œuvres du frac bourgogne à la Briqueterie de Ciry-le
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œuvres du frac bourgogne à la Briqueterie de Ciry-le
œuvres du frac bourgogne à la Briqueterie de Ciry-le-Noble thea djordjadze guillaume leblon pedro cabrita reis matthew mc caslin 26 mai - 7 novembre 2012 Renouvelant un partenariat avec la Communauté Urbaine du Creusot-Montceau déjà expérimenté en 2009 et 2010, le Fonds régional d'art contemporain de Bourgogne présente cinq œuvres de sa collection dans les espaces de l'ancien site industriel de la Briqueterie à Ciry-le-Noble. Le parti pris a été de créer une synergie entre les œuvres choisies et le contexte de l'ancienne fabrique de briques. Ainsi, les lieux ont été adoptés en l'état ou aménagés de façon très discrète. Chacune des 3 salles investies - le vestiaire, la salle de la machine à vapeur, le magasin à bois - conserve son identité, tout en permettant une pleine présence (et une bonne conservation) des pièces exposées. Installations ou sculptures, les œuvres choisies procèdent toutes, par delà leur singularité, de matériaux de fabrication usuels, en jouant de nos environnements immédiats et de notre capacité à y (re)trouver des mémoires voire des récits, elles enclenchent nos propres dynamiques imaginaires. Le travail de Thea Djordjadze, frappe par son jeu ambigu, chaque fois renouvelé, entre la sobriété des formes et le potentiel suggestif des matériaux utilisés - mousse, textile, bois, argile, papier-mâché, plâtre, carton... Si par exemple l'on peut voir dans ses assemblages improbables des réminiscences surréalistes, l'impression se trouvera immédiatement contrebalancée par la qualité formelle des structures puis encore déplacée ailleurs par l'attention manifeste - parfois quasi ritualiste, portée à la composition. Du premier modernisme à l'arte povera, Thea Djordjadze parvient à convoquer à nouveaux frais toute une histoire de notre perception en la réactivant dans nos environnements ordinaires. Failing to fetch me at first, apparaît de premier abord comme un agencement très minimal, et en effet elle fait partie des œuvres les plus sobres de l'artiste, mais l'hétérogénéité des matériaux, leur caractère usagé ainsi que leur agencement soigné induisent bien plus de complexité. Thea Djordjadze est née en 1971 à Tbilissi en Géorgie (ex Union soviétique). En 1993 elle doit interrompre ses études à l'Académie des arts de Tbilissi en raison de la guerre civile. Elle quitte son pays et poursuit sa formation d'abord à Amsterdam puis à Düsseldorf où elle sera l'élève notamment de l'artiste Rosemarie Tröckel. Représenté par la galerie Sprüth Magers Berlin&Londres, son travail connaît ces toutes dernières années une attention grandissante notamment en France (Biennale de Lyon 2007 ; Kunstverein Nürnberg 2008 ; Kunsthalle Basel 2009 ; Credac Ivry 2009 ; Castillo/Corrales Paris 2010 ; Carré d'art musée Nîmes 2011). Si l'on peut retrouver dans les démarches de Guillaume Leblon et Thea Djordjadze des similitudes esthétiques, les œuvres de Guillaume Leblon apparaissent néanmoins plus polysémiques et les réminiscences de l'histoire des savoir-faire - anciens ou modernes - y sont plus prégnantes que celles de l'histoire de l'art. vestiaire (salle n°11) failing to fetch me at first, t.djordjadze, 2010 acier, peinture, mousse, bois h 75 cm L 196 cm l 70.5 cm ©photo castillo/corrales blue mazzocchio, g.leblon, 2008 laine h 28 cm Ø 105 cm ©photo projectesd contours, g.leblon, 2001-04 tubes néons h 120 cm Ø 140 cm ©photo frac bourgogne Les éléments - matériaux et formes - viennent de loin et se retrouvent insérés dans un processus qui semble les rejouer avec une grande liberté. Il en résulte une œuvre essentiellement ouverte à notre propre imaginaire entre sensualité des matières brutes, élégance de la composition, suggestion des titres et des figures (ou esquisses de figures). Ainsi, Contours et Blue Mazzocchio, réussissent chacune avec un seul matériau à surprendre notre regard, en associant une forme stylistique et un composant anachroniques (Contours), une forme géométrique parfaite et une matière informe (Blue Mazzocchio*) — une manière de repositionner nos échelles de perception. (*Le mazzocchio est la partie circulaire d'un couvre-chef dans la Florence des XIVème et XVème siècles, une sorte d'armature capitonnée de tissu. Le peintre Paolo Uccello en a étudié dans de nombreux dessins, le volume, le décomposant en facettes, en faisant un thème de prospective. Voici ce volume exposé pour lui-même... mais toujours bel et bien dans son matériau capitonné) Guillaume Leblon est né en 1971 à Lille. Diplômé de l'Ecole nationale d'art de Lyon (1997), il a ensuite été résident à Sabadell-Barcelone dans le cadre du programme de ART3 Valence (1998-99) ainsi qu'à la Rijksakademie d'Amsterdam (1999-2000) et plus récemment à l'ISCP (International Studio and Curatorial Program ) de New York (2008). Outre sa présentation dans de nombreuses expositions de groupe, son travail fait régulièrement l'objet d'expositions personnelles (Carré d'art-musée, Nîmes 2011 ; Fondation Ricard, Paris 2011 ; The Suburban & The Poor farm experiment, Little Wolf, Wisconsin, USA 2011 ; Centre Culturel français de Milan 2010 ; Le Grand Café, St Nazaire 2010 ; Culturgest, Lisbonne 2009 ; Mudam, Luxembourg 2009 ; CGAC, St Jacques de Compostelle 2009... pour les plus récentes) Le Frac Bourgogne possède plusieurs de ses œuvres, dès 2004 il lui consacrait une exposition personnelle. Guillaume Leblon est représenté par la galerie Jocelyn Wolff, Paris et la galerie ProjecteSD, Barcelone. Avec l'artiste Pedro Cabrita Reis nous changeons de dimension et abordons notre inscription dans l'espace et notre besoin de le façonner à notre échelle. C'est en effet bien la dimension architecturale, le 'bâtir' qui caractérise pour une grande part le travail de Pedro Cabrita Reis depuis plus de vingt ans. Composés d'objets pratiques (tables, chaises, portes...) et de matériaux de construction (briques, poutrelles et madriers, tubes de néon, câbles...) ses installations ou sculptures, le plus souvent de grande taille, relayent à la fois les procédés les plus intemporels et les formes les plus actuelles de nos architectures. Elles sont avant tout des structures en devenir où se révèle notre manière d'habiter le monde en deçà de telle ou telle utilité, notre manière aussi de tester - construire, déconstruire, reconstruire - notre territoire. Ou comment se créent, se défont et se recréent les frontières et les passages entre espaces intérieur et extérieur, privé et public. Pedro Cabrita Reis, né en 1956 à Lisbonne, est l'un des artistes les plus reconnus de la scène artistique portugaise. Des expositions personnelles lui sont régulièrement consacrées au Portugal et de par le monde (Brésil, Italie, Angleterre, Mexique...) dont la plus récente (2011) a pu être vue en France au Carré d'art-musée de Nîmes (après Hambourg et avant Louvain). Son œuvre est par ailleurs présentée dans de très nombreuses expositions collectives et manifestations artistiques dont la Documenta IX (1992) et la Biennale de Lyon (2009). En 2003 il représentait le Portugal à la Biennale de Venise. salle machine à vapeur (salle n°17) favorite places, p. cabrita reis, 2004 aluminium, bois, verre, marbre, néon h 260 cm L 120 cm l 120 cm ©photo galerie nelson freeman En 2004, il créait pour le Frac Bourgogne une installation de très grande envergure, True gardens#3 (Dijon), offerte en dépôt à l'institution. Pedro Cabrita Reis est représenté en France par la galerie Nelson Freeman, Paris. Matthew Mc Caslin a marqué la scène artistique new-yorkaise puis internationale dans les années 1980 et 90s par son inscription très directe dans notre modernité technologique : téléviseurs allumés, néons, ampoules, prises et fils électriques, pendules, ventilateurs, tuyaux... sont autant de matériaux constitutifs de ses objets, sculptures ou installations. Il s'agit selon ses propres mots d'offrir au spectateur 'une réflexion ludique' sur nos environnements quotidiens en effectuant des rapprochements et des aménagements a priori incongrus. Si ces productions ont pu souvent être rattachées à une esthétique 'design', The walk threw the woods échappe clairement à cette qualification. Elle appartient à un autre versant de son travail, qui tout en utilisant toujours des procédés industriels, s'emploie à interroger notre rapport à la nature ou à son image. Véritable espace autonome, l'installation acquise par le Frac Bourgogne se caractérise par sa sobriété et sa puissance suggestive : une expérience poétique au travers de simples rails de cloisons de Placoplatre. Matthew McCaslin né en 1957 à Bayshore (Etats-Unis), est diplômé de la Parsons School of design de New York. Son travail a été largement diffusé aux Etats-Unis et à travers le monde. Il est entre autres présent dans les collections du Musée d'art contemporain de Los Angeles, du Walker Art Center de Minneapolis (Minnesota), du Musée Ludwig de Cologne. En complément de la présentation de ces œuvres, plusieurs ateliers de pratique artistique ou ateliers du regard menés par l'artiste Isabelle Ménétrier sont proposés aux personnels d'accueil et à des groupes de publics. Ils visent non pas tant à transmettre un savoir qu'à favoriser l'implication du spectateur, à favoriser son propre imaginaire, sa propre réflexion dans le regard des œuvres exposées. Des ouvrages concernant les artistes sont mis à disposition du public pour consultation. magasin à bois (salle n°14) the walk threw the woods, m. mc caslin, 2002 acier, vidéo dimensions variables (min. 3.5 x 5 x 3.5 m) vidéo : 4'43'' en boucle ©photo frac bourgogne Le Fonds régional d'art contemporain de Bourgogne A l'instar de l'ensemble des régions de France, la Bourgogne s'est doté d'un fonds régional d'art contemporain au début des années 1980 répondant à une volonté gouvernementale de décentralisation artistique. Le Frac Bourgogne a ainsi pour mission de constituer une collection d'art contemporain, d'en assurer la diffusion la plus large possible en région, en France et à l'étranger. Il répond à de très nombreuses demandes de prêt et organise des expositions et des actions de sensibilisations. Le Frac Bourgogne est riche d'environ 700 œuvres mais se distingue d'abord par la qualité des œuvres acquises. A partir d'une base à haute valeur historique et symbolique, la collection s'est régulièrement développée dans un esprit de prospective et de soutien à la création. Le FRAC Bourgogne reçoit le soutien du Conseil régional de Bourgogne, du Ministère de la Culture et de la communication/Direction des affaires culturelles de Bourgogne. Cette présentation d'oeuvres résulte d'une commande de la Communauté Urbaine Creusot-Montceau/Ecomusée Creusot-Montceau. Direction du projet Chantal Scotton Régie, aménagement des espaces Alexandre Duh assisté de Aurélien Rouan ateliers artistiques Isabelle Ménétrier information visites, inscription ateliers auprès du service des publics de l'Ecomusée : Nadia Bogenez, 03 85 79 18 98 ouverture du mardi au dimanche de 14 à 19h, la Briqueterie route du canal - D974 - 71420 Ciry-le-noble Fonds Régional d'art contemporain de Bourgogne 49 r de Longvic F-21000 Dijon Tél. +33 (0) 3 80 67 18 18 www.frac-bourgogne.org