À Washington, de la peinture et de l`opéra « Min Ajel
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À Washington, de la peinture et de l`opéra « Min Ajel
Les Libanais dans le monde lundi 17 juin 2013 À Washington, de la peinture et de l’opéra « Min Ajel Loubnan » Art La capitale fédérale affiche un doublé culturel pour le Liban. WASHINGTON, d’Irène MOSALLI « La voix du Liban est importante parce que c’est la seule voix de la région qui a pu dominer les bouleversements environnants. C’est la voix de la diversité, de la parole libre, de la pensée innovante, des courants sociaux avant-gardistes, de l’égalité des sexes, de la coexistence religieuse et des percées littéraires et artistiques. » Dixit, May Rihani, à la tête de l’association « Min Ajel Loubnan », dont le but est exactement de continuer à faire entendre cette voix du Liban par le biais de la chaire Gebran Khalil Gebran de l’université de Maryland et par la promotion de l’héritage du pays du Cèdre. Pour preuve, un doublé concertexposition organisé, tout récemment, et animé par deux jeunes chanteuses d’opéra qui font carrière aux États-Unis (Randa Rouweyha et Cynthia Samaha-Melki) et la peintre Jacqueline Jabre. L’ambassadeur du Liban à Washington, Antoine Chédid, présent à cette manifestation, a aussi souligné, « l’importance de la voix libanaise, la seule dans la région à pouvoir en percer la terrible tourmente ». Un très bel écrin avait été choisi pour le récital opératique : l’église Saints-Pierre-etPaul, sise dans le Maryland, avec ses voûtes et sa lumineuse coupole ornée de fresques. En première partie, la soprano Randa Rouweyha avait opté pour Donizetti, Liszt, Rossini, Schubert, Puccini, Obradors, Turina, et Gershwin. Alors que pour la mezzo-sprano, Cynthia Samaha-Melki, c’était Gounod, Brahms, Bizet et Mozart. Leur dénominateur commun, l’Ave Maria de Schubert pour la première et de Gounod, pour la secon- May Rihani, présidente de « Min Ajl Loubnan », accueillant l’ambassadeur du Liban, M. Antoine Chédid. de. Et toutes deux, en pleine maîtrise de leur style, se sont retrouvées dans un duo final sur des airs entraînant d’Offenbach et de Denza. Randa Rouweyha : mezzo USA-Liban Leurs chemins se sont croisés « Min Ajel Loubnan » (Pour le Liban), mais leurs parcours diffèrent de par leurs débuts. Ceux de Randa Rouweyha remontent aux années 90 aux États-Unis où elle est née, de père et de mère libanais. Encore enfant, elle est revenue au Liban avec ses parents, qui à nouveau ont quitté à cause de la guerre pour s’établir dans l’État de l’Ohio où elle a grandi. Là, elle a fait des études musicales puis avait été perfectionner son talent au conservatoire de Peabody de l’Université Johns Hopkins a Baltimore. À partir de là, Placido Domingo la repère et l’engage pour plusieurs rôles au sein de l’Opéra de Washington. Suivront des performances avec d’autres compagnies américaines et, tout récemment, une prestation avec Laurence Brownlee, le célèbre ténor rossinien. Actuellement, elle planche sur des enregistrements qui sortiront l’automne prochain. Entre-temps, retour artistique au pays natal avec l’invitation de se produire au Festival al-Bustan, en 2010, sous la direction du grand maestro Walid Gholmieh. Par ailleurs, ce trajet elle le fait les étés avec ses enfants (Sara 16 ans et Ramsey 7 ans), pour qu’ils soient imprègnés de leur culture originelle. Elle est mariée à l’informaticien Rafik Masri. Cynthia Samaha-Melki : mezzo-soprano Liban-USA Cynthia Samaha-Melki (29 ans et vivant actuellement à Washington) est arrivée aux États-Unis en ayant déjà une solide formation musicale libanaise (Conservatoire national) et aussi une carrière bien amorcée. Elle a été a plusieurs reprises soliste dans diverses œuvres interprétées par l’Orchestre national libanais sous la baguette de Walid Gholmieh et de Harout Fazlian, notamment la 9e Symphonie de Beethoven, la Messe du couronnement et Requiem de Mozart. Elle s’était aussi attaquée avec succès à des versions arabes d’opéras de compositeurs occidentaux, dont de Mozart. Puis, on la retrouve à l’affiche du Festival al-Aïn des Émirats arabes unis, dans le rôle de Donna Anna dans l’opéra Don Giovanni, avec l’orchestre philharmonique de Varsovie. Elle se produira aussi en Jordanie avant de se fixer avec sa famille aux États-Unis. Là, elle a continué à donner de la voix, se produisant en particu- John Symond, un grand nom de la finance en Australie Success Story Fils d’un immigrant libanais, Symond est le fondateur d’« Aussie Home Loans », numéro un en prêt immobilier et courtage hypothécaire. Naji Farah John Symond, né en 1947 à Crookwell (New South Wales), a grandi à Sydney. Il passait tout son temps entre cette ville, où sa famille paternelle s’était installée, et Brisbane, où vivaient les proches de sa mère. Son père, un immigrant libanais, possédait un magasin de fruits, et John ainsi que ses six frères et sœurs aidaient leurs parents dans ce commerce avant et après l’école. En 1965, il entama des études de droit après deux années d’études en art. Il rejoignit la compagnie Bankstown, spécialisée dans les cessions immobilières et la finance. En 1984, John créa une entreprise de services financiers, Mortgage Acceptance Corporation (MAC), qui recherche et octroie des crédits commerciaux et d’investissement à court terme. Mais le succès ne dura pas longtemps, suite à la faillite en 1992 de la banque d’État, John Symond, ou comment réussir en Australie. la State Bank of South Australia, qui plongea tout le pays dans une période de récession économique dont les effets durèrent jusqu’en 2004. Malgré cela, John parvint à sauver la situation : il devait de grandes sommes d’argent à ses créanciers, avec lesquels il réussit à trouver un accord pour éviter la faillite, en remboursant 50 cents par dollar. La naissance d’« Aussie Home Loans » Grâce à un prêt de 10 000 Opération de promotion de « Aussie Home Loans » dans le ciel de Sydney. Congrès du Rassemblement de la jeunesse libanaise le 12 juillet Parmi les voyages organisés à l’intention des jeunes de l’émigration libanaise, le voyage RJLiban 2013, comme ceux des deux dernières années, se distinguera par 40 heures de cours d’arabe, pour mieux familiariser nos compatriotes de l’étranger avec la langue libanaise. Il se déroulera du 30 juin au 14 juillet prochain, avec au programme, en plus des visites traditionnelles, celles des villages et familles d’origine des 16 Argentins faisant partie de cette session, et de ceux qui souhaitent s’y joindre. Des nuitées sont prévues à Dhour Choueir, Tyr, Beyrouth et Ehden, le congrès du vendredi 12 juillet se déroulant dans la capitale libanaise où il sera clôturé par un dîner de gala. Il est ainsi possible de s’inscrire à tout le voyage, ou dollars assuré par son frère aîné, John fonda très vite « Aussie Home Loans », en février 1992. En 2002, la société a su se réinventer dans le courtage hypothécaire, vendant deux de ses propres produits bancaires. Aussie, qui fait actuellement des profits annuels de plus de 50 millions de dollars, a consenti des prêts d’une valeur d’environ 38 milliards de dollars avec plus de 250 000 clients. Elle engage plus de 750 courtiers au niveau national et en- Pablo Patricio Olivera travaille dans l’administration à Buenos Aires. Parmi les participants au voyage RJLiban, Mariel Melisa Caram effectue des études universitaires à Mendoza. seulement à ce congrès sur le thème : « Penser le Liban », ouvert également aux jeunes du Liban. Nous vous attendons ainsi pour un rendez-vous inoublia- ble avec les jeunes Libanais dans le monde. Les inscriptions sont déjà ouvertes sur le site www.rjliban.com et par téléphone au 03.345528. viron 550 à 1 000 employés. En décembre 2012, la plus grande banque d’Australie, la Banque du Commonwealth, a augmenté sa participation dans Aussie de 33 à 80 %. John Symond détient toujours le reste et demeure le président exécutif. Il avait été classé un an auparavant par The Australian Financial Review « comme le huitième homme le plus influent depuis 60 ans parmi une sélection de dirigeants économiques et politiques. « La Banque du Commonwealth nous donnera la force supplémentaire de croître et de servir nos clients, a-t-il déclaré à cette occasion. Nous allons continuer à proposer un large éventail d’options, offrant aux consommateurs les meilleures options pour leurs besoins. » Aussie Home Loans est aujourd’hui la société australienne numéro un en prêt immobilier et courtage hypothécaire. Pour aller à la rencontre de son sympathique fondateur John Symond, père de Stephen et Deborah, nommé « père australien de l’année » en 2012, il suffit de visionner sur le site www.aussie.com.au la vidéo de présentation dans laquelle il résume la clé de sa réussite : « Aussie : It’s Smart to Ask ». Les Libanais de Côte d’Ivoire : la désunion sacrée ?* La communauté libanaise implantée en Côte d’Ivoire compte environ 100 000 personnes. Elle contrôle la majeure partie des industries, le commerce d’import-export, la distribution et la commercialisation de produits agricoles tels que le café et le cacao. Cette omniprésence dans différents secteurs d’activité économique explique les liens privilégiés qui existent entre l’État ivoirien et les représentants de notre communauté. Malgré cette reconnaissance, celle-ci reste très mal organisée à tous les niveaux. Des représentants s’autoproclament porte-parole de tous les Libanais. Les représentent-ils vraiment ? Mais qui représente qui ? Plusieurs associations libanaises existent. Elles sont très communautarisées et très politisées, d’obédience chiite ou de tendance maronite, ou laïques avec des mem- bres prosyriens. À quand la fin du communautarisme ? Allons-nous un jour mettre en avant la citoyenneté libanaise avant la communauté et la religion ? Dans tout cela, quel est le rôle de nos autorités consulaires ? Je doute que l’ambassadeur du Liban et le ministre des Affaires étrangères soient au courant de toutes ces complications. Toutes ces questions méritent d’être posées. Nous, la majorité silencieuse, nous attendons des réponses de nos autorités. Notre ambassade doit nous tenir informés ; elle doit être plus active ; elle devrait jouer son rôle de porte-parole, et placer sous son autorité toutes les associations et les structures représentatives des Libanais de Côte d’Ivoire. Imad BADREDDINE * Blog : L’Orient-Afrique 5 De droite à gauche, les sopranos Cynthia Samaha-Melki et Randa Rouweyha, et le pianiste George Peachy. lier à l’Université de Georgetown et au Lincoln Center, à New York, dans un programme entièrement mozartien. Ses projets immédiats : axer sur les répertoires de Rossini et de Mozart. Elle est mariée à l’ophtalmologue Toufic Samaha et le couple a deux enfants, (Najwa, 2 ans et Salim, 10 mois). Dans la palette de Jacqueline Jabre Une fois le rideau lyrique tombé, le public de cette soirée « Min Ajel Loubnan » a retrouvé les paysages bien de chez nous dans la palette de la peintre Jacqueline Jabre. Une cinquantaine de ses aquarelles proposaient une balade dans diverses régions libanaises (Byblos, Zahlé, Chtaura, Hammana) ainsi que des scènes de la vie au village. Pour le critique Gabriel Merret : « Au milieu du tumulte du pays, les paysages tout en fraîcheur de Jacqueline Jabre amplifient cette attitude libanaise, sourire face à l’hostilité du destin. » Deux des aquarelles de Jacqueline Jabre. « Concert pour la paix » des jeunes Méditerranéens en Sicile L’amphithéâtre romain de Segesta en Sicile, un lieu exceptionnel pour le concert des jeunes de la Méditerranée. L’amphithéâtre antique de Segesta (Trapani), en Sicile a accueilli le 18 mai dernier l’orchestre des jeunes de la Méditerranée pour un concert exceptionnel pour la paix. Cet orchestre, composé de 80 jeunes musiciens et choristes, a interprété des œuvres traditionnelles et classiques diverses, sur le thème « Il Cammino della Speranza » (Le chemin de l’espérance). Ont participé à cet événement, en provenance du Liban, le pianiste compositeur et artiste multimédia Jamal Aboul Hosn, professeur dans divers instituts de musique dont le conservatoire national libanais de musique (www.jamalmusic.net), accompagné de quatre élèves en classe supérieure du conservatoire, Ihab Jamal (violon), Laetitia Meouchi (alto), Rebecca Abou-Jaoudé (nay) et Yasser Shamseddine (percussions orientales). La musique libanaise a été très appréciée par le public venu nombreux, à commencer par l’hymne national, suivant ceux d’Italie, de Tunisie et de Grèce. Les artistes libanais ont souligné que l’interaction entre les musiciens et les chanteurs, venus de divers horizons de la Méditerranée, a rendu encore plus forte leur interprétation. Au programme figurait une composition de Jamal Aboul Hosn inspirée du folklore libanais, ainsi qu’une adaptation spéciale de Ghadi Rahbani du célèbre morceau Aatini an-naya wa ghanni – Donnemoi la flûte et chante (poème de Khalil Gibran, musique de Najib Hankash). Et aussi des œuvres de Wolfgang Amadeus Mozart, Ahmad Achour, Manolis Kalamiris, Ennio Morricone, Gioacchino Rossini et John Lennon-Paul Mc Cartney. Cet orchestre représente l’ultime création du projet de réseau « Il Cammino della Speranza », basé sur la communication entre la Sicile et les pays de la Méditerranée. Il se développe grâce aux nouvelles technologies et à un espace virtuel au sein du site : www.camminodellasperanza. it, permettant aux élèves du primaire et du secondaire de confronter leurs idées avec leurs contemporains du bassin méditerranéen. Son but est de construire, à travers cette force centrale, un dialogue pour un avenir de paix, à travers des manifestations artistiques et didactiques. Ce projet a été initié par Vito Emilio Piccichè, qui préside le « Liceo Statale “Allmayer” Alcamo », avec la collaboration de Nicola Ferrara, maire de Calatafimi Segesta, et de Sergio Aguglia, directeur du parc archéologique de Segesta. La formation de l’orchestre, dirigé par Francesco Di Peri, accompagné de Salvatore Scinaldi pour la chorale, a été rendue possible grâce à la participation du lycée musical « Regina Margherita di Palermo », des conservatoires d’Athènes (Ioannis Makris), de Tunisie (Rachid Koubaa) et de Beyrouth (Jamal Aboul Hosn), qui ont déployé tous leurs efforts pour réussir cet événement extraordinaire en Sicile, connue pour ses vestiges phéniciens témoignant de relations ancestrales avec le pays du Cèdre. N.F. Le compositeur et artiste multimédia Jamal Aboul Hosn dans son atelier à Beyrouth. Cette page est réalisée en collaboration avec l’Association RJLiban. E-mail : [email protected] – www.rjliban.com