Costumes du Macbeth de Pascal Mengelle
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Costumes du Macbeth de Pascal Mengelle
Costumes de Macbeth Conception et réalisation Emmanuelle Besson assistée des ateliers de la ville de Grenoble Matières privilégiées: cuir, fourrure, laine, coton, métal. Naturel, brut. Couleurs: marron, brun, aspect sombre et animal. COUPES : amples, aptes à favoriser le mouvement. Le costume signifie et représente un personnage et peut passer d'un comédien à l'autre, masculin ou féminin. Les coupes ne sont donc pas ajustées à une personne en particulier. Pour les personnages de Fiffe, Ross, et Lenox, tantôt interprétés par Vaber Douhouré, tantôt par Violette Jullian, le chapeau et la cape symbolisent le personnage. La coupe des costumes laisse volontairement entrevoir des débardeurs, des corsaires, vêtements plus usuels, assez neutres. La crinoline des robes des femmes, effet bouffant accentué, les rend un peu empêtrées dans ces tissus. Costume de Ross : chapeau et cape Patron Renaissance et ornementation avec des rondelles de boulons Costume de Lady Macduff Corsage et crinoline ANCRAGE HISTORIQUE: Certains éléments des costumes visent à les dater historiquement, notamment le corsage des ladies, les capes ourlées de fourrure. Mais il ne s'agit pas pour autant d'ancrer la pièce dans une époque précise et de jouer sur l'exactitude des références historiques. Ces codes servent simplement à renvoyer l'action dans un passé imprécis. Ils sont fréquemment contredits par d'autres références: les chaussures Doc Marten's, les débardeurs beiges des comédiennes au‐dessous de leurs corsages sont bien visibles et renvoient à une époque plus contemporaine. Il s'agit dans les costumes, comme dans la scénographie de montrer que l'on est avant tout au théâtre, dans un art en train de se faire, se construire sous les yeux des spectateurs. EVOLUTION DU COSTUME DE MACBETH Premiers essais : combinaison, manteau à manches ouvertes bordées de fourrure, jambières, coquille Manteau en fourrure sans manche, débardeur, coquille et pantalon de parachutiste : le costume a évolué vers une déclinaison de brun et une simplification de ses éléments mais aussi une continuité avec les autres costumes au lieu de s’en démarquer comme précédemment. MISE EN VALEUR DE LA VIOLENCE GUERRIERE: L'importance accordée au cuir, notamment dans les masques des assassins, les capes des hommes, les coques, les gants, les chaussures a pour but de renforcer l'aspect bestial des rapports humains dévoilés dans cette pièce. Certains éléments du corps sont ainsi accentués par les costumes, par exemple grâce aux coques qui mettent en évidence le sexe masculin, insistent sur la virilité et les instincts primaires qui peuvent s'y rattacher, ne serait‐ce que symboliquement. Le costume de Banquo (cf photos ci‐ dessous) revenant de la bataille, tout de cuir, épousant le torse, a la même fonction. On notera que les épées ont dans cette mise en scène ont été remplacées par des gants de cuir qui donnent ainsi une valeur particulière à la main. Lorsqu'ils ne servent pas, les gants sont attachés à la ceinture. Enfilés, ils annoncent la mort et la bataille. Celle‐ci se déroule alors sans aucun intermédiaire entre les corps. Les motifs de la mort et du duel sont alors renouvelés. Il ne s'agit plus de planter une fausse épée dans le corps de son adversaire, scène qui manque toujours de crédibilité, mais d'étrangler son adversaire à la main. Costume de Banquo : gants, coquille, cuirasse, pantalon de parachutiste Les masques et coiffes Influences: pour les masques des assassins, inspiration venue des masques de catch ; pour le docteur, influence de la commedia dell'arte avec le masque nasal et la coiffe. Le médecin et Macbeth ; masque nasal