transformation et commercialisation du manioc en

Transcription

transformation et commercialisation du manioc en
TRANSFORMATION ET
COMMERCIALISATION DU MANIOC EN
SIERRA LEONE
L’EXPERIENCE DE BAFCO
Présenté par
Taplima Muana
Situation de départ...
• Dès le lever du soleil, Mammy Iye doit
parcourir 8 kilomètres pour parvenir jusqu’à
Lileima pour y faire écraser son manioc.
C’est en ce lieu que se trouve la seule
machine de la zone. Lorsqu’elle arrive, elle
trouve une longue file de femmes qui
attendent leur tour. Elle doit patienter
plusieurs heures avant de pouvoir faire
écraser son manioc, puis elle doit retourner
chez elle à pied pour le transformer en gari.
L’après-midi, elle doit rapidement préparer le
repas des enfants. Lorsqu’elle arrive à
remplir un sac de gari, elle l’échange à des
commerçants contre du sel ou du Lappa.
Finalement, elle se retrouve sans revenu
malgré tous ces efforts.
CONTEXTE
• Pour de nombreux fermiers dans certaines
régions de Sierra Leone, le manioc constitue
la seule source de revenus. De nombreuses
familles, surtout constituées de femmes après
la guerre, dépendent du manioc pour vivre.
• Cependant, les fermiers ne ressentent
aucune motivation à augmenter leur
production en raison de problèmes liés à la
transformation et à la commercialisation.
TRANSFORMATION
• Le matériel est inadapté ou inexistant
• Il est parfois mal fabriqué.
• Certains fermiers manquent de compétences pour
effectuer une transformation de haute qualité.
• Les unités de transformation sont trop petites et elles
sont mal construites.
COMMERCIALISATION
• Les prix des produits dérivés du manioc sont très
bas.
• Les fermiers ne sont pas au courant des prix en
vigueur sur le marché et se font exploiter par les
commerçants.
• Les produits ne sont pas bien présentés sur le
marché, par exemple au niveau de l’emballage.
• Le réseau routier est de mauvaise qualité.
• Il existe peu de véhicules et le prix du transport
est exorbitant.
• Les fermiers sont peu ou pas organisés entre eux.
ANALYSE DE LA SITUATIONPROBLEMES
• Peu d’aide est accordée à la transformation du
manioc
• Il n’existe aucun lien entre le fermier et le marché.
Les fermiers se font exploiter par des
intermédiaires.
• Les fermiers n’ont ni les compétences, ni les
connaissances nécessaires pour transformer et
vendre du manioc de qualité.
• Les communautés rurales de Sierra Leone sont
pauvres et ont peu d’opportunités d’emploi, surtout
les femmes et les jeunes.
PROBLEMES-SUITE
• Taux élevé d’analphabétisme
• Difficultés d’accès aux services sociaux et
aux infrastructures
• Potentiel élevé du manioc en termes de
génération de revenus et de création
d’emplois
• Succès de certains produits dans les
marchés locaux (Gari, “foufou”, fécule)
ZONES D’ACTIVITE
• Bonthe District, qui demeure le lieu
traditionnel de production et de
transformation du manioc
• Les activités de commercialisation
seront concentrées dans les grands centres
urbains de Bo, Kenema, Kono et
Freetown.
DEMARCHE SUIVIE-TRANSFORMATION.
• Mise en rapport des fermiers avec les
centres de recherche afin de mettre au
point des variétés de manioc de meilleure
qualité et à haut rendement.
• Elaboration d’un module de formation
sur la transformation et la
commercialisation du manioc.
DEMARCHE SUIVIE
• Formation des femmes et
des jeunes pour mieux
transformer le manioc,
particulièrement pour
obtenir le GARI.
DEMARCHE SUIVIECOMMERCIALISATION
• Sensibilisation des
communautés sur
l’agriculture à valeur
ajoutée grâce à des
rencontres, des
émissions de radio et de
télévision, des
manifestations
agricoles, etc. (le GARI
n’est pas la nourriture
du pauvre)
DEMARCHE SUIVIE-TRANSFORMATION
• Introduction de
techniques et de matériel
de transformation, tel
que le van, qui rend la
transformation moins
difficile.
DEMARCHE SUIVIECOMMERCIALISATION
• Campagne publicitaire
agressive, par exemple en
sponsorisant l’équipe de
football
DEMARCHE SUIVIECOMMERCIALISATION
• Offrir aux fermiers des
prix équitables à l’entrée
de la ferme, afin de leur
éviter de quitter la ferme.
Les prix sont fixés
conjointement par
l’association des
cultivateurs de manioc et
par BAFCO.
DEMARCHE SUIVIECOMMERCIALISATION
• Le “Bo Gari” est très prisé
des consommateurs et coûte
moins cher.
• Facilitation de la création
d’un réseau de distribution
pour les agents commerciaux
et de l’innovation au niveau
de l’emballage - unités plus
petites
• Commission aux agents afin
de les motiver.
DEMARCHE SUIVIECOMMERCIALISATION
• Achat d’un véhicule
à crédit afin de
faciliter la distribution
de la matière première
vers les différents sites
et des produits finis
vers les villes.
DEMARCHE SUIVIETRANSFORMATION
• Utilisation de matériel rural
adapté à la transformation,
comme cette presse à vis en
bois.
CONTRAINTES
• Accès limité au crédit.
• Imitation d’emballage - surtout pour le gari.
• Peu de contrôle sur la qualité
• Matériel de transformation parfois cher, parfois non
disponible dans le pays.
• Réseau routier et moyens de transport en mauvais état.
• Connaissances limitées sur les opportunités de vente
internationale.
• Matières premières en quantité limitée et de coût parfois élevé.
• Coût élevé d’entretien d’un véhicule d’occasion.
• Paiement tardif par les agents commerciaux.
CONTRAINTES
• Infrastructures de piètre
qualité(sites) la plupart des sites sont
bâtis sur des poutres
recouvertes de chaume.
LEÇONS RETENUES
• Des innovations au niveau de l’emballage
et de la présentation peuvent rendre les
produits dérivés du manioc plus attirants
pour les consommateurs.
• La publicité change la perception et
l’attitude que les gens ont envers le manioc
et ses produits dérivés.
• Les produits dérivés du manioc, comme le
“bo gari”, sont surtout consommés dans les
villes, et cette tendance pourrait se maintenir
en raison de l’urbanisation croissante.
LEÇONS RETENUES
• Les activités de transformation et de
commercialisation ne peuvent être menées
efficacement sans moyens de transport fiables
et disponibles.
• L’échange d’expérience avec d’autres
partenaires de la filière du manioc favorise la
croissance.
• L’imitation pose un énorme défi à la
conception et à la commercialisation d’un
nouvel emballage des produits.
LEÇONS RETENUES
• Proposer des prix équitables
aux fermiers à l’entrée de la
ferme constitue une mesure
d’incitation à assurer une
production régulière (par exemple acheter au sac et
non la ferme tout entière).
LEÇONS RETENUES
• L’idée d’un “entreprenariat sympathique” peut
aider à promouvoir le commerce tout en
abordant la question de la pauvreté.
• La génération de revenus peut être renforcée
grâce à une intervention bien réfléchie dans la
filière du manioc.
LEÇONS RETENUES
• La transformation
et la commercialisation du
manioc créent de nombreux
emplois au sein des
populations rurales.
OPPORTUNITES
• Le gouvernement actuel a donné la priorité à la sécurité
alimentaire et à la création d’emplois pour les jeunes.
• Il existe une structure informelle de vendeurs dans la filière
de commercialisation du manioc.
• Les produits dérivés du manioc sont très populaires sur les
marchés locaux, surtout le BO GARI.
• Possibilité d’échanger les informations avec les instituts de
recherche.
• Existence d’un commerce transfrontalier informel de gari &
de foufou avec la Guinée et le Liberia.
• Certains fermiers considèrent maintenant le manioc comme
une culture de rente.

Documents pareils