rapport annuel - Direction de l`Egalité des Chances
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rapport annuel - Direction de l`Egalité des Chances
Priorités, missions, activités et perspectives de travail RAPPORT ANNUEL de la Direction de l’Egalité des Chances 2006 Priorités, missions, activités et perspectives de travail RAPPORT ANNUEL de la Direction de l’Egalité des Chances 2006 2 Conception : Alexandra Adriaenssens, Catherine Gigante, Deborah Kupperberg, Sima Sternberger Ministère de la Communauté française Direction de l’Egalité des Chances Boulevard Léopold II, 44 1080 Bruxelles Tél. : 02/413 32 24 Fax : 02/413 20 75 Courriel : [email protected] www.egalite.cfwb.be Graphisme : Polygraph’ sprl [email protected] Impression : Edition & Imprimerie Editeur responsable : Henry Ingberg Boulevard Léopold II, 44 1080 Bruxelles Téléphone vert : Tél. : 0800/20.000 Sommaire I. Missions et priorités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 II. Cadre d’activités du service . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 III. Activités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 A. Actions, co-réalisations et partenariats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 1. Lutte contre les stéréotypes sexistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 2. Lutte contre les violences faites aux femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 3. Mixité et égalité des sexes dans l’enseignement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 4. Promotion des études et de la recherche sur le genre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 5. Participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décision . . . . . . . . . . . . . . . 44 6. Mise en place d’un système interne et cohérent de statistiques désagrégées par sexe . . . . . . 47 7. Politique locale d’égalité des femmes et des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 8. Autres projets relatifs à l’égalité entre les femmes et les hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 B. Gestion des demandes de subventions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 C. Travaux d’expertise et compétence d’avis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 D. Coordination pour l’égalité des chances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 E. Un lieu de ressources et de soutien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 IV. Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 1. Activités de la Direction de l’Egalité des Chances – 2006 : Entrées et Sorties . . . . . . . . . . . . . . .84 2. Demandes de soutien financier non subventionnées par la Direction de l’Egalité des Chances (exercice 2006) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .86 3. Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale, tel qu’adopté par le Gouvernement le 25 février 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .92 4. Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale révisé, tel qu’adopté par le Gouvernement en novembre 2006 (arborescence) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .107 3 Partie I Missions et priorités 4 Partie I • Missions et priorités Présentation L a Direction de l’Egalité des Chances fait partie des services du Secrétariat général du Ministère de la Communauté française et dépend directement : - du Secrétaire général du Ministère de la Communauté française ; - de la Ministre-Présidente du Gouvernement de la Communauté française en charge de l’Egalité des Chances. 1 La Communauté française gère l’ensemble des matières attribuées par la Constitution à Missions ce niveau de pouvoir, c’est-àdire, succinctement, les matières liées à la personne et à la pratique de la langue Les missions de la Direction de l’Egalité des Chances du Ministère de la Communauté française consistent à : (matières dites « personnalisables »). Ces - promouvoir et impulser une dynamique d’égalité des chances dans les matières qui sont de la compétence de la Communauté française1 ; matières se regroupent actuellement sous les secteurs de la culture, de l’éducation, de - être un lieu de ressources ouvert à l’échange, la réflexion et la création ; - informer le secteur associatif, être à son écoute, l’aider et le soutenir dans ses recherches et démarches ; - initier des expériences novatrices au service d’une politique concrète de l’Égalité des Chances, notamment par le développement d’outils de promotion, de sensibilisation et de formation. la recherche et de la formation, de la santé (exclusivement médecine préventive), de l’aide à la jeunesse, des infrastructures, du sport et des relations internationales. 5 Partie I • Missions et priorités Priorités L - a Direction de l’Egalité des Chances effectue ses missions principalement en fonction des priorités du Gouvernement de la Communauté française. Ainsi, en 2006, ses priorités se sont basées sur : la déclaration de politique communautaire l’exposé général du budget – exercice 2006 le Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale 1. La Déclaration de politique communautaire La Déclaration de politique communautaire du Gouvernement de la Communauté française2 (2004-2009) ne s’étend pas de manière spécifique sur l’égalité entre les femmes et les hommes, et n’en fait mention qu’à quelques reprises (santé, sport, recherche). Différents thèmes traités sont directement concernés par l’égalité entre les femmes et les hommes : - L’enseignement : inégalités, développement de contrats éducatifs entre écoles et associations, violence à l’école, formation initiale et continue des enseignants, etc. La santé : prévention de la santé à l’école : guidance des élèves en difficulté, éducation à la santé des jeunes, prévention des maladies transmissibles, etc. La culture : diversité culturelle des artistes, etc. Les médias : régulation du secteur publicitaire, effets néfastes de certaines publicités, etc. 2. L’Exposé général du budget 2006 L’Exposé général du budget 2006 prévoit, en matière d’égalité des chances, et plus spécifiquement en matière d’égalité femmes-hommes : Egalité des chances L’action de la Communauté Wallonie - Bruxelles en matière d’égalité des chances soutiendra le Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale, adopté le 25 février 2005. Egalité hommes-femmes En matière d’égalité hommes - femmes, la lutte contre les stéréotypes sexués et toutes les formes de violences à l’encontre des femmes à travers l’impulsion d’une prise de conscience collective et la création d’un débat public sera une priorité. 2 Cf. Accord de Gouvernement PS-cdH pour la Communauté française 2004-2009. 6 La sensibilisation précoce des jeunes aux stéréotypes et aux violences sexuées à travers la mise à disposition d’outils et d’informations, l’organisation de campagnes en collaboration avec les écoles, sera particulièrement recherchée. Partie I • Missions et priorités Le volet communautaire du Plan d’action national contre les violences conjugales sera défini et les priorités précisées. Une étude quantitative et qualitative sur ce problème social sera initiée en partenariat avec les autres niveaux de pouvoir. Un état des lieux sur la question du sexisme dans les médias et les bonnes pratiques seront établis en vue d’une concertation avec les professionnels, les créateurs, devant aboutir à la mise en œuvre de mesures concrètes pour lutter contre les stéréotypes sexués. Les projets associatifs et les travaux de recherche portant sur l’égalité des sexes et visant à sensibiliser différents milieux (scolaire, associatif, politique…) à la question du genre seront soutenus. Une recherche sera menée en vue de la mise en place d’un système interne et cohérent de statistiques différenciées selon les sexes et d’un système d’évaluation des politiques au regard de l’objectif d’égalité. 3. Le programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale En 2004 et 2005, la Direction de l’Egalité des Chances a collaboré au groupe de travail mis sur pied à la demande de la Ministre-Présidente en vue de l’élaboration du Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale3. En 2006, le programme d’action a été révisé et restructuré. C’est directement dans le cadre de ce Programme d’action révisé que la Direction de l’Egalité des Chances inscrit ses travaux.4 Ce Programme accorde une part importante à l’égalité hommes-femmes et ce particulièrement dans les secteurs suivants : - La lutte contre les stéréotypes sexistes dans l’audiovisuel et les médias, la lutte contre la violence entre partenaires, l’enseignement, la promotion des études et de la recherche sur le genre, la participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décision, la mise en place d’un système interne et cohérent de statistiques désagrégées par sexe, 3 Voir annexe 3. 4 Voir annexe 4. 7 Partie II Cadre d’activités du service 8 © Marina Cox - DCP&P, SG, Ministère de la Communauté française. Dénomination L a Direction de l’Egalité des Chances, dénommée « Service de la Promotion culturelle et professionnelle des Femmes » jusqu’au 5 mai 1994, est mentionnée dans : - L’Arrêté du Gouvernement de la Communauté française du 9 juillet 1996 modifiant l’Arrêté de l’Exécutif de la Communauté française du 15 octobre 1991 fixant les structures et le cadre du personnel des Services de l’exécutif de la Communauté française – Ministère de la Culture et des Affaires sociales (abrogé) - L’Arrêté du 2 décembre 1996 fixant le cadre transitoire du personnel des services du Gouvernement de la Communauté française tel que paru au Moniteur belge du 28 janvier 1997 (abrogé) - L’Arrêté du 7 juillet 1997 fixant le cadre du personnel des services du Ministère de la Communauté française tel que paru au Moniteur belge du 05 juillet 1997. Composition du service En date du 31 décembre 2006, le service était composé de la manière suivante : Directrice chargée de mission (contractuelle niveau 1) : . . . . . . . . . . . . . . .Alexandra ADRIAENSSENS Attachée (contractuelle niveau 1) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Catherine GIGANTE Attachée (statutaire stagiaire niveau 1) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Deborah KUPPERBERG Secrétaire de direction (contractuelle niveau 2+) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Sima STERNBERGER 9 Partie II • Cadre d’activités du service Budget Pour l’exercice budgétaire 2006, le budget de la Direction de l’Egalité des Chances est réparti de la manière suivante : A.B. 12.30.32 Dépenses permanentes pour achat de biens non durables et de services. Actions diverses dans le domaine de l’égalité des chances en Communauté Wallonie-Bruxelles 300 000 EUR A.B. 33.06.32 Subventions à des associations et organisations développant une activité dans le domaine de l’égalité des chances en Communauté Wallonie-Bruxelles 425 000 EUR Total : 725 000 EUR Evolution du budget de la Direction de l’Egalité des Chances depuis l’exercice budgétaire 2000 : 2000 2001 2002 20035 20046 20057 2006 12.30.32 16.500.000 BEF (409.024 EUR) 347.000 EUR (-15.2%) 347.000 EUR 335.000 EUR (-18.1% par rapport à 2000) 322.000 EUR (-22% par rapport à 2000) 322.000 EUR 300.000 EUR 33.06.32 15.500.000 BEF (409.024 EUR) 409.000 EUR 409.000 EUR 372.000 EUR (-9.1% par rapport à 2000) 402.000 EUR (-1.8% par rapport à 2000) 403.000 EUR 425.000 EUR 818.048 EUR 756.000 EUR (-7,5% par rapport à 2000) 756.000 EUR 707.000 EUR (-13.6% par rapport à 2000) 724.000 EUR (-11.1% par rapport à 2000) 725.000 EUR 725.000 EUR A.B. Total Le budget de l’exercice 2006 est donc identique au budget final de l’exercice 2005 ; et est toujours inférieur à ce qu’il était de 2000 à 2002, et ce au niveau des deux allocations budgétaires activées. Cependant, il se maintient depuis 2004, avec même une petite augmentation de 1000 euros depuis 2005. 10 5 Avant ajustement budgétaire. 6 Après ajustement budgétaire. 7 Après ajustement budgétaire. Partie II • Cadre d’activités du service 11 Partie III Activités 12 © Marina Cox - DCP&P, SG, Ministère de la Communauté française. Introduction Coordination du Programme d’action gouvernemental Comme mentionné précédemment, le travail de la Direction de l’égalité des chances s’est principalement inscrit, en 2006, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale. Après avoir été associée aux travaux préparatifs à l’élaboration du Programme, la Direction de l’Egalité des chances a été chargée de la mise en œuvre et de la coordination de ce Programme. Mise en œuvre : A la demande de chaque Ministre compétent, la Direction met en œuvre différents points du Programme d’action. Ces différents points sont détaillés dans le chapitre « Actions, co-réalisations et partenariats » de ce présent rapport et portent principalement sur le volet « Egalité femmes-hommes » du Programme. Afin de rendre la lecture de ce rapport plus aisé, nous avons adopté la même structure que celle du Programme d’action dans la présentation de nos activités. 13 Partie III • Activités Coordination : L’Administration a été chargée du suivi régulier du Programme : coordination du suivi, suivi, mise en œuvre et évaluation. A cette fin, Joëlle Demiddeleer8, responsable de l’évaluation des politiques publiques, et Alexandra Adriaenssens9, directrice chargée de mission de la Direction de l’Egalité des Chances, ont été chargées d’assurer la coordination du programme. Elles ont, pour ce faire, été assistées en 2005 par des consultant-e-s de la société Ramboll, avec qui le Ministère a un contrat d’accompagnement dans le cadre de la nouvelle politique de simplification administrative. Ainsi, l’Administration, en collaboration avec le Cabinet de la Ministre-Présidente, a précisé les liens entre les différents objectifs du Programme d’action (identification de la logique d’action du Programme), et a présenté au Gouvernement un projet de cadre d’évaluation du Programme. L’Administration a élaboré un cadre de suivi spécifique des différentes actions et celui-ci a été mis en œuvre en 200610. De même, le cadre d’autoévaluation a été appliqué fin 2006 à chaque action en vue de la réalisation d’un premier rapport d’évaluation durant le premier semestre 2007. Celui-ci sera alors soumis à un comité d’expert qui sera chargé de remettre un avis sur la mise en œuvre du Programme d’action. Coordination des plans transversaux La Coordination du Programme d’action s’est vue élargie à la Coordination des plans transversaux en Communauté française. En effet, dans le cadre d’engagements de la Belgique aux niveaux européens et international, la Communauté française doit périodiquement apporter une contribution à des Plans d’action nationaux dans des matières liées à l’égalité des chances, et assurer le suivi de la mise en œuvre de ces contributions. A ce jour, la Communauté française est associée à plusieurs de ces plans en tant qu’entité fédérée : 8 Pour les volets - Plan d’action national contre les violences entre partenaires Plan d’action national pour l’inclusion sociale Plan d’action national contre le racisme, Suivi du rapport sur la pauvreté Etc.11 « interculturalité » et « inclusion sociale ». 9 Pour le volet « égalité femmes-hommes ». 10 11 Voir annexe 4. Outre le Programme d’action gouvernemental pour la Ainsi, le cabinet de la Ministre-Présidente à fait appel à nos services afin de définir une méthode de travail commune aux Cabinets et à l’Administration en matière de coordination des plans transversaux. Dans ce cadre, l’Administration a fait appel à une expertise extérieure qui, en collaboration avec l’Administration, a entamé les travaux nécessaires à cette définition. Un répertoire de l’ensemble des actions se retrouvant au sein des plans transversaux en Communauté française a été effectué et un référentiel a été développé afin de localiser chaque plan dans lesquels se trouvent les différentes actions ; et ce principalement en vue d’apporter une réponse rapide à toute demande de rapportage émanant de diverses institutions, nationales ou internationales. promotion de l’égalité femmeshommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale et le tableau de bord du gouvernement, déjà intégrés au processus, d’autres plans sont susceptibles de venir s’ajouter à cette coordination : par exemple, le Plan pour une alimentation saine et le Plan national de lutte contre les assuétudes. 14 Fin décembre 2006, il a été demandé une collaboration avec le service ISA (Internet et Simplification Administrative), au sein de l’Administration, et l’ETNIC (Entreprise des Technologies Nouvelles de l’Information et des Télécommunications), afin de mettre en place un système de gestion informatique du suivi de la mise en œuvre des plans d’action transversaux en Communauté française, notamment via la réalisation d’un « formulaire intelligent » assurant le suivi des plans. Partie III • Activités A. Actions, Coréalisations et partenariats A fin de remplir ses différentes missions, la Direction de l’Egalité des Chances s’efforce de travailler en partenariat, collaboration et/ou coordination avec le milieu associatif, les universités et/ou d’autres niveaux de pouvoir ; non seulement dans le cadre du financement de certains projets (principalement via l’octroi de subventions - voir infra), mais également au niveau de la mise en œuvre de ses propres activités. Ainsi, en 2006, les actions, coréalisations et partenariats de la Direction de l’Egalité des Chances se sont particulièrement concentrés sur les thématiques suivantes : - La lutte contre les stéréotypes sexistes ; - La lutte contre les violences faites aux femmes; - Mixité et égalité des sexes dans l’enseignement ; - Promotion des études et de la recherche sur le genre ; - Participation équilibrée des hommes et des femmes à la prise de décision ; - Mise en place d’un système interne et cohérent de statistiques désagrégées par sexe ; - Politique locale d’égalité des femmes et des hommes. Les subventions octroyées pour les projets spécifiques menés par les différentes associations actives sur le terrain sont intégrées à chacune de ces thématiques. Aussi, l’égalité des chances étant une matière transversale par excellence, différentes collaborations se sont installées au sein de la Communauté française afin de développer des projets en commun et/ou de coordonner différents dossiers. Outre la participation de la Direction de l’Egalité des Chances à différents comités d’accompagnement et/ou commissions (voir infra, dans la rubrique « Travaux d’expertise et compétence d’avis »), nous pouvons citer à titre d’exemple : - Mise en œuvre de partenariats avec le Service de l’Audiovisuel et l’Observatoire des Politiques culturelles (pour le sexisme dans les médias), le Centre de Documentation Administrative (pour la participation équilibrée des hommes et des femmes dans les organes consultatifs), etc. ; - Contacts réguliers avec les services cosubventionnants (Education permanente, Audiovisuel, Culture, etc.) afin de coordonner au mieux les demandes de soutien financier introduites auprès de plusieurs services du Ministère ; - Contacts réguliers avec le Service de la Recherche en vue de la publication, diffusion et mise en valeur des résultats des études financées et commandées par la Direction (via la publication Faits et Gestes notamment) ; - Participation de la Direction de l’Egalité des Chances au Conseil de rédaction de La Plume du Coq, le journal interne du Ministère de la Communauté française, distribué gratuitement à plus de 5.000 personnes (agent-e-s du Ministère, retraité-e-s qui en ont fait la demande, etc.). En 2006, plusieurs articles ont ainsi été rédigés. 15 Partie III • Activités 1. Lutte contre les stéréotypes sexistes > La lutte contre les stéréotypes sexistes constitue un des objectifs fondamentaux du volet « égalité femmeshommes » du Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale. Depuis 2003, la Direction de l’Egalité des Chances développe des initiatives sur cette thématique12. Aussi, au cours de l’année 2005, plusieurs actions structurelles associées à cette priorité du Programme d’action ont été réalisées13 : - Etat des lieux des mécanismes existants en matière de lutte contre le sexisme dans les médias et la publicité en Communauté française Etat des lieux des bonnes pratiques existantes en matière de lutte contre le sexisme dans les médias et la publicité. En 2006, les actions menées sont les suivantes : - - Etude sur l’intégration par les jeunes des stéréotypes sexistes véhiculés par les médias Participation au Collège d’avis du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel en vue de la rédaction de l’avis portant sur « Egalité, multiculturalité et inclusion sociale – Présence et représentation des femmes dans les services de radiodiffusion » Préparation du prix annuel à une publicité et à un programme radiotélévisé ayant promu une représentation égalitaire des sexes. Etude sur l’intégration par les jeunes des stéréotypes sexistes véhiculés par les médias Cette étude, annoncée par le Programme d’action pour 2006, a été préparée en concertation avec le Service de l’Audiovisuel et l’Observatoire des Politiques Culturelles en vue de la bonne réalisation et du suivi du projet. 12 Voir à ce propos les Rapports Le cahier spécial des charges (conceptualisation du projet, détermination des objectifs et moyens, planning, suivi, etc.), destiné à l’appel d’offres général, a donc été développé en concertation afin de tirer le meilleur parti des expertises de chaque service. d’activités 2003, 2004 et 2005, consultables sur le site de la Direction de l’Egalité des Les objectifs de cette étude, qui a été menée sur l’ensemble de l’année 2006 par une équipe de l’Université de Liège14, visent à : Chances, à la rubrique Activités et Rapports : - Analyser dans quelle mesure les médias véhiculent des stéréotypes sexistes ; - Analyser dans quelle mesure les médias influencent la perception et l’intégration, par les jeunes en particulier, de ces stéréotypes sexistes, et leurs effets sur la représentation des deux sexes auprès des jeunes ; - Proposer des pistes, le cas échéant, pour réduire l’influence de ces stéréotypes auprès des jeunes, et pour assurer une représentation égalitaire des deux sexes véhiculés par les médias : www.egalite.cfwb.be 13 Pour plus de détails, voir le rapport d’activités 2005 de la Direction de l’Egalité des chances www.egalite.cfwb.be. 14 Université de Liège, Institut des Sciences humaines, Promoteur : Marc Jacquemain, Direction scientifique : - En fonction des résultats des analyses effectuées ; Au regard des expériences et réglementations belges et étrangères ; Au regard de la littérature existante. Marie-Thérèse Casman, Chercheuses : Céline Dizier, Marjorie Nibona, Isabelle Willems. 16 Le rapport final de l’étude a été présenté au Comité d’accompagnement en décembre 2006. L’année 2007 verra la présentation et la diffusion de ces résultats auprès de différents publics (enseignant-e-s, professionnel-le-s des médias, grands public) notamment via : Partie III • Activités 1° l’organisation d’une table-ronde L’organisation d’une table-ronde, le 21 mars 2007, en collaboration avec le Service de la Recherche, permettra de présenter les résultats de l’étude au public et de lancer le débat entre les professionnels producteurs de médias (programmation, animation, production, …), les pouvoirs publics et la société civile. 2° la publication et la diffusion des résultats de l’étude : La publication des principaux résultats de l’étude sera amplement diffusée via un numéro de Faits et Gestes, revue trimestrielle de débats et recherches en Communauté française, publiée par le Service de la recherche du Secrétariat général du Ministère. D’autre part, le rapport complet de l’étude sera mis à la disposition du public. Création d’un prix annuel à une publicité et à un programme radiotélévisé ayant promu une représentation égalitaire des sexes Le Programme d’action annonce la création d’un Prix annuel, décerné conjointement par la Communauté française et les professionnels, à une publicité et à un programme, audiovisuel ou radiophonique, ayant contribué à modifier les représentations traditionnelles des rôles masculin et féminin et promu le principe d’égalité des sexes. Afin de préparer la base à la création du prix, un partenariat a été mis en œuvre avec le Service de l’Audiovisuel de la Communauté française. Malheureusement, le projet a du être reporté à la fin 2007 / début 2008, faute de ressources humaines suffisantes nécessaires à sa bonne réalisation. 17 Partie III • Activités Collège d’avis du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel : avis portant sur « Egalité, multiculturalité et inclusion sociale – Présence et représentation des femmes dans les services de radiodiffusion » En mars 2006, les ministres en charge de l’audiovisuel et de l’égalité des chances invitaient le Collège d’avis du CSA à rendre un avis et des recommandations sur : - la présence et la représentation des femmes dans les médias, en étant particulièrement à l’écoute du point de vue des femmes actives dans les médias et des femmes actives dans la promotion de l’égalité ; le traitement de l’information sur les cas de violences perpétrés à l’encontre des femmes. En particulier, le gouvernement a souhaité « bénéficier des recommandations du CSA sur les moyens de sensibiliser les professionnels à la prise en compte de ces problématiques dans leur métier, et sur la manière de les intégrer dans le suivi de la qualité des programmes de la radiotélévision publique. Le Collège d’avis15 a réuni un groupe de travail composé – outre les membres du Collège d’avis du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel - de femmes travaillant dans différents secteurs des médias (journalistes, chefs d’information et responsables éditoriales ; publicité, …), dans des centres universitaires ou des institutions spécialisées ainsi que des femmes représentantes de mouvements féminins et féministes. Ainsi, la Direction de l’Egalité des Chances était présente dans ce groupe de travail. Le Collège d’avis du Conseil supérieur de l’audiovisuel a intégré cette question dans son avis du 4 juillet 2006 intitulé « Egalité, multiculturalité et inclusion sociale – Présence et représentation des femmes dans les services de radiodiffusion »16 qui porte sur trois thèmes : - la présence des femmes dans les services de radiodiffusion ; la représentation et l’image des femmes dans les services de radiodiffusion ; le traitement des cas de violence à l’encontre des femmes. Subventions octroyées Durant l’exercice 2006, cinq associations17 ont bénéficié d’une subvention sur les crédits de la Direction de l’Egalité des Chances pour des projets menés dans le cadre de la lutte contre les stéréotypes sexistes : Asbl « Tremplins » 15 Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) participe à Projet : Festival Bruxelles Babel « Masculin – féminin. A chacun son genre » l’élaboration de la réglementation du secteur audiovisuel, vérifie l’application de celle-ci et au besoin sanctionne les infractions. 16 Voir le texte intégral de l’avis L’association « Tremplins » a organisé, en 2006, le festival Bruxelles Babel sur la thématique du genre qui consiste en un travail de création artistique (spectacle et exposition) réalisé avec des jeunes de 12 à 21 ans. La thématique de l’année 2006 propose aux jeunes une réflexion sur la place de l’homme et de la femme dans notre société, leurs différences et similitudes, les stéréotypes sexistes, le rôle de l’éducation, le positionnement de genre (part de masculinité et féminité dans chacun de nous, l’homosexualité), l’évolution des rôles de l’homme et la femme dans l’histoire, … sur le site internet du CSA à l’adresse http://www.csa.be/ AVIS/ca_avis.asp. 17 Montant total des subventions accordées dans le cadre de la lutte contre les stéréotypes sexistes : 23.932 euros. 18 La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 2.500 euros. Partie III • Activités Asbl CLAV (Centre Laïque de l’AudioVisuel) Projet : Film documentaire « Le long chemin des femmes » Le Centre Laïque de l’Audiovisuel a réalisé un film documentaire grand public de 52 minutes intitulé « Le long chemin des femmes », portant un regard sur l’évolution du statut de la femme dans la société depuis la préhistoire jusqu’à nos jours et ayant pour but de susciter une prise de conscience et de modifier les mentalités stéréotypées concernant les femmes et les hommes. La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 6.000 euros. Cercle du Libre Examen de l’Université Libre de Bruxelles Projet : Journée Internationale des Femmes 2006 Le Cercle du Libre examen a mené diverses activités autour du 8 mars, journée internationale des femmes : colloque sur les femmes, le sexisme et l’enfance ; animation de stands d’associations actives dans le domaine (Garance, SOS Viol, etc.) ; exposition sur les acquis et défis de l’ULB en matière d’émancipation féminine. La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 1.000 euros. Vie Féminine Projet : Journée du 11 mars 2006 L’association « Vie Féminine » a organisé divers événements dans le cadre de la lutte contre le sexisme, avec la collaboration d’artistes engagé-e-s de différents milieux (animation théâtrale géante sur la Place de la Monnaie, forum de la créativité antisexiste, performances musicales, etc.). La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 11.932 euros. SOFFT (Service d’orientation pour femmes à la recherche d’un travail) Projet : Joli Ciel, vous avez dit logiciel ? L’association SOFFT a élaboré un outil d’animation (spectacle de théâtre forum et support DVD) visant à déconstruire les stéréotypes de genre dans les technologies de l’information et de la communication. La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 2.500 euros. 19 Partie III • Activités 2. Lutte contre les violences faites aux femmes > En 2006, tout comme en 2005, les activités de la Direction de l’Egalité des Chances en Communauté française en matière de lutte contre toutes les formes de violences à l’égard des femmes se sont inscrites principalement dans le cadre : - du Plan d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale ; - de la contribution de la Communauté française au Plan d’action national contre les violences entre partenaires 2004-2007. Ses travaux s’inscrivent également dans un contexte multidimensionnel : - Le contexte international, et plus particulièrement la “Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes” de 1993 et les différentes recommandations des Nations Unies ; - Le contexte européen mené notamment dans le cadre du Programme DAPHNE de la Commission européenne et de la Recommandation Rec(2002)5 du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe aux Etats membres sur la protection des femmes contre la violence. Cette partie du rapport présentera les contributions de la Communauté française au Plan d’action national de lutte contre les violences entre partenaires ainsi que les différentes activités réalisée en 2006 et prévues pour 2007 et 2008 par la Direction de l’Egalité des Chances. Le Plan d’action national contre les violences entre partenaires 2004-2007 Pour rappel, l’élaboration d’un Plan d’action national contre les violences conjugales (PAN) est une initiative récente. Elle émane, notamment, des recommandations du Conseil de l’Europe de la Quatrième conférence internationale des femmes de Pékin et de la volonté du Gouvernement fédéral de se saisir de cette problématique sociale. Les grands axes du PAN 2004-2007 ont été élaborés sur la base de l’évaluation du PAN 2001-2003 et des consultations intervenues dans ce cadre ainsi que de la note-cadre « sécurité intégrale » adoptée par le Gouvernement fédéral en mars 2004. Les 6 axes stratégiques du PAN 2004-2007 sont : - la sensibilisation la formation la prévention l’accueil et la protection des victimes la répression l’évaluation des actions Une mesure concerne également l’enregistrement des statistiques sur la violence entre partenaires, mise en œuvre par le fédéral au niveau du secteur de l’aide et des soins médicaux. 20 Partie III • Activités Le plan approuvé le 7 mai 2004 par le Conseil des Ministres est un plan fédéral : ce sont les Ministres fédéraux qui s’engagent à mettre en œuvre un certain nombre de mesures dans le cadre de leurs compétences afin de lutter contre les violences conjugales. Pour rappel, les compétences des Communautés et des Régions en matière de lutte contre la violence conjugale portent principalement sur la prévention18 (Communautés) et l’accueil et la prise en charge des victimes (Régions). La concertation entre fédéral et entités fédérées apparaît dès lors nécessaire pour coordonner efficacement l’action des pouvoirs publics en la matière. Aussi, lors de la Conférence interministérielle sur l’égalité entre les femmes et les hommes qui s’est tenue le 13 juillet 2005, le Gouvernement fédéral et les entités fédérées ont décidé de mettre en place un groupe de travail interministériel19 chargé d’élaborer, à partir d’une définition commune de la violence conjugale, un plan d’action conjoint pour lutter contre ce problème social. 18 Pour rappel, la Communauté française est compétente pour ce que l’on nomme la La Direction de l’Egalité des Chances fait partie du groupe de travail interdépartemental mis sur pied afin d’épauler le groupe de travail interministériel dans ses travaux. Celui-ci rassemble les cabinets et administrations compétentes. Il a notamment contribué à l’élaboration du Plan d’action national en matière de lutte contre la violence entre partenaires, Principes et Actions en cours et perspectives, approuvé lors de la Conférence interministérielle du 8 février 2006, dans lequel s’inscrivent les différentes actions menées par la Communauté française en la matière20. « prévention de première ligne ». Ce type de prévention vise à éliminer les facteurs de violence entres les femmes et les hommes au sein de notre société. Dans ce cadre, la violence est définie comme un Riche de ses 89 actions, le PAN 2004-2007 nécessite un suivi approprié. C’est l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes qui a été désigné par le Gouvernement fédéral pour accomplir cette tâche. problème découlant notamment de l’inégalité existante entre les sexes et de la construction des Au sein du groupe de travail interdépartemental, la Direction de l’Egalité des Chances est chargée de la coordination de l’ensemble des actions pour lesquelles la Communauté française s’est engagée. rapports sociaux de sexe. La prévention de première ligne ne considère donc pas les violences comme des incidents individuels, mais prend en Contribution de la Communauté française au Plan d’action national en matière de lutte contre les violences entre partenaires21 compte le contexte social. 19 Les représentant-e-s des Ministres Arena, Laanan et a) Compétences de la Communauté française : Fonck, membres de la Conférence interministérielle, En matière de lutte contre la violence entre partenaires, la Communauté française est compétente pour la « prévention de première ligne » visant à éliminer les facteurs de violence à l’encontre des femmes au sein de la société. La Communauté française n’est pas compétente pour l’aide sociale aux victimes (protection et accueil) qui est une compétence des Régions, ni pour les mesures répressives qui relèvent de la compétence du Gouvernement fédéral. participent à ce groupe de travail, qui s’est réuni pour la première fois le 10 octobre 2005. 20 Compte tenu de ce qui précède, les trois axes possibles d’intervention de la Communauté française dans le cadre du Plan d’action national en matière de lutte contre les violences conjugales sont les suivants : Téléchargeable sur le site de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes : www.iefh.fgov.be. - Sensibilisation : rendre visible le phénomène de la violence entre partenaires, le nommer et le dénoncer par le biais de campagnes d’information-sensibilisation ; 21 Cf. Note au Gouvernement du 18 octobre 2005 relative à la - Formation : former les personnes pouvant être confrontées à des cas de violence entre partenaires dans le cadre de leur profession, à repérer la violence et à orienter les victimes ; contribution de la Communauté française au Plan d’action national en matière de lutte - Prévention : modifier les préjugés et modèles sexistes fondés sur l’idée de l’infériorité de l’un ou l’autre sexe pour modifier les comportements. contre les violences entre partenaires. 21 Partie III • Activités b) Actions de la Communauté française : Pour rappel, dans le Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale, le Gouvernement a défini plusieurs priorités en matière de lutte contre la violence entre partenaires : - contribution à la réalisation d’une étude quantitative sur les violences entre partenaires ; collecte de données statistiques sur les violences ; collaboration avec le milieu associatif afin de sensibiliser toutes les catégories de la population ; renforcement des initiatives des associations dont l’action est directement centrée sur les violences faites aux femmes ; prévention de la violence dans les relations amoureuses chez les jeunes par une sensibilisation précoce ; diffusion dans les écoles de l’information sur les outils de sensibilisation et les services d’aide aux victimes ; échange de bonnes pratiques en matière de prévention de la violence en milieu scolaire, dans le cadre des accords bilatéraux de coopération ; formation initiale des enseignants et du personnel d’encadrement psycho-médical et social (PMS) sur l’égalité filles-garçons et les violences sexistes ; formation continue des enseignants et du personnel d’encadrement sur l’égalité filles-garçons ; attention portée aux auteur-e-s de violences. Après consultation, en 2005, du milieu associatif actif sur le terrain en Communauté française, il en ressort : - - le souhait d’une action mieux coordonnée entre les entités fédérales et fédérées en matière de lutte contre les violences conjugales ; un intérêt pour une implication de la Communauté française dans la lutte contre les violences conjugales sur les objectifs prioritaires suivants : sensibilisation, formation, prévention ; la nécessité d’associer plusieurs secteurs de la Communauté française dans la lutte contre les violences conjugales et principalement : l’enseignement obligatoire et supérieur, la promotion de la santé, l’éducation permanente et les médias ; la formation des professionnels (notamment agent-e-s PMS et enseignant-e-s), la prévention auprès des jeunes dans le cadre de l’éducation sexuelle et affective, le contrôle de la qualité des interventions en milieu scolaire, le soutien aux associations de lutte contre les violences entre partenaires, la lutte contre le sexisme dans l’espace public et notamment dans les médias. Ainsi, le Gouvernement de la Communauté française a marqué un accord sur différentes actions prioritaires22, dont la plupart sont issues du Programme d’action gouvernemental. Ces propositions constituent la base de l’intervention de la Communauté française en matière de lutte contre les violences entre partenaires et non un cadre d’action limitatif. 22 Les actions prioritaires présentées ici sont les actions présentes au sein PAN suite à la Conférence interministérielle du 21 novembre 2006. A cette occasion, le PAN a été remanié et certaines actions ont été supprimées. Concernant la contribution de la Communauté française, il s’agit des mesures suivantes : - En matière de sensibilisation : la mesure « Création et diffusion auprès des enseignant-e-s d’un répertoire des outils de sensibilisation disponibles en Communauté française » a été retirée du PAN, sans être supprimée. En effet, un Répertoire des ressources pédagogiques disponibles en Communauté française sur les thèmes de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale a bien été réalisé et diffusé en 2006 ; cependant, il a été estimé que celui-ci ne répondait pas spécifiquement à l’objectif de lutte contre la violence entre partenaires, mais bien à l’objectif d’égalité et de mixité dans l’enseignement – voir infra page 35. - En matière de prévention : la mesure « Intégration de la question des violences sexistes dans les lignes directrices pour les publicitaires afin d’aider les créateurs à concevoir des messages publicitaires véhiculant une image positive des femmes et des hommes », a été supprimée du PAN. Néanmoins, cette mesure a partiellement été concrétisée par la sortie de l’avis n°5 du Collège d’avis du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel intitulé « Egalité, multicultura- lité et inclusion sociale – Présence et représentation des femmes dans les services de radiodiffusion », partie intégrante du PAG (Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale). La matière publicitaire relevant des compétences du fédéral, la Communauté ne peut intervenir à ce niveau. - Toujours en matière de prévention, les mesures « Création d’un Prix annuel, décerné conjointement par la Communauté française et les professionnels, à une publicité et un programme audiovisuel ou radiophonique ayant contribué à modifier les représentations traditionnelles des rôles masculin et féminin et promu le principe de l’égalité entre les sexes » et « Développer la sensibilisation à l’égard des femmes et des hommes au sein de l’Administration de la Communauté française et des Cabinets y afférents » ont été supprimées du PAN. Elles sont cependant maintenues dans le cadre de la réalisation du PAG. 22 Partie III • Activités Objectif 1 : sensibilisation - - Campagne de sensibilisation du Gouvernement de la Communauté française aux violences conjugales à destination du grand public ; Campagne de sensibilisation destinée aux jeunes sur les violences dans les relations amoureuses ; Information des professionnels des médias sur la question de la violence entre partenaires afin de permettre à ceux-ci de traiter la question de manière adéquate, de freiner la reproduction des stéréotypes en la matière et de véhiculer une image positive des femmes et des hommes ; Sensibilisation des jeunes au phénomène de la violence entre partenaires dans le cadre de l’éducation sexuelle et affective ; Organisation d’une table-ronde sur la violence entre partenaires chez les jeunes ; Sensibilisation des jeunes auteurs de violence dans le cadre de l’Aide à la jeunesse. Objectif 2 : formation - Formation initiale des enseignant-e-s à l’égalité femmes-hommes ; Formation continue des enseignant-e-s à l’égalité femmes-hommes ; Formation continue des agent-e-s des centres psycho-médico-sociaux (PMS) à l’égalité femmes-hommes ; Intégration dans les formations violence/gestion de conflits proposées par l’IFC (Institut de la Formation en cours de carrière) de la notion d’égalité filles-garçons. Objectif 3 : prévention - Organisation du suivi aux auteurs de violence conjugale détenus ; Prévention de la récidive auprès des jeunes auteurs de violence dans le cadre de l’aide à la jeunesse ; Lutte contre les représentations sexistes dans les manuels scolaires (y compris sur les supports CD-Rom) ; Etude qualitative et quantitative sur la violence entre partenaires chez les jeunes Ces différentes actions sont mises en œuvre et/ou suivies par différentes administrations au sein du Ministère de la Communauté française : - Direction de l’Egalité des Chances Service général de l’Audiovisuel et des multimédias Service d’aide aux détenus Direction Promotion de la santé à l’école Service de la Jeunesse AGERS – Commission de Pilotage Direction générale de l’Aide à la Jeunesse Conseil Supérieur de l’Audiovisuel l’IFS Ces différents services se rassemblent au sein d’un groupe d’information interne à la Communauté française, mis sur pied et coordonné par la Direction de l’Egalité des Chances, dont les objectifs consistent à : - faire circuler les informations dans l’ensemble des services concernés ; faire le lien entre le PAN 2004-2007 et le Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale dans la mesure où bon nombre des actions se recoupent. Il revient cependant aux Ministres concernés d’interpeller leurs administrations quant à la mise en œuvre effective des actions. 23 Partie III • Activités En 2006, la Direction de l’Egalité des Chances a, quant à elle, spécifiquement porté ses travaux en matière de lutte contre les violences à l’égard des femmes sur : - la finalisation de l’évaluation de la campagne de sensibilisation des jeunes à la violence entre partenaires lancée en novembre 200423 ; la préparation d’une campagne gouvernementale de sensibilisation « tous publics » à la violence entre partenaires ; la préparation d’une étude quantitative et qualitative sur la violence entre partenaires chez les jeunes ; le suivi de réalisation d’un outil pédagogique de sensibilisation visant à prévenir les mariages arrangés ; le partenariat avec le milieu associatif et les entités fédérales et fédérées compétentes en matière de lutte contre les violences à l’égard des femmes. Evaluation de la Campagne de sensibilisation et de prévention : « La violence nuit gravement à l’amour » Trois ans après la publication d’une première brochure « Violences dans les relations amoureuses »24, la Direction de l’Egalité des Chances a lancé en novembre 200425 une seconde campagne de sensibilisation et de prévention à la violence entre partenaires, en particulier chez les jeunes. Destinée à un public âgé de 15 à 25 ans, et abordant le sujet encore largement tabou de la violence verbale, psychologique, physique et sexuelle dans les relations amoureuses chez les jeunes, cette campagne s’adresse tant à la victime et l’agresseur qu’à leur entourage. 23 « Je t’aime. La violence nuit gravement à l’amour ». 24 CF. Rapports d’activités 2002 et 2003 de la Direction de l’Egalité des Chances disponibles sur le site www.egalite.cfwb.be. 25 Campagne lancée dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences à l’égard des femmes, le 25 novembre 2004, et la journée nationale de lutte contre les violences contre les femmes en Belgique, le 11 novembre 2004. 24 Elle vise plusieurs objectifs : - permettre aux jeunes de reconnaître les signes de violences psychologiques, physiques et sexuelles dans leurs relations amoureuses et dans celles de leur entourage ; - donner aux jeunes victimes ou aux témoins de ces violences les conseils, les adresses et les numéros de téléphone où obtenir de l’aide ; - combattre et déconstruire les stéréotypes et les mythes qui entourent les relations amoureuses et la violence. Partie III • Activités La brochure contient également les coordonnées des organismes et associations d’aide et de lutte contre la violence entre partenaires. Après plus de 80.000 exemplaires de la brochure distribués26, une évaluation s’imposait. Elle a été réalisée de janvier à août 2006 et vise à : - l’identification des bénéficiaires directs et indirects de la campagne ; la détermination de l’impact de la campagne sur les bénéficiaires ; l’analyse de la pertinence de la campagne dans sa forme et sur le fond ; l’examen des rôles et des synergies institutionnelles et associatives ayant concouru à sa conception et à sa promotion ; l’estimation de la nécessité d’adapter et/ou de mener une nouvelle action de sensibilisation. Ainsi, les points forts de la campagne ont été dégagés : - - Graphisme et design attractifs, couverture et slogan original, clair et efficace. Format adapté et adéquat La combinaison d’une brochure et d’une affiche est un « plus » Le fait de s’adresser à la fois aux victimes, témoins et auteur-e-s est un « plus » Bonne explication des différentes formes de violence : verbale ou psychologique, physique et sexuelle Bon outil pour aborder la problématique de la violence entre partenaires (notamment les définitions figurant dans la brochure sont explicites, claires, concrètes et clairement formulées et les exemples sont pertinents et compréhensibles) Propose des solutions face à la violence Large diffusion (a nécessité 2 réimpressions) Rapidité de livraison lors des commandes Les points à améliorer dans le cadre d’une éventuelle prochaine campagne de sensibilisation à la violence dans les relations amoureuses à destination des jeunes font partie intégrante des recommandations de l’évaluation : - Améliorer la diffusion dans les milieux ruraux et vers le public jeune issu des milieux défavorisés Adapter plus spécifiquement la brochure aux 15-19 ans, tant dans la forme (plus de dessins, moins de textes, messages sous forme de bande dessinée) que dans le fond (textes simplifiés) Restreindre la tanche d’âge du public cible Accompagner la campagne d’ « objets rappel » : pins, porte-clés, autocollants,… Accompagner la campagne d’un site Internet L’évaluation relève que, malgré l’efficacité avérée de la campagne, il est absolument nécessaire que les campagnes de ce type se succèdent régulièrement et soient prolongées par un processus d’éducation citoyenne. En effet, l’évaluation a étudié l’ancrage des stéréotypes de sexe dans les mentalités des jeunes. Pour exemple : - près d’un-e étudiant-e sur deux estime que la jalousie est un signe d’amour et que les hommes ne savent pas contrôler leurs pulsions sexuelles (les femmes le croient deux fois plus souvent que les hommes) ; 25 % des jeunes hommes pensent que si une fille s’habille sexy et qu’un homme l’agresse, c’est qu’elle l’a cherché ; 17 % des étudiants pensent que si les hommes frappent les femmes, c’est qu’elles l’ont cherché (contre 3 % des étudiantes). 26 Pour plus d’informations, voir le Rapport d’activités 2005 de la L’évaluation souligne également à plusieurs reprises l’importance, pour les professionnels de terrain, d’une ligne téléphonique d’urgence unique et gratuite à disposition du public et des victimes, actuellement inexistante. Direction de l’Egalité des Chances, téléchargeable sur le site www.egalite.cfwb.be. 25 Partie III • Activités Préparation d’une campagne gouvernementale de sensibilisation « tous publics » à la violence entre partenaires Afin de répondre à son engagement formulé conjointement au sein du PAN et du PAG, la Ministre-Présidente du Gouvernement de la Communauté française a souhaité que la Direction de l’Egalité des Chances coordonne, en étroite collaboration avec son cabinet, la mise en œuvre d’une campagne de sensibilisation contre les violences entre partenaires en direction du grand public. Afin que cette campagne « tous publics » réponde aux demandes du terrain, un groupe de travail, composé de représentantes de la Direction de l’Egalité des Chances et du cabinet de la Ministre-Présidente Arena et de représentant-e-s du milieu associatif (acteurs de terrain en matière de violences entre partenaires en Communauté française), a été mis sur pied. Les objectifs de ce groupe de travail étaient de : - Elaborer le contenu du message de la campagne Préciser ce contenu en vue de la communication finale Rédiger les textes du portail Internet, de la brochure, de l’affiche éventuelle ainsi que de circonscrire le concept de la campagne. Ont participé à ces réunions de travail les associations suivantes : - Cap Sciences humaines Centre d’Education à la famille et à l’amour (CEFA) Centre de Prévention des Violences conjugales (Bruxelles) Collectif contre les violences familiales et l’exclusion (Liège) Conseil des Femmes Francophones de Belgique (CFFB) Fédération Laïque des Centres de Planning Familial (FLCPF) Femmes Prévoyantes Socialistes Garance Magenta PRAXIS Solidarité femmes et refuge pour femmes battues (La Louvière) Vie Féminine Le groupe de travail s’est particulièrement attaché à travailler le message de la campagne. En effet, en l’absence d’un numéro d’appel gratuit destiné à répondre à la demande en matière de violences entre partenaires, et au vu des conséquences des précédentes campagnes de sensibilisation menées à destination du grand public et portant spécifiquement sur la violence entre partenaires (engorgement des centres d’accueil mis dans l’impossibilité de répondre à l’afflux de demandes, etc.), il est apparu qu’une campagne classique de dénonciation de la problématique serait mal à propos. Après réflexion approfondie du groupe de travail, la campagne devrait se centrer sur la question du lien entre l’inégalité entre les sexes et la violence entre partenaires. La question de la nécessité du respect dans la relation amoureuse est apparue comme centrale pour atteindre une relation égalitaire. Le message attendu de la campagne devait faire apparaître cette relation : Aimer = Respecter. Respecter, c’est vivre dans l’égalité. L’amour dans l’égalité, c’est le respect. Un appel d’offre général avec publicité belge a été lancé en octobre 2006 et six offres ont été reçues. Cependant, les messages proposés par les soumissionnaires n’ont pas été jugés comme suffisamment axés sur la notion de respect et d’égalité. Cet objectif de prévention n’étant pas atteint, la Communauté française a préféré renoncer au marché. 26 Partie III • Activités La Communauté française poursuit néanmoins ses engagements en matière de prévention de la violence dans les relations amoureuses des jeunes. Tel que spécifié au sein du Plan d’action national, une campagne sera lancée en 2007-2008 (préparation en 2007 et lancement en 2008) en vue de prévenir la violence chez les jeunes. Cette campagne sera basée : 27 Cf. Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes- - l’évaluation de la campagne « Je t’aime. La violence nuit gravement à l’amour » lancée en 2004 et évaluée de manière approfondie en 2006 l’étude qualitative et quantitative portant sur la violence dans les relations amoureuses des jeunes dont les résultats sont prévus pour octobre 2007 au plus tard. hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale, adopté par le Gouvernement de la Communauté française le 25 février 2005. Cette fois encore, la Communauté française souhaite associer les associations et acteurs de terrain à l‘ensemble des travaux. Vu la spécificité du public cible de la campagne, des représentants des milieux liés au secteur de la jeunesse, de l’aide à la jeunesse et de la prévention à la santé seront également invités à participer aux travaux. 28 Doit être considérée comme violence dans le couple : « toute forme de violence physique, sexuelle, psychique ou économique entre des époux ou personnes cohabitant ou Etude qualitative et quantitative sur la violence dans les relations amoureuses chez les jeunes ayant cohabité et entretenant ou ayant entretenu une relation affective et sexuelle durable ». On entend par violence : « Tous Un des objectifs du Gouvernement de la Communauté française en matière de lutte contre les violences faites aux femmes consiste notamment à la réalisation d’une étude quantitative sur les violences entre partenaires afin d’actualiser les données disponibles. Il s’agit également de mener une réflexion sur la méthode de collecte de données afin d’assurer que celle-ci reflète au mieux une réalité difficilement identifiable.27 les comportements punissables qui, par un acte ou une omission, causent un dommage à la personne lésée. Cette violence peut être physique (ex : coups et blessures Aussi, un marché public a été lancé fin 2006 afin de réaliser une étude quantitative et qualitative relative à « la violence dans les relations amoureuses des jeunes » en Communauté française. volontaires), sexuelle (ex : attentat à la pudeur ou viol), psychique (ex : harcèlement, 1° Par « violence », il faut entendre, au niveau juridique, les définitions telles que déterminées : calomnie, diffamation, injures) ou même économique (ex : - par la Circulaire n° COL 4/2006 du Collège des Procureurs généraux près des Cours d’appel 28 abandon de famille) ». - par le Plan d’action national en matière de lutte contre les violences entre partenaires 2004-200729 29 Les violences dans les relations intimes sont un ensemble de comportements, 2° Par « jeunes », il faut entendre : considérant que le public cible de l’étude est composé d’adolescent-e-s, le soumissionnaire est invité à proposer, argumentation à l’appui, des catégories d’âge pertinentes comprises dans la tranche des 12 – 21 ans. d’actes, d’attitudes de l’un des partenaires ou ex-partenaires qui visent à contrôler et dominer l’autre. Elles comprennent les L’échantillonnage devra tenir compte de critères socioculturels, et couvrir l’ensemble du territoire de la Communauté française. Aussi, les objectifs de cette étude devront permettre : agressions, les menaces ou les contraintes verbales, physiques, sexuelles, économiques, - D’évaluer l’ampleur du phénomène de la violence dans les relations amoureuses des jeunes ; - D’analyser le phénomène de la violence dans les relations amoureuses des jeunes et ses différentes manifestations (violence occasionnelle, continue, etc.) ; répétées ou amenées à se répéter portant atteinte à l’intégrité de l’autre et même à son intégration socioprofessionnelle. Ces L’étude prendra en considération la manière dont la violence permet d’exercer une domination ou est utilisée en tant que forme de légitime défense et de riposte. Les intentions et le contexte de la violence ne pourront être ignorés. violences affectent non seulement la victime, mais également les autres membres de la famille, parmi lesquels les - De répertorier et, le cas échéant, d’actualiser les données disponibles sur la violence dans les relations amoureuses des jeunes en Communauté française ; enfants. Elles constituent une forme de violence intrafamiliale. 27 Partie III • Activités - De proposer des pistes de réflexion, dans les limites des compétences relevant de la Communauté française, sur la méthode de collecte de données afin d’assurer que celle-ci reflètent au mieux une réalité difficilement identifiable et répondent aux demandes de l’Union européenne en matière d’indicateurs relatifs à la violence à l’égard des femmes30 ; - Le cas échéant, de proposer des pistes d’action qui, dans le cadre des compétences de la Communauté française, visent à réduire la violence dans les relations amoureuses des jeunes : - En fonction des résultats des analyses effectuées ; Au regard des expériences et réglementations belges et étrangères ; Au regard de la littérature existante. En décembre 2006, la Société IPSOS a été sélectionnée pour effectuer cette étude qui se déroulera durant l’année 2007. La problématique des mariages forcés : Suivi du colloque de 2005 En 2004, la Direction de l’Egalité des Chances a fait réaliser une étude sur les mariages forcés. En vue de diffuser les résultats de cette enquête exploratoire, le numéro 15 de Faits & Gestes a présenté, en décembre 2004, les principaux résultats sous le titre « Mariage choisi, mariage subi : quels enjeux pour les jeunes ? ». En vue de renforcer les liens entre les différents acteurs et d’entamer une approche coordonnée et transversale de la problématique, cette publication a été accompagnée d’un colloque31, le 21 janvier 2005 dans les locaux du Ministère de la Communauté française, sur la problématique des mariages forcés, visant à : - diffuser les résultats et recommandations de l’étude ; proposer des pistes de réflexion et d’actions coordonnées tant auprès des jeunes que des adultes pour prévenir la survenance de cas de mariages forcés ; faire émerger les besoins prioritaires susceptibles d’aider les jeunes en but avec ce type de phénomène. Cette rencontre s’est organisée à l’intention des acteurs de terrain : milieu associatif, administrations, chercheurs, enseignants, etc. Une centaine de participant-e-s ont pris part aux travaux. 30 Les demandes de l’Union européenne en la matière sont les suivantes : - Profil des femmes victimes d’actes de violence (nombre et contexte) : nombres de victimes selon les statistiques criminelles ; nombre de victimes selon les enquêtes ; nombre de décès consécutifs à des violences familiales ; pourcentage de violences familiales par rapports à l’ensemble des délits violents ; nombre de femmes cherchant une aide médicale suite à des violences familiales ; nombre de victimes cherchant de l’aide dans des centres d’accueil/de crise ; nombre de femmes victimes de violence, selon la relation avec le responsable ; nombre de femmes victimes de violence selon l’état civil / l’âge / la nationalité / le niveau de formation / le type d’emploi exercé. - Profil des hommes responsables de violence (nombre et contexte) : nombre de responsables d’actes de violence d’après les statistiques criminelles ; nombre de responsables d’actes de violence cherchant de l’aide dans les programmes officiels ou bénévoles, comme par ex. les centres de crise ; le nombre de responsables d’actes de violence d’après les études réalisées, nombre d’hommes cherchant de l’aide dans le système des soins de santé ; le nombre d’hommes responsables d’actes de violence en fonction de leur relation avec la victime ; nombre d’hommes responsables de violence selon l’âge / l’état civil / la nationalité / le niveau de formation / le type d’emploi exercé. - Les autres indicateurs demandés par l’UE portent sur : les types d’aides aux victimes ; les mesures axées sur les hommes responsables d’actes de violence, ayant pour objectif de briser le cycle de la violence ; la formation des professionnels par types et groupes-cibles, les efforts faits pour éradiquer la violence à l’encontre des femmes (législation et justice, enquêtes et projets menés par l’Etat et les associations) ; la politique menée ; les actions de conscientisation ou les mesures préventives ; le budget et les progrès réalisés. 31 28 Intitulé « Mariage choisi, mariage subi : quels enjeux pour les jeunes ? ». Partie III • Activités La problématique des mariages forcés ne faisant pas partie intégrante du Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale, la Communauté française continue à contribuer à la prévention de ce phénomène, notamment en soutenant les initiatives des associations et autres pouvoirs en la matière. En effet, dans le cadre de ses engagements politiques concernant une étude sur la situation en Belgique sur les mariages forcés, la Secrétaire d’Etat aux Familles et aux Personnes Handicapées, Gisèle Mandaila, a fait appel à la Direction de l’Egalité des Chances pour obtenir des informations sur tout ce que la Direction avait réalisé en la matière. Aussi, suite à la publicité faite autour de la recherche et dans le prolongement du colloque « Mariage choisi, mariage subi : quels enjeux pour les jeunes ? », le Centre de Planning familial Groupe Santé Josaphat a introduit auprès de la Direction de l’Egalité des Chances un dossier de demande de subvention afin de réaliser un outil relatif aux mariages arrangés dans le cadre d’un contexte de migration : « Mariage : aller-retour ». Comité d’accompagnement dans le cadre du projet du Groupe Santé Josaphat : « Mariage : allerretour » Le Groupe Santé Josaphat est un centre de planning familial actif depuis plus de 25 ans à Schaerbeek. Interpellé par la problématique des mariages subis ou arrangés, il a souhaité développer, un outil de prévention. Il s’agit d’un coffret pédagogique comprenant un document audiovisuel sur support DVD, et de cahiers pédagogiques : - le reportage audiovisuel est composé de témoignages d’hommes et de femmes d’origine turque qui se sont mariés dans le cadre du regroupement familial ; 29 Partie III • Activités - les cahiers pédagogiques sont au nombre de quatre : - - Le premier cahier présente les objectifs généraux poursuivis par le centre de planning familial Groupe Santé Josaphat, il introduit le projet et sa motivation : susciter le dialogue et le débat Le deuxième cahier pose des repères socio-historiques sur l’histoire de l’immigration en Belgique, l’évolution de la notion de mariage du 18ème siècle à aujourd’hui, le lien entre le mariage et l’immigration, différentes stratégies adoptées par des jeunes autour du mariage actuellement Le troisième cahier propose des pistes d’animation avant et après le visionnement du film Le quatrième cahier référence les adresses utiles d’associations et lieux d’écoute, d’aide et d’accompagnement, associations spécialisées, services d’aide juridique, centres de formation, une bibliographie et une filmographie, d’autres outils d’animation et des sites Internet. Est joint également à ce coffret un exemplaire du numéro 15 de la revue Faits & Gestes, consacré à la recherche exploratoire « Mariage choisi, mariage subi : quels enjeux pour les jeunes ? ». Afin d’éclairer et d’alimenter la réflexion des promoteurs du projet, un Comité d’accompagnement a été mis en place par l’asbl, auquel la Direction de l’Egalité des Chances a participé de novembre 2005 à juin 2006. Finalisé en octobre 2006, l’outil a été présenté publiquement à deux reprises. D’abord à un public de professionnels de l’animation liés ou non aux Centres de Planning familiaux et ensuite au secteur enseignant. Le coffret sera également diffusé via le CEDIF (Centre de Documentation de la Fédération Laïque des Planning Familiaux). En 2007, différentes initiatives de diffusion sont prévues par le Groupe Santé Josaphat : - Un mailing en janvier 2007 vers les relais scolaires et parascolaires via le CEDIF, Une présentation du coffret pédagogique lors de 2 journées de sensibilisation à la vie affective et sexuelle à l’école en février 2007 (Charleroi) et mars 2007 (Liège), Une présentation du cahier pédagogique à la mi-janvier au Réseau (en formation) bruxellois “Mariage et Migration”, Trois rencontres de midi “Mariage et Migration” (février, mars, avril 2007). Partenariat « Réseau belge francophone pour l’élimination des violences entre partenaires » (REV) La Direction de l’Egalité des Chances est membre du réseau REV depuis sa création en juin 2003. Initialement dénommé Uni-Vers-Elles, ce réseau a été mis sur pied à l’initiative du Groupe de Sociologie Wallonne (asbl associée à l’Université catholique de Louvain / CeFeSoc et Projet CEFA) et est constitué d’associations et de représentants institutionnels. Il poursuit un triple objectif : - Echanger des informations, idées et expériences ; Réfléchir ensemble pour développer la prévention et l’action dans le domaine des violences contre les femmes ; Proposer la création d’interactions entre les différents acteurs. En 2005, les membres du Réseau ont principalement mené une réflexion sur le Plan d’action national contre les violences entre partenaires 2004-2007 (PAN). Ils ont ainsi établi les priorités et revendications des acteurs de terrain francophones en matière de lutte, de traitement et de prévention des violences entre partenaires. 30 Partie III • Activités En 2006, s’est constitué au sein du Réseau une Plateforme des associations membres du REV qui a émis, le 8 mars, un cahier de revendications32 répondant à trois questions essentielles : - Que faire pour éliminer la violence entre partenaires ? Comment faire pour éliminer la violence entre partenaires ? Quelles priorités d’action ? Les revendications couvrent les thématiques suivantes : - La reconnaissance de maisons d’accueil spécialisées en violence conjugale, La reconnaissance de services ambulatoires spécialisés en violence conjugale, La formation des professionnels, La mise en place d’une ligne verte d’urgence, La prévention primaire des violences conjugales, Le développement d’actions intersectorielles visant à assurer la sécurité des personnes, L’action du Réseau REV. Subventions octroyées Durant l’exercice 2006, six associations33 ont bénéficié d’une subvention sur les crédits de la Direction de l’Egalité des Chances pour des projets menés dans le cadre de la lutte contre la violence à l’égard des femmes : Centre Communautaire Laïc Juif Projet : Table ronde « Fraternité ! Les rencontres de la laïcité, de l’égalité et de la mixité Ces traditions qui nous enferment. Comment les dépasser pour réaliser le vivre-ensemble » Le CCLJ a organisé une table ronde invitant des personnalités internationales sur la question des (in)compatibilités entre les traditions religieuses et les valeurs de laïcité, égalité et mixité. Trois interventions concernent respectivement la question du voile, les discriminations, violences, persécutions envers les femmes dans le monde, la polygamie, répudiation, héritage, excision, … des femmes africaines. 32 La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 2.500 euros. L’ensemble des recommandations de la Plateforme des Associations membres du Réseau belge francophone pour l’élimination Centre Féminin d’Education Permanente (CFEP) des violences entre partenaires est disponible sur le site du REV Projet : Stages d’autodéfense et de défense verbale à la page : http://www.reseauviolences.be/ En partenariat avec Garance ASBL, création d’ateliers d’autodéfense et de défense verbale, au bénéfice des femmes issues de milieux défavorisées et aux origines culturelles diverses (femmes originaires de Saint-Josse, Schaerbeek et Bruxelles-Ville). docs/Recommandations2006.pdf 33 Montant total des subventions accordées dans le cadre de la La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 2000 euros. lutte contre la violence à l’égard des femmes : 28.853,43 euros. 31 Partie III • Activités Comité belge Ni Putes Ni Soumises (Wallonie-Bruxelles) Projet : Adaptation du « Guide du respect » et réalisation d’un outil pédagogique d’animation Le Comité belge Ni Putes Ni Soumises adapte à la Belgique le « Guide du respect » initialement réalisé par NPNS France et comprenant trois thématiques : la sexualité, les traditions qui enferment, la violence. Conçu à la fois comme outil d’information, éducatif et pédagogique, le « Guide du respect » vise à mettre à disposition des jeunes, des éducateurs et des enseignants, des informations utiles pour combattre la violence de genre et promouvoir l’émancipation des filles. La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 15.000 euros. Coordination Laïque de l’Action sociale et de la Santé et Centre Régional du Libre examen Projet : Colloque « Violence conjugale : encore trop de silence ! » L’objectif du colloque est de comprendre les processus qui conduisent l’auteur à se comporter de manière violente (causes de la violence et étude du contexte). La réflexion porte également sur la prise en charge des enfants, et les moyens de prévention. La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 3.075 euros. Fédération des Centres de Planning familial des Femmes Prévoyantes Socialistes Projet : Séminaire « Multiculturalité au planning : échanges de bonnes pratiques » Dans une société belge mutliculturelle, de plus en plus d’organismes de planning familial s’interrogent sur leurs pratiques et sur le traitement de la diversité : c’est l’objet du colloque. Un des ateliers prévus (Pratiques de consultation) se penche notamment sur les mutilations génitales féminines. La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 1.500 euros. Zététique Théâtre Projet : Réalisation et diffusion de l’outil de sensibilisation à l’égalité femme-homme « Trois Elles Qui » Le Zététique Théâtre promeut et diffuse l’outil d’animation conçu en collaboration avec le Collectif liégeois contre les violences familiales et l’exclusion (CVFE) et le Centre Liégeois de Promotion de la Santé (CLPS) autour du spectacle « Trois Elles Qui » afin de permettre aux responsables de jeunes qui visionnent la pièce d’explorer différentes thématiques abordées dans la pièce : les stéréotypes de sexe, la violence faites aux femmes, violence et religion, le sentiment d’injustice, conceptions de l’amour, l’enfermement familial, les relations intergénérationnelles,…. La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 4.778,43 euros. 32 Partie III • Activités 3. Mixité et égalité des sexes dans l’enseignement > Pour rappel, les articles 6 et 8 du décret « missions » 34 concernent particulièrement l’égalité entre les sexes dans le système éducatif : Article 6. - La Communauté française, pour l’enseignement qu’elle organise, et tout pouvoir organisateur, pour l’enseignement subventionné, poursuivent simultanément et sans hiérarchie les objectifs suivants : 1° promouvoir la confiance en soi et le développement de la personne de chacun des élèves ; 2° amener tous les élèves à s’approprier des savoirs et à acquérir des compétences qui les rendent aptes à apprendre toute leur vie et à prendre une place active dans la vie économique, sociale et culturelle ; 3° préparer tous les élèves à être des citoyens responsables, capables de contribuer au développement d’une société démocratique, solidaire, pluraliste et ouverte aux autres cultures ; 4° assurer à tous les élèves des chances égales d’émancipation sociale. Article 8. - Pour atteindre les objectifs généraux visés à l’article 6, les savoirs et les savoir-faire, qu’ils soient construits par les élèves eux-mêmes ou qu’ils soient transmis, sont placés dans la perspective de l’acquisition de compétences. Celles-ci s’acquièrent tant dans les cours que dans les autres activités éducatives et, de manière générale, dans l’organisation de la vie quotidienne à l’école. A cet effet, la Communauté française pour l’enseignement qu’elle organise, et tout pouvoir organisateur, pour l’enseignement subventionné, veillent à ce que chaque établissement : 1° mette l’élève dans des situations qui l’incitent à mobiliser dans une même démarche des compétences transversales et disciplinaires y compris les savoirs et savoir-faire y afférents ; 2° privilégie les activités de découverte, de production et de création ; 3° articule théorie et pratique, permettant notamment la construction de concepts à partir de la pratique ; (…) 6° intègre l’orientation au sein même du processus éducatif, notamment en favorisant l’éveil aux professions et en informant les élèves à propos des filières de formation ; (…) 9° éduque au respect de la personnalité et des convictions de chacun, au devoir de proscrire la violence tant morale que physique et met en place des pratiques démocratiques de citoyenneté responsable au sein de l’école; 10° participe à la vie de son quartier ou de son village et, partant, de sa commune, et s’y intègre de manière harmonieuse notamment en ouvrant ses portes au débat démocratique. Depuis 2000, la Direction de l’Egalité des Chances travaille sur la question de l’égalité des sexes dans le système éducatif. Ainsi, elle a : - réalisé une étude sur l’accès des femmes aux filières scientifiques et techniques et sur les trajectoires professionnelles des jeunes femmes (Newtonia, 2000-2004) ; - organisé un concours de dissertation s’adressant aux classes de 5ème et 6ème secondaires (« Les femmes dans l’histoire. De l’ombre à la lumière ? », octobre 2002-mars 2003) ; - initié différentes campagnes de sensibilisation, à destination des enseignant-e-s et futur-e-s enseignant-e-s (« Ensemble… Offrons un avenir à l’égalité », avril 2003) et des 12-15 ans (« Femmes/Hommes dans le monde », mars 2004). 34 Décret du 24 juillet 1997 définissant les missions prioritaires de l’enseignement En juillet 2004, un document de travail présentant notamment la politique européenne en matière d’égalité des femmes et des hommes (en particulier dans le domaine de l’éducation et de la formation), et l’égalité garçons/filles dans l’enseignement en Communauté française (dispositions légales et avis du Conseil de l’Education et de la Formation) a été présenté à la Ministre-Présidente en charge de l’Enseignement obligatoire et de l’Egalité des Chances. fondamental et de l’enseignement secondaire et organisant les structures propres à les atteindre (MB 23.09.1997). 33 Partie III • Activités Fin 2004 et début 2005, ce document de travail a pu être directement utilisé dans le cadre de la préparation du Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale dont une des thématiques du volet « égalité femmes-hommes » porte sur « Mixité et égalité des sexes dans l’enseignement ». Ainsi, différents objectifs relatifs à l’égalité des sexes dans l’enseignement font partie intégrante du programme d’action : - Promouvoir la mixité du corps enseignant ; Promouvoir les femmes dans les sciences et la recherche ; Promouvoir la mixité dans les filières professionnelles ; Assurer la formation initiale et continue des enseignant-e-s et du personnel d’encadrement au genre ; Réviser les formations proposées dans le cadre de l’enseignement professionnel ; Lutter contre les stéréotypes sexistes dans les manuels scolaires. Aussi, une attention toute particulière a été portée au Projet de Contrat stratégique pour l’Education et au Contrat pour l’école élaboré en 2004 et 2005, afin que la dimension de genre puisse y être intégrée. Enfin, après avoir, en 2005, organisé une table-ronde sur la formation des enseignant-e-s vers une éducation non sexiste, rassemblant l’ensemble des acteurs du système éducatif, poursuivi la publication de ses manuels pédagogiques en les rééditant et poursuivi ses partenariats avec le milieu associatif, la Direction a concrètement, en 2006 : - - © Thomas Chable - DCP&P, SG, Ministère de la Communauté française. - 34 Réalisé, édité et diffusé un répertoire des ressources pédagogiques disponibles en communauté française sur les questions de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale ; Suivi de près la mise en œuvre du décret du 19 mai 2006 relatif à l’agrément et à la diffusion de manuels scolaires, de logiciels et d’autres outils pédagogiques au sein des établissements d’enseignement obligatoire Participé au salon « Etudes et Professions » (SIEP) Collaboré avec l’AGERS dans le cadre des indicateurs statistiques en matière d’enseignement en Communauté française Maintenu et développé ses partenariats avec le secteur associatif et éducatif Partie III • Activités Répertoire des ressources pédagogiques disponibles en Communauté française Dans le cadre de la dynamique initiée par l’ensemble du Gouvernement de la Communauté française avec le Programme d’action pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale, la Direction de l’Egalité des Chances a réalisé un Répertoire des Ressources pédagogiques disponibles en Communauté française sur l’égalité femmes-hommes, l’interculturalité et l’inclusion sociale : “Valoriser l’égalité femmes-hommes, l’interculturalité et l’inclusion sociale” Ce répertoire est destiné aux enseignant-e-s qui souhaitent aborder en classe des thèmes citoyens liés à l’égalité des chances. Pour réaliser ce répertoire, la Direction de l’Egalité des Chances s’est attaché la collaboration de la Cellule Culture/Enseignement, de la Coordination pédagogique Démocratie ou Barbarie et de l’association Culture et Démocratie35. 97 institutions et associations y sont répertoriées ; elles proposent toutes aux enseignant-e-s des outils pédagogiques, des animations ou des formations sur trois thèmes majeurs : l’égalité femmes-hommes, l’interculturalité et l’inclusion sociale. Ces ressources offrent des possibilités variées à l’enseignant pour amener les jeunes à réfléchir sur la mixité des sexes, la pluralité culturelle ou la solidarité et les amener ainsi à devenir des citoyens capables de réfléchir à un modèle de société inclusif où les différences des uns et des autres sont l’occasion d’un enrichissement mutuel. Ce répertoire, disponible gratuitement sur support papier ou CD-Rom, présente à la fois les formations, les animations et les outils pédagogiques (kit, dossier, jeu…) proposés par des associations et des institutions en Communauté française. 35 Pour la recherche des données. 35 Partie III • Activités Suivi de la mise en œuvre du décret du 19 mai 2006 relatif à l’agrément des manuels scolaires Le Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale accorde, au sein de ses actions structurelles, une large place à la lutte contre les stéréotypes sexistes. Il précise notamment que : « Le Gouvernement initiera un projet visant à analyser le contenu des manuels scolaires et documentaires (y compris sur les supports CD-Rom) et engagera une réflexion sur la possibilité de labelliser ceux qui présentent un intérêt pédagogique. Il veillera tout particulièrement à exclure les stéréotypes sexistes et à représenter le rôle réel des femmes dans la société dans les manuels. » Le Contrat stratégique pour l’Education précise quant à lui que : « (…) la Commission de pilotage sera chargée d’accorder, sur la base d’avis remis par les services de l’inspection, un agrément à des manuels scolaires. Cet agrément aura une fonction indicative avec le prescrit, avec le décret « Missions » et les référentiels pédagogiques communs. Il prendra également en considération, outre le dialogue interculturel et l’inclusion sociale, l’égalité femmes-hommes. »36 N’ayant pu faire coordonner ces deux objectifs par un travail commun avec l’AGERS, la Direction de l’Egalité des Chances a porté une attention toute particulière à la mise en œuvre de cette action par le secteur de l’Enseignement. Ainsi, lorsque le décret relatif à l’agrément et à la diffusion de manuels scolaires, de logiciels scolaires et d’autres outils pédagogiques au sein des établissements d’enseignement obligatoire a été adopté le 19 mai 2006, l’AGERS a été interpellée par nos services afin de savoir dans quelle mesure la préoccupation de lutte contre les stéréotypes sexistes serait rencontrée. En effet, le décret prévoit que la Commission de Pilotage sera chargée d’octroyer, sur base d’un avis de l’Inspection, un agrément indicatif de conformité aux manuels qui lui seront soumis, notamment en ce qui concerne le respect des principes d’égalité. A sa demande, la Direction de l’Egalité des Chances s’est donc vue transmettre, par l’Inspection de la Communauté française pour l’enseignement fondamental subventionné, la grille de lecture sur base de laquelle, en fonction de l’article 6 du décret relatif à l’agrément et à la diffusion de manuels scolaires, de logiciels scolaires et d’autres outils pédagogiques au sein des établissements d’enseignement obligatoire, les Services d’Inspection de l’enseignement concerné remettent leur avis à la Commission de pilotage dans le cadre de la procédure d’agrément. Cette grille de lecture se référait, en son point 2.1. (Principes constitutionnels d’égalité et de non discrimination), à l’article 3, 1° du décret susmentionné, à savoir : Article 3. - L’article 3 du décret du 27 mars 2002 relatif au pilotage du système éducatif de la Communauté française est complété par un point 12 rédigé de la manière suivante : «12. d’octroyer l’agrément indicatif de conformité aux manuels scolaires et aux collections de manuels scolaires qui lui sont soumis et pour lesquels elle constate, après avis motivé rendu par les Services d’inspection, chacun en ce qui le concerne, 36 Contrat stratégique pour 1° Le respect des principes d’égalité et de non discrimination tels que notamment définis aux articles 10 et 11 de la Constitution, par les lois du 30 juillet 1981 tendant à réprimer certains actes inspirés par le racisme ou la xénophobie et du 25 février 2003 tendant à lutter contre la discrimination et modifiant la loi du 15 février 1993 créant un centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, par le décret du 19 mai 2004 relatif à la mise en œuvre du principe de l’égalité de traitement; l’Education, Point 6. « Doter les élèves et les enseignants des outils du savoir », p.34. 36 2° La conformité avec les socles de compétences, les compétences, les savoirs et les profils de formation visés aux articles 16, 25, 35, 39, 39bis, 44, 45 et 47 du décret missions; Partie III • Activités 3° La prise en compte des articles 6, 8, 12, 13, 15, 16 § 3, 24, 34 et 78 du décret missions. Dans ce cadre, une attention particulière est réservée à la présence de stratégies de remédiation.» Pour rappel, les articles 10 et 11 de la Constitution affirment l’égalité des femmes et des hommes (art.10) et garantissent aux femmes et aux hommes leur égal accès aux mandants électifs et publics (art.11 bis). La loi du 30 juillet 1981, dite « Loi Moureaux », tend à réprimer certains actes inspirés par le racisme ou la xénophobie. Dans cette loi, on entend par « discrimination » toute distinction, exclusion, restriction ou préférence ayant ou pouvant avoir pour but et pour effet de détruire, compromettre ou limiter l’exercice, la reconnaissance ou la jouissance des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social ou culturel. Les personnes reconnues coupables d’avoir incité à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’encontre d’une personne, d’un groupe ou d’une communauté sur base de leur prétendue race, de leur couleur de peau, de leur origine nationale ou ethnique ou de leur ascendance risquent une peine d’emprisonnement d’un mois et une amende de cinquante à mille (anciens) francs belges ainsi que les personnes faisant partie d’un groupement ou d’une association qui pratique ou prône la discrimination ou la ségrégation. Cette loi pénalise donc l’incitation à la discrimination ou à la haine raciale et interdit la discrimination dans l’offre de services (location d’un appartement, entrée dans une discothèque...), dans le domaine de l’emploi et dans les services publics. La loi du 25 février 2003 tend à lutter contre la discrimination et modifie la loi du 15 février 1993 qui crée un Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme. Cette loi est beaucoup plus large puisqu’elle vise, outre les critères déjà repris dans la loi Moureaux, des motifs de discrimination variés tels que le sexe, l’âge, la conviction religieuse ou philosophique, le handicap, l’orientation sexuelle, une caractéristique physique, l’état civil,... Elle apporte des avancées dans la lutte contre le racisme, tant au plan pénal (des infractions comme le viol, le meurtre, les coups et blessures, le harcèlement, les injures sont désormais punies plus sévèrement si elles sont motivées par un mobile raciste) qu’au niveau civil (une action en justice plus rapide est prévue, une protection du travailleur victime de discrimination est organisée...). Si ces deux textes traitent directement du racisme, il n’y est aucunement fait mention de sexisme. Or, le Gouvernement de la Communauté française, dans le volet « Egalité femmes/hommes » de son Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale, vise bien à « Lutter contre les stéréotypes sexistes » et à « Promouvoir l’égalité et la mixité des sexes dans l’enseignement obligatoire et supérieur » ; et en particulier, à exclure les stéréotypes sexistes et à représenter le rôle réel des femmes dans la société dans les manuels. La Direction de l’Egalité des Chances estime que la référence aux textes susmentionnés (articles 10 et 11 de la Constitution et les lois du 30 juillet 1981 et du 25 février 2003) au sein du décret du 19 mai 2006 relatif à l’agrément et à la diffusion de manuels scolaires, de logiciels scolaires et d’autres outils pédagogiques au sein des établissements d’enseignement obligatoire est insuffisante pour : - assurer une représentation du rôle réel des femmes et des hommes dans les manuels scolaires ; exclure les stéréotypes sexistes des manuels scolaires. En conséquence, la Direction de l’Egalité des Chances propose de modifier le décret du 19 mais 2006 en ce sens, et d’ajouter une référence explicite au sexisme dans la grille de lecture visant l’analyse des manuels scolaires. Elle propose également, qu’en cas d’agrément, le non-respect de ce critère soit communiqué au soumissionnaire du manuel (tel que défini par l’article 5 du décret) afin que celui-ci puisse apporter les modifications nécessaires en vue du prochain agrément. Le non-respect de ce critère serait mentionné dans la liste actualisée des manuels scolaires et des collections de manuels scolaires ayant obtenu l’agrément indicatif de conformité dont la publicité sera assurée, selon l’article 8 du décret, par l’Administration générale de l’Enseignement et de la Recherche scientifique auprès des directions et des équipes pédagogiques des établissements scolaires, des pouvoirs organisateurs et des organes de représentation et de coordination de ceux-ci et mise à la disposition de toute personne qui en fait la demande. 37 Partie III • Activités Aussi, consciente de la difficulté, pour un public non averti, de comprendre la notion de « stéréotypes sexistes » en vue de leur élimination des manuels scolaires, la Direction de l’Egalité des Chances propose de réaliser, dans le courant du deuxième trimestre 2007, un manuel de détection des stéréotypes sexistes à l’usage des enseignant-e-s, inspecteurs-trices, éditeurs-trices, auteur-e-s, équipes ou services pédagogiques, pouvoirs organisateurs et toute autre institution ou organisation publique ou privée développant des actions dans le domaine de l’enseignement en Communauté française. Cette dernière proposition a été acceptée par la Ministre-Présidente et sera donc mise en œuvre dès 2007. Participation au salon « Etudes et Professions » (SIEP) Le Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale précise que : « Une attention particulière sera portée au maintien de la mixité dans le public scolaire, notamment au regard du choix des sections et des disciplines. A cet égard, l’information des élèves sur les débouchés et la formation des enseignants à la problématique du genre dans l’orientation scolaire seront une priorité. (…) Les Ministres en charge de l’enseignement obligatoire et supérieur mettront en place un programme destiné à informer les filles scolarisées dans le secondaire sur les études scientifiques et leurs débouchés. Ce programme devra interroger les stéréotypes de genre et sensibiliser à la fois les élèves, les parents, le corps enseignant et les services d’orientation à la nécessité de dissocier ces stéréotypes du choix des études.» Ainsi, le salon « Etudes et Professions », organisé à Tour et Taxis (Bruxelles), les 24 et 25 novembre 2006, par le Service d’Information sur les Etudes et les Professions (SIEP), visait tout particulièrement la question de l’égalité femmes/hommes. Différentes activités spécifiques ont été organisées durant le salon sur le thème « L’égalité des genres au travers des filières et métiers techniques et scientifiques » : - Café Scientifique : Informatique, genre : masculin ? Avec le Prof. Hughes Bersini, IRIDIA - ULB (Institut de Recherches et de Développements Interdisciplinaires en Intelligence Artificielle, Organisé par le Centre de Culture Scientifique de l’ULB et Inforsciences). - Présentation de la campagne « Sexisme : résistons aux préjugés ! ». Une campagne pour lutter contre les schémas sexistes et édicter une loi contre le sexisme menée par l’association Vie Féminine. - Projet ADA (mené par l’association Interface 3): Du nom d’Ada Lovelace, première femme programmeuse en informatique, ce projet vise à favoriser l’accès des femmes aux Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication et de fournir aux femmes qui envisagent de s’orienter dans les métiers des NTIC et à celles qui travaillent déjà dans ce domaine, des outils, des informations, des réflexions sur ces métiers et sur la place des femmes dans ce secteur. - Animation citoyenne sur le thème des stéréotypes et des préjugés : Proposée par la CNAPD (Coordination Nationale d’Action pour la Paix et la Démocratie). La Direction de l’Egalité des Chances a financé la participation de différentes associations (la Commission Enseignement du CFFB - Amazone - Sophia - Cap Sciences Humaines) menant « le GPS de l’Egalité » : Cocktail d’animations concocté pour favoriser l’échange d’idées sur le terrain de l’égalité entre femmes et hommes. Enfin, la Direction de l’Egalité des Chances était elle-même présente sur le salon : - 38 Exposition : Ne limite pas ton choix, ose tous les métiers ! - Exposition de photos montrant des femmes exerçant des métiers « masculins » et d’hommes exerçant des métiers « féminins ». Cette exposition, qui nous a été prêtée par le Bureau de l’Egalité du Jura (Suisse) dans le cadre d’un accord bilatéral, vise à montrer aux garçons et aux filles la diversité des choix professionnels. Partie III • Activités - Diffusion du Répertoire des Ressources pédagogiques disponibles en Communauté française sur l’égalité femmes-hommes, l’interculturalité et l’inclusion sociale - Valoriser l’égalité femmes-hommes, l’interculturalité et l’inclusion sociale, destiné aux enseignant-e-s qui souhaitent aborder en classe des thèmes citoyens liés à l’égalité des chances. Prix de l’Université des Femmes L’Université des Femmes (UF) est un service d’éducation permanente destiné prioritairement aux femmes ayant des responsabilités dans des associations, administrations ou mouvements sociaux. Elle diffuse une analyse critique de la société avec une vision spécifiquement féministe. Pour cela, elle s’appuie sur la connaissance de travaux scientifiques féministes et sur ses propres travaux et recherches. L’UF s’inscrit dans la descendance du GRIF (Groupe de Recherche et d’Information Féministes, 1973-1978) et du GRIF-Université des Femmes (1978-1982). Son statut actuel comme asbl et comme service d’éducation permanente remonte à 1982. Le terme « Université » a été adopté par analogie avec les universités ouvertes, universités du troisième âge, etc. Le besoin de connaître et de comprendre est le seul préalable requis pour y suivre des formations ou participer à ses activités. Chaque année, elle attribue un Prix de l’Université des Femmes. Ce prix récompense un travail de fin d’études supérieures abordant une problématique «femmes» dans un esprit féministe et permet l’organisation de contacts réguliers avec les Universités et Ecoles supérieures. En collaboration avec la Direction de l’Egalité des Chances, l’organisation et le budget du Prix de l’Université des femmes ont été revus en 2006. Le financement du prix par la Direction de l’Egalité des Chances s’élève, dès lors, à 2500 euros37 et dorénavant, deux prix sont octroyés en fonction de l’institution d’enseignement dont le travail est issu : - Catégorie « Master » : le travail doit avoir été sanctionné par une institution d’enseignement supérieur universitaire belge francophone. Catégorie « Baccalauréat » : en 2006, cette nouvelle catégorie permet de primer des travaux de fin d’études non universitaires. Les DEA et les thèses de doctorat ne peuvent concourir. Le mémoire, ou le travail de fin d’étude, peut être défendu dans toute discipline mais doit contribuer à enrichir les connaissances utiles aux femmes et aux rapports sociaux de sexe, autant de pierres sur le chemin vers l’égalité entre les femmes et les hommes. La sélection est effectuée par un jury composé d’enseignantes et de chercheuses appartenant à diverses disciplines. 37 Le budget global du Prix de l’Université des Femmes est de Les mémoires primés en 2006 (année académique 2004-2005) sont les suivants : 2.500 euros. Le 1er Prix de la catégorie Master reçoit un Catégorie « Master » chèque de 1000 euros. Le 1er Prix de la catégorie 1er prix : « La scène invisible. Les femmes dramaturges en Belgique de Marguerite Duterme à Suzanne Lilar. », GEMIS Vanessa, Faculté de Philosophie et Lettres, ULB « Baccalauréat » reçoit un chèque de 500 euros. Les autres lauréat-e-s se voient 2ième prix : « La situation des femmes dans le rock. Approche anthropologique de cinq groupes en Communauté française. », SALVADOR Anicée, Faculté de Philosophie et Lettres, Département d’Information et Communication, ULg récompensé-e-s par différents ouvrages sélectionnés par l’Université des femmes et la Direction de l’Egalité des 3ième prix : « Vie associative, genre et développement en milieu péri-urbain : Une étude de cas sur un groupe de femmes bamiléké à Mendong – Yaoundé », KAMANOU Rachel, Faculté ouverte de politique économique et sociale (FOPES), UCL Chances. Aussi, une réception vient clôturer l’évènement. Les mémoires et travaux de fin d’étude sont présentés au sein Mention spéciale : « La représentation de la sexualité chez les jeunes » Analyse de l’influence de discours naturalisants et normalisants, SPITAELS Alicia, Faculté des Sciences Sociales, Politiques et Economiques, ULB de la Revue Chronique Féministe. 39 Partie III • Activités Catégorie « Baccalauréat » : Mention spéciale : « Pistes pédagogiques pour une approche de l’inégalité des genres en Belgique », MICHEL Delphine, Département Pédagogique de Malonne, Haute école Namuroise catholique (HENaC) Partenariats Commission Enseignement du Conseil des femmes francophones de Belgique Depuis mars 2004, la Commission Enseignement du CFFB, dont la Direction de l’Egalité des Chances fait partie, mène une réflexion en matière d’égalité entre les sexes à l’école : égalité entre les filles et les garçons, entre les femmes et les hommes, lutte contre les stéréotypes sexistes véhiculés par les outils pédagogiques et les enseignant-e-s en classe, développement des études de genre au niveau de l’enseignement supérieur, etc. En 2006, tout comme en 2005, la Commission Enseignement a continué à se mobiliser afin de mettre cette thématique au cœur des priorités du nouveau Gouvernement de la Communauté française. Un dossier d’information relatif au genre dans l’enseignement préparé par la Commission en vue de sensibiliser le politique à l’égalité des sexes dans le système éducatif a été transmis aux différents membres du Gouvernement compétents. Ainsi, plusieurs Ministres et attaché-e-s de Cabinet ont été rencontrés. En Communauté française, Mesdames les Ministres Arena (Egalité des Chances et Enseignement obligatoire), Simonet (Enseignement supérieur et Recherche) et Fonck (Santé, Enfance et Aide à la jeunesse) ont pris connaissance des travaux et revendications émanant de la Commission Enseignement. Le Conseil de l’Education et de la Formation (CEF) de la Communauté française participe également aux réunions de la Commission Enseignement du CFFB. Haute Ecole Lucia De Brouckère (Schaerbeek) 38 Cf. Rapport d’activités 2005 de la Direction de l’Egalité des Chances, pages 32-34, téléchargeable sur le site http://www.egalite.cfwb.be, à la rubrique Activités et rapports. 39 Cf. Rapport d’activités 2004 Plusieurs enseignantes de la Haute Ecole Lucia De Brouckère avaient participé à la table-ronde « Formation des enseignant-e-s vers une éducation non sexiste »38, organisée le 20 juin 2005 par la Direction de l’Egalité des Chances et les différents partenaires du projet « Prévention des violences faites aux femmes : formation des futur-e-s enseignant-e-s à une éducation non-sexiste », mené dans le cadre du Programme européen DAPHNE39. Suite à leur participation à la table-ronde et aux différentes rencontres que ces enseignantes ont eues, notamment avec la Présidente de la Commission Enseignement du Conseil des Femmes francophones de Belgique, les élèves40 ont réalisé une recherche sur les stéréotypes de genre dans la littérature enfantine. Une présentation, sous la forme d’un montage PowerPoint, est venue clôturer cette recherche. de la Direction de l’Egalité des Chances, pages 20-21, téléchargeable sur le site Subventions octroyées http://www.egalite.cfwb.be, à la rubrique Activités et rapports. 40 Les élèves, en deuxième année d’instituteur-rice Durant l’exercice 2006, une seule association a bénéficié d’une subvention sur les crédits de la Direction de l’Egalité des Chances pour des projets menés dans le cadre de la mixité et l’égalité des sexes dans l’enseignement : Ligue des Droits de l’Homme Projet : Diffusion de l’outil pédagogique « Le voile et cætera » primaire, ont travaillé dans le cadre de différents cours : Apport des médias et des technologies de l’information et de la communication, Maîtrise Diffusion d’un DVD à destination du public scolaire secondaire. Cet outil, accompagné d’un livret pédagogique et composé de cinq parties (le voile, l’homoparentalité, la lutte des classes, les caricatures, débattre), vise à donner aux jeunes les moyens de penser par eux-mêmes, de prendre leur distances avec les préjugés et d’envisager plus favorablement le dialogue. orale et écrite du français, Ouverture de l’école sur l’extérieur. 40 La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 2000 euros. Partie III • Activités > 4. Promotion des études et de la recherche sur le genre Le Gouvernement de la Communauté française, dans le volet « Egalité femmes/hommes » de son Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale, vise à « Promouvoir les études et la recherche sur le genre ». Il est précisé que : « Afin de remédier à la faible place de la question des rapports hommes-femmes dans la recherche scientifique, la Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique réunira les recteurs des universités de la Communauté française afin de réfléchir à la création d’un mécanisme de soutien qui permettrait la mise en place pérenne de départements de recherche sur le genre. » Ainsi, le 6 novembre 2006, la Ministre en charge de l’Enseignement supérieur et des relations internationales a organisé, à l’intention notamment des recteurs d’université, une séance de sensibilisation à la dimension de genre dans l’Enseignement supérieur. © Michel Vanden Eeckhoudt - DCP&P, SG, Ministère de la Communauté française. La Direction de l’Egalité des Chances a participé à la préparation de cette séance, ainsi qu’au panel portant sur le thème « Comment mieux prendre en compte la question de genre dans l’organisation de l’enseignement supérieur ? ». 41 Partie III • Activités Subventions octroyées Durant l’exercice 2006, huit associations ont bénéficié d’une subvention sur les crédits de la Direction de l’Egalité des Chances pour des projets menés dans le cadre de la mixité et l’égalité des sexes dans l’enseignement41 : Centre Féminin d’Education Permanente (CFEP) Projet : Etude historique sur les 50 ans de contribution du Centre à l’avancement des femmes dans le domaine de l’égalité des chances entre femmes et hommes Etude historique sur les 50 ans de contribution du Centre à l’avancement des femmes dans le domaine de l’égalité des chances entre femmes et hommes, et organisation d’un séminaire d’une demi-journée, qui présente l’ouvrage qui en sera issu. La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 11.500 euros. Département des Sciences Historiques de l’Université de Liège Projet : Colloque international « Femmes de pouvoir, femmes politiques durant les derniers siècles du Moyen Age et au cours de la première Renaissance » Colloque axé sur l’analyse de toutes les catégories de femmes ayant détenu un pouvoir politique au cours de la période retenue, sur la base d’études de cas exemplaires. La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 2.600 euros. Espaces.regards Projet : « Imagyne » Organisation au sein de l’Ecole Supérieure d’Architecture La Cambre d’une série d’événements - installation audiovisuelle et photo, conférence avec l’artiste vidéaste Caecilia Tripp et l’architecte Renaud Barrès et une semaine de workshop - sur la thématique : « Perception des espaces sexués. La dimension de genre en Urbanisme et Architecture ». La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 3.000 euros. Groupe Interdisciplinaire d’Etudes sur les Femmes (GIEF) Projet : Dictionnaire des femmes belges (XIXe – XXe siècles) Ouvrage de référence de plus de 650 pages, permettant d’identifier rapidement les principales protagonistes féminines de l’histoire de Belgique, dans tous les domaines (politique, culture, économie, sport,…). 41 Pour un montant total de 59.500 euros. 42 La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 2.500 euros. Partie III • Activités Sophia Projet : Première séance des Soirées de Sophia Soirée permettant l’échange des avis, des positions, des méthodologies sur des thèmes bien précis des études féministes, avec des expert-e-s belges et étrangers-ères. Ouvrage proposé à la discussion pour la première séance : « Le manifeste contra-sexuel ». La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 2.000 euros. Université des Femmes Projet : Colloque « Femmes monoparentales. Santé, conditions d’existence, trajectoires de vie » Organisation d’un colloque, en collaboration avec le Nederlandstalige Vrouwenraad sur le thème des « femmes monoparentales en Belgique ». Ce colloque fait suite à la recherche menée sur ce thème par l’ULg et l’Université des Femmes et subventionnée par la Direction de l’Egalité des Chances en 2005. La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 8.000 euros. Université des Femmes Projet : Séminaire de formation « Femmes et Justice » Approche pluridisciplinaire de la thématique « femmes et justice » au cours de douze séances de formation, articulées autour de trois axes : le droit interrogé par le féminisme, les femmes et les appareils de la justice, la justice interpellée par les femmes. La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 12.500 euros. Université des Femmes Projet : « Droits sexuels et reproductifs : quelle éducation sexuelle et affective des adolescent-e-s à l’aube de ce troisième millénaire ? » - Phase 1 : « Recherche et élaboration d’un outil en matière de droits reproductifs et sexuels dans le cadre de la coopération bilatérale avec le Chili » Recherches menées parallèlement dans chaque pays, en Belgique et au Chili, visant à faire l’état de la situation sur les droits sexuels et reproductifs des femmes, en mettant l’accent sur l’éducation sexuelle et affective des adolescent-e-s (en termes de législation, normes, politiques publiques, pratiques, outils, mobilisations, blocages, défis, etc.) au regard des contextes régionaux et internationaux (législation internationale, engagements pris par le Chili et la Communauté française de Belgique, etc.). Une fois menées, ces recherches donneront lieu à un échange d’expertises et à une rencontre entre les deux terrains. La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 17.400 euros. 43 Partie III • Activités > 5. Participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décision Le Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale, vise également à « Assurer la participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décision ». Ainsi, il précise que : Le Gouvernement réalisera un rapport d’évaluation de l’application du décret du 17 juillet 2002 visant à promouvoir la participation équilibrée des femmes et des hommes dans les organes consultatifs. En 2005, la Direction de l’Egalité des Chances a lancé un appel d’offre afin de réaliser cette évaluation. L’association AEIDL42 a été sélectionnée pour effectuer cette évaluation sur une période de six mois, de décembre 2005 à juin 2006. Cette évaluation, outre le fait qu’elle réponde à une obligation dudit décret, a permis de mettre en évidence les points suivants : Des apparences trompeuses La représentation des femmes et des hommes est relativement équilibrée dans les organes consultatifs, du moins au sens où l’entend le décret du 17 juillet 200243. Si l’on s’en tient stricto sensu à une moyenne globale, sur l’ensemble des organes dont nous connaissons la composition, 40,5% de femmes et 59,5% d’hommes (moyenne des pourcentages d’effectifs et de suppléants) en sont membres. Cette proportion correspond même à un peu plus que ce qu’exige le décret. L’analyse a éclairé de fortes disparités dans cette représentation. Elle a montré également qu’une petite majorité d’organes (54%) se trouve actuellement en conformité avec le décret. Les apparences sont donc trompeuses. Sur le terrain, ces disparités sont assez peu dénoncées. Peu de vigilance est accordée à ce décret. Le décret est relativement méconnu ou sa connaissance est de peu d’effet L’enquête a montré que 75% des personnes interrogées affirmaient connaître le décret. Ce taux peut sembler élevé, mais il y a eu beaucoup de réponses erronées lorsque l’on demandait quelle était la proportionnalité de la représentation exigée par ce décret. Quoiqu’il en soit, la méconnaissance n’est pas la cause majeure de son peu d’application. Mais il apparaît que la connaissance du décret reste essentiellement formelle. Son existence est de bien peu de poids dans le fonctionnement des organes consultatifs de la Communauté française. 42 Association Européenne L’analyse quantitative en témoigne, le décret est peu pris en compte dans le fonctionnement des organes consultatifs. Les arrêtés de nomination n’y font que très rarement référence. L’enquête a mis en évidence le nombre infime de dérogations et l’absence de sanctions. En effet, les évaluatrices n’ont rencontré aucun cas d’invalidation d’un avis par le ou la ministre de tutelle pour cause de non respect du décret en question. pour l’Information sur le Développement Local. Des compositions complexes 43 Selon le décret du 17 juillet 2002, les organes consultatifs doivent comporter au moins 35% de membres de chaque sexe. 44 La composition des organes consultatifs est complexe. La mixité des compositions ne facilite pas l’application de quotas. Les procédures de nomination sont déterminées par des considérations qui ne prennent pas en compte le genre : équilibres politiques, garanties d’expertise, renommée des individus, bonne volonté des candidats etc. Partie III • Activités Un reflet de la ségrégation verticale et de la segmentation sociale Parmi les organes consultatifs analysés, il ressort qu’une représentation équilibrée des sexes doit moins au décret qu’à la sexuation du marché du travail. Deux tiers, en effet, des organes interrogés, ont répondu ne pas avoir essayé d’appliquer ce décret alors qu’ils ne sont guère plus de 50% à être en conformité. Un plus grand nombre d’organes en conformité avec le décret se situent dans les secteurs de l’emploi très féminisés, tels l’enseignement (pré-scolaire, primaire et secondaire) ou l’aide aux personnes. Dans un secteur largement féminisé comme celui de la santé, l’obstacle rencontré est celui de recruter des hommes. La segmentation sociale et la sexuation du marché du travail ont un impact réel sur la répartition, entre les femmes et les hommes des fonctions consultatives qui sont l’objet de cette évaluation. Elles confinent les femmes dans certains métiers où elles sont surreprésentées. La ségrégation verticale qui tend à réduire le nombre des femmes aux fonctions supérieures se traduit également dans les compositions des organes consultatifs. Elle se manifeste par une sous-représentation des femmes dans des organes composés essentiellement sur base de la fonction de représentation et de responsabilité. Elle se répercute également dans l’organigramme des organes consultatifs. Même là où les femmes sont en nombre, leur représentation reste inférieure à la réalité de terrain et elles assument moins que les hommes les rôles de présidence. La dimension de genre, dans la composition des organes, est donc bien visible. Les discriminations à l’œuvre dans l’emploi et les relations sociales se répercutent à un autre niveau – celui de la consultation – qui est lui-même déterminant sur la prise de décision. Des discriminations évidentes et des discriminations subtiles L’analyse a montré des discriminations bien visibles. Elle fait aussi état d’autres plus subtiles : - Les femmes sont proportionnellement plus nombreuses parmi les suppléants que parmi les effectifs ; Prédominance masculine dans les fonctions de présidence : les femmes composent à 38% les effectifs mais seulement à 23% les présidences. Une absence de mécanismes de suivi Le décret du 17 juillet 2002 pêche par des imprécisions et des lacunes qui contribuent à en faciliter la non application. Tout à la fois sévère et rigoureux (invalidation des avis en cas de non conformité), il est imprécis sur les modalités de sanctions. La sanction de non validité est lourde mais s’accompagne directement d’une possibilité de l’éviter. La proportionnalité à respecter tant dans la composition des effectifs que des suppléants est très exigeante alors que dans le même temps, aucune procédure ne définit l’instance responsable d’évaluer les exclusions ou les dérogations et d’en assurer le suivi. Il en est de même du prescrit qui prévoit de laisser un mandat vacant. Les arrêtés d’exécution n’ont pas suivi. Or, à défaut de suivi, le décret risque de se perdre dans les oubliettes de l’histoire. La sous-représentation des femmes dans les organes consultatifs reflète donc une réalité bien connue: le marché de l’emploi est très sexué et l’accès des femmes aux fonctions dirigeantes y est plus difficile que pour les hommes. La problématique dépasse donc le cadre des organes consultatifs. L’analyse a montré que leur mode de composition contribuait à y répercuter ces discriminations. Le décret du 17 juillet 2002 ne peut, à lui seul, corriger les déséquilibres observés dans la représentation des femmes et des hommes dans les organes consultatifs. Quelques propositions peuvent tout de même être avancées pour en améliorer la mise en application : 1. Accroître la visibilité du décret Un rappel systématique de son existence peut contribuer à sa concrétisation. Une vigilance plus grande du législateur s’impose à ce propos. Un rappel de l’existence du décret doit s’accompagner d’une réelle volonté politique d’en assurer le suivi. 45 Partie III • Activités 2. Consolider le décret Les lacunes juridiques que contient le décret l’affaiblissent. Les mesures suivantes peuvent être envisagées afin de le consolider : - - Expliciter et clarifier les procédures de dérogation. Limiter l’application des quotas aux seuls mandats des effectifs, à l’instar de ce qui a été proposé par le Conseil de l’Egalité des Chances entre Hommes et Femmes, à propos de la loi fédérale, ce qui allègerait les procédures et accroîtrait l’efficacité du décret. Compléter ce décret d’arrêtés d’exécution qui en fixent les procédures. Renforcer la règle de la double candidature. La non application de la règle de la double présentation de candidatures devrait faire l’objet, systématiquement, d’une motivation. Celle-ci contribue, en effet, à rappeler les déséquilibres entre hommes et femmes que provoque la segmentation de l’emploi. Et les rendre plus visibles pousse à les prendre en compte… 3. Circonscrire le champ d’application du décret Une application efficace du décret nécessite qu’en soit clairement défini le champ d’application. Il est nécessaire de connaître avec exactitude le cadre précis des organes consultatifs en Communauté française. Un inventaire complet de ces organes, reposant sur une définition juridiquement claire de ce qu’il faut entendre par “organes consultatifs”, permettrait de situer précisément ceux qui entrent dans le champ d’application du décret. Ils feraient alors l’objet d’une information ciblée sur les enjeux de ce décret. 4. Prévoir des mesures d’accompagnement Le décret devrait s’accompagner de mesures d’accompagnement situées à deux niveaux : - Premièrement, au plan de la composition des organes consultatifs ; - Deuxièmement, au plan du suivi du décret. Subventions octroyées Durant l’exercice 2006, deux associations ont bénéficié d’une subvention sur les crédits de la Direction de l’Egalité des Chances pour des projets menés dans le cadre de la participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décision44 : Femmes Prévoyantes Socialistes Régionales de Liège Projet : « Les femmes choisissent la démocratie » Réalisation d’un CD audio de contes écrits par les femmes de la Région. Les thématiques abordées sont notamment celles de la démocratie et de l’oppression des femmes, que ce soit à travers la violence des hommes au quotidien ou à travers celle des régimes totalitaires. La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 2.500 euros. Conseil des Femmes Francophones de Belgique Projet : Impression et diffusion d’un dépliant en vue des élections communales Impression et diffusion d’un argumentaire axé sur la création d’un échevinat de l’égalité des chances entre hommes et femmes dans les communes. Y sont abordés : la question du comment, les domaines à investir, les expériences et les exemples concrets d’action. 44 Pour un montant total de 3.726 euros. 46 La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 1.226 euros. Partie III • Activités > 6. Mise en place d’un système interne et cohérent de statistiques désagrégées par sexe La Direction de l’Egalité des Chances assure le secrétariat et préside la Coordination pour l’Egalité des Chances commune au Ministère de la Communauté française et aux organismes d’intérêt public de la Communauté française. En février 2004, la Coordination remettait au Ministre ayant l’égalité des chances dans ses attributions, conformément à l’article 2, §2, de l’Arrêté du 18 avril 2002 qui l’institue, le Plan de promotion de l’égalité des chances*. Ce plan présente, pour chaque administration et OIP, un état des lieux des politiques d’égalité entre femmes et hommes ainsi que des propositions d’actions en vue d’intégrer au mieux les questions de genre dans les politiques générales menées par la Communauté française. Le Plan de promotion conclut, entre autre, à « La nécessité de procéder à une évaluation récurrente des politiques mises en œuvre en Communauté française, par le biais notamment de l’instauration d’un système de récolte de statistiques sexuées antérieur et postérieur aux politiques menées ». D’autre part, le Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale, vise à mettre en place un système interne et cohérent de statistiques désagrégées par sexe dans les domaines relevant des compétences de la Communauté française : La Ministre-Présidente demandera à la Coordination pour l’égalité des chances un avis sur la mise en place d’un système interne de statistiques désagrégées par sexe dans les domaines relevant des compétences de la Communauté française. Elle demandera à être informée sur une base trimestrielle des travaux de la Coordination sur cette question. Un inventaire devra être réalisé afin de proposer un projet de cadre commun pour le recensement systématique de statistiques désagrégées par sexe. 45 La publication en ligne et au moyen d’une brochure des statistiques les plus importantes par rapport aux compétences de la Communauté française, devra contribuer à sensibiliser le grand public à la question de l’égalité entre les sexes et constituera un outil de travail pour les différents acteurs (monde associatif, écoles, organismes publics, etc.). Pour ce faire, le secrétariat de la Coordination a élaboré un « Modèle de présentation critique des statistiques disponibles en CF » en s’inspirant des travaux réalisés Ainsi, dès septembre 2004, la Coordination a organisé ses travaux en vue de la rédaction d’un avis sur la nécessité de la mise en œuvre d’un système de récolte systématique de statistiques en matière d’égalité des chances, et ceci dans une optique d’analyse et d’évaluation des politiques menées. par le fédéral en 1997 (Direction de l’Egalité des Chances du Ministère de l’Emploi et du Travail) et publiés dans le La première étape du travail réalisé par la Coordination a consisté en la rédaction, sur base d’une compilation des informations transmises par les différents services qui la composent, d’un état des lieux des types de données statistiques disponibles en Communauté française45. document : (In)visibilité des femmes dans les statistiques belges, Rapport à Madame Miet Smet, Ministre de l’Emploi et du Cet état des lieux a ensuite été confié à l’équipe de recherche SEIN/UHasselt46 en vue de réaliser une étude de faisabilité portant sur la mise en place d’un système interne et cohérent de statistiques désagrégées par sexe dans les domaines relevant des compétences de la Communauté française. travail, chargée de la Politique d’égalité des chances entre hommes et femmes, Ada Garcia (UCL), Mieke Van Haegendoren (LUC), janvier 1997. Ainsi, une analyse approfondie de l’état des lieux a été effectuée : 46 1° au regard des exigences et obligations internationales de la Communauté française en la matière : Instituut voor gedragwetenschappen, Université de Hasselt. L’objectif consistait à vérifier dans quelle mesure la Communauté française répond déjà ou est susceptible de répondre aux exigences européennes et à celles des Nations Unies en matière de rapportage des statistiques de genre. * Voir page 69 pour plus de détails sur la Coordination. 47 Partie III • Activités Pour connaître les objectifs fixés par les Nations Unies en matière de genre, l’équipe de recherche s’est basée sur différentes Conventions des Nations Unies47. En ce qui concerne les objectifs fixés par l’Union européenne, l’équipe de recherche s’est basée sur le « Tableau synoptique final UCL-IEFH 03-06-05 » du projet intitulé Construire des indicateurs de genre en Belgique, complété par des données issues du Draft minutes of the High level meeting on gender mainstreaming (Tuesday 11th January 2005) de la Commission européenne (Emploi et Affaires sociales). Ces deux sources concernent exclusivement les indicateurs de genre. 2° au regard des compétences particulières de la Communauté française : A cette fin, c’est le Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale qui a été pris comme référence et dont ont été tirés un certain nombre de thèmes pertinents relatifs au genre. 47 Convention internationale sur L’étude de faisabilité a démontré un hiatus entre les engagements internationaux auxquels a souscrit la Belgique, ainsi que les attentes du Programme d’action du Gouvernement de la Communauté française pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale, tel qu’il a pu être retraduit sous forme d’indicateurs statistiques, d’une part, et l’état des données existantes, d’autre part. l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, Pacte international La confrontation terme à terme des intentions et des attentes, traduites en indicateurs, et le relevé des données statistiques qui peuvent être réellement répertoriées48, indiquent au moins trois soucis majeurs : relatif aux droits civils et politiques, Pacte international - Un grand nombre d’informations demandées par des instances nationales, européennes ou internationales ne sont pas du ressort de la Communauté française. De plus, plusieurs séries statistiques nécessaires à la construction d’indicateurs traduisant les attentes du plan du Gouvernement de la Communauté française ne relèvent pas des compétences de celle-ci. Dans ces cas, un répertoire des statistiques de la Communauté française n’a pas d’utilité, puisque la réponse est systématiquement négative.49 - Les indicateurs nécessaires pour mener une politique proactive en matière de genre sont transversaux par rapport à la plupart des compétences de la Communauté française. Mais concrètement, il n’existe pas de lieu qui, au sein de l’administration de la Communauté française, permette d’avoir une vision globale des séries statistiques récoltées par les services fonctionnels et/ou par des producteurs de données de seconde ligne, tels les Observatoires, le Service de la Recherche, etc. - Les travaux de la Coordination ont permis d’établir que dans de nombreux cas, il existe des données récoltées dans les Services fonctionnels, mais celles-ci ne sont pas exploitées, généralement faute de moyens humains. relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, Convention relative aux droits de l’enfant, UNHCHR. 48 Cf. « Etat des lieux des types de données statistiques disponibles en Communauté française » et « Tableau des indicateurs statistiques communautaires, européens et internationaux – en matière de genre – disponibles en Communauté française ». 49 Suite à la présentation du rapport final de l’étude de faisabilité portant sur la mise en place d’un système interne et cohérent de statistiques désagrégées par sexe dans les domaines relevant des compétences de la Communauté française, un groupe de travail a été mis sur pied au sein de la Coordination en vue de préparer l’avis relatif à la mise en place d’un système interne et cohérent de statistiques désagrégées par sexe dans les domaines relevant des compétences de la Communauté française. Remarque : Des organismes tels que l’INS ou l’IWEPS récoltent de telles données, mais rien ne permet de juger de Ce groupe de travail a rédigé le projet d’avis n°2 de la Coordination pour l’égalité des Chances relatif à la « Mise en place d’un système interne et cohérent de statistiques désagrégées par sexe dans les domaines relevant des compétences de la Communauté française ». leur exhaustivité ni de leur accessibilité. 48 Celui-ci a été remis à la Ministre-Présidente ayant l’égalité dans ses attributions le 24 janvier 2007. Partie III • Activités 7. Politique locale en égalité des chances > Depuis 2001, à l’initiative de la Vice-Première Ministre, Ministre de l’Emploi et de la Politique de l’Egalité des Chances, niveau fédéral et entités fédérées, Communautés et Régions, contribuent ensemble au développement de la politique locale d’égalité entre les femmes et les hommes axée plus spécifiquement sur deux volets : - la lutte contre les violences à l’égard des femmes, la promotion de l’égalité des femmes et des hommes sur le plan socio-économique, dans la vie sociale et dans l’accès aux lieux de décision. Dans ce cadre, l’Etat fédéral, la Communauté française et la Région wallonne interviennent, en fonction de l’affectation de leur apport financier50, à deux niveaux : - dans le cofinancement des salaires et frais de fonctionnement des coordinateur-trice-s provinciauxales, actifs-ves au sein d’une coordination provinciale, placée sous la tutelle de la Députation permanente ; dans le soutien aux projets introduits dans le cadre des appels à projets annuels lancés aux associations de terrain par l’intermédiaire des coordinateur-trice-s ; - Dans le respect de leurs compétences respectives, les différents partenaires s’engagent à poursuivre et à coordonner leur politique locale d’égalité entre les femmes et les hommes de la manière suivante : 1° En soutenant dans chaque province francophone (Namur, Liège, Luxembourg, Brabant wallon, Hainaut) une coordination provinciale dont les missions sont les suivantes : coordonner l’action des partenaires locaux51 - 50 Un budget de 215.325 euros est mis annuellement à disposition : 1) Pour les Coordinations provinciales francophones : - 62.400 euros par l’Etat fédéral, soit 12.480 euros par province, à savoir 6.240 euros par coordinateur-trice, répartis en 2 équivalents temps plein ; - 20.800 euros par la Communauté française, soit 4.160 euros par province répartis en deux équivalents temps plein ; - 41.600 euros par la Région wallonne, dont : - 20.800 euros, à charge de la Ministre de la Santé, de l’Action sociale et de l’Egalité des chances, soit 4.160 euros par province et par équivalent temps plein affecté au volet 1 (lutte contre les violences à l’égard des femmes). - 20.800 euros à charge du Ministre de l’Economie, de l’Emploi et du Commerce extérieur, soit 4.160 euros par province et par équivalent temps plein affecté au volet 2 (promotion de l’égalité des femmes et des hommes, sur le plan socio-économique, dans la vie sociale et dans l’accès aux lieux de décision). Ces calculs se font sur la base de deux équivalents temps plein travaillant, chacun, sur l’un des deux volets. Si l’affectation est inférieure, les montants doivent être réduits à due concurrence. 2) Pour l’appel à projets francophone : - 62.400 euros par l’Etat fédéral, soit 12.480 euros par province - 28.125 euros par la Communauté française, soit 5.625 euros par province 51 A travers l’expression partenaires locaux, il faut entendre, notamment, les associations féminines, les services de police, les instances judiciaires, les ser- vices de médiation, les services d’aide médicale, les organisations d’assistance sociale, les communes et organismes d’intérêt public dépendant de ces communes, les équipes de recherche universitaires qui travaillent sur le thème de l’égalité ainsi que les Commissions consultatives communales et/ou les échevin(e)s en charge de l’égalité, les établissements scolaires, les entreprises locales ou encore les organismes de formation et d’insertion socioprofessionnelle. 49 Partie III • Activités - collaborer avec les partenaires locaux afin de : Dans le cadre de la lutte contre les violences à l’égard des femmes (volet 1) : - - - Identifier les besoins avec les partenaires locaux existants qui entrent en contact avec des femmes victimes de violences, à savoir, notamment, les services de police, les instances judiciaires, les services de médiation, les services d’aide médicale, les associations actives en la matière et les organisations d’aide sociale, Centraliser l’information pertinente émanant tant des instances de décision fédérales, régionales, communautaires et provinciales que de l’Institut pour l’égalité des chances entre les femmes et les hommes et des partenaires locaux, Favoriser les synergies et la coopération entre les différents acteurs locaux, notamment les associations qui accueillent et hébergent les femmes victimes de violence, S’intégrer dans les coordinations existantes et favoriser des actions de sensibilisation et de prévention. Dans le cadre de la promotion de l’égalité des femmes et des hommes, sur le plan socio-économique, dans la vie sociale et dans l’accès aux lieux de décision (volet 2) : - Mettre sur pied des projets en matière de politique d’égalité avec, notamment, les communes et les organismes d’intérêt public dépendant de ces communes, les entreprises locales, le monde associatif local, les établissements scolaires et les organismes de formation et d’insertion socioprofessionnelle et le FOREM. 2° En lançant annuellement un appel à projets dont l’objectif est de soutenir des projets pilotes dans le domaine de la politique d’égalité entre femmes et hommes sur le plan local dans les 5 provinces francophones. Ces projets, associant les partenaires locaux, sont introduits par les Coordinations provinciales, et ont un caractère novateur et pertinent dans le cadre du développement d’une politique locale d’égalité des femmes et des hommes, dans les cinq provinces francophones (Namur, Liège, Luxembourg, Brabant wallon, Hainaut). 3° En veillant à assurer une cohérence dans les projets relevant du volet socio-économique coordonnés par les Coordinations provinciales. Activités des Coordinations provinciales en 2006 Chaque année, les coordinateur-trice-s remettent leur rapport d’activités aux différents pouvoirs subsidiants. Au moment de la rédaction de son propre rapport, la Direction de l’Egalité des Chances ne disposait pas encore des rapports d’activités 2006. Nous ne sommes donc pas en mesure de détailler l’action des coordinateurtrice-s. Appel à projets 2006 Les deux priorités thématiques ayant guidé l’appel à projets 200652 sont les suivantes : - 52 la lutte contre les violences conjugales Le thème de la violence conjugale est prioritaire et les projets devront se situer dans un des axes stratégiques du PAN : actions de sensibilisation, de formation auprès de professionnels y compris auprès des professionnels intervenant en milieu scolaire, de prévention, de protection et d’accueil des victimes et des auteurs, ou d’autres mesures spécifiques. Les actions sélectionnées dans le cadre de l’appel à projets 2006 se dérouleront entre le 1er novembre 2006 et le 30 octobre 2007. 50 - Volet socio-économique : notamment la participation à la prise de décision politique, en particulier au plan local, par exemple, la sensibilisation des élu-e-s communaux-ales et provinciaux-ales suite aux élections d’octobre 2006, améliorer l’égalité des femmes et des hommes dans l’emploi et la formation, etc. Partie III • Activités Perspectives d’avenir : vers un accord de coopération entre les différentes entités Depuis 2001, le réseau de coordination provinciale fonctionne sur une base annuelle, les ministres compétents réitérant chaque année leur accord quant à la poursuite de ce réseau et de son financement. Ce mode de fonctionnement prive le réseau de coordination provinciale d’une assise structurelle : chaque année, les coordinateur-trice-s s’inquiètent de la viabilité future du réseau, et les partenaires locaux ne peuvent présager de l’issue (dé)favorable du lancement de l’appel à projets. Dans ce contexte, et dans la foulée du renouvellement du réseau qui sera impulsé suite à l’évaluation menée par Engender53, la Communauté française a entrepris des démarches pour aboutir à l’établissement d’un accord de coopération avec le niveau fédéral. Cet accord de coopération permet, d’une part, de donner un caractère structurel au réseau mis en place et de préciser, d’autre part, les rôles et missions attribués à chaque partenaire de la coordination (service provincial d’égalité des chances, partenaires locaux, administrations concernées). Concrètement, un Fonds commun de la politique locale est créé au sein de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. Il est alimenté, dans la limite des fonds disponibles, par l’Etat fédéral, la Communauté française et la Région wallonne. L’Institut est chargé d’effectuer (à titre gratuit) la gestion administrative, financière et budgétaire : - Des conventions établies avec les provinces en vue d’assurer le financement des coordinateurs/trices, à savoir : gestion du financement, réception et analyse des pièces justificatives, analyse du rapport d’activité et approbation du plan de travail en accord avec le Comité de gestion mentionné à l’article 4 du présent accord de coopération ; - Des projets sélectionnés dans le cadre de l’appel à projets, à savoir : suivi de l’appel à projets et des projets sélectionnés, réception et vérification des pièces justificatives, paiement des montants alloués aux projets sélectionnés. La sélection et le suivi des projets devront s’effectuer, en fonction de l’affectation de leur apport financier déterminé à l’article 2, en concertation avec les partenaires regroupés au sein du Comité de gestion mentionné à l’article 4 du présent accord de coopération. Aussi, il est créé un Comité de gestion de la politique locale composé des membres représentants des cabinets et administrations concernés. Les missions de ce Comité de gestion consistent à : 1° En ce qui concerne les Coordinations provinciales : - Définir les axes prioritaires du Plan d’action des coordinations provinciales ; - Approuver ces plans d’actions annuels (portant sur les deux volets définis dans le préambule) ainsi que les rapports d’activités annuels (compte-rendu détaillé des actions mises en œuvre et résultats engrangés dans le cadre des missions définies à l’article 1er) et ce dans un délai de deux mois à compter de la remise du rapport et/ou du Plan. - Assurer, sous réserve de l’approbation des plans d’actions annuels déposés par les coordinations provinciales, le cofinancement des salaires annuels des coordinateurs-trices provinciaux-ales à concurrence d’un équivalent temps plein pour chacun des deux volets et par province. Ces coordinateurs-trices provinciauxales s’emploieront aux tâches définies par le présent accord de coopération sous l’autorité de la Province et sous le suivi et l’évaluation des comités provinciaux d’accompagnement. 2° En ce qui concerne l’appel à projets : - Définir les axes de l’appel à projets et, sur proposition de l’Institut, les modalités de lancement et d’exécution de l’appel à projets (planning, etc.), - Sélectionner les projets soumis dans le cadre de l’appel à projets, - Déterminer et accorder le financement lié aux projets sélectionnés. 53 Voir Rapport d’activités 2005 de la Direction de l’Egalité des Chances, page 42, téléchargeable sur le site www.egalite.cfwb.be. A ce stade54, le projet d’accord de coopération est à la signature des différentes parties. Il devrait entrer en fonction pour l’exercice budgétaire 2007. 54 Février 2007. 51 Partie III • Activités > 8. A8.UTRES Autres PROJETSprojets RELATIFS Àrelatifs L’ÉGALITÉ ENTRE à l’égalité LES FEMMES entre ET LES les HOMMES femmes et les hommes Comme nous le détaillons dans la partie suivante de ce rapport, la Direction de l’Egalité des Chances n’analyse pas la pertinence des demandes de subventionnnement eu égard aux seules thématiques portées par le Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale adopté par le Gouvernement le 25 février 2005. En effet, l’adéquation du projet avec les missions55 de la Direction des l’Egalité des Chances et avec les recommandations Européennes et internationales en matière d’égalité des chances, dans le cadre des compétences de la Communauté française, est également prise en compte. Ainsi, durant l’exercice 2006, six associations ont bénéficié d’une subvention sur les crédits de la Direction de l’Egalité des Chances pour des projets promouvant l’égalité femmes-hommes, mais menés en dehors du cadre spécifique du Programme d’action56 : A Room asbl Projet : « A Room of One’s Own - not being located where you’re supposed to be » Echange de travaux de femmes artistes bruxelloises et berlinoises, comprenant une exposition (peinture, photo, vidéo, installations…), un festival de musique de compositrices contemporaines (4 jours), des projections de films, un colloque, une table ronde et une lecture publique du texte de Virginia Woolf « A room of one’s own ». La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 6.000 euros. Centre Femmes et Sociétés (CeFeSoc) Projet : Réalisation d’outils de promotion de l’association et d’information sur l’égalité femmes/hommes 55 Notamment : Réalisation de plusieurs outils de communication relatifs aux activités de l’asbl en matière d’égalité femmes/hommes : création d’un site Internet, diffusion d’un journal électronique, édition d’un feuillet de présentation du Centre, création d’un dossier pédagogique. - promouvoir et impulser une dynamique d’égalité des chances dans les matières qui La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 19.372 euros. sont de la compétence de la Communauté française ; - initier des expériences Cinémamed novatrices au service d’une politique concrète de l’égalité Projet : 9ème édition du Festival du Cinéma méditerranéen des chances, notamment par le développement d’outils de promotion, de sensibilisation et de formation. 56 Pour un montant total de 39.372 euros. 52 Festival présentant plus de 70 films en provenance de 22 pays du bassin méditerranéen. Des séances associatives « femmes » sont prévues en matinée afin de permettre aux femmes d’origine étrangère et membres d’associations féminines et d’alphabétisation, de visionner des films habituellement projetés en soirée. La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 3.000 euros. Partie III • Activités Conseil des Femmes Francophones de Belgique Projet : Prix Femme de l’Année 2006 : Prix Marie Popelin Prix décerné à une femme, ou à un groupe de femmes, ayant contribué à favoriser la promotion des femmes ou leur insertion au niveau politique, économique, social, culturel… Les candidatures sont introduites par tout journaliste ou organe de presse, ainsi que par les associations membres du CFFB. La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 3.000 euros. Conseil des Femmes Francophones de Belgique Projet : conférence-débat « Relations intergénérationnelles Mère-Fille » Mise en exergue, à travers la conférence, des problèmes relationnels que peuvent rencontrer les mères et leurs filles d’origine étrangère, notamment en matière d’égalité entre hommes et femmes. La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 1.000 euros. Fédération Laïque des Centres de Planning familial Projet : Réalisation de l’outil « Sentiers, vers nos droits à la santé » Réalisation d’un outil méthodologique d’animation qui proposera aux professionnels de l’animation du matériel et une méthodologie permettant que des personnes migrantes et en particulier des femmes s’approprient les concepts des droits reproductifs et sexuels. La Direction de l’Egalité des Chances a remis un avis favorable sur ce projet qui a bénéficié d’une subvention de 7.000 euros. 53 Partie III • Activités B. G e s t i o n d e s d e m a n d e s d e s u b v e n t i o n s L es différentes subventions octroyées ont été présentées dans le chapitre « Actions, coréalisations et partenariats » de ce rapport, pour chaque thématique développée. Nous vous détaillons ici le mode d’attribution des subventions, leur répartition budgétaire et leur répartition en fonction des thématiques développées par la Direction de l’Egalité des Chances. Avis Remise d’avis sur les demandes de subvention transmises directement par le milieu associatif à la Direction ou effectuées à la demande de la Ministre : Les demandes de subventions arrivent directement à la Direction de l’Egalité des Chances ou sont transmises pour avis par le cabinet de la Ministre-Présidente. Chaque projet présenté est étudié et analysé au sein du service qui veille à remettre, à la Ministre, dans les meilleurs délais57 un avis objectif et documenté ainsi qu’une proposition quant au montant de la subvention qui pourrait être accordée. Afin de faciliter les contacts avec les associations et de leur permettre de présenter au mieux leurs dossiers de demandes de financement, un « Guide des subventions en Egalité des Chances en Communauté française » a été édité et diffusé par la Direction de l’Egalité des Chances depuis 2002. Ce même guide, actualisé chaque année, a été utilisé en 2006. Il précise les modalités de recevabilité des demandes de subvention ainsi que le type de demandes recevables. Aussi, la Direction se charge de coordonner les demandes au sein de la Communauté française (transmission du dossier auprès d’autres services compétents, etc.) et auprès des différentes entités et administrations fédérales et fédérées. Les critères d’analyse des dossiers de demande de subvention utilisés lors de l’étude des dossiers par la Direction sont les suivants : 57 L’objectif, en matière de a) Adéquation du projet : délais, est de ne pas dépasser deux mois pour le traitement - avec les missions de la Direction de l’Egalité des Chances, notamment : complet de la demande avant - remise de l’avis à la Ministre, c’est-à-dire : demande des - compléments nécessaires au dossier, analyse du projet promouvoir et impulser une dynamique d’égalité des chances dans les matières qui sont de la compétence de la Communauté française ; initier des expériences novatrices au service d’une politique concrète de l’égalité des chances, notamment par le développement d’outils de promotion, de sensibilisation et de formation. (objectifs et moyens, fond, etc..) coordination du dossier au sein - avec les priorités de la Direction, en fonction des priorités énoncées dans : du Ministère et auprès des - autres pouvoirs subsidiants, rédaction de l’avis, préparation - du projet d’arrêté et avis le Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale du 25 février 2005 ; l’Exposé général du budget. juridique, avis de l’Inspection des Finances, apport d’éléments complémentaires éventuels. 54 - avec les recommandations Européennes et internationales en matière d’égalité des chances dans le cadre des compétences de la Communauté française. Partie III • Activités b) Faisabilité du projet - Analyse de l’adéquation des objectifs visés par le projet et des moyens mis en œuvre à sa réalisation (délais, moyens financiers, ressources humaines, etc.). c) Critères complémentaires : - aspect innovant ; capacité à toucher le public cible ; possibilité de transfert du concept ou de la méthodologie du projet (aspect « pilote » du projet) ; pertinence et originalité ; constitution d’une expérience par rapport au fonctionnement normal de l’organisation demanderesse ; répartition de la zone d’action géographique du projet. L’Inspection des Finances remet également un avis sur les demandes de subventions qui nous sont soumises. En 2003 et 2004, les remarques les plus fréquentes portaient sur le sous-subventionnement de certains projets, la nécessité d’assurer une coordination du contrôle de l’utilisation des subventions octroyées, et la nécessité de répartition géographique des effets des actions soutenues. Il était également demandé d’élaborer un cadre juridique spécifique - réglementation organique, idéalement par voie décrétale - lorsque l’intention était de pérenniser le soutien financier de la Communauté française à des actions considérées comme d’intérêt général (notamment en ce qui concerne les projets « Ecrivains publics »58 et les projets liés à l’analphabétisme). En 2005, les remarques de l’Inspection des Finances ont notamment porté sur la nécessité de suivre de près la mise en œuvre des actions à soutenir au vu de la situation bilantaire peu favorable de certaines associations ; le fait de circonscrire plus clairement le domaine d’intervention de la Direction de l’Egalité des Chances et la nécessité de veiller à ce que l’activité à soutenir ne puisse être considérée comme relevant du décret du 12 mai 2004 relatif à la promotion des activités culturelles dans l’Enseignement. En 2006, les principales remarques de l’Inspection des Finances ont porté sur la nécessité de circonscrire et de prioriser les activités devant faire l’objet d’un financement dans le cadre de l’égalité des chances en Communauté française. Suivi et analyse des projets introduits en vue d’un subventionnement Un suivi administratif et financier de chaque projet est effectué : étude du dossier, coordination au sein du Ministère, avis sur la forme du projet, proposition de subventionnement ou non, suivi administratif, rédaction de l’arrêté de subvention, suivi du bon déroulement du projet, gestion et transmission des pièces comptables, etc. 58 CF. avis référencé JMB/gl/776/734 du 12.06.03. La Direction apporte également son expertise dans la réalisation et le contenu des projets, de sa propre initiative ou à la demande des promoteurs. 59 D.O.11 – AB 33.06.32 : Subventions à des associations et organisations développant Le budget de l’AB 33.06.3259 de la Direction de l’Egalité des Chances est destiné à octroyer des subventions à des associations et organisations développant une activité dans le domaine de l’égalité des chances en Communauté française Wallonie-Bruxelles. Des projets cofinancés par le Fond Social européen et l’appel à projets de la politique locale en égalité des Chances60 sont également subventionnés sur l’allocation budgétaire destinée aux subventions. une activité dans le domaine de l’égalité des chances en Communauté Wallonie-Bruxelles 60 L’appel à projets de la Politique locale est financé sur l’AB 33.06.32 depuis 2005 Pour l’exercice budgétaire 2006, ce budget s’élevait à 425.000 euros. uniquement. 55 Partie III • Activités Evolution du nombre de demandes de subventions : Nombre de dossiers de subvention introduits auprès de la Direction de l’Egalité des Chances : Nombre de dossiers introduits 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 32 36 96 94 85 83 77 Répartition globale des subventions octroyées : Pour l’exercice budgétaire 2006, 302.675,03 euros ont été octroyés à des organismes développant une activité dans le domaine de l’égalité des chances en Communauté française. Les projets cofinancés par le FSE et les projets menés dans le cadre de la politique locale font l’objet d’une analyse distincte61. - Projets émanant directement d’associations et organismes : 162.383,03 euros Projets cofinancés avec le Fond Social Européen : 91.366,60 euros Politique locale (appel à projets et coordinateur-rice-s) : 48.925 euros RÉPARTITION DES DÉPENSES DU BUDGET DE L’AB 33.06.32 30% Subventions Politique locale Cofinancement FSE 16% 54% Les statistiques relatives aux dossiers et aux montants des subventions qui suivent ne prennent en compte que le budget alloué aux associations demanderesses (donc hors montants alloués aux projets cofinancés par le FSE et ceux accordés dans le cadre de la politique locale), à savoir un montant global de 162.383,03 euros. 61 Cf. page 49 pour la Politique locale et page 60 pour le FSE. 62 Les subventions étant Traitement des demandes de subventions : facultatives, les associations ne sont pas tenues d’envoyer leur demande à date fixe. Par ailleurs, les impératifs Durant l’exercice budgétaire 2006, 77 dossiers de demande de subvention ont été introduits auprès de la Direction de l’Egalité des Chances, soit directement par les organismes demandeurs soit via le Cabinet de la Ministre-Présidente. budgétaires provoquent un report des projets reçus durant les deux derniers mois de l’année sur l’année budgétaire suivante. 56 Sur ces 77 demandes de subvention, 65 ont été traitées en vue d’un financement sur l’AB 33.06.32 de la Direction de l’Egalité des Chances, soit 84 % de l’ensemble des demandes introduites. Parmi les 12 demandes restantes, 1 a été abandonnée en cours d’élaboration par les promoteurs et 11 ont été reportées sur l’exercice budgétaire 200762. Partie III • Activités Répartition des demandes de subvention par thématiques : Afin d’offrir une bonne photographie quant à la répartition des demandes de subvention, les 65 dossiers de subvention traités par la Direction de l’Egalité des Chances en 2006 ont été classés suivant la structure du Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale, à savoir : - Volet « Egalité entre les femmes et les hommes » : 47 projets, soit 72% des projets traités - Lutte contre les stéréotypes sexistes Lutte contre les violences à l’égard des femmes Mixité et égalité des sexes dans l’enseignement Promotion des études et de la recherche sur le genre Participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décision - Volet « Interculturalité » : 1 projet, soit 2% des projets traités - Volet « Inclusion sociale » : 5 projets, soit 8% des projets traités Douze projets, soit 18% des projets reçus, n’entrent dans aucune de ces catégories et seront repris sous « Divers ». > En 2006, près de trois-quarts des dossiers traités relèvent de l’égalité femmes-hommes. Répartition des subventions octroyées par thématiques : Sur les 65 dossiers traités, 29 projets ont bénéficié d’une subvention (soit 45%) : - Egalité femmes-hommes : 28 projets soutenus, soit 97% des projets financés Interculturalité : Aucun projet financé Inclusion sociale : Aucun projet financé Divers : Un projet soutenu, soit 3% des projets financés. > En 2006, la quasi-totalité des projets soutenus financièrement relèvent de l’égalité femmes-hommes. Aucun projet relevant de l’interculturalité ou de l’inclusion sociale n’a été soutenu. RÉPARTITION DES DOSSIERS SUBVENTIONNÉS EN 2005 ET 2006, SELON LEUR THÉMATIQUE 7% 3% 3% 97% 90% 2005 2006 Égalité entre les femmes et les hommes Inclusion sociale Interculturalité Divers 57 Partie III • Activités En matière d’égalité femmes-hommes, la plus grande partie des projets subventionnés relèvent des différentes thématiques reprises dans le Programme d’action : - Lutte contre les stéréotypes sexistes : 5 projets, soit 18% des projets égalité femmes-hommes Lutte contre les violences à l’égard des femmes : 6 projets, soit 21% des projets égalité femmes-hommes Mixité et égalité des sexes dans l’enseignement : 1 projet, soit 4% des projets égalité femmes-hommes Promotion des études et de la recherche sur le genre : 8 projets, soit 29% des projets égalité femmeshommes Participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décision : 2 projets, soit 7% des projets égalité femmes-hommes Six projets, soit 21%, relèvent de l’égalité femmes-hommes mais n’entrent pas dans les thématiques du Programme d’action. > Parmi les projets soutenus relevant de la thématique égalité femmes-hommes, ceux promouvant des études ou de la recherche sur le genre, ceux luttant contre la violence à l’égard des femmes et contre les stéréotypes sexistes sont les plus soutenus. > Un seul projet promouvant la mixité et l’égalité des sexes dans l’enseignement a été introduit. Il a été soutenu. RÉPARTITION DU NOMBRE DES PROJETS SOUTENUS, RELATIFS À L’EGALITÉ FEMMES-HOMMES 30% 29% Lutte contre les stéréotypes sexistes 25% 21% 20% 21% Lutte contre les violences à l'égard des femmes 18% Mixité et égalité des sexes dans l'enseignement 15% Promotion des études et de la recherche sur le genre 10% 7% 5% 4% Participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décision Autres projets relevant de l'égalité femmes-hommes 0% Projets non soutenus financièrement63 : Plus de la moitié des dossiers introduits (55%) n’ont pu être soutenus financièrement pour les raisons suivantes : - ne relèvent pas des compétences de la Communauté française et/ou de la Direction de l’Egalité des Chances ; sont récurrents et/ou portent sur des frais de fonctionnement de l’association ; sont hors délais et/ou dans un état de réalisation avancé lors de la demande ; présentent une inadéquation entre les moyens et les objectifs ; ne comportent pas suffisamment d’apports en termes d’égalité des chances ; sont financés de manière suffisante par d’autres instances subsidiantes ; des documents nécessaires au dossier n’ont pas pu être fournis par l’association. Six demandes ayant reçu un avis favorable de la Direction n’ont pas été suivies par la Ministre. 63 Voir le détail de ces projets en annexe 4. 58 Partie III • Activités Répartition budgétaire du soutien financier apporté aux projets des associations : 1° Budget octroyé pour des projets relatifs à l’égalité femmes-hommes Les projets introduits et relevant de l’égalité femmes-hommes représentent 72% (47 dossiers) des demandes de financement. Parmi ceux-ci : - 28 projets ont été financés (soit 60% des projets présentés en égalité femmes-hommes) 19 projets n’ont pas été soutenus (soit 40% des projets présentés en égalité femmes-hommes). Le budget alloué à ces 28 projets s’élève à un montant global de 157.383,43 euros, soit 97% du budget octroyé. > Plus de la moitié des projets introduits promouvant l’égalité femmes-hommes sont soutenus financièrement et impliquent la quasi totalité du budget pris en compte. Les dossiers de subvention relatifs à l’égalité femmes-hommes sont répartis de manière suivante : - Lutte contre les stéréotypes sexistes : 5 projets introduits et financés pour un montant global de 23.932 EUR, soit 15% du budget octroyé pour l’ensemble des subventions64. - Lutte contre les violences à l’égard des femmes : 6 projets financés pour un montant global de 28.853,43 EUR, soit 18% du budget octroyé. Deux projets n’ont pas été financés. - Mixité et égalité des sexes dans l’enseignement : 1 projet introduit et financé pour un montant global de 2.000 EUR, soit 1% du budget octroyé. - Promotion des études et de la recherche sur le genre : 8 projets financés pour un montant global de 59.500 EUR, soit 37% du budget pris en compte. Deux projets n’ont pas été soutenus. - Participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décision : 2 projets financés pour un montant global de 3.726 EUR, soit 2% du budget pris en compte. Trois projets n’ont pas été soutenus. - Autres projets relatifs à l’égalité femmes-hommes : 6 projets financés pour un montant global de 39.372 EUR, soit 24% du budget pris en compte. Douze projets n’ont pas été soutenus. > Le soutien aux projets luttant contre les stéréotypes sexistes ou la violence à l’égard des femmes représente un tiers du budget accordé. > Les projets promouvant les études et la recherche sur le genre représentent plus du tiers du budget accordé. 64 Le budget de référence est donc ici, et pour les pourcentages qui suivent, le total de l’ensemble des subventions accordées aux associations, hors montant FSE et politique locale. 59 Partie III • Activités 2° Budget octroyé pour les projets « Divers » : Les projets repris sous la rubrique « divers » ne relèvent ni de l’égalité femmes-hommes, ni de l’interculturalité, ni de l’inclusion sociale. Un seul projet relève de cette catégorie et est soutenu à concurrence de 3% du budget total octroyé. RÉPARTITION BUDGÉTAIRE DES DOSSIERS SUBVENTIONNÉS Egalité entre les femmes et les hommes : 40% 37% Lutte contre les stéréotypes sexistes 35% Lutte contre les violences à l'égard des femmes 30% 25% 20% 15% Mixité et égalité des sexes dans l'enseignement 24% Promotion des études et de la recherche sur le genre 18% 15% Participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décision 10% Autres projets relevant de l'égalité femmes-hommes 5% 1% 2% 3% 0% Divers Projets cofinancés par le Fonds Social Européen La Direction de l’Egalité des Chances et le Fond Social Européen cofinancent des projets relatifs à l’égalité des chances sur des périodes de 3 ans. Initialement, huit projets devaient être cofinancés pour le triennum 20042006 sur base de la décision du Gouvernement du 17 décembre 2003. Suite au changement de législature de juin 2004, plusieurs dossiers ont été réétudiés : - Un dossier ayant changé d’objet, et sortant ainsi de nos compétences communautaires, a été transféré à la Commission communautaire française (Cocof) pour suivi éventuel65 ; - Cinq dossiers, portant sur des compétences régionales (formations) ont été transférés à la Région Wallonne66 ; Deux projets continuent à être cofinancés par la Direction de l’Egalité des Chances en 2005 et 2006 : 65 Formation des femmes au néerlandais, mené par l’asbl Interface 3. 66 Gender Consulting, menée ASBL L’encre bleue - Projet Ecrivains publics itinérants : Continuation d’un projet pilote de permanences d’écrivains publics visant à apporter l’aide intellectuelle et/ou matérielle nécessaire aux personnes âgées, handicapées moteurs, malvoyantes et à tout public peu scolarisé et peu familiarisé aux différents styles épistolaires afin de leur permettre de gérer leurs correspondances. par l’asbl Flora – Défis Vesdre, mené par la Ville de Verviers – Montant du cosubventionnement en 2006 : 32.000 euros Restart, mené par l’asbl Laboratoire d’Ergologie – Féminin PME, menée par l’asbl Form’Emploi. – Ecrivains publics du PAC de Liège. 67 ASBL Lire et Ecrire : Projet « l’Essentiel-Réflexe-Egalité », journal mensuel d’alphabétisation : Réseau d’associations d’alphabétisation pour jeunes et adultes, éditant notamment « L’Essentiel », journal pédagogique d’actualités générales et sociales. Ce mensuel s’adresse à un public que la presse écrite ne touche pas et réserve un espace important à la promotion de l’égalité des chances, particulièrement dans le domaine de l’emploi. Soit 91.366,60 euros sur l’exercice 2006 pour des projets Montant du cosubventionnement en 2006 : 59.366,60 euros relevant, a priori, de l’Education permanente en charge de la politique d’alphabétisation en Communauté française. 60 Ces deux projets cofinancés avec le FSE représentent encore près du tiers67 du budget total des subventions octroyées par la Direction de l’Egalité des Chances en 2006 et portent essentiellement sur des thématiques relatives à l’inclusion sociale. Partie III • Activités C. Travaux d’expertise et compétence d’avis L a Direction de l’Egalité des Chances est fréquemment interpellée pour remettre un avis d’expertise en matière d’égalité des femmes et des hommes et/ou de genre dans les matières relevant des compétences de la Communauté française. Le service est également interpellé pour participer et/ou collaborer à l’élaboration de différents programmes ou politiques, en tant qu’expert ou en tant que représentant de la Communauté française. Durant l’année 2006, les principaux travaux ont été réalisés sur les matières suivantes : Au niveau de la Communauté française : Conseil de l’Education et de la Formation Le Conseil de l’Education et de la Formation (CEF) est un organe consultatif qui rassemble vingt-huit organisations issues du monde de l’Enseignement et de la Formation professionnelle en Communauté française. Constitué de deux chambres distinctes, l’une de la formation et l’autre de l’enseignement ainsi que d’un Conseil réunissant ces dernières, le CEF permet non seulement le dialogue et l’échange entre ces deux mondes mais constitue aussi pour les francophones, Wallons et Bruxellois, un espace d’expression de leurs préoccupations communes. La Chambre de l’Enseignement est un lieu où se retrouvent l’ensemble des niveaux d’enseignement : de l’enseignement maternel à l’université et à l’enseignement de promotion sociale ; l’ensemble des acteurs de l’enseignement : étudiants, parents, pouvoirs organisateurs, syndicats d’enseignement, universités. La Chambre de la Formation est un lieu où se retrouvent les partenaires bruxellois et wallons de la formation continue, enseignement de promotion sociale, éducation permanente, opérateurs de formation professionnelle, opérateurs d’emploi et partenaires sociaux. Le Conseil de l’Education et de la Formation réunit l’ensemble des partenaires bruxellois et wallons de l’éducation et de la formation tout au long de la vie. Le CEF a été situé par le législateur au sein du Secrétariat Général de la Communauté française. Le décret qui le fonde68 lui a confié la mission de traiter tous les sujets qui concernent l’avenir de l’éducation et de la formation en établissant des liens entre ces deux mondes. En 2006, trois avis ont été remis : - Avis n° 94 : Un cadre des qualifications pour la CFWB – mars 2006 Avis n° 95 : Appropriation des savoirs fondamentaux - juin 2006 Avis n° 96 : Les compétences clés et l’éducation et la formation des groupes de personnes fragilisées novembre 2006 Depuis 2005, un membre de la Direction de l’Egalité des Chances est invité à participer aux travaux du CEF y représentant le Secrétariat Général. Par ses lectures attentives des projets d’avis, ses commentaires et suggestions émis durant les travaux, la Direction de l’Egalité des Chances met son expertise au service du CEF et contribue à la prise en compte de la dimension de genre au sein de celui-ci. 68 Décret du 12 juillet 1990 créant le Conseil de l’Education et de la Formation de la Communauté française (M.B. 19.10.1990) 61 Partie III • Activités Groupe permanent de suivi de la Convention internationale des droits de l’enfant La Direction de l’Egalité des Chances a intégré, en 2003, le Groupe permanent de suivi de la Convention internationale des droits de l’enfant (Groupe permanent CIDE) dont la coordination est assurée par l’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse. Après avoir élaboré et transmis, fin 2005, le Rapport du Gouvernement de la Communauté française au Parlement de la Communauté française relatif à l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant, rapport qui présentait notamment les actions menées par les services et administrations de la Communauté française de 2002 à 2004, le Groupe permanent a poursuivi ses travaux. La demande principale faite aux membres du Groupe permanent concernait cette année le recensement des activités réalisées au cours des années 2005 et 2006, et ce afin de les intégrer dans le Rapport quinquennal de la Belgique aux Nations Unies sur l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant. Ainsi, la Direction de l’Egalité des Chances a donné son apport à la contribution de la Communauté française dans le cadre du Rapport quinquennal en ce qui concerne principalement les articles 17, 19, 24, 28 et 29 de la Convention internationale des droits de l’enfant, c’est-à-dire portant sur : - la lutte contre les stéréotypes sexistes dans les médias la lutte contre toutes les formes de violence à l’égard des femmes la lutte contre les mutilations génitales féminines l’égalité entre garçons et filles dans le système éducatif Enquête sur la participation des enfants et des jeunes de 10 à 18 ans : Comité d’accompagnement Dans la logique de la Convention internationale des droits de l’enfant, l’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse se penche sur le droit des enfants à la participation, à travers le lancement d’une recherche sur la participation des jeunes en Communauté française. Il s’agit d’interroger un échantillon représentatif d’enfants et de jeunes de 10 à 18 ans sur leur expérience concrète en matière de participation aux décisions qui affectent leur existence. Intéressée par la thématique et soucieuse d’intégrer la dimension de genre dans la recherche, la Direction de l’Egalité des Chances a souhaité faire partie du comité d’accompagnement. La première réunion a eu lieu en octobre 2006, et a permis de finaliser le questionnaire qui sera adressé aux enfants et aux jeunes. La dimension de genre y a ainsi été intégrée. Une deuxième réunion ayant eu lieu en décembre 2006 a principalement permis à la Direction de l’Egalité des Chances d’informer les promoteurs en matière de féminisation du langage et de langage épicène. Comité d’accompagnement dans le cadre du projet de l’ASBL Gouvernance et Démocratie Conseils Depuis 2005, la Direction de l’Egalité des Chances participe au Comité d’accompagnement institué dans le cadre du projet de l’asbl Gouvernance et Démocratie Conseils. Cette asbl avait bénéficié, sur l’exercice 2005, d’une subvention d’un montant de 100.000 euros, dans le cadre des dépenses liées au « rayonnement, à la notoriété et à la promotion de la Communauté française ainsi que des valeurs démocratiques ». La subvention accordée a permis à l’asbl de redéployer le site Espace-citoyen.net ; site qui existe depuis plusieurs années déjà. L’objectif étant d’en faire un portail plus accessible, plus jeune et plus large. Le site touche dorénavant un public qui va de la fin du fondamental jusqu’à l’université. Relooké tant sur la forme que sur le fond, le site se présente comme le portail de la citoyenneté francophone, à destination des jeunes et des acteur-trice-s du monde associatif. Dans le cadre de la Fête de l’Internet, la nouvelle version du site a été présentée officiellement au public et à la presse le 22 mars 2006, à l’Atelier du web, espace public multimédia de la commune de Saint-Gilles. 62 Partie III • Activités L’asbl a mené à terme son projet, et les différentes réunions du Comité d’accompagnement ont permis à la représentante de la Direction de l’Egalité des Chances de suivre, au plus près, l’évolution du site dans un de ses trois axes prioritaires : celui de l’égalité entre filles et garçons, notamment en proposant des sujets de dossiers et de discussion à présenter sur le portail. Groupe de travail « Education à la publicité » du Conseil de l’Education aux Médias (CEM) A la demande du Secrétaire général Monsieur Henry INGBERG, le Conseil de l’Education aux Médias a mis sur pied, en 2005, un groupe de travail intitulé « Education à la publicité ». Son objectif est de proposer une alternative à la production de Media Smart69, en élaborant une brochure et des fiches réellement pédagogiques, portant sur l’éducation à la publicité. Destiné prioritairement aux enseignant-e-s, l’outil proposé comportera deux parties distinctes : une brochure de type théorique, utilisable dans les deux sections de l’enseignement (fondamental et secondaire) ; des fiches pratiques, permettant l’analyse de supports publicitaires, choisis par les enseignants eux-mêmes. Active dans la lutte contre les stéréotypes sexistes véhiculés par les médias, la Direction de l’Egalité des Chances a souhaité intégrer, dès la fin de l’année 2005, le groupe de travail. Pas moins de treize réunions de travail ont eu lieu en 2006 : type de support, format, style d’écriture… les propositions n’ont pas manqué et les deux rédacteurs désignés ont remis plusieurs fois leur ouvrage sur le métier. La contribution de la Direction de l’Egalité des Chances a permis d’intégrer : - dans la partie brochure : un bref état des lieux en matière de lutte contre les stéréotypes sexistes dans les médias et, partant, dans la publicité ; - au sein des fiches : une fiche d’analyse sur l’image des hommes et des femmes dans la publicité. La publication de l’outil est prévue pour le début de l’année 2007. Comité de pilotage permanent sur l’Alphabétisation des Adultes En 2005, la Région wallonne, la Commission communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale et la Communauté française concluaient un accord de coopération relatif à l’alphabétisation des adultes. Il instituait un Comité de pilotage permanent, dont fait partie la Direction de l’Egalité des Chances, et qui est composé de représentant-e-s des principales administrations et du réseau associatif concernés. 69 Réalisé par le Conseil de la Publicité et l’Union Belge des Annonceurs, l’outil Média Smart a été déconseillé par plusieurs organisations. Ainsi, dans sa circulaire n° 1169 du 24 juin 2006, la Ministre en charge de l’Enseignement obligatoire précise : « Le Conseil de l’Education aux Médias et l’Inspection pédagogique de l’enseignement fondamental ont analysé, à ma demande, ledit programme et m’ont communiqué leurs avis. Si la nécessité d’une éducation critique aux médias est soulignée, le programme tel qu’il est proposé ne répond pas à l’objectif annoncé par ses promoteurs. « Le Conseil de l’Education aux Médias déconseille fortement la diffusion et l’utilisation du programme Media Smart tel que présenté. Il souhaite attirer l’attention des institutions éducatives, enseignants et acteurs de l’éducation ainsi que le Gouvernement de la Communauté française et tient à marquer ses plus vives réserves quant à la promotion ou à la diffusion de ce programme dans sa forme et son contenu actuels auprès des établissements scolaires. Le Conseil confirme toutefois l’importance et la nécessité d’une éducation critique à la publicité dès l’enseignement fondamental. Cette éducation doit être intégrée dans une démarche globale d’éducation critique aux médias, partant des méthodes et concepts tels que définis par le CEM et approuvés par l’ensemble des acteurs de l’éducation en Communauté française. Il recommande aux autorités éducatives d’attirer l’attention sur les risques impliqués par l’usage de ce type de matériel qui se présente erronément comme “ pédagogique ”. » Les avis de l’Inspection pédagogique de l’enseignement fondamental organisé par la Communauté française et de l’Inspection générale de l’enseignement subventionné sont circonspects. L’essentiel des observations porte sur le fait que l’on n’ait pas associé les objectifs d’apprentissage cités pour chaque fiche aux compétences des socles de compétences. Par ailleurs, le programme ne viserait aucunement à développer l’esprit critique ; il pousserait essentiellement à acheter et à dépenser. Le « diplôme » « Tu es pub malin » tendrait à donner une sorte de caution à l’enfant. Comment, en effet, détecter effectivement son aptitude à faire des choix sur base des leçons proposées ? Le phénomène de l’enfant prescripteur risquerait dès lors de se renforcer : pourquoi encore écouter papa et maman ? » 63 Partie III • Activités Parmi ses missions, le Comité de pilotage s’est vu confier la réalisation d’un état des lieux annuel. Après plus d’une année de travail particulièrement dense – à cause notamment des problèmes de typologie et de méthodologie, d’une part, et des difficultés liées à la récolte des données d’autre part – le Comité a publié et présenté, en septembre 2006, l’« Etat des lieux de l’alphabétisation en Communauté française WallonieBruxelles. Premier exercice. Données 2004-2005 ». Ce premier état des lieux comporte plusieurs axes : - il amorce une réflexion sur les problèmes de méthodologie, - il brosse le paysage de l’alphabétisation en matière d’offre à partir des informations sectorielles fournies par les administrations et l’asbl Lire et Ecrire, - il analyse les besoins sur la base de différentes sources statistiques, - il rend compte d’expériences innovantes, - et, enfin, aborde aussi le volet international de l’action. Cette publication peut être téléchargée sur le site du Service de l’Education permanente : www.educperm.cfwb.be (rubrique Actualités). Indicateurs statistiques en matière d’enseignement en Communauté française En 2006, la Commission de pilotage70 a approuvé 21 indicateurs statistiques en matière d’enseignement en Communauté française. Il a été demandé à la Direction de l’Egalité des Chances de préciser les indicateurs pour lesquels, lorsque cette information n’apparait pas, il serait utile à l’avenir de distinguer les garçons des filles ou les hommes des femmes. Ces indicateurs ont fait l’objet d’une publication et sont accessibles sur le site Internet de la Commission de pilotage71. Questions de vieillissement à Bruxelles et en Wallonie 70 Le décret du 27 mars 2002 relatif au pilotage du système éducatif en Communauté française précise, dans son article 3, les missions de la Commission de pilotage, définies dans le respect de la liberté en matière de méthodes pédagogiques. La Commission est composée des inspecteurs de l’enseignement, d’experts en pédagogie, de représentants des pouvoirs organisateurs, des organisations syndicales et des organisations de parents d’élèves. Le Service général des Affaires pédagogiques et du Pilotage du réseau d’enseignement organisé par la Communauté française y est également représenté. 71 http://www.enseignement.be/ prof/dossiers/indicateurs/ index.asp 64 Depuis mars 2004, la Direction de l’Egalité des Chances s’est associée, à la demande du CGRI, aux travaux du groupe permanent de travail de suivi des questions de vieillissement dans le cadre multilatéral. Y participent également différents services de la CoCof, de la Communauté française et de la Région wallonne. Partie III • Activités Au niveau européen : Conseil de l’Europe La Direction représente la Communauté française au sein du Comité Directeur pour l’Egalité des Femmes et des Hommes (CDEG) : - Participation aux différentes réunions du Comité ; Coordination préparatoire et post des réunions avec les autres niveaux de pouvoir (Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, Région bruxelloise, Vlaamse gemeenschap) ; Apport d’expertise et/ou désignation d’expert-e-s belges francophones sur des matières spécifiques ; Etc. Aussi, en 2006, le Comité a organisé la 6e Conférence ministérielle européenne sur l’égalité entre les femmes et les hommes (Stockholm, juin 2006) sur le thème Droits de la personne humaine et défis économiques en Europe – l’égalité entre les femmes et les hommes. Les deux sous thèmes de la Conférence portaient sur : - L’égalité entre les femmes et les hommes, partie intégrante des droits de la personne humaine dans une société démocratique L’analyse de genre et l’intégration d’une perspective de genre dans le processus budgétaire : outils pour le développement économique En conclusions72, les ministres ont convenus de stratégies spécifiques pour réaliser l’égalité entre les femmes et les hommes, et encouragent les gouvernements et l’ensemble des institutions et groupes concernés à les mettre en œuvre. Ils demandent notamment au Comité des Ministres du Conseil de l’Europe d’évaluer activement les coûts (personnels, sociaux et économiques) de l’inégalité persistante entre les femmes et les hommes dans ses 46 Etats membres. Les ministres invitent également tous les Etats membres à utiliser pleinement des outils comme l’analyse de genre et les données ventilées par sexe lors de la planification, de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques nationales, et d’intégrer une perspective de genre dans le processus budgétaire afin d’assurer une égalité de facto entre les femmes et les hommes. Dans la Résolution, les ministres demandent également instamment aux Etats membres de signer et de ratifier la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains. Elle les engage en outre à soutenir la Campagne du Conseil pour combattre la violence contre les femmes, y compris la violence domestique, et à y prendre une part active. La Conférence se proposait principalement de faire prendre conscience aux intéressés que l’absence d’égalité entre les femmes et les hommes entraîne des coûts personnels, sociaux et économiques nettement supérieurs à ceux de la mise en œuvre des stratégies et outils requis pour réaliser l’égalité de facto entre les femmes et les hommes. Elle entendait faire passer le message selon lequel l’égalité entre les femmes et les hommes est un critère fondamental de la démocratie et une condition préalable au développement économique. D’autre part, trois projets de recommandation sont actuellement en cours de préparation au sein du CDEG : - Projet de recommandation sur l’approche intégrée de l’égalité entre les femmes et les hommes dans l’éducation (en partenariat avec le Comité directeur pour l’Education) Projet de recommandation sur les normes et mécanismes d’égalité entre les femmes et les hommes Projet de recommandation sur le rôle des femmes et des hommes dans la prévention et la résolution des conflits et la consolidation de la paix 72 Cf. Communiqué de presse du Conseil de l’Europe du 9 juin 2006. 65 Partie III • Activités Initiative communautaire Interreg III L’égalité des chances entre les femmes et les hommes et le développement durable constituent deux axes à intégrer dans les projets européens Interreg III. Ces projets abordent essentiellement des compétences régionales (tourisme, économie, formation, etc.). Depuis 2002, la Direction de l’Egalité des Chances émet des avis égalité des chances sur ces projets, faute de structure administrative compétente au niveau de la Région. A partir de 2006, à l’initiative de la Direction de l’Egalité des Chances, la remise des avis égalité des chances est confiée à la Région wallonne, dans la mesure où elle dispose depuis d’une administration ad hoc et d’une équipe égalité des chances au sein du cabinet de la Ministre wallonne en charge de la Santé, de l’Action sociale et de l’Egalité des Chances. Au niveau international : Nations Unies Conférence internationale sur les femmes (Pékin) : - Préparation des travaux en vue de la 50ième session de la Commission sur le Statut de la femme (CSW) des Nations Unies (session spéciale Pékin+10) qui s’est tenue à New York du 27 février au 10 mars 2006 dans le cadre du suivi de la Conférence internationale sur les femmes qui s’est tenue à Pékin en 1995. - Préparation du rapport du Gouvernement de la Communauté française au Parlement de la Communauté française sur l’évaluation de la politique gouvernementale d’égalité entre les femmes et les hommes dans le cadre du suivi des résolutions de Pékin (septembre 2005 – septembre 2006). Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) : - Préparation du rapport périodique de la Belgique relatif à l‘application de la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, ainsi qu’à son protocole facultatif. Commissions mixtes Wallonie/ Bruxelles : Chili L’égalité des chances est un des trois secteurs prioritaires identifiés par Wallonie-Bruxelles pour le programme bilatéral 2007-2009 avec le Chili. Dans sa proposition, le SERNAM73 sollicite l’assistance technique d’institutions publiques et privées de Wallonie-Bruxelles dans trois domaines : 1. l’articulation entre l’Etat et la société civile, plus particulièrement les relations entre le SERNAM et les organisations de femmes dans la perspective de l’élaboration d’un agenda commun sur la thématique de la participation politique des femmes ; 2. la mise en place d’un système de protection des victimes de violences intrafamiliales ; 3. le développement de compétences orientées vers le transfert de modèles d’intervention en matière de politiques de genre. 73 66 Servicio Nacional de la Mujer. Après examen de la proposition du SERNAM et consultation des Administrations sectorielles et de centres d’expertise de Wallonie-Bruxelles en matière d’égalité des chances, l’entité Wallonie-Bruxelles a formulé une Partie III • Activités contre-proposition tenant compte à la fois des spécificités de l’expertise de Wallonie-Bruxelles et des moyens budgétaires disponibles. Wallonie-Bruxelles a également montré son intérêt dans le développement d’une collaboration avec le SERNAM sur une autre thématique liée à l’égalité des chances, particulièrement importante en termes de prévention : les droits sexuels et reproductifs des femmes. Une proposition en ce sens, portée par l’Université des Femmes, a été soumise au SERNAM et est soutenue par Wallonie-Bruxelles et la Direction de l’Egalité des Chances en ce qu’elle s’inscrit directement dans ses priorités sectorielles actuelles et vise une recherche/action potentiellement très porteuse : « Droits sexuels et reproductifs : quelle éducation sexuelle et affective des adolescentes à l’aube de ce troisième millénaire ? » Ce projet, se déroulant en trois phases, est financé, en ce qui concerne la phase 1 « Recherche et élaboration d’un outil en matière de droits reproductifs et sexuels dans le cadre de la coopération bilatérale avec le Chili », sur les crédits de la Direction de l’Egalité des Chances qui assure également le suivi et l’organisation des Comités d’accompagnement de la recherche. Jura (Suisse) Dans le cadre de la IXème Session de la Commission mixte permanente, chargée de l’application de l’Accord de coopération conclu entre la République et Canton du Jura et la Communauté française de Belgique, et suite à une première rencontre organisée en novembre 2004, la Direction de l’Egalité des Chances et la Délégation du Jura avaient convenu de l’organisation de deux missions d’expert-e-s en vue de définir les modalités d’action concrète communes. En février 2005 s’est déroulée la première de ces missions, avec la visite, en Belgique, de la délégation du Jura ; en faisaient partie : la cheffe du Bureau de l’Egalité du Jura, son adjointe, et une conseillère en création d’entreprises, responsable de Creapole (centre de ressources pour la création d’entreprises). Suite à cette première mission, une première action concrète a pu être menée : la transposition, dans le Jura, d’une campagne de sensibilisation des jeunes à la violence dans les relations amoureuses. Cette campagne intitulée « Je t’aime, la violence nuit gravement à l’amour », a été réalisée par la Direction de l’Egalité des Chances du Ministère de la Communauté française en novembre 2004. Elle a été adaptée dans son contenu (adresses de contacts, langage épicène, etc.) par le Bureau de l’Egalité du Jura à qui les fichiers nécessaires à la reproduction graphique ont été communiqués. A cette fin, un contrat de licence de droits d’auteurs a été signé entre les deux parties. 3000 exemplaires de la version jurassienne de la brochure, ainsi que 100 affiches et 5000 autocollants ont ainsi été distribués en 2006 aux 15-18 ans dans les écoles du Jura, via une quinzaine de médiateur-trice-s informé-e-s sur la campagne. D’autre part, le Bureau de l’Egalité de Genève a également été intéressé par l’utilisation du titre de la campagne. Un accord a été donné par la Communauté française en ce sens. En mai 2006 a eu lieu la 2ème mission programmée à ce stade74 ; elle a permis à la Direction de l’Egalité des Chances de rencontrer, d’une part, une série d’acteur-trice-s institutionnel-le-s dans le Jura, et de repérer, d’autre part, les actions susceptibles d’être transposées, après adaptation, sur le territoire de la Communauté française. Ainsi, la délégation belge a été particulièrement intéressée par deux projets : L’Ecole de l’égalité, et la journée « Osons tous les métiers ». La Direction de l’Egalité des Chances se penchera dès lors sur les possibilités de transposer, à partir de l’année 2007, un de ces deux projets, voire les deux, sur le territoire de la Communauté française. 74 Aussi, en novembre 2006, le salon « Etudes et Professions » de Bruxelles, organisé par le Service d’Information sur les Etudes et les Professions (SIEP), a été l’occasion de présenter l’exposition de photos « Ne limite pas ton choix, ose tous les métiers ! » prêtée par le Bureau de l’Egalité du Jura. Cette exposition vise à montrer aux garçons et aux filles la diversité des choix professionnels. Alexandra Adriaenssens, directrice chargée de mission, et Catherine Gigante, attachée, représentaient la Direction de l’Egalité des Chances. 67 Partie III • Activités Québec Échanges de bonnes pratiques et développement de partenariats en matière de prévention des violences dans les relations amoureuses des jeunes Le volet « Egalité femmes-hommes » du Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale prévoit que : « L’échange de bonnes pratiques en matière de prévention de la violence en milieu scolaire sera envisagé dans le cadre des accords bilatéraux de coopération (par exemple avec le Québec) ». En effet, le Québec s’est attelé depuis de nombreuses années à fournir une réponse adaptée au fléau que constitue la violence conjugale, tant au niveau législatif, qu’au niveau des initiatives mises en place par le monde associatif suivies par celles des pouvoirs publics. Afin d’évaluer au mieux les différents partenariats possibles au Québec, la Direction de l’Egalité des Chances a envoyé deux de ses membres à participer au Colloque international « Violences faites aux femmes : réponses sociales plurielles », organisé par le consortium Résovi (les Réponses Sociales à la Violence envers les femmes). Ce colloque a regroupé des chercheur-e-s, intervenant-e-s, décideur-e-s politiques et étudiant-e-s provenant de différents pays les 22, 23 et 24 octobre 2006 à Montréal (Québec), Canada et constitué un moment privilégié pour échanger des connaissances, des expériences et des réflexions sur la problématique des violences envers les femmes et des réponses sociales qui y sont apportées. Des partenaires associatifs de la Communauté française et de la Région wallonne ont également participé au colloque. A l’issue du colloque, plusieurs rencontres avec les institutions publiques locales et des personnalités du monde académique ont été effectuées à Montréal et à Québec afin de réaliser des échanges de bonnes pratiques et de développer d’éventuels partenariats : - le Secrétariat à la Condition féminine, - le Ministère de la Santé et des Services sociaux et le Ministère de l’Education, - l’Université de Laval. Perspectives Les échanges de bonnes pratiques déjà entamés sur place se sont poursuivis par courriel au retour en Belgique. La Direction de l’Egalité des Chances souhaiterait les approfondir sur deux thématiques précises : - - Santé et violence : réalisation d’une étude établissant le mauvais état de santé des femmes impliquées dans un processus de violence par rapport à la santé des femmes en général afin d’impliquer les services de promotion et de prévention de la Santé en Communauté française dans la prise en charge de la prévention de la violence dans le couple, Violence et Médias : adaptation du site web québécois « trousse d’information sur la violence conjugale destinée aux médias » www.inspq.qc.ca/violenceconjugale pour la Communauté française. De manière plus concrète, la Direction porte son attention sur les projets suivants : - Formation des milieux éducatif et extra scolaire à la sensibilisation à la violence entre partenaires au regard de l’expérience canadienne Site Web de sensibilisation et de prévention à la violence dans la relation amoureuse auprès des jeunes : création d’un site permanent de prévention de la violence auprès des jeunes. Le Québec dispose de plusieurs sites dont www.aimersansviolences.com et http://www.teljeunes.com. Au retour de sa mission, la Direction de l’Egalité des Chances s’est concertée avec les différentes associations partenaires afin de préciser sa volonté de rentrer un projet dans le cadre de la prochaine commission mixte. Ainsi, un projet portant sur la question de la prévention et de la sensibilisation des jeunes dans les relations amoureuses des jeunes (thème prioritaire pour le gouvernement actuel en CF) à travers la formation des intervenants a été soumis au CGRI. 68 Partie III • Activités D. C o o r d i n a t i o n p o u r l ’ é g a l i t é d e s c h a n c e s P our rappel, la Coordination pour l’égalité des chances, présidée par la Direction de l’Egalité des Chances qui en assure également le secrétariat, a été instituée par arrêté en avril 2002.75 Elle a effectivement été mise en place et a débuté ses travaux en février 2003. La Coordination pour l’égalité des chances est composée initialement76 : - - de deux agent-e-s par Administration générale du Ministère de la Communauté française, désigné-e-s sur base volontaire par la ou le Fonctionnaire général(e) concerné(e); de deux agent-e-s pour chacun des organismes d’intérêt public visés à l’article 1er du présent arrêté, désigné-e-s sur base volontaire par la ou le Fonctionnaire dirigeant(e) compétent(e) en matière de personnel de l’organisme; de deux agent-e-s de la ou du Secrétaire général(e) du Ministère de la Communauté française, désignée-s sur base volontaire par la ou le Secrétaire général(e) du Ministère de la Communauté française. 75 Cf. Arrêté du Gouvernement du 18 avril 2002 instituant une Coordination pour l’égalité des chances commune au Ministère de la Communauté française et L’arrêté du 3 décembre 2003 modifiant l’arrêté du Gouvernement de la Communauté française du 18 avril 2002 instaure une suppléance : « Chaque membre effectif a un(e) suppléant(e) qui la/le remplace en cas d’absence ». aux organismes d’intérêt public La Coordination a pour missions de : 76 Idem. 77 Pour de plus amples - formuler des avis sur toutes questions afférentes à l’égalité des chances, d’initiative ou à la demande de tout membre du Gouvernement de la Communauté française. de la Communauté française (MB 07.05.2002) informations sur ces travaux : se rapporter au point III. A. 6. - d’élaborer un plan de promotion de l’égalité des chances comprenant deux volets : Mise en place d’un système interne et cohérent de - Premier volet : Etat des lieux pour chacune des compétences dévolues à la Communauté française Second volet : Liste de propositions d’actions destinées à promouvoir l’égalité des chances dans le cadre de chacune des compétences de la Communauté française. Le Plan de promotion de l’égalité des chances a été finalisé et présenté au Ministre ayant l’Egalité des Chances dans ses attributions fin février 2004. Le Plan a également été représenté à la nouvelle Ministre en charge de cette compétence en août 2004. Celle-ci a marqué son soutien au travail réalisé par la Coordination pour l’égalité des chances. La Coordination a également présenté son avis n°1 du 22 juin 2004 sur la diffusion des travaux de la Coordination. Celui-ci était accompagné d’une proposition de modification de l’arrêté du Gouvernement du 18 avril 2002 dans le but de garantir au Plan de promotion une large diffusion. statistiques désagrégées par sexe, en page 47 de ce présent rapport. 78 Pour ce faire, le secrétariat de la Coordination a élaboré un « Modèle de présentation critique des statistiques disponibles en CF » en s’inspirant des travaux réalisés par le fédéral en 1997 (Direction de l’Egalité des Chances du Ministère de Le Plan de promotion de l’égalité des chances a été amplement diffusé en novembre 2005 (Administrations générales, fonctionnaires généraux, Parlement, Comité d’avis, associations concernées, etc.…). l’Emploi et du Travail) et publiés dans le document : (In)visibilité des femmes dans les statistiques belges, Rapport à Depuis septembre 2004, la Coordination travaille sur la question des indicateurs statistiques relatifs à l’égalité hommes-femmes et sur la pratique de la récolte systématique des données en Communauté française.77 Madame Miet Smet, Ministre de l’Emploi et du travail, chargée de la Politique d’égalité des chances entre hommes et La première étape du travail réalisé par la Coordination a consisté en la rédaction, sur base d’une compilation des informations transmises par les différents services qui la composent, d’un état des lieux des types de données statistiques disponibles en Communauté française78. Cet état des lieux a ensuite été confié à l’équipe de recherche SEIN/UHasselt79 en vue de réaliser une étude de faisabilité portant sur la mise en place d’un système interne et cohérent de statistiques désagrégées par sexe dans les domaines relevant des compétences de la Communauté française. femmes, Ada Garcia (UCL), Mieke Van Haegendoren (LUC), janvier 1997. 79 Instituut voor gedragwetenschappen, Université de Hasselt. 69 Partie III • Activités Ainsi, une analyse approfondie de l’état des lieux a été effectuée : 1° au regard des exigences et obligations internationales de la Communauté française en la matière 2° au regard des compétences particulières de la Communauté française Suite à la présentation du rapport final de cette étude de faisabilité, un groupe de travail a été mis sur pied au sein de la Coordination en vue de préparer l’avis relatif à la mise en place d’un système interne et cohérent de statistiques désagrégées par sexe dans les domaines relevant des compétences de la Communauté française. Ce groupe de travail a rédigé le projet d’avis n°2 de la Coordination pour l’égalité des Chances relatif à la « Mise en place d’un système interne et cohérent de statistiques désagrégées par sexe dans les domaines relevant des compétences de la Communauté française ». L’avis n°2 a été remis à la Ministre-Présidente ayant l’égalité dans ses attributions le 24 janvier 2007. 70 Partie III • Activités E. Un lieu de ressources et de soutien Les contacts La Direction de l’Egalité des Chances, grâce à son réseau de correspondant-e-s et à sa politique d’échanges de documents, ainsi qu’au travers de ses mandats officiels, veille à favoriser les contacts entre institutions, associations et/ou personnes poursuivant des objectifs similaires. Ainsi, de nombreux partenaires privés, institutionnels ou associatifs, tant de la Communauté française que de la Belgique, de l’Europe ou du milieu international ou de la Francophonie, consultent le service à différentes fins : recherche de documentation, identification des collaborations institutionnelles adéquates, aide à la définition de projets, recherche de partenariats et coréalisation de projets. Afin de diffuser au mieux ses activités, le service tient à jour ses différentes bases de données telles que associations d’éducation permanente, associations de femmes, centres culturels, associations de terrain travaillant sur la question des violences à l’égard des femmes, centres locaux de promotion à la santé, coordinatrices provinciales, maisons médicales et centres de santé intégrés, planning familiaux, associations gayes et lesbiennes, etc. ; ainsi que ses bases de données de contacts « officiels » (Administrations et Direction générales du Ministère de la Communauté française, Fonctionnaires généraux du Ministère de la Communauté française, Ministres, Parlementaires, etc.). Enfin, l’équipe alimente de manière continue ses tableaux de stocks de brochures : « Femmes/Hommes dans le monde », « Ensemble… Offrons un avenir à l’égalité », « Je t’aime… La violence nuit gravement à l’amour », « Valoriser l’égalité femmes-hommes, l’interculturalité et l’inclusion sociale », etc. Le centre de documentation Le service a mis sur pied et structuré un centre de documentation constituant une référence en termes de ressources documentaires spécifiques à disposition du public. De nombreux étudiants s’adressent à la Direction afin d’obtenir de l’aide en matière de recherche en vue de réaliser leurs travaux de fin d’études. Ceux-ci reçoivent la documentation souhaitée sur simple demande. Plus d’une centaine de personnes ont pu être aidées dans ce cadre par la constitution de dossiers spécialement établis à leur attention. Toutefois, vu l’absence de documentaliste au sein du service depuis trois ans, si la demande est un peu plus complexe, ces étudiants sont invités à prendre rendez-vous avec un des membres du service afin d’aiguiller la recherche. Ils ont également accès à diverses informations disponibles sur le site Internet du service. 71 Partie III • Activités L’agenda du 8 mars Le 8 mars est la Journée internationale des femmes. Pour cette occasion, la Direction de l’Egalité des Chances réalise chaque année un agenda des manifestations organisées autour de cette journée en Communauté française. Ainsi, l’ensemble des associations actives sur le terrain ont l’occasion de voir relayées et diffusées (en versions informatique et imprimés) les informations relatives aux activités qu’elles organisent. Les diffusions d’informations par Mailings Livres, articles, brochures, informations sur des recherches, courants d’idées, rapports, appels d’offres, offres d’emploi, tant de documents régulièrement diffusés par la Direction de l’Egalité des Chances. Le service aide également des associations à la diffusion de leurs travaux et réflexions. Ainsi, en 2006, outre la diffusion ponctuelle d’annonces de manifestations diverses, les diffusions suivantes ont été réalisées : Mailings : Janvier 2006 - Diffusion du formulaire relatif à la préparation de l’Agenda des activités du 08 mars 2006 édité par la Direction de l’Egalité des Chances. Février 2006 - Diffusion de l’Agenda des Activités du 08 mars 2006 édité par la Direction de l’Egalité des Chances Mars 2006 - Diffusion des formulaires d’évaluation de la campagne de sensibilisation et de prévention « Je t’aime… La violence nuit gravement à l’amour ». Diffusion du Rapport d’Activités 2005 de la Direction de l’Egalité des Chances Diffusion d’informations relatives à la parution de l’Agenda des activités du 08 mars 2006 édité par la Direction de l’Egalité des Chances (versions informatique et papier disponibles) (+ envoi par mailing via @) Mai 2006 - Seconde diffusion pour rappel des formulaires d’évaluation de la campagne de sensibilisation et de prévention « Je t’aime… La violence nuit gravement à l’amour ». Octobre 2006 - 72 Diffusion du Répertoire des Ressources pédagogiques disponibles en Communauté française « Valoriser l’égalité femmes-hommes, l’interculturalité et l’inclusion sociale » édité par la Direction de l’Egalité des Chances Partie III • Activités Soutien aux diffusions des associations partenaires : Février 2006 - Invitation à la Journée Carton Rose : une journée pour mettre le sexisme hors-jeu du 11 mars 2006 dans le cadre de la campagne « Sexisme, résistons aux préjugés » et des activités de la Journée Internationale des femmes du 08 mars 2006 – Vie Féminine Mai 2006 - Invitation à la Remise du Prix de l’Université des Femmes 2006 – Université des Femmes Juillet 2006 - Diffusion du CD-ROM : Le Kit de l’espoir de la Fondation Scelles – ASBL City & Shelter Septembre 2006 - Diffusion des informations relatives aux Journées de Mariemont des 30 septembre et 1er octobre 2006 consacrées aux Femmes de Mariemont – Service des Relations Publiques du Musée Royal de Mariemont Diffusion des informations relatives au lancement du Prix de l’Université des Femmes 2007 – Université des Femmes Diffusion du triptyque de présentation des soirées de réflexion autour du thème « Famille, Couple et Société » - CEFA (Centre d’Education à la Famille et à l’Amour) Les plaintes, demandes d’information et de documentation : 1° Les plaintes et demandes d’information : Depuis 2005, la Direction de l’Egalité des Chances répertorie de manière précise et systématique toutes les plaintes et les demandes d’informations qu’elle reçoit. En 2006, La Direction de l’Egalité des Chances a traité pas moins de 97 demandes : 62 plaintes et 35 demandes d’informations. En 2005, la Direction avait recensé 69 demandes : 34 plaintes et 35 demandes d’informations. ÉVOLUTION DU NOMBRE DE PLAINTES ET DE DEMANDES D’INFORMATIONS 70 60 50 40 30 20 10 0 62 2005 2006 35 34 Plaintes 35 Demandes d'informations 73 Partie III • Activités Les plaintes et demandes d’informations parviennent à la Direction de l’Egalité des Chances via quatre canaux de communication. Le service a reçu, en 2006, outre les demandes de publications du service, 25 appels téléphoniques, 66 courriers électroniques, 3 courriers postaux et 3 fax. NOMBRE DE PLAINTES ET DE DEMANDES D'INFORMATIONS 3% 3% 26% Appels téléphoniques Courriers électroniques Courriers postaux Fax 68% Sexe du plaignant / demandeur d’informations : Sur 97 demandes, 37 émanaient de femmes contre 58 d’hommes. Pour 2 des contacts, le sexe n’a pu être identifié. SEXE DU PLAIGNANT / DEMANDEUR D’INFORMATIONS 70 60 50 40 Hommes 38 Femmes 30 20 20 10 24 0 Plaintes 13 Demandes d'informations Traitement des plaintes et des demandes d’informations : La Direction n’ayant aucune compétence juridique en matière d’égalité ; selon le motif chaque plainte est réorientée vers : 74 le Centre pour l’Egalité des Chances et la Lutte contre le racisme l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes un autre service du Ministère de la Communauté française tel le Service du Médiateur tout autre organisme (fédéral, régional, etc.) Partie III • Activités En 2006, sur 62 plaintes, 52 ont été renvoyées au Centre pour l’Egalité des Chances et la Lutte contre le racisme, 5 ont été renvoyées à l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, 2 vers un autre service du Ministère de la Communauté française et 3 vers un autre organisme. RÉORIENTATION DES PLAINTES 3% 5% 8% Interlocuteur orienté vers le Centre pour l'Egalité des Chances et la Lutte contre le racisme Interlocuteur orienté vers l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes Interlocuteur orienté vers un autre service du Ministère de la Communauté franai se Interlocuteur orienté vers un autre organisme 84% Sur les 35 demandes d’informations, 7 ont été traitées directement par la Direction de l’Egalité des Chances, 20 d’entre elles ont été renvoyées au Centre pour l’Egalité des Chances et la lutte contre le racisme, 1 à l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, 3 vers un autre service du Ministère de la Communauté française et 4 vers un autre organisme. TRAITEMENT DES DEMANDES D’INFORMATIONS 11% 20% 9% La Direction de l'Egalité des Chances est compétente en la matière Interlocuteur orienté vers le Centre pour l'égalité des Chances et la lutte contre le racisme 3% Interlocuteur orienté vers l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes Interlocuteur orienté vers un autre service du Ministère de la Communauté française 57% Interlocuteur orienté vers un organisme extérieur 75 Partie III • Activités Motifs des plaintes et des demandes d’informations : Les plaintes réceptionnées à la Direction de l’Egalité des Chances traitent de thématiques variées. En 2006, tout comme en 2005, on retrouve le plus souvent des cas de discrimination raciale et des cas de discrimination à l’emploi liés au sexe et à l’âge. EVOLUTION DES TYPES DE PLAINTES SELON LEUR MOTIF 33 35 Discrimination à l'emploi 30 25 20 20 18 15 Autres 11 8 10 Discrimination basée sur une prétendue race 6 5 0 2005 34 plaintes 2006 62 plaintes Les autres plaintes portent en général sur les discriminations liées à l’âge, la religion, la mobilité réduite, l’enseignement, la violence, la famille, le chômage et le harcèlement moral. 2006: RÉPARTITION DES PLAINTES SELON LES TYPES DE DISCRIMINATION 29% 18% Discrimination à l'emploi Discrimination basée sur une prétendue "race" Autres 53% Enfin, l’objet des demandes d’informations qui revient le plus souvent est la demande de coordonnées d’associations diverses (associations de femmes, associations pour hommes violents, associations qui traitent des cas de mariages forcés,…). La mixité dans l’enseignement, la situation de la femme en Belgique et à l’étranger, l’homoparentalité, … ont également été souvent abordés. 76 Partie III • Activités 2° Les demandes de publication : En outre, les demandes de publications relatives aux campagnes de la Direction effectuées par courriel s’élèvent, en 2006, à 449, réparties comme suit : - Brochure : « Je t’aime… La violence nuit gravement à l’amour » : 152 Cahier pédagogique « Femmes/Hommes dans le monde » : 77 Brochure « Ensemble… Offrons un avenir à l’égalité » : 49 « Valoriser l’égalité femmes-hommes, l’interculturalité et l’inclusion sociale » Répertoire des ressources pédagogiques disponibles en CF à disposition des enseignants : 135 Actes du colloque : « Mariage choisi, mariage subi… Quels enjeux pour les jeunes » : 36 RÉPARTITION DES DEMANDES DE PUBLICATIONS 8% 34% 30% 11% 17% 77 Partie III • Activités Le site Internet de la Direction de l’Egalité des Chances En 2003, le site de la Direction de l’Egalité des Chances a été complètement refondé (nouvelle présentation, nouvelle structure, développement du contenu). L’année 2004 a permis de tester les fonctionnalités du site et d’entrer dans une « routine » de son utilisation. Depuis 2005, les membres de la Direction de l’Egalité des Chances se préoccupent de plus en plus du confort de leurs internautes. Chacun, au fur et à mesure des mises à jour, essaie de rendre le site web de plus en plus clair, complet et pertinent. Ainsi, si le site présente toujours le service et les différentes campagnes menées, les documents disponibles au Centre de documentation, les différentes actualités en matière d’égalité des chances, le résultat des principales études financées et permet de télécharger un grand nombre de documents (brochures, affiches, etc.), la Direction de l’Egalité des Chances est désireuse d’en connaître plus sur son public afin de lui proposer le meilleur service possible. Les informations sont toujours accessibles par thématique (enseignement, participation à la prise de décision politique, lutte contre la violence, alphabétisation, etc.) et renvoie à une sélection de liens pour chaque matière. http://www.egalite.cfwb.be - [email protected] 78 Partie III • Activités Statistiques de fréquentation du site www.egalite.cfwb.be Nombre de visites Visite = espace de 30 minutes pendant lequel, à partir d’une même adresse IP, on constate une incursion dans les pages d’un site web. En 2006, le site de la Direction de l’Egalité des Chances a fait l’objet d’en moyenne 8 782 visites par mois ou en moyenne 288 visites par jour pour un total de 105 390 visites réparties comme suit : Mois Nombre de visites par mois EVOLUTION DU NOMBRE DE VISITES PAR MOIS 14000 J F M A M J J A S O N D 9 803 8 511 11 980 9 510 10 556 7 516 4 965 4 727 6 463 12 228 10 882 8 249 12000 10000 8000 6000 4000 2000 0 J F M A M J J A S O N D Nombre de visiteurs En 2006, le site de la Direction de l’Egalité des Chances a reçu en moyenne 8 315 visiteurs par mois ou 273 visiteurs par jour pour un total de 99 780 visiteurs répartis comme suit : Mois Nombre de visiteurs par mois EVOLUTION DU NOMBRE DE VISITEURS PAR MOIS 14000 J F M A M J J A S O N D 9 029 7 953 11 175 8 907 9 946 7 019 4 744 4 532 6 138 11 715 10 752 8 050 12000 10000 8000 6000 4000 2000 0 J F M A M J J A S O N D 79 Partie III • Activités Top 20 des documents les plus téléchargés Les 20 documents les plus téléchargés en 2006 étaient les suivants : N° Dénomination du document téléchargé 1 2 Manuel pédagogique « Femmes/Hommes dans le monde » Répertoire des ressources pédagogiques disponibles en Communauté française « Valoriser l’égalité femmes-hommes, l’interculturalité et l’inclusion sociale » Femmes / Hommes en Wallonie – Portrait statistique 2005 Rapport d’Activités 2005 de la Direction de l’Egalité des Chances Rapport de l’étude « Le mariage un choix pour la vie. Une enquête sur les aspirations et attentes des jeunes envers le mariage » Actes du colloque « Mariage choisi, mariage subi : quels enjeux pour les jeunes » organisé par la Direction de l’Egalité des Chances et le Service de la Recherche du Ministère de la Communauté française Brochure « Ensemble… Offrons un avenir à l’Egalité » Affiche « Femmes/Hommes dans le monde » Brochure « Je t’aime… La violence nuit gravement à l’amour » Rapport d’activités 2004 de la Direction de l’Egalité des Chances Présentation du mémoire « Les petites filles en représentation » - Nathalie Dresse – Université de Liège Rapport final de l’Etude Newtonia Brochure « Violences dans les relations amoureuses » (2002) Rapport du Gouvernement de la Communauté française consécutif au décret du 19 décembre 2002 portant suivi des résolutions de la conférence des Nations-Unies sur les femmes à Pékin (Septembre 1999 – Septembre 2002) Brochure relative au congrès international francophone sur l’agression sexuelle : « L’articulation des pratiques », Bruxelles, du 07 au 09 mai 2003 Brochure « Clés pour le travail à temps partiel »2 645 305 Rapport du Gouvernement de la Communauté française consécutif au décret du 19 décembre 2002 portant suivi des résolutions de la conférence des Nations-Unies sur les femmes à Pékin (Septembre 2002 – Septembre 2003) Présentation du mémoire « Femmes de la décadence – La « décadanse » des femmes. Aperçu de la vision de la femme par les artistes de la fin du XIXè siècle », Christel Derydt, Université de Liège. Rapport d’activités 2003 de la Direction de l’Egalité des Chances Actes de la conférence du Conseil de l’Europe « L’approche intégrée de l’égalité : une chance pour le 21ème siècle ». Athènes, 16-18 septembre 1999 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 80 Nombre de téléchargements Nombre de visites sans téléchargement 14 480 7 363 1 952 703 7 348 6 539 6 183 708 603 666 5 693 2 466 4 937 4 820 4 116 3 297 3 268 726 504 1 743 626 1 653 3 045 2 963 2 960 355 1 704 431 2 712 1 523 2 645 2 629 305 413 2 596 1 266 2 589 2 554 368 131 Partie III • Activités La lettre d’informations de la Direction de l’égalité des Chances Depuis septembre 2006, la Direction de l’Egalité des Chances envoie une newsletter mensuelle. Celle-ci présente chaque mois les évènements (festivals, conférences, débats, remises de prix, etc.), publications (livres, outils pédagogiques, brochures, etc.) et animations ou formations soutenus, financièrement ou non, par nos services dans le cadre de l’égalité entre les femmes et les hommes en Communauté française. En décembre 2006, près de 1600 personnes sont inscrites dans la base de données on-line du site www.egalite.cfwb.be et reçoivent la « newsletter » de la Direction de l’Egalité des Chances. 81 Partie IV Annexes 82 1. Activités de la Direction de l’Egalité des Chances – 2006 : entrées et sorties . . . . . . . . . . . . . . . . . .84 2. Demandes de soutien financier non subventionnées par la Direction de l’Egalité des Chances (exercice 2006) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 3. Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale, tel qu’adopté par le Gouvernement le 25 février 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 4. Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale révisé, tel qu’adopté par le Gouvernement en novembre 2006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 83 Partie IV • Annexes Annexe 1 > Activités de la Direction de l’Egalité des Chances – 2006 Entrées et Sorties La Direction de l’Egalité des Chances reçoit un nombre important de courriers de tous types et toutes origines. Le secrétariat du service répertorie chaque courrier dans un fichier File Maker Pro avant de le dispatcher ou de le traiter. Ce fichier constitue ainsi un véritable outil de recherche, rapide et efficace, permettant de retrouver facilement n’importe quel courrier entrant ou sortant. I. Nombre d’entrées : 804 1. Notes émanant des cabinets : environ 142 - Demandes d’avis sur les dossiers de demande de subvention : Octroi / refus de subvention : 18 48 2. Invitations : environ 76 - Interreg : Réunion des Services du Secrétariat général : Réunions du CDEG : Réunions du Comité de rédaction de la « Plume du Coq » Réunions « Education à la publicité » du CEM Réunion du Conseil de l’Education et de la Formation 3. Demandes de subvention introduites directement par les associations : 4. Demandes de diffusion de documents ou d’informations : 84 2 7 2 2 5 22 33 2 5. Factures/déclarations de créance : 61 6. Candidatures spontanées : 24 7. Pièces justificatives : 24 8. Avis juridiques sur projets d’arrêtés de subvention : 48 Partie IV • Annexes II. Nombre de sorties : 623 1. Notes de la Direction aux Cabinets : environ 111 - Notes d’informations ou de transmis : Avis et proposition de la Direction sur les dossiers de subvention : 3 82 2. Demandes de paiement de factures/déclarations de créance : 61 3. Demandes de liquidation de subventions : 24 4. Avis de non participation à une réunion ou une manifestation: 5. Divers avis remis au CGRI : 2 16 6. Demandes de mission : 5 7. Transmissions des rapports de mission : 6 8. Courriers relatifs aux Comités d’accompagnement mis sur pied par la DEC : - Evaluation de la campagne violence : Etude sur l’intégration par les jeunes des stéréotypes sexistes véhiculés par les médias: Fondation Françoise Dolto (dossier de subvention) Groupe Santé Josaphat (dossier de subvention) Répertoire des ressources pédagogiques à disposition des enseignants en CF sur l’égalité hommes-femmes, l’interculturalité et l’inclusion sociale Evaluation du décret sur la participation équilibrée des femmes et des hommes dans les organes consultatifs Contribution de la CF au PAN violences conjugales 2004-2007 9. Procès verbaux de la Coordination en égalité des chances 14 1 2 2 9 13 9 6 10. Diffusions 15 11. Bons de commande 18 12. Demandes d’avis juridique 48 13. Réponses aux candidatures spontanées 24 14. Demandes d’engagement et d’avance de fonds 29 85 Partie IV • Annexes Annexe 2 > Demandes de soutien financier non subventionnées par la Direction de l’Egalité des Chances Exercice 2006 EGALITE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES 1. Lutte contre les stéréotypes sexistes Néant 2. Lutte contre les violences faites aux femmes Euronet-FGM – Réseau européen pour la prévention des pratiques traditionnelles néfastes pour la santé des femmes Projet : Conférence internationale sur les mutilations génitales féminines et les mariages précoces Association basée à Paris organisant du 8 au 11 février 2007 une conférence en langue anglaise sur les mutilations génitales féminines et les mariages précoces. Avis de la Direction : défavorable (hors compétence : association se trouvant hors de la Communauté française) Garance Projet : Les femmes âgées actrices de leur sécurité Programme de prévention du sentiment d’insécurité et des agressions auprès des femmes âgées de 55 ans et plus, à travers une enquête exploratoire, des ateliers de prévention, etc. Avis de la Direction : défavorable (hors compétence) 3. Mixité et égalité des sexes dans l’enseignement Néant 4. Promotion des études et de la recherche sur le genre « Tournesol Conseils SA » - Editions Luc Pire Projet : Publication de l’ouvrage « Femmes dans l’histoire de Belgique » Réalisation d’un ouvrage de vulgarisation racontant une histoire de la Belgique à partir de l’histoire des femmes ; leurs réalisations et leurs combats. Des chapitres sont spécifiquement consacrés à l’éducation, la mixité, les droits civils et politiques, le travail, l’accès aux professions traditionnellement masculines, le droit à la contraception et à l’IVG, la place de la femme dans la création artistique et dans les médias, … Avis de la Direction : défavorable (ne constitue pas un projet extraordinaire par rapport à l’activité normale de l’association) Réseau FERULg (Femmes Enseignement Recherche - Université de Liège) Projet : Publication de l’ouvrage « Femmes artistes en Belgique au XIXe siècle et au début du XXe » Publication d’une thèse de doctorat en histoire de l’art, qui met en relief les plasticiennes talentueuses et pourtant méconnues. L’étude inclut un dictionnaire d’artistes femmes actives en Belgique, une première du genre. Avis de la Direction : défavorable (pas de diffusion de l’ouvrage auprès d’un public cible) 86 Partie IV • Annexes 5. Participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décision Conseil Wallon de l’Egalité entre Hommes et Femmes (CWEHF) Projet : Colloque « Egalité hommes-femmes dans les politiques régionales, provinciales et communales » Le colloque vise notamment à faire connaître les travaux du CWEHF, à présenter les expériences visant à promouvoir l’égalité entre hommes et femmes dans les politiques, et à montrer, à travers ces expériences, que les modalités et outils mis en place peuvent varier. Avis de la Direction : favorable Coordination Femmes en Marche Projet : « En avant toutes ! » : demi-journée de rencontre à Libramont Rencontre-débat ayant pour objet de démystifier le travail réalisé par les femmes qui ont un mandat politique, à travers notamment le témoignage d’élues locales des quatre partis démocratiques francophones. Avis de la Direction : défavorable (inadéquation entre les moyens et les objectifs) Centre Féminin d’Education Permanente (CFEP) Projet : Clés pour un engagement en politique Programme de formation politique destiné aux femmes candidates et électrices (élections communales de 2006), et aux femmes impliquées dans le secteur associatif. Avis de la Direction : défavorable (financement suffisant du projet) 6. Autres projets relatifs à l’égalité entre les femmes et les hommes La Jeunesse Maghrébine (Centre AMO) Projet : Le printemps de l’égalité Organisation dans les locaux d’Amazone d’une après-midi de fête et d’information sur les modifications du droit familial marocain et du droit international privé. Présenté en dix sketches intitulés : « Zidani et les saveurs de l’égalité », le mini-spectacle a été suivi d’un échange avec les participant-e-s dans la salle. Avis de la Direction : défavorable (financement suffisant du projet) La Voix des Femmes Projet : « Semaine de la femme » Remise de revendications et organisation d’une rencontre-débat entre les femmes fréquentant l’asbl et des représentants des autorités locales et fédérales, à savoir, le Ministre fédéral de l’Egalité des Chances, Christian Dupont et le Bourgmestre de St-Josse, Jean Demannez. Avis de la Direction : défavorable (hors délais) Centre Culturel de Schaerbeek Projet : Les Nuits Aphrodisiaques – 5ème Edition « Les Nuits Aphrodisiaques », organisées depuis 4 années consécutives, consistent en 5 soirées d’activités centrées sur la femme afin de faire découvrir des artistes femmes de manière festive et originale, de valoriser l’image de la femme par la mise en avant de femmes artistes, conférencières, juristes, tout en sensibilisant le public au contexte de violence que les femmes subissent. Avis de la Direction : défavorable (projet récurrent) Centre Féminin d’Éducation Permanente (CFEP) Projet : Journée de colloque « Petite enfance – valoriser les 1er niveaux d’encadrement pour combattre les inégalités » Organisation en collaboration avec l’association « Femmes pour la Paix » et la Commission Enseignement du Conseil des Femmes francophones de Belgique d’un colloque sur la petite enfance, principalement consacré à des problématiques liées à l’accueil en crèche. Avis de la Direction : défavorable (apport en termes d’égalité des chances insuffisant) 87 Partie IV • Annexes Institut de Recherche pour le Développement de l’Espace culturel européen et Observatoire du genre, de la Féminisation et des Langues (IRDECOF) Projet : Documentaire audiovisuel « La part de l’humain » Réalisation d’un documentaire audiovisuel ayant pour objet la sensibilisation au harcèlement moral et à la violence verbale envers les femmes. Avis de la Direction : défavorable (dossier incomplet) IRDECOF Projet : Manuel « Le genre, féminin ou masculin » Rédaction et diffusion d’un manuel pour enfants et personnel enseignant pouvant servir lors d’animations dans les classes. Avis de la Direction : défavorable (dossier incomplet) IRDECOF Projet : « Femmes et musique » A l’occasion des 15 ans de l’association, organisation d’une séance académique suivie d’un concert dans la salle gothique de l’Hôtel de Ville de Bruxelles, présentant des musiques composées et interprétées par des femmes. Avis de la Direction : défavorable (commande d’une institution publique) Femmes Prévoyantes Socialistes Régionale de Liège Projet : Voyage et rencontre à Montréal dans le cadre des marches exploratoires Rencontre de seize femmes issues des sections locales liégeoises FPS, avec les Montréalaises ayant initié les marches exploratoires. Objectifs : permettre, à leur retour, l’échange d’expériences, en parler à d’autres femmes intéressées par cet outil, et les inviter à (ré)inventer l’espace public. Avis de la Direction : défavorable (activité exercée hors du territoire de la Communauté française) Ville de Bruxelles Projet : Quinzaine de sensibilisation aux droits des femmes « les Femmes et la ville » Organisation en collaboration avec des associations bruxelloises de conférences-débats, ateliers, exposition, pièces de théâtre, animations, projections de films-débats, rencontres littéraires, … sur des thématiques telles les violences à l’encontre des femmes, femmes et immigration, femmes et santé, développement durable au féminin,… Avis de la Direction : favorable Province de Namur Projet : Emission télévisée Table-ronde – « Expressions de femmes – femmes d’expressions » A l’occasion de la journée internationale des femmes du 8 mars, organisation d’une table-ronde filmée et adaptée sous forme d’émission télévisée. Centrée sur la thématique des relations des femmes à la culture, sept femmes artistes, chacune active dans une discipline artistique différente, se sont exprimées lors de cette table-ronde. Avis de la Direction : favorable Femmes et Santé Projet : Rencontres « Femmes santé et ménopause. Une autre approche de ces années de transition » Organisation en Wallonie et à Bruxelles de trois cycles de sept rencontres destinées à des femmes concernées par la ménopause, dans un objectif de prévention (mieux connaître son corps, changements physiologiques de la ménopause et les outils pour pallier aux désagréments liés à cette transition), de transmission (s’approprier son histoire et ses rythmes de vie) et d’affirmation (construire une nouvelle identité sociale et créer des liens de solidarité entre les femmes de même génération). Avis de la Direction : favorable Association Patrimoine du Musée Royal de Mariemont Projet : Journées de Mariemont 2006 « Femmes de Mariemont » Organisation des « Journées de Mariemont 2006 » sur la thématique « Femmes de Mariemont » afin de mettre en valeur les pièces des collections du Musée réalisées par des femmes ou consacrées à des personnalités féminines et de susciter une réflexion sur l’importance de la place des femmes dans le monde de l’art et de la culture. Avis de la Direction : favorable 88 Partie IV • Annexes INTERCULTURALITE Promoteur du projet : Centre Culturel Les Grignoux Projet : Caravane des Quartiers Organisation, dans un quartier liégeois (Droixhe), d’un projet collectif pour la restauration des liens sociaux et le développement de la citoyenneté. Avis de la Direction : défavorable (hors compétence) INCLUSION SOCIALE Mad Musée Projet : « Mad in » - Défilé, création de textiles, mode, mouvement Organisation d’un événement artistique proche du défilé présentant les talents d’artistes issus de différentes disciplines (danseurs, acteurs, stylistes, créateurs textiles) qu’ils soient handicapés mentaux ou non, dans l’objectif de positionner les créations d’artistes handicapés mentaux sur la scène artistique contemporaine et de la « déghettoïser », de confronter les créations d’artistes handicapés mentaux à celles de créateurs professionnels. Avis de la Direction : défavorable (hors compétence) Recherche et Formation socioculturelles Projet : « Tous autour de la table … d’intégration » Projet d’intégration de femmes émigrées via des activités de travaux manuels (ateliers de confection) réalisées avec des femmes belges qui les parrainent. Avis de la Direction : défavorable (financement structurel) Alpha 5000 Projet : Module de formation : « L’emploi, la formation… par où commencer ? » Mise en place, à Namur, d’un module de (re)découverte du monde de l’emploi et de la formation, à destination des personnes infrascolarisées. A côté d’un tronc commun, les participant-e-s bénéficient également d’un accompagnement individuel. Avis de la Direction : défavorable (hors compétences) Conseil des Femmes Francophones de Belgique Projet : Colloque « Discrimination à l’emploi : pour une nation qui utilise toutes ses ressources » Colloque axé sur la discrimination à l’emploi dont sont victimes les femmes subsahariennes et sur les conséquences qui en découlent. Avis de la Direction : défavorable (hors compétences) Conseil des Femmes Francophones de Belgique Projet : Colloque « Plan Marshall et égalité des genres » Colloque destiné à évaluer les implications du Plan Marshall en termes de genre, et à proposer des actions concrètes en faveur de l’égalité des femmes et des hommes de toutes origines et vivant en Région wallonne. Avis de la Direction : défavorable (hors compétences) DIVERS Ex Aequo Projet : Lesbian and gay safer guide Edition 2006 du guide « Lesbian and gay safer guide » destiné à la population gay et lesbienne de Bruxelles et de Wallonie. Le guide contient des informations relatives à la santé (HIV et IST) et répertorie des adresses relatives à des lieux publics ou des associations susceptibles d’intéresser la communauté gay et lesbienne (bars, restaurants, discothèques, librairies, associations de santé, lieux de dépistage HIV/IST,…). Avis de la Direction : défavorable (projet récurrent) 89 Partie IV • Annexes Ex Aequo Projet : Réalisation de deux brochures d’information : « Garçons entr’eux », « Filles entr’elles » Edition d’un outil d’information sur les orientations à la fois homosexuelles et lesbiennes des jeunes de 18 à 25 ans, sur leurs difficultés liées aux préjugés envers l’homosexualité et l’homophobie, sur les relations aux parents et aux amis, sur le dévoilement (coming out), mais aussi sur les relations affectives et sexuelles. L’outil se déclinera sous deux supports distincts, l’un exclusivement destiné aux jeunes femmes (Filles entr’elles) et l’autre aux jeunes hommes (Garçons entr’eux). Avis de la Direction : défavorable (financement extérieur suffisant) Ex Aequo Projet : Réalisation d’une section Internet destinée aux jeunes Développement d’une section Internet destinée aux jeunes, afin de toucher le plus grand nombre d’entre eux, et plus particulièrement celles et ceux qui n’auraient pas accès aux brochures ou qui privilégient Internet comme moyen d’information et/ou de rencontre. Avis de la Direction : défavorable (prolongement d’un projet déjà existant) Genres d’à côté Projet : Festival Pinkscreen 2006 Organisation d’un festival de cinéma présentant des œuvres « audacieuses » de tous formats (courts, moyens et longs métrages) et de tous styles (documentaires, comédies, expérimental) et sur tous supports sur la thématique de l’homosexualité. L’édition 2006 a porté sur la vision du corps dans l’art et la création. Avis de la Direction : défavorable (projet récurrent) Magenta Projet : Publication d’une brochure de sensibilisation et d’information pour les femmes lesbiennes et bisexuelles Réalisation d’une brochure afin d’améliorer la santé globale des femmes homosexuelles, bisexuelles, en particulier de donner une information sur les facteurs de vulnérabilité spécifiques et les ressources possibles, réduire la honte et la culpabilité liées aux orientations homo et bisexuelles, réduire les difficultés liées au processus identitaire du coming out, participer à la prévention des violences entre partenaires, du sexisme, de la lesbophobie et de l’hétérosexisme. Avis de la Direction : favorable Les terres arables – Leyla Nabulsi Projet : Création de la pièce de théâtre « Le peuple sans nom ou la colère du fleuve » Création au théâtre de l’L début 2007 d’un texte original inspiré des inondations du Fleuve Yangze et de la décision des autorités chinoises de briser les digues des campagnes pour épargner les grandes villes, déplaçant par là des millions de personnes. La fiction parle du point de vue des victimes et notamment des femmes. Avis de la Direction : défavorable (hors compétence) Réseau Socialiste des Organisations de Jeunesse (Ré.So.-J.) Projet : Journée de colloque « Je suis passé à la télé » Organisation d’une journée de colloque sur le thème « Je suis passé à la télé… » ou « Quelle est l’image véhiculée de la femme tentatrice ou séductrice dans les harems des temps modernes dans les émissions jeunesse ? » traitant des séries de téléréalités. Avis de la Direction : défavorable (hors délais et pas de dimension de genre) Réseau Socialiste des Organisations de Jeunesse (Ré.So.-J.) Projet : Journée de colloque « Maigrir à tout prix » - Paris Organisation d’une journée de colloque à Paris, à la « Maison de Solenn » (Hôpital Cochin), sur la thématique « Maigrir à tout prix : la minceur comme signe de santé, de beauté et de réussite sociale » ou « Quand l’obsession du tour de taille devient cauchemar ». Avis de la Direction : défavorable (hors compétence territoriale) Réseau Socialiste des Organisations de Jeunesse (Ré.So.-J.) Projet : Journée de colloque « Les dessous de la publicité » Organisation d’un colloque destiné à des adolescents de fin de secondaire, sur la thématique « Les dessous de la publicité » et publication d’un dossier pédagogique à destination des maisons de jeunes et des ensei90 Partie IV • Annexes gnants, afin de permettre à ces derniers de mener des actions de sensibilisation et de décodage des publicités en général. Avis de la Direction : défavorable (pas de dimension de genre) Théâtre du Public Projet : L’Olivier emmuré Création de la pièce théâtrale « l’Olivier emmuré » consacrée à la problématique de la construction du Mur de séparation entre Israël et la Palestine. En montant une pièce sur « Le Mur », le Théâtre du Public désire aussi évoquer tous les murs, protecteurs ou destructeurs, matériels ou psychologiques, « murs de mots, murs de silence », loin de nous ou en nous ; sur leur justification et leurs conséquences dans la vie quotidienne et les mentalités. Avis de la Direction : défavorable (hors compétence) Communauté hellénique Mons-Quaregnon et environs Projet : Célébration de la fête hellénique de la jeunesse Rassemblement de jeunes ressortissants de l’Union européenne afin de susciter leur rapprochement, leur communication par la musique et la danse. Organisation d’une « table ronde de fraternité et de solidarité » posant l’accent sur l’antiracisme et la non-violence. Avis de la Direction : défavorable (hors délais et pas de dimension de genre) 91 Partie IV • Annexes Annexe 3 > Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale EXPOSE DU DOSSIER 1. Constat statistique80 Egalité femmes-hommes : • Emploi En Belgique, le salaire horaire brut d’une femme est d’environ 80% de celui d’un homme. En Belgique, le taux d’emploi est de 51.1% pour les femmes et de 68.1% pour les hommes. En Belgique, 75% des travailleurs ayant aménagé leuros temps de travail (mi-temps ou quart temps) sont des femmes. • Articulation vie familiale/vie professionnelle En Belgique, 70 à 80% des tâches liées à la vie familiale reposent sur les seules femmes. En Communauté française, seulement 24% des nouveau-nés peuvent être accueillis en crèche ou chez une gardienne. • Fonction publique Au sein du Ministère de la Communauté française, les femmes représentent 46% des équivalents temps plein du personnel niveau 1 (universitaire), 53% du personnel niveau 2+ (gradué), 60% du personnel niveau 2 (secondaire supérieur), 59% du personnel niveau 3 (secondaire inférieur). • Enseignement En Communauté française, 54% des jeunes qui accèdent à l’université sont des filles. Les filles représentent seulement 30% des étudiants dans les filières scientifiques et technologiques (57% dans les sciences sociales et humaines, 58% dans les sciences de la santé). La proportion de filles dans les options « maths fortes » du secondaire est largement inférieure à celle des garçons : 30% contre 50%. Dans l’enseignement technique et professionnel, les filles restent très minoritaires dans les secteurs dits masculins (0.9% en industrie et 0.3% en construction). Les femmes représentent 66% du personnel enseignant en équivalent temps plein (tous niveaux confondus) et plus de 80% du personnel enseignant au niveau fondamental. En revanche, les femmes représentent seulement 34% du personnel directeuros (tous niveaux confondus). 80 Ce constat statistique ne concerne que les matières pour lesquelles le Gouvernement de • Sport En Communauté française, 33% des femmes pratiquent régulièrement un sport contre plus de la moitié des hommes. Les filles abandonnent plus facilement la pratique sportive que les garçons : dans la tranche d’âge des 12-25 ans, elles ne représentent plus que 27% des personnes pratiquant un sport. Les femmes représentent seulement 11% des membres des conseils d’administration des fédérations sportives francophones (2000). Environ 8% des articles de presse sont consacrés au sport féminin et 87% au sport masculin. la Communauté française peut agir directement ou indirectement dans le cadre de ses compétences propres. Il n’est pas exhaustif. 92 • Politique On compte 33% d’élues pour les partis francophones aux élections européennes de 2004 (20% en 1999). Suite aux élections régionales 2004, on compte 18.67% de femmes au Conseil régional wallon (10.67% en 1999), 46.07% au Conseil de la Région Bruxelles-capitale (34.67% en 1999). Partie IV • Annexes En Communauté française, les femmes représentent 25.8% des élues, 40% des sénateurs et 66% des ministres. • Violences En Belgique, “de plus en plus de femmes sont victimes de la violence : 68% en 1998 à comparer à 58% en 1988. Cette croissance concerne aussi bien la violence physique que sexuelle. La violence conjugale a crû exponentiellement : alors qu’en 1988, 6.3% des femmes avaient subi des actes multiples de violence de la part de leurs partenaires, ce chiffre est remonté à 16.8% en 1998”81. Dans l’Union européenne, au moins 1 femme sur 5 est confrontée à la violence de son partenaire masculin82. 81 « Dévoiler les données cachées sur la violence dans l’Union européenne », Centre européen d’action pour une politique contre la violence Interculturalité envers les femmes, Lobby européen des femmes (LEF), • Discriminations En 2003, 26% des plaintes déposées au Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme relevaient effectivement de l’incitation au racisme et de la discrimination. Les dossiers ouverts pour racisme par le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, pour l’ensemble de la Belgique, concernent principalement la discrimination sur le marché de l’emploi (19%). 8% des dossiers concernent la discrimination dans l’enseignement, 10% dans les services publics, 11% dans les services privés et 13% dans les médias. rapport final, novembre 1999, • Emploi L’écart de taux de chômage entre la population étrangère de nationalité non Union européenne et la population de nationalité Union européenne est de 31.8 en Région wallonne (34.6 pour les femmes, 30.7 pour les hommes). Prédominance et p.62. Rapport se basant, pour la Belgique, sur les études suivantes : - VANDEWEGE R., BRUYNOOGHE R. et OPDEBEECK S, «Les femmes confrontées à la violence physique et sexuelle – conséquences», Rapport destiné à la Secrétaire d’Etat à l’Environnement et à l’Emancipation Sociale, Madame • Enseignement 10.59% des élèves inscrits dans l’enseignement obligatoire de la Communauté française sont de nationalités étrangères (28.4% en région bruxelloise, 7.6% en Région wallonne). Plus de 50% des élèves sont scolarisés dans une école fréquentée par plus de 10% d’élèves immigrants du même âge et 11% sont scolarisés dans une école fréquentée par plus de 40% d’élèves immigrants. Miet SMET, Bruxelles, 1988. BRUYNOOGHE - R., NOELANDERS S. et OPDEBEECK S, «Prévenir, subir et recourir à la violence», Rapport destiné à la Ministre de l’Emploi et du Travail et de la Inclusion sociale Politique de l’Egalité des chances, Madame Miet SMET, • Pauvreté Le taux de risque de pauvreté83 est de 15% en Région wallonne. Ce taux est plus élevé pour les femmes (18%) que pour les hommes (12%). Il est particulièrement important pour les personnes de plus de 65 ans (24%) et pour les familles monoparentales (38%). 18.9% d’enfants (0 à 17 ans) vivent dans un ménage sans emploi rémunéré en Région wallonne Bruxelles, 1998. 82 Ibid. 83 Pourcentage de personnes ayant un revenu équivalent • Echec scolaire En Belgique, 14.1% des jeunes (population de 18 à 24 ans) quittent prématurément l’école (11% des filles, 17.1% des garçons). En Belgique, 14.1% des jeunes de nationalité de l’Union européenne quittent prématurément l’école contre 43.8% des jeunes ayant une nationalité non Union européenne. En Région Bruxelles-capitale, le pourcentage de jeunes quittant prématurément l’école est de 22.4% (18.7% des filles et 26.3% des garçons). En Région wallonne ce pourcentage est de 16.1% (12.6% des filles et 19.4% des garçons). disponible inférieur à 60% du revenu national médian équivalent. Le revenu équivalent est défini comme le revenu total disponible du ménage, divisé par sa « taille équivalente » afin de tenir compte de la taille et de la composition du ménage. Il est attribué à chaque • Elèves primo-arrivants En 2004-2005, pour l’ensemble de la communauté française, 25 classes-passerelles ont été ouvertes dans l’enseignement fondamental et 21 dans l’enseignement secondaire. membre du ménage. In Plan d’action nationale inclusion sociale 2003-2005, Indicateurs, avril 2004. • Niveau d’études de la population adulte En Région Bruxelles-capitale, 35.6% des femmes et 36.5% des hommes ont un faible niveau d’études84. En Région wallonne le pourcentage de personnes ayant un faible niveau d’études est de 39.6% pour les femmes et de 40.9% pour les hommes. Environ 10% de la population de la Communauté française est analphabète. 84 Enseignement secondaire inférieur. In Plan d’action nationale inclusion sociale 2003-2005, Indicateurs 93 Partie IV • Annexes • Culture et loisirs En Région wallonne 9% des personnes âgées de 16 ans et plus n’ont pris part à aucune activité de loisir dans le courant de l’année 2001 et 38.8% n’ont pris part à aucune activité culturelle. • Santé En Région Bruxelles-Capitale, 22.4% d’individus vivent dans un ménage dont un des membres a eu à postposer des soins de santé ou à y renoncer pour des raisons financières. Ce pourcentage est de 12.2 en Région wallonne. La prévalence de l’obésité est plus forte dans la population adulte belge ayant un faible niveau d’éducation (18% contre 5.9% dans la population à haut niveau d’éducation). En Belgique, les jeunes de 15 à 24 ans représentent 67% des personnes qui contractent le VIH et les jeunes filles sont particulièrement exposées au risque. En Belgique, 11% des interruptions volontaires de grossesse concernent des mineures. 2. Objectifs du Programme d’action Le Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale, ci-après nommé le Programme d’action, a pour objectif d’intégrer ces trois politiques transversales dans l’ensemble des compétences et des actions de la Communauté française. Conformément à la Note d’orientation du Gouvernement du 17 septembre 2004 sur la Coordination des politiques de promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale, le Programme d’action doit permettre d’articuler et de développer des synergies entre les mesures, concourant à ces trois objectifs, engagées par chaque Ministre dans le cadre de ses compétences propres. L’engagement du Gouvernement de la Communauté française au regard des objectifs de l’égalité femmeshommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale manifeste la volonté commune de concrétiser les principes démocratiques sur lesquels est fondée la société belge. A cet effet, les mesures énoncées dans le Programme d’action visent principalement à : 94 - Lutter contre les inégalités et les discriminations qui entravent la jouissance effective, par l’ensemble des citoyens, des droits politiques, économiques, sociaux et culturels reconnus par les lois nationales et internationales : - En légiférant et en mettant en œuvre la législation existante en matière de lutte contre les inégalités et les discriminations dans tous les domaines relevant des compétences de la Communauté française, - En proposant des actions de sensibilisation et d’information visant à déconstruire les représentations stéréotypées de l’« autre », - En adoptant des mesures positives afin d’assurer l’égalité des chances et de traitement. - Renforcer la cohésion sociale et le « vivre ensemble » : - En favorisant l’expression des différences et de la diversité sociale et culturelle, dans le respect des principes démocratiques, - En contribuant au dialogue et à la connaissance mutuelle entre les individus et les groupes qui composent la société, - En tenant compte des besoins spécifiques que peuvent avoir l’un ou l’autre sexe, et certains groupes sociaux dans la définition et la mise en œuvre des politiques de la Communauté française, - En développant les mécanismes de solidarité à l’égard des personnes et des groupes les plus démunis, - En développant, là où les inégalités persistent, des politiques volontaristes. Partie IV • Annexes 3. Structure du Programme d’action Le Programme d’action est établi à partir d’un état des lieux et des propositions élaborées par les différents Ministres. Pour chaque politique transversale, le Programme d’action propose une définition des objectifs et une série d’actions structurelles à mettre en œuvre à court et moyen terme. Il est tenu compte du fait que chaque domaine d’intervention, bien que spécifique, n’est pas indépendant des autres. A cet égard, le renforcement mutuel des actions dans ces trois domaines est recherché. 4. Egalité femmes-hommes a. Définition et objectifs Au-delà de l’égalité d’accès et de participation, l’objectif d’égalité entre les femmes et les hommes implique l’égalité des avantages, c’est-à-dire l’égale satisfaction des besoins et des intérêts des individus des deux sexes afin qu’ils puissent réellement s’épanouir dans toutes les sphères de la vie (sociale, économique, politique, culturelle…). Afin de promouvoir l’égalité femmes-hommes, le Gouvernement sera attentif à la fois à l’égalité des opportunités et à l’égalité de traitement. Il intégrera de façon transversale la dimension de genre dans l’ensemble de ses politiques et de ses actions et prendra, le cas échéant, des mesures spécifiques en direction du sexe désavantagé. Les objectifs en matière de promotion de l’égalité femmes-hommes dans le cadre des compétences de la Communauté française sont les suivants : - Lutter contre les stéréotypes sexistes Impulser une prise de conscience collective et la création d’un débat public en vue de l’éradication de toutes les formes de violences à l’égard des femmes et notamment de la violence entre partenaires Promouvoir l’égalité et la mixité des sexes dans l’enseignement obligatoire et supérieur Promouvoir les études et la recherche sur le genre Assurer la participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décision Etablir un système interne et cohérent de statistiques désagrégées par sexe pour l’ensemble des compétences de la Communauté française Mettre en place un système d’évaluation des politiques de la Communauté française tenant compte de leuros impact différencié sur les femmes et les hommes b. Actions structurelles Les actions structurelles que le Gouvernement propose de mettre en œuvre à court et moyen terme afin de promouvoir l’égalité femmes-hommes sont : - Lutter contre les stéréotypes sexistes Une concertation du Gouvernement avec le Conseil supérieur de l’audiovisuel, les professionnels des médias et de la publicité sera organisée afin d’adresser la question du sexisme dans la publicité et les programmes télévisés et radiophoniques Cette concertation sera initiée conjointement par la Ministre-Présidente et la Ministre de l’audiovisuel avec l’objectif d’investir le champ des médias par rapport à la problématique du sexisme. Cette concertation doit se fonder sur un état des lieux préalable des mécanismes existants en la matière, tant au niveau européen, national que communautaire, et sur un repérage des bonnes pratiques mises en œuvre dans les Etats membres de l’Union européenne. 95 Partie IV • Annexes Elle doit aboutir à une série de mesures, parmi lesquelles : - L’intégration systématique d’une référence au « sexisme », au même titre que la « xénophobie » et le « racisme », dans l’ensemble des avis et des recommandations du CSA relatives à l’éthique de façon générale, et à la protection des mineurs en particulier, dans les médias qui relèvent de son autorité. - Un contrôle renforcé de la qualité de la programmation de la radiotélévision publique dont le Gouvernement devrait être informé de façon régulière. - La réalisation pour 2006 d’une étude sur l’intégration par les jeunes des stéréotypes sexistes véhiculés par les médias. - La sensibilisation et la formation initiale des professionnels des médias et de la publicité en vue de leuros responsabilisation quant à l’impact des images et des messages médiatiques sur le public, notamment les jeunes. - L’adoption de lignes directrices sur la représentation des femmes et des hommes dans la publicité par l’industrie publicitaire afin d’aider les créateuross à concevoir des messages publicitaires véhiculant une image positive des femmes et des hommes. - La création d’un Prix annuel, décerné conjointement par la Communauté française et les professionnels, à une publicité et un programme audiovisuel ou radiophonique ayant contribué à modifier les représentations traditionnelles des rôles masculin et féminin et promu le principe de l’égalité entre les sexes. - Le renforcement des moyens consacrés à l’éducation aux médias en Communauté française, et principalement le développement de la formation initiale et continue des enseignants sur le sujet. - La mise en œuvre de mesures d’éducation en direction du grand public, comme des campagnes d’information auprès des consommateurs en vue de susciter un « bannissement social » des publicités exprimant un rapport de domination lié au genre. Le Gouvernement veillera à ce que la réflexion soit menée sur la création d’une émission télévisée dont la mission principale sera de contribuer à modifier les représentations liées non seulement au sexe, mais aussi à l’orientation sexuelle, aux appartenances sociales et culturelles… Une discussion sera également engagée avec le Parlement de la Communauté française afin de stimuler le débat sur le développement de la législation en matière de lutte contre le sexisme dans les médias. - Lutter contre les violences faites aux femmes - Le Gouvernement, en collaboration avec la Direction pour l’égalité des chances, dressera un état des lieux et fera des propositions en matière de lutte contre les violences entre partenaires en vue de contribuer activement à la mise en œuvre du Plan national d’action contre les violences conjugales 2004-2007. La définition des priorités en matière de lutte contre la violence entre partenaires comme problème social tiendra compte de la complémentarité de l’action de la Communauté française en matière de sensibilisation, de formation et de prévention avec celle des autres niveaux de pouvoir. En particulier, les priorités suivantes devront être intégrées et approfondies dans le volet communautaire du PAN : 96 - Le Gouvernement contribuera activement à la réalisation d’une étude quantitative sur les violences entre partenaires afin d’actualiser les données disponibles. Une réflexion sur la méthode de collecte des données sera menée afin d’assurer que celles-ci reflètent au mieux une réalité difficilement identifiable. - De manière générale, dans le cadre de son action contre les violences faites aux femmes, le Gouvernement engagera une collaboration étroite avec le milieu associatif afin de sensibiliser toutes les catégories de la population, y compris celles qui n’ont pas facilement accès à l’information et renforcera les initiatives des associations dont l’action est directement centrée sur les violences faites aux femmes. - En raison de ses compétences en matière d’enseignement et de jeunesse, le Gouvernement de la Communauté française déploiera un effort soutenu afin de prévenir la violence dans les relations amoureuses chez les jeunes. Une sensibilisation précoce et une éducation continue à la non-violence sont essentielles à la formation de représentations et de comportements respectueux de la dignité et de l’intégrité de la personne humaine. Partie IV • Annexes Le Gouvernement s’assurera de la bonne diffusion dans les écoles de l’information concernant les outils disponibles et les services proposant une écoute dans chaque province afin d’aborder la question des violences sexistes avec les élèves. Une réflexion sera engagée sur la labellisation des outils proposés en matière de sensibilisation et de prévention de la violence auprès du jeune public. L’échange de bonnes pratiques en matière de prévention de la violence en milieu scolaire sera envisagé dans le cadre des accords bilatéraux de coopération (par exemple avec le Québec). Les enseignants et le personnel d’encadrement sont des acteurs importants qui peuvent contribuer à détecter les situations de violences et à orienter les victimes vers des services d’aide et d’accueil spécialisés. Un module sur le genre et les violences sexistes sera intégré dans la formation initiale des enseignants et du personnel d’encadrement psycho-médical et social. Une réflexion sera engagée avec les différents pouvoirs organisateurs afin de proposer des modules de formation continue sur le genre dès l’année scolaire 2005-2006. - Le milieu associatif et culturel qui s’adresse aux jeunes sera associé à la politique du Gouvernement en matière de lutte contre les violences faites aux femmes. - Le Gouvernement sera attentif aux auteurs de violences afin de prendre en considération l’ensemble des acteurs dans son action en matière de lutte contre les violences faites aux femmes. - Promouvoir l’égalité et la mixité des sexes dans l’enseignement obligatoire et supérieur - Une attention particulière sera portée au maintien de la mixité dans le public scolaire, notamment au regard du choix des sections et des disciplines. A cet égard, l’information des élèves sur les débouchés et la formation des enseignants à la problématique du genre dans l’orientation scolaire seront une priorité. Face à la surreprésentation des filles dans les filières techniques peu porteuses d’emploi (habillement, textile, arts appliqués…), les formations proposées dans le cadre de l’enseignement professionnel seront revues et les secteurs masculins (industrie, construction…) au sein desquels les filles pourraient évoluer professionnellement seront promus. Le Gouvernement évaluera avec les institutions concernées les secteurs et profils porteurs d’emploi à long terme, et éventuellement la mise en place de nouvelles formations dans des secteurs émergents comme les nouvelles technologies… Le Gouvernement cherchera à établir des partenariats entre les écoles et les secteurs professionnels qui prendront la forme de campagnes d’information sur les filières traditionnellement masculines ou féminines, de conventions en vue d’une discrimination positive en direction du sexe sous-représenté dans le choix des élèves apprentis… Un partenariat avec les Régions sera recherché dans le cadre de l’orientation et de la formation professionnelle des jeunes. - Les Ministres en charge de l’enseignement obligatoire et supérieur mettront en place un programme destiné à informer les filles scolarisées dans le secondaire sur les études scientifiques et leurs débouchés. Ce programme devra interroger les stéréotypes de genre et sensibiliser à la fois les élèves, les parents, le corps enseignant et les services d’orientation à la nécessité de dissocier ces stéréotypes du choix des études. De plus, la promotion d’activités ludiques, l’organisation de rencontres avec des femmes et des hommes scientifiques, la participation des écoles à des projets de recherche seront soutenues afin de susciter l’intérêt des jeunes filles et garçons pour les sciences. Dans le cadre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Gouvernement demandera un effort aux universités et centres de recherches afin que soit assuré un meilleur équilibre des sexes dans les jurys de recrutement et de promotion, ainsi que dans les commissions scientifiques qui établissent les politiques de recherche. Le Gouvernement soutiendra les initiatives visant à favoriser le rôle et la place des femmes à tous les niveaux dans les sciences et la recherche. 97 Partie IV • Annexes - Un travail particulier sera mené afin d’encourager les garçons à s’inscrire dans des filières majoritairement choisies par les filles et particulièrement les filières pédagogiques, afin d’assurer la mixité du corps enseignant. - Le sport constituant un moyen d’affirmation et d’épanouissement ainsi qu’un vecteur de citoyenneté et de solidarité, le Gouvernement prendra des mesures afin de revaloriser l’activité physique à l’école déterminante pour l’exercice d’une activité sportive ultérieure. Le Gouvernement demandera aux écoles, aux collectivités locales et aux associations sportives de développer des projets pilotes afin d’encourager la mixité dans le sport pour les jeunes en vue de modifier les représentations associant les disciplines à des modèles réducteurs et stéréotypés de la masculinité et de la féminité et de permettre à chaque fille et à chaque garçon d’exercer l’activité physique de son choix. Des actions spécifiques visant à encourager la pratique sportive chez les jeunes filles seront mises en œuvre afin de remédier au décrochage sportif massif des filles à l’adolescence. Le travail mené dans les quartiers urbains dits « fragilisés » et au sein des zones rurales visant à promouvoir l’intégration par le sport des filles, notamment les filles d’origine immigrée, sera soutenu. Le Gouvernement sera attentif à garantir l’accès des filles aux structures et infrastructures sportives qu’il subventionne. - La formation initiale et continue des enseignant-e-s à l’égalité filles/garçons et à la mixité sera poursuivie et approfondie sur la base d’une évaluation des actions pilotes actuellement menées dans certaines écoles. - Le Gouvernement initiera un projet visant à analyser le contenu des manuels scolaires et documentaires (y compris sur les supports CD-Rom) et engagera une réflexion sur la possibilité de labelliser ceux qui présentent un intérêt pédagogique. Il veillera tout particulièrement à exclure les stéréotypes sexistes et à représenter le rôle réel des femmes dans la société dans les manuels. - Promouvoir les études et la recherche sur le genre Afin de remédier à la faible place de la question des rapports hommes-femmes dans la recherche scientifique, la Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique réunira les recteurs des universités de la Communauté française afin de réfléchir à la création d’un mécanisme de soutien qui permettrait la mise en place pérenne de départements de recherche sur le genre. La création d’un programme FNRS doté d’un million d’eurosos consacré à l’égalité femmes-hommes dans l’enseignement supérieur et la recherche pourrait notamment contribuer à soutenir la recherche sur le genre. Au préalable, un état des lieux réalisé en concertation avec le milieu universitaire, devrait identifier les départements ou cellules de recherche existant sur cette problématique et les difficultés rencontrées par les chercheurs-es ainsi que leurs besoins. Dans le cadre d’une coopération interuniversitaire, les travaux scientifiques francophones sur la problématique du genre devraient être recensés et mis en valeuros à travers le développement d’un site Internet. Facilement accessible, ce site devrait permettre une interface entre le monde universitaire et le monde associatif, faciliter les coopérations en vue d’une plus grande expertise scientifique sur des sujets variés. - Assurer la participation équilibrée des femmes et des hommes à la prise de décision Le Gouvernement réalisera un rapport d’évaluation de l’application du décret du 17 juillet 2002 visant à promouvoir la participation équilibrée des femmes et des hommes dans les organes consultatifs. 98 Partie IV • Annexes - Mettre en place un système interne et cohérent de statistiques désagrégées par sexe dans les domaines relevant des compétences de la Communauté française La Ministre-Présidente demandera à la Coordination pour l’égalité des chances un avis sur la mise en place d’un système interne de statistiques désagrégées par sexes dans les domaines relevant des compétences de la Communauté française. Elle demandera à être informée sur une base trimestrielle des travaux de la Coordination sur cette question. Un inventaire devra être réalisé afin de proposer un projet de cadre commun pour le recensement systématique de statistiques désagrégées par sexes. La publication en ligne et au moyen d’une brochure des statistiques les plus importantes par rapport aux compétences de la Communauté française, devra contribuer à sensibiliser le grand public à la question de l’égalité entre les sexes et constituera un outil de travail pour les différents acteurs (monde associatif, écoles, organismes publics, etc.). - Mettre en place un système d’évaluation des politiques de la Communauté française au regard de l’objectif d’égalité femmes-hommes Le critère de l’égalité femmes-hommes devra être intégré dans les processus d’évaluation des actions subventionnées et des politiques menées par la Communauté française pour l’ensemble de ses compétences. Cette évaluation devra tenir compte des budgets consacrés à cette problématique, de façon spécifique ou intégrée, et de l’impact différencié des politiques sur les sexes. Elle devra relever les succès et les échecs en vue de la promotion et de la diffusion des bonnes pratiques. Pour se faire la formation de personnes ressources au sein des différents départements de l’administration sera encouragée. 5. Interculturalité a. Définitions et objectifs Strictement parlant, l’interculturalité se réfère aux relations entre deux ou plusieurs cultures. La notion d’interculturalité, tout en reconnaissant les différences, rejette à la fois l’indifférence du relativisme culturel et toute conception nationaliste et intégriste des appartenances culturelles. Dans le cadre du Programme d’action, le terme interculturalité se réfère à la fois aux relations entre les citoyens, d’origine belge et immigrée, qui vivent en Communauté française et aux relations entre la Communauté française de Belgique et d’autres régions. Attentif à la nature et à la qualité de ces relations, le Gouvernement de la Communauté française souhaite que la différence et la pluralité qui caractérisent les sociétés soient l’occasion d’un enrichissement mutuel, facteur à la fois de rapprochement et d’émancipation pour les individus et les groupes qui les composent. Les objectifs en matière de promotion de l’interculturalité dans le cadre des compétences de la Communauté française sont les suivants : - - Promouvoir la mixité sociale et culturelle dans et à travers l’école Développer les ressources et la formation sur les enjeux de l’interculturalité Favoriser l’égalité dans les rencontres et les échanges entre les citoyens d’origines sociales et culturelles différentes Développer les ressources sur l’immigration en vue d’une meilleure reconnaissance de l’autre Lutter contre les discriminations en raison de la nationalité, de l’identité culturelle, des convictions religieuses et philosophiques et contre les stéréotypes qui y sont associés Développer la coopération humaine, culturelle et universitaire de la Communauté française avec d’autres régions, et inscrire la Communauté française dans les initiatives européennes et internationales en faveur du dialogue interculturel Mettre en place un système d’observation et d’évaluation des politiques et des actions au regard de la promotion de l’interculturalité 99 Partie IV • Annexes b. Actions structurelles - Promouvoir la mixité sociale et culturelle dans et à travers l’enseignement Le Gouvernement engagera une réflexion approfondie sur l’organisation de la promotion de la mixité sociale et culturelle dans et à travers l’enseignement. Par rapport au contenu, l’apprentissage/l’adaptation au français, langue de l’enseignement, sera une priorité du Gouvernement. Les cours de morale laïque et de religions devront davantage contribuer à l’échange et à la connaissance mutuelle entre jeunes non-croyants et de confessions différentes. Le débat moral, philosophique et sur les religions entre élèves et professeurs de confessions différentes sera favorisé à travers le développement de moments communs, dans le cadre notamment du cours d’histoire. Le Gouvernement encouragera la formation des professeurs de religion islamique dans les établissements d’enseignement supérieur. Ces formations seront ouvertes à un large public. Les programmes d’histoire et de géographie incluront une formation à la problématique de l’immigration en Belgique et dans le monde mettant en valeuros l’apport des personnes d’origine immigrées à la société nationale. Les activités sportives, culturelles, les échanges et le développement de projets pédagogiques communs entre établissements scolaires seront soutenus et impulsés par le Gouvernement, dans un objectif de rencontre et de connaissance de l’autre. Le Gouvernement encouragera les rencontres entre le milieu associatif et le monde scolaire afin que l’expertise des associations en matière d’interculturalité soit valorisée dans le cadre de l’enseignement. - Développer les ressources et la formation sur les enjeux de l’interculturalité Face à la multiplicité des outils existants, le Gouvernement proposera de répertorier l’ensemble des outils et du matériel ressource francophone sur les questions relatives à l’interculturalité et à la tolérance dans un annuaire à usage des enseignants et du milieu associatif. Une liste des sites Internet francophones consacrés à l’immigration, à la lutte contre les discriminations et le racisme, aux relations interculturelles, aux politiques d’intégration pourrait y être ajoutée. La thématique de l’égalité femmes-hommes devrait donner lieu au même exercice pour être intégrée dans un annuaire commun. Le Gouvernement encouragera la participation de la Communauté française au recueil de bonnes pratiques sur le dialogue interculturel initié par le Conseil de l’eurosope et d’autres instances nationales et européennes. Le Gouvernement soutiendra l’échange de bonnes pratiques en matière d’interculturalité en publiant et diffusant les récits, recherches et témoignages concernant des expériences interculturelles, individuelles ou collectives, qui ont réussi. La formation continue des enseignants et des professionnels du monde associatif sur les problématiques liées à l’interculturalité sera poursuivie. - Favoriser l’égalité dans les rencontres et les échanges entre les citoyens d’origines sociales et culturelles différentes Le sport et la culture doivent favoriser la rencontre, la participation citoyenne et l’émancipation sociale. Dès lors, dans le cadre de sa politique culturelle et sportive, le Gouvernement tentera de s’attaquer aux barrières 100 Partie IV • Annexes géographiques et mentales qui conduisent au repli sur soi et au rejet de l’étranger, en favorisant les échanges artistiques et sportifs entre villes et quartiers. Le Gouvernement reconnaissant le travail important réalisé par les associations et les centres culturels dans ce domaine, développera des mécanismes de concertation et de soutien afin d’encourager la capacité d’action sociale et politique de l’ensemble des citoyens, notamment des minorités d’origine immigrée, et de répondre aux besoins de développement socioculturel exprimés au niveau local et de la Communauté française. Le Gouvernement encouragera les associations qu’il soutient à développer la mixité sociale, culturelle et de genre à tous les niveaux de leuros structure et à s’adresser à un public mixte. Il soutiendra les projets de coopération entre associations visant à mettre en relation des publics différents. Le Gouvernement soutiendra les initiatives de développement local visant à promouvoir la mixité sociale et culturelle dans les espaces publics. - Développer les ressources sur l’immigration en vue d’une meilleure reconnaissance de l’autre Le Gouvernement soutiendra la production et la diffusion des ressources, études, recherches sur la thématique de l’immigration. Dans ce cadre, le développement des échanges académiques avec les mondes méditerranéen et africain sera une priorité, compte tenu de la forte présence en Communauté française de citoyens originaires de ces régions. Une étude d’opportunité sur la création d’un réseau interuniversitaire et interdisciplinaire d’études sur l’immigration sera engagée afin de renforcer les synergies entre les universités, les centres de recherche, le milieu associatif et les collectivités publiques sur la question de l’immigration et de ses enjeux en Communauté française. Une réflexion sera également menée quant à la participation de la Communauté française à la création d’un centre de mémoire vivante sur l’immigration en Belgique qui aurait pour mission de promouvoir la diffusion de la connaissance sur l’apport des différentes cultures à la construction de la société. - Lutter contre les discriminations en raison de la nationalité, de l’identité culturelle, des convictions religieuses / philosophiques et contre les stéréotypes qui y sont associés Le Gouvernement s’engage à développer des politiques volontaristes afin de lutter contre les discriminations en raison de l’identité culturelle, de la nationalité ou des convictions et des mesures préventives contre l’intolérance, la violence et la haine raciales. Le Gouvernement commanditera, notamment, un état des lieux sur la question des discriminations dans le monde scolaire. Le Gouvernement évaluera l’opportunité de mettre en place des actions positives afin de faciliter l’accès des personnes d’origine immigrée à tous les niveaux de la fonction publique en Communauté française. Le Gouvernement soutiendra les initiatives publiques et privées qui proposent des services d’information et d’orientation en direction des personnes victimes de discriminations, et notamment des personnes d’origine immigrée. Dans ce cadre, le Gouvernement sera attentif aux travaux des Centres régionaux d’intégration agréés par la Région wallonne et du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme. Des initiatives positives comme des campagnes médiatiques contre les discriminations visant à informer sur les droits individuels, les moyens de recours contre les discriminations, et à responsabiliser les acteurs socio-économiques seront mises en œuvre. Le Gouvernement soutiendra les initiatives qui visent à accroître la prise de conscience par rapport aux pro101 Partie IV • Annexes pos et aux phénomènes racistes et xénophobes, notamment au travers du Fonds d’Impulsion à la Politique des Immigrés et des actions Culture-Ecole. En collaboration avec les autorités publiques, notamment le Gouvernement fédéral, les associations, les enseignants et les fournisseurs de services, il proposera la création d’un portail Internet en vue de l’instauration d’un dialogue permanent sur ces questions. Les objectifs de ce projet sont : la prévention et le combat contre les discours racistes, notamment sur l’Internet, la sensibilisation du jeune public qui représente le principal groupe d’utilisateurs de l’Internet et le plus vulnérable à la propagande incitant à la haine. Ce portail devrait être un espace où les jeunes pourraient mettre à profit leuros créativité et contribuer à la promotion de la tolérance. Des initiatives visant à prévenir le racisme dans les médias seront menées par les Ministres de l’enseignement et de la culture et du sport en collaboration avec la RTBF. Ce partenariat pourrait donner lieu à une action phare annuelle à l’occasion de la journée contre le racisme. Un colloque sur l’organisation interculturelle qui permettrait le partage d’expériences et la définition de pistes de travail communes afin que l’action interculturelle soit une alternative aux dérives xénophobes et communautaristes sera organisée, en lien avec les acteurs de terrain et les différents niveaux de gouvernement. - Développer la coopération humaine, culturelle et universitaire de la Communauté française avec d’autres régions et inscrire la Communauté française dans les initiatives européennes et internationales en faveur du dialogue interculturel Le Gouvernement sera attentif au processus de partenariat euroso-méditerranéen lancé par les Ministres des Affaires étrangères des pays européens et du Sud de la Méditerranée à Barcelone les 27 et 28 novembre 1995. En parallèle de ses partenariats bilatéraux, le Gouvernement fera des propositions au Gouvernement fédéral concernant le développement des partenariats entre les universités, les opérateurs culturels, les médias des deux bords de la Méditerranée, et particulièrement avec les pays francophones. Le Gouvernement sera également très attentif aux débats internationaux sur la diversité culturelle et soutiendra l’adoption d’une convention internationale sur la diversité culturelle, élaborée par l’Unesco. La diffusion et la promotion des créations artistiques de la Communauté française à l’étranger et l’accueil de créations artistiques d’autres pays en Communauté française seront développées dans le cadre des accords bilatéraux et de la Francophonie. - Mettre en place un système d’observation et d’évaluation des politiques et des actions au regard de la promotion de l’interculturalité Le Gouvernement entamera une réflexion sur la façon de relever et d’actualiser les informations sur les ressources humaines et matérielles engagées en matière de promotion de l’interculturalité et afin de mesurer l’impact des actions et des politiques sur les publics concernés. 6. Inclusion sociale a. Définition et objectifs L’exclusion sociale renvoie à un processus de rupture sociale qui se manifeste dans plusieurs domaines de la vie. Souvent associée à la pauvreté monétaire, l’exclusion sociale se manifeste en outre dans l’inégalité d’accès de certaines personnes, certains groupes, aux droits économiques, sociaux, culturels, politiques et civils. 102 Partie IV • Annexes L’inclusion sociale désigne donc le processus d’intégration et de participation de l’ensemble des personnes à tous les domaines de la vie et à la définition et à la mise en œuvre d’un projet commun de société. Les objectifs en matière de promotion de l’inclusion sociale dans le cadre des compétences de la Communauté française sont les suivants : - Assurer la mise en œuvre du principe de l’égalité de traitement Garantir l’accès aux savoirs pour tous à tous les âges Favoriser la participation et l’intégration sociale des personnes en difficulté, et notamment des jeunes Favoriser l’accès des femmes à l’emploi Soutenir la parentalité et prévenir la maltraitance Assurer l’égalité dans l’accès à la santé, en tenant compte de la diversité des besoins individuels b. Actions structurelles - Assurer la mise en œuvre du principe de l’égalité de traitement Le Gouvernement sera attentif à la mise en œuvre du décret du 19 mai 2004 relatif à la mise en œuvre du principe de l’égalité de traitement et proposera que l’exécution de celui-ci fasse l’objet d’un rapport. - Garantir l’accès aux savoirs pour tous à tous les âges Dans le cadre du décret du 30 juin 1998, les mesures et les moyens mis en œuvre afin d’assurer à tous les élèves des chances égales d’émancipation sociale seront évaluées et développés. Le Gouvernement accordera une attention particulière à la lutte contre le décrochage scolaire et à l’institutionnalisation des mesures mises en œuvre dans ce domaine. Dans ce cadre, l’impact à court et moyen terme du système de la médiation scolaire, mis en place en 1998, sera évalué. De même, le Gouvernement veillera à soutenir les écoles de devoirs qui favorisent la socialisation et l’insertion des enfants de familles défavorisées. En matière d’intégration scolaire, le Gouvernement poursuivra le travail entamé à travers l’octroi de périodes pour l’adaptation à la langue de l’enseignement ou l’ouverture de classes passerelles pour les élèves primoarrivants. La formation des enseignants chargés d’assurer cette intégration et la mise à disposition d’un matériel didactique tenant compte des besoins particuliers du public concerné seront soutenues. - Une réflexion sur l’équivalence des diplômes et l’organisation de passerelles sera menée en concertation avec les Universités et les Hautes écoles afin de reconnaître les cursus scolaires et académiques des étudiants et des travailleurs d’origine immigrée. - Le Gouvernement mènera des actions afin de développer des politiques sociales visant à assurer l’accès du plus grand nombre à l’enseignement supérieur. Le Gouvernement simplifiera la procédure de demande de bourses et d’allocations d’études et veillera à ce que les paiements soient hâtés. Le Gouvernement généralisera le bénéfice de l’année Joker durant les trois premières années du supérieur afin de maintenir les droits d’allocation dans le cas d’un échec. Le système de prêts d’études fera l’objet d’une réflexion en vue d’une révision afin que ces prêts ne constituent pas un facteur de surendettement des familles en difficulté. - Le Gouvernement veillera à faciliter l’accès des personnes handicapées à l’enseignement fondamental, secondaire et supérieur. - L’offre de cours d’alphabétisation et de français langue étrangère proposée aux adultes et tenant compte des besoins et des compétences spécifiques de chacun des groupes d’apprenants sera développée, en 103 Partie IV • Annexes coordination avec la politique d’éducation permanente, l’enseignement de promotion sociale et les régions. L’inclusion sociale est l’objectif principal des politiques d’éducation permanente. Dans ce cadre, les actions spécifiques menées depuis 1999 sur les enjeux de l’alphabétisation seront poursuivies. Dans l’attente de la mise en place de la conférence interministérielle et du comité de pilotage permanent sur l’alphabétisation des adultes telle que prévue dans l’accord de coopération relatif au développement de politiques concertées en matière d’alphabétisation des adultes, entre la Communauté française, la Région wallonne et la Commission communautaire française de la région de Bruxelles-Capitale, le Gouvernement se fixe comme objectif d’augmenter de 50% la capacité générale d’accueil des cours d’alphabétisation sur l’ensemble de la législature et de garantir annuellement 15 000 périodes de promotion sociale pour l’alphabétisation. De plus, un investissement de 5 équivalents temps plein pour l’alphabétisation dans les prisons sera consenti. - La possibilité de faire intervenir des interprètes dans le cadre scolaire afin d’informer les parents d’origine immigrée sur l’école et la publication d’informations écrites sur le système scolaire seront étudiées. - Pour assurer l’égalité des personnes dans l’accès aux nouvelles technologies, le Gouvernement envisagera la mise à disposition de moyens de communication dans des espaces publics et soutiendra des programmes de formation et d’initiation accessibles à tous les publics. - Les moyens consacrés à l’aide sociale et à la formation en milieu carcéral devront répondre aux attentes spécifiques de ce public, et particulièrement des femmes qui y sont extrêmement minorisées, et s’articuler dans le cadre d’une coopération entre les Ministres en charge de l’enseignement non obligatoire, de la culture, des sports et de la santé. - Favoriser la participation et l’intégration sociale des personnes en difficulté, et notamment des jeunes Le Gouvernement soutiendra les initiatives portées par le milieu associatif visant à favoriser l’intégration sociale, culturelle, sportive, politique et économique des groupes socialement défavorisés, discriminés ou exclus. Le Gouvernement continuera notamment à impulser des projets pilotes visant à accroître la pratique sportive des personnes en situation de précarité économique, notamment au sein des quartiers défavorisés. Ces initiatives viseront particulièrement les personnes qui émargent au CPAS ainsi que tous les ayants droit à l’intégration sociale et les membres de leurs familles. En partenariat avec les clubs et les centres sportifs, le Gouvernement développera sa politique de « sport pour tous » afin de développer la mixité des publics. La prise de parole et l’expression de revendications collectives par les personnes discriminées ou issues de milieux défavorisés seront encouragées par le développement des possibilités d’organisation de ces personnes et leuros association à la réflexion et à l’élaboration des actions visant à lutter contre la pauvreté, l’exclusion sociale et la discrimination. Le Gouvernement poursuivra son investissement dans les politiques d’aide aux jeunes en difficulté en vue d’agir sur les conditions de vie génératrices de violence et d’exclusion. A cet effet, le fonctionnement des Conseils d’arrondissement de l’aide à la jeunesse sera amélioré, un espace de coordination de l’ensemble des actions menées en direction des jeunes en coopération avec les autres niveaux de pouvoir et le milieu associatif sera créé et des actions communes seront développées avec l’ONE, l’enseignement, la culture et le sport. Le Gouvernement veillera également à généraliser la mixité de genre des équipes éducatives au sein des Institutions publiques de protection de la jeunesse. 104 Partie IV • Annexes - Favoriser l’accès des femmes à l’emploi En vue de permettre un meilleur accès des femmes à l’emploi, le Gouvernement développera les structures d’accueil de la petite enfance (0 à 3 ans) afin de parvenir d’ici 2010 à un taux de couverture de 33% (rapport entre le nombre total de places et les naissances de l’année, multiplié par 2.5), objectif fixé par l’Union européenne, contre 25.1% actuellement. A travers son soutien à l’accueil extrascolaire et aux centres de vacances, le Gouvernement développera des actions qui facilitent l’accueil des enfants économiquement défavorisés et/ou handicapés. Le Gouvernement veillera à adapter la réglementation relative aux services d’accueil spécialisé de la petite enfance qui permettent aux parents dans l’incapacité temporaire d’assurer la garde effective de leurs enfants âgés de 0 à 6 ans (pour des raisons sociales, économiques, de santé…) d’engager des démarches personnelles ou de suivre une guidance familiale. - Soutenir la parentalité et prévenir la maltraitance Dans le cadre de la promotion de la santé et de l’ONE, le Gouvernement organisera des campagnes d’information en direction des parents, avec une attention particulière pour les familles en situation de précarité. Il veillera à la bonne diffusion des outils d’aide à la parentalité et soutiendra les initiatives nouvelles, comme les maisons ouvertes, les haltes d’accueil, les services de formation permettant aux parents d’être accompagnés dans le processus éducatif. Il soutiendra le développement des consultations prénatales dans les quartiers afin d’accompagner les mères en situation de précarité, et collaborera avec les hôpitaux afin d’améliorer le cadre opérationnel de ces consultations. Le réseau de consultation de l’ONE sera amélioré afin de garantir un service universel de qualité accessible à toute la population, avec le souci d’organiser un suivi renforcé des familles les plus vulnérables (structures et cars sanitaires qui suivent et promeuvent la santé des enfants). Afin de permettre la continuité du rapport enfants/parents, le Gouvernement soutiendra les actions visant au développement et à l’amélioration des espaces enfants en milieu carcéral afin de mettre l’accent sur la qualité de la relation entre l’enfant et son parent détenu lors des visites. Le Gouvernement mettra en œuvre le décret relatif à l’aide aux enfants victimes de maltraitance du 12 mai 2004. Le Gouvernement évaluera les moyens à mettre à disposition des équipes SOS-Enfants en vue de prévenir les violences intrafamiliales qui représentent plus de 90% des cas de maltraitance. - Assurer l’égalité dans l’accès à la santé, en tenant compte de la diversité des besoins individuels La mauvaise santé étant un facteur important d’exclusion sociale, l’égalité dans l’accès aux soins et services de santé est un objectif du Gouvernement. - Dans le cadre du Plan communautaire opérationnel de promotion de la santé, le Gouvernement veillera à accroître les moyens financiers consacrés à des programmes en direction des « populations fragilisées ». La formation des professionnels et le développement de méthodes adaptées à des interventions de proximité auprès de ce public seront intégrés dans le Plan. Un travail d’information particulier sera notamment mené en direction des personnes exclues afin qu’elles connaissent leurs droits et accèdent aux soins et services de santé. Des équipes mobiles, constituées avec l’appui du milieu associatif et médical, seront mises en place afin d’apporter l’information et les services préventifs aux personnes exclues, à mobilité réduite ou ayant des difficultés à comprendre le français. Le Gouvernement soutiendra les services publics locaux et particulièrement les CPAS dans leurs démarches visant à mieux informer sur l’aide médicale d’urgence tant vers les personnes concernées que vers 105 Partie IV • Annexes le corps médical. Le Plan insistera sur la prise en compte des besoins de certaines catégories de la population en matière de santé et tentera de développer de façon pérenne des actions ciblées en direction de ces publics : personnes toxicomanes, personnes prostituées, victimes de violences conjugales, personnes séropositives, personnes handicapées. La formation des professionnels médicaux à la question des mutilations génitales et à celle des violences à l’encontre des femmes sera développée. Dans le cadre du Plan, les appels à projets pour la promotion de la santé inciteront les promoeurs à situer leurs actions par rapport aux objectifs d’égalité hommes-femmes, d’interculturalité et d’inclusion sociale. Ces trois dimensions seront prises en compte par la commission d’avis au moment de sélectionner les projets. - Les campagnes radiodiffusées de promotion de la santé devront s’adresser à un public large ou ciblé afin de répondre à la diversité des besoins en matière de santé et afin de toucher les personnes défavorisées. La conception de ces campagnes devra intégrer les objectifs d’égalité femmes-hommes, d’interculturalité et d’inclusion sociale. - Les services d’interprétariat dans les consultations pour enfants seront développés afin de faciliter l’accès des personnes ne parlant pas français aux services préventifs et de faire valoir leuross droits en matière de santé. Par ailleurs, la traduction des brochures « Education à la santé » sera réalisée. - Les services PSE de promotion de la santé à l’école constituent un service préventif destiné à tous les enfants quel que soit leuros statut socio-économique. Les équipes de médecine scolaire veilleront à un suivi renforcé des problèmes dépistés lors des bilans de santé chez les enfants de milieux défavorisés. - Le Gouvernement engagera une réflexion sur la façon de promouvoir dans le cadre scolaire l’éducation sexuelle et affective. Les organismes communautaires ou régionaux travaillant sur ces questions (service Ecoute Enfant, services de planning familiaux) seront associés à la réflexion. 7. Evaluation du Programme d’action et calendrier Dynamique, le Programme d’action sera renforcé au cours de la législature sur la base d’un suivi et d’une évaluation annuelle, à la fois technique et politique, des actions engagées. Le suivi et l’évaluation seront réalisés par la Ministre-Présidente avec l’appui du groupe intercabinet et du Ministère de la Communauté française. Chaque Ministre réalisera un rapport annuel détaillé sur les actions menées dans le cadre de chacune de ses compétences et sur leuros impact en matière d’égalité hommes-femmes, d’interculturalité et d’inclusion sociale. Le Gouvernement, en concertation avec l’administration, définira un cahier des charges précis pour l’évaluation qui comprendra des indicateurs de mise en œuvre du Programme d’action, des indicateurs d’incidence par rapport aux publics et des indicateurs sur les effets du Programme d’action sur les publics. Le Ministère sera chargé du suivi régulier et de la mise en œuvre du Programme d’action au sein des différents services et de l’établissement d’un cadre pour l’identification et la valorisation budgétaire des trois axes transversaux dans l’ensemble des compétences de la Communauté française. Une commission réunissant des experts extérieurs sur les trois thématiques sera constituée afin d’émettre chaque année un avis et des recommandations sur l’évaluation du Programme d’action. Les actions définies dans le Programme d’action seront mises en œuvre par le Gouvernement au cours de la législature selon un échéancier qui sera précisé dans un tableau de bord. Une première évaluation du Programme d’action sera effectuée dans le courant du premier semestre 2006. 106 Partie IV • Annexes Annexe 4 > Programme d’action gouvernemental pour la promotion de l’égalité femmes-hommes, de l’interculturalité et de l’inclusion sociale Programme révisé tel qu’adopté par le Gouvernement en novembre 2006 Égalité entre les femmes et les hommes Objectifs globaux Objectifs spécifiques Lutter contre les stéréotypes sexistes dans les médias Evaluer l'impact des stéréotypes sexistes véhiculés par les médias Objectifs opérationnels N° Minist. Indicateurs Résultat Nombre de personnes touchées - Proposition à la ministre (o/n) Etude réalisée (o/n) - Rapport final de recherche (o/n) Synthèse et abstract (o/n) nombre de participant-e-s au colloque - nombre de synthèses diffusées Réalisation de l'étude préliminaire : oui - non Nombre de supports distribués - recensement des destinataires et des lieux de diffusion de la campagne Campagne menée (o/n) évènement festif autour du lancement (o/n) Nombre de personnes potentiellement touchées Réaliser une étude sur l'intégration par les jeunes des stéréotypes sexistes véhiculés par les médias 1 A Réalisation Compiler les plaintes et condamnations du JEP 2 A/L Réalisation Résultat Sensibiliser les enseignants Mener des campagnes d'information auprès du grand public et des enseignants 3 A/L Réalisation Résultat Informer et sensibiliser les professionnels des médias et de la publicité Créer un prix annuel à une publicité et un programme audiovisuel ou radio ayant promu le principe de l'égalité des sexes Se concerter avec le CSA et les professionnels sur le sexisme dans les programmes TV-radio et la publicité (PAN 7) Assurer la formation initiale et continue des enseignants aux médias Type d’indicateur Etat d’avancement (oct. 06) : Supprimée en cours réalisée - à venir En cours A venir A venir 5 L Réalisation Lancement du prix : oui -non En cours 12 A/L Réalisation Mise en place d'un groupe de travail (o/n) - rédaction d'un avis (o/n) Réalisée Résultat (7) (9) Nombre d'enseignants formés en formation initiale et en formation continue (8) Nombre de formateurs formés - Nombre de futur-es enseignant-e-s formés 107 Partie IV • Annexes En cours Réalisation Instauration d'un débat : oui - non En cours Résultat Synthèse et abstract (o/n) Diffusion du rapport final (o/n) Réalisation Réalisation de l'étude : oui - non Mise en place d'un recensement permanent : oui - non En cours Identification des données : oui - non Mise en place d'un système de collecte de données permanent : oui - non Nombre de personnes potentiellement touchées En cours Organisation de la tableronde : oui - non Nombre de personnes potentiellement touchées (20) Nombre de brochures, affiches, cartes postales envoyées, dsitribuées, commandées (support à déterminer) - Impact médiatique (o/n) En cours Réalisation Assurer la formation continue des enseignants aux médias 9 A Réalisation Résultat 11 L Réalisation Résultat Intégrer la question du genre dans les travaux parlementaires sur l'audiovisuel Instaurer un débat avec le Parlement sur le développement de la législation 13 A/L Evaluer quantitativement et qualitativement la violence entre partenaires dans les relations amoureuses des jeunes Réaliser une étude qualitative et quantitative (PAN 57) 14 Gv Résultat Mettre en place un recensement permanent des données disponibles en matière de violence en CF Identifier les données disponibles en CF Mettre en place un système de collecte de données 15 A Réalisation 16 A Réalisation Résultat Echanger les bonnes pratiques sur l'intégration de la dimension de genre dans la prévention de la violence Organiser une table ronde / conférence (internationale) (PAN 10) 108 Adaptation du contrat de gestion en tenant compte de la préocupation égalité : oui - non Nombre de travaux parlementaires intégrant la question du genre (A)/L Adapter le contrat de gestion de la RTBF Prévenir la violence En cours 7 Renforcer le contrôle de la qualité de la programmation de la radiotélévision publique Lutter contre les violences faites au femmes Adoption du décret (o/n) mise en œuvre du décret (o/n) Nombre de sessions organisées par module Nombre d’enseignant-e-s formé-e-s Intégration par la RTBF d'indicateurs d'évaluation relatifs à l'égalité et à la non discrimination Consolider les moyens consacrés à l'éducation aux médias 17 L Réalisation Résultat En cours En cours Partie IV • Annexes (20bis) nombre d'enfants formés par âge et par sexe Nombre de personnes formées par type d'intervenant Inventaire des outils existants (o/n) Développement de projets spécifiques (o/n) Intégration de la question du genre dans les modules de formation "violence/gestion de conflits" : oui - non Lancement de la campagne grand public (o/n) Lancement de la campagne : oui - non Mener des projets de prévention des comportements violents à l'école 18 A Réalisation Intégrer dans les formations "violence/gestion de conflit" proposées par l'IFC, la notion d'égalité filles/garçons (PAN 39) Lancer une campagne de sensibilisation du grand public (PAN 5) Lancer une campagne de sensibilisation à destination des jeunes Systématiser et organiser de manière cohérente des interventions Education Sexuelle et Affective de qualité en milieu scolaire (PAN 8) 18 bis A Réalisation 19 Gv Réalisation 20 Gv Réalisation 20 bis F Réalisation Prévention de la récidive auprès des jeunes auteurs de violence dans le cadre de l'Aide à la Jeunesse (PAN 48) Oganiser le suivi aux auteurs de violence détenus (PAN 46) 20 ter F Réalisation En cours 20 quater F Réalisation En cours Résultat Valoriser les ressources pédagogiques en matière d'égalité, d'interculturalité et d'inclusion sociale Mettre les informations à disposition des enseignants Soutenir les projets des associations à travers les programmes subventions extraordinaires et quartier libre 21/ 57 A Réalisation 22 L Réalisation Assurer la formation initiale et continue des enseignants et du personnel d'encadrement au genre Instauration de cellules paermanentes d'ESA dans les écoles : oui-non Définition d'un modèle d'intervention type : oui-non - Formation à l'intention des intervenants : oui-non (21) Nombre de publications difusées - Mise en ligne du répertoire (o/n) - Nombre de consultations de l'outil en ligne (22) Nombre d'associations concernées par les échanges de projets Réalisation de la publication (o/n) - Réalisation du CDRom (o/n) Nombre de projets soutenus Résultat Nombre d’enseignant-e-s ayant bénéficié des séances de formation Mise en œuvre de l'article 3 du décret : oui - non Nombre de sessions organisées par module Nombre d’enseignant-e-s ayant bénéficié des séances de formation continue Création du module de formation en ligne : oui - non Assurer la formation initiale des enseignants et du personnel (PAN 36) Assurer la formation continue des enseignants et du personnel (PAN 37) et des agent-e-s des centres PMS à l'égalité (PAN 38) 23 S Réalisation 24 A Réalisation Assurer la formation continuée des enseignants - EAD (PAN 37) 24 bis A Réalisation En cours A venir En cours En cours En cours Réalisée En cours En cours En cours En cours 109 Partie IV • Annexes Promouvoir la mixité et l'égalité des sexes dans l'enseignement et l'aide à la jeunesse Résultat Promouvoir la mixité du corps enseignant et des équipes éducatives des IPPJ Promouvoir les filières universitaires pédagogiques auprès des garçons 26 S Généraliser la mixité dans les équipes éducatives des IPPJ 110 F Assurer la participation équilibrée des hommes et des femmes dans les organes de gestion et les conseils d'administration des universités et des facultés 27 S Promouvoir la mixité dans les filières professionnelles Développer la mixité dans le sport - encourager la pratique sportive féminine et lutter contre leur décrochage 110 Analyse des conclusions nde Newtonia (o/n) - développement d'actions de promotion (o/n) - établissement de liens avec les services d'orientation (o/n) - soutien au SIEP (o/n) - campagne de sensibilisation (o/n) Proportion de femmes et d'hommes dans les équipes éducatives Taux de participation des femmes dans les sciences et la recherche En cours Réalisation Analyse de l'étude (o/n) Extension du champs d'application du décret (o/n) En cours Résultat Indice de mixité dans les filières scientifiques, techniques et professionnelles Intégration dans les circulaires (agents PMS et établissements) de la nécessité de promouvoir la mixité dans les métiers (o/n) - recommandation au secteur de promouvoir la mixité dans leurs outils d'information (o/n) Analyse des chiffres (o/n) Identification des filières (o/n) - Développement d'actions de promotion (o/n) - établissement de liens avec les services d'orientation (o/n) - soutien au SIEP (o/n) - campagne de sensibilisation (o/n) Extension de l'opération "Printemps des sciences " (o/n) A Réalisation Résultat Promouvoir les femmes dans les sciences et la recherche Indice de mixité du corps enseignant / des équipes éducatives Promouvoir les filières scientifiques et techniques dans l'enseignement obligatoire auprès des filles 29 A Réalisation Promouvoir les filières traditionnellement masculines dans l'enseignement supérieur auprès des filles 30 S Réalisation Etablir des partenariats écoles/entreprises/RW 31 A Réalisation Résultat Taux de pratique sportive féminine par âge - Taux de décrochage sportif des adolescentes et des femmes En cours En cours En cours En cours Partie IV • Annexes Développer l'activité sportive à l'école 32 E Réalisation Mener des actions récurrentes au sein des fédérations sportives 34a E Réalisation Favoriser la représentation des femmes au sein des organes de gestions, des fédérations sportives Mener des actions au sein du secteur associatif 34b E Réalisation 35 E Réalisation Résultat Réviser les formations proposées dans le cadre de l'enseignement professionnel Identifier les secteurs et profils porteurs d'emploi à long terme Mise en place de nouvelles formations dans les secteurs émergents 37 A Réalisation 38 A Réalisation Résultat Lutter contre les stéréotypes sexistes dans les manuels scolaires Intégrer la dimension de genre dans la labellisation des manuels scolaires (PAN 53) Promouvoir les études et la recherche sur le genre 39 A Résultat Valoriser les travaux scientifiques sur le genre Diffuser les travaux scientifiques sur le genre 41 S Réalisation Résultat Développer la recherche sur le genre Favoriser la coordination des projets de recherche sur le genre Assurer la participation équilibrée des femmes et des hommes dans la prise de décision Réalisation 43 S Réalisation Résultat Assurer le recensement permanent des organes consultatifs Recenser et mettre à jour les infos (CDA) Mettre en place une base de données interactive 45 A Réalisation 46 A Réalisation Résultat Evaluer la mise en œuvre du décret Réaliser l'évaluation de la mise en œuvre du décret 47 A Réalisation Réalisation des projets pilotes (o/n) - Nombre de garçons et filles ayant participé aux projets pilotes Subventions accordées aux fédérations portives : nombre et montant Nombre et % de fédérations bénéficiant de la mesure En cours Nombre et montant de subventions octroyées Révision des formations dans une optique égalité femmes/hommes : oui - non En cours Identification des métiers porteurs : oui – non Mise en place des nouvelles formations : oui - non En cours Taux de manuels présentés à la labellisation étant en conformité avec le critère « genre » Intégration de la dimension de genre comme critère effectif de labellisation : oui – non Nombre de visiteur-euse-s du site En cours En cours En cours Réalisée Création de la base de données : oui - non - Mise en ligne : oui – non Conclusion d'un accord inter académique : oui - non A venir Concertation inter académique : oui - non Mise à jour mensuelle : oui non En cours Recensement effectué : oui non Projet existant à retravailler (mise en place de la base de données (o/n) Modification du décret du 17.07.02 en vue de sa meilleure applicabilité (o/n) Evaluation du décret (o/n) Réalisée En cours Réalisée 111 Partie IV • Annexes Mettre en place un système interne et cohérent de statistiques désagrégées par sexe Valoriser les statistiques les plus pertinentes en CF Publier les statistiques les plus pertinentes en CF 48 A Définir un cadre commun pour le recensement systématique Avis de la Coordination pour l'égalité des chances sur le développement de statistiques en CF Mettre en œuvre un cadre commun pour le recensement systématique Promouvoir le gender mainstreaming 112 Contribution du processus à la mise en place d’un système interne et cohérent de stat désagrégées (o/n) Résultat Nombre de publications diffusées Réalisation Publication (o/n) Résultat Définition d'un cadre commun (o/n) A venir 49 A Réalisation Avis (o/n) En cours 50 A Réalisation Mise en œuvre (o/n) En cours Résultat Nombre de bénéficiaires des modules de formation Organisation des modules de formation : oui - non Former les agents publics Développer la sensibilisation à l'égard de l'égalité des femmes et des hommes au sein de l'administration de la CF et des cabinets Impact 19 ter A Réalisation En cours Partie IV • Annexes Interculturalité Objectifs globaux Objectifs spécifiques Promouvoir la mixité dans et à travers l'enseignement Développer la connaissance des mécanismes de discrimination dans l'enseignement Objectifs opérationnels Réaliser une étude quantitative et qualitative sur les parcours scolaires des jeunes belges d'origine étrangère et des jeunes étrangers N° 52 Minist. A Type d’indicateur Indicateurs Résultat Proposition à la Ministre (oui/non) Réalisation Réalisation de l'étude (oui/non) Favoriser la rencontre des publics Développer des partenariats entre écoles belges axés sur la réalisation des projets pédagogiques communs 54 A Réalisation Promouvoir des moments communs entre les cours de morale laïque, de religion et d'histoire 55 A Réalisation Valoriser l'interculturalité à travers les contenus de l'enseignement Former à la problématique de l'immigration à travers les cours de géographie et d'histoire 56 A Mettre les informations à disposition des enseignants 57 A Proposer un module de formation continue aux enseignants du secondaire 58 A A venir En cours Nombre de personnes touchées par l'action menée et intérêt du public (questionnaire d'évaluation) Réalisation Qualité des apprentissages réalisés et de la démarche mise en œuvre Nombre de personnes touchées + Nombre de publications diffusées + nombre de consultations de l'outil en ligne En cours Réalisation de la publication (oui/non) + réalisation du CD ROM (oui/non)+ mise en ligne du répertoire (oui/non) Nombre d'enseignants ayant bénéficié de séance de formation continue Réalisée Nombre de sessions organisées par module Réalisée Réalisation Résultat Assurer la formation continue des enseignants à l'interculturalité En cours Résultat Résultat Valoriser les ressources pédagogiques en matière d'égalité, d'interculturalité et d'inclusion sociale Nombre de classes et d'élèves impliqués dans ces échanges Nombre de partenariats établis + Evolution des représentations des élèves concernés (résultats à objectiver par questionnaire, sur base des productions) Nombre d'établissements scolaires ayant mis en place ces rencontres Etat d’avancement (oct. 06) : Supprimée en cours réalisée - à venir Réalisation 113 Partie IV • Annexes Développer la formation dles enseignants de religion islamique Réaliser une enquête sur la formation des enseignants de religion islamique 59 A Développer la recherche sur l'immigration Lutter contre la racisme Valoriser les bonnes pratiques en matière de dialogue interculturel Réalisation Enquête réalisée (oui/non)+ Formations organisées (oui/non) Nombre/taux de primo arrivants bénéficiaires + taux d'intégration et de réussite scolaire En cours Réalisation de la recherche (oui/non) + Augmentation des moyens budgétaires (oui/non) + montant + adoption de nouvelles dispositions décrétales (oui/non) Nombre de classes passerelles ouvertes + Nombre de visites sur le terrain + Réception rapport annuel+ Organisation d'une rencontre annuelle + Nombre de participants Nombre de formations continues organisées et d'enseignants ayant suivi une formation continue spécifique +organisation d'une rencontre annuelle (oui/non) et nombre de participants Conclusion d'un accord inter-académique (oui/non) Concertation organisée (oui/non) En cours Développer l'apprentissage / l'adaptation au français, langue de l'enseignement, par l'octroi de périodes 60 A Réalisation Ouvrir des classes passerelles et développer le dispositif mis en place 61 A Réalisation Former les enseignants chargés d'assurer l'accueil des élèves primo-arrivants 62 A Réalisation Résultat Favoriser la coordination des projets de recherche sur l'immigration Mettre à disposition les bonnes pratiques interculturelles auprès des associations et du public 70 65 S L Réalisation Organiser un colloque sur l'action interculturelle comme alternative aux dérives xénophobes et communautaristes 74 L En cours A venir En cours Résultat Nombre de personnes touchées Réalisation Publication réalisée (oui/non) + Nombre d'exemplaires diffusés Nombre de bénéficiaires A venir Organisation du colloque (oui/non)+ Nombre de participant-e-s au colloque + Mise à disposition des actes du colloque (oui/non) + nombres d'exemplaires diffusés, demandés A venir Résultat Soutenir l'échange de bonnes pratiques 114 Nombre de bénéficiaires des formations Résultat Assurer la bonne intégration des primo-arrivants dans l'enseignement Promouvoir les études et la recherche sur l'immigration Résultat Réalisation Partie IV • Annexes Sensibiliser et informer les citoyens Informer les jeunes sur les enjeux citoyens Mener une campagne de promotion de la citoyenneté et du vivre ensemble (jeunes) Mener une campagne de sensibilisation contre le racisme dans le domaine du football Nombre de personnes touchées Développement du site: oui/non réalisation de la campagne + nb d'écoles impliquées Réalisée Clip diffusé (oui/non) + nombre d'écussons, DVD, flyers etc. diffusés Nombre de bénéficiaires En cours 74b A Réalisation 75 A Réalisation 75b E Réalisation Résultat Renforcer l'éducation à la citoyenneté Adopter un décret sur le renforcement de l'éducation à la citoyenneté dans les établissements scolaires Initier des programmes d'éducation à la tolérance à partir du travail de mémoire A Réalisation Adoption du décret (oui/non) + nombre de projets interdisciplinaires développés En cours 75q A Réalisation Mise sur pied du programme "Ecoles pour la démocratie" (oui/non) Mise en place d'actiuons positives (oui/non) En cours Réalisation Evaluation réalisée (oui/non) En cours Résultat Voir critères qui seront élaborés pour l l'évaluation de la mise en œuvre du décret Expertise réalisée (oui/non) + révision du décret réalisée (oui/non) + Evaluation du décret réalisée (oui/non) Nombres d'initiatives soutenues et impulsées Résultat Evaluer l'opportunité de mettre en place des actions positives favorisant l'accès des personnes d'origine immigrée à tous les niveaux de la fonction publique 79 E Assurer la mise en œuvre du principe de l'égalité de traitement Evaluer et réviser le décret du 19 mai 2004 80 A Réalisation Résultat Promouvoir la diversité culturelle dans le cadre des relations internationales de la Communauté française Promouvoir les artistes de la CF à l'étranger et des artistes étrangers en CF Soutenir l'adoption de la convention internationale pour la diversité culturelle portée par l'Unesco A venir 75t Favoriser la diversité au sein de la fonction publique Développer la coopération humaine, culturelle et universitaire Résultat En cours 81 S-L Réalisation Adoption de la note politique (oui/non) En cours 83 G Réalisation Ratification (oui/non) En cours 115 Partie IV • Annexes Favoriser l’accès des personnes d’origine ou de nationalité étrangère aux services publics Former les agents publics à la multiculturalité Intégrer la multiculturalité dans le programme de formation de l'école d'administration publique 83b E Favoriser les relations parents-écoles Faire intervenir des interprètes dans le cadre scolaire pour faciliter l'information des parents d'origine immigrée sur l'école Favoriser l’accès des personnes d’origine ou de nationalité étrangère aux services publics 87 A Nombre de bénéficiaires Réalisation Organisation d'un module de formation (oui/non) Résultat Accroissement (en nombre et en qualité) des contacts réalisés par cet intermédiaire Nombre d'écoles dans lesquelles un interprète a été affecté +Nombre d'interprètes + Nombre de parents ayant eu contact avec l'ecole par l'intermédiaire des interprètes + Types de prestations réalisées Nombre de personnes bénéficiaires Réalisation Résultat Améliorer l'information du public sur les services préventifs Traduire les brochures "éducation à la santé" 128 F Réalisation Résultat Améliorer l'information sur la santé Mettre en place des services d'interprétariat dans les consultations pour enfants 116 Résultat 130 F Réalisation En cours En cours Traduction, édition et diffusion des brochures (oui/non) + Nombre de brochures diffusées Nombre de personnes bénéficiaires En cours Taux de couverture des services d'interprétariat dans les consultations pour enfants En cours Partie IV • Annexes Inclusion sociale Objectifs globaux Objectifs spécifiques Garantir l'accès au savoir pour tous Evaluer les politiques actuelles Objectifs opérationnels Evaluer les mesures visant à assurer à tous les élèves des chances égales d'émancipation sociale (décret 1998) Evaluer le système de la médiation scolaire dans le cadre de la lutte contre le décrochage scolaire Publier et diffuser des informations écrites, accessibles à tous, sur le système scolaire N° Minist. Indicateurs Résultat Proposition à la Ministre (oui/non) Evaluation du dispositif (oui/non) Etat d’avancement (oct. 06) : Supprimée en cours réalisée - à venir 85 A Réalisation 86 A Réalisation Evaluation du dispositif (oui/non) En cours 88 A Réalisation Publication de la brochure (oui:non) En cours Résultat Taux de prisons dotées : - d'une offre "habilités sociales - d'une offre "alphabétisation" - d'une offre"apprentissage de base" - d'une offre"formation professionnelle" Elaboration du plan d'action (oui/non) Améliorer l'offre de formation dans les prisons Tenir compte des besoins spécifiques des détenus, et particullièrement des femmes, en matière de formation Etablir un plan cadre pour l'alphabétisation dans les prisons Type d’indicateur 89 A-F Réalisation 90 A-F Réalisation Résultat Garantir l'accès à l'enseignement obligatoire et supérieur Mettre en œuvre le décret sur les écoles de devoirs 92 F Réalisation Simplifier la demande de bourses et d'allocations d'études 93 S Réalisation Généraliser le bénéfice de l'année Joker Augmenter les subsides sociaux aux hautes écoles et écoles d'art Réaliser un guide de bonnes pratiques en vue d'améliorer l'accès des personnes handicapées à l'enseignement obligatoire et supérieur 94 A Réalisation 94b S Réalisation 97 A Réalisation En cours En cours Affectation des 8ETP (oui/non) +Elaboration d'un outil de mesure +création d'une structure de coordination (oui/non) Nombre de bénéficiaires En cours Taux de couverture des écoles de devoirs (cf. agrément et/ou subventionnement)+ pourcentage des écoles n'imposant aucune condition d'accès Simplification (oui/non) + mesure de la charge administrative pour le demandeur Généralisation de l'année joker (oui/non) Taux d'augmentation des subsides sociaux Rédaction d'un code de bonnes pratqiues (oui/non) +publication et diffusion (oui/non) +nombre d'exemplaires diffusés En cours En cours A venir En cours En cours 117 Partie IV • Annexes Etablir un état des lieux en vue d'améliorer l'accès des personnes handicapées à 97b A Réalisation Réalisation d'un état des lieux (oui/non) Résultat Augmentation (%) de la capacité d'accueil A venir l'enseignement obligatoire Augmenter de 50 % la capacité générale d'accueil des cours d'alphabétisation Créer un cadre d'action concerté entre la Communauté française, la Région Wallonne et la Cocof Garantir annuellement 25 000 périodes de promotion sociale pour l'alphabétisation 98 A Réalisation Accord de coopération signé (oui/non) Réalisée 99 A Réalisation Nombre de périodes garanties pour l'alphabétisation Nombre de personnes bénéficiaires Réalisée Financement (oui/non) + montants+ proportion de bibliothèques concernées par la mesure + taux de couverture en équipement des bibliothèques subventionnées + part de l’équipement destiné à l’usage du citoyen + part du budget utilisée (= part du budget engagé/budget total) évaluation et actualisation du plan (oui/non) En cours Résultat Garantir l'accès et la formation aux nouvelles technologies Mettre des moyens de communication à disposition dans les espaces publics 100 L Réalisation Redynamiser le plan stratégique en matière d'intégration des TIC dans les établissements scolaires 102 A Réalisation Renforcer l'accès des publics défavorisés aux bibliothèques publiques Mener des projets pilotes d'accès au savoir avec les bibliothèques publiques Favoriser l'intégration sociale des personnes en difficulté et notamment des jeunes 118 103 L Améliorer l'accès à la pratique sportive des personnes en situation de précarité économique Résultat Nombre de bénéficiaires Réalisation Nombre de bibliothèques équipées Résultat Nombre de personnes bénéficiaires Nombre de villes et communes participantes + Nombre de chèques distribués et montant global Réalisation des actions prévues (oui/non) Organisation des journées sportives (oui/non) Créer un chèque sport et péreniser l'action par la création d'un cadre légal 104 E Réalisation Promouvoir le "Sport pour tous" 106 E Réalisation Organiser des journées sportives en faveur des jeunes fragilisés 106b E Réalisation En cours En cours En cours En cours En cours Partie IV • Annexes Améliorer la participation culturelle de tous Assurer la gratuité des musées un jour par mois Assurer la gratuité des musées conventionnés par la Communauté française pour les groupes scolaires Favoriser l'accès des enfants à la culture et à la créativité pendant le temps scolaire Favoriser l'accès des femmes à l'emploi Gratuité des musées 1 jour par mois instaurée (oui/non) Gratuité des musées conventionnés pour les groupes scolaires (oui/non) Réalisée En cours L Réalisation 108 L Réalisation 108b A-L Réalisation Mise en œuvre du décret enseignement (oui/non) Résultat Modification du décret (oui/non) Réalisation Réalisation du plan d'action (oui/non) Résultat Taux de couverture + coût moyen de l'accueil + critères de qualité (voir mise en œuvre du décret qualité) Nombre de places d'accueil supplémentaires Part de l'intervention des entreprises dans le financement des milieux d'accueil + Nombre de places d'accueil ouvertes par les employeurs Nombre et montant des subventions de projets de crèches en zoning Adaptation de la réglementation (oui/non) En cours Nombre de candidat-e-s potentiel-le-s informé-e-s + nombre de personnes formée-s selon opérateurs de formation Nombre de bénéficiaires Réalisée Révision des critères d'agrément (oui/non)+ Evaluation de la mise en œuvre (oui/non) + Evaluation des 2 projets pilotes Nb de personnes touchées En cours Réalisation et diffusion du DVD (oui/non) + nombre d'exemplaires édités et diffusés Ligne ouverte (oui/non) En cours 111 F Offrir des service d'accueil de la petite enfance suffisants, accessibles et de qualité Adopter et mettre en ?uvre le plan Cigogne II Renforcer la collaboration des employeurs au financement des milieux d'accueil (0-3 ans) 115 F Réalisation 116 F Réalisation Développer des projets de crèches en zoning avec la Région wallonne Adapter la réglementation relative aux services d'accueil spécialisés de la petite enfance Mettre en place un programme de promotion du métier d'accueillante 117 F Réalisation 118 F Réalisation 119 F Réalisation Résultat Développer l'accueil extrascolaire Harmoniser les modes d'accueil des enfants économiquement défavorisés et/ou handicapés à travers l'accueil extra-scolaire Soutenir la parentalité et prévenir la maltraitance Nombre de bénéficiaires 107 Développer la politique de l'aide à la jeunesse Améliorer le fonctionnement des Conseils d'arrondissement de l'aide à la jeunesse par la mise en œuvre d'un Plan d'action spécifique Résultat 120 F Réalisation Résultat Mener des campagnes d'information sur la parentalité Réaliser et diffuser un outil d'accompagnement des jeunes parents Ouvrir une ligne "allo parents" 121 F Réalisation 122 F Réalisation Réalisée En cours En cours En cours En cours Réalisée 119 Partie IV • Annexes Résultat Améliorer les services de soutien à la parentalité Adapter les consultations prénatales aux besoins des mères en situation de précarité Améliorer le réseau de consultation de l'ONE pour organiser un suivi renforcé des familles les plus vulnérables 123 F Réalisation 124 F Réalisation Améliorer les conditions des relations parents détenus/ enfants en milieu carcéral 125 F Réalisation Résultat Prévenir les violences intrafamiliales Mise en œuvre du décret du 12 mai 2004 sur l'aide aux enfants victimes de maltraitance Garantir l'égalité dans l'accès à la santé 127 F Promouvoir la santé en direction des "populations fragilisées" Mettre en place des équipes mobiles et mener des actions spécifiques en direction des personnes sans abri 133 F Pérenniser les actions ciblées en direction des personnes séropositives, toxicomanes et prostituées Prévention des MST auprès de publics fragilisés 120 134 F Réalisation Nécessiterait une mesure de la satisfaction des bénéficiaires des services de soutien à la parentalité Identification des besoins (oui/non) + adaptation des pratiques (oui/non) Nombre et % de consultation de nourrissons et de projet santé-parentalité ayant reçu l'agrément + nombre de projets santé-parentalité au niveau communal Réforme du décret (oui/non) + "relations parents-enfants comme priorité de l'appel à projets 2006 (oui/non) +soutien à l'ASBL Nombre d'enfants pris en charge + nombre de récidives par rapport à la prise en charge Mise en œuvre du décret (oui/non) Résultat Nombre de personnes bénéficiaires Réalisation Réalisation de chaque action prévue (oui/non) Résultat Nombre de personnes bénéficiaires Réalisation Offre des services de dépistage et d'information (oui/non) +montant En cours En cours En cours En cours En cours Réalisée