La salle Georges Fontaine - Ville de Saint-Paul-Trois

Transcription

La salle Georges Fontaine - Ville de Saint-Paul-Trois
information et vie municipale
n° 21 • septembre - novembre 2012
dossier
La salle
Georges Fontaine
a suivre
La rentrée
Vie municipale
Saint-Paul
numérique
HISTOIRE ET MÉMOIRE
Patrimoine
caché
ÉDITO
sommaire
Le mot du maire
Après un été riche en événements, nous
voici déjà à la veille de la rentrée des classes.
Juillet et août auront été deux mois
foisonnant de compétitions sportives,
festivals musicaux et autres rencontres
en tout genre. Pour la deuxième année
consécutive, notre ville s’est parée, l’espace
d’une journée, des couleurs du Tour de
France. Une multitude de concerts, allant
du blues au jazz en passant par la musique
classique, ont fait vibrer les soirées des
Tricastins. Les familles ont également pu en
prendre plein les yeux lors des séances de
cinéma en plein air, offertes dans la cour de
l’école Notre-Dame.
Petit à petit, la ville s’habille de ses couleurs
d’automne, et la rentrée 2012 connaît son lot
de changements. De nouveaux instituteurs
arrivent et remplacent ceux qui partent.
Des classes ouvrent tandis que d’autres
ferment. Cette année sera une année de
changements pour l’école. Les vacances de
la Toussaint rallongées permettront à nos
enfants de trouver un rythme plus serein
et de tenir jusqu’à Noël. Mais, au-delà de ces
initiatives, il s’agit avant tout d’une refonte
d’un système en profonde difficulté depuis
de nombreuses années.
Les enfants, véritable socle du dynamisme
de notre cité, pourront s’investir dans
diverses activités, qu’elles soient sportives
ou culturelles. Les Tricastins sont
d’ailleurs invités à participer au Forum
des associations, qui aura lieu le samedi 8
septembre. Par ailleurs, le Festival du film,
événement incontournable de Saint-PaulTrois-Châteaux, fête ses 25 ans en octobre.
Un quart de siècle à voyager en compagnie
de réalisateurs de courts et longs métrages.
Un quart de siècle à questionner avec
eux les problématiques de nos sociétés
contemporaines.
Mais la plus grande nouveauté de cette
rentrée 2012 sera sans conteste l’ouverture et
l’inauguration de la salle Fontaine. Après des
mois de travaux, Saint-Paul-Trois-Châteaux
retrouve un espace où manifestations
culturelles et associatives pourront être
accueillies dans des conditions de confort
et d’acoustique parfaites. Cet espace,
trop longtemps resté sans nom, possède
désormais une identité bien à lui. Certes,
il s’agit là de la fin de travaux d’envergure.
Mais une ville comme la notre ne pouvait
plus continuer à proposer des événements
dans un tel contexte. Il s’agit de la vitalité de
notre commune et de ses acteurs. Il s’agit de
l’avenir de nos enfants !
Magazine municipal d’information / Directeur
Kaligram / Service communication Ville de Saint-Paul-
Document labellisé
12 mm
Trois-Châteaux / Rédaction : Agence ELC2 et Service
communication de la ville de Saint-Paul-Trois-Châteaux /
Photographies : Agence ELC2 / Service communication /
P. Huguet / E. Tavet / E. Expert / Distribution : Ville de
Saint-Paul-Trois-Châteaux / N°21 / septembre 2012 /
Tirage : 4 700 ex. / Réalisation & impression :
GRAPHOT 26130 Saint-Paul-Trois-Châteaux.
2
03
03
04
04
05
05
05
RÉTROSPECTIVE
Tour de France
Médiathèque
Un été en festivals
Eurodif
06
06
07
07
GENS D’ICI
Portraits
08
DOSSIER
Rénovation de la salle Georges Fontaine
3 questions, 3 réponses
09
11
Vie municipale
Le Resseguin
Liens sociaux
e-Saint-Paul
12
12
12
Vie ÉCONOMIQUE
Vino Café et La Cave de Soye
13
Expression
Groupes politiques
14
HISTOIRE
Domaine des Dominicains
15
> Jean-Michel Catelinois
Maire de Saint-Paul-Trois-Châteaux
Si vous ne recevez pas le magazine dans votre boîte aux lettres signalez-le au Guichet unique de la mairie.
de publication : Jean-Michel Catelinois / Maquette :
À SUIVRE À SAINT-PAUL
Saint-Paul insolite
A l’attention des petits chineurs
Rentrée scolaire
Forum associations
Fête des vins primeurs
L’âge de raison
Semaine bleue
8 mm
Toutes les infos sur internet :
www.ville-saintpaultroischateaux.fr
Coin civique
Et voilà Véolia
Depuis le 1er juillet 2012, les Tricastins
abonnés à Véolia bénéficient d’un accueil
clientèle à Saint-Paul. L’agence se trouve
au rond point d’Intermarché et est ouverte
du lundi au jeudi de 14 h à 16 h 30. Vous
pourrez y trouver des renseignements
sur votre abonnement, demander une
intervention sur le réseau, signaler une
fuite… Le numéro d’appel, lui, n’a pas
changé : 0 810 000 777.
les événements à ne pas manquer
15 et 16 septembre Journées Européennes du Patrimoine
Saint-Paul insolite
Maristes, pour un voyage dans l’histoire de
1236 à 1940 (voir aussi page 15).
La promenade inédite propose la visite
commentée, pendant 2 h 30, des jardins et
des bâtiments d’un site fermé au public le
reste de l’année, et d’admirer, entre autres,
un tableau daté de 1640, jamais présenté et
restauré pour l’occasion.
Rendez-vous à 14 h 30, les 15 et 16 septembre,
entrée Nord du Courreau (au niveau du Lycée
agricole).
Le cabinet de curiosités des
Maristes
Une partie de la collection d’objets insolites
ramenés du monde entier par les Frères
Maristes (voir aussi page 15) est à découvrir
au Musée d’archéologie tricastine : minéraux,
fossiles, oiseaux empaillés, tortues géantes,
monnaies antiques… Destinées à l’éducation
des jeunes au XIXe siècle, ces curiosités ne
manqueront pas de nous ravir au XXIe.
La 29e édition des Journées du
patrimoine se consacre au thème
des « patrimoines cachés » et veut
« pousser les portes, découvrir les
cours et les coulisses, partir à la
rencontre du patrimoine souterrain,
enfoui, en hauteur ou insolite. »
Saint-Paul lève le voile.
Visite exceptionnelle du domaine
des dominicains
La Société d’Archéologie et d’Histoire
vous invite à découvrir le domaine des
Dominicains, devenu celui des Frères
Musée ouvert et gratuit de 14 h 30 à 18 h.
Et davantage
À travers de multiples objets et illustrations,
l’association ACT propose un voyage dans
l’école d’autrefois. De quoi retrouver ou
découvrir le goût des buvards, des encriers
et des tableaux noirs à l’heure des tablettes
numériques.
Rendez-vous salle Chausy du 9 au
16 septembre, les après-midi de semaine
et de 10 h à 18 h 30 samedi et dimanche.
Plus d’infos :
www.ville-saintpaultroischateaux.fr.
à suivre
à saint-paul
EN BREF
Les conférences
du musée
Deux conférences automnales sont organisées par le Musée d’archéologie tricastine. Comme l’an passé, celles-ci proposent un éclairage complémentaire sur
l’archéologie locale et sur celle de notre
proche région. Rendez-vous le 26 octobre
à 18 h, salle Pommier, pour les dernières
nouvelles de l’archéologie en Tricastin.
Conférence gratuite de Mylène Lert,
directrice du musée. Deuxième séance
le 22 novembre à 18 h, salle Pommier :
La Grotte Mandrin à Malataverne, par
Ludovic Slimak (entrée 3,30 €).
Renseignements : 04 75 96 92 48,
musat.fr.
Santé collective
Dans le cadre de l’analyse des besoins
sociaux engagée par la Ville de Saint-PaulTrois-Châteaux en 2008, un collectif Santé
Ville a été mis en place et regroupe toutes
les structures et les professionnels confrontés aux problématiques de santé publique.
Deux outils ont ainsi été mis en place par
le CCAS à destination des professionnels :
un répertoire santé et des rendez-vous Info’Santé. Ces rencontres trimestrielles, dont
la prochaine se tiendra en octobre, permettent des échanges entre professionnels
de santé.
22 septembre Brocante Juniors
A l’attention des petits chineurs
La 4e Brocante juniors de Saint-Paul-TroisChâteaux a lieu cette année le samedi
22 septembre de 9 h à 13 h le long de la
Grand rue et sur la place Saint-Jean. Elle
s’adresse à tous les élèves du CE2 à la 5e
scolarisés sur la commune et celles des
alentours. Le placement des différents stands
se fait le matin à partir de 8 h et jusqu’à 9 h.
L’inscription est gratuite pour les exposants,
mais nécessaire.
Un formulaire sera distribué dans toutes les
écoles de la ville et devra impérativement
être retourné dûment rempli à la mairie
avant le 20 septembre.
A noter cette année, la présence d’un stand
UNICEF à l’initiative des membres du Conseil
municipal Jeunes.
Renseignements :
Guichet Unique 04 75 96 78 78.
3
à suivre
à saint-paul
les événements à ne pas manquer
8 septembre
Forum des associations
Associations
d’idées
Les associations tricastines, qu’elles
œuvrent dans la solidarité, le sport ou
la culture, sont comme chaque année à
l’honneur en cette rentrée des classes.
Le samedi 8 septembre, de 10 h à 18 h, à
l’espace animation de Saint Paul 2003,
65 associations viendront présenter leurs
activités. Vous pourrez ainsi décider de
vous impliquer dans une association qui
vient en aide aux plus démunis, d’inciter
votre belle-mère à s’engager dans une
association culturelle, de mettre votre
ado au BMX et votre petite dernière
aux échecs ! Depuis 2011, les Tricastins
peuvent même prendre leur adhésion sur
place.
Au-delà de ce forum, la vie associative
est soutenue et accompagnée par
la municipalité au quotidien. Le Pôle
animation organise le Forum des
associations mais il est également en
charge du suivi des dossiers de demandes
de subventions, des contrats d’objectifs et
des contrats d’occupation des locaux qui
leur sont mis à disposition. La municipalité
œuvre aussi au bon déroulement de
toutes les manifestations !
Rentrée année scolaire 2012-2013
Au programme
Tout le monde est à l’œuvre dès le mois de juin pour préparer la rentrée des
jeunes Tricastins et garantir une réussite scolaire dans un confort maximal.
Petit tour sous les préaux.
École en mouvement
Dans les écoles, la rentrée porte son lot de
changements. On peut par exemple noter
l’ouverture d’une nouvelle classe et l’arrivée de
3 nouveaux enseignants remplaçant 3 départs
à l’école Plein Soleil, et à l’école Germaine
Gony on compte 2 départs et l’arrivée d’une
nouvelle enseignante. À l’école du Serre
Blanc, en plus du départ d’un enseignant, on
enregistre la fermeture d’une classe.
Mise en place par le Conseil général de la
Drôme en lien avec la Région Rhône-Alpes,
la carte OùRA est un titre de transport
facilitant les déplacements. Gratuite pour les
moins de 16 ans, elle est ensuite payante. Le
CCAS propose depuis cette année un appui
financier sous condition de ressources aux
familles tricastines.
Renseignements au 04 75 04 49 00.
Loisirs pour tous
Les travaux estivaux
A côté de la restructuration du groupe scolaire
du Resseguin, les bâtiments scolaires ont
connu leur lot de travaux d’été : remplacement
des portes du gymnase du Resseguin,
nouvelles peintures pour la salle de jeux et
cuisine réaménagée pour l’école du SerreBlanc et enfin toile tendue devant l’ALSH du
Resseguin. Le restaurant scolaire de l’école
Plein Soleil vivra quant à lui ses dernières
heures avant la mise en place progressive
d’un self.
Renseignements :
Guichet Unique 04 75 96 78 78.
Logiciel du Guichet unique
Depuis deux mois déjà, les agents de la Ville
utilisent un logiciel de gestion des inscriptions
à la restauration scolaire et au périscolaire.
Si, pour les parents, la démarche se fait
toujours à la mairie, bientôt, elle pourra se
faire directement depuis chez soi, via Internet
(voir page 12).
4
OùRA, la liberté de voyager n’a
pas de prix
Pour permettre à tous d’accéder aux loisirs
éducatifs, le CCAS souhaite contribuer à
l’allégement du coût des séjours, avec ou
sans hébergement, pour les enfants des
familles aux ressources faibles ou modestes.
Nouveautés cette année, l’harmonisation des
aides et la création de nouvelles tranches,
ainsi que la mise en place d’un soutien
financier pour l’accès aux activités culturelles
ou sportives. Peut-être êtes-vous concerné ?
Renseignements au 04 75 04 49 00.
à suivre
à saint-paul
12 au 17 octobre Festival du film
L’âge de raison
Le Festival du film fête ses 25 ans en octobre prochain. Un quart de siècle
où quelques grands noms du cinéma comme Eric Rohmer, Patrice Leconte,
Jean-Jacques Tachella, Bernard Farcy, Firmine Richard, Claire Nebout et bien
d’autres, ont partagé de grands moments de bonheur cinématographique.
Aujourd’hui manifestation incontournable de
l’automne tricastin, porté par une trentaine
de bénévoles passionnés, le Festival du film
séduit encore avec sa recette des « peuples
et cultures ». De Conte d’automne à Rumba,
en passant par Quand la mer monte, autant
de coups de cœur, de soirées chaleureuses et
de films inoubliables qui ont marqué la ville
d’une empreinte indélébile. Le festival a également traversé beaucoup de tempêtes et de
conflits, en diffusant notamment Cleveland
contre Wall Street, Kandahar ou Benda Bilili.
« Voici 25 ans que les courts et longs métrages
inondent l’écran du 7e Art jour et nuit pendant
une semaine au mois d’octobre. L’anniversaire
de ce quart de siècle sera fêté de la plus belle
des manières. Tous les ingrédients seront
au rendez-vous pour bien vous accueillir et
vous faire partager des moments de cinéma
chaleureux et festifs » assure Noëlle Vachon,
présidente du festival. Nouveauté de cette
25e édition : le prix du public. Des amateurs,
des cinéphiles et des passionnés, formeront
un jury du public qui visionnera l’ensemble
des courts-métrages en compétition. Il remettra également un prix particulier lors de la soirée de clôture du samedi 20 octobre.
Cette année, le festival débutera le vendredi
12 octobre, par l’habituelle et réputée Nuit
du Court. La grande soirée anniversaire aura
lieu le samedi 13 octobre à Saint Paul 2003. La
compétition débutera quant à elle le mercredi
17 octobre. Venez nombreux découvrir et
savourer cette semaine où le cinéma est à
l’honneur !
15 au 21 octobre Semaine Bleue
16 novembre
Mamy blue
Fête des vins primeurs
Tout au long de la semaine, la programmation
met les personnes âgées à la fête. Thé dansant,
cinéma, chants, jeux intergénérationnels,
atelier créatif… « Nous visons un public
diversifié, les personnes âgées de toute la
ville, pas seulement celles de la Joie de Vivre »
explique Agnès Boutet, adjointe chargée des
affaires sociales.
Au-delà du côté festif, la Semaine
bleue est avant tout un moment
d’échange et de rencontre.
Présentations.
La Semaine Nationale des Retraités et Personnes Âgées vise à informer et sensibiliser l’opinion publique sur la contribution
des retraités à la vie économique, sociale et
culturelle, ainsi que sur les préoccupations
et difficultés rencontrées par les personnes
âgées et sur les réalisations et projets des
associations.
Cette année, une session d’aide aux aidants
se tient en parallèle des animations. L’idée est
d’inviter les aidants familiaux autour d’un
café, et de parler des difficultés rencontrées
pour le maintien des parents à domicile,
de s’informer, d’échanger. « Les personnes
dont les proches sont en placement sont
aussi invitées. Même si en apparence leur
problème semble résolu, il y a souvent pour
elles aussi une grande souffrance. »
Programme complet sur
www.ville-saintpaultroischateaux.fr
Renseignements :
Guichet Unique 04 75 96 78 78.
Une édition 100 %
locale
C’est une tradition en France. Le troisième
jeudi de novembre, c’est le jour du vin
nouveau, du vin primeur. Et à Saint-PaulTrois-Châteaux, la tradition, c’est la Fête
des vins primeurs, dès le lendemain. Cette
année cela tombe le vendredi 16 novembre.
Vous êtes attendus à Saint-Paul 2003 à
partir de 19 h. L’occasion de découvrir en
les dégustant, dans une ambiance festive
et chaleureuse, les saveurs nouvelles des
vins nouveaux de plusieurs vignerons du
cru. Et pour accompagner ces délicieux
nectars, des fromages, de la charcuterie
et même des desserts, tous provenant
de productions locales, seront servis.
L’an passé la manifestation avait accueilli
près de 500 visiteurs, et l’on en attend à
peu près autant cette année. Animation
musicale et restauration sur place.
5
rétrospective
retour sur ce qui s’est passé à Saint-Paul
ÉVÉNEMENT Tour de France 2012
Détour par le Tour
parcouru les 215 km de la 13e étape. Un bel
hommage ! »
Côté spectacle, le succès était assuré. Le 13 juillet,
la Ville organisait un concert gratuit en plein air
à Saint Paul 2003. Matias, Princess Erika ou
encore Michael Jones se sont succédés sur le
Podium d’été, devant plus de 2 000 personnes.
Dans notre dernière édition, nous
annoncions la venue du Tour de
France dans la ville. Retour sur
l’étape tricastine du Tour avec
Claude Loverini, adjoint au maire
chargé des sports.
Le 14 juillet, avec près de 30 000 visiteurs,
les rues étaient combles et Claude Loverini
affiche sa satisfaction : « On en attendait
20 000. Ils étaient un peu plus ! » Mais la
ville et ses habitants ne se sont pas fait
prendre par surprise. Bien avant l’arrivée
des premiers aficionados, Saint-Paul s’était
préparée. Les ronds-points étaient décorés et les
commerçants agrémentaient leurs devantures
ici de maillots, là de bicyclettes. « Un concours
de vitrine a même été lancé par la Ville ! »,
précise Claude Loverini. Il ajoute : « Et plusieurs
semaines avant, le 27 juin, une quarantaine
de passionnés du club de cyclotourisme ont
Et le lendemain, c’était le grand jour. Dès 5
h 30, les rues s’activent. Le public se masse
peu à peu le long des axes empruntés par les
coureurs avant de se déchaîner au passage de la
caravane. A 11 h 45, Didier Guillaume, président
du Conseil Général de la Drôme donne le
départ, les coureurs s’élancent. Puis vers 13 h,
sur la place de la Libération où s’est installé
le plateau de France Télévisions, l’émission
Village Départ enflamme le public avec des
vedettes aussi fameuses que Marianne James,
Christophe Willem ou Jean-Luc Lahaye.
Petit à petit, la ville retrouve sa quiétude
habituelle. Les terrasses bondées se vident, les
derniers promeneurs s’égaillent. À 17 h, plus de
trace de l’événement dans les rues, seulement
de beaux souvenirs dans les yeux et les oreilles.
Claude Loverini rappelle : « Cette journée
n’aurait pas été un tel succès sans le soutien sans
faille d’une équipe de bénévoles et de nombre
d’agents municipaux. L’équipe municipale tient
à remercier et à saluer chaleureusement toutes
celles et ceux qui ont rendu cet événement
possible par leur investissement personnel et
leur disponibilité. »
Réaménagement Médiathèque
La disco en piste
Samedi 7 juillet : les lecteurs matinaux découvrent le nouveau visage de leur
Médiathèque, dont l’Espace musique se trouve désormais au rez-de-chaussée.
Les retours sont unanimes : une pièce neuve,
conviviale et chaleureuse pour les lecteurs
comme pour le personnel. « On sent déjà que la
circulation se fait différemment » commente
Myriam Benaied, en charge du secteur
musique. « Les gens se promènent, sont attirés
par ce nouvel espace où ils viennent flâner. »
Le projet, né fin 2011, s’est accéléré en 2012.
« Nous sommes tous tombés d’accord »
explique Thierry Trial, l’un des responsables
de l’établissement. « La discothèque est mieux
6
intégrée, et cela nous permet d’anticiper sur
la mise aux normes d’accessibilité, prévue
pour 2015. » Celle-ci ne sera vraiment effective
que lorsque l’entrée se fera rue des Ecoles, en
face de la galerie Angle. En parallèle d’une
réorganisation du personnel se mettront
en place de nouvelles banques de prêt ainsi
qu’un logiciel permettant un accès Internet
au catalogue de la médiathèque.
« Un beau projet d’équipe » sourit Thierry
Trial avec fierté.
rétrospective
Un été en festivals
La fête a son refrain
Ouvert par la Fête de la musique, le 21 juin, l’été tricastin s’est écoulé en
mesures douces ou rythmées, pour le bonheur multiple des amoureux de
musiques au pluriel. Rewind.
Au premier jour de l’été
Si les artistes professionnels au premier rang
desquels Punishment Park, avec ses reprises
d’Indochine, les Bras KC, ou la samba langoureuse et débridée de La Cumbia Chicharra
auront porté haut le tempo de la fête sur les
places tricastines, ce sont bien les Tricastins
eux-mêmes qui en ont été le cœur palpitant.
Artistes amateurs et public curieux et joyeux
ont envahi les rues millénaires de la petite
cité drômoise avec un enthousiasme inédit. Le
Dauphiné lui-même, dans son édition du lendemain, comparait d’ailleurs les rues animées
et bondées de la saison 2012, qui confirme le
réveil amorcé depuis plusieurs années, à la
torpeur d’une ancienne vie. Le rendez-vous
est bien pris. Chaque 21 juin, désormais, on
danse et on chante sous la nuit tricastine.
20 au 27 juillet : Musicales en
Tricastin
L’audacieuse 11e édition des Musicales en
Tricastin a tenue toutes ses promesses. Les
concerts, ambitieux, ont rencontré leur public,
enchanté et sous le charme. Le festival s’est
terminé en apothéose avec une invitation
au voyage et au rêve : Escapade à Venise.
Pas moins de 42 exécutants pour une soirée
brillante et fastueuse.
Fin août
6, 7, 8 juillet. Soul Jazz :
Live en ville
Bière Soul Jazz à la main*, jetons orange
dans la poche, poignet tamponné, parfum
du barbecue dans les narines, ambiance
enflammée. C’est un peu comme ça qu’on
se prépare au Festival Soul Jazz de SaintPaul-Trois-Châteaux. Le son de qualité est au
rendez-vous, les artistes donnent le meilleur
d’eux-mêmes, se lâchent et nous ravissent les
oreilles. On retiendra la présence unique de
Reuben Wilson, maître incontesté de l’orgue
Hammond, la voix puissante et hypnotique
de Sulene Fleming et le grand retour des New
Mastersound. Sans compter les bénévoles
présents sur tous les fronts qui choyent les
festivaliers et contribuent à l’ambiance sans
fausse note.
À l’heure où nous rédigeons le magazine, le
Parfum de jazz les 24 et 25 août n’a pas encore
eu lieu. Mais nous sommes bien certains
que les quintets de Jean-Jacques Milteau,
d’Eric Luter ou de Juan Carmona auront su
poursuivre et conclure, dans la délicatesse et
dans la fièvre, un été en ut majeur.
*Absorbée avec la modération qu’il convient.
Fermeture d’usine
Eurodif,
c’est fini…
Depuis le 7 juin 2012, l’usine Georges
Besse, plus connue sous le nom
d’EURODIF, est à l’arrêt. Il faut dire qu’elle
n’était plus toute jeune, et qu’en matière
de nucléaire, on ne rigole pas ! Lorsqu’elle
a été inaugurée en 1979, l’usine spécialisée
dans l’enrichissement d’uranium était
programmée pour une durée de vie de
25 ans. Les progrès technologiques, la
maintenance et les modernisations aidant,
elle aura au final duré près de 10 années
de plus. Place désormais aux opérations
de rinçage de l’usine, préalables à son
démantèlement avec la récupération de
300 tonnes d’uranium revalorisables.
Ces opérations de rinçage, d’une durée
de 3 ans, commenceront en 2013 pour
s’achever en 2015 et permettront
ensuite le début des opérations de
démantèlement en toute sécurité.
Cette usine d’enrichissement d’uranium
tout juste arrêtée est remplacée par la
toute nouvelle usine Georges Besse II,
construite sur site, à proximité immédiate
de l’ancienne usine. Cette nouvelle unité,
en cours de construction, a commencé
à produire de l’uranium enrichi dès avril
2011 et produira à pleine capacité en 2016.
Un investissement de 3 milliards d’euros
pour remplacer l’usine d’EURODIF pour
les 30 prochaines années.
A suivre donc !
Rendez-vous sur la page officielle Facebook
Saint-Paul Soul Jazz festival pour retrouver
en photos et vidéos les moments forts de ces
trois jours placés sous le signe de la musique
en live.
7
gens d’ici
des Tricastins qui font la ville
Eric Mezin
La voie intérieure
La légende nippone dit que le judo,
littéralement voie de la souplesse, naquit,
comme l’une des fables de La Fontaine, de
l’observation des roseaux, flexibles, un jour
de neige abondante, qui se débarrassaient
de leur agresseur immaculé tandis que
les branches pourtant dures des cerisiers
cassaient sous le poids des flocons
accumulés. Un enseignement devenu art
martial auquel Eric Mezin adhéra, dès la
prime enfance, voilà 42 ans. La discipline,
en effet, est affaire de famille : sa bellemère donne des cours tandis que son père,
toujours vaillant sur les tatamis à 72 ans,
est président du Judo Club Tricastin, où
le fils s’entraîne aussi bien au waza* qu’à
l’ukemi**. « Il ne faut pas hésiter à tomber
pour apprendre » explique-t-il avec
philosophie.
De ce sport olympique dans lequel les
Français s’illustrent en médailles depuis
1972, Éric Mezin connaît aussi son lot de
compétitions : « J’ai fait beaucoup de
compétitions durant mon parcours. Celle qui
m’a le plus marquée c’est le championnat du
monde des vétérans à Sao Polo, où j’ai fini 7e.
J’en garde un souvenir impérissable. » Noué
à la taille de son judogi, le judoka porte la
ceinture rouge et blanche des 6e Dan et
compte bien ne pas en rester là. Mais le judo,
par les valeurs qu’il porte, constitutives
de sa pratique, agit bien au-delà du dojo :
respect, amitié, courage, politesse, sincérité,
modestie, honneur et contrôle de soi. Un art
de vivre.
*technique, mouvement
**chute
8
Alizée Hochart
Une jolie tête bien
ancrée sur les
épaules
A priori, rien ne différencie Alizée Hochart
des autres jeunes filles de Saint-PaulTrois-Châteaux, et pourtant ! A 19 ans,
étudiante en pharmacie, Alizée a déjà un
parcours hors norme. C’est vers 15 ans que
les choses commencent. Se rendant chez
un photographe pour des photos d’identité,
le professionnel de l’image remarque son
visage et sa photogénie. Il lui parle des
concours de beauté. « C’était un peu éloigné
de ma réalité. Je connaissais Miss France à la
télé, mais c’est tout » explique Alizée.
Mais l’idée fait son chemin et à 18 ans
révolus, elle s’inscrit au concours de Miss
Drôme Montélimar. Au terme de la sélection,
elle repart avec
« ... je ne pensais
le diadème sur
pas être élue…»
la tête et sans
doute beaucoup
d’émotion dans
le cœur. « Je ne pensais pas être élue,
mais j’étais quand même très fière et très
contente ! » confie en souriant la désormais
Miss Drôme Montélimar 2011. En 2012, elle
prétend au titre de Miss Dauphiné et, là
encore, Alizée fait preuve de sagesse : « Je
sais que les concours n’ont qu’un temps.
J’y participe car l’esprit me plait et que
c’est l’opportunité d’expériences qui ne se
présentent pas deux fois dans l’existence. »
Mais aucune grâce extérieure n’étant
complète sans beauté intérieure, Alizée
consacre beaucoup de son temps libre à
l’association Défi du Cœur qui vise à mettre
en place un maximum de défibrillateurs
dans les lieux publics et à donner des
formations aux premiers secours.
Danièle Corréard
7 jours sur 7
La peinture « réalisée par Sabine, une amie »,
sur la base de dessins préparatoires, a permis
à Danièle Corréard, patronne du Mazagran,
de remporter le premier prix du concours de
vitrines et façades décorées, organisé par la
Ville à l’occasion du départ de la 13e étape de
la Grande Boucle. Tout le long de la véranda
vitrée du Bar PMU s’étirent le logo de la Petite
Reine révolutionnaire, inventé par la Ville
pour célébrer le passage du Tour de France, et
quatre coureurs qu’on imagine échappés du
peloton, encadrés de drapeaux tricolores et
de fleurs de Provence.
Issue d’une famille de commerçants et
d’agriculteurs drômois, Danièle, à ses débuts,
fut institutrice avant de se lancer résolument
dans l’aventure entrepreneuriale, en
ouvrant, voilà 23 ans, le Mazagran puis il
y a neuf ans le P’tit Bouchon. Autant dire
que, depuis, Danièle travaille sept jours sur
sept, sans relâche, « ni congés ni repos »
explique-t-elle comme une devise. L’étape
tricastine du Tour ne l’aura évidemment pas
vue chômer : « Tout le monde était en piste
dès 5 h 30 du matin. On était prêts, parés,
préparés. Heureusement, parce qu’il y a eu
énormément de monde, bien davantage
que l’an passé. La bonne ambiance et la
bonne humeur étaient aussi au rendezvous, malgré le coup de feu permanent. On
a bien travaillé, en somme. » L’infatigable
et fringante sexagénaire, cavalant d’un
établissement à l’autre, se réjouit de son
prix : deux places pour assister à l’arrivée
du Tour sur les Champs-Élysées. En espérant
pouvoir se libérer…
dossier
REPORTAGE Rénovation de la salle Fontaine
Les Tricastins l’attendaient. Les
artistes l’attendaient. Depuis
plusieurs années, il manquait à
Saint-Paul une véritable salle de
spectacle, adaptée aux concerts
comme aux pièces de théâtre,
comme aux manifestations
locales. Le 10 novembre, avec
l’inauguration de la salle Fontaine
métamorphosée, la fête retrouve
une terre d’accueil, de sons
et de lumières.
Retour sur un projet phare.
Lumière !
La vie après Pagnol
En 2008, les spectacles se tenaient encore
dans une salle Fontaine rafistolée, dans des
conditions approximatives d’acoustique,
de confort et d’accueil, sans visibilité.
La salle Pagnol avait été rasée quelques
mois auparavant par l’équipe municipale
précédente sans autre forme de projet.
En 2008, la nouvelle majorité se trouve
confrontée à une attente forte de la
population, et à un contexte budgétaire où
chaque dépense doit se penser pesamment.
Fidèle à ses engagements de campagne,
le choix de l’équipe municipale s’oriente
rapidement vers une rénovation profonde de
la salle Fontaine, plutôt que sur la création d’un
nouvel équipement. Tout nouvel équipement
subordonne évidemment un budget de
fonctionnement supplémentaire (entretien,
réparation, maintenance, personnel). En
moyenne, un investissement d’1 million
d’euros génère une dépense annuelle de
fonctionnement de 100 000 euros. Par
ailleurs, un équipement se doit de répondre
à la réalité du territoire, aux usages, aux
habitudes, comme à la démographie. Il
s’agit de permettre non seulement la venue
d’artistes majeurs, mais pas seulement, il
faut également garantir la polyvalence, pour
accueillir les événements locaux organisés
par les acteurs de la commune. « Le choix s’est
naturellement porté sur la rénovation de la
salle Fontaine qui pouvait répondre à toutes
ces contraintes techniques et financières,
autant qu’à ces objectifs et ces enjeux. Pas
de projet pharaonique, mais un beau projet,
un projet tricastin » explique Christine Etuy,
adjointe à la culture. Un choix que justifiait
aussi l’histoire de la ville, pour une pertinence
de vue que confirme le soutien du Conseil
général à hauteur de presque 500 000 euros.
9
dossier
REPORTAGE Rénovation de la salle Fontaine
Investir en temps de crise ?
Les questions de budget et de déficit public
animent plus que jamais les conversations
sinon les inquiétudes des administrés aussi
bien que des élus. À l’heure où la dette
publique préoccupe tous les États européens,
à l’heure où le récent gouvernement s’attelle
à trouver les outils d’un juste équilibre entre
l’impératif d’un service public de qualité,
d’une société équitable et de résorption de
la dette, il n’est pas inutile de rappeler qu’en
France plus de 70 % des investissements sont
réalisés par les collectivités, qui n’ont pas le
loisir de pouvoir présenter des budgets où les
dépenses dépasseraient les recettes.
À Saint-Paul, depuis 2008, en témoigne
régulièrement le magazine municipal, des
investissements majeurs transforment peu
à peu le paysage tricastin : piscine d’été
(1 million d’euros), ALSH (1,5 millions d’euros),
école du Resseguin (3,5 millions d’euros), Pôle
technique municipal (1,6 millions d’euros), salle
Fontaine (3,6 millions d’euros)… Gabegie ?
Folles dépenses ? Course échevelée aux
travaux ?
En réalité, la municipalité, à travers la
réalisation de ces projets, répond aux attentes
et aux besoins des Tricastins et du territoire
en matière d’éducation, de loisirs, de culture,
de service public, en un mot de qualité de
vie, comme de rationalisation des dépenses
d’équipements et de personnels. D’ailleurs,
une équipe du Pôle animation sera détachée
à la gestion de la salle Fontaine, pas de
personnel en plus donc.
En réalité, l’équipe conduite par Jean-Michel
Catelinois tient ses engagements et ses
promesses. Sans écraser les familles de
fiscalité et sans endetter la Ville d’un centime.
Aucun emprunt n’a en effet été contracté pour
ces investissements. C’est ainsi que la rigueur
de gestion peut se conjuguer à une action
publique volontaire, généreuse, au service de
tous. CQFD.
10
Renouer avec
« le Tube »
En réalité, les vieux Tricastins se souviennent
qu’à ses origines, avant Pagnol, la salle Fontaine faisait office de salle polyvalente. Toute
construite de métal et de forme cylindrique,
on l’appelait le Tube. Un tube devenu depuis,
au gré de l’histoire, un hangar à l’aérodrome de
Pierrelatte. Le projet d’aujourd’hui renoue avec
les origines d’hier.
Une fois actée la décision, une concertation
s’engage avec les Tricastins, les comités
consultatifs en particulier, pour définir les
attentes en matière d’équipement culturel. Un
souhait principal émane des discussions : le
besoin de modularité.
Un cabinet spécialisé, qui compte notamment
la réhabilitation du palais des Festivals de
Cannes, accompagne dès lors le projet. Un
cahier des charges est dressé, des plans et des
coûts sont présentés avant que le projet d’une
salle Fontaine rénovée de fond en comble ne
passe du papier aux engins de chantier, pour
sortir de terre.
Entre temps, le long déploiement des
procédures de marchés publics, très encadrées,
conduit à l’examen des offres d’entreprises
selon les cœurs de métiers concernés par les très
nombreux travaux compris dans le cahier des
charges. « Les travaux ont été divisés en 16 lots,
cela va du plombier au plaquiste, en passant
par l’éclairagiste ou le couvreur » explique
Claude Loverini, adjoint au sport, qui a suivi le
chantier à la loupe. « Nous avons d’ailleurs eu
de la chance, aucune entreprise n’a fait faillite
pendant le temps du chantier, ce qui arrive
parfois et génère des retards très importants
parce qu’il faut reconduire une procédure
d’appels d’offres, avec des délais de réponse
légaux, un nombre d’offres suffisant, etc. »
Qualité et performance
À exigences précises, travaux précis. La salle
Fontaine qui passe de 1000 m2 à 1674 m2
bénéficiera désormais d’une scène modulable
allant jusqu’à 200 m2, d’une régie son et lumière
professionnelle, de tribunes télescopiques
déplaçables selon la nature des événements,
offrant quelques 900 places assises, pour
environ 2500 places debout. On comptera
également un hall utilisable comme lieu
d’expositions, une cuisine dédiée, deux loges
individuelles à l’étage et deux loges multiples
en rez-de-chaussée avec salle de bains pour
chacune, des sanitaires flambant neufs pour
le public, un parquet sur champ en chêne clair,
des chaises rouge, ou encore un bar en orange
stratifié et une nouvelle climatisation.
Une ambiance à la fois chaleureuse, faite de
bois et de verre, et contemporaine, via des
poutres apparentes en métal gris anthracite.
L’enveloppe du bâtiment a également été
modifiée avec la création d’ouvertures adaptées
pour la réception du matériel technique et
des accès cuisine notamment. Les façades
bétons seront lazurées pour moderniser
les pignons du bâtiment, classé Haute
Qualité Environnementale. Enfin, en plus de
l’accessibilité Personnes à Mobilité Réduite, un
mur végétalisé sur lequel un rang de diodes
électroluminescentes (LED) colorées donnera
lumière, sera imaginé, installé et entretenu
par le service Espaces verts de la Ville. Bien sûr
les accès et le parking du site seront équipés, à
l’aide de caméras boule, en vidéosurveillance.
© Photo Lot
dossier
Inauguration
le 10 novembre
Avant d’accueillir le concert de Nolwenn le
24 novembre, la salle Fontaine rénovée sera
inaugurée le 10 novembre. Au programme des
réjouissances : le Cirque en cascade animera la
première partie de soirée de 18 h à 20 h, tandis
qu’à 21 h, des cousins ukrainiens de Joe Dassin,
Les Dassin d’Odessa, rejoueront, à leur manière
endiablée et festive, les tubes du chanteur
populaire. Une soirée entièrement gratuite,
sur présentation d’un des 1600 billets d’entrée
édités en deux séries. Renseignements pour
réserver ces places limitées : Guichet unique de
la mairie, 04 75 96 78 78
Un espace sans nom
L’espace comprenant les salles Fontaine,
Pommier et Girard, qui n’a jamais eu de
dénomination propre, a fait l’objet d’un
concours d’idées pour réparer cet oubli de
l’histoire locale. Une fois baptisé, une nouvelle
signalétique sera créée pour rendre visible
l’équipement dans la commune et au-delà. À
l’heure où nous rédigeons ces lignes, le nom n’a
pas été choisi, mais il semble que la mémoire du
site, à travers celle de la gare ou des carriers, soit
majoritairement évoquée dans les propositions
des Tricastins, plusieurs centaines à ce jour.
1er concert : Nolwenn Leroy le 24 novembre.
Renseignements pour réserver ces places
limitées : Guichet unique de la mairie,
04 75 96 78 78
Privé/public : même combat ?
Le matériel public ne répond ni aux mêmes
usages, ni aux mêmes contraintes, ni aux
mêmes coûts que le matériel des particuliers.
Un aspect qui influe notablement sur les
budgets d’équipements publics. Ainsi une
chaise destinée à accueillir, sa vie durant,
un nombre impressionnant de postérieurs,
dans des conditions de confort et de
sécurité optimales, autrement dit une chaise
publique, avoisinera-t-elle aisément les
160 euros, sans se targuer de luxe. Les tissus
ornant les ouvertures de salle n’ont, non
plus, rien de commun avec les rideaux de nos
portes-fenêtres : publics, ils se doivent de
résister aux flammes et aux déchirements.
Dès lors c’est leur prix qui flambe…
3 questions, 3 réponses à :
Claude LOVERINI
Adjoint aux sports et à la sécurité
liée aux risques industriels
Vous avez suivi le chantier de près, quels
ont été les aspects les plus délicats à gérer ?
Je retiens notamment la création de la cuisine. La réglementation et les normes sont
drastiques, ainsi « le sale » ne doit jamais
croiser « le propre », ça n’a l’air de rien, mais
cela doit se traduire en termes d’aménagements. Et s’il faut bien sûr respecter les
réglementations, garantes de la sécurité
alimentaire, il faut aussi penser le lieu
comme un espace de travail, pratique et
confortable pour les personnels de cuisine.
Aussi avons-nous travaillé avec des traiteurs professionnels dont les conseils ont
été précieux.
Avez-vous craint des retards ?
Bien sûr ! Les retards font malheureusement partie des grands classiques des
grands projets. Il suffit qu’une entreprise
mette la clef sous la porte et il faut reconduire toute la démarche d’appels d’offres.
En attendant, cela retarde les autres corps
de métier censés intervenir après celui-là,
etc. Cela peut se transformer en cauchemar
épouvantable. La phase de préparation de
chantier se révèle également très délicate.
Les sondages du sol ont révélé des anomalies, ce qui nous a conduit à des injections
de béton dans les cavités observées, strictement géologiques. Des opérations qui ont
pris là encore un bon mois. Enfin, on aura
compté, pendant la phase de travaux, pas
moins de 17 jours d’intempéries rendant
impossibles l’utilisation de la grue, pour
cause de vent, ou le coulage du béton en
raison du gel. Au final, la salle devrait être
opérationnelle fin octobre, on a tenu les
délais. On peut respirer.
Plutôt des bonnes surprises, donc ?
Oui. Maintenant, il faut que l’équipement
s’inscrive dans le paysage culturel de la
Ville, que les Tricastins y prennent leurs
habitudes. Il ne suffit pas de rénover. Mais
je crois que les Tricastins seront au rendezvous parce que les grosses manifestations
locales trouveront là toute leur place. Ici,
avec une vraie scène, un vrai son, des vraies
lumières, je suis certain que tout le monde
s’y retrouvera.
11
vie
municipale
ce que le Conseil municipal décide
Le portail citoyen logiciel
e-Saint-Paul
Bientôt, la ville sera dotée d’un
outil informatique visant à alléger
considérablement les démarches
administratives et à suivre avec
facilité le règlement des services
consommés. Présentation.
Pour l’équipe municipale, cette innovation
permettra surtout d’adapter les services
proposés aux besoins réels grâce notamment
aux statistiques qu’il sera possible d’exploiter.
Une approche qui permettra une politique
tarifaire plus juste et plus équitable.
Depuis 2 mois déjà, le logiciel est en
expérimentation en mairie pour la cantine
et le périscolaire, et devrait être ouvert aux
familles à partir de janvier 2013. Suivra
ensuite le Portail Citoyen qui permettra
à chaque usager de réaliser ces mêmes
opérations depuis chez lui, grâce à Internet, en
quelques clics.
Saint-Paul numérique
SUIVI DE CHANTIER
Liens sociaux 2.0
Le Resseguin
fait peau neuve
Avec 9914 visites
depuis l’an dernier,
31406 pages vues et
70 % de nouveaux
visiteurs, le site internet
de la ville prend
tranquillement
son
essor. Infos pratiques et actualités comptent
parmi les rubriques les plus consultées. Pour
autant, si les internautes sont de plus en plus
nombreux, de moins en moins surfent via un
ordinateur. C’est pourquoi la Ville a décidé
d’une version 2 du site. Dès la rentrée,
son site internet bénéficiera du format
Responsive Web Design, une innovation qui
permet l’adaptation du contenu au support
quel que soit l’outil, smartphone ou tablette.
En parallèle, il est prévu de développer l’outil
QR code qui permet d’accéder à un contenu
multimédia via un mobile. Chacun pourra
ainsi profiter, au gré de sa promenade,
de commentaires éclairés du patrimoine
tricastin en scannant les codes apposés
aux panneaux historiques. Depuis quelques
temps enfin, la ville s’affiche sur Facebook et
Tweeter.
Mais au-delà des « j’aime » égocentrés
et des « tweet » disorthographiques, les
réseaux sociaux participent surtout d’une
réponse au besoin d’appartenance à une
communauté de valeurs et d’intérêt. En
développant les réseaux sur la toile, ce sont
bien les liens réels, la vie en société, qui sont
en jeu. Rien de virtuel en vérité.
12
Le Guichet Unique est dorénavant pourvu
d’un logiciel informatique (CIRIL) qui
permet une gestion facilitée et fiabilisée
de tout ce qui concerne le scolaire et le
périscolaire, le tout en utilisant une seule
et même base informatique. Résultat :
meilleure lisibilité sur les nombres de repas
et les places à la cantine, simplification des
tâches de saisie et de contrôle, minimisation
du risque d’erreur. Il permettra également
de faciliter les démarches des parents par
un accès internet sécurisé, notamment pour
le paiement de la cantine.
Lieu de vie, d’apprentissage et de partage,
l’école publique du Resseguin pâtissait
quelque peu d’un âge vénérable. Soucieuse
d’accueillir élèves et enseignants dans les
meilleures conditions, la Ville a décidé de la
restaurer. « L’objectif est aussi de répondre aux
enjeux du développement durable, ce qui va se
traduire notamment par des bâtiments basse
consommation » explique Jean-Yves Capart,
directeur du pôle Bâtiment.
Les travaux ont commencé le jeudi 28 juin et
devraient se terminer dans 18 mois environ.
Ils s’effectueront en deux phases principales :
d’abord l’agrandissement de la maternelle et
son restaurant, puis l’optimisation des salles
de l’école élémentaire. Les élèves de l’école
maternelle sont accueillis au centre de loisirs
(ALSH depuis un an déjà. L’école élémentaire
déménagera à son tour durant le temps des
travaux. Tous les semestres, en accord avec
les directeurs et les parents d’élèves, la Ville
organise une réunion de suivi de chantier.
En parallèle, le maire en informe le Conseil
municipal (le dernier date du 25 juin 2012).
VIE ÉCONOMIQUE
PortraitS d’entreprises Le Vino Café et la Cave De Soye
La gastronomie au service de
l’économie locale
Par son histoire et sa géographie, Saint-Paul-Trois-Châteaux
entretient des liens privilégiés entre produits et producteurs du
terroir, métiers de bouche et palais gourmands des consommateurs.
Un souffle puissant pour l’économie locale, au service du bien
vivre. Un souffle renouvelé sans cesse. Présentation de deux de
ces nouveaux acteurs économiques qui cultivent l’amour de leur
métier et de leur territoire.
autrement dit des idées. Mathieu, cuisinier de
longue expérience, joue de son imagination et
préfère « miser sur des produits authentiques
pour satisfaire les papilles, en proposant une
cuisine authentique. »
Au bout de quelques mois d’activité, il est
difficile d’établir un bilan définitif de l’activité
mais « nous sommes contents du démarrage »
sourit Clarisse. Un sourire accru par la période
estivale et touristique, les nombreux festivals
et le passage du Tour de France. Une démarche
éthique que l’on souhaite voir rimer avec
réussite économique.
Le Vino Café, du goût,
des valeurs et des idées
Place du Marché, le Vino Café a été acquis en
février par Clarisse et Jean-Baptiste, les patrons
des lieux. L’établissement, qui se décline
en restaurant, café et bar à vins, propose
aux clients attablés en terrasse un panel
de produits frais. Un choix gustatif autant
qu’éthique : « Utiliser des produits provenant
directement de chez les producteurs apporte
de grands avantages en restauration. Ce
procédé valorise aussi bien l’établissement que
les productions alimentaires locales, l’équipe
soutient ainsi le travail des producteurs de
la région et renforce enfin la notoriété et la
qualité des produits utilisés. Travailler main
dans la main avec les producteurs locaux, c’est
aussi un tremplin pour valoriser les produits
du terroir. Au final, c’est autant l’économie
locale que le goût, que nous soutenons. Tout le
monde s’y retrouve ». Alors bien sûr, comme le
menu change selon les saisons et les arrivages
de légumes au marché, cela nécessite, derrière
les fourneaux, une certaine adaptabilité,
La Cave de Soye,
le vin à l’honneur
C’est dans un endroit frais, propice à la
dégustation, que l’ancien maître d’hôtel et
sommelier de l’Esplan, Blaise Desoye, reçoit les
amateurs de vins. Il affiche une soixantaine
de références de vins de la Vallée du Rhône
et d’ailleurs. « J’aime particulièrement faire
découvrir des bouteilles inconnues du grand
public dont le domaine se trouve parfois juste
à côté de chez soi », explique le caviste. Ouvert
en septembre dernier, son commerce, situé
place de l’Esplan, constitue un véritable miroir
de la région viticole. Blaise Desoye travaille
en direct avec les producteurs locaux, et
compte également plusieurs cépages fameux.
Particuliers et entreprises peuvent ici découvrir
les larges horizons des vins du Tricastin et
de France, qu’il accompagne de ses conseils
éclairés. « Le vin c’est comme une sorte de
trait d’union entre la terre et les hommes. Ici,
on prend le temps d’échanger, de discuter et
déguster de nombreuses appellations autour
de la terrasse. » Comme tout caviste, Blaise
Desoye fournit également des restaurateurs
dans les environs de Saint-Paul-TroisChâteaux. Créée tout récemment, la gestion de
la cave lui prend beaucoup de temps, d’autant
qu’il travaille seul et confie « attendre la fin de
l’année pour confirmer la viabilité financière
de l’entreprise. Pour autant, je suis moins
inquiet qu’occupé, j’ai même hâte de conduire
certains projets. »
13
expression
des groupes politiques
Priorité Jeunesse …
La rentrée approche, petits et grands reprennent le chemin de l’école.
Les Communes ont la charge des locaux scolaires et des fournitures
de base. Mais la Ville de Saint-Paul fait beaucoup plus que ce que la
loi lui impose. Depuis longtemps elle a construit tout un ensemble
de prestations qui enrichissent le temps scolaire et en même temps
complètent au profit des enfants, en dehors de l’école, l’enseignement
des maîtres et des maîtresses.
On citera, de manière forcément incomplète, l’anglais dés l’école
maternelle, les séances de piscine et de sport à l’école encadrées pas le
personnel communal, l’éveil musical, le théâtre, l’initiation aux échecs
entre midi et deux, la participation à l’opération « école et cinéma » ;
les ateliers gratuits au Musée d’archéologie tricastine, le Racontoir à
la Médiathèque, les repas à la Cantine facturés à 3,65 € au maximum
alors qu’ils reviennent à 12 € à la collectivité……
En plus des gros investissements comme le Groupe scolaire du
Resseguin (le programme, retardé par les appels d’offre, représente
un investissement total de 4,3 millions d’euros, le chantier avance
bien, les entreprises ont travaillé tout l’été) la ville apporte pour les
dépenses courantes des écoles des sommes très importantes ( chaque
famille tricastine peut très utilement comparer le montant de sa taxe
d’habitation avec le coût total annuel pour le budget communal pour
un enfant scolarisé à Saint-Paul en école élémentaire : 718 € et en
classe maternelle : 1391 € !!)
Tout cela traduit bien entendu des choix et une volonté politique, celle
de notre équipe. Mais, et il faut toujours en avoir conscience, tout cela
est rendu possible par les recettes fiscales qui viennent des entreprises
industrielles du site nucléaire.
C’est la rigueur dans l’utilisation de l’argent public qui permet
de privilégier, comme nous choisissons de le faire, d’une part les
écoles mais aussi l’ensemble de nos enfants à travers la Maison de
l’Enfance, le soutien aux multiples associations sportives, l’action de la
Médiathèque et l’appui aux associations culturelles qui savent animer
au profit des jeunes des manifestations comme le Salon du livre, le
Festival du film, les événements autour de la musique ou du théâtre.
Assurément le désœuvrement n’est pas ce qui menace le plus les petits
Tricastins.
Fadma Abbassi, Isabelle Aracil, Stéphanie Bakhtar, Chantal Bélézy,
Jacqueline Bessière, Agnès Boutet, Georgia Brun, Jean-Michel Catelinois,
Bernard Decome, Romain Entat, Christine Etuy, Jean-Bernard Faugier,
Philippe Gourin, Pauline Groffe, Jean-Luc Lenoir, Claude Lovérini,
Jean-Claude Monnier, Eliette Richez, Daniel Rollet, Serge Scotto
Di Vettimo, Tahar Sellal, Sandra Terrasse.
La démocratie bafouée.
Opacité toujours …
Le soir des élections législatives. Les Tricastins attendent la fin du
dépouillement. Mr le Maire prend le micro et annonce les résultats.
> Tour de France,
A ses côtés Fabien Limonta, député suppléant d’Hervé Mariton,
vainqueur des élections. Il est aussi Conseiller Général du canton et
Conseiller municipal d’opposition à Saint Paul.
L’usage et la courtoisie veulent qu’après une élection les candidats
remercient leurs électeurs.
Ce dernier demande donc à Mr le maire de lui passer le micro. Refus
catégorique : « Il n’en est pas question !» Les Tricastins s’offusquent.
Fabien Limonta en appelle à la raison et au sens civique de
Jean-Michel Catelinois qui concède enfin le micro.
Sur la ligne de départ du Tour de France (où ne risquent pas de se
trouver les Conseillers Municipaux de l’Opposition auxquels on a tout
simplement omis de dire qu’ils auraient pu avoir une accréditation)
Fabien Limonta, non accrédité par la Mairie, donc, affiche sa présence
justifiée à triple titre.
L’équipe organisatrice du Tour, très mal à l’aise, lui intime
publiquement l’obligation de quitter le lieu sur ordre de Mr le
Maire pour qui, le député Hervé Mariton, représenté ici par son
suppléant, le Conseiller Général, le Conseiller Municipal et les
Tricastins ici représentés par leur élu, sont, manifestement,
personnes indésirables.
De mémoire d’élu, 30 ans de présence politique sur notre territoire,
Fabien Limonta témoigne n’avoir jamais été témoin d’un tel
comportement de la part d’un élu, maire de surcroît !
Dans la course au non-respect de la démocratie Monsieur Catelinois
franchit toutes les étapes avec succès, champion !
Les élus de l’Opposition : Martine Duriaud, Raoul Garcia,
Vanina Gilot, Fabien Limonta, Annie Roux, Michel Seux.
14
Une belle fête : les Tricastins peuvent être fiers du travail accompli par
les employés municipaux.
Mais combien cela coûte-t-il à la collectivité ? les sponsors nous dit-on !
Le saurons-nous un jour ?
Ou aurons-nous le même compte-rendu qu’en 2011 ?
Les conséquences des choix doivent être communiquées.
> École du Resseguin,
Après une interruption de presque 1 an provoquée par une décision du
Tribunal Administratif (TA), les travaux ont repris mais beaucoup de
questions restent sans réponse pour les élus et les Tricastins.
Les quelques communications de Monsieur le Maire ou des Adjoints
concernés ne nous ont pas éclairés sur les raisons profondes et réelles
de ce disfonctionnement sanctionné par les Autorités.
Personne ne peut croire qu’un TA saisi par un Préfet casse un marché
public sur de simples « questions de forme » comme le déclare, dans la
presse, l’Adjoint aux Travaux.
Une clarification s’impose.
Cependant, nous sommes bien conscients que les enfants et leurs
professeurs resteront une année de plus dans des locaux, climatisés
certes, mais mal adaptés à une action pédagogique efficace.
Que penser de la délocalisation future de l’école élémentaire (8 classes)
dans ces même locaux, déjà trop exigus pour l’école maternelle (5
classes) ?
> EPA – Maison de l’Enfance,
La Directrice coordinatrice est en longue maladie depuis un an et ne
reviendra pas !
Le Directeur général est parti en congés puis il sera en retraite !
Qu’attend la Présidente pour accélérer leur remplacement ?
Gérard CLERC, association Unir & Agir
coup d’œil sur notre passé
HISTOIRE ET MEMOIRE
ARCHÉOLOGIE Domaine des Dominicains*
Il était une foi…
À la faveur des tensions religieuses du XVIIe siècle,
un évêque et fin stratège, Claude Rufier, permit
l’implantation au cœur de la cité de Saint-Paul, jugée
trop calviniste, d’un couvent de Dominicains devenu
200 ans plus tard propriété des Frères Maristes.
Un domaine immense, aujourd’hui partagé entre maison de retraite,
Lycée agricole et jardins. Histoire singulière d’un lieu méconnu.
capucins et de religieuses de Cluny :
« (…) nos ombrelles suffisaient à peine à
nous préserver d’une insolation. Bientôt
cependant notre embarcation (…) accosta (…)
et un quart d’heure après nous mettions le
pied sur le sol de la cathédrale, suivie d’une
foule considérable (…). » D’autres se rendent
en Colombie en 1889, ralliant Buenaventura
à Popayán à dos de mulet au cours d’un
périple si éprouvant que l’un d’eux, gagné
par la fièvre, mourut quelques heures après
son arrivée. Les missions se poursuivent
au Mexique (1899), en Argentine (1903), au
Chili (1911). Certains vivent et meurent làbas, d’autres, rappelés par l’âge, reviennent
en Tricastin, leurs bagages débordant de
souvenirs insolites des terres lointaines,
versés au cabinet des curiosités du domaine,
matière à instruction et émerveillement**.
Aujourd’hui
1236-1664 :
De l’église au couvent
Comprenant depuis le XIIIe siècle une église
hors les murs de la ville, Notre-Dame de
Pitié qui résonna des prières des Tricastins
frappés par la peste en 1629, le site doit
son essor aux guerres de Religion, avec la
création d’un couvent de Dominicains en
1664. Une nouvelle église absorbe dès lors
la chapelle primitive autour de laquelle
s’aménagent des bâtiments et des espaces
agricoles où les moines cultivent la luzerne,
la vigne aussi bien que les orangers. Une
plaque dans l’actuel réfectoire du Lycée
agricole témoigne de la consécration d’une
nouvelle église. Jusqu’à la Révolution, les
Pères et Frères dominicains officient, prient
et travaillent dans ce domaine qui va
connaître plusieurs vies.
1825 : Un lieu d’instruction
religieuse et scientifique
La Révolution française renverse l’ordre
ancien sans abattre les murs. Le domaine,
dès lors, est vendu aux enchères. Au début du
XIXe siècle, de loin en loin, des propriétaires
pétris de piété en font alors don aux Frères
de l’Instruction Chrétienne qui s’y installent
en 1825. Une communauté qui se fond
bientôt dans un ensemble plus vaste : les
Petits Frères de Marie, plus tard les Maristes,
dont ils partagent les visées d’instruction et
d’éducation de la jeunesse. En 1842, l’ancien
couvent est profondément transformé et
s’assortit d’un parc agrémenté d’un jardin,
pour accueillir jusqu’à 300 personnes, Pères,
Frères et novices, et même une fabrique de
biphosphate de chaux.
Les voyages pour former la
jeunesse
Des Frères Maristes, dès lors, partent du
domaine tricastin pour instruire de religion
et de science les enfants du monde. En
1884, cinq Frères de Saint-Paul naviguent
jusqu’aux Seychelles pour assurer la
direction de l’école de Port-Victoria, cheflieu de l’île Mahé. Leurs écrits témoignent
de leur arrivée en compagnie de Pères
Avec l’interdiction des communautés
religieuses au début du XXe siècle, la
communauté des Frères Maristes se
disperse en Italie, et le domaine, racheté
par des particuliers pour le soustraire à la
confiscation des biens, connaît des fortunes
diverses, avant d’être rendu aux Maristes
en 1933 par le diocèse de Valence. En 1939,
l’abside de la chapelle sera repeinte par
un artiste catalan en exil, Carlos LlobetRaurich. Aujourd’hui, la maison de retraite
des Frères Maristes et le Lycée agricole
Tricastin-Baronnies occupent en partie le
domaine, apaisé, qui retrouvre ses origines :
la sérénité des pères, la vitalité des enfants.
Tous nos remerciements à Nicole Chandru sans
qui la rédaction de l’article eût été simplement
impossible.
Illustrations : Saint-Paul-Trois-Châteaux, regard
sur son passé, Jean Valentin, éditions La
Mirandole.
* Domaine privé. Visite exceptionnelle dans le cadre des Journées
européennes du patrimoine les 15 et 16 septembre. Voir page 3.
** Une partie de cette fabuleuse collection sera visible au
Musée d’archéologie tricastine dans le cadre des Journées du
patrimoine. Voir page 3.
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