Se constituer un patrimoine immobilier sans soucis de gestion
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Se constituer un patrimoine immobilier sans soucis de gestion
INTERVIEW Immobilier Se constituer un patrimoine immobilier sans soucis de gestion Depuis vingt ans, Inter Gestion gère et com mercialise des SCPI Malraux. En septembre prochain, cette société ouvrira à la souscription une SCPI Scellier, Renovalor 2. Interview de son président, Gilbert Rodriguez. Investissement Conseils : Présentez-nous rapidement votre structure… Gilbert Rodriguez : Inter Gestion est une société de gestion de SCPI. Nous réalisons aussi des opérations en direct via des SCI dont nous sommes les gérants. Depuis vingt ans, nous opérons dans l’immobilier papier, surtout en Malraux, mais aussi en Robien/Scellier. Notre vocation est d’accompagner les investisseurs dans la constitution de leur patrimoine, à partir de programmes de rénovation, de réhabilitation ou de transformation. Quel que soit le dispositif, il s’agit toujours de biens situés en centre-ville. La recherche foncière est réalisée par Hugues Bailly. Inter Gestion fait partie du groupe Promo Gère, dont je suis le président également. Une seconde société, Actigère, assure une assistance à la maîtrise d’ouvrage des biens entrant à l’actif de nos SCPI. Elle orchestre et pilote les chantiers et les intervenants, et se charge des phases administratives et techniques des opérations. Actigère dispose de trois agences : Lyon, Saumur et Valenciennes. IC : Pouvez-vous nous donner quelques chiffres ? GR : Inter Gestion dispose de huit SCPI (sept en Malraux et une en Robien), soit deux mille associés et un actif global de 200 M€. Les SCPI Malraux se nomment Pierre Investissement, et la SCPI Robien : Renovalor. Par ailleurs, nous gérons Patrimoine Pierre pour le compte d’Avenir Finance. Le groupe a 4 M€ de fonds propres et réalise un chiffre d’affaires supérieur à 5 M€. IC : Quelles sont les spécificités de vos produits ? GR : Nos SCPI Malraux ne distribuent pas de revenus. Les loyers nous servent à rembourser nos emprunts. En effet, nous utilisons l’effet de levier du crédit pour financer nos travaux. L’investisseur maximise sa défiscalisation car, au final, son investissement correspond pour 80 % à des travaux. Ses réductions d’impôt viendront s’ajouter à son capital lors de la revente des immeubles après quinze ans. IC : Quel regard portez-vous sur les récentes évolutions fiscales ? GR: Pour être positif, on peut dire que la réduction d’impôt est un mécanisme simple, facile à expliquer et donc à vendre. En revanche, cette réduction ne correspond pas à la nature de l’opération. Le déficit foncier était plus réaliste économiquement. Enfin, je regrette qu’il existe une différence entre le taux de réduction accordé aux biens situés en secteur sauvegardé (40 %) et celui accordé aux biens localisés en ZPPAUP (30 %). Il n’y a aucune raison à cela. IC : Avez-vous des SCPI toujours en phase de collecte ? GR : Oui, la SCPI Pierre Investissement 6 est toujours ouverte à la souscription. Nous sommes parvenus aux deux tiers de notre objectif. Le prix des parts est fixé à 8 000 €, avec un minimum de deux parts. Les immeubles acquis se trouvent à Perpignan, Saintes, Roubaix, Sète, Nantes, Bordeaux… Ces biens bénéficient de l’ancien régime fiscal. Nous disposons aussi d’un programme à Chartres, composé de vingtquatre lots : vingt-deux en Malraux et deux en Scellier. L’ensemble est estimé à 6,5 M€, pour 1 780 mètres carrés habitables. Cette opération est effectuée via des SCI dédiées à chaque copropriétaire. Inter Gestion en est le gérant statutaire. Cela décharge l’investisseur de la gestion juridique, fiscale, technique, administrative, et nous permet de maîtriser l’opération. Nous réalisons un ou deux programmes de ce type chaque année. IC : Quels sont vos projets ? GR : Nous préparons la sortie, pour septembre, d’une SCPI Scellier, Renovalor 2, constituée de biens réhabilités ou changeant d’affec tation. D’une durée de vie de quinze ans, elle sera composée de biens disposant de loyers intermédiaires pour bénéficier à la fois d’une Gilbert Rodriguez réduction d’impôt et d’un abattement sur les loyers. Nous investirons surtout à Marseille, Lyon, Lille, ainsi qu’en Ile-de-France. Le prix des parts est fixé à 5 000 €, avec un minimum de souscription de quatre parts. Nous préparons aussi la sortie de Pierre Investissement 7. Avec la crise, nous réorientons nos investissements vers les grandes villes. Désormais, nous disposons d’une marge de négociation intéressante. En revanche, le prix des travaux reste encore assez élevé. IC : Comment commercialisez-vous vos programmes ? GR : Nous avons développé un réseau de CGPI. Par ailleurs, nous collaborons avec des banques comme le Crédit du Nord, la Banque Privée Européenne, le Crédit Agricole d’Ile-de-France, et avec des réseaux tels que l’Union Financière de France ou le Centre Français du Patrimoine. Aux indépendants, nous proposons deux formations par an et leur apportons un soutien marketing, des simulations, un extranet, des outils commerciaux… ■ Propos recueillis par Benoît Descamps Juillet/Août 2009 ◆ n° 716 ◆ Investissement Conseils 37