Édition 9/15 du 23 septembre 2015
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Édition 9/15 du 23 septembre 2015
nous, 09/2015 www.samaritains.ch Coopération avec un grand C page 4 En savoir plus Sécurité routière Sections et associations Aide psychologique pour secouristes Bienvenue aux vélos électriques Bon anniversaire aux Verrières page 10 page 18 page 22 Des insomnies? 14 conseils pour un bon sommeil. De l’arthrite? 13 moyens de soulager vos douleurs. Un excès de poids? Les aliments amincissants. Des plaies ouvertes? Comment les guérir avec du sucre de cuisine “1,001 Remèdes-Maison pour une Santé au naturel” Un livre extrêmement pratique et indispensable à tous ceux qui souhaitent remédier de manière naturelle à leurs problèmes de santé et à leurs maux. Il se réfère à des remèdes naturels peu connus mais qui ont soulagé et guéri des milliers de personnes - sans médicament et sans hospitalisation coûteuse. Vous y trouverez de nombreux conseils et remèdes, par exemple: Des maux de tête? Découvrez comment de simples tranches de pommes de terre crues peuvent vous aider. 4Un moyen d’éviter les caillots de sang et de soigner les phlébites. 4Une méthode pour faire disparaître en moins d’une semaine les gros furoncles sans intervention chirurgicale. 4Comment soigner les cordes vocales enrouées et meurtries - suite à une inflammation du larynx - grâce à un produit vendu sans ordonnance, disponible en droguerie à un prix ridiculement bas. 4Un programme de santé remarquable qui prévient réellement les rides. 4Quelques gouttes de cette huile ajoutées à de l’eau tiède pour combattre efficacement la mauvaise haleine. 4Ces deux vitamines ont des effets remarquables contre les bronchites. 4Une “pommade miracle” dont la préparation coûte moins de 3 Fr. et qui élimine les hémorroïdes comme par enchantement. 4Une huile qui s’applique par massage et soulage les maux de tête en quelques minutes. 4Quelques mouvements très simples pour soulager ou même éliminer les douleurs dorsales. Ce “grand livre des remèdes domestiques” contient une infinité de secrets efficaces et éprouvés qui peuvent être utilisés facilement et immédiatement chez soi. Vos grands-parents avaient déjà recours à un grand nombre de ces remèdes. Le livre contient les meilleurs remèdes traditionnels complétés par quelques étonnantes découvertes actuelles. Voici quelques-uns des sujets traités dans ce nouveau guide de santé: Les faims irrépressibles. Prenez tous les jours une cuillerée de cette huile 4Une vitamine qui pourrait contribuer à la prévention des crises car diaques, selon les recherches de l’Organisation Mondiale de la Santé. 4Si vous souhaitez maigrir rapidement, voici ce qu’il faut manger. Un élément qui “peut largement contribuer à la perte de poids”. 4Une simple substance minérale peutelle doubler vos chances de survivre à une crise cardiaque? 4Mangez une tige de ce légume croquant, d’ailleurs délicieux en salade, et vous ferez baisser votre tension 4Articulations raides et douloureuses? Et si ce n’était pas de l’arthrite, mais une simple infection qui peut être traité par votre médecin de famille. 4Mal au dos? Dans certains cas, le repos au lit aggrave la douleur au lieu de soulager. 4Certains remèdes contre l’asthme aggravent le mal au lieu de soigner. 4Souffrez-vous de maux de reins? Votre méthode pour décharger votre lave-vaisselle est peut-être inadaptée. Nous vous expliquons comment procéder. 4Un oreiller avec ce remplissage vous rendra un sommeil profond et réparateur 4L’origine de la dépression n’est pas toujours psychologique. C’est parfois un problème de glandes. 4Comment prévenir de manière efficace les varices? Utilisez les feuilles d’un arbre asiatique que l’on peut trouver dans tous les magasins spécialisés. 4Soulager les hémorroïdes – sans visite Odeurs corporelles? Le jus de ce fruit peut remédier. gênante chez le médecin, sans opération, sans produit de droguerie nauséabond. 412 méthodes simples pour vaincre les aigreurs d’estomac. 4Cet additif alimentaire accroît la pro- tection immunitaire des personnes âgées. 4Comment maîtriser la faiblesse - si gênante - de la vessie. 4Une toux irritante, nous vous disons ce que vous pouvez faire. 4Ulcère gastrique? Un bon tiers de tous les ulcères à l’estomac peut être évité ou même soigné grâce à quelques petites modifications du mode de vie. 4Constipation? Les meilleurs re-mèdes domestiques et naturels. 4Pourquoi les personnes timides ontelles une tendance plus forte aux allergies. 4Est-il possible de contrecarrer les maladies cardiaques de manière naturelle en 365 jours? Chez huit patients sur dix en observation, on a constaté que “des artères auparavant obstruées sont redevenues saines”. 4Comment apaiser durablement les saignements de nez? 4Comment traiter l’hypertension sans médicament? 4Suivez en toute confiance ces quatre conseils pour perdre du poids. Des résultats étonnants! 4Ce que vous pouvez faire contre les crampes d’estomac et l’hyperacidité. 4Des problèmes de prostate? Apprenez ce que vous devez à tout prix éviter. 4Comment soigner les cors au pied, les ampoules, les durillons à la plante des pieds? 4Voici à quoi peuvent être dues les pertes de mémoire et les pertes de poids De l’hypertension? Une délicieuse tasse de thé à base de cette plante vous aide à la faire baisser. inexplicables 4En cas d’acné, vous devez éviter, dans la mesure du possible, ces préparations chimiques en raison de leurs effets secondaires 4Vos pieds vous torturent. Voici ce que vous pouvez faire pour apaiser vos douleurs. Découvrez les secrets de ces remèdes naturels. Ce livre contient plus de 1001 moyens pour vivre en parfaite santé. Cet étonnant guide pratique sur les remèdes domestiques a sa place dans tous les foyers! Connaissez-vous les calories négatives qui font mincir? Découvrez des procédés très économiques capables de résoudre vos pro-blèmes de santé personnels. Envoyez le coupon ci-dessous, pour recevoir le grand livre “1001 remèdesmaison pour une santé au naturel”. Faites-le tout de suite pour ne pas risquer de l’oublier. Trendmail SA Service-Center Bahnhofstr. 23 8575 Bürglen TG 071 634 81 25 ou par Fax 071 634 81 29 www.trendmail.ch Bon de commande A envoyer à: Trendmail SA, Service-Center Bahnhofstr. 23, 8575 Bürglen TG 126-43 Par Patrick Frei, Zurich Vient de paraître – Le grand livre des 1001 remèdes domestiques rédigé par des experts renommés dans le domaine de la santé.. OUI, veuillez m’envoyer contre facture (10 jours) plus frais d’expédition un exemplaire du grand livre “1001 REMÈDES-MAISON POUR UNE SANTÉ AU NATUREL” au prix de Fr. 49.80, N° de commande 1052 Nom Prénom Rue/N° NPA/lieu: Tél.: Sommaire Éditorial Reportage Le journal des bonnes nouvelles Je maintiendrai. Cette devise du royaume des Pays-Bas, les samaritains des Verrières et des Bayards, tout à l’ouest du Val-de-Travers neuchâtelois, pourraient se la faire leur. Au début du mois, ils célébraient le septante-cinquième anniversaire de leur section par des frimas hors de saison pour toute personne n’étant pas de la région. Félicitations à cette vaillante section qui, dans un village de plus en plus dépeuplé, défend avec constance les valeurs du secourisme. (p. 22) Une autre section romande s’est illustrée cet été en participant à un programme canicule à l’intention des aînés. Elle avait été sollicitée par la commune et a répondu présent. Du coup, les samaritains bellerins ont décidé de mettre sur pied un « piquet canicule », mobilisable par téléphone portable, car de nombreux augures nous annoncent que des vagues de chaleur, telles que nous les avons connues cet été, risquent de se multiplier. Un grand bravo à la section de Bex. (p. 25) Finalement, c’est une section grisonne, mais rattachée à l’association tessinoise parce qu’italophone, qui peut se réjouir d’une magnifique renaissance. À elle aussi, nous adressons toutes nos félicitations et nos vœux de longue vie au sud des Alpes ! (p. 24) Sans oublier les collègues alémaniques du pays de Sargans – le pays de Heidi – qui réussissent presque la quadrature du cercle en parvenant à collaborer sans trop de difficultés entre elles. Comme quoi, lorsqu’ils y mettent la volonté, les samaritains parviennent à rassembler les montagnes. (p. 4) 4 Collaboration régionale Quels sont les ingrédients nécessaires pour que la collaboration entre plusieurs sections fonctionne ? Lors d’une visite éclair dans la région de Sargans (SG), nous découvrons qu’en dépit de conditions très différentes, une dizaine de sociétés y collaborent avec bonheur. En savoir plus 10 Urgences psychologiques Jour après jour, les samaritains se mobilisent et proposent leur aide. Mais ces activités bénévoles sont exigeantes. Elles peuvent parfois même pousser aux limites de la résistance affective et rendre une aide psychologique d’urgence nécessaire. Dans le canton de Berne, ce soutien est bien organisé. Vie moderne 16 Sécurité routière Qu’il s’agisse de transfert modal ou d’activité de loisir, les personnes qui optent pour un vélo à assistance électrique représentent une nouvelle catégorie d’usagers de la route auxquels il convient de s’habituer. Mais les cyclistes motorisés ont tendance à se surestimer. Panorama 20Panorama Le samedi 22 août 2015 a eu lieu la deuxième édition du « jour de l’action » visant à mieux faire connaître le don de cellules souches du sang. Transfusion CRS Suisse a bénéficié d’une véritable vague de solidarité. Sections et associations 22 Nouvelles des samaritains en Suisse romande Agenda 26 Vos rendez-vous ! Chantal Lienert nous, samaritains 09/2015 3 Collaboration régionale « Enfin, tout est en ordre ! » Quels sont les ingrédients nécessaires pour que la collaboration entre plusieurs sections fonctionne ? Lors d’une visite éclair dans la région de Sargans (SG), nous découvrons qu’en dépit de conditions très différentes, une dizaine de sociétés y collaborent avec bonheur. Ce n’est pas un mirage, mais le décor du spectacle musical « Titanic ». Texte et photos : Sonja Wenger/cli Gigantesque et un peu absurde, c’est l’impression laissée par l’imposant bateau qui se détache devant les sommets des Churfirsten. Le décor du spectacle musical « Titanic », qui a été donné de la fin juillet à la fin août à Walenstadt, est un chef-d’œuvre dans son genre. La reconstitution du paquebot de luxe voué à la perdition est parfaite. La tribune couverte sur les rives du lac compte près de mille huit cents places assises qui se sont très bien vendues. À l’arrière, les 4 nous, samaritains 09/2015 spectateurs trouvaient des stands de souvenirs, de quoi se sustenter, et bien sûr, le poste de secours des samaritains. Ils sont de la partie depuis que les spectacles du lac de Walen stadt ont commencé en 2005 et sont logés dans un confortable conteneur avec deux lits d’examen, un défibrillateur, un sac à dos de premiers secours et tout ce qui peut être utile dans une infirmerie. Et contrairement au Titanic qui coule tous les soirs, la société de samaritains de Walenstadt et environs navigue toutes voiles dehors en des eaux calmes et par vent favorable. Les parties et le tout Une combinaison réussie entre fusion à l’échelle locale et collaboration à celle de la région est à l’origine de la prospérité de la section. En 2013, les sections Unterterzen et Murg ont rejoint celle de Walenstadt, plus grande. Aujourd’hui, cette dernière compte quarante-cinq membres actifs et trois, bientôt quatre monitrices et moniteurs. Il convient d’y ajouter les huit sociétés Pizol, Sargans, Mels, Weisstannen, Bad Ragaz, Vättis, Pfäfers et Valens ainsi que la section de Mels de la société de troupes sanitaires. Reportage Yvonne Lendi et la monitrice Evelyne Tschirky (à droite) veillent au La jauge de la tribune est de tout juste mille huit cents places. bien-être des personnes. Au fil du temps, elles ont développé une solide collaboration et, du fait de leur rapprochement avec la section de Walenstadt en environs, elles couvrent une grande région, autrefois subdivisée en deux parties, avec la cité de Sargans pour épicentre. La coopération ne se traduit pas uniquement par un grand exercice régional annuel, réunissant plus de cent participants, mais également par des échanges d’équipiers, de matériel et de savoir-faire ainsi que des apparitions publiques remarquées. Les sections sont présentes dans de nombreuses écoles de la région où le cours de sauveteur est au programme en fin de scolarité obligatoire. Avec les spectacles musicaux, la fête cantonale de gymnastique, de petites et grandes manifestations sportives et culturelles, les samaritains du pays de Sargans prennent en charge de très nombreux services médico-sanitaires. « Les membres de ma section accomplis sent entre douze et quinze services par an », raconte Patrick Läubli, non sans fierté. Le quadragénaire est président de la section de Walenstadt et environs, moniteur, mécanicien automobile et auxiliaire de transport, membre des sapeurs-pompiers volontaires et responsable du service sanitaire dans une grande entreprise. Il s’est déclaré d’accord d’aider à trouver la recette – si elle existe – qui expliquerait comment une dizaine de sociétés, très différentes parviennent à collaborer de façon efficace et sans trop de difficultés. rencontrerons. Bien au contraire, les infrastructures sont ultramodernes, le réseau d’approvisionnement énergétique bien ramifié, la station de Bad Ragaz dégage une élégance cosmopolite et de nombreuses curiosités culturelles et architecturales s’offrent au visiteur, par exemple le pont sur la Tamina en cours d’achèvement. Cependant, la desserte médicale des vallées latérales est plus problématique. Pour rejoindre Vättis, la dernière commune au fond à droite dans la vallée de la Tamina, l’ambulance a besoin de près d’une demi- heure si les conditions météo sont bonnes. La Rega vient de Mollis ou d’Untervaz et est souvent sollicitée en cas d’urgence. Mais Loin du bal Quand chaque minute compte, l’attente est un supplice, coup d’œil depuis le bout de la vallée de la Tamina. Un dimanche d’été de la fin août, de bon matin, la gare de Walenstadt constitue la première halte dans cette quête. Patrick Läubli nous reçoit, bouillonnant d’énergie, et dévoile un itinéraire qui, en l’espace d’une journée, va révéler la diversité des défis auxquels sont confrontés les samaritains du pays de Sargans et permettre de mesurer la profondeur de l’enracinement des sections dans leurs communes. La constellation géographique y est peutêtre pour quelque chose. Le long couloir formé par la vallée du Rhin qui relie Coire à Zurich et à Saint-Gall par l’autoroute est bordé de massifs montagneux. Des vallées latérales se faufilent jusque vers des stations de sport d’hiver et des paradis pour randonneurs. Cette région est un pays de contrastes, entre plaine et montagne, entre l’influence de Saint-Gall et celle des Grisons, ce qui se reflète dans les patois et façonne les caractères. Mais si la région abrite de rugueux montagnards, ce n’est pas aujourd’hui que nous les Edith Sprecher, présidente de la société de samaritains Vättis. nous, samaritains 09/2015 5 Emil Aggeler, moniteur des sections Weisstannen et Mels. quand il fait beau en hiver, elle est très demandée dans ce pays de skieurs. Par conséquent, les sections de samaritains de Vättis et de Pfäfers, ainsi que celle de Valens sur l’autre versant de la vallée, jouent un rôle important dans le domaine des premiers secours et également en matière de formation de la population. Il faut une locomotive « Avoir des notions de premiers secours quand on vit loin du bal est une bonne chose », pense aussi Edith Sprecher. Cette maman de deux jeunes enfants est présidente de fraîche date et également monitrice de la section de Vättis. Elle l’a rejointe en 2011. N’étant pas du coin, c’est d’ailleurs ce qui lui a permis de s’intégrer relativement rapidement dans le village. Quand le président s’est retiré l’année dernière, elle a repris cette charge et depuis, s’y consacre avec conviction. « Au début, c’était un peu difficile », se souvient la trentenaire qui a travaillé comme ergothérapeute jusqu’il y a peu. « La moyenne d’âge de notre section est très élevée et il y avait quelques cadavres dans les placards qui ne facilitaient pas l’ouverture. » Mais depuis, le climat s’est amélioré et les soirées d’information et les cours sont assez bien fréquentés. « Il n’est pas nécessaire que tout le monde devienne membre de la section. » La présidente-monitrice organise aussi des cours d’urgences pédiatriques, car « au village, il y a plusieurs jeunes mamans ». Faute de manifestations, il n’y a guère d’occasions d’effectuer des services médico-sanitaires à Vättis, c’est pourquoi Edith Sprecher s’enquiert régulièrement auprès de plus grandes sections si elles ont besoin de renforts pour les leurs. 6 nous, samaritains 09/2015 « Il faut quelqu’un qui prend les choses en mains et qui les organise, sinon il ne se passe rien. » Elle même a beaucoup gagné en assurance depuis qu’elle est chez les samaritains, explique la jeune maman. « Je suis devenue plus calme et je sais ce qu’il faut faire en cas d’urgence. » Et puis, elle apprécie la collégialité et l’esprit d’équipe entre samaritaines et samaritains. « Nous prenons soin les un des autres et nous sommes là s’il arrive quelque chose de grave. » Savant équilibre Emil Aggeler, moniteur des sections Weisstannen et Mels, apprécie lui aussi la commu- Walenstadt, à la fois campagnarde et moderne. nauté des samaritains. Depuis près de trois décennies, il est membre de sa section et moniteur depuis dix-huit ans. Cet été, il était en outre responsable du service médico-sanitaire pour la fête cantonale de gymnastique saint-galloise qui s’est déroulée à Mels. Onze sections y ont effectué plus de sept cent vingt heures de service réparties sur deux weekends. « Être samaritain est un beau hobby et chez nous, la section est fortement enracinée dans le village », explique le quinquagénaire. À la question pourquoi la collaboration fonctionne si bien dans la région, il répond de façon surprenante : « Il faut ficher la paix aux De gauche à droite, Riccarda Schlegel, Yvonne Lendi et Patrick Läubli. Reportage Le poste de secours entièrement équipé. Aperçu de la vallée de Calfeisen avec le lac de Gigerwald au fond de la vallée de la Tamina. sections dans leurs villages. » Il estime la collaboration pertinente pour de grandes manifestations, mais pour lui, les sections de samaritains sont avant tout des sociétés villageoises autonomes. « Il s’agit de trouver un bon équilibre entre ces deux pôles. » Toutefois, au cours des dernières années, il a constaté un changement de mentalité par rapport à ces questions. « C’est sans doute en rapport avec le fait qu’il y a déjà eu beaucoup de fusions, à l’échelon des communes, des sapeurs-pompiers ou de la protection civile. » Et Patrick Läubli de surenchérir : « Les gens prennent de plus en plus conscience qu’ils doivent plus collaborer dans tous les domaines. » Patrick Läubli soutient aussi la tendance à plus de professionnalisme dans la nouvelle formation. Il estime que c’est un grand avantage pour le secourisme. La collaboration régionale ne constitue qu’un élément et ne met pas en péril l’individualité des sections. « La fusion et la coordination régionale ont permis de constituer un pool technique. Sur le plan administratif en revanche, chaque section reste autonome. » Emil Aggeler reste sceptique, même s’il soutient sans réserve la collaboration régionale. « Les samaritains ne sont pas une orga- nisation d’intervention en cas d’urgence, bien que dans notre village de deux cent cinquante âmes, on me demande souvent de l’aide. » Lui se sent utile quand il effectue un service médico-sanitaire et il souhaite pouvoir toujours s’engager à l’avenir sans subir de contraintes vers plus de professionnalisme. « À long terme, cela pourrait devenir un frein au recrutement de nouveaux membres », estime l’homme d’expérience. « Le professionnalisme n’est possible que si l’on trouve suffisamment d’idéalistes prêts à investir vraiment beaucoup de temps dans ce hobby. » Nécessaire fusion De retour à Walenstadt, il ne reste pas beaucoup de temps avant le début d’une des dernières représentations du spectacle musical « Titanic ». Evelyne Tschirky, monitrice de cours et de section, et Yvonne Lendi de la section de Walenstadt et environs sont de service et accueillent les visiteurs. Riccarda Schlegel, de la même section, vient les rejoindre, mais aujourd’hui, c’est en spectatrice qu’elle est ici. Il y a sept ans, elle avait rejoint les samaritains d’Unterterzen. Mais ce n’est qu’après la fusion, il y a deux ans, qu’elle est devenue véritablement active. Elle est en passe de terminer sa formation de monitrice Quelques chiffres Spectacle musical « Titanic », un bilan Plus de 42 000 personnes ont assisté au spectacle « Titanic » dans la mise en scène du lac de Walenstadt entre le 22 juillet et le 29 août. Les samaritains ont effectué deux cent trente heures de service et ont soigné soixante-sept patients. Sept personnes ont dû être transférées à l’hôpital. Piqûres d’insectes, troubles circulatoires en raison des températures élevées, coupures, malaises, entorses et contusions étaient au menu des secouristes. de section et complétera le pool de formateurs de Walenstadt. Comme bien d’autres, la maman de trois enfants, considère que la fusion d’il y a deux ans était une nécessité. « La section d’Unterterzen n’avait plus de moniteur et la moyenne d’âge était très élevée. Sans le regroupement, elle n’aurait pas survécu. » Cette infirmière diplômée adore le secourisme et aime partager ses connaissances. Elle s’engage avec passion, bien que ou peut-être parce qu’elle connaît le monde de l’hôpital. Dans son travail, elle explique à ses collègues ce que font les samaritains et cherche à promouvoir la collaboration. Pour Riccarda Schlegel, la condition d’une bonne collaboration est de se parler. Bien sûr, il est important d’avoir des locomotives comme Patrick Läubli, qui, grâce à ses nombreuses activités et fonctions, dispose d’un grand réseau dans la région et connaît très bien les institutions et les gens. « Mais les échanges et la communication demeurent l’alpha et l’oméga, de même que l’estime et la reconnaissance. Pas seulement de la part de la population, mais également au sein des sections », affirme Riccarda Schlegel. « Quand on a effectué un gros service et que, pendant qu’on range le matériel, on reçoit un grand merci et que les collègues s’exclament ‹ Enfin, tout est en ordre ›, cela fait tout simplement du bien. » Il semble donc que les ingrédients d’une bonne collaboration sont des échanges ouverts et authentiques, des dirigeants intègres, de l’estime réciproque et beaucoup, beaucoup d’engagement de la part de toutes et de tous. Et après que le Titanic a coulé une nouvelle fois ce soir-là, il a semblé, au bord du lac de Walen stadt, que la plupart des catastrophes provoquées par les humains pourraient être évitées si l’on se tenait à ces quelques règles. • nous, samaritains 09/2015 7 3M (Schweiz) GmbH Sparadraps médicaux – Il y a « coller » et « coller » Lorsque l’on doit appliquer des pansements non adhésifs sur une plaie, il faut utiliser des sparadraps. Mais les sparadraps d’aujourd’hui ne doivent plus seulement bien coller : ils doivent aussi être hypoallergéniques, résistants et laisser respirer la peau ; il faut toutefois aussi pouvoir les retirer facilement. Dans ce domaine, 3M TM est le bon partenaire : avec plus de 100 ans d’expérience dans la production d’adhésifs, 3M a développé de nombreuses solutions à la fois pratiques et ingénieuses pour les sparadraps. Trois modèles sont disponibles pour l’utilisation domestique : 3M™ Transpore™ : l’ami de la peau pour des changements fréquents Transpore adhère immédiatement, mais pas aussi fortement que Micropore et uniquement durant 24 heures. Transpore adhère de manière fiable, même sur la peau humide et malgré la transpiration. Il peut se découper dans le sens longitudinal et transversal et il est, de ce fait, facile à manipuler. Transpore est le sparadrap idéal pour les changements fréquents de pansement, ou pour la fixation de courte durée des pansements primaires. 3M™ Micropore™ : le costaud pour une tenue longue durée Le non tissé Micropore tient bien en place, et pendant longtemps. L’adhésif est thermoactif et ne déploie entièrement son adhésivité que lorsqu’il est chaud. C’est pourquoi Micropore doit être modelé suffisamment lors de l’application. Le sparadrap adhère pendant une durée allant jusqu’à 7 jours et il convient tout particulièrement pour la fixation de pansements qui doivent être maintenus pendant une durée prolongée. 3M™ Silicone Tape : l’unique pour les peaux fragiles Silicone Tape ne colle pas, il ne tient que sur la peau. Le sparadrap peut se découper dans le sens longitudinal et transversal, il adhère immédiatement et peut être laissé sur la peau pendant plusieurs jours. Lors de son retrait, un nombre minimal de cellules et de poils sont arrachés. Ainsi, Silicone Tape peut être retiré de manière absolument indolore et se prête donc parfaitement à une utilisation chez les enfants, les personnes à la peau fragile et celles allergiques au sparadrap. 3M (Schweiz) GmbH | Eggstrasse 93 | 8803 Rüschlikon | 044 724 90 00 | www.3M.com/ch Campagne d’information de Swisstransplant Se décider et en parler Un sondage téléphonique sur le thème du don d’organes a été réalisé à la demande de Swisstransplant. Résultat : 91 % des personnes interrogées ont une opinion positive sur le don d’organes et 81 % des sondés sont en principe prêts à donner les leurs après leur mort. Toutefois, seule une moitié a exprimé cette volonté et l’a consignée sous une forme quelconque ou en a informé ses proches. Pour cette raison, Swisstransplant a décidé de lancer une campagne d’information afin de sensibiliser le personnel médical et la population. Le début de cette campagne a coïncidé avec la Journée nationale du don d’organes qui a eu lieu le 19 septembre 2015. L’objectif est que les personnes qui consentent à donner leurs organes après leur mort parlent de cette décision avec leurs amis et leur famille. Peu de gens sont conscients des difficultés rencontrées par les proches et le personnel hospitalier en l’absence de volonté clairement exprimée. En effet, il revient alors au personnel spécialisé de parler du don d’organes avec la famille pour qu’elle puisse se décider. Le message principal de la campagne est : « Décidez-vous pour ou contre le don d’organes et faites part de votre décision à vos proches. Vous déchargerez ainsi votre famille et le personnel hospitalier. » Un communiqué de Swisstransplant Pour plus d’informations, consultez : www.swisstransplant.org Du cash pour se protéger des effractions – quand la compagnie d’assurance paie avant le sinistre La prévention est la meilleure protection contre le cambriolage. La Bâloise contribue aux coûts engendrés par les mesures de protection mises en œuvre par une entreprise spécialisée. Une fois de plus, une voiture qui n’est pas la sienne est stationnée sur sa place de parking. Willy W. bout intérieurement, mais se jure de rester cordial malgré tout. Il coupe le moteur, descend de sa voiture et se dirige vers les deux hommes qui hissent un lourd sac à l’arrière du break. En approchant, il aperçoit par le hayon ouvert un autre sac et un tableau coincé entre le sac et la fenêtre. « Ah, j’ai exactement le même », dit-il aux deux inconnus. Willy W., victime de cambriolage : « Une bonne assurance est là pour moi avant, pendant et après le sinistre. » En réponse à ces mots, deux regards menaçants tombent sur Willy W. C’est à cet instant seulement qu’il comprend, recule, fait demi-tour et amorce quelques pas de course. Les hommes sautent dans la voiture et partent à toute allure. Willy W. notera plus tard qu’ils avaient emporté dans leurs deux sacs beaucoup d’objets sans valeur, n’ayant par exemple pas vu le précieux tableau, mais emmené à sa place une copie bon marché. Être doublement en sécurité « Mais que faire s’ils reviennent ? », demande Willy W. à sa conseillère à la clientèle de la Bâloise. « Faites installer des dispositifs de sécurité mécaniques ou électriques, nous participons aux frais ! » Monsieur W. veut y réfléchir sérieusement, car il ne se souhaite pas une deuxième rencontre menaçante de ce genre. « Ma foi, il ne me manque plus qu’une protection contre les effractions pour moi-même », ironiset-il. « Et même cela est couvert par notre Module de sécurité ‹ Sans souci › », obtient-il en guise de réponse. « Nous vous offrons 500 CHF pour suivre un cours d’autodéfense – c’est sûr, cela ne fera pas de vous un Rambo, mais vous vous sentirez plus en sécurité et vous pourrez réagir avec plus d’assurance aux situations menaçantes. » Les modules de sécurité de la Bâloise Avec ses modules de sécurité, la Bâloise Assurances offre une couverture allant au-delà du simple préjudice financier. Les modules de sécurité innovants existent non seulement pour l’assurance véhicule à moteur et l’assurance ménage, mais pour bien d’autres assurances encore. Le Monde de sécurité Bâloise est à l’écoute de ses clientes et clients et répond à leurs besoins. Il en résulte des solutions qui renforcent votre sécurité. www.baloise.ch/mondedesecurite Urgences psychologiques Les liens sociaux sont le premier facteur de protection Jour après jour, les samaritains se mobilisent et proposent leur aide. Ils soutiennent les organisateurs de manifestations au travers de services médico- sanitaires, mettent sur pied des collectes de sang et veillent au bon déroulement d’événements sportifs. Mais ces activités bénévoles sont exigeantes. Elles peuvent parfois même pousser aux limites de la résistance affective et rendre une aide psychologique d’urgence nécessaire. Dans le canton de Berne, ce soutien est bien organisé. 10 nous, samaritains 09/2015 En savoir plus Texte : Annegret Czernotta / td Un jour d’été, Doris Beschke*, samaritaine, assure le service médico-sanitaire lors d’un événement sportif dans le canton de Berne. La manifestation est très fréquentée, de nombreux parents ont accompagné leurs rejetons aux compétitions. Outre la partie sportive, la restauration constitue également un aspect important de la rencontre. Profitant d’un instant d’inattention, Nina*, cinq ans, attrape une saucisse sur le barbecue. Sa manche entre en contact avec ce dernier et prend immédiatement feu. Bien que les samaritains aient administré très rapidement les premiers secours et pris toutes les mesures appropriées, la fillette est brûlée sur tout le bras. Sa mère, qui assiste à l’incident, est très agitée et hurle sa détresse. Doris Beschke et les autres samaritains ont le plus grand mal à la calmer. L’enfant est rapidement acheminée dans un service de personnes brûlées où elle est placée aux soins intensifs, mais Doris Beschke, ainsi d’ailleurs que ses collègues samaritains, se sent complètement dépassée par la situation. Après la manifestation, ses pensées reviennent sans cesse à la mère de la fillette. Ses cris la hantent ; elle n’arrive pas à penser à autre chose et en perd le sommeil. Vider son sac Le lendemain, Doris Beschke contacte un membre du système d’assistance par des pairs des sections bernoises de samaritains. Anne Sabourdy est membre de la direction. L’assistance par des pairs est une aide destinée aux personnes issues des mêmes groupes de référence. Les personnes occupant des fonctions similaires au sein d’un groupe proposent un soutien psychologique dans les situations exceptionnelles. Anne Sabourdy s’entretient longuement avec la samaritaine. En tant que pair du groupe d’intervention cantonal, elle est spécialement formée à l’aide psychologique d’urgence. Et comme elle est intervenue dans des situations similaires en tant que samaritaine, elle comprend immédiatement ce qui a été vécu. Anne Sabourdy fait en outre partie d’un réseau qui entretient des contacts avec le Care Team, c’est-à-dire des personnes possédant une formation supplémentaire dans le domaine des urgences psychologiques, soit des psychiatres, des psychologues ou des ecclésiastiques, mais aussi avec des soignants et des centres spécialisés. Lorsqu’elle constate qu’un soutien professionnel est nécessaire, elle peut par conséquent réorienter les appelants. « Mais bien souvent, lors de la prise de contact, il s’agit de vider son sac, de pouvoir déballer ses émotions », explique-t-elle. Doris Beschke décrit plusieurs fois les circonstances de l’accident et les secours qui ont suivi. La forme chronologique du récit, volontairement choisie par son interlocutrice, l’aide à redonner une linéarité à ses pensées qui tournent en rond. Anne Sabourdy assure une écoute active. Les deux femmes font ensemble le point sur les secours : la petite fille est blessée, mais grâce à l’aide rapide dont elle a bénéficié, « seul » un bras est brûlé. Au fil de la discussion, il apparaît que Doris Beschke a développé des angoisses parce qu’elle a un enfant du même âge et a pris conscience que la même chose aurait pu lui arriver. L’entretien lui permet de se sentir comprise et soulagée. Les deux femmes convien nent que Doris Beschke rappellera si elle ressent à nouveau le besoin de parler. Toutefois, lorsqu’elle rappelle trois semaines plus tard, c’est avec de bonnes nouvelles : elle a réussi à se distancer de l’accident et l’enfant blessée va bien. Elle raconte qu’elle a rencontré par hasard la mère de la petite qui l’a remerciée d’avoir apporté son aide. La psychologue Johanna Hersberger peut être sollicitée en cas de nécessité à Bâle. (Photo : ldd) Système d’assistance par des pairs depuis 2006 Anne Sabourdy a vécu de nombreuses situations de ce genre. Selon son expérience, « il existe un réel besoin de soutien psychologique après des interventions délicates ». La formatrice pour adultes peut puiser dans ses compétences pour mener les entretiens. Elle donne des cours de premiers secours, de communication et de premiers secours psychologiques. Elle propose également des forma- Photo de gauche : après une intervention réelle, l’âme aussi a parfois besoin de secours. (Photo : Shutterstock) Une scène provenant d’une session de formation du système bernois d’assistance par des pairs *Nom modifié par la rédaction sous la conduite d’Anne Sabourdy. (Photo : ldd) nous, samaritains 09/2015 11 Anne Sabourdy est elle-même samaritaine et connaît les situations critiques. (Photo : ldd) teurs non professionnels puissent bénéficier d’une prise en charge psychologique d’urgence professionnelle. Les samaritains apprennent qu’éloigner une personne en état de choc de la zone de danger, ou lui donner une couverture chaude, s’asseoir à côté d’elle et faire face à la situation avec elle, peut faire partie de l’aide psychologique d’urgence. Ils font un excellent travail dans ce domaine, parce qu’ils sont empressés et doués d’empathie. La personne prise en charge se sent entre de bonnes mains et en confiance, ce qui est important. Mais en même temps, Therese Isen schmid voulait assurer la santé psychique des sauveteurs eux-mêmes. Le système d’assistance par des pairs est placé sous l’autorité du comité de l’association cantonale des samaritains bernois et permet aux personnes intéressées de se former en tant que pairs. Le canton de Berne dispose d’un Care Team d’environ cent cinquante personnes et les sections de samaritains bernoises d’un groupe de pairs Si la situation l’exige, Andi Schmitz revient sur les interventions difficiles avec les membres de sa section. (Photo : ldd) tions continues auprès de l’Alliance des composé d’une vingtaine d’hommes et de samaritains et connaît donc les activités des femmes. secouristes. « Les samaritains disposent d’un bon réseau local et régional, parce qu’ils interviennent près de chez Chaque personne réagit eux », indique-t-elle. « Mais différemment cela augmente aussi le Le système a aussi été mis en risque de connaître personplace pour répondre à la denellement la personne accimande de l’Office fédéral de la dentée, blessée, voire décéprotection de la population qui dée. » souhaitait une prise en charge Par ailleurs, un accident psychologique d’urgence réglepeut être un fardeau psymentée. Johanna Hersberger, chologique s’il rappelle un psychologue de Bâle, a notamvécu personnel non surment participé à sa création. Elle monté. « Le souvenir d’anest chargée d’enseignement à la ciens événements resurgit chaire d’apprentissage social soudainement », explique dans des conditions difficiles et Anne Sabourdy. Les accielle-même psychologue d’urgence dents impliquant des encertifiée. Elle a participé à l’élafants et le sentiment d’échec boration d’un cursus de formaou de ne pas en avoir fait tion pour les sauveteurs non proassez sont également très fessionnels. « La manière dont pénibles à vivre. nous interprétons un événement Le système d’assistance détermine si nous allons le respar des pairs bernois sentir et le considérer comme existe depuis 2006. Le grave, voire traumatisant, ou travail de l’équipe de dinon », explique Johanna Hersrection est apprécié et voberger. Un bon réseau de relalontiers mis à profit. « Il tions sociales permet d’y puiser m’arrive de recevoir trois des forces et donne l’impression appels dans la semaine, que l’on va s’en sortir. « Il est égamais il peut aussi s’écouler lement plus facile de gérer un évédeux mois sans que le télénement si l’on y voit un sens. » phone ne sonne », indique Il est plus difficile de faire face à Anne Sabourdy. Le sysdes situations où la violence est le tème a été créé à l’initiafait d’autres êtres humains, par tive de la présidente d’honexemple lors d’une crise de folie neur Therese Isenschmid, Une scène provenant d’une session de formation du système bernois meurtrière ou d’un viol. Les acciqui voulait que les sauve- d’assistance par des pairs sous la conduite d’Anne Sabourdy. (Photo : ldd) dents du sport ou de la circulation 12 nous, samaritains 09/2015 En savoir plus peuvent aussi être traumatisants. « Les catastrophes naturelles sont en revanche souvent perçues comme une fatalité, ce qui les rend généralement plus faciles à surmonter. » Ressasser les mêmes idées, ruminer, dormir et rêver ou se réveiller brutalement sous l’effet d’un cauchemar sont, selon la psychologue, « des réactions normales à une situation anormale ». Elle précise que l’absence de réaction aussi est normale. « Parce que nous sommes tous différents. » Après trois à quatre jours, les symptômes tels que les idées fixes, les difficultés de concentration, l’humeur instable ou les insomnies devraient lentement s’estomper. Si, après environ un mois, le corps continue d’être en alerte, que les pensées tournent toujours en rond, que des sentiments de tristesse, de honte, de culpabilité, d’angoisse et de désarroi persistent et que la personne se replie sur elle-même ou devient au contraire très active, une aide professionnelle est nécessaire. En effet, durant ce laps de temps, la personne peut développer un syndrome de stress aigu et, après trois mois environ, un trouble de stress post-traumatique. « Elle doit alors être prise en charge par un psychologue spécialisé en traumatologie », explique Johanna Hersberger. Seul ou en groupe Les systèmes d’assistance par les pairs sont très importants parce que grâce à l’aide de l’autre, ils permettent de reprendre plus rapidement le cours de la vie ou de replacer les évènements dans leur contexte. Si nécessaire, le pair peut aussi orienter la personne vers des spécialistes. Des données provenant de services de secours allemands (sapeurs-pompiers, police) montrent que jusqu’à 33 % d’entre eux présentent une partie des symptômes relevant d’un trouble de stress post-traumatique. Un sondage datant de 2009 a révélé que ce dernier affectait pas moins de cinq à neuf pour cent des ambulanciers professionnels suisses. Des thérapies de groupe aussi peuvent être efficaces après des événements difficiles. (Photo : Shutterstock) Mais des groupes entiers aussi peuvent solliciter l’assistance de pairs. Lorsque, dans le cadre d’une manifestation, un père de famille de vingt-huit ans décéda pendant la réanimation, une samaritaine de l’équipe de secours contacta Anne Sabourdy le jour même. Elle expliqua qu’après la réanimation, l’équipe choquée n’avait plus pu assumer son service. Anne Sabourdy se rendit immédiatement sur place et réunit tout le monde pour une discussion. Dans le cas de groupes, il est particulièrement important de revenir ensemble sur l’expérience vécue. « Les entretiens individuels ne font qu’attiser la méfiance, parce que chacun pense que l’autre dit du mal de lui », selon l’intervenante. Elle récapitula l’enchaînement des actions dans l’ordre chronologique et laissa les samaritains raconter les événements sans intervenir. Après la discussion, le groupe eut la certitude d’avoir fait tout ce qui était en son pouvoir. À l’époque, l’entretien collectif suffit à tranquilliser les témoins du tragique incident. Pour aller plus loin Vous trouverez de l’aide ici •Appel d’urgence 144 •Assistance par les pairs des samaritains bernois : Anne Sabourdy, courriel : [email protected] ou mobile 076 567 14 62 •Services psychiatriques cantonaux •Psychologues et psychiatres, ainsi que médecins de famille •Vous trouverez de la documentation complémentaire et une liste d’adresses des organisations d’intervention sur le site Internet du Réseau national d’aide psychologique d’urgence : www.rnapu.ch. Chercher de l’aide et réfléchir à l’intervention Dans l’ensemble, Anne Sabourdy note un grand intérêt pour les formations continues à l’aide psychologique d’urgence et propose également des cours de premiers secours psychologiques aux enfants. Elle regrette toutefois les coûts élevés de la formation. De ce fait, peu de samaritains peuvent y assister. Tous les cantons ne disposent pas non plus d’un système d’assistance par les pairs aussi au point que celui des samaritains bernois. Andi Schmitz, moniteur de cours chez les samaritains schaffhousois, déplore l’absence d’une telle équipe de soutien dans son canton. Lorsqu’un homme âgé décéda dans son appartement d’une intoxication par la fumée, les samaritains se posèrent de nombreuses questions relatives à leur intervention. « Ils connaissaient la victime », raconte Andi Schmitz, « et certains se demandaient s’ils avaient tout fait dans les règles. » Les images et l’odeur de fumée, en particulier, s’étaient gravées dans leur mémoire. Andi Schmitz téléphona de sa propre initiative aux samaritains concernés et convint d’un rendez-vous collectif. Lors de celui-ci, il mena une réflexion sur l’intervention, expliqua les mesures prises dans l’ambulance et les raisons pour lesquelles la victime était décédée malgré tout. Après cette rencontre, la plupart des samaritains étaient tranquillisés. Deux participants eurent toutefois besoin d’entretiens supplémentaires. Le moniteur leur rendit régulièrement visite pendant une période de sept jours : « Après cela, eux aussi étaient à nouveau opérationnels. » nous, samaritains 09/2015 13 Carmen Segessenmann, monitrice de la section Lora à Arch (BE) Un engagement sans faille Avec détermination, elle a œuvré en faveur de la fusion de quatre sociétés de samaritains et ses cours destinés aux enfants et aux adolescents regorgent d’action, de suspense et de défis. Carmen Segessenmann est en train de se former comme instructrice ASS et pense que le changement est avant tout une chance. Texte et photo : Kurt Venner / cli La maison et son jardin d’hiver dans le village bernois d’Arch, sur la rive droite de l’Aar, se cachent derrière des haies soigneusement taillées, des buissons et des fleurs. D’élégantes silhouettes et d’autres objets en terre cuite mettent une note personnelle. C’est ici que vit Carmen Segessenmann dans une famille recomposée de cinq enfants, les trois siens et ceux de son partenaire. La quadragénaire est très attachée à son coin de pays et à « son » village. Arch se situe dans le Seeland, sur le versant nord du Bucheggberg. Le voyageur qui s’y arrête apprécie le coup d’œil sur le fleuve, la chaîne du Jura, le lac de Bienne et jusqu’à Soleure. Mais l’énergique Carmen Segessenmann n’est pas femme à se perdre en contemplation. À côté de son engagement pour sa famille et les samaritains, elle s’adonne à la poterie avec passion. Jusqu’à il y a quelques années, elle était aussi active chez les sapeurs-pompiers. Elle était non seulement chauffeuse, mais faisait aussi partie du groupe de porteurs d’appareils respiratoires, soit des personnes qui vont au plus près du feu pour l’éteindre. Rien ne l’y prédisposait cependant. Elle a bénéficié d’une formation classique. « D’abord, j’ai été à l’école de droguerie, puis, je me suis formée comme sage-femme et juste avant les examens finals, mon premier enfant est né », se souvient l’instructrice en devenir. Mais un coup du sort frappa la jeune famille : « Mon mari est mort très jeune et j’ai dû élever seule les enfants. Ce fut une période très éprouvante. » d’aider », dit-elle sans détour. Les samaritains étaient un terrain tout trouvé pour déployer ses talents. De tempérament actif et dynamique, la samaritaine par conviction aime organiser, coordonner et trouver les meilleures solutions. C’est pour cette raison qu’elle n’a pas Il faut toujours que ça bouge « Nous avons réussi beaucoup de choses et Le besoin d’aider cela fait plaisir. » L’engagement de Carmen Mais au lieu de s’accorder un peu de répit quand ses enfants ont commencé à grandir, Carmen Segessenmann s’est cherché une activité et a vite trouvé son bonheur auprès de la section de samaritains d’Arch. À peine arrivée, elle a tout de suite entrepris la formation de monitrice de cours et de monitrice de section et depuis, elle n’a plus jamais regardé en arrière. « J’avais tout simplement besoin Segessenmann auprès des samaritains peut 14 nous, samaritains 09/2015 succéder à des membres de comités sortants et certaines n’auraient sans doute pas survécu sans la fusion », précise Carmen Segessenmann. Bien sûr, quelques membres, surtout ceux qui étaient là de longue date, avaient des craintes et des objections. « Mais pour l’essentiel, nous sommes parvenus à surmonter ces obstacles. » parfois lui prendre jusqu’à trois jours par semaine. hésité à s’engager en 2013 et 2014 en faveur de la fusion des sociétés de samaritains de Leuzigen, Oberbucheggberg, Rüti près de Büren et Arch pour créer la section LORA. « Plusieurs sections n’avaient personne pour À part la fusion, l’encadrement d’un groupe Help, la promotion de la jeunesse en général et de l’enseignement des premiers secours dans les écoles font partie des dadas de Carmen Segessenmann. « Notre section dispense déjà le cours de sauveteur en fin de cycle obligatoire dans les écoles de la région. » En tant que mère, elle sait exactement comment faire pour enthousiasmer les jeunes pour le secourisme. « Il faut qu’il y ait de l’action pendant les exercices, du suspense et des défis à relever. Il est essentiel de se mettre dans la peau des enfants », raconte-telle avec passion. « Dès que les membres du groupe Help ont atteint un certain âge, nous les embauchons sur les postes médico-sanitaires. Ils adorent cela, par exemple lors de concerts en plein air ou de manifestations sportives. » Dans le cadre du projet « écoliers samaritains », la monitrice a réalisé un cours pilote dans deux établissements. Elle a d’ailleurs développé elle-même une documentation spécifique. « J’ai beaucoup de plaisir à participer à la conception de la formation d’écoliers samaritains à l’échelon de l’ASS », nous confie-t-elle. On sent que l’instructrice ASS en formation a encore de nombreuses idées en tête : « Je me réjouis de connaître de façon plus approfondie toute la palette des tâches et des missions que l’on peut accomplir au sein de l’Alliance des samaritains et de son vaste réseau. Les nouvelles formations aussi sont très prometteuses. » • Vie moderne Planification 2016 Une nouvelle brochure Au début octobre, tous les samaritains recevront une brochure présentant le planning 2016 dans leurs boîtes aux lettres. Ils y trouveront des informations importantes concernant les projets en cours et à venir de l’Alliance suisse des samaritains ainsi que des conseils utiles pour les sections. L’imprimé fournit également un aperçu des nouvelles possibilités offertes aux sections dans le domaine de la communication : le Web2Print, un internet et un extranet élargis ou des articles promotionnels inédits. En outre, la nouvelle structure de la formation y sera présentée de même que l’avancement du projet « écoliers samaritains ». Conseil de pro Un indien ne connaît pas la douleur Appliquer un pansement sur une plaie cutanée n’est pas sorcier et se fait rapidement. L’important, c’est qu’il adhère rapidement et le plus longtemps possible. Les problèmes apparaissent toutefois lors du retrait. Deux façons différentes de procéder s’affrontent. Dans la première variante, on décolle un coin de la surface adhésive, pour retirer ensuite rapidement le pansement d’un coup sec, selon la devise « un indien ne connaît pas la douleur ». S’il y restait quelques poils autour de la zone blessée, ceux-ci sont arrachés par la même occasion. Pratique d’un certain point de vue… Une autre variante, pour tous ceux qui ne sont pas ou ne souhaitent pas être des indiens, consiste à assouplir légèrement la surface adhésive autour de la compresse. Celle-ci peut ensuite être retirée lentement dans une direction. En tant que samaritain actif, cette méthode vous assurera sûrement plus d’amis à l’avenir. Je souhaite vous montrer par cet exemple que, dans le traitement moderne des plaies, il est parfaitement logique de réfléchir au matériel de fixation avant d’appliquer un pansement sur une plaie. P.S. : Faites confiance à la gamme 3M de sparadraps éprouvés. Vous trouverez les informations correspondantes en page 8 de ce numéro. Patrick Bindschedler La secrétaire générale Un samaritain ailé Cela fait dix ans que Globi, la mascotte chère aux jeunes et vieux enfants alémaniques, a fait son entrée chez les samaritains. Depuis, le perroquet est un compagnon fidèle des secouristes en herbe et de ceux qui les encadrent. Joyeux anniversaire ! Le manuel de premiers secours, que les éditions Globi ont publié avec le concours de l’Alliance des samaritains, est apprécié des moniteurs et des monitrices quand il s’agit d’expliquer par exemple la règle ORA aux enfants jusqu’à onze ans, ou de leur montrer comment on met en œuvre les premiers secours. Car les bonnes habitudes se prennent tôt. Mais même sans le sympathique volatile, les enfants s’enthousiasment pour le secourisme et sont avides d’apprendre. Non seulement lorsque les sections organisent des actions « passeport vacances » ou de brèves initiations dans les écoles primaires, mais également avec l’écho grandissant du projet « écoliers samaritains ». Porter secours, s’engager pour les plus faibles et aborder le monde avec empathie va très souvent de soi pour les enfants. Il est donc d’autant plus important de tout mettre en œuvre pour les soutenir et les accompagner lorsqu’ils grandissent, afin qu’ils conservent ces bonnes dispositions en devenant adultes et qu’à leur tour, ils puissent transmettre ces valeurs. Regina Gorza, secrétaire générale ASS nous, samaritains 09/2015 15 70822 Faites déguerpir les cambrioleurs! De préférence avec l’un de nos modules de sécurité. Votre sécurité nous tient à cœur. www.baloise.ch LE LAC RIFFELSEE : 1‘000‘000 T-SHIRTs RECYCLÉS* *La fabrication d‘un kilo de coton consomme 27‘000 litres de cette précieuse ressource qu‘est l‘eau potable. L‘image pour souligner la durabilité TEXAID ACTUALISE SA PRÉSENTATION En pratiquant depuis plus de 35 ans avec professionnalisme la collecte, le tri et la valorisation de textiles usagés, TEXAID œuvre pour une durabilité écologique couplée avec un engagement social et caritatif. L‘entreprise suisse de recyclage, qui compte aujourd‘hui parmi les organisations leaders de cette branche en Europe, a changé sa présentation pour donner plus de poids à son profil de durabilité. Faire qu‘une entreprise économique s‘engage pour une action écologique et sociale au plus haut niveau est une performance de tous les instants, résume Martin Böschen, CEO du groupe TEXAID. En effet, 35 ans après la création de TEXAID, les prescriptions des œuvres d‘entraide voulant que les textiles usagés servent des objectifs de durabilité et garantissent des emplois et des moyens financiers au profit de projets caritatifs n‘ont rien perdu de leur actualité. L‘organisation qui effectuait autrefois des collectes est devenue aujourd‘hui le groupe TEXAID basé à Schattdorf/UR et comptant des entreprises de collecte et de production en Allemagne, en Bulgarie, en Hongrie et au Maroc. Toutes les entreprises travaillent selon les mêmes paramètres professionnels et selon des prescriptions écologiques identiques ; il fallait maintenant conférer une image unitaire au groupe d‘entreprises. L‘image souligne l‘éloquence du propos Le nouveau corporate design doit souligner les valeurs que sont la durabilité ainsi que l‘engagement social et caritatif. Le nouveau logo TEXAID tout en longueur est renforcé par des images évocatrices. La nouvelle présentation s‘exprime avec le plus de netteté sur le site Web, qui a fait peau neuve pour l‘occasion et qui est bien entendu techniquement au top en matière de convivialité sur tous les types de terminaux. La nouvelle image de TEXAID s‘affichera progressivement dans la rue : il faut maintenant en effet convertir les 4‘500 conteneurs TEXAID. Les sacs de collecte au nouveau look seront disponibles à partir de l‘automne et les quelque 60 véhicules de l‘équipe de collecte seront redécorés. www.texaid.ch Sécurité routière Vélo électrique, nouvelle liberté ou source de danger ? Qu’il s’agisse de transfert modal ou d’activité de loisir, les personnes qui optent pour un vélo à assistance électrique représentent une nouvelle catégorie d’usagers de la route avec laquelle les pilotes aux commandes de véhicules d’autre nature doivent se familiariser. Mais les cyclistes motorisés ont tendance à se surestimer. Savoir faire la différence Deux catégories de deux-roues électriques Pour les autres usagers de la route, il n’est pas évident de distinguer si un cycliste chevauche un vélo électrique ou non. Quoi qu’il en soit, selon l’étude du bpa, il semble que les autres usagers de la route sous-estiment toujours la vitesse des cyclistes, quel qu’en soit sa catégorie. La prudence est donc de mise à leur approche. Vélos électriques « lents » Il s’agit des cyclomoteurs légers avec une assistance au pédalage jusqu’à 25 km/h et une puissance de moteur maximale de 500 watts, pas de plaque d’immatriculation requise. Âge minimum : 14 ans. Un permis de conduire de catégorie M est requis. Dès 16 ans, sans permis de conduire. Port du casque recommandé. Dans notre pays, le vélo est un moyen de locomotion très populaire. Selon le micro-recen sement 2005 sur la mobilité publié par l’Office fédéral des statistiques, 20 % des ménages disposent d’une bicyclette, 50 % de deux ou plus et seuls 30 % n’ont aucun vélo. À l’époque, ils n’étaient en revanche que 5 % à disposer d’un cyclomoteur. Dix ans plus tard, vélosuisse, l’association des professionnels de la bicyclette, estime le parc de vélos à quatre millions trois cent mille, dont trois millions seraient effectivement utilisés. En 2014, toutes catégories confondues, près de 326 000 mille bicyclettes neuves ont été vendues, dont 57 600 vélos électriques, ce qui représente pas loin de 18 %. Quant au bpa, il estime qu’entre 2011 et 2013, quelque 150 000 cycles motorisés ont été écoulés. Populaire auprès des quinquas À l’image de l’internet qui a soudain rendu la vente par correspondance moderne et dans l’air du temps – alors que les catalogues papier arrivant dans les boîtes aux lettres étaient plutôt qualifiés de ringards – le vélo électrique a redonné ses lettres de noblesse au cyclomoteur léger et tient la dragée haute aux boguets bruyants prisés par la jeunesse. Ce sont d’ailleurs souvent des personnes matures qui s’intéressent à ce moyen de transport. L’année dernière, leur moyenne d’âge était de 53,5 ans. Pistes cyclables souvent inexistantes, motocyclistes impétueux et automobilistes inattentifs, la cohabitation entre usagers de la chaussée n’est pas toujours aisée dans nos centres urbains engorgés. D’ailleurs, bien qu’ils soient les plus vulnérables, les cyclistes, toutes catégories confondues, ne sont pas pour autant les plus disciplinés. Vélos électriques « rapides » Ce sont les cyclomoteurs avec une assistance au pédalage jusqu’à 45 km/h et une puissance de moteur maximale de 1000 watts, plaque d’immatriculation jaune et vignette assurance requises. Âge minimum : 14 ans. Un permis de conduire de catégorie M est requis. Casque obligatoire. Les conducteurs de vélos électriques ont l’obligation de circuler sur les pistes cyclables si la chaussée en est pourvue. En cas de panneau « circulation interdite aux cyclomoteurs », le passage est autorisé pour les vélos électriques lents ainsi que pour les vélos électriques rapides uniquement à condition que ces derniers éteignent leur moteur. 18 nous, samaritains 09/2015 Dans la circulation, il n’est pas possible de distinguer les cyclistes motorisés des autres ; mais quoi qu’il en soit, les autres conducteurs motorisés ont tendance à sous-estimer la vitesse des bicyclettes. Photo : Shutterstock Vie moderne sécurité routière les concernant. Un des résultats marquants de cette étude est le constat que les accidents graves dont ils sont les victimes sont plus fréquemment des accidents sans implication de tiers, que des collisions. Or, les utilisateurs de vélos électriques n’ont pas suffisamment conscience de ce risque. S’il n’est pas encore possible de se prononcer sur le risque d’accident des cyclistes motorisés par rapport à celui des cyclistes non motorisés, il a été mis en évidence que les accidents des premiers sont plus graves. Une explication réside dans le fait que les cyclomotoristes sont en moyenne plus âgés, donc plus vulnérables physiquement. Priorité non respectée En cas de collision, l’accident se produit souvent à un carrefour ou sur un giratoire, car les autres usagers motorisés ne respectent pas la priorité des vélos à assistance électrique. D’une manière générale, la vitesse d’approche des bicyclettes, motorisées ou non, est sous- estimée de la part des autres usagers de la route. Accidents sans usager antagoniste Alors que le nombre d’occupants de voitures de tourisme gravement blessés a diminué de moitié entre 2002 et 2012, le bilan ne s’est pas amélioré en ce qui concerne les utilisateurs de vélos classiques et électriques. Par conséquent, un peu de pédagogie ne semble pas superflue. Le Touring club suisse propose des cours d’une demi-journée permettant de se familiariser avec les deux-roues à moteur électrique. Pour en trouver un dans votre région : www.tcs.ch > cours > aperçu > vélo électrique. Constatant une hausse inquiétante des accidents avec des cyclistes motorisés depuis 2011, le bpa a réalisé une analyse complète de la cli – sources : bpa et tcs La brochure du bpa est disponible sur son site web www.bfu.ch > conseils > vélo électrique. • Nouveau dans la gamme. Nou vea u Pharmacie Premiers secours Midi, avec contenu • selon la norme DIN 13157 et articles supplémentaires • la mallette est en ABS-plastique, résistant et antichoc • les compartiments intérieurs sont munis de couvercle pour la protection des produits Art. 3400 CHF 169.– Prix T.V.A. comprise Vous trouverez d’autres informations dans le Webshop de l’ASS. Tél. 062 286 02 85, e-mail [email protected] ou shop.samariter.ch Prix T.V.A. comprise, participation aux frais d‘envoi de CHF 9.– pour les commandes inférieures à CHF 200.– Ensemble contre la leucémie Les samaritains sont des personnes d’action Le samedi 22 août 2015 a eu lieu la deuxième édition du « jour de l’action » visant à mieux faire connaître le don de cellules souches du sang. Transfusion CRS Suisse a bénéficié d’une véritable vague de solidarité. Les volontaires ont témoigné d’une très forte disposition à soute nir l’action : une centaine de groupes ont répondu présent à l’appel. La moitié d’entre eux étaient des samaritains. Outre de nombreux samaritains, des sapeurs-pompiers, des membres d’associations de patients et des particuliers ont informé le public sur le don de cellules souches du sang dans le cadre de l’action et l’ont motivé à l’enregistrement. La transplantation de cellules souches du sang représente souvent la dernière chance de guérison pour les personnes atteintes d’une maladie sanguine potentiellement mortelle comme la leucémie. Si aucun membre de la famille n’entre en ligne de compte comme donneur, il faut rechercher un donneur volontaire non apparenté dans les registres connectés au niveau mondial. Plus il y a de personnes enregistrées, plus la chance de trouver un donneur compatible est élevée. Ensemble, les volontaires ont réalisé beaucoup : plus de 20 000 dépliants distribués, le double d’enregistrements en ligne pendant les jours ayant précédé et suivi l’action et 60 articles et reportages parus dans les médias. En outre, les adresses électroniques des personnes intéressées ont été collectées. De manière générale, l’action a suscité un très vif intérêt pour le thème. Un grand merci Sauver des vies motive Peter Langhart de la section des samaritains de Freienbach et Manuela Horath de la section des samaritains de Pfäffikon expliquent leur engagement comme suit : « Nous soutenons le Jour de l’action avec nos samaritains parce que nous pouvons ainsi sauver la vie de personnes souffrant de leucémie. Beaucoup de nos samaritains et nous-mêmes sommes enregistrés. Le don de cellules souches du sang ne demande qu’un petit engagement personnel mais permet de contrer de graves coups du sort. » Patrik Gigers du corps des sapeurs-pompiers de Niederglatt est animé par la même motivation : « Nous autres, sapeurs-pompiers et secouristes, faisons tout notre possible pour aider les victimes d’incendies, d’accidents ou de catastrophes naturelles. Mais il existe des situations critiques où nous sommes impuissants seuls. En participant au Jour de l’action, nous avons pu apporter notre contribution ici aussi. » Texte : Transfusion CRS Suisse Pour le monde entier • Chères samaritaines, chers samaritains, merci du fond du cœur de votre formidable soutien Le nombre de samaritains ayant participé au Jour de l’action et l’ampleur de leur engagement sont époustouflants. Dès avant l’événement, les samaritains ont manifesté un profond intérêt et fourni un appui précieux. Cela m’a impressionnée et réjouie au plus haut point. Depuis longtemps déjà, les samaritains sont des partenaires importants et appréciés des actions locales de collecte de sang. Leur aide pour le don de cellules souches du sang, moins connu, nous a été extrêmement utile. Ils ont contribué pour une large part au succès de la journée et nous remercions pour cela tous les samaritains du fond du cœur. Compte tenu du bilan globalement positif, nous envisageons de répéter le Jour de l’action en 2016. Les samaritains participeront-ils à nouveau ? Nous en serions très heureux ! Devenir donneur de cellules souches du sang Il est possible de s’enregistrer en ligne comme donneur de cellules souches du sang sur : www.sbsc.ch/enregistrement. La procédure d’enregistrement comporte un questionnaire à remplir ainsi qu’un prélèvement de muqueuse buccale à faire à la maison. Les personnes enregistrées sont ensuite à disposition comme donneurs potentiels pour des patients du monde entier. 20 nous, samaritains 09/2015 Dagmar Anderes, directrice marke ting de Trans fusion CRS Suisse Panorama Les sections engagées Les sections suivantes ont participé au Jour de l’action : Société de samaritains Altdorf, Société de samaritains Alterswil, Société de samaritains Andelfingen, Section des samaritains du Coeur-de-la-Côte Aubonne-Gimel, Société de samaritains Breitenbach et environs, Société de samaritains Berthoud, Société de samaritains Därstetten, Samaritains de Delémont-Ville, Société de samaritains Eggiwil, Société de samaritains Eglisau, Société de samaritains Filisur, Société de samaritains Flawil, Société de samaritains Freienbach et environs, Société de samaritains Grosshöchstetten, Société de samaritains Grünenmatt, Société de samaritains Hettlingen, Société de samaritains Hitzkirch, Société de samaritains Kaiseraugst, Association lucernoise des sections de samaritains, Société de samaritains Kloten, Société de samaritains Küsnacht, Société de samaritains Lommiswil, Société de samaritains Lucerne, Société de samaritains Märstetten et environs, Société de samaritains Meggen, Société de samaritains Niederglatt, Société de samaritains Oberglatt, Société de samaritains Pfäffikon, Société de samaritains Pfungen Dättlikon, Société de samaritains Roggwil, Société de samaritains Rothenthurm, Société de samaritains Rupperswil, Société de samaritains Schmerikon, Société de samaritains Seon, Société de samaritains Signau, Société de samaritains Stein, Société de samaritains Sumiswald, Société de samaritains Sursee, Société de samaritains Tafers, Société de samaritains Trüllikon et environs, Société de samaritains Uzwil, Société de samaritains Villmergen, Société de samaritains Volketswil, Société de samaritains Weisslingen-Kyburg, Société de samaritains Wettingen-Dorf nous, samaritains 09/2015 21 Les Verrières – Les Bayards Une longue tradition humanitaire Le premier samedi de septembre, la section verrisane et bayardine célébrait son septantecinquième anniversaire, pérennisant la tradition humanitaire qui animait les anciens lorsqu’ils accueillirent les soldats français internés en Suisse en 1871. À l’arrière de l’église située en dehors du De gauche à droite, Patrick Currit, moniteur, village, les drapeaux témoignent de l’amitié Margrit Burkhalter, présidente et Raymonde En l’absence des ambulanciers, Mélanie Colò entre la France et la Suisse et commémorent le Froidevaux, présidente des samaritains fournit des explications détaillées aux geste de solidarité à l’égard des soldats jurassiens venue rendre visite en voisine. personnes intéressées. français. Humanité, hospitalité, neutralité Une section sur deux communes Les Verrières est situé à l’extrémité ouest du Val-de-Travers géographique mais ne fait pas partie de la commune éponyme. En février 2008, les Verrisans, de même que les électeurs de la Côte-aux-Fées ont refusé de fusionner avec les neuf communes qui forment aujourd’hui celle du Val-de-Travers. En revanche, les habitants des Bayards ont accepté le regroupement. Pour la section, cela ne change rien. Dès l’origine elle regroupait les communes des Verrières et des Bayards. Plus préoccupant est l’évolution de la courbe démographique. L’Office fédéral de la statistique recensait 697 habitants à la fin 2013. En 1940, année de la fondation de la société de samaritains, ils étaient 1191 et en 1871, lors de la reddition de l’armée du général Bourbaki, environ 1800 personnes peuplaient le village. Selon Margrit Burkhalter, présidente de la section, les Verrières s’est progressivement transformé en village dortoir. Il n’y a plus de commerce, la pharmacie va sans doute fermer ses portes quand le médecin partira à la retraite, et de nombreux habitants prennent la route tous les jours pour aller travailler ailleurs. Il y a bien quelques entreprises industrielles qui se sont installées récemment, mais cela ne suffit pas pour redonner un nouveau souffle. En revanche, sur le plan de la sécurité civile, la collaboration transfrontalière fonctionne bien et les sapeurs-pompiers locaux sont formés sur les véhicules français pour intervenir en cas de nécessité de l’autre côté de la frontière. Une association locale s’est démenée pour célébrer la mémoire de l’accueil des troupes françaises en déroute lors de la guerre franco-allemande et créer un parcours didactique remarquable. Il a été inauguré en grande pompe au mois de juin de cette année. www.bourbaki-verrieres.ch 22 nous, samaritains 09/2015 Et dire qu’il y a tout juste une semaine, la foule se pressait à la pointe du Grain, célèbre plage de galets du lac de Neuchâtel, par plus de trente degrés à l’ombre alors qu’en ce 5 septembre, fourrure polaire et anorak n’étaient pas de trop aux Verrières, où la section locale célébrait son septante-cinquième anniversaire. Certes, les altitudes ne sont pas les mêmes. Cinq cents mètres séparent les rives du lac de cette commune du fond du Val-de-Travers dont l’altitude officielle est de 930 m. Mais tout de même, ce samedi d’arrière-été, il n’a guère fait plus que dix à douze degrés sur le préau du collège où une cantine et des tables avaient été dressées afin de permettre aux curieux de boire un verre, de tailler une bavette avec les samaritains et de casser la graine. Un pizzaiolo ambulant, qui a ses habitudes dans le village, avait été convoqué avec son camion. Plus qu’hier, moins que demain Une ambulance ouverte à tous vents était également stationnée devant l’école. Faute d’ambulanciers qui avaient été appelés ailleurs, deux membres de la section, infirmières de leur état, expliquaient en détail Sections et associations l’équipement embarqué aux visiteurs intéressés. À l’intérieur du collège, dans lequel les samaritains disposent d’un local, une salle accueillait une exposition de matériel sanitaire et de documents, témoins de la longue vie de la section. Parmi le matériel, une hache et une scie pliable, distinctement marquées au nom de la section, n’on pas manqué d’éveiller la curiosité. Mais personne ne semble savoir précisément à quoi ces outils pouvaient bien servir, on se perd en conjectures. En revanche, un antique enrouleur à bandes rend toujours de loyaux services tandis que plus personne ne sait poser les ventouses qui figurent à l’inventaire. Les méthodes d’enseignement allant du flanellographe aux présentations Powerpoint, en passant par les diapositives et les films, d’ailleurs peu regrettés, étaient également présentées. Sans oublier le défibrillateur et les équipements modernes qui figurent dans le dépôt de matériel sanitaire. La section prête gratuitement potence, cannes anglaises, chaise roulante, etc. à la population qui en fait la demande, la rémunération de ce service étant laissée à l’appréciation de chacun. La valeur des choses D’anciens rapports annuels et d’autres documents laissent songeur. Une facture datée de 1940, année de fondation de la section, révèle qu’un « porte-mine quatre couleurs » coûtait à l’époque la coquette somme de 18 francs 50, rabais de 5 % inclus. La même année, les membres actifs s’acquittaient d’une cotisation de 30 centimes. Une main invisible a sans doute donné un coup de main pour financer les premières acquisitions indispensables pour fonctionner. Aujourd’hui, la section compte neuf membres, dont quatre habitent aux Verrières, trois dans le Val-de-Travers et deux jeunes femmes, natives de la commune, font régulièrement le voyage depuis La Chaux-de-Fonds et Lausanne pour participer aux exercices et aux services sanitaires. Une particularité du village des Verrières qui s’étend en longueur le long de la route principale est qu’aucune maison ne porte le même numéro. Chaque année, les samaritains sont sollicités en février pour une course régionale de ski de fond et au mois d’août pour un des rares concours hippiques sur herbe. Ils profitent de cette occasion pour réaliser la collecte. Le cours de sauveteur est programmé deux à trois fois par an et le cours de réanimation destiné aux membres est ouvert à toute personne intéressée. Quatre fois par an, les exercices se font en commun avec la section des Ponts-de-Martel (vallée de la Sagne), dont les effectifs sont à peu près équivalents, à tour de rôle chez les uns et chez les autres. Cela permet d’entretenir des relations collégiales et de soulager les moniteurs. Chantal Lienert • Campagne de pub inédite Un peu de douceur en forme de cœur Pour la rentrée, l’Association cantonale neuchâteloise des samaritains (ACNS) a lancé une campagne de publicité d’un genre nouveau. Cent mille sachets de sucre en forme de cœur ont été et seront distribués dans des cafés et restaurants du canton, selon un plan de diffusion savamment réfléchi en fonction du rayon d’action des sections membre de l’association. Quatre sujets différents illustrent le recto et au verso, un code QR (pour quick response – réponse rapide) permet d’accéder directement au site web de l’ACNS à l’aide d’un smartphone ou autre dispositif de lecture. Nos vœux de succès accompagnent cette sympathique démarche. Au dos des sachets de sucre, le code QR permet d’accéder directement sur le site web Une portion de douceur en forme de cœur pour promouvoir les samaritains neuchâtelois. de l’association des samaritains neuchâtelois. nous, samaritains 09/2015 23 Mesocco Une réjouissante renaissance Se battre et croire en soi au lieu de mettre la clé sous la porte, cette attitude à brillamment réussi aux samaritains de Mesocco qui, en l’espace de cinq ans, ont vécu un véritable renouveau. charge de moniteur ou de monitrice. Elle trouva l’oiseau rare en la personne de Samantha Blumenthal, et en 2011, un premier cours de samaritain permit de recruter sept nouveaux membres. Puis il y eut un second, puis un troisième cours, et à chaque fois, de nouvelles recrues sont venues grossir les rangs de la section qui aujourd’hui compte une vingtaine de membres actifs. Les activités des samaritains – services médico-sanitaires, collectes de sang, activités avec les aînés – se sont développées de manière exponentielle et d’excellentes relations La section de Mesocco – pas tout à fait au complet – rajeunie et regarnie porte fièrement les se sont établies avec les ambulanciers de la couleurs des samaritains. vallée du Moesano. Finalement, les autorités communales, impresMesocco est une commune italophone du canton des Grisons située sionnées par ce succès, ont mis un spacieux local à la disposition des dans le district de Moesa. Sa section de samaritains est rattachée à secouristes. C’est avec une pensée émue pour les anciens qui fondèrent la secl’Association des sections de samaritains du Tessin et du Moesano (ASSTM). En 2009, la présidente Carmen Lombardini était confron- tion en 1939 que les samaritains d’aujourd’hui sont fiers de pourtée à un triste dilemme : fermer ou ne pas fermer la section ? Les suivre ce beau projet. Un grand coup de chapeau aux collègues grisons qui ont su faire membres se comptaient sur les doigts d’une main partiellement amrenaître leur section. putée et il n’y avait plus de monitrice ou de moniteur. (Pour plus de détails, consulter oggi samaritani 8/2015, p. 19, que les samaritains francophones reçoivent gratis.) Esprit combatif Mais Carmen Lombardini n’est pas de nature à se laisser abattre. Elle s’est mise en quête de quelqu’un disposé à se former pour assumer la cli/trad. • Une appli recommandée echo 112 Une appli gratuite qui peut sauver la vie, en Suisse comme à l’étranger. En Suisse, le numéro d’appel pour les urgences médicales est le 144, les samaritains le répètent assez souvent pour savoir le composer en dormant, ou presque. En revanche, à l’étranger, il n’est pas du tout certain qu’il s’applique également. Si l’Autriche et le Lichtenstein l’ont adopté, en Italie et à Andorre il faut composer le 118, à Monaco le 18, en France le 15, en Belgique le 100, à Malte le 196, en Norvège le 113, en République tchèque le 155, aux États-Unis le 911, etc. De quoi perdre son latin et surtout tout ses moyens en situation de stress. C’est une des raisons qui ont incité les pays européens à instaurer le 112, valable dans toute l’Union européenne et accessible gratuitement. Dans plusieurs États ne faisant pas partie de l’Europe, 24 nous, samaritains 09/2015 il fonctionne également, souvent à côté des numéros traditionnels, à l’instar de la Suisse. S’aider soi-même L’appli echo 112 a été plus particulièrement développée pour que les personnes victimes d’un accident puissent appeler elles-mêmes les secours. En cas d’urgence, elle est activée en appuyant sur le bouton « SOS ». echo 122 identifie le pays dans lequel se trouve la personne en détresse et transmet l’appel au bon service d’urgence. La position de la personne qui appelle est également indiquée, ainsi les secours la localiseront plus facilement. Petit bémol, la langue de l’appli est l’anglais, mais une fonction test permet de s’y familiariser en dehors de toute urgence. Bien entendu, le logiciel est entièrement gratuit. www.echo112.com réd. • Sections et associations Le billet Bex Un été de canicule Quand les secouristes souffrent La période estivale est pour beaucoup d’entre nous une trêve fleurant bon le sable chaud, les cocktails au bord de l’eau (avec modération) ou plus simplement, un bien mérité repos loin de l’activité du quotidien. Pourtant, cette année de canicule – faudra-t-il s’y habituer ? – n’a pas été propice au relâchement de notre section. Mandatée par notre administration communale dans l’urgence, nous avons mis sur pied en étroite collaboration avec cette dernière en l’espace de 48 h un « plan canicule » à destination des personnes âgées de 75 ans et plus, et ayant répondu favorablement à une demande d’assistance reçu quelque jours auparavant par la poste en cette période de forte chaleur. Suivi méthodique Le plan commun adopté par notre commune et les samaritains consiste à procéder dans un premier temps au relevé des personnes seules à leur domicile et qui ne sont pas suivies régulièrement par des services sociaux, les EMS et CMS, le service de repas à domicile ou de la famille. Une fois cette base de données épurée, une seconde phase a pu être mise en place, elle-même divisée en deux activités : la première a concerné les personnes ayant répondu favorablement à un suivi téléphonique opéré par les samaritains selon un guide établi en fonction des recommandations édictées par le canton de Vaud dans le cadre de la canicule. Ces appels réguliers en soirée (espacés en moyenne de 2 jours) ont concentré l’essentiel de nos démarches avec une quarantaine de personnes à contacter pour prendre de leurs nouvelles, mettre à jour leur dossier de suivi et distiller des conseils de prévention contre la chaleur. Le second secteur a permis de rendre visite à une vingtaine de personnes ayant demandé expressément à être vues à domicile ou lorsque leur situation n’était « pas claire » lors des contacts téléphoniques. Avec le temps, la moitié de ces visites se sont transformées en appels téléphoniques tels qu’exposés ci-dessus. Bouleversante solitude À l’orée de l’automne, il est temps pour nous de tirer un premier bilan de ce plan canicule 2015. Globalement, nous avons rencontré un accueil extrêmement favorable des personnes âgées que nous avons contactées, tant par téléphone que lors de nos visites. Nous avons également constaté que ces gens avaient souvent déjà pris les mesures nécessaires pour se protéger de la chaleur en se cloisonnant au frais dans leur logement et en limitant au m aximum les efforts physiques en journée. Toutefois, le déplacement pour faire les courses peut très vite s’avérer difficile et les réserves s’amenuisent en cas de canicule prolongée. Seule ombre au tableau, nous avons pu constater in situ la grande solitude de certaines personnes qui n’ont pas hésité à nous demander de repasser régulièrement, non pas pour la raison première de notre visite, mais plus simplement pour éviter de souffrir trop fortement du mal de notre temps qu’est la solitude… Pour l’avenir, nous souhaitons améliorer la communication avec les institutions sociales afin d’éviter des doublons lors du suivi des personnes. Nous allons instaurer un service de « piquet canicule » alarmable par téléphone portable avec une équipe désignée pour procéder aux appels et visites en cas de déclenchement du plan par notre commune. Cette première expérience est positive à tous points de vue pour les membres de notre section qui ont ressenti une grande valorisation de leur travail, tant lors des coups de fil, que lors des visites à domicile. Ce sont plus de 35 heures passées sur le terrain au service de la population. Tous ces efforts, en pleine canicule, ne nous feront pas oublier que les urgences ne sont, quant à elles, jamais en vacances. Bonne reprise à toutes et à tous. Didier Denoréaz, président des samaritains de Bex • Nous, samaritaines et samaritains, nous apprenons les premiers secours pour être à même d’aider notre prochain. En temps normal, nous nous percevons comme des professionnels. Nous endossons notre tenue d’intervention, embarquons notre équipement et nous sentons parés pour toute éventualité. Avec l’habitude des services médico-sanitaires et l’expérience grandissante, nous abordons les patients avec assurance et ne nous laissons pas démonter s’il se produit un évènement inattendu. Cependant, dans des situations particulièrement éprouvantes, cette assurance et notre confiance en nous peuvent vaciller. Des accidents impliquant des enfants, des blessures particulièrement graves ou des décès peuvent s’avérer trop difficiles à porter et les sentiments qui nous habitent par la suite nous rendent parfois malades. Il est absolument normal de se sentir démuni, désespéré ou angoissé après des situations de stress intense. Toutefois, si ces réactions se prolongent et qu’elles perturbent notre équilibre psychique, nous, samaritains, devons chercher de l’aide auprès de spécialistes. Des sentiments de honte ou d’échec ne doivent pas faire obstacle pour solliciter une assistance, parler de nos sentiments avec nos collègues samaritains et admettre notre état d’épuisement momentané. Je vous souhaite une passionnante lecture de l’article qui traite ce sujet et le courage de savoir accepter vos limites. Nous, samaritaines et samaritains avons aussi parfois besoin d’être secourus et ne sommes pas obligés d’être toujours là pour les autres. Mathias Egger, membre du Comité central ASS nous, samaritains 09/2015 25 Prochaine clôture rédactionnelle : jeudi 15 octobre, 9 heures Prochaines parutions de « nous, samaritains » : 10/15, le mercredi 28 octobre 11/15, le mercredi 2 décembre Rédaction : Chantal Lienert 1, rue des Photographes Case postale 6389 1211 Genève 6 Téléphone 079 342 64 19 [email protected] Bienne/Jura bernois/Jura Bassecourt, 28 octobre, 20 h, local, exercice Courfaivre-Courtételle, 30 septembre, 20 h, exercice ; 4 novembre, 20 h, exercice Delémont-Ville, 20 octobre, 19 h 30, exercice ; 3 novembre, 19 h 30, exercice Intyamon, 5 octobre, lésions cérébrales et lésions à la colonne vertébrale ; 2 novembre, évaluation du patient ABCDE Marly et environs, 20 octobre, taping Sion Deux Collines, 15 octobre, 19 h 30, local St-Guérin, exercice « en apesanteur » Neyruz et environs, 26 septembre, loto à Cottens ; 5 octobre, 19 h 30, exercice au local ; 5 novembre, 19 h 30, exercice au local Vaud Rue et environs, 6 octobre, 20 h, abri PC de Rue, MISV : BLS-AED ; 3 novembre, 20 h, abri PC de Rue, MISV : fixations Montfaucon, 7 octobre, 19 h 45, exercice Moutier et environs, 21 octobre, 20 h, des questions et des réponses pour apprendre Porrentruy, 25 septembre, 20 h, exercice au local ; 30 octobre, 20 h, exercice au local Saint-Imier, 13 octobre, 20 h, local, exercice ; 10 novembre, 20 h, local, exercice Tavannes Malleray et environs, 1er octobre, burnout ; 5 novembre, glycémie et diabète par un professionnel Genève Carouge, 12 octobre, 20 h, locaux de Drize, le cœur a ses raisons ; 4 novembre, exercice intersections avec Trois Chêne Genève-ville, 28 octobre, 20 h, conférence Grand-Saconnex, 5 octobre, 19 h 30, problème de circulation ; 2 novembre, 19 h 30, Halloween Trois Chêne, 7 octobre, « Le fleuve des hypo », alcool, glycémie, diabète ; 4 novembre, exercice intersections, « Vous n’y couperez pas ! » Vernier, 6 octobre, 20 h, exercice, ABCDE ; 4 novembre, 20 h, exercice, réveille-moi, su tu peux Neuchâtel Tramelan, 28 octobre, au boulot La Chaux-de-Fonds, 29 septembre, 19 h 45, local, exercice Belfaux, 5 octobre, 20 h, bandages, immobili sations et cas concrets ; 9 octobre, 20 h, centre paroissial à Belfaux, loto ; 2 novembre, casque et cas concret Estavayer-le-Lac, 1 octobre, 20 h, conférence ACSB, Estavayer ; 5 octobre, 20 h, la pharmacie, local ; 10 octobre, matin, exercice d’engagement, selon convocation ; 2 novembre, 20 h, la communi cation, local er Faoug, 23 septembre, exercice 6 avec Avenches ; 27 octobre, exercice 7 Farvagny et environs, 29 septembre, 20 h, local, brancardage et communication ; 13 octobre, 20 h, local, personnes alcoolisées et violentes Fribourg-Ville, 5 octobre, traitement des plaies ; 2 novembre, exercice surprise 26 Colombier – Bevaix et environs, 1er octobre, 20 h, exercice ; 5 novembre, 20 h, exercice La Chaux-de-Fonds, 7 novembre, journée obliga toire des membres Fribourg nous, samaritains 09/2015 Bex, 30 octobre, 19 h 30, exercice « tout mouillé » Cheseaux et environs, 5 octobre, 20 h, collège derrière la Ville, exercice répétition BLS-AED ; 2 novembre, 20 h, collège derrière la Ville, exercice répétition BLS-AED Cœur de la Côte, 26 septembre, sortie annuelle ; 6 octobre, cas concrets Grandson, 29 septembre, intersections à Ste-Croix ; 28 octobre, 19 h 45, à Grandson, présentation Haute-Broye, Jorat, 7 octobre, 20 h, exercice à Mézières ; 4 novembre, 20 h, exercice à Moudon Lausanne-Mixte, 27 octobre, 20 h, St-Roch, accidents d’hiver Lutry & Lavaux, 6 octobre, 20 h, local Lutry, exercice ; 3 novembre, 19 h 30, local Lutry, exercice Tramelan, 30 septembre, cœur sous la min Vicques, 6 octobre, 20 h 15, exercice ; 3 novembre, 20 h 15, exercice Avenches et environs, 23 septembre, exercice 6 avec Faoug ; 4 novembre, exercice 7 Chavornay et environs, 14 octobre, exercice Le Noirmont, 19 octobre, 20 h, aula, exercice Les Breuleux, 24 octobre, 8 h à 16 h, FCO ASBJBJ, centre PC Tramelan ; 2 novembre, 20 h, bâtiment communal, exercice de section Nendaz, 7 octobre, 20 h, conférence sur des expériences vécues par Claude Thomas La Côte-Boudry, 14 octobre, local PCi de Porcena, Corcelles, exercice Les Verrières-les Bayards, 14 octobre, exercice au local de section Saint-Blaise – Hauterive – La Tène, 7 octobre, 20 h, local, exercice mensuel ; 4 novembre, 20 h, local, exercice mensuel Valais Les Grands Rocs, 13 octobre, 19 h 30 local, exercice mensuel, soins à domicile Massongex, 1er octobre, 20 h, maladies artérielles ; 5 novembre, 20 h, dans tous nos états Morges, 7 octobre, 20 h, exercice au local ; 4 novembre, 20 h, exercice au local Nyon, 8 octobre, 19 h 45, local, exercice Ollon-Villars, 28 octobre, 20 h, local à Ollon, les bandages Prilly, 7 octobre, 20 h, local ; 3 novembre, 20 h, local Sainte-Croix, 29 septembre, 19 h 45, exercice intersections ; 7 octobre, exercice ; 4 novembre, exercice Vevey, 14 octobre, 20 h, Vevey, vivent les vendan ges, présentation alcool-intox Yverdon, 29 septembre, intersections à Ste-Croix ; 28 octobre, 19 h 45, à Grandson, présentation Jeunes samaritains et groupes Help Help Neuchâtel, 3 octobre, selon convocation ; 7 novembre, selon convocation Neyruz, 10 octobre Sama’Kids VD, 3 octobre, 9 h, Gollion, exercice ; 7 novembre, 9 h, Gollion, exercice Agenda Cours de réanimation (BLS-AED et répétitions) Épagny, 26 octobre, 18 h à 20 h 30, institut Duvillard Cheseaux & environs, 6 octobre, 18 h 45 à 22 h, 8 octobre, 19 h à 22 h, local samaritain, collège Derrière-la-Ville à Cheseaux Haute-Broye Jorat / Mézières, 13 octobre ; Moudon, 2 novembre ; Oron, 19 octobre Neyruz, 17 octobre, cours BLS-AED Ollon-Villars, 10 novembre, répétition ; 24 et 25 novembre, cours complet Tramelan, 12 et 15 octobre, cours Vernier, 20 et 22 octobre, 19 h à 22 h La Joux, 23 septembre, 18 h 30 à 20 h 30, salle communale La Roche, FR, 4 novembre, 18 h à 21 h, Halle sport et culture Morges, 10 et 11 novembre, 13 h à 20 h Cours samaritain Le Locle, 27 et 29 octobre, 3, 5, 10, 12 et 17 décembre, 19 h 30 à 22 h Tramelan, 2, 5, 9, 12, 16, 19 et 23 novembre Cours UPE Belfaux, 5, 9, 12 et 16 novembre au centre paroissial, Belfaux Grand-Saconnex, 7 et 21 novembre La Côte-Boudry, 7 et 21 novembre, local PCi de Porcena, Corcelles, Don du sang Aubonne, 30 septembre Bassecourt, 23 septembre, 15 h 30 à 19 h 30 Bex, 29 septembre, 16 h 30 à 19 h 30, grande salle Bex Bulle, 30 septembre, 15 h à 20 h 30, Espace Gruyère, rue de Vevey Châtel-St-Denis, 5 octobre, 17 h à 20 h 30, cycle d’orientation Unvers@lle Cottens, FR, 28 octobre, 18 h 30 à 20 h 30, salle paroissiale sous l’église Courtepin, 19 octobre, 18 h 30 à 20 h 30, salle paroissiale sous l’église Ollon, 14 octobre, 16 h à 19 h 30, grande salle Prez-vers-Noréaz, 12 octobre, 18 h 30 à 20 h, Grande salle Saint-Imier, 3 novembre, 16 h à 19 h 30, salle de spectacles Batteries à plat ? 3000 thérapeutes vous aident à retrouver votre énergie. Sainte-Croix, 20 octobre Tramelan, 1er octobre Trois-Chêne, 29 septembre, 15 h à 20 h, salle communale de Jussy ; 15 octobre, 14 h 30 à 19 h 30, salle du Point Favre de Chêne-Bourg Ursy, 21 octobre, 18 h 30 à 20 h 30, salle communale bleue Vevey, 28 et 29 octobre, 13 h à 19 h 30, centre paroissial de Ste-Claire, Vevey www.naturaerzte.ch Association Suisse en Naturopathie Impressum nous, samaritains 09/2015 Parution : 23 septembre Éditrice Alliance suisse des samaritains ASS Martin-Disteli-Strasse 27 Case postale 4601 Olten Téléphone 062 286 02 00 Téléfax 062 286 02 02 www.samaritains.ch Secrétaire générale : Regina Gorza Abonnements, changements d’adresse par écrit, à l’adresse ci-dessus Prix de l’abonnement Abonnement individuel pour non-membres Fr. 33.– par an 10 numéros par an Tirage : 4800 exemplaires Rédaction Olten : Sonja Wenger Secrétariat : Monika Nembrini Suisse italienne : Mara Maestrani Suisse romande : Chantal Lienert 1, rue des Photographes Case postale 6389, 1211 Genève 6 Téléphone : 079 342 64 19 [email protected] Régie d’annonces Zürichsee Werbe AG, Verlag und Annoncen Seestrasse 86, 8712 Stäfa Téléphone 044 928 56 11 Téléfax 044 928 56 00 [email protected] www.zs-werbeag.ch Mise en page, impression et expédition AVD GOLDACH AG, 9403 Goldach Imprimé en Suisse nous, samaritains 09/2015 27