guide visiteur bat ok - Pavillon Blanc, Médiathèque | Centre d`art

BIOGRAPHIES
Bruno Peinado est né à Montpellier en 1970. Installé à Douarnenez, il enseigne à l’école supérieure d’art de Quimper et est
représenté en France par la Galerie Lœvenbruck (Paris). S’inscrivant dans une histoire du collage comme geste d’appropriation du
réel mais aussi geste métaphorique de la « créolisation », Bruno Peinado manie avec virtuosité de nouveaux modes de montage
par hybridation, mixage, métissage, sampling. Il expose cet été à Colomiers et au MRAC de Sérignan.
BIBLIOGRAPHIE
PAVILLON BLANC
CENTRE D’ART | MÉDIATHÈQUE
DE COLOMIERS
EXPOSITIONS
BRUNO PEINADO
Me Mysefl and I, Bruno Peinado, monographie. Editions Loevenbruck, Cote 741 Pein
Myself, Me & I, Bruno Peinado, Editions les presses du réel
L’écho / ce qui sépare, Bruno Peinado. Editions les presses du réelLe prix Marcel Duchamp 2006, Un deux… quatre Editions, Cote
709.04 Pri, p. 36
Semaines n°04, Cote 709.04 Sem, p. 58
ddab.org/fr/oeuvres/Peinado
IN GIRUM IMUS NOCTE ECCE ET CONSUMIMUR IGNI*
AU PAVILLON BLANC
PAPILLONS DE NUIT AU VAL D’ARAN
Notices des œuvres présentées à Colomiers :
Au Pavillon Blanc : In girum imus ecce et consumimur igni, 2016. Technique mixte : tissu polyester (400m2 en 3 parties), peinture
acrylique et aérosol, pigments, chaine de montage. Conception et montage technique par les studios bl.am et 47Nord.
Au Val d’aran : Papillons de nuit, 2016. Mats, embases béton, drapeaux avec impression numérique.
AUTOUR DE L’EXPOSITION
I UN ÉTÉ, UN QUARTIER
Du 4 juin au 27 août 2016 – quartiers Val d’Aran et Fenassiers
I CONFÉRENCE & ÉVÈNEMENT D’INAUGURATION
Samedi 18 juin
12h30 – inauguration et hommage à M. Henri Molina au Pavillon Blanc
14h30 – rencontre-conférence avec l’artiste – Salle de conférences
16h-18h : mot de l’artiste au Val d’Aran et atelier « Pavillons-nous ! »
Rando vélo-culturelle avec l’association La Maison du Vélo au départ de Toulouse à 10h30
I VISITES ET ATELIERS
Dialogue autour des œuvres | Mardi 28 juin à 18h
La médiatrice du Centre d’Art vous fait découvrir l’exposition sous forme de discussion pour s’interroger, commenter l’œuvre et
échanger des points de vue.
Entrée libre I Tout public | durée : 1h
Lectures petites oreilles | Mercredi 22 juin à 16h30 salle d’exposition
Samedi 2 juillet à 11h RV devant la MC Val d’Aran
Des histoires en écho à l’exposition pour les petites oreilles et les petits yeux !
Entrée libre | enfants accompagnés | durée : 30 mn
Atelier «Explorer le livre» | Mardi 23 et mercredi 24
août de 14h à 16h
Une médiatrice vous fait découvrir des techniques autour
de la création de livres.
I VITRINES SUR L’ART
Du 4 au 30 juillet 2016 – Galeries Lafayette, rue
Lapeyrousse à Toulouse
Identité visuelle : Akatre I Déclinaison graphique & impression : Mairie de Colomiers, janvier 2016.
Ateliers « comme les artistes » | Mercredi 6 et 7 juillet de 14h à 16h
Ateliers intergénérationnels à partir de 7 ans accompagné jusqu’à 9 ans I sur réservation I gratuits
Atelier Multimédia I Jeudi 25 et vendredi 26 août de 14h
à 16h
Ateliers intergénérationnels à partir de 8 ans
accompagnés jusqu’à 9 ans I sur réservation I gratuits
GUI
DE
VISI
TE
U
R
8
DU 1
JUIN
© Bruno Peinado, Papillons de nuit, 2016. Courtoisie galerie Loevenbruck
* NOUS TOURNONS EN ROND DANS LA NUIT ET NOUS SOMMES DÉVORÉS PAR LE FEU.
1 PLACE ALEX RAYMOND
BP 30 330 I 31776 COLOMIERS CX
05 61 63 50 00
PAVILLONBLANC-COLOMIERS.FR
AU 27
AOUT
PEINTURE ET LUMIÈRE
BRUNO PEINADO PRÉSENTE À COLOMIERS DEUX
INSTALLATIONS QUI SE FONT ÉCHO AU PAVILLON BLANC
ET AU VAL D’ARAN. IL IMAGINE UNE INTERVENTION QUI SE
DÉPLOIE DEPUIS L’INTIME VERS L’ESPACE PUBLIC DANS UN
DÉSIR À LA FOIS POÉTIQUE ET POLITIQUE.
AU VAL D’ARAN, UNE SÉRIE DE MÂTS COMPOSE À L’AIDE
DE DRAPEAUX SANS IDENTITÉ, UN ESPACE COLORÉ
À L’ÉCHELLE DU QUARTIER. AU PAVILLON BLANC, UN
ENVIRONNEMENT PICTURAL ENTRE EN RÉSONANCE AVEC
UNE LECTURE BAROQUE DE L’ARCHITECTURE.
Avec les pavillons flottant au Val d’aran comme avec la toile en mouvement du Pavillon Blanc, il est
question de peinture, de couleurs et d’abstraction. Le lien de l’artiste avec le sud de la France est ici
fondateur dans son rapport à l’art. Originaire de Montpellier, Bruno Peinado a côtoyé dès son adolescence
puis à l’école des Beaux-arts des amis proches du groupe d’artistes de Supports Surfaces 3, découvrant une
pratique de la peinture radicale en prise avec les réalités sociales. Les artistes de ce mouvement ont produit
une peinture qui s’intéressait à ses composants, tels la toile, la couleur, le châssis. L’utilisation de drapeaux
au Val d’Aran et d’un voile de 400 m2 au Pavillon Blanc explore cet héritage en prenant l’aspect de grandes
toiles libres.
INSTALLATION ET PAYSAGE
Ces deux installations colorées rappellent les paysages baignés de la lumière
du sud ; elles réveillent en même temps un imaginaire lié à l’art abstrait. Si ces
interventions font référence à la peinture, les formes créées à Colomiers sont à
l’échelle des lieux. Au Pavillon Blanc, le mouvement du tissu suit un chemin en
boucle qui crée un labyrinthe en retour perpétuel sur lui-même. Au Val d’aran,
les lignes esquissées par la disposition des drapeaux créent des chemins. Par
cette invitation à la promenade, l’artiste insuffle aux lieux une atmosphère
propice à la flânerie et à la rencontre. Il convoque le spectateur comme acteur.
AU PAVILLON BLANC
© Bruno Peinado, 2016, esquisse pour le projet au Pavillon Blanc
Dans la salle d’exposition, le visiteur pénètre dans un labyrinthe
de rideaux aux mouvements contradictoires. Peints aux
couleurs de l’aube et du crépuscule, ils l’entrainent dans une
expérience immersive. Le titre (In girum imus nocte ecce et
consumimur igni en latin, que l’on peut traduire par : Nous
tournons en rond dans la nuit et nous sommes dévorés par le
feu) est emprunté à l’auteur latin Virgile1. Il fait référence à des
papillons attirés et consumés par un feu dans la nuit. La figure
du palindrome2 de cette phrase latine, qui peut se lire dans les
deux sens et en boucle, est évoquée par les mouvements de
révolutions et de contre révolutions des étoffes suspendues au
plafond. Les nuances des couleurs rejouent un cycle de jour et
de nuit qui se répèterait . Ici, le visiteur est invité à composer
de nouveaux chemins dans ce labyrinthe aux mouvements
délicats. Comme un futur à recomposer selon les choix du
parcours que nous prenons.
ARCHITECTURE BAROQUE
Avec le ballet des étoffes qu’il présente dans la salle d’exposition, Bruno Peinado porte un regard sur l’architecture baroque conçue
par Rudy Ricciotti. Il conçoit une exposition faite de mouvement et dont la grandeur rivalise avec la taille de la salle d’exposition,
deux aspects qui caractérisaient l’art baroque dans sa volonté de provoquer une émotion artistique. L’utilisation d’une toile blanche
qui sert à réaliser des drapeaux ou des pavillons, les jeux de transparences et les mouvements du tissu qui se déroule et s’enroule
dans l’espace d’exposition, sont autant de liens à l’architecture. On peut penser notamment au voile de béton du bâtiment, au
traitement architectural des rideaux, au dessin spiralé des colonnes ou encore même au nom du lieu.
AU VAL D’ARAN
Dans le quartier du Val d’Aran, une installation de mâts compose des
promenades courbes qui se jouent de l’autorité d’une œuvre dans l’espace
public en s’implantant sur la place selon les tracés des lignes d’une main.
Elles rompent avec les lignes droites habituelles des drapeaux disposés lors
d’évènements publics. Sur ces mâts flotte un ensemble de pavillons : des
drapeaux colorés, abstraits et sans identités. Ainsi plutôt que des drapeaux
qui identifient et séparent, l’auteur imagine un paysage coloré en mesure
de rassembler par son ouverture à la déambulation et à la rêverie. Il installe
aussi une atmosphère maritime d’images flottantes au gré du vent. Le titre
de l’installation Papillons de nuit, fait écho à l’oeuvre du Pavillon Blanc dont
elle est le prolongement.
EXTENSION
A partir de ces motifs des rideaux et des drapeaux qui s’enroulent et se
déploient, les idées de mouvement et d’extension se teintent d’un désir
particulier. Pour l’artiste, les interventions à Colomiers sont en lien avec la
réflexion amorcée au Musée Régional d’Art Contemporain de Sérignan où il
expose cet été 4. Ces deux projets en sont des prolongements qui, à partir de
l’espace de l’atelier, s’étendent vers le lieu d’exposition, l’espace public et une
attention aux questionnement de notre époque. Exploration joyeuse de la
peinture et de la couleur et retour au sud, ce nouveau corpus d’expositions
aborde, par des jeux de mise en perspective, ce moment de constitution de
l’imaginaire qu’est le temps de l’adolescence.
© Bruno Peinado, 2016, Papillons de nuit, œuvre présentée aux Galeries Lafayette
GÉNIE DU LIEU
« Lors de la visite des lieux, cette idée du drapeau blanc s’est imposée, la porosité d’une étoffe qui pourrait par capillarité se marquer
des ressentis et des sensations délicates que je désirais mettre en écho à mes interventions à Sérignan autour de la peinture des
avants gardes et à mes questionnements sur les relations que peuvent entretenir l’art, l’intime, la chose publique et la Cité. En visitant
le Pavillon Blanc, j’ai pu retrouver avec plaisir mon intérêt pour le Baroque, cette idée d’un enroulé et d’un déploiement spiralé depuis
le plus intime vers le public que je tente par l’art et qui est à l’image des colonnes torses de ce bâtiment. Mon désir est donc de jouer
avec les éléments d’un récit qui se donnerait par des jeux d’écrans et de rebondir sur la forte présence de rideaux et leur potentiel
d’évocation. Alors qu’ils laissent entrevoir ce qu’ils cachent, ils nourrissent ce qu’ils dévoilent d’une épaisseur narrative. Un voile qui
depuis la complexité de ses plis évoquerait aussi tout un champ de référents à la peinture comme fenêtre ou comme miroir du monde.
La salle du Pavillon Blanc serait donc l’espace intime où des étoffes mises en contact avec quelques éléments présents dans le
bâtiment et à des nuances d’aube et de crépuscule danseraient une valse incessante de contraires qui s’effleurent. Le Val d’Aran
deviendrait un espace public dont les lignes de fuites seraient bordées de mâts portant des pavillons à la dérive aux couleurs
nuancées de dégradés. (…) La salle du Pavillon Blanc pourrait être une chambre d’écho des rumeurs du monde avec les mouvements
de révolution et de contre révolution des rideaux. Alors que la place du Val d’Aran convoquerait un autre espace intime par ces mâts
évoquant les courbes des lignes d’une main sur une esplanade orthonormée. À l’image d’un jardin aux sentiers qui bifurquent, elle
pourrait nous ouvrir à l’espace de la promenade, du partage et de la rencontre. Un désir d’incarner sans faire monument, mais qui par
la fluidité de choses en mouvements tente de donner le temps d’un été un lieu à une expérimentation ».
Extrait de la note d’intention de Bruno Peinado.
Virgile : écrivain latin, auteur de L’Enéide, 70 – 19 avant J.C.
Palindrome : figure de style désignant un texte ou un mot dont l'ordre des lettres reste le même qu'on le lise de gauche à droite ou de droite à
gauche, comme dans la phrase « Ésope reste ici et se repose ».
3
Supports Surfaces : groupe artistique français des années 60 et 70 qui explorait la réalité physique du tableau et l’abstraction.
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© Bruno Peinado, 2016, esquisse pour le projet au Val d’Aran
Exposition Il faut reconstruire l’hacienda du 21 mai au 9 octobre, MRAC de Sérignan
Exposition présentée dans le cadre de l’événement « Un été, un quartier » au Val d’Aran et aux fenassiers ( 28 mai
– 27 aout 2016) avec le soutien du Minsitère de la Culture et lde la Communication - DRAC Languedoc-RoussillonMidi-Pyrénées dans le cadre du soutien à la commande publique d’œuvres dans l’espace public et en collaboration
avec l’événement « Vitrines sur l’art » aux Galeries Lafayette Toulouse du 4 au 30 juillet 2016.