VALENCIA FIA GT CC 8 Octobre 2006 Une journée sans toucher terre
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VALENCIA FIA GT CC 8 Octobre 2006 Une journée sans toucher terre
MASERATI WEST EUROPE TROFEO VALENCIA FIA GT CC 8 Octobre 2006 cess Black C e 289 C 2006 Argento a caldo / Silver hot-stamping La Chronique du «Volant Maserati - Sport Auto - FFSA» Une journée sans toucher terre La saison de Jean Coulomb, le vainqueur de notre concours organisé en début d’année, s’est achevée sur le circuit de Valence. Le notaire Marseillais revient sur cette dernière manche du Trophéo Maserati et sur ces quelques mois passés dans la peau d’un pilote. «J’avais l’estomac noué au moment d’aborder ce dernier rendez-vous de Valence. Le circuit est vraiment sympa, très glissant. Je me suis éclaté comme un petit fou durant les essais libres. Mon équipier était un journaliste Espagnol qui connaissait bien la piste mais qui en revanche découvrait la Maserati. Au cours des essais qualifs, il hissait la voiture à la 6e place mais il sortait aussi dans le bac à sable où il restait bloqué très longtemps. Quand je me suis élancé, ça ne roulait plus très droit ! En plus, gêné par un autre pilote qui me bouchonnait, je me suis énervé et je suis, moi aussi, allé à la faute. Le soir, lors du repas de gala organisé pour la fin du Trophéo, nous avons bien fait la fête... peut-être un peu trop ! Le réveil a été difficile et je suis arrivé fatigué sur le circuit. Cela m’a permis de mesurer à quel point la condition physique et la préparation comptent. Pour pouvoir être en complète possession de ses moyens et piloter le mieux possible, il faut être en super forme. Mon équipier a pris le départ puis est sorti alors qu’il se maintenait dans les 10 premiers. Au volant, je me suis aperçu que je n’y «étais pas». J’avais pourtant en point de mire un pilote avec qui je me battais au championnat. J’ai essayé de le suivre mais je faisais des erreurs, mes chronos n’étaient pas bons. J’ai perdu le contact. Plutôt que de tout gâcher, j’ai préféré assurer ma place. J’ai quitté Valence avec un petit goût d’inachevé et les jours suivants n’ont pas été faciles. Cette année, qui est passée dix fois trop vite, venait de prendre fin. Après réflexion, je me dis que Valence n’était qu’une étape. En gagnant ce concours, j’ai mis le doigt dans un engrenage qui fait qu’aujourd’hui je recherche des solutions pour rouler l’an prochain. Même ponctuellement ! Du Trophéo, je garde en mémoire chaque course, les contacts noués avec les autres pilotes, l’intérêt suscité autour de moi par cette opération. Des gens sont même intéressés pour le faire avec moi dans le futur. Mugello aura été l’apogée de ma saison avec de bons chronos sur le sec et le mouillé. C’était palpitant de vivre cette progression course après course, mes temps qui deviennent de plus en plus réguliers, mes premiers dépassements, les bagarres dans le peloton... J’ai pris du plaisir à revendre dans cette formule vraiment intéressante et très bien organisée avec des circuits prestigieux, un encadrement sérieux, un environnement de premier ordre... Cela m’a aussi permis de mesurer les progrès que doit faire le sport automobile en France. J’ai l’impression qu’il n’est pas du tout considéré et que les pratiquants ne sont perçus que comme des délinquants et des pollueurs. Quel manque de ferveur en comparaison de l’Italie ou la Belgique ! A ce sujet, un lecteur Belge de Sport Auto qui a suivi mes aventures à travers ce magazine, m’a contacté pour rouler avec lui ! Malgré tous les moments intenses de ces derniers mois, si je ne devais en retenir qu’un seul, ce serait mon arrivée à l’aéroport de Marignane le lendemain de ma victoire dans le concours. C’était surréaliste : le départ du Castellet pour l’autre bout de l’Italie, l’hôtel au milieu de la nuit, ma première séance d’essai, le retour en France...Du moment où le jury a rendu son verdict jusqu’à cet escalator final dans le hall de l’aéroport, j’ai passé une journée sans toucher terre.» Jean Coulomb