cocoon - Christophe Demarthe

Transcription

cocoon - Christophe Demarthe
cocoon
christophe demarthe 06 80 15 45 34
[email protected]
http://christophe.demarthe.free.fr
Présentation
Cocoon - concert/performance
Si le punk a cassé un certain nombre de choses, en revanche il n’a rien changé à
la structure musicale classique couplet/refrain et encore moins à la forme
conventionnelle du concert rock dans son rapport scène/salle.
C’est sur ce constat que Christophe Demarthe crée en 1981 son groupe, Clair
Obscur, qui ne cessera jamais, dans ses apparitions iconoclastes, de s’attaquer
aux schémas établis de la représentation scénique.
Lorsqu’il crée Cocoon en 2004, en transfuge de la scène cold wave / indus, il ne
peut que, à nouveau, relever l’ensemble des codes à l’oeuvre dans la musique
électronique expérimentale. Ces codes, ces schémas (qui par bien des côtés
rejoignent ceux d’une certaine tendance de l’art contemporain) serviront de base,
de terreau et de réflexion aux apparitions scéniques du projet Cocoon.
La prestation live de Cocoon se présente d’abord comme une réplique d’un
concert de laptop music (avec table, ordinateur, vidéoprojecteur et écran). Mais
immédiatement des phrases apparaissent à l’écran pour stigmatiser ce dispositif
scénique, l’ennui et le désir de quelque chose d’autre, d’images par exemple...
it is rather boring
to watch a guy behind his laptop
i wish they had projected images
Alors des images apparaissent à l’écran... On l’aura compris, la prestation de
Cocoon sera une invitation à jouer avec, à prolonger, à devancer les figures
annoncées du cadre de la représentation. Mais plus que cela, cette performance
interactive sera une invitation à sortir de ce cadre.
we need a volunteer to play with cocoon
we need girls to come on stage
« we need a volunteer to play with cocoon », « we need girls to come on stage ».
C’est par la répétition obstinée de ces phrases sur l’écran vidéo que Cocoon met
en quelque sorte le public en demeure de prolonger le jeu, jouant sur la
“possibilité“ que rien ne se passe, que la prestation s’arrête là. Mais la musique,
elle, dit le contraire. Musique à la construction éminemment dramaturgique, qui
nous a déjà entraîné dans ses plis et replis.
De ce jeu de contrôle mutuel, réciproque, entre le public et l’artiste découlera
toute la suite de la performance, tant dans les différentes manières d’être
ensemble proposées que dans les thèmes abordés : jeux de contrôle volontaires
dans le temps de cette prestation artistique, nous renvoyant tout aussi bien aux
jeux choisis de la sphère privée (entre adultes consentants) qu’aux “jeux“ subis
de la sphère publique, lorsque les décisions de certains groupes d’hommes
n’appartiennent plus à ces hommes.
Biographie
Christophe Demarthe est notamment connu en tant que membre fondateur et
chanteur du groupe Clair Obscur, qui est un des premiers à avoir officié dans les
années 80 en France à des rapprochements entre la musique, les arts
plastiques, la danse et le théâtre. David Sanson a écrit : « De toutes les
formations qui animèrent la scène cold wave et industrielle française des années
1980, Clair Obscur est certainement l’une de celles dont le rayonnement fut le
plus vif au-delà des frontières de l’Hexagone. Plusieurs de ses disques ont été
publiés par des labels britanniques tels que All The Madmen ou Cathexis, et l’un
de ses titres de gloire est d’avoir figuré sur la compilation From Torture To
Conscience du mythique label N.E.R., aux côtés de Current 93, In The Nursery
ou Death In June. » (Echo Location, 2005)
Christophe Demarthe travaille depuis de nombreuses années à la frontière du
son et des arts visuels, et a créé des architectures sonores pour le théâtre, la
danse, le cinéma, la radio, les arts plastiques… collaborant notamment avec
Bruno Lajara (501 Blues, Ne Pas, Fuites, Après Coups...) et avec Jean Couturier
pour des pièces radiophoniques sur France Culture. Il a composé des musiques
de films, de téléfilms (France 2, Canal Plus). En 2004, il a créé Cocoon, projet
audio/vidéo/performance, publiant son premier album sur le label Optical Sound.
Bien plus qu'un simple objet sonore basé sur un concept d'album, Cocoon se lit
comme un projet artistique global proche de la performance : il s'agit d'un set
audio accompagné de vidéos et qui fait appel de manière active au public,
bannissant l'écoute passive caractéristique des laptopers. Le dispositif scénique
mis en place dénote avec l'immobilité caractéristique des prestations concerts de
musique électronique et s'inscrit définitivement au croisement de l'image, du son
et du spectacle vivant, pour une transdisciplinarité modulable.
Depuis sa création en 2004, Cocoon a notamment participé au festival Nowa
Fabryka à Katowice et à Bytom en Pologne, au festival Emergences/Villette
Numérique à Paris, à la deuxième édition de Nuit Blanche à Paris, au festival
Emo-Son à Bourges, à la première édition du Salon Light à Paris… Son travail a
été chroniqué dans Libération, sur Arte-TV.com, dans les magazines
Mouvement et The Wire, sur France Culture... Cocoon est lauréat des Qwartz
Electronic Music Awards 2004 dans la catégorie Hybride. Il a publié son
deuxième album, More violent days are to come, en octobre 2005 chez Optical
Sound. En 2006 il jouera à Creil, Nîmes, Montpellier, Lodz (Pologne)…
http://christophe.demarthe.free.fr
http://www.optical-sound.com
http://www.clairobscur.net
Performances live
Les Voûtes, Paris, 18 juin 2004
(première apparition scénique de Cocoon, avec Sylvain Chauveau et Frédéric Nogray)
festival Nowa Fabryka, Katowice et Bytom, Pologne, 18 et 24 septembre 2004
(avec Dorota Kleszcz, François R, CH District...)
festival Emergences/Villette Numérique, Paris, 1er octobre 2004
Nuit Blanche, Paris, 2 octobre 2004
(travail vidéo)
festival Emo-Son, Bourges, 4 décembre 2004
(avec Jérôme Noetinger + Seiji Murayama, Antez + David Chiesa)
Salon Light, Paris, 5 décembre 2004
France Culture, Culture Plus, 27 décembre 2004
(interview par Arnaud Laporte)
Un dimanche à Pigalle, Paris, 13 mars 2005
festival Souterrain Porte III, Maxéville/Nancy, 30 septembre 2005
(avec Dorota Kleszcz, Servovalve)
MCA, Creil, 4 mars 2006
festival Emergences, Le Périscope, Nîmes, 14 mars 2006
Monoquini, Montpellier, 15 mars 2006
à venir :
Centre Culturel et Multimedia, Lodz (Pologne), 10 juin 2006
Discographie
More violent days are to come (Optical Sound, 2005)
17 titres + 8 triptyques in-folios
mastering par norscq / cover design par labomatic / avec la participation de félicia
atkinson (voix), jean-guillaume belouin, pierre belouin, sylvain chauveau, nicolas
demarthe (guitares), mathieu farnarier, bruno lajara, nicolas ledoux, léa lescure
(voix), jean-louis morgère / avec le soutien du ministère de la culture et de la
communication - direction régionale des affaires culturelles d'alsace
debut album (Optical Sound, 2004)
10 titres + cd-rom par servovalve
mastering par norscq / cover design par servovalve / avec la participation de
pierre belouin, rachid boukrim (images), sylvain chauveau, mathieu farnarier,
jean-louis morgère, servovalve, vincent tirmarche (images)
compilation No repeat / No repeat (Station Mir / Semiose éditions, 2005)
56 titres dont un titre de cocoon : “do not undress me“
fractal musik n° 3 revue sonore informative et créative
sur un concept de joël hubaut
Vidéographie
Model (1’31 / 2004)
photographie : Vincent Tirmarche / montage : Christophe Demarthe
Fine Arts (2’56 / 2004)
photographie : Vincent Tirmarche / montage : Christophe Demarthe
Sleep (9’42 / 2004)
montage : Christophe Demarthe
Clandestine (5’19 / 2004)
photographie : Rachid Boukrim / montage : Christophe Demarthe
sélectionnée pour “Nuit blanche“, Paris, 2004
Foyer (3’38 / 2004)
photographie et montage : Christophe Demarthe
A porno movie with no actors (1’56 / 2004)
photographie et montage : Christophe Demarthe
Raimbeaucourt (4’32 / 2004)
montage : Christophe Demarthe
Catkiller at ACCOR (2’27 / 2005)
photographie : Nicolas Demarthe / montage : Mathieu Farnarier
Presse
“un premier album cinématographique tendu entre ambient hypnotique et
dérèglements informatiques, nappes immobiles et pièces quasi dansantes,
boucles mélodiques et incursions bruitistes. (...) En faisant sourire, réagir ou
réfléchir sur des thèmes qui finissent par dépasser le strict cadre musical,
Cocoon retisse ce lien mis à mal lors des concerts au laptop souvent abrupt.“
LIBERATION, Marie Lechner, 1er octobre 2004
"En permanence, ce qui frappe, c’est le souffle éminemment dramaturgique avec
lequel est conduit le discours musical, qui fait de la musique de Cocoon une
œuvre d’art à part entière, qui suffit à faire de la seule musique de Cocoon une
source de ravissement autonome."
MOUVEMENT.NET, David Sanson, 10 juin 2004
"Les enchaînements sont aléatoires, les images particulièrement belles et
travaillées. Une petite pièce d'orfèvre qui aurait presque pu faire l'objet d'un
disque à part."
ARTE-TV.COM, Laurence Rilly, 14 juin 2004 (à propos de la partie CD-Rom)
"Avec une justesse de ton et une économie de moyens qui forcent l'admiration,
Cocoon parvient comme peu d'artistes avant lui à insuffler une véritable vie, une
humanité omniprésente, dans les circuits de la machine."
D-SIDE, Jean-François Micard, juillet/août 2004
“un magnifique album d’electronica accidentée et cinématographique (...) De
nombreux samples très vivants (...) nourrissent cette musique sans cesse
rapatriée vers la mélodie malgré tous les écueils qu’elle rencontre. Poignante
parfois comme une dérive en pleine mer, elle est aussi minéralisée
(cristallisations cliquées, sauts rythmiques légers), interdit la noyade et préfère
les tissages épais de cordes aux brumes isolationnistes.“
FEAR-DROP, D.B., 2004
“Il n'est pas difficile de trouver qui se cache derrière ce curieux projet tant il est
rare de rencontrer un architecte capable d'associer avec autant d'aisance et de
talent précision et mélodies, surtout lorsqu'elles sont addictives et futées. C'est
en effet Christophe Demarthe de Clair Obscur que l'on retrouve aux manettes de
Cocoon“
PREMONITION, Christophe Labussière, octobre 2004
"Une musique globalement plaisante, mais très variée, rendant Cocoon difficile à
cerner, entre pièces expérimentales, nappes de cordes mélancoliques, morceaux
presque dansants, ou même un titre ambient aux sonorités cristallines de toute
beauté."
ETHERREAL, Fabrice Allard, juin 2004 (à propos du concert aux Voûtes)
"Références fétish, vidéos lointaines et dérobées, inquiétante absurdité. Le
morceau/vidéo du port est un moment unique. Ce que nous sommes, loin des
regards, capturés, garde baissée. (...) Ce cocoon est décidément très beau."
AXESSCODE.COM, Kether, 21 juin 2004 (à propos des Voûtes)
"Avec ses boucles hypnotiques, ses rythmiques-machines, ses distorsions, ses
nappes sourdes ou blanches, ses samples de cordes, ses scories numériques,
ses mélodies clonées, émerge une sorte de douce brutalité envoûtante,
inquiétante et circulaire."
FACTEUR 4, Sylvain Gauthier, 3 juillet 2004
"More violent Days are to come, un album miraculeusement cohérent dans sa
diversité."
D-SIDE, Jean-François Micard, novembre 2005
"Contrairement aux apparences, Christophe Demarthe, en proposant un disque
difficilement écoutable, ne tue pas la musique, mais la sert, la respecte. Produire
est vital chez lui, mais pas à n’importe quel prix, pas pour n’importe qui. Et «
merdre » pour ceux qui ne comprendraient pas son humour et le taxerait de
narcissisme ! Lisez les titres des morceaux, lisez-les vraiment… N’est-ce pas le
meilleur humour anglais, à froid qui soit ? Ecoutez ces pièces musicales…"
OBSKURE, Sylvaïn Nicolino, décembre 2005
"More violent days are to come présente un chemin plus sombre, plus engagé vers une
électronica mélancolique au minimalisme stupéfiant de radicalité, portée par des
nappes sonores obsessionnelles et envahie d’un souffle post-industriel insistant et
retournant par moments au post-rock (…) Sans conteste, la beauté de ce Cocoon se
révèle abrupte et abrasive“
MOUVEMENT, Léa Lescure, janvier-mars 2006
"a really good and an unusual album came to us from france. the record is called
More Violent Days to Come and it was released by Optical Sound label. Christophe
Demarte, signed here as a Cocoon, presents 17 of his songs, and what's unusual
about them is that almost every song is the story on it's own. completely different stuff
and the wide range of interests - from Fennesz like ambient electronica to fast and
energetic guitar themes. it might seem that this record is mor e of a V.A. compilation
then an album from one author, but what's in common to all songs on it is that - they
are all good!"
BELGRADEYARD, 10 janvier 2006
"Christophe Demarthe, formerly from experimental renegades Claire Obscure, makes
terse statements on the nature of power and sexuality on his debut Cocoon release.
Loops are kept hard and jagged, overt references to Georges Bataille's Story of the
Eye are inserted; alienation makes itself known."
THE WIRE, Ken Hollings, février 2006
axesscode.com
Self Klubbing du 18/06/2004 Les Voûtes - Cocoon
Direction « Les Frigos ». Première virée. Se perdre, évidemment. Comme dans
toute recherche. Les quais en chantier. Numéros et noms de rue invisibles.
Passer devant les marches de la Grande Bibliothèque. Quelques solitaires
semblent méditer, regards sur la Seine. Une salle dans une voûte industrielle,
passage ou aqueduc. Simple et belle. Tout en longueur. La scène juste là, à
portée de main. Projecteur et écran blanc. (…)
Et voici Cocoon, un soliste du laptop. Pince sans rire et grisonnant. Comme
échappé du film « The Barber » des frangins Cohen. Intro vidéo qui vanne les
laptopers. Bon signe. Humour à froid et ambient ironique. Cocoon s’amuse et
nous amuse. Interactif, ludique. Références fétish, vidéos lointaines et dérobées,
inquiétante absurdité. Le morceau/vidéo du port est un moment unique. Ce que
nous sommes, loin des regards, capturés, garde baissée. Une séquence/lecture,
quelqu’un du public. Histoire de l’œil de Bataille, un passage bien cul et bien lu,
hormis deux césures par une dame à lunettes. Le son, excellent et varié porte les
images. Ca marche très bien. Le message POURSUIVONS qui sépare quelques
titres évoque le cirque volant des Monty Python. Chirac et les danseuses de «
Show Girls ». Ironie sexuelle d’où filtre une angoisse palpable avec des photos
d’amateurs/trices à mater. Autre pause discours sur Accor puis enchaînement
sur un titre mécanisé, presque indus. Filature éternelle, fordisme mortel. J’aurais
bien groové sur les derniers titres en fait, mais bon l’assemblée était dense et…
Ce cocoon est décidément très beau.
Kether, AXESSCODE.COM, 21 juin 2004
Libération
CD-Rom Un album cinématographique intimiste.
Dévider le « Cocoon »
Chanteur du groupe Clair-Obscur, connu dans les années 80 pour ses
escapades entre musique, théâtre, arts plastiques ou danse, Christophe
Demarthe récidive avec son projet Cocoon. Transfuge de la scène coldwave/indus, il se frotte désormais à l'électronique expérimentale et livre un
premier album cinématographique tendu entre ambient hypnotique et
dérèglements informatiques, nappes immobiles et pièces quasi dansantes,
boucles mélodiques et incursions bruitistes.
L'album audio se double d'une partie CD-rom réalisée par le désormais duo
d'artistes multimédias Servovalve. Sur une idée de Pierre Belouin, créateur du
label transdisciplinaire Optical Sound, ils ont eu carte blanche pour retriturer la
matière mise à disposition par le musicien-plasticien qui a réalisé simultanément
la partie visuelle de sa «bande originale». «Ce CD audio/CD-Rom contient deux
propositions artistiques, explique Demarthe. Servovalve a pris mes sons, mes
images et les a embarquées dans son univers à lui. Ce que j'aime dans son
travail, c'est la force qu'il parvient à livrer avec des formes extrêmement ténues.»
L'interface singe celle du DVD (support prévu initialement), avec un menu
proposant le film en intégralité, l'accès aux six chapitres et trois versions
différentes (XX, XY et XXY), plus le bonus. Mais, loin d'une vidéo linéaire
classique, Servovalve infuse une dose d'aléatoire qui fait que le «film» visionné
n'est jamais tout à fait le même. Servovalve a samplé, fragmenté les morceaux
audio de Cocoon, remodelé, creusé, démultiplié les sons afin d'obtenir une
«collection de boucles et autres sons nébuleux», intégrés dans des programmes
qui récréent de nouveaux morceaux de manière quasi infinie. Pour les
séquences animées, il procède de même, ne gardant que quelques boucles
d'images indispensables, redigérées par des miniprogrammes de transformation
graphique.
Objet intime qui s'écoute, se regarde chez soi mais qui se décline aussi sous
forme de performance comme ce soir au festival Villette Emergences. Cocoon
s'amuse à détourner les codes des concerts de musique électronique
expérimentale, en cherchant à établir «un rapport de proximité avec le public, les
choses se passent de façon très menues, dans des regards, des positions, des
affirmations, des invitations apparaissant à l'écran». En le faisant sourire, réagir
ou réfléchir sur des thèmes qui finissent par dépasser le strict cadre musical,
Cocoon retisse ce lien mis à mal lors des concerts au laptop souvent abrupt.
Marie Lechner, LIBERATION, vendredi 1er octobre 2004
arte-tv.com
Art & Musique | Cultures Electroniques
Cette semaine | Cocoon| Placard 7
Cocoon
Le label Optical Sound vient de sortir "Cocoon", le nouvel album de
Christophe Demarthe - ancien chanteur du groupe Clair Obscur. Il
comporte 10 titres et un complément multimédia créé par l’artiste
Servovalve.
La création de Gregory Pignot alias Servovalve est une interprétation de la
musique et du travail vidéo de Christophe Demarthe. Elle est composée
de quatre parties : la première « Version » permet de choisir son « genre »
parmi les trois catégories XX, XY et l’énigmatique XXY – ce choix
influence les images qui composent les rubriques : « Chapters » – une
déclinaison en 7 temps du travail vidéo de Christophe Demarthe, le «
Bonus » – un remix de la musique de Cocoon et les « films ». Les
enchaînements sont aléatoires, les images particulièrement belles et
travaillées. Une petite pièce d'orfèvre qui aurait presque pu faire l'objet
d'un disque à part.
La soirée de lancement de l'album se tiendra aux Voûtes à Paris. Elle
s’articule autour de trois concerts, celui de Sylvain Chauveau, Frédéric
Nogray et Christophe Demarthe et porte le nom d’un tube des années 80,
« Les neiges du Kilimandjaro » dont chacun des artistes livrera sa propre
version électronique en fin de soirée.
Laurence Rilly, ARTE-TV.COM, 14 juin 2004
mouvement.net
le site indisciplinaire des arts vivants
http://www.mouvement.net/ref/ref.html
mu.Neiges
de printemps
Spécialisé dans les disques de plasticiens (Serge Comte, Rainier
Lericolais) et dans les mélanges indisciplinaires et de bon goût, le label
nancéen Optical Sound organise, le 18 juin aux Voûtes à Paris, une
exceptionnelle soirée de trois concerts pour le lancement de sa nouvelle
production.
Les Neiges du Kilimandjaro : tel est l’intitulé choisi par le label nancéen Optical
Sound pour la soirée de lancement, aux Voûtes à Paris, de sa nouvelle
production, l’album de Cocoon, un CD avec CDRom derrière lequel se cache
Christophe Demarthe. Œuvrant depuis de nombreuses années à la frontière du
son et des arts visuels, collaborant régulièrement à l'architecture sonore des
mises en scènes de Bruno Lajara, ainsi qu’avec Jean Couturier sur France
Culture, Demarthe a été, durant les années 80, membre de Clair Obscur,
formation culte de la scène new wave européenne. Comme le rappelle Optical
Sound, Clair Obscur fut « l’ un des premiers à avoir officié dans les années 80 en
France à des rapprochements entre la musique, les arts plastiques, la danse et le
théâtre ».
Dramaturgie sonore
Dans ce « cadre », Demarthe avait déjà pu passer maître dans la juxtaposition
des ambiances sonores et la réunion des énergies : d’une cold wave tantôt
tribale, tantôt martiale, traversée par un souffle rock hérité de Joy Division, à un
expressionnisme abstrait dans l’esprit de la scène industrielle de l’époque, le
travail de Clair Obscur déclinait une vaste et sombre palette musicale, allant du
plus introspectif et nuancé au plus direct. C’est une même tension entre une
énergie très « physique » et la dimension narrative d’un singulier théâtre musical,
appliquée cette fois à des matériaux et des processus entièrement électroniques,
qui irrigue le déroulement de Cocoon. Par moments, lorsqu’il choisit d’allier les
rythmes à des nappes étales à la fois synthétiques et organiques, parcourues
d’échos ethniques, le travail de Demarthe évoque les meilleures réussites
récentes de la musique ambient : le The Number Of Magic de Richard H. Kirk,
autre figure phare de la décennie 1980 avec Cabaret Voltaire, le superbe projet
Second Nature de Bill Laswell/Tetsu Inoue/Atom Heart, ou encore la démarche
du Français Eric Aldéa, autre rocker sombre (Bästärd) reconverti à la musique de
scène. D’autres fois, lorsqu’il s’oriente vers le collage et la répétition de cellules
mélodiques simples, voire vers une musique pratiquement bruitiste et concrète, il
semble établir le lien entre cut up et click’n’cut… En permanence, ce qui frappe,
c’est le souffle éminemment dramaturgique avec lequel est conduit le discours
musical, qui fait de la musique de Cocoon une œuvre d’art à part entière, qui
suffit à faire de la seule musique de Cocoon une source de ravissement
autonome.
Déplacements musicaux
Mais Cocoon est cependant loin d’être un projet strictement musical. Augmenté
d’une partie visuelle qu’accompagne cette « bande originale », et traduisant ainsi
les préoccupations actuelles de son auteur, Cocoon se veut « un projet global
audio/vidéo construit simultanément et en symbiose avec ces deux médiums,
ayant comme optique de multiples applications telles que la scène et l'interaction
avec le public. Le dispositif scénique mis en place dénote avec l'immobilité
caractéristique des prestations-concerts de musiques électroniques. Ce projet
revêt un aspect plus intimiste avec son édition, par exemple dans le cadre d'une
lecture domestique, il peut être aussi transposé à une diffusion au sein de
galeries, centres d'art, boutiques et autres lieux de vie. »
La principale thématique à l’œuvre dans Cocoon est « la notion de
"déplacement", plus précisément autour du fait de déplacer, manipuler une
personne selon ou contre son gré, traitant donc de sujets à caractère politique ou
sexuel, d'instruments de contrôle (thématique chère au visionnaire William
Seward Burroughs) ». C’est dire si cette soirée qui convoque les neiges (certes
éternelles) du Kilimandjaro à la fin du printemps promet d’être aussi hypnotique
que déroutante. Surtout si l’on sait qu’aux côtés de Christophe Demarthe se
produiront deux autres experts en itinérance musicale, invités pour l’occasion à
proposer des pièces originales : Sylvain Chauveau d’une part, Frédéric Nogray
de l’autre.
Rejeton illégitime de Morton Feldman, d’Erik Satie, de la pop de Depeche Mode
et du post-rock de Labradford, Chauveau, en marge de ses différents projets
(Micro:Mega, Arca, On), a publié sous son nom plusieurs albums (citons Le Livre
noir du capitalisme et Nocturne impalpable) qui en font l’un des fers de lance d’un
autre label nancéen, Les Disques et du soleil et de l’acier (voir Mouvement n°
28). La musique de Frédéric Nogray, autre autodidacte que l’on a pu voir aux
côtés de Otomo Yoshihide ou Peter Kowald, accorde quant à elle « une large
place à l’improvisation, à l’aléatoire et au hasard. Sa matière sonore provient de
prises de son ou de cessions d'improvisation dans lesquelles il met en défaut le
son des appareils analogiques (filtre, table de mixage...) traité, ou non, en temps
réel avec un ordinateur portable. » Bref, impossible de rater cet appel du 18 juin !
Les Neiges du Kilimandjaro, le vendredi 18 juin à 20h aux Voûtes
(Les Frigos), 91 quai Panhard et Levassor, Paris 13e. (6 euros)
www.lesvoutes.org
www.optical-sound.com
David Sanson, MOUVEMENT.NET Publié le 10-06-2004
-----------------------------------------------------------------------Droits de reproduction et de diffusion réservés ;
© Les Éditions du Mouvement 2004.
Cocoon fiche technique
nov 2005
PLATEAU
Une table de 1 m x 2 m recouverte d’un tissus noir plus une chaise
Une table de 1 m x 1 m recouverte d’un tissus noir plus une chaise
Arrivée secteur sur scène avec multiprises
VIDEO
Un vidéo-projecteur 2000 lumens minimum avec une résolution de 800 x 600
Câblage VGA allant de la scène (Macintosh Powerbook) au vidéo-projecteur
Un écran de 3 m x 2 m minimum en arrière-scène
LUMIERE
6 PC 1kW en face
6 Pars 1kW en latéraux
1 découpe 1 kW
Gélatine face Rosco 119
Gélatines latérales 201
1 jeu 12 circuits
SON
Façade
Un système de diffusion de qualité avec sub-basse, adapté au volume de la salle
Retour
Un circuit de retour
Micros
Macintosh Powerbook : 2 D.I. Box
Voix : 2 SM58 (dont un fixé sur un pied de table)
PREVOIR UNE HEURE ET DEMIE POUR LES REGLAGES SON ET VIDEO
IMPORTANT : le nombre de spectateurs est limité à 150, le public doit être assis
(coussins, poufs, chaises…), le bar doit être fermé
CONTACT
Christophe Demarthe 06 80 15 45 34 / [email protected]

Documents pareils