DRESSCODE POUR LES CLASSES ET LES

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DRESSCODE POUR LES CLASSES ET LES
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DRESSCODE POUR LES CLASSES ET LES GROUPES D’ENFANTS
A l’attention des responsables de classe, de groupes en camp et de colonies
L’exposition temporaire et son contenu
1)
Le code vestimentaire
La visite commence devant six portraits photographiques tirés des collections du Musée :
un couple vêtu de sombre selon la mode du début du XXe siècle
un mannequin dans un défilé de mode, à Bulle en 1954
un cuisinier avec sa toque, à l’Hôtel Moderne à Bulle en 1921
une skieuse des années 1930
un maître d’hôtel en smoking, Bulle, 1930
une famille en costume gruérien à la Poya d’Estavannens 1960
des élèves de l’école secondaire de Bulle avec leur casquette obligatoire en 1938.
Des règles vestimentaires tirées des règlements des écoles fribourgeoises, de l’école de Glion,
d’entreprises et de différents métiers sont affichées…
Un miroir permet de se regarder et de se demander à quel code vestimentaire appartiennent les
habits que nous portons.
Face à ces images, on peut aborder avec les élèves la question de la « tenue correcte ». Qu’est-ce qui
est correct, pour quelle circonstance ?
Quand mettre ou ne pas mettre des habits de sport, une casquette, quelle est la bonne
longueur des jupes et des pulls, peut-on s’habiller en fille ou en garçon à choix, qu’est-ce
qui fait la différence entre une tenue de fête et des habits de tous les jours, qu’est-ce
qu’un déguisement, qui porte un uniforme pour le travail ou l’école ?
2)
Les vêtements des collections du Musée gruérien
La première salle se présente comme un magasin avec ses collections. Des vêtements sont posés sur
des mannequins et les séries se déclinent ensuite sur des porte-habits. On y trouve un choix de robes
et de corsages pour les dames autour de 1900 : grandes robes jusqu’au sol, avec manches longues et
col bien fermé, taille marquée, couleurs sombres. Les détails se voient dans les coutures, les plis, les
ourlets, les tissus (laine, soie moirée, coton pour les robes de travail).
Pour les hommes, ce sont les gilets qui représentent l’élégance des Bullois du XIXe siècle. Regarder
de près les étoffes, les motifs : soie qui brille, velours, dessins multicolores, fleurs, dessins indiens,
motif léopard… Le gilet était la pièce importante de l’habit masculin. Aujourd’hui, il ne reste qu’un
peu de couleur sur la cravate quand les messieurs portent tous des complets sombres.
Dans les vitrines sont présentés des éléments du trousseau des Gruériennes (chemises et chemises
de nuit faites à la main), des sous-vêtements (les culottes fendues du XIXe siècle) mais aussi de beaux
accessoires tels que gants et coiffures à dentelles et petits sacs à main.
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Une vitrine consacrée à deux artisans actifs en Gruyère au XXe siècle rappelle l’importance des
techniques artisanales dans différents registres de la production textile : la tisserande Madeleine Sallin
a tissé des étoles en soie pour dames alors que le tailleur pour hommes Bernard Wicht a travaillé le
gris-vert pour le compte de l’arsenal. Du travail à domicile, aujourd’hui remplacé par le Made in
China. On peut rappeler combien ces travaux sont minutieux, longs et souvent monotones, et peu
payés.
3)
Le cortège des costumes folkloriques
Dans la seconde salle, un cortège a été mis en scène dans l’ambiance d’une fête locale. Les
personnages n’ont pas de visage car c’est leur costume qui est important et qui exprime, dans le
cadre des groupes folkloriques, l’appartenance à la région.
Dans ce joyeux cortège, les différents costumes utilisés au XXe siècle se mélangent : il y a des
bredzons de différentes couleurs, des robes variées, des couleurs pastel, des tissus imprimés, de la
soie et du coton. A chaque génération, le costume a évolué et c’est maintenant qu’il est devenu plus
uniforme avec le bredzon et le dzaquillon, tous sur le même modèle.
Quels en sont les éléments caractéristiques qui sont toujours présents ?
- pour les hommes c’est la manche courte et bouffante du bredzon que l’on voit déjà sur
la poya de Pidoux (revoir cette poya dans l’exposition permanente)
- pour les femmes c’est la robe longue et plissée mais surtout le tablier et le fichu, deux
éléments que l’on ne porte plus aujourd’hui de la même manière.
Sur le bord de cette scène, quelques mannequins sont habillés avec des vêtements non folkloriques
comme les spectateurs du cortège. Cela marque un contraste qui permet de réfléchir sur le costume
tel qu’on le pratique en Gruyère : c’est un habit de société, pour des fêtes, des festivals, mais qui n’est
plus porté dans la vie de tous les jours. Les spectateurs sont en habits ordinaires, les figurants
portent le costume. Selon les règles des associations de costume, ceux-ci sont réalisés à la main par
des artisans de la région.
4)
Une étoffe étonnante, le triège
En regardant de près (à la loupe si possible) un coupon de triège (tissu des bredzons) on peut lire un
peu d’histoire. Regarder aussi un tissu de jeans ordinaire à la loupe.
- la chaîne est en fil blanc ou beige, du lin ou anciennement du chanvre, on la voit
surtout au revers
- la trame est un coton bleu, on la voit sur le bon côté. Le fil de trame passe sur trois
puis sous un fil de chaîne en décalant d'un fil à chaque passage d'où l'effet d'oblique
sur l'endroit. Ce tissage appelé sergé rend l’étoffe particulièrement solide.
- ce type de tissu appelé sergé est aussi utilisé pour les jeans, les salopettes, les matelas.
Jeans < « De Gênes », un tissus épais fait à Gênes pour les voiles de bateau
Denim < « De Nîmes », un tissu fait avec deux matières, coton et soie, ou lin et coton
Aux USA, les salopettes faites de tissu de Gênes et le tissu de Nîmes plus souple vont se combiner pour des pantalons
de travail pour les ouvriers et les vachers, (comme le bredzon) ce qui va donner les jeans en denim. En Gruyère, le
triège utilisé pour le bredzon est du même type (il n’y a plus de production aujourd’hui) et correspond au même
principe : une étoffe pour un habit de travail.
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5)
Essayer un costume
Il y a un bredzon et des chemises bleues à disposition.
Qui les porte ? Quand ?
Est-ce pour garçon ? pour fille ? Pourquoi ?
Qu’est-ce que cela représente ?
Garder un esprit d’ouverture, les costumes régionaux ne doivent jamais servir à exclure ni à différencier de manière
discriminatoire !
6)
Les trésors du Musée
Sur le grand écran défilent des gravures et dessins du XIXe siècle. On remarque que les mêmes
personnages sont dessinés plusieurs fois, que les mêmes costumes ont des couleurs différentes. Les
éditeurs de ces images ont cherché à plaire, à montrer des particularités pour chaque nation. Ils ne se
gênent pas pour inventer ou adapter les choses à leur façon.
On peut ici aussi se poser des questions sur les règles d’habillement de hier, avant-hier et
aujourd’hui :
Qui peut montrer ses jambes ? Au XVIIIe siècle, c’était les hommes, depuis la minijupe
en 1960, ce sont les femmes.
Quelle forme du corps est soulignée par les vêtements ? Au XIXe siècle, c’est la taille
pour les femmes, les mollets et le torse bombé pour les hommes.
Tous portent des coiffures, la tête nue n’est pas admise à l’extérieur !
Trésors des collections : galerie de portraits.
Plusieurs portraits de Joseph Reichlen de 1880-1900. Le peintre fait porter des costumes à ses
modèles. Certains de ces vêtements ont été retrouvés dans les collections du MAHF (Grande vitrine)
Un ensemble de dessins de 1800 : la famille Moura et la famille Combaz, à Montbovon.
Remarquer les habits qui sont dessinés : robes à manches bouffantes, pantalons jusqu’aux genoux
pour les hommes qui portent des gilets colorés sous leur justaucorps.
Salle Trésors des collections
Près de cent fichus sont suspendus. Admirer la diversité: broderies, perles, franges, avec ou sans
dessin…il y en a pour tous les goûts.
Lesquels avez-vous envie de porter aujourd’hui ?
Pourquoi on ne porte plus de fichu ?
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Indications pratiques
Il est conseillé de privilégier quelques éléments en relation avec le programme plutôt que de survoler
le tout. Voir les objectifs du PER en fin de ce document.
A.
La visite animée
Une animatrice reçoit votre classe pour la visite de l’exposition.
Elle a préparé à votre intention des exemples de vêtements et de tissus aux histoires variées.
1)
Visite guidée de l’exposition
L’animatrice guide les enfants et choisit un certain nombre d’éléments importants.
2)
Atelier-découverte : observations de divers tissus et de vêtements anciens.
De la fibre au tissu : rappel sur la laine, le coton, la soie, le lin si ces thèmes n’ont pas été abordés en
classe, .observations des fibres, du fil, des étoffes.
Catégories de vêtements : Les élèves peuvent examiner et même essayer quelques vêtements : blouse
de marchand, gilet en velours, jaquette en laine, chemises de nuit anciennes.
Quels sont les différents types de vêtements : habit de travail, de cérémonie, du dimanche, de sport,
uniformes ...
Durée de la visite :
Prix de l’animation :
Prix d’entrée
B.
1h30, prévoir le temps de passer au vestiaire et aux toilettes
CHF 50.Classes du district de la Gruyère : Entrée gratuite
Classes d’autres régions : CHF 3.- par enfant
Entrée gratuite pour 1 accompagnant/10 enfants
La visite libre
Les enseignants-es qui souhaitent préparer une visite bénéficient de l’entrée gratuite au musée.
Ils peuvent obtenir des informations et des suggestions pour leur visite sur demande.
Avec plus de 12 enfants, le groupe doit être encadré par deux adultes. Il est recommandé d’annoncer
sa visite à l’avance.
Durée de la visite :
Prix :
1h30, prévoir le temps de passer au vestiaire et aux toilettes.
Classes du district de la Gruyère : Entrée gratuite
Classes d’autres régions : CHF 3.- par enfant
Entrée gratuite pour 1 accompagnant/10 enfants
Renseignements et réservations
Les visites animées ou libres se réservent à la réception, au moins une semaine à l’avance, au 026
916 10 10 ou sur www.musee-gruerien.ch.
Les visites hors horaire, le matin entre 8h30 et 10h, sont possibles sur demande, pour autant que le
groupe soit suffisamment encadré.
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Consignes et informations pour la visite libre
Ecrire ou dessiner : seuls les crayons à papier sont utilisés. Feutres et stylos sont proscrits ainsi que
la gomme. Le responsable du groupe rappelle que, dans les musées, on ne doit jamais s’appuyer sur
les vitrines ni sur les meubles pour écrire. Des supports rigides de format A4 et des crayons à papier
sont à disposition. Ce matériel est à demander à la surveillante, au début de la visite.
Respecter les objets : ils sont délicats. Même s’ils ne sont pas mis en vitrine, on ne touche pas les
objets et habits exposés.
Objectifs PER
A12 ACM
Mobiliser ses perceptions sensorielles
en observant des œuvres plastiques
en découvrant par le regard et le toucher différents volumes, matières, structures,…
L’élève repère les caractéristiques d’un tissu et formule ses impressions sensorielles et affectives :
rugueux, agréable, lourd, doux, chaud …
A13ACM
Explorer diverses techniques plastiques et artisanales
en apprenant des gestes artisanaux spécifiques
en découvrant et en utilisant divers outils, matériaux
A14 ACM
Rencontrer divers domaines et cultures artistiques
en découvrant des œuvres de différentes périodes et provenance
en visitant, sous conduite, des musées et des espaces artistiques
en appréciant quelques éléments du patrimoine culturel de son environnement local
MSN 16
Explorer des phénomènes naturels et des technologies
en cherchant à expliquer les fonctionnements de phénomènes naturels
et d’objets techniques
en distinguant les éléments du monde naturel des objets manufacturés
IR / NC octobre 2013