Tandem 66 - Fédération des Jeunesses Musicales Wallonie

Transcription

Tandem 66 - Fédération des Jeunesses Musicales Wallonie
SAISON 2016 - 2017
CLASSIQUE
TOUTE L’ANNÉE
PRIMAIRE /SECONDAIRE
BELGIQUE
XAVIER LOCUS & JULIEN ELLEOUET
© Didier Vandenbosche
DUO DE CLARINETTE ET PIANO
DE NEW YORK À SAN FRANCISCO :
UNE AVENTURE CYCLISTE ET MUSICALE «MADE IN USA»
Tandem 66 retrace, à travers un concert agrémenté d’extraits
Xavier Locus : piano
vidéos, un jubilatoire parcours de plus de 6000 kilomètres visuel et
Julien Elleouet : clarinette
sonore entrepris sur deux roues entre New York et San Francisco
durant l’été 2014 par deux brillants musiciens, Xavier Locus et
GEORGE GERSHWIN
Julien Ellouet, à la fois passionnés par le répertoire américain du
George Gershwin est un compositeur américain, né
20ème siècle et le vélo.
en 1898 à Brooklyn et mort en 1937 à Los Angeles.
D’une côte à l’autre, dans une foisonnante aventure peuplée
Fils d’immigrants russes, George Gershwin - de
d’anecdotes tantôt drolatiques tantôt éprouvantes, ils se frottent
son vrai nom Jacob Gershvin - manifeste un intérêt
à la nature dans ce qu’elle a de plus âpre et de plus émouvant,
particulièrement développé pour la musique.
repoussent au quotidien leurs limites physiques et sèment tout le
Il prend des leçons sommaires de piano et
long de leur chemin des concerts intimistes chez les particuliers,
d’harmonie à New York avec un compositeur de
bousculant les conventions et brisant les barrières avec le public.
musique légère, Charles Hambitzer, duquel Gershwin
George Gershwin avec son incontournable «Rhapsody in Blue»,
dira « Il m’a rendu conscient harmoniquement ».
Leonard Bernstein avec ses inoubliables airs de «West Side Story»
Fervent admirateur d’Irving Berlin et de Jerome
mais aussi Duke Ellington, Samuel Barber, John Williams ou encore
Kern,
John Cage et Scott Joplin les accompagnent durant tout leur périple.
vaudevilles puis pianiste répétiteur pour la revue
Un dispositif vidéo leur permet de fixer ces instants de grâce qui
Miss 1917. Ses premières chansons attirent sur
transcendent par ailleurs une amitié de longue date.
lui l’attention de l’éditeur Max Dreyfus qui l’engage
Les voici sur scène pour conter en images et en musique cette
dans son équipe régulière de compositeurs. En
traversée hors normes, et ce, dans une surprenante performance
1918, George commence une collaboration qui
technique, synchronisant leur prestation live sur la projection de
s’avèrera fructueuse avec son frère parolier Ira.
leurs propres images.
Doué d’une activité compositrice extrêmement
Xavier Locus est diplômé du Conservatoire Royal de Musique de
prolifique, George Gershwin produit, parallèlement
Bruxelles et de l’Académie pianistique «Incontri col Maestro»
à ses chansons, bon nombre de comédies
d’Imola (Italie). Il est lauréat de nombreux concours.
musicales dans lesquelles il utilise de
Julien Elleouet est diplômé des Conservatoires de Bordeaux, de
façon originale et ingénieuse des
Mons et de Bruxelles. Il s’est distingué lors de différents concours
formules de jazz à la mode.
internationaux y décrochant régulièrement les premiers prix.
www.tandem66.com
Gershwin
devient
accompagnateur
de
Classique
Toujours à la frontière entre langages classique et jazz, il compose en 1924 l’un des jalons de sa carrière, Rhapsody in Blue, pour piano
et orchestre de jazz. Son entreprise musicale la plus ambitieuse et sans doute la plus décriée sera Porgy and Bess, un opéra américain
pour chanteurs noirs, créé à Boston en 1935 et dont la presse ne fera pas bon écho malgré la grande popularité que connaîtront par la
suite ses airs, en particulier Summertime.
La mort soudaine du compositeur à l’âge de trente-huit ans a motivé la création d’une série de concerts donnés en son honneur chaque
année au Lewisohn Stadium de New York.
George Gershwin en 6 dates :
• 1919 : Premier grand succès populaire avec la chanson Swanee.
• 1924 : Création de Rhapsody in blue par Gershwin lui-même et dirigé par Paul Whiteman.
• 1928 : Rencontre avec Maurice Ravel, un compositeur que Gershwin admire.
• 1932 : Sa comédie musicale Of Thee I Sing remporte le Prix Pulitzer
• 1934 : Produit une émission de radio « Music by Gershwin » qu’il présente deux fois par semaine.
• 1955 : Consécration internationale pour Porgy and Bess grâce à une tournée en Europe et en Amérique du Sud
George Gershwin en 6 œuvres :
• 1924: Rhapsody in blue, pour piano et orchestre jazz
• 1925-1926 : Tip-Toes, comédie musicale
• 1928 : Un Américain à Paris, musique du film de Vincent Minnelli
• 1931 : Delicious, musique du film de David Butler
• 1934 : Variation sur « I got rythm », pour piano et orchestre
• 1935 : Porgy and Bess, opéra
• Rhapsody in blue
Rhapsody in Blue est une œuvre pour piano et orchestre ou harmonie composée par George Gershwin en 1924, qui combine des
éléments de musique classique et de jazz. L’œuvre a été orchestrée par Ferde Grofé à trois reprises, en 1924, 1926 et finalement
en 1942. La première eut lieu lors d’un concert intitulé An Experiment in Modern Music le 12 février 1924 à l’Aeolian Hall de New
York, interprétée par l’orchestre de Paul Whiteman, commanditaire de l’œuvre, avec George Gershwin au piano. Le Cambridge Music
Handbook estime que « Rhapsody in Blue » a établi la réputation de Gershwin comme compositeur de renom et est depuis devenue
« une des plus populaires œuvres orchestrales américaines ». Elle a également donné son nom à une rose.
L’orchestre de Whiteman était un jazz band incluant une section de cordes, avec George Gershwin au piano. Gershwin improvisa
les solos de piano. Comme il n’écrivit la partition de piano qu’après le concert, nous ne savons pas à quoi ressemblait la Rhapsody
originale.
LÉONARD BERNSTEIN
Leonard Bernstein naît dans une famille de juifs ukrainiens immigrés
aux Etats-Unis. Son père Samuel dirige un salon de coiffure à
Boston qui deviendra, à la fin des années 1920, une entreprise
prospère permettant à la famille de vivre aisément. À partir de l’âge
de 8 ans, le jeune Leonard suit après la classe un enseignement
hébraïque intensif. Il commence le piano en cours privé à 9 ans
avant d’entrer, deux ans plus tard, au New England Conservatory.
En 1932, il perfectionne sa technique avec Helen Coates qui, plus
tard, deviendra sa secrétaire. Après des études à la Boston Public
Latin School, il intègre l’Université d’Harvard.
En 1939, il entre au Curtis Institute of Music de Philadelphie où il
étudie le piano, la direction d’orchestre et l’orchestration. Il envisage
une carrière de pianiste concertiste, mais s’intéresse aussi à la
direction d’orchestre et à la composition.
En 1940, il participe à l’académie d’été de l’Orchestre Symphonique
de Boston à Tanglewood où il suit les
moins en moins à dissimuler à partir des
qui seront publiées et télévisées sous le
cours de direction d’orchestre de Serge
années 1970. Cette même année 1951,
titre « The Unanswered Question » (« La
Koussevitski, avant de devenir son
il compose son premier opéra Trouble in
question sans réponse »).
assistant les années suivantes. Pour
Tahiti, auquel il ajoutera une suite avec
Bernstein
gagner sa vie à Manhattan, où il s’est
A Quiet Place, en 1983. En 1953, il est
activité prolifique de compositeur. En
installé, il accompagne au piano des
le premier chef d’orchestre américain
1963, il compose sa Symphonie n°3,
danseurs et des chanteurs, transcrit
à diriger à la Scala de Milan. L’année
Kaddish à la mémoire du Président
des improvisations de jazz et compose
suivante, Bernstein anime ses premières
John F. Kennedy et, en 1965, Chichester
des mélodies. En 1943, il achève la
émissions musicales à la télévision
Psalms. Pour l’inauguration du John F.
composition de sa Symphonie n°1,
(Omnibus) et, de 1958 à 1973, il présente,
Kennedy Center for the Performing Arts
Jeremiah, qui obtient le New York Music
avec l’Orchestre philharmonique de New
à Washington, Bernstein compose Mass
Critics’ Circle Award de la meilleure
York, les Young People’s Concerts, séries
(Messe), une pièce de théâtre pour
œuvre américaine. Il est engagé comme
de concerts-lecture destinés à un jeune
chanteurs, acteurs et danseurs, qui sera
chef assistant d’Arthur Rodzinski à
public, qui seront diffusés à la télévision
produite pour la première fois en 1971.
l’Orchestre philharmonique de New York
à partir de 1962.
Considérée comme blasphématoire à
avec lequel il donne son premier concert
En 1957, sa comédie musicale West
sa création, l’œuvre sera représentée au
le 14 novembre 1943. En 1944, il connaît
Side Story, d’après Romeo et Juliette de
Vatican en 2000 à la demande du pape
ses premiers gros succès avec son ballet
Shakespeare, connaît un énorme succès
Jean-Paul II.
Fancy Free, créé au Metropolitan Opera
à Broadway qui sera amplifié avec
En
de New York et sa comédie musicale On
l’adaptation cinématographie réalisée
destruction du mur de Berlin, Bernstein
the Town, représentée à Broadway.
en 1961 par Jerome Robbins et Robert
participe au «Berlin Celebration Concert»
est
Wise. En 1958, il est le premier américain
au cours duquel il dirige la Neuvième
directeur musical du New York City
à être nommé directeur musical de
symphonie «Ode à la joie» de Beethoven
Symphony Orchestra. Sa carrière de
l’Orchestre Philharmonique de New
avec un orchestre formé de musiciens
chef d’orchestre s’intensifie et prend
York où il restera jusqu’en 1969. À son
des quatre zones d’occupation. Pour
une dimension internationale avec, en
départ, l’orchestre lui décernera le titre
l’occasion, il modifie le poème de
1946, une première tournée européenne
honorifique de «Laureate Conductor»
Schiller en remplaçant le mot «Freude»
au cours de laquelle il dirige au Festival
jamais donné auparavant.
(joie) par «Freiheit» (liberté). La santé
international de Musique de Prague.
Après son départ du Philharmonique
de Bernstein se dégrade rapidement,
En 1947, il fait une série de concerts
de New York, Bernstein mène une
l’obligeant à ralentir considérablement
à Tel Aviv qui marquent le début d’une
intense carrière internationale de chef
ses nombreuses activités. À l’été 1990,
indéfectible
musicale
d’orchestre invité, marquée par une
il fonde avec Michael Tilson Thomas
avec Israël. En 1949, Il termine sa
collaboration étroite avec plusieurs
le Pacific Music Festival à Sapporo
Symphonie n°2, The Age of Anxiety,
phalanges
l’Orchestre
(Japon) et dirige son dernier concert à
pour piano et orchestre. À la mort de
Philharmonique de Vienne, l’Orchestre
Tanglewood le 19 août. Il meurt d’une
Serge Koussevitski, en 1951, Bernstein
Philharmonique
l’Orchestre
crise cardiaque provoquée par une
lui succède à la tête du département
Symphonique de Londres et l’Orchestre
insuffisance pulmonaire le 14 octobre
d’orchestre et de direction d’orchestre
National de France. Il se produit aussi
1990, à l’âge de 72 ans. Au cours de
à Tanglewood, où il enseignera pendant
souvent en soliste dans des concertos
sa carrière Leonard Bernstein a reçu
de nombreuses années. Au début des
pour piano. Bernstein parvient cependant
de nombreux titres et distinctions
année 1950, Bernstein est également
à consacrer du temps à l’écriture et à
honorifiques qui font de lui le musicien
professeur
et
la présentation de ses réflexions sur la
américain le plus célébré et le plus
directeur des Creative Arts Festivals
musique. En 1959, Bernstein publie The
populaire
à l’Université de Brandeis. En 1951,
Joy of Music qui sera suivi notamment
Gershwin et Aaron Copland.
il épouse l’actrice chilienne Felicia
de The Infinite Variety of Music en 1966
Montealegre avec laquelle il aura 3
et de Findings en 1982. En 1972-1973, il
enfants. Il ne renoncera pas pour autant
donne une série de conférences (Norton
à son homosexualité qu’il cherchera de
Conferences) à l’Université d’Harvard,
De
1945
à
1947,
Bernstein
collaboration
de
musique
invité
prestigieuses:
d’Israël,
continue
décembre
au
à
1989,
monde
mener
pendant
avec
une
la
George
LA « RENCONTRE » DE LA MUSIQUE CLASSIQUE ET DU JAZZ, INSPIRÉ DE « JAZZ & MUSIQUE CLASSIQUE » DE VINCENT ARLETTAZ
L’un des premiers Européens à « découvrir » le jazz fut le chef d’orchestre suisse Ernest Ansermet, lors de sa première tournée aux USA
en 1916. Deux ans plus tard, il publiait dans la Revue Romande un des tout premiers textes commentant l’avènement de ce courant
nouveau, alors à peine sorti des quartiers populaires de la Nouvelle-Orléans. Le chef romand avait déjà perçu tout le potentiel de ce
nouveau genre ; son article marque l’origine de la véritable fascination éprouvée par de nombreux musiciens classiques à l’égard du
jazz.
Dans les années qui suivirent, plusieurs grands compositeurs tentèrent d’intégrer à certaines de leurs œuvres des éléments de ce
langage nouveau-né ; ce fut le cas de Darius Milhaud, d’Igor Stravinsky (Ebony Concerto), d’Ernst Krenek (Jonny spielt auf) ou encore de
Maurice Ravel (Concerto en sol).
À l’inverse, des réactions de rejet se sont également produites, notamment dans l’Allemagne des années 1930 – pour des raisons
en partie politiques et raciales –, le jazz étant présenté comme le véhicule d’une culture africaine permissive, incompatible avec la
prétendue pureté de la tradition européenne.
Plus important, un autre mouvement hostile se développa au sein des écoles d’avant-garde d’après-guerre, qui voyaient dans le jazz
une musique euphorisante et euphémisante, qui par sa facilité d’approche aurait constitué un déni des tragédies contemporaines. Le
musicologue Adorno fut un des porte-parole de ce mouvement de refus, qui toutefois ne dura pas.
QUELQUES ÉLÉMENTS SUR LES ETAT-UNIS
Les États-Unis sont le quatrième pays le plus vaste au monde (9
631 417 km2) derrière la Russie, le Canada et la Chine. La taille
de son territoire est comparable à celle du continent européen.
Les États de l’Alaska et du Texas sont plus grands que la France.
Situés en Amérique du Nord, les 48 Etats d’un seul tenant (appelés
parfois « Mainland », « États-Unis continentaux », « Etats-Unis
contigus », « Lower 48 »), dont la forme évoque un pentagone
s’étirent sur quatre fuseaux horaires. 4 500 km séparent la côte
atlantique à l’est et la côte pacifique à l’ouest. La longueur totale
des côtes américaines est de 19 924 km.
L’ensemble Missouri-Mississipi parcourt plus de 6 000 km dans
le Mainland, l’équivalent du cours de l’Amazone en Amérique du
Sud. Les deux derniers États fédérés sont Hawaï, un archipel
volcanique de l’océan Pacifique Nord, et l’Alaska, à l’ouest du
Canada. Au nord-est des Caraïbes, l’île de Porto Rico est un
territoire non incorporé.
Le point culminant du pays, le Denali (6190m) se trouve en
Alaska.
Les grands ensembles naturels du pays suivent grossièrement
une organisation méridienne : à l’est, une plaine de plus en
plus large en allant vers la Floride, borde l’océan Atlantique.
La partie nord (Nouvelle-Angleterre) est soumise aux masses
d’air polaires en hiver. Le sud subit les influences tropicales.
Vers l’intérieur se succèdent les collines du Piémont puis les
montagnes Appalaches qui culminent à 2 037 mètres d’altitude
et sont couvertes de forêts. Les Régions du sud (du Texas à la
Floride en passant par la Louisiane) subissent le passage des
cyclones à la fin de l’été, leur climat est subtropical humide.
La plupart des volcans en activité se situent à l’ouest, en Alaska
et sur l’archipel d’Hawaï.
Les Parcs nationaux des Etats-Unis
Hors Alaska, le principal sommet est le Mont Whitney en Californie
(4 421 mètres). L’altitude la plus basse est celle de Badwater dans
le parc national de la Vallée de la Mort en Californie (- 86 mètres).
L’immensité du territoire, la grande variété des reliefs et des
climats produisent des paysages très divers selon les régions.
Les Etats-Unis comptent 59 parcs nationaux. Les parcs
nationaux sont établis par décision du Congrès. Le premier
parc national, Yellowstone fut créé par une loi signée en 1872
et fut suivi par Sequoia et Yosemite en 1890. L’acte organique
de 1916 créa le National Park Service afin de « conserver les
paysages et les objets naturels et historiques et la vie sauvage
qui s’y trouvent, ainsi que de permettre d’en profiter d’une manière qui les préserve dans le même état pour les générations futures ».
Les parcs nationaux sont en général constitués de milieux naturels très variés situés sur de grandes superficies. Un grand nombre de
parcs ont été d’abord protégés en tant que monuments nationaux par le président des États-Unis avant d’être nommé parc national par
le Congrès.
27 États disposent de parcs nationaux, de même que les zones insulaires des Samoa américaines et des îles vierges des Etats-Unis. La
Californie est l’Etat disposant du plus grand nombre de parcs (9). Le plus grand parc national est Wrangell- Saint-Elie d’une superficie
de plus de 32 000 km2. Le parc le plus visité est Great Smoky Mountains suivi du Grand Canyon. 14 parcs nationaux sont classés au
patrimoinde mondial de l’UNESCO.
LA MYTHIQUE « ROUTE 66 »
l’Associated Highways Association of America, n’hésite pas à
détourner le tracé transcontinental pour le faire passer par son
Oklahoma natal... qui ne se situe en réalité pas sur le tracé direct
entre Chicago et Los Angeles !
Le projet de ce qui deviendra la Route 66 est avalisé en 1925
et la route nait officiellement en 1926. Pour limiter les coûteux
chantiers de génie civil, elle suit essentiellement l’itinéraire déjà
tracé du chemin de fer.
A ses débuts, la 66 n’est pavée que sur le tiers de son tracé
Au 19ème siècle, aucune route ne traverse encore les États-
total, principalement au nord-est du pays. Entre le Texas et
Unis de part en part. Il y a certes quelques pistes, tracées par
la Californie, seuls 100 km sont alors construits « en dur » et
les Indiens ou les pionniers, mais il est alors pratiquement
certains segments deviennent tristement légendaires, comme
impossible de relier les deux côtes du pays. Entre les attaques
le « Jericho Gap » au Texas qui se transforme en toboggan de
d’Indiens, les bandits, les conditions météorologiques extrêmes,
boue lorsque les averses déferlent.
il faut parfois plus d’une année pour traverser le pays et nombre
La Grande Dépression de 1929 freine la progression du chantier
d’Américains préfèrent alors contourner toute la péninsule en
tandis que des milliers de travailleurs pauvres s’y engouffrent
bateau, passant par le Cap Horn, pour éviter cette éprouvante
dans l’espoir d’une vie meilleure à l’ouest – personne n’en parle
traversée des terres.
mieux que Steinbeck dans « Les Raisins de la colère ».
Ce sera d’abord le chemin de fer qui reliera le pays. En 1869 est
Il faudra attendre 1938 pour que la 66 soit entièrement
inaugurée la première liaison ferrée transcontinentale. Les gens,
recouverte de bitume ou de macadam. Soit plus de douze ans
mais aussi les biens, voyagent. Au début du vingtième siècle,
de travaux ! Certains hameaux et plus grandes villes qui se sont
le rail connaît son apogée, parcourant 300 000 kilomètres sur
développées jusque-là autour du chemin de fer, sont reliés pour
le sol des États-Unis. Il faut alors deux jours et trois nuits pour
la première fois à un réseau routier. Leur essor économique
rejoindre Los Angeles au départ de Chicago.
sera fulgurant.
A la même période, Henry Ford crée la voiture qui fera sa gloire,
Après la Seconde Guerre mondiale, les Américains découvrent
la Ford T, commercialisée en 1908 et destinée à se vendre à plus
les loisirs, les vacances, le pouvoir d’achat. La croissance
de 15 millions d’exemplaires tout autour de la planète.
explose, les entreprises tournent à plein régime, le taux de
Ford démocratise la voiture et ouvre la voie au transport
natalité atteint des records, la génération des « Baby-boomers »
individuel de masse. Mais il manque alors un véritable réseau
est encore en culotte courte et va durablement modifier le visage
routier. Les rares axes existants finissent en cul de sac à la
de la 66... pour laquelle la « Grande Aventure » commence alors.
lisière des déserts ou des hautes montagnes. Dans le désert de
La nouvelle Route 66 déroule ses désormais confortables 2448
Mojave, c’est en suivant les poteaux électriques que s’orientent
miles (presque 4000 km) des Grands Lacs au nord-ouest du
les automobilistes.
pays, léchant la frontière canadienne, jusqu’à l’Océan Pacifique
Le président Wilson jette, en 1916, les bases d’une véritable
sur la côte ouest des États-Unis.
politique nationale des transports. Le Federal Highway Act
Celle qui se fait surnommer « Main Street of USA », la « Rue
dresse les premières lignes d’un réseau inter-état. Il inclut la
Principale des États-Unis », prend le temps de traverser le centre
création de la première route transcontinentale de la planète qui
de chacune des centaines de localités qu’elle croise sur son
traversera huit états et désenclavera la très prospère Chicago.
itinéraire, suscitant un formidable engouement économique
Le chantier colossal est confié à un entrepreneur de Tulsa
sur son passage. Jamais les États-Unis ne connaîtront autant
en Oklahoma, Cyrus Avery qui, en sa qualité de président de
de stations à essence et de compagnies pétrolières. Motels,
Diners, Drive-in, attractions touristiques poussent comme des champignons sur les bords de la route.
Le voyage, qui était jusque-là une nécessité contraignante, devient ludique avec l’apparition des premiers congés payés. La route fait
désormais partie des vacances elles-mêmes, succession d’attractions touristiques parmi les plus populaires d’Amérique ; le Grand
Canyon en tête mais aussi le trou gigantesque de météorite de Meteor City, le « Painted Destert », ou « Désert Peint » dans les environs
de Grand Canyon, les Meramec Caverns...
Certaines villes qui n’existaient pas ou n’étaient encore que des hameaux deviennent d’importantes agglomérations au passage de la
66. C’est notamment le cas d’Amarillo au Texas, d’Albuquerque au Nouveau-Mexique ou de Flagstaff et Kingman en Arizona.
LA CLARINETTE
Nous nous limiterons volontairement aux caractéristiques principales de la clarinette sans entrer dans les détails de sa facture. Les
clarinettes appartiennent à la famille des instruments à vent, plus précisément à celle des bois. La clarinette, comme bien d’autres
instruments à vent, est un instrument dit “transpositeur” ; cela signifie que, dans le cas d’un instrument en mi bémol par exemple,
lorsque le musicien joue un “do”, on entend en réalité un “mi bémol”.
La famille des clarinettes compte 11 instruments ! Les voici classées ci-dessous, de la plus aiguë (et donc la plus petite) à la plus grave :
• La petite clarinette en mi b (utilisée dans les harmonies) ;
• La petite clarinette en ré ;
• La clarinette soprano en ut, souvent utilisée comme instrument d’étude pour les jeunes enfants ;
• La clarinette en si b, la plus courante
;
• La clarinette en la, au son un peu plus rond, souvent employée en musique de chambre ;
• La clarinette de basset, que Mozart affectionnait beaucoup ;
• La clarinette alto en mi b, appréciée en musique de chambre ;
• La clarinette basse en sib, très utilisée en musique contemporaine et dans le jazz ; elle sonne une octave plus grave que la clarinette
habituelle en si bémol ;
• La clarinette contralto en mi b, utilisée souvent au sein de l’orchestre ;
• La clarinette contrebasse en si b (deux octaves plus grave que la clarinette courante !), utilisée presque uniquement en ensemble de
clarinettes.
Les clarinettes sont traditionnellement fabriquées en ébène ou en palissandre. Elles se composent de plusieurs parties:
• Le bec est l’élément par lequel l’instrumentiste insuffle l’air ; il est aujourd’hui souvent moulé en ébonite noire ou blanche. C’est sous le
bec que l’anche (cfr paragraphe suivant) est plaquée au moyen d’une ligature, le plus souvent en métal.
• Le barillet est une sorte de bague dont le rôle principal est l’accord de l’instrument.
• Le corps de la clarinette est le plus souvent divisé en deux parties. Les trous les plus éloignés peuvent être bouchés par un mécanisme
de clés.
• Enfin, le pavillon permet l’émission du son. Pour les clarinettes graves, on ajoute des pièces cintrées pour réduire l’encombrement, le
plus souvent entre le corps et le bec (on l’appelle bocal), et entre le corps et le pavillon.
Une évolution au cours des siècles
La clarinette a été créée vers 1700 par Johann Christoph Denner (1665-1707) à Nuremberg, sur la base d’un instrument à anche simple
plus ancien, le chalumeau. Vivaldi écrit les deux premiers concertos pour clarinette en 1716. Rameau l’introduit en France vers 1750.
A l’époque classique, la clarinette est le plus souvent utilisée en tant que soliste et en musique de chambre, notamment avec Mozart.
Au 19ème siècle, l’orchestre symphonique intègre la clarinette pour sa couleur, tandis que Beethoven, Weber et Brahms continuent à la
mettre à l’honneur en musique de chambre. La clarinette est de nouveau très utilisée au 20ème siècle comme soliste notamment chez
Stravinsky, Poulenc, Debussy, Berg,
Messiaen, Berio et Boulez y ont ensuite souvent recours pour son timbre et ses effets.
EXPLOITATIONS PÉDAGOGIQUES POSSIBLES :
- En lien avec le cours de géographie
• Quels types de climats, faune et flore peut-on rencontrer aux Etats-Unis et plus précisément sur le parcours de la Route 66 ?
• Repérer sur une carte le chemin emprunté par la Route 66.
• Quels sont les états qu’elle traverse?
• Quelles sont les villes auxquelles elle a donné naissance, les situer sur la carte
- En lien avec le cours d’éveil artistique
• Ecouter le son de la clarinette à partir d’exemples musicaux issus de différentes styles musicaux: exemple en musique classique :
«Pierre et le loup» de Prokofiev (dans cette œuvre, le chat est en effet représenté par une clarinette)
• Rechercher avec les élèves des mots pour décrire le timbre de la clarinette.
• A partir d’enregistrements, inviter les élèves à découvrir les diverses facettes de la clarinette et les instruments qui l’accompagnent le
plus souvent dans le jazz, la musique classique, contemporaine, folk…
• A partir d’enregistrements (le Concerto pour clarinette de Mozart, œuvre phare pour la clarinette, par exemple), tenter de définir la
clarinette utilisée : petite, basse, cor de basset.
- En lien avec le cours d’histoire
• Quels événements politiques majeurs ont eu lieu, quel était le climat économique et social général aux Etats-Unis au moment de la
construction de la Route 66 ?
LIENS INTERNET
http://www.historic-route66.com/
https://www.rtbf.be/musiq3/article/detail_le-tandem-66-l-amerique-en-musique-et-a-velo-nouvelle-diffusion?id=9129174
(Interview de Laurent Graulus pour la RTBF le 15/11/15)
https://www.youtube.com/watch?v=CTtawVo7j5A (Tandem 66 sur Télébruxelles)
Classique

Documents pareils