Dermatoses bulleuses à IgA linéaire d`origine médicamenteuse
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Dermatoses bulleuses à IgA linéaire d`origine médicamenteuse
Dermatoses bulleuses à IgA linéaire d’origine médicamenteuse R. Montagnac1, Z. Reguiaï 2, S. Méhaut3, J.-M. Bressieux2 et F. Schillinger1 1 Services de néphrologie-hémodialyse ; 2de dermatologie ; Laboratoire d’anatomie pathologique, Centre hospitalier de Troyes 3 Résumé • Summary La dermatose bulleuse à IgA linéaire est une maladie bulleuse auto-immune sous-épidermique caractérisée par des dépôts linéaires d’IgA au niveau de la jonction dermo-épidermique. A côté de la forme idiopathique, une variante d’origine médicamenteuse semble pouvoir être individualisée. Les lésions disparaissent spontanément après cessation du traitement responsable de leur survenue. Parmi les médicaments incriminés, la vancomycine, très utilisée dans le domaine de la néphrologie, tient une place prépondérante. Il ne faut cependant pas méconnaître d’autres facteurs favorisants parfois associés : infections, hémopathies et néoplasies en particulier. Les auteurs rapportent ici les particularités cliniques et histologiques de cette affection ainsi que les médicaments potentiellement responsables. Linear IgA disease is an autoimmune subepidermal bullous disease in which linear IgA deposits are found at the basement membrane zone. It is classically idiopathic but a drug-induced variant seems to be individualized in which cutaneous lesions resolve spontaneously after cessation of responsible treatment. Among the commonly implicated drugs, vancomycin is the most frequently reported. One should not however ignore other precipitating events sometimes associated, particularly infectious diseases and nonlymphoid or lymphoproliferative malignancies. Authors present here clinical and histological features of this disease as well as drugs that have been implicated. Mots-clés : Affection cutanée – Maladie auto-immune – Dermatose bulleuse à IgA linéaire – Toxidermie – Vancomycine. Key words : Skin disease – Autoimmune disease – Linear IgA bullous dermatosis – Drug eruption – Vancomycin. ■ Introduction ■ La dermatose bulleuse à IgA linéaire ● La forme idiopathique Cette forme a été décrite par Chorzelski en 19781 comme une maladie bulleuse sous-épidermique caractérisée par des dépôts d’IgA, linéaires, au niveau de la jonction dermo-épidermique. Chez l’adulte, sa présentation clinique est polymorphe : 2-9 éruption, selon une topographie aspécifique et sur une peau saine ou érythémateuse, de bulles de tailles variables, disposées en rosettes, pouvant se regrouper de façon herpétiforme et être parfois hémorragiques (fig. 1). Dans bon nombre de cas, une atteinte muqueuse est également notée, essentiellement de localisations conjonctivale, buccale, et/ou génitale. Le prurit n’est pas constant. Néphrologie Vol. 24 n° 6 2003, pp. 285-290 Fig. 1: Bulles de taille variable, sur peau érythémateuse, au niveau dorsal bas. Chez l’enfant, le tableau est généralement plus stéréotypé avec des éruptions plus vésiculeuses et prurigineuses, touchant préférentiellement la zone péribuccale, les membres et le périnée. L’atteinte muqueuse est plus rare. Chez l’adulte, le diagnostic différentiel est cliniquement difficile avec les lésions de dermatite herpétiforme, de pemphigoïde 285 articles originaux Un certain nombre de publications de dermatoses bulleuses avec dépôts linéaires d’IgA mettent en cause, parmi les facteurs déclenchants, différents médicaments couramment utilisés en néphrologie. Il nous a donc paru intéressant de faire une mise au point sur cette affection. bulleuse, de pemphigoïde cicatricielle, d’épidermolyse bulleuse acquise, voire d’érythème polymorphe.2,3 Ce dernier mis à part, l’histologie des bulles est également très proche : bulles sous-épidermiques (fig. 2) avec infiltration par des polynucléaires neutrophiles, pouvant réaliser des microabcès dans les papilles dermiques, mais aussi par des granulocytes éosinophiles et des lymphocytes (fig. 3). Fig. 2 : Bulle cutanée (B) par décollement du derme (D) sur l’épiderme (Ep). (Coloration hématéine-éosine, x 5). Fig. 4: Dépôts isolés fins et linéaires d’IgA le long de la membrane basale. mique, voire des deux. L’immunomicroscopie électronique, directe comme indirecte, indique que les localisations ultrastructurales de ces dépôts sont variées : dans la lamina lucida, sous la lamina densa dans la zone des fibrilles d’ancrage, voire au niveau des deux à la fois réalisant une image « en miroir » (fig. 5). articles originaux Fig. 3 : Infiltrat inflammatoire dermique polymorphe, riche en polynucléaires neutrophiles et éosinophiles. (Coloration hématéine-éosine, x 20). Epiderme Kératinocytes de l'assise basale Hémidesmosomes Par contre, les examens immunopathologiques permettent de trancher,2-9 mais certains ne se font pas en routine. L’analyse de la peau péribulleuse et de la peau saine en immunofluorescence directe met en évidence des dépôts linéaires d’IgA, continus le long de la membrane basale épidermique, à la jonction dermo-épidermique (fig. 4). Ces dépôts peuvent être isolés ou, plus rarement, associés à des dépôts d’IgG (jusqu’à 30% des cas) et/ou de C3, voire, plus rarement, d’IgM mais moins prononcés. L’immunofluorescence indirecte peut mettre en évidence des anticorps antimembrane basale épidermique de type IgA1,10 (parfois IgG), sur œsophage de rat ou de singe ou sur peau humaine. Elle est plus sensible sur peau humaine clivée par le chlorure de sodium que sur peau totale. Elle montre alors un marquage le plus souvent du versant épidermique de la membrane basale, parfois du versant der- 286 Filaments d'ancrage (laminine 5, BP180) Lamina lucida Lamina densa (collagène IV, laminines) Sublamina densa Fibrilles d'ancrage (collagène VII) Plaque d'ancrage (collagène IV, laminines Collagènes interstitiels Derme Fig. 5 : Sites des antigènes cibles au sein de la jonction dermo-épidermique. Néphrologie Vol. 24 n° 6 2003 ● La forme induite A côté des formes d’allure idiopathique, plusieurs publications soulèvent l’hypothèse de facteurs déclenchants multiples puisque, parmi les circonstances de survenue, on trouve l’insuffisance rénale chronique,16 les néoplasies ou hémopathies (plutôt lymphoplasmocytaires) (in4,17-31), les infections bactériennes ou virales de nature et sévérité diverses16,24-27,32-43 et surtout des médicaments, tous éléments qui font bien partie des facteurs de risque de toxidermie. Leur présence renforce donc la suspicion diagnostique et, pour les médicaments, les critères d’imputabilité sont généralement forts. Parmi les médicaments mis en cause (tableau I), la plus fréquemment incriminée, depuis le premier cas rapporté par Baden en 1988,62 est incontestablement la vancomycine, dans sa forme intraveineuse et quel qu’en soit le fabricant.23,25-28,30,34-40,42,43,62-64 Tableau I : Médicaments incriminés dans la survenue de dermatoses bulleuses à IgA linéaire. • Amiodarone 23,35,44 • AINS 45-48 • Métronidazole41 • Anticancéreux 23,31,45,47 • Pénicillines et céphalosporines 27,41,52,58-60 • Ciclosporine49 • Phénytoïne 27,34,55,61 • Furosémide 23,50 • Rifampicine 23,27 • Glibenclamide 51 • Somatostatine 27 • IEC 27,52-55 • Triméthoprime sulfaméthoxazole 27,47 • Interféron 25 • Interleukine 2 25,29 • Iode56 • Vancomycine 23,25-28,30,34-40,42,43,62,64 • Vigabatrine47 • Lithium57 Après introduction du médicament déclenchant, le délai d’apparition des lésions cutanées est très variable : de deux jours pour l’iode56 à un an pour d’autres.45,48 Il paraît par contre assez constant pour la vancomycine, entre sept et quinze jours le plus souvent, sauf dans un cas 24 heures30 et trois jours dans un autre.11 Néphrologie Vol. 24 n° 6 2003 Plusieurs médicaments et facteurs morbides pouvant ainsi induire des réactions immunes menant au développement de cette dermatose chez des individus prédisposés,64 il est parfois malaisé de déterminer précisément l’élément responsable entre l’affection en cours et l’un des traitements prescrits à son encontre. Pour certains auteurs, l’affection sous-jacente ne serait qu’un cofacteur requis pour déclencher le processus immun.16 De même, l’identification formelle du médicament en cause peut être difficile et le diagnostic n’être fait que lors de la réintroduction du traitement : les mêmes lésions réapparaissent alors mais plus rapidement que la première fois et sur un mode plus sévère et plus prolongé.27,30, 37-39,45,46,51,57,62-64 Plus que les tests cutanés, les tests objectivant in vitro les cytokines produites, en présence du médicament, par les lymphocytes du patient pourraient avoir un intérêt dans le processus d’identification.41 ● Distinction entre les deux formes Il n’y a pas de différences dans la présentation clinique qui est aussi hétérogène dans la forme idiopathique que dans les formes induites.26,27,30,31,34,40,47,52,64 Pour ces dernières cependant, certains considèrent l’atteinte muqueuse bien moins fréquente et/ou moins sévère 26-28,62,64 alors que d’autres l’estiment présente jusque dans 45% des cas.11,23,26, 29,35-37,40,44-47,52,60,62 Par contre, l’évolution est un élément discriminant. Dans la forme idiopathique, elle est variable selon les cas, généralement favorable, en deux ans en moyenne, sous traitement par dapsone (Disulone® ), avec ou sans corticothérapie générale, mais pouvant persister jusqu’à dix ans. A l’inverse, lorsque la dermatose est due à un médicament, elle est assez rapidement résolutive à son arrêt : un à trois jours après, il n’y a habituellement plus de nouvelle lésion et les lésions anciennes disparaissent en deux à sept semaines, en général spontanément sans avoir à recourir à la dapsone ou aux corticoïdes, par voie locale comme générale. Il existerait aussi des différences histo-immunologiques avec la forme idiopathique,27,40,47,60 non pas sur l’aspect histologique des bulles et la localisation des dépôts d’IgA mais sur la fréquente absence de dépôts d’IgG et de C3,26,27,43 une bien moindre incidence d’anticorps circulants et une disparition rapide des dépôts immuns de la peau après guérison des lésions. Si l’immunofluorescence indirecte identifie parfois aussi des anticorps circulants anti-membrane basale de classe IgA1,23, 26-28,60,64 elle est le plus souvent négative.11,35,41,43,47,59,62 Ceci explique que les antigènes cibles reconnus par les anticorps sont moins bien connus que dans la forme idiopathique. Certains travaux11,23,25,47,52,57,60,65 ont cependant pu en identifier, aussi variés et également localisés par l’immunomicroscopie électronique aux mêmes endroits que dans celle-ci, suggérant une hétérogénéité comparable. ■ Etiopathogénie des formes induites Pour les variantes de cette dermatose bulleuse secondaire à des médicaments, plusieurs hypothèses ont été avancées mais le groupe HLA n’a pas été déterminé dans ces formes induites.11 Une forme idiopathique de la dermatose pourrait préexister, asymptomatique, et se révéler à l’occasion de la réaction cutanée à un médicament, mais l’évolution différente et la disparition des dépôts immuns après arrêt du médicament en cause vont à l’encontre de cette hypothèse. 287 articles originaux Il s’agit d’une affection sporadique, touchant enfants et adultes jeunes, sans influence de race ou de sexe. Considérée comme relativement rare, sa fréquence est en fait vraisemblablement sous-estimée. Cette forme idiopathique, associée aux antigènes HLA B8, DR3 et Cw7,11 relève d’un mécanisme étiopathogénique autoimmun puisqu’elle est médiée par des auto-anticorps variés que les études en immunotransfert interprètent comme reconnaissant divers antigènes cibles (LABD 97, BP180, BPAg1, BPAg2, collagène VII, laminine) dont le nombre et la variété s’inscrivent dans l’hétérogénéité de l’affection,12-15 antigènes qui correspondent à des protéines de poids moléculaires différents (97, 120, 180, 230 kilodaltons) et se situent normalement dans la lamina lucida, la lamina densa, voire les deux (fig. 5). Leur liaison aux auto-anticorps provoque, au niveau de la membrane basale de la peau, une cascade de réactions lésionnelles aboutissant à la constitution de bulles. Leur signification exacte est encore imprécise d’autant que certains sont également observés dans les autres dermatoses bulleuses. Ils incitent plutôt à penser que formes idiopathiques et induites ont très probablement des mécanismes étiopathogéniques différents : 25,27,28,48,57 • Tout agent déclenchant pourrait induire une réaction médiée par des auto-anticorps, donc non dose-dépendante.28,48 • Un médicament pourrait entraîner la synthèse d’auto-anticorps anti-peau, mais la régression rapide des lésions après arrêt du produit et la multiplicité des médicaments incriminés plaident contre ce mécanisme. • La dermatose apparaîtrait plutôt du fait de la disparition de la tolérance vis-à-vis d’antigènes natifs, après qu’un agent déclenchant (un médicament, un agent environnemental, un élément carcinogène) soit venu interférer avec des composants antigéniques de la membrane basale, en en modifiant les structures protéiques ou en y révélant quelque déterminant antigénique caché. A côté de ces mécanismes immuns, il ne faut pas méconnaître la possible intervention des cellules T liées à la sensibilisation aux médicaments. Du fait de leur cytotoxicité et des cytokines qu’elles peuvent relarguer, elles pourraient participer aux lésions de la membrane basale de l’épiderme et à l’initiation d’un processus auto-immun local avec constitution de lésions bulleuses.41 La vancomycine, quant à elle, est soit directement responsable de la production d’anticorps IgA dirigés contre certaines protéines de la membrane basale comme cela a pu être montré dans certaines circonstances,11,28,66 soit un facteur déclenchant chez des patients prédisposés ou rendus tels par une affection sous-jacente.11,35 Les glycoprotéines (laminine ou fibronectine par exemple) pourraient posséder des déterminants antigéniques qui auraient une réaction croisée avec cet antibiotique.28 La dermatose bulleuse à IgA linéaire doit donc faire partie de la liste des complications cutanées de la vancomycine (tableau II) administrée par voie intraveineuse. Elle n’a pas encore été décrite avec la teicoplanine à laquelle on peut donc avoir recours dans certaines circonstances. Tableau II : Effets cutanés indésirables de la vancomycine. • Eruption maculo-papuleuse • Erythrodermie parfois desquamative articles originaux • Vascularite cutanéo-systémique nécrotique • Nécrolyse épidermique toxique • Syndrome de Stevens-Johnson • Erythème polymorphe • Dermatose à IgA linéaire ■ Conclusions Lorsqu’une dermatose apparaît après l’introduction d’un nouveau médicament, il faut en envisager une étiologie médicamenteuse. L’apparition de bulles doit faire réaliser au plus vite une étude histologique, pour établir un diagnostic précis au sein des maladies bulleuses caractérisées par des dépôts d’IgA, mais l’immunomicroscopie électronique et l’immunotransfert sont d’accessibilité limitée. S’il s’agit d’une dermatose bulleuse à IgA linéaire, il ne faut pas s’arrêter au diagnostic de forme idiopathique mais s’attacher à mettre en évidence le(s) facteur(s) déclenchant(s) afin d’en assurer, selon les cas, le traitement ou l’éviction et de ne pas 288 envisager de thérapeutique trop hâtive (dapsone ou corticoïdes). Si aucune infection et/ou médicament potentiellement responsables ne sont retrouvés, il ne faudra pas méconnaître une néoplasie ou une hémopathie sous-jacentes. Tout médicament incriminé ne devra bien entendu plus être utilisé. Adresse de correspondance : Dr R. Montagnac Service d’hémodialyse Centre hospitalier de Troyes F-10003 Troyes Cedex E-mail : [email protected] Références 1. Chorzelski TP, Jablonska S, Beutner EH, Bean SF, Furey NL. Linear IgA bullous dermatosis ; in : Beutner EH, Chorzelski TP, Bean SF (eds) : Immunopathology of the skin. New York : John Wiley and Sons, 1979 ; 315-23. 2. 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