Bibliographie Grande Guerre - Adulte

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Bibliographie Grande Guerre - Adulte
Animations autour de 14-18 : formation du 6 mai 2014.
Bibliographie sélective du secteur adulte
Ecrivains dans la Grande Guerre : de Guillaume Apollinaire à
Stefan Zweig / France-Marie Frémeaux. L'Express éditions,
2012.
Panorama de la littérature de la guerre de 1914-1918, à travers les
portraits entrecroisés d’une vingtaine d’écrivains français, anglais et
allemands les plus marquants. L’auteur analyse le genre nouveau né
de cette littérature : le témoignage. Ouvrage très documenté, écrit
dans un style limpide qui présente des courtes biographies reliées
entre elles par des thèmes communs, les relations entre les auteurs et leur relation
au monde culturel de l’époque.
Quelques poètes anglais…
Vénérés en Grande-Bretagne ces « War poets » bien que pacifistes se sont
engagés par solidarité : « Je crois que la guerre est délibérément continuée par ceux qui ont le pouvoir
de la terminer ». Siegfried Sassoon.
Sauf Rupert Brooke, ils ont combattu dans la Somme et le Pas de Calais.
Robert Graves, surtout connu en France pour le livre pour la jeunesse « Le grand
livre vert », est considéré comme l’un des plus grands écrivains du vingtième siècle
en Grande-Bretagne.
Ces poèmes sont empreints de compassion, d’humanisme et de révolte contre la
violence leurs auteurs ont subi en tant que soldats et celle qu’ils doivent infliger à
« l’ennemi ».
Si je meurs : 1914 et autres poèmes / Rupert Brooke.
Bartillat, 2003. Bilingue anglais-français.
Recueil de poèmes de cet auteur anglais (1887-1915) mort pendant la
Première Guerre mondiale précédé d'une étude de ses oeuvres et
notamment de son plus célèbre sonnet, Le soldat.
Qu'est-ce que ça peut faire ? : poèmes 1914-1918 / Siegfried
Sassoon. L'Arbre, 2004 ;
Poèmes d'un combattant des tranchées durant la Première Guerre
mondiale.
Et chaque lent crépuscule : poèmes et lettres choisis / Wilfred
Owen.
Le Castor astral, 2012.
Ouvrage bilingue anglais-français.
Témoignage d'époque, ces poèmes, parus en 1920, sont devenus un
classique de la poésie anglaise, avec un art sombre et lumineux. Ils
évoquent l'homme meurtri, humilié, nié jusque dans son humanité.
Poèmes / Robert Graves. L'Harmattan, 2000.
Recueil de poèmes de celui qui se voulut poète dès l'âge de quinze
ans. Le traumatisme des tranchées de 1914-1918 ne fit que renforcer
sa vocation.
Adieu à tout cela / Robert Graves. Ed. Autrement, 1998.
Le récit autobiographique d'un jeune soldat parti au front en 1914, à
dix-neuf ans. Deux ans plus tard, il est laissé pour mort au Bois des
Freux... Ce texte, rédigé à 33 ans, lui permet de se laver de cette
guerre, sans larmes, avec humour pour se consacrer ensuite à
l'écriture poétique en particulier.
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Le livre de quinze grammes Caporal / Jean Arbousset.
L'Arbre, 2002.
Mort à 23 ans à Saint-Maur ce jeune poète avait en préparation un
roman et d’autres poèmes. La Biennale internationale des poètes en
Val de Marne lui rend hommage en 2014.
http://www.biennaledespoetes.fr/2014/01/jean-arbousset/
.
La peur / Gabriel Chevallier. Le Dilettante, 2008.
L’auteur de Clochemerle, célèbre dans les années 30 a combattu en
Artois et a survécu. Anarchiste, pacifiste il dénonce dans un style
cynique et plein d’humour les absurdités du commandement,
l’irresponsabilité des généraux et les sacrifices inutiles. « Déjà à 19
ans je ne pensais pas qu’il y eût de la grandeur à plonger une arme
dans le ventre d’un homme et à me réjouir de sa mort ». Un récit de
guerre empreint de révolte lucide contre les « boucheries inutiles » et les « profiteurs
de guerre ».
Par un matin d'automne / Robert Goddard. Sonatine, 2010.
A la fin des années 1990 Leonora Galloway entreprend un voyage en
France avec sa fille à Thiepval, au mémorial franco-britannique des
soldats décédés durant la bataille de la Somme. Le père de Leonora
est tombé au combat durant la Première Guerre mondiale, mais la
date de sa mort gravée sur les murs du mémorial, le 30 avril 1916,
pose problème. Leonora est en effet née près d'un an plus tard. Ce
qu'on pourrait prendre pour un banal adultère de temps de guerre
cache en fait une étrange histoire, faite de secrets de famille sur lesquels plane
l'ombre d'un meurtre jamais résolu et où chaque mystère en dissimule un autre.
La pub est déclarée : 1914-1918 / Didier Daeninckx.
Hoëbeke, 2013.
Une histoire de la Première Guerre mondiale à travers la publicité
de l'époque, publiée en particulier dans le magazine L'illustration.
L'auteur reprend de nombreuses images de cette période ainsi que
les slogans utilisés pour attendrir, galvaniser la fibre patriotique ou
fustiger l'ennemi. Il montre de quelle façon la guerre devient un
prétexte pour vendre.
Le rire des tranchées : 1914-1918, la guerre en
caricatures / Matthieu Frachon. Balland, 2013.
Avec le début de la Première Guerre mondiale, la presse
satirique renaît en France après une période où le dessin et le
texte se faisaient réalistes. Elle a comme objectifs de se
moquer de l'ennemi et de contourner la censure imposée par
les autorités militaires. Plusieurs grands journaux voient le jour à cette époque
comme Le Canard enchaîné et Le Crapouillot. Ce livre propose une iconographie
très riche.
L'odeur de l'ennemi : l'imaginaire olfactif en 1914-1918 /
Juliette Courmont. Armand Colin, 2010.
L'auteure analyse l'image de l'allemand comme être malodorant et
animal dans l'opinion des française pendant la Première Guerre
mondiale et son utilisation par la propagande de guerre, avec l'aide
de médecins et de scientifiques. Elle nous rappelle que l’argument
olfactif n’est pas un facteur nouveau dans les antagonismes entre
humains. C’est aussi une réflexion sur la construction de l’image de
l’autre en tant « qu’ennemi ».
L’adieu aux armes/ Ernest Hemingway. Ed Gallimard. 1972.
Sur le front italien en 1918, le lieutenant Henry, engagé volontaire
dans l’armée italienne est blessé. Il rencontre alors Catherine
Barkley, jeune infirmière anglaise. Commence alors une belle
histoire d’amour dans la tourmente, une petite histoire dans la
grande. Mais est il possible d’échapper à son destin ?
Le der des ders / Didier Daeninckx. Ed Gallimard, collection
Folio policier. 1999.
René Griffon, ancien poilu s’est reconverti en détective privé
spécialisé dans la recherche des soldats disparus. Avec Irène, sa
compagne, ils forment un couple digne des romans noirs américains
des années 50, mais pourtant l’action se situe au lendemain de la
première guerre.
Griffon est contacté par un ancien officier pour une sombre histoire
de chantage. Et c’est parti pour une enquête pleine de rebondissements dans le Paris
du début des années 20.
Carnet de route d'un gosse des tranchées / Léon-Antoine
Dupré. Ed M Lafon. 2013.
Copie fidèle des lettres que L.-A. Dupré a écrites à ses parents
pendant un peu plus de deux années, de mai 1916 à juillet 1918.
Ce carnet a été mis en page et illustré par ses soins 30 ans plus
tard à l'intention de son fils unique pour se justifier d'avoir
cherché à le dissuader de s'engager en 1944 afin de lui éviter de
voir de trop près "la misère et la mort".
Lectures de poilus : livres et journaux dans les tranchées :
1914-1918 / Benjamin Gilles. Ed Autrement. 2013.
A travers le destin de plusieurs poilus, l'ouvrage entre dans le
quotidien des soldats français dans les tranchées de la Première
Guerre mondiale, et s’intéresse plus particulièrement à leurs
lectures et aux conditions dans lesquelles elles se pratiquaient.
L’auteur, conservateur de bibliothèque et historien tord le cou à
certaines idées reçues et nous rappelle à quel point la lecture est
primordiale dans la vie humaine.
Sur la guerre, neuf lettres – Rudyard Kipling – Pocket –
2014
Cet ouvrage rassemble neuf lettres de guerre adressées par
Rudyard Kipling à son ami l’écrivain André Chevrillon. Kipling lui
confie ses interrogations sur la psychologie nationale du RoyaumeUni et analyse la foi qui galvanise son armée, composée de
volontaires.
La France en Guerre – Rudyard Kipling – Les belles lettres –
2014
« Si quelqu’un veut savoir pourquoi nous sommes morts, dites-leur :
parce que nos pères ont menti «. Cette phrase écrite en 1918
résume son écrasante culpabilité. Son fils unique a été porté disparu
en 1915. Il l’avait poussé à s’engager. Et par ses écrits il a contribué
à ce que des centaines de milliers de jeunes anglais connaissent les
horreurs de la Grande Guerre. Il le regrettera le reste de sa vie et
deviendra un ardent pacifiste.
Mémoires d’un rat, suivi de commentaires de Ferdinand,
ancien rat des tranchées – Pierre Chaine – Texto – 2008
Témoin privilégié de la vie des tranchées, Ferdinand retrace ses
années de rat combattant au côté du soldat Juvenet qui l’a pris
sous sa protection. De l’arrière au feu de Verdun, il partage la vie
quotidienne des poilus, les changements d’affectation, les diverses
offensives, mais aussi les permissions, l’attente avide
d’informations… Un tableau original, nourri de réflexions sur la
guerre qui, profitant de leur forme fantaisiste, se permettent d’en
souligner les absurdités et l’horreur.
Allons enfants de la patrie, génération Grande Guerre –
Manon Pignot – Seuil - 2012
Les enfants de 1914 sont aussi les enfants du siècle : adultes en
1940, aïeux en l’an 2000, leur histoire est celle d’une génération.
Retrouver la trace d’une parole enfantine sur la première guerre
mondiale, telle est l’ambition de ce livre. Retrouver l’histoire de
l’expérience enfantine, où les enfants sont des acteurs, des
observateurs et des témoins a part entière. Autrement dit, se placer à
hauteur d’enfant.
L’ambulance treize – Cothias et Ordas – Grand angle –
2010
Il s’appelle Louis-Charles Bouteloup. Jeune médecin, il se
retrouve en première ligne en décembre 2015.
Chirurgien de tranchée, il sera aidé par des hommes de tous
horizons et des femmes remarquables.
Il n’aura qu’un tort : vouloir faire de cette guerre inhumaine un
temps où l’humain existe encore en chacun de nous.
Bécassine pendant la grande guerre – Caumery et Pinchon
– Gautier Languereau – 1968
Que dire de Bécassine ? Elle est et restera toujours la même,
même au milieu des horreurs de la grande guerre. Bécassine se
retrouve en Alsace Lorraine, au milieu d’un petit village où les
enfants et leur vieil instituteur glorifient la France. Edité en 1917
pour la première fois.