout pour
son coéquipier qui le tient presque à l’épaule.
Woolsey : Que... QUOI ? Qu’est ce que c’était docteur ?
McKay s’approche seul de l’endroit d’où émanait le bruit métallique,
la tension est palpable, ne sachant pas ce qui s'y cache...
McKay : Oh mon D... !! Ouf (soupirant un bon coup)
McKay (se retournant vers Woolsey) : C’était une petite souris.
Woolsey : Une souris ?
McKay : Oui enfin, un rat, un gros rat... alien (voulant enfoncer le
clou)
Woolsey (exaspéré) : Bon ça suffit, assez perdu de temps. Comment
sort-on de là ?
Le scientifique sort de l’une de ses poches un détecteur lantien,
pianotant sur quelques touches afin de lire les données.
79
McKay : Oh, l’ennui c’est que c’est un vrai labyrinthe, et nous nous
situons en plein milieu d'une puissante source d’énergie créant de
facto des interférences. Difficile de détecter le moindre signe de vie.
Woolsey : Il faut bien qu’on sorte de là !
McKay : Oui oui... euh, attendez (réfléchissant). De ce côté ! Il me
semble que l’on a emprunté l’un de ses couloirs tout à l’heure avec
Dreylock.
Les deux terriens empruntent donc un long et sinueux couloir, dans
l’espoir de quitter à tout prix le complexe. Au même moment, près de
la porte des étoiles, Telford gravement blessé, est retenu prisonnier
par les luxians. Talnus, le leader du groupe s’approche de lui pour le
questionner — sur le nombre d’individus qui l’ont accompagné et sur
les plans mis en place par le SGC et la Terre afin de contacter le
vaisseau Ancien. L’officier fait mine de ne pas répondre, réaction que
ne souhaitait pas voir Talnus. Sans plus tarder, il fait signe à ses
subalternes qui de leurs côtés, sortent d’une caisse un appareil qu’ils
avaient transféré depuis l’un de leur vaisseau Ha’tak. Cet appareil
n’est pas méconnu par Telford car il s’agit d’une machine
mnémonique, objet utilisé dans les interrogatoires, une sorte de
détecteur de mensonge ; mais que l’on réserve aussi aux prisonniers
pour des lavages de cerveau.
Affaibli mais encore conscient, le terrien se voit revivre un bref
instant sa précédente capture par l’ennemi il y a quelques années,
époque qui l’avait conduit par la suite à devenir leur indic’ et à trahir
sa patrie. Cette technique beaucoup plus performante ne permet pas à
sa victime d’en réchapper avec une simple décharge électrique ou tir
de zat, comme ce fut le cas avec Ryac, le fils de Teal’c, devenant la
marionnette d’Apophis. Une seule et unique solution, traiter le mal
par le mal, comme il y a 5 ans à bord du Destiné où Young n’hésita
pas à emmener son vieil ami aux portes de la mort, en l’asphyxiant.
80
Deux luxians s’emparent de Telford et l’emmènent s’asseoir sur une
chaise. Pendant que l’un le saucissonne, l’autre lui installe une diode
sur le côté de son crâne. Un bref bruit aigu retentit, indiquant la
connexion avec son cerveau. Un autre luxian installe un écran et un
clavier de contrôle face à Telford transpirant de plus en plus à cause
d’un début d’infection à sa jambe droite, blessé précédemment par un
tir luxien.
Une fois les préparatifs terminés, Talnus s’avance derrière le terrien
pour lui murmurer à l’oreille...
Talnus : Bien... et si nous commencions ?
Sur le Destinée, l'hystérie a soudain fait place aux interrogations au
sein de l'équipage. L'interruption soudaine du wortex n'était pas
prévue. Alors que certains passagers aident SG-11 à enlever les
équipements sur le grand remorqueur, Young court dans la salle des
pierres de communication pour entrer en contact avec la Terre.
Quelques minutes après, Young sous l'apparence d'un jeune soldat se
dirige vers le bureau de O'Neill.
Young : Mon général ?
O'Neill : Colonel Young ?
Young : Oui mon général.
O'Neill : Au rapport.
Young : McKay est parvenu à activer le 9e chevron sur Langara,
SG-11 a traversé avec succès l'horizon des événements avec le
matériel, mais la connexion s'est brutalement interrompue !
O'Neill : Comment ?
81
Young : Je l'ignore mon général, je pensais que vous seriez plus à
même pour m'expliquer la situation.
O'Neill : Nous avons juste eu une activation au SGC émanant de
Langara, il y a quelques heures. Telford nous avait assuré du bon
déroulement jusqu'à présent. Depuis, silence radio.
Young : Je pense que ce n'est pas normal mon général, Telford
m'avait dit qu'ils continuaient à nous envoyer un autre chargement.
O'Neill : En effet, un gros composant qui a pris un peu plus de temps
dans sa conception.
Young : Et si, il s'était passé quelque chose ?
O'Neill : L'Apollo devrait être en orbite au dessus de Kelowna.
Young : Mais les tensions étaient extrêmes entre les trois nations et
la présence de l'Alliance Luxienne sur la planète n'arrange pas les
choses.
O'Neill : Vous pensez que l'Alliance a dépêché plusieurs de ses
vaisseaux.
Young : Je ne serai pas étonné, si un espion avait informé l'ennemi
que nous activerions la porte vers le Destinée.
Après mûres réflexions, O'Neill sort de son bureau pour se diriger
vers la salle de crise.
O'Neill : Walter, mettez-moi en contact avec le Hammond.
En orbite autour de la Terre.
Capitaine Mat Meyers : Mon colonel, j'ai le général O'Neill en
ligne
Carter : Sur l'écran de contrôle je vous prie.
82
O'Neill : Carter ?
Carter : Mon général, nous venons de perdre le contact avec l'Apollo.
Sa balise subspatiale a cessé d'émettre !
O'Neill : Une panne ?
Carter (inquiète) : J'en doute, elles sont conçues pour tenir.
O'Neill : Vous croyez qu'ils leur aient arrivé quelque chose ?
Carter : Si c'est le cas, il n'y a pas de temps à perdre.
Voix derrière Carter : C'est aussi mon avis !
O'Neill : Carter, serait-ce... ?
Voix : Oui mon général ! Colonel Young !
Young (le saluant via l'écran) : Colonel Sheppard.
O'Neill : Il me semble colonel que vous deviez assumer le
commandement d'une base à trois millions d'années lumière, non ?
Sheppard : Oui mon général, mais la galaxie de Pégase pouvait se
passer de son leader le temps de récupérer McKay et les autres.
Carter (à O'Neill) : Le colonel Sheppard vient d'apprendre la
nouvelle pendant qu'il faisait son rapport hebdomadaire au SGC, le
général Reynolds l'a autorisé à franchir la porte.
O'Neill : Hum... Et quoi d'autre avez-vous décidé Sheppard ?
(ironisant)
Sheppard : Oh j'ai... j'ai pris Ronon en renfort.
O'Neill : Carter ?
Sam se contente de sourire au général ne sachant pas quoi lui
répondre.
O'Neill : Sheppard, à votre retour... vous êtes viré !
Carter et Sheppard se regardent et s'échangent des hausses de
sourcils, habitués aux réactions démesurées de leur interlocuteur.
83
Sheppard : Oui mon général !
O'Neill : Soyez prudent !
Carter : Nous le serons mon général. Hammond, terminé.
Capitaine, direction P2S 4C3, enclenchez l'hyper-propulsion.
Capitaine Meyers : A vos ordres.
L'USS Hammond démarre ses moteurs subliminiques pour quitter
l'orbite de la Terre et finit par s'engouffrer dans une fenêtre
d'hyperespace
Sur Langara, Woolsey et McKay tentent toujours de se frayer un
chemin vers la surface. Au bout d'un moment, les deux hommes sont
interpellés par quelqu'un de familier.
Voix : Hé ! Psst !
Woolsey (à McKay) : Oui oui
Voix : Dr McKay ? Mr Woolsey ?
McKay : Jonas ?
Jonas : Venez vite ! Suivez moi !
Woolsey : Oh, enfin.
McKay : Que s'est-il passé ?
Jonas : L'Alliance Luxienne a envoyé des troupes via nos anneaux de
transport. La ministre Dreylock a été arrêtée, j'ai pu m'enfuir à temps.
Ils ne doivent absolument pas vous trouver. Vos têtes ont été mises à
prix sur Langara.
Woolsey : Telford est prisonnier.
McKay : L'Alliance doit contrôler la porte des étoiles.
Jonas : Ils vont sûrement tenter de se connecter au Destinée.
McKay : Mais il faut les en empêcher !
Jonas : Je suis d'accord !
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McKay : Le meilleur moyen serait de couper la liaison entre la porte
et la poche de naquadria.
Jonas : Il existe l'ancienne centrale où était installé la porte il y a
quelques années. Le gouvernement kelownian avait décidé de les
séparer. Depuis, il existe un pipeline énergétique. Il nous suffit de
nous rendre vers la centrale pour interrompre l'alimentation.
McKay : Conduisez nous !
Jonas : Par ici !
Près de la porte des étoiles, Telford continue de se faire torturer par
Talnus à l'aide de la machine goa'uld.
Talnus : Où est McKay et Woolsey ? Quel est votre programme
d'activation vers le Destinée ?
La douleur est telle pour le soldat qu'il ne peut s'empêcher de hurler,
alors qu'il se ressasse au même moment ses atrocités lorsqu'il était à
la botte de l'ennemi. Talnus qui perd de plus en plus patience, se
retourne vers un scientifique luxian pour le presser à trouver les bons
calculs nécessaires à la connexion vers le vaisseau Ancien. Ce dernier
lui répond que cela n'est que l'affaire de quelques heures grâce à la
bonne régulation faite par la centrale sur les poches souterraines de
naquadria.
McKay et Woolsey, aidés par Jonas, parviennent enfin à sortir du
bunker. Ils atterrissent dans une ruelle industrielle de Kelwona
abandonnée à première vue, afin d'éviter d'attirer la curiosité sur le
site, classé top secret.
Jonas : Il faut que nous passions chez moi, je dois prendre ma carte
d'accès pour la centrale.
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Traversant un dédale de rues, Jonas fait en sorte d'exposer le moins
possible McKay et Woolsey à la population. Ils arrivent enfin chez lui.
Quelques objets terriens trônent fièrement sur le mobilier du
kelownian, gardant toujours un lien affectif avec son ancienne planète
d'accueil.
Jonas : Oooh... où est-elle ???
Woolsey : Que s'est-il réellement passé dehors Jonas ?
Jonas (attristé) : Après une conversion avec Dreylock, je m'apprêtais
à quitter le ministère pour vous rejoindre, lorsqu'un groupe
lourdement armé de l'Alliance Luxienne est arrivé par vaisseau cargo.
En quelques minutes, le bâtiment était cerné et tous les membres du
gouvernement ont été exécutés. Kelowna est à deux doigts de
s'effondrer.
McKay : Et vos voisins ?
Jonas : Tirania et Andari ont commencé conformément aux volontés
de l'Alliance, à pilonner nos différents sites militaires.
Woolsey : Mais ils oublient que votre armée est indépendante du
régime. Ne craint-on pas une riposte ?
Jonas : C'est déjà fait ! Il y a deux heures, l'armée a envoyé sur Tirani
la capitale de Tirania une de nos bombes au naquadria.
McKay : Vous en avez tout un arsenal ?
Jonas : Seulement des prototypes, le minerai est très rare et très dur
à extraire des poches souterraines. Andari a aussitôt ciblé par
roquette différents quartiers de notre capitale. Nous sommes en train
de perdre le contrôle de la situation.
Woolsey : L'Apollo devait nous téléporter si la situation se
détériorait. Mais...
Jonas (le stoppant) : Votre vaisseau a été détruit ! On ne parle que de
ça dans la propagande ennemie. Vous pensez qu'ils disent vrai ?
Woolsey : Docteur ?
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McKay (perdu) : Euh, je ne sais pas. La technologie à bord de
l'Apollo lui permet de faire facilement face à des vaisseaux mères
goa'uld, à moins que... Oh non !
Woolsey : Docteur ?
McKay : Ah moins que l'Alliance soit parvenu à trouver la bonne
fréquence pour ajuster leurs boucliers face au rayon Asgard.
On est dans le pétrin !
Jonas : J'ai la carte !! Dépêchons, nous pouvons encore épargner le
Destinée !
Autour de la Lune, les premiers vaisseaux de l'Alliance Luxienne
composées pour l'essentiel de vaisseaux Ha'tak s'approchent peu à
peu de la Terre.
A la Maison Blanche, le général O'Neill est emmené par une
secrétaire dans le bureau Ovale afin d'informer le Président de la
menace alienne.
Président Franklin Patterson : Jack entrez, prenez place !
O'Neill : Monsieur le Président, je vous informe qu'une vingtaine
d'appareils ennemis ont émergé d'hyperespace et se sont positionnés
près de notre lune. Pour le moment, ils n'ont pas manifesté la
moindre agression mais il est fort à parier qu'ils ne vont pas tarder à
passer à l'action.
Président (abattu) : Hum... Nos défenses ?
O'Neill : Le fauteuil des Anciens a été totalement détruit et les
drones sont pour la plupart endommagés.
Président : La flotte de défense ?
O'Neill : Nous avons perdu le contact avec l'Apollo, le colonel Carter
est parti avec l'équipage du Hammond pour éventuellement leur
87
porter secours. Quant au reste, la résistance est assurée par les
vaisseaux européens et asiatiques.
Président: Vous avez des nouvelles de l'Odyssée ?
O'Neill : Le colonel Mitchell et son équipe ont rencontré des
difficultés sur place à cause de l'environnement hostile de la planète.
Président : Hé bien, j'espère qu'ils réussiront et arriveront à temps.
Parce que sinon, ils ne restent plus qu'à... prier !
Préparez nos forces et prévenez la garde nationale, nous passons au
niveau d'alerte 1.
O'Neill : Oui Monsieur le Président.
Président (lui serrant la main) : Bonne chance Jack !
O'Neill : Merci Monsieur le Président, à vous aussi.
A une cinquantaine de kilomètres plus à l'ouest de Kourou, les
travaux de la nouvelle base aérienne et spatiale française :
BAS 444-V.S.I sont sur le point de s'achever. Au niveau du sol, une
énorme porte donne accès au hangar souterrain où stationne un
majestueux croiseur 304 aux couleurs de l'armée française.
A bord du vaisseau, sur la passerelle, l'officier second interpelle le
commandant du vaisseau en train de consulter une tablette donné par
l'un des techniciens.
Cmdt Stéphane Fournier : Mon colonel, il est prêt à être
téléporté !
Col. Lionel François (se levant de son siège) : Allez-y !
Un rayon asgard apparaît, transportant à bord le général O'Neill
88
Col. Lionel François : Mon général, soyez le bienvenue à bord du
Jean-Loup Chrétien!
O'Neill (scrutant autour de lui) : Ouah, je vois que nos amis frenchie
s’en sortent plutôt bien.
Col. Lionel François : En effet. Euh... sauf votre respect mon
général, je ne comprends toujours pas l’intérêt des américains d’avoir
installé un "big" hublot sur la passerelle alors que c’est bien l’un des
éléments les plus vulnérable de l’appareil.
O'Neill : Oh vous savez colonel, moi et la technologie ça fait deux
(souriant en levant les sourcils).
Col. Lionel François : Je vois ! (rigolant un bref instant). Quelle est
notre situation ?
O'Neill : L'Odyssée a pris beaucoup de retards, et nous n'avons plus
de nouvelles de l'Apollo et de nos compagnons sur Langara ce qui
m'inquiète.
Col. Lionel François : Souhaitez-vous que nous portions assistance
au Colonel Telford, Messieurs Woolsey et McKay ? L'hyperpropulsion
est opérationnelle, les boucliers et armes aussi. Nous venons de finir
les diagnostics-systèmes.
O'Neill (répondant tout en arrangeant son col) : Non, Carter s'en
charge. Si je suis venu c'est pour vous informer que vous et les
Anglais allaient devoir assurer notre ultime ligne de défense.
Col. Lionel François : Ce sera un immense honneur mon général.
O'Neill : Le Dédale étant dans Pégase apportant son soutien à
l'Union. Quant aux russes et chinois, ils vous appuieront avec leur
vaisseau respectif.
Col. Lionel François : Et vous mon général ?
O'Neill : J'espère que l'Odyssée arrivera à temps pour me téléporter
le moment venu. Mais...
Col. Lionel François (se permettant de l'interrompre) : ... ne
perdons pas espoir !
O'Neill : Tout juste ! Bonne chance à vous ! Et à nous tous !
89
Au même moment, la base britannique de Durness reçoit une
autorisation de Londres pour le décollage du croiseur HMS Queen
Victoria.
Cette nouvelle base est d'un point de vue officiel une base de la Royal
Air Force, accueillant un escadron de Typhoon dédié à l'interception
et un autre de Rafale français conformément à l'accord de
coopération de défense franco-britannique depuis 2007, qui s'est peu
à peu renforcée. La défense de l'Europe est ainsi assurée par ces deux
puissances étatiques. Faute de moyens, l'Italie a dû renoncer à son
propre croiseur pourtant autorisé par le CIS et Washington.
L'Allemagne quant à elle, a adopté une position neutre et assurent
avec Rome un soutien industriel envers Paris et Londres pour leurs
programmes spatiaux.
Sur le HMS Queen Victoria le colonel Collins donne les instructions
au Major Andrew, pilote de l'appareil.
Colonel Collins : Major, launch this bird and set course to the
earth's orbit. Max thrust.
Major Andew : Yes Sir !
A Svobodny, le croiseur russe "Sakharov" et chinois "Zedong"
décollent de leurs côtés pour stationner, eux aussi, en orbite. La
coalition terrienne se met ainsi en place, attendant l'arrivée de
l'ennemi.
Jonas en compagnie des terriens atteignent le site de la centrale. Le
kelownian utilise sa carte d'accès afin de déverrouiller la porte
d'entrée. A sa grande surprise, le complexe est vide. Le personnel a
préféré fuir afin de ne pas tomber aux mains de l'ennemi. Jonas
utilise un ordinateur situé près d'une grosse turbine afin d'effectuer
les réglages nécessaires.
90
Jonas : Ok Doc. Dites-moi ce que je dois faire !
Sur le vaisseau spatial interstellaire, Jean-Loup Chrétien :
Cmdt Fournier : Ennemi en vue mon colonel !
Col. François (soufflant, regardant en l’air) : Que Dieu nous
protège !
Lionel François active l'intercom afin de s'adresser à la coalition.
Col. François : A tous les vaisseaux, ouvrez le feu !
La flotte de 304 lancent en direction des vaisseaux de l'Alliance
plusieurs rayons à plasma. Sans effet ! Les Ha'tak s'élancent à vives
allures et ripostent sur les vaisseaux terriens qui parviennent à
résister aux premiers chocs. Le Colonel François ordonne alors à
l'officier second de transférer toute la puissance aux canons
électromagnétiques...
Sur le Destinée, Scott et Greer en salle d'embarquement,
s'impatientent du retour du colonel Young. Soudain, la porte des
étoiles s'active.
Scott : Ah enfin !
Au même moment sur Langara, l'Alliance Luxienne se prépare à
l'incursion.
Talnus : Allez-y ! On se retrouve de l'autre côté.
Après avoir donné les instructions à son groupe, Talnus se tourne
vers Telford qui est dans un état lamentable, le visage complètement
91
en sang. Le Luxien sort son arme de poing et la pointe vers la tête du
terrien.
Talnus : Merci mon petit David ! (tirant ensuite)
Sur le vaisseau des Anciens, quelques membres de l'équipage
s'approchent de la porte afin d'aider les arrivants. Mais contre toute
attente, l'ennemi sort de l'horizon des événements et se met à tirer en
direction des militaires.
Scott et Greer complètement éberlués, ripostent aux tirs et ordonnent
aux siens de s'enfuir. Greer conseille Scott de courir vers la salle des
pierres pour ramener à bord le colonel Young. Ce dernier s'exécute.
Sur Terre, Young est tenu informer par O'Neill du plan de la dernière
chance visant à défendre la planète. Le général est interrompu en
plein milieu de phrase par les réactions étranges de son interlocuteur.
O'Neill : Young ?
Interlocuteur : Soldat de première classe Thomas, mon général !
O'Neill comprend que la situation s'est brutalement dégradée sur
Langara et que l'ennemi est peut-être parvenu à composer l'adresse
du vaisseau ancien.
A bord du Destinée.
Young : Scott ?
Scott : Navré mon colonel, la porte vient de s'activer. L'Alliance
Luxienne est à bord !
Young : Quoi ?
Scott : Ils ont forcément pris le contrôle de la porte de départ.
Young : Quelle est la situation ?
92
Scott : Greer et nos soldats tentent de retenir l'ennemi. Nous avons
perdu quatre des nôtres au cours des premiers échanges de tirs.
Young : Rush ?
Scott : Rush est en contact depuis le pont avec Greer pour retenir
l'Alliance.
Dans la centrale électrique de Langara.
Jonas (regardant l'écran de l'ordinateur) : Oh, c'est pas vrai !
Woolsey : Un problème ?
McKay (se rapprochant de Jonas) : L'ordinateur enregistre un
violent pic d'énergie depuis la poche de naquadria.
Woolsey : La porte ?
Au dessus de la planète, le Hammond sort d'hyperespace et est
attaqué par les vaisseaux de l'Alliance.
Carter : Sheppard c'est à vous de jouer !
Sheppard (entrant dans un jumper avec Ronon) : Compris colonel !
Carter (à Meyers) : Ouvrez le hangar !
Le jumper quitte le croiseur et active son occulteur.
Ronon : Il n'était pas plus simple de téléporter McKay et Woolsey ?
Sheppard : La planète crée trop d'interférences pour permettre au
faisceau Asgard de traverser toutes ces perturbations.
Le jumper atterrit non loin de la centrale. Ronon sort en premier du
jumper avec son arme. Sheppard le rejoint, muni de son P-90 et d'un
détecteur Ancien.
93
Ronon : Comment va-t-on les retrouver ?
Sheppard : Grâce à leurs puces sous-cutanée ! Regardes !
Le satedien constate en effet que le détecteur Ancien localise les deux
terriens. Sans plus tarder, ils se dirigent vers l'entrée de la centrale.
A l'intérieur du complexe ;
Jonas : Vous devez partir !
McKay : Qu'allez vous faire ?
Jonas : Je vais interrompre l'alimentation.
McKay : C'est trop tard, si vous le faites, ça provoquera une réaction
en chaîne qui deviendra incontrôlable !
Jonas (souriant) : Je ne peux pas rester les bras croisés !
Woolsey (l'interpellant) : Docteur ?
Les trois adultes entendent l'ennemi arriver vers eux. Sans plus
tarder, McKay et Woolsey ouvrent le feu pendant que Jonas effectue
l'opération de désactivation.
Une dizaine de luxiens pénètrent dans la salle principale de la
centrale.
Woolsey : J'ai plus de munitions !
McKay (arrêtant un bref instant de tirer) : Et moi, plus qu'un
chargeur.
A peine McKay ait fini de parler, que des tirs de P90 et d'arme à
énergie raisonnent à l'autre bout de la salle neutralisant les
malfaiteurs.
Sheppard : McKay !
McKay : Sheppard ! Ronon !
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Ronon : Salut mon pote !
Sheppard : Jonas Quinn
Jonas : Bonjour !
Le kelownien s'avance alors vers McKay.
Jonas : Partez devant, je vais essayer de les retenir !
McKay : Quoi mais vous plaisantez ! Vous n'allez pas faire la même
bêtise que Telford !
Jonas (lui serrant la main) : Docteur écoutez, il s'agit de ma planète,
je ferais tout ce qui en mon pouvoir pour la défendre. Mais vous devez
partir ! S'il vous plaît.
Woolsey fait un signe de la tête à Jonas en guise de remerciement.
Woolsey : Allons-y !
Quelques minutes après, la troupe luxienne arrive sur les lieux
Un luxien : Mains en l'air ! A genoux!
Jonas (essayant de les entourlouper) : Non, non attendez ! Je
m'appelle Jonas Quinn, je fais partie du projet Naquadria. Je peux
vous aider à activer la porte des étoiles vers le Destinée !
Le même luxien (méfiant) : Prouvez-moi !
Jonas sort de sa veste un papier écrit en kelownien mais facilement
lisible, où sont inscrits des calculs pour l'activation d'un vortex à neuf
chevrons. Le luxien s'empare du papier pour le déchiffrer.
Jonas : Voilà ! Et j'ai aussi quelque chose qui va nous envoyer tous
en enfer !
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Tenant à sa main droite, une grenade dégoupillée, le kelownian se tue
emportant avec lui la bande de criminels.
Sur l’USS Hammond,
Capitaine Meyers : Mon colonel, je détecte une augmentation
anormale de l'énergie émanant de la planète !
Carter (inquiète en lisant les instruments de bord) : C'est le noyau, la
planète devient de plus en plus instable. Sheppard où en êtes-vous ?
Sheppard : Nous sommes dans le jumper, on se dirige vers vous !
Carter : Telford ?
Sheppard : Négatif
Le jumper s'engouffre dans l'un des hangars F-302. Carter ordonne
sans plus tarder de quitter le système, laissant derrière elle Langara,
exploser.
Pendant ce temps, le combat fait rage au dessus de la Terre entre les
croiseurs 304 et les Ha'tak. Ayant réussi jusqu'ici à tenir tête, les
boucliers des vaisseaux terriens s'affaiblissent de plus en plus, à
commencer par le Zedong qui, faute de pouvoir évacuer son équipage,
décide de se lancer en guise d'ultime recours dans une attaque
kamikaze sur la flotte ennemie emportant dans sa destruction 4
vaisseaux mères luxiens.
Disposant encore du système de téléportation, un certain nombre de
militaires russes sont renvoyés sur Terre juste avant la dislocation du
Sakharov.
96
Seuls contre tous, les français et les britanniques se serrent les
coudes, mais le désespoir gagne les esprits...
Cmdt : Mon colonel, nous n'allons pas tenir très longtemps !
Colonel : Continuez à tirer Commandant ! Nous ne pouvons tolérer
l'inacceptable !
Soudain un bip retentit.
Cmdt Stéphane Fournier : Mon colonel, je détecte un vaisseau
sortant d'hyperespace.
Colonel Lionel François : Ennemi ??
Cmdt Fournier : Négatif, j'ai un code d'identification. C'est
l'Odyssée !
Intercom : Ici le colonel Mitchell du vaisseau terrien Odyssée, à tous
les croiseurs tenez bon !
A bord de l'Odyssée, Mitchell demande de faire feu sur la flotte
ennemie. Pris en sandwich les Ha'tak sont alors engagés sur deux
fronts. Immédiatement, le général O'Neill est téléporté à bord, qui est
emmené aussitôt par Mitchell vers une pièce où est entreposé un
fauteuil des Anciens tout juste installé.
Mitchell : ALLEZ-Y MON GENERAL !
O'Neill s'assoit sur le siège qui s'illumine d'un bleu étincelant. D'une
simple pensée, l'officier libère depuis les deux hangars F-302 des
milliers de drones Anciens, fonçant droit sur l'ennemi.
97
Incapable de résister à une telle puissance de feux, la flotte luxienne
est anéantie en une dizaine de secondes. Les quelques Al'Kesh qui ont
pu être épargnés, battent en retraite et s'enfuient dans l'hyperespace.
Mitchell : C'est fini mon général !
O'Neill (soupirant) : Non... non loin de là !
98
Chapitre 6
Une révolution en marche
Empruntant un long corridor, Young marchait d’un pas lourd. Son
visage, fatigué, était marqué, des suites d’un pénible combat. Ses
pommettes avaient quelque peu perdues de leur fermeté. Sa coiffure,
autrefois à l'allure d’Elvis Presley, avait laissé place à une simple
coupe en brosse.
Arrivé au niveau du sas qui le séparait du dôme, l’officier appuya sur
le bouton d’ouverture. Un bruit de manivelle retentit. L’équipage au
grand complet l’attendait sous un silence de plomb. L’immense pièce
qui abritait auparavant un jardin luxuriant, n’était plus qu’un vaste
champ stérile dû à l’entrée du vaisseau dans une géante étoile bleue.
Avançant vers eux, les bras derrières le dos, Young fit le point.
- Docteur Rush vient de me le confirmer, il n'y a plus moyen de
contacter la Terre par les pierres de communications. Il semble donc
que le problème vienne de chez eux. Dieu sait ce qui s'est passé. Mais
une chose est sûre, nous sommes isolés et allons devoir agir seuls !
La remarque de Young souleva quelques échos dans l'assemblée en
guise de réactions.
- Mais alors, nous n'allons pas rentrer chez nous ? souleva un
membre de l’équipage.
Young baissa la tête, fixant le sol durant quelques instants avant de
lui répondre.
99
- Je ne suis plus en mesure de vous le garantir. Je suis désolé.
Nous avons perdu beaucoup des nôtres ces derniers temps ! reprit-il.
Quelque soit ce qui nous attend, nous devons continuer à nous battre,
survivre et... espérer !
Une semaine plus tôt.
Un amas de débris flottait dans le vide stellaire entre la Terre et la
Lune, les ruines de quelques vaisseaux Ha'tak s'entrechoquèrent. Par
moment, on pouvait encore distinguer le bruit du métal qui réagissait
aux rudes conditions extérieures. Soudain, un missile fonça sur
plusieurs épaves côte à côte. L'impact produisit une explosion intense
réduisant de façon significative leur taille. Quelques instants après, le
silence avait retrouvé ses droits, mais une escadrille de F-302 volant à
plusieurs milliers de kilomètres par heure reproduisit incessamment
le même vacarme. Derrière eux, un majestueux croiseur 304 finissait
le travail avec ses canons électromagnétiques. Sur le côté de sa coque,
était inscrit en blanc et en grosse lettre "V.S.I", vaisseau spatial
interstellaire — Jean-Louis Chrétien — appartenant à la République
Française, l'un des appareils accordés aux Européens par les EtatsUnis.
A bord du vaisseau, le colonel François allait aux nouvelles de
l’escadrille de F-302 qu’il avait envoyé.
- Colonel Mitchell, est-ce que vous progressez ? demanda-t-il.
- Oui colonel, nous avons éliminé les grosses débris susceptibles de
faire des dégâts en cas d’impact sur Terre.
- Très bien ! Dès que vous aurez fini, le général O’Neill souhaite que
SG-1 rentre au SGC. On vous a assigné une mission spéciale.
- Bien reçu ! Des nouvelles de Langara ?
- Je n’en ai pas reçu. François, terminé !
100
Au Pentagone, O’Neill communiqua avec Carter à bord du Hammond
toujours en hyperespace en direction de la Terre.
- Carter !
- Mon général, Langara n’est plus. La planète a explosé suite à une
instabilité du naquadria dans les différentes poches.
- McKay et Woolsey ?
- Sheppard est parvenu à les récupérer en jumper, nous avons à peine
eu le temps de filer en hyperespace.
- Telford et Jonas ?
Carter ne répondit pas et exprima à la place un regard attristé faisant
comprendre à O’Neill quel fut leur sort.
- Qu'en est-il de l’ennemi ? répliqua-t-il.
- Les instruments ont détecté une brève connexion de la porte. Vous
pensez que l’Alliance Louxienne est parvenue à infiltrer le Destiné ?
- J’étais en discussion avec Young lorsque soudain les pierres de
communication se sont déconnectées. Si ils se sont faits attaquer, ils
vont devoir, hélas, agir seuls. Quant à nous, nous avons pu neutraliser
la flotte ennemie sur Terre.
- Mon général, je me dois vous informer que nous avons perdu
l’Apollo ainsi que son équipage !
- Pardon ? Répondit O'Neill, stupéfait.
- Nous avons récupéré la boîte noire et sommes en train de
l’examiner.
- Vous avez déjà une théorie ? demanda-t-il.
- Hé bien, lors de sa mission sur P7J-233, SG-7 mentionnait dans son
rapport que l’Alliance menait des recherches sur l’amélioration des
boucliers des vaisseaux mères. Ils venaient d’implanter un avantposte de recherche lourdement défendu.
- CARTER ! Si l'Alliance Louxienne est parvenu à contourner nos
armes, je ne vois avec quoi on pourra les arrêter !
- Je sais mon général.
101
O’Neill est interrompu par le sergent Harriman qui lui tendit une
note.
- Bon écoutez, je dois me rendre à la Maison Blanche pour
m’entretenir avec le président. Tâchez de trouver une solution.
- A vos ordres, mon général.
- O'Neill, terminé !
A bord du Destinée, Young sortit à toute vitesse de la salle des pierres
de communication suite à la venue du lieutenant Scott qui l’avait
averti de l’incursion ennemi. Tous deux accourent vers le couloir
attenant à la salle de la porte où Greer et un petit groupe de soldats
étaient postés et tentaient de retenir l'Alliance Louxienne par des
échanges de tirs.
- Rush, parlez-moi ! répondit l’officier avec sa radio.
- Ils ont abattu SG-11 et prennent position autour de la porte.
Plusieurs scientifiques sont blessés !
- Dépressurisez la salle d’embarquement !
- Ils portent sur eux des équipements de survie !
- Faites tout ce que vous pouvez pour les ralentir !
A peine l'échange terminé, Volker interpella Rush.
- Il ne va quand même pas sacrifier Park et d'autres membres.
Répondit Volker, visiblement sous le choc après les dires de Young.
- Je suis désolé Monsieur Volker si on doit en arriver là pour sauver le
vaisseau ainsi que nos vies...
- La vôtre surtout ! L'interrompit-il.
Brody s'immisça alors dans la conversation
- Hé Rush, vous avez vu ça ?
- Quoi ? répondit Rush l'air pressé.
102
- Mais regardez votre moniteur ! Insista Brody
- Qu’est-ce que c’est cette merde ? répliqua alors Volker
- Ils utilisent les ordinateurs de la salle. Remarqua Rush, alarmé.
- Mais je croyais que vous les aviez déconnecté du système. Dit Volker
- Je le croyais aussi.
- Oh attendez un peu... répondit Brody.
Les deux autres scientifiques se rapprochèrent de lui. Rush vit défiler
devant ses yeux, une montagne de données cryptés.
- Ils font quoi Rush ? demanda Young par radio.
- Ils sont en train de pirater les systèmes du vaisseau !
- Vous pouvez stopper ça ?
- Ralentir surement, les arrêter je ne pense pas.
- Et merde.
- Quels sont vos ordres mon colonel ? demanda Greer
- On prend position autour de la salle d'embarquement et on fonce
dans le tas.
- Mon colonel, vous oubliez Chloe. Dit Scott
- Lieutenant, l'Alliance Louxienne détient le matériel et le
ravitaillement envoyés par le SGC, vous savez ce que ça veut dire ?
- Colonel je...
- Si l'Alliance parvient entre-temps à achever l'installation des
condensateurs, à contrôler tous les systèmes du vaisseau et in fine à
ouvrir un vortex stable vers l'une des bases ennemies, on sera tous
morts ! Voilà la situation ! Navré, la mission première c'est d'assurer
la sécurité des membres qui sont à bord.
La conversation est interrompue par une voix étrangère émanant de
la radio de Young.
- Colonel Young !
- Ici Young, qui êtes-vous ?
103
- Je m'appelle Talnus, commandant des forces spéciales Louxienne.
- Forces spéciales ? Dit Young sur un ton ironique.
- Vous serez étonné par la détermination des miens. Le Destiné est un
trésor unique. Nous le contrôlerons, avec ou sans votre coopération.
- Il est hors de question que nous vous cédions les commandes du
vaisseau. Répondit Young, catégorique.
- Ma prédécesseuse, le commandant Kiva a visiblement échoué dans
sa mission. Avec moi, ça ne sera pas le cas ! Tenez-le pour dit ! Vous
êtes parvenus à capturer deux de mes hommes durant notre passage,
je vous demande de les relâcher, immédiatement !
- Je ne pense pas ! En revanche, je serai prêt à discuter sur votre
éventuelle reddition.
Perdant patience, Talnus saisit violemment les cheveux de Chloe. On
pouvait discerner, à travers la radio, les cris d'alerte et de souffrance
de la jeune femme dû à la douleur et l'angoisse qui l'emportait.
- Cette chère Chloe Amstrong... Oh oui... lieutenant SCOTT !
J'imagine bien ce que vous ressentez. Complètement impuissant, face
aux sons de votre bien aimée. Mes hommes seraient ravis, vous savez,
de partager quelques bons avec cette douce créature.
- Fils de pute ! T'es mort t'entends ! T'ES MORT !
Talnus riait et s'avouerait cet instant en entendant toute la rage du
lieutenant, retenu par Greer pour éviter de commettre l'irréparable.
- Bien Young, fini de jouer. Maintenant que l'échiquier est en place, je
vais vous donner une petite motivation afin que vous respectiez ma
requête. Derrière la porte des étoiles, nous avons placé une charge
explosive enrichie au naquadria. Si dans les trois heures, vous n'avez
pas fait ce que je vous ai demandé, nous franchirons la porte et la
bombe explosera !
104
Paris, 28 septembre 2016, 17h30
Palais de Chaillot, Musée de la Marine
C’est dans l’aile est du palais, dans une des grandes salles du musée
située à un étage d’habitude non ouvert aux visiteurs, que les Etats
membres du comité international de surveillance se réunirent. La
décoration de la salle reflétait le style art moderne des années 30. Les
murs étaient peints d’un blanc cassé, le sol était couvert de plaque de
marbre blanc légèrement tacheté de points marrons très irréguliers
dans leur forme. Les fenêtres, immenses en hauteur et très
rectilignes, étaient quant à elles placées à quelques mètres l’unes
d’entre d’elles apportant ainsi une profonde luminosité dans toute la
pièce. Elles offraient une vue singulière sur les fontaines du
Trocadéro et la Tour Eiffel.
Parmi la délégation, des petits groupes se formèrent et se mirent à
discuter autour d’un buffet sur des dossiers divers, attendant l’arrivée
du général O’Neill.
Très vite, le ton monta entre les Chinois et les Japonais sur la
question de la revendication des îles Senkaku. Cet archipel se situait
au nord de Taïwan et à 200 km des côtes chinoises. Depuis plusieurs
décennies, Pékin et Taipei revendiquaient ces terres occupées
actuellement par le Japon. Ce contentieux économique et
diplomatique, s’est aggravé depuis 2012. D'autant plus, qu'à la fin de
cette même année, une puissante émission de masses coronales, due
à une activité intense du soleil tous les 11 ans, avait neutralisé les trois
quarts du réseau électrique mondial. Proche d'un conflit pouvant
s'éterniser et même s'étendre, la Chine avait à cette époque envoyé
une flotte de navires de guerre, toujours dans l’optique de faire
pression sur Tokyo. Mais la réponse de l’occupant avait surpris tout le
monde. Le Japon était parvenu à combler la perte potentielle de ses
échanges commerciaux avec Pékin, en ralliant la Corée du Nord et en
multipliant à travers le monde ses exportations, notamment sur le
continent Afrique stoppant de facto l’expansion économique chinoise.
105
L’intervention (inespérée) de la Russie en qualité de médiateur
voisin, avait donné un semblant de statu quo.
Malgré l’attaque spatiale de l’Alliance Louxienne, il était difficile
d’obtenir facilement et rapidement une complète coopération amicale
entre ces deux grandes nations.
Les deux ambassadeurs ramenaient sans cesse dans leur
conversation, le second conflit mondial qui avait tant déchiré le
continent asiatique.
- En guise de bonne foi et d’amende honorable, vous auriez pu avoir
l’amabilité de céder à la République Populaire de Chine, Monsieur
l’Ambassadeur, Diaoyutai. Répondit l’ambassadeur chinois Xiou.
- Je vous le répète, il n’y a pas d’hydrocarbures sur ces îles. Notre
occupation est légitime et tient purement et simplement de l’aspect
historique. Nous avons des racines. Je crois surtout que vos ridicules
requêtes auprès de la Commission de l’ONU répond à vos ambitions
impérialistes : faire davantage pression sur Taïwan. Vous auriez un
avantage militaire non négligeable ; et mon gouvernement campera
sur ses positions.
-Oula... ouh... fit une voix familière. La général O’Neill pénétra dans
la grande salle et calma aussitôt les deux ambassadeurs asiatiques.
- L’objet de ce sommet, messieurs les ambassadeurs, n’est pas de
nous affronter mais de collaborer ! Répondit le général en faisant son
traditionnel petit sourire comique.
Durant ces trois dernières années, la silhouette d’O’Neill avait
beaucoup changé. Il avait en effet perdu beaucoup de poids en raison
du maintien constant du niveau d’alerte maximal. Le stress, combiné
au manque de sommeil avaient eu raison de son teint pâle et de sa
chevelure blanche.
106
-Mesdames et Messieurs, merci de vous être déplacés. S’il vous plaît,
prenez place. Reprit-il.
Chacun se dirigea vers leur place respective. L’ambassadeur chinois
s'assit tout en tenant avec sa main droite sa tasse de thé. Ironie du
sort, la place de l’ambassadeur japonais, se trouvait pile en face de lui.
La table servait de “mer fictive” en guise de frontière naturelle.
- J’espère messieurs que ça ne se terminera pas en lancé de nems !
Ajouta O’Neill pour détendre l’atmosphère.
Un officier sortit de sa mallette en cuir noir, des rapports
confidentiels en lien avec les récents événements. Il tendit à O'Neill
l'un d'eux avant de débuter la réunion.
- Merci major. Bien commençons. Tout d'abord, j'aimerais adresser
mes condoléances et mes pensées respectueuses aux familles ayant
perdu un membre de l'équipage du Shakarov et du Zedong. La Russie
et la Chine ont subi de lourdes pertes, et sachez que les Etats-Unis
seront à leurs côtés pour les soutenir.
Les ambassadeurs russes et chinois firent un signe de tête en guise de
remerciement en réponse au message du général.
- Merci Général, dit l'ambassadeur Xiou, nous sommes touchés.
- Le soutien des anglais et des français nous ont permit de gagner un
léger répit. Continua O'Neill.
- Léger répit ? Souleva l'ambassadeur Canadien.
- Il est clair que l'Alliance Louxienne ne se contentera pas d'une
défaite, certes assez conséquente à leurs yeux, pour ne pas réattaquer.
- Que vont-ils faire alors ? Demanda l'émissaire français. D'après les
rapports de mission SG, l'Alliance est une coalition de contrebandiers
et de mercenaires qui s'allient quand ça leur arrange.
107
- Correct. Ils ont profité du vide laissé par les Goa'uld pour
s'accaparer leurs anciens territoires. Confirma O'Neill
- Ils collaborent juste par intérêt. Donc, rien ne dit que la Terre va
faire l'objet d'une autre attaque si ils savent qu'ils peuvent se faire
exterminer.
- Monsieur l'Ambassadeur, ces individus, oui, ne s'unissent que
quand ça les arrange. Cependant, beaucoup viennent d'un même clan
et le fait que certains aient appris la mort de l'un des leurs durant
l'affrontement spatial, ne va que renforcer leur soif de vengeance.
S'inquiéta le général.
Grâce au succès de l'installation du fauteuil de contrôle venant de
Taonas sur l'Odyssée —alimenté qui plus est par l'E2PZ - la Terre a de
nouveau une plate-forme de défense opérationnelle...
- Mais qui risque d'atteindre très vite ses limites. Rajoute
l'ambassadeur Xiou.
- C'est pourquoi SG-1 et plusieurs équipes internationales sont parties
en mission d'infiltration en vue de neutraliser l'un des avants-postes
luxians. D'après notre espionnage, l'ennemi aurait produit une
grande quantité de bombes au naquadriah grâce, notamment, aux
chargements autrefois détenus par le jaffa Arkad.
- Mais vous aviez bien récupéré son cargo il y a 10 ans ? S'interrogea
l'ambassadeur français
- UN cargo Monsieur l'Ambassadeur, un ! La nation Jaffa,
complètement désunie a permis à l'Alliance Louxienne de récupérer
des territoires, des technologies et ainsi, d'étendre sa domination
dans la Voie Lactée. Un jeu d'enfant pour eux. Et maintenant, ils s'en
prennent à l'ultime résistance de cette galaxie.
Quelques minutes après l’échange, Young, Greer et Scott retournèrent
sur le pont du vaisseau. L’officier réfléchit inlassablement sur le
meilleur plan d’action. Avec un ennemi névrosé en face, les options
sont minces...
108
Varro pénétra dans la pièce et aborda Young.
- TJ m’a dit ce qui s’était passé. Je suis désolé.
- Varro, je vous avais demandé de rester avec les civils pour les
protéger !
- Ce Talnus, je le connais bien. Par le passé, on a mené des missions
de pillages et de sabotages pour l’Alliance sur des Goa’ulds mineurs
dans le but d’obtenir davantage de vaisseaux et d’armes face aux
armées Ori. C’est un homme impitoyable, abrupt et sans-coeur. Il a
été prisonnier d’un parasite pendant dix ans avant qu’un Tok’ra ne le
libère de son joug. Il est déterminé et obsédé sur la réussite de la
mission qu’on lui donne.
- Je l’avais remarqué, merci bien. Le problème voyez-vous, c’est que
votre Talnus nous a collé une bombe au naquadriah tout près de la
porte des étoiles !
-Quoi ? Répondit Volker. Serait-il bon de vous rappeler quel serait
l’effet d’une telle explosion ?
- Surtout en VSL. Rajouta Rush.
-Les matériaux de la porte décupleraient la charge de la bombe et le
Destiny serait réduit en poussière en un demi-millième de seconde !
- C’est pourquoi, je souhaite vous aider colonel. Je sais comment
désamorcer cette bombe !
A l'extérieur du palais, le Trocadéro était envahi de touristes
originaires essentiellement d'Asie. Tous venaient voir le monument
payant le plus visité au monde, ouvert à l'occasion de l'exposition
universelle de 1889. La couleur brune des barres métalliques de la
"dame de fer" était magnifiquement mise en valeur par un magnifique
rayon de soleil offrant de belles occasions pour des shooting
photographiques.
109
Soudain, une effervescence naquit au niveau du pont d'Iéna. Un
homme apparut au milieu de l'essaim de touristes. Habillé en tenu de
cuir, portant des lunettes de soleil et un tatouage au niveau de son
cou, il s'agenouilla et sortit d'une mallette un objet cylindrique qui
était muni d'une poignée et d'un appui d'épaule. Il saisit un projectile
plus petit et le pénétra dans l'appareil. Alors que l'individu
rapprochait son oeil droit contre l'objectif, une horde de militaires et
de policiers le sommèrent de jeter ce qu'il avait en main et de se
mettre à terre, les bras et les jambes écartés. Ne saisissant pas leurs
propos, le luxian continua ses préparatifs et se retourna en direction
du palais de Chaillot. Sommant une seconde fois, les militaires le
mirent en joue. Comprenant qu'il était encerclé et que sa mission
avait échoué, le luxian remonta légèrement sa manche gauche pour
laisser apparaître autour de son poignet un communicateur.
Prévenant ses compères afin d'être secondé, celui-ci se retourna vers
l'un des militaires pour l'abattre. Face à la menace, les forces de
l'ordre ouvrirent le feux mais la violence des tirs ont permis au
terroriste d'appuyer sur la détente. Déviée de sa trajectoire, la
roquette cibla la Tour Eiffel et se logea dans l'un des quatre piliers
centraux, en dessous du premier étage. Le vent de panique régnait
dans tout le quartier.
La roquette composée d'une mini nuke au naquadria, était
programmée pour exploser au bout de 90 secondes, laissant en
théorie le temps au tireur pour s'échapper par vaisseau cargo.
Profitant de la confusion pour avancer vers leur cible, les trois autres
luxians marchèrent le long des fontaines du Trocadéro pour finir le
travail.
Au même moment, dans le palais, un commando pénétra dans la salle
de réunion dans le but de protéger les membres du CIS.
- Général O'Neill !
- Agent Barett ?
110
- Washington a fait l'objet d'une nouvelle attaque ennemie. Le
Pentagone, la Maison Blanche ainsi que d'autres bâtiments fédéraux
ont été touchés.
- Quoi ? Répondit O'Neill sous le choc. Et le Président ?
- Il a été placé en lieu sûr quelques heures avant.
- Attendez, ça veut dire que vous le saviez ? Réagit le général en
haussant soudainement le ton.
- Heu... Nous avions quelques doutes et...
- Des milliers de personnes auraient pu être sauvées Barett.
- Général je...
O'Neill se leva de sa chaise et scruta rapidement à partir de l'une des
fenêtres l'extérieur. Il apercevait en effet une épaisse fumée grise
s'échapper du bas de la Tour Eiffel.
- Messieurs les ambassadeurs, il faut que nous partions au plus vite !
Dit Barrett sur un ton pressant.
- On vous suit. Répondit O'Neill
Se dirigeant vers l'une des immenses portes de la salle du palais pour
sortir, la délégation se retrouva aussitôt bloquée dedans lorsque
celles-ci se refermèrent devant eux. Les portes étaient reliées au
système de sécurité et servaient de coupe-feu en cas d'incendie.
Cherchant une réponse à tout ce remue-ménage, O'Neill demanda à
l'un des soldats sa radio.
- Odyssée, ici O'Neill, me recevez-vous ?
- Que faites-vous général ? demanda l'ambassadeur Xiou.
- J'essaye de contacter l'Odyssée, pour qu'ils puissent nous
téléporter... Et merde, la radio semble ne pas passer. Répondit le
général, légèrement troublé.
- L'Alliance Louxienne a surement brouillé le quartier pour empêcher
le rayon de passer. Avança Barrett
111
- Mon général, Il y a une salle annexe par ici, elle mène à un petit
balcon puis à un escalier de secours. Suggéra un soldat.
-Ok, alors on y va. Vite !
Quelques secondes plus tard, la charge logée dans les entrailles de la
Tour Eiffel explosa libérant un champion atomique au dessus de la
ville. L'effet de souffle entraîna la quasi destruction d'un grand
nombre d'infrastructures dans un rayon de cinq kilomètres.
Sur le Destinée, Varro soumit son plan d'attaque à Young. Une
vingtaine de louxiens ont pu franchir la porte avant la destruction de
Langara. L'idée selon lui, serait de faire croire à l'ennemi qu'il a le
contrôle des systèmes de bord en lui donnant accès à tout le vaisseau.
En indiquant où se trouve le pont, Talnus sera contraint d'envoyer
suffisamment d'hommes pour sécuriser d'une part ce centre
névralgique mais surtout en aval, assurer la protection du commando.
- Diviser pour mieux conquérir ? répondit Young.
- Exactement. Maintenant, la bombe. Elle semble être en tout point
identique à celle qui avait été envoyée il y a 4 ans sur votre Pentagone.
Derrière le champ holographique, il y a le circuit d'alimentation et le
détonateur. Je pourrai alors faire les configurations nécessaires pour
neutraliser l'appareil.
- On ne pourra pas sortir de VSL avant plusieurs heures, l'état des
moteurs me préoccupe. avertit Rush.
- Ok, on fait ça. confirma l'officier. Greer, avec votre équipe, vous
vous posterez non loin de la porte principale de la salle
d'embarquement. Scott quant à vous, vos hommes iront se poster sur
le flanc est.
- A vos ordres !
En salle d'embarquement, Talnus faisait continuellement les cent pas.
Il n'attendait qu'une chose, passer à l'action.
112
Soudain, un bruit de manivelle retentit, la porte centrale s'ouvrit
laissant apparaître Varro. Les hommes de Talnus levèrent leurs armes
et le mirent en joue. Celui-ci avança prudemment les mains en l'air
montrant qu'il n'était pas une menace. L'obscurité de la pièce rendait
difficile son identification à distance. Talnus s'approcha de lui, tout en
sortant son arme qui était rangé sur le côté droit de sa ceinture.
- Qui êtes... Varro ?
- Bonjour Talnus.
- Qu'est-ce que...
- J'ai fais partie de l'escouade dirigée par Kiva. Les terriens m'ont fait
prisonnier.
- Et les autres ?
- Morts ou pour certains envoyés sur une planète.
- Et toi ?
- J'ai été blessé durant l'incursion. Ils m'ont gardé à condition que je
leur donne des informations susceptibles de nous contrer. Des infos
bien sûr bidons. La preuve, vous avez pu attaquer leur planète.
- En effet. Répondit le luxian. On a monté deux attaques sur deux
fronts. Un plan qui a toutes ses chances de marcher.
- Je peux t'aider à atteindre le pont du vaisseau.
Varro amena Talnus vers l'un des moniteurs ;
- Voici la salle de la porte, le pont se trouve 10 niveaux au dessus.
Avec une quinzaine d'hommes, on pourra faire bloc et empêcher toute
attaque lorsque vous y serez. Laissez quelques uns ici.
- Il reste la bombe au cas où.
- Pourquoi tout péter alors qu'on peut contrôler le vaisseau
appartenant à l'une des civilisations la plus avancée de l'univers.
Répondit Varro en haussant les sourcils.
Talnus prit quelques secondes de réflexion, et se décida à suivre son
compère.
113
- Toi, toi et toi. Formez des groupes de cinq, nettoyez les zones que
vous traverserez. Soyez prudents !
- Bien Talnus.
A l’heure du crépuscule, les radars de la base d’Orange détectèrent
soudain de multiples signaux se déplaçant à la vitesse du son au
dessus des Alpes françaises. Le colonel Matthieu Jean, commandant
de la base, aussitôt averti du signal d’approche, contacta les hautes
instances à Paris. Il n’a fallu attendre qu’une minute pour obtenir
l’autorisation d’envoyer l’escadron 2/5 IDF composé de Mirage 2000
en vue d’une interception. Au même moment, la base d’Istres était,
elle aussi, en alerte et s’apprêtait à envoyer deux escadrilles de Rafale
et une trentaine de F-302. Les chasseurs hybrides avaient été conçus
sur place dans ce haut lieu tenu secret, là où de nombreux prototypes
sont crées et testés à l’abri des regards.
Plusieurs F-18 Hornet suisses survolant la chaîne alpine
coordonnèrent avec les Français leur attaque afin de refermer le piège
sur l'ennemi. L’Allemagne et l’Italie avaient été appelées en renfort
avec leurs Typhoon - le chasseur européen - porté désormais au
standard F3++. Ces deux pays ne participaient pas au premier plan
au programme Stargate. Faute de moyens, l'Italie avait dû renoncer à
son propre croiseur pourtant autorisé par le CIS et Washington.
L'Allemagne quant à elle, avait adopté une position neutre et assurait
avec Rome un soutien industriel envers Paris et Londres pour leurs
programmes spatiaux. Cependant, des améliorations avaient été
menées sur le chasseur européen afin de tendre vers les mêmes
aptitudes offensives que le Rafale et le F-302. Le missile air-air à
longue portée METEOR avait été quant à lui retravaillé par un bureau
secret rattaché à la DGA. La portée de ce missile fut quintuplée grâce
à l’insertion de particules de naquadah, et sa précision, affinée, avec
l’ajout d'éléments extra-terrestre pour mieux accrocher la cible.
114
Outre-Atlantique, une centaine d’objets fit également son apparition.
Descendant du ciel à toute vitesse, la formation se détacha. L'une se
dirigeant vers le Canada, l'autre vers la côté est des Etats-Unis.
Depuis l'attaque préventive sur Washington, l'armée américaine avait
déployé dans les airs une incroyable flotte de chasseurs F-15 et F-22,
épaulée par des AWACS.
L'interception fut rapide et le combat s'engagea entre les planeurs de
la mort contre une soixantaine de F-302 et de Raptor. Les luxians
étaient pour la plupart de bons pilotes mais la destruction rapide des
appareils ennemis étonna les militaires. L'un des F-302 décida alors
de suivre durant quelques secondes un planeur en chute libre, touché
par un missile air/air AIM 120.
- Il n'y a personne ! A tous les appareils, je ne détecte aucun signe de
vie ! s’exclama le pilote
- Ce sont des leurres. L'Alliance a surement programmé à distance les
appareils. Mais pourquoi feraient-ils ça ? répondit son copilote.
- Ici Ford 4, je pense que c’est pour détourner notre attention ! Des
troupes au sol ont surement débarqué pour lancer des opérations
kamikazes ! prenant un ton alarmant.
Sur le Destinée, les hommes de Talnus avançaient prudemment mais
sûrement en direction du pont du vaisseau. Seulement quelques
hommes gardaient la porte et la bombe servaient de moyen de
pression plus redoutable pour empêcher toute intervention terrienne.
Les minutes défilaient et Talnus s’impatientait. Varro, quant à lui,
continuait brillamment son double-jeu. Flatter l’égo de son ancien
compagnon d’arme lui assurait une réussite certaine dans sa mission.
Talnus finit par contacter le commando, sans succès. Se doutant que
quelque chose se tramait, il délégua à Varro le commandement de la
salle d’embarquement. Il prit avec lui un de ses hommes en soutien
115
ainsi que Chloe en guise d’assurance laissant Varro avec quatre
luxians.
Quelques minutes plus tard, Varro utilisa la radio terrienne en
prévenant Young par successions de clics. A cet instant, Greer et Scott
pénétrèrent avec leurs hommes avec célérité dans la salle de la porte,
éliminant la faible résistance ennemie. Le lieutenant informa Varro
que Rush était parvenu à répandre un signal brouillant les
communications entre certaines zones du vaisseau. Pris au piège, le
commando était à la merci des soldats terriens.
Profitant de l’accalmie, Varro fonça vers la bombe afin de procéder à
l’interruption du compte à rebours.
- Vous en avez pour longtemps ? Demanda Greer
- Je ne sais pas. Répondit Varro
- Où est Chloé ? Souleva Scott.
- Talnus l'a emmené.
- QUOI ?
- Oh merde... Sorti soudain Varro
- Qu'avez-vous découvert ? S'interrogea Greer.
- La conception interne de la bombe est différente ! retorqua Varro,
d'un air stupéfait.
Je ne comprends pas, elle est en tout point identique avec celle qui a
été envoyée sur le Pentagone.
- Pouvez-vous la désamorcer ? Dit Scott
- Au risque de déclencher le système de protection de la bombe, non !
On nage dans l'inconnu. Il nous faut le détonateur de la bombe et...
- C'est ça que vous cherchez ? répondit Talnus, surgissant dans la
salle en détenant Chloe avec son arme placée sous son cou.
- Talnus, ne fais pas ça. répliqua Varro
- Je savais que tu étais louche. Je le savais ! Il y avait trop de choses
qui n'étaient pas claires. Par exemple, pourquoi après tant d'années
116
passées aux côtés des terriens, tu reviendrais chez nous. J'ai été prêt à
jouer à ton petit jeu. Mais plus maintenant.
Mes hommes ne répondent plus, je suppose que vous leur avez ôté la
vie, peut-être devrais je en faire autant avec cette chère Chloé.
- Non, s'il vous plait. supplia Scott.
- Ah, le prince charmant tentant de sauver sa petite princesse...
- Je l'ai en joue lieutenant. Souffla Greer
Sur le pont du Destinée, Young, Volker, Brody et Rush assistèrent à la
scène grâce à l'une des kinos qui suivaient les militaires.
- Oh non, il va faire péter la bombe. Craigna Volker
- Rush, pouvez-vous étendre le bouclier du vaisseau dans la salle de la
porte ? Demanda Young
- Quoi ? Pour ça, il va falloir faire des reconfigurations dans le
système central.
- Faites vite ! Répondit l'officier sur un ton pressant.
Talnius s'approchait lentement de la porte centrale de la salle
d'embarquement afin de préparer sa fuite.
Soudain, il pressa deux fois la détente de son arme de poing et
programma la bombe sur la position "mise à feu". Jetant son otage
face contre terre, celui-ci s'élança à toute allure vers la sortie mais est
rapidement touché par l'une des balles de Greer qui n'a pas attendu
les ordres de son supérieur pour ouvrir le feu.
Scott fonça vers Chloe, agonisante. Abattu, il s'effondra près d'elle.
Varro quant à lui, avait été touché à l'estomac et perdit énormément
de sang. Sentant ses forces le perdre, il ordonna aux militaires de
117
quitter la pièce. Il ne restait plus que 15 secondes avant l'explosion de
la bombe.
- Scott, Greer, bougez vos fesses ! Répondit Young par l'intercom du
vaisseau
- Lieutenant, il faut qu'on se tire. Allez !
-Brody, maniez-vous ! Dit Rush,
-On y arrivera pas. Répondit Volker complètement en panique.
Une vue large montrait le Destinée en plein VSL, lorsque soudain,
une violente explosion se produisit à l’endroit même où se tenait la
porte des étoiles. La structure de la salle d’embarquement partit en
fumée en une fraction de seconde sous l’effet de la vitesse de la
lumière. De nombreux projectiles allèrent frapper le haut de la tour
du vaisseau en particulier au niveau du pont...
Présent.
Sur la passerelle d’observation, Rush s’appuyait sur la barre, pensif,
tout en admirant le spectacle visuel qui se tenait face à lui. On pouvait
apercevoir en contre-bas la section qui abritait la porte des étoiles.
L'explosion avait crée un immense trou béant avec ici et là, quelques
pans entiers toujours debout. Le reste, était protégé par le bouclier du
vaisseau.
Wray pénétra sur la passerelle et rejoignit Rush. Regardant elle aussi
les étoiles défilées rapidement devant ses yeux, elle se retourna vers
Rush pour lui poser une question, sûrement dans l’optique d’avoir un
semblant d’espoir.
- Vous croyez vraiment que nous pourrons un jour rentrer sur Terre ?
118
Le scientifique, très lucide, avait saisit la démarche de la civile et lui
répondit avec un léger sourire amical :
- Un jour oui... Un jour
119
120
ÉPILOGUE
-1Anéantis
Plus rien ne sera comme avant. Alors que le silence était maître, et
que les membres restants de l’équipage semblèrent vouloir s’isoler
dans leur quartier, une femme déambula seule dans l’un des
nombreux corridors sombres de ce vieux vaisseaux.
Elle portait sur elle une chemise mauve et un pantalon noir salis par
le temps. Malgré les contractions répétitives du métal de la coque qui
n’en finissaient plus, elle resta de marbre, sûrement habituée à cette
situation calamiteuse. Au bout de quelques pas, elle pénétra dans ce
qui resta de l’infirmerie. Une salle à demi-éclairée et sans dessusdessous. Des dizaines et des dizaines de compresses ensanglantées,
qui avaient fini par noircir et durcir au contact de l’air, jonchaient à
même le sol. Sur un des lits, un corps était recouvert d’un drap blanc
et on pouvait discerner l’un des bras qui pendait au dessus du vide. Le
froid qui s’emparait de tout le vaisseau avait permis de ralentir sa
décomposition et le dégagement des odeurs putrides. La femme ne
bougea pas et semblait insensible devant ce spectacle horrifiant,
jusqu’au moment où elle finit par craquer. Cette femme n’était autre
que Camille Wray.
Allongé sur son divan en cuir noir, le colonel Young se réveilla
brusquement. Il regardait avec des yeux hagards le plafond de sa
chambre. Les cauchemars à répétition n’en finissaient pas de le
hanter. La mort violente de Chloé ainsi que celle de Varro étaient
dures à supporter. Jusqu’à présent, il était parvenu à résister à la
121
tentation de reboire. Ce fameux breuvage, sans véritable goût,
concocté par Adam Brody dans sa distillerie improvisée n’avait en
effet que pour seul but de faire retourner les boyaux de l’intéressé.
L’officier se releva et s’assit, pensif, tout en se grattant la tête. Il
s’interrogea sur la suite des évènements.
Pendant ce temps, sur le pont du Destinée, Nicholas Rush pianota sur
les consoles et scruta chaque ligne d’informations que faisait défiler
l’écran en face de lui. Le scientifique était décontenancé par ce qu’il
lisait. Les catastrophes actuelles laissaient entrevoir de nouvelles,
pires que les précédentes. Par moment, Rush espérait une
intervention divine d’Eli ou du docteur Franklin. Mais la
pulvérisation d’une partie du Destinée avait occasionné des
dommages sans précédent sur les instruments de bord. A la place,
celui-ci reçut la visite de Brody et de Volker. Les deux acolytes ne le
souhaitèrent pas bonjour en entrant. Ils pouvaient se le permettre au
vue de ces circonstances particulières. L’heure n’était plus aux bonnes
matières mais à l’action et à la mise en place d’un plan de secours.
Brody : Vous avez du nouveau ?
Rush : De nouveaux systèmes viennent de lâcher !
Volker : Oh allez...
Rush (énervé) : Non mais vous espériez quoi ? La salle
d’embarquement a été pulvérisée par l’explosion emportant avec elle
la porte des étoiles, une partie du vaisseau est impossible à atteindre
car le souffle a endommagé de nombreux systèmes clés. La coque,
déjà vulnérable lors de notre arrivée, s’effrite à toute allure, et enfin,
les moteurs VSL sont à deux doigts de rendre l’âme. Vous voulez quoi
docteur V-O-L-K-E-R ? Que je vous annonce que tout roule, qu’il n’y a
aucun souci à se faire.
Brody : Wooh... doucement docteur Rush, il essayait juste de...
122
Rush : Quoi ? De détendre l’atmosphère ? Désolé, mais c’est difficile
pour moi de faire semblant de jouer. Arrêtez de m’emmerder avec vos
idioties. D’ailleurs vous devriez sortir !
Volker : Attendez Rush, nous sommes dans la même barque, les
mêmes galères ! Ce n’est pas en faisant bande à part que vous
parviendrez à trouver la solution à nos problèmes.
Young (en entrant) : Messieurs ! Est-ce que je vous dérange ?
Rush : Non, non, colonel, vous arrivez au bon moment.
Young : Ecoutez, après ce qu’il vient de se passer, il faut continuer à
se serrer les coudes et à ne pas baisser les bras. Chacun doit y mettre
du sien. Rush, faites moi le topo.
Rush : La coque est percée en de multiples endroits. La partie de la
salle de la porte est complètement éventrée et le bouclier parvient à
peine à protéger l’intégralité du vaisseau. Des zones commencent à
être exposées à la VSL, accélérant ainsi leur désintégration.
Young : Vous avez une idée en tête ?
Rush (regardant au sol) : Sans porte, nos options sont limitées, et il
nous est impossible d’utiliser la navette car il fallait passer par la salle
d’embarquement pour y accéder.
Young : J’attends toujours votre idée Rush.
Brody : Il n’a rien.
Volker : Ou il n’ose pas le dire.
Young : Rush.
123
Rush : Il faut tenter un atterrissage du vaisseau.
Brody : Quoi ? Vous êtes dingue
Volker : En fait, j’aurais préféré que vous ne disiez rien !
Young (coupant l’hystérie des deux scientifiques) : Vous êtes sûr que
c’est la seule solution, Rush ?
Rush : Absolument.
Young : On pourrait très bien utiliser les combinaisons pour
atteindre la navette et s’en servir.
Rush : Oui mais cela impliquerait de sortir de VSL, et je doute
qu’après ça le vaisseau soit en mesure de repartir à la vitesse de la
lumière.
Young : Bon, très bien, vous parlez d’un atterrissage. Mais où ?
Rush : Fort heureusement, l’intelligence artificielle du vaisseau est
encore fonctionnelle et a repéré une planète, à une journée d'où nous
sommes, qui pourrait potentiellement nous aider.
Volker : Potentiellement vous dites ?
Rush : Oui, je parle au conditionnel monsieur Volker au regard de
nos anciennes mésaventures. On pourrait effectivement tomber dans
un environnement hostile.
Young (coupant court à la conversation) : Il a raison, on a pas le
choix.
Rush : Colonel, malgré cette bouée de sauvetage qui nous tombe sur
la tête, il y a autre chose que je dois vous dire... D'abord, je ne sais pas
combien de temps nous pourrons rester en VSL ! D'autre part, malgré
124
son âge avancé et son incroyable résistance à travers le temps, il n’est
pas certain que le Destinée supporte la descente dans l’atmosphère.
La chaleur et la pression exercées sur le flanc de la coque risque de
provoquer l'effondrement des boucliers. Et je n'ai nullement besoin
de vous décrire la suite après ça.
Young (pensif) : Hum... En gros, vous pensez que nous avons une
chance de nous en sortir ?
Rush : Je crains, hélas, que nous n'ayons pas trop le choix.
Young : Très bien Rush, vous avez mon feu vert. Faites en sorte que
tout le personnel nécessaire à cette opération soit dispo. Au boulot,
messieurs !
Sur ces mots, Young quitta le pont du Destinée pour rejoindre les
autres membres de l'équipage qui avaient besoin en cet instant crucial
d'un leader pour les guider, et pour leur donner un semblant
d'espoir...
125
-2Origine
Ailleurs dans le vaisseau, les membres restants s’étaient
retranchés dans leur chambre. Une réaction parfaitement normale au
vue des nombreux événements récents. Tout le monde se posait la
même question. Et maintenant ? Quelle place leur restait-il à bord de
ce foutu rafiot qui tenait à peine en VSL, et surtout, pouvait-il espérer
un retour sur Terre ? Dans sa chambre, le lieutenant Scott repensa à
Chloé, la fille et assistante du défunt sénateur californien, Alan
Armstrong. Elle qui avait été sauvagement abattue par l’un de ces
luxiens peu avant cette explosion. Tout était confus dans sa tête. Il
chercha en vain des réponses à ses questions. Au même moment,
Greer apparu et entra dans la chambre de Scott, dont la porte était
ouverte.
Greer : Lieutenant ! Ce n’est pas votre faute !
Scott était incrédule et regardait dans le vide, essayant tant bien que
mal de se contenir. Tourmenté par cette douleur qui le rongeait à
petit feu, l’officier se leva de son lit et alla trouver un semblant de
réconfort auprès de son ami, le sergent Greer.
Scott : J’essaye de me repasser tout ça dans ma tête. Voir si je
pouvais trouver une autre issue à cela...
Greer (l’interrompant) : Lieutenant, vous ne pouviez rien faire ! Il
faut aller de l’avant !
Scott : Aller de l’avant ? Mais qu’est-ce qui peut bien nous attendre
après ça ?
126
Greer : Nous devons nous préparer à tout. Je sais, ô combien, vous
étiez proche d’elle. Chloé Armstrong était une amie chère, et je ne
l’oublierai jamais !
Je crois que je peux me permettre de vous dire ceci, Chloé aurait
voulu que vous avanciez ! Un tas de personnes encore à bord
comptent sur nous, lieutenant.
Scott : Sergent, je ne sais pas comment vous faites.
Greer (stoïque) : J’essaye tout simplement de ne pas y penser !
Sinon, j’aurais pété un câble depuis des lustres. Il faut que nous
restions soudés !
Les deux soldats furent stoppés net dans leur conversion par la
décélération du vaisseau et le bruit émis par le relâchement des
moteurs.
Rush (radio) : Colonel Young, pouvez-vous me rejoindre sur le pont
avec le lieutenant Scott et le sergent Greer, je vous prie...
Greer (en tendant la main à Scott) : Le devoir nous appelle, soldat.
Allez venez. Ensemble, nous y arriverons !
Sur le pont du vaisseau, un groupe de scientifiques sélectionné
personnellement par Rush pour la réussite de l’atterrissage.
Young : Rush, vous avez du nouveau ?
Rush : Une chance que le Destinée soit parvenu à atteindre sa
destination.
127
Young : Quelle est la suite ?
Rush : Nous ne sommes pas du tout prêt ! Faire atterrir un vaisseau
de plusieurs millions d’années, et en plus de cette taille, n’est pas une
mince affaire. C’est sûrement la première fois qu’il va atterrir.
Young : Logique, si les Anciens ne sont jamais venus à bord. Vous
avez des informations sur cette planète ?
Rush (se retournant vers son moniteur) : Hum... les premières infos
arrivent et... Oh alors, çà, c’est incroyable...
Scott : Docteur Rush ?
Rush : J’y crois pas.
Young : Qu’est-ce que vous avez ?
Brody et Volker s’approchèrent de Rush pour lire à leur tour les
données sur la planète. Leurs réactions furent identiques à celle de ce
dernier.
Volker : Non, nous y sommes arrivés ?
Brody : J’espère bien !
Young : Qu’ y a-t-il messieurs ?
Rush : Si j’en crois ces données, ce serait de cette planète qu’aurait
été émis le fameux signal capté par les Anciens, il y a deux millions
d’années.
Young : Quoi ? De cette planète ? Mais je croyais que nos capteurs
interstellaires étaient fichus ? Comment pouvez-vous en être sûr ?
128
Rush : Le Destinée a visiblement comparé la composition du
message émis avec l’environnement extérieur. Les radiations, les
ondes cosmiques... bref, tous les éléments laissent à penser que le
Destinée soit arrivé au bout de sa destination.
Greer : Une planète ?
Volker (ébahi) : Mais pas n’importe quelle planète ! Celle où serait
apparue la première grande civilisation de l’univers !
Young : Pas le centre de l’univers ?
Rush : L’univers est constamment en expansion, il n’y a pas de début
ni de fin. Difficile ainsi de s’imaginer un centre. Oui... une planète
paraît être la meilleure hypothèse. L’une des premières apparue peu
après le Big Bang.
Brody : Docteur Rush, je détecte des structures terrestres
Scott : Quoi ? Des édifices ?
Volker : Il a raison, c’est une concentration d’édifices de plusieurs
centaines de mètres de hauteur répartie sur plusieurs milliers de
kilomètres carrés.
Young : Des traces de vie ?
Rush : Négatif.
Brody : Je reçois également le signal émanant de la porte des étoiles.
Young : De la planète ?
Rush : L'un des vaisseaux explorer aurait réussi à atteindre sa
destination finale.
129
Volker : La porte est éloignée de ce centre... Docteur Rush, est-ce
que vous voyez ce que je vois ?
Brody : Wooh... Alors ça, c'est vraiment incroyable !
Rush : Le Destinée vient d'activer à distance la porte de la planète.
Young : Attendez une seconde... Comment le vaisseau peut-il activer
une porte étrangère à distance ?
Volker : Toutes les portes forment un réseau qui communiquent
entre elles, via le subespace, avec le Destinée. Le vaisseau émet un
signal qui lui est propre, une sorte d'empreinte ou de clé
d'authentification lui permettant ainsi d'entrer dans la mémoire d'une
porte, voire même de l'activer à distance.
Young : Vous connaissez les coordonnées de destination ?
Rush : Par encore. Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose se
prépare...
Brody : Ca y est, on a l'horizon des évènements.... OH BON SANG !
Docteur Rush, vous avez lu le rapport énergétique ?
Rush : Les condensateurs de la porte terrestre sont remplis
d'énergie.
Young : Traduction Rush.
Rush : Remplis pour permettre une activation du neuvième
chevron !
Scott : La porte a activé la Terre ?
130
Rush : Non, pas la Terre, son adresse est à huit symboles, comme
pour changer de galaxie. Non, le Destinée a activé une adresse à neuf
glyphes et est train d'envoyer des données via l'horizon des
événements !
Young : Qu'est-ce que vous racontez ? Il n'existe qu'une adresse à
neuf symboles.
Rush : Nous ne sommes pas au bout de nos surprises, colonel !
Visiblement, les Anciens ont fait en sorte à ce que deux coordonnées
requièrent le neuvième chevron.
Greer : Si l'une amène au Destinée, où peut bien nous emmener
cette deuxième adresse ?
Rush : Là d'où est parti le Destinée !
Young (stupéfait) : Ce n'est donc pas la Terre ?
Rush : La Terre n'a été qu'une étape de ce long voyage. Une adresse à
neuf symboles est une sorte de code censée protéger quelque chose
d'important. Le Destinée en est une. Et si l'autre adresse était le
sacro-saint des Anciens ?
Volker : Ce qui ne serait guère étonnant, vue la quantité de données
qui est envoyé en ce moment même à travers la porte.
Brody : Nous avons 12 heures avant que la porte ne se referme.
Après quoi, il nous sera impossible de réactiver ces coordonnées.
Scott : Attendez, vous oubliez la Terre dans tout ça ! Ne devons-nous
pas rentrer ?
Rush : Il n'a jamais été question de rentrer chez nous, lieutenant.
D'ailleurs, je ne pense pas que cela soit possible.
131
Volker : Comment ça, ce n'est pas possible ? Accomplir la mission du
Destinée devait nous offrir la possibilité de recontacter la Terre.
Rush : Monsieur Volker, en temps normal, j'aurais été de votre avis
si les circonstances n'avaient pas changé.
Young : Rush, même si le Destinée n'a plus sa porte, il y en a une sur
la planète et elle est en mesure d'ouvrir un vortex vers la Voie Lactée.
Rush : Ce n'est pas de ça dont je parlais, mais de l'univers où nous
sommes !
Young : Mais qu'est-ce que vous racontez, Rush ?
Rush : L'univers où nous sommes n'est pas le même que celui d'où
nous venons.
Volker (interloqué) : Une dimension parallèle ?
Rush (attristé) : En effet.
Greer : Qu'est-ce que c'est que ces conneries, Rush ?
Young (surpris) : Depuis quand vous le saviez ?
Rush (confus) : Heu... Juste avant l'incursion de l'Alliance Luxienne.
En parcourant dans l'immense masse d'informations issues de notre
long voyage intergalactique, j'ai découvert l'aiguille dans la botte de
foin. Le vaisseau a fait la rencontre d'un gigantesque trou noir qui
nous aurait envoyé dans un univers parallèle.
Young : C'est impossible.
Volker : D’après le physicien Stephen Hawking, de nombreux trous
noirs sont apparus au moment du Big Bang. Comme Eistein avant lui,
il suppose que les trous noirs forment des sortes de couloirs
132
d'échappement vers d'autres univers distincts du nôtre. Ces passages,
appelés trous de ver, déboucheraient en un point de l'espace et du
temps complètement différent du point d'entrée dans le trou noir.
Scott : Attendez Rush, ça veut dire qu'on ne pourra pas rentrer chez
nous ?
Rush : Je suis désolé. Je n'étais pas sûr jusqu'à maintenant. La Terre
où nous avons pris contact n'est pas la nôtre.
Young : Rush, j'ai à bord de ce vaisseau une soixante de personnes
qui attendent ma réponse. Qu'est ce que vous voulez que je leur dise ?
Qu'ils ne pourront plus retrouver leurs proches ?
Rush : Colonel, peu importe le moment où nous l'avons appris. Ce
qui s'est passé, s'est produit durant notre stase. Il n'y avait rien à
faire. Maintenant, vous devez dire la vérité. Traverser la porte des
étoiles vers cette destination mystérieuse sera la clé de notre salut !
133
Version mise à jour
septembre
2013
134
Stargate
Universe : Ultimate
vivez la fin d’une
magnifique
odyssée à bord
d’un vaisseau aussi mystérieux qu’intimidant!
Afin d’échapper à une intelligence artificielle redoutable qui les
traquaient dans la galaxie où ils étaient, les survivants d’Icare eurent
l’idée ingénieuse (et risquée) de se mettre en sommeil profond via
l’utilisation des caissons de stase et de lancer le Destinée dans un long
et unique saut intergalactique.
Quatre ans plus tard, le vaisseau sort de VSL dans sa nouvelle galaxie.
L’équipage découvrira ce qu’il est advenu de leur monde, et devra faire
face à de terribles menaces qui mettront, une fois de plus, leur vie en
danger.
Un dénouement explosif les attend et bouleversa à tout jamais leur
existence...
135

SGU°U (intégrale) - Stargate

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