RUFFIEUX Appellations anciennes - Le Conseil départemental de

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RUFFIEUX Appellations anciennes - Le Conseil départemental de
RUFFIEUX
Appellations anciennes : Ruffiacum
1387, Ruffiou Xlles, Rijfu 1691 et au
XVJI!e s.
Habitants : Les Ruffiolains
Population: 80feuxen 1414, 35feux
en 1481, 735 habitants en 1561, 80feux
en 1605, 659 habitants en 1776, 1048 en
1801, 1059 en 1861, 815 en 1901, 595 en
1936, 392 en 1968, 363 en 1975, et 454
en 1982.
Altitude : 282 mètres.
Superficie: 1321 hectares.
A 34 kilomètres de Chambéry.
Province de Savoie au X VIlles, Province de Rumilly (1816-1818) et de
Savoie Propre 1818-1860.
Chef lieu de canton.
Judicature mage de Chambéry.
Tabellion de Rumilly depuis 1697.
Diocèse de Genève du Moyen Age à la
révolution, de Chambéry et Genève
(1802-1820) et de Chambéry depuis
1820.
Hameaux et lieux dits
Le Château de La Roche+, Chaussepaille, La Chaux David+, Chessine,
Collonges, Crozan, Lachat, La Loi (ex
La Loex) Montagne!, Montclergeon,
Montlorgeon +, Les Panquets+, Putignet, Chez Pirophe, Rojux, La
Rochelle+ , Saumont.
Ruffieux, chef lieu du canton du
même nom, est situé entre Je Rhône à
l'est, Serrières au nord, Je massif du
Mont Clergeon, couvert de pelouses et
d'alpages, qui Je sépare de l'Albanais à
l'ouest et Chindrieux au sud.
De forme rectangulaire, la commune
est traversée du nord au sud par la RN
491 allant d'Aix les Bains à Seyssel. La
majeure partie de la forêt domaniale de
Chautagne est située sur son territoire.
Les premières occupations humaines
Longtemps rien ne permit d'affirmer
que Je pays ait été occupé dès J'anti370
qmté. Mais, en 1812, une trouvaille fortuite mit au jour les bases d'un édifice
bordé de petites niches, et un espace
muré contenant des os, ainsi que des
crânes d'animaux, un trésor de monnaies romaines, une petite colonne de 1
mètre de diamètre, un piedestal, de
nombreuses urnes cinéraires, des fragments de tombes et des statues, enfin
une inscription romaine dédiée à Apollon (CIL XII C 2514), tandis que la
période néolithique est représentée par
des poteries.
Seigneurs et châteaux
Ruffieux dépendait des Montluel, seigneurs de Chatillon et de la terre de
Chautagne. En 1465, lorsque cette
famille se partagea la région, Chateaufort revint à la branche puînée, et Chatillon, dont Ruffieux suivit Je sort, passa
à la branche ainée des Montluel. Les
Seyssel d'Aix en héritèrent par mariage
au XVe s, en 1687Ia branche des Seyssel
marquis de la Chambre leur succéda. La
baronnie de Chatillon fut enfin vendue
avec Ruffieux par les Seyssel en 1756
aux Rambert.
Ruffieux possède plusieurs châteaux,
le plus interessant étant le Grand Mécoras, intelligemment restauré. Il faisait
partie du fief de Mécoras, relevant du
château de Chautagne. li appartint au
XIVeme siècle à la famille de Montfalcon, originaire de la Biolle, dont un
ancêtre fonda le prieuré de Saint Innocent en 1084, et qui patronnait une chapelle, déjà ancienne en 1444 dans
l'église de Chindrieux.
Andréanne de Breuil, veuve de Jean
de Montfalcon en 1591, se retira à
Mécoras. En 1606 elle fut nommée première dame de la Confrérie post tridentine du Rosaire nouvellement fondée
dans la paroisse et fit restaurer la chapelle des Montfalcon dans 1'ancienne
église en 1614. Sa dernière fille, Anne,
apporta la seigneurie de Mécoras à son
second mari, Jean Claude de Clermont
Mont Saint Jean.
Le 17 pluviose an lll , Mécoras fut
acheté comme bien national par Claude
Girod, fils d'un ancien fermier du
prieuré de Chindrieux, pour 47 549
livres, mais, malheureusement pour
notre curiosité, entre le 22 et le 30 juin
1793, la municipalité de Ru ffieux fit
brûler, après les avoir examinés, tous les
papiers , titres, terriers et reconnaissances féodales trouvés dans la Chambre
des Archives du château. Le fermier de
l'époque , installé depuis 1783, Antoine
Emonet , originaire de Cessens, passa
d' abord pour un révolutionnaire
avancé, mais il semble qu'il ait par la
suite caché des prêtres réfractaires au
château. Très actif, doué d'un grand
sens du commerce, il fu t en 1811 porté
par le Préfet du Mont Blanc sur la liste
des plus imposés du département , qui
devaient contribuer à certaines dépenses
militaires.
Le château de La Roche est situé au
dessus de l'église, su r un rocher au pied
duquel coule un torrent avec des sources
qui servaient de fontaines. La famille de
La Roche, les Granerii alias de Fonte,
albergataire, a dû posséder sinon le château, du moins son emplacement dès le
XIIIe s. Elle fit édifier le bâtiment et le
conserva jusqu 'au milieu du XYe s.,
après quoi il passa successivement aux
nobles de La Pallud, aux Joly d 'Alery,
Lucas d' Alery et d'Oncieu. En 1809
Thérèse Emerentienne et Marie Pauline
d'Oncieu, épouse du comte Barral,
sénateur de l'Empire, vendirent La
Roche et des terres à l'acquéreur de
Mécoras : Claude Girod qui céda le tout
à des cultivateurs.
Le château de Chessine, refait partiellement au XI Xe s., en style Renaissance, tire son nom d'une famille
d'albergataires du XIIIe s. , les de Chessinaz. Au XVe s. le château existe et
appartient à une famille notariale, les
Saumont, maison ancienne
371
Meilleret - Pierre Meilleret fondera en
1495 la chapelle Saint Antoine dans
l'église de Ruffieux - au XVIe s. les
Meilleret partagent Chessine avec les
notaires Clavé, dont certains furent chatelains de Chatillon, et les de Motz leur
succédèrent au XVIIe s., s'alliant au
milieu du XVIIIe s. aux Fortis, quipossédaient le domaine de Rossignol à Serrières. Christine de Fortis épousera plus
tard l'avocat général, puis président de
Maistre, père des frères écrivains Joseph
et Xavier de Maistre.
En 1740 le notaire Jean Baptiste Mansoz acquit Chessine, qui passa par les
femmes au début du XIXe s. à la famille
André Masse, originaire de Culoz.
Le château d' Arbessieux, bien entretenu, doit son nom à un serf qui devint
albergataire au XIVe s. : Jordan
d'Orbeyssiouz, les terres revenues aux
seigneurs de Chautagne furent ensuite
albergées à la famille de Murs, à la fin
du XVe s., qui reçut aussi la terre voisine de Saumont. Les occupants successifs d' Arbessieux sont les Pasquier
jusqu'en 1731, les Georges, dont une
héritière épousa l'avocat Louis François
Gariod, de Chambéry. A la révolution,
Jérôme Gariod, .procureur de la
paroisse devint un ardent révolutionnaire et prit du service dans l'armée
française . Capitaine de la gendarmerie
du District de Chambéry, on le chargea
de l'arrestation des suspects, mais, après
la révolution il se retira ici et épousa
Marie Mansoz, veuve Gauvard . Ils
Escalier typique, conduisant aux vignes
372
n'eurent pas d'enfants et le domaine
passa au XIXe s. à la famille Girod.
Le château de Collonges, devenu un
très agréable hôtel vers 1972, fut
d'abord un mas exploité au XIVe s. par
des albergataires de ce nom, dont un
membre était établi en 1400 au lieu dit
"les Terrasses" à Serrières. Au XVe s.,
les Collonge abandonnèrent la Chautagne pour La Biolle où ils devinrent officiers des châteaux de Montfalcon et de
Longefan, et où Gonin Collonge, chatelain de Montfalcon, acheta avant 1602 à
Albens la terre de Lépeau et y fit construire un château en 1666. A l'emplacement du château actuel, au début du
XVIIe s. fut établie une rriaison par
Jean Denys d' Anière, Président au
Sénat de Savoie, les biens passèrent par
les femmes en 1639 à Georges de Gantelet, d'une famille bourgeoise d'Annecy
anoblie en 1628, dont la mère était la
fille de l'un des nombreux enfants naturels des Montluel, seigneurs de Chateaufort. Son descendant mourut en 1770
criblé de dettes, après avoir vendu Collonges en 1767 à Joseph Girod, qui détenait depuis plusieurs années la ferme du
prieuré de Chindrieux, et dont le fils et
héritier, Claude Girod, fut élu député à
l'Assemblée des Allobroges, sous la
révolution, avant de faire partie de
l'Assemblé départementale lors de la
première réunion de la Savoie à la
France. Ce Claude Girod se constitua
un domaine considérable en Chautagne,
comprenant les châteaux de La Roche,
de Mécoras. Il épousa Fanny Montfalcon, dont le père avait été membre du
District de Carouge pendant la révolution. Son fils Louis François par contre,
fut un dévoué serviteur du roi Victor
Emmanuel II et de Napoléon III, et créé
baron par le roi de Sardaigne. Collonges
passa à son neveu par alliance, M. de
Quirielle. Au centre de son parc de 4
hectares, le château de style Louis XIII,
avec son mobilier ancien, a été transformé en hôtel, avec pour devise
"Aimer faire vivre". C'est non seulement un haut lieu du bien vivre, mais un
centre d 'attraction touristique et culturel.
Le cellier Morand est la plus ancienne
construction de Ruffieux, c'est un
ancien sarto avec des allures de maison
forte.
Grange à Saumont
Maison à Chaussepaille
La paroisse
Nous ne possédons aucun titre antérieur au XVe s. concernant l'église de
Ruffieux. Consacrée à Saint Germain
d'Auxerre, elle était, comme celle de
Serrières ou de Chindrieux, sous le
patronage du prieur de Chindrieux qui
en nommait les curés, malgré les assertions des visites des XVe et XV Ie s. qui
semblent la placer sous la dépendance
du décanat de Ceyzérieu. Ces visites
montrent, en 1411, une église très pauvre, la paroisse comptant 80 feux en
1414, et dont le chiffre tombe, sans que
l'on sache pourquoi à 50 en 1444. A
cette date l'église comprend deux chapelles dédiées à Saint Jean Baptiste et
Saint Sébastien. En 1516 il y a 60 feux et
une troisième chapelle consacrée à Saint
Antoine, fo ndée par les Meilleret. En
1582, l'évêque de Genève Granier ayant
divisé son diocèse en archiprêtrés, l'un
d'eux est formé avec les paroisses de
Chautagne. La Confrérie du Rosaire est
fondée sous le curé Pierre de Maneto,
recteur de 1598 à 1637, grâce à un capucin venu à Ruffieux prêcher le Carême,
le Père Théodore de Bergame.
Les visites de 1679 et 1686 contiennent de pressantes exhortations concernant l'établissement de "petites écoles"
pour "le maintien de la discipline chrétienne". De 1734 à 1741 on note des
réparations faite à l'église, en particulier
la reconstruction du clocher, dont la
première pierre fut posée à Pâques
1740, grâce à une subvention de 800
Livres du roi Charles Emmanuel III,
tandis que les registres paroissiaux du
curé Perret font allusion aux Espagnols
qui occupent la Savoie : il fait l' éloge
des officiers et soldats, respectueux
pour les dames et les prêtres, et "si
sobres" qu'ils se refusent même " la
n ou rri t ure nécessai re pou r leur
santé" ... , mais il se plaint des impôts.
En 1765 les confrères du Rosaire se
cotisent pour reconstruire leur chapelle,
et on s'aperçoit que les prieurs de Chindrieux conserveront leur droit de présentation à la cure jusqu'à la fin du
XVIIIe s., bien qu ' ils n'en usent que
rarement. A la révolution, curé et
vicaire refusant de prêter serment émigrent, mais ni l'église ni le presbytère ne
seront vendus : ils resteront à la disposition d'un prêtre assermenté. Encore
jugée " décente" en 1802, l'église qui
tombe de vétusté en 1833 va bientôt être
remplacée par un édifice neuf, sur les
plans de l'architecte Baguti . Plusieurs
de ses objets ont été incrits à l'inventaire
supplémentaire des AOA en juillet
373
1981, statues du XIXe en bois peint et
doré et des croix de procession de la
même époque.
La vie au X!Xeme siècle
Dès 1788 on portait le jugement suivant sur les habitants : leur principale
occupation était la culture de la vigne,
mais le vin leur échauffait la bile, les
rendait vindicatifs, et la misère, autre
apanage des pays de vins, était souvent
leur lot.
En 1826 on remarque que sur 980
âmes, il "en est peu parmi les notables
paysans qui sachent écrire" . A cette
époque, Ruffieux produit un vin
d'excellente qualité vendu dans tout le
Genevois et le Faucigny, mais aussi du
chanvre, des pommes de terre et tous les
fruits : des figues aux amandes et aux
châtaignes, profitant d'un bon éventail
climatique. La commune arrive à commercialiser sur les foires des environs ses
surplus de chevaux, mules et bovins ou
moutons. Une foire annuelle de date ·
immémoriale se tient à la Saint Georges
tous les 23 avril à Saumont, pour vendre
des étoffes et une semence de chanvre
réputée pour sa qualité dans toute la
Savoie. On utilise les poids de Genève
pour mesurer, et pour les grains, le
"quart de Rumilly" . Pour les liquides la
mesure correspond à un hectolitre 30
litres. La population est en voie d'augmentation depuis la fin du XVIIIeme ·
siècle, et, malgré la présence du marais
de Chautagne et d'épidémies de fièvres
intermittentes les habitants sont assez
robustes : Ruffieux est alors à la tête de
la fourniture des militaires du contingent, et l'on y signale de nombreux cas
de longévité exceptionnelle. De plus les
étrangers de passage leur trouvent "des
coutumes assez louables", et sont animés d'un grand sentiment de sécurité en
traversant la commune.
En 1890 les ressources agricoles
annuelles de Ruffieux se décomposent
de la manière suivante : 1600 hectolitres
374
de blé, 4000 quintaux de pommes de
terre, 100 de maïs, un peu d'avoine et
d'orge, 5000 quintaux de foin, autant de
paille, 1800 hectolitres de vin et 16 hl
d 'eau de vie (en 3e position après Chindrieux, 2040 hl et Motz, 1900 hl). On y
élève 600 bovins, 100 moutons et 100
porcs. Le hameau de La Loi, au bord du
Rhône, a pris de l'extension depuis la
construction d'un pont sur le Rhône
trente ans plus tôt, et la tuilerie qu'y
possède M. de Fortis a été protégée par
un tronçon de digue destiné à la défen·dre des crues du Rhône, et lui fournir du
bois grâce à un gain d ' alluvions sur le
fleuve. La Loi comptait encore 150
habitants vers 1870.
Les journaux du début du XXe s.
notent deux faits : une invasion de rats
sur les belles pelouses d'alpages du
'Mont Clergeon en mars 1910, qui risquait d'arriver au vignoble. O.W lutta
contre les campagnols avec le virus
Danytz, de l'institut Pasteur, imbibé de
grains d'avoine concassés répandus sur
les surfaces atteintes mais aussi aux
environs immédiats.
Deux ans plus tard, en 1912, la commune apprend "avec satisfaction"
qu'un groupe puissant d'industriels
français étudie la possibilité d'exploiter
la tourbe du marais de Chautagne ;
l'abaissement de 5 à 6 mètres d'une partie du marais pourra faire envisager la
création d'un lac, tandis que d'autres
parties seront asséchées et rendues à la
culture, et le journaliste conclut : " le
peu de valeur de la blache à laquelle nos
agriculteurs attachent une si grande
importance sera largement compensée
par le travail pll!s rémunérateur qu'ils
pourront fourn ir à l'usine ... "
Et maintenant ?
A partir de 1870 Ruffieux aborda une
période de déclin démographique
rapide. En 1975 elle ne comptait plus
que 34% de sa population de 1861
cependant, le demie~ recensement d~
1982 vient d'inverser nettement la tendance.
Chef lieu de canton, Ruffieux offre
une gamme variée de productions et services, malgré un sous équipement en
matière scolaire (son CEG a été supprimé en 1973). Le nombre des exploitations agricoles s'élevait à 70 en 1980
avec une surface moyenne utile de
4,18h hectares, totalisant 34 ha de
vignes, en deuxième position après les
52 ha de Chindrieux, mais elle en avait
95 en 1929 !
On y élève 137 bovins (chiffre de
1980).
En période touristique la commune
peut accueillir 550 personnes mais son
activité est dominée par l'élevage du vin
et la présence de la Cave coopérative.
La Cave Coopérative de Ruffieux
C'est la Cave Coopérative de Chautagne (tél (79).63.27 .12). Installée dans la
commune, elle a été inaugurée le 4 août
1952. Sa capacité au départ était de
10 000 hectolitres, elle peut maintenant
atteindre les 15 000. Conçue sur le plan
technique pour fabriquer du vin de
grande qualité, elle fut presque entièrement enterrée de manière à maintenir
dans les caves des températures favorables. La cave dessert toutes les communes du canton, et a pour principe la
sélection à outrance du capital ampélographique (cépages en place), pour
o-b tenir une gamme de haute qua1ité".
Que sont ces cépages ? La Chautagne a
de tous temps présenté des conditions
très favorables à la culture de la vigne,
grâce à une exposition plein sud pour le
coteau, une température très adoucie
par la présence du Rhône et du lac et
aux vents qui viennent du lac de
Genève. Ses sols sont constitués par des
éboulis calcaires des étages jurassiques,
frangés sur le bas par une émergence de
mollasse lacustre. Sur les terrains calcaires on élève un vieux cépage local, la
Mondeuse rouge -et la Jaquère blanche,
fine et fruitée, excellent accompagnement des fritures du lac, ainsi que la
Roussette blanche (ou Altesse) . Le
Gamay Noir à jus blanc s'est installé
très tôt en Chautagne sur les émergences
mollassiques qui sont son terroir de prédilection. Il est apparu en Chautagne
dès le XVIIIe s., en particulier à Motz.
Très supérieur aux autres Gamay, sa
finesse est remarquable.
Les cépages secondaires de Chautagne sont, pour les rouges, le Pinot de
Bourgogne, le Cabernet, originaire de
Bordeaux, et pour les blancs l'Aligoté.
(Renseignements d 'André Goddard).
L'appellation AOC Chautagne couvre
toute la vallée de Brison Saint Innocent
à Seyssel. L'intense activité de la Cave
de Chautagne permet à Ruffieux, 3e
commune du canton pour la superficie
et la démographie d'atteindre le 4e rang
pour le potentiel fiscal total (1980).
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