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Cœur de Rubis Mise en scène : Lio et Hamid Allouache Direction musicale : Matthieu Gonet Accordéon : Patrick Brugalières ou Thierry Roques Piano : Emmanuel Guerrero D’après les musiques de Philippe-Gérard et Joseph Kosma Créations lumières : Supercali…Prod Contact : Supercali…Prod - Hamid Allouache 6 bis, rue des Cendriers - 75020 Paris tél : 00 33 1 47 97 09 70 fax : 00 33 1 47 97 77 54 [email protected] www.lioprevert.com LIO & PREVERT « Je suis comme ça » Jacques Prévert parle plus qu’il n’écrit. Son verbe est simple, direct. Des mots de tous les jours, faits pour les gens humbles, ceux qui n’ont pas les moyens de la dialectique mais qui comprennent avec le cœur. Lorsque « Les feuilles mortes » sont enregistrées pour la première fois en 1947, par Cora Vaucaire, Philipe-Gérard est au piano. Né au Brésil en 1929, il étudie la musique et la philosophie, avant d’être le compositeur des poètes (Mac Orlan avec Marianne Oswald, Norge avec Jeanne Moreau…). Il écrit aussi pour Montand « La chansonnette », pour Piaf « Le chevalier de Paris », « Si jolie » pour Salvador et, pour le cinéma, « Du riffifi chez les hommes » de Jules Dassin. Après Christiane Verger, Kosma, Crolla, Maroto, il prête son talent aux textes de Prévert. Il se délecte des vers libres du poète qui donnent de l’aisance aux mélodies traditionnelles de la chanson. Un clin d’œil du hasard lui fait rencontre Lio. Tour à tour légère et vénéneuse autant que mère aimante, Lio est avant tout une femme de tête libre et entière. Si elle revendique son image provocatrice plus que provocante comme une partie d’elle même, elle ne veut cependant pas s’y limiter. Lorsque Philippe-Gérard lui propose de venir écouter quelques unes des soixante musiques qu’il a composées sur des textes de Prévert, elle hésite puis se décide. L’éternelle jeunesse du compositeur comme celle de l’auteur franchissent les obstacles des générations. Dix chansons nouvelles sont enregistrées dont « Dieu et diable », un duo avec Guy Marchand. Il y a aussi quatre reprises : une mélodie de Wal-Berg, « Embrasse moi », une de Jo Warfield, « Tu peux bien t’aller », et deux chansons de l’incontournable Joseph Kosma : « Je suis comme je suis » et « Les feuilles mortes », Lio et Philippe-Gérard au piano, en prise directe, comme la première fois. La magie est là. Plusieurs musiciens exceptionnels ont contribué à la direction musicale de l’album, sous l’impulsion d’Eric Dufaure (Directeur de la société EMI-Publishing, productrice de projet via le Label 109 et éditrice avec les héritiers Prévert) : l’équipe Jannick Top / Serge Perathoner (Michel Berger, Notre Dame de Paris…), Bruno Fontaine (Ute Lemper, Lambert Wilson…), Matthieu Gonet (Jean Guidoni, Hana Schygulla…), Eric Gracient et Jérôme Goldet (Jean-Louis Murat, Marianne James…). En rejoignant Juliette Gréco, Marianne Oswald, Agnès Capri, Catherine Ribeiro, Cora Vaucaire et Germaine Montero, un siècle après la naissance de Prévert, Lio a désormais sa place parmi les interprètes à l’intelligence rebelle qui expriment au mieux la part de féminité du poète. JACQUES PREVERT Poète, écrivain, scénariste, graphiste -on le dira un jour philosopheJacques Prévert a ouvert de multiples portes sur la pensée contemporaine. Témoin des drames de son temps, il utilise l’écriture comme un procédé de conservation de son esprit fulgurant. Il s’imprègne de toutes les perceptions qui l’entourent et fait jaillir mille idées pour ceux qui l’écoutent. Ni tabous, ni convenances ne le retiennent dans sa quête d’humanité. C’est avec le groupe Octobre qu’il dévoile toutes les ressources de son génie, improvisant des textes qu’il offre à la rue, subversif par nécessité vitale, par refus du politiquement correct. La force des idées qu’il exprime est d’autant plus efficace qu’elle naît du vécu, de la vie de tout un chacun et qu’elle est accessible à tous, pour peu qu’ils fassent tomber les barrières de leurs inhibitions ou les remparts de l’hypocrisie. Prévert avait fait du cinéma son métier, la littérature l’a adopté ; mais il avait une tendresse particulière pour la chanson. Art populaire qui court sur les lèvres de tous, qui rassemble dans la joie comme dans la peine, la chanson a cette légèreté qu’il affectionne pour partager les idées et les sentiments les plus forts. Les compositeurs et interprètes qui se sont penchés sur ses chansons l’ont bien compris. LIO Le personnage Lio fait son apparition dans « Barbarella », bande dessinée culte créée par Jean-Claude Forest au cours des années soixante, et qui fait scandale (on y voyait les seins de l’héroïne), dès le deuxième épisode : « Les colères du mange-minutes ». Ado lolitesque que Barbarella doit sauver des griffes des méchants, Lio nous prévient « Sans mes images je meurs ! ». C’est la troublante ressemblance entre une gamine d’origine portugaise, de son vrai nom Wanda de Vasconcelos, née le 17 juin 1962, et le petit personnage de Forest qui décide de son pseudonyme et de sa vie d’artiste. L’auteur du rapprochement, Eric Verwilghem, dit Jacques Duvall, l’a rencontrée à Bruxelles autour d’un disque de Phil Spector. Elle n’a que 14 ans à l’époque, l’âge où l’on est impatient d’apprendre, de s’identifier d’instinct à une culture, à ses icônes, à ses hymnes. Jacques Duvall a failli être comédien après avoir été traumatisé par les méthodes d’éducation très strictes des Jésuites. Pour survivre, il travaille à la médiathèque de Bruxelles, donc dans les disques jusqu’au cou. Au moment où il rencontre Lio, il a déjà fait diverses tentatives dans le domaine de l’écriture de chanson : au culot, il avait placé un texte chez les Runaways, groupe californien de filles pimpantes produites par le mythique Kim Fowley. Lio est arrivée, déjà sexy et provocante, malgré ses quatorze printemps. Comme la copine de Barbarella, elle aimait les images et ne pouvait vivre sans elles, surtout s’il s’agissait des pochettes de ses préférés : les Ronettes, Supremes, Chiffons, Vervelettes, Vandellas, Blondie mais aussi de France Gall ou Jane Birkin. Pour Lio, l’avenir ne fait pas de doute : elle veut être chanteuse ! L’aventure commence en 1979, après deux ans de travail, de découragements, de fausses pistes, lorsque Duvall et elle trouvent en Marc Moulin le complice idéal. Le quatuor Lio-Alanski-Duvall-Moulin porte ses fruits et voici que sort le premier 45 tours : « Le Banana split ». D’entrée, en Belgique, les rumeurs vont bon train : un an après Plastic Betrand, c’est encore un coup fumant d’un producteur véreux ! Mais non, Lio ne veut pas chanter en play-back, ne veut pas voir incruster une poule en plastique à l’image. Premiers coups de gueule, premières manifestations de son caractère que l’on qualifie d’entier, pour être poli. « Le Banana split » : premier d’une incroyable série de tubes tels « Amoureux solitaires », « Fallait pas commencer », « Teteou », « The girl from Ipanema », ou encore « Les brunes comptent pas pour des prunes » qui font que la petite belgo-portugaise va rapidement devenir l’une des femmes les plus populaires de France mais aussi la diva de tous les cercles les plus branchés. La notoriété de Lio dépasse aujourd’hui les frontières : ses albums se vendent au Japon où elle est même devenue l’égérie du plus célèbre combo local, les Pizzicato Five ! Après plusieurs millions de disques et de nombreux détours vers le cinéma, Lio revient à la chanson dès janvier 99 avec une compilation retraçant déjà 20 ans de carrière ! Un disque incluant tous ses fameux hits mais également un nouveau titre composé spécialement pour elle par l’éternel duo faiseur de tubes (Duvall, Moulin) : « Je ne sais pas dire oui ». En 2000, Lio sort l’album studio « Je suis comme ça » où elle interprète les poèmes de Prévert. Une tournée s’ensuit avec le spectacle « Lio chante Prévert », joué à 250 reprises à travers la France et l’Europe francophone. Le disque « Cœur de rubis », enregistré lors de cette tournée, sort en mai 2003. En 2004, Lio a repris les chansons de « Cœur de rubis » dans une nouvelle mise en scène spécialement créée pour l’étranger et déjà jouée dans des villes comme Tunis ou Beyrouth. Elle est depuis le 14 septembre 2004, à l’affiche d’une pièce de théâtre au Studio des Champs Elysées, « Le Bébé » , mise en scène par Marc GOLDBERG d’après le texte de Marie DARRIEUSSECQ. Cette pièce sera en tournée en France à partir d’octobre 2005.