Magazine n° 9 - Ville de Saint-Paul-Trois

Transcription

Magazine n° 9 - Ville de Saint-Paul-Trois
information et vie municipale
n°09 • avril - juin 2010
dossier
Actions
sociales
a suivre
Retrospective
Festival
polynésien
Jules
et Marcel
Histoire
L’eau
à Saint-Paul
ÉDITO
sommaire
Le mot du maire
Le maire et Christine Etuy au Salon du livre de jeunesse
L’hiver 2009-10 a été long et assez
rigoureux. Il a laissé des traces. Aucune
route n’a été épargnée par le mauvais
temps, que ce soit à Saint-Paul-TroisChâteaux ou sur les routes nationales
et départementales. Les dégâts sont
importants et le trafic quotidien agrave
les problèmes déjà apparus.
Après trois vagues de froid successives,
les trous n’ont cessé de se former : le gel, la
neige, le sel (près de 90 tonnes déversées
durant tout l’hiver). Nos rues ont souffert
bien plus que nous. Nous avons donc prévu
d’entreprendre des travaux de réfection.
Soyez assurés de notre détermination
à remettre notre réseau routier en état
et je ne doute pas de la patience et de la
compréhension de chacun pour nous
accompagner dans un chantier de longue
haleine qui tendra à restaurer la sécurité
et le cadre de vie…
L’arrivée du printemps est venue clore
cette période de mauvais temps.
Un printemps qui a démarré à SaintPaul-Trois-Châteaux de belle manière
avec le passage de Michel Galabru dans
notre ville, la soirée de la Saint Patrick, et
celle de solidarité avec les « Papillons de
Charcot », le Marché à l’ancienne organisé
en collaboration avec les commerçants,
et qui se poursuivra dans la joie grâce
à une programmation culturelle et des
manifestations ouvertes à la diversité très
souvent organisées en collaboration avec
nos associations.
Enfin, la ville a voulu participer au
mouvement de solidarité après le drame qui
a touché Haïti en décidant, lors du Conseil
municipal, de verser une contribution par
l’intermédiaire de l’association des maires
de France, dont nous sommes membres.
Je vous laisse à présent découvrir ce
nouveau magazine dont je vous souhaite
une excellente lecture.
> Jean-Michel Catelinois
Maire de Saint-Paul-Trois-Châteaux
Si vous ne recevez pas le magazine dans votre boîte aux lettres signalez-le au Guichet unique de la mairie.
Magazine municipal d’information / Directeur
de publication : Jean-Michel Catelinois / Maquette :
Kaligram / Service communication Ville de Saint-PaulTrois-Châteaux / Rédaction : Agence ELC2 et service
communication de la ville de Saint-Paul-Trois-Châteaux /
Photographies : Fotolia / Agence ELC2 / Claude Fougeirol /
Sophie Recolin / Chantal Condomine / Archives
municipales (fond 14FI) / Service communication /
Distribution : ville de Saint-Paul-Trois-Châteaux /
N ° 9 / a v r il 2 0 10 / T ir a g e : 4 50 0 e x . /
Dépôt légal en cours. Numéro ISSN en cours /
Réalisation & impression : GRAPHOT 26130 Saint-PaulTrois-Châteaux.
2
12 mm
8 mm
Toutes les infos sur internet :
www.saintpaultroischateaux.fr
À SUIVRE À SAINT-PAUL
Critérium du Dauphiné
Service civique volontaire
Nuit des musées
Concours hippiques
Lecture dans un jardin
Festival polynésien
Fête de la musique
La fête des sources
Les Tréteaux de France
03
03
03
03
03
04
04
05
05
RÉTROSPECTIVE
Haïti
Atlas topographique
Jeunes sportives
Jules et Marcel
Saint Patrick
Nuit de l’eau
Tournoi de tennis
Placomusophiles et France cancer
06
06
06
06
07
07
07
07
GENS D’ICI
Ils font la ville
08
DOSSIER
Les actions sociales
09
Vie municipale
Concertation révision du PLU
Véolia
Fin des travaux place du 14 juillet
Station Total
Saint-Paul en chiffres
12
12
12
12
12
Vie ÉCONOMIQUE
Exercice d’alerte nucléaire
13
Expression
Groupes politiques
14
HISTOIRE
L’eau à Saint-Paul
15
ecolopoint
EcoloPoint, c’est la nouvelle rubrique créée
pour mettre sur le devant de la scène des
comportements individuels ou collectifs
qui protègent l’environnement (1).
Un récupérateur qui assure
de l’eau gratuite
Le SIVOM (Syndicat intercommunal
à vocation multiple, 04 75 96 63 02
propose à la vente des récupérateurs d’eau
de pluie, un équipement de 1000 litres
vendu 60 € au lieu de 300 €, grâce à une
subvention de l’Agence de l’eau. Ensuite
vous arrosez entre deux ondées : jardin,
fleurs et pelouses pour zéro euro. Bravo.
(1) Prévenir le Magazine par mail d’exemples
personnels ou dans votre voisinage :
[email protected],
ou par téléphone 04 75 96 53 82.
les événements à ne pas manquer
à suivre
à saint-paul
sport Critérium du Dauphiné
10 juin, le Dauphiné
en terre Tricastine
Les spécialistes l’affirment, le Dauphiné
constitue la course d’avant Tour de France
la plus importante pour le peloton des
professionnels. « Celui qui gagne le Critérium
du Dauphiné est très souvent sur le podium
de la Grande boucle » expliquait, l’an dernier,
Laurent Fignon sur Stade 2. Plaisir des
yeux, rendez-vous des amoureux du vélo,
le Critérium signe son retour à Saint-Paul-
Trois-Châteaux. Une 62e édition (6 au 13 juin)
qui donne à la capitale du Tricastin le départ
de son étape du 10 juin. L’an dernier déjà, le
Paris-Nice passait en terre tricastine pour le
plaisir des spectateurs, mais également pour
l’effervescence commerciale qu’engendre ce
type de rendez-vous.
En mairie, les élus rappellent : « Le Critérium
du Dauphiné Libéré est la course française
par étapes la plus importante après le Tour
de France et Paris-Nice. » Pour le maire JeanMichel Catelinois, « le Critérium reste un des
temps forts de la saison cycliste. Nous nous
réjouissons du choix d’ASO de Saint-Paul pour
le départ de la 4e étape. C’est bon pour notre
région et pour notre commune. » L’étape
rallierait Saint-Paul à Risoul dans les Alpes
du Sud, à 1 174 mètres d’altitude. Le quotidien
régional affirme : « la grande nouveauté
pour le Critérium du Dauphiné Libéré 2010
est qu’après une arrivée le vendredi 11 à
Grenoble et à la veille de l’arrivée finale à
Sallanches, notre épreuve se hissera pour la
première fois à l’Alpe d’Huez. »
Jeunes Civisme et volontariat
Unis Cité
Nuit des musées
Comme chaque année, le Musée
d’archéologie tricastine se lance avec
enthousiasme dans ce qui est devenu
un moment incontournable de sa
programmation.
Rendez-vous samedi 15 mai de 19 h 30
à minuit pour une soirée en deux étapes.
De 19 h 30 à 22 h, petits et grands
p o u r r o n t p a r t i c i p e r à u n a te l i e r
pédagogique portant sur l’écriture, des
origines à l’époque romaine : alphabets,
techniques, suppor ts, de l’écriture
cunéiforme aux hiéroglyphes et au grec,
de l’argile au papyrus. A 22 h, l’équipe
du musée proposera la visite guidée de
l’exposition actuelle du musée : Tricastin
devenu romain.
Renseignements : 04 75 96 92 48,
www.musat.fr
Lectures
dans un jardin
Cette année, les Lectures dans un jardin
des Compagnons de la Pierre Blanche se
recentrent sur Saint-Paul pour le bonheur
des Tricastins. Rendez-vous tous les
vendredis soirs du 28 mai au 18 juin au
Petit Bellevue à Saint-Paul, et le 25 juin à
la Bastide de Toronne à Clansayes.
Deux moments forts à ne pas manquer :
la lecture du roman épistolaire Mels de
vie de Bruno Dardelet en présence de
l’auteur (4 juin à 17 h 30), et la lecture
de son roman La femme aux cheveux
courts par le réalisateur Patrice Leconte
(25 juin à 20 h 30).
Renseignements : Martine Limonta
au 04 75 04 78 41
Un service civique pour les jeunes
avec une expérience et une formation
à la clé.
La ville de Saint-Paul est partenaire d’Unis
Cité, association régionale qui propose pour
les jeunes de 18 à 25 ans, un service civique
volontaire pour une période de 9 mois,
indemnisé à hauteur de 540 e TTC par mois.
La ville participe au dédommagement des
volontaires comme d’autres villes participent
au financement des projets à réaliser. Les
recrutements se font sur la capacité à travailler
en équipe et le travail concret se situe dans la
mise en œuvre d’un projet de bien collectif.
Un poste est pourvu pour 3 candidatures,
la motivation est un élément clé pour être
sélectionné. Le temps de travail, lui, est prévu en
deux parties : 75 % sur un projet d’intérêt public
En bref
Concours hippiques
sur le territoire tricastin ou plus largement du
sud de la Drôme, 25 % sur un projet de formation
personnel encadré par un chargé de formation
dédié avec notamment des aides dans les
techniques de recherches d’emploi.
Deux réunions pour être informés :
- Mardi 6 juillet, 17 h
mairie, place Castellane, salle du Conseil
- Mardi 7 septembre, 17 h
MJC, chemin du Serre Blanc.
Renseignements : www.uniscite.fr
Avis aux amateurs de sport et de
chevaux, deux concours hippiques
organisés par le Galop du Tricastin se
déroulent à Saint-Paul début mai. Du
30 avril au 2 mai, professionnels et
amateurs s’affronteront au cours de
trois jours de concours comportant
chacun environ cinq épreuves. A noter,
une épreuve « reine » : le prix de la ville
de Saint-Paul, réservé aux pros, avec
obstacles de 1,35 mètres.
Les 8 et 9 mai, place aux plus jeunes
avec un concours de poney.
Les spectateurs sont attendus nombreux
(l’accès est gratuit).
3
à suivre
à saint-paul
les événements à ne pas manquer
7 au 9 mai Festival polynésien
Quand Saint-Paul est polynésienne
Pour la sixième année, Saint-Paul devient polynésienne le temps d’un
week-end. Personne n’avait en tête, au sein de Te Hoa No Te Porinetia
(les amis de la Polynésie), que ce rendez-vous durerait et permettrait à des
centaines de Polynésiens de l’hexagone de se rendre chaque année à SaintPaul-Trois-Châteaux. Caroline Dives, pilote de la manifestation, et l’élu
Jean-Claude Monnier soulignent : « Nous accueillons environ six mille
personnes durant trois jours, dans une ambiance familiale et décontractée.
C’est formidable. »
c’est le cœur qui se raconte à fleur de peau.
Le signe inscrit dans la chair représente :
richesse, courage, bravoure. Les tatouages
marquent la peau de mille messages. Nous
tatouons dans cet état d’esprit. »
Un avant-goût d’été
Tatouages
« L’arrivée des missionnaires, un peu avant
1800, a imposé l’interdiction de nos chants,
danses et tatouages. Heureusement nous
renouons avec notre culture » explique Nephi
TATOO, un des huit tatoueurs présents en
mai. Pour lui, « chez le Polynésien, le tatouage,
Du 7 au 9 mai, les espaces extérieurs de
Saint Paul 2003 se transforment en village
polynésien. Au cœur d’une vingtaine de
paillotes, il devient difficile d’échapper
au chaloupé des femmes de Tahiti, des
Marquises, des Gambier ; même l’eau de la
piscine a des embruns d’océan Pacifique.
Venus de loin, nos compatriotes se
retrouvent en terre drômoise et font la fête
Inscriptions et renseignements :
au Guichet unique en mairie au 08000 26 130 appel gratuit depuit un poste fixe
Rendez-vous Fête de la musique
Tambour battant
Cette année, préparez-vous à un week-end
complet de musique ! La Fête de la musique
accordera voix et instruments sur tous les
tons du 18 au 20 juin.
Le vendredi soir, le Conservatoire ouvrira
la danse avec le concert de ses élèves salle
Fontaine, suivi samedi après-midi par ceux
de la MJC : démonstrations solo de 14 h à 16 h
puis groupes de 16 h à 18 h. Le soir, rendezvous place du Marché pour trois concerts dans
des styles très différents : musique du monde
(Styledrome à 19 h), reprises de Francis Cabrel
(D’une ombre à l’autre à 21 h) et ska (Com’x à
22 h 30). Dimanche soir, l’Ensemble Choral du
Tricastin clôturera la fête à la Cathédrale.
Renseignements : Guichet unique
de la mairie 04 75 96 78 78
4
avec les Tricastins. Les artisans présentent
bijoux, sculptures sur bois et les étonnants
tissus d’écorce. La fête, les danses, les chants,
le tout en entrée gratuite.
Point d’orgue du festival, la soirée du samedi
8 mai, avec son repas et spectacle (sur
réservation, de 7 € à 26 €).
Les élèves du concervatoire lors du Printemps des poètes
à suivre
à saint-paul
Rendez-vous Fête des sources
A Saint-Paul cette année
Rendez-vous le 12 juin pour une
fête désormais traditionnelle où se
mêlent patrimoine, théâtre et un
petit air de carnaval.
Autrefois, au temps où Saint-Paul était dirigée
par un évêque, celui-ci utilisait pour arroser
ses oignons les sources des Archivaux, situées
sur le territoire de Saint-Restitut, en échange
de chapons. Mais voilà que pendant plusieurs
années, il n’en livre aucun ! Le conflit ancre
une forte hostilité entre les deux communes,
qui s’étiole peu à peu sans disparaître des
mémoires.
Un jour, de ce souvenir naît l’idée d’en faire
une fête. Les deux villes redonnent vie à cet
épisode de leur histoire : élus et habitants se
costument, et les Tricastins remettent enfin
le précieux chapon à leurs voisins !
La Fête des sources est devenue en quelques
années un rendez-vous incontournable.
Tous les ans, un thème tiré d’anecdotes
découvertes dans les archives municipales
est mis en scène. Cette année le scénario
rédigé par Louis Vasseur raconte l’histoire
d’une source tarie. La sécheresse sévit dans la
région, et les fontaines n’ont plus d’eau. Seule
Lucie, la chevrière, sait où trouver la source
qui les alimente. Mais en échange de son
aide, elle demande celle de la ville…
La mise en scène, réalisée par Marie Durnez
de la Compagnie Théâtram’ et agrémentée
par la section danse folklorique de l’AFICentre social et la Lyre Tricastine, s’annonce
pleine de vie. D’autant que, comme le précise
Jean-Claude Monnier, conseiller municipal
en charge des fêtes, « on a rajeuni les troupes
cette année ! Des jeunes se sont investis. »
Ceux-ci joueront aux côtés d’élus, de membres
de la Société d’Archéologie et d’Histoire et
de bien d’autres « qui ont cette passion de
faire revivre le passé. » Le public attendu
nombreux, vêtu de costumes d’époque, est
invité à participer à la fête qui se terminera
par un apéritif et un repas au parking du
Barry.
Renseignements : Guichet unique
de la mairie 04 75 96 78 78
Théâtre Tréteaux de France
Oncle Vania
La dernière visite de Marcel
Maréchal à la cité tricastine se fera
en beauté avec la célèbre pièce du
dramaturge russe Anton Tchékhov.
Comme chaque année le printemps ramène,
avec les oiseaux, la compagnie itinérante
des Tréteaux de France. Mardi 18 mai,
Marcel Maréchal et sa troupe planteront
leur chapiteau à Saint Paul 2003, fidèles à
leur vocation : diffuser le théâtre partout
et pour tous. « La qualité est toujours au
rendez-vous avec les Tréteaux de France »
souligne Christine Etuy, adjointe à la culture.
« Ce sont des professionnels, qui vouent un
véritable amour au théâtre. Grâce à eux, il
Tous les théâtres
L’équipe municipale a la volonté de
proposer une offre théâtrale de qualité.
L’idée est de faire cohabiter un théâtre
classique et un théâtre plus contemporain,
comme la pièce Jules et Marcel donnée
en mars. « Nous avons aussi le projet de
faire venir Michèle Bernier en novembre »
est possible d’assister, à Saint-Paul, à des
pièces du niveau des scènes nationales. »
Cette année, les Tréteaux de France proposent
un classique de la littérature russe :
Oncle Vania. L’histoire : le vieux professeur
Serebriakov se retire à la campagne, dans la
maison de sa première épouse. Cette arrivée
perturbe la vie paisible de sa fille Sonia et
d’oncle Vania, qui exploitent tant bien que
mal le domaine. Bientôt l’attention de tous
se cristallise sur Elena, la seconde et très
désirable épouse du professeur… Succession
d’instants de vie, les personnages sont
touchants par leurs défauts, leurs qualités et
leurs souffrances.
Oncle Vania sera probablement la dernière
mise en scène de Marcel Maréchal à laquelle
dévoile Christine Etuy. « Ce serait, pour le
coup, encore plus contemporain : un one
man show qui parle d’un thème actuel,
celui des femmes cinquantenaires. »
A suivre…
Spectacle de Michèle Bernier actuellement
au théâtre de la Renaissance à Paris :
www.theatredelarenaissance.com
assisteront les Tricastins. « Nous ne ferons pas
venir la troupe l’année prochaine, qui sera la
dernière de Marcel Maréchal. Ils joueront en
effet Le Bourgeois gentilhomme de Molière,
que préparent aussi les Compagnons de la
Pierre Blanche » explique Christine Etuy.
Renseignements : Guichet unique
de la mairie, 04 75 96 78 78
5
rétrospective
retour sur ce qui s’est passé à Saint-Paul
En bref
Soutien à Haïti
A Saint-Paul, plusieurs opérations
ont permis de récolter des fonds pour
Haïti après le séisme de janvier. La
ville a versé une subvention à Haïti
par l’intermédiaire de l’association des
maires de France. L’Unicef a mis en place
des urnes pour recevoir les dons, et les
bénéfices de la pièce L’Abribus jouée
à la MJC par la Compagnie Théâtram’
lui ont été reversés. Dans un souci de
continuité, l’Ensemble Vocal du Rocher
donne un concert le 21 mai (bénéfices
reversés à l’Unicef), et un collectif
d’associations tricastines organise le
29 mai une après-midi de festivités
solidaires.
théâtre Jules et Marcel
Du rire et des larmes
Atlas
topographique
Fruit de plusieurs années de recherche,
l’Atlas topographique de Saint-PaulTrois-Châteaux dans l’Antiquité est paru
en février. Il s’agit du troisième volume
d’une collection dédiée aux chefs-lieux
de cités des provinces romaines de
Gaule méridionale. L’Atlas présente le
détail des recherches archéologiques
et historiques menées sur la ville
antique, ainsi que la cartographie, sur
un fond cadastral actuel, de tous les
vestiges repérables. En vente au Musée
d’archéologie tricastine et à la librairie
des Cinq Continents.
Les filles et
les Championnats
de France
Q u a t r e j e u n e s Tr i c a s t i n e s s o n t
parvenues à un niveau très honorable
dans la course au Championnat de
France de judo. Après s’être qualifiées
au championnat départemental, Manon
Campenet, Coralie Chevaillier, Maelle
Filippig et Flore Muffato ont tenté
lors des demi-finales régionales de se
qualifier pour le Championnat de France
à Paris.
Manon Campenet a aussi brillé en
escrime, puisque l’équipe du Masque
de fer Tricastin dont elle fait partie aux
côtés d’Adèle Bottois, Anaïs Bony et
Marina Barbet, a réussi à se qualifier
pour le Championnat de France qui aura
lieu le 15 mai à Pont- à-Mousson.
Philippe Caubère et Michel Galabru alias Marcel et Jules
Un triomphe. La représentation
de la pièce de théâtre Jules et
Marcel, emmenée par ses deux
brillants acteurs, a conquis le public
tricastin.
Créée en 2007 au Festival de la Correspondance
de Grignan, la pièce Jules et Marcel présente
la correspondance réelle qu’ont entretenue
Marcel Pagnol et son ami l’acteur Raimu.
Deux personnalités majeures du patrimoine
français, jouées par deux acteurs tout aussi
imposants : Philippe Caubère et Michel
Galabru.
Michel Galabru en scéance de dédicaces
6
Le 5 mars, la salle Fontaine était comble. Le
public séduit ne savait plus s’il devait rire ou
pleurer. Les acteurs, qui ont endossé leurs
rôles avec une authenticité déconcertante,
n’ont pas pour autant négligé les spectateurs.
Philippe Caubère en particulier s’est amusé à
rebondir tout au long du spectacle sur une
remarque lancée dans la salle, et a ponctué
son jeu de traits d’humour complices qui ont
su créer une grande proximité avec le public.
La sympathie a été réciproque : Michel
Galabru, Philippe Caubère et leur équipe ont
chaleureusement remercié la ville pour son
accueil. L’occasion pour eux d’échanger des
propos plus détendus, sur des sujets plus
personnels. Ainsi, Michel Galabru a livré
quelques souvenirs de jeunesse. « Le Mistral
me rappelle ma venue dans la région lorsque
j’étais petit. Mon père qui était ingénieur
travaillait à la construction d’une usine de
production électrique dans le coin. » Et de
raconter avec humour la réaction de son père
lorsqu’il a décidé de faire du théâtre. « Il était
furieux ! Il m’a prédit que je dormirais sous les
ponts ! » Tout change lorsque le jeune Michel
obtient le premier prix au Conservatoire de
Paris. « Une journaliste du Monde est venue
me rencontrer à la maison. Mon père était
tout en courbettes ! »
Ces deux hommes aussi attachants dans la
réalité que sur scène laisseront un souvenir
cher aux Tricastins.
rétrospective
Fête Saint Patrick
Vert comme verre de bière
Une soirée repas animée par le
groupe Celtic Hangover a transformé
près de 300 Français en Irlandais
pour un soir.
La Saint Patrick, saint patron des Irlandais,
a été à nouveau fêtée à Saint-Paul après
une pause de 3 ans. Cette fête toujours très
animée dans la tradition celte, musique,
bière et danse à l’appui, a rassemblé près
de 300 personnes dont la majorité a choisi
l’option repas irlandais avant la musique live.
Le groupe de musique Celtic Hangover a fait
danser les plus réticents tout en racontant
des histoires rocambolesques. La soirée se
voulait familiale et amicale : pari réussi ! Les
convives installés sur de grandes tablées ont
fait connaissance, dansé ensemble et levé le
verre de Guinness à la santé de saint Patrick.
Qui était saint Patrick ?
Né aux environs de 385 en Grande Bretagne
appelée alors la Bretagne insulaire et sous
domination romaine, Maewyn Succat,
l’homme qui allait devenir saint Patrick, avait
aussi des origines françaises ! Capturé à l’âge
de 16 ans par des pirates irlandais, il réussit à
s’enfuir 6 ans plus tard après avoir entendu
la voix de Dieu. Il passe de nombreuses
années en France comme moine, prêtre et
enfin évêque puis retourne en Irlande pour
l’évangéliser. Lors d’un sermon il cueille une
feuille de trèfle et la compare à la Trinité :
c’est l’origine du trèfle, symbole de l’Irlande.
Le saviez-vous ?
Entre 1845 et 1852, l’Irlande a souffert d’une
grande famine. La cause : une maladie de la
pomme de terre dont la population dépendait
pour vivre. Un million de morts et autant de
départs dont de nombreux aux Etats-Unis.
Solidarité Nuit de l’eau
Au fil de l’eau
et le personnel de Saint Paul 2003 se sont
investis sans compter. « Saint-Paul était la
seule ville de la Drôme à participer » souligne
Christiane Clerc, présidente du Comité Drôme
de l’Unicef.
La Nuit de l’eau s’est déroulée à
Saint Paul 2003 le 20 mars dernier.
Initiée par l’Unicef, cette opération
nationale a fait honneur à la
générosité des Tricastins.
140 personnes sont venues participer
aux animations aquatiques proposées à
l’occasion de la Nuit de l’eau par le Cercle
nautique tricastin, le Tricastin plongée club,
le Tricastin triathlon club et le centre Saint
Paul 2003. Relais, aquagym, jeu de l’oie,
baptême de plongée, accès au hammam et au
sauna… Toutes ces activités se sont déroulées
dans une ambiance conviviale. « Tout le
monde a été formidable » sourit Stéphanie
Bakhtar, adjointe chargée de la jeunesse. Il
faut dire que les bénévoles des associations
Les fonds récoltés s’élèvent à 800,77 €, ce qui
représente un progrès de 13 % comparé à 2009.
Une goutte d’eau honorable dans la mer de la
solidarité : au total, le montant de la collecte
en France s’élève à 160 000 €. Intégralement
reversés à l’Unicef, ils permettront la mise en
place d’un programme d’approvisionnement
en eau potable et assainissement dans au
moins 10 écoles supplémentaires au Togo.
C’est à New York que la Saint Patrick est
le plus fêtée avec une immense parade et
2 millions de spectateurs.
En bref
Tennis, 6e open Indoor
Durant trois semaines, du 5 au 27 février,
les amateurs de tennis ont pu vivre au
rythme de leur passion. Organisé par
le Tennis club tricastin, avec l’aide de la
municipalité et de sponsors, le 6e open
Indoor de tennis de Saint-Paul-TroisChâteaux a accueilli pas moins de 220
joueuses et joueurs, venus de tout le
Sud-est de la France. Spectateurs et
spectacle ont été au rendez-vous !
Soutien des
placomusophiles
à France Cancer
L’association France Cancer récolte des
fonds pour la recherche sur le cancer,
principalement grâce à la récupération
des bouchons de liège, utilisés comme
isolant phonique et thermique.
A Saint-Paul, l’association tricastine
des Placomusophiles relaie l’opération.
Déposez vos bouchons en mairie et à
la Maison de la Truffe et du Tricastin.
L’association recherche de nouveaux
points de collecte : contacter Mme
Schrottenloher, 04 75 04 54 88.
7
gens d’ici
des Tricastins qui font la ville
Maurice Marcel
Les pieds sur terre
Plein de pudeur, Maurice Marcel, « 96
ans, bientôt 97 », raconte ses souvenirs
peu ordinaires avec simplicité.
Né en 1913 à Saint-Paul, il part à 17 ans
pour l’école aéronavale de Rochefort. Au
gré de ses affectations, il croise des noms
célèbres. A Bizerte, Tunisie, il côtoie le Bey
de Tunis. En 1935, le voilà en Indochine,
sur le croiseur La Motte-Picquet. Il assiste
à la terrible guerre sino-japonaise, mais
connaît aussi la paix. « On s’entendait bien
avec les Indochinois. Un jour, j’ai prêté ma
combinaison de vol au prince Sihanouk.
Je l’avais déjà prêtée au prince Rainier de
Monaco ! »
Lors de la Seconde Guerre mondiale, affecté
à Arzew en Algérie, il se marie le temps
d’une permission et repart accompagné de
son épouse. Une Tricastine de trempe qui
n’hésite pas à partir acheter à Oran, en bus,
les meubles de leur ménage !
La famille agrandie de deux enfants
s’installe ensuite à Saint-Paul. Pendant 30
ans, les époux tiennent une boutique de
vêtements dans la Grand rue. Ils habillent
notamment les travailleurs du canal.
La ville évolue sous leurs yeux. « Tout
le monde se connaissait. La Grand rue
était toujours animée, on s’y rencontrait,
s’arrêtait pour discuter. A l’époque on était
bien ; aujourd’hui on est moins libre. »
Maurice Marcel a passé sa vie à inventer :
avec deux objets cassés, il en fabrique
un nouveau. Ce qu’il dirait aux jeunes ?
« Travaillez de vos mains. » Place au rêve,
les pieds sur terre.
8
Chloé Beau
Députée en herbe
La campagne électorale fut rude, mais
charmante. « Nous devions : réaliser
une affiche, une circulaire électorale et
présenter nos propositions. Le plus difficile
a été de parler et se présenter devant les
autres » explique d’une voix claire et avec
une articulation parfaite Chloé, dix ans et
encore à fond dans sa campagne. « Pour
être élue, j’ai dû
« le droit aux
enchaîner au
vacances pour
moins dix tours
toutes les familles » d e s c r u t i n s
Mais au final,
j’ai devancé
Manon de plusieurs voix. » Dans la classe
de Mme Blanc, à l’école Plein Soleil,
aucune abstention. Après avoir accepté la
proposition du député de la circonscription,
le CM1-CM2 a élu sa représentante. Chloé
Beau se rendra donc le 5 juin à Paris, à
l’Assemblée nationale, dans l’hémicycle,
pour une visite mais aussi pour examiner
une loi au sein du Parlement des enfants.
« Nous devrons donner notre avis sur trois
projets » explique la députée en herbe. « Je
soutiendrai une loi rendant obligatoire le
droit aux vacances pour toutes les familles,
même les plus pauvres » explique Chloé.
Parfaitement informée sur l’Assemblée
nationale, l’élue de Plein Soleil raconte :
« nous avons étudié en classe la chambre
des députés. Nous avons regardé des
photos. Avec ma mère, je suis même un
jour passé devant. Et à la télé, ils montrent
souvent les députés. »
Danièle Vasa
Transparente
lumière
La maison-atelier sent bon les fragrances
d’essence de térébenthine.
Les murs alternent tableaux, distinctions
ou diplômes. « Je réalise mes toiles à
l’huile. Cette peinture permet l’apparition
de transparences, de rendre l’évanescence
de la lumière. Des glacis qui hissent à la
surface de la toile mes réflexions, peines et
joies, toutes les subtilités et les élégances
des sentiments » explique la sémillante
sexagénaire Danielle Vasa. La Drôme c’est
un come-back : l’artiste arrive de Suisse.
« C’est un retour, je suis née dans le Midi. »
Danielle Vasa regarde la vie adossée à ses
maîtres Salvador Dali, Max Ernst, Villon,
Duchamp. « Je puise mon inspiration dans la
turbulence du quotidien. » Une respiration
issue d’une palette extravagante qu’elle
pose en touches colorées, au pinceau,
sur sa toile, dans un style surréaliste
fantastique, à la manière de Jérôme Bosch,
l’atypique peintre du XIVe siècle. Ainsi
pointent en filigrane personnages doux
ou inquiétants, figurines maléfiques ou
angéliques. Des trolls qui courent sur
une toile aux teintes chaudes. Jeu savant
de grands ou spontanéité enfantine ?
L’artiste aime l’imagination créative des
petits. « Je souhaite donner envie et désire
l’essaimage(1). La peinture aide à transmettre
aux autres » conclue-t-elle.
(1) Elle donne des cours, contact 06 47 45 27 57
dossier
REPORTAGE Actions sociales
En mai 2009, l’équipe municipale
a souhaité élargir l’Analyse des
besoins sociaux(1), conduite par
le Centre Communal d’Action
Sociale (CCAS), à l’ensemble
des actions sociales menées
sur le territoire.
La solidarité
en action(s)
Avec l’objectif de connaître
précisément dans quelle mesure
les dispositifs mis en œuvre
par l’ensemble des acteurs
répondent aux besoins et aux
attentes des Tricastins.
Une démarche participative de
« cartographie » de l’existant,
un « portrait » des difficultés
d es Tr i c a st i n s q u i a b o u t i t
aujourd’hui à la formalisation
d’un plan d’action.
Plutôt mieux que plus
Agnès Boutet
Chantal Condomine
Explications avec Agnès Boutet, adjointe aux
affaires sociales et aux solidarités et Chantal
Condomine, directrice du CCAS.
Agir pour tous
« L’ a c t i o n s o c i a l e n e c o n c e r n e p a s
seulement les personnes en grande fragilité
économique et sociale. Enfants des écoles,
retraités, handicapés, personnes isolées,
ou simplement qui traversent un moment
difficile de leur vie, tous les Tricastins
bénéficient à un moment ou à un autre des
services développés dans ce domaine, précise
Agnès Boutet. « Il faut sortir de la caricature
d’une politique publique d’assistanat, sauf à
la définir comme l’égal accès à la dignité et à
l’autonomie. »
« L’ Analyse des besoins sociaux révèle
la richesse et la multiplicité des actions
conduites à Saint-Paul, il n’existe pas
globalement de manque » résume Chantal
Condomine. « Si nous devons nous en réjouir,
pour autant tout n’est pas parfait. Il s’agit
d’améliorer notablement la coordination
de toutes les interventions. Un constat qui
justifiait le travail collaboratif de tous les
acteurs, institutions et associations. » Chaque
secteur de l’action sociale a ainsi été « passé
au crible » : emploi, logement/cadre de vie,
famille/solidarité/insertion sociale, santé,
vieillesse/handicap, éducation/culture.
« Sept mois de travail concerté pour aboutir
en mars 2010 à un plan d’action validé par le
Conseil municipal. »
(1) L’Analyse des besoins sociaux (ABS) est une mission
obligatoire dévolue à chaque Centre Communal
d’Action Sociale (CCAS), établissement public présidé
par le maire, pour évaluer la pertinence des actions
conduites par lui par rapport à la situation des
habitants d’une commune.
9
dossier
REPORTAGE Actions sociales
La santé, ça s’apprend
En lien avec l’association Education
Santé Drôme à Valence, le CCAS s’est
doté d’un outil de promotion de la santé,
précieux et innovant, le Pôle Ressources
Ed u c ’ S a nté. Ce ser vice o uver t a ux
professionnels et au public propose de la
documentation, des outils pédagogiques
mais aussi un appui méthodologique
pour ceux qui souhaitent mettre en
œuvre des initiatives de santé publique.
Spécificité du Pôle Santé du CCAS, il
propose des ateliers baptisés « Bouge
Ta Santé ». Ingrid Nauche et Céline
Saurel, conseillères en économie sociale
familiale et animatrices de ces temps
collectifs expliquent : « Il s’agit d’amener
à réfléchir sur sa santé, pas de délivrer
de grands messages moralisateurs ou
injonctifs, mais permettre de développer
une distance sur ses comportements,
une prise de conscience. Cela peut
concerner les conduites à risques, les
accidents domestiques, l’alimentation,
ou encore le dépistage des cancers.
C’est une approche un peu plus fine
que les 5 fruits et légumes par jour
imposés par les campagnes nationales »
précisent-elles.
Des programmes sur mesure au gré
des sollicitations : publics en insertion,
scolaires, retraités...
Renseignements : 04 75 04 49 00
Des usagers au cœur des réflexions
Au-delà des dispositifs techniques de
coordination entre partenaires qui seront mis
en œuvre, une volonté commune a présidé à
l’élaboration du plan d’action : faciliter la vie
de l’usager ainsi que le souligne Agnès Boutet.
« Beaucoup de choses sur Saint-Paul existent.
Mais de manière dispersée, les usagers ne
s’y retrouvaient pas suffisamment. Nous
avons travaillé à créer une géographie des
offres d’accompagnement sur la commune,
à baliser le chemin des usagers pour qu’ils
sachent à qui s’adresser, et ce qui existe. »
C’est ainsi que pour chaque volet de l’action
sociale, en termes de logement ou d’emploi
par exemple, il est prévu la création de guides
ou de fiches navettes pour savoir à chaque
étape où en est le parcours de la personne
accompagnée par les différentes structures.
« Nous avons souhaité rester sur des choses
modestes, vérifiables dans le temps, rien de
révolutionnaire, mais du concret. »
Compenser le désengagement
de l’État
« Comme de nombreuses collectivités locales,
notre rôle c’est aussi d’amortir les effets de la
politique menée par le gouvernement actuel
qui menace les personnes les plus fragiles »
souligne Agnès Boutet.
Au chapitre des projets qui participent autant
du développement équitable de la commune
que d’un levier de « compensation »,
des réponses sont à imaginer pour faciliter
le parcours des demandeurs d’emploi sur
Saint-Paul à l’heure où le Pôle Emploi se situe
à Pierrelatte ; répondre aux demandes de
logements temporaires ou d’urgence pour les
jeunes travailleurs ou les personnes isolées ;
adapter les programmes immobiliers aux
nouveaux besoins en logements (petits,
peu coûteux / voir aussi magazine n°8) ;
coordonner le suivi des demandeurs de
logements ; trouver des réponses locales
CESF, quesako ?
Chevilles ouvrières de l’action sociale
du CCAS, les conseillères en économie
sociale familiale accompagnent les
familles qui rencontrent des difficultés
dans leur vie quotidienne (budget,
santé, vie familiale). Elles suivent
aujourd’hui individuellement 139
ménages de manière ponctuelle ou
sur du plus long terme, au gré des
situations. Elles animent également des
actions collectives comme les ateliers
« Consom’Acteur » par exemple.
Céline Saurel, l’une des conseillères en économie sociale et familiale.
10
pour prendre en charge la souffrance
psychologique ; assurer un lien de proximité
en matière de vieillesse ou de handicap dans
un contexte où, par exemple, 2 structures du
Département sont centralisées sur Valence
(MDPH(2)) ou transformées en une plateforme
téléphonique (CLIC(3))…
Agir localement
« Travailler sur l’accessibilité aux personnes
handicapées ne se résume pas à des
aménagements urbains, c’est aussi une
question de lien avec la vie sociale de la
ville. Nous devons pouvoir trouver des relais
locaux aux grandes associations nationales »
ajoute Chantal Condomine.
D’autres projets se concrétiseront dans les
mois qui viennent : ouverture d’un Point
information jeunesse, poursuite d’actions de
promotion de la Santé avec le Pôle Educ’Santé
(voir encadré) et de soutien d’initiatives en
matière d’insertion et d’actions à destination
des familles (voir plus loin Épicerie sociale),
ou encore activation d’un Contrat Local
de Sécurité. Autant d’actions et de leviers
indispensables au respect, en réalité, des
fondements de la République – égalité,
fraternité – ici comme partout.
(2) MDPH : Maison Départementale des Personnes
Handicapées
(3) CLIC : Centre Local d’Information Coordination en
gérontologie
dossier
Épicerie sociale,
carrefour de liens
Propriétaires
solidaires !
Propriétaire d’un logement conventionné
ou non, vous souhaitez louer en toute
sérénité ? Il existe à Saint-Paul une
solution fiable et solidaire : l’Agence
immobilière à vocation sociale (AIVS),
gérée par Solidarité Entraide Tricastine
(SET). Les propriétaires de logements
peuvent utiliser les services de cette
agence immobilière particulière qui
assure le suivi des familles logées. Les
candidats à la location sont sélectionnés en fonction de la demande du
propriétaire et font l’objet d’un examen
rigoureux de leur situation (solvabilité).
Autre avantage : des frais d’acte très
réduits.
Renseignement : 04 75 96 78 38
Potager d’insertion alimentant l’épicerie sociale en fruits et légumes
Portée par le CCAS de Saint-Paul qui y
consacre 50 % de son budget « Précarité »
(moyens humains et financiers), l’Épicerie
participative insertion (EPI) de Saint-Paul,
en plus de répondre au soutien alimentaire
de personnes en difficulté, offre un cadre
convivial et un accompagnement individuel
vers l’autonomie.
« 227 personnes ont bénéficié de l’EPI en
2009 pour l’ensemble du canton, dont 70 %
de ménages avec enfant(s). Symptôme
des temps, on compte presque autant de
bénéficiaires du RSA que de salariés. Les
difficultés, le surendettement par exemple,
s’étendent à toutes les strates de la société »
explique-t-on au CCAS. Chaque demande
est étudiée, qu’elle soit effectuée par le biais
d’un autre CCAS, d’une mission locale, d’un
travailleur social, etc. « C’est l’occasion de faire
un point complet sur la situation (logement
emploi santé) qui peut conduire à diriger le
demandeur vers d’autres dispositifs. »
Des producteurs locaux et des associations
locales comptent aussi parmi les donateurs.
Pour autant, le CCAS effectue près de 4000 €
annuels d’achats directs. L’EPI s’appuie sur
des bénévoles locaux, et depuis 2009 sur un
partenariat avec Intermarché.
« Tous les gestes de solidarité sont les
bienvenus ! » rappellent les conseillères
en économie sociale solidaire du CCAS
de Saint-Paul. Des énergies indéfectibles
récompensées le plus noblement qui se
puisse puisque d’autres communes (Nyons,
Pierrelatte ou encore le Teil, en Ardèche)
s’inspirent de l’épicerie tricastine, qui entre
dans sa cinquième année de fonctionnement,
pour en adapter localement le modèle.
Trop de cœurs
pour les citer tous !
Partout, dans Saint-Paul, les initiatives
fleurissent : ateliers de bricolage au
féminin à SET (qui manque d’ailleurs
d’hommes pour transporter les dons en
meubles, à bon entendeur…), Université
Populaire du Tricastin ouverte à tous qui
proposera son programme au Forum des
Associations en septembre (en quête
de volontaires pour transmettre leurs
compétences dans tout domaine), etc.
Autant d’élans de cœurs particuliers qui
rythment le pouls de la ville entière.
Point d’étape, l’accès à l’EPI s’étend de 1 à 3
mois en moyenne, durant lesquels le
bénéficiaire s’engage à réaliser un objectif
mais l’accompagnement se poursuit au-delà.
Les denrées sont étiquetées au prix normal
pour éduquer à la gestion d’un budget
familial, et une participation financière,
adaptée, est requise.
Particularité locale, l’approvisionnement en
légumes s’effectue via le potager d’insertion
développé par ANCRE, qui offre chaque année
à 8 personnes la possibilité de se reconstruire
soi-même au service de tous.
Solidarité Entraide Tricastine
Épicerie sociale
SET : 04 75 96 78 38
Université Populaire du Tricastin :
04 75 04 92 89
Renseignements : 04 75 04 49 00
11
vie
municipale
ce que le Conseil municipal décide
Concertation :
révision du PLU
La ville procède à une révision simplifiée
de son PLU afin d’aménager une
nouvelle zone d’activités artisanales
sur son territoire.
Pour plus d’informations, le dossier de
révision peut être consulté au Service
urbanisme du lundi au vendredi de
8 h 30 à 12 h sans rendez-vous et
l’après-midi sur rendez-vous (fermé le
mercredi).
Une réunion publique se tiendra en mai.
Saint-Paul
en chiffres
10
C’est le nombre des distributeurs
du magazine de Saint-Paul. 8 femmes
et 2 hommes. L’équipage arpente
allées, impasses, rues et avenues à la
recherche de vos boîtes aux lettres pour
déposer la revue municipale. Merci.
1 jour / 3
C’est le nombre
d’arrosages qui alimentent en eau
les fleurs, pelouses, végétaux et
décorations florales de la commune.
Un jour sur trois au lieu de tous les
jours, l’économie est importante et est
à mettre sur le compte du choix des
espèces et essences plantées par le
Service municipal des espaces verts.
Place du 14 juillet
L’aménagement de la place est terminé
depuis fin avril. L’immense terrain en terre
battue a laissé la place à un aménagement
sympathique et fonctionnel dont la surface
est entièrement traitée. Des barrières de
protections bordent les cheminements
piétonniers, et un traitement différencié
se matérialise au sol avec un traçage des
places de stationnement. Il existe même
deux places réservées aux autocars. La place
est facilement séparable en deux, grâce à un
système de cloisonnement. Un fleurissement
et des végétaux complèteront le tout.
12
Vie Pratique Véolia Eau
Un nouveau prestataire
d’eau potable
Véolia Eau est le nouveau délégataire du service public d’eau potable
pour les Tricastins.
Le contrat de service public d’eau potable de
la Saur arrivait à son terme. Après remise
en concurrence, la société Véolia eau a
été retenue pour son rapport qualité prix.
Depuis le 1er janvier 2010, c’est donc Véolia qui
fournit l’eau potable. La société envoie en ce
moment les nouveaux contrats à l’ensemble
des abonnés de la ville.
Ce qui va changer :
•Baisse du prix du m3 de l’eau (- 14 € en
moyenne)
• Facturation 2 fois par an
•Nouvelles autorisations de prélèvement
à signer adressées par Véolia aux clients
mensualisés
•1re facture début juillet, comprenant
l’abonnement à l’année et la consommation
estimée des 6 premiers mois de l’année
(donc plus élevée que d’habitude)
•Travaux de branchement : vous pouvez
choisir librement votre entreprise de travaux
(Véolia vérifie simplement gratuitement la
conformité avant raccordement)
Ce qui ne change pas :
•Saur reste le délégataire pour le réseau
d’assainissement
•Vous recevrez une facture unique pour l’eau
et l’assainissement de la part de Véolia qui
ensuite reverse la partie assainissement à
Saur.
Total Le rapport
Station Total, l’expert a rendu
son rapport au juge en mars
Suite aux dégâts constatés en 2007,
pollution de l’eau, de l’air, fermeture de
bâtiments publics, il devenait important
de déterminer les causes et surtout les
responsables. Sans attendre, la ville avait
dès la survenance du sinistre financé
de nombreuses études préalables, des
travaux pour le relogement des associations et du CMS pour un montant de plus
de 300 000 €.
La commune avait dans le même temps
introduit un recours en justice à l’automne
2007. Depuis, un expert travaillant aux
frais avancés de la ville tente d’établir un
rapport apportant la lumière sur les faits.
Les opérations d’expertise ont été le théâtre
d’un affrontement entre des parties se
renvoyant la balle, au rang desquelles des
avocats de firmes et sociétés importantes
et bien organisées, Total et des compagnies
d’assurance notamment. Il semble que
nous arrivions au terme de l’imbroglio. Un
magistrat décidera des suites judiciaires à
donner à cette affaire. La ville entend bien
récupérer en fin de procédure toutes les
sommes qu’elle a avancées. Elle demande
également des indemnités au titre de
l’obligation de trouver un nouveau site
pour le Centre social et pour la pollution du
sous-sol des voiries.
VIE ÉCONOMIQUE
sirène Répétition
Fausse alerte
Jeudi 27 mai, la sirène retentit. Un accident industriel, sans doute
d’origine nucléaire, vient d’être détecté. Les autorités, l’industriel
et la ville disposent de quelques minutes pour mettre en place
un dispositif visant à protéger la population et éviter toute
contamination. Répétition générale.
Afin de garantir le meilleur, il est toujours
nécessaire de se préparer au pire : un
accident technologique, chimique, industriel
ou nucléaire. Régulièrement sur le territoire
communal, des exercices s’organisent
pour tester les Plans d’urgence, internes
aux entreprises, et les Plans particuliers
d’intervention élaborés par la préfecture.
Ces derniers concernent les populations :
c’est d’eux que dépend l’organisation des
secours en cas d’accident grave. Pour tous les
risques nucléaires, une procédure codifiée
dans le plan Piratome s’applique. Ce plan
départemental d’intervention spécialisée
prévoit les modalités d’alerte, d’action et
d’information des populations.
Que faire
en cas d’alerte ?
Des plaquettes d’information, sont
disponibles en mairie. Les responsables
d’établissements scolaires disposent
également de consignes strictes. Mais
le b.a.-ba consiste dès le signal d’alerte
(sirène, voiture avec haut parleur…) à :
• Vous mettre à l’abri dans un bâtiment
et y demeurer tant que vous n’avez
pas l’autorisation d’en sortir.
• L
a i ss e r vo s e n fa n ts à l ’é co l e .
N’allez surtout pas les chercher, les
enseignants s’en occupent.
• Fermer portes et fenêtres, couper
les ventilations et boucher toutes les
entrées d’air.
• Écouter la radio et regarder la télé
régionale où seront diffusées consignes
et recommandations.
• Éviter de téléphoner, cela encombre
les réseaux et gêne les secours.
Les risques spécifiques
du Tricastin
27 mai, sirène sur
Saint-Paul-Trois-Châteaux
Dans les environs proches on recense
Eurodif, Comhurex, Cogema, Cea, Socatri,
Bcot, Soderec, FbFc. Il s’agit de la plus
importante concentration industrielle
nucléaire et chimique de France et d’Europe.
La prudence est donc de mise. Les documents
préfectoraux l’affirment avec raison, « la
bonne connaissance par la population des
risques, la réduction de nos vulnérabilités,
des secours bien préparés constituent
les meilleurs moyens de se prémunir des
risques majeurs. »
Les services préfectoraux en liaison avec
les responsables du site nucléaire, les
pompiers, la police,
« Se préparer à
la gendarmerie, les
un
accident ne le
services municipaux,
provoque pas »
tous les acteurs du
territoire local pour
la protection civile
organisent un exercice grandeur nature.
Date retenue : jeudi 27 mai. Pour Jean-Michel
Catelinois, « notre cité vit paisiblement, mais
son environnement présente des dangers
sérieux et nombreux. Se préparer à faire face
à un accident ne le provoque pas. » De son
côté Claude Loverini, adjoint en charge de la
sécurité contre les risques, souligne : « même
si les exercices suivent un scénario fictif, les
habitants se doivent de leur apporter une
totale participation. » Côté protection civile,
on insiste : « les exercices, les répétitions
générales restent la meilleure manière
d’acquérir les bons réflexes, la rapidité
d’exécution indispensable. C’est aussi un bon
moyen de constater les dysfonctionnements,
les lenteurs, les blocages… Et de corriger les
procédures. »
« Même si personne ne souhaite avoir besoin
de s’en servir. Dans tous les cas mieux vaut
être prêt » concluent les organisateurs.
Selon la nature de l’accident, la prise de
cachet d’iode sera nécessaire.
Attendez que les autorités vous le
demandent.
En cas d’évacuation de votre logement,
pensez à vous munir de vos papiers,
rassemblez des vêtements dans un sac
bien fermé, coupez le gaz et fermez
votre porte à clef.
Que faire
en fin d’alerte ?
Le signal de fin d’alerte est une sonnerie
monotone de 30 secondes.
Suivez les consignes.
13
expression
des groupes politiques
Groupe de la majorité
2010 : le prix de l’eau baisse à saint-paul
Le service public de l’eau potable est une
compétence communale. Il doit être assuré
en permanence en quantité, en qualité et
dans des conditions sanitaires rigoureuses.
Pour cela un encadrement technique
couvrant différentes compétences doit être
disponible et mobilisable à toute heure de la
journée. Cela coûte cher. Le budget de l’eau
devant s’équilibrer par ses recettes, la mise en
régie municipale du service de l’eau potable
risquait d’entraîner une augmentation du
prix payé par les abonnés. C’est pourquoi
le choix a été fait par le Conseil Municipal
unanime d’une Délégation de Service Public
ce qui veut dire confier par contrat et avec
contrôle, le service de l’eau potable à une
entreprise privée.
Le choix de l’entreprise a été fait au terme
dun long processus de consultations et de
négociations, avec mise en concurrence des
grandes sociétés: la S.A.U.R., VEOLIA, S.D.E.I. -
Suez et procédure d’appel d’offres. C’est
VEOLIA qui a été retenue par la Commission
d’Appel d’offres et choisie par le Conseil
Municipal comme « mieux disant » pour
avoir proposé le meilleur service au meilleur
prix. Désormais et jusqu’au 31 décembre 2021,
c’est VEOLIA qui gère le service de l’eau à
Saint-Paul. La S.A.U.R conservant la gestion
de l’assainissement au moins jusqu’à la fin
de son contrat en 2013.
Qu’est-ce que cela change pour les Tricastins ?
Au-delà des modifications administratives
qu i vous seront préc isées pa r let tre
individuelle par VEOLIA, le prix de l’eau va
baisser, et par les temps qui courent, c’est
quand même une très bonne nouvelle. La
baisse du prix consentie par VEOLIA servira
pour moitié à peu près au renforcement du
réseau par la commune. L’autre moitié ira
directement dans la poche des abonnés,
c’est-à-dire dans votre poche. Ainsi pour
une consommation moyenne, soit 120 m3
par an, la baisse du prix de l’eau payé par
l’usager sera de presque 14 euros, soit 13% et
pour une consommation plus modeste de
60 m3 la baisse dépassera 17%. On peut dire
que les Conseillers Municipaux membres
de la Commission d’Appel d’offres ont bien
travaillé.
Les Conseillers municipaux de la Majorité :
Fadma Abassi, Isabelle Aracil, Stéphanie
Bakhtar, Chantal Bélézy, Jacqueline Bessière,
Agnès Boutet, Georgia Brun, Jean-Michel
Catelinois, Bernard Decome, Romain Entat,
Christine Etuy, Jean-Bernard Faugier, Philippe
Gourin, Pauline Groffe, Jean-Luc Lenoir,
Claude Loverini, Jean-Claude Monnier, Eliette
Richez, Daniel Rollet, Serge Scotto Di Vettimo,
Tahar Sellal, Sandra Terrasse.
Groupe de l’opposition
La Place du 14 Juillet : Un désert noir à 400.000 €
Un immense et désespérant espace de
goudron noir sans la moindre perspective
arborée et paysagée, réduisant les lieux à la
fonction de parking.
Vision réductrice de l’aménagement urbain
déshumanisé qui marque une régression
et un retour inquiétant à des conceptions
datant des années 50 !
On pense avec compassion aux pauvres
invités (adultes et enfants) aspirant à un
peu d’air frais lors des mariages et autres
festivités qui ont lieu dans les Salles des
fêtes et en seront réduits à se détendre et
à surveiller leurs enfants sur le bitume et
parmi les véhicules !
Belles opportunité manquée de créer un
espace attrayant et écologique.
Rénovation de la Salle Fontaine
Sans la moindre présentation au préalable
aux élus de l’Opposition du projet
d’aménagement (doter la Ville de salles pour
les manifestations festives et culturelles), le
dossier de rénovation a été mis au vote de
façon pour le moins légère et inconséquente
14
en « questions diverses » en fin de Conseil
Municipal.
En amont du projet : aucune concertation,
aucune discussion non seulement avec
les Elus de l’Opposition mais avec les
représentants de la population et les acteurs
de la vie culturelle locale.
A-t-on seulement consulté le bien nommé
Comité Consultatif ?
Oui, mais deux mois après qu’ait été prise
la décision de faire de la Salle Fontaine une
salle polyvalente : Salle des Fêtes et Salle
de spectacle, dédiée au Culturel. « Décision
entérinée, vous n’êtes-là que pour aider au
montage du dossier technique destiné aux
entreprises ».
L’ensemble des associations concernées et
présentes ont fait part d’un désaccord total
avec le projet du Maire.
A l’unanimité, ils affirment qu’il y a
incompatibilité entre les deux modes de
fonctionnement. Le coût prévisionnel du
projet étant de 3.152000 ..
Nous pensons, qu’à ce prix, une réflexion
s’impose sur la conservation et la rénovation
de la salle Fontaine comme salle des fêtes et
sur la réalisation d’un nouvel espace dédié à
la Culture
De plus, nous déplorons que cette démarche
ne se soit pas inscrite dans une Politique
Culturelle de la ville dont nous attendons la
définition depuis deux ans.
Les Conseillers Municipaux d’Opposition :
Martine Duriaud, Raoul Garcia, Vanina Gilot,
Fabien Limonta, Annie Roux, Michel Seux
Réunion publique
Budget et finances
6 mai 2010 - 18 h 30
Salle Fontaine
coup d’œil sur notre passé
HISTOIRE ET MEMOIRE
Au temps de
Paul-les-Fontaines
Dans Le loup et l’agneau, La Fontaine pointe le problème de l’eau :
propriété et force pour en devenir maître. Aujourd’hui l’eau coule au
robinet, elle sert même à laver les voitures. Une profusion que les
Tricastins n’ont pas toujours connue. Plongeon dans l’histoire des
fontaines d’avant 1854, avec l’aide du mémoire d’un ancien étudiant
du cru, Olivier Ceselli(1).
qu’il « coule à deux portées de fusil, au levant
de Saint-Paul, une source prétendue minérale,
renommée dans les environs. » Et d’ajouter :
« Des eaux agréables à boire, très pures et
surtout très légères. »
Multiplication des fontaines
L’histoire des fontaines est assez proche de
celle contée par le fabuliste. Dès l’origine
deux camps : d’un côté nobles et clergé qui
possèdent puits et fontaines au sein même
de leurs propriétés, de l’autre le reste du
peuple. En 1466 déjà, l’évêque Comte de SaintPaul jouit de l’eau des Archivaux, destinée
en particulier à l’irrigation de sa culture
d’oignons… Trois cents ans plus tard, il en va
de même pour l’évêque de Roquemartine,
attesté comme propriétaire des eaux
des Archivaux en 1709. Il faut attendre la
Révolution pour reverser dans le domaine
public l’eau des fontaines.
La période qui suit la Révolution voit la
construction de deux nouvelles fontaines,
encore en service aujourd’hui : place de l’Esplan
et place du Marché(2). Le besoin en eau semble
satisfait. Selon Olivier Ceselli, la multiplication
des points d’eau peut s’expliquer par la
volonté des révolutionnaires de reprendre au
clergé la gestion de l’eau – ce que confirmerait
le fait qu’ils aillent jusqu’à renommer la
commune Paul-les-Fontaines – ou d’afficher
une plus grande prospérité que Pierrelatte.
Eaux pures
La nature est généreuse, surtout avec
l’assistance des hommes. Depuis l’Antiquité,
les eaux souterraines de la colline Sainte-Juste
soulagent le besoin en eau des Tricastins. Par
ailleurs, les simples gens de la cité disposent
de l’eau de résurgences qui, progressivement
aménagées, deviennent deux fontaines,
aujourd’hui disparues. La fontaine Fanjoux se
situait à hauteur du Portail de même nom et
la Grande fontaine coulait à proximité de la
place de Bimard. De l’eau en libre service qui
répond aux nécessités du quotidien : boire,
cuisiner et autres ablutions.
Il s’agit d’une eau de grande qualité. Les
archives gardent trace de vertus qui lui sont
accordées. Le père Boyer rapporte en 1710 que
de Sainte-Juste sortent plusieurs sources, dont
la « sainte Fontaine ». Les médecins assurent –
prétend le prêtre – que ces eaux sont excellentes
pour purger sans violence. Toujours au sujet
de Sainte-Juste, un autre témoignage daté de
1810, sous la plume du sieur Delacroix, atteste
Le génie de l’homme
L’eau d’infiltration arrive grâce aux galeries
creusées dans le calcaire de la colline SainteJuste. Les historiens parlent entre autres
d’une galerie romaine en provenance des
Archivaux. Galeries toujours en fonction, dont
les constructions successives s’échelonnent
sans doute de l’Antiquité jusqu’au 19e siècle
en passant par le Moyen Âge. À partir de 1793,
les Tricastins sont correctement alimentés en
eau et surtout de manière continue. Une eau
d’une très grande qualité, puisque puisée loin
de l’activité humaine, dans les profondeurs
souterraines.
L’entretien
Mais canalisatio ns et constructions
reviennent cher, en particulier l’entretien et
les réparations. Des travaux souvent confiés
à des artisans incompétents. Surviennent
alors fuites et coupures de débit. Autant
d’incidents qui provoquent mécontentements
et colères. Des problèmes si récurrents qu’ils
conduisent les élus de la commune – les
archives regorgent d’exemples – à multiplier
les arrêtés municipaux portant travaux et
interventions.
Aujourd’hui, le promeneur trempant ses
mains dans la fraîcheur de l’eau connaît-il
cette histoire ? Il vous appartient de la lui
conter.
(1) Olivier Ceselli est originaire de Saint-Paul-TroisChâteaux où ses parents vivent encore. Il soutient
son mémoire de maîtrise, intitulé La gestion de l’eau
par la communauté de Saint-Paul-trois-châteaux de
1702 à 1854, en 2000 à l’université Pierre Mendès
France de Grenoble. Il est aujourd’hui archiviste en
région parisienne. Merci à lui et à l’archiviste de la
ville, Olivier Mondon, de nous avoir aidés.
(2) Si ces fontaines existent toujours, cependant,
celle de la place du Marché se situait à l’origine
au bas de la place (voir carte postale) et celle de
l’Esplan était d’une facture différente.
15
6
ème
festival
Polynésien
7.8.9 mai 2010
Repas & spectacle
samedi 8 mai
de 7 à 26 euros, réservation avant le 1er mai
Saint Paul 2003
Réservations Ticketnet et Fnac
Mairie 0 8000 26 130 (appel gratuit)
www.ville-saintpaultroischateaux.fr
Saint-Paul-Trois-Châteaux