Texte 4 Victor Hugo Souvenir de la nuit du 4, Les châtiments 1852
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Texte 4 Victor Hugo Souvenir de la nuit du 4, Les châtiments 1852
Texte 4 Victor Hugo Souvenir de la nuit du 4, Les châtiments 1852 Axe A : Montrez que ce poème rapporte une scène émouvante de manière simple et sobre 1. Un poème narratif - Ecriture en alexandrin Verbe d’action Repère spatiaux temporels Passé simple et imparfait Présence de discours Des éléments descriptifs Rime AABB plate suivies 2. Les informations sur le cadre - Un logis simple Le propriétaire et croyant La nuit Les informations qui nous sont donné son réduite à l’essentiel 3. La grand-mère et l’enfant - La grand-mère n’a pas d’autre famille Un enfant très jeune et innocent Les répétitions du mot enfant insistent sur cette mort L’enfant n’avais pas 8 ans, posséder une toupie, il était sérieux, serviable, il jouait, il passait dans la rue La grand-mère est triste, elle crie utilisation d’exclamation (31 – 39 – 13 – 14 – 17) et interjection (14 – 31 – 44), elle est en pleurs, Les paroles de la grand-mère sont rapportées au style direct On parle d’eux avec des phrases courtes, simplement juxtaposé La grand-mère a une soif de vérité, elle veut qu’on lui explique (43) L’anonymat est conservé par l’absence de nom de prénom, une situation fréquente dans les familles des années 1850. 4. Les témoins - On dispose de peut d’information concernant les témoins Les témoins souffrent de cette mort, avec la mère, ils ont les mêmes sentiments Les témoins sont respectueux de cette mort 5. La mort de l’enfant - On parle avec insistance de la mort de l’enfant, on y décrit les procédés funéraires. Axe B : En quoi s’agit-il d’un poème engagé 1. Les marques de la présence de l’auteur - L’utilisation des pronoms personnels sujet (nous – on) Victor Hugo s’adresse à la grand-mère Il s’exclame L’auteur intervient une seul fois dans le poème pour dire une vérité général 2. Un texte en deux parties - 1ER partie : 2ND partie : on nous raconte la toilette funéraire de l’enfant on critique explicitement et violement Napoléon 3. Engagé dans la critique de Napoléon - - Par le meurtre accidentel d’une enfant, l’auteur critique Napoléon, Napoléon n’est pas seulement responsable de la mort de victimes innocentes mais aussi, il reste un simple Homme, comme tous le monde, de plus, il veut ce qui le caractérise comme cupide il est aussi prétentieux, arrogant, indifférent. Victor Hugo ironisent en disant « Monsieur Napoléon » Victor Hugo dénonce les victimes d’un empire par un enfant, pur, non engagé politiquement (il n’a pas crié Vive la République). Conclusion Victor Hugo est engagé contre Napoléon, contre ces méfaits, il rappelle que tous les hommes sont pareils Introduction Victor Hugo, en 1852, écrit « les Châtiments », ou il raconte des événements historiques de la prise et du maintient du pouvoir. Victor Hugo décris et raconte ce qu’il a peut-être vu nous verrons cela en première partie Victor Hugo est engagé dans ce poème nous verrons comment en seconde partie. Lecture du poème 1- 5- 10 - 15 - 20 - 25 - 30 - 35 - 40 - 45 - L'enfant avait reçu deux balles dans la tête. Le logis était propre, humble, paisible, honnête ; On voyait un rameau bénit sur un portrait. Une vieille grand-mère était là qui pleurait. Nous le déshabillions en silence. Sa bouche, Pâle, s'ouvrait ; la mort noyait son oeil farouche ; Ses bras pendants semblaient demander des appuis. Il avait dans sa poche une toupie en buis. On pouvait mettre un doigt dans les trous de ses plaies. Avez-vous vu saigner la mûre dans les haies ? Son crâne était ouvert comme un bois qui se fend. L'aïeule regarda déshabiller l'enfant, Disant : - comme il est blanc ! Approchez donc la lampe. Dieu ! Ses pauvres cheveux sont collés sur sa tempe ! Et quand ce fut fini, le prit sur ses genoux. La nuit était lugubre ; on entendait des coups De fusil dans la rue où l'on en tuait d'autres. - Il faut ensevelir l'enfant, dirent les nôtres. Et l'on prit un drap blanc dans l'armoire en noyer. L'aïeule cependant l'approchait du foyer Comme pour réchauffer ses membres déjà roides. Hélas ! ce que la mort touche de ses mains froides Ne se réchauffe plus aux foyers d'ici-bas ! Elle pencha la tête et lui tira ses bas, Et dans ses vieilles mains prit les pieds du cadavre. - Est-ce que ce n'est pas une chose qui navre ! Cria-t-elle ; monsieur, il n'avait pas huit ans ! Ses maîtres, il allait en classe, étaient contents. Monsieur, quand il fallait que je fisse une lettre, C'est lui qui l'écrivait. Est-ce qu'on va se mettre A tuer les enfants maintenant ? Ah ! mon Dieu ! On est donc des brigands ! Je vous demande un peu, Il jouait ce matin, là, devant la fenêtre ! Dire qu'ils m'ont tué ce pauvre petit être ! Il passait dans la rue, ils ont tiré dessus. Monsieur, il était bon et doux comme un Jésus. Moi je suis vieille, il est tout simple que je parte ; Cela n'aurait rien fait à monsieur Bonaparte De me tuer au lieu de tuer mon enfant ! Elle s'interrompit, les sanglots l'étouffant, Puis elle dit, et tous pleuraient près de l'aïeule : - Que vais-je devenir à présent toute seule ? Expliquez-moi cela, vous autres, aujourd'hui. Hélas ! je n'avais plus de sa mère que lui. Pourquoi l'a-t-on tué ? Je veux qu'on me l'explique. L'enfant n'a pas crié vive la République. Nous nous taisions, debout et graves, chapeau bas, Tremblant devant ce deuil qu'on ne console pas. 50 - Vous ne compreniez point, mère, la politique. Monsieur Napoléon, c'est son nom authentique, 55 - 60 - Est pauvre, et même prince ; il aime les palais ; Il lui convient d'avoir des chevaux, des valets, De l'argent pour son jeu, sa table, son alcôve, Ses chasses ; par la même occasion, il sauve La famille, l'église et la société ; Il veut avoir Saint-Cloud, plein de roses l'été, Où viendront l'adorer les préfets et les maires ; C'est pour cela qu'il faut que les vieilles grand-mères, De leurs pauvres doigts gris que fait trembler le temps, Cousent dans le linceul des enfants de sept ans. Victor Hugo, « Souvenir de la nuit du 4 », Les châtiments, 1852 Au lendemain du coup d’Etat du 2 décembre 1851, l’opposition républicaine ayant réagi, des troubles éclatèrent dans Paris. Le 4 décembre, la troupe tira au hasard dans la foule et fit plusieurs morts. V. Hugo rendit hommage à ces victimes dans le poème intitulé « Aux morts du 4 décembre » (Les châtiments, I,4). Le poème « Souvenir de la nuit du 4 » évoque une seule victime, un enfant de sept ans.