Fichier PDF - Ecole élémentaire Hirsingue

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D
elphine
et
Marinette ont un problème
de mathématiques très difficile à résoudre. Et les parents les ont prévenues !
Elles ont jusqu’à ce soir
pour trouver la solution.
R
etrouvez
u n e
ferme en délire ! Un cochon
grognon, une poule savante…. Tous les ingrédients pour passer un bon
FERME
CALCUL
PAGAILLE
D’après le conte de Marcel Aymé
Textes et mise en scène: CE2-CM1
Avec Emma, Elie, Yohann, Solenne, Stéphane, Manon, Berna, Océane, Lucas
Zoé, Juliette, Robin, Fabien, Mélissa, Yannick, Guillaume, Lucile, Cindy, Charline, Baptiste, Jean-Yves, Victorien
I
nspirée du conte
de Marcel Aymé
« Le problème », cette
pièce de théâtre est proposée par les élèves de CE2CM1 de l’école élémentaire « Le Petit Prince »
de Hirsingue (HautRhin).
CE2—CM1
Année scolaire 2003/2004
CE2/CM1
Hirsingue
2003/2004
© École « Le Petit Prince »
Hirsingue—Haut-Rhin
FERME
CALCUL
PAGAILLE
© École élémentaire
« Le Petit Prince »
Hirsingue
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FERME+CALCUL=PAGAILLE
Les parents sortent deux plumiers de derrière leur dos,
et les offrent aux fillettes.
La mère : Allez, tout le monde à la maison, nous allons fêter
ces bonnes notes.
Le père (en s’adressant au public, et se léchant les babines) :
Oui, il est grand temps de s’occuper du cochon !
Les fillettes et les parents (s’adressant au public) : Au revoir, à bientôt !
Le rideau se ferme !
ACTE 1
Dans la cour de la ferme
Scène 1
(les parents, Delphine et Marinette, le chien)
Delphine et Marinette sont assises à la table en train de
travailler, (dessiner sur leur cahier de brouillon). Les parents arrivent, et posent leurs outils. Ils passent derrière
la table où sont assises Delphine et Marinette.
La maman : Alors, il est fait ce problème ?
Les petites répondent d’une petite voix, gênée.
Delphine : Non, il est trop difficile, la maîtresse nous l’avait
dit.
Le papa : Si la maîtresse vous l’a donné, c’est que vous pouvez le faire. Mais avec vous c’est toujours la même chose.
La maman :Pour s’amuser, jamais en retard, mais pour travailler, plus personne et pas plus de tête que mes sabots.
Le papa (s’adressant au public) : Regardez moi ces deux
grandes sottes de dix ans. Ne pas réussir à faire un problème.
Marinette : Il y a déjà deux heures que l’on cherche.
Le papa (prenant une voix sévère) : Et bien ! Vous chercherez
encore. Vous y passerez tout l’après-midi, mais il faut que ce
problème soit fait ce soir.
La maman (d’une voix sévère, s’adressant au public) : Et si
jamais il n’est pas fait, ah ! s’il n’est pas fait ! Tenez, j’aime
autant ne pas penser à ce qui pourrait arriver.
Les parents regardent les cahiers de brouillon, par dessus les épaules
des fillettes. Ils prennent les cahiers, et
montrent les dessins au public
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1
Le papa (en criant, s’adressant au public) : Ah ! Regardez ces
cahiers ! C’est incroyable d’avoir des filles pareilles ! Nous
n’avons pas mérité ça !
L’inspectrice : Bonjour, je suis l’inspectrice d’académie, je
viens voir comment vous travaillez. Quelle est la cause de
cette agitation ? Et que font tous ces animaux dans la salle ?
La maman : J’en ai assez, ce n’est pas possible !
Le lapin : Madame l’inspectrice, la maîtresse a donné un problème aux élèves, et nous avons aidé Delphine et Marinette.
Les parents marchent de long en large sur la scène, tapant du pied, et levant les bras au ciel.
A ce moment, le chien sort de sous la table.
Le chien : Voyons, parents, vous n’êtes pas raisonnables.
Crier ne va pas arranger les choses. Et puis, à quoi bon rester ici à faire des problèmes, alors qu’il fait si beau dehors ?
Les pauvres petites seraient bien mieux à jouer.
Le papa (toujours énervé) : C’est ça. Et plus tard, elles seront
tellement bêtes que leurs maris se moqueront d’elles.
Le chien (en s’adressant à Delphine et Marinette) : Elles apprendront à leur mari à jouer à saute-mouton. N’est ce pas
les petites ?
Delphine et Marinette (répondant en même temps) : Oh oui !
Les parents (en même temps) : Silence !
La poule : Voici l’énoncé : Les bois de la commune ont une
étendue de seize hectares….
L’inspectrice : Je comprends ! Et bien permettez moi de
vous dire que vous avez entièrement raison. Les bois de la
commune sont les bois de la commune ! C’est indiscutable.
Mademoiselle, vous allez immédiatement mettre une très
bonne note à ces deux petites qui ont si bien travaillé. Quand
à vous, les animaux, vous avez mérité la médaille de la gentillesse !
L’inspectrice remet à chacun une médaille. Les animaux
sautent de joie.
La maîtresse sonne la fin de la classe, tout le monde se
lève.
Les parents arrivent pour chercher leurs deux fillettes.
Elles courent vers eux en brandissant leur cahier.
Le papa : Et au travail ! Vous devriez avoir honte. Ne pas réussir à faire un problème !
Delphine : Notre problème était juste ! Nous avions raison !
Le chien (d’un ton rassurant) : Vous vous faites trop de soucis. Si elles ne peuvent pas le faire, et bien elles ne peuvent
pas !
Marinette : Oui, et nous sommes les seules à avoir trouvé la
solution. L’inspectrice a dit que nous avions très bien travaillé !
La maman : Au lieu de perdre leur temps à des gribouillages… Mais en voilà assez, nous n’avons pas de compte à rendre au chien. Allons-nous en.
Le papa : Et vous, tâchez de ne pas vous amuser. Si le problème n’est pas fait ce soir, tant pis pour vous !
La mère : Bravo, nous sommes fiers de vous ! Mais nous
avons toujours su que vous y arriverez !
2
Le père : Oui, d’ailleurs, nous avons un cadeau pour vous.
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La maîtresse note au tableau : sanglier, 0 ; cochon, 0
La maîtresse : Passons maintenant au problème. Qui est
parvenu à trouver la solution ?
Seules Delphine et Marinette lèvent la main. La maîtresse regarde par dessus leur épaule, et fait une moue
inquiétante.
Elle se déplace au tableau et montre la solution, notée
au tableau, qu’elle lit.
La maîtresse : Les bois de la commune contiennent donc
quatre mille huit cents chênes, trois mille deux cents hêtres
et seize cents bouleaux. Par conséquent, Delphine et Marinette se sont trompées. Vous aurez une mauvaise note.
La poule : Pardonnez moi, mais c’est vous qui vous êtes
trompée. La réponse des petites est exacte. Nous avons passé
l’après-midi d’hier à les compter. Pas vrai, vous autres ?
Le lapin : Oui c’est vrai !
L’écureuil : Les arbres ont même été comptés deux fois.
La maîtresse : Mais il ne fallait pas aller compter les arbres.
C’est un problème imaginaire, il fallait trouver la réponse par
le calcul. Et puis, cela suffit, les petites auront une mauvaise
note.
Alors qu’elle allait mettre une mauvaise note aux fillettes, quelqu’un toque à la porte.
La maîtresse : Entrez !
Entre alors une inspectrice de l’académie.
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Les parents reprennent leurs outils, et retournent travailler. Delphine et Marinette restent devant leurs cahiers, en sanglotant. Le chien s’approche pour les consoler.
Le chien (prenant une voix douce) : Est-ce qu’il est vraiment
difficile ce problème ?
Marinette : C’est bien simple, on n’y comprend rien.
Le chien : Si je savais ce dont il s’agit, je pourrais peut-être
vous aider.
Delphine : Je vais te lire l’énoncé. « Les bois de la commune
ont une étendue de seize hectares. Sachant qu’un are est
planté de trois chênes, de deux hêtres et d’un bouleau, combien les bois de la commune contiennent-ils d’arbres de chaque espèce ? »
Le chien : Je suis de votre avis, ce n’est pas un problème facile. Et d’abord, qu’est ce qu’un hectare ?
Marinette : On ne sait pas très bien. Un hectare c’est à peu
près comme un are, mais pour dire lequel est le plus grand,
je ne sais pas, je crois que c’est l’hectare.
Delphine : Mais non ! C’est l’are le plus grand.
Le chien : Ne vous disputez pas. C’est sans importance.
Voyons….
Le chien prend le temps de réfléchir… Il se gratte la tête
et fait mine de réfléchir profondément.
Le chien : Ne vous découragez pas. Je vais réunir toutes les
bêtes de la maison, on finira bien par trouver la solution.
Le chien sort de la scène. On entend des aboiements,
des hennissements, et petit à petit, tous les animaux entrent sur scène, et viennent se placer autour de la table.
3
Le cochon : Lorsque je serai roi, j’enfermerai les parents
dans une cage.
Le sanglier : Mais vous ne deviendrez jamais roi, vous êtes
bien trop laid !
Le cochon : C’est ce que vous croyez. Mais hier encore les
parents disaient en me regardant : « le cochon est de plus en
plus beau, il va falloir s’occuper de lui ».
Le sanglier : Toujours est-il que vous êtes l’animal le plus
laid que je n’ai jamais vu !
Le cochon (énervé) : Mais vous ne vous êtes jamais regardé !
Avec ces deux grandes dents qui vous sortent de la gueule,
vous avez une figure affreuse.
Le sanglier (très énervé) : Comment, vous osez parler de ma
figure ? Petit insolent, je vais vous apprendre à respecter les
sangliers.
Le sanglier commence à courir après le cochon, qui s’enfuit. Les deux animaux tournent autour de la maîtresse,
affolée. La maîtresse finit par tomber par terre. La poursuite continue entre les tables. Les cahiers tombent par
terre. Les élèves se mettent debout sur leurs chaises, affolés eux aussi.
Delphine (criant) : Ca suffit, vous aviez promis de vous tenir
tranquille.
Le lapin et les chevaux séparent les deux furieux.
Le sanglier (s’adressant à la maîtresse) : Je vous prie de bien
vouloir nous excuser. Nous nous sommes laissés emporter.
La maîtresse : Bien, vous aurez tous les deux un zéro de
conduite.
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La maîtresse : Après tout, je n’y vois pas d’inconvénient. Allons, mettez-vous tous en rang !
Les élèves et les animaux se rangent deux par deux,
puis vont s’installer à leur place. Les animaux restent
debout au fond de la salle. La maîtresse prend place devant le tableau.
La maîtresse : Bonjour les enfants.
Les élèves : Bonjour.
La maîtresse : Nous allons commencer par le programme.
Tout d’abord, nous allons vérifier si vous avez bien appris votre leçon d’histoire. Ensuite, nous passerons au corrigé du
problème de calcul.
Alors, qui veut me parler du roi Louis XI ?
Tous les élèves lèvent haut leur doigt (sauf Delphine et
Marinette), et veulent être interrogés.
La maîtresse : Allons, allons pas tous en même temps. Léonard, dis nous ce que tu as appris.
Léonard : Louis XI vivait au XVème siècle. Il était très cruel
avec ses sujets, et avait l’habitude de les enfermer dans des
cages de fer.
La maîtresse : Oui c’est très bien. Heureusement, les temps
ont bien changé.
XVème
La poule : Comment ? Rien a changé depuis le
siècle !
Si vous saviez le nombre de poules malheureuses qui sont
enfermées dans des cages ! Et ce n’est pas prêt de finir.
ACTE 1
Dans la cour de la ferme
Scène 2
(Delphine et Marinette, le chien et les autres animaux de
la ferme)
Le chien (entre Delphine et Marinette, face aux animaux) : Si
je vous ai demandé de venir, c’est parce que les filles ont un
problème très difficile à résoudre. J’espère que vous pourrez
les aider. Voici l’énoncé.
« Les bois de la commune ont une étendue de seize hectares.
Sachant qu’un are est planté de trois chênes, de deux hêtres
et d’un bouleau, combien les bois de a commune contiennent-ils d’arbres de chaque espèce ? »
Les animaux se regardent, d’un air étonné. Ils commencent à
chuchoter entre eux en disant que le problème est très difficile.
La vache (en se tenant la tête) : C’est trop difficile. Ce n’est
pas un problème pour nous. On n’y comprend rien. Moi, j’abandonne.
Le chien (encourageant les bêtes) : Ce n’est pas sérieux !
Vous n’allez pas laisser les petites dans l’embarras. Réfléchissez encore.
Le cochon (en grognant) : A quoi bon se casser la tête ? Ca
ne sert à rien.
Le cheval : Naturellement, tu ne veux rien faire pour les petites. Tu es du côté des parents.
Le cochon : Ce n’est pas vrai ! Je suis pour les petites. Mais
j’estime qu’un problème comme celui-là…
Le sanglier : C’est incroyable !
Le chien (énervé) : Silence !
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Les bêtes recommencent à chercher. Les vaches s’endorment, le cheval est distrait, et regarde de gauche à
droite, lorsqu’il voit arriver la petite poule blanche.
Le cheval (sur un ton de reproche) : Ne vous pressez pas !
Alors, vous n’avez pas entendu le signal du rassemblement ?
La poule (d’un ton sec) : J’avais un œuf à pondre. Vous ne
prétendez pas m’empêcher de pondre, j’espère !
La poule vient s’installer avec les autres animaux.
La poule : Alors, que se passe-t-il ici ?
Le chien (sur un ton découragé) : Nous essayons de résoudre
le problème des petites. Voici l’énoncé :
« Les bois de la commune ont une étendue de seize hectares.
Sachant qu’un are est planté de trois chênes, de deux hêtres
et d’un bouleau, combien les bois de a commune contiennent-ils d’arbres de chaque espèce ? »
La poule (sûre d’elle) : Et bien, je ne vois pas ce qu’il y a de
difficile. Tout ça me paraît simple !
Le lapin (d’un air méprisant, et s’adressant au public) : Elle
n’a rien trouvé du tout. Elle veut se rendre intéressante.
Vous pensez, une petite poule…
Le chien (d’un ton autoritaire) : Voyons, laissez-la parler. Silence, le cochon, et toi la vache, silence ! Alors, petite poule,
qu’as-tu trouvé ?
La poule : Je vous répète que c’est très simple. Je m’étonne
que personne n’y ait pensé. Les bois de la commune sont tout
près d’ici. Le seul moyen de savoir, c’est d’aller compter les
arbres. A nous tous, je suis sûre qu’il ne nous faudra pas
plus d’une demi-heure pour en venir à bout.
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ACTE 3
Dans la salle de classe
Scène 1
(Delphine et Marinette, le chien, les parents, les animaux, la maîtresse)
Le rideau s’ouvre sur le décor de la salle de classe.
Tous les animaux, ainsi que les élèves se tiennent
debout et discutent en petits groupes.
Le sanglier est dissimulé derrière un groupe d’élèves qui le cache de la vue de la maîtresse lorsque
celle-ci entre en scène.
Celle-ci arrive et sonne la cloche. Tout le monde se met
en rang. Elle aperçoit alors le sanglier.
La maîtresse (en poussant un cri) : Ah, mais que fait ce sanglier dans la cour de l’école ? Pourquoi n’est-il pas dans la forêt ?
Delphine : Rassurez-vous, mademoiselle, on le connaît, il est
très gentil.
Marinette : Il voudrait assister à la classe, pour savoir ce
qu’est une école et ce que l’on y apprend.
Le sanglier : Pardonnez mon arrivée brutale, mademoiselle,
mais j’ai entendu tellement de bien de vos leçons, que je n’ai
pu résister à l’envie d’y assister. Je ne veux pas vous déranger.
L’écureuil : Nous aussi, nous aimerions assister à la classe.
Mais nous promettons tous d’être très sages ? N’est ce pas les
amis ?
Les animaux (ensemble) : Oui !
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Le chien : Ca par exemple !
Le cheval : Ca par exemple !
Delphine et Marinette sautent de joie, et montrent un
large sourire. Elles se dépêchent de remercier la poule
blanche. Pendant qu’elles caressent la petite poule blan
che, le cochon s’approche du public.
Le cochon (s’adressant au public) : Je n’aurais pas cru que
cette bestiole était aussi capable !
Le lapin (impatient) : Bien ! Trêve de compliments, il faut se
mettre au travail, ou nous n’arriverons jamais au bout de ce
problème.
Delphine et Marinette, suivies de tous les animaux, quittent la
scène.
Tous ensemble (enthousiastes) : Tout le monde en forêt !
Le rideau se ferme !
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7
Le père (s’adressant au public) : Un écureuil maintenant. Ce
cochon devient fou. D’ailleurs il a un drôle de regard. Il faudra bientôt s’occuper de lui !
La mère : Bien, nous verrons demain après la classe !
L’écorce et les feuilles du bouleau.
Le rideau se ferme !
Les feuilles du chêne.
Le hêtre, et
ses feuilles.
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ACTE 2
Dans la forêt
Scène 2
(Delphine et Marinette, le chien, les parents, le cochon)
Une fois que les animaux ont disparu, les parents font
leur apparition sur scène
Le père : Ah ! Vous voilà. Où étiez-vous passées ?
La mère : Est-ce que vous avez fait votre problème ?
Delphine et Marinette (ensemble) : Oui !
Le cochon : Ca a été un rude travail, et ce n’est pas pour me
vanter, mais dans la forêt…..
Marinette le fait taire en lui marchant sur le pied. Les parents regardent le cochon, puis le public d’un air étonné.
Le père : Ce n’est pas tout d’avoir fait le problème. Encore
faut-il qu’il soit juste. Mais ça, nous le saurons demain.
La mère : On verra la note que vous donnera la maîtresse. Et
gare à vous si il n’est pas juste. Ce serait trop facile de bâcler
votre travail !
Delphine : On ne l’a pas bâclé, et vous pouvez être certains
qu’il est juste.
Le cochon : D’ailleurs l’écureuil trouve la même réponse que
nous.
Nouveau regard étonné des parents vers le cochon, puis
vers le public.
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ACTE 2
Dans la forêt
Scène 1
(Delphine et Marinette, le chien, les deux chevaux, le cochon, le lapin, la vache, la poule, le sanglier, l’écureuil
Le rideau s’ouvre sur le décor de la forêt. On re
trouve tous les animaux de la ferme ainsi que Del
phine et Marinette, bien sûr.
La poule : Avant toute chose, il faut apprendre à reconnaître
les arbres que nous devons compter. Soyez bien attentifs.
Le chien : Le bouleau, tout d’abord. C’est l’arbre le plus facile à reconnaître. Son écorce est blanche, tachée de noir. (il
montre aux animaux et au public un morceau d’écorce de
bouleau).
Le lapin : Le chêne est aussi très facile à reconnaître grâce à
ses feuilles. Regardez, elles sont assez grandes, avec les
bords arrondis. Pour être sûrs, regardez ses fruits, ce sont
des glands, que l’on reconnaît aussi facilement.
Le cheval : Et pour finir, le hêtre. C’est un arbre très grand,
qui peut atteindre 40 mètres de hauteur avec un tronc remarquablement droit et lisse.
Delphine : Et maintenant, partageons nous le travail. Marinette, as-tu apporté le plan des bois de la commune ?
Marinette : Oui. Voilà ce que nous allons faire. Nous sommes 9 à pouvoir compter les arbres. Que chacun regarde sur
ce plan la parcelle qui lui est attribuée, et au travail !
9
Les animaux se penchent sur le plan, et partent dans
différentes directions sur scène. Il ne reste plus que Delphine, Marinette, le cochon et la poule près du plan.
Le cochon (en colère) : Et voilà, c’est à moi que revient le coin
le moins intéressant. Le morceau de forêt qu’a reçu la poule,
par exemple, est beaucoup plus intéressant ! C’est à moi de
l’avoir !
La poule (exaspérée) : Mon pauvre ami, je ne sais pas ce qui
peut vous faire envie de mon côté, mais ce que je sais, c’est
que l’on a raison de dire « bête comme un cochon ! »
Le cochon (vexé) : Petite imbécile. Vous faites la fière parce
que vous avez trouvé la solution du problème, mais c’était à
la portée de tout le monde !!
La poule : Bien. N’en parlons plus. Delphine, donnez à monsieur mon coin de forêt, je m’occuperai du sien.
Delphine note sur le plan les modifications apportées, et
tout le monde se met au travail, un bloc note et un stylo
en main.
Petit à petit, chaque animal se présente devant Delphine
et Marinette, et donne le résultat trouvé.
Le cheval : vingt-deux chênes, trois hêtres, quatorze bouleaux.
Le lapin : trente-deux chênes, onze hêtres et quatorze bouleaux.
A ce moment, le cochon se met à hurler.
Le cochon (apeuré) : Au secours ! Delphine ! Marinette ! Au
secours !
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Delphine : Nous avons trouvé trois mille neuf cent dix-huit
chênes, douze cent quatorze hêtres et treize cent deux bouleaux.
Le cochon : C’est ce que je pensais !
Marinette : Et bien merci à vous tous pour votre aide précieuse.
Les animaux de la ferme se félicitent mutuellement. L’écureuil arrive alors.
L’écureuil : Et bien, on dirait que vous avez trouvé une solution. Voyons voir si nous trouvons le même résultat ! Dans
les bois de la commune, il y a trois mille neuf cent dix-huit
chênes, douze cent quatorze hêtres et treize cent deux bouleaux.
Le cheval : Puisque nous sommes d’accord, il est temps de
rentrer, nous ferions mieux d’arriver avant les parents.
L’écureuil : Je suis sûr que vous aurez une bonne note demain. Votre maîtresse sera contente, et vos parents également.
Le sanglier : Ah, je voudrais être là quand elle vous complimentera. J’aimerais tant voir une école.
Delphine : Et bien venez, demain, la maîtresse n’est pas trop
sévère, elle vous laissera sûrement entrer.
Marinette : D’ailleurs, venez tous ! Vous nous avez si bien aidées. Vous méritez aussi d’avoir une bonne note !
Les habitants de la ferme et les hôtes de la forêt se séparent, en se disant « à demain ».
Les animaux se précipitent vers le cochon. Le cochon est
face au sanglier.
Le sanglier (énervé) : Espèce d’idiot, vous avez fini de brailler
comme ça ? Qu’est ce qui vous prend de réveiller les gens de
cette façon ? En plein jour en plus ! Je vais vous apprendre à
vivre, moi ! Quand on a une tête comme vous, on devrait se
cacher !
Le sanglier se tourne vers les autres animaux.
Le sanglier : Tiens, voilà autre chose ! Ma parole, on se croirait sur une route nationale. Il ne manque que les autos. Je
commence à en avoir assez ! Qu’est ce qui vous amène ici ?
Marinette : Nous sommes venus pour compter les arbres,
mais le lapin va vous expliquer, nous devons finir notre travail. Nous allons revenir dans un moment.
Les animaux reprennent leur travail. Le lapin et le che
val, qui ont déjà terminé restent près du sanglier, avec le
cochon, rêveur.
Le lapin : Et oui, la maîtresse d’école a donné un problème
très compliqué aux fillettes.
Le sanglier : Holà, doucement, c’est que je vis dans la forêt
depuis bien longtemps. Qu’est ce qu’une maîtresse d’école ?
Le cheval : Et bien les petites vont tous les jours à l’école,
sauf le dimanche, et le jeudi comme aujourd’hui. Elles y apprennent les mathématiques, le français, l’histoire, et d’autres choses encore.
Le lapin : Voici l’énoncé du problème. Les bois de la commune….. nous sommes venus compter les arbres.
Seules Delphine, Marinette et le chien restent sur scène.
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Le sanglier appelle alors un écureuil qui passait par là.
Le sanglier : Hé, l’ami, approche un peu par ici.
L’écureuil : Salut la compagnie, je peux vous aider ? Que se
passe-t-il ?
Le sanglier : Oui, nous avons besoin de toi. Il faudrait que tu
t’occupes de compter les chênes, les hêtres, et les bouleaux
des bois de la commune.
L’écureuil : Aucun problème. Laissez moi un quart d’heure,
et je vous rapporte la solution !
L’écureuil disparaît aussitôt dans la forêt.
A ce moment, les animaux reviennent, accompagnés de
Delphine et Marinette.
La poule (s’adressant au cochon) : J’espère que vous n’êtes
pas trop fatigué. Ce n’était pas la peine de faire tant de bruit
tout à l’heure. Le chien et moi-même avons du faire votre travail.
Le chien (fâché) : Bravo, et merci pour votre aide !
La poule (d’un ton sec) : Ne vous excusez pas. Ne nous remerciez pas non plus, ce n’est pas la peine.
Le sanglier (moqueur) : Décidément, il ne lui manque rien ! Il
est laid, il a la peau rose, et il est paresseux !
Le chien (à Delphine et Marinette) : Nous avons trouvé douze
chênes, trente trois hêtres, et quarante-deux bouleaux.
Delphine et Marinette se mettent à l’écart, et calculent
sur leur cahier de brouillon. Elles reviennent alors parmi
les autres animaux.
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