Diagnostic des différentes composantes du ruisseau de la Bussière

Transcription

Diagnostic des différentes composantes du ruisseau de la Bussière
Etude réalisée par :
Diagnostic des différentes composantes du
ruisseau de la Bussière préalable à l’implantation
d’un système d’assainissement compatible avec
une situation de tête de bassin versant.
Ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimoniale associée
LIFE04NAT/FR/000082
Action A4-2006-1-3 du programme LIFE04NAT/FR/000082
Le ruisseau de la Bussière
Organisme responsable de l'action : Parc Naturel Régional du Morvan
Site Natura 2000 : FR 2600987
Date : Août 2007
Mis en œuvre par :
Avec la participation de :
"Ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimoniale
associée"
LIFE04NAT/FR/000082
A4-2006-1-3
Site Natura 2000 : FR 2600987
Organisme prestataire de l'action :
Nom :
,
Adresse : 10, avenue de Toulouse 31860 PINS-JUSTARET
Contact : Thierry Lagarrigue
Rédacteur(s) :
F. Firmignac, T. Lagarrigue, J.M. Lascaux.
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
SOMMAIRE
1.
Cadre et objectifs de l’étude ___________________________________________________ 1
2.
Partenaires financiers________________________________________________________ 4
3.
Contexte géographique _______________________________________________________ 5
3.1.
Présentation générale du site d’étude_______________________________________ 5
3.2.
Zone protégée ou réglementée ____________________________________________ 6
3.3.
Le site et les stations d’étude______________________________________________
3.3.1.
Station 1 “Bussière Amont”____________________________________________
3.3.2.
Station 2 “Affluent aval rejet” __________________________________________
3.3.3.
Station 3 “Bussière Aval” _____________________________________________
4.
7
8
9
9
3.4.
Géologie et Géomorphologie _____________________________________________ 10
3.5.
Hydrologie____________________________________________________________ 10
Méthodologies mises en œuvre ________________________________________________ 12
4.1.
Suivi des débits de la Bussière et de ses affluents ____________________________ 12
4.2.
Physico-chimie ________________________________________________________ 12
4.2.1.
Qualité de l’eau ____________________________________________________ 12
4.2.2.
Qualité des sédiments________________________________________________ 13
4.3.
5.
Etude du peuplement de macroinvertébrés benthiques _______________________ 14
Résultats _________________________________________________________________ 17
5.1.
Analyse hydromorphologique____________________________________________
5.1.1.
Caractéristiques hydromorphologiques du ruisseau de la Bussière _____________
5.1.2.
Les débits mesurés in situ lors des deux campagnes de jaugeages _____________
5.1.3.
Reconstitution des débits le long de la Bussière ___________________________
5.1.4.
Apports intermédiaires le long de la Bussière _____________________________
5.1.4.1.
Apports intermédiaires au 23 août 2006 _____________________________
5.1.4.2.
Apports intermédiaires au 15 octobre 2006 ___________________________
5.1.5.
Rôles des affluents de la Bussière ______________________________________
17
17
18
18
18
18
19
19
5.2.
Physico-chimie ________________________________________________________
5.2.1.
Qualité de l’eau ____________________________________________________
5.2.1.1.
Diagnostic selon les classes de qualité du SEQ-EAU ___________________
5.2.1.2.
Tests statistiques sur les paramètres physico-chimiques _________________
5.2.1.3.
Suivi en continu sur un cycle de 48h ________________________________
5.2.1.4.
Conclusion –Discussion sur la Physico-chimie ________________________
5.2.2.
Qualité des sédiments________________________________________________
5.2.2.1.
Recherche de micropolluants minéraux (unité : mg/kg de poids sec) _______
5.2.2.2.
Recherche d’hydrocarbures polyaromatiques (unité : µg/kg de poids sec) ___
5.2.2.3.
Recherche de pesticides et herbicides (unité : µg/kg de poids sec) _________
5.2.2.4.
Conclusion –Discussion sur les sédiments ___________________________
20
20
20
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30
32
33
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35
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5.3.
Analyse des biocénoses en macroinvertébrés benthiques______________________ 39
5.3.1.
Qualité des habitats benthiques ________________________________________ 39
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
5.3.2.
Qualité biologique et état écologique des peuplements d’invertébrés___________
5.3.2.1.
Station S1”amont Bussière” ______________________________________
5.3.2.2.
Station S2”affluent Bussière” _____________________________________
5.3.2.3.
Station S3”Bussière aval” ________________________________________
5.3.3.
Mesures de similarité entre les peuplements d’invertébrés des stations d’étude___
5.3.4.
Comparaison Station S3”Bussière aval” avec les données antérieures __________
5.3.5.
Structure et composition taxonomique des peuplements d’invertébrés__________
5.3.5.1.
Indices de structure _____________________________________________
5.3.5.2.
Composition taxonomique (% d’effectif) ______________________________
5.3.5.3.
Diversité et abondance des groupes d’invertébrés les plus polluosensibles __
5.3.6.
Etude de traits liés à la physiologie et à l’écologie des peuplements d’invertébrés
5.3.6.1.
Degré de trophie________________________________________________
5.3.6.2.
Valeur saprobiale _______________________________________________
5.3.7.
Etude des traits «Valeur Saprobiale » et «Degré de trophie » pour des conditions
habitationnelles comparables entre S1 et S2 ______________________________________
5.3.8.
Discussion - Conclusion sur l’analyse des peuplements d’invertébrés benthiques _
5.4.
6.
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Synthèse des résultats __________________________________________________ 59
Synthèse / Discussion _______________________________________________________ 60
6.1.
Qualité du ruisseau de la Bussière ________________________________________
6.1.1.
Secteur amont confluence affluent de Sommée____________________________
6.1.2.
Secteur aval confluence affluent de Sommée _____________________________
6.1.3.
Affluent de Sommée aval rejet_________________________________________
60
60
60
61
7.
Conclusion générale ________________________________________________________ 62
8.
Références bibliographiques__________________________________________________ 63
Annexes
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Diagnostic des différentes composantes du ruisseau de la Bussière
préalable à l’implantation d’un système d’assainissement compatible
avec une situation de tête de bassin versant.
Action A4-2006-1-3 du programme LIFE04NAT/FR/000082
Cas du Hameau de Sommée – site Natura 2000 FR2600987 « Ruisseaux à écrevisses du
bassin de l’Yonne amont »
1. Cadre et objectifs de l’étude
Les programmes LIFE
Lancé en 1992, LIFE (L’Instrument Financier pour l’Environnement) cofinance des actions en
faveur de l’environnement dans l’Union européenne. L’un de ces trois volets, le LIFE-Nature a
notamment pour objectif la constitution du réseau européen d’espaces protégés «Natura 2000»
visant la gestion et la conservation in situ des espèces faunistiques et floristiques et des habitats les
plus remarquables de l’Union.
Le programme LIFE «Ruisseaux de têtes de bassin et faune patrimoniale associée»
L’un de ces habitats d’intérêt communautaire, les ruisseaux européens des têtes de bassin, sont les
derniers refuges d’espèces autrefois répandues comme l’écrevisse à pieds blancs (Austropotamobius
pallipes Lereboullet, 1858) ou encore la Moule perlière (Margaritifera margaritifera L, 1758). La
valeur écologique et le rôle fonctionnel de ces hydrosystèmes sont souvent sous-estimés et encore
mal connus. De par leurs faibles dimensions, ces milieux sont souvent peu pris en compte dans les
réflexions d’aménagement. De plus, les impacts des diverses activités humaines (agriculture,
sylviculture, urbanisation...) sur ces milieux fragiles ne sont pas encore bien évalués.
C’est pourquoi, le LIFE-Nature a lancé un programme LIFE d’intervention intitulé «Ruisseaux de
têtes de bassin et faune patrimoniale associée» concernant plusieurs sites Natura 2000 des
régions Bourgogne et Franche-Comté. L’objectif de ce programme est d’expérimenter des
techniques de préservation et de restauration de la qualité de l’eau et des habitats de ces
ruisseaux, afin de bénéficier d’exemples reproductibles.
Les actions seront réalisées de manière à favoriser les quatre espèces de l’Annexe II de la Directive
Habitat-Faune-Flore (92/43/CEE) liées à ces milieux : Ecrevisse à pieds blancs (Austropotamobius
pallipes Lereboullet, 1858), Moule perlière (Margaritifera margaritifera L., 1758), Lamproie de
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
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Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Planer (Lampetra planeri, Bloch, 1784) et Chabot (Cottus gobio L., 1758). Ces espèces serviront de
marqueurs biologiques afin de juger des résultats des actions sur les milieux.
Pour cela, trois grands axes d’actions ont été engagés dont celui concernant l’amélioration de la
qualité physico-chimique de l’eau de ces hydrosystèmes. C’est dans le cadre de cette action que
s’insère cette étude.
L’un des forts enjeux en regard de la préservation des ruisseaux de têtes de bassins et de la faune
associée concerne l’assainissement domestique des communes situées en amont et sur ces
hydrosystèmes sensibles. En effet, ces milieux sont très étroitement liés à une très bonne qualité des
eaux et tout assainissement peu efficace, accidentellement défectueux ou bien inexistant peut
remettre en cause leur existence.
Il a donc été décidé de travailler sur cette problématique en retenant comme cas particulier : le
ruisseau de la Bussière (site Natura 2000 FR2600987 « Ruisseaux à écrevisses du bassin de
l’Yonne amont »). Localisé en Bourgogne et dans la Nièvre, il fait partie intégrante du périmètre
du Parc Naturel Régional du Morvan. Le ruisseau de la Bussière, abrite des écrevisses indigènes en
amont (Austropotamobius pallipes Lereboullet, 1858) et des écrevisses exotiques en aval. Sur son
bassin versant amont est localisé un hameau : le hameau de Sommée qui ne présente pas un système
efficace d’épuration des eaux. Le ruisseau abritait jusqu’en Octobre 2004 une population
d’écrevisse à pieds rouges (Astacus astacus L., 1758) ainsi qu’une population importante
d’écrevisses à pieds blancs. Une mortalité brutale a été observée alors sans que des conclusions
définitives sur son origine n’aient pu être tirées.
Dans ce contexte, il a été lancé, sous maîtrise d’ouvrage du Parc Naturel Régional du Morvan (cf.
figure 1), une étude préalable à l’implantation d’un système d’assainissement au hameau de
Sommée compatible avec une situation de tête de bassin versant.
Cette étude vise à dresser un état des lieux précis de la qualité du ruisseau de la Bussière afin de
pouvoir mettre en place une épuration domestique du hameau de Sommée adaptée aux conditions
naturelles. Elle a comme objectifs :
de dresser un état initial de la qualité du cours d’eau,
d’identifier les sources potentielles de pollution du cours d’eau autres que domestique,
de mettre en évidence l’impact de l’assainissement actuel,
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
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Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Figure 1 : Localisation du Parc Naturel Régional du Morvan
Pour répondre à ces objectifs, les différentes composantes du milieu récepteur (physico-chimie,
biologie et hydrologie) ont été échantillonnées au cours de l’été et de l’automne 2006 puis
analysées.
Un suivi des débits de la Bussière et de son principal affluent a été effectué, au cours de
deux campagnes de jaugeages en été et en automne 2006,
Une analyse physico-chimique de trois stations (station 1 «Bussière amont», station 2
«affluent aval rejet» et station 3 «Bussière aval») a été réalisée au cours de deux campagnes de
prélèvements en été et en automne 2006,
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
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Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Une analyse des toxiques (matrice sédiment) sur les trois stations précédemment évoquées, a
également été réalisée au cours des deux mêmes campagnes de prélèvements,
Enfin, une analyse des biocénoses benthiques de type Mag 20 a été conduite sur les trois
stations au cours d’une campagne de prélèvements pendant l’été 2006.
2. Partenaires financiers
Cette étude a été financée dans le cadre du programme LIFE « Ruisseaux de têtes de bassin et faune
patrimoniale associée », soutenu par la Commission Européenne, le Ministère de l’Ecologie et du
Développement Durable, le Conseil Régional de Bourgogne et les Agences de l’Eau Seine
Normandie et Rhône Méditerranée et Corse.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
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Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
3. Contexte géographique
3.1.
Présentation générale du site d’étude
La présente étude porte sur le bassin versant de la Bussière, ruisseau de tête de bassin et affluent
rive droite du Moulin Granard, lui même affluent rive droite de l’Anguison. Le site d’étude fait
partie intégrante du territoire du Parc Naturel Régional du Morvan (cf. figure 2).
Figure 2 : Localisation du site d’étude au sein du Parc Naturel Régional du Morvan
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
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Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
3.2.
Zone protégée ou réglementée
La vallée du ruisseau de la Bussière est classée ZNIEFF de type I n° 1020.0005. Les eaux
oxygénées et froides et son cours rapide offrent de bonnes potentialités pour la reproduction de la
Truite commune (Salmo trutta L., 1758), du Chabot (Cottus gobio L., 1758) et de la Lamproie de
Planer (Lampetra planeri, Bloch, 1784). Le ruisseau de la Bussière est inscrit au site Natura 2000
FR2600987 «Ruisseau à écrevisses du bassin de l’Yonne amont » (cf. figure 3).
En effet, ce ruisseau possède un grand intérêt astacologique, puisque ayant abrité jusqu’en Octobre
2004 une population d’écrevisses à pieds rouges (Astacus astacus L., 1758) ainsi qu’une population
importante d’écrevisses à pieds blancs (Austropotamobius pallipes Lereboullet, 1858). Aujourd’hui,
seul un noyau de quelques dizaines d’individus d’écrevisses à pieds blancs subsiste dans sa partie
amont.
Commune
de
LORMES
Figure 3 : Vallée du ruisseau de la Bussière et zones réglementées
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
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Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
3.3.
Le site et les stations d’étude
Le ruisseau de la Bussière prend sa source vers 500 m d’altitude, à quelques centaines de mètres en
amont de Sommée, hameau de la commune de Lormes située dans le département de la Nièvre.
Après un parcours de 3,8 km, elle conflue avec le Moulin Granard vers 300 m d’altitude. Elle
traverse alternativement forêts et prairies marécageuses.
Sur ce parcours, elle reçoit un affluent principal en rive droite qui draine le bassin versant du
hameau de Sommée. Cet affluent collecte les eaux usées du hameau non traitées avant de confluer
plus en aval avec la Bussière. Trois stations d’étude ont été retenues et trois supplémentaires pour
l’analyse hydrologique. Elles sont localisées ci-dessous (cf. figure 4).
Figure 4 : Localisation des stations d’étude et/ou de jaugeage.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
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Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
3.3.1.
Station 1 “Bussière Amont”
Cette station se situe juste en aval du lavoir de la route départementale 17, entre les lieux dits «la
Pierre» et «L’Huis Morin», à 430 m d’altitude. Elle est positionnée en amont de la confluence avec
l’affluent récepteur des eaux usées du hameau de Sommée et sert donc de référence (cf. photo1)
Elle fait partie de l’Hydroécorégion « HER 21 - Massif Central Nord » (d’après Wasson et al.,
2004). Le secteur de cours d’eau considéré est d’ordre 1 (méthode de Strahler, 1952). Selon la
correspondance Ordre de drainage - zonation de Illies et Botosaneanu (1963), ce secteur de cours
d’eau appartient à l’hypocrénal.
Une petite population d’écrevisses à pieds blancs (Austropotamobius pallipes, Lereboullet, 1858) a
été répertoriée sur ce secteur.
Photo 1 : Station 1 «Bussière amont»
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
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Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
3.3.2.
Station 2 “Affluent aval rejet”
La station se situe sur le ruisseau récepteur des eaux usées du hameau de Sommée, juste en aval de
la route départementale 17, à 430 m d’altitude. Elle est positionnée juste en aval du drain qui
traverse la RD17 (cf. photo 2).
Elle fait partie de l’Hydroécorégion « HER 21 - Massif Central Nord » (d’après Wasson et al.,
2004). Comme pour la station 1, le secteur de cours d’eau considéré est d’ordre 1 (méthode de
Strahler, 1952) et selon la correspondance Ordre de drainage - zonation de Illies et Botosaneanu
(1963), ce secteur de cours d’eau appartient à l’hypocrénal.
Photo 2 : Station 2 «Affluent aval rejet »
3.3.3.
Station 3 “Bussière Aval”
La station se situe au lieu dit la Bussière, en amont de la route reliant «la Bussière» à « Saugny», à
380 m d’altitude (cf. photo 3).
Elle fait partie de l’Hydroécorégion « HER 21 - Massif Central Nord » (d’après Wasson et al.,
2004). Le secteur de cours d’eau considéré est d’ordre 2 (méthode de Strahler, 1952). Selon la
correspondance Ordre de drainage - zonation de Illies et Botosaneanu (1963), ce secteur de cours
d’eau appartient à l’épirhithral.
Elle est représentative du secteur de présence de populations d’écrevisses à pieds rouges (Astacus
astacus L.) et d’écrevisses à pieds blancs (Austropotamobius pallipes, Lereboullet, 1858) jusqu’en
2004 et ayant subitement disparues.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
9
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Photo 3 : Station 3 «Bussière aval»
3.4.
Géologie et Géomorphologie
Le ruisseau de la Bussière et ses affluents s’écoulent sur des terrains cristallins. Les sols sont
pauvres de type brun acide et peu développés (profondeur 20 à 50 cm). Le fond de la vallée est
colmaté par des alluvions de texture argilo-sableuse ou argilo-limoneuse qui supportent des prairies
marécageuses.
La faible perméabilité générale du sous-sol favorise l’apparition de très nombreux écoulements de
surface, le contexte géologique rendant les eaux de la Bussière faiblement minéralisées et
relativement acides.
3.5.
Hydrologie
Quelques valeurs de débits caractéristiques ont pu être estimées à partir des abaques fournis par la
DIREN de Bourgogne lors d’une analyse critique des données hydrologiques disponibles sur le
secteur du Morvan réalisée en 1998. Elles sont présentées dans le tableau 1 ci-après.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
10
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Bassin de la Bussière
Superficie totale du bassinversant
2,9 km²
Module
63 l/s
QMNA5
8 l/s
Q10 (débit de pointe de crue
décennale)
Q100 (débit de pointe de crue
centennale)
1,4 m3/s
4,4 m3/s
Tableau 1 : Données synthétiques concernant l’hydrologie du ruisseau de la Bussière.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
11
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
4. Méthodologies mises en œuvre
4.1.
Suivi des débits de la Bussière et de ses affluents
Deux campagnes de jaugeages ont été réalisées sur la Bussière et ses affluents, à l’étiage (à la fin de
l’été 2006 et au début de l’automne 2006). Cinq stations de jaugeage par campagne ont été retenues
(cf. figure 4). Trois stations sur la Bussière et deux stations sur l’affluent du hameau de Sommée.
Les stations sont les suivantes :
station 1 : sur la Bussière amont, juste en aval de la RD 17, au niveau du lavoir,
station 2 : sur l’affluent juste à aval de la RD 17,
station 2bis : sur l’affluent, juste à l’amont immédiat de la confluence avec la Bussière,
station 3bis : sur la Bussière, à l’aval immédiat de cette confluence,
station 4 : à l’amont proche de la confluence avec le Moulin Granard.
Ce suivi a permis de suivre la reconstitution des débits le long du gradient amont/aval et de préciser
les contributions de chaque affluent au débit de la Bussière.
4.2.
Physico-chimie
4.2.1.
Qualité de l’eau
Des analyses d’eau ont été réalisées au cours de deux campagnes de prélèvements et durant la
période la plus pénalisante (fin été, automne) sur trois stations (cf. figure 4) :
•
Station 1 : sur la Bussière amont, juste en aval de la RD 17, au niveau du lavoir,
•
Station 2 : sur l’affluent juste à l’aval de la RD 17,
•
Station 3 : sur la Bussière en aval de la confluence avec l’affluent.
Les paramètres suivants ont été analysés :
- Mesures in situ : Température, pH, Oxygène dissous (concentration et % de saturation) et
Conductivité.
- Mesures effectuées par un laboratoire agréé (Laboratoire Départemental de l’Eau de
Drome1) : Oxydabilité au KMnO4, DBO5, MES, NTK, NH4+, NO2-, NO3-, Ptotal, et PO43-.
Afin de raisonner en flux lors des deux campagnes, les prélèvements ont été réalisés de façon
régulière, sur un cycle de 48 heures comme suit :
- Sur les stations les plus « stratégiques » 2 et 3 : un suivi quasi en continu (une mesure tous
les ¼ d’heures) des paramètres Température, Oxygène dissous et Conductivité (photo 4). Pour le
1
Laboratoire Départemental de l’Eau de la Drôme – Antenne Drôme – 37 avenue Lautagne – BP 118, 26904
VALENCE CEDEX 9.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
12
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
pH, seule la station 2 est suivie en continu (en raison d’un dysfonctionnement du matériel de
mesure).
Photo 4 : Poste de mesure en continu sur la station 2 «affluent aval rejet» - Août 2006
- Sur les 3 stations, de l’amont vers l’aval : des prélèvements d’eau aux moments clefs de la
journée vis-à-vis de cette problématique, à savoir le matin vers 9 h, l’après-midi vers 14 h et le soir
vers 21 h,
- Sur les 3 stations, de l’amont vers l’aval : un prélèvement d’eau « hors période sensible »
le matin vers 7 h,
- Sur la station non équipée de dispositif de mesure en continu : des mesures ponctuelles des
paramètres pH, Température, Oxygène dissous et Conductivité effectuées en même temps que les
prélèvements d’eau.
Les échantillons d’eau ont été conditionnés dans du flaconnage approprié pré-étiqueté, stockés à
l’obscurité dans une glacière électrique (6°C +/- 4°C) pour le transport puis en chambre froide avant
leur expédition par transporteur dans des glacières adaptées au Laboratoire Départemental de l’Eau
de la Drôme de manière à leur parvenir dans un délai maximum de 24 heures.
Les résultats ont été évalués par paramètre, selon les classes de qualité retenues et les codes
couleurs associés des grilles d’évaluation version 2 du SEQ-EAU – 21 mars 2003.
4.2.2.
Qualité des sédiments
Des analyses sur sédiments ont été réalisées au cours d’une campagne de prélèvements effectuée
durant la période la plus pénalisante (été 2006), sur les trois stations précédemment décrites, dans
des conditions de débits stabilisés depuis plus de 10 jours.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
13
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Trois prélèvements de sédiments, d’un total d’au moins 300 g par station, ont été effectués au
moyen d’une pelle à main spécialement conçue. Seule la couche supérieure du sédiment (la plus
récente) a été prélevée (2 à 5 cm).
Les sédiments ainsi prélevés ont été conditionnés sans air pour éviter leur oxydation, dans des
flacons conformes à la nature du prélèvement (flacons pré-étiquetés avec numéro de la station,
semaine, type d’analyses, organisme préleveur…). Ils ont été stockés à l’obscurité dans une glacière
électrique (6°C +/- 4°C) puis immédiatement expédiés par transporteur dans des glacières
appropriées au Laboratoire Départemental de l’Eau de la Drôme de manière à leur parvenir dans un
délai maximum de 24 heures.
Les types de polluants suivant ont été analysés :
o Les métaux lourds : As, Cd, Cr, Cu, Hg, Ni, Pb et Zn,
o 18 molécules d’hydrocarbures polyaromatiques (HAP), liste présentée en
annexe,
o 216 molécules de pesticides et herbicides, liste présentée en annexe 1.
Les résultats ont été évalués selon les grilles d’évaluation version 2 du SEQ-EAU – 21 mars 2003,
ainsi que selon les normes en vigueur au sein de l’Union Européenne (selon disponibilité en
fonction des molécules).
4.3.
Etude du peuplement de macroinvertébrés benthiques
Outre une synthèse bibliographique, les peuplements de macroinvertébrés benthiques, intégrateurs
des altérations de qualité d’eau et d’habitat, ont été étudiés sur la Bussière et sur son affluent « le
ruisseau de Sommée ». Les prélèvements ont été effectués après plus de 10 jours de débits stabilisés
les 22 et 23 août 2006. Trois stations ont été étudiées (cf. figure 4) :
station 1 : sur la Bussière amont, juste à aval de la RD 17, au niveau du lavoir,
station 2 : sur l’affluent juste à l’aval de la RD 17,
station 3 : sur la Bussière, à l’aval immédiat de la confluence avec l’affluent.
L’échantillonnage a été conduit selon le protocole du Mag20 d’après Téléos (2000), présenté en
annexe 2, qui permet d’évaluer les sources de perturbations ponctuelles d’un cours d’eau.
Méthode « plus puissante » que l’I.B.G.N., le Mag20 est fondé sur une prospection beaucoup plus
complète de l’espace fluvial, s’appuyant sur une description fine de l’habitat aquatique et sur une
détermination plus poussée des taxons prélevés.
En plus de l’analyse Mag20, afin d’évaluer au mieux la qualité biologique du cours d’eau et de
l’affluent et d’en préciser les éventuelles altérations, il a été effectué sur chacune des stations :
- Un tri séparé des 20 couples « vitesse/substrat/hauteur d’eau »,
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
14
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
- Une description fine du pourcentage de recouvrement de chaque couple
«vitesse/substrat/hauteur d’eau » présent sur la station. Les surfaces relatives des microhabitats
« couple vitesse/substrat/hauteur » apportent une information majeure à chaque étape de la
procédure d’analyse réalisée. Certains calculs comme l’abondance, la composition taxonomique,
l’analyse de traits biologiques et écologiques, sont pondérés par les % de recouvrement afin de se
rapprocher au plus près des caractéristiques réelles des peuplements d’invertébrés.
D’autres méthodes d’évaluation de la qualité biologique et écologique du ruisseau de la Bussière,
pour le compartiment invertébrés, ont été utilisées :
L’indice Biologique Global Normalisé (I.B.G.N.) et sa robustesse, notés sur 20, ont été
déterminés conformément aux prescriptions reprises dans la norme NF T 90-350 de mars 2004
d’après Afnor (2004),
L’état écologique au sens de la DCE a été évalué d’après Wasson et al. (2004).
Des calculs d’indices ont également été réalisés pour mieux apprécier la qualité des peuplements
d’invertébrés et leurs conditions de vie.
Concernant la qualité structurelle des peuplements :
L’indice de Shannon-Weaver (H) a été calculé. Il mesure la diversité du peuplement. Sa
formule est la suivante : H = -∑ ((ni / N) * log2(ni / N)).
Avec ni : l'effectif du taxon i , i allant de 1 à S et N : l'effectif total.
Sa valeur varie de 0 (H minimal, un seul taxon présent) à logS (H maximal, tous les taxons ont la
même abondance).
L’indice d’Equitabilité (E) a été évalué. Il mesure le degré d’équilibre du peuplement.
C’est le rapport de H sur Hmax. Cet indice varie de 0 à 1. Il est maximal quand les taxons du
peuplement ont des abondances identiques. Il tend vers 0 quand la quasi-totalité des effectifs est
concentrée sur un taxon.
L’indice de similarité de Jaccard (I) a également été utilisé. Il mesure le degré de
similarité entre les peuplements. Sa formule est : I = Nc / (N1 + N2 - Nc)
Avec Nc : nombre de taxons commun aux stations 1 et 2 et N1 et N2 : nombre de taxons présents
respectivement aux stations 1 et 2. I varie de 0 à 1.
Concernant la qualité écologique et biologique des peuplements :
L’indice EPT (Ephéméroptères, Plécoptères, Trichoptères) a été évalué. Il mesure la
polluosensibilité globale du peuplement. Ces trois ordres d’insectes sont considérés comme les plus
polluosensibles. Il correspond à la somme du nombre de taxons dans chacun des trois ordres.
Chaque indice a été confronté à la référence de son hydroécorégion d’après Wasson et al. (2002).
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
15
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Le Ratio de Qualité Ecologique (RQE) demandé par la DCE pour chaque IBGN, a été
déterminé, d’après Wasson et al. (2004). C’est le rapport de la valeur I.B.G.N. observé sur sa valeur
de référence. Il exprime donc un écart à la référence. Il varie de 0 pour la valeur minimale à 1 pour
la valeur de référence.
Le Cb2 (coefficient d’aptitude biogène) d’après Verneaux (1982) a été calculé. Il permet
d’apprécier l’aptitude biogène d’un site d’eau courante à partir de l’analyse de la macrofaune
benthique, selon un protocole standard. A noter que dans ce cas, nous avons appliqué le protocole
d’échantillonnage de l’I.B.G.N. Le Cb2 est une note sur 20 qui résulte de la somme de deux indices
Iv et In.
Iv évalue la part influencée par la qualité de l’habitat alors que In évalue celle influencée par la
qualité de l’eau.
Iv (indice de variété taxonomique) = 0,22*N
N : nombre de taxons répertoriés appartenant à la liste des taxons utilisés pour le Cb2
In (indice nature de la faune) = 1,21* ∑1k imax/k
k : les n/4 taxons présentant les indices i les plus élevés
Une exploitation de certains traits écologiques et biologiques a également été effectuée
afin de mieux appréhender le fonctionnement des peuplements d’invertébrés sur chaque station,
d’après Tachet et al. (2000).
Concernant la qualité des habitats benthiques :
Le coefficient morphodynamique (m) a été calculé. Noté sur 20, il permet d’apprécier la
capacité d’une station à héberger une faune diversifiée d’après Bouchareychas (1995) afin de
faciliter l’interprétation du Cb2. Sa formule est la suivante : m = N + H + H'
N = n x n’ et représente l’hospitabilité globale de la station avec n : nombre de supports relevés sur
la station, n’ : nombre de classes de vitesse trouvées, H = S
x
V et représente le couple substrat-
vitesse dominant sur la station, H’ = S’x V’ et représente le couple substrat-vitesse le plus élevé.
Les classes de qualité biologique ont été évaluées selon celles définies par les Agences de l’Eau (cf.
méthodologie d’élaboration des cartes départementales de qualité des cours d’eau).
Classe de qualité biologique
Valeur IBGN
Classe de qualité
≥ 17
Excellente
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
13 à 16
Bonne
9 à 12
Passable
5à8
Médiocre
≤4
Mauvaise
16
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
5. Résultats
5.1.
Analyse hydromorphologique
Les résultats de mesure de débits ont été confrontés aux caractéristiques hydromorphologiques de la
Bussière ci-après.
5.1.1.
Caractéristiques hydromorphologiques du ruisseau de la Bussière
Au sens d’Amoros et Petts (1993), la Bussière est un ruisseau pentu de type montagnard. Elle fait
partie de l’hypocrénal (cours d’eau d’ordre 1) dans sa partie amont et de l’épirhithral (cours d’eau
d’ordre 2) dans sa partie aval, secteur aval confluence affluent de Sommée. Elle présente une pente
moyenne de 5,3 % avec des secteurs très pentus comme à l’amont proche de sa confluence avec le
Moulin Granard (pente voisine de 15 %). Elle a un débit moyen annuel de 63 l/s en amont de sa
confluence avec le Moulin Granard, pour une largeur moyenne de 1,7 m et une profondeur
moyenne de 0,1 m d’après l’étude Lagarrigue et al. (2005).
Module
QMNA5
Pente moyenne
Largeur moyenne
Profondeur moyenne
Rau. de la Bussière
63 l/s
8 l/s
5,3 %
1,7 m
0,1 m
525
pente 11 %
475
450
Altitude (m)
Epirhithral
Crénal
500
S2
S1
425
(pente 2 %)
pente 2 %
400
S3
pente 5 %
375
350
pente 11%
325
300
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
4500
Distance (m )
Figure 5 : Profil en long du ruisseau de la Bussière.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
17
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
5.1.2.
Les débits mesurés in situ lors des deux campagnes de jaugeages
Eté
Automne
S2
S2bis
Q (l/s)
Q (l/s)
23/08/2006
0,14
1
15/10/2006
1,15
7,8
Tableau 2 : Mesures de débits in situ sur l’affluent – Eté Automne 2006.
Eté
Automne
S4
S1
S3bis
Q (l/s)
Q (l/s)
Q (l/s)
% module
% QMNA5
23/08/2006
3,2
4,5
5,8
9,2
72,5
15/10/2006
4,3
13,8
20,8
33,0
260
Tableau 3 : Mesures de débits in situ sur la Bussière – Eté Automne 2006.
Si la campagne d’été a bien été réalisée en conditions d’étiage, nous avons été contraints d’effectuer
la campagne automnale par conditions de débit plus soutenus (2,6 fois le QMNA5).
5.1.3.
Reconstitution des débits le long de la Bussière
La reconstitution des débits le long de la Bussière a été évaluée lors de la campagne de jaugeage du
23 août 2006 et du 15 octobre 2006.
Le débit du ruisseau de la Bussière, à la fin de l’été, était d’environ 9,2 % du module (5,8 l/s pour
un module de 63 l/s) et représentait environ 72,5 % du QMNA5, à la station S4 «amont confluence
Moulin Granard».
Le 23 août 2006, la Bussière présentait donc des conditions hydrologiques d’étiage assez sévères.
Les débits à l’automne étaient d’environ 33 % du module (20,8 l/s) et représentait 3,5 fois le
QMNA5.
5.1.4.
Apports intermédiaires le long de la Bussière
5.1.4.1.
Apports intermédiaires au 23 août 2006
Les apports intermédiaires au 23 août 2006 le long de la Bussière sont schématisés ci-dessous :
Amont
S1
71 %
S3bis
100 %
S2
3, 1 %
S2bis
22 %
S4
129 %
Aval
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
18
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Entre l’amont de la Bussière (S1) et l’aval immédiat confluence de l’affluent (S3bis), les apports
sont d’environ 1,3 l/s. L’affluent de Sommée (S2bis) apporte 1 l/s, soit 77 % de ces apports sur ce
secteur et contribue pour 22 % du débit de la Bussière en S3bis.
Entre la station S3bis et la station amont confluence Moulin Granard (S4), les apports
intermédiaires au 23 août 2006 représentent 1,3 l/s, soit environ 22 % du débit de la Bussière en S4.
5.1.4.2.
Apports intermédiaires au 15 octobre 2006
Les apports intermédiaires au 15 octobre 2006 le long de la Bussière sont schématisés ci-dessous :
Amont
S1
31 %
S3bis
100 %
S2
8, 3 %
S2bis
57 %
S4
151 %
Aval
Les apports intermédiaires au 15 octobre 2006, entre l’amont de la Bussière (S1) et l’aval immédiat
confluence affluent (S3bis) sont d’environ 9,5 l/s. L’affluent de Sommée (S2bis) apporte 7,8 l/s, soit
82 % des apports sur ce secteur et contribue pour 57 % du débit de la Bussière en S3bis.
Entre S3bis et S4, les apports intermédiaires au 15 octobre 2006 sont de 7 l/s, soit 34 % du débit de
la Bussière en S4.
5.1.5.
Rôles des affluents de la Bussière
D’après les résultats des jaugeages, l’affluent de Sommée et ses petits affluents secondaires, en
période normale, participent pour beaucoup au débit de la Bussière (plus de la moitié du débit de la
Bussière en S3bis le 15 octobre 2006). Par contre en condition d’étiage, ils ne participent que pour
un quart du débit de la Bussière (22 % du débit le 23 août 2006), ce que l’on peut certainement lier
à l’assèchement des sous-affluents secondaires.
Dans la partie aval de la Bussière, les apports intermédiaires semblent plus faibles que dans la partie
amont.
En période normale mais également en condition d’étiage, l’affluent RD de Sommée joue un
rôle important en participant largement au débit de la Bussière. Il est son affluent principal.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
19
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
5.2.
Physico-chimie
5.2.1.
Qualité de l’eau
5.2.1.1.
Diagnostic selon les classes de qualité du SEQ-EAU
Les différentes couleurs renvoient aux classes de qualité par altération des grilles d’évaluation de la
version 2 du SEQ-EAU – 21 mars 2003.
Huit prélèvements d’eau ont été réalisés sur un cycle de 48 h : le premier prélèvement hors période
sensible (à 7h du matin) et les 3 autres aux moments clefs de la journée correspondant aux pics des
activités humaines à Sommée (à 9h , 14h et 21h).
Campagne d’été du 21/08/2006 au 23/08/2006
S1- Bussière amont - Eté 2006
21/08/06 22/08/06 22/08/06 22/08/06 22/08/06 23/08/06 23/08/06 23/08/06
21:00
07:00
09:00
14:00
21:00
07:00
09:00
14:00
Matières organiques et oxydables
Oxygène dissous (mg/l)
Taux sat. O2 (%)
DBO5 (mg/l O2)
Oxydabilité au KMnO4 (mg/l O2)
7,8
84,3
0,6
9,0
8,1
84,0
0,6
8,7
8,2
87,4
0,6
7,8
7,6
86,1
0,6
7,7
7,8
81,5
< 0.5
6,8
8,6
86,7
0,6
7,2
8,3
87,0
0,6
6,8
7,2
83,3
1,0
6,4
0,1
< 0.02
1
0,09
0,02
1
0,05
0,02
<1
< 0.05
< 0.02
<1
0,11
0,02
<1
0,05
0,02
1
0,05
< 0.02
<1
< 0.05
0,02
<1
3,2
3,1
3,1
3,1
3,3
3,3
3,4
3,3
0,064
< 0.02
0,053
< 0.02
0,173
< 0.02
0,114
< 0.02
0,066
< 0.02
0,106
< 0.02
0,057
< 0.02
0,138
< 0.02
21
11
10
12
13
8
8
10
15,3
14,8
16,1
19,1
15,5
13,2
15,1
20,0
57
58
56
56
61
57
57
56
6,79
6,90
6,70
6,68
6,84
6,93
6,95
6,90
Matières azotées
+
Ammoniaque NH4 (mg/l)
Nitrites NO2 (mg/l)
Azote Kjeldahl (mg/l N)
Nitrates
-
Nitrates NO3 (mg/l)
Matières phosphorées
P tot (mg/l)
3-
Phosphates PO4 (mg/l PO4)
Particules en suspension
MES mg/l
Température
Température (°C)
Mineralisation
Conductivité (µS/cm)
Acidification
pH
Tableau 4 : Qualité des eaux de la station 1 «Bussière amont» - Cycle de 48h - Août 2006
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
20
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
S2 - Affluent RD - Eté 2006
21/08/06 22/08/06 22/08/06 22/08/06 22/08/06 23/08/06 23/08/06 23/08/06
21:00
07:00
09:00
14:00
21:00
07:00
09:00
14:00
Matières organiques et oxydables
Oxygène dissous (mg/l)
Taux sat. O2 (%)
DBO5 (mg/l O2)
Oxydabilité au KMnO4 (mg/l O2)
6,1
65
< 0.5
10,0
6,3
66
0,5
12,0
6,4
68
< 0.5
11,0
6,8
75
0,6
11,0
5,8
62
< 0.5
9,8
7,0
69
0,6
9,4
7,3
73
< 0.5
9,2
6,4
71
< 0.5
8,9
< 0.05
0,03
<1
< 0.05
0,02
1
0,06
0,02
1
< 0.05
0,03
1
< 0.05
0,04
<1
< 0.05
0,02
1
< 0.05
0,03
<1
< 0.05
0,03
<1
2,3
3,4
1,8
1,7
2,8
3,2
3,0
2,5
0,179
0,21
0,121
0,21
0,117
0,21
0,121
0,21
0,155
0,21
0,127
0,17
0,098
0,17
0,142
0,17
2
2
4
2
4
2
2
2
16,2
15,3
15,3
17,7
16,5
12,5
13,1
17,9
130
121
122
123
136
137
135
134
6,78
6,80
6,80
6,90
6,80
6,80
6,90
6,80
Matières azotées
+
Ammoniaque NH4 (mg/l)
Nitrites NO2 (mg/l)
Azote Kjeldahl (mg/l N)
Nitrates
-
Nitrates NO3 (mg/l)
Matières phosphorées
P tot (mg/l)
3-
Phosphates PO4 (mg/l PO4)
Particules en suspension
MES mg/l
Température
Température (°C)
Mineralisation
Conductivité (µS/cm)
Acidification
pH
Tableau 5 : Qualité des eaux de la station 2 «Affluent aval rejet» - Cycle de 48 h - Août 2006
S3- Bussières aval - Eté 2006
21/08/06 22/08/06 22/08/06 22/08/06 22/08/06 23/08/06 23/08/06 23/08/06
21:00
07:00
09:00
14:00
21:00
07:00
09:00
14:00
Matières organiques et oxydables
Oxygène dissous (mg/l)
Taux sat. O2 (%)
DBO5 (mg/l O2)
Oxydabilité au KMnO4 (mg/l O2)
8,6
89
0,7
7,6
8,9
93
0,7
8,0
9,0
94
< 0.5
7,6
8,4
93
0,5
7,4
8,5
90
0,7
7,8
9,5
92
0,7
6,2
9,5
92
0,5
6,1
8,2
90
0,5
6,3
< 0.05
0,03
<1
< 0.05
< 0.02
<1
< 0.05
< 0.02
<1
< 0.05
0,02
<1
0,07
0,07
<1
< 0.05
< 0.02
<1
< 0.05
< 0.02
<1
< 0.05
0,02
<1
5,8
4,5
4,5
4,9
5,9
6,3
5,6
5,3
0,174
0,03
0,110
0,05
0,070
0,04
0,067
0,05
0,077
0,06
0,061
0,05
0,125
0,04
0,069
0,04
17
7
8
8
9
6
8
5
15,9
15,0
15,0
18,3
16,4
12,6
12,6
19,3
83
83
82
81
85
84
84
81
6,84
7,10
7,05
6,98
7,08
6,82
7,02
7,07
Matières azotées
+
Ammoniaque NH4 (mg/l)
Nitrites NO2 (mg/l)
Azote Kjeldahl (mg/l N)
Nitrates
-
Nitrates NO3 (mg/l)
Matières phosphorées
P tot (mg/l)
3-
Phosphates PO4 (mg/l PO4)
Particules en suspension
MES mg/l
Température
Température (°C)
Mineralisation
Conductivité (µS/cm)
Acidification
pH
Tableau 6 : Qualité des eaux de la station 3 « Bussière aval » - Cycle de 48h - Août 2006
On observe d’après le diagnostic SEQ EAU sur toutes les stations d’étude en conditions estivales,
de fortes valeurs d’oxydabilité, de faibles valeurs de conductivité et des valeurs de pH proches de la
neutralité.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
21
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Les stations de la Bussière présentent des eaux bien oxygénées (taux de saturation > 80 %). Les
valeurs de DBO5 sont toutes inférieures à 3 mg/l (seuil limite de classe «excellente qualité») et les
teneurs en matières azotées, phosphorés et en ions majeurs : nitrates, ammonium, nitrites et
orthophosphates sont correctes.
Sur l’affluent RD qui reçoit les eaux usées du hameau de la Sommée (station 2), on observe
quelques différences dans la qualité physico-chimique par rapport aux stations de la Bussière. Les
eaux de l’affluent sont régulièrement sous-saturées en oxygène (taux de saturation < 70 %). Elles
semblent présenter aussi des teneurs en matières phosphorés et orthophosphates plus importantes
que les eaux de la Bussière mais sans modification de la classe de qualité. Enfin, les eaux de
l’affluent sont plus chargées en sels dissous que les eaux de la Bussière. L’augmentation moyenne
est de 73 µs/cm par rapport à la station 1 «Bussière amont».
Campagne d’automne du 14/10/2006 au 16/10/2006
S1- Bussière amont - Automne 2006
14/10/06 15/10/06 15/10/06 15/10/06 15/10/06 16/10/06 16/10/06 16/10/06
21:00
07:00
09:00
14:00
21:00
07:00
09:00
14:00
Matières organiques et oxydables
Oxygène dissous (mg/l)
Taux sat. O2 (%)
DBO5 (mg/l O2)
Oxydabilité au KMnO4 (mg/l O2)
8,8
91,7
1,1
8,5
9,9
95,6
1,3
5,0
10,0
98,1
1,6
3,3
9,0
93,1
1,1
8,5
8,6
91,6
1,2
11,0
10,1
98,4
1,5
9,0
9,8
95,2
1,3
9,0
9,1
93,2
1,2
10,0
<0.05
<0.02
<1
<0.05
<0.02
<1
0,05
<0.02
<1
<0.05
<0.02
<1
0,05
0,02
<1
<0.05
<0.02
<1
<0.05
<0.02
<1
<0.05
0,02
<1
3,6
3,5
3,4
3,4
3,5
3,6
3,5
3,5
0,107
0,15
0,115
0,16
0,117
0,17
0,095
0,05
0,112
0,05
0,112
0,04
0,095
0,04
0,114
0,05
16
13
17
12
17
16
11
19
14,7
12,1
12,7
14,5
14,3
12,1
12,7
15,1
53
52
52
52
54
53
53
52
7,0
7,1
7,1
7,0
6,9
6,9
6,8
6,9
Matières azotées
+
Ammoniaque NH4 (mg/l)
Nitrites NO2 (mg/l)
Azote Kjeldahl (mg/l N)
Nitrates
-
Nitrates NO3 (mg/l)
Matières phosphorées
P tot (mg/l)
3-
Phosphates PO4 (mg/l PO4)
Particules en suspension
MES mg/l
Température
Température (°C)
Mineralisation
Conductivité (µS/cm)
Acidification
pH
Tableau 7 : Qualité des eaux de la station 1 « Bussière amont » - Octobre 2006
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
22
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
S2 - Affluent RD - Automne 2006
14/10/06 15/10/06 15/10/06 15/10/06 15/10/06 16/10/06 16/10/06 16/10/06
21:00
07:00
09:00
14:00
21:00
07:00
09:00
14:00
Matières organiques et oxydables
Oxygène dissous (mg/l)
Taux sat. O2 (%)
DBO5 (mg/l O2)
Oxydabilité au KMnO4 (mg/l O2)
6,3
63
0,8
12,0
6,6
64
1,2
11,0
6,7
65
0,9
11,0
6,6
67
0,6
15,0
6,6
66
0,5
14,0
6,8
66
1,0
12,0
6,9
67
1,2
13,0
6,3
64
1,0
12,0
<0.05
0,03
1
<0.05
0,02
1
<0.05
0,02
1
<0.05
0,02
<1
<0.05
0,02
<1
<0.05
0,02
<1
<0.05
0,02
<1
<0.05
0,02
<1
1,2
1,3
1,3
1,3
1,3
1,4
1,5
1,4
0,157
0,14
0,139
0,25
0,134
0,24
0,129
0,13
0,130
0,14
0,132
0,13
0,132
0,26
0,145
0,24
9
<1
2
1
2
9
6
12
13,8
12,5
12,4
14
13,4
12,2
12,3
14,1
115
109
112
113
115
115
115
115
6,63
6,63
6,65
6,63
6,69
6,67
6,68
6,71
Matières azotées
+
Ammoniaque NH4 (mg/l)
Nitrites NO2 (mg/l)
Azote Kjeldahl (mg/l N)
Nitrates
-
Nitrates NO3 (mg/l)
Matières phosphorées
P tot (mg/l)
3-
Phosphates PO4 (mg/l PO4)
Particules en suspension
MES
Température
Température (°C)
Mineralisation
Conductivité (µS/cm)
Acidification
pH
Tableau 8 : Qualité des eaux de la station 2 «Affluent aval rejet» - Octobre 2006
S3- Bussières aval - Automne 2006
14/10/06 15/10/06 15/10/06 15/10/06 15/10/06 16/10/06 16/10/06 16/10/06
21:00
07:00
09:00
14:00
21:00
07:00
09:00
14:00
Matières organiques et oxydables
Oxygène dissous (mg/l)
Taux sat. O2 (%)
DBO5 (mg/l O2)
Oxydabilité au KMnO4 (mg/l O2)
9,5
94
1,8
10,0
10,0
95
1,3
8,0
10,1
96
1,8
9,5
9,6
98
1,7
10,0
9,6
95
1,8
12,0
10,1
96
2,1
5,0
10,2
97
2,2
11,0
9,5
97
1,6
10,0
<0.05
<0.02
<1
<0.05
<0.02
<1
<0.05
<0.02
<1
<0.05
<0.02
<1
<0.05
<0.02
<1
<0.05
<0.02
<1
<0.05
<0.02
<1
<0.05
0,02
<1
4,1
4,1
4,1
4,1
4,1
4,1
4,2
4,3
0,116
0,16
0,123
0,18
0,113
0,17
0,116
0,16
0,129
0,17
0,120
0,17
0,112
0,17
0,116
0,17
10
11
10
12
14
10
10
12
13,9
11,8
11,7
14,6
13,4
11,7
11,5
14,9
80
79
79
78
81
79
79
80
7,21
7,30
7,05
7,07
7,01
7,01
6,80
6,96
Matières azotées
+
Ammoniaque NH4 (mg/l)
Nitrites NO2 (mg/l)
Azote Kjeldahl (mg/l N)
Nitrates
-
Nitrates NO3 (mg/l)
Matières phosphorées
P tot (mg/l)
3-
Phosphates PO4 (mg/l PO4)
Particules en suspension
MES mg/l
Température
Température (°C)
Mineralisation
Conductivité (µS/cm)
Acidification
pH
Tableau 9 : Qualité des eaux de la station 3 «Bussière aval» - Octobre 2006
Comme en période estivale, on observe d’après le diagnostic SEQ EAU sur toutes les stations
d’étude, à l’automne, de fortes valeurs d’oxydabilité, de faibles valeurs de conductivité et des
valeurs de pH proches de la neutralité.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
23
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Les stations de la Bussière présentent des eaux bien oxygénées (taux de saturation > 90 %). Les
valeurs de DBO5 sont toutes inférieures à 3 mg/l (seuil limite de classe «excellente qualité») et les
teneurs en matières azotées, phosphorés et en ions majeurs : nitrates, ammonium, nitrites et
orthophosphates sont correctes.
Sur l’affluent RD on observe, comme en été, quelques différences dans la qualité physico-chimique
par rapport aux stations de la Bussière. Les eaux de l’affluent sont tout le temps sous-saturées en
oxygène (taux de saturation < 70 %). Elles semblent présenter aussi des teneurs en matières
phosphorés et orthophosphates plus importantes que les eaux de la Bussière. Enfin, les eaux de
l’affluent sont plus chargées en sels dissous que les eaux de la Bussière. L’augmentation moyenne
est de 60 µs/cm par rapport à la station 1 «Bussière amont».
5.2.1.2.
Tests statistiques sur les paramètres physico-chimiques
Le diagnostic SEQ-EAU a pu mettre en évidence quelques différences dans la qualité physicochimique de l’affluent par rapport à celle de la Bussière. Néanmoins, on ne sait pas si ces
différences physico-chimiques sont réellement significatives. Aussi, il se peut que les teneurs de
certains paramètres présentent des variations significatives qui ne sont pas détectables par le SEQ
EAU. C’est pourquoi, nous avons réalisé une analyse de variance (ANOVA à un facteur) sur tous
les paramètres mesurés, entre S1 et S2 et entre S3 et S1.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
24
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Les résultats de l’analyse sont présentés dans le tableau ci-dessous :
S1 - S2 Variations S1-S2 S1 - S3 Variations S1-S3
Oxygène dissous (mg/l)
Taux de Saturation (%)
DBO5 (mg/l)
Oxydabilité au KMnO4 (mg/l d'O2)
Ammoniaque NH4+ (mg/l)
Nitrites NO2-(mg/l)
Azote de Kjeldhal (mg/l N)
Nitrates NO3- (mg/l)
Phosphore total (mg/l)
PO43- (mg/l PO4)
MES (mg/l)
Conductivité (µS/cm)
Température (°C)
pH
été
***
S1 > S2
**
S1 < S3
automne
***
S1 > S2
NS
S1 = S3
été
***
S1 > S2
***
S1 < S3
automne
***
S1 > S2
NS
S1 = S3
été
*
S1 > S2
NS
S1 = S3
automne
**
S1 > S2
***
S1 < S3
été
***
S1 < S2
NS
S1 = S3
automne
***
S1 < S2
NS
S1 = S3
été
NS
S1 = S2
NS
S1 = S3
automne
NS
S1 = S2
NS
S1 = S3
été
**
S1 < S2
NS
S1 = S3
automne
***
S1 < S2
NS
S1 = S3
été
NS
S1 = S2
NS
S1 = S3
automne
NS
S1 = S2
NS
S1 = S3
été
*
S1 > S2
***
S1 < S3
automne
***
S1 > S2
***
S1 < S3
été
NS
S1 = S2
NS
S1 = S3
automne
***
S1 < S2
*
S1 < S3
été
***
S1 < S2
***
S1 < S3
automne
**
S1 < S2
**
S1 < S3
été
***
S1 > S2
NS
S1 = S3
automne
***
S1 > S2
**
S1 > S3
été
***
S1 < S2
***
S1 < S3
automne
***
S1 < S2
***
S1 < S3
été
NS
S1 = S2
NS
S1 = S3
automne
NS
S1 = S2
NS
S1 = S3
été
NS
S1 = S2
**
S1 < S3
automne
***
S1 > S2
NS
S1 = S3
NS : non significatif ; * p< 0,05 ; ** p < 0,01 ; *** p < 0,001
Tableau 10 : Bilan des résultats de l’analyse de la variance
On constate que la qualité de l’eau de l’affluent est significativement différente de celle de la
Bussière à la station 1, pour la majorité des paramètres étudiés (p < 0.05 à p < 0.001). Les eaux de
l’affluent, à la station 2, en été comme en automne, sont significativement plus riches en
orthophosphates, nitrites, sels dissous et sont sous-saturées en oxygène. En période automnale, les
eaux de l’affluent sont également plus riches en phosphore total que les eaux de la Bussière.
La station 3 située en aval de la confluence avec l’affluent, présente de façon générale des eaux
d’une composition physico-chimique proche de celle de la station 1 pour la majorité des paramètres
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
25
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
étudiés. Néanmoins, ces eaux sont significativement plus riches en orthophosphates, nitrates et en
sels dissous. En condition estivale, les eaux de la Bussière aval semblent également mieux
oxygénées.
On peut donc en déduire que l’affluent apporte des orthophosphates et des sels dissous de façon
significative à la Bussière aval en été comme en automne. Il apporte également du phosphore total
en automne.
L’apport en orthophosphates par l’affluent est illustré ci-dessous :
PO43- mg/l
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
S1
S2
S3
Figure 6 : Teneur moyenne en orthophosphates - Eté 2006.
PO43-mg/l
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
S1
S2
S3
Figure 7 : Teneur moyenne en orthophosphates - Automne 2006.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
26
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Les eaux de l‘affluent à la station 2 sont également sous saturées en oxygène comme l’illustrent les
graphiques suivant :
Taux de sat.
O2 (%)
100
90
80
70
60
50
40
30
S1
S2
S3
Figure 8 : Taux de saturation moyen en oxygène - Eté 2006.
100
90
80
70
60
50
40
30
S1
S2
S3
Figure 9 : Taux de saturation moyen en oxygène - Automne 2006.
On constate également la présence de nitrates en quantité significativement plus importante sur la
Bussière que sur l’affluent de Sommée. Cette teneur est plus importante à la station 3. Cet
enrichissement en nitrates observé sur la Bussière ne semble pas provenir de cet affluent, comme le
montrent les graphiques ci-dessous :
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
27
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
NO3- (mg/l)
6
5
4
3
2
1
0
S1
S2
S3
Figure 10 : Teneur moyenne en nitrates - Eté 2006.
NO3- (mg/l)
6
5
4
3
2
1
0
S1
S2
S3
Figure 11 : Teneur moyenne en nitrates - Automne 2006.
5.2.1.3.
Suivi en continu sur un cycle de 48h
Les paramètres température, teneur en oxygène dissous et conductivité ont été suivis en continu
(une mesure tous les ¼ d’heures) sur un cycle de 48 h aux deux stations les plus stratégiques : la
station 2 «affluent aval rejet» et la station 3 «Bussière aval». Le pH n’a été suivi en continu que sur
la station 2 (problème de dysfonctionnement de matériel). Pour faciliter la comparaison de ce
paramètre entre les deux stations, nous avons retenu seulement les mesures effectuées aux heures
stratégiques. Les graphiques montrant l’évolution de chaque paramètre sont présentés en annexe 1.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
28
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Evolution de la teneur en Oxygène dissous sur le cycle de 48 h
T°C
O2 m g/l
10,0
21
9,5
20
9,0
19
18
8,5
17
8,0
16
7,5
15
7,0
14
Pics
d’oxygène
6,5
13
6,0
12
5,5
11
O2 S2
O2 S3
T°C S2
15:45
14:00
12:15
10:30
08:45
07:00
05:15
03:30
01:45
00:00
22:15
20:30
18:45
17:00
15:15
13:30
11:45
10:00
08:15
06:30
04:45
03:00
01:15
8
23:30
4,0
21:45
9
20:00
4,5
18:15
10
16:30
5,0
T°C S3
Figure 12 : Evolution de la teneur en oxygène dissous en fonction de la température – Eté 2006
O2 m g/l
T°C
11,0
21
10,5
20
10,0
19
18
9,5
17
9,0
16
8,5
15
8,0
14
7,5
13
7,0
12
6,5
11
O2 S2
O2 S3
T°C S2
18:15
16:30
14:45
13:00
11:15
9:30
7:45
6:00
4:15
2:30
0:45
23:00
21:15
19:30
17:45
16:00
14:15
12:30
10:45
9:00
7:15
5:30
3:45
2:00
8
0:15
5,0
22:30
9
20:45
10
5,5
19:00
6,0
T°C S3
Figure 13 : Evolution de la teneur en oxygène dissous en fonction de la température – Automne 2006
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
29
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
L’analyse comparée du flux en continu de l’oxygène dissous met en évidence une différence des
teneurs de ce paramètre entre la station 2 «affluent aval rejet» et la station 3 «Bussière aval». Cette
différence est plus marquée en Automne qu’en Eté (moyenne de 2,51 mg/l d’O2 en moins en S2 sur
les deux cycles).
Les variations de la teneur en oxygène dissous au cours du cycle sont plus importantes en été qu’en
automne pour les deux stations (amplitude moyenne de 1,18 mg/l en été contre 0,8 mg/l en
automne). Ceci peut être lié à un phénomène d’autoépuration bien plus marqué pendant l’été et/ou
au brassage plus important de l’eau à l’automne en raison du débit plus soutenu à cette saison. Cette
amplitude des variations de la concentration en oxygène dissous est la plus importante à la station 2
pendant l’été (amplitude moyenne de 1,23 mg/l).
On constate aussi en été comme à l’automne, une évolution du paramètre teneur en oxygène dissous
selon un rythme nycthéméral (alternance jour/nuit) à la station 3. Quand la température de l’eau
baisse (nuit), on observe une augmentation de la teneur en oxygène. Ce phénomène s’inverse
pendant la journée. Ce sont ici des phénomènes physiques (les échanges gazeux à l’interface eauatmosphère) dominant sur un secteur de type rhithral (turbulences permanentes) qui contrôlent le
rythme nycthéméral de la teneur en oxygène dissous.
On n’observe pas le même phénomène sur la station 2 pendant l’été. En effet, les périodes à teneur
en oxygène dissous élevées sont relevées en pleine journée et ne correspondent pas aux basses
températures. Ce phénomène est certainement attribué à la photosynthèse (production d’oxygène
par les végétaux aquatiques) qui se manifeste sur cette station. En effet, les conditions stationnelles
qui règnent en S2 (eaux lentiques et présence d’hélophytes) sont favorables au développement du
périphyton.
Evolution de la Température de l’eau sur le cycle de 48h
Les moyennes des températures aux stations 2 et 3 sont comparables durant le cycle en été (15,9°C
en S2 et 15,8°C en S3) comme en automne (13,3°C en S2 et 13,1°C en S3).
On notera cependant que les variations journalières de la température de l’eau sont plus importantes
l’été que l’automne pour les deux stations (amplitude moyenne de 5,6°C en été contre 3,1°C en
automne). Ces variations sont plus importantes à la station 3 qu’à la station 2 (amplitude moyenne
de 5°C à la station 3 contre 3,7°C à la station 2 sur les deux campagnes).
5.2.1.4.
Conclusion –Discussion sur la Physico-chimie
Selon le diagnostic SEQ EAU, en Eté et en Automne 2006, les eaux du ruisseau de la Bussière sont
de bonne qualité physico-chimique, légèrement acides et faiblement minéralisées en liaison avec la
nature cristalline de la roche mère et des sols de type bruns acides présents sur le bassin de la
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
30
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Bussière. Ces caractéristiques sont proches de celles rencontrées sur les cours d’eau du bassin
amont de l’Yonne et sur la Cure (Lagarrigue et al., 2005 ; Couasné, 2003 ; Lascaux et al., 2001).
Les fortes valeurs d’oxydabilités constatées sont normales sur des cours d’eau morvandiaux
naturellement chargés en matières humiques (L. Paris, comm. pers.).
Les eaux de l’affluent sont de qualité moyenne, régulièrement sous-saturées en oxygène (taux de
saturation < 70 %) et plus chargées en sels dissous que les eaux de la Bussière.
Les tests statistiques (ANOVA) sur les paramètres physico-chimiques ont également mis en
évidence à la station 2, un enrichissement significatif de ses eaux en orthophosphates et en sels
dissous. Ces flux d’orthophosphates et de sels dissous enrichissent de façon significative le secteur
aval de la Bussière.
Ces résultats témoignent donc bien de la présence d’une pollution domestique à la station 2 (aval
rejet de Sommée) qui modifie légèrement la qualité physicochimique des eaux de la Bussière aval.
Il a été également mis en évidence sur les stations de la Bussière un enrichissement non négligeable
en nitrates progressif de l’amont vers l’aval. A priori, cet apport n’arrive pas par l’affluent de
Sommée. Il est certainement à relier avec les pratiques agricoles et la présence de troupeaux de
bovins sur l’ensemble du bassin amont de la Bussière et au mauvais état général de la ripisylve le
long du cours d’eau (Lagarrigue et al., 2005) qui joue donc mal son rôle de « fixateur de nitrates ».
Adéquation entre les résultats physico-chimiques et les exigences des écrevisses autochtones en
terme de qualité de l’eau
Les écrevisses autochtones (écrevisses pieds blancs et pieds rouges) ne supportent pratiquement
aucune pollution. Pour accomplir à bien leur cycle de développement, elles sont très exigeantes en
matière de qualité d’eau.
Voici ci-dessous des données sur les exigences physico-chimiques des écrevisses à pieds blancs et à
pieds rouges d’après l’Observatoire régional de l’environnement de Franche-Comté qui ont été
confrontées à nos résultats aux stations 1 et 3 de la Bussière pour les deux campagnes d’étude.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
31
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Campagne d’été du 21/08/2006 au 23/08/2006
Composés azotés (mg/l)
Température (°C)
Teneur de
% de
Espèces
l’eau
Température Plage
saturation
d’écrevisses
en oxygène
estivale
de
NH4+
en oxygène Nitrates Nitrites
(mg/l)
optimum
confort
Pieds
blancs
Pieds
rouges
PO43(mg/l)
16
13-19
7
80%
6
<0,01
<0,01
<0,1
18
16-22
6
75%
9
<0,01
<0,02
<0,15
<0,02
0,07 (0,11)
<0,02
<0,05
0,05 (0,06)
S1
(13,2) 16,1 (20)
(7,2) 7,9
(82%) 85% 3,2 (3,4)
S3
(12,5) 15,8 (20,1)
(8,0) 8,8
(81%) 84% 5,4 (6,3) 0,02 (0,07)
En gras, valeurs moyennes et entre parenthèses, extremum.
Campagne d’automne du 14/10/2006 au 16/10/2006
Composés azotés (mg/l)
Température (°C)
Teneur de
% de
Espèces
l’eau
Température Plage
saturation
d’écrevisses
en oxygène
estivale
de
NH4+
en oxygène Nitrates Nitrites
(mg/l)
optimum
confort
Pieds
blancs
Pieds
rouges
PO43(mg/l)
16
13-19
7
80%
6
<0,01
<0,01
<0,1
18
16-22
6
75%
9
<0,01
<0,02
<0,15
S1
(12,1) 13,5 (15,1)
(8,6) 9,4
(92%) 95% 3,5 (3,6)
<0,02
<0,05
0,09 (0,17)
S3
(11) 13,1 (15,2)
(9,3) 9,8
(86%) 88% 4,1 (4,3)
<0,02
<0,05
0,17 (0,18)
En gras, valeurs moyennes et entre parenthèses, extremum.
Tableaux 11 et 12 : Evaluation de la sensibilité des écrevisses indigènes aux conditions physico-chimiques
Les teneurs moyennes mesurées en orthophosphates, nitrites et nitrates dépassent modérément et de
façon ponctuelle les seuils de non toxicité pour les deux espèces d’écrevisses sur la Bussière aval
(station S3). Sur cette station, la qualité des eaux peut donc présenter une gêne au bon déroulement
du cycle de développement des écrevisses autochtones à pieds blancs et à pieds rouges. Toutefois,
ce niveau de perturbation ne semble pas pouvoir entraîner des mortalités massives, comme le
montrent les dépassement ponctuels des seuils de non toxicité en NH4+ et PO43- sur la station S1 où
subsiste encore une population d’écrevisses à pieds blancs.
5.2.2.
Qualité des sédiments
Les résultats sont présentés dans les tableaux ci-après. Les différentes couleurs renvoient aux
classes de qualité des grilles d’évaluation version 2 du SEQ-EAU – 21 mars 2003. Quand le seuil
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
32
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
de détection ne permet pas de trancher entre 2 couleurs, la couleur la plus pénalisante est
affichée. Sont également donnés à titre indicatif, quant ils sont connus, le seuil de toxicité du SEQ
Eau (limite des classes jaune-orange) et les normes en vigueur au sein de l’Union Européenne
concernant le Bon Etat chimique pour 33 substances prioritaires de l’annexe X et 8 substances
dangereuses de l’annexe IX de la circulaire DCE de 2005.
5.2.2.1.
Recherche de micropolluants minéraux (unité : mg/kg de poids sec)
La présence de métaux lourds a été recherchée dans les sédiments, substrat qui accumule
préférentiellement les polluants de type métallique. Les résultats sont présentés ci-dessous :
Micropolluants minéraux
Arsenic (As) mg/kg de poids sec
S1
S2
S3
Bussières amont Affluent aval Sommée Bussières aval confluence
6.4
< 0.2
5.8
< 0.2
< 0.2
< 0.2
6.9
10.3
8.3
Cuivre (Cu) mg/kg de poids sec
< 0.2
2.3
3.2
Mercure (Hg) mg/kg de poids sec
Cadmium (Cd) mg/kg de poids sec
Chrome total (Cr) mg/kg de poids sec
< 0.02
< 0.03
< 0.03
Nickel (Ni) mg/kg de poids sec
3.5
4.2
6.6
Plomb (Pb) mg/kg de poids sec
36
30.5
58.0
26.2
30.4
56.0
Zinc (Zn) mg/kg de poids sec
Tableau 13 : Qualité des sédiments en micropolluants minéraux selon la grille SEQ-EAU – Eté 2006
D’après les grilles du SEQ-EAU, la contamination métallique des sédiments sur les trois stations
d’étude est globalement faible. Tous les métaux lourds restent dans des concentrations modérées,
excepté le plomb. Ce dernier présente des concentrations relativement importantes dans les
sédiments de la Bussière (58 mg/kg de PS en S3). Il reste à un taux acceptable dans l’affluent.
Le plomb est un métal que l’on trouve en petites quantités à l'état naturel, à peu près partout dans
notre environnement. Il est couramment observé dans les sols dits « ordinaires » des valeurs en
plomb de l’ordre de 9 à 50 mg/kg de terre fine sèche (< 2 mm). On peut également observer dans
d’autres type de sols (sols argileux du Jurassique, paléosols ferrallitiques du Poitou, sols dans des
«argiles à chailles» de la Nièvre et de l’Yonne) des valeurs encore plus élevées, de l’ordre de 60 à
90 mg/kg de terre fine sèche (< 2 mm) voire dans le cas d’anomalies naturelles des valeurs de
l’ordre de 100 à 3000 mg/kg de terre fine sèche, d’après Baize, (2000).
Dans notre cas, cette contamination des sédiments est très probablement d’origine naturelle (L.
Paris, comm. pers.) et en tous cas n’est pas issue de l’affluent de Sommée (dans le cas d’une
contamination humaine, le plomb peut provenir de plusieurs sources : essence plombée des
véhicules à moteur, batteries, enrobage de câbles...).
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
33
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
5.2.2.2.
Recherche d’hydrocarbures polyaromatiques (unité : µg/kg de poids sec)
La présence de 18 molécules d’hydrocarbures aromatiques polycycliques a été recherchée dans les
sédiments du ruisseau de la Bussière et de son affluent.
Les concentrations en Méthyl-2-Fluoranthène et en Méthyl-2-Naphtalène n’ont pas pu être évaluées
correctement car elles ne figurent pas dans la grille du SEQ-EAU et on ne connaît pas le seuil de
limite du Bon Etat chimique au sens de la DCE.
Les résultats sont présentés ci-dessous :
Hydrocarbures polyaromatiques
(µg/kg de poids sec)
S1
S2
S3
Bussières
amont
Affluent aval
Sommée
Bussières aval confluence
Seuil limite de
toxicité
(µg/kg)
Valeur seuil Bon état
chimique DCE
(µg/kg)
34**
Anthracène
< 50
< 50
< 50
7500
Acénaphtène
< 50
< 50
< 50
7500
Acénaphtylène
< 50
< 50
< 50
7500
Benzo(a)pyrène
< 10
100
86
750
Benzo(a)anthracène
13
59
101
7500
Benzo(b)fluoranthène
< 10
< 10
107
7500
Benzo(k)fluoranthène
< 10
< 10
56
7500
14
Benzo(g,h,i)pérylène
< 10
40
50
7500
140
7500
7600
170
Chrysène
< 50
< 50
104
Dibenzo(a,h)anthracène
< 20
< 20
< 20
750
Fluoranthène
< 40
< 40
240
7500
Fluorène
< 40
< 40
< 40
7500
7500
560
48**
Indéno(1,2,3-cd)pyrène
39
40
81
Méthyl-2-Fluoranthène
< 50
< 50
< 50
Méthyl-2-Naphtalène
< 50
< 50
73
Naphtalène
< 50
< 50
< 50
7500
Phénanthrène
< 50
< 50
83
7500
Pyrène
< 40
< 40
213
7500
83
** : molécules pour lesquelles on ne peut pas trancher sur le dépassement du seuil de Bon Etat chimique DCE.
Quand le seuil de détection ne permet pas de trancher entre 2 couleurs, la couleur la plus pénalisante est affichée.
Tableau 14 : Qualité des sédiments en hydrocarbures polyaromatiques selon la grille SEQ-EAU – Eté 2006
Les HAP sont présents naturellement dans le milieu mais la majeure partie de ces substances
proviennent aujourd’hui de l’activité humaine. La source principale d’HAP est la combustion
incomplète de matières organiques (surtout la combustion faisant intervenir des carburants
organiques) et on les retrouve dans tous les sous-produits du pétrole (notamment dans les
revêtements routiers).
Ces substances s’accumulent facilement dans les sédiments, sont rémanentes, bioaccumulables et
susceptibles de provoquer des effets toxiques et génotoxiques pour les organismes. Ils sont de plus
présents en cortège dans les milieux, à des concentrations pouvant être élevées.
Parmi les 16 molécules dont on connaît le seuil limite de toxicité pour les organismes aquatiques du
SEQ EAU, toutes présentent des concentrations inférieures à ce seuil de toxicité (limite des
classes jaune-orange établie sur la base des données de survie des espèces à court terme) dans les
sédiments de la Bussière et de son affluent.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
34
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Parmi les 8 molécules dont on connaît le seuil du Bon Etat chimique au sens de la DCE :
•
4 molécules présentent des concentrations inférieures à ce seuil dans les sédiments des 3
stations,
•
2 molécules présentent des concentrations supérieures à ce seuil dans les sédiments de la
station S3 « Bussière aval » : il s’agit du Benzo(k)fluoranthène (56 µg/kg soit 4 fois la
valeur seuil) et du Fluoranthène (240 µg/kg soit près de 3 fois la valeur seuil),
•
Pour les 2 molécules restantes, nous ne pouvons pas trancher sur le dépassement de ce seuil
(résultats avec deux **).
Les niveaux de HAP sont jugés excessifs lorsqu’ils dépassent 2000 µg/kg de sédiment (poids sec)
dans l’environnement aquatique d’après la S.E.M.E. (Surveillance Environnement Marin
Estuarien). La station 3 est celle qui présente dans ses sédiments la plus forte concentration d’HAP
(11 molécules) de l’ordre de 1194 à 1497 µg/kg de poids sec soit de 60% à 75% du niveau seuil.
Cependant, l’effet toxique des mélanges d’HAP sur les organismes, reconnu scientifiquement, est
encore peu documenté. On ne peut donc pas se prononcer sur la toxicité du mélange trouvé dans les
sédiments de la station 3.
Pour information, l’exposition pendant 10 jours du crustacé amphipode Rhepoxynius abronius à un
mélange de 7 hydrocarbures dont 5 mg/kg de Benzo(a)pyrène, lui a été létale d’après Plesha et al.
(1988). Quant au diptère chironome Chironomus riparius, son exposition à des doses de 31 mg/kg
de Fluoranthène lui a également été létale d’après Stewart et Thompson (1995).
Ces bio-essais ont été réalisés cependant à des concentrations d’HAP bien plus importantes que
celles relevées dans notre étude.
Remarquons, en comparaison avec la S3, que la station 1 présente un bon état chimique de ses
sédiments, avec les plus faibles concentrations en HAP (maximum 322 µg/kg de poids sec soit 16%
du niveau seuil de la S.E.M.E) et qu’elle semble héberger les derniers individus de la population
d’écrevisses à pieds blancs de la Bussière.
La station S3 «Bussière aval» présente une contamination en HAP. L’état chimique de ses
sédiments vis à vis des HAP n’est pas bon selon la DCE.
5.2.2.3.
Recherche de pesticides et herbicides (unité : µg/kg de poids sec)
La présence de pesticides et d’herbicides a été recherchée dans les sédiments du ruisseau de la
Bussière et de son affluent. Au total, 219 substances ont été analysées. Les résultats d’analyses
complets figurent en annexe 2.
Seules les molécules qui figurent dans la grille d’évaluation SEQ-EAU (version 2) du 21 Mars 2003
et/ou qui sont inscrites aux annexes de la circulaire DCE 2005 (33 substances prioritaires de
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
35
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
l’annexe X et 8 substances dangereuses de l’annexe IX), dont on possède les seuils limites de
toxicité, ont pu être étudiées, soit 36 molécules.
Figurent dans le tableau ci-dessous les 36 substances dont on connaît les effets toxicologiques sur
l’environnement aquatique et les seuils de toxicité.
Pesticides / Herbicides
(µg/kg de poids sec)
Aclonifène
S1
Bussières
amont
< 50
S2
Affluent aval
Sommée
< 50
S3
Bussières aval
confluence
< 50
Seuil limite de
toxicité SEQ EAU
< 10
< 10
< 10
6500
370
Aldrine
(µg/kg)
Valeur seuil Bon état
chimique DCE
(µg/kg)
270
10
Bifénox
< 50
< 50
< 50
Chlorfenvinphos
< 50
< 50
< 50
3*
0.7**
Chlorpyriphos-éthyl
< 20
< 20
< 20
30
3**
Cyprodinil
< 100
< 100
< 100
670
DDD 24'
< 50
< 50
< 50
3100
DDD 44'
< 50
< 50
< 50
3100
DDE 24'
< 50
< 50
< 50
31*
DDE 44'
< 50
< 50
< 50
31*
DDT 24'
< 50
< 50
< 50
160
DDT 44'
< 50
< 50
< 50
160
Deltametrine
< 50
< 50
< 50
10*
Dieldrine
< 10
< 10
< 10
61
Dinoterbe
< 50
< 50
< 50
4*
Endosulfan alpha
< 20
< 20
< 20
25
0.7**
Endrine
< 10
< 10
< 10
20
1**
3*
33400
3**
Folpel
< 50
< 50
< 50
Hexachlorocyclohexane epsilon
< 10
< 10
< 10
8**
Hexachlorocyclohexane gamma
< 10
< 10
< 10
8**
Hexachlorocyclohexane alpha
< 10
< 10
< 10
8**
Hexachlorocyclohexane bêta
< 10
< 10
< 10
8**
Hexachlorocyclohexane delta
< 10
< 10
< 10
8**
Hexachlorobenzène
< 10
< 10
< 10
85
Isoproturon
< 50
< 50
< 50
Métolachlore
< 50
< 50
< 50
40*
61
Parathion éthyl
< 40
< 40
< 40
0.04*
Parathion méthyl
< 40
< 40
< 40
0.4*
Pendiméthaline
< 50
< 50
< 50
26000
Pentachlorophénol
< 50
< 50
< 50
170
Pentachlorobenzène
< 50
< 50
< 50
3**
Prochloraz
< 50
< 50
< 50
210
Tébuconazole
< 50
< 50
< 50
10000
Terbuméton
< 50
< 50
< 50
340
Terbuthylazine
< 50
< 50
< 50
70
Trifluraline
< 20
< 20
< 20
5000
6**
* : molécules pour lesquelles on ne peut pas trancher sur le dépassement du seuil limite de toxicité du SEQ-EAU.
** : molécules pour lesquelles on ne peut pas trancher sur le dépassement du seuil de Bon Etat chimique DCE.
Quand le seuil de détection ne permet pas de trancher entre 2 couleurs, la couleur la plus pénalisante est affichée.
Tableau 15 : Qualité des sédiments vis à vis des 36 molécules de pesticides/herbicides selon la grille SEQEAU – Eté 2006
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
36
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Parmi les 28 molécules dont on connaît le seuil limite de toxicité pour les organismes aquatiques du
SEQ EAU, 19 molécules de pesticides et herbicides présentent des concentrations inférieures à ce
seuil de toxicité dans les sédiments de la Bussière et de son affluent. Pour les 9 molécules restantes,
nous ne pouvons pas trancher sur le dépassement du seuil (résultats avec une *).
Parmi les 16 molécules dont on connaît le seuil du Bon Etat chimique au sens de la DCE, 4
molécules de pesticides et herbicides présentent des concentrations inférieures à ce seuil du Bon
Etat chimique dans les sédiments de la Bussière et de son affluent. Pour les 12 molécules restantes,
nous ne pouvons pas trancher sur le dépassement de ce seuil (résultats avec deux **).
Substances prioritaires ou dangereuses de la DCE :
Parmi les 36 substances dont on possède les seuils limites de toxicité, 9 d’entre elles sont jugées
prioritaires ou dangereuses et inscrites respectivement aux annexes X et IX de la DCE. Elles
figurent dans le tableau ci-dessous :
S1
S2
Bussières
amont
Affluent aval
Sommée
Aldrine
< 10
< 10
S3
Bussières
aval
confluence
< 10
Chlorpyriphos-éthyl
< 20
< 20
< 20
3**
Pesticides / Herbicides
(µg/kg de poids sec)
Valeur seuil Bon état
chimique DCE
(µg/kg)
10
DDT 44'
< 50
< 50
< 50
33400
Dieldrine
< 10
< 10
< 10
3**
Endosulfan alpha
< 20
< 20
< 20
0.7**
Endrine
< 10
< 10
< 10
1**
Hexachlorobenzène
< 10
< 10
< 10
85
Pentachlorophénol
< 50
< 50
< 50
170
Trifluraline
< 20
< 20
< 20
6**
Tableau 16 : Molécules de pesticides/herbicides inscrites aux annexes X et IX de la DCE
Toutes les substances prioritaires ou dangereuses dont les concentrations mesurées rentrent dans les
niveaux de seuils de sensibilité appliqués en routine par le laboratoire, soit 4 molécules sur les 9
prioritaires, présentent des teneurs situées en-dessous de la valeur seuil de Bon Etat Chimique des
sédiments. Ce sont l’Aldrine, le DDT 44', l’Hexachlorobenzène et le Pentachlorophénol. Pour les 5
autres molécules, nous ne pouvons pas trancher sur le dépassement de ce seuil (résultats avec deux
**).
5.2.2.4.
Conclusion –Discussion sur les sédiments
Sur les 219 molécules de pesticides / herbicides recherchées au départ dans les sédiments de la
Bussière et de son affluent, les seuils de toxicité au sens du SEQ-EAU ou de limite du Bon Etat
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
37
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
chimique au sens de la DCE ne sont connus que pour 36 d’entre elles. En outre, parmi ces 36
molécules, seules 20 présentaient des concentrations mesurées rentrant dans les seuils de sensibilité
appliqués en routine par le laboratoire et nous permettant de trancher. Les concentrations de ces
molécules dans les sédiments de la Bussière et de son affluent ne dépassent pas les seuils de toxicité
du SEQ-EAU et sont conformes au Bon Etat chimique au sens de la DCE (notamment pour 4
molécules jugées prioritaires ou dangereuses par la DCE).
Par contre, la recherche de métaux lourds a révélé la présence d’une contamination au plomb à la
station aval de la Bussière dont l’origine semble plutôt naturelle (nature géologique des sols) que
liée aux activités humaines. Ce qui semble certain, c’est que l’affluent de Sommée est hors de cause
dans cette contamination.
Cette station présente également des sédiments contaminés en HAP dont l’état chimique n’est pas
bon selon la DCE pour deux molécules : le Fluoranthène et le Benzo(k)fluoranthène.
L’évaluation du danger de ces contaminations sur les organismes aquatiques peut être approchée
grâce aux valeurs limites des TEC (Threshold effect concentration) et PEC (Probable effect
concentration) de certains de ces polluants, d’après MacDonald et al. (2000).
Le tableau ci-dessous présente le positionnement des contaminants des sédiments de la S3 à leurs
valeurs seuils TEC et PEC.
S3
TEC
PEC
Plomb (mg/kg, ps)
58
35,8
128
Fluoranthène (µg/kg, ps)
240
423
2230
HAP totaux max. (µg/kg, ps)
1497
1610
22800
TEC (Threshold effect concentration) : Concentration en dessous de laquelle les effets toxiques sur les organismes sont peu probables.
PEC (Problable effect concentration) : Concentration dont l’effet est probable sur les organismes.
Tableau 17 : Evaluation du danger des pollutions détectées à la S3
D’après l’évaluation du risque simplifié des contaminations en HAP et Plomb des sédiments à la
station 3 sur la faune aquatique, toutes les concentrations en polluants sont bien inférieures aux
PEC. Il est donc peu probable qu’il y ait un effet toxique de ces molécules sur les organismes
aquatiques d’après MacDonald et al. (2000).
Les concentrations en Fluoranthène et en HAP totaux, à maxima, restent en dessous de la TEC. En
conséquence, les effets de ces substances sur l’écosystème et la faune aquatique semblent donc
négligeables.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
38
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
5.3.
Analyse des biocénoses en macroinvertébrés benthiques
Les trois stations définies précédemment ont été étudiées sur le bassin de la Bussière suivant le
protocole du Mag20, le 22 et le 23 août 2006 (cf. figure 4).
5.3.1.
Qualité des habitats benthiques
Les habitats qui composent le lit fluvial ont été classés en grandes catégories selon la description
fine du pourcentage de recouvrement de chaque couple «vitesse/substrat/hauteur» réalisée sur
chacune des stations lors de l’échantillonnage.
Ce bilan mésologique présenté dans le tableau ci-dessous, permet d’apprécier l’importance et la
variété des supports offerts à la faune benthique.
S1 “Bussière amont”
Minéral
Substrat
Substrat de
d’érosion
déposition
22 %
42 %
Organique
Végétaux
Végétaux
allochtones
autochtones
0%
36 %
S2 “Affluent”
1%
52 %
4%
43 %
S3 “Bussière aval”
26 %
47 %
0%
27 %
Tableau 18 : Bilan des habitats qui composent le lit fluvial
On constate, à la simple lecture de ce bilan qu’il existe des différences notables dans la structure de
la mosaïque fluviale de chacune de ces stations. On peut remarquer notamment que la station 2
possède des habitats différents de ceux des stations 1 et 3 de la Bussière.
On peut définir la station 2 comme représentative d’un secteur de faible pente, dominée par les
substrats de déposition (limons et sédiments plus ou moins organiques) et les végétaux autochtones
de type Hélophytes. Les substrats d’érosion (blocs, galets) sont quasi absents alors qu’ils sont bien
représentés aux stations 1 et 3 de la Bussière.
Pour évaluer la qualité du milieu, nous nous sommes également appuyés sur le calcul de deux
indices, le Cb2 et le coefficient morphodynamique (m). Les résultats sont présentés dans le tableau
ci-dessous :
Coeff. morphodynamique (/20)
S1
16,2
S2
9,6
S3
14,6
Cb2 (/20)
16,5
10,2
16,3
Iv (/10)
8,4
6,6
7,9
In (/10)
8,1
3,8
8,4
Tableau 19 : Qualité de l’habitat benthique sur la Bussière –Eté 2006.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
39
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Les indices Iv et les coefficients morphodynamiques relevés aux stations 1 et 3 sont bons et
similaires. Ils révèlent une bonne qualité de l’habitat benthique des stations amont et aval de la
Bussière.
Malgré un potentiel habitationnel bien plus faible à la station 2, (coefficient morphodynamique de
9,6), la correcte valeur de son indice Iv (6,6) témoigne d’un habitat benthique bien occupé par la
faune benthique.
L’habitat benthique de l’affluent à la station 2 est bien moins diversifié que ceux des stations 1
et 3 de la Bussière (absence des substrats d’érosion associés à des classes de vitesse moyenne à
élevés) mais plutôt bien utilisé (Iv de 6,6) par une faune benthique peu sensible à la qualité de
l’eau (In seulement de 3,8).
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
40
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
5.3.2.
Qualité biologique et état écologique des peuplements d’invertébrés
Pour évaluer la qualité biologique et l’état écologique selon la DCE des peuplements d’invertébrés
des trois stations d’étude sur le bassin de la Bussière, plusieurs indices ont été calculés à partir de
l’échantillonnage de type Mag20. Les résultats sont présentés ci-dessous :
S1
S2
S3
Variété taxonomique totale (Mag 20)
65
47
73
Variété taxonomique familiale
49
34
55
Variété taxonomique totale (IBGN)
52
40
50
Variété taxonomique familiale
38
30
36
Indice EPTC2
28
14
37
Abondance moyenne (ind. m2) EPTC
556
43
784
11 (38 taxons)
9 (29 taxons)
10 (36 taxons)
7
2
7
Taxon indicateur
Goeridae
Gammaridae
Leuctridae
Note IBGN (/20)
17
10
16
Robustesse (/20)
17
10
16
Classe de qualité
1A
2
1B
Cb2 (/20)
16,5
10,2
16,3
In (/10)
8,1
3,8
8,4
Ratio de Qualité Ecologique (RQE) 3
0,89
0,50
0,83
Très Bon état
Moyen
Bon état
Classe de variété
Groupe Faunistique Indicateur (GFI)
Etat écologique DCE
Tableau 20 : Evaluation de la qualité biologique par l’I.B.G.N. et de l’état écologique selon la D.C.E.
(Directive Cadre sur l’Eau).
5.3.2.1.
Station S1”amont Bussière”
Située seulement à quelques centaines de mètres de sa source, le ruisseau de la Bussière présente
déjà à la station S1, une bonne qualité de ses habitats benthiques (cf. tableaux 18, 19). Aussi, les
2
L’indice EPTC correspond à la richesse taxonomique des groupes les plus polluosensibles : Ephéméroptères,
Plécoptères, Trichoptères et Coléoptères.
3
Le Ratio de Qualité Ecologique est le rapport entre l’indice IBGN observé et sa valeur de référence pour
l’hydroécorégion considérée. Il exprime donc un écart à la référence.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
41
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
eaux de la Bussière à cette station sont d’excellente qualité biologique comme le montrent la note
IBGN de 17/20 qui concorde avec le Cb2 et son indice In.
Dans le cadre de la DCE , les indices calculés permettent d’attribuer à la station 1 un très bon état
écologique. Cependant, il reste un écart entre l’IBGN observé et sa valeur de référence pour cette
hydroécorégion HER 21 «Massif Central Nord» qui est de 19/20, d’après Wasson et al (2004) .
L’état de référence n’est donc pas atteint. C’est la faiblesse du GFI qui est en cause. Le Groupe
Faunistique Indicateur n’est que de 7, représenté par le Trichoptères Goeridae g. Silo, taxon à
polluosensibilité modérée. Les GFI 8 et 9 qui regroupent les taxons les plus polluosensibles sont
quasi absents du peuplement. Seul une larve du g. Siphonoperla (Plécoptère Setipalpia
Chloroperlidae), taxon à polluosensibilité élevée, a été récoltée lors de l’échantillonnage Mag20 (cf.
liste faunistique en annexe 3).
Par ailleurs, la représentation des taxons polluosensibles (indice EPTC) dans l’abondance totale du
peuplement est faible (avec 556 ind./m2 soit seulement 7 % des effectifs).
Cette polluosensibilité non optimale du peuplement est néanmoins compensée par une bonne variété
taxonomique (classe de variété 11 selon l’IBGN et variété taxonomique totale de 65 selon le
Mag20) qui est à rattacher à la bonne qualité des habitats benthiques.
La proximité de la station S1 des sources de la Bussière (quelques centaines de mètres) lui confère
l’aspect d’un ruisselet au lit étroit (secteur appartenant à l’hypocrénal), caractérisé par un faible
débit, peu de turbulences pouvant limiter le développement des taxons rhéophiles à fortes
polluosensibilités. Le déficit observé en taxons polluosensibles peut être expliqué par la présence de
conditions naturelles limitantes caractéristiques d’un ruisselet d’ordre 1.
Au final, on peut qualifier le peuplement d’invertébrés benthiques de la Bussière en S1
comme étant d’excellente qualité. La raison pour laquelle ce peuplement n’atteint pas l’état
de référence s’explique par la présence de conditions d’habitats stationnelles limitantes pour
la faune rhéophile à très forte polluosensibilité (secteur de l’hypocrénal).
5.3.2.2.
Station S2”affluent Bussière”
La station S2 est située sur le ruisselet récepteur des eaux usées du hameau de Sommée, affluent
rive droite de la Bussière. Elle présente un potentiel d’habitats benthiques bien plus faible que les
stations S1 et S3 de la Bussière (cf. tableaux 18, 19) qui s’explique notamment par sa position très
apicale (secteur de sources) et de faible pente.
Aussi, les eaux de l’affluent de la Bussière à cette station sont de qualité biologique moyenne
comme l’atteste la note IBGN de 10/20 qui est corroborée par la valeur du Cb2 et de son indice In.
Tous les indices calculés sont éloignés de leurs références.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
42
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Le GFI de 2, représenté par le Crustacé Gammaridae du genre Gammarus (taxon considéré comme
très sensible aux pollutions toxiques - métaux lourds, pesticides…), est faible et très éloigné de sa
valeur de référence de 9 pour cette hydroécorégion HER 21 «Massif Central Nord», d’après
Wasson et al. (2004). Tous les taxons des GFI supérieurs, donc de sensibilités plus fortes aux
perturbations anthropiques, sont absents du peuplement (cf. liste faunistique en annexe 4). Les
grands groupes d’insectes polluosensibles Plécoptères et Trichoptères sont également absents du
peuplement. Par ailleurs, la représentation des taxons polluosensibles (indice EPTC) dans
l’abondance totale du peuplement est infime (avec 43 ind./m2 soit seulement 0,6 % des effectifs).
Les indices observés sont inférieurs aux indices de référence pour cette hydroécorégion : la classe
de variété de 9 traduit une richesse taxonomique moyenne de seulement 29 taxons et le RQE (Ratio
de Qualité Ecologique) demandé par la DCE (Directive Cadre sur l’Eau) n’est que de 0,50.
La position très apicale de la station S2 (cf. chap. 4.3.1.2.), et sa configuration morphodynamique
particulière (cf. tableau 18) décrivent un affluent tout petit, au lit étroit, caractérisé par un très faible
débit, sans turbulences, ne possédant pas de substrats minéraux grossiers de type graviers, galets et
blocs. Cet habitat benthique est donc limité et ne peut pas accueillir un peuplement de type
rhéophile, à forte polluosensibilité. Le large déficit observé en taxons polluosensibles est expliqué
en partie par la présence de conditions naturelles limitantes propre à ce secteur.
Néanmoins, il est possible que le rejet d’eaux usées du hameau de Sommée ait un impact sur la
station S2 et donc sur la faune benthique présente. Une analyse plus fine de la qualité du
peuplement benthique à la station 2 a donc été réalisée pour tenter d’y répondre. Cette analyse est
présentée dans le chapitre 4.3.5. concernant l’étude des traits écologiques et physiologiques des
peuplements.
A ce stade de l’analyse, la station 2 «affluent aval rejet» montre un état écologique moyen au
sens de la DCE et un peuplement d’invertébrés benthiques éloigné des communautés
caractéristiques des cours d’eau de référence pour cette hydroécorégion «Massif Central
Nord ».
5.3.2.3.
Station S3”Bussière aval”
Située en amont proche du pont de la route reliant Bussière à Saugny, la station S3 présente des
habitats benthiques de même composition et de même qualité qu’à la station S1 (cf. tableaux 18,
19). Les eaux de la Bussière à cette station sont de bonne qualité biologique comme le montre la
note IBGN de 16/20 qui concorde avec la valeur du Cb2 et de son indice In.
Dans le cadre de la DCE , les indices calculés permettent d’attribuer à la station 3 un bon état
écologique. Cependant, il reste un écart entre l’IBGN observé et sa valeur de référence pour cette
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
43
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
hydroécorégion HER 21 «Massif Central Nord» qui est de 19/20, d’après Wasson et al (2004).
C’est la faiblesse du GFI qui est en cause. Le Groupe Faunistique Indicateur n’est que de 7,
représenté par le Plécoptère Leuctridae g. Leuctra, taxon à sensibilité modérée. Les taxons les plus
polluosensibles des GFI 8 et 9 sont présents mais en nombre insuffisant dans le peuplement pour
être pris en compte dans le calcul de l’indice IBGN. Mieux représentés qu’en S1, plusieurs
individus des taxons Plécoptères Setipalpia Chloroperlidae et Perlodidae, taxons à polluosensibilité
élevée, ont été récoltés lors de l’échantillonnage Mag20 (cf. liste faunistique en annexe 5).
Par ailleurs, la représentation des taxons polluosensibles (indice EPTC) dans l’abondance totale du
peuplement est meilleure (avec 784 ind./m2 soit 23 % des effectifs) qu’à la station S1.
Cette polluosensibilité non optimale mais s’améliorant tout de même par rapport à la station S1, est
également accompagnée par une bonne variété taxonomique (classe de variété 10 selon IBGN et
variété totale de 73 unités taxonomiques selon Mag20) que l’on peut rattacher à la bonne qualité des
habitats benthiques.
L’amélioration de la qualité du peuplement constatée sur cette station s’explique par la position plus
aval de la station S3 sur le ruisseau de la Bussière (secteur de l’Epirhitral). Elle est caractérisée par
un lit un peu plus large, un débit moyen plus important (turbulences accrues) et une pente plus forte
que sur la station S1 qui offrent un habitat plus favorable à une faune benthique rhéophile de plus
forte polluosensibilité.
Néanmoins, cette amélioration est peu visible sur les résultats surtout si l’on ne se focalise que sur
la classe de qualité et l’état écologique du peuplement qui ont même baissé par rapport à la station
S1 pour l’absence d’1 seul taxon dans la variété taxonomique IBGN. D’autres indices comme l’In
du Cb2 (8,4/10 contre 8,1) mais surtout l’EPTC (37 taxons pour 784 ind./m2 contre 28 taxons pour
556 ind./m2), indice calculé sur l’échantillonnage de type Mag20, démontrent bien une amélioration
de la qualité du peuplement en S3.
Dans ce cas précis, le protocole Mag20, fondé sur une prospection beaucoup plus complète de
l’espace fluvial et s’appuyant sur une description fine de l’habitat aquatique, a apporté un plus dans
l’analyse et a permis de mettre en évidence l’amélioration de la qualité du peuplement d’invertébrés
de la S3.
L’effet du rejet des eaux usées du hameau de Sommée n’est pas visible sur le peuplement
d’invertébrés benthique de la Bussière à la station S3. La tendance est plutôt à la stabilité
voire, après une analyse plus fine des résultats selon le Mag20, à une amélioration de la
qualité du peuplement en S3 par rapport à la station amont S1.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
44
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
5.3.3.
Mesures de similarité entre les peuplements d’invertébrés des stations d’étude
Pour pouvoir comparer les peuplements entre eux et juger de leur degré de similarité, nous avons
utilisé l’indice de Jaccard. Cet indice est explicité dans le chapitre méthodologie. Il mesure ici le
degré de similarité entre les peuplements d’invertébrés benthiques des stations S1, S2 et S3, selon
un critère qualitatif (présence / absence de taxons). Il varie de 0 à 1.
S1
S2
S3
S1
1
0,40
0,64
S2
0,40
1
0,33
S3
0,64
0,33
1
Tableau 21 : Similarité entre les peuplements benthiques des stations - été 2006
Les stations les plus similaires sont celles qui sont généralement les plus proches dans l’espace et se
situant le plus souvent sur un même cours d’eau. C’est le cas des stations S1 et S3 de la Bussière
qui présentent un indice de similarité de 0,64. Elles ont un fond de peuplement constitué d’un grand
nombre de taxons communs.
Par contre, on peut constater que la nature du peuplement d’invertébrés benthiques de la station S2
«affluent aval rejet» se détache nettement de ceux des stations de la Bussière (indices de similarité
faibles de 0,33 avec le peuplement de S3 et de 0,40 avec celui de S1).
Ce sont en partie les conditions stationnelles limitantes (absence de fortes vitesses de courant
et de substrats minéraux de type galets, graviers, blocs) qui règnent en S2, qui déterminent la
composition particulière de ce peuplement, éloignée de ceux de la Bussière.
5.3.4.
Comparaison Station S3”Bussière aval” avec les données antérieures
Les résultats à la station S3 ont été comparés à ceux de la campagne du 27 août 2003, réalisée par
SIALIS dans le cadre de l’Observatoire de la qualité des eaux du Morvan4.
La station SIALIS était positionnée en aval de la confluence avec l’affluent du hameau de Sommée,
400 m en aval de la route reliant « la Bussière » à « Saugny ». Cette analyse de la biocénose
benthique sur le secteur aval de la Bussière est antérieure à la disparition subite de la totalité de la
population d’Ecrevisses à pieds rouges (Astacus astacus L.) et d’Ecrevisses à pieds
blancs
(Austropotamobius pallipes, Lereboullet, 1858) survenue en Octobre 2004.
4
Observatoire de la qualité des eaux du Morvan dont l’un des objectifs est de suivre la qualité des eaux et d’améliorer
les connaissances sur les sites à haute valeur écologique.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
45
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
S3
Station SIALIS
23/08/2006
27/08/2003
Effectif brut
8163
4765
Variété taxonomique totale*
65
41
Indice EPTC
37
26
Classe de variété
10 (36 taxons)
9 (31 taxons)
Groupe Faunistique Indicateur (GFI)
7
7
Taxon indicateur
Leuctridae
Goeridae
Note IBGN (/20)
16
15
Robustesse
16
15
Classe de qualité
1B
1B
Cb2 (/20)
16,3
15
Iv (/10)
7,9
6,8
In (/10)
8,4
8,2
*Pour une comparaison plus fiable, la variété taxonomique totale a été modifiée et adaptée selon le modèle de la liste faunistique de SIALIS
(Diptères et Oligochètes déterminés selon protocole IBGN).
Tableau 22 : Evolution de la qualité biologique du peuplement d’invertébrés en aval de la confluence avec
l’affluent entre été 2003 et 2006.
Les différents indices qui synthétisent la qualité du peuplement benthique du secteur aval de la
Bussière montrent une similitude entre ces deux peuplements. On note aussi une légère tendance à
l’amélioration en 2006. Par rapport à la campagne d’été 2003, l’IBGN, le Cb2, la diversité
taxonomique, l’indice EPTC et l’abondance ont progressé. La classe de qualité hydrobiologique est
resté inchangée, GFI de 7 et classe 1B pour les deux campagnes.
Nous avons utilisé l’indice de Jaccard ( I ) pour mesurer plus précisément le degré de similarité
entre ces deux peuplements de la Bussière, à un niveau générique. Voici les résultats :
S3 été 2006 SIALIS été 2003
Nc
I = Nc / (N1 + N2 - Nc)
35
0,49
Tableau 23 : Mesure de Similarité entre S3 et la station SIALIS
On constate que les peuplements d’invertébrés benthiques des deux stations S3 et SIALIS sont peu
similaires (indice de similarité de 0,49). Ces deux stations, pourtant de même biocénotype,
présentent des peuplements relativement éloignés à un niveau générique. Cette évolution temporelle
du peuplement de la Bussière entre 2003 et 2006 est une amélioration. En effet, elle se traduit
globalement par une augmentation importante du nombre de taxons (+ 21 taxons) en été 2006 par
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
46
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
rapport à l’été 2003. On compte 27 nouveaux taxons en S3 lors de l’été 2006 et la disparition que de
6 taxons. Parmi ces 27 nouveaux taxons, 13 sont accidentels, car représentés par un seul individu.
Cette augmentation de la richesse taxonomique reste tout de même significative (+ 14 taxons
représentés par au moins 2 individus) soit 34 % de diversité en plus l’été 2006 par rapport à l’été
2003. Cette différence peut, au moins en partie, s’expliquer par les caractéristiques d’habitat un peu
moins favorables à la faune benthique de la station échantillonnée en 2003 (moins de substrats
rocheux et d’avantage de substrats sableux) par rapport à celle de 2006.
41 % des nouveaux taxons (soit 11 taxons) ont une polluosensibilité forte à modérée. Ce sont les
Chloroperlidae du g. Siphonoperla, les Nemouridae du g. Nemoura, les Leptoceridae du g. Adicella,
les Rhyacophilidae du g. Hyporhyacophila, les Hydroptilidae sp. Ithytrichia lamellaris, les
Heptageneiidae du g. Epeorus, les Elmidae du g. Riolus, les Dytiscidae du g. Agabus et du g.
Dytiscus, ou bien encore les Empididae des SF. Clinocerinae et Hemerodrominae.
Les 6 taxons qui n’ont pas été retrouvés en S3 lors de l’été 2006, sont les Astacidae Astacus astacus
aujourd’hui disparu, les Perlidae du g. Perla, les Heptageneiidae du g. Electrogena, les
Sericostomatidae du g. Sericostoma, les Elmidae du g. Limnius, et les Psychomyiidae du g. Lype.
Si on enlève les taxons représentés par un seul individu, taxons que l’on peut considérer comme
«accidentels» et dont l’échantillonnage est aléatoire, on tombe seulement à 3 taxons non revus en
S3 l’été 2006 : les Heptageneiidae du g. Electrogena, les Elmidae du g. Limnius, et les
Psychomyiidae du g. Lype.
La situation hydrobiologique de la Bussière ne semble pas avoir changé entre ces deux
campagnes, elle reste de bonne qualité sur son secteur aval.
Si l’on regarde d’un peu plus prés l’évolution de la qualité du peuplement benthique entre
l’été 2003 et l’été 2006, on constate une amélioration de la qualité du peuplement
d’invertébrés benthique sur le secteur aval de la Bussière, en partie liée aux meilleures
caractéristiques d’habitat de la station échantillonnée en 2006. En outre, la sécheresse qui a
sévit durant tout l’été 2003 sur le ruisseau de la Bussière a certainement altéré la qualité du
peuplement benthique et peut également expliquer en partie l’écart observé.
Ce n’est donc pas un changement de fond et permanent de la qualité du cours d’eau qui
permet d’expliquer la mortalité brutale des populations d’écrevisses en 2004.
5.3.5.
Structure et composition taxonomique des peuplements d’invertébrés
Une analyse de la structure et de la composition taxonomique des peuplements benthiques du
ruisseau de la Bussière et de son affluent ont été réalisées à partir de l’échantillonnage de type
Mag20. Les résultats sont présentés ci-après.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
47
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
5.3.5.1.
Indices de structure
S1
S2
S3
17562
10097
8161
Densité (ind./m )
7630
7341
3392
Effectif brut (selon IBGN)
6997
2594
2665
Densité (ind./m2)
9267
1441
3241
Variété taxonomique totale (selon Mag 20)
65
47
73
Variété taxonomique familiale
49
34
52
Variété taxonomique totale (selon IBGN)
52
40
50
Variété taxonomique familiale
38
30
36
Indice de Shannon (H)
2,91
2,42
3,88
Equitabilité (E)
0,48
0,44
0,63
Effectif brut (selon Mag 20)
2
Tableau 24 : Qualité structurelle des peuplements d’invertébrés benthiques – Août 2006.
Station S1 « amont Bussière »
Le peuplement d’invertébrés benthiques du ruisseau de la Bussière à la station S1 est abondant
(7630 ind./m2), bien diversifié (38 familles, 52 genres selon l’IBGN et 49 familles, 65 genres selon
Mag20 ). Par contre, il reste sensiblement déséquilibré (Equitabilité de 0,48).
Station S2 « affluent Bussière »
Le peuplement d’invertébrés benthiques de l’affluent de la Bussière à la station S2 est abondant
(7341 ind./m2). Par contre, sa diversité est moyenne et limitée (30 familles, 40 genres selon l’IBGN
et 34 familles, 47 genres selon Mag20 ), sa structure est déséquilibrée (Equitabilité de 0,44).
Station S3 « aval Bussière »
Le peuplement d’invertébrés benthiques du ruisseau de la Bussière à la station S3 est d’abondance
correcte (3392 ind./m2). Il est également bien diversifié (36 familles, 50 genres selon l’IBGN et 52
familles, 73 genres selon Mag20 ) et bien équilibré (Equitabilité de 0,63).
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
48
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Composition taxonomique (% d’effectif)
5.3.5.2.
S1
S2
S3
PLECOPTERES
0,8
2,8
TRICHOPTERES
0,5
6,6
EPHEMEROPTERES
1,8
0,03
5,3
COLEOPTERES
4,1
0,6
8,9
ODONATES
1,3
DIPTERES
39,9
15,1
23,5
CRUSTACES
38,2
1,1
24,2
MOLLUSQUES
7,2
1,5
5,1
OLIGOCHETES
5,8
45,1
20,6
36,1
NEMATODES
AUTRES
1,4
1,0
1,1
1,7
50
45
PLECOPTERES
40
TRICHOPTERES
EPHEMEROPTERES
35
COLEOPTERES
ODONATES
30
DIPTERES
25
CRUSTACES
MOLLUSQUES
20
OLIGOCHETES
NEMATODES
15
AUTRES
10
5
0
S1
S2
S3
Figure 13 : Composition taxonomique des peuplements d’invertébrés benthiques (% d’effectif) - Août 2006.
Cette analyse confirme bien le déséquilibre et la simplification de l’édifice benthique du
peuplement à la station S2 «affluent de la Bussière». Seulement trois grands groupes d’invertébrés
sont bien représentés dans le peuplement : les Oligochètes avec 45,1 % des effectifs, les Nématodes
de la famille des Mermithidae avec 36,1 % des effectifs et dans une moindre mesure les Diptères
avec la famille des Ceratopogonidae SF. Ceratopogoninae et des Chironomidae. Ceci révèle bien la
faible diversité biologique et écologique de ce peuplement. L’abondance des groupes Plécoptères,
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
49
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Ephéméroptères, Trichoptères et Coléoptères (EPTC), constitués par des taxons les plus sensibles à
la qualité des eaux est insignifiante.
La station S1 «amont Bussière» semble présenter un peuplement de qualité intermédiaire. Il est
dominé par les groupes Diptères Chironomidae tr. Tanytarsini et SF. Orthocladiinae avec 39,9 %
des effectifs et par les Crustacés Gammaridae g. Gammarus avec 38 % des effectifs.
Quant à la station S3 «aval Bussière», son peuplement est le mieux diversifié et équilibré. Plusieurs
grands groupes d’invertébrés sont bien représentés. Les Diptères Chironomidae tr. Tanytarsini et
SF. Orthocladiinae, les Oligochètes et les Crustacés Gammaridae g. Gammarus, codominent au
sein du peuplement. Notons la part non négligeable des groupes polluosensibles Plécoptères (3 %),
Ephéméroptères (5 %), Trichoptères (6 %) et Coléoptères (9 %). Ceci témoigne d’une meilleure
diversité écologique et biologique du peuplement de la Bussière à la S3.
5.3.5.3.
Diversité et abondance des groupes d’invertébrés les plus polluosensibles
Les mesures de richesse taxonomique sont sensibles aux activités humaines. C’est particulièrement
vrai pour la richesse des groupes Ephéméroptères, Plécoptères, Trichoptères et Coléoptères (Indice
EPTC) qui peuvent être considérées comme de bons indicateurs biologiques des perturbations
anthropiques. Ces quatre ordres sont sensibles aux variations des conditions du milieu d’après
Lenat (1988) et aux pollutions chimiques et organiques d’après Rosenberg et Resh (1993). Ainsi, la
richesse générique des EPTC doit donc répondre avec plus de sensibilité aux variations des
conditions stationnelles que la richesse générique totale.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
50
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Les mesures de richesse générique des EPTC sont présentées ci-dessous :
Richesse totale EPTC
40
Richesse Ephéméroptères
Richesse Plécoptères
35
Richesse Trichoptères
Richesse Coléoptères
30
25
20
15
10
5
0
S1
S2
S3
Figure 14 : Richesse générique en EPTC des peuplements d’invertébrés benthiques - Août 2006.
On constate que c’est le peuplement benthique de la station S2 «affluent Bussière » qui présente la
richesse générique en EPTC la plus faible avec seulement 14 genres inventoriés dont 12 genres de
Coléoptères. Les ordres Trichoptères et Plécoptères n’y sont pas représentés.
Le peuplement de la station S3 «aval Bussière» est le mieux représenté en EPTC avec 37 genres et
tous les ordres présents de façon relativement équitable. Quant à la station S1 «amont Bussière», sa
richesse EPTC se rapproche nettement de la S3.
Pour situer ces résultats, on considère que pour un cours d’eau du Massif Central, la référence EPT
(indice proche de l’EPTC) est en moyenne de 18 familles EPT, avec un intervalle de confiance de
+/- 3 unités taxonomiques d’après Wasson et al. (2002). La figure ci-dessous montre le
positionnement des indices EPT de chaque station par rapport à cette référence.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
51
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
20
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
Référence EPT
S1
S2
S3
Figure 15 : Comparaison de la Richesse familiale en EPT des peuplements d’invertébrés benthiques à la
référence Massif Central - Août 2006.
On peut constater un écart important entre l’EPT observé en S2 «affluent aval rejet» et l’EPT de
référence.
Par contre, l’indice EPT observé à la S1 est très proche de la valeur référence, et celui de la S3 est
même supérieur à cette référence.
C’est bien à la station S2 «affluent Bussière», située en aval du rejet du hameau de Sommée,
que l’on trouve le peuplement d’invertébrés benthiques de moins bonne qualité. Néanmoins,
on a vu que la mosaïque d’habitat de cette station représentait un frein au développement
d’une faune riche, variée et de forte polluosensibilité, de par notamment sa position très
apicale et sa configuration morphologique.
C’est par contre à la station S3 « aval Bussière », que le peuplement d’invertébrés semble être
le plus fonctionnel et exploite au mieux toutes les niches écologiques offertes par le milieu.
Cette bonne fonctionnalité est à rattacher à la bonne qualité des habitats qui caractérisent
cette station et à sa position plus aval (ordre de drainage 2) dans le profil longitudinal de la
Bussière.
5.3.6.
Etude de traits liés à la physiologie et à l’écologie des peuplements d’invertébrés
L’identification des invertébrés benthiques au niveau du genre a permis de réaliser une analyse des
traits biologiques, physiologiques et écologiques des peuplements à l’aide de la base de données de
Tachet et al (2000).
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
52
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Dans le cadre de cette étude et en fonction des objectifs visés, nous avons retenu deux traits
écologiques à analyser : «le degré de trophie des eaux» et «la valeur saprobiale des organismes
identifiés».
5.3.6.1.
Degré de trophie
Cette analyse permet d’évaluer, au travers des invertébrés benthiques, le degré de trophie des eaux
de la Bussière et de son affluent, notamment leur teneur en azote (N) et en phosphore (P) dans la
durée, en fonction de la sensibilité des différents taxons à ces paramètres.
On distingue les eaux oligotrophes où les teneurs en N et P sont faibles, les eaux mésotrophes où les
teneurs en N et P sont moyennes et les eaux eutrophes où les teneurs en N et P sont importantes.
eau oligotrophe
eau mésotrophe
50%
eau eutrophe
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
S1
S2
S3
Figure 16 : Degré de trophie des eaux de la Bussière et de son affluent (% d’effectif) - Août 2006.
D’après les significations écologiques des organismes constituant les peuplements d’invertébrés
benthiques des trois stations d’étude, on peut remarquer une nette différence de diagnostic entre les
eaux de la Bussière et de l’affluent.
Le peuplement d’invertébrés de la station 2 «affluent Bussière» est plutôt inféodé à des eaux mésoeutrophes caractérisées par des teneurs moyennes à fortes notamment en azote et phosphore. Parmi
les taxons majoritaires en S2 ne craignant pas les eaux chargées en éléments fertilisants, on peut
distinguer les nématodes Mermithidae, certains Oligochètes comme la grande majorité des Naididae
et les Diptères Chironomidae de la tribu des Chironomini. La présence des Ephéméroptères du g.
Cloëon, des Asellidae du g. Proasellus et des diptères Culicidae SF. Culicinae témoignent
également de conditions méso-eutrophes.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
53
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Par contre, les peuplements de la Bussière aux stations 1 et 3 ont plutôt une affinité pour des eaux
méso-oligotrophes, caractérisées par des teneurs plutôt faibles en éléments nutritifs. La similarité
entre S1 et S3 est forte sur ce critère «degré de trophie». La présence de Plécoptères des genres
Protonemura, Nemoura, Leuctra, de Ephéméroptères des genres Ephemera, Rhytrogena, Epeorus,
Ecdyonurus et de l’Odonate Cordulegaster en témoigne.
Aucune perturbation n’est visible dans la qualité du peuplement d’invertébrés de la station 3.
L’arrivée du ruisseau de Sommée dans la Bussière ne semble pas changer la situation.
5.3.6.2.
Valeur saprobiale
Elle traduit la sensibilité des différentes espèces de macroinvertébrés à une pollution organique. Un
classement de ces différents taxons a pu être établi en fonction de leur polluorésistance.
On distingue ainsi de façon simplifiée des espèces xénosaprobes (espèces pas du tout
polluorésistantes), oligosaprobes (espèces faiblement polluorésitantes), βmésosaprobes (espèces
relativement polluorésistantes), αmésosaprobes (espèces polluorésistantes) et polysaprobes (espèces
très polluorésistantes).
espèces xénosaprobes
40%
espèces oligosaprobes
espèces β-mésosaprobes
35%
espèces α-mésosaprobes
espèces polysaprobes
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
S1
S2
S3
Figure 17 : Valeur saprobiale des peuplements benthiques (% d’effectif) - Août 2006.
Le peuplement d’invertébrés benthique de l’affluent (station S2) est majoritairement βmésosaprobes
et α mésosaprobes, c’est à dire constitué de taxons relativement polluorésisants à polluorésistants.
On retrouve parmi ces taxons certains Oligochètes comme la majorité des Naididae, certains
Diptères comme les Ceratopogonidae SF. Ceratopogoninae, les Chironomidae de la tribu des
Chironomini et les Culicidae SF. Culicinae.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
54
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Par contre, les peuplements de la Bussière aux stations S1 et S3 sont majoritairement constitués de
taxons oligosaprobes et βmésosaprobes, c’est à dire faiblement à relativement polluorésistants.
On peut retrouver parmi ces taxons polluosensibles à la station S1 « amont Bussière » : les
Plécoptères Chloroperlidae du g. Siphonoperla, Nemouridae du g. Protonemura et Nemoura,
Leuctridae du g. Leuctra, les Coléoptères Elmidae du g. Elmis et sp. Dupophilus brevis, l’Odonate
Cordulegasteridae du g. Cordulegaster, l’Ephéméroptère Heptageneiidae du g. Rhitrogena ou bien
encore le Trichoptère Goeridae du g. Silo.
A la station S3, on a en plus comme taxons polluosensibles : les Trichoptères Rhyacophilidae du g.
Hyporhyacophila et Leptoceridae du g. Adicella.
Tous les taxons énumérés précédemment sont absents à la station S2. Les peuplements de la
Bussière en S1 et S3 sont donc bien plus sensibles à une pollution organique que le peuplement de
la station S2 sur l’affluent.
Comme précédemment, ces résultats ne mettent pas en évidence de perturbations dans la
qualité du peuplement d’invertébrés de la Bussière aval (station S3) dont la cause serait le
rejet d’eaux usées du hameau de Sommée.
5.3.7.
Etude des traits «Valeur Saprobiale » et «Degré de trophie » pour des conditions
habitationnelles comparables entre S1 et S2
Grâce à l’échantillonnage de type Mag20 (tous les couples Substrat/Vitesse/Hauteur présents dans
l’espace fluvial ont été prospectés), nous avons pu réaliser une analyse plus fine de ces deux traits
écologiques, à l’échelle de microhabitats comparables, pour voir si il y a réellement un impact du
rejet du Hameau de Sommée sur le peuplement d’invertébrés benthiques de l’affluent, à la station
S2.
Pour cela nous avons retenu dans l’analyse que les listes faunistiques des microhabitats communs
aux stations 1 «Amont Bussière» et 2 « affluent aval rejet » c’est à dire les microhabitats aux
couples SVH (Substrat/Vitesse/Hauteur) suivants : 312, 712, 232, et 412 (cf. annexe 6).
Pour s’affranchir des conditions stationnelles, nous avons également enlevé de ces listes
faunistiques des mésohabitats retenus, tous les taxons rhéophiles et les taxons ayant une forte
affinité pour les mésohabitats type galets, blocs, graviers, qui ne sont pas présents en S2. Nous
avons ainsi pu reconstituer une liste faunistique en S1 comparable à celle de la S2, d’un point de vu
habitationnel.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
55
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
Les résultats sont présentés ci-dessous :
eau oligotrophe
eau mésotrophe
50%
eau eutrophe
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
S1
S2
Figure 18 : Degré de trophie des eaux pour les microhabitats concernés des stations S1 et S2 (% d’effectif) Août 2006.
On remarque, à l’échelle des microhabitats (codes 312, 712, 232, et 412) communs aux deux
stations S1 et S2, une différence d’affinité des peuplements d’invertébrés benthiques associés au
degré de trophie de l’eau.
Le peuplement d’invertébrés de la station 2 «affluent Bussière» est plutôt inféodé à des eaux mésoeutrophes caractérisées par des teneurs moyennes à fortes notamment en azote et phosphore alors
que le peuplement de la station 1 «amont Bussière» est plutôt inféodé à des eaux méso-oligotrophes.
Les organismes sensibles aux eaux eutrophes qui sont bien mieux représentés à la station 1 sont les
Diptères Chironomidae de la tr. Tanytarsini, les Crustacés Gammaridae du g. Gammarus, ou bien
encore les Bivalves Sphaeriidae du g. Pisidium.
Ces résultats montrent bien un impact du rejet d’eaux usées du hameau de Sommée sur le
peuplement d’invertébrés benthiques de l’affluent à la station 2.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
56
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
espèces xénosaprobes
espèces oligosaprobes
40%
espèces β-mésosaprobes
espèces α-mésosaprobes
35%
espèces polysaprobes
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
S1
S2
Figure 19 : Valeur saprobiale des peuplements benthiques des mésohabitats communs aux stations S1 et S2
(% d’effectif) - Août 2006.
On constate également, à l’échelle des microhabitats (codes 312, 712, 232, et 412) communs aux
deux stations S1 et S2, une différence significative de la polluosensibilité globale des deux
peuplements d’invertébrés benthiques. Le peuplement de la station 2 «affluent aval rejet» est
majoritairement constitué de taxons βmésosaprobes et α mésosaprobes, organismes relativement
polluorésisants à polluorésistants à une pollution organique alors que le peuplement de la station 1
est majoritairement constitués de taxons oligosaprobes et βmésosaprobes, organismes sensibles à
très sensibles à ce type de pollution.
Ces résultats confortent le diagnostic de la présence à la station 2, d’un peuplement
d’invertébrés benthiques influencé par une charge polluante provenant du rejet d’eaux usées
du hameau de Sommée.
5.3.8.
Discussion - Conclusion sur l’analyse des peuplements d’invertébrés benthiques
L’analyse des peuplements d’invertébrés benthiques du ruisseau de la Bussière et de l’affluent de
Sommée a permis d’établir que la station 1 de référence, sur le ruisseau de la Bussière, est
caractérisée par un peuplement d’invertébrés d’excellente qualité biologique et de très bonne qualité
écologique. Il est constitué d’une faune à rhéophilie et polluosensibilité modérées, inféodée à des
eaux méso-oligotrophes. Ce peuplement est à l’image des conditions stationnelles présentes
(position apicale de la station, secteur d’ordre 1 hypocrénal).
Le peuplement d’invertébrés de l’affluent, à la station 2 «aval rejet hameau de Sommée», est de
qualité biologique et écologique moyennes, peu sensible à la qualité de l’eau et inféodé à des eaux
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
57
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
méso-eutrophes. Il subit bien l’influence d’une charge polluante provenant du hameau de Sommée.
Caractérisé par l’absence des taxons rhéophiles, il est également à l’image des conditions limitantes
qui règnent en aval de Sommée (absence des substrats d’érosion associés à des classes de vitesse
moyenne à élevés).
Le secteur aval de la Bussière, représenté par la station 3, est caractérisé par un peuplement
d’invertébrés de bonne qualité biologique et écologique. L’analyse plus fine de toutes ses
composantes a révélé une amélioration de sa qualité par rapport à celui de la station de référence S1.
Le peuplement est notamment de meilleure polluosensibilité et plus rhéophile, mieux structuré et
diversifié. Cette bonne fonctionnalité est à rattacher à la bonne qualité des habitats qui caractérisent
cette station et à sa position plus aval (ordre de drainage 2) dans le profil longitudinal de la
Bussière.
Une amélioration temporelle de la qualité du peuplement est également à souligner entre l’été 2003
et l’été 2006. La sécheresse qui a sévit durant tout l’été 2003 sur le ruisseau de la Bussière peut
expliquer ce fait, en ayant altéré la qualité du peuplement benthique.
L’effet du rejet des eaux usées du hameau de Sommée n’est pas visible sur le peuplement
d’invertébrés benthique de la Bussière à la station S3.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
58
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
5.4.
Synthèse des résultats
Cet état des lieux précis de la qualité du ruisseau de la Bussière effectué pendant l’été et l’automne 2006 au travers de l’analyse des différents
composantes du milieu nous permet de dresser le bilan suivant.
S1 «Bussière amont »
Classe de
qualité
Qualité physicochimique de l’eau
hors contexte
hydrogéologique
Bonne
à
S2 «Affluent aval rejet»
Paramètres
déclassants
Classe de
qualité
Aucun
Bonne
à
Excellente
S3 «Bussière aval»
Paramètres
déclassants
Classe de
qualité
Aucun
Bonne
à
Excellente
Paramètres
déclassants
Aucun
Excellente
Commentaires des hydrobiologistes
S2 > S1 significatif en sels dissous, phosphore
total , phosphates.
S2 < S1 significatif en O2 dissous, % de sat. O2.
S3 > S1 enrichissement significatif en
phosphates, sels dissous.
S2 < S1< S3 significatif en nitrates.
Teneur en Plomb
58 mg/kg de MS
Qualité des
sédiments
Invertébrés
benthiques
Moyenne
Excellente
IBGN
17/20
Teneur en Plomb
36 mg/kg de MS
Aucun
Moyenne
Moyenne
IBGN
10/20
Teneurs en 2 HAP
Benzo(a)Pyrène
100 µg/kg
Benzo(a)Anthracène
59 µg/kg
Tous les indices.
Surtout le GFI de 2 et
le coefficient
morphodynamique de
9,6 /20
Moyenne
Bonne
IBGN
16/20
Qualité moyenne des sédiments selon le SEQ
EAU.
Contamination en Plomb (naturelle) et en HAP
Teneurs en 9 HAP
à la S3.
dont 2 > seuil Bon
Etat chimique DCE Etat chimique des sédiments à la S3 pas bon
Benzo(k)fluoranthène selon la DCE pour les teneurs en
Benzo(k)fluoranthène et Fluoranthène.
56 µg/kg
Pas d’effets toxiques probables sur les
Fluoranthène
organismes aquatiques selon les TEC et PEC.
240 µg/kg
La Classe de variété
qui est de 10.
Qualité biologique bonne à excellente des eaux
de la Bussière.
Pas d’influence du rejet du hameau de Sommée
sur la Bussière aval.
Qualité biologique moyenne des eaux de
l’affluent en aval du rejet de Sommée.
Influence du rejet du hameau sur la S2.
Tableau 25 : Bilan synthétique des résultats de l’état de la qualité des eaux de la Bussière - Eté et Automne 2006.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
59
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
6. Synthèse / Discussion
L’analyse des différentes composantes du milieu (physico-chimie, biologie, hydrologie) a permis de
dresser un état des lieux de la qualité du ruisseau de la Bussière.
6.1.
Qualité du ruisseau de la Bussière
6.1.1.
Secteur amont confluence affluent de Sommée
Sur sa partie amont, le ruisseau de la Bussière se caractérise :
•
Par des eaux de bonne qualité physico-chimique selon le diagnostic SEQ EAU, en Août et
en Automne 2006, légèrement acides et faiblement minéralisées en liaison avec la nature
cristalline de la roche mère et des sols de type bruns acides présents sur le bassin de la
Bussière. Ces caractéristiques sont proches de celles rencontrées sur les cours d’eau du
bassin amont de l’Yonne et sur la Cure (Couasné, 2003 ; Lagarrigue et al., 2005).
Néanmoins, les teneurs en nitrates mais plus particulièrement en ammonium ne sont pas
négligeables et peuvent provoquer une gêne au bon déroulement du cycle de développement
des écrevisses autochtones.
•
Par des sédiments de qualité moyenne selon le SEQ EAU vis à vis du plomb, qui est
cependant d’origine naturelle (nature géologique des sols). Ces sédiments présentent en
revanche un Bon Etat chimique au sens de la DCE vis à vis des molécules d’HAP et de
pesticides / herbicides dont on connaît les seuils de toxicité.
•
Par un peuplement d’invertébrés d’excellente qualité biologique et de très bonne qualité
écologique, constitué d’une faune benthique à rhéophilie et polluosensibilité modérée,
inféodée à des eaux méso-oligotrophes.
6.1.2.
Secteur aval confluence affluent de Sommée
En aval de la confluence avec l’affluent de Sommée, le ruisseau de la Bussière est caractérisé :
•
Par des eaux de bonne qualité physico-chimique selon le diagnostic SEQ EAU, en Août et
en Automne 2006, et de même nature que sur son secteur amont. Cependant, on décèle un
enrichissement significatif en sels dissous et en orthophosphates provenant de l’affluent de
Sommée. Il a été également mis en évidence un enrichissement significatif et progressif en
nitrates. Il s’avère que cet apport en nitrates n’arrive pas par l’affluent de Sommée mais par
l’axe principal, en liaison avec les pratiques agricoles et la présence de troupeaux de bovins
sur le bassin amont de la Bussière. La qualité des eaux de la Bussière aval peut présenter une
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
60
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
gêne au bon déroulement du cycle de développement des écrevisses autochtones (teneurs en
orthophosphates et en nitrates).
•
Par des sédiments de qualité moyenne selon le SEQ EAU (contamination au plomb et par 9
molécules d’HAP qui ne dépassent pas toutefois les seuils de toxicité). La contamination au
plomb, d’origine naturelle, est plus importante que sur le secteur amont de la Bussière. Il
s’avère que cette contamination n’arrive pas par l’affluent de Sommée. En outre, l’état
chimique des sédiments n’est pas bon selon la DCE pour deux molécules d’HAP : le
Fluoranthène et le Benzo(k)fluoranthène. Cependant, il semble qu’il n’y ait pas d’effet
toxique de ces molécules sur les organismes aquatiques aux concentrations rencontrées.
•
Par un peuplement d’invertébrés de bonne qualité biologique et écologique. L’analyse plus
fine de toutes ses composantes a révélé une amélioration de sa qualité par rapport à celui de
la station de référence S1. Le peuplement est notamment de meilleure polluosensibilité et
plus rhéophile, mieux structuré et diversifié. Cette bonne fonctionnalité est à rattacher à la
bonne qualité des habitats qui caractérisent cette station et à sa position plus aval (ordre de
drainage 2) dans le profil longitudinal de la Bussière.
6.1.3.
•
Affluent de Sommée aval rejet
Les eaux de l’affluent à l’aval immédiat du rejet, sont de qualité physico-chimique moyenne
selon le SEQ EAU. Elles sont régulièrement sous-saturées en oxygène (taux de saturation <
70 %) et plus chargées en sels dissous et en orthophosphates que les eaux de la Bussière.
•
Les sédiments de l’affluent sont de qualité moyenne selon le SEQ EAU vis à vis des
molécules de HAP qui ne dépassent pas toutefois les seuils de toxicité (pour les molécules
dont on connaît ces seuils). Néanmoins, ils présentent un Bon Etat chimique au sens de la
DCE et il semble qu’il n’y ait pas d’effet toxique de ces molécules sur les organismes
aquatiques aux concentrations rencontrées.
•
Le peuplement d’invertébrés est de qualité biologique et écologique moyenne, peu sensible
à la qualité de l’eau et inféodé à des eaux méso-eutrophes. Il subit l’influence d’une charge
polluante provenant du hameau de Sommée. Caractérisé par l’absence des taxons
rhéophiles, il est également à l’image des conditions limitantes qui règnent en aval de
Sommée (absence des substrats d’érosion associés à des classes de vitesse moyenne à
élevés). Ces résultats témoignent de la présence d’une pollution domestique à la station 2
(aval de Sommée).
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
61
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
7. Conclusion générale
Ce diagnostic a mis en évidence l’impact du rejet des eaux usées du hameau de Sommée, sur la
qualité physico-chimique de l’eau et sur la qualité du peuplement d’invertébrés benthiques du
secteur amont de l’affluent. Cette pollution a également une incidence visible sur la qualité physicochimique de la Bussière aval. On retrouve en effet sur ce secteur des teneurs significatives en
orthophosphates et en sels dissous qui proviennent du rejet du hameau de Sommée. Par contre, le
rejet n’a pas d’incidence perceptible sur le peuplement d’invertébrés benthiques de la Bussière aval.
Soulignons également la présence non négligeable de nitrates sur ce secteur aval de la Bussière,
dont l’origine n’est pas liée au rejet du hameau mais plutôt aux pratiques agricoles et à la présence
de troupeaux de bovins sur le bassin amont de la Bussière (absence et/ou mauvais état de la
ripisylve qui l’empêche notamment de jouer son rôle de « fixateur de nitrates »).
Sur le secteur aval de la Bussière, on a pu observer des dépassements ponctuels des seuils limites de
toxicité pour les écrevisses indigènes concernant les formes azotées et phosphorées. Ces derniers
représentent une gêne potentielle au bon déroulement du cycle de développement des écrevisses
autochtones à Pieds blancs (Austropotamobius pallipes, Lereboullet, 1858) et à Pieds rouges
(Astacus astacus L.). Toutefois, ce niveau de perturbation reste faible et n’est en aucun cas
susceptible d’avoir provoqué une mortalité subite de ces populations d’écrevisses.
La qualité des sédiments sur la Bussière aval n’est pas non plus exempte de perturbation puisque,
outre une contamination en plomb d’origine naturelle, on observe également une contamination en
HAP bien visible (très probablement majoritairement liée aux revêtements routiers et à l’usage des
engins agricoles en bordure de cours d’eau) mais dont les effets semblent, dans l’état actuel des
connaissances, négligeables voire peu probables sur les organismes aquatiques.
En conséquence, la rénovation des systèmes d’assainissement individuel existants, ou leur mise en
place pour les éventuels nouveaux logements, couplé à un éventuel dispositif à base de végétaux
(saulaie) agissant en « pompes à azote et à phosphore » au niveau de l’affluent de Sommée et à la
restauration d’une ripisylve fonctionnelle le long de la Bussière, devraient permettre de gommer les
perturbations ponctuellement observées, notamment sur la Bussière aval, et d’assurer ainsi des
conditions physico-chimiques favorables à l’ensemble de l’écosystème aquatique.
E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
62
Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière
8. Références bibliographiques
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63
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E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007.
64
ANNEXES
ANNEXE 1 : Graphiques – Cycle de 48 heures
0,
79
0, 166
86 6
7
0, 458
93 3
7
0, 750
01 0
8
0, 041
08 7
33 8
0, 34
15 9
0, 625
2
2
0, 291
30 6
9
0, 208
37 6
1
0, 500
44 3
2
7
0, 92
52 0
3
0, 083
59 7
3
0, 375
66 4
4
0, 667
73 1
5
0, 958
81 8
5
2
0, 50
88 5
6
0, 542
95 2
7
0, 833
03 9
8
0, 125
10 6
4 8
0, 173
17 9
0, 709
2
1
0, 500
32 0
8
0, 292
39 5
1
5
0, 84
46 2
2
0, 875
54 9
3
0, 167
61 6
3
0, 459
68 3
4
0, 751
76 0
04 5
27
5
:3
18 0
:1
20 5
:0
21 0
:4
23 5
:3
01 0
:1
03 5
:0
04 0
:4
06 5
:3
08 0
:1
10 5
:0
11 0
:4
13 5
:3
15 0
:1
17 5
:0
18 0
:4
20 5
:3
22 0
:1
00 5
:0
01 0
:4
03 5
:3
05 0
:1
07 5
:0
08 0
:4
10 5
:3
12 0
:1
14 5
:0
15 0
:4
5
16
Evolution de la température de l'eau - Cycle de 48 h
Evolution de la Température de l'eau en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Eté 2006.
T°C
T° S2
21
T° S3
20
19
18
17
16
15
14
13
12
11
10
9
8
Evolution de la Température de l'eau en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Automne 2006.
T°C
T° S2
16
T° S3
15
14
13
12
11
10
9
8
7
0,
79
0, 166
86 6
7
0, 458
93 3
7
0, 750
01 0
8
0
0, 41
08 7
3 8
0, 334
15 9
0, 625
2
2
0, 291
30 6
9
0, 208
37 6
1
0, 500
44 3
2
0, 792
52 0
3
0, 083
59 7
3
0, 375
66 4
4
6
0, 67
73 1
5
0, 958
81 8
5
0, 250
88 5
6
0, 542
95 2
7
0, 833
03 9
8
0, 125
10 6
4 8
0, 173
17 9
0, 709
2
1
0, 500
32 0
8
0, 292
39 5
1
0, 584
46 2
2
0, 875
54 9
3
0, 167
61 6
3
0, 459
68 3
4
0, 751
76 0
04 5
27
5
:3
18 0
:1
20 5
:0
21 0
:4
23 5
:3
01 0
:1
03 5
:0
04 0
:4
06 5
:3
08 0
:1
10 5
:0
11 0
:4
13 5
:3
15 0
:1
17 5
:0
18 0
:4
20 5
:3
22 0
:1
00 5
:0
01 0
:4
03 5
:3
05 0
:1
07 5
:0
08 0
:4
10 5
:3
12 0
:1
14 5
:0
15 0
:4
5
16
Evolution de la teneur en Oxygène dissous - Cycle de 48 h
Evolution de la teneur en Oxygène dissous en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Eté 2006.
O2 mg/l
O2 mg/l
11
O2 S2
10,0
O2 S3
9,5
9,0
8,5
8,0
7,5
7,0
6,5
6,0
5,5
5,0
4,5
4,0
Evolution de la teneur en Oxygène dissous en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Automne 2006.
O2 S2
O2 S3
10,5
10
9,5
9
8,5
8
7,5
7
6,5
6
5,5
5
Evolution du pH - Cycle de 48 h
Evolution du pH en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Eté 2006.
pH S2
pH
pH S3
8,0
7,9
7,8
7,7
7,6
7,5
7,4
7,3
7,2
7,1
7,0
6,9
6,8
6,7
6,6
6,5
6,4
6,3
6,2
6,1
6,0
21:00
07:00
09:00
14:00
21:00
07:00
09:00
14:00
Evolution du pH en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Automne 2006.
pH S2
pH
pH S3
8,0
7,9
7,8
7,7
7,6
7,5
7,4
7,3
7,2
7,1
7,0
6,9
6,8
6,7
6,6
6,5
6,4
6,3
6,2
6,1
6,0
21:00
07:00
09:00
14:00
21:00
07:00
09:00
14:00
0,
79
1
0, 66
86 67
4
0, 58
93 37
7
0, 50
01 08
0
0, 41
08 78
33
0, 34
15 9
6
0, 25
22 2
0, 91
30 69
2
0, 08
37 61
5
0, 00
44 32
7
0, 92
52 03
0
0, 83
59 73
3
0, 75
66 44
6
0, 67
73 15
9
0, 58
81 85
2
0, 50
88 56
5
0, 42
95 27
8
0, 33
03 98
1
0, 25
10 68
41
0, 73
17 9
7
0, 09
25 1
0, 00
32 08
2
0, 92
39 51
5
0, 84
46 22
8
0, 75
54 93
1
0, 67
61 63
4
0, 59
68 34
75
0,
76 105
04
27
5
130
Cond. µs/cm
15
14
12
10
08
07
05
03
01
00
22
20
18
17
15
13
11
10
08
06
04
03
01
23
21
20
18
16
:4
5
:0
0
:1
5
:3
0
:4
5
:0
0
:1
5
:3
0
:4
5
:0
0
:1
5
:3
0
:4
5
:0
0
:1
5
:3
0
:4
5
:0
0
:1
5
:3
0
:4
5
:0
0
:1
5
:3
0
:4
5
:0
0
:1
5
:3
0
Evolution de la Conductivité - Cycle de 48 h
Evolution de la Conductivité en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Eté 2006.
Cond. µS/cm
Cond S2
150
145
Cond S3
140
135
130
125
120
115
110
105
100
95
90
85
80
75
70
65
60
55
50
Evolution de la Conductivité en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Automne 2006.
Cond S2
Cond S3
125
120
115
110
105
100
95
90
85
80
75
70
65
60
55
50
Evolution comparée Température - Conductivité - Cycle de 48 h
Evolution comparée de la température de l'eau et de la Conductivité en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Eté 2006
Cond. µS/cm
T°C
150
21
20
140
19
130
18
120
17
110
16
15
100
14
90
13
80
12
11
70
10
60
9
8
16
:3
18 0
:0
19 0
:3
21 0
:0
22 0
:3
00 0
:0
01 0
:3
03 0
:0
04 0
:3
06 0
:0
07 0
:3
09 0
:0
10 0
:3
12 0
:0
13 0
:3
15 0
:0
16 0
:3
18 0
:0
19 0
:3
21 0
:0
22 0
:3
00 0
:0
01 0
:3
03 0
:0
04 0
:3
06 0
:0
07 0
:3
09 0
:0
10 0
:3
12 0
:0
13 0
:3
15 0
:0
16 0
:3
0
50
Cond S2
Cond S3
T°C S2
T°C S3
Evolution comparée de la température de l'eau et de la Conductivité en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Automne 2006
21
130
20
120
19
18
110
17
100
16
15
90
14
13
80
12
70
11
10
60
9
Cond S2
Cond S3
T°C S2
T°C S3
18:15
16:30
14:45
13:00
11:15
09:30
07:45
06:00
04:15
02:30
00:45
23:00
21:15
19:30
17:45
16:00
14:15
12:30
10:45
09:00
07:15
05:30
03:45
02:00
00:15
22:30
20:45
8
19:00
50
Evolution comparée Température - Oxygène dissous - Cycle de 48 h
Evolution comparée de la température de l'eau et de la teneur en Oxygène dissous en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Eté 2006.
T°C
O2 mg/l
10,0
21
9,5
20
9,0
19
18
8,5
17
8,0
16
7,5
15
7,0
14
6,5
13
6,0
12
5,5
11
10
4,5
9
4,0
8
16
:3
18 0
:0
19 0
:3
21 0
:0
22 0
:3
00 0
:0
01 0
:3
03 0
:0
04 0
:3
06 0
:0
07 0
:3
09 0
:0
10 0
:3
12 0
:0
13 0
:3
15 0
:0
16 0
:3
18 0
:0
19 0
:3
21 0
:0
22 0
:3
00 0
:0
01 0
:3
03 0
:0
04 0
:3
06 0
:0
07 0
:3
09 0
:0
10 0
:3
12 0
:0
13 0
:3
15 0
:0
16 0
:3
0
5,0
O2 S2
O2 S3
T°C S2
T°C S3
Evolution comparée de la température de l'eau et de la teneur en Oxugène dissous en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Automne 2006.
O2 mg/l
T°C
11,0
21
10,5
20
10,0
19
18
9,5
17
9,0
16
8,5
15
8,0
14
7,5
13
7,0
12
6,5
11
O2 S2
O2 S3
T°C S2
T°C S3
0,76
0,69
0,61
0,54
0,4
0,47
0,32
0,25
0,1
0,18
0,03
0,96
0,89
0,81
0,74
0,67
0,59
0,52
0,45
0,3
0,38
0,23
0,16
0,08
0,01
8
0,94
9
5,0
0,86
10
5,5
0,79
6,0
ANNEXE 2 : Recherche de 216 molécules de pesticides et herbicides sur sédiments
Laboratoire Départemental de l'Eau de la Drôme
Code SANDRE
Paramètre
Unité
1264
1141
1142
1212
1213
1903
1688
1310
1101
1169
1102
1103
1697
1812
1104
1308
1107
1108
1110
1111
1951
1113
2,4,5-T
2,4-D
2,4-DB
2,4-MCPA
2,4-MCPB
Acétochlore
Aclonifène
Acrinathrine
Alachlore
Dichlorprop
Aldicarbe
Aldrine
Depalléthrine
Alpha-cyperméthrine
Amétryne
Amitraze
Atrazine
Atrazine déséthyl
Azinphos éthyl
Azinphos méthyl
Azoxystrobin
Bentazone
Béta-cyfluthrine
Bifénox
Bifenthrine
Bioresméthrine
Bitertanol
Bromacil
Bromophos éthyl
Bromophos méthyl
Bromopropylate
Bupirimate
Butraline
Cadusafos
Captafol
Captane
Carbaryl
Carbendazime
Carbétamide
Carbofuran
Chlordane
Chlordane alpha
Chlordane béta
Chlordécone
Chlorfenvinphos
Chloridazone
Chlorméphos
Chlorothalonil
Chloroxuron
Chlorpyriphos-éthyl
Chlorpyriphos-méthyl
Chlortoluron
Clomazone
Coumaphos
Cyanazine
Cyfluthrine
Cymoxanil
Cyperméthrine
Cyproconazole
Cyprodinil
DDD 24'
DDD 44'
DDE 24'
DDE 44'
DDT 24'
DDT 44'
Deltaméthrine
Diallate
Diazinon
Dicamba
Dichlobenil
Dichlorofenthion
Dichlofluanide
2,6-Dichlorobenzamide
Dichlorvos
Dicofol
Dieldrine
Diéthofencarbe
Difénoconazole
Diflufenicanil
Dimethenamide
Diméthoate
Dinitrocrésol
Dinocap
Dinosèbe
Dinoterbe
Disulfoton
dithianon
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
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µg/kg MS
µg/kg MS
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µg/kg MS
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µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
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2017
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1173
1402
1905
1814
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1490
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1176
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1966
Station 1
Bussières amont
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ANNEXE 2 : Recherche de 216 molécules de pesticides et herbicides sur sédiments
Laboratoire Départemental de l'Eau de la Drôme
Code SANDRE
Paramètre
Unité
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1178
1179
1742
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1939
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1676
2056
1675
2008
1194
1503
1192
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2046
1203
1200
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1673
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1205
1206
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1208
1672
1945
1950
1094
1406
1209
1210
1214
1510
1706
1670
1217
1511
1221
1797
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1228
1881
1516
1519
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1232
1233
1762
1234
1235
1888
1523
1525
1237
1971
1238
1665
1709
1528
1253
1664
1710
1532
Diuron
Endosulfan alpha
Endosulfan bêta
Endosulfan sulfate
Endrine
Epoxiconazole
Esfenvalerate
Ethion
Ethofumésate
Ethoprophos
Fénamidone
Fénarimol
Fenbuconazole
Fénitrothion
fenoxycarbe
Fenpropathrine
Fenthion
Fipronil
Flazasulfuron
Fludioxonil
Flufenoxuron
Fluquinconazole
Flurochloridone
Flurtamone
Flusilazole
Flutriafol
Folpel
Fonofos
Hexachlorocyclohexane epsilon
Hexachlorocyclohexane gamma
Hexachlorocyclohexane alpha
Hexachlorocyclohexane bêta
Hexachlorocyclohexane delta
Heptachlore
Heptachlore époxyde
Hexachlorobenzène
Hexaconazole
Hexazinone
Imazaméthabenz-méthyl
Imidaclopride
Ioxynil
Iprodione
isazofos
Isoproturon
Isoxaben
Isoxaflutole
Kresoxim méthyl
Lambda-cyhalothrine
Lénacile
Linuron
Malathion
Mécoprop
Mercaptodiméthur
Métalaxyl
Métazachlore
Méthidathion
Méthoxychlore
Métolachlore
Metsulfuron méthyle
Mévinphos
Monolinuron
Monuron
Myclobutanil
Naled
Napropamide
Norflurazone
Desmethylnorflurazon
Oryzalin
Oxadiazon
Oxadixyl
Parathion éthyl
Parathion méthyl
Penconazole
Pendiméthaline
Pentachlorophénol
Pentachlorobenzène
Perméthrine
Phorate
Phosalone
phosmet
Phosphamidon
Phoxime
Piperonyl butoxyde
Pirimicarbe
Prochloraz
Procymidone
Promécarbe
Propanil
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µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
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µg/kg MS
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µg/kg MS
µg/kg MS
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µg/kg MS
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µg/kg MS
µg/kg MS
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µg/kg MS
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µg/kg MS
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µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
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µg/kg MS
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µg/kg MS
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µg/kg MS
µg/kg MS
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µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
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µg/kg MS
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µg/kg MS
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µg/kg MS
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ANNEXE 2 : Recherche de 216 molécules de pesticides et herbicides sur sédiments
Laboratoire Départemental de l'Eau de la Drôme
Code SANDRE
Paramètre
Unité
1255
1256
1533
1889
1257
1535
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1258
1890
1663
1432
1260
1261
1891
1538
Propargite
Propazine
Propétamphos
Prophénophos
Propiconazole
Propoxur
Propyzamide
Pyrazophos
Pyridabène
Pyrifenox
Pyriméthanil
Pyrimiphos-éthyl
Pyrimiphos-méthyl
Quinalphos
Quintozène
S-Métolachlore
Secbuméton
Simazine
Sulcotrione
Fluvalinate-tau
Tébuconazole
Tébufénozide
Tébufenpyrad
Tébutame
Téflubenzuron
Téméphos
Terbacil
Terbuphos
Terbuméton
Terbuthylazine
Tetraconazole
Thiabendazole
Thiodicarbe
Tolylfluanide
Tralométhrine
Triadiméfone
Triazophos
Triclopyr
Trifluraline
Vinclozoline
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
µg/kg MS
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Station 1
Bussières amont
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Annexe 3 : Protocole d’analyse semi-quantitative des communautés
benthiques : le Mag20.
Le protocole d'échantillonnage balaye systématiquement les trois composantes majeures de
l’habitat aquatique : nature du substrat, vitesse de courant et hauteur d’eau (tableaux cidessous), alors que le protocole de l'IBGN ne tient pas compte du dernier descripteur. En
outre, le nombre de placettes prospectées, c’est-à-dire de prélèvements élémentaires réalisés
au filet Surber de 1/20 de m², est fixé à 20, contre 8 pour l'IBGN, afin de prospecter une
gamme d’habitats plus diversifiée.
Codification des substrats/supports et hiérarchisation de leur attractivité
Codes
Désignation
S9
S8
S7
S6
S5
S4
S3
S2
S1
S0
Bryophytes
Spermaphytes immergés
Eléments organiques grossiers (litières, branchages, racines)
Sédiments minéraux de grande taille (pierre, galets) – 2,5 à 25 cm
Granulats grossiers – 0,25 à 2,5 cm
Spermaphytes émergents
Sédiments fins + - organiques “vases” ≤ 0,1 mm
Sables et limons < 0,25 cm
Surfaces naturelles et artificielles (roche, dalle, sols, parois) > 25 cm
Algues ou à défaut marne et argile
Codification non hiérarchisée des vitesses et des hauteurs d’eau
Code
V1
V3
V5
V4
V2
Vitesses
< 5 cm/s
6 à 25 cm/s
26 à 75 cm/s
76 à 150 cm/s
> 151 cm/s
Code
H1
H2
H3
H4
H5
Hauteurs
< 5 cm
6 à 25 cm
26 à 50 cm
51 à 100 cm
> 101 cm
Lors de l’échantillonnage, chaque couple substrat-vitesse recensé est échantillonné au moins
une fois dans la classe de hauteur d’eau où il est le plus représenté. Dans le cas d’une variété
de substrat-vitesse inférieure à 20, les prélèvements sont dupliqués pour les couples
dominants dans des classes de profondeurs différentes.
Par rapport à la formulation initiale de ce protocole, certains substrats sont regroupés tandis
que les classes de vitesse sont explorées prioritairement aux profondeurs pour choisir les
placettes de prélèvements.
Enfin, pour permettre d’effectuer des comparaisons temporelles avec des données acquises
antérieurement à l’aide de l’application du protocole IBGN, les 8 premiers prélèvements
élémentaires (sur 20), doivent être effectués en suivant les modalités directives cette norme,
afin de pouvoir calculer l’indice stationnel correspondant. Puis, les 12 dernières placettes sont
échantillonnées selon le protocole MAG20, qui fournit des données semi-quantitatives
standard sur l'organisation spatiale des macro-invertébrés.
Conditions d’application
Comme préconisé dans les protocoles IBGN et MAG20, l’échantillonnage sera réalisé
pendant l’étiage estival, afin de mieux percevoir l'impact des perturbations liée à la qualité de
l'eau. Parallèlement, le débit devra être stabilisé depuis au moins 10 jours afin d’éviter les
pertes ou les apports de faune par la dérive.
Niveaux de détermination
Les prélèvements, fixés sur le terrain à l'aide d'une solution de formol à 10 %, seront tamisés à
500 µm, puis triés et examinés à l’aide d’une loupe binoculaire. Les Plécoptères, les
Ephéméroptères, les Trichoptères, les Coléoptères, les Hétéroptères, les Odonates, les
Mollusques, les Achètes et Turbellariés seront déterminés au genre, ou parfois à l’espèce
lorsque la taxonomie larvaire le permet. La limite taxonomique IBGN est choisie pour les
autres taxons.
Cette détermination au genre pour la majorité des ordres, par rapport à la famille pour
l’IBGN, constitue le niveau minimum indispensable pour analyser les structures semi
quantitatives des biocénoses benthiques. L’exemple de la famille des Limnephilidae
(Trichoptère) qui compte en Franche-Comté 16 genres et 28 espèces, regroupant des
exigences écologiques différentes, est, à cet égard, démonstratif. En effet, dans ce cas, la
palette de nuances constituées par les variations d'abondance de chacun des 16 genres, perçue
par l'analyse semi-quantitative utilisée ici, est réduite, dans l’IBGN, à la présence / absence de
la famille.
Calcul indiciel et analyse semi-quantitative des biocénoses
La séparation des vingt prélèvements en deux groupes comportant respectivement huit et
douze placettes de 1/20ème de m² permet de calculer les indices IBGN et CB2 avec le premier
ensemble. Cette approche permet éventuellement de comparer les données obtenues
antérieurement, et qui ont, pour la plupart, été effectuées suivant le protocole IBGN.
Pour l’instant, en l’absence de classification ou de cotation de la sensibilité des genres
larvaires identifiables, il n’existe pas d’indice semi-quantitatif MAG20. En revanche, les
métriques classiques de description des peuplements peuvent être utilisées. Il s’agit
essentiellement de la variété et de l’abondance, considérées globalement et par ordre.
ANNEXE 4 : Rapports d’essai
Rapport d’essai : Protocole d’échantillonnage Mag20
Hydroécorégion :
HER 21 – Massif Central Nord
Bassin versant :
MOULIN GRANARD
Cours d'eau :
La Bussière
Station :
S1 «Bussière amont»
Date du prélèvement :
22/08/2006
Vitesses superficielles
V (cm/s)
Code V
Hauteurs (cm)
Code H
Supports
Code S
Bryophytes
9
Spermaphytes immergés
8
Eléments organiques grossiers
(litières, Branchages, racines)
7
Sédiments minéraux de grande
taille 2,5 cm à 25 cm
6
Granulats grossiers
0,25 cm à 2,5 cm
5
Spermaphytes émergents
4
Sédiments fins +/- organiques
"Vases" ≤ 0,1 mm
3
Sables et limons < 0,25 cm
2
Surfaces naturelles et
artificielles > 25 cm
1
Algues vertes
ou à défaut, marne et argile
0
2
5
4
3
4
2
1
5
4
3
5
2
1
5
4
3
3
2
1
4
3
2
1
5
4
3
2
932
(1)
952
(1)
651
(2)
641
(1)
5
1
552
(2)
1
911
(1)
732
(2)
712
(2)
632
(3)
612
(1)
532
(3)
451
(2)
432
(3)
412
(2)
312
(2)
232
(2)
141
(1)
151
(1)
212
(3)
132
(1)
La codification est celle du protocole MAG20. Les échantillons portent les numéros S-V-H qui correspondent respectivement aux codes supports prélevés (S), aux codes vitesses (V) et aux codes Hauteurs (H).
Recouvrement du couple S-V-H : (1) accessoire ≤1%, (2) peu abondant <10%, (3) abondant 10 – 50%, (4) trés abondant >50%. En gras, les huit premiers prélèvement retenus pour le calcul de l’indice IBGN et Cb2.
L’habitat benthique dominant sur la station est le couple S-V-H 632 (Sédiments minéraux de grande taille dans vitesses de l’ordre de 5 à 25 cm/s et profondeur comprise entre 6 et 25 cm).
Berges dégradées, piétinées par les bovins. Capture d’un vairon Phoxinus phoxinus L. (1758) pendant l’échantillonnage.
Rapport d'essai : Liste faunistique stationnelle
Caractéristiques environnementales
Altitude :
430 m
Hydroécorégion
HER 21 - Massif Central Nord
Bassin versant :
MOULIN GRANARD
Cour d'eau :
La Bussière
Date d'échantillonnage :
22/08/2006
Station :
S1 "Bussière amont"
Microhabitats
couples substrat/vitesse/hauteur
prélèvements suppl. MAG 20
prélèvements IBGN
INSECTES
PLECOPTERES
Code SVH
632
532
151
212
952
432
732
312
% recouvrement
17
12
1
10
1
13
5
5
Chloroperlidae
g. Siphonoperla
Leuctridae
g. Leuctra
Nemouridae
g. Nemoura
1
2
3
1
4
Goeridae
g. Silo
Hydropsychidae
g. Hydropsyche
Limnephilidae
g. Halesus
tr. Stenophylacini
EPHEMEROPTERES
Rhyacophilidae
g. Rhyacophila
Sericostomatidae
g. Sericostoma
Baetidae
g. Baetis
Ephemerellidae
sp. Ephemerella ignita
Ephemeridae
sp. Ephemera danica
Heptageniidae
g. Ecdyonurus
2
6
g. Protonemura
TRICHOPTERES
4
3
15
29
6
552
141
132
232
451
412
911
932
712
1
5
1
5
1
1
5
5
5
1
1
5
1
7
1
16
11
1
2
1
3
1
1
5
2
3
2
2
1
2
1
4
2
1
1
3
4
76
105
35
47
1
8
14
28
2
2
1
5
1
3
3
1
1
6
1
39
6
1
2
13
14
4
3
2
1
1
1
10
3
1
6
2
2
1
1
1
3
2
3
1
3
10
1
1
2
3
2
2
1
2
1
5
13
3
3
1
2
12
g. Paraleptophlebia
7
g. Calopteryx
9
Cordulegasteridae
g. Cordulegaster
COLEOPTERES
Dryopidae
g. Dryops
Dytiscidae
sp. Dytiscus semisulcatus
Elmidae
sp. Dupophilus brevis
3
3
13
g. Elmis
17
42
62
18
1
2
4
4
23
1
34
5
62
1
2
3
1
3
2
9
7
2
7
6
2
5
2
1
g. Esolus
2
g. Limnius
2
1
10
19
37
187
1
51
23
2
216
1
46
2
1
3
1
2
30
13
4
50
1
g. Limnebius
6
g. Elodes
Corixidae
g. Sigara
Hydrometridae
g. Hydrometra
2
26
1
Nepidae
g. Nepa
1
g. Velia
1
Ceratopogonidae
SF. Ceratopogoninae
tr. Tanytarsini
SF. Tanypodinae
Culicidae
SF. Culicinae
Empididae
SF. Hemerodrominae
33
70
1
2
1
1
1
1
12
50
6
216
210
176
123
64
182
18
155
382
646
7
9
5
8
6
24
54
2
1
12
6
16
1
1
23
41
60
83
7
58
120
3
13
19
3
8
3
1
1
1
1
26
4
55
13
11
105
14
1
3
7
16
1
1
8
29
565
752
2
4
10
1
1
7
1
1
2
8
58
108
1
1
18
88
2
2
5
7
9
11
1
2
2
2
2
4
2
1
3
2
2
2
2
1
1
2
2
6
2
1
1
1
26
1
1
11
1
1
SF. Forcipomyinae
140
1
8
2
Veliidae
Chironomidae
9
89
4
1
Scirtidae
24
10
1
19
16
18
33
1
1
14
11
18
1
2
11
6
3
3
11
16
1
21
3
9
1
1
1
2
6
Hydrophilidae
DIPTERES
2
21
1
3
Calopterygidae
HETEROPTERES
19
Effectifs
totaux
1
1
51
1
Leptophlebiidae
g. Hydraena
9
1
Effectifs
1
1
ODONATES
g. Helophorus
1
1
2
g. Rhitrogena
Hydraenidae
3
1
g. Epeorus
Helophoridae
1
7
1
5
641
12
2
1
15
651
1
1
1
Effectifs
612
1
696
16
14
32
18
49
44
8
82
297
102
229
41
932
1628
45
1615
54
15
389
6
197
22
62
119
1249
126
394
329
2962
4577
41
154
7
2
11
3
5
13
57
32
22
16
168
322
3
9
2
4
6
2
3
Rapport d'essai : Liste faunistique stationnelle
Caractéristiques environnementales
Altitude :
430 m
Hydroécorégion
HER 21 - Massif Central Nord
Bassin versant :
MOULIN GRANARD
Cour d'eau :
La Bussière
Date d'échantillonnage :
22/08/2006
Station :
S1 "Bussière amont"
Microhabitats
couples substrat/vitesse/hauteur
prélèvements suppl. MAG 20
prélèvements IBGN
Limoniidae
Code SVH
632
532
151
212
952
432
732
312
% recouvrement
17
12
1
10
1
13
5
5
1
1
1
1
g. Dicranota
Effectifs
612
651
641
552
141
132
232
451
412
911
932
712
1
5
1
5
1
1
5
5
5
1
1
5
2
7
1
2
1
3
4
5
1
tr. Eriopterini
1
tr. Pedicini
1
2
2
2
2
2
1
1
1
g. Ptychoptera
2
6
Tabanidae
CRUSTACES
MOLLUSQUES
VERS
LEPIDOPTERES
Crambidae
AMPHIPODES
Gammaridae
g. Gammarus
ISOPODES
Asellidae
g. Proasellus
GASTEROPODES
Ancylidae
sp. Ancylus fluviatilis
3
18
11
1
g. Radix
2
g. Pisidium
14
OLIGOCHETES
Lumbricidae
1
31
287
591
990
15
1
3
15
4
3
7
1
84
4
7
6
14
Glossiphoniidae
sp. Elobdella stagnalis
Planariidae
g. Polycelis
Dendrocoelidae
sp. Dendrocoelum lacteum
2813
117
3
1
2
10
157
30
33
245
14
159
246
109
67
56
10
99
1
8
7
Goeridae
34
1
2
54
2
5
8
356
6
3
6
19
4
8
30
57
2
346
292
34
20
48
35
220
12
16
7
31
549
15
70
127
1
10
1
3
96
6666
1
2
3
11
4
2
220
337
75
9
4
2
78
1
3
16
36
3
7
38
44
1
3853
29
5
17
1
546
28
53
6
16
305
550
8
27
449
506
52
314
863
3
3
6
9
1
1
1
1
1
1
3
6
1
9
2
9
5
28
1
Description de la structure taxonomique ( 8 prélèvements IBGN)
9740
138
556
2
11
2
2
6
1
Densité (ind/m2)
1
1
2
487
1
744
11
Effectifs
12
781
1
11
13
99
121
1
Hydridae
Evaluation de la qualité biologique selon l'IBGN
4
3
41
1
3
2
HYDROZOAIRES
2
2
Mermithidae
NEMATODES
15
5
1
TRICLADES
14
1
2
1
11
1
82
1
Sphaeriidae
HYDRACARIENS
Taxon indicateur
1
76
Lymnaeidae
Oligochètes indéterminés
GFI
1
549
BIVALVES
ACHETES
NEMATHELMINTHES
38
115
1
1
1
Naididae
TURBELLARIES
7
166
25
1
1
1
Psychodidae
Simuliidae
Effectifs
totaux
21
1
tr. Hexatomini
Ptychopteridae
Effectifs
299
1321
130
818
1551
2081
1
1
8
11
11
11
22
50
1
1
10565
17562
6519
7630
Description de la structure taxonomique (12 prélèvements suppl. MAG 20)
310
6997
5980 26420 2600 16360 31020 41620 6200
262
5240
312
1505
251
6240 30100 5020
446
513
362
1337
2525
889
1442
721
8920 10260 7240 26740 50500 17780 28840 14420
IBGN
17
Densité moyenne (ind/m2) pondérée par le % de recouvrement
Classe de variété
11
Variété taxonomique, selon IBGN
18
17
26
14
19
22
24
9
38
11
17
24
16
17
19
16
23
18
19
22
16
44
49
Robustesse
17
Variété taxonomique totale
22
22
36
17
25
25
30
10
52
13
24
31
21
23
23
19
28
20
24
29
19
57
65
9267
Indice de shannon
2,84
2,9
2,77
3,09
2,68
2,62
2,17
2,36
2,86
2,90
2,74
3,04
2,55
2,75
1,90
2,57
2,49
2,00
1,96
2,47
2,60
2,89
2,91
Equitabilité
0,64
0,64
0,54
0,75
0,58
0,56
0,44
0,71
0,50
0,78
0,60
0,61
0,58
0,61
0,42
0,61
0,52
0,46
0,43
0,51
0,61
0,50
0,48
Rapport d’essai : Protocole d’échantillonnage Mag20
Hydroécorégion :
HER 21 – Massif Central Nord
Bassin versant :
MOULIN GRANARD
Cours d'eau :
Affluent de la Bussière
Station :
S2 «Affluent aval rejet»
Date du prélèvement :
22/08/2006
Vitesses superficielles
V (cm/s)
Code V
Hauteurs (cm)
Code H
Supports
Code S
Bryophytes
9
Spermaphytes immergés
8
Eléments organiques grossiers
(litières, branchages, racines)
7
Sédiments minéraux de grande
taille 2,5 cm à 25 cm
6
Granulats grossiers
0,25 cm à 2,5 cm
5
Spermaphytes émergents
4
Sédiments fins +/- organiques
"Vases" ≤ 0,1 mm
2
5
4
3
4
2
1
5
4
3
5
2
1
5
4
3
3
2
1
5
4
3
1
2
1
5
4
3
2
1
712
(2)
711
(2)
611
(1)
531
(1)
512
(1)
511
(1)
3
331
(2)
412 (2)
412 (2)
312 (2)
312 (2)
411 (2)
411 (2)
311 (3)
311 (3)
Sables et limons < 0,25 cm
2
232 231
(2) (2)
Surfaces naturelles et artificielles
> 25 cm
1
131
(1)
Algues vertes
ou à défaut, marne et argile
0
031
(2)
011
(2)
La codification est celle du protocole MAG20. Les échantillons portent les numéros S-V-H qui correspondent respectivement aux codes supports prélevés (S), aux codes vitesses (V) et aux codes Hauteurs (H).
Recouvrement du couple S-V-H : (1) accessoire ≤1%, (2) peu abondant <10%, (3) abondant 10 – 50%, (4) trés abondant >50%. En gras, les huit premiers prélèvement retenus pour le calcul de l’indice IBGN et Cb2.
L’habitat benthique dominant sur la station est le couple S-V-H 311 (Sédiments fins +/- organiques dans des vitesses < 5 cm/s et profondeur ≤ 5 cm).
Berges dégradées, piétinées par les bovins.
Rapport d'essai : Liste faunistique stationnelle
Caractéristiques environnementales
Altitude :
430 m
Hydroécorégion
HER 21 - Massif Central Nord
Bassin versant :
MOULIN GRANARD
Cour d'eau :
Affluent de la Bussière
Date d'échantillonnage :
22/08/2006
Station :
S2 "Affluent aval rejet"
Microhabitats
couples substrat/vitesse/hauteur
prélèvements suppl. MAG 20
prélèvements IBGN
INSECTES
Code SVH
611
531
131
231
711
311
411
O11
% recouvrement
1
1
1
2
8
10
7
3
EPHEMEROPTERES
Baetidae
g. Cloëon
ODONATES
Platycnemididae
g. Platycnemis
COLEOPTERES
Curculionidae
Effectifs
511
512
232
712
331
312
311
312
412
411
412
O31
1
1
3
4
5
9
10
9
7
7
7
4
1
1
3
1
Dryopidae
g. Dryops
1
7
1
9
5
1
1
Dytiscidae
sp. Agabus bipustulatus
Elmidae
g. Elmis
Helophoridae
g. Helophorus
Hydraenidae
g. Limnebius
1
1
Hydrochidae
g. Hydrochus
2
2
1
1
g. Berosus
1
g. Coelostoma
4
6
1
1
1
28
37
2
3
5
5
1
1
1
1
2
1
1
1
2
1
7
13
1
1
1
6
2
3
1
2
1
g. Elodes
1
1
1
g. Hydrocyphon
2
2
2
Hydrometridae
g. Hydrometra
1
1
Nepidae
g. Nepa
3
Notonectidae
g. Notonecta
Veliidae
g. Velia
1
Ceratopogonidae
SF. Ceratopogoninae
7
Chironomidae
4
tr. Tanytarsini
13
SF. Orthocladiinae
2
SF. Tanypodinae
4
Culicidae
SF. Culicinae
1
Limoniidae
tr. Eriopterini
1
tr. Hexatomini
2
1
1
2
1
2
2
4
176
33
2
224
1
4
5
1
1
34
4
66
12
21
135
182
11
15
11
42
1
1
5
1
3
1
17
2
2
1
1
1
Simuliidae
10
4
11
1
35
1
7
1
2
1
2
19
Tipulidae
2
38
3
48
4
8
4
1
1
4
9
26
5
14
33
2
26
3
1
1
9
1
55
8
21
6
39
5
1
1
1
5
1
12
21
11
34
58
64
358
582
24
40
44
28
214
280
1
11
3
3
5
12
2
5
1
2
21
28
8
1
1
1
1
3
15
5
74
13
65
247
12
73
115
95
104
32
54
10
31
50
12
4
1
11
2
1
3
6
10
20
10
1
10
4
3
4
3
2
2
33
102
8
5
10
1
1
3
22
15
1
Syrphidae
g. Gammarus
1
9
1
Psychodidae
Gammaridae
1
4
1
1
tr. Chironomini
Tabanidae
AMPHIPODES
18
5
1
SF. Forcipomyinae
CRUSTACES
4
1
3
g. Helochares
Scirtidae
DIPTERES
1
Effectifs
totaux
1
1
1
Hydrophilidae
HETEROPTERES
2
1
Effectifs
1
4
1
8
2
10
3
16
2
2
3
1
7
17
3
1
1
1
1
6
23
26
29
103
Rapport d'essai : Liste faunistique stationnelle
Caractéristiques environnementales
Altitude :
430 m
Hydroécorégion
HER 21 - Massif Central Nord
Bassin versant :
MOULIN GRANARD
Cour d'eau :
Affluent de la Bussière
Date d'échantillonnage :
22/08/2006
Station :
S2 "Affluent aval rejet"
Microhabitats
couples substrat/vitesse/hauteur
prélèvements suppl. MAG 20
prélèvements IBGN
MOLLUSQUES
Code SVH
611
531
131
231
711
311
411
O11
% recouvrement
1
1
1
2
8
10
7
3
1
11
ISOPODES
Asellidae
g. Proasellus
GASTEROPODES
Lymnaeidae
g. Stagnicola
g. Radix
VERS
5
4
Sphaeriidae
OLIGOCHETES
Lumbricidae
1
Naididae
1
1
Oligochètes indéterminés
33
51
2
6
37
2
54
83
534
Planariidae
NEMATHELMINTHES
NEMATODES
Mermithidae
Taxon indicateur
IBGN
2
Gammaridae
10
311
312
412
411
412
O31
3
4
5
9
10
9
7
7
7
4
9
1
14
1
2
11
1
1
3
197
44
1
58
35
62
27
985
336
343
374
145
3
3
1
1
g. Polycelis
3
12
10
7
21
648
1
1
2
3
Densité (ind/m2)
6
1
116
1
4
85
141
907
41
93
61
96
138
23
175
461
1
3
3
52
753
117
19
70
1740
2340
380
1400
192
1437
Effectifs
totaux
9
21
1
1
4
18
128
139
5
407
465
52
3188
4173
1
15
18
1
1
4
7
2739
3492
3
5
7503
10097
11275
7341
1
297
86
553
4
5
564
36
16
2
1
66
789
2
87
Effectifs
4
1
1
311
12
3
Description de la structure taxonomique ( 8 prélèvements IBGN)
Effectifs
1
1
1
2
Evaluation de la qualité biologique selon l'IBGN
312
1
sp. Elobdella stagnalis
HYDRACARIENS
GFI
331
1
3
g. Glossiphonia
TRICLADES
712
1
3
TURBELLARIES
232
12
3
6
ACHETES
Glossiphoniidae
512
1
BIVALVES
g. Pisidium
Effectifs
511
Description de la structure taxonomique (12 prélèvements suppl. MAG 20)
448
224
3840 28740 8960
4480
Densité moyenne (ind/m2) pondérée par le % de recouvrement
2594
723
516
1029
242
14460 10320 20580 4840
185
105
340
1587
6000 33940 3700
300
1697
2100
6800
31740 13580 2000
679
100
1441
Classe de variété
9
Variété taxonomique, selon IBGN
11
19
4
11
13
9
16
12
30
7
10
10
16
7
8
7
8
16
17
13
6
28
34
Robustesse
2
Variété taxonomique totale
17
23
5
12
17
10
21
16
40
9
12
12
20
10
10
7
12
18
21
16
8
38
47
Indice de shannon
3,13
3,03
1,68
2,36
2,75
1,73
2,90
2,04
2,75
1,65
1,54
1,57
2,38
2,36
1,63
1,86
2,58
2,34
2,07
2,29
2,14
2,23
2,42
Equitabilité
0,77
0,67
0,72
0,66
0,67
0,52
0,66
0,51
0,52
0,52
0,43
0,44
0,55
0,71
0,49
0,66
0,72
0,56
0,47
0,57
0,71
0,43
0,44
Rapport d’essai : Protocole d’échantillonnage Mag20
Hydroécorégion :
HER 21 – Massif Central Nord
Bassin versant :
MOULIN GRANARD
Cours d'eau :
La Bussière
Station :
S3 «Bussière aval»
Date du prélèvement :
23/08/2006
Vitesses superficielles
V (cm/s)
Code V
Hauteurs (cm)
Code H
Supports
Code S
Bryophytes
9
Spermaphytes immergés
8
Eléments organiques grossiers
(litières, branchages, racines)
7
Sédiments minéraux de grande
taille 2,5 cm à 25 cm
6
Granulats grossiers
0,25 cm à 2,5 cm
5
Spermaphytes émergents
4
Sédiments fins +/- organiques
"Vases" ≤ 0,1 mm
3
Sables et limons < 0,25 cm
2
Surfaces naturelles et
artificielles > 25 cm
1
Algues vertes
ou à défaut, marne et argile
0
2
5
4
3
4
2
1
5
4
3
5
2
1
5
4
3
3
2
1
5
4
3
1
2
752
(1)
641
(1)
1
731
(2)
632
(3)
652
(3)
551
(2)
452
(2)
5
4
3
2
1
712
(2)
612
(1)
531
(3)
512
(1)
411
(2)
432
(2)
312
(2)
212
(2)
232
(3)
141
(1)
151
(1)
131
(1)
112
(1)
La codification est celle du protocole MAG20. Les échantillons portent les numéros S-V-H qui correspondent respectivement aux codes supports prélevés (S), aux codes vitesses (V) et aux codes Hauteurs (H).
Recouvrement du couple S-V-H : (1) accessoire ≤1%, (2) peu abondant <10%, (3) abondant 10 – 50%, (4) trés abondant >50%. En gras, les huit premiers prélèvement retenus pour le calcul de l’indice IBGN et Cb2.
L’habitat benthique dominant sur la station est le couple S-V-H 531 (Granulats grossiers dans des vitesses de l’ordre 5 à 25 cm/s et profondeur ≤ 5 cm).
Rapport d'essai : Liste faunistique stationnelle
Caractéristiques environnementales
Altitude :
380 m
Hydroécorégion
HER 21 - Massif Central Nord
Bassin versant :
MOULIN GRANARD
Cour d'eau :
La Bussière
Date d'échantillonnage :
23/08/2006
Station :
S3 "Bussière aval"
Microhabitats
couples substrat/vitesse/hauteur
prélèvements suppl. MAG 20
prélèvements IBGN
INSECTES
PLECOPTERES
Code SVH
652
531
551
141
232
312
432
731
% recouvrement
10
15
5
1
12
5
9
5
Effectifs
11
9
23
Chloroperlidae
g. Siphonoperla
Leuctridae
g. Leuctra
1
2
Nemouridae
g. Nemoura
1
2
g. Protonemura
4
Perlodidae
TRICHOPTERES
632
641
512
151
131
112
212
452
411
752
712
1
10
1
1
1
1
1
9
2
5
1
5
2
7
1
5
3
6
6
1
1
5
10
4
2
1
36
1
1
12
54
4
3
109
5
2
1
7
3
3
1
8
24
1
3
2
2
2
104
4
61
83
1
1
Goeridae
g. Silo
2
7
3
Hydropsychidae
g. Hydropsyche
18
8
74
Hydroptilidae
sp. Ithytrichia lamellaris
Lepidostomatidae
612
1
4
1
3
24
68
2
2
30
40
212
20
21
Limnephilidae
g. Halesus
3
3
1
1
tr. Stenophylacini
2
2
6
5
2
1
3
ODONATES
6
Psychomyiidae
g. Tinodes
Rhyacophilidae
g. Hyporhyacophila
1
3
g. Rhyacophila
4
11
g. Baetis
13
5
17
4
2
6
3
1
1
17
2
47
3
4
3
15
5
5
4
6
5
19
1
3
29
2
4
1
2
5
24
1
1
1
sp. Ephemerella ignita
sp. Ephemera danica
Heptageniidae
g. Ecdyonurus
7
g. Epeorus
3
g. Rhitrogena
7
Leptophlebiidae
g. Paraleptophlebia
1
Calopterygidae
g. Calopteryx
Cordulegasteridae
g. Cordulegaster
16
147
157
261
1
1
2
23
12
1
2
2
1
1
10
6
2
6
23
4
4
4
27
1
1
2
4
2
4
7
4
3
1
1
4
8
5
10
5
16
1
2
Curculionidae
1
1
3
2
2
5
14
2
2
3
3
6
6
13
17
20
37
1
1
2
100
147
1
1
6
20
24
58
73
4
31
2
12
1
1
Ephemerellidae
Ephemeridae
Gomphidae
COLEOPTERES
1
1
g. Polycentropus
Baetidae
14
123
1
21
Polycentropodidae
EPHEMEROPTERES
4
1
g. Adicella
g. Notidobia
6
48
158
Leptoceridae
Sericostomatidae
6
25
13
1
1
Effectifs
totaux
33
2
1
2
10
Effectifs
1
4
8
49
76
4
23
48
50
20
48
69
69
5
5
5
11
16
19
1
1
1
Dryopidae
g. Dryops
1
1
Dytiscidae
sp. Agabus didymus
1
1
1
1
1
6
9
1
sp. Dytiscus semisulcatus
Elmidae
sp. Dupophilus brevis
3
3
1
1
4
1
Rapport d'essai : Liste faunistique stationnelle
Caractéristiques environnementales
Altitude :
380 m
Hydroécorégion
HER 21 - Massif Central Nord
Bassin versant :
MOULIN GRANARD
Cour d'eau :
La Bussière
Date d'échantillonnage :
23/08/2006
Station :
S3 "Bussière aval"
Microhabitats
couples substrat/vitesse/hauteur
prélèvements suppl. MAG 20
prélèvements IBGN
Code SVH
652
531
551
141
232
312
432
731
% recouvrement
10
15
5
1
12
5
9
5
g. Elmis
23
9
42
1
1
56
g. Riolus
1
Helophoridae
g. Helophorus
Hydraenidae
g. Hydraena
612
632
641
512
151
131
112
212
452
411
752
712
Effectifs
1
10
1
1
1
1
1
9
2
5
1
5
Effectifs
Effectifs
totaux
132
7
109
74
5
3
1
1
21
7
32
15
275
407
1
1
50
146
312
1
3
3
1
1
1
15
4
27
4
2
114
166
32
HETEROPTERES
DIPTERES
g. Hydrochus
Scirtidae
g. Elodes
Gerridae
g. Gerris
Hydrometridae
g. Hydrometra
1
1
Veliidae
g. Velia
1
1
Ceratopogonidae
SF. Ceratopogoninae
1
1
2
1
1
1
2
13
Limoniidae
4
2
1
1
SF. Clinocerinae
1
SF. Hemerodrominae
1
g. Dicranota
8
3
1
5
14
1
41
1
2
1
14
83
6
32
4
19
32
28
69
3
13
24
3
28
3
31
1
1
1
3
3
1
5
1
1
1
6
1
64
1
1
2
15
3
4
7
1
Tipulidae
21
1
19
3
37
1
g. Gammarus
ISOPODES
Asellidae
g. Proasellus
GASTEROPODES
Ancylidae
sp. Ancylus fluviatilis
Lymnaeidae
g. Radix
41
g. Pisidium
2
3
2
7
187
515
598
22
18
245
328
397
47
66
97
17
26
12
5
1
11
2
1
1
1
1
1
29
6
21
19
3
6
15
4
6
21
2
39
2
3
31
5
21
3
1
4
1
145
10
1
951
7
21
4
3
11
1
450
16
121
58
2
29
2
31
4
3
54
109
325
411
1
2
94
1
5
104
1
1
77
1
2
315
1567
2017
2
2
47
76
1
4
4
3
3
3
77
153
257
9
4
71
1
1
1060
56
1
1
1
1021
28
1
275
3
1
7
5
3
1
8
8
3
1
1
38
3
3
3
Planorbiidae
Sphaeriidae
2
113
1
Tabanidae
Gammaridae
2
83
1
AMPHIPODES
39
1
9
5
1
g. Ptychoptera
4
1
31
1
Stratiomyidae
BIVALVES
2
1
1
2
Simuliidae
MOLLUSQUES
9
1
Sciomyzidae
CRUSTACES
2
3
tr. Hexatomini
Ptychopteridae
13
1
tr. Pedicini
Psychodidae
2
1
5
5
SF. Tanypodinae
Empididae
1
2
9
tr. Tanytarsini
3
1
Hydrochidae
Chironomidae
45
1
g. Limnebius
Rapport d'essai : Liste faunistique stationnelle
Caractéristiques environnementales
Altitude :
380 m
Hydroécorégion
HER 21 - Massif Central Nord
Bassin versant :
MOULIN GRANARD
Cour d'eau :
La Bussière
Date d'échantillonnage :
23/08/2006
Station :
S3 "Bussière aval"
Microhabitats
couples substrat/vitesse/hauteur
prélèvements suppl. MAG 20
prélèvements IBGN
VERS
Code SVH
652
531
551
141
232
312
432
731
% recouvrement
10
15
5
1
12
5
9
5
Effectifs
11
18
1
3
3
1059
4
20
Lumbricidae
OLIGOCHETES
1
Naididae
1
Oligochètes indéterminés
3
612
632
641
512
151
131
112
212
452
411
752
712
1
10
1
1
1
1
1
9
2
5
1
5
Effectifs
Effectifs
totaux
1
6
7
15
16
1
6
24
13
1
7
22
992
2
1
6
20
4
3
10
31
ACHETES
TURBELLARIES
TRICLADES
Dendrocoelidae
NEMATHELMINTHES
NEMATODES
Gordiacés
sp. Dendrocoelum lacteum
Mermithidae
4
Evaluation de la qualité biologique selon l'IBGN
GFI
Taxon indicateur
7
Leuctridae
2
Densité (ind/m )
199
1258
3
3
3
1
2
8
1
1
1
14
20
2
633
2665
78
11
1
1
3
Description de la structure taxonomique ( 8 prélèvements IBGN)
Effectifs
31
110
8
11
HYDRACARIENS
13
85
5
4
1
3
2
1
1
2
16
4
15
42
62
5496
8161
3494
3392
6
Description de la structure taxonomique (12 prélèvements suppl. MAG 20)
181
138
341
23
45
1219
3620
2760
6820
460
900
24380 1700 12660
504
504
236
28
20
9
1560 10080 10080 4720
560
400
180
171
1345
614
833
1154
3420 26900 12280 16660 23080
IBGN
16
Densité moyenne (ind/m2) pondérée par le % de recouvrement
Classe de variété
10
Variété taxonomique, selon IBGN
23
20
22
10
10
7
13
23
36
20
20
19
15
12
10
6
23
20
20
25
24
51
55
Robustesse
16
Variété taxonomique totale
31
23
28
10
13
8
15
29
50
24
28
27
18
12
10
6
25
26
23
32
27
67
73
Indice de shannon
3,95
3,56
3,89
2,83
2,69
1,13
2,41
3,02
3,40
4,06
3,48
3,48
2,20
3,04
3,00
2,28
3,48
1,86
2,55
2,90
3,11
3,76
3,88
Equitabilité
0,80
0,79
0,80
0,85
0,73
0,38
0,62
0,62
0,56
0,88
0,72
0,73
0,53
0,85
0,90
0,88
0,75
0,39
0,56
0,58
0,65
0,62
0,63
3241
Annexe 5 : Liste faunistique récapitulative de la biocénose de macroinvertébrés benthiques de la Bussière - été 2006
INSECTES
PLECOPTERES
Chloroperlidae
Leuctridae
Nemouridae
Affluent de
la Bussière
aval rejet
Rau. de la
Bussière
amont
Rau. de la
Bussière
aval
Rau. de la Bussière
22 août 2006
22 août 2006
23 août 2006
22 et 23 août 2006
Mag20
Mag20
Mag20
Mag20
Effectifs totaux
Effectifs totaux
Effectifs totaux
Effectifs totaux
1
4
105
47
6
48
40
212
16
147
261
1
1
23
5
14
2
3
6
17
37
1
7
52
145
259
16
155
264
1
1
23
16
28
2
3
6
17
53
1
24
287
6
2
36
89
9
117
133
189
24
19
1
2
46
1
3
2
38
1160
4
10
1
7
420
5
3
3
1
13
1
128
2
4
2
4
10
1
31
600
6
2228
280
5221
115
523
56
1
35
33
4
31
69
13
22
1
1300
1
3
110
g. Siphonoperla
g. Leuctra
g. Nemoura
g. Protonemura
TRICHOPTERES
Perlodidae
Goeridae
Hydropsychidae
Hydroptilidae
Lepidostomatidae
Leptoceridae
Limnephilidae
8
3
g. Silo
g. Hydropsyche
sp. Ithytrichia lamellaris
g. Adicella
11
14
g. Halesus
tr. Stenophylacini
Polycentropodidae
g. Polycentropus
Psychomyiidae
Rhyacophilidae
g. Tinodes
g. Hyporhyacophila
16
g. Rhyacophila
Sericostomatidae
g. Notidobia
24
140
g. Sericostoma
EPHEMEROPTERES
Baetidae
g. Baetis
g. Cloëon
Ephemerellidae
Ephemeridae
Heptageniidae
1
12
16
1
41
83
120
19
sp. Ephemerella ignita
sp. Ephemera danica
g. Ecdyonurus
g. Epeorus
g. Rhitrogena
ODONATES
COLEOPTERES
Leptophlebiidae
Calopterygidae
Cordulegasteridae
Gomphidae
Platycnemididae
Curculionidae
Dryopidae
Dytiscidae
g. Paraleptophlebia
g. Calopteryx
g. Cordulegaster
g. Platycnemis
g. Dryops
1
1
37
sp. Dupophilus brevis
g. Elmis
1
g. Esolus
g. Limnius
1
29
752
4
10
g. Riolus
Helophoridae
Hydraenidae
g. Helophorus
g. Hydrochus
g. Berosus
g. Coelostoma
g. Helochares
Scirtidae
g. Elodes
g. Hydrocyphon
HETEROPTERES
DIPTERES
Corixidae
Gerridae
Hydrometridae
Nepidae
Notonectidae
Veliidae
Ceratopogonidae
5
g. Hydraena
g. Limnebius
Hydrochidae
Hydrophilidae
1
2
2
1
13
1
1
2
g. Sigara
g. Nepa
g. Notonecta
g. Velia
SF. Ceratopogoninae
SF. Forcipomyinae
1
8
1
21
582
5
Chironomidae
tr. Chironomini
tr. Tanytarsini
SF. Orthocladiinae
SF. Tanypodinae
Culicidae
Empididae
SF. Culicinae
280
247
115
104
54
tr. Pedicini
tr. Hexatomini
Psychodidae
Ptychopteridae
Sciomyzidae
Simuliidae
Stratiomyidae
Syrphidae
Tabanidae
31
50
6
g. Ptychoptera
1
9
407
1
1
312
3
1
88
39
2
2
2
1
2
2
7
11
1
1628
600
4577
397
322
2
97
9
25
1
g. Dicranota
tr. Eriopterini
1
1
1
1
SF. Clinocerinae
SF. Hemerodrominae
Limoniidae
1
108
1
g. Gerris
g. Hydrometra
1
24
73
8
76
50
69
5
19
3
sp. Dytiscus semisulcatus
Elmidae
8
sp. Agabus didymus
sp. Agabus bipustulatus
147
6
12
1
1
20
220
3
17
16
3
7
1
26
8
3
7
6
21
1
1060
1
77
Annexe 5 : Liste faunistique récapitulative de la biocénose de macroinvertébrés benthiques de la Bussière - été 2006
MOLLUSQUES
Rau. de la
Bussière
amont
Rau. de la
Bussière
aval
Rau. de la Bussière
22 août 2006
22 août 2006
23 août 2006
22 et 23 août 2006
Mag20
Mag20
Mag20
Mag20
Effectifs totaux
Effectifs totaux
Effectifs totaux
Effectifs totaux
2
28
1
8786
26
AMPHIPODES
Tipulidae
Crambidae
Gammaridae
g. Gammarus
103
1
6666
ISOPODES
Asellidae
g. Proasellus
21
3
2
26
GASTEROPODES
Ancylidae
Lymnaeidae
sp. Ancylus fluviatilis
337
16
76
4
413
38
1
LEPIDOPTERES
CRUSTACES
Affluent de
la Bussière
aval rejet
g. Stagnicola
18
1
3
3
g. Pisidium
139
550
257
946
Lumbricidae
4173
5
863
27
1258
16
6294
48
Naididae
465
506
31
1002
sp. Elobdella stagnalis
1
9
3
Glossiphoniidae
18
1
22
10
g. Glossiphonia
1
11
8
19
2
2
g. Radix
Planorbiidae
BIVALVES
VERS
Sphaeriidae
OLIGOCHETES
ACHETES
TURBELLARIES
TRICLADES
Dendrocoelidae
sp. Dendrocoelum lacteum
Planariidae
g. Polycelis
NEMATHELMINTHES
NEMATODES
Gordiacés
Mermithidae
HYDRACARIENS
HYDROZOAIRES
2017
7
1
1
8
3492
11
15
3518
5
50
62
117
Hydridae
1
1
10097
17562
8163
7630
7341
3392
Variété taxonomique, selon IBGN
34
49
55
Variété taxonomique totale
47
65
73
Effectifs
Densité moyenne (ind/m2) pondérée par le % de recouvrement
35823
99
Annexe 6 : Synthèse de l'analyse de la biocénose de macroinvertébrés benthiques de la Bussière - été 2006
S2
S1
S3
Affluent aval rejet
Rau. de la Bussière amont
Rau. de la Bussière aval
22/08/2006
22/08/2006
23/082006
2
F. Gammaridae g. Gammarus
7
F. Goeridae g. Silo
7
F. Leuctridae g. Leuctra
9
30
11
38
10
36
10
17
16
10
17
16
38
8,4
28
7
36
7,9
26
7
Evaluation de la qualité biologique selon l'IBGN sur les 8 prélèvements de la norme
Groupe Faunistique Indicateur (GFI)
Taxon indicateur
Classe de variété
Variété taxonomique
Note IBGN (/20)
Robustesse
Evaluation de l'aptitude biogène selon le Cb2 sur les 8 prélèvements de la norme
Variété taxonomique
Indice variété Iv (/10)
Nombre des taxons indicateurs
Nombre de taxons indicateurs retenus
Taxons indicateurs
30
6,4
17
4
Dryopidae
Helodidae
Ceratopogonidae
Limoniidae
Indice nature In (/10)
Iv + In
Note Cb2 (/20)
6
6
5
5
Goeridae
Sericostomatidae
Heptageniidae
Empididae
Nemouridae
Rhyacophilidae
Leptophlebiidae
8
7
7
7
6
6
6
Goeridae
Ephemeridae
Heptageniidae
Empididae
Leuctridae
Nemouridae
Rhyacophilidae
3,8
10,2
8,1
16,5
8,4
16,3
10,2
16,5
16,3
16
3
15
32
15
45
28
15
30
9,6
16,2
14,6
8
7
7
7
6
6
6
Capacité de la station à héberger une faune benthique diversifieé
N hospitalité globale de la station
H couple SV dominant sur la station
H' couple SV le plus élevé sur la station
Coeff. morphodynamique (/20)
Structure des peuplements d'invertébrés benthiques
Effectif
Densité moy. (ind./m2) pondérée par le % de recouvrement
Richesse familiale
Richesse générique
Indice de Shannon (H)
Equitabilité (E)
selon l'IBGN
selon Mag20
selon l'IBGN
selon Mag20
selon l'IBGN
selon Mag20
2594
1441
30
40
2,75
0,52
10097
7341
34
47
2,42
0,44
6997
9267
38
52
2,86
0,50
17562
7630
49
65
2,91
0,48
2665
3241
36
52
3,56
0,58
8161
3392
55
77
4,05
0,65
selon l'IBGN
selon Mag20
selon l'IBGN
selon Mag20
selon l'IBGN
selon Mag20
10
8
0,25
21
0,01
14
10
0,30
43
0,006
22
15
0,42
640
0,07
28
20
0,43
556
0,07
24
17
0,46
841
0,26
37
27
0,48
784
0,23
Diversité EPTC (Ephéméroptères, Plécoptères, Trichoptères, Coléoptères)
Richesse générique EPTC
Richesse famille EPTC
Rapport richesse g. EPTC / richesse tot.
2
Densité EPTC (ind. m ) pondérée par le % de recouvrement
Rapport abondance EPTC / abondance moy. tot.

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