organisation et fonctionnement de l`EPLE
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organisation et fonctionnement de l`EPLE
a dossier Organisation et fonctionnement de l’EPLE A La complexité de l’EPLE décrite précédemment appelle un dispositif original, la double autorité, que d’aucuns décrivent à tort comme une double hiérarchie. fin de maintenir l’unité de la structure EPLE, par définition soumise aux forces centripètes (l’enseignement) et centrifuges (le « local »), l’article L 421-23 du code de l’éducation donne à une autorité unique la main sur l’organisation interne sans pour autant nier les prérogatives propres à la collectivité politique. C’est le chef d’établissement soumis au recteur qui exerce cette autorité, impliquant, pour les personnels de la collectivité, la mise en œuvre d’une autorité fonctionnelle qui consiste en l’attribution d’un pouvoir d’encadrement et d’organisation du travail, l’autorité hiérarchique conservant le pouvoir de nomination, d’avancement et de mutation. Le chef d’établissement est assisté des « services d’intendance et d’administration » ce qui donne une base législative à l’existence de l’administration de l’EPLE, piloté par l’adjoint gestionnaire qui encadre l’ensemble du personnel administratif et technique de l’EPLE. Ainsi, « l’association » de l’Etat et de la collectivité, dont l’autorité fonctionnelle n’est qu’une des manifestations trouve son expression de la Revue A & I-Unsa terrain dans l’EPLE au travers de l’adjoint gestionnaire, véritable interface opérationnelle. C’est nous semblet-il sur cet aspect des choses qu’il convient d’agir afin d’améliorer, le cas échéant, le fonctionnement induit par l’article L 211-1 du code de l’éducation. Les incohérences sur l’articulation fonctionnelle/hiérarchique qui apparaissent ça et là ne proviennent donc pas a priori d’un « vice originel » mais bien d’une mauvaise compréhension et mise en œuvre, voulue ou non, d’un principe de bonne administration qui veut que ceux qui sont les plus proches des besoins du service public sont ceux qui peuvent agir au quotidien pour ce service. gestionnaires, qui ne néglige pas les aspects les plus concrets de la gestion matérielle des bâtiments scolaires ; – en développant et mutualisant les « bonnes pratiques » d’exercice de l’autorité fonctionnelle (autorité à définition législative au même titre que l’autorité hiérarchique) ; – en réfléchissant aux conditions de mise en œuvre d’une collaboration plus étroite et directe entre le gestionnaire d’EPLE fonctionnaire d’Etat et les services des collectivités. A&I UNSA est prêt à s’investir dans ce projet d’avenir, pour un EPLE qui soit bien un tout au service de l’action éducatrice dans les territoires. Les gestionnaires d’EPLE, à condition d’être pleinement reconnus, sont prêts à donner tout son sens au code de l’éducation (article R 421-13). Dès à présent des solutions existent : – en développant le partenariat entre les services de formation de l’Etat et le CNFPT ; – en rétablissant dans les académies une formation complète des - N° 78 Juin-Juillet-Août 2014 • Jean-Marc Bœuf [email protected] 13