PDF - 550.4 ko KEM (karaoke électro-mécanique)

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PDF - 550.4 ko KEM (karaoke électro-mécanique)
Karaoké Électro-Mécanique
Création 2013
d’Al1 & Ant1
Collectif Métalu A Chahuter
Métalu A Chahuter
4, rue Jules Ferry - 59120 Loos
Tél : 03 20 07 23 23
[email protected]
www.metaluachahuter.com
Introduction
Note d’intention
« Tout a commencé en 2004 avec les KE.01 séries, instruments de musique électronique en
réseau. On pourrait parler d'un prototype, qui préfigure le KEM, car la sous-couche logicielle qui
l'articule est issue de ses 9 ans d'utilisation et de mise à jour.
C'est une métamorphose et une renaissance, dans la continuité de notre obsession artistique
récurrente : la conception et la fabrication d'instruments collectifs d'improvisation dirigée.
Puisque le son, c'est vivant, ça vibre, ça résonne, et ça frappe, nous avons choisi d’utiliser à la
fois des matériaux véritables et virtuels : pas que du synthé ou des samples, mais aussi de vraies
vibrations mécaniques, qui offrent un son réel plus vrai que nature (ou au moins autant).
C'est la musique des cavernes du 21ème siècle !
La musique est différente à chaque fois, mais les intentions sont les mêmes : frapper l'imagination,
offrir du potentiel, rester libre... »
Al1 & Ant1
Photos Métalu A Chahuter
Préambule
Les technologies numériques permettent depuis de nombreuses années l’accessibilité
d’instruments complexes : synthétiseurs, séquenceurs, processeurs d'effets, interfaces de
contrôle.
Leurs inconvénients majeurs :
- ils sont fermés : impossible de s'échapper de possibilités prévues par le constructeur.
- ils se ressemblent un peu tous.
- ils induisent bien souvent un jeu en solitaire.
- ils sont plus souvent des instruments de composition que de jeu en direct.
Grâce à l'utilisation des logiciels libres et la maîtrise des techniques de l'électronique, Al1 & Ant1
proposent d'autres types d'instruments qui pallieraient à ces inconvénients c’est à dire :
- qui exploreraient d'autres voies du jeu en direct, et d'autres approches de la synthèse de sons
et de rythmes
- qui se joueraient à plusieurs
- qui seraient modifiables à volonté, au gré des expériences et de notre imagination
Ces approches leur ont également permis de dépasser le cadre de la musique strictement
électronique amplifiée, et d'introduire des composantes mécaniques et acoustiques.
Le Karaoké Electro Mecanique : consommations musicales à produire
soi-même
Le dispositif : un salon de production et de dégustation sonore
Le dispositif est présenté sous la forme d'un bar à sons, d'un salon de production de
consommations musicales. Al1 & Ant1 en représentent les "serveurs", les maîtres de cérémonie.
Ils accueillent les "producteurs-consommateurs", les informent ; ils contrôlent également les
paramètres globaux, comme l'équilibre sonore et les fondamentaux (tempo, gamme).
Le public est invité à prendre en main les différents instruments et est aidé par les conseils avisés
de Al1 & Ant1, des modes d'emploi et les légendes explicitant les éléments de contrôle. Les
informations se propagent également de participant à participant.
La libre manipulation des boutons amène à produire des sons participant ainsi à la création
musicale et à la performance humaine.
Le public joue véritablement de la musique expérimentale : il fait ses propres expériences. Pour
comprendre comment obtenir un son, il faut pratiquer ! La musique expérimentale peut paraître
à certains rébarbative à écouter, mais sa pratique avec ce bar à sons est plus jouissive et captivante,
voire addictive !
La pratique de la musique électronique étant souvent individuelle et solitaire, il était nécessaire
d'y réintroduire le jeu collectif et que ça vive !
Photos Métalu A Chahuter
Mise en musique des instruments électroniques...
L'accent est mis sur la simplicité et la solidité, et également sur l'apparence "low-tech*", par
l'utilisation de matériaux de récupération pour fabriquer des interfaces de contrôle : boîtes à
gâteaux*, robinetterie, vieux instruments de musique, accessoires de cuisine, escabeaux et
cages à oiseaux.
Al1 & Ant1 ont ainsi fabriqué plusieurs interfaces* de contrôle, sur base de cartes Fraise* ; les
différentes interfaces utilisent au maximum des bases conceptuelles identiques, afin de
faciliter leur apprentissage. Toutes comportent ainsi cinq potentiomètres* rotatifs ; l'un d'eux
représente le volume sonore de l'instrument. (Le site www.fraise.cc. en cours d’écriture,
définit les conventions de ce protocole nommé Fraise et développé par Ant1.)
Pour les instruments mélodiques, un des potentiomètres permet de régler la fréquence (la
note). Pour les rythmiques, un potentiomètre règle le tempo. D'autres éléments (boutons
poussoirs, voyants lumineux) permettent de déclencher l'enregistrement de séquences,
d'obtenir des informations visuelles sur l'état de fonctionnement de l'instrument ou sur le
tempo général, et d'accéder à des fonctions supplémentaires.
*cf. Mots d’emploi p.5
Les instruments sont groupés par trois : un groupe de trois instruments rythmiques, un groupe
de trois mélodiques, un groupe de trois instruments de sampling (munis chacun d'un microphone).
...et des instruments électro-mécaniques
En plus de ces neuf instruments purement électroniques, quatre intruments électromécaniques permettent de produire des sons mélodiques de façon acoustique : ils sont chacun
composés d'une interface "standard" et d'un générateur mélodique à roue dentée. Cette roue
est actionnée par un moteur asservi en vitesse, et gratte une lamelle amplifiée acoustiquement par la caisse de résonnance d'une guitare ou d'un ukulélé.
Ces derniers instruments sont en réalité hybrides, puisque le son acoustique est doublé (de
façon réglable par l'utilisateur) par un son de synthèse amplifié, de même fréquence (même
note).
Photos Métalu A Chahuter
Techniques de fabrication du dispositif
Philosophie de l’Open Source
Les cartes électroniques open-source comme l’Arduino présentent des difficultés d’utilisation
dans un contexte comme celui-ci : elles sont connectées à l’ordinateur en USB, ce qui limite
leur nombre et la distance qui les sépare de l’ordinateur, et complique leur configuration. Afin
de dépasser ces limites Al1 & Ant1 ont développé un protocole de communication et un environnement de développement, centré sur le programme pure-data*, qui permet à la fois de
programmer et de configurer les cartes, et de faire office de routeur.
Un ordinateur sous Linux héberge un patch pure-data : ce patch s'occupe de la synthèse
sonore, de l'enregistrement de séquences à la volée, de la synchronisation rythmique (tempo
commun) et harmonique (gamme commune). Ces derniers caractères musicaux communs,
tempo et gamme, peuvent éventuellement être de caractère évolutif, de manière à impulser
l'interprétation en commun d'un même morceau musical, par exemple d'une composition écrite
à l'avance, ou improvisée en direct par les "maîtres de cérémonie" (Al1 & Ant1).
C’est moi qui l’ai fait (mais pas tout seul) !
L’oeuvre prend son sens dans l’échange et la création commune. A l’image de la philosophie du
logiciel libre, la musique produite par les participants est le fruit d’un travail collectif. C'est dans
la mise en oeuvre du procédé que consiste cette création et les interventions.
Au delà du KEM : l’application Kemdroid
Il est possible de développer des applications pour le système android (téléphones, tablettes)
basées sur pure-data :
- une bibliothèque "libpd" a été développée (au départ par Peter Brinkmann) ; elle permet
d'intégrer l'exécution de patchs pd dans une application autre que pure-data, sur n'importe
quel système d'exploitation (https://github.com/libpd/libpd).
- un "emballage" de libpd pour le système android a été également lancé par
P.Brinkmann (https://github.com/libpd/pd-for-android).
- enfin, pour permettre de construire également l'interface graphique de l'application sur puredata, Chris Mccormick a développé PdDroidParty (https://github.com/chr15m/PdDroidParty) ;
Ant1 contribue au développement de ce module.
Grâce à cet ensemble, Al1 & Ant1 ont développé une application musicale reprenant
certains principes du KEM et son aspect visuel. Le KEMdroid contient un instrument rythmique, un
mélodique, et un sampler, ainsi qu'une page d'informations et de contacts.
Lien pour télécharger l’application :
https://play.google.com/store/apps/details?id=cx.mccormick.kemdroid
*Le KEM
Mots d’emploi
Boîte à gâteau : contenant métallique rigide, muni d'un couvercle
garni de potentiomètres, et protégeant une Fraise, destiné à
contrôler la qualité d'une production musicale.
Fraise : élément d'une structure matérielle rhyzomatique apportant des nouveaux sens ou organes moteurs à une production musicale.
Interface : ensemble d'éléments sensitifs permettant l'action des
organes moteurs humains sur une production musicale.
Low Tech : création innovante utilisant volontairement des techniques, outils et matériaux désuets.
OpenSource : réserve publique de connaissance, alimentée en permanence par ceux qui s'y abreuvent.
Potentiomètre : organe sensitif angulaire permettant, par l'intermédiaire d'une Fraise, d'agir sur un paramètre particulier de l'élaboration d'une production musicale.
PureData : structure logicielle rhyzomatique déterminant la
méthode d'élaboration d'une production musicale.
Conditions techniques
Caractéristiques
Spectacle en fixe en intérieur ou sous tente ou chapiteau
Tout public à partir de 6 ans
Jauge : 10 personnes à la fois sur un temps illimité
Demandes techniques
Surface minimum nécessaire : 50 m2
Hauteur minimum : 2,50 m
Matériel à fournir : 4 praticables de 2 m x 1 m
Demande électrique : arrivée électrique PC16 220Volt (+ rallonges si nécessaire)
Montage : 4 heures / Aide en personnel : 1 personne au chargement & déchargement
Equipe artistique
Conception et programmation : Alain Chautard et Antoine Rousseau
Décors : Delphine Sekulak
Production : Métalu A Chahuter / Soutien : Ville de Lille / Région Nord Pas De Calais
Al1 & Ant1
Al1 et Ant1 créent des installations sonores. Ils inventent des programmes informatiques pour
concevoir des machines électro-ludiques qui favorisent la spontanéité du public. Leur objectif :
rendre la musique électronique accessible au plus grand nombre en proposant des jeux poétiques
et des espaces d'improvisation collective. Leurs inventions prennent la forme d’incroyables
instruments de musique, engins innovants, interactifs et excentriques.
Alain Chautard
Il s'applique à mettre en jeu le public autant que lui-même dans ses créations. Co-fondateur de
L'Usine à Reims, il côtoie et sonorise presque toutes les tendances de musiques amplifiées. En
parallèle, il joue dans diverses formations musicales (Passoire nageoire, Echelle mol...) où il
pratique la basse, la clarinette, l'informatique, et les traitements sonores, le tout dans la joie et
l'objectif de sortir des sentiers battus. Il collabore avec l'Aéronef de Lille, puis la Cie du Tire-laine
et donne plusieurs concerts en solo.
Antoine Rousseau
Ingénieur en électronique, guitariste et bassiste, il travaille sur la synthèse et les traitements
audionumériques, la multidiffusion et la construction d’interfaces humain-ordinateur. Il pratique
la musique free-pop au sein des formations Moon In June et Sortez Les Fous. Musicien à bord de
Léon Napakatbra, il intervient dans d’autres formations comme Electric Cue, quintet de guitares
électriques, ou La Pieuvre, orchestre de trente musiciens en improvisation. Il collabore aux projets
d’Amalgamix sur la programmation informatique et la création sonore.
Le collectif Métalu A Chahuter
Métalu A Chahuter regroupe une dizaine d’artistes et sept entitités artistiques ayant décidé de
s'unir pour la gestion de leurs projets. Le collectif rassemble au sein d'un lieu de fabrique des
artistes et techniciens spécialisés dans la création expérimentale et les arts de la rue.
Une seule association porte l’ensemble des projets du collectif. Les artistes partagent tous une
même équipe administrative et la gestion repose sur des principes de mutualisation. Chaque
projet est solidaire des autres et participe au fonctionnement de la structure.
Ce qui fait la spécificité de Métalu A Chahuter en tant que producteur, c’est la « marque de
fabrique » des créations sorties des ateliers de Métalu. Les membres du collectif ont une prédilection
pour le recyclage et le détournement d’objets, la construction de machines merveilleuses et la
recherche d’un autre rapport au public par l’interactivité des machines et des installations, la
convivialité des événements organisés et des créations présentées.
Les partenaires de Métalu A Chahuter sont : la DRAC Nord-Pas-de-Calais / la Région Nord Pas-deCalais / la Ville de Lille / la DMDTS / la DRDJSCS / l’Aide à la diffusion : le Département du Nord,
le Département du Pas-de-Calais.
Contacts
Métalu A Chahuter - 4 rue Jules Ferry, 59120 Loos
Laura Cappelle, Chargée de diffusion, production et communication
Tél. 00 33 (0)3 20 07 23 23
www.metaluachahuter.com / [email protected]

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