Diagnostic des différentes composantes du ruisseau de la Bussière
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Diagnostic des différentes composantes du ruisseau de la Bussière
Etude réalisée par : Diagnostic des différentes composantes du ruisseau de la Bussière préalable à l’implantation d’un système d’assainissement compatible avec une situation de tête de bassin versant. Ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimoniale associée LIFE04NAT/FR/000082 Action A4-2006-1-3 du programme LIFE04NAT/FR/000082 Le ruisseau de la Bussière Organisme responsable de l'action : Parc Naturel Régional du Morvan Site Natura 2000 : FR 2600987 Date : Août 2007 Mis en œuvre par : Avec la participation de : "Ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimoniale associée" LIFE04NAT/FR/000082 A4-2006-1-3 Site Natura 2000 : FR 2600987 Organisme prestataire de l'action : Nom : , Adresse : 10, avenue de Toulouse 31860 PINS-JUSTARET Contact : Thierry Lagarrigue Rédacteur(s) : F. Firmignac, T. Lagarrigue, J.M. Lascaux. Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière SOMMAIRE 1. Cadre et objectifs de l’étude ___________________________________________________ 1 2. Partenaires financiers________________________________________________________ 4 3. Contexte géographique _______________________________________________________ 5 3.1. Présentation générale du site d’étude_______________________________________ 5 3.2. Zone protégée ou réglementée ____________________________________________ 6 3.3. Le site et les stations d’étude______________________________________________ 3.3.1. Station 1 “Bussière Amont”____________________________________________ 3.3.2. Station 2 “Affluent aval rejet” __________________________________________ 3.3.3. Station 3 “Bussière Aval” _____________________________________________ 4. 7 8 9 9 3.4. Géologie et Géomorphologie _____________________________________________ 10 3.5. Hydrologie____________________________________________________________ 10 Méthodologies mises en œuvre ________________________________________________ 12 4.1. Suivi des débits de la Bussière et de ses affluents ____________________________ 12 4.2. Physico-chimie ________________________________________________________ 12 4.2.1. Qualité de l’eau ____________________________________________________ 12 4.2.2. Qualité des sédiments________________________________________________ 13 4.3. 5. Etude du peuplement de macroinvertébrés benthiques _______________________ 14 Résultats _________________________________________________________________ 17 5.1. Analyse hydromorphologique____________________________________________ 5.1.1. Caractéristiques hydromorphologiques du ruisseau de la Bussière _____________ 5.1.2. Les débits mesurés in situ lors des deux campagnes de jaugeages _____________ 5.1.3. Reconstitution des débits le long de la Bussière ___________________________ 5.1.4. Apports intermédiaires le long de la Bussière _____________________________ 5.1.4.1. Apports intermédiaires au 23 août 2006 _____________________________ 5.1.4.2. Apports intermédiaires au 15 octobre 2006 ___________________________ 5.1.5. Rôles des affluents de la Bussière ______________________________________ 17 17 18 18 18 18 19 19 5.2. Physico-chimie ________________________________________________________ 5.2.1. Qualité de l’eau ____________________________________________________ 5.2.1.1. Diagnostic selon les classes de qualité du SEQ-EAU ___________________ 5.2.1.2. Tests statistiques sur les paramètres physico-chimiques _________________ 5.2.1.3. Suivi en continu sur un cycle de 48h ________________________________ 5.2.1.4. Conclusion –Discussion sur la Physico-chimie ________________________ 5.2.2. Qualité des sédiments________________________________________________ 5.2.2.1. Recherche de micropolluants minéraux (unité : mg/kg de poids sec) _______ 5.2.2.2. Recherche d’hydrocarbures polyaromatiques (unité : µg/kg de poids sec) ___ 5.2.2.3. Recherche de pesticides et herbicides (unité : µg/kg de poids sec) _________ 5.2.2.4. Conclusion –Discussion sur les sédiments ___________________________ 20 20 20 24 28 30 32 33 34 35 37 5.3. Analyse des biocénoses en macroinvertébrés benthiques______________________ 39 5.3.1. Qualité des habitats benthiques ________________________________________ 39 E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 5.3.2. Qualité biologique et état écologique des peuplements d’invertébrés___________ 5.3.2.1. Station S1”amont Bussière” ______________________________________ 5.3.2.2. Station S2”affluent Bussière” _____________________________________ 5.3.2.3. Station S3”Bussière aval” ________________________________________ 5.3.3. Mesures de similarité entre les peuplements d’invertébrés des stations d’étude___ 5.3.4. Comparaison Station S3”Bussière aval” avec les données antérieures __________ 5.3.5. Structure et composition taxonomique des peuplements d’invertébrés__________ 5.3.5.1. Indices de structure _____________________________________________ 5.3.5.2. Composition taxonomique (% d’effectif) ______________________________ 5.3.5.3. Diversité et abondance des groupes d’invertébrés les plus polluosensibles __ 5.3.6. Etude de traits liés à la physiologie et à l’écologie des peuplements d’invertébrés 5.3.6.1. Degré de trophie________________________________________________ 5.3.6.2. Valeur saprobiale _______________________________________________ 5.3.7. Etude des traits «Valeur Saprobiale » et «Degré de trophie » pour des conditions habitationnelles comparables entre S1 et S2 ______________________________________ 5.3.8. Discussion - Conclusion sur l’analyse des peuplements d’invertébrés benthiques _ 5.4. 6. 41 41 42 43 45 45 47 48 49 50 52 53 54 55 57 Synthèse des résultats __________________________________________________ 59 Synthèse / Discussion _______________________________________________________ 60 6.1. Qualité du ruisseau de la Bussière ________________________________________ 6.1.1. Secteur amont confluence affluent de Sommée____________________________ 6.1.2. Secteur aval confluence affluent de Sommée _____________________________ 6.1.3. Affluent de Sommée aval rejet_________________________________________ 60 60 60 61 7. Conclusion générale ________________________________________________________ 62 8. Références bibliographiques__________________________________________________ 63 Annexes E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Diagnostic des différentes composantes du ruisseau de la Bussière préalable à l’implantation d’un système d’assainissement compatible avec une situation de tête de bassin versant. Action A4-2006-1-3 du programme LIFE04NAT/FR/000082 Cas du Hameau de Sommée – site Natura 2000 FR2600987 « Ruisseaux à écrevisses du bassin de l’Yonne amont » 1. Cadre et objectifs de l’étude Les programmes LIFE Lancé en 1992, LIFE (L’Instrument Financier pour l’Environnement) cofinance des actions en faveur de l’environnement dans l’Union européenne. L’un de ces trois volets, le LIFE-Nature a notamment pour objectif la constitution du réseau européen d’espaces protégés «Natura 2000» visant la gestion et la conservation in situ des espèces faunistiques et floristiques et des habitats les plus remarquables de l’Union. Le programme LIFE «Ruisseaux de têtes de bassin et faune patrimoniale associée» L’un de ces habitats d’intérêt communautaire, les ruisseaux européens des têtes de bassin, sont les derniers refuges d’espèces autrefois répandues comme l’écrevisse à pieds blancs (Austropotamobius pallipes Lereboullet, 1858) ou encore la Moule perlière (Margaritifera margaritifera L, 1758). La valeur écologique et le rôle fonctionnel de ces hydrosystèmes sont souvent sous-estimés et encore mal connus. De par leurs faibles dimensions, ces milieux sont souvent peu pris en compte dans les réflexions d’aménagement. De plus, les impacts des diverses activités humaines (agriculture, sylviculture, urbanisation...) sur ces milieux fragiles ne sont pas encore bien évalués. C’est pourquoi, le LIFE-Nature a lancé un programme LIFE d’intervention intitulé «Ruisseaux de têtes de bassin et faune patrimoniale associée» concernant plusieurs sites Natura 2000 des régions Bourgogne et Franche-Comté. L’objectif de ce programme est d’expérimenter des techniques de préservation et de restauration de la qualité de l’eau et des habitats de ces ruisseaux, afin de bénéficier d’exemples reproductibles. Les actions seront réalisées de manière à favoriser les quatre espèces de l’Annexe II de la Directive Habitat-Faune-Flore (92/43/CEE) liées à ces milieux : Ecrevisse à pieds blancs (Austropotamobius pallipes Lereboullet, 1858), Moule perlière (Margaritifera margaritifera L., 1758), Lamproie de E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 1 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Planer (Lampetra planeri, Bloch, 1784) et Chabot (Cottus gobio L., 1758). Ces espèces serviront de marqueurs biologiques afin de juger des résultats des actions sur les milieux. Pour cela, trois grands axes d’actions ont été engagés dont celui concernant l’amélioration de la qualité physico-chimique de l’eau de ces hydrosystèmes. C’est dans le cadre de cette action que s’insère cette étude. L’un des forts enjeux en regard de la préservation des ruisseaux de têtes de bassins et de la faune associée concerne l’assainissement domestique des communes situées en amont et sur ces hydrosystèmes sensibles. En effet, ces milieux sont très étroitement liés à une très bonne qualité des eaux et tout assainissement peu efficace, accidentellement défectueux ou bien inexistant peut remettre en cause leur existence. Il a donc été décidé de travailler sur cette problématique en retenant comme cas particulier : le ruisseau de la Bussière (site Natura 2000 FR2600987 « Ruisseaux à écrevisses du bassin de l’Yonne amont »). Localisé en Bourgogne et dans la Nièvre, il fait partie intégrante du périmètre du Parc Naturel Régional du Morvan. Le ruisseau de la Bussière, abrite des écrevisses indigènes en amont (Austropotamobius pallipes Lereboullet, 1858) et des écrevisses exotiques en aval. Sur son bassin versant amont est localisé un hameau : le hameau de Sommée qui ne présente pas un système efficace d’épuration des eaux. Le ruisseau abritait jusqu’en Octobre 2004 une population d’écrevisse à pieds rouges (Astacus astacus L., 1758) ainsi qu’une population importante d’écrevisses à pieds blancs. Une mortalité brutale a été observée alors sans que des conclusions définitives sur son origine n’aient pu être tirées. Dans ce contexte, il a été lancé, sous maîtrise d’ouvrage du Parc Naturel Régional du Morvan (cf. figure 1), une étude préalable à l’implantation d’un système d’assainissement au hameau de Sommée compatible avec une situation de tête de bassin versant. Cette étude vise à dresser un état des lieux précis de la qualité du ruisseau de la Bussière afin de pouvoir mettre en place une épuration domestique du hameau de Sommée adaptée aux conditions naturelles. Elle a comme objectifs : de dresser un état initial de la qualité du cours d’eau, d’identifier les sources potentielles de pollution du cours d’eau autres que domestique, de mettre en évidence l’impact de l’assainissement actuel, E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 2 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Figure 1 : Localisation du Parc Naturel Régional du Morvan Pour répondre à ces objectifs, les différentes composantes du milieu récepteur (physico-chimie, biologie et hydrologie) ont été échantillonnées au cours de l’été et de l’automne 2006 puis analysées. Un suivi des débits de la Bussière et de son principal affluent a été effectué, au cours de deux campagnes de jaugeages en été et en automne 2006, Une analyse physico-chimique de trois stations (station 1 «Bussière amont», station 2 «affluent aval rejet» et station 3 «Bussière aval») a été réalisée au cours de deux campagnes de prélèvements en été et en automne 2006, E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 3 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Une analyse des toxiques (matrice sédiment) sur les trois stations précédemment évoquées, a également été réalisée au cours des deux mêmes campagnes de prélèvements, Enfin, une analyse des biocénoses benthiques de type Mag 20 a été conduite sur les trois stations au cours d’une campagne de prélèvements pendant l’été 2006. 2. Partenaires financiers Cette étude a été financée dans le cadre du programme LIFE « Ruisseaux de têtes de bassin et faune patrimoniale associée », soutenu par la Commission Européenne, le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, le Conseil Régional de Bourgogne et les Agences de l’Eau Seine Normandie et Rhône Méditerranée et Corse. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 4 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 3. Contexte géographique 3.1. Présentation générale du site d’étude La présente étude porte sur le bassin versant de la Bussière, ruisseau de tête de bassin et affluent rive droite du Moulin Granard, lui même affluent rive droite de l’Anguison. Le site d’étude fait partie intégrante du territoire du Parc Naturel Régional du Morvan (cf. figure 2). Figure 2 : Localisation du site d’étude au sein du Parc Naturel Régional du Morvan E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 5 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 3.2. Zone protégée ou réglementée La vallée du ruisseau de la Bussière est classée ZNIEFF de type I n° 1020.0005. Les eaux oxygénées et froides et son cours rapide offrent de bonnes potentialités pour la reproduction de la Truite commune (Salmo trutta L., 1758), du Chabot (Cottus gobio L., 1758) et de la Lamproie de Planer (Lampetra planeri, Bloch, 1784). Le ruisseau de la Bussière est inscrit au site Natura 2000 FR2600987 «Ruisseau à écrevisses du bassin de l’Yonne amont » (cf. figure 3). En effet, ce ruisseau possède un grand intérêt astacologique, puisque ayant abrité jusqu’en Octobre 2004 une population d’écrevisses à pieds rouges (Astacus astacus L., 1758) ainsi qu’une population importante d’écrevisses à pieds blancs (Austropotamobius pallipes Lereboullet, 1858). Aujourd’hui, seul un noyau de quelques dizaines d’individus d’écrevisses à pieds blancs subsiste dans sa partie amont. Commune de LORMES Figure 3 : Vallée du ruisseau de la Bussière et zones réglementées E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 6 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 3.3. Le site et les stations d’étude Le ruisseau de la Bussière prend sa source vers 500 m d’altitude, à quelques centaines de mètres en amont de Sommée, hameau de la commune de Lormes située dans le département de la Nièvre. Après un parcours de 3,8 km, elle conflue avec le Moulin Granard vers 300 m d’altitude. Elle traverse alternativement forêts et prairies marécageuses. Sur ce parcours, elle reçoit un affluent principal en rive droite qui draine le bassin versant du hameau de Sommée. Cet affluent collecte les eaux usées du hameau non traitées avant de confluer plus en aval avec la Bussière. Trois stations d’étude ont été retenues et trois supplémentaires pour l’analyse hydrologique. Elles sont localisées ci-dessous (cf. figure 4). Figure 4 : Localisation des stations d’étude et/ou de jaugeage. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 7 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 3.3.1. Station 1 “Bussière Amont” Cette station se situe juste en aval du lavoir de la route départementale 17, entre les lieux dits «la Pierre» et «L’Huis Morin», à 430 m d’altitude. Elle est positionnée en amont de la confluence avec l’affluent récepteur des eaux usées du hameau de Sommée et sert donc de référence (cf. photo1) Elle fait partie de l’Hydroécorégion « HER 21 - Massif Central Nord » (d’après Wasson et al., 2004). Le secteur de cours d’eau considéré est d’ordre 1 (méthode de Strahler, 1952). Selon la correspondance Ordre de drainage - zonation de Illies et Botosaneanu (1963), ce secteur de cours d’eau appartient à l’hypocrénal. Une petite population d’écrevisses à pieds blancs (Austropotamobius pallipes, Lereboullet, 1858) a été répertoriée sur ce secteur. Photo 1 : Station 1 «Bussière amont» E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 8 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 3.3.2. Station 2 “Affluent aval rejet” La station se situe sur le ruisseau récepteur des eaux usées du hameau de Sommée, juste en aval de la route départementale 17, à 430 m d’altitude. Elle est positionnée juste en aval du drain qui traverse la RD17 (cf. photo 2). Elle fait partie de l’Hydroécorégion « HER 21 - Massif Central Nord » (d’après Wasson et al., 2004). Comme pour la station 1, le secteur de cours d’eau considéré est d’ordre 1 (méthode de Strahler, 1952) et selon la correspondance Ordre de drainage - zonation de Illies et Botosaneanu (1963), ce secteur de cours d’eau appartient à l’hypocrénal. Photo 2 : Station 2 «Affluent aval rejet » 3.3.3. Station 3 “Bussière Aval” La station se situe au lieu dit la Bussière, en amont de la route reliant «la Bussière» à « Saugny», à 380 m d’altitude (cf. photo 3). Elle fait partie de l’Hydroécorégion « HER 21 - Massif Central Nord » (d’après Wasson et al., 2004). Le secteur de cours d’eau considéré est d’ordre 2 (méthode de Strahler, 1952). Selon la correspondance Ordre de drainage - zonation de Illies et Botosaneanu (1963), ce secteur de cours d’eau appartient à l’épirhithral. Elle est représentative du secteur de présence de populations d’écrevisses à pieds rouges (Astacus astacus L.) et d’écrevisses à pieds blancs (Austropotamobius pallipes, Lereboullet, 1858) jusqu’en 2004 et ayant subitement disparues. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 9 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Photo 3 : Station 3 «Bussière aval» 3.4. Géologie et Géomorphologie Le ruisseau de la Bussière et ses affluents s’écoulent sur des terrains cristallins. Les sols sont pauvres de type brun acide et peu développés (profondeur 20 à 50 cm). Le fond de la vallée est colmaté par des alluvions de texture argilo-sableuse ou argilo-limoneuse qui supportent des prairies marécageuses. La faible perméabilité générale du sous-sol favorise l’apparition de très nombreux écoulements de surface, le contexte géologique rendant les eaux de la Bussière faiblement minéralisées et relativement acides. 3.5. Hydrologie Quelques valeurs de débits caractéristiques ont pu être estimées à partir des abaques fournis par la DIREN de Bourgogne lors d’une analyse critique des données hydrologiques disponibles sur le secteur du Morvan réalisée en 1998. Elles sont présentées dans le tableau 1 ci-après. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 10 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Bassin de la Bussière Superficie totale du bassinversant 2,9 km² Module 63 l/s QMNA5 8 l/s Q10 (débit de pointe de crue décennale) Q100 (débit de pointe de crue centennale) 1,4 m3/s 4,4 m3/s Tableau 1 : Données synthétiques concernant l’hydrologie du ruisseau de la Bussière. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 11 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 4. Méthodologies mises en œuvre 4.1. Suivi des débits de la Bussière et de ses affluents Deux campagnes de jaugeages ont été réalisées sur la Bussière et ses affluents, à l’étiage (à la fin de l’été 2006 et au début de l’automne 2006). Cinq stations de jaugeage par campagne ont été retenues (cf. figure 4). Trois stations sur la Bussière et deux stations sur l’affluent du hameau de Sommée. Les stations sont les suivantes : station 1 : sur la Bussière amont, juste en aval de la RD 17, au niveau du lavoir, station 2 : sur l’affluent juste à aval de la RD 17, station 2bis : sur l’affluent, juste à l’amont immédiat de la confluence avec la Bussière, station 3bis : sur la Bussière, à l’aval immédiat de cette confluence, station 4 : à l’amont proche de la confluence avec le Moulin Granard. Ce suivi a permis de suivre la reconstitution des débits le long du gradient amont/aval et de préciser les contributions de chaque affluent au débit de la Bussière. 4.2. Physico-chimie 4.2.1. Qualité de l’eau Des analyses d’eau ont été réalisées au cours de deux campagnes de prélèvements et durant la période la plus pénalisante (fin été, automne) sur trois stations (cf. figure 4) : • Station 1 : sur la Bussière amont, juste en aval de la RD 17, au niveau du lavoir, • Station 2 : sur l’affluent juste à l’aval de la RD 17, • Station 3 : sur la Bussière en aval de la confluence avec l’affluent. Les paramètres suivants ont été analysés : - Mesures in situ : Température, pH, Oxygène dissous (concentration et % de saturation) et Conductivité. - Mesures effectuées par un laboratoire agréé (Laboratoire Départemental de l’Eau de Drome1) : Oxydabilité au KMnO4, DBO5, MES, NTK, NH4+, NO2-, NO3-, Ptotal, et PO43-. Afin de raisonner en flux lors des deux campagnes, les prélèvements ont été réalisés de façon régulière, sur un cycle de 48 heures comme suit : - Sur les stations les plus « stratégiques » 2 et 3 : un suivi quasi en continu (une mesure tous les ¼ d’heures) des paramètres Température, Oxygène dissous et Conductivité (photo 4). Pour le 1 Laboratoire Départemental de l’Eau de la Drôme – Antenne Drôme – 37 avenue Lautagne – BP 118, 26904 VALENCE CEDEX 9. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 12 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière pH, seule la station 2 est suivie en continu (en raison d’un dysfonctionnement du matériel de mesure). Photo 4 : Poste de mesure en continu sur la station 2 «affluent aval rejet» - Août 2006 - Sur les 3 stations, de l’amont vers l’aval : des prélèvements d’eau aux moments clefs de la journée vis-à-vis de cette problématique, à savoir le matin vers 9 h, l’après-midi vers 14 h et le soir vers 21 h, - Sur les 3 stations, de l’amont vers l’aval : un prélèvement d’eau « hors période sensible » le matin vers 7 h, - Sur la station non équipée de dispositif de mesure en continu : des mesures ponctuelles des paramètres pH, Température, Oxygène dissous et Conductivité effectuées en même temps que les prélèvements d’eau. Les échantillons d’eau ont été conditionnés dans du flaconnage approprié pré-étiqueté, stockés à l’obscurité dans une glacière électrique (6°C +/- 4°C) pour le transport puis en chambre froide avant leur expédition par transporteur dans des glacières adaptées au Laboratoire Départemental de l’Eau de la Drôme de manière à leur parvenir dans un délai maximum de 24 heures. Les résultats ont été évalués par paramètre, selon les classes de qualité retenues et les codes couleurs associés des grilles d’évaluation version 2 du SEQ-EAU – 21 mars 2003. 4.2.2. Qualité des sédiments Des analyses sur sédiments ont été réalisées au cours d’une campagne de prélèvements effectuée durant la période la plus pénalisante (été 2006), sur les trois stations précédemment décrites, dans des conditions de débits stabilisés depuis plus de 10 jours. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 13 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Trois prélèvements de sédiments, d’un total d’au moins 300 g par station, ont été effectués au moyen d’une pelle à main spécialement conçue. Seule la couche supérieure du sédiment (la plus récente) a été prélevée (2 à 5 cm). Les sédiments ainsi prélevés ont été conditionnés sans air pour éviter leur oxydation, dans des flacons conformes à la nature du prélèvement (flacons pré-étiquetés avec numéro de la station, semaine, type d’analyses, organisme préleveur…). Ils ont été stockés à l’obscurité dans une glacière électrique (6°C +/- 4°C) puis immédiatement expédiés par transporteur dans des glacières appropriées au Laboratoire Départemental de l’Eau de la Drôme de manière à leur parvenir dans un délai maximum de 24 heures. Les types de polluants suivant ont été analysés : o Les métaux lourds : As, Cd, Cr, Cu, Hg, Ni, Pb et Zn, o 18 molécules d’hydrocarbures polyaromatiques (HAP), liste présentée en annexe, o 216 molécules de pesticides et herbicides, liste présentée en annexe 1. Les résultats ont été évalués selon les grilles d’évaluation version 2 du SEQ-EAU – 21 mars 2003, ainsi que selon les normes en vigueur au sein de l’Union Européenne (selon disponibilité en fonction des molécules). 4.3. Etude du peuplement de macroinvertébrés benthiques Outre une synthèse bibliographique, les peuplements de macroinvertébrés benthiques, intégrateurs des altérations de qualité d’eau et d’habitat, ont été étudiés sur la Bussière et sur son affluent « le ruisseau de Sommée ». Les prélèvements ont été effectués après plus de 10 jours de débits stabilisés les 22 et 23 août 2006. Trois stations ont été étudiées (cf. figure 4) : station 1 : sur la Bussière amont, juste à aval de la RD 17, au niveau du lavoir, station 2 : sur l’affluent juste à l’aval de la RD 17, station 3 : sur la Bussière, à l’aval immédiat de la confluence avec l’affluent. L’échantillonnage a été conduit selon le protocole du Mag20 d’après Téléos (2000), présenté en annexe 2, qui permet d’évaluer les sources de perturbations ponctuelles d’un cours d’eau. Méthode « plus puissante » que l’I.B.G.N., le Mag20 est fondé sur une prospection beaucoup plus complète de l’espace fluvial, s’appuyant sur une description fine de l’habitat aquatique et sur une détermination plus poussée des taxons prélevés. En plus de l’analyse Mag20, afin d’évaluer au mieux la qualité biologique du cours d’eau et de l’affluent et d’en préciser les éventuelles altérations, il a été effectué sur chacune des stations : - Un tri séparé des 20 couples « vitesse/substrat/hauteur d’eau », E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 14 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière - Une description fine du pourcentage de recouvrement de chaque couple «vitesse/substrat/hauteur d’eau » présent sur la station. Les surfaces relatives des microhabitats « couple vitesse/substrat/hauteur » apportent une information majeure à chaque étape de la procédure d’analyse réalisée. Certains calculs comme l’abondance, la composition taxonomique, l’analyse de traits biologiques et écologiques, sont pondérés par les % de recouvrement afin de se rapprocher au plus près des caractéristiques réelles des peuplements d’invertébrés. D’autres méthodes d’évaluation de la qualité biologique et écologique du ruisseau de la Bussière, pour le compartiment invertébrés, ont été utilisées : L’indice Biologique Global Normalisé (I.B.G.N.) et sa robustesse, notés sur 20, ont été déterminés conformément aux prescriptions reprises dans la norme NF T 90-350 de mars 2004 d’après Afnor (2004), L’état écologique au sens de la DCE a été évalué d’après Wasson et al. (2004). Des calculs d’indices ont également été réalisés pour mieux apprécier la qualité des peuplements d’invertébrés et leurs conditions de vie. Concernant la qualité structurelle des peuplements : L’indice de Shannon-Weaver (H) a été calculé. Il mesure la diversité du peuplement. Sa formule est la suivante : H = -∑ ((ni / N) * log2(ni / N)). Avec ni : l'effectif du taxon i , i allant de 1 à S et N : l'effectif total. Sa valeur varie de 0 (H minimal, un seul taxon présent) à logS (H maximal, tous les taxons ont la même abondance). L’indice d’Equitabilité (E) a été évalué. Il mesure le degré d’équilibre du peuplement. C’est le rapport de H sur Hmax. Cet indice varie de 0 à 1. Il est maximal quand les taxons du peuplement ont des abondances identiques. Il tend vers 0 quand la quasi-totalité des effectifs est concentrée sur un taxon. L’indice de similarité de Jaccard (I) a également été utilisé. Il mesure le degré de similarité entre les peuplements. Sa formule est : I = Nc / (N1 + N2 - Nc) Avec Nc : nombre de taxons commun aux stations 1 et 2 et N1 et N2 : nombre de taxons présents respectivement aux stations 1 et 2. I varie de 0 à 1. Concernant la qualité écologique et biologique des peuplements : L’indice EPT (Ephéméroptères, Plécoptères, Trichoptères) a été évalué. Il mesure la polluosensibilité globale du peuplement. Ces trois ordres d’insectes sont considérés comme les plus polluosensibles. Il correspond à la somme du nombre de taxons dans chacun des trois ordres. Chaque indice a été confronté à la référence de son hydroécorégion d’après Wasson et al. (2002). E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 15 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Le Ratio de Qualité Ecologique (RQE) demandé par la DCE pour chaque IBGN, a été déterminé, d’après Wasson et al. (2004). C’est le rapport de la valeur I.B.G.N. observé sur sa valeur de référence. Il exprime donc un écart à la référence. Il varie de 0 pour la valeur minimale à 1 pour la valeur de référence. Le Cb2 (coefficient d’aptitude biogène) d’après Verneaux (1982) a été calculé. Il permet d’apprécier l’aptitude biogène d’un site d’eau courante à partir de l’analyse de la macrofaune benthique, selon un protocole standard. A noter que dans ce cas, nous avons appliqué le protocole d’échantillonnage de l’I.B.G.N. Le Cb2 est une note sur 20 qui résulte de la somme de deux indices Iv et In. Iv évalue la part influencée par la qualité de l’habitat alors que In évalue celle influencée par la qualité de l’eau. Iv (indice de variété taxonomique) = 0,22*N N : nombre de taxons répertoriés appartenant à la liste des taxons utilisés pour le Cb2 In (indice nature de la faune) = 1,21* ∑1k imax/k k : les n/4 taxons présentant les indices i les plus élevés Une exploitation de certains traits écologiques et biologiques a également été effectuée afin de mieux appréhender le fonctionnement des peuplements d’invertébrés sur chaque station, d’après Tachet et al. (2000). Concernant la qualité des habitats benthiques : Le coefficient morphodynamique (m) a été calculé. Noté sur 20, il permet d’apprécier la capacité d’une station à héberger une faune diversifiée d’après Bouchareychas (1995) afin de faciliter l’interprétation du Cb2. Sa formule est la suivante : m = N + H + H' N = n x n’ et représente l’hospitabilité globale de la station avec n : nombre de supports relevés sur la station, n’ : nombre de classes de vitesse trouvées, H = S x V et représente le couple substrat- vitesse dominant sur la station, H’ = S’x V’ et représente le couple substrat-vitesse le plus élevé. Les classes de qualité biologique ont été évaluées selon celles définies par les Agences de l’Eau (cf. méthodologie d’élaboration des cartes départementales de qualité des cours d’eau). Classe de qualité biologique Valeur IBGN Classe de qualité ≥ 17 Excellente E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 13 à 16 Bonne 9 à 12 Passable 5à8 Médiocre ≤4 Mauvaise 16 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 5. Résultats 5.1. Analyse hydromorphologique Les résultats de mesure de débits ont été confrontés aux caractéristiques hydromorphologiques de la Bussière ci-après. 5.1.1. Caractéristiques hydromorphologiques du ruisseau de la Bussière Au sens d’Amoros et Petts (1993), la Bussière est un ruisseau pentu de type montagnard. Elle fait partie de l’hypocrénal (cours d’eau d’ordre 1) dans sa partie amont et de l’épirhithral (cours d’eau d’ordre 2) dans sa partie aval, secteur aval confluence affluent de Sommée. Elle présente une pente moyenne de 5,3 % avec des secteurs très pentus comme à l’amont proche de sa confluence avec le Moulin Granard (pente voisine de 15 %). Elle a un débit moyen annuel de 63 l/s en amont de sa confluence avec le Moulin Granard, pour une largeur moyenne de 1,7 m et une profondeur moyenne de 0,1 m d’après l’étude Lagarrigue et al. (2005). Module QMNA5 Pente moyenne Largeur moyenne Profondeur moyenne Rau. de la Bussière 63 l/s 8 l/s 5,3 % 1,7 m 0,1 m 525 pente 11 % 475 450 Altitude (m) Epirhithral Crénal 500 S2 S1 425 (pente 2 %) pente 2 % 400 S3 pente 5 % 375 350 pente 11% 325 300 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 Distance (m ) Figure 5 : Profil en long du ruisseau de la Bussière. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 17 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 5.1.2. Les débits mesurés in situ lors des deux campagnes de jaugeages Eté Automne S2 S2bis Q (l/s) Q (l/s) 23/08/2006 0,14 1 15/10/2006 1,15 7,8 Tableau 2 : Mesures de débits in situ sur l’affluent – Eté Automne 2006. Eté Automne S4 S1 S3bis Q (l/s) Q (l/s) Q (l/s) % module % QMNA5 23/08/2006 3,2 4,5 5,8 9,2 72,5 15/10/2006 4,3 13,8 20,8 33,0 260 Tableau 3 : Mesures de débits in situ sur la Bussière – Eté Automne 2006. Si la campagne d’été a bien été réalisée en conditions d’étiage, nous avons été contraints d’effectuer la campagne automnale par conditions de débit plus soutenus (2,6 fois le QMNA5). 5.1.3. Reconstitution des débits le long de la Bussière La reconstitution des débits le long de la Bussière a été évaluée lors de la campagne de jaugeage du 23 août 2006 et du 15 octobre 2006. Le débit du ruisseau de la Bussière, à la fin de l’été, était d’environ 9,2 % du module (5,8 l/s pour un module de 63 l/s) et représentait environ 72,5 % du QMNA5, à la station S4 «amont confluence Moulin Granard». Le 23 août 2006, la Bussière présentait donc des conditions hydrologiques d’étiage assez sévères. Les débits à l’automne étaient d’environ 33 % du module (20,8 l/s) et représentait 3,5 fois le QMNA5. 5.1.4. Apports intermédiaires le long de la Bussière 5.1.4.1. Apports intermédiaires au 23 août 2006 Les apports intermédiaires au 23 août 2006 le long de la Bussière sont schématisés ci-dessous : Amont S1 71 % S3bis 100 % S2 3, 1 % S2bis 22 % S4 129 % Aval E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 18 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Entre l’amont de la Bussière (S1) et l’aval immédiat confluence de l’affluent (S3bis), les apports sont d’environ 1,3 l/s. L’affluent de Sommée (S2bis) apporte 1 l/s, soit 77 % de ces apports sur ce secteur et contribue pour 22 % du débit de la Bussière en S3bis. Entre la station S3bis et la station amont confluence Moulin Granard (S4), les apports intermédiaires au 23 août 2006 représentent 1,3 l/s, soit environ 22 % du débit de la Bussière en S4. 5.1.4.2. Apports intermédiaires au 15 octobre 2006 Les apports intermédiaires au 15 octobre 2006 le long de la Bussière sont schématisés ci-dessous : Amont S1 31 % S3bis 100 % S2 8, 3 % S2bis 57 % S4 151 % Aval Les apports intermédiaires au 15 octobre 2006, entre l’amont de la Bussière (S1) et l’aval immédiat confluence affluent (S3bis) sont d’environ 9,5 l/s. L’affluent de Sommée (S2bis) apporte 7,8 l/s, soit 82 % des apports sur ce secteur et contribue pour 57 % du débit de la Bussière en S3bis. Entre S3bis et S4, les apports intermédiaires au 15 octobre 2006 sont de 7 l/s, soit 34 % du débit de la Bussière en S4. 5.1.5. Rôles des affluents de la Bussière D’après les résultats des jaugeages, l’affluent de Sommée et ses petits affluents secondaires, en période normale, participent pour beaucoup au débit de la Bussière (plus de la moitié du débit de la Bussière en S3bis le 15 octobre 2006). Par contre en condition d’étiage, ils ne participent que pour un quart du débit de la Bussière (22 % du débit le 23 août 2006), ce que l’on peut certainement lier à l’assèchement des sous-affluents secondaires. Dans la partie aval de la Bussière, les apports intermédiaires semblent plus faibles que dans la partie amont. En période normale mais également en condition d’étiage, l’affluent RD de Sommée joue un rôle important en participant largement au débit de la Bussière. Il est son affluent principal. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 19 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 5.2. Physico-chimie 5.2.1. Qualité de l’eau 5.2.1.1. Diagnostic selon les classes de qualité du SEQ-EAU Les différentes couleurs renvoient aux classes de qualité par altération des grilles d’évaluation de la version 2 du SEQ-EAU – 21 mars 2003. Huit prélèvements d’eau ont été réalisés sur un cycle de 48 h : le premier prélèvement hors période sensible (à 7h du matin) et les 3 autres aux moments clefs de la journée correspondant aux pics des activités humaines à Sommée (à 9h , 14h et 21h). Campagne d’été du 21/08/2006 au 23/08/2006 S1- Bussière amont - Eté 2006 21/08/06 22/08/06 22/08/06 22/08/06 22/08/06 23/08/06 23/08/06 23/08/06 21:00 07:00 09:00 14:00 21:00 07:00 09:00 14:00 Matières organiques et oxydables Oxygène dissous (mg/l) Taux sat. O2 (%) DBO5 (mg/l O2) Oxydabilité au KMnO4 (mg/l O2) 7,8 84,3 0,6 9,0 8,1 84,0 0,6 8,7 8,2 87,4 0,6 7,8 7,6 86,1 0,6 7,7 7,8 81,5 < 0.5 6,8 8,6 86,7 0,6 7,2 8,3 87,0 0,6 6,8 7,2 83,3 1,0 6,4 0,1 < 0.02 1 0,09 0,02 1 0,05 0,02 <1 < 0.05 < 0.02 <1 0,11 0,02 <1 0,05 0,02 1 0,05 < 0.02 <1 < 0.05 0,02 <1 3,2 3,1 3,1 3,1 3,3 3,3 3,4 3,3 0,064 < 0.02 0,053 < 0.02 0,173 < 0.02 0,114 < 0.02 0,066 < 0.02 0,106 < 0.02 0,057 < 0.02 0,138 < 0.02 21 11 10 12 13 8 8 10 15,3 14,8 16,1 19,1 15,5 13,2 15,1 20,0 57 58 56 56 61 57 57 56 6,79 6,90 6,70 6,68 6,84 6,93 6,95 6,90 Matières azotées + Ammoniaque NH4 (mg/l) Nitrites NO2 (mg/l) Azote Kjeldahl (mg/l N) Nitrates - Nitrates NO3 (mg/l) Matières phosphorées P tot (mg/l) 3- Phosphates PO4 (mg/l PO4) Particules en suspension MES mg/l Température Température (°C) Mineralisation Conductivité (µS/cm) Acidification pH Tableau 4 : Qualité des eaux de la station 1 «Bussière amont» - Cycle de 48h - Août 2006 E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 20 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière S2 - Affluent RD - Eté 2006 21/08/06 22/08/06 22/08/06 22/08/06 22/08/06 23/08/06 23/08/06 23/08/06 21:00 07:00 09:00 14:00 21:00 07:00 09:00 14:00 Matières organiques et oxydables Oxygène dissous (mg/l) Taux sat. O2 (%) DBO5 (mg/l O2) Oxydabilité au KMnO4 (mg/l O2) 6,1 65 < 0.5 10,0 6,3 66 0,5 12,0 6,4 68 < 0.5 11,0 6,8 75 0,6 11,0 5,8 62 < 0.5 9,8 7,0 69 0,6 9,4 7,3 73 < 0.5 9,2 6,4 71 < 0.5 8,9 < 0.05 0,03 <1 < 0.05 0,02 1 0,06 0,02 1 < 0.05 0,03 1 < 0.05 0,04 <1 < 0.05 0,02 1 < 0.05 0,03 <1 < 0.05 0,03 <1 2,3 3,4 1,8 1,7 2,8 3,2 3,0 2,5 0,179 0,21 0,121 0,21 0,117 0,21 0,121 0,21 0,155 0,21 0,127 0,17 0,098 0,17 0,142 0,17 2 2 4 2 4 2 2 2 16,2 15,3 15,3 17,7 16,5 12,5 13,1 17,9 130 121 122 123 136 137 135 134 6,78 6,80 6,80 6,90 6,80 6,80 6,90 6,80 Matières azotées + Ammoniaque NH4 (mg/l) Nitrites NO2 (mg/l) Azote Kjeldahl (mg/l N) Nitrates - Nitrates NO3 (mg/l) Matières phosphorées P tot (mg/l) 3- Phosphates PO4 (mg/l PO4) Particules en suspension MES mg/l Température Température (°C) Mineralisation Conductivité (µS/cm) Acidification pH Tableau 5 : Qualité des eaux de la station 2 «Affluent aval rejet» - Cycle de 48 h - Août 2006 S3- Bussières aval - Eté 2006 21/08/06 22/08/06 22/08/06 22/08/06 22/08/06 23/08/06 23/08/06 23/08/06 21:00 07:00 09:00 14:00 21:00 07:00 09:00 14:00 Matières organiques et oxydables Oxygène dissous (mg/l) Taux sat. O2 (%) DBO5 (mg/l O2) Oxydabilité au KMnO4 (mg/l O2) 8,6 89 0,7 7,6 8,9 93 0,7 8,0 9,0 94 < 0.5 7,6 8,4 93 0,5 7,4 8,5 90 0,7 7,8 9,5 92 0,7 6,2 9,5 92 0,5 6,1 8,2 90 0,5 6,3 < 0.05 0,03 <1 < 0.05 < 0.02 <1 < 0.05 < 0.02 <1 < 0.05 0,02 <1 0,07 0,07 <1 < 0.05 < 0.02 <1 < 0.05 < 0.02 <1 < 0.05 0,02 <1 5,8 4,5 4,5 4,9 5,9 6,3 5,6 5,3 0,174 0,03 0,110 0,05 0,070 0,04 0,067 0,05 0,077 0,06 0,061 0,05 0,125 0,04 0,069 0,04 17 7 8 8 9 6 8 5 15,9 15,0 15,0 18,3 16,4 12,6 12,6 19,3 83 83 82 81 85 84 84 81 6,84 7,10 7,05 6,98 7,08 6,82 7,02 7,07 Matières azotées + Ammoniaque NH4 (mg/l) Nitrites NO2 (mg/l) Azote Kjeldahl (mg/l N) Nitrates - Nitrates NO3 (mg/l) Matières phosphorées P tot (mg/l) 3- Phosphates PO4 (mg/l PO4) Particules en suspension MES mg/l Température Température (°C) Mineralisation Conductivité (µS/cm) Acidification pH Tableau 6 : Qualité des eaux de la station 3 « Bussière aval » - Cycle de 48h - Août 2006 On observe d’après le diagnostic SEQ EAU sur toutes les stations d’étude en conditions estivales, de fortes valeurs d’oxydabilité, de faibles valeurs de conductivité et des valeurs de pH proches de la neutralité. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 21 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Les stations de la Bussière présentent des eaux bien oxygénées (taux de saturation > 80 %). Les valeurs de DBO5 sont toutes inférieures à 3 mg/l (seuil limite de classe «excellente qualité») et les teneurs en matières azotées, phosphorés et en ions majeurs : nitrates, ammonium, nitrites et orthophosphates sont correctes. Sur l’affluent RD qui reçoit les eaux usées du hameau de la Sommée (station 2), on observe quelques différences dans la qualité physico-chimique par rapport aux stations de la Bussière. Les eaux de l’affluent sont régulièrement sous-saturées en oxygène (taux de saturation < 70 %). Elles semblent présenter aussi des teneurs en matières phosphorés et orthophosphates plus importantes que les eaux de la Bussière mais sans modification de la classe de qualité. Enfin, les eaux de l’affluent sont plus chargées en sels dissous que les eaux de la Bussière. L’augmentation moyenne est de 73 µs/cm par rapport à la station 1 «Bussière amont». Campagne d’automne du 14/10/2006 au 16/10/2006 S1- Bussière amont - Automne 2006 14/10/06 15/10/06 15/10/06 15/10/06 15/10/06 16/10/06 16/10/06 16/10/06 21:00 07:00 09:00 14:00 21:00 07:00 09:00 14:00 Matières organiques et oxydables Oxygène dissous (mg/l) Taux sat. O2 (%) DBO5 (mg/l O2) Oxydabilité au KMnO4 (mg/l O2) 8,8 91,7 1,1 8,5 9,9 95,6 1,3 5,0 10,0 98,1 1,6 3,3 9,0 93,1 1,1 8,5 8,6 91,6 1,2 11,0 10,1 98,4 1,5 9,0 9,8 95,2 1,3 9,0 9,1 93,2 1,2 10,0 <0.05 <0.02 <1 <0.05 <0.02 <1 0,05 <0.02 <1 <0.05 <0.02 <1 0,05 0,02 <1 <0.05 <0.02 <1 <0.05 <0.02 <1 <0.05 0,02 <1 3,6 3,5 3,4 3,4 3,5 3,6 3,5 3,5 0,107 0,15 0,115 0,16 0,117 0,17 0,095 0,05 0,112 0,05 0,112 0,04 0,095 0,04 0,114 0,05 16 13 17 12 17 16 11 19 14,7 12,1 12,7 14,5 14,3 12,1 12,7 15,1 53 52 52 52 54 53 53 52 7,0 7,1 7,1 7,0 6,9 6,9 6,8 6,9 Matières azotées + Ammoniaque NH4 (mg/l) Nitrites NO2 (mg/l) Azote Kjeldahl (mg/l N) Nitrates - Nitrates NO3 (mg/l) Matières phosphorées P tot (mg/l) 3- Phosphates PO4 (mg/l PO4) Particules en suspension MES mg/l Température Température (°C) Mineralisation Conductivité (µS/cm) Acidification pH Tableau 7 : Qualité des eaux de la station 1 « Bussière amont » - Octobre 2006 E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 22 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière S2 - Affluent RD - Automne 2006 14/10/06 15/10/06 15/10/06 15/10/06 15/10/06 16/10/06 16/10/06 16/10/06 21:00 07:00 09:00 14:00 21:00 07:00 09:00 14:00 Matières organiques et oxydables Oxygène dissous (mg/l) Taux sat. O2 (%) DBO5 (mg/l O2) Oxydabilité au KMnO4 (mg/l O2) 6,3 63 0,8 12,0 6,6 64 1,2 11,0 6,7 65 0,9 11,0 6,6 67 0,6 15,0 6,6 66 0,5 14,0 6,8 66 1,0 12,0 6,9 67 1,2 13,0 6,3 64 1,0 12,0 <0.05 0,03 1 <0.05 0,02 1 <0.05 0,02 1 <0.05 0,02 <1 <0.05 0,02 <1 <0.05 0,02 <1 <0.05 0,02 <1 <0.05 0,02 <1 1,2 1,3 1,3 1,3 1,3 1,4 1,5 1,4 0,157 0,14 0,139 0,25 0,134 0,24 0,129 0,13 0,130 0,14 0,132 0,13 0,132 0,26 0,145 0,24 9 <1 2 1 2 9 6 12 13,8 12,5 12,4 14 13,4 12,2 12,3 14,1 115 109 112 113 115 115 115 115 6,63 6,63 6,65 6,63 6,69 6,67 6,68 6,71 Matières azotées + Ammoniaque NH4 (mg/l) Nitrites NO2 (mg/l) Azote Kjeldahl (mg/l N) Nitrates - Nitrates NO3 (mg/l) Matières phosphorées P tot (mg/l) 3- Phosphates PO4 (mg/l PO4) Particules en suspension MES Température Température (°C) Mineralisation Conductivité (µS/cm) Acidification pH Tableau 8 : Qualité des eaux de la station 2 «Affluent aval rejet» - Octobre 2006 S3- Bussières aval - Automne 2006 14/10/06 15/10/06 15/10/06 15/10/06 15/10/06 16/10/06 16/10/06 16/10/06 21:00 07:00 09:00 14:00 21:00 07:00 09:00 14:00 Matières organiques et oxydables Oxygène dissous (mg/l) Taux sat. O2 (%) DBO5 (mg/l O2) Oxydabilité au KMnO4 (mg/l O2) 9,5 94 1,8 10,0 10,0 95 1,3 8,0 10,1 96 1,8 9,5 9,6 98 1,7 10,0 9,6 95 1,8 12,0 10,1 96 2,1 5,0 10,2 97 2,2 11,0 9,5 97 1,6 10,0 <0.05 <0.02 <1 <0.05 <0.02 <1 <0.05 <0.02 <1 <0.05 <0.02 <1 <0.05 <0.02 <1 <0.05 <0.02 <1 <0.05 <0.02 <1 <0.05 0,02 <1 4,1 4,1 4,1 4,1 4,1 4,1 4,2 4,3 0,116 0,16 0,123 0,18 0,113 0,17 0,116 0,16 0,129 0,17 0,120 0,17 0,112 0,17 0,116 0,17 10 11 10 12 14 10 10 12 13,9 11,8 11,7 14,6 13,4 11,7 11,5 14,9 80 79 79 78 81 79 79 80 7,21 7,30 7,05 7,07 7,01 7,01 6,80 6,96 Matières azotées + Ammoniaque NH4 (mg/l) Nitrites NO2 (mg/l) Azote Kjeldahl (mg/l N) Nitrates - Nitrates NO3 (mg/l) Matières phosphorées P tot (mg/l) 3- Phosphates PO4 (mg/l PO4) Particules en suspension MES mg/l Température Température (°C) Mineralisation Conductivité (µS/cm) Acidification pH Tableau 9 : Qualité des eaux de la station 3 «Bussière aval» - Octobre 2006 Comme en période estivale, on observe d’après le diagnostic SEQ EAU sur toutes les stations d’étude, à l’automne, de fortes valeurs d’oxydabilité, de faibles valeurs de conductivité et des valeurs de pH proches de la neutralité. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 23 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Les stations de la Bussière présentent des eaux bien oxygénées (taux de saturation > 90 %). Les valeurs de DBO5 sont toutes inférieures à 3 mg/l (seuil limite de classe «excellente qualité») et les teneurs en matières azotées, phosphorés et en ions majeurs : nitrates, ammonium, nitrites et orthophosphates sont correctes. Sur l’affluent RD on observe, comme en été, quelques différences dans la qualité physico-chimique par rapport aux stations de la Bussière. Les eaux de l’affluent sont tout le temps sous-saturées en oxygène (taux de saturation < 70 %). Elles semblent présenter aussi des teneurs en matières phosphorés et orthophosphates plus importantes que les eaux de la Bussière. Enfin, les eaux de l’affluent sont plus chargées en sels dissous que les eaux de la Bussière. L’augmentation moyenne est de 60 µs/cm par rapport à la station 1 «Bussière amont». 5.2.1.2. Tests statistiques sur les paramètres physico-chimiques Le diagnostic SEQ-EAU a pu mettre en évidence quelques différences dans la qualité physicochimique de l’affluent par rapport à celle de la Bussière. Néanmoins, on ne sait pas si ces différences physico-chimiques sont réellement significatives. Aussi, il se peut que les teneurs de certains paramètres présentent des variations significatives qui ne sont pas détectables par le SEQ EAU. C’est pourquoi, nous avons réalisé une analyse de variance (ANOVA à un facteur) sur tous les paramètres mesurés, entre S1 et S2 et entre S3 et S1. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 24 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Les résultats de l’analyse sont présentés dans le tableau ci-dessous : S1 - S2 Variations S1-S2 S1 - S3 Variations S1-S3 Oxygène dissous (mg/l) Taux de Saturation (%) DBO5 (mg/l) Oxydabilité au KMnO4 (mg/l d'O2) Ammoniaque NH4+ (mg/l) Nitrites NO2-(mg/l) Azote de Kjeldhal (mg/l N) Nitrates NO3- (mg/l) Phosphore total (mg/l) PO43- (mg/l PO4) MES (mg/l) Conductivité (µS/cm) Température (°C) pH été *** S1 > S2 ** S1 < S3 automne *** S1 > S2 NS S1 = S3 été *** S1 > S2 *** S1 < S3 automne *** S1 > S2 NS S1 = S3 été * S1 > S2 NS S1 = S3 automne ** S1 > S2 *** S1 < S3 été *** S1 < S2 NS S1 = S3 automne *** S1 < S2 NS S1 = S3 été NS S1 = S2 NS S1 = S3 automne NS S1 = S2 NS S1 = S3 été ** S1 < S2 NS S1 = S3 automne *** S1 < S2 NS S1 = S3 été NS S1 = S2 NS S1 = S3 automne NS S1 = S2 NS S1 = S3 été * S1 > S2 *** S1 < S3 automne *** S1 > S2 *** S1 < S3 été NS S1 = S2 NS S1 = S3 automne *** S1 < S2 * S1 < S3 été *** S1 < S2 *** S1 < S3 automne ** S1 < S2 ** S1 < S3 été *** S1 > S2 NS S1 = S3 automne *** S1 > S2 ** S1 > S3 été *** S1 < S2 *** S1 < S3 automne *** S1 < S2 *** S1 < S3 été NS S1 = S2 NS S1 = S3 automne NS S1 = S2 NS S1 = S3 été NS S1 = S2 ** S1 < S3 automne *** S1 > S2 NS S1 = S3 NS : non significatif ; * p< 0,05 ; ** p < 0,01 ; *** p < 0,001 Tableau 10 : Bilan des résultats de l’analyse de la variance On constate que la qualité de l’eau de l’affluent est significativement différente de celle de la Bussière à la station 1, pour la majorité des paramètres étudiés (p < 0.05 à p < 0.001). Les eaux de l’affluent, à la station 2, en été comme en automne, sont significativement plus riches en orthophosphates, nitrites, sels dissous et sont sous-saturées en oxygène. En période automnale, les eaux de l’affluent sont également plus riches en phosphore total que les eaux de la Bussière. La station 3 située en aval de la confluence avec l’affluent, présente de façon générale des eaux d’une composition physico-chimique proche de celle de la station 1 pour la majorité des paramètres E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 25 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière étudiés. Néanmoins, ces eaux sont significativement plus riches en orthophosphates, nitrates et en sels dissous. En condition estivale, les eaux de la Bussière aval semblent également mieux oxygénées. On peut donc en déduire que l’affluent apporte des orthophosphates et des sels dissous de façon significative à la Bussière aval en été comme en automne. Il apporte également du phosphore total en automne. L’apport en orthophosphates par l’affluent est illustré ci-dessous : PO43- mg/l 0,25 0,2 0,15 0,1 0,05 0 S1 S2 S3 Figure 6 : Teneur moyenne en orthophosphates - Eté 2006. PO43-mg/l 0,25 0,2 0,15 0,1 0,05 0 S1 S2 S3 Figure 7 : Teneur moyenne en orthophosphates - Automne 2006. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 26 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Les eaux de l‘affluent à la station 2 sont également sous saturées en oxygène comme l’illustrent les graphiques suivant : Taux de sat. O2 (%) 100 90 80 70 60 50 40 30 S1 S2 S3 Figure 8 : Taux de saturation moyen en oxygène - Eté 2006. 100 90 80 70 60 50 40 30 S1 S2 S3 Figure 9 : Taux de saturation moyen en oxygène - Automne 2006. On constate également la présence de nitrates en quantité significativement plus importante sur la Bussière que sur l’affluent de Sommée. Cette teneur est plus importante à la station 3. Cet enrichissement en nitrates observé sur la Bussière ne semble pas provenir de cet affluent, comme le montrent les graphiques ci-dessous : E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 27 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière NO3- (mg/l) 6 5 4 3 2 1 0 S1 S2 S3 Figure 10 : Teneur moyenne en nitrates - Eté 2006. NO3- (mg/l) 6 5 4 3 2 1 0 S1 S2 S3 Figure 11 : Teneur moyenne en nitrates - Automne 2006. 5.2.1.3. Suivi en continu sur un cycle de 48h Les paramètres température, teneur en oxygène dissous et conductivité ont été suivis en continu (une mesure tous les ¼ d’heures) sur un cycle de 48 h aux deux stations les plus stratégiques : la station 2 «affluent aval rejet» et la station 3 «Bussière aval». Le pH n’a été suivi en continu que sur la station 2 (problème de dysfonctionnement de matériel). Pour faciliter la comparaison de ce paramètre entre les deux stations, nous avons retenu seulement les mesures effectuées aux heures stratégiques. Les graphiques montrant l’évolution de chaque paramètre sont présentés en annexe 1. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 28 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Evolution de la teneur en Oxygène dissous sur le cycle de 48 h T°C O2 m g/l 10,0 21 9,5 20 9,0 19 18 8,5 17 8,0 16 7,5 15 7,0 14 Pics d’oxygène 6,5 13 6,0 12 5,5 11 O2 S2 O2 S3 T°C S2 15:45 14:00 12:15 10:30 08:45 07:00 05:15 03:30 01:45 00:00 22:15 20:30 18:45 17:00 15:15 13:30 11:45 10:00 08:15 06:30 04:45 03:00 01:15 8 23:30 4,0 21:45 9 20:00 4,5 18:15 10 16:30 5,0 T°C S3 Figure 12 : Evolution de la teneur en oxygène dissous en fonction de la température – Eté 2006 O2 m g/l T°C 11,0 21 10,5 20 10,0 19 18 9,5 17 9,0 16 8,5 15 8,0 14 7,5 13 7,0 12 6,5 11 O2 S2 O2 S3 T°C S2 18:15 16:30 14:45 13:00 11:15 9:30 7:45 6:00 4:15 2:30 0:45 23:00 21:15 19:30 17:45 16:00 14:15 12:30 10:45 9:00 7:15 5:30 3:45 2:00 8 0:15 5,0 22:30 9 20:45 10 5,5 19:00 6,0 T°C S3 Figure 13 : Evolution de la teneur en oxygène dissous en fonction de la température – Automne 2006 E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 29 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière L’analyse comparée du flux en continu de l’oxygène dissous met en évidence une différence des teneurs de ce paramètre entre la station 2 «affluent aval rejet» et la station 3 «Bussière aval». Cette différence est plus marquée en Automne qu’en Eté (moyenne de 2,51 mg/l d’O2 en moins en S2 sur les deux cycles). Les variations de la teneur en oxygène dissous au cours du cycle sont plus importantes en été qu’en automne pour les deux stations (amplitude moyenne de 1,18 mg/l en été contre 0,8 mg/l en automne). Ceci peut être lié à un phénomène d’autoépuration bien plus marqué pendant l’été et/ou au brassage plus important de l’eau à l’automne en raison du débit plus soutenu à cette saison. Cette amplitude des variations de la concentration en oxygène dissous est la plus importante à la station 2 pendant l’été (amplitude moyenne de 1,23 mg/l). On constate aussi en été comme à l’automne, une évolution du paramètre teneur en oxygène dissous selon un rythme nycthéméral (alternance jour/nuit) à la station 3. Quand la température de l’eau baisse (nuit), on observe une augmentation de la teneur en oxygène. Ce phénomène s’inverse pendant la journée. Ce sont ici des phénomènes physiques (les échanges gazeux à l’interface eauatmosphère) dominant sur un secteur de type rhithral (turbulences permanentes) qui contrôlent le rythme nycthéméral de la teneur en oxygène dissous. On n’observe pas le même phénomène sur la station 2 pendant l’été. En effet, les périodes à teneur en oxygène dissous élevées sont relevées en pleine journée et ne correspondent pas aux basses températures. Ce phénomène est certainement attribué à la photosynthèse (production d’oxygène par les végétaux aquatiques) qui se manifeste sur cette station. En effet, les conditions stationnelles qui règnent en S2 (eaux lentiques et présence d’hélophytes) sont favorables au développement du périphyton. Evolution de la Température de l’eau sur le cycle de 48h Les moyennes des températures aux stations 2 et 3 sont comparables durant le cycle en été (15,9°C en S2 et 15,8°C en S3) comme en automne (13,3°C en S2 et 13,1°C en S3). On notera cependant que les variations journalières de la température de l’eau sont plus importantes l’été que l’automne pour les deux stations (amplitude moyenne de 5,6°C en été contre 3,1°C en automne). Ces variations sont plus importantes à la station 3 qu’à la station 2 (amplitude moyenne de 5°C à la station 3 contre 3,7°C à la station 2 sur les deux campagnes). 5.2.1.4. Conclusion –Discussion sur la Physico-chimie Selon le diagnostic SEQ EAU, en Eté et en Automne 2006, les eaux du ruisseau de la Bussière sont de bonne qualité physico-chimique, légèrement acides et faiblement minéralisées en liaison avec la nature cristalline de la roche mère et des sols de type bruns acides présents sur le bassin de la E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 30 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Bussière. Ces caractéristiques sont proches de celles rencontrées sur les cours d’eau du bassin amont de l’Yonne et sur la Cure (Lagarrigue et al., 2005 ; Couasné, 2003 ; Lascaux et al., 2001). Les fortes valeurs d’oxydabilités constatées sont normales sur des cours d’eau morvandiaux naturellement chargés en matières humiques (L. Paris, comm. pers.). Les eaux de l’affluent sont de qualité moyenne, régulièrement sous-saturées en oxygène (taux de saturation < 70 %) et plus chargées en sels dissous que les eaux de la Bussière. Les tests statistiques (ANOVA) sur les paramètres physico-chimiques ont également mis en évidence à la station 2, un enrichissement significatif de ses eaux en orthophosphates et en sels dissous. Ces flux d’orthophosphates et de sels dissous enrichissent de façon significative le secteur aval de la Bussière. Ces résultats témoignent donc bien de la présence d’une pollution domestique à la station 2 (aval rejet de Sommée) qui modifie légèrement la qualité physicochimique des eaux de la Bussière aval. Il a été également mis en évidence sur les stations de la Bussière un enrichissement non négligeable en nitrates progressif de l’amont vers l’aval. A priori, cet apport n’arrive pas par l’affluent de Sommée. Il est certainement à relier avec les pratiques agricoles et la présence de troupeaux de bovins sur l’ensemble du bassin amont de la Bussière et au mauvais état général de la ripisylve le long du cours d’eau (Lagarrigue et al., 2005) qui joue donc mal son rôle de « fixateur de nitrates ». Adéquation entre les résultats physico-chimiques et les exigences des écrevisses autochtones en terme de qualité de l’eau Les écrevisses autochtones (écrevisses pieds blancs et pieds rouges) ne supportent pratiquement aucune pollution. Pour accomplir à bien leur cycle de développement, elles sont très exigeantes en matière de qualité d’eau. Voici ci-dessous des données sur les exigences physico-chimiques des écrevisses à pieds blancs et à pieds rouges d’après l’Observatoire régional de l’environnement de Franche-Comté qui ont été confrontées à nos résultats aux stations 1 et 3 de la Bussière pour les deux campagnes d’étude. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 31 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Campagne d’été du 21/08/2006 au 23/08/2006 Composés azotés (mg/l) Température (°C) Teneur de % de Espèces l’eau Température Plage saturation d’écrevisses en oxygène estivale de NH4+ en oxygène Nitrates Nitrites (mg/l) optimum confort Pieds blancs Pieds rouges PO43(mg/l) 16 13-19 7 80% 6 <0,01 <0,01 <0,1 18 16-22 6 75% 9 <0,01 <0,02 <0,15 <0,02 0,07 (0,11) <0,02 <0,05 0,05 (0,06) S1 (13,2) 16,1 (20) (7,2) 7,9 (82%) 85% 3,2 (3,4) S3 (12,5) 15,8 (20,1) (8,0) 8,8 (81%) 84% 5,4 (6,3) 0,02 (0,07) En gras, valeurs moyennes et entre parenthèses, extremum. Campagne d’automne du 14/10/2006 au 16/10/2006 Composés azotés (mg/l) Température (°C) Teneur de % de Espèces l’eau Température Plage saturation d’écrevisses en oxygène estivale de NH4+ en oxygène Nitrates Nitrites (mg/l) optimum confort Pieds blancs Pieds rouges PO43(mg/l) 16 13-19 7 80% 6 <0,01 <0,01 <0,1 18 16-22 6 75% 9 <0,01 <0,02 <0,15 S1 (12,1) 13,5 (15,1) (8,6) 9,4 (92%) 95% 3,5 (3,6) <0,02 <0,05 0,09 (0,17) S3 (11) 13,1 (15,2) (9,3) 9,8 (86%) 88% 4,1 (4,3) <0,02 <0,05 0,17 (0,18) En gras, valeurs moyennes et entre parenthèses, extremum. Tableaux 11 et 12 : Evaluation de la sensibilité des écrevisses indigènes aux conditions physico-chimiques Les teneurs moyennes mesurées en orthophosphates, nitrites et nitrates dépassent modérément et de façon ponctuelle les seuils de non toxicité pour les deux espèces d’écrevisses sur la Bussière aval (station S3). Sur cette station, la qualité des eaux peut donc présenter une gêne au bon déroulement du cycle de développement des écrevisses autochtones à pieds blancs et à pieds rouges. Toutefois, ce niveau de perturbation ne semble pas pouvoir entraîner des mortalités massives, comme le montrent les dépassement ponctuels des seuils de non toxicité en NH4+ et PO43- sur la station S1 où subsiste encore une population d’écrevisses à pieds blancs. 5.2.2. Qualité des sédiments Les résultats sont présentés dans les tableaux ci-après. Les différentes couleurs renvoient aux classes de qualité des grilles d’évaluation version 2 du SEQ-EAU – 21 mars 2003. Quand le seuil E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 32 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière de détection ne permet pas de trancher entre 2 couleurs, la couleur la plus pénalisante est affichée. Sont également donnés à titre indicatif, quant ils sont connus, le seuil de toxicité du SEQ Eau (limite des classes jaune-orange) et les normes en vigueur au sein de l’Union Européenne concernant le Bon Etat chimique pour 33 substances prioritaires de l’annexe X et 8 substances dangereuses de l’annexe IX de la circulaire DCE de 2005. 5.2.2.1. Recherche de micropolluants minéraux (unité : mg/kg de poids sec) La présence de métaux lourds a été recherchée dans les sédiments, substrat qui accumule préférentiellement les polluants de type métallique. Les résultats sont présentés ci-dessous : Micropolluants minéraux Arsenic (As) mg/kg de poids sec S1 S2 S3 Bussières amont Affluent aval Sommée Bussières aval confluence 6.4 < 0.2 5.8 < 0.2 < 0.2 < 0.2 6.9 10.3 8.3 Cuivre (Cu) mg/kg de poids sec < 0.2 2.3 3.2 Mercure (Hg) mg/kg de poids sec Cadmium (Cd) mg/kg de poids sec Chrome total (Cr) mg/kg de poids sec < 0.02 < 0.03 < 0.03 Nickel (Ni) mg/kg de poids sec 3.5 4.2 6.6 Plomb (Pb) mg/kg de poids sec 36 30.5 58.0 26.2 30.4 56.0 Zinc (Zn) mg/kg de poids sec Tableau 13 : Qualité des sédiments en micropolluants minéraux selon la grille SEQ-EAU – Eté 2006 D’après les grilles du SEQ-EAU, la contamination métallique des sédiments sur les trois stations d’étude est globalement faible. Tous les métaux lourds restent dans des concentrations modérées, excepté le plomb. Ce dernier présente des concentrations relativement importantes dans les sédiments de la Bussière (58 mg/kg de PS en S3). Il reste à un taux acceptable dans l’affluent. Le plomb est un métal que l’on trouve en petites quantités à l'état naturel, à peu près partout dans notre environnement. Il est couramment observé dans les sols dits « ordinaires » des valeurs en plomb de l’ordre de 9 à 50 mg/kg de terre fine sèche (< 2 mm). On peut également observer dans d’autres type de sols (sols argileux du Jurassique, paléosols ferrallitiques du Poitou, sols dans des «argiles à chailles» de la Nièvre et de l’Yonne) des valeurs encore plus élevées, de l’ordre de 60 à 90 mg/kg de terre fine sèche (< 2 mm) voire dans le cas d’anomalies naturelles des valeurs de l’ordre de 100 à 3000 mg/kg de terre fine sèche, d’après Baize, (2000). Dans notre cas, cette contamination des sédiments est très probablement d’origine naturelle (L. Paris, comm. pers.) et en tous cas n’est pas issue de l’affluent de Sommée (dans le cas d’une contamination humaine, le plomb peut provenir de plusieurs sources : essence plombée des véhicules à moteur, batteries, enrobage de câbles...). E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 33 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 5.2.2.2. Recherche d’hydrocarbures polyaromatiques (unité : µg/kg de poids sec) La présence de 18 molécules d’hydrocarbures aromatiques polycycliques a été recherchée dans les sédiments du ruisseau de la Bussière et de son affluent. Les concentrations en Méthyl-2-Fluoranthène et en Méthyl-2-Naphtalène n’ont pas pu être évaluées correctement car elles ne figurent pas dans la grille du SEQ-EAU et on ne connaît pas le seuil de limite du Bon Etat chimique au sens de la DCE. Les résultats sont présentés ci-dessous : Hydrocarbures polyaromatiques (µg/kg de poids sec) S1 S2 S3 Bussières amont Affluent aval Sommée Bussières aval confluence Seuil limite de toxicité (µg/kg) Valeur seuil Bon état chimique DCE (µg/kg) 34** Anthracène < 50 < 50 < 50 7500 Acénaphtène < 50 < 50 < 50 7500 Acénaphtylène < 50 < 50 < 50 7500 Benzo(a)pyrène < 10 100 86 750 Benzo(a)anthracène 13 59 101 7500 Benzo(b)fluoranthène < 10 < 10 107 7500 Benzo(k)fluoranthène < 10 < 10 56 7500 14 Benzo(g,h,i)pérylène < 10 40 50 7500 140 7500 7600 170 Chrysène < 50 < 50 104 Dibenzo(a,h)anthracène < 20 < 20 < 20 750 Fluoranthène < 40 < 40 240 7500 Fluorène < 40 < 40 < 40 7500 7500 560 48** Indéno(1,2,3-cd)pyrène 39 40 81 Méthyl-2-Fluoranthène < 50 < 50 < 50 Méthyl-2-Naphtalène < 50 < 50 73 Naphtalène < 50 < 50 < 50 7500 Phénanthrène < 50 < 50 83 7500 Pyrène < 40 < 40 213 7500 83 ** : molécules pour lesquelles on ne peut pas trancher sur le dépassement du seuil de Bon Etat chimique DCE. Quand le seuil de détection ne permet pas de trancher entre 2 couleurs, la couleur la plus pénalisante est affichée. Tableau 14 : Qualité des sédiments en hydrocarbures polyaromatiques selon la grille SEQ-EAU – Eté 2006 Les HAP sont présents naturellement dans le milieu mais la majeure partie de ces substances proviennent aujourd’hui de l’activité humaine. La source principale d’HAP est la combustion incomplète de matières organiques (surtout la combustion faisant intervenir des carburants organiques) et on les retrouve dans tous les sous-produits du pétrole (notamment dans les revêtements routiers). Ces substances s’accumulent facilement dans les sédiments, sont rémanentes, bioaccumulables et susceptibles de provoquer des effets toxiques et génotoxiques pour les organismes. Ils sont de plus présents en cortège dans les milieux, à des concentrations pouvant être élevées. Parmi les 16 molécules dont on connaît le seuil limite de toxicité pour les organismes aquatiques du SEQ EAU, toutes présentent des concentrations inférieures à ce seuil de toxicité (limite des classes jaune-orange établie sur la base des données de survie des espèces à court terme) dans les sédiments de la Bussière et de son affluent. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 34 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Parmi les 8 molécules dont on connaît le seuil du Bon Etat chimique au sens de la DCE : • 4 molécules présentent des concentrations inférieures à ce seuil dans les sédiments des 3 stations, • 2 molécules présentent des concentrations supérieures à ce seuil dans les sédiments de la station S3 « Bussière aval » : il s’agit du Benzo(k)fluoranthène (56 µg/kg soit 4 fois la valeur seuil) et du Fluoranthène (240 µg/kg soit près de 3 fois la valeur seuil), • Pour les 2 molécules restantes, nous ne pouvons pas trancher sur le dépassement de ce seuil (résultats avec deux **). Les niveaux de HAP sont jugés excessifs lorsqu’ils dépassent 2000 µg/kg de sédiment (poids sec) dans l’environnement aquatique d’après la S.E.M.E. (Surveillance Environnement Marin Estuarien). La station 3 est celle qui présente dans ses sédiments la plus forte concentration d’HAP (11 molécules) de l’ordre de 1194 à 1497 µg/kg de poids sec soit de 60% à 75% du niveau seuil. Cependant, l’effet toxique des mélanges d’HAP sur les organismes, reconnu scientifiquement, est encore peu documenté. On ne peut donc pas se prononcer sur la toxicité du mélange trouvé dans les sédiments de la station 3. Pour information, l’exposition pendant 10 jours du crustacé amphipode Rhepoxynius abronius à un mélange de 7 hydrocarbures dont 5 mg/kg de Benzo(a)pyrène, lui a été létale d’après Plesha et al. (1988). Quant au diptère chironome Chironomus riparius, son exposition à des doses de 31 mg/kg de Fluoranthène lui a également été létale d’après Stewart et Thompson (1995). Ces bio-essais ont été réalisés cependant à des concentrations d’HAP bien plus importantes que celles relevées dans notre étude. Remarquons, en comparaison avec la S3, que la station 1 présente un bon état chimique de ses sédiments, avec les plus faibles concentrations en HAP (maximum 322 µg/kg de poids sec soit 16% du niveau seuil de la S.E.M.E) et qu’elle semble héberger les derniers individus de la population d’écrevisses à pieds blancs de la Bussière. La station S3 «Bussière aval» présente une contamination en HAP. L’état chimique de ses sédiments vis à vis des HAP n’est pas bon selon la DCE. 5.2.2.3. Recherche de pesticides et herbicides (unité : µg/kg de poids sec) La présence de pesticides et d’herbicides a été recherchée dans les sédiments du ruisseau de la Bussière et de son affluent. Au total, 219 substances ont été analysées. Les résultats d’analyses complets figurent en annexe 2. Seules les molécules qui figurent dans la grille d’évaluation SEQ-EAU (version 2) du 21 Mars 2003 et/ou qui sont inscrites aux annexes de la circulaire DCE 2005 (33 substances prioritaires de E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 35 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière l’annexe X et 8 substances dangereuses de l’annexe IX), dont on possède les seuils limites de toxicité, ont pu être étudiées, soit 36 molécules. Figurent dans le tableau ci-dessous les 36 substances dont on connaît les effets toxicologiques sur l’environnement aquatique et les seuils de toxicité. Pesticides / Herbicides (µg/kg de poids sec) Aclonifène S1 Bussières amont < 50 S2 Affluent aval Sommée < 50 S3 Bussières aval confluence < 50 Seuil limite de toxicité SEQ EAU < 10 < 10 < 10 6500 370 Aldrine (µg/kg) Valeur seuil Bon état chimique DCE (µg/kg) 270 10 Bifénox < 50 < 50 < 50 Chlorfenvinphos < 50 < 50 < 50 3* 0.7** Chlorpyriphos-éthyl < 20 < 20 < 20 30 3** Cyprodinil < 100 < 100 < 100 670 DDD 24' < 50 < 50 < 50 3100 DDD 44' < 50 < 50 < 50 3100 DDE 24' < 50 < 50 < 50 31* DDE 44' < 50 < 50 < 50 31* DDT 24' < 50 < 50 < 50 160 DDT 44' < 50 < 50 < 50 160 Deltametrine < 50 < 50 < 50 10* Dieldrine < 10 < 10 < 10 61 Dinoterbe < 50 < 50 < 50 4* Endosulfan alpha < 20 < 20 < 20 25 0.7** Endrine < 10 < 10 < 10 20 1** 3* 33400 3** Folpel < 50 < 50 < 50 Hexachlorocyclohexane epsilon < 10 < 10 < 10 8** Hexachlorocyclohexane gamma < 10 < 10 < 10 8** Hexachlorocyclohexane alpha < 10 < 10 < 10 8** Hexachlorocyclohexane bêta < 10 < 10 < 10 8** Hexachlorocyclohexane delta < 10 < 10 < 10 8** Hexachlorobenzène < 10 < 10 < 10 85 Isoproturon < 50 < 50 < 50 Métolachlore < 50 < 50 < 50 40* 61 Parathion éthyl < 40 < 40 < 40 0.04* Parathion méthyl < 40 < 40 < 40 0.4* Pendiméthaline < 50 < 50 < 50 26000 Pentachlorophénol < 50 < 50 < 50 170 Pentachlorobenzène < 50 < 50 < 50 3** Prochloraz < 50 < 50 < 50 210 Tébuconazole < 50 < 50 < 50 10000 Terbuméton < 50 < 50 < 50 340 Terbuthylazine < 50 < 50 < 50 70 Trifluraline < 20 < 20 < 20 5000 6** * : molécules pour lesquelles on ne peut pas trancher sur le dépassement du seuil limite de toxicité du SEQ-EAU. ** : molécules pour lesquelles on ne peut pas trancher sur le dépassement du seuil de Bon Etat chimique DCE. Quand le seuil de détection ne permet pas de trancher entre 2 couleurs, la couleur la plus pénalisante est affichée. Tableau 15 : Qualité des sédiments vis à vis des 36 molécules de pesticides/herbicides selon la grille SEQEAU – Eté 2006 E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 36 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Parmi les 28 molécules dont on connaît le seuil limite de toxicité pour les organismes aquatiques du SEQ EAU, 19 molécules de pesticides et herbicides présentent des concentrations inférieures à ce seuil de toxicité dans les sédiments de la Bussière et de son affluent. Pour les 9 molécules restantes, nous ne pouvons pas trancher sur le dépassement du seuil (résultats avec une *). Parmi les 16 molécules dont on connaît le seuil du Bon Etat chimique au sens de la DCE, 4 molécules de pesticides et herbicides présentent des concentrations inférieures à ce seuil du Bon Etat chimique dans les sédiments de la Bussière et de son affluent. Pour les 12 molécules restantes, nous ne pouvons pas trancher sur le dépassement de ce seuil (résultats avec deux **). Substances prioritaires ou dangereuses de la DCE : Parmi les 36 substances dont on possède les seuils limites de toxicité, 9 d’entre elles sont jugées prioritaires ou dangereuses et inscrites respectivement aux annexes X et IX de la DCE. Elles figurent dans le tableau ci-dessous : S1 S2 Bussières amont Affluent aval Sommée Aldrine < 10 < 10 S3 Bussières aval confluence < 10 Chlorpyriphos-éthyl < 20 < 20 < 20 3** Pesticides / Herbicides (µg/kg de poids sec) Valeur seuil Bon état chimique DCE (µg/kg) 10 DDT 44' < 50 < 50 < 50 33400 Dieldrine < 10 < 10 < 10 3** Endosulfan alpha < 20 < 20 < 20 0.7** Endrine < 10 < 10 < 10 1** Hexachlorobenzène < 10 < 10 < 10 85 Pentachlorophénol < 50 < 50 < 50 170 Trifluraline < 20 < 20 < 20 6** Tableau 16 : Molécules de pesticides/herbicides inscrites aux annexes X et IX de la DCE Toutes les substances prioritaires ou dangereuses dont les concentrations mesurées rentrent dans les niveaux de seuils de sensibilité appliqués en routine par le laboratoire, soit 4 molécules sur les 9 prioritaires, présentent des teneurs situées en-dessous de la valeur seuil de Bon Etat Chimique des sédiments. Ce sont l’Aldrine, le DDT 44', l’Hexachlorobenzène et le Pentachlorophénol. Pour les 5 autres molécules, nous ne pouvons pas trancher sur le dépassement de ce seuil (résultats avec deux **). 5.2.2.4. Conclusion –Discussion sur les sédiments Sur les 219 molécules de pesticides / herbicides recherchées au départ dans les sédiments de la Bussière et de son affluent, les seuils de toxicité au sens du SEQ-EAU ou de limite du Bon Etat E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 37 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière chimique au sens de la DCE ne sont connus que pour 36 d’entre elles. En outre, parmi ces 36 molécules, seules 20 présentaient des concentrations mesurées rentrant dans les seuils de sensibilité appliqués en routine par le laboratoire et nous permettant de trancher. Les concentrations de ces molécules dans les sédiments de la Bussière et de son affluent ne dépassent pas les seuils de toxicité du SEQ-EAU et sont conformes au Bon Etat chimique au sens de la DCE (notamment pour 4 molécules jugées prioritaires ou dangereuses par la DCE). Par contre, la recherche de métaux lourds a révélé la présence d’une contamination au plomb à la station aval de la Bussière dont l’origine semble plutôt naturelle (nature géologique des sols) que liée aux activités humaines. Ce qui semble certain, c’est que l’affluent de Sommée est hors de cause dans cette contamination. Cette station présente également des sédiments contaminés en HAP dont l’état chimique n’est pas bon selon la DCE pour deux molécules : le Fluoranthène et le Benzo(k)fluoranthène. L’évaluation du danger de ces contaminations sur les organismes aquatiques peut être approchée grâce aux valeurs limites des TEC (Threshold effect concentration) et PEC (Probable effect concentration) de certains de ces polluants, d’après MacDonald et al. (2000). Le tableau ci-dessous présente le positionnement des contaminants des sédiments de la S3 à leurs valeurs seuils TEC et PEC. S3 TEC PEC Plomb (mg/kg, ps) 58 35,8 128 Fluoranthène (µg/kg, ps) 240 423 2230 HAP totaux max. (µg/kg, ps) 1497 1610 22800 TEC (Threshold effect concentration) : Concentration en dessous de laquelle les effets toxiques sur les organismes sont peu probables. PEC (Problable effect concentration) : Concentration dont l’effet est probable sur les organismes. Tableau 17 : Evaluation du danger des pollutions détectées à la S3 D’après l’évaluation du risque simplifié des contaminations en HAP et Plomb des sédiments à la station 3 sur la faune aquatique, toutes les concentrations en polluants sont bien inférieures aux PEC. Il est donc peu probable qu’il y ait un effet toxique de ces molécules sur les organismes aquatiques d’après MacDonald et al. (2000). Les concentrations en Fluoranthène et en HAP totaux, à maxima, restent en dessous de la TEC. En conséquence, les effets de ces substances sur l’écosystème et la faune aquatique semblent donc négligeables. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 38 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 5.3. Analyse des biocénoses en macroinvertébrés benthiques Les trois stations définies précédemment ont été étudiées sur le bassin de la Bussière suivant le protocole du Mag20, le 22 et le 23 août 2006 (cf. figure 4). 5.3.1. Qualité des habitats benthiques Les habitats qui composent le lit fluvial ont été classés en grandes catégories selon la description fine du pourcentage de recouvrement de chaque couple «vitesse/substrat/hauteur» réalisée sur chacune des stations lors de l’échantillonnage. Ce bilan mésologique présenté dans le tableau ci-dessous, permet d’apprécier l’importance et la variété des supports offerts à la faune benthique. S1 “Bussière amont” Minéral Substrat Substrat de d’érosion déposition 22 % 42 % Organique Végétaux Végétaux allochtones autochtones 0% 36 % S2 “Affluent” 1% 52 % 4% 43 % S3 “Bussière aval” 26 % 47 % 0% 27 % Tableau 18 : Bilan des habitats qui composent le lit fluvial On constate, à la simple lecture de ce bilan qu’il existe des différences notables dans la structure de la mosaïque fluviale de chacune de ces stations. On peut remarquer notamment que la station 2 possède des habitats différents de ceux des stations 1 et 3 de la Bussière. On peut définir la station 2 comme représentative d’un secteur de faible pente, dominée par les substrats de déposition (limons et sédiments plus ou moins organiques) et les végétaux autochtones de type Hélophytes. Les substrats d’érosion (blocs, galets) sont quasi absents alors qu’ils sont bien représentés aux stations 1 et 3 de la Bussière. Pour évaluer la qualité du milieu, nous nous sommes également appuyés sur le calcul de deux indices, le Cb2 et le coefficient morphodynamique (m). Les résultats sont présentés dans le tableau ci-dessous : Coeff. morphodynamique (/20) S1 16,2 S2 9,6 S3 14,6 Cb2 (/20) 16,5 10,2 16,3 Iv (/10) 8,4 6,6 7,9 In (/10) 8,1 3,8 8,4 Tableau 19 : Qualité de l’habitat benthique sur la Bussière –Eté 2006. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 39 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Les indices Iv et les coefficients morphodynamiques relevés aux stations 1 et 3 sont bons et similaires. Ils révèlent une bonne qualité de l’habitat benthique des stations amont et aval de la Bussière. Malgré un potentiel habitationnel bien plus faible à la station 2, (coefficient morphodynamique de 9,6), la correcte valeur de son indice Iv (6,6) témoigne d’un habitat benthique bien occupé par la faune benthique. L’habitat benthique de l’affluent à la station 2 est bien moins diversifié que ceux des stations 1 et 3 de la Bussière (absence des substrats d’érosion associés à des classes de vitesse moyenne à élevés) mais plutôt bien utilisé (Iv de 6,6) par une faune benthique peu sensible à la qualité de l’eau (In seulement de 3,8). E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 40 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 5.3.2. Qualité biologique et état écologique des peuplements d’invertébrés Pour évaluer la qualité biologique et l’état écologique selon la DCE des peuplements d’invertébrés des trois stations d’étude sur le bassin de la Bussière, plusieurs indices ont été calculés à partir de l’échantillonnage de type Mag20. Les résultats sont présentés ci-dessous : S1 S2 S3 Variété taxonomique totale (Mag 20) 65 47 73 Variété taxonomique familiale 49 34 55 Variété taxonomique totale (IBGN) 52 40 50 Variété taxonomique familiale 38 30 36 Indice EPTC2 28 14 37 Abondance moyenne (ind. m2) EPTC 556 43 784 11 (38 taxons) 9 (29 taxons) 10 (36 taxons) 7 2 7 Taxon indicateur Goeridae Gammaridae Leuctridae Note IBGN (/20) 17 10 16 Robustesse (/20) 17 10 16 Classe de qualité 1A 2 1B Cb2 (/20) 16,5 10,2 16,3 In (/10) 8,1 3,8 8,4 Ratio de Qualité Ecologique (RQE) 3 0,89 0,50 0,83 Très Bon état Moyen Bon état Classe de variété Groupe Faunistique Indicateur (GFI) Etat écologique DCE Tableau 20 : Evaluation de la qualité biologique par l’I.B.G.N. et de l’état écologique selon la D.C.E. (Directive Cadre sur l’Eau). 5.3.2.1. Station S1”amont Bussière” Située seulement à quelques centaines de mètres de sa source, le ruisseau de la Bussière présente déjà à la station S1, une bonne qualité de ses habitats benthiques (cf. tableaux 18, 19). Aussi, les 2 L’indice EPTC correspond à la richesse taxonomique des groupes les plus polluosensibles : Ephéméroptères, Plécoptères, Trichoptères et Coléoptères. 3 Le Ratio de Qualité Ecologique est le rapport entre l’indice IBGN observé et sa valeur de référence pour l’hydroécorégion considérée. Il exprime donc un écart à la référence. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 41 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière eaux de la Bussière à cette station sont d’excellente qualité biologique comme le montrent la note IBGN de 17/20 qui concorde avec le Cb2 et son indice In. Dans le cadre de la DCE , les indices calculés permettent d’attribuer à la station 1 un très bon état écologique. Cependant, il reste un écart entre l’IBGN observé et sa valeur de référence pour cette hydroécorégion HER 21 «Massif Central Nord» qui est de 19/20, d’après Wasson et al (2004) . L’état de référence n’est donc pas atteint. C’est la faiblesse du GFI qui est en cause. Le Groupe Faunistique Indicateur n’est que de 7, représenté par le Trichoptères Goeridae g. Silo, taxon à polluosensibilité modérée. Les GFI 8 et 9 qui regroupent les taxons les plus polluosensibles sont quasi absents du peuplement. Seul une larve du g. Siphonoperla (Plécoptère Setipalpia Chloroperlidae), taxon à polluosensibilité élevée, a été récoltée lors de l’échantillonnage Mag20 (cf. liste faunistique en annexe 3). Par ailleurs, la représentation des taxons polluosensibles (indice EPTC) dans l’abondance totale du peuplement est faible (avec 556 ind./m2 soit seulement 7 % des effectifs). Cette polluosensibilité non optimale du peuplement est néanmoins compensée par une bonne variété taxonomique (classe de variété 11 selon l’IBGN et variété taxonomique totale de 65 selon le Mag20) qui est à rattacher à la bonne qualité des habitats benthiques. La proximité de la station S1 des sources de la Bussière (quelques centaines de mètres) lui confère l’aspect d’un ruisselet au lit étroit (secteur appartenant à l’hypocrénal), caractérisé par un faible débit, peu de turbulences pouvant limiter le développement des taxons rhéophiles à fortes polluosensibilités. Le déficit observé en taxons polluosensibles peut être expliqué par la présence de conditions naturelles limitantes caractéristiques d’un ruisselet d’ordre 1. Au final, on peut qualifier le peuplement d’invertébrés benthiques de la Bussière en S1 comme étant d’excellente qualité. La raison pour laquelle ce peuplement n’atteint pas l’état de référence s’explique par la présence de conditions d’habitats stationnelles limitantes pour la faune rhéophile à très forte polluosensibilité (secteur de l’hypocrénal). 5.3.2.2. Station S2”affluent Bussière” La station S2 est située sur le ruisselet récepteur des eaux usées du hameau de Sommée, affluent rive droite de la Bussière. Elle présente un potentiel d’habitats benthiques bien plus faible que les stations S1 et S3 de la Bussière (cf. tableaux 18, 19) qui s’explique notamment par sa position très apicale (secteur de sources) et de faible pente. Aussi, les eaux de l’affluent de la Bussière à cette station sont de qualité biologique moyenne comme l’atteste la note IBGN de 10/20 qui est corroborée par la valeur du Cb2 et de son indice In. Tous les indices calculés sont éloignés de leurs références. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 42 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Le GFI de 2, représenté par le Crustacé Gammaridae du genre Gammarus (taxon considéré comme très sensible aux pollutions toxiques - métaux lourds, pesticides…), est faible et très éloigné de sa valeur de référence de 9 pour cette hydroécorégion HER 21 «Massif Central Nord», d’après Wasson et al. (2004). Tous les taxons des GFI supérieurs, donc de sensibilités plus fortes aux perturbations anthropiques, sont absents du peuplement (cf. liste faunistique en annexe 4). Les grands groupes d’insectes polluosensibles Plécoptères et Trichoptères sont également absents du peuplement. Par ailleurs, la représentation des taxons polluosensibles (indice EPTC) dans l’abondance totale du peuplement est infime (avec 43 ind./m2 soit seulement 0,6 % des effectifs). Les indices observés sont inférieurs aux indices de référence pour cette hydroécorégion : la classe de variété de 9 traduit une richesse taxonomique moyenne de seulement 29 taxons et le RQE (Ratio de Qualité Ecologique) demandé par la DCE (Directive Cadre sur l’Eau) n’est que de 0,50. La position très apicale de la station S2 (cf. chap. 4.3.1.2.), et sa configuration morphodynamique particulière (cf. tableau 18) décrivent un affluent tout petit, au lit étroit, caractérisé par un très faible débit, sans turbulences, ne possédant pas de substrats minéraux grossiers de type graviers, galets et blocs. Cet habitat benthique est donc limité et ne peut pas accueillir un peuplement de type rhéophile, à forte polluosensibilité. Le large déficit observé en taxons polluosensibles est expliqué en partie par la présence de conditions naturelles limitantes propre à ce secteur. Néanmoins, il est possible que le rejet d’eaux usées du hameau de Sommée ait un impact sur la station S2 et donc sur la faune benthique présente. Une analyse plus fine de la qualité du peuplement benthique à la station 2 a donc été réalisée pour tenter d’y répondre. Cette analyse est présentée dans le chapitre 4.3.5. concernant l’étude des traits écologiques et physiologiques des peuplements. A ce stade de l’analyse, la station 2 «affluent aval rejet» montre un état écologique moyen au sens de la DCE et un peuplement d’invertébrés benthiques éloigné des communautés caractéristiques des cours d’eau de référence pour cette hydroécorégion «Massif Central Nord ». 5.3.2.3. Station S3”Bussière aval” Située en amont proche du pont de la route reliant Bussière à Saugny, la station S3 présente des habitats benthiques de même composition et de même qualité qu’à la station S1 (cf. tableaux 18, 19). Les eaux de la Bussière à cette station sont de bonne qualité biologique comme le montre la note IBGN de 16/20 qui concorde avec la valeur du Cb2 et de son indice In. Dans le cadre de la DCE , les indices calculés permettent d’attribuer à la station 3 un bon état écologique. Cependant, il reste un écart entre l’IBGN observé et sa valeur de référence pour cette E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 43 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière hydroécorégion HER 21 «Massif Central Nord» qui est de 19/20, d’après Wasson et al (2004). C’est la faiblesse du GFI qui est en cause. Le Groupe Faunistique Indicateur n’est que de 7, représenté par le Plécoptère Leuctridae g. Leuctra, taxon à sensibilité modérée. Les taxons les plus polluosensibles des GFI 8 et 9 sont présents mais en nombre insuffisant dans le peuplement pour être pris en compte dans le calcul de l’indice IBGN. Mieux représentés qu’en S1, plusieurs individus des taxons Plécoptères Setipalpia Chloroperlidae et Perlodidae, taxons à polluosensibilité élevée, ont été récoltés lors de l’échantillonnage Mag20 (cf. liste faunistique en annexe 5). Par ailleurs, la représentation des taxons polluosensibles (indice EPTC) dans l’abondance totale du peuplement est meilleure (avec 784 ind./m2 soit 23 % des effectifs) qu’à la station S1. Cette polluosensibilité non optimale mais s’améliorant tout de même par rapport à la station S1, est également accompagnée par une bonne variété taxonomique (classe de variété 10 selon IBGN et variété totale de 73 unités taxonomiques selon Mag20) que l’on peut rattacher à la bonne qualité des habitats benthiques. L’amélioration de la qualité du peuplement constatée sur cette station s’explique par la position plus aval de la station S3 sur le ruisseau de la Bussière (secteur de l’Epirhitral). Elle est caractérisée par un lit un peu plus large, un débit moyen plus important (turbulences accrues) et une pente plus forte que sur la station S1 qui offrent un habitat plus favorable à une faune benthique rhéophile de plus forte polluosensibilité. Néanmoins, cette amélioration est peu visible sur les résultats surtout si l’on ne se focalise que sur la classe de qualité et l’état écologique du peuplement qui ont même baissé par rapport à la station S1 pour l’absence d’1 seul taxon dans la variété taxonomique IBGN. D’autres indices comme l’In du Cb2 (8,4/10 contre 8,1) mais surtout l’EPTC (37 taxons pour 784 ind./m2 contre 28 taxons pour 556 ind./m2), indice calculé sur l’échantillonnage de type Mag20, démontrent bien une amélioration de la qualité du peuplement en S3. Dans ce cas précis, le protocole Mag20, fondé sur une prospection beaucoup plus complète de l’espace fluvial et s’appuyant sur une description fine de l’habitat aquatique, a apporté un plus dans l’analyse et a permis de mettre en évidence l’amélioration de la qualité du peuplement d’invertébrés de la S3. L’effet du rejet des eaux usées du hameau de Sommée n’est pas visible sur le peuplement d’invertébrés benthique de la Bussière à la station S3. La tendance est plutôt à la stabilité voire, après une analyse plus fine des résultats selon le Mag20, à une amélioration de la qualité du peuplement en S3 par rapport à la station amont S1. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 44 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 5.3.3. Mesures de similarité entre les peuplements d’invertébrés des stations d’étude Pour pouvoir comparer les peuplements entre eux et juger de leur degré de similarité, nous avons utilisé l’indice de Jaccard. Cet indice est explicité dans le chapitre méthodologie. Il mesure ici le degré de similarité entre les peuplements d’invertébrés benthiques des stations S1, S2 et S3, selon un critère qualitatif (présence / absence de taxons). Il varie de 0 à 1. S1 S2 S3 S1 1 0,40 0,64 S2 0,40 1 0,33 S3 0,64 0,33 1 Tableau 21 : Similarité entre les peuplements benthiques des stations - été 2006 Les stations les plus similaires sont celles qui sont généralement les plus proches dans l’espace et se situant le plus souvent sur un même cours d’eau. C’est le cas des stations S1 et S3 de la Bussière qui présentent un indice de similarité de 0,64. Elles ont un fond de peuplement constitué d’un grand nombre de taxons communs. Par contre, on peut constater que la nature du peuplement d’invertébrés benthiques de la station S2 «affluent aval rejet» se détache nettement de ceux des stations de la Bussière (indices de similarité faibles de 0,33 avec le peuplement de S3 et de 0,40 avec celui de S1). Ce sont en partie les conditions stationnelles limitantes (absence de fortes vitesses de courant et de substrats minéraux de type galets, graviers, blocs) qui règnent en S2, qui déterminent la composition particulière de ce peuplement, éloignée de ceux de la Bussière. 5.3.4. Comparaison Station S3”Bussière aval” avec les données antérieures Les résultats à la station S3 ont été comparés à ceux de la campagne du 27 août 2003, réalisée par SIALIS dans le cadre de l’Observatoire de la qualité des eaux du Morvan4. La station SIALIS était positionnée en aval de la confluence avec l’affluent du hameau de Sommée, 400 m en aval de la route reliant « la Bussière » à « Saugny ». Cette analyse de la biocénose benthique sur le secteur aval de la Bussière est antérieure à la disparition subite de la totalité de la population d’Ecrevisses à pieds rouges (Astacus astacus L.) et d’Ecrevisses à pieds blancs (Austropotamobius pallipes, Lereboullet, 1858) survenue en Octobre 2004. 4 Observatoire de la qualité des eaux du Morvan dont l’un des objectifs est de suivre la qualité des eaux et d’améliorer les connaissances sur les sites à haute valeur écologique. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 45 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière S3 Station SIALIS 23/08/2006 27/08/2003 Effectif brut 8163 4765 Variété taxonomique totale* 65 41 Indice EPTC 37 26 Classe de variété 10 (36 taxons) 9 (31 taxons) Groupe Faunistique Indicateur (GFI) 7 7 Taxon indicateur Leuctridae Goeridae Note IBGN (/20) 16 15 Robustesse 16 15 Classe de qualité 1B 1B Cb2 (/20) 16,3 15 Iv (/10) 7,9 6,8 In (/10) 8,4 8,2 *Pour une comparaison plus fiable, la variété taxonomique totale a été modifiée et adaptée selon le modèle de la liste faunistique de SIALIS (Diptères et Oligochètes déterminés selon protocole IBGN). Tableau 22 : Evolution de la qualité biologique du peuplement d’invertébrés en aval de la confluence avec l’affluent entre été 2003 et 2006. Les différents indices qui synthétisent la qualité du peuplement benthique du secteur aval de la Bussière montrent une similitude entre ces deux peuplements. On note aussi une légère tendance à l’amélioration en 2006. Par rapport à la campagne d’été 2003, l’IBGN, le Cb2, la diversité taxonomique, l’indice EPTC et l’abondance ont progressé. La classe de qualité hydrobiologique est resté inchangée, GFI de 7 et classe 1B pour les deux campagnes. Nous avons utilisé l’indice de Jaccard ( I ) pour mesurer plus précisément le degré de similarité entre ces deux peuplements de la Bussière, à un niveau générique. Voici les résultats : S3 été 2006 SIALIS été 2003 Nc I = Nc / (N1 + N2 - Nc) 35 0,49 Tableau 23 : Mesure de Similarité entre S3 et la station SIALIS On constate que les peuplements d’invertébrés benthiques des deux stations S3 et SIALIS sont peu similaires (indice de similarité de 0,49). Ces deux stations, pourtant de même biocénotype, présentent des peuplements relativement éloignés à un niveau générique. Cette évolution temporelle du peuplement de la Bussière entre 2003 et 2006 est une amélioration. En effet, elle se traduit globalement par une augmentation importante du nombre de taxons (+ 21 taxons) en été 2006 par E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 46 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière rapport à l’été 2003. On compte 27 nouveaux taxons en S3 lors de l’été 2006 et la disparition que de 6 taxons. Parmi ces 27 nouveaux taxons, 13 sont accidentels, car représentés par un seul individu. Cette augmentation de la richesse taxonomique reste tout de même significative (+ 14 taxons représentés par au moins 2 individus) soit 34 % de diversité en plus l’été 2006 par rapport à l’été 2003. Cette différence peut, au moins en partie, s’expliquer par les caractéristiques d’habitat un peu moins favorables à la faune benthique de la station échantillonnée en 2003 (moins de substrats rocheux et d’avantage de substrats sableux) par rapport à celle de 2006. 41 % des nouveaux taxons (soit 11 taxons) ont une polluosensibilité forte à modérée. Ce sont les Chloroperlidae du g. Siphonoperla, les Nemouridae du g. Nemoura, les Leptoceridae du g. Adicella, les Rhyacophilidae du g. Hyporhyacophila, les Hydroptilidae sp. Ithytrichia lamellaris, les Heptageneiidae du g. Epeorus, les Elmidae du g. Riolus, les Dytiscidae du g. Agabus et du g. Dytiscus, ou bien encore les Empididae des SF. Clinocerinae et Hemerodrominae. Les 6 taxons qui n’ont pas été retrouvés en S3 lors de l’été 2006, sont les Astacidae Astacus astacus aujourd’hui disparu, les Perlidae du g. Perla, les Heptageneiidae du g. Electrogena, les Sericostomatidae du g. Sericostoma, les Elmidae du g. Limnius, et les Psychomyiidae du g. Lype. Si on enlève les taxons représentés par un seul individu, taxons que l’on peut considérer comme «accidentels» et dont l’échantillonnage est aléatoire, on tombe seulement à 3 taxons non revus en S3 l’été 2006 : les Heptageneiidae du g. Electrogena, les Elmidae du g. Limnius, et les Psychomyiidae du g. Lype. La situation hydrobiologique de la Bussière ne semble pas avoir changé entre ces deux campagnes, elle reste de bonne qualité sur son secteur aval. Si l’on regarde d’un peu plus prés l’évolution de la qualité du peuplement benthique entre l’été 2003 et l’été 2006, on constate une amélioration de la qualité du peuplement d’invertébrés benthique sur le secteur aval de la Bussière, en partie liée aux meilleures caractéristiques d’habitat de la station échantillonnée en 2006. En outre, la sécheresse qui a sévit durant tout l’été 2003 sur le ruisseau de la Bussière a certainement altéré la qualité du peuplement benthique et peut également expliquer en partie l’écart observé. Ce n’est donc pas un changement de fond et permanent de la qualité du cours d’eau qui permet d’expliquer la mortalité brutale des populations d’écrevisses en 2004. 5.3.5. Structure et composition taxonomique des peuplements d’invertébrés Une analyse de la structure et de la composition taxonomique des peuplements benthiques du ruisseau de la Bussière et de son affluent ont été réalisées à partir de l’échantillonnage de type Mag20. Les résultats sont présentés ci-après. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 47 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 5.3.5.1. Indices de structure S1 S2 S3 17562 10097 8161 Densité (ind./m ) 7630 7341 3392 Effectif brut (selon IBGN) 6997 2594 2665 Densité (ind./m2) 9267 1441 3241 Variété taxonomique totale (selon Mag 20) 65 47 73 Variété taxonomique familiale 49 34 52 Variété taxonomique totale (selon IBGN) 52 40 50 Variété taxonomique familiale 38 30 36 Indice de Shannon (H) 2,91 2,42 3,88 Equitabilité (E) 0,48 0,44 0,63 Effectif brut (selon Mag 20) 2 Tableau 24 : Qualité structurelle des peuplements d’invertébrés benthiques – Août 2006. Station S1 « amont Bussière » Le peuplement d’invertébrés benthiques du ruisseau de la Bussière à la station S1 est abondant (7630 ind./m2), bien diversifié (38 familles, 52 genres selon l’IBGN et 49 familles, 65 genres selon Mag20 ). Par contre, il reste sensiblement déséquilibré (Equitabilité de 0,48). Station S2 « affluent Bussière » Le peuplement d’invertébrés benthiques de l’affluent de la Bussière à la station S2 est abondant (7341 ind./m2). Par contre, sa diversité est moyenne et limitée (30 familles, 40 genres selon l’IBGN et 34 familles, 47 genres selon Mag20 ), sa structure est déséquilibrée (Equitabilité de 0,44). Station S3 « aval Bussière » Le peuplement d’invertébrés benthiques du ruisseau de la Bussière à la station S3 est d’abondance correcte (3392 ind./m2). Il est également bien diversifié (36 familles, 50 genres selon l’IBGN et 52 familles, 73 genres selon Mag20 ) et bien équilibré (Equitabilité de 0,63). E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 48 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Composition taxonomique (% d’effectif) 5.3.5.2. S1 S2 S3 PLECOPTERES 0,8 2,8 TRICHOPTERES 0,5 6,6 EPHEMEROPTERES 1,8 0,03 5,3 COLEOPTERES 4,1 0,6 8,9 ODONATES 1,3 DIPTERES 39,9 15,1 23,5 CRUSTACES 38,2 1,1 24,2 MOLLUSQUES 7,2 1,5 5,1 OLIGOCHETES 5,8 45,1 20,6 36,1 NEMATODES AUTRES 1,4 1,0 1,1 1,7 50 45 PLECOPTERES 40 TRICHOPTERES EPHEMEROPTERES 35 COLEOPTERES ODONATES 30 DIPTERES 25 CRUSTACES MOLLUSQUES 20 OLIGOCHETES NEMATODES 15 AUTRES 10 5 0 S1 S2 S3 Figure 13 : Composition taxonomique des peuplements d’invertébrés benthiques (% d’effectif) - Août 2006. Cette analyse confirme bien le déséquilibre et la simplification de l’édifice benthique du peuplement à la station S2 «affluent de la Bussière». Seulement trois grands groupes d’invertébrés sont bien représentés dans le peuplement : les Oligochètes avec 45,1 % des effectifs, les Nématodes de la famille des Mermithidae avec 36,1 % des effectifs et dans une moindre mesure les Diptères avec la famille des Ceratopogonidae SF. Ceratopogoninae et des Chironomidae. Ceci révèle bien la faible diversité biologique et écologique de ce peuplement. L’abondance des groupes Plécoptères, E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 49 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Ephéméroptères, Trichoptères et Coléoptères (EPTC), constitués par des taxons les plus sensibles à la qualité des eaux est insignifiante. La station S1 «amont Bussière» semble présenter un peuplement de qualité intermédiaire. Il est dominé par les groupes Diptères Chironomidae tr. Tanytarsini et SF. Orthocladiinae avec 39,9 % des effectifs et par les Crustacés Gammaridae g. Gammarus avec 38 % des effectifs. Quant à la station S3 «aval Bussière», son peuplement est le mieux diversifié et équilibré. Plusieurs grands groupes d’invertébrés sont bien représentés. Les Diptères Chironomidae tr. Tanytarsini et SF. Orthocladiinae, les Oligochètes et les Crustacés Gammaridae g. Gammarus, codominent au sein du peuplement. Notons la part non négligeable des groupes polluosensibles Plécoptères (3 %), Ephéméroptères (5 %), Trichoptères (6 %) et Coléoptères (9 %). Ceci témoigne d’une meilleure diversité écologique et biologique du peuplement de la Bussière à la S3. 5.3.5.3. Diversité et abondance des groupes d’invertébrés les plus polluosensibles Les mesures de richesse taxonomique sont sensibles aux activités humaines. C’est particulièrement vrai pour la richesse des groupes Ephéméroptères, Plécoptères, Trichoptères et Coléoptères (Indice EPTC) qui peuvent être considérées comme de bons indicateurs biologiques des perturbations anthropiques. Ces quatre ordres sont sensibles aux variations des conditions du milieu d’après Lenat (1988) et aux pollutions chimiques et organiques d’après Rosenberg et Resh (1993). Ainsi, la richesse générique des EPTC doit donc répondre avec plus de sensibilité aux variations des conditions stationnelles que la richesse générique totale. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 50 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Les mesures de richesse générique des EPTC sont présentées ci-dessous : Richesse totale EPTC 40 Richesse Ephéméroptères Richesse Plécoptères 35 Richesse Trichoptères Richesse Coléoptères 30 25 20 15 10 5 0 S1 S2 S3 Figure 14 : Richesse générique en EPTC des peuplements d’invertébrés benthiques - Août 2006. On constate que c’est le peuplement benthique de la station S2 «affluent Bussière » qui présente la richesse générique en EPTC la plus faible avec seulement 14 genres inventoriés dont 12 genres de Coléoptères. Les ordres Trichoptères et Plécoptères n’y sont pas représentés. Le peuplement de la station S3 «aval Bussière» est le mieux représenté en EPTC avec 37 genres et tous les ordres présents de façon relativement équitable. Quant à la station S1 «amont Bussière», sa richesse EPTC se rapproche nettement de la S3. Pour situer ces résultats, on considère que pour un cours d’eau du Massif Central, la référence EPT (indice proche de l’EPTC) est en moyenne de 18 familles EPT, avec un intervalle de confiance de +/- 3 unités taxonomiques d’après Wasson et al. (2002). La figure ci-dessous montre le positionnement des indices EPT de chaque station par rapport à cette référence. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 51 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 Référence EPT S1 S2 S3 Figure 15 : Comparaison de la Richesse familiale en EPT des peuplements d’invertébrés benthiques à la référence Massif Central - Août 2006. On peut constater un écart important entre l’EPT observé en S2 «affluent aval rejet» et l’EPT de référence. Par contre, l’indice EPT observé à la S1 est très proche de la valeur référence, et celui de la S3 est même supérieur à cette référence. C’est bien à la station S2 «affluent Bussière», située en aval du rejet du hameau de Sommée, que l’on trouve le peuplement d’invertébrés benthiques de moins bonne qualité. Néanmoins, on a vu que la mosaïque d’habitat de cette station représentait un frein au développement d’une faune riche, variée et de forte polluosensibilité, de par notamment sa position très apicale et sa configuration morphologique. C’est par contre à la station S3 « aval Bussière », que le peuplement d’invertébrés semble être le plus fonctionnel et exploite au mieux toutes les niches écologiques offertes par le milieu. Cette bonne fonctionnalité est à rattacher à la bonne qualité des habitats qui caractérisent cette station et à sa position plus aval (ordre de drainage 2) dans le profil longitudinal de la Bussière. 5.3.6. Etude de traits liés à la physiologie et à l’écologie des peuplements d’invertébrés L’identification des invertébrés benthiques au niveau du genre a permis de réaliser une analyse des traits biologiques, physiologiques et écologiques des peuplements à l’aide de la base de données de Tachet et al (2000). E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 52 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Dans le cadre de cette étude et en fonction des objectifs visés, nous avons retenu deux traits écologiques à analyser : «le degré de trophie des eaux» et «la valeur saprobiale des organismes identifiés». 5.3.6.1. Degré de trophie Cette analyse permet d’évaluer, au travers des invertébrés benthiques, le degré de trophie des eaux de la Bussière et de son affluent, notamment leur teneur en azote (N) et en phosphore (P) dans la durée, en fonction de la sensibilité des différents taxons à ces paramètres. On distingue les eaux oligotrophes où les teneurs en N et P sont faibles, les eaux mésotrophes où les teneurs en N et P sont moyennes et les eaux eutrophes où les teneurs en N et P sont importantes. eau oligotrophe eau mésotrophe 50% eau eutrophe 45% 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% S1 S2 S3 Figure 16 : Degré de trophie des eaux de la Bussière et de son affluent (% d’effectif) - Août 2006. D’après les significations écologiques des organismes constituant les peuplements d’invertébrés benthiques des trois stations d’étude, on peut remarquer une nette différence de diagnostic entre les eaux de la Bussière et de l’affluent. Le peuplement d’invertébrés de la station 2 «affluent Bussière» est plutôt inféodé à des eaux mésoeutrophes caractérisées par des teneurs moyennes à fortes notamment en azote et phosphore. Parmi les taxons majoritaires en S2 ne craignant pas les eaux chargées en éléments fertilisants, on peut distinguer les nématodes Mermithidae, certains Oligochètes comme la grande majorité des Naididae et les Diptères Chironomidae de la tribu des Chironomini. La présence des Ephéméroptères du g. Cloëon, des Asellidae du g. Proasellus et des diptères Culicidae SF. Culicinae témoignent également de conditions méso-eutrophes. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 53 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Par contre, les peuplements de la Bussière aux stations 1 et 3 ont plutôt une affinité pour des eaux méso-oligotrophes, caractérisées par des teneurs plutôt faibles en éléments nutritifs. La similarité entre S1 et S3 est forte sur ce critère «degré de trophie». La présence de Plécoptères des genres Protonemura, Nemoura, Leuctra, de Ephéméroptères des genres Ephemera, Rhytrogena, Epeorus, Ecdyonurus et de l’Odonate Cordulegaster en témoigne. Aucune perturbation n’est visible dans la qualité du peuplement d’invertébrés de la station 3. L’arrivée du ruisseau de Sommée dans la Bussière ne semble pas changer la situation. 5.3.6.2. Valeur saprobiale Elle traduit la sensibilité des différentes espèces de macroinvertébrés à une pollution organique. Un classement de ces différents taxons a pu être établi en fonction de leur polluorésistance. On distingue ainsi de façon simplifiée des espèces xénosaprobes (espèces pas du tout polluorésistantes), oligosaprobes (espèces faiblement polluorésitantes), βmésosaprobes (espèces relativement polluorésistantes), αmésosaprobes (espèces polluorésistantes) et polysaprobes (espèces très polluorésistantes). espèces xénosaprobes 40% espèces oligosaprobes espèces β-mésosaprobes 35% espèces α-mésosaprobes espèces polysaprobes 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% S1 S2 S3 Figure 17 : Valeur saprobiale des peuplements benthiques (% d’effectif) - Août 2006. Le peuplement d’invertébrés benthique de l’affluent (station S2) est majoritairement βmésosaprobes et α mésosaprobes, c’est à dire constitué de taxons relativement polluorésisants à polluorésistants. On retrouve parmi ces taxons certains Oligochètes comme la majorité des Naididae, certains Diptères comme les Ceratopogonidae SF. Ceratopogoninae, les Chironomidae de la tribu des Chironomini et les Culicidae SF. Culicinae. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 54 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Par contre, les peuplements de la Bussière aux stations S1 et S3 sont majoritairement constitués de taxons oligosaprobes et βmésosaprobes, c’est à dire faiblement à relativement polluorésistants. On peut retrouver parmi ces taxons polluosensibles à la station S1 « amont Bussière » : les Plécoptères Chloroperlidae du g. Siphonoperla, Nemouridae du g. Protonemura et Nemoura, Leuctridae du g. Leuctra, les Coléoptères Elmidae du g. Elmis et sp. Dupophilus brevis, l’Odonate Cordulegasteridae du g. Cordulegaster, l’Ephéméroptère Heptageneiidae du g. Rhitrogena ou bien encore le Trichoptère Goeridae du g. Silo. A la station S3, on a en plus comme taxons polluosensibles : les Trichoptères Rhyacophilidae du g. Hyporhyacophila et Leptoceridae du g. Adicella. Tous les taxons énumérés précédemment sont absents à la station S2. Les peuplements de la Bussière en S1 et S3 sont donc bien plus sensibles à une pollution organique que le peuplement de la station S2 sur l’affluent. Comme précédemment, ces résultats ne mettent pas en évidence de perturbations dans la qualité du peuplement d’invertébrés de la Bussière aval (station S3) dont la cause serait le rejet d’eaux usées du hameau de Sommée. 5.3.7. Etude des traits «Valeur Saprobiale » et «Degré de trophie » pour des conditions habitationnelles comparables entre S1 et S2 Grâce à l’échantillonnage de type Mag20 (tous les couples Substrat/Vitesse/Hauteur présents dans l’espace fluvial ont été prospectés), nous avons pu réaliser une analyse plus fine de ces deux traits écologiques, à l’échelle de microhabitats comparables, pour voir si il y a réellement un impact du rejet du Hameau de Sommée sur le peuplement d’invertébrés benthiques de l’affluent, à la station S2. Pour cela nous avons retenu dans l’analyse que les listes faunistiques des microhabitats communs aux stations 1 «Amont Bussière» et 2 « affluent aval rejet » c’est à dire les microhabitats aux couples SVH (Substrat/Vitesse/Hauteur) suivants : 312, 712, 232, et 412 (cf. annexe 6). Pour s’affranchir des conditions stationnelles, nous avons également enlevé de ces listes faunistiques des mésohabitats retenus, tous les taxons rhéophiles et les taxons ayant une forte affinité pour les mésohabitats type galets, blocs, graviers, qui ne sont pas présents en S2. Nous avons ainsi pu reconstituer une liste faunistique en S1 comparable à celle de la S2, d’un point de vu habitationnel. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 55 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière Les résultats sont présentés ci-dessous : eau oligotrophe eau mésotrophe 50% eau eutrophe 45% 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% S1 S2 Figure 18 : Degré de trophie des eaux pour les microhabitats concernés des stations S1 et S2 (% d’effectif) Août 2006. On remarque, à l’échelle des microhabitats (codes 312, 712, 232, et 412) communs aux deux stations S1 et S2, une différence d’affinité des peuplements d’invertébrés benthiques associés au degré de trophie de l’eau. Le peuplement d’invertébrés de la station 2 «affluent Bussière» est plutôt inféodé à des eaux mésoeutrophes caractérisées par des teneurs moyennes à fortes notamment en azote et phosphore alors que le peuplement de la station 1 «amont Bussière» est plutôt inféodé à des eaux méso-oligotrophes. Les organismes sensibles aux eaux eutrophes qui sont bien mieux représentés à la station 1 sont les Diptères Chironomidae de la tr. Tanytarsini, les Crustacés Gammaridae du g. Gammarus, ou bien encore les Bivalves Sphaeriidae du g. Pisidium. Ces résultats montrent bien un impact du rejet d’eaux usées du hameau de Sommée sur le peuplement d’invertébrés benthiques de l’affluent à la station 2. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 56 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière espèces xénosaprobes espèces oligosaprobes 40% espèces β-mésosaprobes espèces α-mésosaprobes 35% espèces polysaprobes 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% S1 S2 Figure 19 : Valeur saprobiale des peuplements benthiques des mésohabitats communs aux stations S1 et S2 (% d’effectif) - Août 2006. On constate également, à l’échelle des microhabitats (codes 312, 712, 232, et 412) communs aux deux stations S1 et S2, une différence significative de la polluosensibilité globale des deux peuplements d’invertébrés benthiques. Le peuplement de la station 2 «affluent aval rejet» est majoritairement constitué de taxons βmésosaprobes et α mésosaprobes, organismes relativement polluorésisants à polluorésistants à une pollution organique alors que le peuplement de la station 1 est majoritairement constitués de taxons oligosaprobes et βmésosaprobes, organismes sensibles à très sensibles à ce type de pollution. Ces résultats confortent le diagnostic de la présence à la station 2, d’un peuplement d’invertébrés benthiques influencé par une charge polluante provenant du rejet d’eaux usées du hameau de Sommée. 5.3.8. Discussion - Conclusion sur l’analyse des peuplements d’invertébrés benthiques L’analyse des peuplements d’invertébrés benthiques du ruisseau de la Bussière et de l’affluent de Sommée a permis d’établir que la station 1 de référence, sur le ruisseau de la Bussière, est caractérisée par un peuplement d’invertébrés d’excellente qualité biologique et de très bonne qualité écologique. Il est constitué d’une faune à rhéophilie et polluosensibilité modérées, inféodée à des eaux méso-oligotrophes. Ce peuplement est à l’image des conditions stationnelles présentes (position apicale de la station, secteur d’ordre 1 hypocrénal). Le peuplement d’invertébrés de l’affluent, à la station 2 «aval rejet hameau de Sommée», est de qualité biologique et écologique moyennes, peu sensible à la qualité de l’eau et inféodé à des eaux E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 57 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière méso-eutrophes. Il subit bien l’influence d’une charge polluante provenant du hameau de Sommée. Caractérisé par l’absence des taxons rhéophiles, il est également à l’image des conditions limitantes qui règnent en aval de Sommée (absence des substrats d’érosion associés à des classes de vitesse moyenne à élevés). Le secteur aval de la Bussière, représenté par la station 3, est caractérisé par un peuplement d’invertébrés de bonne qualité biologique et écologique. L’analyse plus fine de toutes ses composantes a révélé une amélioration de sa qualité par rapport à celui de la station de référence S1. Le peuplement est notamment de meilleure polluosensibilité et plus rhéophile, mieux structuré et diversifié. Cette bonne fonctionnalité est à rattacher à la bonne qualité des habitats qui caractérisent cette station et à sa position plus aval (ordre de drainage 2) dans le profil longitudinal de la Bussière. Une amélioration temporelle de la qualité du peuplement est également à souligner entre l’été 2003 et l’été 2006. La sécheresse qui a sévit durant tout l’été 2003 sur le ruisseau de la Bussière peut expliquer ce fait, en ayant altéré la qualité du peuplement benthique. L’effet du rejet des eaux usées du hameau de Sommée n’est pas visible sur le peuplement d’invertébrés benthique de la Bussière à la station S3. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 58 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 5.4. Synthèse des résultats Cet état des lieux précis de la qualité du ruisseau de la Bussière effectué pendant l’été et l’automne 2006 au travers de l’analyse des différents composantes du milieu nous permet de dresser le bilan suivant. S1 «Bussière amont » Classe de qualité Qualité physicochimique de l’eau hors contexte hydrogéologique Bonne à S2 «Affluent aval rejet» Paramètres déclassants Classe de qualité Aucun Bonne à Excellente S3 «Bussière aval» Paramètres déclassants Classe de qualité Aucun Bonne à Excellente Paramètres déclassants Aucun Excellente Commentaires des hydrobiologistes S2 > S1 significatif en sels dissous, phosphore total , phosphates. S2 < S1 significatif en O2 dissous, % de sat. O2. S3 > S1 enrichissement significatif en phosphates, sels dissous. S2 < S1< S3 significatif en nitrates. Teneur en Plomb 58 mg/kg de MS Qualité des sédiments Invertébrés benthiques Moyenne Excellente IBGN 17/20 Teneur en Plomb 36 mg/kg de MS Aucun Moyenne Moyenne IBGN 10/20 Teneurs en 2 HAP Benzo(a)Pyrène 100 µg/kg Benzo(a)Anthracène 59 µg/kg Tous les indices. Surtout le GFI de 2 et le coefficient morphodynamique de 9,6 /20 Moyenne Bonne IBGN 16/20 Qualité moyenne des sédiments selon le SEQ EAU. Contamination en Plomb (naturelle) et en HAP Teneurs en 9 HAP à la S3. dont 2 > seuil Bon Etat chimique DCE Etat chimique des sédiments à la S3 pas bon Benzo(k)fluoranthène selon la DCE pour les teneurs en Benzo(k)fluoranthène et Fluoranthène. 56 µg/kg Pas d’effets toxiques probables sur les Fluoranthène organismes aquatiques selon les TEC et PEC. 240 µg/kg La Classe de variété qui est de 10. Qualité biologique bonne à excellente des eaux de la Bussière. Pas d’influence du rejet du hameau de Sommée sur la Bussière aval. Qualité biologique moyenne des eaux de l’affluent en aval du rejet de Sommée. Influence du rejet du hameau sur la S2. Tableau 25 : Bilan synthétique des résultats de l’état de la qualité des eaux de la Bussière - Eté et Automne 2006. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 59 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 6. Synthèse / Discussion L’analyse des différentes composantes du milieu (physico-chimie, biologie, hydrologie) a permis de dresser un état des lieux de la qualité du ruisseau de la Bussière. 6.1. Qualité du ruisseau de la Bussière 6.1.1. Secteur amont confluence affluent de Sommée Sur sa partie amont, le ruisseau de la Bussière se caractérise : • Par des eaux de bonne qualité physico-chimique selon le diagnostic SEQ EAU, en Août et en Automne 2006, légèrement acides et faiblement minéralisées en liaison avec la nature cristalline de la roche mère et des sols de type bruns acides présents sur le bassin de la Bussière. Ces caractéristiques sont proches de celles rencontrées sur les cours d’eau du bassin amont de l’Yonne et sur la Cure (Couasné, 2003 ; Lagarrigue et al., 2005). Néanmoins, les teneurs en nitrates mais plus particulièrement en ammonium ne sont pas négligeables et peuvent provoquer une gêne au bon déroulement du cycle de développement des écrevisses autochtones. • Par des sédiments de qualité moyenne selon le SEQ EAU vis à vis du plomb, qui est cependant d’origine naturelle (nature géologique des sols). Ces sédiments présentent en revanche un Bon Etat chimique au sens de la DCE vis à vis des molécules d’HAP et de pesticides / herbicides dont on connaît les seuils de toxicité. • Par un peuplement d’invertébrés d’excellente qualité biologique et de très bonne qualité écologique, constitué d’une faune benthique à rhéophilie et polluosensibilité modérée, inféodée à des eaux méso-oligotrophes. 6.1.2. Secteur aval confluence affluent de Sommée En aval de la confluence avec l’affluent de Sommée, le ruisseau de la Bussière est caractérisé : • Par des eaux de bonne qualité physico-chimique selon le diagnostic SEQ EAU, en Août et en Automne 2006, et de même nature que sur son secteur amont. Cependant, on décèle un enrichissement significatif en sels dissous et en orthophosphates provenant de l’affluent de Sommée. Il a été également mis en évidence un enrichissement significatif et progressif en nitrates. Il s’avère que cet apport en nitrates n’arrive pas par l’affluent de Sommée mais par l’axe principal, en liaison avec les pratiques agricoles et la présence de troupeaux de bovins sur le bassin amont de la Bussière. La qualité des eaux de la Bussière aval peut présenter une E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 60 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière gêne au bon déroulement du cycle de développement des écrevisses autochtones (teneurs en orthophosphates et en nitrates). • Par des sédiments de qualité moyenne selon le SEQ EAU (contamination au plomb et par 9 molécules d’HAP qui ne dépassent pas toutefois les seuils de toxicité). La contamination au plomb, d’origine naturelle, est plus importante que sur le secteur amont de la Bussière. Il s’avère que cette contamination n’arrive pas par l’affluent de Sommée. En outre, l’état chimique des sédiments n’est pas bon selon la DCE pour deux molécules d’HAP : le Fluoranthène et le Benzo(k)fluoranthène. Cependant, il semble qu’il n’y ait pas d’effet toxique de ces molécules sur les organismes aquatiques aux concentrations rencontrées. • Par un peuplement d’invertébrés de bonne qualité biologique et écologique. L’analyse plus fine de toutes ses composantes a révélé une amélioration de sa qualité par rapport à celui de la station de référence S1. Le peuplement est notamment de meilleure polluosensibilité et plus rhéophile, mieux structuré et diversifié. Cette bonne fonctionnalité est à rattacher à la bonne qualité des habitats qui caractérisent cette station et à sa position plus aval (ordre de drainage 2) dans le profil longitudinal de la Bussière. 6.1.3. • Affluent de Sommée aval rejet Les eaux de l’affluent à l’aval immédiat du rejet, sont de qualité physico-chimique moyenne selon le SEQ EAU. Elles sont régulièrement sous-saturées en oxygène (taux de saturation < 70 %) et plus chargées en sels dissous et en orthophosphates que les eaux de la Bussière. • Les sédiments de l’affluent sont de qualité moyenne selon le SEQ EAU vis à vis des molécules de HAP qui ne dépassent pas toutefois les seuils de toxicité (pour les molécules dont on connaît ces seuils). Néanmoins, ils présentent un Bon Etat chimique au sens de la DCE et il semble qu’il n’y ait pas d’effet toxique de ces molécules sur les organismes aquatiques aux concentrations rencontrées. • Le peuplement d’invertébrés est de qualité biologique et écologique moyenne, peu sensible à la qualité de l’eau et inféodé à des eaux méso-eutrophes. Il subit l’influence d’une charge polluante provenant du hameau de Sommée. Caractérisé par l’absence des taxons rhéophiles, il est également à l’image des conditions limitantes qui règnent en aval de Sommée (absence des substrats d’érosion associés à des classes de vitesse moyenne à élevés). Ces résultats témoignent de la présence d’une pollution domestique à la station 2 (aval de Sommée). E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 61 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 7. Conclusion générale Ce diagnostic a mis en évidence l’impact du rejet des eaux usées du hameau de Sommée, sur la qualité physico-chimique de l’eau et sur la qualité du peuplement d’invertébrés benthiques du secteur amont de l’affluent. Cette pollution a également une incidence visible sur la qualité physicochimique de la Bussière aval. On retrouve en effet sur ce secteur des teneurs significatives en orthophosphates et en sels dissous qui proviennent du rejet du hameau de Sommée. Par contre, le rejet n’a pas d’incidence perceptible sur le peuplement d’invertébrés benthiques de la Bussière aval. Soulignons également la présence non négligeable de nitrates sur ce secteur aval de la Bussière, dont l’origine n’est pas liée au rejet du hameau mais plutôt aux pratiques agricoles et à la présence de troupeaux de bovins sur le bassin amont de la Bussière (absence et/ou mauvais état de la ripisylve qui l’empêche notamment de jouer son rôle de « fixateur de nitrates »). Sur le secteur aval de la Bussière, on a pu observer des dépassements ponctuels des seuils limites de toxicité pour les écrevisses indigènes concernant les formes azotées et phosphorées. Ces derniers représentent une gêne potentielle au bon déroulement du cycle de développement des écrevisses autochtones à Pieds blancs (Austropotamobius pallipes, Lereboullet, 1858) et à Pieds rouges (Astacus astacus L.). Toutefois, ce niveau de perturbation reste faible et n’est en aucun cas susceptible d’avoir provoqué une mortalité subite de ces populations d’écrevisses. La qualité des sédiments sur la Bussière aval n’est pas non plus exempte de perturbation puisque, outre une contamination en plomb d’origine naturelle, on observe également une contamination en HAP bien visible (très probablement majoritairement liée aux revêtements routiers et à l’usage des engins agricoles en bordure de cours d’eau) mais dont les effets semblent, dans l’état actuel des connaissances, négligeables voire peu probables sur les organismes aquatiques. En conséquence, la rénovation des systèmes d’assainissement individuel existants, ou leur mise en place pour les éventuels nouveaux logements, couplé à un éventuel dispositif à base de végétaux (saulaie) agissant en « pompes à azote et à phosphore » au niveau de l’affluent de Sommée et à la restauration d’une ripisylve fonctionnelle le long de la Bussière, devraient permettre de gommer les perturbations ponctuellement observées, notamment sur la Bussière aval, et d’assurer ainsi des conditions physico-chimiques favorables à l’ensemble de l’écosystème aquatique. E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 62 Diagnostic de la qualité hydrobiologique du ruisseau de la Bussière 8. Références bibliographiques AFNOR, 1992. Détermination de l’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN), 9 p. AFNOR, 2004. Détermination de l’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN), 16 p. Agences de l’Eau, 2003. Grilles d’évaluation version 2 du SEQ-EAU, 40 p. Amoros C., Petts G.E., 1993. Hydrosystèmes fluviaux. 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E.CO.G.E.A. pour le P.N.R.M., Août 2007. 64 ANNEXES ANNEXE 1 : Graphiques – Cycle de 48 heures 0, 79 0, 166 86 6 7 0, 458 93 3 7 0, 750 01 0 8 0, 041 08 7 33 8 0, 34 15 9 0, 625 2 2 0, 291 30 6 9 0, 208 37 6 1 0, 500 44 3 2 7 0, 92 52 0 3 0, 083 59 7 3 0, 375 66 4 4 0, 667 73 1 5 0, 958 81 8 5 2 0, 50 88 5 6 0, 542 95 2 7 0, 833 03 9 8 0, 125 10 6 4 8 0, 173 17 9 0, 709 2 1 0, 500 32 0 8 0, 292 39 5 1 5 0, 84 46 2 2 0, 875 54 9 3 0, 167 61 6 3 0, 459 68 3 4 0, 751 76 0 04 5 27 5 :3 18 0 :1 20 5 :0 21 0 :4 23 5 :3 01 0 :1 03 5 :0 04 0 :4 06 5 :3 08 0 :1 10 5 :0 11 0 :4 13 5 :3 15 0 :1 17 5 :0 18 0 :4 20 5 :3 22 0 :1 00 5 :0 01 0 :4 03 5 :3 05 0 :1 07 5 :0 08 0 :4 10 5 :3 12 0 :1 14 5 :0 15 0 :4 5 16 Evolution de la température de l'eau - Cycle de 48 h Evolution de la Température de l'eau en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Eté 2006. T°C T° S2 21 T° S3 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 Evolution de la Température de l'eau en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Automne 2006. T°C T° S2 16 T° S3 15 14 13 12 11 10 9 8 7 0, 79 0, 166 86 6 7 0, 458 93 3 7 0, 750 01 0 8 0 0, 41 08 7 3 8 0, 334 15 9 0, 625 2 2 0, 291 30 6 9 0, 208 37 6 1 0, 500 44 3 2 0, 792 52 0 3 0, 083 59 7 3 0, 375 66 4 4 6 0, 67 73 1 5 0, 958 81 8 5 0, 250 88 5 6 0, 542 95 2 7 0, 833 03 9 8 0, 125 10 6 4 8 0, 173 17 9 0, 709 2 1 0, 500 32 0 8 0, 292 39 5 1 0, 584 46 2 2 0, 875 54 9 3 0, 167 61 6 3 0, 459 68 3 4 0, 751 76 0 04 5 27 5 :3 18 0 :1 20 5 :0 21 0 :4 23 5 :3 01 0 :1 03 5 :0 04 0 :4 06 5 :3 08 0 :1 10 5 :0 11 0 :4 13 5 :3 15 0 :1 17 5 :0 18 0 :4 20 5 :3 22 0 :1 00 5 :0 01 0 :4 03 5 :3 05 0 :1 07 5 :0 08 0 :4 10 5 :3 12 0 :1 14 5 :0 15 0 :4 5 16 Evolution de la teneur en Oxygène dissous - Cycle de 48 h Evolution de la teneur en Oxygène dissous en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Eté 2006. O2 mg/l O2 mg/l 11 O2 S2 10,0 O2 S3 9,5 9,0 8,5 8,0 7,5 7,0 6,5 6,0 5,5 5,0 4,5 4,0 Evolution de la teneur en Oxygène dissous en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Automne 2006. O2 S2 O2 S3 10,5 10 9,5 9 8,5 8 7,5 7 6,5 6 5,5 5 Evolution du pH - Cycle de 48 h Evolution du pH en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Eté 2006. pH S2 pH pH S3 8,0 7,9 7,8 7,7 7,6 7,5 7,4 7,3 7,2 7,1 7,0 6,9 6,8 6,7 6,6 6,5 6,4 6,3 6,2 6,1 6,0 21:00 07:00 09:00 14:00 21:00 07:00 09:00 14:00 Evolution du pH en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Automne 2006. pH S2 pH pH S3 8,0 7,9 7,8 7,7 7,6 7,5 7,4 7,3 7,2 7,1 7,0 6,9 6,8 6,7 6,6 6,5 6,4 6,3 6,2 6,1 6,0 21:00 07:00 09:00 14:00 21:00 07:00 09:00 14:00 0, 79 1 0, 66 86 67 4 0, 58 93 37 7 0, 50 01 08 0 0, 41 08 78 33 0, 34 15 9 6 0, 25 22 2 0, 91 30 69 2 0, 08 37 61 5 0, 00 44 32 7 0, 92 52 03 0 0, 83 59 73 3 0, 75 66 44 6 0, 67 73 15 9 0, 58 81 85 2 0, 50 88 56 5 0, 42 95 27 8 0, 33 03 98 1 0, 25 10 68 41 0, 73 17 9 7 0, 09 25 1 0, 00 32 08 2 0, 92 39 51 5 0, 84 46 22 8 0, 75 54 93 1 0, 67 61 63 4 0, 59 68 34 75 0, 76 105 04 27 5 130 Cond. µs/cm 15 14 12 10 08 07 05 03 01 00 22 20 18 17 15 13 11 10 08 06 04 03 01 23 21 20 18 16 :4 5 :0 0 :1 5 :3 0 :4 5 :0 0 :1 5 :3 0 :4 5 :0 0 :1 5 :3 0 :4 5 :0 0 :1 5 :3 0 :4 5 :0 0 :1 5 :3 0 :4 5 :0 0 :1 5 :3 0 :4 5 :0 0 :1 5 :3 0 Evolution de la Conductivité - Cycle de 48 h Evolution de la Conductivité en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Eté 2006. Cond. µS/cm Cond S2 150 145 Cond S3 140 135 130 125 120 115 110 105 100 95 90 85 80 75 70 65 60 55 50 Evolution de la Conductivité en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Automne 2006. Cond S2 Cond S3 125 120 115 110 105 100 95 90 85 80 75 70 65 60 55 50 Evolution comparée Température - Conductivité - Cycle de 48 h Evolution comparée de la température de l'eau et de la Conductivité en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Eté 2006 Cond. µS/cm T°C 150 21 20 140 19 130 18 120 17 110 16 15 100 14 90 13 80 12 11 70 10 60 9 8 16 :3 18 0 :0 19 0 :3 21 0 :0 22 0 :3 00 0 :0 01 0 :3 03 0 :0 04 0 :3 06 0 :0 07 0 :3 09 0 :0 10 0 :3 12 0 :0 13 0 :3 15 0 :0 16 0 :3 18 0 :0 19 0 :3 21 0 :0 22 0 :3 00 0 :0 01 0 :3 03 0 :0 04 0 :3 06 0 :0 07 0 :3 09 0 :0 10 0 :3 12 0 :0 13 0 :3 15 0 :0 16 0 :3 0 50 Cond S2 Cond S3 T°C S2 T°C S3 Evolution comparée de la température de l'eau et de la Conductivité en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Automne 2006 21 130 20 120 19 18 110 17 100 16 15 90 14 13 80 12 70 11 10 60 9 Cond S2 Cond S3 T°C S2 T°C S3 18:15 16:30 14:45 13:00 11:15 09:30 07:45 06:00 04:15 02:30 00:45 23:00 21:15 19:30 17:45 16:00 14:15 12:30 10:45 09:00 07:15 05:30 03:45 02:00 00:15 22:30 20:45 8 19:00 50 Evolution comparée Température - Oxygène dissous - Cycle de 48 h Evolution comparée de la température de l'eau et de la teneur en Oxygène dissous en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Eté 2006. T°C O2 mg/l 10,0 21 9,5 20 9,0 19 18 8,5 17 8,0 16 7,5 15 7,0 14 6,5 13 6,0 12 5,5 11 10 4,5 9 4,0 8 16 :3 18 0 :0 19 0 :3 21 0 :0 22 0 :3 00 0 :0 01 0 :3 03 0 :0 04 0 :3 06 0 :0 07 0 :3 09 0 :0 10 0 :3 12 0 :0 13 0 :3 15 0 :0 16 0 :3 18 0 :0 19 0 :3 21 0 :0 22 0 :3 00 0 :0 01 0 :3 03 0 :0 04 0 :3 06 0 :0 07 0 :3 09 0 :0 10 0 :3 12 0 :0 13 0 :3 15 0 :0 16 0 :3 0 5,0 O2 S2 O2 S3 T°C S2 T°C S3 Evolution comparée de la température de l'eau et de la teneur en Oxugène dissous en S2 et S3 - Cycle de 48 h - Automne 2006. O2 mg/l T°C 11,0 21 10,5 20 10,0 19 18 9,5 17 9,0 16 8,5 15 8,0 14 7,5 13 7,0 12 6,5 11 O2 S2 O2 S3 T°C S2 T°C S3 0,76 0,69 0,61 0,54 0,4 0,47 0,32 0,25 0,1 0,18 0,03 0,96 0,89 0,81 0,74 0,67 0,59 0,52 0,45 0,3 0,38 0,23 0,16 0,08 0,01 8 0,94 9 5,0 0,86 10 5,5 0,79 6,0 ANNEXE 2 : Recherche de 216 molécules de pesticides et herbicides sur sédiments Laboratoire Départemental de l'Eau de la Drôme Code SANDRE Paramètre Unité 1264 1141 1142 1212 1213 1903 1688 1310 1101 1169 1102 1103 1697 1812 1104 1308 1107 1108 1110 1111 1951 1113 2,4,5-T 2,4-D 2,4-DB 2,4-MCPA 2,4-MCPB Acétochlore Aclonifène Acrinathrine Alachlore Dichlorprop Aldicarbe Aldrine Depalléthrine Alpha-cyperméthrine Amétryne Amitraze Atrazine Atrazine déséthyl Azinphos éthyl Azinphos méthyl Azoxystrobin Bentazone Béta-cyfluthrine Bifénox Bifenthrine Bioresméthrine Bitertanol Bromacil Bromophos éthyl Bromophos méthyl Bromopropylate Bupirimate Butraline Cadusafos Captafol Captane Carbaryl Carbendazime Carbétamide Carbofuran Chlordane Chlordane alpha Chlordane béta Chlordécone Chlorfenvinphos Chloridazone Chlorméphos Chlorothalonil Chloroxuron Chlorpyriphos-éthyl Chlorpyriphos-méthyl Chlortoluron Clomazone Coumaphos Cyanazine Cyfluthrine Cymoxanil Cyperméthrine Cyproconazole Cyprodinil DDD 24' DDD 44' DDE 24' DDE 44' DDT 24' DDT 44' Deltaméthrine Diallate Diazinon Dicamba Dichlobenil Dichlorofenthion Dichlofluanide 2,6-Dichlorobenzamide Dichlorvos Dicofol Dieldrine Diéthofencarbe Difénoconazole Diflufenicanil Dimethenamide Diméthoate Dinitrocrésol Dinocap Dinosèbe Dinoterbe Disulfoton dithianon µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS 1119 1120 1502 1529 1686 1123 1124 1685 1861 1126 1863 1127 1128 1463 1129 1333 1130 1132 1756 1757 1866 1464 1133 1134 1473 1683 1083 1540 1136 2017 1682 1137 1681 1139 1140 1680 1359 1143 1144 1145 1146 1147 1148 1149 1156 1157 1480 1679 1159 1360 2011 1170 1172 1173 1402 1905 1814 1678 1175 1490 1677 1491 1176 1492 1966 Station 1 Bussières amont 22/08/2006 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 20 < 10 < 10 < 20 < 20 < 50 < 50 < 50 < 100 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 100 < 100 < 50 < 50 < 20 < 20 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 20 < 20 < 10 < 50 < 100 < 100 < 50 < 100 < 20 < 20 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 20 < 50 < 50 < 50 < 50 < 10 < 50 < 50 < 50 < 50 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 Station 2 Affluent village 22/08/2006 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 20 < 10 < 10 < 20 < 20 < 50 < 50 < 50 < 100 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 100 < 100 < 50 < 50 < 20 < 20 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 20 < 20 < 10 < 50 < 100 < 100 < 50 < 100 < 20 < 20 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 20 < 50 < 50 < 50 < 50 < 10 < 50 < 50 < 50 < 50 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 Station 3 Bussières aval 22/08/2006 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 20 < 10 < 10 < 20 < 20 < 50 < 50 < 50 < 100 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 100 < 100 < 50 < 50 < 20 < 20 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 20 < 20 < 10 < 50 < 100 < 100 < 50 < 100 < 20 < 20 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 20 < 50 < 50 < 50 < 50 < 10 < 50 < 50 < 50 < 50 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 ANNEXE 2 : Recherche de 216 molécules de pesticides et herbicides sur sédiments Laboratoire Départemental de l'Eau de la Drôme Code SANDRE Paramètre Unité 1177 1178 1179 1742 1181 1744 1809 1183 1184 1495 2057 1185 1906 1187 1967 1188 1190 2009 1939 2022 1676 2056 1675 2008 1194 1503 1192 1674 2046 1203 1200 1201 1202 1197 1198 1199 1405 1673 1911 1877 1205 1206 1976 1208 1672 1945 1950 1094 1406 1209 1210 1214 1510 1706 1670 1217 1511 1221 1797 1226 1227 1228 1881 1516 1519 1669 2737 1668 1667 1666 1232 1233 1762 1234 1235 1888 1523 1525 1237 1971 1238 1665 1709 1528 1253 1664 1710 1532 Diuron Endosulfan alpha Endosulfan bêta Endosulfan sulfate Endrine Epoxiconazole Esfenvalerate Ethion Ethofumésate Ethoprophos Fénamidone Fénarimol Fenbuconazole Fénitrothion fenoxycarbe Fenpropathrine Fenthion Fipronil Flazasulfuron Fludioxonil Flufenoxuron Fluquinconazole Flurochloridone Flurtamone Flusilazole Flutriafol Folpel Fonofos Hexachlorocyclohexane epsilon Hexachlorocyclohexane gamma Hexachlorocyclohexane alpha Hexachlorocyclohexane bêta Hexachlorocyclohexane delta Heptachlore Heptachlore époxyde Hexachlorobenzène Hexaconazole Hexazinone Imazaméthabenz-méthyl Imidaclopride Ioxynil Iprodione isazofos Isoproturon Isoxaben Isoxaflutole Kresoxim méthyl Lambda-cyhalothrine Lénacile Linuron Malathion Mécoprop Mercaptodiméthur Métalaxyl Métazachlore Méthidathion Méthoxychlore Métolachlore Metsulfuron méthyle Mévinphos Monolinuron Monuron Myclobutanil Naled Napropamide Norflurazone Desmethylnorflurazon Oryzalin Oxadiazon Oxadixyl Parathion éthyl Parathion méthyl Penconazole Pendiméthaline Pentachlorophénol Pentachlorobenzène Perméthrine Phorate Phosalone phosmet Phosphamidon Phoxime Piperonyl butoxyde Pirimicarbe Prochloraz Procymidone Promécarbe Propanil µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS Station 1 Bussières amont 22/08/2006 < 50 < 20 < 20 < 20 < 10 < 50 < 40 < 20 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 20 < 50 < 50 < 100 < 100 < 50 < 10 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 20 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 20 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 100 < 100 < 50 < 100 < 100 < 50 < 100 < 50 < 20 < 50 < 100 < 100 < 100 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 40 < 40 < 20 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 40 < 20 < 50 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 Station 2 Affluent village 22/08/2006 < 50 < 20 < 20 < 20 < 10 < 50 < 40 < 20 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 20 < 50 < 50 < 100 < 100 < 50 < 10 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 20 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 20 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 100 < 100 < 50 < 100 < 100 < 50 < 100 < 50 < 20 < 50 < 100 < 100 < 100 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 40 < 40 < 20 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 40 < 20 < 50 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 Station 3 Bussières aval 22/08/2006 < 50 < 20 < 20 < 20 < 10 < 50 < 40 < 20 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 20 < 50 < 50 < 100 < 100 < 50 < 10 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 20 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 20 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 100 < 100 < 50 < 100 < 100 < 50 < 100 < 50 < 20 < 50 < 100 < 100 < 100 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 40 < 40 < 20 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 40 < 20 < 50 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 ANNEXE 2 : Recherche de 216 molécules de pesticides et herbicides sur sédiments Laboratoire Départemental de l'Eau de la Drôme Code SANDRE Paramètre Unité 1255 1256 1533 1889 1257 1535 1414 1258 1890 1663 1432 1260 1261 1891 1538 Propargite Propazine Propétamphos Prophénophos Propiconazole Propoxur Propyzamide Pyrazophos Pyridabène Pyrifenox Pyriméthanil Pyrimiphos-éthyl Pyrimiphos-méthyl Quinalphos Quintozène S-Métolachlore Secbuméton Simazine Sulcotrione Fluvalinate-tau Tébuconazole Tébufénozide Tébufenpyrad Tébutame Téflubenzuron Téméphos Terbacil Terbuphos Terbuméton Terbuthylazine Tetraconazole Thiabendazole Thiodicarbe Tolylfluanide Tralométhrine Triadiméfone Triazophos Triclopyr Trifluraline Vinclozoline µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS µg/kg MS 1262 1263 1662 1193 1694 1895 1896 1661 1897 1898 1659 1267 1266 1268 1660 1713 1093 1719 1658 1544 1657 1288 1289 1291 Station 1 Bussières amont 22/08/2006 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 100 < 50 < 50 < 50 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 100 < 50 < 20 < 20 Station 2 Affluent village 22/08/2006 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 100 < 50 < 50 < 50 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 100 < 50 < 20 < 20 Station 3 Bussières aval 22/08/2006 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 100 < 50 < 50 < 50 < 100 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 50 < 100 < 50 < 20 < 20 Annexe 3 : Protocole d’analyse semi-quantitative des communautés benthiques : le Mag20. Le protocole d'échantillonnage balaye systématiquement les trois composantes majeures de l’habitat aquatique : nature du substrat, vitesse de courant et hauteur d’eau (tableaux cidessous), alors que le protocole de l'IBGN ne tient pas compte du dernier descripteur. En outre, le nombre de placettes prospectées, c’est-à-dire de prélèvements élémentaires réalisés au filet Surber de 1/20 de m², est fixé à 20, contre 8 pour l'IBGN, afin de prospecter une gamme d’habitats plus diversifiée. Codification des substrats/supports et hiérarchisation de leur attractivité Codes Désignation S9 S8 S7 S6 S5 S4 S3 S2 S1 S0 Bryophytes Spermaphytes immergés Eléments organiques grossiers (litières, branchages, racines) Sédiments minéraux de grande taille (pierre, galets) – 2,5 à 25 cm Granulats grossiers – 0,25 à 2,5 cm Spermaphytes émergents Sédiments fins + - organiques “vases” ≤ 0,1 mm Sables et limons < 0,25 cm Surfaces naturelles et artificielles (roche, dalle, sols, parois) > 25 cm Algues ou à défaut marne et argile Codification non hiérarchisée des vitesses et des hauteurs d’eau Code V1 V3 V5 V4 V2 Vitesses < 5 cm/s 6 à 25 cm/s 26 à 75 cm/s 76 à 150 cm/s > 151 cm/s Code H1 H2 H3 H4 H5 Hauteurs < 5 cm 6 à 25 cm 26 à 50 cm 51 à 100 cm > 101 cm Lors de l’échantillonnage, chaque couple substrat-vitesse recensé est échantillonné au moins une fois dans la classe de hauteur d’eau où il est le plus représenté. Dans le cas d’une variété de substrat-vitesse inférieure à 20, les prélèvements sont dupliqués pour les couples dominants dans des classes de profondeurs différentes. Par rapport à la formulation initiale de ce protocole, certains substrats sont regroupés tandis que les classes de vitesse sont explorées prioritairement aux profondeurs pour choisir les placettes de prélèvements. Enfin, pour permettre d’effectuer des comparaisons temporelles avec des données acquises antérieurement à l’aide de l’application du protocole IBGN, les 8 premiers prélèvements élémentaires (sur 20), doivent être effectués en suivant les modalités directives cette norme, afin de pouvoir calculer l’indice stationnel correspondant. Puis, les 12 dernières placettes sont échantillonnées selon le protocole MAG20, qui fournit des données semi-quantitatives standard sur l'organisation spatiale des macro-invertébrés. Conditions d’application Comme préconisé dans les protocoles IBGN et MAG20, l’échantillonnage sera réalisé pendant l’étiage estival, afin de mieux percevoir l'impact des perturbations liée à la qualité de l'eau. Parallèlement, le débit devra être stabilisé depuis au moins 10 jours afin d’éviter les pertes ou les apports de faune par la dérive. Niveaux de détermination Les prélèvements, fixés sur le terrain à l'aide d'une solution de formol à 10 %, seront tamisés à 500 µm, puis triés et examinés à l’aide d’une loupe binoculaire. Les Plécoptères, les Ephéméroptères, les Trichoptères, les Coléoptères, les Hétéroptères, les Odonates, les Mollusques, les Achètes et Turbellariés seront déterminés au genre, ou parfois à l’espèce lorsque la taxonomie larvaire le permet. La limite taxonomique IBGN est choisie pour les autres taxons. Cette détermination au genre pour la majorité des ordres, par rapport à la famille pour l’IBGN, constitue le niveau minimum indispensable pour analyser les structures semi quantitatives des biocénoses benthiques. L’exemple de la famille des Limnephilidae (Trichoptère) qui compte en Franche-Comté 16 genres et 28 espèces, regroupant des exigences écologiques différentes, est, à cet égard, démonstratif. En effet, dans ce cas, la palette de nuances constituées par les variations d'abondance de chacun des 16 genres, perçue par l'analyse semi-quantitative utilisée ici, est réduite, dans l’IBGN, à la présence / absence de la famille. Calcul indiciel et analyse semi-quantitative des biocénoses La séparation des vingt prélèvements en deux groupes comportant respectivement huit et douze placettes de 1/20ème de m² permet de calculer les indices IBGN et CB2 avec le premier ensemble. Cette approche permet éventuellement de comparer les données obtenues antérieurement, et qui ont, pour la plupart, été effectuées suivant le protocole IBGN. Pour l’instant, en l’absence de classification ou de cotation de la sensibilité des genres larvaires identifiables, il n’existe pas d’indice semi-quantitatif MAG20. En revanche, les métriques classiques de description des peuplements peuvent être utilisées. Il s’agit essentiellement de la variété et de l’abondance, considérées globalement et par ordre. ANNEXE 4 : Rapports d’essai Rapport d’essai : Protocole d’échantillonnage Mag20 Hydroécorégion : HER 21 – Massif Central Nord Bassin versant : MOULIN GRANARD Cours d'eau : La Bussière Station : S1 «Bussière amont» Date du prélèvement : 22/08/2006 Vitesses superficielles V (cm/s) Code V Hauteurs (cm) Code H Supports Code S Bryophytes 9 Spermaphytes immergés 8 Eléments organiques grossiers (litières, Branchages, racines) 7 Sédiments minéraux de grande taille 2,5 cm à 25 cm 6 Granulats grossiers 0,25 cm à 2,5 cm 5 Spermaphytes émergents 4 Sédiments fins +/- organiques "Vases" ≤ 0,1 mm 3 Sables et limons < 0,25 cm 2 Surfaces naturelles et artificielles > 25 cm 1 Algues vertes ou à défaut, marne et argile 0 2 5 4 3 4 2 1 5 4 3 5 2 1 5 4 3 3 2 1 4 3 2 1 5 4 3 2 932 (1) 952 (1) 651 (2) 641 (1) 5 1 552 (2) 1 911 (1) 732 (2) 712 (2) 632 (3) 612 (1) 532 (3) 451 (2) 432 (3) 412 (2) 312 (2) 232 (2) 141 (1) 151 (1) 212 (3) 132 (1) La codification est celle du protocole MAG20. Les échantillons portent les numéros S-V-H qui correspondent respectivement aux codes supports prélevés (S), aux codes vitesses (V) et aux codes Hauteurs (H). Recouvrement du couple S-V-H : (1) accessoire ≤1%, (2) peu abondant <10%, (3) abondant 10 – 50%, (4) trés abondant >50%. En gras, les huit premiers prélèvement retenus pour le calcul de l’indice IBGN et Cb2. L’habitat benthique dominant sur la station est le couple S-V-H 632 (Sédiments minéraux de grande taille dans vitesses de l’ordre de 5 à 25 cm/s et profondeur comprise entre 6 et 25 cm). Berges dégradées, piétinées par les bovins. Capture d’un vairon Phoxinus phoxinus L. (1758) pendant l’échantillonnage. Rapport d'essai : Liste faunistique stationnelle Caractéristiques environnementales Altitude : 430 m Hydroécorégion HER 21 - Massif Central Nord Bassin versant : MOULIN GRANARD Cour d'eau : La Bussière Date d'échantillonnage : 22/08/2006 Station : S1 "Bussière amont" Microhabitats couples substrat/vitesse/hauteur prélèvements suppl. MAG 20 prélèvements IBGN INSECTES PLECOPTERES Code SVH 632 532 151 212 952 432 732 312 % recouvrement 17 12 1 10 1 13 5 5 Chloroperlidae g. Siphonoperla Leuctridae g. Leuctra Nemouridae g. Nemoura 1 2 3 1 4 Goeridae g. Silo Hydropsychidae g. Hydropsyche Limnephilidae g. Halesus tr. Stenophylacini EPHEMEROPTERES Rhyacophilidae g. Rhyacophila Sericostomatidae g. Sericostoma Baetidae g. Baetis Ephemerellidae sp. Ephemerella ignita Ephemeridae sp. Ephemera danica Heptageniidae g. Ecdyonurus 2 6 g. Protonemura TRICHOPTERES 4 3 15 29 6 552 141 132 232 451 412 911 932 712 1 5 1 5 1 1 5 5 5 1 1 5 1 7 1 16 11 1 2 1 3 1 1 5 2 3 2 2 1 2 1 4 2 1 1 3 4 76 105 35 47 1 8 14 28 2 2 1 5 1 3 3 1 1 6 1 39 6 1 2 13 14 4 3 2 1 1 1 10 3 1 6 2 2 1 1 1 3 2 3 1 3 10 1 1 2 3 2 2 1 2 1 5 13 3 3 1 2 12 g. Paraleptophlebia 7 g. Calopteryx 9 Cordulegasteridae g. Cordulegaster COLEOPTERES Dryopidae g. Dryops Dytiscidae sp. Dytiscus semisulcatus Elmidae sp. Dupophilus brevis 3 3 13 g. Elmis 17 42 62 18 1 2 4 4 23 1 34 5 62 1 2 3 1 3 2 9 7 2 7 6 2 5 2 1 g. Esolus 2 g. Limnius 2 1 10 19 37 187 1 51 23 2 216 1 46 2 1 3 1 2 30 13 4 50 1 g. Limnebius 6 g. Elodes Corixidae g. Sigara Hydrometridae g. Hydrometra 2 26 1 Nepidae g. Nepa 1 g. Velia 1 Ceratopogonidae SF. Ceratopogoninae tr. Tanytarsini SF. Tanypodinae Culicidae SF. Culicinae Empididae SF. Hemerodrominae 33 70 1 2 1 1 1 1 12 50 6 216 210 176 123 64 182 18 155 382 646 7 9 5 8 6 24 54 2 1 12 6 16 1 1 23 41 60 83 7 58 120 3 13 19 3 8 3 1 1 1 1 26 4 55 13 11 105 14 1 3 7 16 1 1 8 29 565 752 2 4 10 1 1 7 1 1 2 8 58 108 1 1 18 88 2 2 5 7 9 11 1 2 2 2 2 4 2 1 3 2 2 2 2 1 1 2 2 6 2 1 1 1 26 1 1 11 1 1 SF. Forcipomyinae 140 1 8 2 Veliidae Chironomidae 9 89 4 1 Scirtidae 24 10 1 19 16 18 33 1 1 14 11 18 1 2 11 6 3 3 11 16 1 21 3 9 1 1 1 2 6 Hydrophilidae DIPTERES 2 21 1 3 Calopterygidae HETEROPTERES 19 Effectifs totaux 1 1 51 1 Leptophlebiidae g. Hydraena 9 1 Effectifs 1 1 ODONATES g. Helophorus 1 1 2 g. Rhitrogena Hydraenidae 3 1 g. Epeorus Helophoridae 1 7 1 5 641 12 2 1 15 651 1 1 1 Effectifs 612 1 696 16 14 32 18 49 44 8 82 297 102 229 41 932 1628 45 1615 54 15 389 6 197 22 62 119 1249 126 394 329 2962 4577 41 154 7 2 11 3 5 13 57 32 22 16 168 322 3 9 2 4 6 2 3 Rapport d'essai : Liste faunistique stationnelle Caractéristiques environnementales Altitude : 430 m Hydroécorégion HER 21 - Massif Central Nord Bassin versant : MOULIN GRANARD Cour d'eau : La Bussière Date d'échantillonnage : 22/08/2006 Station : S1 "Bussière amont" Microhabitats couples substrat/vitesse/hauteur prélèvements suppl. MAG 20 prélèvements IBGN Limoniidae Code SVH 632 532 151 212 952 432 732 312 % recouvrement 17 12 1 10 1 13 5 5 1 1 1 1 g. Dicranota Effectifs 612 651 641 552 141 132 232 451 412 911 932 712 1 5 1 5 1 1 5 5 5 1 1 5 2 7 1 2 1 3 4 5 1 tr. Eriopterini 1 tr. Pedicini 1 2 2 2 2 2 1 1 1 g. Ptychoptera 2 6 Tabanidae CRUSTACES MOLLUSQUES VERS LEPIDOPTERES Crambidae AMPHIPODES Gammaridae g. Gammarus ISOPODES Asellidae g. Proasellus GASTEROPODES Ancylidae sp. Ancylus fluviatilis 3 18 11 1 g. Radix 2 g. Pisidium 14 OLIGOCHETES Lumbricidae 1 31 287 591 990 15 1 3 15 4 3 7 1 84 4 7 6 14 Glossiphoniidae sp. Elobdella stagnalis Planariidae g. Polycelis Dendrocoelidae sp. Dendrocoelum lacteum 2813 117 3 1 2 10 157 30 33 245 14 159 246 109 67 56 10 99 1 8 7 Goeridae 34 1 2 54 2 5 8 356 6 3 6 19 4 8 30 57 2 346 292 34 20 48 35 220 12 16 7 31 549 15 70 127 1 10 1 3 96 6666 1 2 3 11 4 2 220 337 75 9 4 2 78 1 3 16 36 3 7 38 44 1 3853 29 5 17 1 546 28 53 6 16 305 550 8 27 449 506 52 314 863 3 3 6 9 1 1 1 1 1 1 3 6 1 9 2 9 5 28 1 Description de la structure taxonomique ( 8 prélèvements IBGN) 9740 138 556 2 11 2 2 6 1 Densité (ind/m2) 1 1 2 487 1 744 11 Effectifs 12 781 1 11 13 99 121 1 Hydridae Evaluation de la qualité biologique selon l'IBGN 4 3 41 1 3 2 HYDROZOAIRES 2 2 Mermithidae NEMATODES 15 5 1 TRICLADES 14 1 2 1 11 1 82 1 Sphaeriidae HYDRACARIENS Taxon indicateur 1 76 Lymnaeidae Oligochètes indéterminés GFI 1 549 BIVALVES ACHETES NEMATHELMINTHES 38 115 1 1 1 Naididae TURBELLARIES 7 166 25 1 1 1 Psychodidae Simuliidae Effectifs totaux 21 1 tr. Hexatomini Ptychopteridae Effectifs 299 1321 130 818 1551 2081 1 1 8 11 11 11 22 50 1 1 10565 17562 6519 7630 Description de la structure taxonomique (12 prélèvements suppl. MAG 20) 310 6997 5980 26420 2600 16360 31020 41620 6200 262 5240 312 1505 251 6240 30100 5020 446 513 362 1337 2525 889 1442 721 8920 10260 7240 26740 50500 17780 28840 14420 IBGN 17 Densité moyenne (ind/m2) pondérée par le % de recouvrement Classe de variété 11 Variété taxonomique, selon IBGN 18 17 26 14 19 22 24 9 38 11 17 24 16 17 19 16 23 18 19 22 16 44 49 Robustesse 17 Variété taxonomique totale 22 22 36 17 25 25 30 10 52 13 24 31 21 23 23 19 28 20 24 29 19 57 65 9267 Indice de shannon 2,84 2,9 2,77 3,09 2,68 2,62 2,17 2,36 2,86 2,90 2,74 3,04 2,55 2,75 1,90 2,57 2,49 2,00 1,96 2,47 2,60 2,89 2,91 Equitabilité 0,64 0,64 0,54 0,75 0,58 0,56 0,44 0,71 0,50 0,78 0,60 0,61 0,58 0,61 0,42 0,61 0,52 0,46 0,43 0,51 0,61 0,50 0,48 Rapport d’essai : Protocole d’échantillonnage Mag20 Hydroécorégion : HER 21 – Massif Central Nord Bassin versant : MOULIN GRANARD Cours d'eau : Affluent de la Bussière Station : S2 «Affluent aval rejet» Date du prélèvement : 22/08/2006 Vitesses superficielles V (cm/s) Code V Hauteurs (cm) Code H Supports Code S Bryophytes 9 Spermaphytes immergés 8 Eléments organiques grossiers (litières, branchages, racines) 7 Sédiments minéraux de grande taille 2,5 cm à 25 cm 6 Granulats grossiers 0,25 cm à 2,5 cm 5 Spermaphytes émergents 4 Sédiments fins +/- organiques "Vases" ≤ 0,1 mm 2 5 4 3 4 2 1 5 4 3 5 2 1 5 4 3 3 2 1 5 4 3 1 2 1 5 4 3 2 1 712 (2) 711 (2) 611 (1) 531 (1) 512 (1) 511 (1) 3 331 (2) 412 (2) 412 (2) 312 (2) 312 (2) 411 (2) 411 (2) 311 (3) 311 (3) Sables et limons < 0,25 cm 2 232 231 (2) (2) Surfaces naturelles et artificielles > 25 cm 1 131 (1) Algues vertes ou à défaut, marne et argile 0 031 (2) 011 (2) La codification est celle du protocole MAG20. Les échantillons portent les numéros S-V-H qui correspondent respectivement aux codes supports prélevés (S), aux codes vitesses (V) et aux codes Hauteurs (H). Recouvrement du couple S-V-H : (1) accessoire ≤1%, (2) peu abondant <10%, (3) abondant 10 – 50%, (4) trés abondant >50%. En gras, les huit premiers prélèvement retenus pour le calcul de l’indice IBGN et Cb2. L’habitat benthique dominant sur la station est le couple S-V-H 311 (Sédiments fins +/- organiques dans des vitesses < 5 cm/s et profondeur ≤ 5 cm). Berges dégradées, piétinées par les bovins. Rapport d'essai : Liste faunistique stationnelle Caractéristiques environnementales Altitude : 430 m Hydroécorégion HER 21 - Massif Central Nord Bassin versant : MOULIN GRANARD Cour d'eau : Affluent de la Bussière Date d'échantillonnage : 22/08/2006 Station : S2 "Affluent aval rejet" Microhabitats couples substrat/vitesse/hauteur prélèvements suppl. MAG 20 prélèvements IBGN INSECTES Code SVH 611 531 131 231 711 311 411 O11 % recouvrement 1 1 1 2 8 10 7 3 EPHEMEROPTERES Baetidae g. Cloëon ODONATES Platycnemididae g. Platycnemis COLEOPTERES Curculionidae Effectifs 511 512 232 712 331 312 311 312 412 411 412 O31 1 1 3 4 5 9 10 9 7 7 7 4 1 1 3 1 Dryopidae g. Dryops 1 7 1 9 5 1 1 Dytiscidae sp. Agabus bipustulatus Elmidae g. Elmis Helophoridae g. Helophorus Hydraenidae g. Limnebius 1 1 Hydrochidae g. Hydrochus 2 2 1 1 g. Berosus 1 g. Coelostoma 4 6 1 1 1 28 37 2 3 5 5 1 1 1 1 2 1 1 1 2 1 7 13 1 1 1 6 2 3 1 2 1 g. Elodes 1 1 1 g. Hydrocyphon 2 2 2 Hydrometridae g. Hydrometra 1 1 Nepidae g. Nepa 3 Notonectidae g. Notonecta Veliidae g. Velia 1 Ceratopogonidae SF. Ceratopogoninae 7 Chironomidae 4 tr. Tanytarsini 13 SF. Orthocladiinae 2 SF. Tanypodinae 4 Culicidae SF. Culicinae 1 Limoniidae tr. Eriopterini 1 tr. Hexatomini 2 1 1 2 1 2 2 4 176 33 2 224 1 4 5 1 1 34 4 66 12 21 135 182 11 15 11 42 1 1 5 1 3 1 17 2 2 1 1 1 Simuliidae 10 4 11 1 35 1 7 1 2 1 2 19 Tipulidae 2 38 3 48 4 8 4 1 1 4 9 26 5 14 33 2 26 3 1 1 9 1 55 8 21 6 39 5 1 1 1 5 1 12 21 11 34 58 64 358 582 24 40 44 28 214 280 1 11 3 3 5 12 2 5 1 2 21 28 8 1 1 1 1 3 15 5 74 13 65 247 12 73 115 95 104 32 54 10 31 50 12 4 1 11 2 1 3 6 10 20 10 1 10 4 3 4 3 2 2 33 102 8 5 10 1 1 3 22 15 1 Syrphidae g. Gammarus 1 9 1 Psychodidae Gammaridae 1 4 1 1 tr. Chironomini Tabanidae AMPHIPODES 18 5 1 SF. Forcipomyinae CRUSTACES 4 1 3 g. Helochares Scirtidae DIPTERES 1 Effectifs totaux 1 1 1 Hydrophilidae HETEROPTERES 2 1 Effectifs 1 4 1 8 2 10 3 16 2 2 3 1 7 17 3 1 1 1 1 6 23 26 29 103 Rapport d'essai : Liste faunistique stationnelle Caractéristiques environnementales Altitude : 430 m Hydroécorégion HER 21 - Massif Central Nord Bassin versant : MOULIN GRANARD Cour d'eau : Affluent de la Bussière Date d'échantillonnage : 22/08/2006 Station : S2 "Affluent aval rejet" Microhabitats couples substrat/vitesse/hauteur prélèvements suppl. MAG 20 prélèvements IBGN MOLLUSQUES Code SVH 611 531 131 231 711 311 411 O11 % recouvrement 1 1 1 2 8 10 7 3 1 11 ISOPODES Asellidae g. Proasellus GASTEROPODES Lymnaeidae g. Stagnicola g. Radix VERS 5 4 Sphaeriidae OLIGOCHETES Lumbricidae 1 Naididae 1 1 Oligochètes indéterminés 33 51 2 6 37 2 54 83 534 Planariidae NEMATHELMINTHES NEMATODES Mermithidae Taxon indicateur IBGN 2 Gammaridae 10 311 312 412 411 412 O31 3 4 5 9 10 9 7 7 7 4 9 1 14 1 2 11 1 1 3 197 44 1 58 35 62 27 985 336 343 374 145 3 3 1 1 g. Polycelis 3 12 10 7 21 648 1 1 2 3 Densité (ind/m2) 6 1 116 1 4 85 141 907 41 93 61 96 138 23 175 461 1 3 3 52 753 117 19 70 1740 2340 380 1400 192 1437 Effectifs totaux 9 21 1 1 4 18 128 139 5 407 465 52 3188 4173 1 15 18 1 1 4 7 2739 3492 3 5 7503 10097 11275 7341 1 297 86 553 4 5 564 36 16 2 1 66 789 2 87 Effectifs 4 1 1 311 12 3 Description de la structure taxonomique ( 8 prélèvements IBGN) Effectifs 1 1 1 2 Evaluation de la qualité biologique selon l'IBGN 312 1 sp. Elobdella stagnalis HYDRACARIENS GFI 331 1 3 g. Glossiphonia TRICLADES 712 1 3 TURBELLARIES 232 12 3 6 ACHETES Glossiphoniidae 512 1 BIVALVES g. Pisidium Effectifs 511 Description de la structure taxonomique (12 prélèvements suppl. MAG 20) 448 224 3840 28740 8960 4480 Densité moyenne (ind/m2) pondérée par le % de recouvrement 2594 723 516 1029 242 14460 10320 20580 4840 185 105 340 1587 6000 33940 3700 300 1697 2100 6800 31740 13580 2000 679 100 1441 Classe de variété 9 Variété taxonomique, selon IBGN 11 19 4 11 13 9 16 12 30 7 10 10 16 7 8 7 8 16 17 13 6 28 34 Robustesse 2 Variété taxonomique totale 17 23 5 12 17 10 21 16 40 9 12 12 20 10 10 7 12 18 21 16 8 38 47 Indice de shannon 3,13 3,03 1,68 2,36 2,75 1,73 2,90 2,04 2,75 1,65 1,54 1,57 2,38 2,36 1,63 1,86 2,58 2,34 2,07 2,29 2,14 2,23 2,42 Equitabilité 0,77 0,67 0,72 0,66 0,67 0,52 0,66 0,51 0,52 0,52 0,43 0,44 0,55 0,71 0,49 0,66 0,72 0,56 0,47 0,57 0,71 0,43 0,44 Rapport d’essai : Protocole d’échantillonnage Mag20 Hydroécorégion : HER 21 – Massif Central Nord Bassin versant : MOULIN GRANARD Cours d'eau : La Bussière Station : S3 «Bussière aval» Date du prélèvement : 23/08/2006 Vitesses superficielles V (cm/s) Code V Hauteurs (cm) Code H Supports Code S Bryophytes 9 Spermaphytes immergés 8 Eléments organiques grossiers (litières, branchages, racines) 7 Sédiments minéraux de grande taille 2,5 cm à 25 cm 6 Granulats grossiers 0,25 cm à 2,5 cm 5 Spermaphytes émergents 4 Sédiments fins +/- organiques "Vases" ≤ 0,1 mm 3 Sables et limons < 0,25 cm 2 Surfaces naturelles et artificielles > 25 cm 1 Algues vertes ou à défaut, marne et argile 0 2 5 4 3 4 2 1 5 4 3 5 2 1 5 4 3 3 2 1 5 4 3 1 2 752 (1) 641 (1) 1 731 (2) 632 (3) 652 (3) 551 (2) 452 (2) 5 4 3 2 1 712 (2) 612 (1) 531 (3) 512 (1) 411 (2) 432 (2) 312 (2) 212 (2) 232 (3) 141 (1) 151 (1) 131 (1) 112 (1) La codification est celle du protocole MAG20. Les échantillons portent les numéros S-V-H qui correspondent respectivement aux codes supports prélevés (S), aux codes vitesses (V) et aux codes Hauteurs (H). Recouvrement du couple S-V-H : (1) accessoire ≤1%, (2) peu abondant <10%, (3) abondant 10 – 50%, (4) trés abondant >50%. En gras, les huit premiers prélèvement retenus pour le calcul de l’indice IBGN et Cb2. L’habitat benthique dominant sur la station est le couple S-V-H 531 (Granulats grossiers dans des vitesses de l’ordre 5 à 25 cm/s et profondeur ≤ 5 cm). Rapport d'essai : Liste faunistique stationnelle Caractéristiques environnementales Altitude : 380 m Hydroécorégion HER 21 - Massif Central Nord Bassin versant : MOULIN GRANARD Cour d'eau : La Bussière Date d'échantillonnage : 23/08/2006 Station : S3 "Bussière aval" Microhabitats couples substrat/vitesse/hauteur prélèvements suppl. MAG 20 prélèvements IBGN INSECTES PLECOPTERES Code SVH 652 531 551 141 232 312 432 731 % recouvrement 10 15 5 1 12 5 9 5 Effectifs 11 9 23 Chloroperlidae g. Siphonoperla Leuctridae g. Leuctra 1 2 Nemouridae g. Nemoura 1 2 g. Protonemura 4 Perlodidae TRICHOPTERES 632 641 512 151 131 112 212 452 411 752 712 1 10 1 1 1 1 1 9 2 5 1 5 2 7 1 5 3 6 6 1 1 5 10 4 2 1 36 1 1 12 54 4 3 109 5 2 1 7 3 3 1 8 24 1 3 2 2 2 104 4 61 83 1 1 Goeridae g. Silo 2 7 3 Hydropsychidae g. Hydropsyche 18 8 74 Hydroptilidae sp. Ithytrichia lamellaris Lepidostomatidae 612 1 4 1 3 24 68 2 2 30 40 212 20 21 Limnephilidae g. Halesus 3 3 1 1 tr. Stenophylacini 2 2 6 5 2 1 3 ODONATES 6 Psychomyiidae g. Tinodes Rhyacophilidae g. Hyporhyacophila 1 3 g. Rhyacophila 4 11 g. Baetis 13 5 17 4 2 6 3 1 1 17 2 47 3 4 3 15 5 5 4 6 5 19 1 3 29 2 4 1 2 5 24 1 1 1 sp. Ephemerella ignita sp. Ephemera danica Heptageniidae g. Ecdyonurus 7 g. Epeorus 3 g. Rhitrogena 7 Leptophlebiidae g. Paraleptophlebia 1 Calopterygidae g. Calopteryx Cordulegasteridae g. Cordulegaster 16 147 157 261 1 1 2 23 12 1 2 2 1 1 10 6 2 6 23 4 4 4 27 1 1 2 4 2 4 7 4 3 1 1 4 8 5 10 5 16 1 2 Curculionidae 1 1 3 2 2 5 14 2 2 3 3 6 6 13 17 20 37 1 1 2 100 147 1 1 6 20 24 58 73 4 31 2 12 1 1 Ephemerellidae Ephemeridae Gomphidae COLEOPTERES 1 1 g. Polycentropus Baetidae 14 123 1 21 Polycentropodidae EPHEMEROPTERES 4 1 g. Adicella g. Notidobia 6 48 158 Leptoceridae Sericostomatidae 6 25 13 1 1 Effectifs totaux 33 2 1 2 10 Effectifs 1 4 8 49 76 4 23 48 50 20 48 69 69 5 5 5 11 16 19 1 1 1 Dryopidae g. Dryops 1 1 Dytiscidae sp. Agabus didymus 1 1 1 1 1 6 9 1 sp. Dytiscus semisulcatus Elmidae sp. Dupophilus brevis 3 3 1 1 4 1 Rapport d'essai : Liste faunistique stationnelle Caractéristiques environnementales Altitude : 380 m Hydroécorégion HER 21 - Massif Central Nord Bassin versant : MOULIN GRANARD Cour d'eau : La Bussière Date d'échantillonnage : 23/08/2006 Station : S3 "Bussière aval" Microhabitats couples substrat/vitesse/hauteur prélèvements suppl. MAG 20 prélèvements IBGN Code SVH 652 531 551 141 232 312 432 731 % recouvrement 10 15 5 1 12 5 9 5 g. Elmis 23 9 42 1 1 56 g. Riolus 1 Helophoridae g. Helophorus Hydraenidae g. Hydraena 612 632 641 512 151 131 112 212 452 411 752 712 Effectifs 1 10 1 1 1 1 1 9 2 5 1 5 Effectifs Effectifs totaux 132 7 109 74 5 3 1 1 21 7 32 15 275 407 1 1 50 146 312 1 3 3 1 1 1 15 4 27 4 2 114 166 32 HETEROPTERES DIPTERES g. Hydrochus Scirtidae g. Elodes Gerridae g. Gerris Hydrometridae g. Hydrometra 1 1 Veliidae g. Velia 1 1 Ceratopogonidae SF. Ceratopogoninae 1 1 2 1 1 1 2 13 Limoniidae 4 2 1 1 SF. Clinocerinae 1 SF. Hemerodrominae 1 g. Dicranota 8 3 1 5 14 1 41 1 2 1 14 83 6 32 4 19 32 28 69 3 13 24 3 28 3 31 1 1 1 3 3 1 5 1 1 1 6 1 64 1 1 2 15 3 4 7 1 Tipulidae 21 1 19 3 37 1 g. Gammarus ISOPODES Asellidae g. Proasellus GASTEROPODES Ancylidae sp. Ancylus fluviatilis Lymnaeidae g. Radix 41 g. Pisidium 2 3 2 7 187 515 598 22 18 245 328 397 47 66 97 17 26 12 5 1 11 2 1 1 1 1 1 29 6 21 19 3 6 15 4 6 21 2 39 2 3 31 5 21 3 1 4 1 145 10 1 951 7 21 4 3 11 1 450 16 121 58 2 29 2 31 4 3 54 109 325 411 1 2 94 1 5 104 1 1 77 1 2 315 1567 2017 2 2 47 76 1 4 4 3 3 3 77 153 257 9 4 71 1 1 1060 56 1 1 1 1021 28 1 275 3 1 7 5 3 1 8 8 3 1 1 38 3 3 3 Planorbiidae Sphaeriidae 2 113 1 Tabanidae Gammaridae 2 83 1 AMPHIPODES 39 1 9 5 1 g. Ptychoptera 4 1 31 1 Stratiomyidae BIVALVES 2 1 1 2 Simuliidae MOLLUSQUES 9 1 Sciomyzidae CRUSTACES 2 3 tr. Hexatomini Ptychopteridae 13 1 tr. Pedicini Psychodidae 2 1 5 5 SF. Tanypodinae Empididae 1 2 9 tr. Tanytarsini 3 1 Hydrochidae Chironomidae 45 1 g. Limnebius Rapport d'essai : Liste faunistique stationnelle Caractéristiques environnementales Altitude : 380 m Hydroécorégion HER 21 - Massif Central Nord Bassin versant : MOULIN GRANARD Cour d'eau : La Bussière Date d'échantillonnage : 23/08/2006 Station : S3 "Bussière aval" Microhabitats couples substrat/vitesse/hauteur prélèvements suppl. MAG 20 prélèvements IBGN VERS Code SVH 652 531 551 141 232 312 432 731 % recouvrement 10 15 5 1 12 5 9 5 Effectifs 11 18 1 3 3 1059 4 20 Lumbricidae OLIGOCHETES 1 Naididae 1 Oligochètes indéterminés 3 612 632 641 512 151 131 112 212 452 411 752 712 1 10 1 1 1 1 1 9 2 5 1 5 Effectifs Effectifs totaux 1 6 7 15 16 1 6 24 13 1 7 22 992 2 1 6 20 4 3 10 31 ACHETES TURBELLARIES TRICLADES Dendrocoelidae NEMATHELMINTHES NEMATODES Gordiacés sp. Dendrocoelum lacteum Mermithidae 4 Evaluation de la qualité biologique selon l'IBGN GFI Taxon indicateur 7 Leuctridae 2 Densité (ind/m ) 199 1258 3 3 3 1 2 8 1 1 1 14 20 2 633 2665 78 11 1 1 3 Description de la structure taxonomique ( 8 prélèvements IBGN) Effectifs 31 110 8 11 HYDRACARIENS 13 85 5 4 1 3 2 1 1 2 16 4 15 42 62 5496 8161 3494 3392 6 Description de la structure taxonomique (12 prélèvements suppl. MAG 20) 181 138 341 23 45 1219 3620 2760 6820 460 900 24380 1700 12660 504 504 236 28 20 9 1560 10080 10080 4720 560 400 180 171 1345 614 833 1154 3420 26900 12280 16660 23080 IBGN 16 Densité moyenne (ind/m2) pondérée par le % de recouvrement Classe de variété 10 Variété taxonomique, selon IBGN 23 20 22 10 10 7 13 23 36 20 20 19 15 12 10 6 23 20 20 25 24 51 55 Robustesse 16 Variété taxonomique totale 31 23 28 10 13 8 15 29 50 24 28 27 18 12 10 6 25 26 23 32 27 67 73 Indice de shannon 3,95 3,56 3,89 2,83 2,69 1,13 2,41 3,02 3,40 4,06 3,48 3,48 2,20 3,04 3,00 2,28 3,48 1,86 2,55 2,90 3,11 3,76 3,88 Equitabilité 0,80 0,79 0,80 0,85 0,73 0,38 0,62 0,62 0,56 0,88 0,72 0,73 0,53 0,85 0,90 0,88 0,75 0,39 0,56 0,58 0,65 0,62 0,63 3241 Annexe 5 : Liste faunistique récapitulative de la biocénose de macroinvertébrés benthiques de la Bussière - été 2006 INSECTES PLECOPTERES Chloroperlidae Leuctridae Nemouridae Affluent de la Bussière aval rejet Rau. de la Bussière amont Rau. de la Bussière aval Rau. de la Bussière 22 août 2006 22 août 2006 23 août 2006 22 et 23 août 2006 Mag20 Mag20 Mag20 Mag20 Effectifs totaux Effectifs totaux Effectifs totaux Effectifs totaux 1 4 105 47 6 48 40 212 16 147 261 1 1 23 5 14 2 3 6 17 37 1 7 52 145 259 16 155 264 1 1 23 16 28 2 3 6 17 53 1 24 287 6 2 36 89 9 117 133 189 24 19 1 2 46 1 3 2 38 1160 4 10 1 7 420 5 3 3 1 13 1 128 2 4 2 4 10 1 31 600 6 2228 280 5221 115 523 56 1 35 33 4 31 69 13 22 1 1300 1 3 110 g. Siphonoperla g. Leuctra g. Nemoura g. Protonemura TRICHOPTERES Perlodidae Goeridae Hydropsychidae Hydroptilidae Lepidostomatidae Leptoceridae Limnephilidae 8 3 g. Silo g. Hydropsyche sp. Ithytrichia lamellaris g. Adicella 11 14 g. Halesus tr. Stenophylacini Polycentropodidae g. Polycentropus Psychomyiidae Rhyacophilidae g. Tinodes g. Hyporhyacophila 16 g. Rhyacophila Sericostomatidae g. Notidobia 24 140 g. Sericostoma EPHEMEROPTERES Baetidae g. Baetis g. Cloëon Ephemerellidae Ephemeridae Heptageniidae 1 12 16 1 41 83 120 19 sp. Ephemerella ignita sp. Ephemera danica g. Ecdyonurus g. Epeorus g. Rhitrogena ODONATES COLEOPTERES Leptophlebiidae Calopterygidae Cordulegasteridae Gomphidae Platycnemididae Curculionidae Dryopidae Dytiscidae g. Paraleptophlebia g. Calopteryx g. Cordulegaster g. Platycnemis g. Dryops 1 1 37 sp. Dupophilus brevis g. Elmis 1 g. Esolus g. Limnius 1 29 752 4 10 g. Riolus Helophoridae Hydraenidae g. Helophorus g. Hydrochus g. Berosus g. Coelostoma g. Helochares Scirtidae g. Elodes g. Hydrocyphon HETEROPTERES DIPTERES Corixidae Gerridae Hydrometridae Nepidae Notonectidae Veliidae Ceratopogonidae 5 g. Hydraena g. Limnebius Hydrochidae Hydrophilidae 1 2 2 1 13 1 1 2 g. Sigara g. Nepa g. Notonecta g. Velia SF. Ceratopogoninae SF. Forcipomyinae 1 8 1 21 582 5 Chironomidae tr. Chironomini tr. Tanytarsini SF. Orthocladiinae SF. Tanypodinae Culicidae Empididae SF. Culicinae 280 247 115 104 54 tr. Pedicini tr. Hexatomini Psychodidae Ptychopteridae Sciomyzidae Simuliidae Stratiomyidae Syrphidae Tabanidae 31 50 6 g. Ptychoptera 1 9 407 1 1 312 3 1 88 39 2 2 2 1 2 2 7 11 1 1628 600 4577 397 322 2 97 9 25 1 g. Dicranota tr. Eriopterini 1 1 1 1 SF. Clinocerinae SF. Hemerodrominae Limoniidae 1 108 1 g. Gerris g. Hydrometra 1 24 73 8 76 50 69 5 19 3 sp. Dytiscus semisulcatus Elmidae 8 sp. Agabus didymus sp. Agabus bipustulatus 147 6 12 1 1 20 220 3 17 16 3 7 1 26 8 3 7 6 21 1 1060 1 77 Annexe 5 : Liste faunistique récapitulative de la biocénose de macroinvertébrés benthiques de la Bussière - été 2006 MOLLUSQUES Rau. de la Bussière amont Rau. de la Bussière aval Rau. de la Bussière 22 août 2006 22 août 2006 23 août 2006 22 et 23 août 2006 Mag20 Mag20 Mag20 Mag20 Effectifs totaux Effectifs totaux Effectifs totaux Effectifs totaux 2 28 1 8786 26 AMPHIPODES Tipulidae Crambidae Gammaridae g. Gammarus 103 1 6666 ISOPODES Asellidae g. Proasellus 21 3 2 26 GASTEROPODES Ancylidae Lymnaeidae sp. Ancylus fluviatilis 337 16 76 4 413 38 1 LEPIDOPTERES CRUSTACES Affluent de la Bussière aval rejet g. Stagnicola 18 1 3 3 g. Pisidium 139 550 257 946 Lumbricidae 4173 5 863 27 1258 16 6294 48 Naididae 465 506 31 1002 sp. Elobdella stagnalis 1 9 3 Glossiphoniidae 18 1 22 10 g. Glossiphonia 1 11 8 19 2 2 g. Radix Planorbiidae BIVALVES VERS Sphaeriidae OLIGOCHETES ACHETES TURBELLARIES TRICLADES Dendrocoelidae sp. Dendrocoelum lacteum Planariidae g. Polycelis NEMATHELMINTHES NEMATODES Gordiacés Mermithidae HYDRACARIENS HYDROZOAIRES 2017 7 1 1 8 3492 11 15 3518 5 50 62 117 Hydridae 1 1 10097 17562 8163 7630 7341 3392 Variété taxonomique, selon IBGN 34 49 55 Variété taxonomique totale 47 65 73 Effectifs Densité moyenne (ind/m2) pondérée par le % de recouvrement 35823 99 Annexe 6 : Synthèse de l'analyse de la biocénose de macroinvertébrés benthiques de la Bussière - été 2006 S2 S1 S3 Affluent aval rejet Rau. de la Bussière amont Rau. de la Bussière aval 22/08/2006 22/08/2006 23/082006 2 F. Gammaridae g. Gammarus 7 F. Goeridae g. Silo 7 F. Leuctridae g. Leuctra 9 30 11 38 10 36 10 17 16 10 17 16 38 8,4 28 7 36 7,9 26 7 Evaluation de la qualité biologique selon l'IBGN sur les 8 prélèvements de la norme Groupe Faunistique Indicateur (GFI) Taxon indicateur Classe de variété Variété taxonomique Note IBGN (/20) Robustesse Evaluation de l'aptitude biogène selon le Cb2 sur les 8 prélèvements de la norme Variété taxonomique Indice variété Iv (/10) Nombre des taxons indicateurs Nombre de taxons indicateurs retenus Taxons indicateurs 30 6,4 17 4 Dryopidae Helodidae Ceratopogonidae Limoniidae Indice nature In (/10) Iv + In Note Cb2 (/20) 6 6 5 5 Goeridae Sericostomatidae Heptageniidae Empididae Nemouridae Rhyacophilidae Leptophlebiidae 8 7 7 7 6 6 6 Goeridae Ephemeridae Heptageniidae Empididae Leuctridae Nemouridae Rhyacophilidae 3,8 10,2 8,1 16,5 8,4 16,3 10,2 16,5 16,3 16 3 15 32 15 45 28 15 30 9,6 16,2 14,6 8 7 7 7 6 6 6 Capacité de la station à héberger une faune benthique diversifieé N hospitalité globale de la station H couple SV dominant sur la station H' couple SV le plus élevé sur la station Coeff. morphodynamique (/20) Structure des peuplements d'invertébrés benthiques Effectif Densité moy. (ind./m2) pondérée par le % de recouvrement Richesse familiale Richesse générique Indice de Shannon (H) Equitabilité (E) selon l'IBGN selon Mag20 selon l'IBGN selon Mag20 selon l'IBGN selon Mag20 2594 1441 30 40 2,75 0,52 10097 7341 34 47 2,42 0,44 6997 9267 38 52 2,86 0,50 17562 7630 49 65 2,91 0,48 2665 3241 36 52 3,56 0,58 8161 3392 55 77 4,05 0,65 selon l'IBGN selon Mag20 selon l'IBGN selon Mag20 selon l'IBGN selon Mag20 10 8 0,25 21 0,01 14 10 0,30 43 0,006 22 15 0,42 640 0,07 28 20 0,43 556 0,07 24 17 0,46 841 0,26 37 27 0,48 784 0,23 Diversité EPTC (Ephéméroptères, Plécoptères, Trichoptères, Coléoptères) Richesse générique EPTC Richesse famille EPTC Rapport richesse g. EPTC / richesse tot. 2 Densité EPTC (ind. m ) pondérée par le % de recouvrement Rapport abondance EPTC / abondance moy. tot.